manque d`avions et surbooking à air algérie
Transcription
manque d`avions et surbooking à air algérie
OUVERTURE TEMPORAIRE DE LA FRONTIÈRE AVEC LA LIBYE Un geste qui honore l’Algérie Elle ne laisse pas des travailleurs égyptiens payer le prix du chaos délibérément installé, par certaines parties, en Libye. Le Quotidien Lire en page 4 l’article de Aïssa Hirèche Lundi 18 Août 2014 n°4205 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI MANQUE D’AVIONS ET SURBOOKING À AIR ALGÉRIE L’OUVERTURE DU CIEL AU PRIVÉ RELANCÉE ? LA CRISE DU FLN S’ACCENTUE À L’APPROCHE DU CONGRÈS Redresseurs et Saâdani, même combat Abdelkrim Abada prolonge sa lune de miel, avec l’actuel patron du Front de libération nationale. Lire en page 3 l’article de Mohamed Boufatah RÉALISATION DE 80 000 LOGEMENTS AADL DES CRÉDITS OCTROYÉS SANS INTÉRÊT Lire en page 3 l’article de Salim Aggar Lire en page 24 l’article de Idir Tazerout MÉCONTENTE DU CONCOURS DES ENSEIGNANTS Benghebrit lance une enquête Désespérés par le chômage, les nouveaux diplômés ont recouru à la fraude pour obtenir un poste d’emploi. Lire en page 2 l’article de Djouher Ferrag REPORTAGE L’Algérie qui compte 35 aéroports dont 13 internationaux a plus que jamais besoin d’ouvrir son ciel aux autres. Les premiers bénéficiaires du programme Aadl 2 devraient normalement acquérir leurs appartements aux environs de la fin de l’année 2015, début 2016. ENTOURÉ DE PLAGES PARADISIAQUES DU CÔTÉ DU MONT CHENOUA LIRE ÉGALEMENT EN PAGE 3 L’EDITORIAL DE ZOUHIR MEBARKI Air Algérie, les attaques se suivent ! Riche en valeurs et en histoire, la côte du Chenoua recèle des dizaines de plages à l’état naturel. Lire en page 7 l’article de Amar Chekar L’Actualité LUNDI 18 AOÛT 2014 MÉCONTENTE DU CONCOURS DES ENSEIGNANTS Benghebrit lance une enquête DÉSESPÉRÉS PAR le chômage, les nouveaux diplômés ont recouru à la fraude pour obtenir un poste d’emploi. I DJOUHER FERRAG ous les dossiers des candi dats qui ont réussi au concours de l’enseignement le 23 juillet dernier passeront sous la loupe de la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. Selon un quotidien arabophone, la ministre avait lancé une enquête qui consiste à lever le masque sur les enseignants qui ont trafiqué leur relevé de notes universitaires. Pour cause, elle a sollicité la coopération du ministère de l’Enseignement supérieur afin de vérifier les bulletins de ces derniers dans le but de coincer les enseignants qui ont gonflé leur bulletin universitaire. La première responsable du secteur de l’éducation a promis un châtiment sévère à l’encontre des enseignants qui ont fraudé. Parmi les sanctions qui seront prises à l’encontre des enseignants fraudeurs par Mme Benghebrit, le licenciement ainsi que des poursuites judiciaires contre le faux et usage de faux. L’enquête consiste en première T phase, explique la même source, à interroger les enseignants ainsi que les administrateurs qui se sont chargés de l’étude des dossiers des candidats et qui ont établi des rapports signalant des dépassements après avoir consulté la liste de ceux qui ont réussi à l’examen. Les administrateurs des centres d’examens ne seront pas épargnés par la sanction, ajoute le même quotidien. Ces derniers seront dans l’obligation d’assumer leur part de responsabilité. Pour sa part, le ministère de l’Enseignement supérieur procédera à la comparaison des relevés de notes des dossiers de candidatures avec ceux qui sont en possession du ministère. Une procédure qui sûrement prendra énormément de temps, mais qui permettra d’identifier les fraudeurs. Les enseignants ont recouru à la fraude parce que le concours s’est basé essentiellement sur l’ancienneté du diplôme ainsi que les relevés de notes des universitaires. Comme le chômage bat son plein chez les nouveaux diplômés, le recours à la fraude était la clé pour leur permettre d’intégrer le monde du travail et pouvoir bénéfi- cier d’un poste d’emploi. Il est à rappeler que le secteur de l’éducation a bénéficié pour l’année scolaire 2014-2015 de 23 931 postes budgétaires qui se répartissent sur les trois paliers, à savoir 14 694 pour le primaire, 6 256 pour le moyen et 2 981 pour le secondaire. Les candidats qui ont réussi au concours ont été reçus par 37 centres de formation répartis sur les wilayas, a indiqué samedi dernier la ministre de l’Education nationale dans un communiqué de presse. Concernant les futurs enseignants du Sud, ledit document a précisé que ces derniers ont été transférés aux wilayas du Nord et reçus par les représentants du ministère de l’Education nationale. Cette formation qui a démarré avant-hier, ajoute le communiqué, s’étalera jusqu’au 28 août prochain, tout en poursuivant que cette première session de formation portera sur les thèmes relatifs à « la gestion de la classe, la didactique de la discipline, la psychologie de l’enfant et la psychopédagogie, la législation scolaire et l’intégration des Tic dans l’enseiD. F. gnement ». La fraude ne passera pas LE GOUVERNEUR DE LA BANQUE D’ALGÉRIE LE CONFIRME Le crédit à la consommation de retour en 2015 L’ENTRÉE EN SERVICE d’une centrale des risques prévue dès le deuxième semestre de 2015, évoquée par Mohamed Laksaci, y fait référence et le confirme. I WALID AÏT SAÏD onne nouvelle pour les Algériens. Le crédit à la consommation est de retour ! Au frigo ces dernières années, il doit refaire son apparition l’année prochaine. Ce qui devrait mettre du baume au cœur et combler de nombreux foyers. Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, a confirmé l’information qui circulait depuis quelques semaines. La loi de finances (LF) 2015 prévoit le retour de ce type de crédit. En effet, M. Laksaci a annoncé que la centrale à risques sera mise en place l’année prochaine. « La centrale des risques sera opérationnelle au deuxième semestre de B 2015 », a indiqué le gouverneur de la Banque d’Algérie en marge d’une conférence du gouverneur de l’Autorité monétaire palestinienne sur l’expérience de son pays dans le développement des centrales des risques. « Le lancement de la centrale des risques est précédé par des préparatifs intenses », a-t-il rétorqué. En parlant de l’entrée en service de la centrale des risques, Mohamed Laksaci confirme donc que le crédit à la consommation est prévu dans la loi de finances 2015. Pour M. Laksaci, la Banque d’Algérie est prête pour la gestion des risques induits par le retour prévu au crédit à la consommation dans le cadre de la loi de finances 2015. Le gouverneur de la Banque d’Algérie a, par ailleurs, fait une déclaration surprenante en soulignant que l’Algérie peut bénéficier de l’expérience palestinienne dans ce domaine… ! Le retour du crédit à la consommation avait été décidé par la tripartie de février dernier après avoir été suspendu en 2009 pour ne pas alourdir la facture des importations et encourager la production nationale. Ce crédit ne devrait concerner toutefois que la production nationale…Le « made in Algeria » qui serait concerné est celui dont le «taux d’intégration est égal ou supérieur à 40%». C’est ce qui a été proposé par le groupe de travail chargé de la protection et de la promotion de la production nationale, issu de la tripartite tenue en octobre dernier. «La liste de ces entreprises qui produisent ou assemblent des biens et/ou services destinés à la vente aux particuliers et dont le taux d’intégration quantifiable et appréciable est égal ou supérieur à 40% sera arrêtée par les administrations, institutions et organisations compétentes», indique-t-on dans ce document. Par ailleurs, le même rapport précise que le montant du crédit ne pourrait dépasser 70% du prix du bien à acquérir. Concernant le montant plafond, le rapport signale que celui-ci sera «un multiple du montant du Snmg, portant sur une période allant de 3 à 60 mois selon l’objet à financer». Cela n’a pour l’instant pas encore été fixé. «La quotité mensuelle de remboursement ne devrait pas excéder 30% du revenu mensuel», W. A. S est-il souligné. SOUTIEN À GHAZA L’UGTA INTERPELLE L’OIT ELLE A LANCÉ un appel à cette instance internationale afin de contribuer au rétablissement de la paix en Palestine. I KHEIREDDINE BOUKHALFA oursuivant son élan de solidarité avec le peuple meurtri de Ghaza, l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta) multiplie les actions et les initiatives. Cette fois la Centrale syndicale a interpellé l’Organisation internationale du travail (OIT) pour, d’une part, dénoncer les actes ignobles commis en Palestine, mais également faire des suggestions sur le rôle que devrait jouer cette instance afin de mettre fin à cette horrible tragédie. Après le rassemblement de soutien organisé le 24 juillet dernier, qui a connu une forte mobilisation, l’Ugta et l’Organisation de l’unité syndicale africaine (Ousa) ont émis un appel à l’OIT, dans lequel elles ont souligné que « les institutions internationales doivent exiger, d’une part, la cessation de ces massacres, qui sont et demeurent des violations flagrantes des droits fondamentaux de l’homme et, d’autre part, la reconnaissance pour le peuple palestinien d’accéder à son droit légitime à la souveraineté dans son propre pays ». L’Ugta et l’Ousa ont souhaité que « l’OIT lance un appel à toutes les par- P ties impliquées, à tous les gouvernements, à l’ONU et à la communauté internationale de tout mettre en œuvre pour parvenir par la négociation à un cessez-le-feu permanent, à la fin du blocus de Ghaza, tout en renouvelant la ferme détermination de notre Organisation à soutenir plus que jamais l’instauration d’un Etat palestinien souverain, doté d’une véritable dimension sociale ». Les deux auteurs de l’appel, ont également espéré que « le directeur général dont nous connaissons les convictions en matière de justice sociale, du respect de la liberté et des droits de l’homme, car il est issu du mouvement syndical, usera de tous les moyens à sa disposition pour, non seulement témoigner la solidarité de notre organisation au peuple palestinien en général, et aux habitants de Ghaza, en particulier, mais aussi exhortera les mandants tripartites à jouer pleinement leur rôle » tout en soulignant leur totale volonté de coopération. Rappelant les actes ignobles commis en Palestine, et qualifié de « génocide », notamment « la mort de plus de 1000 civils en majorité des enfants, des femmes et des personnes âgées », l’Ugta et l’Ousa ont fait part des sentiments de solidarité des travailleurs algériens et africains à l’endroit du peuple palestinien, victime de massacres perpétrés par Israël. En ce qui concerne les activités syndicales nationales, la Fédération nationale des travailleurs de la santé (Fnts), a démenti formellement la démission collective de l’association des sages-femmes ainsi que celle des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation des structures de l’Ugta, comme rapporté par certains médias nationaux le 7 août dernier, et ont par conséquent, lancé des flèches à l’encontre des artisans de cette annonce sans les citer nommément, en l’occurrence Mounir Betraoui, l’ex-SG de la Coordination nationale des corps communs de la santé (Cncc) ainsi que Guerrouch Akila, l’ex-présidente du Syndicat national des sagesfemmes, déchus tous les deux de leur fonctions par l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta). Il s’agit, selon le Fnts, d’une tentative de déstabilisation véhiculée par des intérêts personnels, dont le but est de créer un syndicat autonome. M.Aït Taleb Réda, le SG du Fnts, a rappelé que ces agissements interviennent « à la veille des négocia- 2 tions avec le ministère de la Santé », et qu’ils visent en premier lieu à déstabiliser la corporation. Car selon lui, les artisans de cette annonce rocambolesque ne bénéficient d’aucune crédibilité. A cet effet, le Syndicat national des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation (Snamar) a condamné fermement, par la voix de son SG, M.Sekkil Abdellah, ce genre d’annonce qu’il a qualifiée de « rumeurs fictives et mensongères, orchestrées de façon diabolique » ayant pour but de « tromper l’opinion publique ». M.Sekkil a indiqué que les déclarations de ces derniers, faisant référence à M.Betraoui et Mme Guerrouch « ne les concerne qu’eux mêmes ». Il a également tenu à préciser qu’il ne les considère pas comme des « dissidents » mais comme des « déviateurs ». De son côté, Mme Chetti Rachida, SG par intérim du Syndicat national des sages-femmes, a déclaré qu’ « à ce jour, nous n’avons reçu aucune démission collective ». Par ailleurs, interrogé sur les raisons de ce « cafouillage », Mme Aiwaz Nadia, la représentante des sages-femmes, nous a fait savoir que « Mme Guerrouche a transgressé le règle- ment intérieur, et a même porté atteinte aux membres syndicaux ». Elle nous signalera également qu’une série de campagnes de sensibilisation aura lieu dans les prochains jours, en guise de préparation pour la conférence nationale qui devrait se tenir en septembre prochain. La première destination sera la wilaya de Constantine le 18 août, Annaba le 19, Oran le 25, et pour le grand Sahara il sera regroupé à Biskra le 1er septembre. Pour les négociations qui devront avoir lieu avec le ministère de la Santé à partir du 20 août , notre interlocutrice nous a indiqué quelques revendications issues de leur plate-formes, à l’instar de « la révision du statut particulier » ainsi que la revalorisation du régime indemnitaire par l’attribution d’une prime de contagion. Par ailleurs, un syndicaliste du Snamar, nous a fait savoir que le but de l’annonce était de démontrer « une sortie par la grande porte » ce qui n’est pas le cas, car selon lui « ces derniers ont été déchus de leurs postes par l’Ugta bien avant leur annonce formulée K. B. le 7 août dernier ». L’Actualité LUNDI 18 AOÛT 2014 MANQUE D’AVIONS ET SURBOOKING À AIR ALGÉRIE L’ouverture du ciel au privé relancée ? L’ALGÉRIE qui compte 35 aéroports dont 13 internationaux a plus que jamais besoin d’ouvrir son ciel aux autres. SALIM AGGAR ors de sa dernière sortie médiatique sur Ennahar TV, le P-DG d’Air Algérie, Mohamed Salah Boultif, avait annoncé la commande de 16 nouveaux avions pour la Compagnie nationale. C’est la première mesure prise par les responsables du secteur pour pallier le manque d’avions criant. Car, avec l’affaire de la location des avions de la compagnie espagnole Swiftair, Air Algérie a démontré son manque flagrant en avions. L’Algérie qui était à 25 millions d’habitants dans les années 1990 possédait seulement 20 avions et quand le pays a dépassé la barre des 40 millions d’habitants, Air Algérie ne possède que 43 avions tous modèles confondus pour ses clients. Ce qui est pour de nombreux observateurs inquiétant pour la gestion des vols commerciaux. Surtout que la Compagnie nationale a ouvert de nouvelles lignes internationales vers le Canada, la Chine, les EtatsUnis. L’Algérie qui est l’un des pays les plus riches de la région ne possède pas de gros porteur : ni de Boeing 747 ou encore moins, d’Airbus A380. Ainsi, la compagnie marocaine qui possède plus de 60 destinations dans le monde possède plus de 60 avions, dont 11 de commande. Le Maroc possède plusieurs gros porteurs. Air Algérie qui assure plus de 72 destinations possède pourtant 20 avions de moins que le Maroc. Cette situation de manque d’avions a poussé le patron d’Air L l’Etat algérien aurait pu récupérer Khalifa Airways pour assurer la pérennité et la mainmise du ciel algérien. Aujourd’hui, plus que jamais, l’ouverture du ciel aérien au privé algérien est posée et souhaitée. Même si le gouvernement a ouvert le ciel au privé pour des vols domestiques et principalement pour les destinations des bases pétrolières. L’Algérie possède deux compagnies privées qui desservent le Grand Sud algérien : Star Aviation, qui fut créée en 2001, issue d’une Air Algérie a besoin de compagnies nationales privées pour l’accompagner association entre le groupe Zimex et le groupe RedMed et Air Express Algeria, une Algérie à solliciter la compagnie 250 passagers. Suite à la crise procompagnie aérienne algérienne Tassili Airlines qui possède 31 voquée par l’affaire Khalifa, le goucréée en 2002, pour répondre aux avions dont quatre Boeing 737-800 vernement s’est précipité en ferbesoins de transport de l’industrie et des Dash8, (le même modèle que mant le ciel aérien au privé. C’était pétrolière et gazière en Algérie. ceux de Swiftair), pour pallier le une erreur de dissoudre la compaPour le reste, l’Algérie avec ses manque d’aéronefs. gnie aérienne privée la plus puis2 381 741 km2, le pays le plus vaste Mais la grande erreur de l’Etat sante du Maghreb, alors que Khalifa d’Afrique et la 10e superficie dans algérien c’est d’avoir fermé le ciel Airways avait déjà réglé 80% de la le monde, a besoin de plus d’avions aérien au privé. Avec la présence des valeur des avions loués sous forme pour la traverser ou la rallier à compagnies aériennes privées, la de leasing à des opérateurs étrand’autres pays. L’Algérie qui compte charge et la pression sur Air Algérie gers. En réglant la différence de auraient été moins lourdes et les Algériens n’auraient pas des difficultés à voyager. On se souvient de l’apport important qu’avait offert Khalifa Airways à Air Algérie entre 2001 et 2003. Durant plus de trois ans, Khalifa Airways qui possédait déjà à cette époque plus d’avions qu’Air Algérie aujourd’hui, 47 avions et plus de 63 destinations, arrivait à combler le surplus de la demande des clients. Alors qu’il n’avait pas la destination parisienne. A l’époque déjà Khalifa Airways possédait 8 Airbus A310, le premier appareil commercial du monde à commande de vols numériques. Un avion qui peut accueillir entre 200 à 20%, l’Algérie aurait pu garder l’héritage de Khalifa Airways et gagner une compagnie aérienne privée très compétitive, en plus. Cette situation a vu également la fermeture d’autres compagnies aériennes privées comme Antinea Airlines, ou encore Ecoair. Deux compagnies qui avaient été rachetées par le groupe Khalifa en 2002, alors en pleine apogée. A cela, s’ajoute la perte de plus de 200 pilotes formés à Londres et à Paris par Khalifa Airways et qui ont été traînés dans la poussière par Air Algérie, avant que l’ordre ne soit donné de les récupérer. Comme pour le groupe Tonic, LA CRISE DU FLN S’ACCENTUE À L’APPROCHE DU CONGRÈS Redresseurs et Saâdani, même combat ABDELKRIM ABADA PROLONGE sa lune de miel avec l’actuel patron du Front de libération nationale. MOHAMED BOUFATAH près s’être positionné clairement contre le retour de Abdelaziz Belkhadem à la tête du vieux parti par la voie de l’urne, le chef de file du mouvement des redresseurs et d’authenticité du FLN, Abdelkrim Abada, prolonge sa lune de miel avec Amar Saâdani scellée à la veille de la session ordinaire du 10 juin dernier. Deux rencontres avec les coordinateurs des wilayas de l’Est ont été tenues à Annaba et Constantine. « Deux conclaves similaires sont prévus à Oran à la fin du mois en cours et un autre regroupant les coordinateurs du mouvement de redressement du centre du pays », a révélé hier, M. Abada. Durant ces réunions entrant dans le cadre de la « sensibilisation » des militants de son mouvement, le coordinateur du mouvement des redresseurs a encouragé ses partisans à « renouveler leurs cartes d’adhérents et regagner les structures du parti en prévision du prochain congrès », a-t-il soutenu en niant toutefois avoir passé un quelconque deal ou pacte avec Saâdani. Pour M. Abada, « le prochain congrès doit être rassembleur et permettre la participation de toutes les parties, y compris le groupe de Belayat». Sur un autre plan, il a dénoncé notamment l’opération de création de nouvelles mouhafadhas. Pour Abdelkrim Abada, « seul le congrès est habilité à envisager de telles opérations organiques d’envergure ». Cette large opération « doit émaner des assises du parti, conformément aux statuts et règlements du FLN », ajoute-t-il. Tout en cautionnant du bout des lèvres, le « ménage » opéré par Saâdani au niveau de certaines mouhafadhas, M. Abada poursuit sa démarche au niveau des structures régionales et locales du parti. Il mène une action de proximité en faveur de la réintégration des militants du mouvement de redressement, au niveau des structures de base dans le cadre des préparatifs du 10e congrès prévu le premier trimestre 2015. Dans ce contexte, il a tenu avant-hier une rencontre à Constantine, regroupant les coordinateurs des redresseurs des wilayas de l’est A du pays. M. Abada devra poursuivre sa quête dans le but de convaincre les dissidents du parti issus du mouvement de redressement et d’authenticité de rejoindre les rangs du parti en vue de prendre part activement aux préparatifs des prochaines assises. En guise de garantie, le coordinateur des redresseurs se réfère aux engagement du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani et d’autres membres du bureau politique quant à leur volonté d’organiser un congrès ouvert aux militants authentiques. Toutefois, M. Abada qui reconnaît l’illégitimité d’intronisation de Saâdani tout en étant son farouche opposant, conçoit la proposition d’alliance ou de partenariat de Saâdani sous l’angle d’une main tendue par l’actuelle direction consciente de la menace que représente l’aile Belkhadem. Sur un autre registre, M. Abada rejoint le groupe de Belayat en s’inscrivant contre la manœuvre liée à la création de nouvelles mouhafadhas au niveau des localités non encore promues au statut de wilayas. Une opération « non justifiée » déjà enclenchée par Saâdani dans différentes régions à l’image d’El Khroub (Constantine), Aflou (Laghouat) et Boussaâda à Msila…etc. Toutefois, en parallèle, une opération de « changement des mouhafedhs », qualifiée de « purge», par les proches de Belkhadem et le groupe de Abderrahmane Belayat cible plusieurs mouhafedhs. Selon certains observateurs, le chef de file des redresseurs aura du mal à convaincre les coordinateurs locaux du mouvement de la justesse de sa démarche consistant à barrer la route, vaille que vaille, à Abdelaziz Belkhadem dans ses tentatives de reprendre les rênes du FLN. Pour rappel, le groupe de Saâdani est accusé «d’opérer une purge dans la base militante du FLN en prévision dudit congrès».Cette opération assimilée à des «représailles» est entamée, «juste après la session ordinaire du comité central du 24 juin dernier». Cette nouvelle offensive ciblait le groupe des mouhafedhs, signataires de la pétition exigeant l’introduction à l’ordre du jour des travaux de la dernière session ordinaire du CC, le point relatif à l’élection M. B. du secrétaire général du FLN. 3 35 aéroports, dont 13 internationaux a plus que jamais besoin d’ouvrir son ciel aux autres. Le plus important est l’aéroport d’Alger avec une capacité, depuis 2006, de 12 millions de passagers par an. Air Algérie, la Compagnie aérienne nationale, garde le monopole du ciel, même si elle laisse du lest à sa petite sœur Tassili Airlines. Mais l’arrivée en force d’Air France, d’Aigle Azur et plus récemment d’Air Méditerranée, la nouvelle compagnie dans la région, le gouvernement devra soit renforcer Air Algérie ou ouvrir le ciel au privé pour combler les insuffisances du pavillon national. «L’ouverture de l’espace aérien aux compagnies privées se fera un jour ou l’autre. Mais ce ne sera pas au détriment d’Air Algérie», déclarait, il n’y a pas longtemps le ministre des Transports Amar Ghoul, en octobre 2013. Avec la crise dans le pavillon algérien, il est plus que jamais urgent de réfléchir à une meilleure solution pour améliorer la situation du transport aérien algérien et réouvrir une nouvelle fois le ciel algérien au privé. S. A. E L’ DITORIAL Air Algérie, les attaques se suivent ! ZOUHIR MEBARKI arakat ! Air Algérie est plus que jamais dans le collimateur de certains milieux. Hier, c’est une histoire sans queue ni tête d’une pseudo « disparition » d’un enfant voyageant avec la Compagnie nationale qui a été étalée par le quotidien français La Dépêche. Comme, bien entendu, il s’est trouvé un autre média français, Air Journal, pour relayer et ainsi « gonfler l’information ». D’autres médias étrangers se sont également mis de la partie. De quoi s’agit-il ? Un garçon de 9 ans qui aurait pris seul le vol d’Air Algérie Ouagadougou-Toulouse via Alger serait arrivé à destination « en retard de 30 heures ». Impossible de savoir comment ce calcul a été fait, puisque ni le jour ni l’heure d’embarquement à Ouagadougou n’a été donnée. Même l’heure d’arrivée, dimanche dernier, à Toulouse n’est pas précisée. Et là, on voit bien que ce n’est pas le travail du journaliste qui informe. Si quelqu’un peut dire combien de temps dure un voyage, sans avoir l’heure d’embarquement avec celle du débarquement, c’est qu’il a des dons surnaturels. La Dépêche et Air Journal les ont visiblement. Plus intéressants encore, sont les commentaires qui suivent l’article. En voici quelques-uns : « Venant d’Air Algérie, plus rien ne peut m’étonner. Cette compagnie est en dessous de tout, à l’image du pays qu’elle représente » crache l’un d’eux. « AF (Air France, Ndlr) était la meilleure solution via CDG (Charles de Gaulle, Ndlr), surtout en UM (enfant voyageant seul, Ndlr) » lui répond, en cocorico, un autre. On commence à voir plus nettement le « départ de feu ». Un commentaire qui a dû échapper à la vigilance, rectifie toutes ces idioties : « Impossible de se perdre en transit à Alger. De la passerelle, le passager est directement dirigé vers la salle d’embarquement. Même mon fils de 2 ans ne pourrait pas se perdre… », précise l’intervenant. Cette histoire mal fagotée contre Air Algérie n’est que la dernière d’une série qui a commencé à la fin du printemps. Une série qui commence à bien faire. Air Algérie c’est notre emblème national. Air Algérie c’est notre drapeau dans tous les aéroports du monde entier. C’est notre fierté. Celle de 36 millions d’Algériens. C’est pourquoi nous réagissons sans attendre. Ceux qui sont derrière ces attaques le savent. Ils agissent dans ce sens pour ternir l’image de notre pays. Ils ne supportent pas de voir l’Algérie et les Algériens en pole position. La stabilité, la paix, le progrès, le développement, la richesse, la force de notre pays les rend malades. De gros intérêts sont également en jeu. Le journal satirique français Le Canard enchaîné lève le couvercle en promettant à notre compagnie la faillite. Pourquoi ? A cause du « quasi-monopole sur le trafic intérieur algérien » qu’elle détient, précise le canard. Il ajoute sur le ton de la menace que le « label sécurité délivré à Air Algérie par l’Aviation civile internationale expirera en décembre 2014 ». Ce qui a le mérite de la clarté. On sait à quoi nous en tenir. Les attaques se poursuivront encore et au moins jusqu’en décembre. Qu’elles se poursuivent ! Nous nous défendrons. Comme durant toute la décennie 1990 où toutes les compagnies aériennes étrangères avaient déserté les aéroports algériens. Air Algérie avait vaillamment relevé le défi, en assurant seule les liaisons intérieures et extérieures. Elle continue d’agir en entreprise citoyenne. Les manœuvres et les pressions, pour l’affaiblir ou même l’abattre (le rêve de certains), ne réussiront pas tant les Algériens sont jaloux de leur pavillon national. Ses détracteurs peuvent l’appeler comme ils veulent, de tous les noms d’oiseaux. Pour les Algériens, tous les Algériens, Air Algérie sera toujours une grande compagnie aérienne. Tous les Algériens serons toujours là, unis comme toujours, pour donner aux détracteurs la mie de pain qui fait passer l’arête ! Z. M. B L’Actualité Culture LUNDI 18 AOÛT 2014 ASSURANCES AUTOMOBILES UN COLLOQUE INTERNATIONAL SE TIENDRA À EL KHROUB L’INDEMNISATION SERA ASSOUPLIE Massinissa, au cœur de la consécration d’un premier Etat numide EN DÉPIT de la baisse des importations de véhicules en 2013 (-3,5% en valeur et -8,4% en nombre), la branche assurance automobile avait évolué de 16,6% en 2013 par rapport à 2012. I IDIR TAZEROUT onne nouvelle pour les automobilistes. L’indemnisation des victimes d’accidents de la circulation devrait être assouplie dès que la convention sur l’assurance automobile liant les compagnies d’assurance sera remodelée, selon le président de l’Union des assurances et des réassurances (UAR), Lamara Latrous. M. Latrous explique que « la convention qui date de 1997 est en train d’être remodelée pour assouplir les mécanismes et les procédures d’indemnisation des victimes des accidents de la circulation et faciliter les opérations de règlement des sinistres qui oppose les compagnies d’assurance » Cette convention, selon lui « va profondément changer l’attitude des sociétés d’assurance qui ne régleraient les sinistres qu’au moyen des liquidations des dossiers ». Il a ajouté que la nouvelle convention introduit de nouveaux mécanismes de gestion des recours et prévoit des pénalités de retard sur les dossiers qui ne sont pas réglés dans les délais fixés dans cette convention. Ce délai est d’ailleurs prévu dans les conditions générales des sociétés d’assurance pratiquant l’assurance automobile. M. Latrous souligne que cette pénalité de retard va profiter au client et que le projet de convention est en voie de finalisation auprès de Ph : R. Boudina B La nouvelle convention introduit de nouveaux mécanismes de gestion des recours l’UAR et l’adhésion sera rendue obligatoire pour ces compagnies. Le président de l’Union a tenu à démentir une quelconque augmentation du tarif d’assurances automobiles ces derniers jours ajoutant que cette augmentation éventuelle pourrait avoir lieu si l’étude en cours sur la responsabilité civile automobile aboutissait à la nécessité d’équilibrer techniquement l’assurance obligatoire automobile. « Mais pour le moment, ce n’est pas le cas », a-t-il souligné. Les changements prévus par l’UAR ne concernent pas l’ordonnance 74-15 du 31 janvier 1974 qui avait lié l’indemnisation à la notion de préjudice et non au concept de la faute. En conséquence, toutes les victimes des accidents de circulation, passagers et tiers, sont indem- nisées. Cela s’applique aussi au chauffeur, selon le degré de son incapacité ou en cas de décès mais avec quelques restrictions. Seule la responsabilité civile automobile est obligatoire. L’article 1er de l’ordonnance 74-15 du 30 janvier 1974 modifiée et complétée par la loi n°88-31 du 19 juillet 1988 relative à l’obligation d’assurance des véhicules automobiles et au régime d’indemnisation des dommages, oblige tout propriétaire de véhicule automobile, avant même de le mettre en circulation, à souscrire une assurance automobile, couvrant les conséquences pécuniaires de sa responsabilité civile (RC) envers autrui. Ainsi, en cas de survenue d’un sinistre dans la réalisation duquel, le véhicule assuré est impliqué (accident, incendie ou explosion, chute...), l’assureur intervient pour réparer les conséquences pécuniaires des dommages matériels et/ou corporels causés aux tiers au sens de l’ordonnance 74-15 modifiée et complétée. La garantie RC s’exerce en circulation comme à l’arrêt, dans quelque lieu que ce soit. En cas d’utilisation du véhicule à l’insu de l’assuré (vol, violence), la garantie RC reste acquise à ce dernier et ce, quelles que soient les conditions dans lesquelles s’est déroulé l’accident. Selon le bilan du premier trimestre de 2014 établi par le Conseil national des assurances (CNA), la branche automobile, qui avait généré 61,7% des rendements des assurances dommages, avait progressé de 8,2% par rapport au 1er trimestre 2013 avec un chiffre d’affaires de 19,6 milliards de DA. En dépit de la baisse des importations de véhicules en 2013 (-3,5% en valeur et -8,4% en nombre), la branche assurance automobile avait évolué de 16,6% en 2013 par I. T. rapport à 2012. OUVERTURE TEMPORAIRE POUR RAISON HUMANITAIRE DE LA FRONTIÈRE AVEC LA LIBYE Un geste qui honore l’Algérie ELLE NE LAISSE PAS des travailleurs égyptiens payer le prix du chaos délibérément installé, par certaines parties, en Libye. I AISSA HIRÈCHE ors de son discours du 1er septembre 1995, El Gueddafi exprimait toute sa colère contre les accords d’Oslo. Le colonel libyen était irrité par la signature, en mai 1994, des modalités d’application de ces accords par Arafat et Rabin, et par-dessus tout du découpage du territoire en « bande de Ghaza » d’une part, et en « zone de Ariha (Jéricho)» d’autre part. Les mots qu’il pro nonçait de la tribune érigée, face à la mer, à la Place verte de Tripoli, étaient durs, très durs et ils étaient adressés surtout à Arafat, auquel il reprochait d’avoir accepté un tel découpage. A un moment de son discours, continuant dans son élan colérique, il conclut, fou de rage : « Puisque vous avez désormais un Etat, il serait temps que les Palestiniens y rentrent ! ». A ce moment, il marqua une courte pause puis, sur un coup de tête, comme à l’accoutumée, il enchaîna : « les Palestiniens qui sont actuellement en Libye doivent donc tous partir ». L La chasse aux Palestiniens A vrai dire, non seulement nous ne pensions pas qu’El Gueddafi pensait ce qu’il disait, mais nous avions l’impression qu’il faisait plutôt son show habituel car les Palestiniens en Libye étaient assez nombreux et ils étaient dans tous les secteurs, du commerce à l’université et il n’était pas possible de renvoyer un aussi grand nombre, comme ça, sur un coup de tête. Il ne va tout de même pas se faire hara-kiri disions-nous. Nous en riions même. Mais nous eûmes tort car, une semaine plus tard, la chasse aux Palestiniens commença à travers le vaste territoire qu’est la Libye et seuls les enseignants avaient bénéficié d’un sursis jusqu’à juin, c’est-à-dire jusqu’aux vacances. Dans les salons de Tripoli à l’époque, les indiscrétions rapportaient alors qu’il avait fallu beaucoup insister pour qu’El Gueddafi acceptât d’accorder ce sursis aux enseignants, y compris ceux universitaires. Le renvoi massif de ces Palestiniens qui, au fond, n’étaient pour rien dans les accords signés par Arafat et Yitzhak Rabin, était hor rible, monstrueux. On ne leur laissait même pas le temps de ramasser leurs restes et ils n’avaient même pas le temps de réaliser ce qui leur arrivait que, déjà, ils étaient dans les camions. C’était, rappelons-nous, juste quelques années après la guerre du Koweït. Or, après cette guerre ils étaient devenus non désirables au Koweït car Arafat avait sou tenu Saddam Hussein. En quittant ce pays, beaucoup d’entre eux, laissant derrière eux biens et liens, étaient venus en Libye alors que d’ autres étaient partis sous d’ autres cieux en quête d’une quelconque stabilité en a tten d a n t q u e le p ro b lème p a lestin ien et celui des réfugiés soient définitivement réglés, mais voilà que sous le coup de la colère, El Gueddafi venait de remuer la terre sous leurs pieds, encore une fois, annonçant pour eux un autre exil qui venait s’ajouter à tous les autres, à tant d’autres. Bien sûr, pour la consommation extérieure on évitait de parler d’une décision prise sur un coup de tête du « guide de la Révolution » et « la presse officielle présen tait la chose autrement. El Jamahiriya, par exemple, affirmait à l’époque que « les autorités mènent des consultations afin de permettre à des milliers de Palestiniens résidant en Libye de se rendre dans la bande de Ghaza en passant par l’Egypte afin d’empêcher le complot de leur réimplantation ». Par camions, par bus, mais aussi par bateaux, les pauvres Palestiniens auxquels il n’était reproché aucun crime, se trouvaient acheminés soit vers la frontière Est (frontière avec l’Egypte) soit vers la Palestine ellemême, mais bien entendu, ils n’arrivèrent jamais en Palestine car une partie d’entre eux « s’était retrouvée coincée dans des «camps de retour» installés à la frontière avec l’Egypte, qui leur avait refusé le pas - sage » (1) alors que les autres, ceux ayant été jetés dans des bateaux, n’avaient pu débarquer nulle part, car aussi bien la Syrie, que le Liban, leur avaient refusé l’entrée sur leur territoire. Au tour des Égyptiens A la frontière avec l’Egypte, ils étaient très nombreux et leur misère incroyable, avec d’un côté, les Libyens qui les chassaient et de l’autre, les Egyptiens qui leur avaient interdit l’entrée. Le calvaire dura longtemps, très longtemps même pour ces gens qui n’a vaient rien fait et qui ne méritaient pas une telle misère. En juin, les indésirables étaient toujours là, entre deux frontières, et leurs rangs grossissaient avec l’arrivée des enseignants qui, après avoir enseigné aux enfants libyens toute l’année, étaient à leur tour chassés. Des tentes furent érigées pour sub venir aux besoins de ces exilés, mille fois victimes des coups de tête de certains gouvernants arabes car, au fond, Moubarak et les autres, en s’opposant fermement à l’entrée de ces innocents qui traînaient femmes, enfants et vieillards, n’étaient pas mieux que leur homologue de Tripoli. Tous des pharaons lorsqu’il s’agit de tirer dans les pattes des Palestiniens. Aujourd’hui, deux décennies plus tard, c’est à un autre exil forcé que nous assistons, celui des Egyptiens pris dans le piège de la guerre civile libyenne. Une partie d’entre eux a été évacuée sur Djerba pour prendre l’avion alors que les autres sont coincés à la frontière avec l’Algérie. Et si l’Algérie avait fait exactement ce qu’avait fait l’Egypte aux Palestiniens en 1995 ? Si, sous le même prétexte qu’elle n’a rien à avoir avec cela, elle avait empêché ces pauvres gens d’entrer chez nous pour échapper à une guerre qui n’est pas la leur et qui ne les regarde ni de près ni de loin ? L’Algérie pouvait avancer l’argument sécuritaire et refuser d’ouvrir sa frontière et personne n’aurait rien à en redire. Mais que diraient de nous alors les familles de ces pauvres Egyptiens dont le seul tort est d’être au mau - 4 vais endroit, au mauvais moment ? Que res sentiraient-ils donc à notre égard ? Or, et alors que, pour des raisons sécuritaires, « Tunis refuse d’accueillir les non-Libyens, si ceux-ci ne peuvent pas prouver qu’ils quitteront immédiatement le territoire tunisien. » (2) L’Algérie, fidèle à ses principes et en accord avec ses hautes valeurs, n’a pas hésité à rouvrir sa frontière avec la Libye pour que « l e s v i l l e s d e D j a n e t e t I l l i z i accueillent ces Egyptiens, en attendant leur rapatriement en Egypte ». (3) Ce qu’a fait l’Algérie dans ce cas est un geste qui honore notre pays, disons-le bien haut, car il est dirigé d’abord à ces tra vailleurs en quête d’un misérable bout de pain qui se sont retrouvés otages d’une guer re absurde qui n ’ est pas la leur et, ensuite, il est dirigé à tous ceux qui s’em pressent de baisser le rideau au niveau du tracé des frontières dès que l’autre, le voisin, le frère ou l’ami éprouve quelques problèmes. L’Algérie n’aurait jamais laissé les Palestiniens poireauter, une année, dans un no man’s land comme cela s’était produit ailleurs. Elle ne laisse pas des travailleurs égyptiens payer le prix du chaos délibéré ment installé par certaines parties, en Libye. L’Algérie, comme de coutume, répond présent lorsqu’on a besoin d’elle, c’est ce qui ressemble le plus à notre pays et c’est l’une des dernières choses qui continuent, malgré tout, à nous réchauffer le cœur et peut-être même à maintenir un bout d’espoir. A bien méditer par Moubarak et les autres, même au fond d’une cellule, même bien calfeutrés dans un fauteuil dans un quelconque palais présidentiel. A. H. 1(http://www.info-palestine.net/article. php3?id_article=1095) 2(http://www.lexpressiondz.com/actua lite/200398-l-algerie-a-sauve-des-egyptiensdu-chaos-libyen.html) 3(http://www.lexpressiondz.com/actua lite/200398-l-algerie-a-sauve-des-egyptiensdu-chaos-libyen.html) Sous le Haut patronage de Son Excellence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) organise avec le soutien du ministère de la Culture et de la wilaya de Constantine un colloque international de haute facture scientifique placé sous le thème « Massinissa ; au cœur de la consécration d’un premier Etat numide». Le centre culturel « M’hamed-Yazid » d’El Khroub (Constantine) abritera les travaux de ce colloque les 20,21 et 22 septembre 2014 avec une participation d’un panel d’historiens et préhistoriens nationaux et étrangers venant de différentes universités du pays, des Etats-Unis, de Tunisie, d’Italie... Un comité scientifique a été installé à cet effet, composé de professeurs et de maîtres de conférences des universités d’Alger et de Constantine, le tout sous la direction de Dida Badi , docteur d’Etat et maître de recherche au Cnrpah et consultant au HCA. Ce que nous savons de l’histoire de la Numidie sous le règne de Massinissa, nous le devons surtout aux auteurs grecs et latins comme, Tite-Live, Diodore de Sicile, Appien, Polybe... Toutefois, ces informations et ce, malgré leur importance, s’apparentent davantage aux récits de rapports des Numides avec les deux grandes puissances mondiales de l’époque, qu’étaient Carthage et Rome, que reflète leur propre histoire telle qu’elle se serait réellement déroulée. Ainsi, un immense chantier scientifique, ayant pour objectif la connaissance de l’histoire culturelle, sociale et politique de l’Afrique du Nord, et de la période numide en particulier, doit être ouvert et un travail de socialisation du savoir produit par les archéologues et les historiens, afin de combler les lacunes des générations actuelles sur l’histoire de cette période. LUNDI 18 AOÛT 2014 GENÈSE D’UNE COLLECTION AU MAMA Un patrimoine pictural algérien à redécouvrir LE MUSÉE D’ART moderne et contemporain organise une belle exposition sur ses premières acquisitions, ouverte jusqu’au 30 septembre prochain. I O. HIND e Mama, du haut de ses 7 ans d’existence, peut s’e norgueillir en effet, d’ex poser pour la première fois ses propres collections constituées d’acquisitions faites d’achats, de nombreuses donations et de prestigieux dépôts réalisés à différentes périodes, cela peut-être lors des événements « Alger, capitale de la culture arabe 2007 », le 50e anniversaire de l’Indépendance ou encore des dons faits par des collectionneurs à l’instar de la famille de Benzine-Inal, de peintures d’Issiakhem mais aussi quelques-uns de ses croquis inestimables. Dans cette riche collection de 7 ans, les différentes générations d’artistes algériens la disputent à la variété des formats de tableaux exposés. On y découvre aussi des oeuvres d’artistes-peintres étrangers tels l’Islandais Gundmundur Gudmunsson Erro, le Français, Bernard Rancillac, ou encore le Chilien Andres Hermosilla. Le Musée d’art moderne et contemporain y reçoit ainsi dans ses cimaises, du sous-sol jusqu’au premier étage, une floraison d’œuvres précieuses comme symbole de richesse de notre art notamment, et livre ainsi pour ce faire, une trace indélébile de ses meilleurs moments dans l’histoire de l’art plastique algérien. On y trouve des peintures, des collages, des installations murales et même quelques sculptures. Il y a ici de l’appréciation du regard, de l’émotion, un voyage dans l’atemporel sublime des couleurs et des formes, mais aussi un témoignage d’un passé, d’un présent et aussi d’un futur suggéré par ce tableau pictural du plus jeune L Koraïchi à l’honneur artiste exposant dans ce Musée. Il s’agit d’une œuvre des plus insolites du jeune Mehdi Djelil qui se retrouve ici au Mama grâce à un don fait par M. Inal. Parmi les autres belles acquisitions, il y a les peintures de Baya bien sûr, mais aussi Rachid Koraïchi, Lazhar Hakkar, Moncef Guita, Malek Salah, Mohamed Louaïl, Rachid Djemaï, Mohamed Aksouh, Moussa Bourdine, mais aussi Zinedine Bessaï rendu célèbre grâce à sa cartographie des harraga (H-out) un don fait par l’artiste lu-même. « Depuis sa création, le Mama, fort de sa permanence, a vu ses collections augmenter considérablement grâce aux acquisitions d’oeuvres d’art et à la générosité des donateurs et de mécènes, individuels, témoignant ainsi de leur attachement au Mama. De par leur acte, les donateurs participent et contribuent activement au rayonnement du Mama et lui permettent de relever les défis de son siècle en lui donnant les moyens d’être un musée vivant, moderne et ouvert au monde, d’accomplir ses missions de diffusion culturelle auprès du public le plus large, de prendre en charge le passé et le présent, de les comprendre et les actualiser », souligne le directeur, M. Djehiche, dans la préface du mini-catalogue de l’expo. Inauguré samedi dernier, le vernissage était rehaussé par la présence de la nouvelle ministre de la Culture, Nadia Labidi, qui écoutait avec intérêt et attention toutes les informations relatives à chaque artiste tout en cosignant les données sur un carnet. S’avouant ne pas être une grande connaisseuse dans le domaine, elle mettra toutefois l’accent sur l’importance capitale de telles acquisitions pour le rayonnement de notre art plastique et la promotion de notre patrimoine via le rôle des musées. L’exposition devrait se poursuivre jusqu’au 30 septembre prochain. A visiter assurément. O. H. FESTIVAL DE LA CHANSON AMAZIGHE DE BÉJAÏA Les soirées festives de Yemma Gouraya I BOUALEM CHOUALI ambiance est toujours de mise dans la ville culturelle de Yemma Gouraya. La 12e édi tion du Festival de la chanson amazighe se poursuit comme il se doit à la grande surface du Lac à la promenade Leonardo Fibonnaci et à la grande salle du Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa. Concert de chant, exposition, contes et conférences-débats sont au menu de cette nouvelle édition. Après la soirée musicale inaugurale, les Béjaouis ainsi que leurs hôtes de la saison estivale ont eu droit à des plateaux riches et variés. A la troisième soirée le public a suivi le chanteur Massinissa dans le style chaoui, Syamour, la chanson kabyle a été représentée par Kamel Iguemane qui revient sur la scène artistique après une éclipse remarquable, l’autre chanteur kabyle, Boudjemaâ Agraw, un chanteur engagé, de longue date de surcroît, dans toutes les luttes et combats pour l’identité et la culture amazighes. Guerbès était aussi l’autre chantre qui a participé à l’animation de cette L’ troisième soirée. Quant à la soirée d’hier, elle devait être animée par Lani Rabah, Zahir Abdjaoui, Massi, et la troupe Cirta. Aujourd’hui, soit la cinquième soirée, le plateau du site principal sera animé par Chérif Hamani, le groupe Thalasa d’El Kseur, la chanteuse Wissam dans le style kabyle, le chanteur vedette Hassen Dadi dans le genre chaoui et le groupe El Hoggar-Djanet dans le style tergui. Quant au volet relatif aux débats, le public béjaoui et les adeptes de la chanson amazighe dans son genre Achewik, ont eu droit à une démonstration sur les origines flamenco des Achewik avec M.Gouri, un concertiste et enseignant en musique en France. Tahar Aïssi, de son côté, a présenté sa thèse sur la chanson engagée d’expression amazighe. Avec Ali Sayad, ils ont présenté, chacun de son côté, des témoignages sur Abdelkader Meksa pour qui cette nouvelle édition a été dédiée. Une nouvelle édition, en somme, riche en couleurs et en sonorités de l’avis des connaisseurs en la matière en plus de la qualité des stars invités pour l’animation (chanson, conférence, contes...), il y a aussi la qualité de la prise en charge de la sonorisation, de la lumière et de la scène. Ceci est bien aussi l’avis des stars invitées à l’instar de Si Moh, Rabah Inaslyen, Ideflawen. Je pense que l’ambiance festive est à la hauteur des attentes du public béjaoui et leurs hôtes de la saison estivale; pourvu que cela dure et vivement la prochaine édition où il est impératif de passer à un stade supérieur en faisant de cette grande manifestation culturelle un véritable festival culturel amazigh sur tous les plans » nous déclare Mohand Aït Ighil, dramaturge, militant de la cause amazighe et l’un des initiateurs de ce festival dans les années 1990. B. C. RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE BÉJAÏA Les projets Côté courts dévoilés Du 7 au 13 septembre 2014, auront lieu les 12es Rencontres cinématographiques de Béjaïa, organisées par l’association Project’Heurts. Depuis sept ans, elles accueillent Côté courts, un atelier dédié à l’écriture scénaristique Cette année, l’atelier Côté courts s’ouvre sur le Maghreb, en s’adressant aux jeunes auteurs-réalisateurs algériens, marocains et tunisiens, désireux d’être accompagnés dans le développement 21 de l’écriture d’un scénario personnel de court métrage de fiction. Cet accompagnement leur permettra, par ailleurs, de consolider leurs techniques scénaristiques. Les intervenants de l’atelier Côté courts Maghreb 2014 sont Stéphanie DurandBarracand, consultante en scénario, Jean-Pierre Morillon, directeur littéraire, et Tahar Chikhaoui, critique et directeur artistique des Rencontres internationales des cinémas arabes de Marseille. Les six projets retenus par le jury de sélection sont : 1. Le couloir - Sami Belhaj 2. Les vents d’Espagne – Zineb Bensaïd 3. Le Melon - Mohammed Bouhari 4. Rayan, la porte du paradis - Aniss Elkohen 5. Un homme derrière la neige - Hajar Setta 6. Idées noires – Chawki Zaïd De Quoi j’me Mêle LUNDI 18 AOÛT 2014 Djihadistes en Syrie et en Irak : neuf recruteurs marocains écroués LA BRIGADE MAROCAINE de la police judiciaire (Bnpj) a démantelé une cellule terroriste, dont les membres s’activaient à Tétouan, Fnideq et Fès pour embrigader et assurer le soutien financier à des combattants marocains et étrangers voulant rallier les rangs de l’organisation de l’Etat Islamique (EI) en Syrie et en Irak. Les personnes recrutées par cette cellule bénéficiaient d’entraînements militaires intenses au maniement d’armes et aux techniques de fabrication d’explosifs et de voitures piégées dans des camps de l’organisation de l’Etat Islamique. Standard & Poor’s ne connaît pas l’Algérie DANS UNE NOUVELLE étude S&P, les notations des banques des quatre pays arabes vont de BB à Bavec une perspective négative pour la Jordanie et la Tunisie, mais stable pour le Maroc, la Tunisie et l’Egypte. Selon S&P, les perspectives des institutions bancaires ont mieux résisté aux changements politiques de ces trois dernières années, les institutions politiques sont bonnes, notamment si les tensions régionales baissent et grâce à la démographie, à la force de travail et à une offre bancaire et financière développée. Le bémol pour des pays comme le Liban et la Jordanie vient de la situation en Syrie et en Irak et la situation des réfugiés. Dans cette étude, Standard & Poor’s a oublié de noter les banques algériennes qui n’ont pas été touchées ni par la crise financière européenne ni pas la crise dans le Monde arabe. Le meilleur hôtel d’Europe se trouve à Istanbul La mairie de Wissous-Plage condamnée pour islamophobie LE MEILLEUR HÔTEL en Europe se trouve en Turquie. Dans la mythique ville d’Istanbul plus exactement. C’est le Four seasons Sultan Ahmet. La nomination de cet hôtel de haut standing a été faite à travers un sondage réalisé par le magazine de voyages américain Travel+Leisure. Les critères de vote étaient le décor de l’hôtel, ses services et la restauration. Les résultats ont désigné le Four seasons Sultan Ahmet comme le vainqueur du sondage avec 95.5 points, et se classe ainsi à la 18eme place parmi les 100 meilleurs hôtels au monde. Le DG de cet établissement, Michel Portel, a souligné à propos de cette consécration, que le mérite revient aux employés de par leur personnalité et leur niveau culturel élevé. POUR LA SECONDE FOIS consécutive, la commune de Wissous-Plage (commune française du département de l’Essone) a été épinglée par la justice pour pratique islamophobe. Le maire UMP, Richard Trinquier, avait interdit l’accès d’une base de loisirs à des femmes voilées. Le Collectif contre l’islamophobie en France avait porté l’affaire devant les tribunaux. L’Africom ne reconnaît pas le Sahara occidental SUR LE PORTAIL OFFICIEL, de l’Africom, situé à Stuttgart, en Allemagne, un reportage photo du QG du commandement militaire américain en Afrique, dans une sorte de « Situation Room » a posé pour des photos devant l’écran géant monté dans la pièce, et sur lequel étaient affichées au premier plan, une carte de l’Afrique et une carte du Maroc complète et non séparée par les territoires du Sud. Ce qui fait dire que l’Africom ne reconnaît pas le Sahara occidental. ON remet LA ROUTE DES VACANCES ÇA « Être en vacances, c’est n’avoir rien à faire et avoir toute la journée pour le faire. » Robert Orban I SELIM M’SILI n a à peine pris le temps de se remettre de la lourde facture d’un mois d’agapes dispendieuses, qu’il faut subir le choc d’un éprouvant tremblement de terre. Ce n’est qu’une fois remis de toutes ces émotions fortes qu’on peut penser à prendre la route des vacances. Si vous sortez un jeudi matin aux premières lueurs de l’aube de ce mois d’août, vous serez saisi par l’intensité de la circulation qui anime les routes. Des véhicules de toutes marques, de tous types et de tous tonnages se pressent sur le ruban d’asphalte. Il y a d’abord, les poids lourds chargés de matériaux de toutes sortes (matériaux de construction, produits chimiques, denrées alimentaires, animaux domestiques destinés à l’élevage ou à l’abattoir...); viennent ensuite les véhicules de tourisme, plus nombreux, qui se faufilent entre les impressionnants mastodontes et se livrent à une véritable corrida, à un rodéo ou à des courses-poursuites sans fin sur une route parsemée d’embûches, d’obstacles, de ralentisseurs imprévus, de points de contrôle O imprévisibles de gendarmes vigilants...La première constatation à faire en ce mois d’août, c’est que les futurs mariés se lèvent tôt (sans doute pour mieux se coucher tard...) et avec eux toute la sainte famille. La tribu solidaire et les amis et voisins obligés d’être présents s’efforçant de faire bonne figure. Il n’y a qu’à voir les longs cortèges qui se forment le long de la route à la sortie d’une bourgade pour comprendre certaines choses: la fiancée doit habiter très loin et l’on a dû déployer des trésors de diplomatie pour convaincre la famille d’aller demander la main de cette illustre inconnue qui va bientôt devenir un membre à part entière de cette famille. Sinon, pourquoi se lèveraient-ils aussi tôt ? Les deux amoureux ont dû se rencontrer dans un des bureaux de la capitale ou alors se sont-ils vus à l’occasion d’un autre mariage et l’amour a fait le reste...C’est la raison de tout ce branle-bas de combat ce matin de jeudi : on a choisi la voiture la plus luxueuse du voisinage, une grosse cylindrée allemande ou un 4x4 haut perché, enfin une voiture rutilante qui doit éblouir les parents et les voisins de la mariée de cette lointaine bour- gade. Les parents de la mariée auront ainsi moins de peine et moins d’inquiétude à voir partir leur dernière si loin...Du moment que le mari est un sacré débrouillard ! Pour l’instant, les mâles de la famille organisent un conciliabule fort animé à propos du cortège : qui aura le leadership de la joyeuse caravane menée par cette luxueuse voiture décorée par un artiste floral ? On trace l’itinéraire, on organise l’ordre des véhicules, on se distribue les membres de la famille qui n’ont pas de voiture et on se distribue les rôles que chacun aura à l’arrivée...Le véhicule fleuri sera conduit par le plus riche des proches du marié: c’est lui qui servira de faire-valoir en face de l’autre famille. Les autres n’auront qu’à suivre au sens propre comme au sens figuré… Pour l’heure, les femmes aux bras chargés de bijoux et les enfants contiennent à grande peine à l’intérieur des véhicules leur impatience de voir le cortège s’ébranler enfin: c’est l’occasion de voir de nouveaux paysages et de nouvelles têtes. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de voir cet horizon restreint s’élargir. Enfin, le 5 signal du départ est donné et les feux de détresse commencent à clignoter...Plus tard, ce joyeux cortège s’arrêtera aux environs de Sétif, histoire de reformer le groupe qui s’est effiloché au gré des aléas de la circulation et des incidents qui ne manqueront pas d’émailler cette journée mémorable. Les femmes et les enfants chercheront un coin d’ombre rare sous les rares arbres qui manquent cruellement sur cette longue route du plateau céréalier, et les hommes grilleront une énième cigarette en devisant sur le sens du mariage, sur la destinée des uns et des autres et sur la longue expérience de leur vie si riche en de pareilles cérémonies... Et c’est ainsi qu’entre Alger et Constantine, vous pouvez rencontrer ce matin d’un jeudi d’août une centaine, au bas mot, de ces cortèges qui rendent plus vivante la route des vacances. Mais hélas, ici et là on peut aussi faire la macabre rencontre des équipées qui finissent au bas d’un fossé ou contre un talus : les carcasses tordues des véhicules abandonnés racontent la triste fin des rêves qui ont mal tourné. C’est aussi cela la route des vacances. S. M. L’Actualité LUNDI 18 AOÛT 2014 2 500 BOVINS ONT ÉTÉ ABATTUS DEPUIS LE DÉBUT DE LA MALADIE Ces chiffres qui font craindre le pire LE MINISTÈRE de l’Agriculture faisait état, la semaine dernière, de 964 bovins abattus et 214 foyers infectés détectés. I WALID AÏT SAÏD es ch iffres o n t p ra tiq u em en t trip lé depuis. 2 500 têtes bovines ont été abattues depuis le début de la maladie. Il y a à peine une semaine, le ministère de l’Agriculture annonçait la maîtrise de l’épidémie de fièvre aphteuse, qualifiant même la situation de rassurante. Mais voilà que le dernier bilan de la situation donné par le ministre lui-même vient balayer toutes ces assurances ! En effet, les chiffres discréditent son département. La semaine dernière lorsqu’il annonçait la « maîtrise » de la situation, il faisait état de 964 bovins abattus et 214 foyers infectés détectés; samedi dernier il parle de 2 500 têtes bovines abattues. Des statistiques qui ont explosé en l’espace de quelques jours. Pis encore, la maladie a continué sa propagation en touchant la capitale et l’ouest du pays. Toutes les régions, mis à part le Sud, sont donc contaminées ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes et relancent ainsi le débat sur les assurances du département de Abdelwahab Nouri qui réfute catégoriquement toute menace sur la fête de l’Aïd. Or, selon les experts, l’éradication totale et définitive de la fièvre aphteuse en Algérie, nécessitera au moins une année. C’est le temps qu’il faut pour arrêter, dans une première étape, la propagation de la maladie, achever ensuite la campagne de vaccination à travers tout le territoire national et effectuer un 2e rappel (de vaccination) après six mois. L’épidémie apparue au début de 1999 et qui n’a été éradiquée qu’en fin d’année est l’exemple parfait de la lenteur que prend l’éradication de cette maladie, même si la proportion de vaccination du cheptel, à l’époque, n’était pas aussi importante qu’actuellement. Il n’en demeure pas moins que les déclarations du ministre confrontées à la réalité du terrain, laissent craindre le pire, et soulèvent des interrogations sur l’efficacité des mesures prises jusque-là ! Les services vétérinaires, faut-il le rappeler, ont pris deux mesures exceptionnelles. La première porte sur l’interdiction du déplacement des animaux sans autorisation C La situation sur le terrain dément les assurances du ministère de l’Agriculture accusant de négligence. « Ce sont tout simplement des criminels qu’il faut indéniablement traduire en justice. Il n’y a aucune autre qualification à accorder à ces derniers. C’est une grande responsabilité qu’ils assument entièrement. C’est parce qu’ils prévoyaient de vétérinaire et la deuxième sur la fermeture de tous les marchés à bestiaux du pays. Ainsi, le ministère de l’Agriculture a exigé aux éleveurs de ne pas déplacer les animaux, sauf vers un abattoir proche, de ne pas fréquenter les marchés à bestiaux, de ne pas introduire de nouveaux animaux dans leurs exploitations et d’appliquer systématiquement de la chaux vive au niveau des entrées des exploitations. Outre la facilitation des visites de contrôle des vétérinaires, la tutelle demande à ses maquignons d’interdire l’entrée de personnes étrangères dans leurs exploitations. Le ministre a aussi instruit les services de sécurité de renforcer les barrages routiers pour empêcher tout déplacement d’animaux. Une vaste campagne de vaccination a aussi été entamée et des quantités supplémentaires de vaccins ont été commandées. Toutefois, les résultats sont loin d’être à la mesure des annonces. Alors, M. Nouri a renvoyé la responsabilité aux agriculteurs, les ramener leurs animaux à l’abattoir que certains de ces éleveurs évitaient de les vacciner », a-t-il accusé, samedi dernier, lors de la visite qu’il a effectuée dans la wilaya de Chlef. « C’est injuste et je qualifie cela, encore une fois, d’acte criminel », at-il martelé. « Cette dangereuse maladie qui se propage rapidement et en un temps record, puisque contagieuse et ciblant à la fois un nombre important de vaches, n’est pas uniquement l’affaire du ministère de l’Agriculture. Bien au contraire, chacun de nous, services de sécurité, élus locaux, députés, chefs de daïra et autres responsables de différents secteurs devons mettre, ensemble, la main à la pâte, dans le but de procéder à l’éradication totale de cette maladie qui menace notre pays », a-t-il poursuivi pour se dédouaner. La fièvre aphteuse continue donc sa progression en dépit des assurances des autorités… W. A. S. Six foyers enregistrés à Blida Six foyers de fièvre aphteuse ont été enregistrés dans autant de régions distinctes de la wilaya de Blida par l’inspection vétérinaire locale, a-t-on appris auprès de cette structure. Le premier cas d’atteinte par cette épizootie a été enregistré au début du mois courant dans la commune de Bouarfa. Les cinq autres foyers ont été relevés dans celles de Larba, Guerrouaou, Ouled Moussa, Oued El Alleug et Bougara, a indiqué la même source, précisant que la plupart des éleveurs dont les étables ont été touchées par cette maladie n’ont pas procédé à la vaccination de leurs cheptels, fait ayant favorisé la propagation de cette maladie. Pour remédier à cette situation, l’inspecteur vétérinaire, Zenikhri M’hamed, a fait état de la dotation de la wilaya de 7 000 doses de vaccin contre la fièvre aphteuse, sachant que près de 10 000 têtes bovines ont été vaccinées à travers la wilaya depuis mai dernier. Pour circonscrire ce fléau et en limiter les dégâts, l’inspection vétérinaire a pris plusieurs mesures préventives, dont des campagnes de sensibilisation des éleveurs et des maquignons, la fermeture de marchés à bestiaux et le contrôle des mouvements des cheptels. ANNABA Les vétérinaires sur le pied de guerre APRÈS LA DÉTECTION de deux cas de contamination de fièvre aphteuse dans la commune de Chorfa et un cas à Kalitoussa dans la daïra de Berrahal, tous les vétérinaires de la wilaya de Annaba viennent d’être mobilisés, apprend-on auprès de l’Association des vétérinaires de Annaba. I WAHIDA BAHRI ’association a mobilisé plus de 90 vétérinaires des secteurs public et privé à l’effet effectuer des contrôles sanitaires dans les différentes zones d’élevage de la wilaya de Annaba qui compte L 2 500 éleveurs et 53 700 têtes bovines dont, 21 510 vaches laitières. La sensibilisation des éleveurs sur la prévention de la maladie et l’hygiène, est la mission première des équipes vétérinaires déployées sur tous le territoire de la wilaya de Annaba, ont indiqué les mêmes instances qui ont précisé que la couverture sanitaire dans la wilaya de Annaba est très positive par rapport aux cas de contamination enregistrés et qui est de l’ordre de trois cas uniquement depuis l’apparition de l’épidémie. Les services vétérinaires devront insister auprès des éleveurs sur le respect des règles d’hygiène des étables, de signaler les cas de fièvre aphteuse dans le cheptel bovin, et se garder de déplacer les bovins sans l’autorisation de leurs services. De son côté, la direction des services agricoles de Annaba (DSA), travaillant en étroite coordination avec l’Association des vétérinaire de la wilaya de Annaba, a renforcé les mesures de lutte contre cette maladie, a-ton appris, hier, auprès des concernés de cette instance. Notons qu’une opération de vaccination du cheptel bovin, destinée à lutter contre la propagation de cette maladie a été lancée dans la wilaya. W. B. APPROVISIONNEMENT DES MARCHÉS L’Ugcaa dénonce les perturbations LE SG DE L’UNION des commerçants et des artisans algériens a fait part de ses préoccupations au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. I KHEIREDDINE BOUKHALFA a circulaire ministérielle relative à l’autorisation de circuler pour certains produits, qui est appliquée comme bouclier contre la contrebande, s’est avérée un réel handicap pour les commerçants. Ces derniers, par la voix de leur représentant, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), relèvent les perturbations dans l’approvisionnement des marchés et des commerçants depuis l’entrée en vigueur de cette circulaire, à savoir dimanche dernier. En effet, l’Ugcaa qui a publié un communiqué dénonce fermement cette mesure, en évoquant « les nombreuses plaintes reçues par nos structures dans les régions L frontalières » ainsi que sa répercussion sur le pouvoir d’achat des citoyens, notamment « la flambée des prix de ces produits ainsi que les citoyens mécontents de la bande frontalière ». Le résultat de son application a été, selon l’Ugcaa, la constatation de « perturbations dans l’approvisionnement des marchés en produits alimentaires de large consommation ». A cet effet, le communiqué souligne que « le secrétaire général de l’Ugcaa, Saleh Souileh, a pris contact personnellement avec de hauts responsables au sein du gouvernement, et a transmis les préoccupations de l’Union dans les régions frontalières par le biais d’une correspondance envoyée au Premier ministre, Abdelmalek Sellal », en ajoutant que « Salah Souileh a également pris contact avec le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, le ministre des Finances ainsi que celui du Commerce ». « Un rapport détaillé a été envoyé aux services de la direction générale des Douanes », précise encore le document. Le but escompté, selon l’Ugcaa est bien celui « d’amener les autorités à réviser ce texte », en ouvrant un débat qui reste « la seule manière de donner de la crédibilité et de la force à une telle décision. » En outre, selon le même document, l’organisation aurait contacté des experts et des opérateurs économiques afin de discuter et débattre autour de ce texte et ce, lors d’une conférence. Il est à souligner que durant la semaine écoulée, plusieurs commerçants exerçant dans la bande frontalière Ouest ont baissé rideau. Il s’agit des localités de Maghnia, Nedroma, Marsa 6 Ben M’hidi et Ghazaouet. Les commerçants de ces localités ont été fortement pénalisés et ont crié leur colère quant à cette nouvelle mesure. Pour rappel, une circulaire ministérielle portant le n°35 et publiée dans le Journal officiel en juin dernier, avait dressé une liste de produits alimentaires qui devrait être soumise à une autorisation de circuler. Parmi ces produits figurent les eaux minérales, les jus de fruits. L’arrêté a également fixé la quantité des marchandises. Pour les céréales, la quantité a été fixée à 100 kg, les dattes à 25 kg, les eaux minérales et gazéfiées à 200 litres. Cette mesure a été instaurée dans le but de durcir la lutte contre la contrebande aux frontières. K. B. Reportage LUNDI 18 AOÛT 2014 ENTOURÉ DE PLAGES PARADISIAQUES DU CÔTÉ DU MONT CHENOUA RICHE EN VALEURS et en histoire, la côte du Chenoua recèle des dizaines de plages à l’état naturel. I AMAR CHEKAR esté à l’état sauvage, le mont Chenoua qui s’étale sur plus de 160 km de Tipasa jusqu’à Ténès, a une population dont le mode de vie est considéré comme un vestige du patrimoine culturel et historique national, tout en mettant en évidence, son importance sur le plan nordafricain par excellence, depuis la nuit des temps. Les ruines romaines de Tipasa, ne sont exploitées qu’à raison de 30% de leur richesse matérielle et immatérielle globale. La ville de Cherchell, avec ses vestiges qui datent depuis des siècles, et qui dégagent jusqu’à présent les signes de vie du peuple berbère qui a défié la puissance romaine par le passé. Aussi, les bourgades comme Sidi Ghilès, Tardjilet, Souk Akdhim (Ancien marché), Nador, Gouraya, Damous, Béni Haoua, Sidi Amar, El Hammadia, Meslmoune et plus, regorgent de paysages naturels dignes de célèbres régions du monde et rappellent de près des similitudes linguistiques, culturelles et traditionnelles avec la Kabylie dans toutes ses dimensions. Chaque nom de village ou de ville, porte une signification berbère qui démontre l’éveil de conscience et l’importance des actions relatives au contexte historique de la population de la région du Chenoua. «La soif des habitants du mont Chenoua de travailler en coordination avec les mouvements associatifs et citoyens de la Kabylie et autres régions berbérophones du pays, est une préoccupation permanente, afin de faire sortir la région de l’anonymat et de son isolement », selon des dizaines de citoyens que nous avons approchés tout au long de notre séjour dans la région. R Une nouvelle dynamique Activant dans le sens de la promotion du patrimoine culturel et l’encouragement de la production artisanale à travers des expositions au niveau local, l’association culturelle Thifaouine qui célèbre la première année de sa création, apporte une nouvelle dynamique pour l’animation à Béni Haoua. Soutenue par les autorités locales, à commencer par la direction de la culture, cette association a réussi à organiser trois événements artistiques qui vont dans le sens de la promotion et la réhabilitation du patrimoine culturel et historique, dont le dernier festival remonte au 12, 13 et 14 août. Enregistrant un succès remarquable, citoyens et responsables au niveau local ont Un littoral très fréquenté été subjugués par de nombreux témoignages qui ont souligné l’importance de la coordination et de la cohésion culturelle, sociale et économique qui vont redorer le blason de la région. Mahfoudh Redouane, chanteur et chef du groupe artistique Thifaouine qui a débuté en 1995, a eu l’idée de développer son groupe au niveau d’une association culturelle, afin d’amorcer une nouvelle dynamique artistique et culturelle dans la région. « Je me suis consacré depuis six ans à récupérer les mots berbères qui ont disparu de notre langue. Lorsque je ne trouve pas les mots que l’on utilise dans notre quotidien, je me réfère aux mots berbères des autres régions, comme le Touareg, le Kabyle, le Chaoui et plus, afin d’enrichir notre vocabulaire au niveau local », a affirmé Mahfoud qui a recueilli déjà une moyenne de 6 000 mots avant qu’il ne passe au stade de l’édition de son premier livre sur la langue maternelle. De son côté, l’Association des scouts musulmans, n’a pas manqué de s’impliquer dans l’éducation et la sensibilisation des citoyens en faveur du développement local à Béni Haoua. Riche de valeurs et d’histoire, la côte du Chenoua recèle des dizaines de plages à l’état naturel, qui méritent une attention particulière. Accueillant timidement, des centaines d’estivants de plusieurs wilayas limitrophes, les familles ne trouvent pas mieux que cette nature qu’ils placent au milieu de la montagne, d’une part et de la plage, d’autre part. Les habitants des wilayas de Tipasa, Alger, Boumerdès, Blida, Chlef, Mostaganem et autres wilayas des quatre coins du pays qui connaissent la région, n’hésitent pas à placer leurs parasols la matinée et retourner chez eux en fin de journée, à défaut d’infrastructures d’accueil qui répondent à leurs besoins. Les uns appellent à l’investissement touristique dans cette région qui reste vierge, afin d’œuvrer dans le sens du développement local et de l’ouverture vers d’autres secteurs, et d’autres préfèrent garder ce paysage naturel qui n’a pas d’égal en termes de beauté naturelle, tout en soulignant que la vocation de la région est agricole en premier lieu. Un sujet qui mérite un véritable débat qui répond aux besoins économiques et culturels à la fois. La plage de Sidi Brahim Ouest, était le lieu préféré du défunt artiste El Hachemi Guerrouabi dans les années 1970/80, ainsi que le défunt artiste, Abderrahmane Aziz qui préfèrait lui aussi, passer ses vacances au même endroit. Pêche et pollution maritime Les autres aspects qui préoccupent de plus en plus les citoyens avertis de la région, c’est la sécurité et la pêche maritime. Il y a quelques années, les pêcheurs de la région de Gouraya, Cherchell, Damous, Béni Haoua, Ténès et autres, arrivent tant bien que mal à pêcher des quantités plus ou moins importantes de poisson à consommer ou à revendre. Malheureusement, les temps ont changé dans le sens négatif. Ces dernières années, ce n’est plus le cas. Les pêcheurs souffrent le martyre au point de perdre tout espoir de la grâce du poisson qui est pêché depuis des siècles. Farid, ancien retraité de la Protection civile et Mohamed Ouachir, ancien cadre retraité, sont deux frères exemplaires de Gouraya, qui communiquent à merveille. Ils nous ont invités à assister à une plongée sous-marine au port de Cherchell. La plongée au fond de la mer a lieu vers minuit, afin de tenter la chance et faire plaisir à la famille, d’une part et d’autre part, montrer à quel point la pêche du poisson ne fait plus recette. Au bout de 1h45 mn, Mohamed revient avec trois petits poissons qui ne remplissent pas le plat en mesure de satisfaire la faim d’une personne. « Il y a quelques années, lorsque je faisais une plongée sous-marine, je revenais avec au moins 15 à 20 kg de poisson au bout de quelque temps. A cause de la pollution maritime qui tue et fait fuir le poisson, ce n’est plus le cas » regrette-t-il, tout en révélant qu’il fera part de son expérience relative au domaine de la pêche et la pollution maritime dans la presse nationale. Il ne manque pas d’évoquer le danger d’un poisson qui porte le nom de la Méduse et laisse des brûlures graves qui conduisent jusqu’à la mort, au contact du corps des personnes. Mohamed âgé de 55 ans environ, qui connaît bien les effets négatifs de ce poisson, ira jusqu’à attirer l’attention des pouvoirs publics, afin de se pencher sérieusement sur les risques et l’étude de ce nouveau phénomène de poisson qui a été découvert en Australie. Rachid Mouassi, chef de daïra, dira à propos des programmes d’action qui accompagnent le développement local : « Au-delà du travail agricole que connaît la région, nous avons réuni l’ensemble des organismes concernés, à savoir l’Ansej, la Cnac, l’Angem, la Cnas, Casnos, afin d’inciter les jeunes à diversifier leurs projets vers d’autres secteurs d’activités », dira-t-il. Assurant son appui aux programmes d’actions culturelles et économiques dans la région, le chef de daïra de Béni Haoua, n’a pas manqué d’adresser des messages à la direction des jeunes, afin de redoubler les initiatives culturelles, artistiques et qui vont dans le sens du développement local, à commencer par l’élevage et plus au lieu de rester confinés dans les fermes à cultures sous plastique. Fervent militant de la culture et du progrès social, Abdelkader Bouali, président de l’APC de Béni Haoua, soutient de son côté l’esprit d’initiative au point de ne jurer que par son engagement permanent en faveur du rayonnement culturel et économique, tout en mettant en évidence, les moyens humains, matériels et financiers de l’APC qui nécessitent un plus pour répondre au minimum des besoins. Présentant des espaces naturels aussi bien pour le repos moral que physique à longueur d’année et plus précisément durant les périodes estivales, la culture et les traditions du Chenoua, font partie de l’Algérie qui tient à ses racines, tout en étant ouverte sur la modernité et l’universalité. A. C. IMITATION ET CONTREFAÇON DES PRODUITS Le contrôle fait défaut LE PROJET de la nouvelle loi relative à la lutte contre ce phénomène, ne peut y remédier à lui seul. éritable casse-tête, aussi bien pour le gouvernement, que les opérateurs économiques, les commerçants et les consommateurs qui en bout de chaîne, en subissent les conséquences, le phénomène de la contrefaçon et l’imitation des produits se présentent comme un danger permanent pour le développement de l’économie nationale et la santé publique de manière générale. Amar Takjout, président de la Fédération nationale du textile de la Centrale syndicale Ugta, revient sur la question de l’inondation du marché national par les produits contrefaits, notamment le textile. Il dira : « A l’instar des secteurs du médicament, le cosmétique, les produits agroalimentaires, la maroquinerie, ainsi que les grandes marques qui sont battues en brèche, le secteur du textile est touché de plein fouet », a-t-il affirmé, tout en V sans en mesurer les conséquences », dira-t-il, tout en ajoutant qu’à l’instar du marché européen qui interdit la vente des lampes incandescentes, l’Algérie doit faire de même afin de protéger les consommateurs et l’économie nationale qui souffrent de cette gangrène économique et commerciale. « Les explosions de lampes qui reviennent souvent, dénotent de la mauvaise qualité des produits au point d’en subir les risques, rien que pour économiser quelques dinars de moins » souligne M. Barchiche qui n’a pas manqué de relever l’absence et la démission de l’Etat en termes de contrôle de la qualité. Même son de cloche au niveau du secteur de la santé. La responsable de l’entreprise Genin médicale, spécialisée dans la production des équipements relatifs à l’incinération des déchets des hôpitaux, n’a pas manqué de revenir sur la problématique des produits soulignant que même l’Office national des statistiques (ONS), ne peut obtenir des chiffres réels à cause du secteur privé qui active dans la contrefaçon et ne livre jamais les informations sur le sujet. Le projet de la nouvelle loi qui porte sur la lutte contre le phénomène de la contrefaçon et l’imitation des produits, ne peut y remédier à lui seul sans la mise en place des mesures exécutives et des infrastructures nécessaires qui répondent aux besoins du contrôle de la qualité. De son côté, Lyès Barchiche, gérant de l’entreprise Sarl Ascot, spécialisée dans l’importation des produits d’électricité à Rouiba, à commencer par les lampes, revient à la charge. « Les produits de qualité sont souvent chers. Mais, malheureusement, il se trouve que beaucoup de clients préfèrent acheter des produits moins chers et de moindre qualité 7 contrefaits qui circulent dans le marché national d’où la nécessité d’y remédier dans les meilleurs temps et conditions. Touchés par le phénomène de la contrefaçon, consommateurs, producteurs et importateurs attendent l’ouverture des laboratoires spécialisés dans le domaine du contrôle et le suivi de la traçabilité des produits, afin de faire la part des choses entre le vrai et le faux produit. Contactés par nos soins pour de plus amples information sur le sujet, les chargés de communications et responsables des départements des pouvoirs publics concernés, à commencer par les ministères du Commerce et de l’Industrie, ces derniers, nous répondent qu’ils sont en vacances. « Ils sont en congé ou non concernés », nous dit-on la plupart du temps. A. C. L’Actualité LUNDI 18 AOÛT 2014 ANNABA BATNA Campagne contre le commerce informel Une campagne de lutte contre le commerce informel, au centre-ville de Batna où les trottoirs ont été squattés par des vendeurs ambulants, vient d’être lancée par l’Assemblée populaire communale (APC) conjointement avec les services de la Sûreté nationale, a-t-on constaté hier. Selon le président de l’APC, un dispositif de sécurité a été mis en place pour empêcher toute activité commerciale non autorisée sur la voie publique, dans le centre-ville et se poursuivra jusqu’à l’élimination définitive des étals illicites de vente de divers produits qui gênent la circulation routière et les piétons. Cette action cible, notamment les arcades et trottoirs du marché couvert, la cité des 84 Logements et la place de la Liberté où le phénomène a pris une grande ampleur. Le président de l’APC a souligné qu’il ne s’agit pas d’une mesure destinée à « priver cette frange de la société de son gagne-pain, mais d’une action réfléchie qui aboutira à une solution conforme à la loi ». CONSTANTINE Hausse attendue de la production céréalière La wilaya de Constantine prévoit, au terme de la campagne agricole 20132014, une augmentation de la production céréalière qui atteindra 1,6 million de quintaux, a-t-on appris hier auprès du directeur des services agricoles (DSA). En dépit du stress hydrique qu’a connu la région durant le mois d’avril dernier, la production céréalière devra être de 1,52 million de quintaux. La récolte céréalière réalisée jusqu’à présent dans la wilaya a atteint 1,54 million de quintaux dont 1,41 million de quintaux ont été collectés par la coopérative des céréales et des légumes secs (Ccls), a-t-il indiqué. La campagne lancée le mois de juin dernier a traité 66 900 ha, dont 45 000 ha pour le blé dur ,15 600 ha pour le blé tendre, 5 100 ha pour l’orge et 800 ha pour l’avoine, selon le responsable. La disponibilité des semences et des engrais et les facilités mises à la disposition des agriculteurs de la région ont favorisé cette hausse de la récolte, a fait savoir le même responsable, notant que les communes de Aïn Abid et d’Ibn Badis, ont réalisé cette saison la meilleure production. Un total de 425 moissonneuses-batteuses dont 363 t du secteur privé et 62 de la coopérative des céréales et des légumes secs (Ccls) a été mobilisé dans la wilaya, les capacités de stockage sont de l’ordre de 1,200 million de quintaux, a-t-on souligné à la DSA. L’INSÉCURITÉ EST DE RETOUR UNE TRISTE VÉRITÉ que de savoir qu’après une maîtrise précaire de la criminalité, la ville des Jujubes renoue avec l’insécurité et la peur, notamment en période de haute saison. I WAHIDA BAHRI ne situation que les servic es de sécurité de la wilaya tentent de contrecarrer, usant de tous les moyens humains et matériels. En effet, face à la subite recrudescence du phénomène de la criminalité, les services en charge de la sécurité des biens et des personnes ont décrété l’alerte maximale pour lutter contre le crime sous toutes ses formes. De ce fait, les services de la sûreté de wilaya de Annaba ont ouvert une enquête pour déterminer les raisons de la montée en flèche de la courbe de la criminalité à Annaba à hauteur de 45% durant l’exercice en cours. Notons qu’il a été enregistré, lors des quatre premiers mois de l’année en cours, six crimes de sang perpétrés dans leur majorité sur la zone côtière de la wilaya. Suite à quoi, des mesures draconiennes ont été prises par les services de sécurité qui ont procédé au renforcement de ces zones, parant ainsi à toute éventualité, notamment face à cet inattendu relâchement, qualifié par les mêmes services de très délicat, voire même difficile. Dans le même sillage, les services de sécurité, relevant de la sécurité de wilaya de Annaba ont procédé à la mise en place d’une cellule de crise aux fins de mettre fin aux crimes organisés dans toutes ses formes et dimensions, notamment la criminalité de bandes usant d’armes prohibées, sabres et couteaux très utilisés par les criminels. Les plages de Annaba sont d’une beauté saisissante U Etat d’alerte sur les plages En outre, un état d’alerte maximal est décrété dans les plages de Saint Cloud et Chapuis où, selon les informations parvenues aux services de sécurité, une bande de criminels terrorise aussi bien les habitants que les estivants, nationaux et étrangers, venus de tous bords pour passer leurs vacances à Annaba. Tentant de comprendre les raisons de cette subite recrudescence de la criminalité dans cette wilaya, transformée en un havre de paix, notamment après la lutte implacable des services de sécurité de Annaba contre tous les maux sociaux, depuis le crime de sang jusqu’au trafic de drogue, en passant par la délinquance juvénile, aucune divergence des points de vue n’a été enregistrée. En effet, tout le monde s’accorde à dire que la grâce présidentielle est à l’origine de l’insécurité dans les villes algériennes, à Annaba surtout où 49% des déte- nus graciés le 5 juillet écoulé sont retournés en prison après avoir commis divers délits et crimes. Une vérité confirmée auprès de magistrats et d’éléments de sécurité. Selon un juge d’instruction, « toutes les présentations enregistrées après le 20 juillet, ont touché des individus libérés lors de la grâce du 5 Juillet » a révélé notre interlocuteur avant d’ajouter « qui ont été placés sous mandat de dépôt pour agression de visiteurs étrangers et vol par effraction, avec association de malfaiteurs. Entre les uns et les autres, c’est le trafic de drogue ». Mêmes propos apportés par des éléments des services de sécurité « La plupart des détenus graciés ont été condamnés il y a moins de deux ans, ont été arrêtés et condamnés pour vols, commercialisations d’hallucinogènes et agressions, entre autres, actes criminels », dira Hafid. Partageant les propos des hommes de loi et de ses vigiles magistrats et éléments sécuritaires en l’occurrence, les populations tirent la sonnette d’alarme quant à la dégradation de la situation sécuritaire dans cette wilaya, souffrant déjà de l’indifférence de ses gestionnaires. « Il faut que les hautes sphères du gouvernement sachent que la réinsertion de l’individu passe par la peine de prison qu’il doit purger intégralement », nous dira Lounis, docteur en socio- logie. « Si l’individu incarcéré se sait bénéficiaire d’une grâce, il récidivera à cent pour cent et c’est là le cas des détenus en Algérie », a expliqué notre interlocuteur. « Si le travail des services de police est amputé de telles décisions, il vaut mieux éradiquer les prisons », devait-il ajouter. Effectivement, le travail de titan engagé par les services de la police judicaire (PJ) de Annaba, a contribué à une baisse considérable du crime organisé estimé à 35%. De leur côté, les éléments de la gendarmerie de la wilaya de Annaba, mènent une guerre sans merci contre cette criminalité qui infecte la wilaya et empoisonne la vie des habitants et ses visiteurs. Plan d’action Dans ce sillage, on note que les différentes brigades relevant du commandement de la Gendarmerie nationale de Annaba, ont traité dans le cadre du droit commun, 49 crimes et 400 délits ayant trait aux crimes non prémédités, coups et blessures, atteinte aux mœurs et vols. Ont été impliquées dans ces affaires 600 personnes dont 200 placées sous mandat de dépôt. S’ajoute à cet éventail de maux sociaux, le trafic de stupéfiants, la contrebande, la falsification et le vol de véhicules. Conscients des enjeux d’un tel relâchement de la criminalité, les services de la sûre- té de wilaya de Annaba, très déterminés à lutter contre le crime organisé sous toutes ses formes, un programme d’action a été mis en place, comportant des brigades mobiles, pour effectuer des rondes, notamment dans les quartiers chauds de la ville qui enregistrent une forte hausse de la criminalité. Notons que ledit plan d’action a, d’ores et déjà, donné des résultats positifs. En dépit de ce dispositif sécuritaire, on ne peut que s’interroger sur les raisons pour lesquelles cette ville, aussi coquette qu’elle puisse paraître, ne parvient toujours pas à attirer, ne serait-ce qu’une partie du flux des estivants algériens qui y transitent en direction de la Tunisie pour des vacances de quelques jours payées rubis sur l’ongle en devises. Pourtant, les plages de Annaba, ses multiples sites d’une beauté saisissante, l’ouverture d’esprit et le caractère accueillant de ses habitants peuvent constituer de véritables atouts pour dissuader le touriste algérien en partance vers la Tunisie de franchir la frontière et de réfléchir à passer un séjour dans cette ville aux multiples vertus. Nombreux parmi les Annabis que nous avons interrogés sur les chances de réussite de la saison touristique semblent plutôt sceptiques dans leurs réponses. «Ici, les agressions sont légion », disent-ils unaW. B. nimement. NOUVELLE PROMOTION SANS ENGAGEMENT DE OOREDOO DU 17 AOÛT AU 15 SEPTEMBRE 2014 200 DA = Une ligne internet prépayée, une clé 3G et 200 DA de crédit oredoo revient avec une nouvelle promotion sans engagement sur ses offres Internet. En effet, pour 200 DA seulement, le client bénéficie d’une ligne Internet prépayée sans engagement, d’une clé Internet 3G et d’un crédit initial de 200 DA. Cette promotion exceptionnelle est valable du 17 août au 15 septembre 2014 et permet au client de Ooredoo de bénéficier d’une ligne Internet prépayée et de profiter d’un réseau 3G++ de qualité pour surfer en toute liberté, lire les mails, regarder des vidéos, chatter et rester connecté sur ses réseaux sociaux favoris à des tarifs préférentiels. O Les clients pourront ainsi utiliser Internet en toute liberté en choisissant les forfaits Internet adaptés à leurs besoins : le forfait journalier de 50 Mo de connexion à 100 DA seulement, le forfait de 200 Mo à 200 DA valable 02 jours et le forfait de 1 Go à 1000 DA valable 30 jours. Cette promotion offre aux clients un accès facile et rapide à Internet haut débit ainsi qu’une utilisation flexible et sur mesure avec une multitude de forfaits Internet sans engagement et adaptés à leurs besoins. Cette nouvelle promotion est disponible dans tous les Espaces Ooredoo, les Espaces Services Ooredoo (ESO) et les points de vente agréés à 8 travers les 19 wilayas couvertes par le réseau 3G++ de Ooredoo à savoir Alger, Oran, Constantine, Ouargla, Sétif, Béjaïa, Chlef, Djelfa, Ghardaïa, Bouira, Blida, Tlemcen, Boumerdès, Tipaza, Biskra, El Oued, Sidi Bel Abbès, Médéa et Ain Defla. L’Actualité LUNDI 18 AOÛT 2014 SIÈGE DE LA WILAYA ASSIÉGÉ ET ROUTE NATIONALE FERMÉE BÉJAÏA CRIE SA COLÈRE DEPUIS TROIS jours, aucun déplacement n’est possible au grand dam des usagers, notamment en cette période de vacances. I AREZKI SLIMANI es vacances ne sont pas synonymes de repos et de villégiature pour de nombreux citoyens de la wilaya de Béjaïa. On veut pour preuve ces manifestations de rue qui se font au quotidien. Hier encore, la route nationale 26 et le siège de la wilaya de Béjaïa ont été assiégés par des manifestants en quête d’amélioration de leur bien-être. Pour la troisième journée consécutive, la RN 26 est restée coupée à la circulation à la faveur d’une action musclée, œuvre des habitants du village Aftis, relevant de la commune de Boudjellil. Après avoir fermé en vain le siège communal pendant quatre jours, les villageois frondeurs sont descendus de leur montagne pour occuper la voie routière principale qui traverse la vallée de la Soummam. Depuis trois jours, aucun déplacement n’est possible au grand dam des usagers, notamment en cette période de vacances. Comme chaque jour, certains sont contraints de faire de longs détours pour rejoindre, dans les deux sens, les deux bouts de la route, d’autres attendent jusqu’en fin de journée pour qu’enfin les manifestants prennent congé et libèrent la route. C’est comme ça depuis trois jours et aucune issue ne se dessine à l’horizon. « Les revendications soulevées ont été déjà soumises à qui de droit, mais aucune n’a été satisfaite à ce jour», disent en chœur les manifestants. Passage du cadastre dans la L La wilaya reste sourde aux doléances des citoyens localité pour bénéficier des aides de l’Etat à l’habitat rural, revêtement de l’accès principal menant au village, réalisation d’un réseau de voirie, éclairage public, raccordement au réseau de gaz naturel, renforcement du réseau d’eau potable et son renouvellement, ouverture des pistes, réalisation d’abribus, renforcement du réseau d’électricité pour mettre fin aux coupures et chutes récurrentes de courant, réalisation d’un réseau téléphonique, un stade, des lieux de loisirs pour les jeunes, autant de revendications mises en avant par les mécontents dont l’action a provoqué des désagréments et la colère des usagers qui pâtissent sérieuse- ment de cette situation sans en être à l’origine. Même les SOS lancés à l’endroit des autorités n’ont pas eu d’échos. Au chef-lieu de la wilaya, ce sont les villageois de Toudja qui sont remontés au créneau. La fédération Adhras, regroupant pas moins de 14 villages de la commune de Toudja, a alerté l’opinion locale et les autorités sur les différents dépassements enregistrés au quotidien, tant sur les biens publics que privés. Résidants et propriétaires terriens autant que ceux de la splendide côte ouest de Béjaïa, ces citoyens sont venus hier alerter encore une fois les autorités de wilaya sur la situation qu’ils endu- 9 rent au quotidien. Pas de réseau d’assainissement, encore moins celui d’eau potable, de gaz et de téléphone, aucune sécurité. Tighremt, Oued As offrent à leurs visiteurs saisonniers un état d’insalubrité total, un climat d’insécurité en vigueur, un squat du foncier sans scrupule. Aux abords de la RN 24, qui est dans un état piteux, des bâtisses poussent comme des champignons et sans aucun respect des règles urbanistiques. Des gangs de squatteurs se sont formés au fil du temps pour devenir les maîtres des lieux. En l’absence des services de sécurité, dont les brigades sont implantées loin de la côte, ces gangs ont inventé le métier de vente de terrains publics et privés. Devant un «mutisme déconcertant», la fédération est passée à l’action à plusieurs reprises. Outre la fermeture des RN 09 et 24 en signe de protestation, les membres de la fédération ont entrepris hier d’interpeller les autorités de wilaya. Un rassemblement a été organisé pendant qu’une délégation a discuté d’une plate-forme de revendications qui datent depuis des années sans être satisfaites. De toutes les constructions qui ont poussé dans la région, quelques-unes relèvent d’un investissement touristique. Aux complexes Thais, et de la Rose bleue, les autorités et la région gagneraient plus à ouvrir, organiser et encadrer le secteur. Ces deux et uniques établissements à Tighremt devraient attirer l’attention des pouvoirs publics, eux qui ont vu le jour au milieu d’un amas d’habitations privées saisonnières et pratiquement toutes illicites. Si le Thais et la Rose bleue créent de la richesse pour la région, cela reste très insuffisant au vu des potentialités qui existent. La fédération ne cesse d’attirer l’attention sur ce gisement d’emplois et de richesses, il appartient à l’Etat de mettre les moyens qu’il faut. A commencer par la régularisation du foncier, objet de discorde entre les propriétaires, d’un côté et de l’autre, les autorités. Pendant ce temps, l’achat et la vente des terrains de manière illicite est conséquemment en progression permaA. S. nente. S ports LUNDI 18 AOÛT 2014 CHAMPIONNATS D’AFRIQUE D’ATHLÉTISME EURO 2014 - MARATHON MESSIEURS Les résultats de l’Algérie en deçà des espérances Victoire de l’Italien Meucci L’Italien Daniele Meucci a remporté le titre de champion d’Europe de marathon, en 2h 11 min 08 sec, devant le Polonais Yared Shegumo et le Russe Aleksey Reunkov, respectivement à 52 sec et 1 min 07 sec, hier matin dans le centre-ville de Zurich. Meucci, 28 ans, avait terminé 6e du 10 000 m remporté par le Britannique Mo Farah mercredi dernier sur la piste du Letzigrund. Le Pisan a quitté le groupe réduit des poursuivants autour du 30e km, pour revenir rapidement sur le Polonais d’origine éthiopienne, Marcin Chabowski, auteur d’une folle échappée depuis le 12e km. Chabowski avait compté plus d’une minute d’avance à miparcours, sur un tracé hérissé d’une sévère côte à franchir quatre fois. Le Suisse Viktor Röthlin, tenant du titre qui disputait sa dernière course de haut niveau à bientôt 40 ans, a terminé 5e. « C’était mon vrai deuxième marathon (après celui de New York, 10e le 3 novembre dernier). Jusqu’au bout j’avais été indécis quant à courir le 10 000 m ou le marathon. Finalement, j’ai disputé les deux. Heureusement, j’ai eu trois jours (en fait quatre, ndlr) pour récupérer », a expliqué Meucci. Le Toscan poursuit ainsi la tradition des succès (azzurri) au marathon des (Europe). C’est la 5e victoire pour la Squadra sur les 42,195 km aux championnats continentaux depuis 1986, après les doublés de Gelindo Bordin (1986/1990) et de Stefano Baldini (1998/2006). Tous deux avaient également été sacrés champions olympiques. BOXE Hernandez conserve son titre Le Cubain Yoan Pablo Hernandez a conservé son titre IBF des poids lourdslégers en battant l’Allemand Firat Arslan aux points, à l’issue d’un combat intense et équilibré, avant-hier à Erfurt. Le succès d’Hernandez n’a pas fait l’unanimité auprès des juges: deux ont été favorables au Cubain (115-113 et 116-113) tandis que le troisième était favorable à l’Allemand (115-113). Hernandez, 29 ans, a été malmené dans les corps-àcorps et même parfois ébranlé (6e reprise) avant d’arracher la 29e victoire de sa carrière (1 défaite). Il s’agissait de la 4e défense d’un titre conquis en octobre 2011 face à l’Américain Steve Cunningham. « Respect pour Arslan, il est encore en excellente forme, mais j’estime que j’avais l’avantage », a commenté le grand cubain (1,93 m). A 43 ans, Arslan a fait preuve d’une activité et d’un courage étonnants mais a manqué sa chance de brandir à nouveau une ceinture mondiale. L’ancien champion WBA a concédé la 8e défaite d’un palmarès riche de 34 victoires (2 nuls). Les 4 médailles obtenues par l’EN ont été l’œuvre de Bouraâda (or/décathlon), Makhloufi (bronze 800m), Ameur (20 km marche) et l’équipe du relais 4x100m. es résultats obtenus par l’Equipe nationale d’athlé tisme aux 19es champion nats d’Afrique 2014, disputés du 10 au 14 août à Marrakech (Maroc), sont « en deçà des espérances de la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA) » a reconnu avant-hier le directeur des Equipes nationales (DEN), Abdelkrim Sadou. Avant le départ au Maroc, la FAA avait tablé en effet sur un minimum de six médailles, mais finalement, elle n’en a récolté que quatre, dont trois en bronze et une seule en or. « Il s’agit d’une maigre récolte et nous sommes les premiers déçus par ces résultats qui, encore une fois, étaient bien en deçà de nos espérances », a concédé Sadou dans une déclaration. Le DEN a tenté de justifier la piètre prestation des Algériens en terre marocaine par la « malchance » (blessures et maladies) ayant touché plusieurs athlètes en pleine compétition. « Yasmina Omrani avait surclassé toutes ses concurrentes dans l’épreuve de l’heptathlon, sans oublier Amina Bettiche dans le 3000m steeple et Lyès Mokdel dans le 110m haies, avant d’échouer vers la fin. Rien qu’avec eux, ce sont trois médailles qui nous ont filé sous le nez », a tenté d’expliquer le directeur des Equipes nationales d’athlétisme. L’heptathlonienne Yasmina Omrani avait, en effet, dominé les quatre premières épreuves de sa discipline avant de contracter une blessure pendant la séance d’échauffement qui a précédé la 5e épreuve, ce qui a nécessité la pose L Les performances des athlètes algériens n’ont pas atteint les objectifs tracés immédiate d’un plâtre. Amina Bettiche, quant à elle, a abandonné au cours de la finale pour cause de « maladie », selon son entraîneur tandis que Lyès Mokdel a « trébuché » juste avant la ligne d’arrivée de la finale du 110m haies, selon Abdelkrim Sadou. Le directeur des équipes nationales a, cependant, tenu à relever « quelques satisfactions » pendant ces championnats d’Afrique et qui, selon lui, méritent d’être signalées. « Allusion faite à Larbi Bouraâda qui a décroché l’or après avoir outrageusement dominé le décath- lon. Ce qui était loin d’être évident pour son retour après une aussi longue absence. Il y a aussi l’équipe du relais 4x100m qui, malgré son très jeune âge, a décroché le bronze. Pour nous, ça a été une agréable surprise, car on ne l’avait pas attendue à ce niveau-là », s’est-il félicité. Sadou a tenu également à saluer le « courage » de Taoufik Makhloufi qui, malgré son manque de préparation, a accepté de « défendre les couleurs nationales » alors que, quelques jours seulement avant le début de la compétition, il était décidé à ne pas y participer. « Ce qu’il a fait est vraiment extraordinaire. Il a réussi à décrocher une médaille de bronze, juste derrière les deux plus grands champions du moment et ça, dans son état, il fallait le faire. Donc, chapeau bas pour Makhloufi qui s’est surpassé pour son pays. » Les 4 médailles obtenues par l’Algérie pendant cette 19e édition des championnats d’Afrique d’athlétisme ont été l’œuvre de Larbi Bouraâda (or/décathlon) et le bronze de Taoufik Makhloufi (800m), Mohamed Ameur (20 km marche) et l’équipe du relais 4x100m. FESTIVAL NATIONAL DES ARTS MARTIAUX Large démonstration à Oran Les très nombreux spectateurs ont pu admirer les passages très spectaculaires des jeunes athlètes de karaté do, de taekwondo, d’aïkido, du tai-chi-chuan, du jiu jitsu et de capoeira, assurés par une centaine de jeunes athlètes. a 6ème édition du Festival national des arts martiaux a pris fin vendredi dernier, après deux n uits de démon stration et d’exhibition de sports de combat, qui se sont déroulées en plein air sur la plage de Mers El Hadjadj (Oran). Les très nombreux spectateurs ont pu admirer les passages très spectaculaires des jeunes athlètes de karaté do, de taekwondo, d’aïkido, du tai-chi-chuan, du jiu jitsu et de capoeira, assurés par une centaine de jeunes athlètes, filles et garçons, représentant des associations sportives d’Alger, M’sila, Ghardaïa, Saïda, Mascara, Relizane, Sidi Bel Abbès et d’Oran. L L’événement a été marqué également par des exhibitions de « matrag », sport de combat traditionnel très répandu dans la région ouest du pays. Une animation musicale et des sketchs de « Cheikh El Korchi » ont été également proposés aux estivants. Cette manifestation sportive a été organisée dans le cadre de l’animation estivale, par l’association d’arts martiaux El Fatiya de Mers El Hadjadj en collaboration avec l’APC de cette localité côtière. Cette année, le self-défense a été mis à l’honneur. Des disciplines millénaires comme le taekwondo, l’aïkido, le karaté-do, le tai-chi-chuan et le jiu jitsu en passant par les nouvelles disciplines à l’image de la capoeira, qui associe le selfdéfense et une grande variété de techniques, combinant arts martiaux, fitness et musique ont été présentées. « Le bilan est positif au niveau de la participation », a souligné l’association organisatrice, estimant que « l’esprit des arts martiaux a été bien présent avec les aspects techniques et physiques, mais aussi les valeurs morales, comme le respect qu’on retrouve dans toutes ces disciplines ». PRÉPARATION DU MONDIAL 2015 DE HANDBALl L’EN s’incline face au Japon en amical a sélection nationale de handball a été battue par son homologue japonaise sur le score de 28 à 29 (mi-temps : 15-13 pour les Verts), avant-hier en France en match amical entrant dans le cadre de la préparation pour le Mondial 2015 au Qatar (15 janvier-1er février). La rencontre, qui s’est jouée au Centre départemental de formation et d’animation sportives d’Eaubonne, dans le Val d’Oise (région parisienne), a permis à l’entraîneur Réda Zeguili d’avoir une idée sur l’état de forme de son équipe et des lacunes à combler. Les coéquipiers des frères Chahbour devaient disputer une seconde rencontre amicale face à ce même Japon, non qualifié au rendez-vous planétaire de 2015, hier en L fin de journée à Eaubonne dans le cadre de leur stage en France. Le Sept algérien jouera deux autres matchs contre les clubs français de Tremblay (20 août) et Chambéry (21 août). Les handballeurs algériens (20 au total dont 18 locaux) rallieront ensuite la Suisse pour un second stage pré-compétitif qui s’étalera du 23 au 29 août à Yveton, à 10 km de Berne. Deux matchs amicaux face à des clubs champions de pays européens sont au programme des partenaires de Messaoud Berkous, les 24 et 25 août. Au Mondial-2015, l’Algérie évoluera dans le groupe C avec la France, la Suède, l’Egypte, la République tchèque et les Emirats arabes unis. GROUPEMENT SPORTIF DES PÉTROLIERS SECTION HANDBALL Communiqué Dans le cadre de la reprise des entraînements pour la saison sportive 2014/2015, les athlètes anciens et nouveaux, sont informés que la réunion d’ouverture aura lieu mercredi 20 août 2014 à 17h30, au niveau du complexe sportif Ahmed-Ghermoul, 1er-Mai (Alger) Garçons U 21 : nés en 1994/1995 U 19 : nés en 1996/1997 11 U/17 : U/15 : U/13 : Filles U/20 : U/18 : U/16 : U/14 : U/12 : nés en 1998/1999 nés en 2000/2001/2002 nés en 2003/2004/2005 nées nées nées nées nées en en en en en 1995/1996 1997/1998 1999/2000 2001/2002/2003 2004/2005/2006 S ports LUNDI 18 AOÛT 2014 USM ALGER LOUHICHI, DIRECTEUR SPORTIF DU CLUB AFRICAIN « Le transfert de Djabou sera fixé cette semaine » Le directeur sportif du Club Africain, Montassar Louhichi, a indiqué hier que le milieu international algérien Abdelmoumen Djabou, en instance de départ, « est plus près de la sortie ». « Djabou sera fixé sur son avenir cette semaine. Il serait plus près de la sortie que de la reconduction de son contrat », a indiqué le responsable de la formation de Bab Jedid à la radio Express FM, cité hier par la presse locale. Après ses brillantes prestations sous les couleurs de la sélection nationale en Coupe du monde 2014 au Brésil, Djabou a manifesté son désir de changer d’air affichant ses ambitions d’évoluer dans un championnat européen. En dépit du fait que le contrat du joueur algérien avec le club tunisois court jusqu’en 2015, la direction s’est montrée prête à exaucer le vœu de son protégé qu’elle a recruté en 2012, en provenance de l’ES Sétif. Montassar Louhichi avait indiqué auparavant que son club avait reçu une offre d’un club russe et une autre d’une formation turque, alors que la troisième émane d’une équipe du Golfe, pour s’attacher les services de Djabou. SC BASTIA Boudebouz décevant contre le PSG Pré-convoqué pour Algérie – Ethiopie, Ryad Boudebouz a plutôt déçu pour le déplacement de Bastia à Paris avant-hier. Si le départ de Wahbi Khazri a affaibli le potentiel offensif de Bastia, il était sensé donner plus de place à Boudebouz cette saison mais malgré un jeu qui passe souvent par lui, il aura fait un mauvais match en ratant à peu près tout ce qu’il entreprenait. Déjà pour la réception de l’OM la semaine dernière il avait fait souvent les mauvais choix. Placé sur l’aile gauche de l’attaque, il n’a jamais débordé une seule fois, se contentant de jouer au niveau de la ligne médiane contre une équipe du PSG difficile à manier. Alors que l’an dernier son entraîneur l’utilisait beaucoup au milieu, le testant même comme relayeur, il semble que Makélélé le nouveau coach de Bastia a envie de l’utiliser sur les côtés. Reste à espérer que Boudebouz élève son niveau si il veut retrouver l’équipe nationale. Les nerfs déjà à fleur de peau Contrairement aux Ententistes, les Rouge et Noir sont pour l’instant, loin de leur véritable tempo habituel, et leur prochaine sortie à Tizi Ouzou face à la JSK va davantage compliquer ce début de saison. BACHIR BOUTEBINA n entamant la nouvelle saison footballistique 20142015, samedi dernier au stade Omar-Hamadi de Bologhine, en accueillant l’ES Sétif, le coach Hubert Velud était déjà persuadé que ce dernier choc des titans allait s’annoncer comme étant un premier véritable test pour les Rouge et Noir de Soustara. Et ce fut effectivement le cas pour le nouveau champion en titre, qui a bel et bien été mis à très rude épreuve par des Ententistes très affutés physiquement, et qui ont surtout su admirablement jouer le coup, avant de contraindre au partage des points leur prestigieux hôte du jour. Un match nul qui a visiblement satisfait au final l’actuel driver usmiste et son vis-à-vis ententiste Madoui. Deux ténors en puissance qui se sont quittés sur un score nul d’un but partout, au cours d’un match très disputé jusqu’au bout, mais au terme duquel l’arbitre directeur, en l’occurrence Saïdi, a été rudement contesté par les deux prestigieux antagonistes, pour cause d’un arbitrage marqué trop souvent par des décisions très contestables. L’arbitre du jour a d’ailleurs souvent malmené sérieusement l’ensemble des joueurs des deux camps, et aussi fermé les yeux à maintes reprises sur des fautes face auxquelles il aurait dû sévir. Il est vrai que tant du côté usmiste que celui de l’Entente, on savait pertinemment que la bataille allait être très rude, et surtout très âpre sur le terrain. E L’Entente affiche déjà ses ambitions Pour cause, en accueillant dès la première journée un ténor de la dimension de l’ES Sétif, les gars de Soustara savaient à quoi ils allaient s’attendre et allaient très vite en avoir la preuve, suite à une incursion éclair sur laquelle Bouchema commettait une faute de la main dans sa surface, laquelle donna lieu sur l’action un penalty indiscutable à la 15ème minute. Djahnit, l’homme en forme du moment, et surtout le plus en vue au sein de la formation sétifienne, exécutait la sentence, pour donner l’avantage aux siens. Avec aux avant-pointes la redoutable paire Ziaya-Gasmi, Kheireddine Madoui avait intelligemment misé sur les deux ex-attaquants de l’USM Alger, d’autant plus que la défense usmiste allait souvent sérieusement paniquer dans sa surface et obliger Les deux prétendants au titre n’ont pas réussi à se départager le portier Mohamed Lamine Zemmamouche à effectuer plusieurs sorties pour parer au plus pressé. Très présents sur les duels, les camarades des excellents Lamri et Belaïmiri, sont souvent arrivés à prendre de vitesse les milieux du terrain usmiste qui ont d’ailleurs mis beaucoup de temps avant de reprendre quelque peu la direction du jeu. Avec un Andria qui a encore tenté beaucoup d’incursions sur le côté gauche de l’attaque algéroise, l’attaquant malgache qui aurait pu d’ailleurs bénéficier à son tour d’un penalty, suite à un fauchage commis par Megatli, s‘est avéré le joueur le plus dangereux pour la défense sétifienne. Une arrière-garde ententiste qui allait être soumise à un rush soutenu, mais souvent trop désordonné, par des joueurs usmistes manquant plusieurs fois le cadre de la cage gardée par le keeper Belhani, notamment à l’image de Nadji. Avec un Ferhat à droite qui a souvent manqué de percussion et aussi fait preuve de beaucoup d’imprécision dans ses passes, les Rouge et Noir ont surtout fait preuve de manque de sang-froid dans le dernier geste. Malgré plusieurs corners en leur faveur, les coéquipiers de Koudri se sont avérés incapables de trouver la faille. Les nerfs réellement à fleur de peau, les gars de Soustara ont rejoint le vestiaire « nerveusement » éprouvés, à l’image de plusieurs joueurs et non des moindres qui n’ont pas manqué de lancer un regard noir en direction de l’arbitre Saïdi. Mais après la pause, ce même Saïdi allait siffler un penalty des plus contestables, en faveur des Rouge et Noir, et permettre à Meftah de remettre les pendules à l’heure, trois minutes seulement après les débuts de la seconde période. Dès lors, les Rouge et Noir allaient pousser en attaque, notamment sur le flanc gauche, par l’entremise de Benmoussa. Cependant, à la 55ème minute Ferhat se blessait sérieusement et provoquait la rentrée prématurée dans le match de Youcef Belaïli. L’armada usmiste en rodage Mais malgré l’apparition pour la première fois de l’excellent nouvel attaquant usmiste, les Rouge et Noir ont continué à courir vainement, et surtout de manière toujours aussi désordonnée, derrière ce fameux second but qui n’allait jamais venir, tant les Ententistes n’ont jamais perdu leur sang-froid, notamment quand les protégés du coach Velud ont assiégé le camp sétifien. Souvent trop pressés pour trouver la faille, les Rouge et Noir ont rarement posé le jeu devant un bloc ententiste beaucoup plus compétitif et qui a su quadriller le terrain, même au plus fort de la domination des gars de Soustara. Il n’en demeure pas moins que les coéquipiers de Chafaï ont fait preuve d’une nervosité excessive qui aurait pu leur jouer un mauvais tour, et le fait de s’être trop « focalisé » sur l’arbitre du jour, prouve de manière incontestable que leur dernière Supercoupe 2014, perdue une semaine auparavant, n’a pas été totalement digérée, encore moins évacuée de leur tête, ni de celle du coach Hubert Velud. Pour preuve, dès la fin de cette belle affiche, le technicien français s’en est pris sans attendre à l’arbitre Saïdi, et que même le président de l’ES Sétif, Hammar, en a fait de même sur le champ. Deux grands champions qui se sont séparés dos à dos, comme l’a encore voulu la tradition. Toutefois, contrairement aux Ententistes, les Rouge et Noir sont pour l’instant, loin de leur véritable tempo habituel, et leur prochaine sortie à Tizi Ouzou face à un autre ténor du championnat, en l’occurrence la JS Kabylie, va davantage « pimenter » la nouvelle sortie en Kabylie du dernier champion en B. B. titre. LIGUE 1 MOBILIS - 1ère JOURNÉE Naufrage des clubs algérois Cette 1ère journée de Ligue 1 Mobilis a été également celle des «doublés», puisque Ballo (MOB), Derardja (MCEE) et Boulemdaïs (CSC) ont tous inscrit deux buts. a première journée du championnat professionnel de la Ligue 1 Mobilis, disputée vendredi et samedi, a été marquée par la défaite de quatre des cinq clubs algérois qui la composent, dont deux sur leur propre terrain, alors que le MO Béjaïa, le RC Arba et la JS Kabylie se sont imposées en déplacement. Le calvaire des clubs du Centre avait débuté vendredi, avec la défaite du NA Hussein-Dey (02) à Bologhine face au MO Béjaïa, suivi par le revers inattendu des Harrachis, dès le lendemain après-midi, (0-1) face au RC Arba, au stade de Réghaïa. Un peu plus tard dans la soirée, c’était au tour du CR Belouizdad de se faire étriller (3-1) à Constantine par le CSC local, au moment où le champion en titre, l’USM Alger, sauvait difficilement les meubles au stade Omar-Hamadi L (1-1) devant l’Entente de Sétif, après avoir été mené au score dès la 16’. Même le récent vainqueur de la Supercoupe d’Algérie, le MCA, n’a pas été épargné par l’ouragan ayant dévasté la quasi-totalité des clubs algérois au cours de cette 1ère journée de Ligue 1, puisque lui aussi a été défait (2-1) par le MC El Eulma, au stade Messaoud Zeggar. Le doyen des clubs algériens a cependant le mérite d’avoir réussi à réduire le score, alors qu’il était en infériorité numérique, car le stoppeur Ayoub Azzi a été expulsé dès la 28’, après avoir écopé de deux cartons jaunes. A signaler également la belle victoire en déplacement de la JS Kabylie (0-2) à Oran, face au MCO local, à travers laquelle elle confirme d’emblée son intention de jouer les premiers 12 rôles en cet exercice 2014-2015. Cependant, le succès des Canaris a été obtenu dans la douleur, car l’arbitre de la rencontre avait refusé un but à l’Oranais Seddik Berradja, provoquant quelques échauffourées aussi bien sur le terrain que dans les tribunes. Ce qui a engendré un arrêt de jeu de plus de six minutes, avant que les débats ne reprennent. Cette 1ère journée de Ligue 1 Mobilis a été également celle des « doublés », puisque Ballo (MOB), Derardja (MCEE) et Boulemdaïs (CSC) ont tous inscrit deux buts, respectivement face au NAHD, le MCA et le CRB. Tous les clubs ont marqué au moins un but au cours de cette 1re journée qui a connu un total de 16 buts (2 par match), sauf l’ASO Chlef et la JS Saoura, qui s’étaient neutralisés (0-0). S ports LUNDI 18 AOÛT 2014 PREMIÈRE JOURNÉE DE LA LIGUE 1 MOBILIS LEICESTER CITY Mahrez réussit son entrée contre Everton L’attaquant des Verts, Ryad Mahrez, a goûté pour la première fois à la Premier League avec Leicester City en recevant Everton avant-hier. L’ancien joueur du Havre a plutôt réussi sa première en faisant preuve de beaucoup d’activité sur le front de l’attaque. Placé sur l’aile droite, il a parfois combiné à gauche et pris l’initiative aussi dans l’axe. Après une première mi-temps moyenne à l’image de son équipe, il s’est montré dangereux en seconde. Il a failli obtenir un penalty, avant de lancer superbement le ghanéen Schlupp dans le dos de la défense adverse. Il est à l’origine du but de l’égalisation de Leicester City à 2-2 à la 86e minute. Après plusieurs dribbles courts, il tente un tir puissant qui est contré par un défenseur avant d’arriver dans les pieds de Wood qui marque. TRABZONSPOR Belkalem et Medjani Après avoir participé à un match amical contre Bursaspor qui s’est terminé sur le score de 0-0, les Algériens de Trabzonspor, à savoir Essaïd Belkalem et Carl Medjani, ont pris part avant-hier à une cérémonie de présentation des joueurs haute en couleur. Les deux défenseurs des Verts ont de nouveau été alignés en défense par Vahid Halilhodzic contre Busaspor au stade Hüseyin Avni Aker à quelques jours de la réception de Rostov en Europa League et 15 jours de la reprise de la Süper Lig. En soirée, une cérémonie de présentation des joueurs au stade haute en couleur a eu lieu, avec jeux de lumières et flamme de feu dans une ambiance survoltée, les joueurs faisant mine de signer leur contrat devant les supporters. Le moins qu’on puisse dire c’est que Vahid Halilhodzic n’a pas boudé son plaisir. Premières alertes sur l’arbitrage ! Dès la 1ère journée du Championnat professionnel de la Ligue 1 Mobilis, des erreurs d’arbitrage qui ont influé sur les scores sont déjà signalées alors qu’il y a une nouvelle commission relative à ce corps. depuis des années. Les jeunes catégories ont beaucoup souffert de l’incohérence des systèmes de compétition mis en place et revus tous les deux, trois ans. Cette orientation a montré ses limites sur le triple plan technique, organisationnel et financier. La nouvelle version corrigée du système de compétition qui entrera en vigueur dès cet automne offrira bien des avantages. Cette nouvelle orientation nécessitera bien sûr la mise à la disposition des Ligues régionales d’énormes moyens financiers pour rétribuer les arbitres qui officieront les matchs de ces petites catégories. SAÏD MEKKI ès l’entame de la compétition, on montre les arbitres du doigt alors qu’il n’y a pas du tout d’enjeu de « survie » ou de titre en jeu. Ce qui montre d’ores et déjà le gros travail qui attend, aussi bien les arbitres, que les inspecteurs chargés de les suivre et bien évidemment ceux concernés par la charge de désigner les arbitres. A Oran, par exemple, lors du match MCO-JSK en présence du coach des Verts, Christian Gourcuff, le match a été arrêté pendant cinq minutes après que l’arbitre assistant ait refusé le but de Zabiaâ. Les dirigeants du MCO ont fustigé le juge assistant, car estimentils, le but inscrit ne souffre d’aucune irrégularité. Le coach du MCO, Chérif El Ouazzani, s’est montré déçu par rapport à ce refus du but par l’arbitre assistant :«Je ne vois pas pourquoi l’arbitre assistant a refusé notre but, je considère que c’est injuste car on pouvait espérer revenir dans le match.» D La nouvelle commission d’arbitrage a du boulot Les contestations des clubs en permanence Lors du match MC El Eulma – MC Alger, l’expulsion de Azzi a été très critiquée par les Mouloudéens. L’ex-défenseur central de l’USMH s’est fait expulser à la 28’, après avoir écopé d’un second carton, puisqu’il a été déjà sanctionné par le directeur de jeu, trois minutes avant cette expulsion. Le coach du MCA, Charef s’est manifesté en pénétrant sur le terrain pour contester la décision de l’arbitre. Charef a reproché à l’arbitre Benbraham d’avoir brandi le carton jaune sous l’influence des joueurs de l’équipe adverse. Le sommet entre l’USM Alger et l’ES Sétif, les visiteurs ont fustigé l’arbitre Saïdi qui, selon eux, avait « offert » le penalty aux Rouge et Noir en début de seconde mi-temps ce qui leur a permis d’égaliser. Ces exemples montrent donc combien le rôle de l’arbitrage est important pour assurer le bon déroulement des matchs et donc de la compétition censée être vraiment « professionnelle ». Faut-il d’abord préciser d’une part, que le nouveau président de la Commission d’arbitrage, M. Khellil Hamamoum, n’est pas du tout responsable de la situation actuelle puisqu’il vient juste de prendre en main ladite commission. Ensuite, il faut rappeler le manque dans la gestion de ce volet par l’instance fédérale bien qu’elle fasse quelques efforts. Lors de la dernière réunion EN L’ABSENCE DE SLIMANI ASO Chlef Le Sporting accroché à Coimbra Le Sporting Lisbonne a décroché le point du nul avanthier soir sur le terrain de l’Académica Coimbra (1-1) en match comptant pour la 1ère journée du championnat portugais, au moment où l’attaquant international algérien, Islam Slimani, suspendu par la direction, a brillé par son absence. Ayant ouvert la marque à la 15e minute par l’entremise d’André Carrillo, les « Lions », réduits à dix à la 66e minute après l’expulsion de l’international portugais, William Carvalho, ont craqué sur l’ultime offensive adverse, conclue par Rafael Lopes (90+1). Le Sporting s’est passé des services des deux joueurs, Islam Slimani et l’Argentin, Marcos Rojo, sous le coup d’une « procédure disciplinaire ». L’autre international algérien du championnat portugais, Yacine Brahimi, fraîchement arrivé au FC Porto, a bien entamé son aventure en décrochant la victoire vendredi dernier avec sa nouvelle formation face à Maritimo (2-0). Enfin, Nabil Ghilas, prêté pour une saison par le FC Porto au Sporting Braga, devait effectuer ses débuts hier soir à domicile face à Boavista. du Bureau fédéral de la FAF, il a été décidé, entre autres, à partir de la saison prochaine, que les championnats de jeunes U17, U18 et U20 seront placés sous la coupe des Ligues régionales. Celles-ci ont été chargées de prendre toutes les dispositions afin que l’ensemble des rencontres des catégories concernées soient dirigées par des trios d’arbitres issus de ces structures. Les Ligues régionales vont être confrontées au problème du manque d’effectifs en arbitres. Cette décision traduit l’échec de la politique suivie en la matière Au cours de cette réunion, le Bureau fédéral a entendu le rapport présenté par le nouveau patron de l’arbitrage, Khellil Hamoum, qui a rendu compte du déroulement du dernier stage organisé au profit des arbitres d’élite et de la préparation matérielle de la nouvelle saison. Au cours du débat qui a suivi l’intervention du président de la Commission fédérale des arbitres (CFA), un membre du Bureau fédéral a demandé la parole et au moment où il commençant à commenter les premières actions et décisions du Dr Khellil Hamoum, le président de la Fédération est intervenu pour lui demander d’arrêter de parler de ce que fait Khellil Hamoum «qui vient juste de prendre ses fonctions et qu’il faut juger sur ses actes et pas ses intentions», indique une gorge profonde présente dans la salle. Stoppé dans son élan, le membre du Bureau fédéral n’a pas tardé à plier bagage et quitter la réunion. Il est donc important d’alerter dès ce début de saison qui s’annonce chaude sur le domaine de l’arbitrage qui doit être bien assaini et surtout mieux géré afin d’assurer au moins l’équité et donc le bon déroulement des rencontres et élever ainsi-aussi bien le corps arbitral que la compétition. S. M. Les Chélifiens pas tout à fait prêts Pour les partenaires de Messaoud, ce n’est pas avec un tel rendement que l’équipe de l’ASO pourra jouer les premiers rôles de ce championnat 2014-2015. EL BOUALI DJILLALI our sa première sortie en championnat professionnel de la Ligue 1 Mobilis, l’équipe de l’ASO Chlef a raté deux précieux points dans son fief de Boumezrag contre la JS Saouara (0-0). Un résultat décevant pour le staff technique chélifien ainsi que pour les supporters qui sont sortis, déçus surtout du rendement de l’équipe qui n’a pas vraiment été à la hauteur et qui n’a pas montré grand-chose au cours de ce match, faisant même jeu égal par rapport à leur adversaire du jour. La JS Saoura aurait même pu revenir de Chlef avec les trois P points vu les occasions ratées et qui a aussi bien maîtrisé le jeu. Il faut dire que les protégés d’Alain Michel ont raté la victoire avant-hier contre les camarades de Zazou. C’est dire et malgré la bonne préparation réalisée par l’équipe chélifienne en été, l’équipe de l’ASO n’est pas encore prête à 100% pour l’entame de la saison. Pour les partenaires de Messaoud, ce n’est pas avec un tel rendement que l’équipe de l’ASO pourra jouer les premiers rôles de ce championnat 2014-2015. En tout cas, le staff technique et les dirigeants du club sont appelés à revoir leur copie afin de récupérer ces deux points perdus à domicile. Pour les plus optimistes parmi les fans de l’équipe, cette contre-performance à domicile n’est qu’un accident de parcours et ce n’est que le premier match du championnat, estimant que les Chélifiens peuvent se ressaisir et ont le moyen de revenir lors des prochaines journées. Cet échec contre la JS Saoura semble avoir démontré les lacunes du groupe de Meziane Ighil qui aura encore du travail à faire dans les prochains jours afin de disposer de tous les ingrédients pour être à la hauteur. Les Rouge et Blanc seront forcés de réagir vite la semaine prochaine contre le MC Alger, au stade de Bologhine, lors de la deuxième journée de la Ligue 1 Mobilis pour éviter de faire douter les fans chélifiens dès E. B. D. cette entame de saison. FC PORTO Brahimi, une première réussite près une Coupe du monde réussie et un but lors du match contre la Corée du Sud (4-2) avec El-Kedra, Yacine Brahimi a fait ses grands débuts vendredi dernier avec le FC Porto face à Maritimo Funchal (2-0) pour l’ouverture de la SuperLiga. Meilleur dribbleur du championnat espagnol la saison dernière - 152 dribbles réussis sur A 319 tentés - le meneur de jeu excentré a cassé quelques reins pour sa première sortie au stade du Dragon. Placé sur le côté gauche du 4-23-1 de l’entraîneur Lopetegui, il a été le joueur le plus remuant de son équipe avec le soliste maison, Ricardo Quaresma. A plusieurs reprises, l’ancien Rennais a même fait la différence sur son côté gauche, et aurait pu espérer être décisif 13 dans la victoire des siens, comme à la 70e où il mystifie deux défenseurs avant que Jackson Martinez ne s’emmêle les pinceaux sur sa passe en retrait. Partie remise ? Peut-être mercredi prochain au stade Pierre Mauroy où les Portugais rendront visite au LOSC en barrages de la Ligue des champions. A Porto, l’attente est déjà grande autour du Fennec. L’objectif est de taille : faire aussi bien que son illustre aîné, Rabah Madjer, qui avait remporté la Coupe des clubs champions face au Bayern Munich en 1987, grâce à un but d’une talonnade qui restera en mémoire comme étant une « Madjer». Evidemment, on en est encore loin, mais comme Rabah, Yacine a toutes les qualités pour devenir une pièce incontournable du FC Porto. S ports LUNDI 18 AOÛT 2014 AGRESSION SUR THIAGO MOTTA BAYERN MUNICH Varane dans le viseur de Guardiola Privé pour plusieurs mois de l’Espagnol Javi Martinez (genou), le Bayern Munich pourrait retourner sur le marché avant la fin du Mercato d’été. Selon Bild, le club entraîné par Josep Guardiola pourrait sortir le carnet de chèques pour recruter un défenseur central supplémentaire. Dans cette optique, le technicien espagnol serait très intéressé par l’international uruguayen Diego Godin (28 ans, Atlético Madrid), dont le contrat expire en juin 2018. Mais les Bavarois auraient aussi un œil attentif sur le Français Raphaël Varane (21 ans, Real Madrid), qui présente notamment l’avantage d’être plus jeune. Lié jusqu’en juin 2017 aux Merengue, l’ancien Lensois plairait beaucoup aux champions d’Allemagne (José Mourinho apprécie aussi énormément le profil de son ex-protégé), qui ont déjà recruté Juan Bernat (Valence), Robert Lewandowski (Borussia Dortmund), Pepe Reina (Liverpool) et Sebastian Rode (Eintracht Francfort) depuis l’ouverture de la période mutations. Officiellement, le marché était terminé, mais la blessure de Javi Martinez semble avoir changé la donne. BRÉSIL Dunga recadre Neymar Nommé nouveau sélectionneur du Brésil après l’éviction de Luiz Felipe Scolari, Carlos Dunga a accordé un entretien à la revue Epoca. Alors qu’il doit délivrer sa première liste pour les amicaux de septembre face à la Colombie et l’Equateur, le Brésilien a fait savoir que Neymar ne devait pas encore être élevé au rang de star. « Pour avoir l’étiquette de crack, il doit avoir l’étiquette de champion du monde dans le dos. Mais nous allons travailler en sélection pour qu’il joue au-dessus de la moyenne de ce qui définit une star. Nous avons ce problème d’avoir un garçon qui marque un but et est déjà une star. Nous avons tellement besoin de cela qu’un garçon de 15 ans fait un dribble et est déjà une star. Le jeune joueur tâtonne jusqu’à s’affirmer émotionnellement, psychologiquement, physiquement, techniquement », a déclaré le coach de la Seleção. De quoi remettre en question l’attaquant du Barça ? QUE RISQUE BRANDAO ? Après la rencontre opposant le PSG à Bastia, particulièrement tendue entre l’attaquant brési lien Brandao et Thiago Motta, le premier a asséné un violent coup de tête au second. SAÏD MEKKI e souhait de Nasser AL-Khelaifi, président du PSG, de voir l’attaquant brésilien de Bastia, Brandao, suspendu « à vie » ne sera sans doute pas exaucé. Selon les règlements de la Fédération française de football (FFF), le footballeur risque en effet jusqu’à deux ans de suspension ferme pour son coup de tête sur le joueur du Paris SG, Thiago Motta, avant-hier soir, après la rencontre PSG-Bastia (2-0). L Ce que dit le règlement La peine dépendra de la gravité (encore indéterminée hier) de la blessure au nez de Thiago Motta, apparu en sang sur les images TV samedi soir après le coup de tête du Brésilien dans les couloirs à l’issue de PSG-Bastia (2-0). Le règlement disciplinaire de la Fédération française de football (FFF), version 2014-15, ne prévoit en effet pas de sanction plus dure pour ce type d’action d’antijeu perpétré en dehors de la rencontre. Si le coup n’occasionne pas de blessure ou si celle-ci n’entraîne pas une incapacité temporaire de travail (ITT), la sanction prévue est de huit matchs de suspension ferme. Si la blessure entraîne une ITT inférieure à huit jours, la suspension passe à un an. Et si ce seuil de huit jours d’invalidité est dépassé, l’auteur du coup risque alors deux ans de suspension ferme. L’altercation entre les deux joueurs a commencé sur le terrain Ce que disent les images Tout ce dont on dispose pour l’instant, c’est de l’image et du son. Un enregistrement de vidéosurveillance montre en effet un Brandao attendant Thiago Motta dans le couloir avant de le frapper d’un coup de tête qui semble prémédité. Sur d’autres vidéos, on voit le joueur du PSG le visage en sang, ce qui accrédite les déclarations du président parisien dans la soirée : «Le docteur m’a dit qu’il y avait 90% de chance qu’il ait le nez cassé». Auquel cas une ITT sera sans aucun doute prescrite au parisien. Ce que disent les joueurs Circonstances aggravantes pour Brandao, il n’en est pas à son premier geste déplacé et, durant la même rencontre, il a envoyé Grégory Van der Wiel sur une civière. Selon son coéquipier bastiais Julian Palmieri, «Thiago Motta a passé le match à dire fils de p… à toute l’équipe». Une sale habitude sur les terrains de football que la nouvelle recrue du PSG David Luiz n’a même pas pris la peine de nier : «Il y a peut-être eu des paroles sur le terrain» a-t-il concédé, avant de déclarer que Brandao n’avait « pas à faire ça». Les officiels, qui goûtent très peu quand un joueur se fait justice lui-même devant les caméras, seront nul doute du même avis. AS MONACO La Juventus se joint à la lutte pour Falcao ! Partira, partira pas ? De retour à la compétition après une longue blessure, Radamel Falcao est, cet été encore, envoyé un peu partout en Europe. ourtisé par les plus grands clubs européens, Falcao a vu aujourd’hui la Juventus Turin se joindre à la lutte pour son transfert ! Les Bianconeri ont même fixé la priorité sur son recrutement. Partira, partira pas ? De retour à la compétition après une longue blessure, Radamel Falcao est, cet été encore, envoyé un peu partout en Europe. Courtisé ardemment par le Real Madrid et convoité par Liverpool, Chelsea ou encore Manchester City, le buteur colombien, qui a retrouvé le chemin des filets lors de la première journée de Ligue 1 contre Lorient, est toujours un joueur de l’AS Monaco mais son futur s’écrit en pointillé sur le Rocher et les récentes déclarations de Leonardo Jardim n’appellent pas à l’optimisme. « C’est un joueur important comme tous les joueurs de l’équipe. Mais cela ne dépend pas que de l’entraîneur. Pour moi, en tant qu’entraîneur, ce serait un joueur intransférable. Mais les négociations vont vite et il peut vite se retrouver dans une autre équipe. » Fataliste, Jardim est forcé de constater qu’il sera bien difficile pour l’ASM de résister aux sollicitations des plus grands clubs européens. Et aujourd’hui, c’est au tour de la Juventus Turin de faire part de son intérêt pour l’ancien goleador de Porto et l’Atlético Madrid. Selon la Gazzetta dello Sport, le Colombien est même la priorité des Bianconeri après l’échec des négociations dans le dossier Dzeko et le départ annoncé de Fernando Llorente pour le FC Valence. Recruté pour 60 M par Monaco l’été dernier, Falcao est trop cher pour la Juve, mais les Italiens pourraient utiliser un procédé à la mode cet été. La parution italienne rapporte que les Turinois envisagent une offre de prêt payant dont le montant n’a pas été communiqué pour El Tigre, dont le contrat court jusqu’en 2018 en Principauté. L’obstacle majeur reste cependant le salaire mirobolant de Falcao, qui perçoit 12 M par saison, ainsi que la fiscalité beaucoup plus importante dans la Botte que sur le Rocher (50% contre 6% à Monaco). Falcao sera-t-il séduit par les Champions d’Italie ? C MANCHESTER UNITED Faux départ pour Van Gaal a Premier League s’est ouverte sur une surprise. Swansea s’est en effet imposé 2-1 à Old Trafford contre Manchester United, ruinant ainsi les débuts officiels de Louis van Gaal à la tête des Red Devils. Le technicien néerlandais n’a donc pas encore pu remettre sa nouvelle équipe sur les bons rails. Manchester United a déçu dans le jeu et a montré une grosse fébrilité en défense. Les visiteurs gallois ont ouvert le score par Ki (28e), avant l’égalisation de Rooney (53e). Swansea a empoché les trois points grâce à une L réussite de l’Islandais Sigurdsson (73e). Manchester United n’avait pas été battu à domicile en ouverture de la saison depuis 1972! C’est aussi le premier succès de son histoire en championnat pour Swansea sur la pelouse d’Old Trafford. Avec Philippe Senderos, Aston Villa a commencé par un important succès (1-0) à Stoke, grâce à une réussite de l’Autrichen Weimann (50e). Tottenham l’a aussi emporté sur un score similaire dans un derby contre West Ham à Upton Park, les Spurs passant l’épaule dans les arrêts de jeu grâce à Dier. 14 Les deux équipes ont fini à dix et Noble a manqué un penalty pour les Hammers en première mitemps. Everton a galvaudé deux points en concédant le nul 2-2 sur la pelouse du néo-promu Leicester, après avoir mené deux fois. Autre club néo-promu, QPR s’est incliné à domicile contre Hull (0-1). Arsenal a débuté sa saison de Premier League par un succès 2-1 contre Crystal Palace arraché par Ramsey à la 91e. Les Gunners sont les seuls à avoir gagné à domicile samedi lors de la 1re journée. Crystal Palace a longtemps semblé en mesure de repartir avec un point dans ce derby londonien. Le départ jeudi de leur manager Tony Pulis n’a pas aliéné leur bonne organisation défensive, sur laquelle Arsenal s’est régulièrement brisé. Les visiteurs ont même pris l’avantage à la 35e par le défenseur norvégien Hangeland, qui battait Koscielny au duel sur un corner. Le Français prenait sa revanche dix minutes plus tard, aussi de la tête. Palace était réduit à dix à la 89e après l’expulsion de Puncheon pour un second avertissement. Peut-être désorganisés, les Eagles cédaient peu après au terme d’une action confuse devant leur but. Internationale EBOLA Premier cas suspect en Espagne Une personne qui pourrait avoir contracté le virus d’Ebola, premier cas possible en Espagne après la mort du missionnaire espagnol rapatrié à Madrid le 7 août, a été placée en isolement dans un hôpital spécialisé à Alicante (ouest), ont annoncé samedi soir les autorités sanitaires. Des examens ont été menés sur le patient mais « nous n’aurons pas les résultats avant la semaine prochaine, peut-être lundi », a précisé une source hospitalière à Alicante. Le département de santé de la région de Valence affirme, dans un communiqué, avoir « activé de manière préventive le protocole prévu en cas de suspicion de présence du virus Ebola ». « Le patient est hospitalisé dans l’hôpital Saint Jean » à Alicante, « dans un état clinique stable, dans une zone isolée », selon le communiqué. Selon ces autorités sanitaires, « il s’agit d’un patient dont le cadre clinique et épidémiologique pourrait correspondre à cette maladie ». D’autres cas suspects ont été détectés en Espagne depuis le début de l’épidémie d’Ebola qui a fait plus de 1 100 morts depuis le début de l’année, mais aucun n’a été confirmé dans le pays. Mercredi, plusieurs centaines de personnes ont rendu hommage aux victimes d’Ebola, lors des obsèques à Madrid du prêtre espagnol Miguel Pajares, premier mort européen de cette épidémie. Le missionnaire de 75 ans avait été rapatrié du Liberia à Madrid quelques jours auparavant et traité en vain avec un sérum américain expérimental qui semble avoir eu des résultats positifs sur deux Américains. En Europe, les tests de dépistage du virus Ebola d’une détenue d’un centre de rétention écossais, qui était tombée malade et avait été transférée à l’hôpital, se sont révélés négatifs, ont annoncé samedi les services de santé publique. LUNDI 18 AOÛT 2014 AVANT UNE RÉUNION DIPLOMATIQUE À BERLIN SUR LA CRISE UKRAINIENNE Un avion de chasse ukrainien abattu L’AIDE HUMANITAIRE RUSSE destinée aux populations de l’Est ravagé par les combats était toujours bloquée hier à la frontière. En dépit d’un accord trouvé entre Kiev et Moscou sur ses modalités, l’inspection du convoi par le CICR peinait à démarrer. n avion de chasse ukrainien a été abattu hier par les séparatistes dans la région de l’Est où doit se diriger le convoi humanitaire russe controversé ce qui augure des discussions « difficiles » à Berlin entre les ministres des Affaires étrangères russe et ukrainien. Signe des combats intenses dans la région de Lougansk où cette aide humanitaire est censée être livrée, un avion de chasse ukrainien MiG-29 a été abattu par les séparatistes après leur avoir fait subir des pertes, a indiqué Léonid Matioukhine, porte-parole militaire ukrainien. Le pilote s’est éjecté et se trouve dans un « endroit sûr ». L’armée ukrainienne s’est par ailleurs félicitée de la reprise aux séparatistes d’un commissariat de police dans leur bastion de Lougansk. Elle a également affirmé que la Russie avait introduit en Ukraine trois lance-roquettes multiples Grad depuis son territoire et dénoncé dix violations de l’espace aérien par des drones russes. Ces développements créent un contexte tendu pour la réunion de Berlin, dans l’après-midi d’hier, entre les chefs des diplomaties allemande, française, russe et ukrainienne pour tenter d’apaiser les tensions qui étaient montées d’un cran vendredi lorsque Kiev avait affirmé avoir en partie « détruit » une colonne de blindés russes. L’introduction de cette colonne en Ukraine vue par des journalistes britanniques et confirmée par Kiev a provoqué une vague U Des soldats ukrainiens sur le lieu où l’avion de chasse ukrainien a été abattu par les séparatistes de réactions indignées en Occident. « On se rend à Berlin. Les discussions seront difficiles. Il est extrêmement important d’arrêter les flux d’armes et de mercenaires depuis la Russie », a écrit hier sur son compte Twitter le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavlo Klimkine. Dans un entretien téléphonique samedi, le vice-président américain Joe Biden et le président ukrainien Petro Porochenko ont estimé que l’envoi de colonnes de blindés russes en Ukraine et la livraison d’armes sophistiquées aux forces séparatistes n’étaient pas compatibles avec le désir d’améliorer la situa- tion humanitaire des populations dans l’est de l’Ukraine. Moscou, qui a toujours démenti tout passage de troupes russes ou de matériel par la frontière, a ironiquement accusé Kiev de « détruire des fantômes ». Le Premier ministre séparatiste Alexandre Zakhartchenko a pourtant déclaré dans une vidéo diffusée vendredi avoir reçu « 150 équipements militaires, parmi lesquels 30 chars et d’autres blindés, et quelque 1.200 hommes qui ont eu quatre mois d’entraînement sur le territoire russe », ajoutant qu’ils arrivaient « au moment le plus crucial ». Selon Berlin, Mme Merkel « a exprimé sa volonté, que le gouver- nement russe se positionne par rapport à ces informations et aux affirmations des séparatistes ». La saga du convoi humanitaire russe soupçonné par Kiev et l’Occident d’être envoyé pour servir de prétexte à une intervention russe était loin d’un dénouement hier. Le responsable du Comité international de la Croix-Rouge en Russie Pascal Cuttat regardait hier matin les camions « de façon générale », mais l’inspection officielle du CICR qui devrait permettre à ce convoi de franchir la frontière ukrainienne n’a pas commencé, ont expliqué des porte-paroles du CICR. « Je doute que l’inspection officielle commence aujourd’hui » (hier), a souligné Viktoria Zotikova, du CICR à Moscou. « La situation avec le convoi n’a pas changé », a aussi déclaré à Kiev Serguiï Astakhov, porte-parole des gardesfrontières ukrainiens qui sont également sur place. Les quelque 300 camions russes, porteurs de 1.800 tonnes d’aide selon Moscou, sont bloqués depuis jeudi à une trentaine de km du poste-frontière russe de Donetsk, dans la localité russe de Kamensk-Chakhtinski. BANDE DE GHAZA Reprise des négociations indirectes au Caire LES DISCUSSIONS MENÉES sous la médiation de l’Egypte ont abouti à un premier cessez-le-feu provi- soire qui a été reconduit mercredi dernier et doit expirer aujourd’hui minuit. es négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens ont repris hier au Caire pour tenter d’obtenir une trêve durable dans la bande de Ghaza, 36 heures avant l’expiration d’un cessez-le-feu, a indiqué un responsable palestinien. Elles ont commencé sans certains représentants du Hamas et du Jihad islamique venant de Ghaza et qui devraient arriver au Caire dans la soirée, selon un porte-parole du groupe islamiste qui contrôle l’enclave, Sami Abou Zouhri. L’agression israélienne a fait depuis le début le 8 juillet dans la bande de Ghaza, au moins 1.980 morts côté palestinien, majoritairement des civils, et 67 morts côté israélien, dont trois civils. Mais les discussions menées sous la médiation de l’Egypte ont abouti à un premier cessez- L le-feu provisoire qui a été reconduit mercredi dernier et doit expirer aujourd’hui à minuit. Au quartier général des services de renseignements au Caire, qui mènent les pourparlers indirects, les Egyptiens font la navette entre les délégations israélienne et palestinienne qui, outre le Hamas et le Jihad islamique comprend également le Fatah. La plus grande incertitude règne sur la faculté des délégués palestiniens et israéliens à trouver un accord surtout sur les questions de la levée du blocus israélien ou la démilitarisation de la bande de Ghaza. D’autre part, la Ligue arabe a une nouvelle fois appelé hier Israël à mettre fin à son offensive dans la bande de Ghaza, réitérant son soutien à une proposition égyptienne de cessez-le-feu permanent dans l’enclave palestinienne. La Ligue 16 arabe a souligné « la nécessité de mettre fin à l’agression israélienne dans la bande de Ghaza (...) et son soutien à l’initiative égyptienne de cessez-le-feu », a indiqué à des journalistes l’adjointe du secrétaire général de l’organisation, Haifaa Abou Ghazala. Mme Abou Ghazala a rappelé que le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi devait se rendre prochainement dans la bande de Ghaza à la tête d’une délégation de ministres arabes afin d’évaluer les besoins pour la reconstruction de l’enclave dévastée par les bombardements israéliens. Elle a également indiqué que l’organisation panarabe basée au Caire allait dépêcher dans les jours à venir des convois d’aides humanitaires dans la bande de Ghaza. Internationale FLAMBÉE DE VIOLENCES À TRIPOLI La mission de l’ONU dénonce La mission de soutien de l’ONU à la Libye (UNSMIL) a dénoncé hier une nouvelle flambée de violence à Tripoli, où des milices se sont affrontées à l’arme lourde autour de l’aéroport international, estimant qu’elle mettait en péril le processus politique. Dans un communiqué publié hier, l’UNSMIL, a « vivement dénoncé le bombardement de quartiers résidentiels, les pertes parmi les civils, qui ont été contraints à la fuite, et les dommages causés à leurs propriétés ». La mission a regretté « l’indifférence » des parties en conflit aux appels de la communauté internationale pour mettre fin aux violences et instaurer un cessez-le-feu. Selon des habitants, des miliciens de Zenten (ouest), des nationalistes, et des milices de Misrata (à l’est de Tripoli), proches des islamistes, se sont affrontés vendredi et samedi aux roquettes Grad et à l’artillerie pour le contrôle d’un pont, un verrou de l’aéroport, situé dans le sud de Tripoli et aux mains actuellement des milices de Zenten. Les affrontements se sont arrêtés hier, les miliciens de Misrata ayant affirmé avoir pris le contrôle du pont et d’un QG de l’armée, une information impossible à confirmer de source indépendante. Aucun bilan de ces affrontements n’a été publié de part et d’autre mais des responsables locaux à Tarhouna (à 80 km au sud de Tripoli) ont dit à l’agence libyenne Lana avoir accueilli 1.000 familles ayant fui la zone de combat. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a annoncé jeudi la nomination du diplomate espagnol Bernardino Leon comme envoyé spécial en Libye, où il dirigera la mission de l’ONU dans ce pays qui sombre dans l’anarchie. M. Leon, va succéder au Libanais Tarek Mitri arrivé à la tête de l’UNSMIL en 2012. La Libye est en proie à des combats meurtriers entre milices rivales depuis la mi-juillet, poussant le Parlement élu le 25 juin à demander mercredi une intervention étrangère pour protéger les civils. Cette demande a suscité l’indignation parmi les islamistes libyens, qui ont organisé vendredi dernier plusieurs manifestations pour protester notamment à Tripoli et à Misrata. Depuis la chute du régime de Maâmar El Gueddafi en 2011, les autorités transitoires ne sont pas parvenues à rétablir l’ordre et la sécurité en Libye. L’UNSMIL a été mise en place en 2011 par l’ONU à la demande de Tripoli, pour l’aider à mener à bien la transition politique de l’aprèsEl Gueddafi. LUNDI 18 AOÛT 2014 FACE À L’AVANCÉE DES DJIHADISTES DANS L’OUEST DE L’IRAK Contre-offensive des Kurdes et des tribus sunnites LES FORCES KURDES, aidées par l’aviation américaine, tentaient hier de reprendre aux djihadistes de l’EI le plus important barrage d’Irak dans le nord du pays, alors que des tribus sunnites contre-attaquaient face aux insurgés. Irak est plongé dans le chaos depuis le 9 juin d’une offensive des djihadistes de l’EI au nord de Baghdad, qui s’est étendue début août vers la région autonome du Kurdistan, poussant à la fuite quelque 200 000 personnes, dont une majorité de Yazidis et de chrétiens. Ces djihadistes qui sèment également la terreur en Syrie voisine ont réussi à s’emparer de larges pans du territoire irakien au nord, à l’ouest et à l’est face à une armée en déroute. Et depuis le 7 août, ils ont pris le contrôle du barrage de Mossoul - première ville conquise le 10 juin -, qui fournit de l’eau et de l’électricité à la majeure partie de la région. Après une première attaque avant-hier contre l’EI, les combattants kurdes (peshmerga), poursuivaient leur offensive avec l’armée irakienne et un soutien aérien américain, selon un responsable kurde. Kawa Khatari, un responsable du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) a affirmé que « la moitié du secteur du barrage de Mossoul avait été reprise, la partie est, et qu’ils (les combattants kurdes) se dirigent vers Tal Kayf, mais que la route y menant est truffée de bombes », en référence à cette localité aux mains des djihadistes située à une centaine de km à l’est du barrage. Les Etats-Unis, qui ont commencé leurs raids le 8 août contre les positions de l’EI, ont annoncé samedi dernier avoir mené L’ Les djihadistes de l’EI contrôlent une grande partie du nord et de l’ouest neuf frappes près du barrage, qui ont détruit ou endommagé une dizaine de véhicules militaires de l’EI. Les djihadistes sont entrés vendredi dans le village de Kocho, à plus de 150 km au sud-ouest de Mossoul, et ont tué « environ 80 personnes », en majorité des Yazidis, a indiqué le responsable irakien Hoshyar Zebari, dénonçant un « massacre ». Kocho est situé près de la ville de Sinjar, dont les djihadistes s’étaient emparés le 3 août, jetant sur les routes des milliers de civils, la plupart de la minorité yazidie considérée par les djihadistes comme « hérétique ». Dans la province majoritairement sunnite d’al-Anbar, à l’ouest de Baghdad, une coalition de plus d’une vingtaine de tribus, appuyée par les forces de sécurité, poursuivaient hier leur soulèvement, entamé vendredi, contre les djihadistes qui contrôlent dans cette région de nombreux secteurs. Un commandant de la police, Ahmed Sadag, a indiqué que les combattants des tribus et les forces gouvernementales avaient repoussé les djihadistes hors des secteurs qu’ils tenaient à l’ouest de la capitale provinciale Ramadi, et que des combats avaient lieu dans d’autres zones, dont la ville stratégique de Haditha, plus au nord. Devant l’avancée des djhadistes vers le Kurdistan, la communauté internationale s’est mobilisée pour aider les dizaines de milliers de déplacés vivant dans des camps du nord du pays, souvent dans des conditions déplorables. Pour tenter de freiner leur avancée, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté vendredi une résolution visant à empêcher le recrutement et le financement de jihadistes en Irak et en Syrie. L’Union européenne a, elle, approuvé les livraisons d’armes aux combattants de l’Irak kurdes, déjà lancées par les Etats-Unis et la France. Alors que les Kurdes ont lancé début juillet un projet de référendum d’indépendance, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier s’est prononcé contre « un Etat indépendant des Kurdes », pour ne pas déstabiliser le pays plus qu’il ne l’est déjà. De retour de sa visite en Irak samedi dernier, il a estimé que « la formation d’un nouveau gouvernement à Baghdad sous la conduite du nouveau Premier ministre (Haïdar) al-Abadi (...) est peut-être la dernière chance pour l’unité de l’Etat irakien ». LA BATAILLE DU NORD SYRIEN Une question de survie pour les rebelles En trois jours, les djihadistes ont pris une dizaine de villages et localités et menacent maintenant les deux principaux bastions de la rébellion, Marea et Azaz, que les rebelles défendaient toujours hier. a rébellion syrienne soutenue par les Occidentaux joue sa propre survie face à l’avancée à la fois des jihadistes et de l’armée syrienne vers ses bastions dans la région septentrionale d’Alep, selon analystes et opposants. Devant cette double menace, l’opposition syrienne a tiré la sonnette d’alarme, appelant indirectement la communauté internationale à mener des frappes aériennes contre les jihadistes de l’Etat islamique (EI) comme le fait Washington en Irak. « Plus que jamais, la rébellion est prise en tenaille entre le régime et l’EI », affirme Karim Bitar, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). « Il y a aujourd’hui un vrai risque qu’elle vienne rapidement à manquer de l’oxygène nécessaire à sa survie », estime ce spécialiste du Proche et MoyenOrient. L’EI, groupe ultra-radical qui sème la terreur en Syrie et en Irak, où il contrôle de larges pans de territoires, mène depuis mercredi une offensive éclair dans la province d’Alep, principal bastion des rebelles, pour couper leur route d’approvisionnement à partir de la Turquie voisine. L Samedi, ces jihadistes impitoyables, qui décapitent, crucifient et lapident leurs ennemis, ont annoncé leur « détermination à libérer la province septentrionale (d’Alep) et à en chasser les rebelles ». Parallèlement, l’armée syrienne resserre son étau sur la périphérie nord de la ville d’Alep, menaçant d’asphyxier les quartiers est tenus par les insurgés. « La rébellion en Syrie est à un tournant, même si la situation à Alep peut traîner pendant des mois », explique Aron Lund, spécialiste de la rébellion syrienne. Si les forces loyalistes parviennent à reprendre la ville d’Alep, « Assad contrôlera la grande majorité de ce qu’on appelle la ‘‘Syrie utile’’ », avec « la capitale Damas, Alep, la côte, Homs (centre, ndlr), Hama (centre) ainsi que la frontière libanaise », selon M. Lund. « La situation est très grave », juge de son côté le colonel rebelle Abdel Jabbar al-Oqaidi, un des principaux officiers ayant lancé à l’été 2012 la bataille d’Alep, divisée depuis entre régime et rebelles. Une perte de la province « signifierait une perte du principal réservoir humain » de la rébellion, explique cet officier contacté via internet. « Si l’EI réussit à couper les approvisionnements des rebelles à partir de la Turquie (...), toute la rébellion à l’intérieur de la Syrie sera complètement isolée », renchérit Samir Nachar, membre de la Coalition nationale syrienne, l’opposition en exil. Celle-ci a appelé samedi dernier les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, à intervenir en Syrie « de la même manière qu’ils le font dans le Kurdistan irakien » contre l’EI, estimant que « l’ennemi est le même ». La guerre en Syrie, qui a tué plus de 170 000 personnes, a commencé en 2011. Le conflit est ensuite devenu multiforme avec la montée en puissance de groupes étrangers, dont le Front alNosra, la branche syrienne d’Al Qaîda, et les ultraradicaux de l’EI. La rébellion dite modérée a été affaiblie par les querelles intestines et les rivalités entre ses principaux parrains, l’Arabie saoudite et le Qatar. Malgré leur soutien à la rébellion, les Occidentaux ont refusé de lui fournir des armes, arguant qu’elles pourraient tomber aux mains d’extrémistes. En voyant les Américains frapper l’EI en Irak depuis une dizaine de jours, rebelles et opposants syriens ne cachent pas leur amertume. NUCLÉAIRE IRANIEN Téhéran réaffirme sa volonté de coopérer avec l’AIEA Iran a réaffirmé hier sa « volonté de coopérer » avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour faire la transparence sur son programme nucléaire controversé, lors d’une visite à Téhéran du chef de l’agence onusienne, Yukiya Amano. L’AIEA est chargée de vérifier que l’Iran respecte le gel de ses activités nucléaires sensibles dans le cadre d’un accord intérimaire avec le groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine et Allemagne) appliqué depuis janvier. Cet accord intérimaire doit mener à un accord définitif garantissant le caractère exclusivement pacifique du programme iranien, en échange de la levée des sanctions internationales. Yukiya Amano est arrivé dimanche à Téhéran pour une visite d’une journée afin de « faire progresser le dialogue et la coopération » avec l’Iran, selon l’AIEA. Il a rencontré dans la matinée d’hier le L’ ministre des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif et le président Hassan Rohani. Un entretien avec le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique Ali Akbar Salehi est également prévu. M. Zarif a insisté sur la « volonté de la République islamique d’Iran de coopérer avec l’AIEA, seule instance internationale compétente en matière nucléaire », selon l’agence Irna. Yukiya Amano avait salué en juin les efforts de transparence de l’Iran et le « dialogue substantiel » entamé avec l’AIEA depuis novembre 2013, quand il était venu à Téhéran conclure un accord de coopération. L’agence avait alors débuté des discussions distinctes visant à obtenir des réponses sur des preuves « crédibles », selon elle, que l’Iran a mené des recherches visant à fabriquer la bombe atomique avant 2003, et peut-être aussi après cette date. L’Iran dément farouchement tout effort en ce sens, mais le 23 mai, l’AIEA a rapporté que Téhéran avait, pour la première fois depuis 2008, apporté des informations sur la possible dimension militaire de son programme, en particulier sur des essais de détonateurs. Téhéran doit répondre d’ici le 25 août à une autre série de questions de l’Agence concernant notamment l’expérimentation d’explosifs à grande échelle. Lors de sa rencontre avec le président Rohani, le chef de l’AIEA a espéré que « cette coopération se poursuivra dans un état d’esprit plus constructif », selon la télévision d’Etat. « L’objectif de l’agence est d’avancer pas à pas pour régler les questions en suspens et elle ne veut pas faire durer ce processus », a-t-il ajouté. M. Rohani a répété que « les armes de destruction massive n’ont aucune place dans la doctrine de défense » de l’Iran. Il a souhaité que l’AIEA joue « un rôle plus actif » pour conclure à la transparence du programme nucléaire iranien. Concernant les 17 discussions avec les grandes puissances, le président iranien a espéré que le groupe des 5+1 « agira de telle sorte qu’il donne la confiance nécessaire au peuple et au parlement iranien pour poursuivre les discussions ». Après six rounds de négociations depuis février, les deux parties semblent avoir rapproché leurs positions, notamment sur le réacteur à eau lourde d’Arak, susceptible de fournir du plutonium pouvant entrer dans la composition de la bombe atomique, et sur une augmentation des inspections des sites nucléaires iraniens. Mais les divergences demeurent profondes sur les questions clés de la dimension du programme iranien d’enrichissement d’uranium et la levée des sanctions internationales. En juillet, l’accord intérimaire a été prolongé jusqu’au 24 novembre. Les négociations reprendront avant l’Assemblée générale annuelle de l’ONU, qui s’ouvre le 16 septembre. Culture UN COLLOQUE INTERNATIONAL SE TIENDRA À EL KHROUB Massinissa, au cœur de la consécration d’un premier Etat numide Sous le Haut patronage de Son Excellence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) organise avec le soutien du ministère de la Culture et de la wilaya de Constantine un colloque international de haute facture scientifique placé sous le thème « Massinissa ; au cœur de la consécration d’un premier Etat numide». Le centre culturel « M’hamed-Yazid » d’El Khroub (Constantine) abritera les travaux de ce colloque les 20,21 et 22 septembre 2014 avec une participation d’un panel d’historiens et préhistoriens nationaux et étrangers venant de différentes universités du pays, des Etats-Unis, de Tunisie, d’Italie... Un comité scientifique a été installé à cet effet, composé de professeurs et de maîtres de conférences des universités d’Alger et de Constantine, le tout sous la direction de Dida Badi , docteur d’Etat et maître de recherche au Cnrpah et consultant au HCA. Ce que nous savons de l’histoire de la Numidie sous le règne de Massinissa, nous le devons surtout aux auteurs grecs et latins comme, Tite-Live, Diodore de Sicile, Appien, Polybe... Toutefois, ces informations et ce, malgré leur importance, s’apparentent davantage aux récits de rapports des Numides avec les deux grandes puissances mondiales de l’époque, qu’étaient Carthage et Rome, que reflète leur propre histoire telle qu’elle se serait réellement déroulée. Ainsi, un immense chantier scientifique, ayant pour objectif la connaissance de l’histoire culturelle, sociale et politique de l’Afrique du Nord, et de la période numide en particulier, doit être ouvert et un travail de socialisation du savoir produit par les archéologues et les historiens, afin de combler les lacunes des générations actuelles sur l’histoire de cette période. LUNDI 18 AOÛT 2014 GENÈSE D’UNE COLLECTION AU MAMA Un patrimoine pictural algérien à redécouvrir LE MUSÉE D’ART moderne et contemporain organise une belle exposition sur ses premières acquisitions, ouverte jusqu’au 30 septembre prochain. I O. HIND e Mama, du haut de ses 7 ans d’existence, peut s’e norgueillir en effet, d’ex poser pour la première fois ses propres collections constituées d’acquisitions faites d’achats, de nombreuses donations et de prestigieux dépôts réalisés à différentes périodes, cela peut-être lors des événements « Alger, capitale de la culture arabe 2007 », le 50e anniversaire de l’Indépendance ou encore des dons faits par des collectionneurs à l’instar de la famille de Benzine-Inal, de peintures d’Issiakhem mais aussi quelques-uns de ses croquis inestimables. Dans cette riche collection de 7 ans, les différentes générations d’artistes algériens la disputent à la variété des formats de tableaux exposés. On y découvre aussi des oeuvres d’artistes-peintres étrangers tels l’Islandais Gundmundur Gudmunsson Erro, le Français, Bernard Rancillac, ou encore le Chilien Andres Hermosilla. Le Musée d’art moderne et contemporain y reçoit ainsi dans ses cimaises, du sous-sol jusqu’au premier étage, une floraison d’œuvres précieuses comme symbole de richesse de notre art notamment, et livre ainsi pour ce faire, une trace indélébile de ses meilleurs moments dans l’histoire de l’art plastique algérien. On y trouve des peintures, des collages, des installations murales et même quelques sculptures. Il y a ici de l’appréciation du regard, de l’émotion, un voyage dans l’atemporel sublime des couleurs et des formes, mais aussi un témoignage d’un passé, d’un présent et aussi d’un futur suggéré par ce tableau pictural du plus jeune L Koraïchi à l’honneur artiste exposant dans ce Musée. Il s’agit d’une œuvre des plus insolites du jeune Mehdi Djelil qui se retrouve ici au Mama grâce à un don fait par M. Inal. Parmi les autres belles acquisitions, il y a les peintures de Baya bien sûr, mais aussi Rachid Koraïchi, Lazhar Hakkar, Moncef Guita, Malek Salah, Mohamed Louaïl, Rachid Djemaï, Mohamed Aksouh, Moussa Bourdine, mais aussi Zinedine Bessaï rendu célèbre grâce à sa cartographie des harraga (H-out) un don fait par l’artiste lu-même. « Depuis sa création, le Mama, fort de sa permanence, a vu ses collections augmenter considérablement grâce aux acquisitions d’oeuvres d’art et à la générosité des donateurs et de mécènes, individuels, témoignant ainsi de leur attachement au Mama. De par leur acte, les donateurs participent et contribuent activement au rayonnement du Mama et lui permettent de relever les défis de son siècle en lui donnant les moyens d’être un musée vivant, moderne et ouvert au monde, d’accomplir ses missions de diffusion culturelle auprès du public le plus large, de prendre en charge le passé et le présent, de les comprendre et les actualiser », souligne le directeur, M. Djehiche, dans la préface du mini-catalogue de l’expo. Inauguré samedi dernier, le vernissage était rehaussé par la présence de la nouvelle ministre de la Culture, Nadia Labidi, qui écoutait avec intérêt et attention toutes les informations relatives à chaque artiste tout en cosignant les données sur un carnet. S’avouant ne pas être une grande connaisseuse dans le domaine, elle mettra toutefois l’accent sur l’importance capitale de telles acquisitions pour le rayonnement de notre art plastique et la promotion de notre patrimoine via le rôle des musées. L’exposition devrait se poursuivre jusqu’au 30 septembre prochain. A visiter assurément. O. H. FESTIVAL DE LA CHANSON AMAZIGHE DE BÉJAÏA Les soirées festives de Yemma Gouraya I BOUALEM CHOUALI ambiance est toujours de mise dans la ville culturelle de Yemma Gouraya. La 12e édi tion du Festival de la chanson amazighe se poursuit comme il se doit à la grande surface du Lac à la promenade Leonardo Fibonnaci et à la grande salle du Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa. Concert de chant, exposition, contes et conférences-débats sont au menu de cette nouvelle édition. Après la soirée musicale inaugurale, les Béjaouis ainsi que leurs hôtes de la saison estivale ont eu droit à des plateaux riches et variés. A la troisième soirée le public a suivi le chanteur Massinissa dans le style chaoui, Syamour, la chanson kabyle a été représentée par Kamel Iguemane qui revient sur la scène artistique après une éclipse remarquable, l’autre chanteur kabyle, Boudjemaâ Agraw, un chanteur engagé, de longue date de surcroît, dans toutes les luttes et combats pour l’identité et la culture amazighes. Guerbès était aussi l’autre chantre qui a participé à l’animation de cette L’ troisième soirée. Quant à la soirée d’hier, elle devait être animée par Lani Rabah, Zahir Abdjaoui, Massi, et la troupe Cirta. Aujourd’hui, soit la cinquième soirée, le plateau du site principal sera animé par Chérif Hamani, le groupe Thalasa d’El Kseur, la chanteuse Wissam dans le style kabyle, le chanteur vedette Hassen Dadi dans le genre chaoui et le groupe El Hoggar-Djanet dans le style tergui. Quant au volet relatif aux débats, le public béjaoui et les adeptes de la chanson amazighe dans son genre Achewik, ont eu droit à une démonstration sur les origines flamenco des Achewik avec M.Gouri, un concertiste et enseignant en musique en France. Tahar Aïssi, de son côté, a présenté sa thèse sur la chanson engagée d’expression amazighe. Avec Ali Sayad, ils ont présenté, chacun de son côté, des témoignages sur Abdelkader Meksa pour qui cette nouvelle édition a été dédiée. Une nouvelle édition, en somme, riche en couleurs et en sonorités de l’avis des connaisseurs en la matière en plus de la qualité des stars invités pour l’animation (chanson, conférence, contes...), il y a aussi la qualité de la prise en charge de la sonorisation, de la lumière et de la scène. Ceci est bien aussi l’avis des stars invitées à l’instar de Si Moh, Rabah Inaslyen, Ideflawen. Je pense que l’ambiance festive est à la hauteur des attentes du public béjaoui et leurs hôtes de la saison estivale; pourvu que cela dure et vivement la prochaine édition où il est impératif de passer à un stade supérieur en faisant de cette grande manifestation culturelle un véritable festival culturel amazigh sur tous les plans » nous déclare Mohand Aït Ighil, dramaturge, militant de la cause amazighe et l’un des initiateurs de ce festival dans les années 1990. B. C. RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE BÉJAÏA Les projets Côté courts dévoilés Du 7 au 13 septembre 2014, auront lieu les 12es Rencontres cinématographiques de Béjaïa, organisées par l’association Project’Heurts. Depuis sept ans, elles accueillent Côté courts, un atelier dédié à l’écriture scénaristique Cette année, l’atelier Côté courts s’ouvre sur le Maghreb, en s’adressant aux jeunes auteurs-réalisateurs algériens, marocains et tunisiens, désireux d’être accompagnés dans le développement 21 de l’écriture d’un scénario personnel de court métrage de fiction. Cet accompagnement leur permettra, par ailleurs, de consolider leurs techniques scénaristiques. Les intervenants de l’atelier Côté courts Maghreb 2014 sont Stéphanie DurandBarracand, consultante en scénario, Jean-Pierre Morillon, directeur littéraire, et Tahar Chikhaoui, critique et directeur artistique des Rencontres internationales des cinémas arabes de Marseille. Les six projets retenus par le jury de sélection sont : 1. Le couloir - Sami Belhaj 2. Les vents d’Espagne – Zineb Bensaïd 3. Le Melon - Mohammed Bouhari 4. Rayan, la porte du paradis - Aniss Elkohen 5. Un homme derrière la neige - Hajar Setta 6. Idées noires – Chawki Zaïd sur internet http://www.lexpressiondz.com RÉALISATION DE 80 000 LOGEMENTS AADL Des crédits octroyés sans intérêt LES PREMIERS BÉNÉFICIAIRES du programme Aadl 2 devraient normalement acquérir leurs appartements aux environs de la fin de l’année 2015, début 2016. IDIR TAZEROUT l faut s’attendre à du renouveau dans le secteur du logement ! En effet, « 80 000 logements de type Aadl seront réalisés et cédés avec des crédits à taux d’intérêt fixé à 0 % au profit des sociétés de réalisations », selon le document de l’avant-projet de la loi de finances 2015, dont le quotidien arabophone Echourouk affirme détenir une copie. Selon la même source, il reviendra au Trésor public de supporter le taux d’intérêt qui sera versé aux banques et institutions financières qui accorderont lesdits crédits aux entreprises qui se chargeront de ce mégaprojet baptisé Aadl 2. Cette démarche prônée par le gouvernement vise à garantir des sources de financement aux entreprises réalisatrices, mais surtout les « encourager » à apporter une valeur ajoutée à la production nationale en termes de logements. Cette démarche s’inscrit justement dans le cadre de la « prise en charge appropriée et diligente des attentes de la population, notamment en matière de logement, d’emploi, de santé, de qualité de la vie, ainsi que le renforcement de la politique de solidarité nationale », souligne le gouvernement comme l’une des principales orientations du plan quinquennal 20152019. Un plan qui s’inscrit justement dans la « poursuite de l’amélioration et de la modernisation des activités bancaires et financières qui constitueront l’un des principaux leviers pour concrétiser les objectifs de développement économique et social tracés ». Aussi, « poursuite de la réalisation des infrastructures de base en l’adossant à une politique d’aménagement du territoire afin de garantir le développement de toutes les contrées du pays ». Il faut dire que I DES AFFRONTEMENTS FONT 15 MORTS À MADAGASCAR Des affrontements entre une bande armée de Dahalos, les voleurs de zébus et les forces de l’ordre ont fait 15 morts dont deux gendarmes près d’Amboasary Sud, dans le sudest de Madagascar, a annoncé hier la gendarmerie. « Il y a eu deux cas de vol de bovidés » vendredi dernier, a indiqué, au cours d’une conférence de presse, le chef d’état- major de la gendarmerie, le général Lumène Fidèle Rasolofo. Le premier vol, de 150 zébus, s’est déroulé en début de matinée dans le village de Tranomaro. Il a été perpétré par 80 Dahalos armés de fusils de chasse. L’IRAN VEUT COOPÉRER AVEC L’AIEA DANS UN CADRE LÉGAL Un programme pharaonique jusque-là, 700 000 demandes au total avaient été déposées, pour seulement 230 000 logements disponibles. 300 000 souscripteurs ont reçu une réponse favorable alors que plus de 150 000 ont été recalés. Le traitement de tous les dossiers demande encore un temps conséquent afin d’éliminer les dossiers en double et de vérifier si les critères d’éligibilité sont respectés. La cadence de traitement avait été accélérée afin de livrer les résultats plus rapidement et mettre en place les premiers rendez-vous avec les souscripteurs dont les dossiers ont été validés. L’opération de remise des ordres de versement de la première tranche des logements du nouveau programme de la location-vente, l’Agence pour l’amélioration et le développement du logement (Aadl) compte procéder ces jours-ci à des recrutements massifs en vue d’accélérer la cadence du traitement des dossiers. Il convient de rappeler qu’à la fin juillet, les services de l’Aadl ont envoyé 8 729 ordres de versement aux bénéficiaires du programme Aadl2 dont 4 300 souscripteurs de la wilaya d’Alger. Aussi, l’Agence pour l’amélioration et le développement du logement a traité 269 379 dossiers physiques parmi les 524 974 reçus jusqu’à la fin juillet. Le nombre de demandes acceptées initialement après la souscription électronique est estimé, quant à lui, à 700 000. Le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé que chaque souscripteur dont le dossier répond aux conditions requises se verra remettre un ordre de versement. Il faut dire que l’opération de remise des ordres de versement de la première tranche pour les souscripteurs au programme Aadl 2001 et 2002 prendra bientôt fin. Enfin, l’Aadl a lancé jusqu’à fin juillet 2014, des projets de réalisation de 94 730 logements dans le cadre du programme locationvente qui compte 230 000 unités. Les derniers souscripteurs des programmes de 2001 et 2002 ainsi que les premiers bénéficiaires du programme Aadl2 devraient normalement acquérir leurs appartements aux environs de la fin de l’année I. T. 2015-début 2016. LA DÉMISSION DE CHRISTOPHER ROSS N’ÉTAIT QU’UNE RUMEUR L’ONU TANCE LE MAROC LES JOURNAUX marocains l’ont colportée avec insistance pour parasiter la prochaine tournée au Maghreb de l’envoyé spécial de l’organisation des Nations unies pour le Sahara occidental. MOHAMED TOUATI hristopher Ross n’a pas jeté l’éponge. Il ne démission n era pas. L’ ONU a fait taire la rumeur de son départ imaginaire. Ces affirmations sont « de pures inventions sans aucun fondement. Avec l’aide du Secrétaire général et du Conseil de sécurité, l’envoyé spécial, M. Christopher Ross, continue à consulter les différentes parties et prépare le timing de sa prochaine visite dans la région », souligne le communiqué du porte-parole de l’Organisation des Nations unies. La presse marocaine, dans sa majorité, avait fait état d’une «probable démission de Christopher Ross qui se confirme de plus en plus avec l’effacement du médiateur onusien qui a abandonné ses tournées, aussi bien au Maghreb, que dans les grandes capitales impliquées dans le règlement du dossier du Sahara occidental». Ces organes de presse, qui ont cité des sources «bien informées», avaient affirmé que «l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU aurait préféré jeter l’éponge (…) face aux conditions posées par Rabat qui exige la définition préalable de la nature de sa médiation». Les médias du Royaume, à commencer par l’Agence de presse officielle marocaine, Map, à qui a été prioritairement destinée cette mise au point se sont fait sévèrement taper sur les doigts. Les journaux marocains qui ont colporté avec insistance le ragot portant sur la démission du représentant personnel de SG de l’ONU, Ban Ki-moon, pour le Sahara occidental avait pour dessein inavoué de parasiter sa prochaine tournée au Maghreb. «L’envoyé personnel C DERNIÈRE HEURE du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a annoncé son intention de visiter la région avant la réunion de l’Assemblée générale de l’ONU, qui doit se tenir en septembre prochain, a-t-on appris des milieux proches de M.Ross», avait rapporté une dépêche de l’agence de presse officielle sahraouie datée du 5 août. Le Makhzen est sur les dents. C’est encore à travers un mensonge entretenu avec obstination qu’il a tenté une porte de sortie. D’escamoter et de travestir la vérité: ses exactions contre le peuple sahraoui et sa mauvaise foi à négocier avec ses représentants. La nomination par l’Union africaine d’un envoyé spécial pour le Sahara occidental a mis le pouvoir marocain dans la tourmente. «Le processus de recherche d’une solution politique définitive au différend régional au sujet du Sahara marocain est du ressort exclusif de l’ONU. L’UA n’a aucune base juridique ni fondement politique ou légitimité morale pour intervenir de quelque manière que ce soit dans ce dossier», a indiqué, le 1er juillet, le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération dans un communiqué répercuté par une dépêche de l’agence de presse officielle marocaine, MAP. «En raison de son parti pris radical et injustifié, l’attitude de l’UA dans ce dossier demeure pleinement anachronique», fait-on savoir du côté de Rabat qui qualifie l’UA de seule organisation régionale et internationale au monde à avoir intégré une «entité fantoche en son sein». Le nouvel envoyé spécial pour le Sahara (Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique, Ndlr) «aura pour mission de faciliter la mise en place des voies et moyens pour que L’Iran a réaffirmé, hier, sa volonté de poursuivre sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) sur son programme nucléaire controversé, mais dans la limite de ses obligations légales. « Nous n’accepterons que le contrôle légal de l’Aiea dans le cadre du Traité de nonprolifération (TNP) et toute surveillance au-delà des règles légales serait un précédent contre l’intérêt de tous les pays en développement », a souligné le président iranien, Hassan Rohani, en recevant à Téhéran le patron de l’agence onusienne, Yukiya Amano. LES KURDES ONT REPRIS LE PLUS GRAND BARRAGE D’IRAK AUX DJIHADISTES Les forces kurdes, appuyées par l’aviation américaine, ont repris hier le plus grand barrage d’Irak, au nord de Mossoul, aux djihadistes de l’Etat Islamique (EI) qui s’en étaient emparés dix jours plustôt, ont annoncé des responsables. Un officier kurde et deux responsables de partis politiques ont affirmé que les combattants kurdes peshmergas avaient repris le contrôle du barrage qui fournit de l’eau et de l’électricité à la majeure partie de la région et est indispensable à l’irrigation de vastes zones de culture dans la province de Ninive (nord). DES FORMATIONS POUR 300 PAYSANS À SOUK AHRAS Christopher Ross l’UA soutienne la position du Polisario, soutenu et financé par l’Algérie voisine», a écrit la presse marocaine. Des propos qui indiquent que cette nouvelle tournée de l’envoyé spécial sera loin de constituer une partie de plaisir. M. T. 300 paysans et enfants de paysans ont pris part à Souk Ahras à des stages de formation à divers métiers agricoles, apprend-on hier auprès du bureau de formation et vulgarisation agricole de la direction des services agricoles (DSA). Ces stages ont concerné les activités d’élevage bovin et ovin, l’irrigation d’appoint, l’entretien du matériel agricole, le maraîchage, la culture du maïs, l’aviculture, la conservation des céréales, l’oléiculture et la culture des fourrages, précise la même source.