manque d`avions et surbooking à air algérie

Transcription

manque d`avions et surbooking à air algérie
OUVERTURE TEMPORAIRE
DE LA FRONTIÈRE AVEC LA LIBYE
Un geste
qui honore
l’Algérie
Elle ne laisse pas des travailleurs
égyptiens payer le prix du chaos
délibérément installé, par certaines
parties, en Libye.
Le Quotidien
Lire en page 4 l’article de Aïssa Hirèche
Lundi 18 Août 2014 n°4205 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
MANQUE D’AVIONS ET SURBOOKING
À AIR ALGÉRIE
L’OUVERTURE DU CIEL
AU PRIVÉ RELANCÉE ?
LA CRISE DU FLN S’ACCENTUE
À L’APPROCHE DU CONGRÈS
Redresseurs et Saâdani,
même combat
Abdelkrim Abada prolonge sa lune de miel, avec
l’actuel patron du Front de libération nationale.
Lire en page 3 l’article de Mohamed Boufatah
RÉALISATION DE 80 000 LOGEMENTS AADL
DES CRÉDITS OCTROYÉS
SANS INTÉRÊT
Lire en page 3 l’article de Salim Aggar
Lire en page 24 l’article de Idir Tazerout
MÉCONTENTE DU CONCOURS DES ENSEIGNANTS
Benghebrit lance
une enquête
Désespérés par le chômage, les nouveaux diplômés ont
recouru à la fraude pour obtenir un poste d’emploi.
Lire en page 2 l’article de Djouher Ferrag
REPORTAGE
L’Algérie
qui compte
35 aéroports dont
13 internationaux
a plus que jamais
besoin d’ouvrir
son ciel aux
autres.
Les premiers bénéficiaires du programme Aadl 2
devraient normalement acquérir leurs appartements
aux environs de la fin de l’année 2015, début 2016.
ENTOURÉ DE PLAGES PARADISIAQUES
DU CÔTÉ DU MONT
CHENOUA
LIRE ÉGALEMENT EN PAGE 3 L’EDITORIAL DE ZOUHIR MEBARKI
Air Algérie, les attaques se suivent !
Riche en valeurs et en histoire, la côte du Chenoua
recèle des dizaines de plages à l’état naturel.
Lire en page 7 l’article de Amar Chekar
L’Actualité
LUNDI 18 AOÛT 2014
MÉCONTENTE DU CONCOURS DES ENSEIGNANTS
Benghebrit lance une enquête
DÉSESPÉRÉS PAR le chômage, les nouveaux diplômés ont recouru à la fraude pour obtenir un poste d’emploi.
I DJOUHER FERRAG
ous les dossiers des candi dats qui ont réussi au
concours de l’enseignement
le 23 juillet dernier passeront sous
la loupe de la ministre de
l’Education nationale, Nouria
Benghebrit. Selon un quotidien
arabophone, la ministre avait lancé
une enquête qui consiste à lever le
masque sur les enseignants qui ont
trafiqué leur relevé de notes universitaires. Pour cause, elle a sollicité la coopération du ministère de
l’Enseignement supérieur afin de
vérifier les bulletins de ces derniers
dans le but de coincer les enseignants qui ont gonflé leur bulletin
universitaire.
La première responsable du secteur de l’éducation a promis un
châtiment sévère à l’encontre des
enseignants qui ont fraudé. Parmi
les sanctions qui seront prises à
l’encontre des enseignants fraudeurs par Mme Benghebrit, le
licenciement ainsi que des poursuites judiciaires contre le faux et
usage de faux.
L’enquête consiste en première
T
phase, explique la même source, à
interroger les enseignants ainsi que
les administrateurs qui se sont
chargés de l’étude des dossiers des
candidats et qui ont établi des rapports signalant des dépassements
après avoir consulté la liste de ceux
qui ont réussi à l’examen. Les
administrateurs des centres d’examens ne seront pas épargnés par la
sanction, ajoute le même quotidien.
Ces derniers seront dans l’obligation d’assumer leur part de responsabilité. Pour sa part, le ministère
de l’Enseignement supérieur procédera à la comparaison des relevés
de notes des dossiers de candidatures avec ceux qui sont en possession du ministère. Une procédure
qui sûrement prendra énormément
de temps, mais qui permettra d’identifier les fraudeurs.
Les enseignants ont recouru à
la fraude parce que le concours
s’est basé essentiellement sur l’ancienneté du diplôme ainsi que les
relevés de notes des universitaires.
Comme le chômage bat son
plein chez les nouveaux diplômés,
le recours à la fraude était la clé
pour leur permettre d’intégrer le
monde du travail et pouvoir bénéfi-
cier d’un poste d’emploi. Il est à
rappeler que le secteur de l’éducation a bénéficié pour l’année scolaire 2014-2015 de 23 931 postes budgétaires qui se répartissent sur les
trois paliers, à savoir 14 694 pour le
primaire, 6 256 pour le moyen et
2 981 pour le secondaire.
Les candidats qui ont réussi au
concours ont été reçus par 37 centres de formation répartis sur les
wilayas, a indiqué samedi dernier
la ministre de l’Education nationale dans un communiqué de presse.
Concernant les futurs enseignants du Sud, ledit document a
précisé que ces derniers ont été
transférés aux wilayas du Nord et
reçus par les représentants du
ministère de l’Education nationale.
Cette formation qui a démarré
avant-hier, ajoute le communiqué,
s’étalera jusqu’au 28 août prochain, tout en poursuivant que
cette première session de formation
portera sur les thèmes relatifs à
« la gestion de la classe, la didactique de la discipline, la psychologie
de l’enfant et la psychopédagogie,
la
législation
scolaire
et
l’intégration des Tic dans l’enseiD. F.
gnement ».
La fraude ne
passera pas
LE GOUVERNEUR DE LA BANQUE D’ALGÉRIE LE CONFIRME
Le crédit à la consommation de retour en 2015
L’ENTRÉE EN SERVICE d’une centrale des risques prévue dès le deuxième semestre de 2015, évoquée
par Mohamed Laksaci, y fait référence et le confirme.
I WALID AÏT SAÏD
onne nouvelle pour les Algériens. Le
crédit à la consommation est de
retour ! Au frigo ces dernières années,
il doit refaire son apparition l’année prochaine. Ce qui devrait mettre du baume au
cœur et combler de nombreux foyers. Le
gouverneur de la Banque d’Algérie,
Mohamed Laksaci, a confirmé l’information
qui circulait depuis quelques semaines. La loi
de finances (LF) 2015 prévoit le retour de ce
type de crédit. En effet, M. Laksaci a annoncé que la centrale à risques sera mise en place
l’année prochaine. « La centrale des risques
sera opérationnelle au deuxième semestre de
B
2015 », a indiqué le gouverneur de la Banque
d’Algérie en marge d’une conférence du gouverneur de l’Autorité monétaire palestinienne sur l’expérience de son pays dans le développement des centrales des risques. « Le
lancement de la centrale des risques est précédé par des préparatifs intenses », a-t-il rétorqué. En parlant de l’entrée en service de la
centrale des risques, Mohamed Laksaci
confirme donc que le crédit à la consommation est prévu dans la loi de finances 2015.
Pour M. Laksaci, la Banque d’Algérie est
prête pour la gestion des risques induits par
le retour prévu au crédit à la consommation
dans le cadre de la loi de finances 2015. Le
gouverneur de la Banque d’Algérie a, par
ailleurs, fait une déclaration surprenante en
soulignant que l’Algérie peut bénéficier de
l’expérience palestinienne dans ce domaine… ! Le retour du crédit à la consommation
avait été décidé par la tripartie de février dernier après avoir été suspendu en 2009 pour
ne pas alourdir la facture des importations et
encourager la production nationale. Ce crédit
ne devrait concerner toutefois que la production nationale…Le « made in Algeria » qui
serait concerné est celui dont le «taux d’intégration est égal ou supérieur à 40%». C’est ce
qui a été proposé par le groupe de travail
chargé de la protection et de la promotion de
la production nationale, issu de la tripartite
tenue en octobre dernier. «La liste de ces
entreprises qui produisent ou assemblent des
biens et/ou services destinés à la vente aux
particuliers et dont le taux d’intégration
quantifiable et appréciable est égal ou supérieur à 40% sera arrêtée par les administrations, institutions et organisations compétentes», indique-t-on dans ce document. Par
ailleurs, le même rapport précise que le montant du crédit ne pourrait dépasser 70% du
prix du bien à acquérir.
Concernant le montant plafond, le rapport signale que celui-ci sera «un multiple du
montant du Snmg, portant sur une période
allant de 3 à 60 mois selon l’objet à financer».
Cela n’a pour l’instant pas encore été fixé.
«La quotité mensuelle de remboursement ne
devrait pas excéder 30% du revenu mensuel»,
W. A. S
est-il souligné.
SOUTIEN À GHAZA
L’UGTA INTERPELLE L’OIT
ELLE A LANCÉ un appel à cette instance internationale afin de contribuer au rétablissement de la paix en Palestine.
I KHEIREDDINE BOUKHALFA
oursuivant son élan de solidarité avec le peuple meurtri de Ghaza, l’Union générale des travailleurs algériens
(Ugta) multiplie les actions et les
initiatives. Cette fois la Centrale
syndicale a interpellé l’Organisation
internationale du travail (OIT) pour,
d’une part, dénoncer les actes ignobles commis en Palestine, mais également faire des suggestions sur le
rôle que devrait jouer cette instance
afin de mettre fin à cette horrible
tragédie. Après le rassemblement de
soutien organisé le 24 juillet dernier,
qui a connu une forte mobilisation,
l’Ugta et l’Organisation de l’unité
syndicale africaine (Ousa) ont émis
un appel à l’OIT, dans lequel elles
ont souligné que « les institutions
internationales doivent exiger, d’une
part, la cessation de ces massacres,
qui sont et demeurent des violations
flagrantes des droits fondamentaux
de l’homme et, d’autre part, la reconnaissance pour le peuple palestinien
d’accéder à son droit légitime à la
souveraineté dans son propre pays ».
L’Ugta et l’Ousa ont souhaité que «
l’OIT lance un appel à toutes les par-
P
ties impliquées, à tous les gouvernements, à l’ONU et à la communauté
internationale de tout mettre en
œuvre pour parvenir par la négociation à un cessez-le-feu permanent, à
la fin du blocus de Ghaza, tout en
renouvelant la ferme détermination
de notre Organisation à soutenir
plus que jamais l’instauration d’un
Etat palestinien souverain, doté
d’une véritable dimension sociale ».
Les deux auteurs de l’appel, ont
également espéré que « le directeur
général dont nous connaissons les
convictions en matière de justice
sociale, du respect de la liberté et des
droits de l’homme, car il est issu du
mouvement syndical, usera de tous
les moyens à sa disposition pour, non
seulement témoigner la solidarité de
notre organisation au peuple palestinien en général, et aux habitants de
Ghaza, en particulier, mais aussi
exhortera les mandants tripartites à
jouer pleinement leur rôle » tout en
soulignant leur totale volonté de
coopération. Rappelant les actes
ignobles commis en Palestine, et
qualifié de « génocide », notamment
« la mort de plus de 1000 civils en
majorité des enfants, des femmes et
des personnes âgées », l’Ugta et
l’Ousa ont fait part des sentiments
de solidarité des travailleurs algériens et africains à l’endroit du peuple palestinien, victime de massacres perpétrés par Israël.
En ce qui concerne les activités
syndicales nationales, la Fédération
nationale des travailleurs de la
santé (Fnts), a démenti formellement la démission collective de l’association des sages-femmes ainsi
que celle des auxiliaires médicaux
en anesthésie et réanimation des
structures de l’Ugta, comme rapporté par certains médias nationaux le
7 août dernier, et ont par conséquent, lancé des flèches à l’encontre
des artisans de cette annonce sans
les citer nommément, en l’occurrence Mounir Betraoui, l’ex-SG de la
Coordination nationale des corps
communs de la santé (Cncc) ainsi
que Guerrouch Akila, l’ex-présidente du Syndicat national des sagesfemmes, déchus tous les deux de
leur fonctions par l’Union générale
des travailleurs algériens (Ugta). Il
s’agit, selon le Fnts, d’une tentative
de déstabilisation véhiculée par des
intérêts personnels, dont le but est
de créer un syndicat autonome.
M.Aït Taleb Réda, le SG du Fnts, a
rappelé que ces agissements interviennent « à la veille des négocia-
2
tions avec le ministère de la Santé »,
et qu’ils visent en premier lieu à
déstabiliser la corporation. Car
selon lui, les artisans de cette
annonce rocambolesque ne bénéficient d’aucune crédibilité. A cet
effet, le Syndicat national des auxiliaires médicaux en anesthésie et
réanimation (Snamar) a condamné
fermement, par la voix de son SG,
M.Sekkil Abdellah, ce genre d’annonce qu’il a qualifiée de « rumeurs
fictives et mensongères, orchestrées
de façon diabolique » ayant pour but
de « tromper l’opinion publique ».
M.Sekkil a indiqué que les déclarations de ces derniers, faisant référence
à
M.Betraoui
et
Mme Guerrouch « ne les concerne
qu’eux mêmes ». Il a également tenu
à préciser qu’il ne les considère pas
comme des « dissidents » mais
comme des « déviateurs ». De son
côté, Mme Chetti Rachida, SG par
intérim du Syndicat national des
sages-femmes, a déclaré qu’ « à ce
jour, nous n’avons reçu aucune
démission collective ». Par ailleurs,
interrogé sur les raisons de ce
« cafouillage », Mme Aiwaz Nadia, la
représentante des sages-femmes,
nous a fait savoir que « Mme
Guerrouche a transgressé le règle-
ment intérieur, et a même porté
atteinte aux membres syndicaux ».
Elle nous signalera également qu’une série de campagnes de sensibilisation aura lieu dans les prochains
jours, en guise de préparation pour
la conférence nationale qui devrait
se tenir en septembre prochain. La
première destination sera la wilaya
de Constantine le 18 août, Annaba
le 19, Oran le 25, et pour le grand
Sahara il sera regroupé à Biskra le
1er septembre. Pour les négociations qui devront avoir lieu avec le
ministère de la Santé à partir du 20
août , notre interlocutrice nous a
indiqué quelques revendications
issues de leur plate-formes, à l’instar de « la révision du statut particulier » ainsi que la revalorisation
du régime indemnitaire par
l’attribution d’une prime de contagion. Par ailleurs, un syndicaliste du
Snamar, nous a fait savoir que le but
de l’annonce était de démontrer «
une sortie par la grande porte » ce
qui n’est pas le cas, car selon lui «
ces derniers ont été déchus de
leurs postes par l’Ugta bien
avant leur annonce formulée
K. B.
le 7 août dernier ».
L’Actualité
LUNDI 18 AOÛT 2014
MANQUE D’AVIONS ET SURBOOKING À AIR ALGÉRIE
L’ouverture du ciel au privé relancée ?
L’ALGÉRIE qui compte 35 aéroports dont 13 internationaux a plus que jamais besoin d’ouvrir son ciel aux autres.
SALIM AGGAR
ors de sa dernière sortie
médiatique sur Ennahar TV,
le P-DG d’Air Algérie,
Mohamed Salah Boultif, avait
annoncé la commande de 16 nouveaux avions pour la Compagnie
nationale.
C’est la première mesure prise
par les responsables du secteur pour
pallier le manque d’avions criant.
Car, avec l’affaire de la location des
avions de la compagnie espagnole
Swiftair, Air Algérie a démontré
son manque flagrant en avions.
L’Algérie qui était à 25 millions
d’habitants dans les années 1990
possédait seulement 20 avions et
quand le pays a dépassé la barre des
40 millions d’habitants, Air Algérie
ne possède que 43 avions tous modèles confondus pour ses clients. Ce
qui est pour de nombreux observateurs inquiétant pour la gestion des
vols commerciaux. Surtout que la
Compagnie nationale a ouvert de
nouvelles lignes internationales
vers le Canada, la Chine, les EtatsUnis. L’Algérie qui est l’un des pays
les plus riches de la région ne possède pas de gros porteur : ni de
Boeing 747 ou encore moins,
d’Airbus A380. Ainsi, la compagnie
marocaine qui possède plus de 60
destinations dans le monde possède
plus de 60 avions, dont 11 de commande. Le Maroc possède plusieurs
gros porteurs. Air Algérie qui assure
plus de 72 destinations possède
pourtant 20 avions de moins que le
Maroc.
Cette situation de manque d’avions a poussé le patron d’Air
L
l’Etat algérien aurait pu
récupérer Khalifa Airways
pour assurer la pérennité et
la mainmise du ciel algérien.
Aujourd’hui, plus que
jamais, l’ouverture du ciel
aérien au privé algérien est
posée et souhaitée. Même si
le gouvernement a ouvert le
ciel au privé pour des vols
domestiques et principalement pour les destinations
des
bases
pétrolières.
L’Algérie possède deux
compagnies privées qui desservent le Grand Sud algérien : Star Aviation, qui fut
créée en 2001, issue d’une
Air Algérie a besoin de compagnies nationales privées pour l’accompagner
association entre le groupe
Zimex et le groupe RedMed
et Air Express Algeria, une
Algérie à solliciter la compagnie 250 passagers. Suite à la crise procompagnie aérienne algérienne
Tassili Airlines qui possède 31
voquée par l’affaire Khalifa, le goucréée en 2002, pour répondre aux
avions dont quatre Boeing 737-800 vernement s’est précipité en ferbesoins de transport de l’industrie
et des Dash8, (le même modèle que mant le ciel aérien au privé. C’était
pétrolière et gazière en Algérie.
ceux de Swiftair), pour pallier le une erreur de dissoudre la compaPour le reste, l’Algérie avec ses
manque d’aéronefs.
gnie aérienne privée la plus puis2 381 741 km2, le pays le plus vaste
Mais la grande erreur de l’Etat sante du Maghreb, alors que Khalifa
d’Afrique et la 10e superficie dans
algérien c’est d’avoir fermé le ciel Airways avait déjà réglé 80% de la
le monde, a besoin de plus d’avions
aérien au privé. Avec la présence des valeur des avions loués sous forme
pour la traverser ou la rallier à
compagnies aériennes privées, la
de leasing à des opérateurs étrand’autres pays. L’Algérie qui compte
charge et la pression sur Air Algérie gers. En réglant la différence de
auraient été moins lourdes et les
Algériens n’auraient pas des difficultés à voyager. On se souvient de
l’apport important qu’avait offert
Khalifa Airways à Air Algérie entre
2001 et 2003. Durant plus de trois
ans, Khalifa Airways qui possédait
déjà à cette époque plus d’avions
qu’Air Algérie aujourd’hui, 47
avions et plus de 63 destinations,
arrivait à combler le surplus de la
demande des clients. Alors qu’il n’avait pas la destination parisienne. A
l’époque déjà Khalifa Airways possédait 8 Airbus A310, le premier
appareil commercial du monde à
commande de vols numériques. Un
avion qui peut accueillir entre 200 à
20%, l’Algérie aurait pu garder l’héritage de Khalifa Airways et gagner
une compagnie aérienne privée très
compétitive, en plus. Cette situation a vu également la fermeture
d’autres compagnies aériennes privées comme Antinea Airlines, ou
encore Ecoair. Deux compagnies qui
avaient été rachetées par le groupe
Khalifa en 2002, alors en pleine
apogée.
A cela, s’ajoute la perte de plus
de 200 pilotes formés à Londres et à
Paris par Khalifa Airways et qui ont
été traînés dans la poussière par Air
Algérie, avant que l’ordre ne soit
donné de les récupérer.
Comme pour le groupe Tonic,
LA CRISE DU FLN S’ACCENTUE À L’APPROCHE DU CONGRÈS
Redresseurs et Saâdani, même combat
ABDELKRIM ABADA PROLONGE sa lune de miel avec l’actuel patron
du Front de libération nationale.
MOHAMED BOUFATAH
près s’être positionné clairement contre le
retour de Abdelaziz Belkhadem à la tête du
vieux parti par la voie de l’urne, le chef de file du
mouvement des redresseurs et d’authenticité du FLN,
Abdelkrim Abada, prolonge sa lune de miel avec Amar
Saâdani scellée à la veille de la session ordinaire du 10
juin dernier. Deux rencontres avec les coordinateurs
des wilayas de l’Est ont été tenues à Annaba et
Constantine. « Deux conclaves similaires sont prévus à
Oran à la fin du mois en cours et un autre regroupant
les coordinateurs du mouvement de redressement du
centre du pays », a révélé hier, M. Abada. Durant ces
réunions entrant dans le cadre de la « sensibilisation »
des militants de son mouvement, le coordinateur du
mouvement des redresseurs a encouragé ses partisans
à « renouveler leurs cartes d’adhérents et regagner les
structures du parti en prévision du prochain congrès »,
a-t-il soutenu en niant toutefois avoir passé un
quelconque deal ou pacte avec Saâdani. Pour M. Abada,
« le prochain congrès doit être rassembleur et permettre la participation de toutes les parties, y compris le
groupe de Belayat». Sur un autre plan, il a dénoncé
notamment l’opération de création de nouvelles mouhafadhas. Pour Abdelkrim Abada, « seul le congrès est
habilité à envisager de telles opérations organiques
d’envergure ». Cette large opération « doit émaner
des assises du parti, conformément aux statuts et règlements du FLN », ajoute-t-il. Tout en cautionnant du
bout des lèvres, le « ménage » opéré par Saâdani au
niveau de certaines mouhafadhas, M. Abada poursuit
sa démarche au niveau des structures régionales et
locales du parti. Il mène une action de proximité en
faveur de la réintégration des militants du mouvement
de redressement, au niveau des structures de base
dans le cadre des préparatifs du 10e congrès prévu le
premier trimestre 2015. Dans ce contexte, il a tenu
avant-hier une rencontre à Constantine, regroupant
les coordinateurs des redresseurs des wilayas de l’est
A
du pays. M. Abada devra poursuivre sa quête dans le
but de convaincre les dissidents du parti issus du mouvement de redressement et d’authenticité de rejoindre
les rangs du parti en vue de prendre part activement
aux préparatifs des prochaines assises. En guise de
garantie, le coordinateur des redresseurs se réfère aux
engagement du secrétaire général du FLN, Amar
Saâdani et d’autres membres du bureau politique
quant à leur volonté d’organiser un congrès ouvert aux
militants authentiques.
Toutefois, M. Abada qui reconnaît l’illégitimité d’intronisation de Saâdani tout en étant son farouche
opposant, conçoit la proposition d’alliance ou de partenariat de Saâdani sous l’angle d’une main tendue par
l’actuelle direction consciente de la menace que représente l’aile Belkhadem. Sur un autre registre,
M. Abada rejoint le groupe de Belayat en s’inscrivant
contre la manœuvre liée à la création de nouvelles mouhafadhas au niveau des localités non encore promues
au statut de wilayas. Une opération « non justifiée »
déjà enclenchée par Saâdani dans différentes régions à
l’image d’El Khroub (Constantine), Aflou (Laghouat)
et Boussaâda à Msila…etc. Toutefois, en parallèle, une
opération de « changement des mouhafedhs », qualifiée
de « purge», par les proches de Belkhadem et le groupe
de Abderrahmane Belayat cible plusieurs mouhafedhs.
Selon certains observateurs, le chef de file des redresseurs aura du mal à convaincre les coordinateurs
locaux du mouvement de la justesse de sa démarche
consistant à barrer la route, vaille que vaille, à
Abdelaziz Belkhadem dans ses tentatives de reprendre
les rênes du FLN. Pour rappel, le groupe de Saâdani
est accusé «d’opérer une purge dans la base militante
du FLN en prévision dudit congrès».Cette opération
assimilée à des «représailles» est entamée, «juste après
la session ordinaire du comité central du 24 juin dernier». Cette nouvelle offensive ciblait le groupe des
mouhafedhs, signataires de la pétition exigeant l’introduction à l’ordre du jour des travaux de la dernière
session ordinaire du CC, le point relatif à l’élection
M. B.
du secrétaire général du FLN.
3
35 aéroports, dont 13 internationaux a plus que jamais besoin d’ouvrir son ciel aux autres. Le plus
important est l’aéroport d’Alger
avec une capacité, depuis 2006, de
12 millions de passagers par an. Air
Algérie, la Compagnie aérienne
nationale, garde le monopole du
ciel, même si elle laisse du lest à sa
petite sœur Tassili Airlines. Mais
l’arrivée en force d’Air France,
d’Aigle Azur et plus récemment
d’Air Méditerranée, la nouvelle
compagnie dans la région, le gouvernement devra soit renforcer Air
Algérie ou ouvrir le ciel au privé
pour combler les insuffisances du
pavillon national. «L’ouverture de
l’espace aérien aux compagnies privées se fera un jour ou l’autre. Mais
ce ne sera pas au détriment d’Air
Algérie», déclarait, il n’y a pas
longtemps
le
ministre
des
Transports Amar Ghoul, en octobre 2013. Avec la crise dans le
pavillon algérien, il est plus que
jamais urgent de réfléchir à une
meilleure solution pour améliorer
la situation du transport aérien
algérien et réouvrir une nouvelle
fois le ciel algérien au privé.
S. A.
E
L’ DITORIAL
Air Algérie,
les attaques se suivent !
ZOUHIR MEBARKI
arakat ! Air Algérie est plus que jamais dans le collimateur de certains milieux. Hier, c’est une histoire sans queue ni tête d’une
pseudo « disparition » d’un enfant voyageant avec la Compagnie
nationale qui a été étalée par le quotidien français La Dépêche. Comme,
bien entendu, il s’est trouvé un autre média français, Air Journal, pour
relayer et ainsi « gonfler l’information ». D’autres médias étrangers se
sont également mis de la partie. De quoi s’agit-il ? Un garçon de 9 ans qui
aurait pris seul le vol d’Air Algérie Ouagadougou-Toulouse via Alger serait
arrivé à destination « en retard de 30 heures ». Impossible de savoir comment ce calcul a été fait, puisque ni le jour ni l’heure d’embarquement à
Ouagadougou n’a été donnée. Même l’heure d’arrivée, dimanche dernier,
à Toulouse n’est pas précisée. Et là, on voit bien que ce n’est pas le travail
du journaliste qui informe. Si quelqu’un peut dire combien de temps dure
un voyage, sans avoir l’heure d’embarquement avec celle du débarquement, c’est qu’il a des dons surnaturels. La Dépêche et Air Journal les ont
visiblement. Plus intéressants encore, sont les commentaires qui suivent
l’article. En voici quelques-uns : « Venant d’Air Algérie, plus rien ne peut
m’étonner. Cette compagnie est en dessous de tout, à l’image du pays
qu’elle représente » crache l’un d’eux. « AF (Air France, Ndlr) était la
meilleure solution via CDG (Charles de Gaulle, Ndlr), surtout en UM
(enfant voyageant seul, Ndlr) » lui répond, en cocorico, un autre. On commence à voir plus nettement le « départ de feu ». Un commentaire qui a dû
échapper à la vigilance, rectifie toutes ces idioties : « Impossible de se
perdre en transit à Alger. De la passerelle, le passager est directement
dirigé vers la salle d’embarquement. Même mon fils de 2 ans ne pourrait
pas se perdre… », précise l’intervenant. Cette histoire mal fagotée contre
Air Algérie n’est que la dernière d’une série qui a commencé à la fin du
printemps. Une série qui commence à bien faire. Air Algérie c’est notre
emblème national. Air Algérie c’est notre drapeau dans tous les aéroports
du monde entier. C’est notre fierté. Celle de 36 millions d’Algériens. C’est
pourquoi nous réagissons sans attendre. Ceux qui sont derrière ces
attaques le savent. Ils agissent dans ce sens pour ternir l’image de notre
pays. Ils ne supportent pas de voir l’Algérie et les Algériens en pole position. La stabilité, la paix, le progrès, le développement, la richesse, la force
de notre pays les rend malades. De gros intérêts sont également en jeu.
Le journal satirique français Le Canard enchaîné lève le couvercle en promettant à notre compagnie la faillite. Pourquoi ? A cause du « quasi-monopole sur le trafic intérieur algérien » qu’elle détient, précise le canard. Il
ajoute sur le ton de la menace que le « label sécurité délivré à Air Algérie
par l’Aviation civile internationale expirera en décembre 2014 ». Ce qui a
le mérite de la clarté. On sait à quoi nous en tenir. Les attaques se poursuivront encore et au moins jusqu’en décembre. Qu’elles se poursuivent !
Nous nous défendrons. Comme durant toute la décennie 1990 où toutes
les compagnies aériennes étrangères avaient déserté les aéroports algériens. Air Algérie avait vaillamment relevé le défi, en assurant seule les liaisons intérieures et extérieures. Elle continue d’agir en entreprise
citoyenne. Les manœuvres et les pressions, pour l’affaiblir ou même l’abattre (le rêve de certains), ne réussiront pas tant les Algériens sont jaloux
de leur pavillon national. Ses détracteurs peuvent l’appeler comme ils veulent, de tous les noms d’oiseaux. Pour les Algériens, tous les Algériens,
Air Algérie sera toujours une grande compagnie aérienne. Tous les
Algériens serons toujours là, unis comme toujours, pour donner aux
détracteurs la mie de pain qui fait passer l’arête !
Z. M.
B
L’Actualité
Culture
LUNDI 18 AOÛT 2014
ASSURANCES AUTOMOBILES
UN COLLOQUE INTERNATIONAL
SE TIENDRA À EL KHROUB
L’INDEMNISATION SERA ASSOUPLIE
Massinissa, au cœur
de la consécration
d’un premier Etat
numide
EN DÉPIT
de la baisse des importations de véhicules en 2013 (-3,5% en valeur et -8,4% en nombre), la branche assurance
automobile avait évolué de 16,6% en 2013 par rapport à 2012.
I IDIR TAZEROUT
onne nouvelle pour les automobilistes. L’indemnisation
des victimes d’accidents de
la circulation devrait être assouplie
dès que la convention sur l’assurance automobile liant les compagnies d’assurance sera remodelée,
selon le président de l’Union des
assurances et des réassurances
(UAR), Lamara Latrous.
M. Latrous explique que « la
convention qui date de 1997 est en
train d’être remodelée pour assouplir les mécanismes et les procédures d’indemnisation des victimes
des accidents de la circulation et
faciliter les opérations de règlement
des sinistres qui oppose les compagnies d’assurance »
Cette convention, selon lui « va
profondément changer l’attitude
des sociétés d’assurance qui ne
régleraient les sinistres qu’au
moyen des liquidations des dossiers ».
Il a ajouté que la nouvelle
convention introduit de nouveaux
mécanismes de gestion des recours
et prévoit des pénalités de retard
sur les dossiers qui ne sont pas
réglés dans les délais fixés dans
cette convention. Ce délai est
d’ailleurs prévu dans les conditions
générales des sociétés d’assurance
pratiquant l’assurance automobile.
M. Latrous souligne que cette
pénalité de retard va profiter au
client et que le projet de convention
est en voie de finalisation auprès de
Ph : R. Boudina
B
La nouvelle convention introduit de nouveaux mécanismes de gestion des recours
l’UAR et l’adhésion sera rendue
obligatoire pour ces compagnies.
Le président de l’Union a tenu à
démentir une quelconque augmentation du tarif d’assurances automobiles ces derniers jours ajoutant
que cette augmentation éventuelle
pourrait avoir lieu si l’étude en
cours sur la responsabilité civile
automobile aboutissait à la nécessité d’équilibrer techniquement
l’assurance obligatoire automobile.
« Mais pour le moment, ce n’est pas
le cas », a-t-il souligné.
Les changements prévus par
l’UAR ne concernent pas l’ordonnance 74-15 du 31 janvier 1974 qui
avait lié l’indemnisation à la notion
de préjudice et non au concept de la
faute. En conséquence, toutes les
victimes des accidents de circulation, passagers et tiers, sont indem-
nisées. Cela s’applique aussi au
chauffeur, selon le degré de son
incapacité ou en cas de décès mais
avec quelques restrictions.
Seule la responsabilité civile
automobile est obligatoire. L’article
1er de l’ordonnance 74-15 du 30
janvier 1974 modifiée et complétée
par la loi n°88-31 du 19 juillet 1988
relative à l’obligation d’assurance
des véhicules automobiles et au
régime d’indemnisation des dommages, oblige tout propriétaire de
véhicule automobile, avant même
de le mettre en circulation, à souscrire une assurance automobile,
couvrant les conséquences pécuniaires de sa responsabilité civile
(RC) envers autrui.
Ainsi, en cas de survenue d’un
sinistre dans la réalisation duquel,
le véhicule assuré est impliqué
(accident, incendie ou explosion,
chute...), l’assureur intervient pour
réparer les conséquences pécuniaires des dommages matériels et/ou
corporels causés aux tiers au sens
de l’ordonnance 74-15 modifiée et
complétée.
La garantie RC s’exerce en circulation comme à l’arrêt, dans
quelque lieu que ce soit. En cas d’utilisation du véhicule à l’insu de
l’assuré (vol, violence), la garantie
RC reste acquise à ce dernier et ce,
quelles que soient les conditions
dans lesquelles s’est déroulé l’accident.
Selon le bilan du premier trimestre de 2014 établi par le Conseil
national des assurances (CNA), la
branche automobile, qui avait
généré 61,7% des rendements des
assurances dommages, avait progressé de 8,2% par rapport au 1er
trimestre 2013 avec un chiffre d’affaires de 19,6 milliards de DA.
En dépit de la baisse des importations de véhicules en 2013 (-3,5%
en valeur et -8,4% en nombre), la
branche assurance automobile
avait évolué de 16,6% en 2013 par
I. T.
rapport à 2012.
OUVERTURE TEMPORAIRE POUR RAISON HUMANITAIRE DE LA FRONTIÈRE AVEC LA LIBYE
Un geste qui honore l’Algérie
ELLE NE LAISSE PAS
des travailleurs égyptiens payer le prix du chaos délibérément installé, par certaines parties, en Libye.
I AISSA HIRÈCHE
ors de son discours du 1er septembre
1995, El Gueddafi exprimait toute sa
colère contre les accords d’Oslo. Le
colonel libyen était irrité par la signature, en
mai 1994, des modalités d’application de ces
accords par Arafat et Rabin, et par-dessus
tout du découpage du territoire en « bande de
Ghaza » d’une part, et en « zone de Ariha
(Jéricho)» d’autre part. Les mots qu’il pro nonçait de la tribune érigée, face à la mer, à
la Place verte de Tripoli, étaient durs, très
durs et ils étaient adressés surtout à Arafat,
auquel il reprochait d’avoir accepté un tel
découpage. A un moment de son discours,
continuant dans son élan colérique, il
conclut, fou de rage : « Puisque vous avez
désormais un Etat, il serait temps que les
Palestiniens y rentrent ! ». A ce moment, il
marqua une courte pause puis, sur un coup
de tête, comme à l’accoutumée, il enchaîna :
« les Palestiniens qui sont actuellement en
Libye doivent donc tous partir ».
L
La chasse aux Palestiniens
A vrai dire, non seulement nous ne
pensions pas qu’El Gueddafi pensait ce qu’il
disait, mais nous avions l’impression qu’il
faisait plutôt son show habituel car
les Palestiniens en Libye étaient assez
nombreux et ils étaient dans tous les
secteurs, du commerce à l’université et il
n’était pas possible de renvoyer un aussi
grand nombre, comme ça, sur un coup de
tête. Il ne va tout de même pas se faire
hara-kiri disions-nous. Nous en riions même.
Mais nous eûmes tort car, une semaine plus
tard, la chasse aux Palestiniens commença à
travers le vaste territoire qu’est la Libye et
seuls les enseignants avaient bénéficié d’un
sursis jusqu’à juin, c’est-à-dire jusqu’aux
vacances. Dans les salons de Tripoli à
l’époque, les indiscrétions rapportaient alors
qu’il avait fallu beaucoup insister pour
qu’El Gueddafi acceptât d’accorder ce sursis
aux enseignants, y compris ceux universitaires. Le renvoi massif de ces Palestiniens qui,
au fond, n’étaient pour rien dans les accords
signés par Arafat et Yitzhak Rabin, était hor rible, monstrueux. On ne leur laissait même
pas le temps de ramasser leurs restes et ils
n’avaient même pas le temps de réaliser ce
qui leur arrivait que, déjà, ils étaient dans les
camions. C’était, rappelons-nous, juste
quelques années après la guerre du Koweït.
Or, après cette guerre ils étaient devenus non
désirables au Koweït car Arafat avait sou tenu Saddam Hussein. En quittant ce pays,
beaucoup d’entre eux, laissant derrière eux
biens et liens, étaient venus en Libye alors
que d’ autres étaient partis sous d’ autres
cieux en quête d’une quelconque stabilité en
a tten d a n t q u e le p ro b lème p a lestin ien et
celui des réfugiés soient définitivement
réglés, mais voilà que sous le coup de la
colère, El Gueddafi venait de remuer la terre
sous leurs pieds, encore une fois, annonçant
pour eux un autre exil qui venait s’ajouter à
tous les autres, à tant d’autres.
Bien sûr, pour la consommation extérieure on évitait de parler d’une décision
prise sur un coup de tête du « guide de la
Révolution » et « la presse officielle présen tait la chose autrement. El Jamahiriya, par
exemple, affirmait à l’époque que « les autorités mènent des consultations afin de permettre à des milliers de Palestiniens résidant
en Libye de se rendre dans la bande de Ghaza
en passant par l’Egypte afin d’empêcher le
complot de leur réimplantation ».
Par camions, par bus, mais aussi par
bateaux, les pauvres Palestiniens auxquels il
n’était reproché aucun crime, se trouvaient
acheminés soit vers la frontière Est (frontière
avec l’Egypte) soit vers la Palestine ellemême, mais bien entendu, ils n’arrivèrent
jamais en Palestine car une partie d’entre
eux « s’était retrouvée coincée dans des
«camps de retour» installés à la frontière
avec l’Egypte, qui leur avait refusé le pas -
sage » (1) alors que les autres, ceux ayant été
jetés dans des bateaux, n’avaient pu débarquer nulle part, car aussi bien la Syrie, que le
Liban, leur avaient refusé l’entrée sur leur
territoire.
Au tour des Égyptiens
A la frontière avec l’Egypte, ils étaient
très nombreux et leur misère incroyable,
avec d’un côté, les Libyens qui les chassaient
et de l’autre, les Egyptiens qui leur avaient
interdit l’entrée. Le calvaire dura longtemps,
très longtemps même pour ces gens qui n’a vaient rien fait et qui ne méritaient pas une
telle misère. En juin, les indésirables étaient
toujours là, entre deux frontières, et leurs
rangs grossissaient avec l’arrivée des enseignants qui, après avoir enseigné aux enfants
libyens toute l’année, étaient à leur tour
chassés. Des tentes furent érigées pour sub venir aux besoins de ces exilés, mille fois victimes des coups de tête de certains gouvernants arabes car, au fond, Moubarak et les
autres, en s’opposant fermement à l’entrée
de ces innocents qui traînaient femmes,
enfants et vieillards, n’étaient pas mieux que
leur homologue de Tripoli. Tous des pharaons lorsqu’il s’agit de tirer dans les pattes
des Palestiniens.
Aujourd’hui, deux décennies plus tard,
c’est à un autre exil forcé que nous assistons,
celui des Egyptiens pris dans le piège de la
guerre civile libyenne. Une partie d’entre eux
a été évacuée sur Djerba pour prendre l’avion
alors que les autres sont coincés à la frontière
avec l’Algérie.
Et si l’Algérie avait fait exactement ce
qu’avait fait l’Egypte aux Palestiniens en
1995 ? Si, sous le même prétexte qu’elle n’a
rien à avoir avec cela, elle avait empêché ces
pauvres gens d’entrer chez nous pour échapper à une guerre qui n’est pas la leur et qui
ne les regarde ni de près ni de loin ? L’Algérie
pouvait avancer l’argument sécuritaire et
refuser d’ouvrir sa frontière et personne
n’aurait rien à en redire. Mais que diraient
de nous alors les familles de ces pauvres
Egyptiens dont le seul tort est d’être au mau -
4
vais endroit, au mauvais moment ? Que res sentiraient-ils donc à notre égard ? Or, et
alors que, pour des raisons sécuritaires,
« Tunis refuse d’accueillir les non-Libyens,
si ceux-ci ne peuvent pas prouver qu’ils
quitteront immédiatement le territoire
tunisien. » (2) L’Algérie, fidèle à ses principes
et en accord avec ses hautes valeurs, n’a pas
hésité à rouvrir sa frontière avec la Libye
pour que « l e s v i l l e s d e D j a n e t e t I l l i z i
accueillent ces Egyptiens, en attendant leur
rapatriement en Egypte ». (3)
Ce qu’a fait l’Algérie dans ce cas est un
geste qui honore notre pays, disons-le bien
haut, car il est dirigé d’abord à ces tra vailleurs en quête d’un misérable bout de
pain qui se sont retrouvés otages d’une
guer re absurde qui n ’ est pas la leur et,
ensuite, il est dirigé à tous ceux qui s’em pressent de baisser le rideau au niveau du
tracé des frontières dès que l’autre, le voisin,
le frère ou l’ami éprouve quelques problèmes.
L’Algérie n’aurait jamais laissé les
Palestiniens poireauter, une année, dans un
no man’s land comme cela s’était produit
ailleurs. Elle ne laisse pas des travailleurs
égyptiens payer le prix du chaos délibéré ment installé par certaines parties, en Libye.
L’Algérie, comme de coutume, répond
présent lorsqu’on a besoin d’elle, c’est ce qui
ressemble le plus à notre pays et c’est l’une
des dernières choses qui continuent, malgré
tout, à nous réchauffer le cœur et peut-être
même à maintenir un bout d’espoir.
A bien méditer par Moubarak et les
autres, même au fond d’une cellule, même
bien calfeutrés dans un fauteuil dans un
quelconque palais présidentiel.
A. H.
1(http://www.info-palestine.net/article.
php3?id_article=1095)
2(http://www.lexpressiondz.com/actua lite/200398-l-algerie-a-sauve-des-egyptiensdu-chaos-libyen.html)
3(http://www.lexpressiondz.com/actua lite/200398-l-algerie-a-sauve-des-egyptiensdu-chaos-libyen.html)
Sous le Haut patronage
de Son Excellence le président
de la République Abdelaziz
Bouteflika,
le
Haut
Commissariat à l’Amazighité
(HCA) organise avec le soutien
du ministère de la Culture et de
la wilaya de Constantine un colloque international de haute facture scientifique placé sous le
thème « Massinissa ; au cœur de
la consécration d’un premier
Etat numide». Le centre culturel
« M’hamed-Yazid » d’El Khroub
(Constantine) abritera les travaux de ce colloque les 20,21 et
22 septembre 2014 avec une participation d’un panel d’historiens et préhistoriens nationaux
et étrangers venant de différentes universités du pays, des
Etats-Unis, de Tunisie, d’Italie...
Un comité scientifique a été
installé à cet effet, composé de
professeurs et de maîtres de
conférences des universités
d’Alger et de Constantine, le tout
sous la direction de Dida Badi ,
docteur d’Etat et maître de
recherche au Cnrpah et consultant au HCA. Ce que nous savons
de l’histoire de la Numidie sous
le règne de Massinissa, nous le
devons surtout aux auteurs grecs
et latins comme, Tite-Live,
Diodore de Sicile, Appien,
Polybe... Toutefois, ces informations et ce, malgré leur importance, s’apparentent davantage
aux récits de rapports des
Numides avec les deux grandes
puissances mondiales de l’époque, qu’étaient Carthage et
Rome, que reflète leur propre
histoire telle qu’elle se serait
réellement déroulée. Ainsi, un
immense chantier scientifique,
ayant pour objectif la connaissance de l’histoire culturelle,
sociale et politique de l’Afrique
du Nord, et de la période numide
en particulier, doit être ouvert et
un travail de socialisation du
savoir produit par les archéologues et les historiens, afin de
combler les lacunes des générations actuelles sur l’histoire de
cette période.
LUNDI 18 AOÛT 2014
GENÈSE D’UNE COLLECTION AU MAMA
Un patrimoine pictural algérien à redécouvrir
LE MUSÉE D’ART
moderne et contemporain organise une belle exposition sur ses premières
acquisitions, ouverte jusqu’au 30 septembre prochain.
I O. HIND
e Mama, du haut de ses 7
ans d’existence, peut s’e norgueillir en effet, d’ex poser pour la première fois ses
propres collections constituées
d’acquisitions faites d’achats,
de nombreuses donations et de
prestigieux dépôts réalisés à différentes périodes, cela peut-être
lors des événements « Alger,
capitale de la culture arabe
2007 », le 50e anniversaire de
l’Indépendance ou encore des
dons faits par des collectionneurs à l’instar de la famille de
Benzine-Inal, de peintures
d’Issiakhem
mais
aussi
quelques-uns de ses croquis
inestimables.
Dans cette riche collection
de 7 ans, les différentes générations d’artistes algériens la
disputent à la variété des formats de tableaux exposés. On y
découvre aussi des oeuvres
d’artistes-peintres étrangers
tels l’Islandais Gundmundur
Gudmunsson Erro, le Français,
Bernard Rancillac, ou encore
le Chilien Andres Hermosilla.
Le Musée d’art moderne et
contemporain y reçoit ainsi
dans ses cimaises, du sous-sol
jusqu’au premier étage, une floraison d’œuvres précieuses
comme symbole de richesse de
notre art notamment, et livre
ainsi pour ce faire, une trace
indélébile de ses meilleurs
moments dans l’histoire de l’art
plastique algérien.
On y trouve des peintures,
des collages, des installations
murales et même quelques
sculptures. Il y a ici de l’appréciation du regard, de l’émotion,
un voyage dans l’atemporel
sublime des couleurs et des formes, mais aussi un témoignage
d’un passé, d’un présent et
aussi d’un futur suggéré par ce
tableau pictural du plus jeune
L
Koraïchi à l’honneur
artiste exposant dans ce Musée.
Il s’agit d’une œuvre des plus
insolites du jeune Mehdi Djelil
qui se retrouve ici au Mama
grâce à un don fait par M. Inal.
Parmi les autres belles acquisitions, il y a les peintures de
Baya bien sûr, mais aussi
Rachid
Koraïchi,
Lazhar
Hakkar, Moncef Guita, Malek
Salah, Mohamed Louaïl, Rachid
Djemaï, Mohamed Aksouh,
Moussa Bourdine, mais aussi
Zinedine Bessaï rendu célèbre
grâce à sa cartographie des
harraga (H-out) un don fait par
l’artiste lu-même.
« Depuis sa création, le
Mama, fort de sa permanence, a
vu ses collections augmenter
considérablement grâce aux
acquisitions d’oeuvres d’art et à
la générosité des donateurs et
de mécènes, individuels, témoignant ainsi de leur attachement
au Mama.
De par leur acte, les donateurs participent et contribuent
activement au rayonnement du
Mama et lui permettent de relever les défis de son siècle en lui
donnant les moyens d’être un
musée vivant, moderne et
ouvert au monde, d’accomplir
ses missions de diffusion culturelle auprès du public le plus
large, de prendre en charge le
passé et le présent, de les comprendre et les actualiser », souligne le directeur, M. Djehiche,
dans la préface du mini-catalogue de l’expo. Inauguré samedi
dernier, le vernissage était
rehaussé par la présence de la
nouvelle ministre de la Culture,
Nadia Labidi, qui écoutait avec
intérêt et attention toutes les
informations relatives à chaque
artiste tout en cosignant les
données
sur
un
carnet.
S’avouant ne pas être une
grande connaisseuse dans le
domaine, elle mettra toutefois
l’accent sur l’importance capitale de telles acquisitions pour
le rayonnement de notre art
plastique et la promotion de
notre patrimoine via le rôle des
musées.
L’exposition devrait se poursuivre jusqu’au 30 septembre
prochain. A visiter assurément.
O. H.
FESTIVAL DE LA CHANSON AMAZIGHE DE BÉJAÏA
Les soirées festives de Yemma Gouraya
I BOUALEM CHOUALI
ambiance est toujours de mise
dans la ville culturelle de
Yemma Gouraya. La 12e édi tion du Festival de la chanson amazighe
se poursuit comme il se doit à la grande
surface du Lac à la promenade Leonardo
Fibonnaci et à la grande salle du
Théâtre régional Malek-Bouguermouh
de Béjaïa. Concert de chant, exposition,
contes et conférences-débats sont au
menu de cette nouvelle édition.
Après la soirée musicale inaugurale,
les Béjaouis ainsi que leurs hôtes de la
saison estivale ont eu droit à des plateaux riches et variés. A la troisième soirée le public a suivi le chanteur
Massinissa dans le style chaoui,
Syamour, la chanson kabyle a été représentée par Kamel Iguemane qui revient
sur la scène artistique après une éclipse
remarquable, l’autre chanteur kabyle,
Boudjemaâ Agraw, un chanteur engagé,
de longue date de surcroît, dans toutes
les luttes et combats pour l’identité et la
culture amazighes.
Guerbès était aussi l’autre chantre
qui a participé à l’animation de cette
L’
troisième soirée. Quant à la soirée
d’hier, elle devait être animée par Lani
Rabah, Zahir Abdjaoui, Massi, et la
troupe Cirta. Aujourd’hui, soit la cinquième soirée, le plateau du site principal sera animé par Chérif Hamani, le
groupe Thalasa d’El Kseur, la chanteuse
Wissam dans le style kabyle, le chanteur
vedette Hassen Dadi dans le genre
chaoui et le groupe El Hoggar-Djanet
dans le style tergui.
Quant au volet relatif aux débats, le
public béjaoui et les adeptes de la chanson amazighe dans son genre Achewik,
ont eu droit à une démonstration sur les
origines flamenco des Achewik avec
M.Gouri, un concertiste et enseignant
en musique en France.
Tahar Aïssi, de son côté, a présenté
sa thèse sur la chanson engagée d’expression amazighe. Avec Ali Sayad, ils
ont présenté, chacun de son côté, des
témoignages sur Abdelkader Meksa
pour qui cette nouvelle édition a été
dédiée.
Une nouvelle édition, en somme,
riche en couleurs et en sonorités de l’avis des connaisseurs en la matière en
plus de la qualité des stars invités pour
l’animation (chanson, conférence,
contes...), il y a aussi la qualité de la
prise en charge de la sonorisation, de la
lumière et de la scène.
Ceci est bien aussi l’avis des stars
invitées à l’instar de Si Moh, Rabah
Inaslyen, Ideflawen. Je pense que l’ambiance festive est à la hauteur des attentes du public béjaoui et leurs hôtes de la
saison estivale; pourvu que cela dure et
vivement la prochaine édition où il est
impératif de passer à un stade supérieur
en faisant de cette grande manifestation
culturelle un véritable festival culturel
amazigh sur tous les plans » nous
déclare Mohand Aït Ighil, dramaturge,
militant de la cause amazighe et l’un des
initiateurs de ce festival dans les années
1990.
B. C.
RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE BÉJAÏA
Les projets Côté courts dévoilés
Du 7 au 13 septembre
2014, auront lieu les 12es
Rencontres
cinématographiques de Béjaïa, organisées
par
l’association
Project’Heurts. Depuis sept
ans, elles accueillent Côté
courts, un atelier dédié à l’écriture scénaristique Cette
année, l’atelier Côté courts
s’ouvre sur le Maghreb, en
s’adressant aux jeunes
auteurs-réalisateurs algériens, marocains et tunisiens,
désireux d’être accompagnés dans le développement
21
de l’écriture d’un scénario
personnel de court métrage
de fiction.
Cet
accompagnement
leur permettra, par ailleurs,
de consolider leurs techniques scénaristiques. Les
intervenants de l’atelier
Côté courts Maghreb 2014
sont Stéphanie DurandBarracand,
consultante
en scénario, Jean-Pierre
Morillon, directeur littéraire,
et Tahar Chikhaoui, critique
et directeur artistique des
Rencontres internationales
des cinémas arabes de
Marseille.
Les six projets retenus
par le jury de sélection sont :
1. Le couloir - Sami
Belhaj
2. Les vents d’Espagne –
Zineb Bensaïd
3. Le Melon - Mohammed
Bouhari
4. Rayan, la porte du
paradis - Aniss Elkohen
5. Un homme derrière la
neige - Hajar Setta
6. Idées noires – Chawki
Zaïd
De Quoi j’me Mêle
LUNDI 18 AOÛT 2014
Djihadistes en Syrie et en Irak :
neuf recruteurs marocains écroués
LA BRIGADE MAROCAINE
de la police judiciaire
(Bnpj) a démantelé une
cellule terroriste, dont les
membres s’activaient à
Tétouan, Fnideq et Fès
pour embrigader et
assurer le soutien
financier à des
combattants marocains
et étrangers voulant
rallier les rangs de
l’organisation de l’Etat
Islamique (EI) en Syrie et
en Irak. Les personnes
recrutées par cette
cellule bénéficiaient
d’entraînements militaires
intenses au maniement
d’armes et aux
techniques de fabrication
d’explosifs et de voitures
piégées dans des camps
de l’organisation de l’Etat
Islamique.
Standard & Poor’s
ne connaît pas
l’Algérie
DANS UNE NOUVELLE étude S&P, les notations des
banques des quatre pays arabes vont de BB à Bavec une perspective négative pour la Jordanie et
la Tunisie, mais stable pour le Maroc, la Tunisie et
l’Egypte. Selon S&P, les perspectives des
institutions bancaires ont mieux résisté aux
changements politiques de ces trois dernières
années, les institutions politiques sont bonnes,
notamment si les tensions régionales baissent et
grâce à la démographie, à la force de travail et à
une offre bancaire et financière développée. Le
bémol pour des pays comme le Liban et la Jordanie
vient de la situation en Syrie et en Irak et la
situation des réfugiés. Dans cette étude, Standard
& Poor’s a oublié de noter les banques algériennes
qui n’ont pas été touchées ni par la crise financière
européenne ni pas la crise dans le Monde arabe.
Le meilleur hôtel
d’Europe se
trouve à Istanbul
La mairie de
Wissous-Plage
condamnée pour
islamophobie
LE MEILLEUR HÔTEL en Europe se
trouve en Turquie. Dans la mythique
ville d’Istanbul plus exactement. C’est
le Four seasons Sultan Ahmet. La
nomination de cet hôtel de haut
standing a été faite à travers un
sondage réalisé par le magazine de
voyages américain Travel+Leisure. Les
critères de vote étaient le décor de
l’hôtel, ses services et la restauration.
Les résultats ont désigné le Four
seasons Sultan Ahmet comme le
vainqueur du sondage avec
95.5 points, et se classe ainsi à la
18eme place parmi les 100 meilleurs
hôtels au monde. Le DG de cet
établissement, Michel Portel, a
souligné à propos de cette
consécration, que le mérite revient aux
employés de par leur personnalité et
leur niveau culturel élevé.
POUR LA SECONDE FOIS
consécutive, la commune
de Wissous-Plage
(commune française du
département de l’Essone) a
été épinglée par la justice
pour pratique islamophobe.
Le maire UMP, Richard
Trinquier, avait interdit
l’accès d’une base de
loisirs à des femmes
voilées. Le Collectif contre
l’islamophobie en France
avait porté l’affaire devant
les tribunaux.
L’Africom ne
reconnaît pas
le Sahara
occidental
SUR LE PORTAIL OFFICIEL,
de l’Africom, situé à Stuttgart,
en Allemagne, un reportage
photo du QG du
commandement militaire
américain en Afrique, dans
une sorte de « Situation
Room » a posé pour des
photos devant l’écran
géant monté dans la pièce,
et sur lequel étaient affichées
au premier plan, une carte de
l’Afrique et une carte du Maroc
complète et non séparée par
les territoires du Sud.
Ce qui fait dire que l’Africom
ne reconnaît pas le Sahara
occidental.
ON
remet
LA ROUTE DES VACANCES
ÇA
« Être en vacances, c’est n’avoir rien à faire et avoir toute la journée
pour le faire. » Robert Orban
I SELIM M’SILI
n a à peine pris le temps de se
remettre de la lourde facture
d’un mois d’agapes dispendieuses, qu’il faut subir le choc d’un éprouvant tremblement de terre. Ce n’est
qu’une fois remis de toutes ces émotions fortes qu’on peut penser à prendre la route des vacances. Si vous sortez un jeudi matin aux premières
lueurs de l’aube de ce mois d’août,
vous serez saisi par l’intensité de la
circulation qui anime les routes. Des
véhicules de toutes marques, de tous
types et de tous tonnages se pressent
sur le ruban d’asphalte. Il y a d’abord,
les poids lourds chargés de matériaux
de toutes sortes (matériaux de construction, produits chimiques, denrées
alimentaires, animaux domestiques
destinés à l’élevage ou à l’abattoir...);
viennent ensuite les véhicules de tourisme, plus nombreux, qui se faufilent
entre les impressionnants mastodontes et se livrent à une véritable corrida,
à un rodéo ou à des courses-poursuites sans fin sur une route parsemée
d’embûches, d’obstacles, de ralentisseurs imprévus, de points de contrôle
O
imprévisibles de gendarmes vigilants...La première constatation à faire
en ce mois d’août, c’est que les futurs
mariés se lèvent tôt (sans doute pour
mieux se coucher tard...) et avec eux
toute la sainte famille. La tribu solidaire et les amis et voisins obligés d’être présents s’efforçant de faire bonne
figure. Il n’y a qu’à voir les longs cortèges qui se forment le long de la
route à la sortie d’une bourgade pour
comprendre certaines choses: la fiancée doit habiter très loin et l’on a dû
déployer des trésors de diplomatie
pour convaincre la famille d’aller
demander la main de cette illustre
inconnue qui va bientôt devenir un
membre à part entière de cette famille.
Sinon, pourquoi se lèveraient-ils aussi
tôt ? Les deux amoureux ont dû se rencontrer dans un des bureaux de la
capitale ou alors se sont-ils vus à l’occasion d’un autre mariage et l’amour a
fait le reste...C’est la raison de tout ce
branle-bas de combat ce matin de
jeudi : on a choisi la voiture la plus
luxueuse du voisinage, une grosse
cylindrée allemande ou un 4x4 haut
perché, enfin une voiture rutilante qui
doit éblouir les parents et les voisins
de la mariée de cette lointaine bour-
gade. Les parents de la mariée auront
ainsi moins de peine et moins d’inquiétude à voir partir leur dernière si
loin...Du moment que le mari est un
sacré débrouillard ! Pour l’instant, les
mâles de la famille organisent un
conciliabule fort animé à propos du
cortège : qui aura le leadership de la
joyeuse caravane menée par cette
luxueuse voiture décorée par un
artiste floral ?
On trace l’itinéraire, on organise
l’ordre des véhicules, on se distribue
les membres de la famille qui n’ont pas
de voiture et on se distribue les rôles
que chacun aura à l’arrivée...Le véhicule fleuri sera conduit par le plus
riche des proches du marié: c’est lui
qui servira de faire-valoir en face de
l’autre famille. Les autres n’auront
qu’à suivre au sens propre comme au
sens figuré…
Pour l’heure, les femmes aux bras
chargés de bijoux et les enfants
contiennent à grande peine à l’intérieur des véhicules leur impatience de
voir le cortège s’ébranler enfin: c’est
l’occasion de voir de nouveaux paysages et de nouvelles têtes. Ce n’est pas
tous les jours qu’on a la chance de voir
cet horizon restreint s’élargir. Enfin, le
5
signal du départ est donné et les feux
de détresse commencent à clignoter...Plus tard, ce joyeux cortège s’arrêtera aux environs de Sétif, histoire
de reformer le groupe qui s’est effiloché au gré des aléas de la circulation
et des incidents qui ne manqueront
pas d’émailler cette journée mémorable. Les femmes et les enfants chercheront un coin d’ombre rare sous les
rares arbres qui manquent cruellement
sur cette longue route du plateau
céréalier, et les hommes grilleront une
énième cigarette en devisant sur le
sens du mariage, sur la destinée des
uns et des autres et sur la longue
expérience de leur vie si riche en de
pareilles cérémonies...
Et c’est ainsi qu’entre Alger et
Constantine, vous pouvez rencontrer
ce matin d’un jeudi d’août une centaine, au bas mot, de ces cortèges qui
rendent plus vivante la route des
vacances. Mais hélas, ici et là on peut
aussi faire la macabre rencontre des
équipées qui finissent au bas d’un
fossé ou contre un talus : les carcasses
tordues des véhicules abandonnés
racontent la triste fin des rêves qui ont
mal tourné. C’est aussi cela la route
des vacances.
S. M.
L’Actualité
LUNDI 18 AOÛT 2014
2 500 BOVINS ONT ÉTÉ ABATTUS DEPUIS LE DÉBUT DE LA MALADIE
Ces chiffres qui font craindre le pire
LE MINISTÈRE de l’Agriculture faisait état, la semaine dernière, de 964 bovins abattus et 214 foyers infectés détectés.
I WALID AÏT SAÏD
es ch iffres o n t p ra tiq u em en t trip lé
depuis. 2 500 têtes bovines ont été
abattues depuis le début de la
maladie. Il y a à peine une semaine, le ministère de l’Agriculture annonçait la maîtrise de
l’épidémie de fièvre aphteuse, qualifiant
même la situation de rassurante. Mais voilà
que le dernier bilan de la situation donné par
le ministre lui-même vient balayer toutes ces
assurances ! En effet, les chiffres discréditent son département. La semaine dernière
lorsqu’il annonçait la « maîtrise » de la situation, il faisait état de 964 bovins abattus et
214 foyers infectés détectés; samedi dernier il
parle de 2 500 têtes bovines abattues.
Des statistiques qui ont explosé en l’espace de quelques jours. Pis encore, la maladie a
continué sa propagation en touchant la capitale et l’ouest du pays. Toutes les régions, mis
à part le Sud, sont donc contaminées !
Les chiffres parlent d’eux-mêmes et
relancent ainsi le débat sur les assurances du
département de Abdelwahab Nouri qui réfute catégoriquement toute menace sur la fête
de l’Aïd. Or, selon les experts, l’éradication
totale et définitive de la fièvre aphteuse en
Algérie, nécessitera au moins une année.
C’est le temps qu’il faut pour arrêter, dans
une première étape, la propagation de la
maladie, achever ensuite la campagne de vaccination à travers tout le territoire national
et effectuer un 2e rappel (de vaccination)
après six mois.
L’épidémie apparue au début de 1999 et
qui n’a été éradiquée qu’en fin d’année est
l’exemple parfait de la lenteur que prend l’éradication de cette maladie, même si la proportion de vaccination du cheptel, à l’époque,
n’était pas aussi importante qu’actuellement. Il n’en demeure pas moins que les
déclarations du ministre confrontées à la
réalité du terrain, laissent craindre le pire, et
soulèvent des interrogations sur l’efficacité
des mesures prises jusque-là ! Les services
vétérinaires, faut-il le rappeler, ont pris deux
mesures exceptionnelles.
La première porte sur l’interdiction du
déplacement des animaux sans autorisation
C
La situation sur le terrain dément les assurances du ministère de l’Agriculture
accusant de négligence. « Ce sont tout simplement des criminels qu’il faut indéniablement
traduire en justice. Il n’y a aucune autre qualification à accorder à ces derniers. C’est une
grande responsabilité qu’ils assument entièrement. C’est parce qu’ils prévoyaient de
vétérinaire et la deuxième sur la fermeture
de tous les marchés à bestiaux du pays. Ainsi,
le ministère de l’Agriculture a exigé aux éleveurs de ne pas déplacer les animaux, sauf
vers un abattoir proche, de ne pas fréquenter les marchés à bestiaux, de ne pas introduire de nouveaux animaux dans leurs
exploitations et d’appliquer systématiquement de la chaux vive au niveau des entrées
des exploitations.
Outre la facilitation des visites de contrôle des vétérinaires, la tutelle demande à ses
maquignons d’interdire l’entrée de personnes étrangères dans leurs exploitations.
Le ministre a aussi instruit les services de
sécurité de renforcer les barrages routiers
pour empêcher tout déplacement d’animaux.
Une vaste campagne de vaccination a aussi
été entamée et des quantités supplémentaires de vaccins ont été commandées.
Toutefois, les résultats sont loin d’être à la
mesure des annonces. Alors, M. Nouri a renvoyé la responsabilité aux agriculteurs, les
ramener leurs animaux à
l’abattoir que certains de
ces éleveurs évitaient de
les vacciner », a-t-il accusé, samedi dernier, lors
de la visite qu’il a effectuée dans la wilaya de
Chlef. « C’est injuste et je
qualifie cela, encore une
fois, d’acte criminel », at-il martelé. « Cette dangereuse maladie qui se
propage rapidement et en
un temps record, puisque
contagieuse et ciblant à
la fois un nombre important de vaches, n’est pas
uniquement
l’affaire
du
ministère
de
l’Agriculture. Bien au
contraire, chacun de
nous, services de sécurité,
élus locaux, députés,
chefs de daïra et autres
responsables de différents secteurs devons
mettre, ensemble, la
main à la pâte, dans le
but de procéder à l’éradication totale de cette
maladie qui menace notre pays », a-t-il poursuivi pour se dédouaner. La fièvre aphteuse
continue donc sa progression en dépit des
assurances des autorités…
W. A. S.
Six foyers enregistrés à Blida
Six foyers de fièvre aphteuse ont été enregistrés
dans autant de régions distinctes de la wilaya de Blida
par l’inspection vétérinaire
locale, a-t-on appris auprès
de cette structure. Le premier cas d’atteinte par cette
épizootie a été enregistré au
début du mois courant dans
la commune de Bouarfa. Les
cinq autres foyers ont été
relevés dans celles de Larba,
Guerrouaou, Ouled Moussa,
Oued El Alleug et Bougara, a
indiqué la même source, précisant que la plupart des éleveurs dont les étables ont été
touchées par cette maladie
n’ont pas procédé à la vaccination de leurs cheptels, fait
ayant favorisé la propagation
de cette maladie.
Pour
remédier à cette situation,
l’inspecteur
vétérinaire,
Zenikhri M’hamed, a fait état
de la dotation de la wilaya de
7 000 doses de vaccin contre
la fièvre aphteuse, sachant
que près de 10 000 têtes
bovines ont été vaccinées à
travers la wilaya depuis mai
dernier. Pour circonscrire ce
fléau et en limiter les dégâts,
l’inspection vétérinaire a pris
plusieurs mesures préventives, dont des campagnes de
sensibilisation des éleveurs
et des maquignons, la fermeture de marchés à bestiaux
et le contrôle des mouvements des cheptels.
ANNABA
Les vétérinaires sur le pied de guerre
APRÈS LA DÉTECTION de deux cas de contamination de fièvre aphteuse dans la commune de Chorfa et un cas à Kalitoussa
dans la daïra de Berrahal, tous les vétérinaires de la wilaya de Annaba viennent d’être mobilisés, apprend-on auprès de
l’Association des vétérinaires de Annaba.
I WAHIDA BAHRI
’association a mobilisé
plus de 90 vétérinaires
des secteurs public et
privé à l’effet effectuer des
contrôles sanitaires dans les différentes zones d’élevage de la
wilaya de Annaba qui compte
L
2 500 éleveurs et 53 700 têtes
bovines dont, 21 510 vaches laitières.
La sensibilisation des éleveurs sur la prévention de la
maladie et l’hygiène, est la mission première des équipes vétérinaires déployées sur tous le territoire de la wilaya de Annaba, ont
indiqué les mêmes instances qui
ont précisé que la couverture
sanitaire dans la wilaya de
Annaba est très positive par rapport aux cas de contamination
enregistrés et qui est de l’ordre
de trois cas uniquement depuis
l’apparition de l’épidémie.
Les services vétérinaires
devront insister auprès des éleveurs sur le respect des règles
d’hygiène des étables, de signaler
les cas de fièvre aphteuse dans le
cheptel bovin, et se garder de
déplacer les bovins sans l’autorisation de leurs services.
De son côté, la direction des
services agricoles de Annaba
(DSA), travaillant en étroite
coordination avec l’Association
des vétérinaire de la wilaya de
Annaba, a renforcé les mesures
de lutte contre cette maladie, a-ton appris, hier, auprès des
concernés de cette instance.
Notons qu’une opération de vaccination du cheptel bovin, destinée à lutter contre la propagation de cette maladie a été lancée
dans la wilaya.
W. B.
APPROVISIONNEMENT DES MARCHÉS
L’Ugcaa dénonce les perturbations
LE SG DE L’UNION des commerçants et des artisans algériens a fait part de ses préoccupations au Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
I KHEIREDDINE BOUKHALFA
a circulaire ministérielle relative à
l’autorisation de circuler pour certains
produits, qui est appliquée comme
bouclier contre la contrebande, s’est avérée
un réel handicap pour les commerçants. Ces
derniers, par la voix de leur représentant,
l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), relèvent les perturbations dans l’approvisionnement des marchés
et des commerçants depuis l’entrée en
vigueur de cette circulaire, à savoir dimanche
dernier. En effet, l’Ugcaa qui a publié un
communiqué dénonce fermement cette
mesure, en évoquant « les nombreuses plaintes reçues par nos structures dans les régions
L
frontalières » ainsi que sa répercussion sur le
pouvoir d’achat des citoyens, notamment
« la flambée des prix de ces produits ainsi
que les citoyens mécontents de la bande frontalière ». Le résultat de son application a été,
selon l’Ugcaa, la constatation de « perturbations dans l’approvisionnement des marchés
en produits alimentaires de large consommation ». A cet effet, le communiqué souligne
que « le secrétaire général de l’Ugcaa, Saleh
Souileh, a pris contact personnellement avec
de hauts responsables au sein du gouvernement, et a transmis les préoccupations de
l’Union dans les régions frontalières par le
biais d’une correspondance envoyée au
Premier ministre, Abdelmalek Sellal », en
ajoutant que « Salah Souileh a également
pris contact avec le ministre de l’Intérieur et
des Collectivités locales, le ministre des
Finances ainsi que celui du Commerce ».
« Un rapport détaillé a été envoyé aux
services de la direction générale des
Douanes », précise encore le document.
Le but escompté, selon l’Ugcaa est bien
celui « d’amener les autorités à réviser ce
texte », en ouvrant un débat qui reste « la
seule manière de donner de la crédibilité et de
la force à une telle décision. » En outre, selon
le même document, l’organisation aurait
contacté des experts et des opérateurs économiques afin de discuter et débattre autour de
ce texte et ce, lors d’une conférence. Il est à
souligner que durant la semaine écoulée, plusieurs commerçants exerçant dans la bande
frontalière Ouest ont baissé rideau. Il s’agit
des localités de Maghnia, Nedroma, Marsa
6
Ben M’hidi et Ghazaouet. Les commerçants
de ces localités ont été fortement pénalisés et
ont crié leur colère quant à cette nouvelle
mesure. Pour rappel, une circulaire ministérielle portant le n°35 et publiée dans le
Journal officiel en juin dernier, avait dressé
une liste de produits alimentaires qui devrait
être soumise à une autorisation de circuler.
Parmi ces produits figurent les eaux minérales, les jus de fruits. L’arrêté a également fixé
la quantité des marchandises. Pour les céréales, la quantité a été fixée à 100 kg, les dattes
à 25 kg, les eaux minérales et gazéfiées
à 200 litres.
Cette mesure a été instaurée dans le but
de durcir la lutte contre la contrebande aux
frontières.
K. B.
Reportage
LUNDI 18 AOÛT 2014
ENTOURÉ DE PLAGES PARADISIAQUES
DU CÔTÉ DU MONT CHENOUA
RICHE EN VALEURS et en histoire, la côte du Chenoua recèle des dizaines de plages à l’état naturel.
I AMAR CHEKAR
esté à l’état sauvage, le
mont Chenoua qui s’étale
sur plus de 160 km de
Tipasa jusqu’à Ténès, a une population dont le mode de vie est considéré comme un vestige du patrimoine culturel et historique national, tout en mettant en évidence,
son importance sur le plan nordafricain par excellence, depuis la
nuit des temps. Les ruines romaines de Tipasa, ne sont exploitées
qu’à raison de 30% de leur richesse
matérielle et immatérielle globale.
La ville de Cherchell, avec ses vestiges qui datent depuis des siècles, et
qui dégagent jusqu’à présent les
signes de vie du peuple berbère qui
a défié la puissance romaine par le
passé. Aussi, les bourgades comme
Sidi Ghilès, Tardjilet, Souk Akdhim
(Ancien marché), Nador, Gouraya,
Damous, Béni Haoua, Sidi Amar, El
Hammadia, Meslmoune et plus,
regorgent de paysages naturels
dignes de célèbres régions du
monde et rappellent de près des
similitudes linguistiques, culturelles et traditionnelles avec la
Kabylie dans toutes ses dimensions. Chaque nom de village ou de
ville, porte une signification berbère qui démontre l’éveil de conscience et l’importance des actions relatives au contexte historique de la
population de la région du
Chenoua. «La soif des habitants du
mont Chenoua de travailler en coordination avec les mouvements associatifs et citoyens de la Kabylie et
autres régions berbérophones du
pays, est une préoccupation permanente, afin de faire sortir la région
de l’anonymat et de son isolement »,
selon des dizaines de citoyens que
nous avons approchés tout au long
de notre séjour dans la région.
R
Une nouvelle dynamique
Activant dans le sens de la promotion du patrimoine culturel et
l’encouragement de la production
artisanale à travers des expositions
au niveau local, l’association culturelle Thifaouine qui célèbre la première année de sa création, apporte
une nouvelle dynamique pour l’animation à Béni Haoua. Soutenue
par les autorités locales, à commencer par la direction de la culture,
cette association a réussi à organiser trois événements artistiques
qui vont dans le sens de la promotion et la réhabilitation du patrimoine culturel et historique, dont
le dernier festival remonte au 12,
13 et 14 août. Enregistrant un succès remarquable, citoyens et
responsables au niveau local ont
Un littoral
très fréquenté
été subjugués par de nombreux
témoignages qui ont souligné l’importance de la coordination et de la
cohésion culturelle, sociale et économique qui vont redorer le blason
de la région. Mahfoudh Redouane,
chanteur et chef du groupe artistique Thifaouine qui a débuté en
1995, a eu l’idée de développer son
groupe au niveau d’une association
culturelle, afin d’amorcer une nouvelle dynamique artistique et culturelle dans la région. « Je me suis
consacré depuis six ans à récupérer
les mots berbères qui ont disparu de
notre langue. Lorsque je ne trouve
pas les mots que l’on utilise dans
notre quotidien, je me réfère aux
mots berbères des autres régions,
comme le Touareg, le Kabyle, le
Chaoui et plus, afin d’enrichir
notre vocabulaire au niveau local »,
a affirmé Mahfoud qui a recueilli
déjà une moyenne de 6 000 mots
avant qu’il ne passe au stade de l’édition de son premier livre sur la
langue maternelle. De son côté,
l’Association des scouts musulmans, n’a pas manqué de s’impliquer dans l’éducation et la sensibilisation des citoyens en faveur du
développement local à Béni Haoua.
Riche de valeurs et d’histoire, la
côte du Chenoua recèle des dizaines
de plages à l’état naturel, qui méritent une attention particulière.
Accueillant timidement, des centaines d’estivants de plusieurs wilayas
limitrophes, les familles ne trouvent pas mieux que cette nature
qu’ils placent au milieu de la montagne, d’une part et de la plage,
d’autre part.
Les habitants des wilayas de
Tipasa, Alger, Boumerdès, Blida,
Chlef, Mostaganem et autres
wilayas des quatre coins du pays
qui connaissent la région, n’hésitent pas à placer leurs parasols la
matinée et retourner chez eux en
fin de journée, à défaut d’infrastructures d’accueil qui répondent à
leurs besoins. Les uns appellent à
l’investissement touristique dans
cette région qui reste vierge, afin
d’œuvrer dans le sens du développement local et de l’ouverture vers
d’autres secteurs, et d’autres préfèrent garder ce paysage naturel qui
n’a pas d’égal en termes de beauté
naturelle, tout en soulignant que la
vocation de la région est agricole
en premier lieu. Un sujet qui mérite un véritable débat qui répond
aux besoins économiques et culturels à la fois. La plage de Sidi
Brahim Ouest, était le lieu préféré
du défunt artiste El Hachemi
Guerrouabi dans les années
1970/80, ainsi que le défunt artiste,
Abderrahmane Aziz qui préfèrait
lui aussi, passer ses vacances au
même endroit.
Pêche et pollution
maritime
Les autres aspects qui préoccupent de plus en plus les citoyens
avertis de la région, c’est la sécurité et la pêche maritime. Il y a
quelques années, les pêcheurs de la
région de Gouraya, Cherchell,
Damous, Béni Haoua, Ténès et autres, arrivent tant bien que mal à
pêcher des quantités plus ou moins
importantes de poisson à consommer ou à revendre.
Malheureusement, les temps
ont changé dans le sens négatif. Ces
dernières années, ce n’est plus le
cas. Les pêcheurs souffrent le martyre au point de perdre tout espoir
de la grâce du poisson qui est pêché
depuis des siècles.
Farid, ancien retraité de la
Protection civile et Mohamed
Ouachir, ancien cadre retraité, sont
deux frères exemplaires de
Gouraya, qui communiquent à
merveille. Ils nous ont invités à
assister à une plongée sous-marine
au port de Cherchell.
La plongée au fond de la mer a
lieu vers minuit, afin de tenter la
chance et faire plaisir à la famille,
d’une part et d’autre part, montrer
à quel point la pêche du poisson ne
fait plus recette. Au bout de
1h45 mn, Mohamed revient avec
trois petits poissons qui ne remplissent pas le plat en mesure de satisfaire la faim d’une personne. « Il y
a quelques années, lorsque je faisais
une plongée sous-marine, je revenais avec au moins 15 à 20 kg de
poisson au bout de quelque temps. A
cause de la pollution maritime qui
tue et fait fuir le poisson, ce n’est
plus le cas » regrette-t-il, tout en
révélant qu’il fera part de son expérience relative au domaine de la
pêche et la pollution maritime dans
la presse nationale. Il ne manque
pas d’évoquer le danger d’un poisson qui porte le nom de la Méduse
et laisse des brûlures graves qui
conduisent jusqu’à la mort, au
contact du corps des personnes.
Mohamed âgé de 55 ans environ, qui connaît bien les effets
négatifs de ce poisson, ira jusqu’à
attirer l’attention des pouvoirs
publics, afin de se pencher sérieusement sur les risques et l’étude de ce
nouveau phénomène de poisson qui
a été découvert en Australie.
Rachid Mouassi, chef de daïra,
dira à propos des programmes d’action qui accompagnent le développement local : « Au-delà du travail
agricole que connaît la région, nous
avons réuni l’ensemble des organismes concernés, à savoir l’Ansej, la
Cnac, l’Angem, la Cnas, Casnos,
afin d’inciter les jeunes à diversifier
leurs projets vers d’autres secteurs
d’activités », dira-t-il. Assurant son
appui aux programmes d’actions
culturelles et économiques dans la
région, le chef de daïra de Béni
Haoua, n’a pas manqué d’adresser
des messages à la direction des jeunes, afin de redoubler les initiatives
culturelles, artistiques et qui vont
dans le sens du développement
local, à commencer par l’élevage et
plus au lieu de rester confinés dans
les fermes à cultures sous plastique. Fervent militant de la culture et du progrès social,
Abdelkader Bouali, président de
l’APC de Béni Haoua, soutient de
son côté l’esprit d’initiative au
point de ne jurer que par son engagement permanent en faveur du
rayonnement culturel et économique, tout en mettant en évidence, les moyens humains, matériels
et financiers de l’APC qui nécessitent un plus pour répondre au
minimum des besoins.
Présentant des espaces naturels
aussi bien pour le repos moral que
physique à longueur d’année et
plus précisément durant les périodes estivales, la culture et les traditions du Chenoua, font partie de
l’Algérie qui tient à ses racines,
tout en étant ouverte sur la modernité et l’universalité.
A. C.
IMITATION ET CONTREFAÇON DES PRODUITS
Le contrôle fait défaut
LE PROJET de la nouvelle loi relative à la lutte contre ce phénomène, ne peut y remédier à lui seul.
éritable casse-tête, aussi bien pour
le gouvernement, que les opérateurs
économiques, les commerçants et les
consommateurs qui en bout de chaîne, en
subissent les conséquences, le phénomène de
la contrefaçon et l’imitation des produits se
présentent comme un danger permanent
pour le développement de l’économie
nationale et la santé publique de manière
générale.
Amar Takjout, président de la Fédération
nationale du textile de la Centrale syndicale
Ugta, revient sur la question de l’inondation
du marché national par les produits contrefaits, notamment le textile. Il dira : « A l’instar des secteurs du médicament, le cosmétique, les produits agroalimentaires, la maroquinerie, ainsi que les grandes marques qui
sont battues en brèche, le secteur du textile est
touché de plein fouet », a-t-il affirmé, tout en
V
sans en mesurer les conséquences », dira-t-il,
tout en ajoutant qu’à l’instar du marché
européen qui interdit la vente des lampes
incandescentes, l’Algérie doit faire de même
afin de protéger les consommateurs et l’économie nationale qui souffrent de cette gangrène économique et commerciale. « Les
explosions de lampes qui reviennent souvent,
dénotent de la mauvaise qualité des produits
au point d’en subir les risques, rien que pour
économiser quelques dinars de moins » souligne M. Barchiche qui n’a pas manqué de relever l’absence et la démission de l’Etat en termes de contrôle de la qualité.
Même son de cloche au niveau du secteur
de la santé. La responsable de l’entreprise
Genin médicale, spécialisée dans la production des équipements relatifs à l’incinération
des déchets des hôpitaux, n’a pas manqué de
revenir sur la problématique des produits
soulignant que même l’Office national des
statistiques (ONS), ne peut obtenir des chiffres réels à cause du secteur privé qui active
dans la contrefaçon et ne livre jamais les
informations sur le sujet.
Le projet de la nouvelle loi qui porte sur la
lutte contre le phénomène de la contrefaçon
et l’imitation des produits, ne peut y remédier à lui seul sans la mise en place des mesures exécutives et des infrastructures nécessaires qui répondent aux besoins du contrôle
de la qualité.
De son côté, Lyès Barchiche, gérant de
l’entreprise Sarl Ascot, spécialisée dans l’importation des produits d’électricité à Rouiba,
à commencer par les lampes, revient à la
charge. « Les produits de qualité sont souvent
chers. Mais, malheureusement, il se trouve
que beaucoup de clients préfèrent acheter des
produits moins chers et de moindre qualité
7
contrefaits qui circulent dans le marché
national d’où la nécessité d’y remédier dans
les meilleurs temps et conditions.
Touchés par le phénomène de la contrefaçon, consommateurs, producteurs et importateurs attendent l’ouverture des laboratoires spécialisés dans le domaine du contrôle et
le suivi de la traçabilité des produits, afin de
faire la part des choses entre le vrai et le faux
produit.
Contactés par nos soins pour de plus
amples information sur le sujet, les chargés
de communications et responsables des
départements des pouvoirs publics concernés, à commencer par les ministères du
Commerce et de l’Industrie, ces derniers,
nous répondent qu’ils sont en vacances. « Ils
sont en congé ou non concernés », nous dit-on
la plupart du temps.
A. C.
L’Actualité
LUNDI 18 AOÛT 2014
ANNABA
BATNA
Campagne contre
le commerce informel
Une campagne de lutte contre
le commerce informel, au
centre-ville de Batna où les
trottoirs ont été squattés par
des vendeurs
ambulants, vient d’être lancée
par l’Assemblée populaire
communale (APC)
conjointement avec les
services de la Sûreté
nationale, a-t-on constaté
hier.
Selon le président de l’APC,
un dispositif de sécurité a été
mis en place pour empêcher
toute activité commerciale
non autorisée sur la voie
publique, dans le centre-ville
et se poursuivra jusqu’à
l’élimination définitive des
étals illicites de vente de
divers produits qui gênent la
circulation routière et les
piétons.
Cette action cible, notamment
les arcades et trottoirs du
marché couvert, la cité des 84
Logements et la place de la
Liberté où le phénomène a
pris une grande ampleur.
Le président de l’APC a
souligné qu’il ne s’agit pas
d’une mesure destinée
à « priver cette frange de
la société de son gagne-pain,
mais d’une action réfléchie
qui aboutira à une solution
conforme à la loi ».
CONSTANTINE
Hausse attendue
de la production
céréalière
La wilaya de Constantine
prévoit, au terme de la
campagne agricole 20132014, une augmentation de
la production céréalière
qui atteindra 1,6 million de
quintaux, a-t-on appris hier
auprès du directeur des
services agricoles (DSA).
En dépit du stress hydrique
qu’a connu la région durant
le mois d’avril dernier, la
production céréalière devra
être de 1,52 million de
quintaux.
La récolte céréalière réalisée
jusqu’à présent dans la
wilaya a atteint 1,54 million
de quintaux dont 1,41 million
de quintaux ont été collectés
par la coopérative des
céréales et des légumes
secs (Ccls), a-t-il indiqué.
La campagne lancée le mois
de juin dernier a traité
66 900 ha, dont 45 000 ha
pour le blé dur ,15 600 ha
pour le blé tendre, 5 100 ha
pour l’orge et 800 ha pour
l’avoine, selon le
responsable.
La disponibilité des
semences et des engrais et
les facilités mises à la
disposition des agriculteurs
de la région ont favorisé
cette hausse de la récolte,
a fait savoir le même
responsable, notant que les
communes de Aïn Abid et
d’Ibn Badis, ont réalisé cette
saison la meilleure
production. Un total de 425
moissonneuses-batteuses
dont 363 t du secteur privé
et 62 de la coopérative des
céréales et des légumes
secs (Ccls) a été mobilisé
dans la wilaya, les capacités
de stockage sont de l’ordre
de 1,200 million de quintaux,
a-t-on souligné à la DSA.
L’INSÉCURITÉ EST DE RETOUR
UNE TRISTE VÉRITÉ que de savoir qu’après une maîtrise précaire de la criminalité,
la ville des Jujubes renoue avec l’insécurité et la peur, notamment en période de haute saison.
I WAHIDA BAHRI
ne situation que les servic es de sécurité de la wilaya
tentent de contrecarrer,
usant de tous les moyens humains
et matériels.
En effet, face à la subite recrudescence du phénomène de la criminalité, les services en charge de
la sécurité des biens et des personnes ont décrété l’alerte maximale
pour lutter contre le crime sous
toutes ses formes.
De ce fait, les services de la
sûreté de wilaya de Annaba ont
ouvert une enquête pour déterminer les raisons de la montée en flèche de la courbe de la criminalité à
Annaba à hauteur de 45% durant
l’exercice en cours.
Notons qu’il a été enregistré,
lors des quatre premiers mois de
l’année en cours, six crimes de sang
perpétrés dans leur majorité sur la
zone côtière de la wilaya. Suite à
quoi, des mesures draconiennes
ont été prises par les services de
sécurité qui ont procédé au renforcement de ces zones, parant ainsi à
toute éventualité, notamment face
à cet inattendu relâchement, qualifié par les mêmes services de très
délicat, voire même difficile. Dans
le même sillage, les services de
sécurité, relevant de la sécurité de
wilaya de Annaba ont procédé à la
mise en place d’une cellule de crise
aux fins de mettre fin aux crimes
organisés dans toutes ses formes et
dimensions, notamment la criminalité de bandes usant d’armes
prohibées, sabres et couteaux très
utilisés par les criminels.
Les plages de Annaba
sont d’une beauté saisissante
U
Etat d’alerte sur les plages
En outre, un état d’alerte maximal est décrété dans les plages de
Saint Cloud et Chapuis où, selon
les informations parvenues aux
services de sécurité, une bande de
criminels terrorise aussi bien les
habitants que les estivants, nationaux et étrangers, venus de tous
bords pour passer leurs vacances à
Annaba. Tentant de comprendre
les raisons de cette subite recrudescence de la criminalité dans cette
wilaya, transformée en un havre de
paix, notamment après la lutte
implacable des services de sécurité
de Annaba contre tous les maux
sociaux, depuis le crime de sang
jusqu’au trafic de drogue, en passant par la délinquance juvénile,
aucune divergence des points de
vue n’a été enregistrée.
En effet, tout le monde s’accorde à dire que la grâce présidentielle est à l’origine de l’insécurité
dans les villes algériennes, à
Annaba surtout où 49% des déte-
nus graciés le 5 juillet écoulé sont
retournés en prison après avoir
commis divers délits et crimes. Une
vérité confirmée auprès de magistrats et d’éléments de sécurité.
Selon un juge d’instruction, « toutes les présentations enregistrées
après le 20 juillet, ont touché des
individus libérés lors de la grâce du
5 Juillet » a révélé notre interlocuteur avant d’ajouter « qui ont été
placés sous mandat de dépôt pour
agression de visiteurs étrangers et
vol par effraction, avec association
de malfaiteurs.
Entre les uns et les autres, c’est
le trafic de drogue ». Mêmes propos
apportés par des éléments des
services de sécurité « La plupart
des détenus graciés ont été
condamnés il y a moins de deux
ans, ont été arrêtés et condamnés
pour vols, commercialisations
d’hallucinogènes et agressions,
entre autres, actes criminels », dira
Hafid. Partageant les propos des
hommes de loi et de ses vigiles
magistrats et éléments sécuritaires en l’occurrence, les populations
tirent la sonnette d’alarme quant
à la dégradation de la situation
sécuritaire dans cette wilaya, souffrant déjà de l’indifférence de ses
gestionnaires. « Il faut que les hautes sphères du gouvernement
sachent que la réinsertion de l’individu passe par la peine de prison
qu’il doit purger intégralement »,
nous dira Lounis, docteur en socio-
logie. « Si l’individu incarcéré se
sait bénéficiaire d’une grâce, il récidivera à cent pour cent et c’est là le
cas des détenus en Algérie », a
expliqué notre interlocuteur. « Si le
travail des services de police est
amputé de telles décisions, il vaut
mieux éradiquer les prisons »,
devait-il ajouter. Effectivement, le
travail de titan engagé par les services de la police judicaire (PJ) de
Annaba, a contribué à une baisse
considérable du crime organisé
estimé à 35%. De leur côté, les éléments de la gendarmerie de la
wilaya de Annaba, mènent une
guerre sans merci contre cette criminalité qui infecte la wilaya et
empoisonne la vie des habitants et
ses visiteurs.
Plan d’action
Dans ce sillage, on note que les
différentes brigades relevant du
commandement de la Gendarmerie
nationale de Annaba, ont traité
dans le cadre du droit commun, 49
crimes et 400 délits ayant trait aux
crimes non prémédités, coups et
blessures, atteinte aux mœurs et
vols. Ont été impliquées dans ces
affaires 600 personnes dont 200
placées sous mandat de dépôt.
S’ajoute à cet éventail de maux
sociaux, le trafic de stupéfiants, la
contrebande, la falsification et le
vol de véhicules. Conscients des
enjeux d’un tel relâchement de la
criminalité, les services de la sûre-
té de wilaya de Annaba, très déterminés à lutter contre le crime organisé sous toutes ses formes, un programme d’action a été mis en place,
comportant des brigades mobiles,
pour effectuer des rondes, notamment dans les quartiers chauds de
la ville qui enregistrent une forte
hausse de la criminalité.
Notons que ledit plan d’action
a, d’ores et déjà, donné des résultats positifs. En dépit de ce dispositif sécuritaire, on ne peut que s’interroger sur les raisons pour lesquelles cette ville, aussi coquette
qu’elle puisse paraître, ne parvient
toujours pas à attirer, ne serait-ce
qu’une partie du flux des estivants
algériens qui y transitent en direction de la Tunisie pour des vacances de quelques jours payées rubis
sur l’ongle en devises.
Pourtant, les plages de Annaba,
ses multiples sites d’une beauté
saisissante, l’ouverture d’esprit et
le caractère accueillant de ses habitants peuvent constituer de véritables atouts pour dissuader le touriste algérien en partance vers la
Tunisie de franchir la frontière et
de réfléchir à passer un séjour dans
cette ville aux multiples vertus.
Nombreux parmi les Annabis que
nous avons interrogés sur les chances de réussite de la saison touristique semblent plutôt sceptiques
dans leurs réponses. «Ici, les agressions sont légion », disent-ils unaW. B.
nimement.
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8
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Djelfa, Ghardaïa, Bouira, Blida, Tlemcen,
Boumerdès, Tipaza, Biskra, El Oued, Sidi Bel
Abbès, Médéa et Ain Defla.
L’Actualité
LUNDI 18 AOÛT 2014
SIÈGE DE LA WILAYA ASSIÉGÉ ET ROUTE NATIONALE FERMÉE
BÉJAÏA CRIE SA COLÈRE
DEPUIS TROIS jours, aucun déplacement n’est possible au grand dam des usagers, notamment en cette période de vacances.
I AREZKI SLIMANI
es vacances ne sont pas
synonymes de repos et
de villégiature pour de
nombreux citoyens de la wilaya de
Béjaïa. On veut pour preuve ces
manifestations de rue qui se font au
quotidien. Hier encore, la route
nationale 26 et le siège de la wilaya
de Béjaïa ont été assiégés par des
manifestants en quête d’amélioration de leur bien-être. Pour la
troisième journée consécutive, la
RN 26 est restée coupée à la circulation à la faveur d’une action musclée, œuvre des habitants du village
Aftis, relevant de la commune de
Boudjellil.
Après avoir fermé en vain le
siège communal pendant quatre
jours, les villageois frondeurs sont
descendus de leur montagne pour
occuper la voie routière principale
qui traverse la vallée de la
Soummam.
Depuis trois jours, aucun déplacement n’est possible au grand dam
des usagers, notamment en cette
période de vacances. Comme
chaque
jour,
certains
sont
contraints de faire de longs détours
pour rejoindre, dans les deux sens,
les deux bouts de la route, d’autres
attendent jusqu’en fin de journée
pour qu’enfin les manifestants
prennent congé et libèrent la route.
C’est comme ça depuis trois jours et
aucune issue ne se dessine à l’horizon. « Les revendications soulevées
ont été déjà soumises à qui de droit,
mais aucune n’a été satisfaite à ce
jour», disent en chœur les manifestants. Passage du cadastre dans la
L
La wilaya
reste sourde
aux doléances
des citoyens
localité pour bénéficier des aides de
l’Etat à l’habitat rural, revêtement
de l’accès principal menant au
village, réalisation d’un réseau de
voirie, éclairage public, raccordement au réseau de gaz naturel,
renforcement du réseau d’eau potable et son renouvellement, ouverture des pistes, réalisation d’abribus, renforcement du réseau d’électricité pour mettre fin aux coupures et chutes récurrentes de courant, réalisation d’un réseau téléphonique, un stade, des lieux de loisirs pour les jeunes, autant de
revendications mises en avant par
les mécontents dont l’action a provoqué des désagréments et la colère
des usagers qui pâtissent sérieuse-
ment de cette situation sans en être
à l’origine. Même les SOS lancés à
l’endroit des autorités n’ont pas eu
d’échos. Au chef-lieu de la wilaya,
ce sont les villageois de Toudja qui
sont remontés au créneau. La fédération Adhras, regroupant pas
moins de 14 villages de la commune
de Toudja, a alerté l’opinion locale
et les autorités sur les différents
dépassements enregistrés au quotidien, tant sur les biens publics que
privés.
Résidants et propriétaires terriens autant que ceux de la splendide côte ouest de Béjaïa, ces
citoyens sont venus hier alerter
encore une fois les autorités de
wilaya sur la situation qu’ils endu-
9
rent au quotidien. Pas de réseau
d’assainissement, encore moins
celui d’eau potable, de gaz et de
téléphone,
aucune
sécurité.
Tighremt, Oued As offrent à leurs
visiteurs saisonniers un état d’insalubrité total, un climat d’insécurité
en vigueur, un squat du foncier
sans scrupule.
Aux abords de la RN 24, qui est
dans un état piteux, des bâtisses
poussent comme des champignons
et sans aucun respect des règles
urbanistiques.
Des gangs de squatteurs se sont
formés au fil du temps pour devenir
les maîtres des lieux. En l’absence
des services de sécurité, dont les
brigades sont implantées loin de la
côte, ces gangs ont inventé le
métier de vente de terrains publics
et privés. Devant un «mutisme
déconcertant», la fédération est
passée à l’action à plusieurs reprises. Outre la fermeture des RN 09
et 24 en signe de protestation, les
membres de la fédération ont
entrepris hier d’interpeller les
autorités de wilaya.
Un rassemblement a été organisé pendant qu’une délégation a
discuté d’une plate-forme de revendications qui datent depuis des
années sans être satisfaites. De toutes les constructions qui ont poussé
dans la région, quelques-unes relèvent d’un investissement touristique.
Aux complexes Thais, et de la
Rose bleue, les autorités et la
région gagneraient plus à ouvrir,
organiser et encadrer le secteur.
Ces deux et uniques établissements
à Tighremt devraient attirer l’attention des pouvoirs publics, eux
qui ont vu le jour au milieu d’un
amas d’habitations privées saisonnières et pratiquement toutes illicites. Si le Thais et la Rose bleue
créent de la richesse pour la région,
cela reste très insuffisant au vu des
potentialités qui existent. La fédération ne cesse d’attirer l’attention
sur ce gisement d’emplois et de
richesses, il appartient à l’Etat de
mettre les moyens qu’il faut.
A commencer par la régularisation du foncier, objet de discorde
entre les propriétaires, d’un côté et
de l’autre, les autorités. Pendant ce
temps, l’achat et la vente des terrains de manière illicite est conséquemment en progression permaA. S.
nente.
S ports
LUNDI 18 AOÛT 2014
CHAMPIONNATS D’AFRIQUE D’ATHLÉTISME
EURO 2014 - MARATHON
MESSIEURS
Les résultats de l’Algérie en deçà des espérances
Victoire de l’Italien
Meucci
L’Italien Daniele Meucci a
remporté le titre de champion
d’Europe de marathon,
en 2h 11 min 08 sec, devant le
Polonais Yared Shegumo et le
Russe Aleksey Reunkov,
respectivement à 52 sec
et 1 min 07 sec, hier matin
dans le centre-ville de Zurich.
Meucci, 28 ans, avait terminé
6e du 10 000 m remporté par
le Britannique Mo Farah
mercredi dernier sur la piste
du Letzigrund. Le Pisan
a quitté le groupe réduit
des poursuivants autour
du 30e km, pour revenir
rapidement sur le Polonais
d’origine éthiopienne, Marcin
Chabowski, auteur d’une folle
échappée depuis le 12e km.
Chabowski avait compté plus
d’une minute d’avance à miparcours, sur un tracé hérissé
d’une sévère côte à franchir
quatre fois. Le Suisse Viktor
Röthlin, tenant du titre qui
disputait sa dernière course
de haut niveau à bientôt 40
ans, a terminé 5e. « C’était
mon vrai deuxième marathon
(après celui de New York,
10e le 3 novembre dernier).
Jusqu’au bout j’avais été
indécis quant à courir
le 10 000 m ou le marathon.
Finalement, j’ai disputé les
deux. Heureusement, j’ai eu
trois jours (en fait quatre,
ndlr) pour récupérer »,
a expliqué Meucci. Le Toscan
poursuit ainsi la tradition des
succès (azzurri) au marathon
des (Europe). C’est la 5e
victoire pour la Squadra sur
les 42,195 km aux
championnats continentaux
depuis 1986, après les
doublés de Gelindo Bordin
(1986/1990) et de Stefano
Baldini (1998/2006). Tous
deux avaient également été
sacrés champions
olympiques.
BOXE
Hernandez
conserve son titre
Le Cubain Yoan Pablo
Hernandez a conservé son
titre IBF des poids lourdslégers en battant l’Allemand
Firat Arslan aux points, à
l’issue d’un combat intense et
équilibré, avant-hier à Erfurt.
Le succès d’Hernandez n’a
pas fait l’unanimité auprès
des juges: deux ont été
favorables au Cubain (115-113
et 116-113) tandis que le
troisième était favorable à
l’Allemand (115-113).
Hernandez, 29 ans, a été
malmené dans les corps-àcorps et même parfois
ébranlé (6e reprise) avant
d’arracher la 29e victoire de
sa carrière (1 défaite). Il
s’agissait de la 4e défense
d’un titre conquis en octobre
2011 face à l’Américain Steve
Cunningham. « Respect pour
Arslan, il est encore en
excellente forme, mais
j’estime que j’avais
l’avantage », a commenté le
grand cubain (1,93 m). A 43
ans, Arslan a fait preuve
d’une activité et d’un courage
étonnants mais a manqué sa
chance de brandir à nouveau
une ceinture mondiale.
L’ancien champion WBA a
concédé la 8e défaite d’un
palmarès riche de 34 victoires
(2 nuls).
Les 4 médailles obtenues par l’EN ont été l’œuvre de Bouraâda (or/décathlon), Makhloufi
(bronze 800m), Ameur (20 km marche) et l’équipe du relais 4x100m.
es résultats obtenus par
l’Equipe nationale d’athlé tisme aux 19es champion nats d’Afrique 2014, disputés du 10
au 14 août à Marrakech (Maroc),
sont « en deçà des espérances de la
Fédération algérienne d’athlétisme
(FAA) » a reconnu avant-hier le
directeur des Equipes nationales
(DEN), Abdelkrim Sadou. Avant le
départ au Maroc, la FAA avait tablé
en effet sur un minimum de six
médailles, mais finalement, elle
n’en a récolté que quatre, dont trois
en bronze et une seule en or. « Il s’agit d’une maigre récolte et nous
sommes les premiers déçus par ces
résultats qui, encore une fois,
étaient bien en deçà de nos espérances », a concédé Sadou dans une
déclaration. Le DEN a tenté de justifier la piètre prestation des
Algériens en terre marocaine par la
« malchance » (blessures et
maladies) ayant touché plusieurs
athlètes en pleine compétition.
« Yasmina Omrani avait surclassé
toutes ses concurrentes dans
l’épreuve de l’heptathlon, sans
oublier Amina Bettiche dans le
3000m steeple et Lyès Mokdel dans
le 110m haies, avant d’échouer vers
la fin. Rien qu’avec eux, ce sont
trois médailles qui nous ont filé
sous le nez », a tenté d’expliquer le
directeur des Equipes nationales
d’athlétisme.
L’heptathlonienne
Yasmina
Omrani avait, en effet, dominé les
quatre premières épreuves de sa
discipline avant de contracter une
blessure pendant la séance d’échauffement qui a précédé la 5e
épreuve, ce qui a nécessité la pose
L
Les performances des athlètes algériens n’ont pas atteint les objectifs tracés
immédiate d’un plâtre. Amina
Bettiche, quant à elle, a abandonné
au cours de la finale pour cause de
« maladie », selon son entraîneur
tandis que Lyès Mokdel a « trébuché » juste avant la ligne d’arrivée
de la finale du 110m haies, selon
Abdelkrim Sadou.
Le directeur des équipes nationales a, cependant, tenu à relever
« quelques satisfactions » pendant
ces championnats d’Afrique et qui,
selon lui, méritent d’être signalées.
« Allusion faite à Larbi Bouraâda
qui a décroché l’or après avoir
outrageusement dominé le décath-
lon. Ce qui était loin d’être évident
pour son retour après une aussi longue absence. Il y a aussi l’équipe du
relais 4x100m qui, malgré son très
jeune âge, a décroché le bronze.
Pour nous, ça a été une agréable
surprise, car on ne l’avait pas attendue à ce niveau-là », s’est-il félicité.
Sadou a tenu également à saluer le
« courage » de Taoufik Makhloufi
qui, malgré son manque de préparation, a accepté de « défendre les
couleurs nationales » alors que,
quelques jours seulement avant le
début de la compétition, il était
décidé à ne pas y participer.
« Ce qu’il a fait est vraiment
extraordinaire. Il a réussi à décrocher une médaille de bronze, juste
derrière les deux plus grands
champions du moment et ça, dans
son état, il fallait le faire. Donc,
chapeau bas pour Makhloufi qui
s’est surpassé pour son pays. » Les
4 médailles obtenues par l’Algérie
pendant cette 19e édition des
championnats d’Afrique d’athlétisme ont été l’œuvre de Larbi
Bouraâda (or/décathlon) et le bronze de Taoufik Makhloufi (800m),
Mohamed Ameur (20 km marche)
et l’équipe du relais 4x100m.
FESTIVAL NATIONAL DES ARTS MARTIAUX
Large démonstration à Oran
Les très nombreux spectateurs ont pu admirer les passages très spectaculaires des jeunes
athlètes de karaté do, de taekwondo, d’aïkido, du tai-chi-chuan, du jiu jitsu et de capoeira,
assurés par une centaine de jeunes athlètes.
a 6ème édition du Festival national des
arts martiaux a pris fin vendredi dernier,
après deux n uits de démon stration et
d’exhibition de sports de combat, qui se sont
déroulées en plein air sur la plage de Mers El
Hadjadj (Oran).
Les très nombreux spectateurs ont pu admirer les passages très spectaculaires des jeunes
athlètes de karaté do, de taekwondo, d’aïkido, du
tai-chi-chuan, du jiu jitsu et de capoeira, assurés
par une centaine de jeunes athlètes, filles et garçons, représentant des associations sportives
d’Alger, M’sila, Ghardaïa, Saïda, Mascara,
Relizane, Sidi Bel Abbès et d’Oran.
L
L’événement a été marqué également par des
exhibitions de « matrag », sport de combat traditionnel très répandu dans la région ouest du
pays.
Une animation musicale et des sketchs de
« Cheikh El Korchi » ont été également proposés
aux estivants.
Cette manifestation sportive a été organisée
dans le cadre de l’animation estivale, par l’association d’arts martiaux El Fatiya de Mers El
Hadjadj en collaboration avec l’APC de cette
localité côtière.
Cette année, le self-défense a été mis à l’honneur.
Des disciplines millénaires comme le taekwondo, l’aïkido, le karaté-do, le tai-chi-chuan et
le jiu jitsu en passant par les nouvelles disciplines à l’image de la capoeira, qui associe le selfdéfense et une grande variété de techniques,
combinant arts martiaux, fitness et musique ont
été présentées.
« Le bilan est positif au niveau de la participation », a souligné l’association organisatrice,
estimant que « l’esprit des arts martiaux a été
bien présent avec les aspects techniques et physiques, mais aussi les valeurs morales, comme le
respect qu’on retrouve dans toutes ces disciplines ».
PRÉPARATION DU MONDIAL 2015 DE HANDBALl
L’EN s’incline face au Japon en amical
a sélection nationale de
handball a été battue par son
homologue japonaise sur le
score de 28 à 29 (mi-temps : 15-13
pour les Verts), avant-hier en
France en match amical entrant
dans le cadre de la préparation pour
le Mondial 2015 au Qatar (15 janvier-1er février).
La rencontre, qui s’est jouée au
Centre départemental de formation
et
d’animation
sportives
d’Eaubonne, dans le Val d’Oise
(région parisienne), a permis à l’entraîneur Réda Zeguili d’avoir une
idée sur l’état de forme de son équipe et des lacunes à combler.
Les coéquipiers des frères
Chahbour devaient disputer une
seconde rencontre amicale face à ce
même Japon, non qualifié au rendez-vous planétaire de 2015, hier en
L
fin de journée à Eaubonne dans le
cadre de leur stage en France.
Le Sept algérien jouera deux
autres matchs contre les clubs français de Tremblay (20 août) et
Chambéry (21 août).
Les handballeurs algériens (20
au total dont 18 locaux) rallieront
ensuite la Suisse pour un second
stage pré-compétitif qui s’étalera
du 23 au 29 août à Yveton, à 10 km
de Berne.
Deux matchs amicaux face à des
clubs champions de pays européens
sont au programme des partenaires
de Messaoud Berkous, les 24 et 25
août. Au Mondial-2015, l’Algérie
évoluera dans le groupe C avec la
France, la Suède, l’Egypte, la
République tchèque et les Emirats
arabes unis.
GROUPEMENT SPORTIF DES PÉTROLIERS SECTION HANDBALL
Communiqué
Dans le cadre de la reprise des entraînements pour
la saison sportive 2014/2015, les athlètes anciens et
nouveaux, sont informés que la réunion d’ouverture
aura lieu mercredi 20 août 2014 à 17h30, au niveau du
complexe sportif Ahmed-Ghermoul, 1er-Mai (Alger)
Garçons
U 21 : nés en 1994/1995
U 19 : nés en 1996/1997
11
U/17 :
U/15 :
U/13 :
Filles
U/20 :
U/18 :
U/16 :
U/14 :
U/12 :
nés en 1998/1999
nés en 2000/2001/2002
nés en 2003/2004/2005
nées
nées
nées
nées
nées
en
en
en
en
en
1995/1996
1997/1998
1999/2000
2001/2002/2003
2004/2005/2006
S ports
LUNDI 18 AOÛT 2014
USM ALGER
LOUHICHI, DIRECTEUR
SPORTIF DU CLUB
AFRICAIN
« Le transfert
de Djabou sera fixé
cette semaine »
Le directeur sportif du Club
Africain, Montassar
Louhichi, a indiqué hier que
le milieu international
algérien Abdelmoumen
Djabou, en instance de
départ, « est plus près de la
sortie ». « Djabou sera fixé
sur son avenir cette
semaine. Il serait plus près
de la sortie que de la
reconduction de son
contrat », a indiqué le
responsable de la formation
de Bab Jedid à la radio
Express FM, cité hier par la
presse locale. Après ses
brillantes prestations sous
les couleurs de la sélection
nationale en Coupe du
monde 2014 au Brésil,
Djabou a manifesté son
désir de changer d’air
affichant ses ambitions
d’évoluer dans un
championnat européen. En
dépit du fait que le contrat
du joueur algérien avec le
club tunisois court jusqu’en
2015, la direction s’est
montrée prête à exaucer le
vœu de son protégé qu’elle
a recruté en 2012, en
provenance de l’ES Sétif.
Montassar Louhichi avait
indiqué auparavant que son
club avait reçu une offre
d’un club russe et une
autre d’une formation
turque, alors que la
troisième émane d’une
équipe du Golfe, pour
s’attacher les services de
Djabou.
SC BASTIA
Boudebouz
décevant contre
le PSG
Pré-convoqué pour Algérie
– Ethiopie, Ryad
Boudebouz a plutôt déçu
pour le déplacement de
Bastia à Paris avant-hier. Si
le départ de Wahbi Khazri a
affaibli le potentiel offensif
de Bastia, il était sensé
donner plus de place à
Boudebouz cette saison
mais malgré un jeu qui
passe souvent par lui, il
aura fait un mauvais match
en ratant à peu près tout ce
qu’il entreprenait. Déjà pour
la réception de l’OM la
semaine dernière il avait
fait souvent les mauvais
choix. Placé sur l’aile
gauche de l’attaque, il n’a
jamais débordé une seule
fois, se contentant de jouer
au niveau de la ligne
médiane contre une équipe
du PSG difficile à manier.
Alors que l’an dernier son
entraîneur l’utilisait
beaucoup au milieu, le
testant même comme
relayeur, il semble que
Makélélé le nouveau coach
de Bastia a envie de
l’utiliser sur les côtés.
Reste à espérer que
Boudebouz élève son
niveau si il veut retrouver
l’équipe nationale.
Les nerfs déjà à fleur de peau
Contrairement aux Ententistes, les Rouge et Noir sont pour l’instant, loin de leur véritable tempo habituel,
et leur prochaine sortie à Tizi Ouzou face à la JSK va davantage compliquer ce début de saison.
BACHIR BOUTEBINA
n entamant la nouvelle
saison footballistique 20142015, samedi dernier au
stade Omar-Hamadi de Bologhine,
en accueillant l’ES Sétif, le coach
Hubert Velud était déjà persuadé
que ce dernier choc des titans allait
s’annoncer comme étant un premier véritable test pour les Rouge
et Noir de Soustara.
Et ce fut effectivement le cas
pour le nouveau champion en titre,
qui a bel et bien été mis à très rude
épreuve par des Ententistes très
affutés physiquement, et qui ont
surtout su admirablement jouer le
coup, avant de contraindre au partage des points leur prestigieux
hôte du jour. Un match nul qui a
visiblement satisfait au final l’actuel driver usmiste et son vis-à-vis
ententiste Madoui.
Deux ténors en puissance qui se
sont quittés sur un score nul d’un
but partout, au cours d’un match
très disputé jusqu’au bout, mais au
terme duquel l’arbitre directeur, en
l’occurrence Saïdi, a été rudement
contesté par les deux prestigieux
antagonistes, pour cause d’un arbitrage marqué trop souvent par des
décisions
très
contestables.
L’arbitre du jour a d’ailleurs souvent malmené sérieusement l’ensemble des joueurs des deux camps,
et aussi fermé les yeux à maintes
reprises sur des fautes face auxquelles il aurait dû sévir.
Il est vrai que tant du côté
usmiste que celui de l’Entente, on
savait pertinemment que la bataille
allait être très rude, et surtout très
âpre sur le terrain.
E
L’Entente affiche déjà
ses ambitions
Pour cause, en accueillant dès la
première journée un ténor de la
dimension de l’ES Sétif, les gars de
Soustara savaient à quoi ils allaient
s’attendre et allaient très vite en
avoir la preuve, suite à une incursion éclair sur laquelle Bouchema
commettait une faute de la main
dans sa surface, laquelle donna lieu
sur l’action un penalty indiscutable
à la 15ème minute.
Djahnit, l’homme en forme du
moment, et surtout le plus en vue
au sein de la formation sétifienne,
exécutait la sentence, pour donner
l’avantage aux siens. Avec aux
avant-pointes la redoutable paire
Ziaya-Gasmi, Kheireddine Madoui
avait intelligemment misé sur les
deux ex-attaquants de l’USM Alger,
d’autant plus que la défense
usmiste allait souvent sérieusement
paniquer dans sa surface et obliger
Les deux
prétendants
au titre n’ont
pas réussi
à se départager
le portier Mohamed Lamine
Zemmamouche à effectuer plusieurs sorties pour parer au plus
pressé. Très présents sur les duels,
les camarades des excellents Lamri
et Belaïmiri, sont souvent arrivés à
prendre de vitesse les milieux du
terrain usmiste qui ont d’ailleurs
mis beaucoup de temps avant de
reprendre quelque peu la direction
du jeu. Avec un Andria qui a encore
tenté beaucoup d’incursions sur le
côté gauche de l’attaque algéroise,
l’attaquant malgache qui aurait pu
d’ailleurs bénéficier à son tour d’un
penalty, suite à un fauchage commis
par Megatli, s‘est avéré le joueur le
plus dangereux pour la défense sétifienne.
Une arrière-garde ententiste qui
allait être soumise à un rush soutenu, mais souvent trop désordonné, par des joueurs usmistes
manquant plusieurs fois le cadre de
la cage gardée par le keeper
Belhani, notamment à l’image de
Nadji. Avec un Ferhat à droite qui a
souvent manqué de percussion et
aussi fait preuve de beaucoup d’imprécision dans ses passes, les Rouge
et Noir ont surtout fait preuve de
manque de sang-froid dans le dernier geste. Malgré plusieurs corners
en leur faveur, les coéquipiers de
Koudri se sont avérés incapables de
trouver la faille. Les nerfs réellement à fleur de peau, les gars de
Soustara ont rejoint le vestiaire
« nerveusement » éprouvés, à
l’image de plusieurs joueurs et non
des moindres qui n’ont pas manqué
de lancer un regard noir en direction de l’arbitre Saïdi. Mais après la
pause, ce même Saïdi allait siffler
un penalty des plus contestables, en
faveur des Rouge et Noir, et permettre à Meftah de remettre les
pendules à l’heure, trois minutes
seulement après les débuts de la
seconde période.
Dès lors, les Rouge et Noir
allaient pousser en attaque, notamment sur le flanc gauche, par l’entremise de Benmoussa. Cependant,
à la 55ème minute Ferhat se blessait sérieusement et provoquait la
rentrée prématurée dans le match
de Youcef Belaïli.
L’armada usmiste
en rodage
Mais malgré l’apparition pour la
première fois de l’excellent nouvel
attaquant usmiste, les Rouge et
Noir ont continué à courir vainement, et surtout de manière toujours aussi désordonnée, derrière ce
fameux second but qui n’allait
jamais venir, tant les Ententistes
n’ont jamais perdu leur sang-froid,
notamment quand les protégés du
coach Velud ont assiégé le camp
sétifien. Souvent trop pressés pour
trouver la faille, les Rouge et Noir
ont rarement posé le jeu devant un
bloc ententiste beaucoup plus compétitif et qui a su quadriller le terrain, même au plus fort de la domination des gars de Soustara.
Il n’en demeure pas moins que
les coéquipiers de Chafaï ont fait
preuve d’une nervosité excessive
qui aurait pu leur jouer un mauvais
tour, et le fait de s’être trop « focalisé » sur l’arbitre du jour, prouve de
manière incontestable que leur dernière Supercoupe 2014, perdue une
semaine auparavant, n’a pas été
totalement digérée, encore moins
évacuée de leur tête, ni de celle du
coach Hubert Velud.
Pour preuve, dès la fin de cette
belle affiche, le technicien français
s’en est pris sans attendre à l’arbitre Saïdi, et que même le président
de l’ES Sétif, Hammar, en a fait de
même sur le champ. Deux grands
champions qui se sont séparés dos à
dos, comme l’a encore voulu la tradition.
Toutefois, contrairement aux
Ententistes, les Rouge et Noir sont
pour l’instant, loin de leur véritable
tempo habituel, et leur prochaine
sortie à Tizi Ouzou face à un autre
ténor du championnat, en l’occurrence la JS Kabylie, va davantage
« pimenter » la nouvelle sortie en
Kabylie du dernier champion en
B. B.
titre.
LIGUE 1 MOBILIS - 1ère JOURNÉE
Naufrage des clubs algérois
Cette 1ère journée de Ligue 1 Mobilis a été également celle des «doublés»,
puisque Ballo (MOB), Derardja (MCEE) et Boulemdaïs (CSC) ont tous inscrit deux buts.
a première journée du championnat professionnel de la Ligue 1 Mobilis, disputée
vendredi et samedi, a été marquée par la
défaite de quatre des cinq clubs algérois qui la
composent, dont deux sur leur propre terrain,
alors que le MO Béjaïa, le RC Arba et la JS
Kabylie se sont imposées en déplacement.
Le calvaire des clubs du Centre avait débuté
vendredi, avec la défaite du NA Hussein-Dey (02) à Bologhine face au MO Béjaïa, suivi par le
revers inattendu des Harrachis, dès le lendemain
après-midi, (0-1) face au RC Arba, au stade de
Réghaïa. Un peu plus tard dans la soirée, c’était
au tour du CR Belouizdad de se faire étriller
(3-1) à Constantine par le CSC local, au moment
où le champion en titre, l’USM Alger, sauvait
difficilement les meubles au stade Omar-Hamadi
L
(1-1) devant l’Entente de Sétif, après avoir été
mené au score dès la 16’.
Même le récent vainqueur de la Supercoupe
d’Algérie, le MCA, n’a pas été épargné par
l’ouragan ayant dévasté la quasi-totalité des
clubs algérois au cours de cette 1ère journée de
Ligue 1, puisque lui aussi a été défait (2-1) par le
MC El Eulma, au stade Messaoud Zeggar.
Le doyen des clubs algériens a cependant le
mérite d’avoir réussi à réduire le score, alors
qu’il était en infériorité numérique, car le stoppeur Ayoub Azzi a été expulsé dès la 28’, après
avoir écopé de deux cartons jaunes.
A signaler également la belle victoire en
déplacement de la JS Kabylie (0-2) à Oran, face
au MCO local, à travers laquelle elle confirme
d’emblée son intention de jouer les premiers
12
rôles en cet exercice 2014-2015. Cependant, le
succès des Canaris a été obtenu dans la douleur,
car l’arbitre de la rencontre avait refusé un but à
l’Oranais Seddik Berradja, provoquant quelques
échauffourées aussi bien sur le terrain que dans
les tribunes. Ce qui a engendré un arrêt de jeu de
plus de six minutes, avant que les débats ne
reprennent.
Cette 1ère journée de Ligue 1 Mobilis a été
également celle des « doublés », puisque Ballo
(MOB), Derardja (MCEE) et Boulemdaïs (CSC)
ont tous inscrit deux buts, respectivement face
au NAHD, le MCA et le CRB. Tous les clubs ont
marqué au moins un but au cours de cette
1re journée qui a connu un total de 16 buts
(2 par match), sauf l’ASO Chlef et la JS Saoura,
qui s’étaient neutralisés (0-0).
S ports
LUNDI 18 AOÛT 2014
PREMIÈRE JOURNÉE DE LA LIGUE 1 MOBILIS
LEICESTER CITY
Mahrez réussit son
entrée contre Everton
L’attaquant des Verts, Ryad
Mahrez, a goûté pour la
première fois à la Premier
League avec Leicester City en
recevant Everton avant-hier.
L’ancien joueur du Havre a
plutôt réussi sa première en
faisant preuve de beaucoup
d’activité sur le front de l’attaque.
Placé sur l’aile droite, il a parfois
combiné à gauche et pris
l’initiative aussi dans l’axe. Après
une première mi-temps
moyenne à l’image de son
équipe, il s’est montré
dangereux en seconde. Il a failli
obtenir un penalty, avant de
lancer superbement le ghanéen
Schlupp dans le dos de la
défense adverse. Il est à l’origine
du but de l’égalisation de
Leicester City à 2-2 à la 86e
minute. Après plusieurs dribbles
courts, il tente un tir puissant qui
est contré par un défenseur
avant d’arriver dans les pieds de
Wood qui marque.
TRABZONSPOR
Belkalem et Medjani
Après avoir participé à un match
amical contre Bursaspor qui
s’est terminé sur le score de 0-0,
les Algériens de Trabzonspor, à
savoir Essaïd Belkalem et Carl
Medjani, ont pris part avant-hier
à une cérémonie de présentation
des joueurs haute en couleur.
Les deux défenseurs des Verts
ont de nouveau été alignés en
défense par Vahid Halilhodzic
contre Busaspor au stade
Hüseyin Avni Aker à quelques
jours de la réception de Rostov
en Europa League et 15 jours de
la reprise de la Süper Lig. En
soirée, une cérémonie de
présentation des joueurs au
stade haute en couleur a eu lieu,
avec jeux de lumières et flamme
de feu dans une ambiance
survoltée, les joueurs faisant
mine de signer leur contrat
devant les supporters. Le moins
qu’on puisse dire c’est que Vahid
Halilhodzic n’a pas boudé son
plaisir.
Premières alertes sur l’arbitrage !
Dès la 1ère journée du Championnat professionnel de la Ligue 1 Mobilis, des erreurs d’arbitrage qui ont
influé sur les scores sont déjà signalées alors qu’il y a une nouvelle commission relative à ce corps.
depuis des années. Les jeunes catégories ont beaucoup souffert de l’incohérence des systèmes de compétition mis en place et revus tous les
deux, trois ans. Cette orientation a
montré ses limites sur le triple plan
technique, organisationnel et financier. La nouvelle version corrigée du
système de compétition qui entrera
en vigueur dès cet automne offrira
bien des avantages. Cette nouvelle
orientation nécessitera bien sûr la
mise à la disposition des Ligues
régionales d’énormes moyens
financiers pour rétribuer les arbitres qui officieront les matchs de ces
petites catégories.
SAÏD MEKKI
ès l’entame de la compétition, on montre les arbitres
du doigt alors qu’il n’y a pas
du tout d’enjeu de « survie » ou de
titre en jeu. Ce qui montre d’ores et
déjà le gros travail qui attend, aussi
bien les arbitres, que les inspecteurs chargés de les suivre et bien
évidemment ceux concernés par la
charge de désigner les arbitres. A
Oran, par exemple, lors du match
MCO-JSK en présence du coach des
Verts, Christian Gourcuff, le match
a été arrêté pendant cinq minutes
après que l’arbitre assistant ait
refusé le but de Zabiaâ.
Les dirigeants du MCO ont fustigé le juge assistant, car estimentils, le but inscrit ne souffre d’aucune irrégularité. Le coach du
MCO, Chérif El Ouazzani, s’est
montré déçu par rapport à ce refus
du but par l’arbitre assistant :«Je
ne vois pas pourquoi l’arbitre assistant a refusé notre but, je considère
que c’est injuste car on pouvait
espérer revenir dans le match.»
D
La nouvelle commission
d’arbitrage a du boulot
Les contestations des clubs
en permanence
Lors du match MC El Eulma –
MC Alger, l’expulsion de Azzi a été
très critiquée par les Mouloudéens.
L’ex-défenseur central de l’USMH
s’est fait expulser à la 28’, après
avoir écopé d’un second carton,
puisqu’il a été déjà sanctionné par
le directeur de jeu, trois minutes
avant cette expulsion.
Le coach du MCA, Charef s’est
manifesté en pénétrant sur le terrain pour contester la décision de
l’arbitre. Charef a reproché à l’arbitre Benbraham d’avoir brandi le
carton jaune sous l’influence des
joueurs de l’équipe adverse.
Le sommet entre l’USM Alger et
l’ES Sétif, les visiteurs ont fustigé
l’arbitre Saïdi qui, selon eux, avait
« offert » le penalty aux Rouge et
Noir en début de seconde mi-temps
ce qui leur a permis d’égaliser. Ces
exemples montrent donc combien le
rôle de l’arbitrage est important
pour assurer le bon déroulement
des matchs et donc de la compétition
censée
être
vraiment
« professionnelle ».
Faut-il d’abord préciser d’une
part, que le nouveau président de la
Commission d’arbitrage, M. Khellil
Hamamoum, n’est pas du tout
responsable de la situation actuelle
puisqu’il vient juste de prendre en
main ladite commission. Ensuite, il
faut rappeler le manque dans la
gestion de ce volet par l’instance
fédérale bien qu’elle fasse quelques
efforts. Lors de la dernière réunion
EN L’ABSENCE DE SLIMANI
ASO Chlef
Le Sporting
accroché à Coimbra
Le Sporting Lisbonne a
décroché le point du nul avanthier soir sur le terrain de
l’Académica Coimbra (1-1) en
match comptant pour la 1ère
journée du championnat
portugais, au moment où
l’attaquant international algérien,
Islam Slimani, suspendu par la
direction, a brillé par son
absence. Ayant ouvert la marque
à la 15e minute par l’entremise
d’André Carrillo, les « Lions »,
réduits à dix à la 66e minute
après l’expulsion de
l’international portugais, William
Carvalho, ont craqué sur l’ultime
offensive adverse, conclue par
Rafael Lopes (90+1). Le
Sporting s’est passé des
services des deux joueurs, Islam
Slimani et l’Argentin, Marcos
Rojo, sous le coup d’une
« procédure disciplinaire ».
L’autre international algérien du
championnat portugais, Yacine
Brahimi, fraîchement arrivé au
FC Porto, a bien entamé son
aventure en décrochant la
victoire vendredi dernier avec sa
nouvelle formation face à
Maritimo (2-0). Enfin, Nabil
Ghilas, prêté pour une saison
par le FC Porto au Sporting
Braga, devait effectuer ses
débuts hier soir à domicile face
à Boavista.
du Bureau fédéral de la FAF, il a été
décidé, entre autres, à partir de la
saison prochaine, que les championnats de jeunes U17, U18 et U20
seront placés sous la coupe des
Ligues régionales. Celles-ci ont été
chargées de prendre toutes les
dispositions afin que l’ensemble des
rencontres des catégories concernées soient dirigées par des trios
d’arbitres issus de ces structures.
Les Ligues régionales vont être
confrontées au problème du
manque d’effectifs en arbitres.
Cette décision traduit l’échec de la
politique suivie en la matière
Au cours de cette réunion, le
Bureau fédéral a entendu le rapport
présenté par le nouveau patron de
l’arbitrage, Khellil Hamoum, qui a
rendu compte du déroulement du
dernier stage organisé au profit des
arbitres d’élite et de la préparation
matérielle de la nouvelle saison.
Au cours du débat qui a suivi
l’intervention du président de la
Commission fédérale des arbitres
(CFA), un membre du Bureau fédéral a demandé la parole et au
moment où il commençant à commenter les premières actions et
décisions du Dr Khellil Hamoum, le
président de la Fédération est intervenu pour lui demander d’arrêter
de parler de ce que fait Khellil
Hamoum «qui vient juste de prendre ses fonctions et qu’il faut juger
sur ses actes et pas ses intentions»,
indique une gorge profonde présente dans la salle. Stoppé dans son
élan, le membre du Bureau fédéral
n’a pas tardé à plier bagage et quitter la réunion. Il est donc important
d’alerter dès ce début de saison qui
s’annonce chaude sur le domaine de
l’arbitrage qui doit être bien assaini
et surtout mieux géré afin d’assurer
au moins l’équité et donc le bon
déroulement des rencontres et
élever ainsi-aussi bien le corps arbitral que la compétition.
S. M.
Les Chélifiens pas tout à fait prêts
Pour les partenaires de Messaoud, ce n’est pas avec un tel rendement que l’équipe de l’ASO
pourra jouer les premiers rôles de ce championnat 2014-2015.
EL BOUALI DJILLALI
our sa première sortie en championnat
professionnel de la Ligue 1 Mobilis,
l’équipe de l’ASO Chlef a raté deux
précieux points dans son fief de Boumezrag
contre la JS Saouara (0-0). Un résultat décevant
pour le staff technique chélifien ainsi que pour
les supporters qui sont sortis, déçus surtout du
rendement de l’équipe qui n’a pas vraiment été à
la hauteur et qui n’a pas montré grand-chose au
cours de ce match, faisant même jeu égal par
rapport à leur adversaire du jour. La JS Saoura
aurait même pu revenir de Chlef avec les trois
P
points vu les occasions ratées et qui a aussi bien
maîtrisé le jeu. Il faut dire que les protégés
d’Alain Michel ont raté la victoire avant-hier
contre les camarades de Zazou. C’est dire et malgré la bonne préparation réalisée par l’équipe
chélifienne en été, l’équipe de l’ASO n’est pas
encore prête à 100% pour l’entame de la saison.
Pour les partenaires de Messaoud, ce n’est pas
avec un tel rendement que l’équipe de l’ASO
pourra jouer les premiers rôles de ce championnat 2014-2015.
En tout cas, le staff technique et les dirigeants du club sont appelés à revoir leur copie
afin de récupérer ces deux points perdus à domicile. Pour les plus optimistes parmi les fans de
l’équipe, cette contre-performance à domicile
n’est qu’un accident de parcours et ce n’est que
le premier match du championnat, estimant que
les Chélifiens peuvent se ressaisir et ont le
moyen de revenir lors des prochaines journées.
Cet échec contre la JS Saoura semble avoir
démontré les lacunes du groupe de Meziane Ighil
qui aura encore du travail à faire dans les prochains jours afin de disposer de tous les ingrédients pour être à la hauteur. Les Rouge et Blanc
seront forcés de réagir vite la semaine prochaine
contre le MC Alger, au stade de Bologhine, lors
de la deuxième journée de la Ligue 1 Mobilis
pour éviter de faire douter les fans chélifiens dès
E. B. D.
cette entame de saison.
FC PORTO
Brahimi, une première réussite
près une Coupe du monde
réussie et un but lors du
match contre la Corée du
Sud (4-2) avec El-Kedra, Yacine
Brahimi a fait ses grands débuts
vendredi dernier avec le FC Porto
face à Maritimo Funchal (2-0) pour
l’ouverture de la SuperLiga.
Meilleur
dribbleur
du
championnat espagnol la saison
dernière - 152 dribbles réussis sur
A
319 tentés - le meneur de jeu excentré a cassé quelques reins pour sa
première sortie au stade du Dragon.
Placé sur le côté gauche du 4-23-1 de l’entraîneur Lopetegui, il a
été le joueur le plus remuant de son
équipe avec le soliste maison,
Ricardo Quaresma. A plusieurs
reprises, l’ancien Rennais a même
fait la différence sur son côté gauche, et aurait pu espérer être décisif
13
dans la victoire des siens, comme à
la 70e où il mystifie deux défenseurs avant que Jackson Martinez
ne s’emmêle les pinceaux sur sa
passe en retrait. Partie remise ?
Peut-être mercredi prochain au
stade Pierre Mauroy où les
Portugais rendront visite au LOSC
en barrages de la Ligue des champions. A Porto, l’attente est déjà
grande autour du Fennec. L’objectif
est de taille : faire aussi bien que
son illustre aîné, Rabah Madjer, qui
avait remporté la Coupe des clubs
champions face au Bayern Munich
en 1987, grâce à un but d’une talonnade qui restera en mémoire
comme étant une « Madjer».
Evidemment, on en est encore loin,
mais comme Rabah, Yacine a toutes
les qualités pour devenir une pièce
incontournable du FC Porto.
S ports
LUNDI 18 AOÛT 2014
AGRESSION SUR THIAGO MOTTA
BAYERN MUNICH
Varane
dans le viseur
de Guardiola
Privé pour plusieurs mois
de l’Espagnol Javi
Martinez (genou), le
Bayern Munich pourrait
retourner sur le marché
avant la fin du Mercato
d’été. Selon Bild, le club
entraîné par Josep
Guardiola pourrait sortir le
carnet de chèques pour
recruter un défenseur
central supplémentaire.
Dans cette optique, le
technicien espagnol serait
très intéressé par
l’international uruguayen
Diego Godin (28 ans,
Atlético Madrid), dont le
contrat expire en juin
2018. Mais les Bavarois
auraient aussi un œil
attentif sur le Français
Raphaël Varane (21 ans,
Real Madrid), qui présente
notamment l’avantage
d’être plus jeune. Lié
jusqu’en juin 2017 aux
Merengue, l’ancien
Lensois plairait beaucoup
aux champions
d’Allemagne (José
Mourinho apprécie aussi
énormément le profil de
son ex-protégé), qui ont
déjà recruté Juan Bernat
(Valence), Robert
Lewandowski (Borussia
Dortmund), Pepe Reina
(Liverpool) et Sebastian
Rode (Eintracht Francfort)
depuis l’ouverture de la
période mutations.
Officiellement, le marché
était terminé, mais la
blessure de Javi Martinez
semble avoir changé
la donne.
BRÉSIL
Dunga recadre
Neymar
Nommé nouveau
sélectionneur du Brésil
après l’éviction de Luiz
Felipe Scolari, Carlos
Dunga a accordé un
entretien à la revue Epoca.
Alors qu’il doit délivrer sa
première liste pour les
amicaux de septembre
face à la Colombie et
l’Equateur, le Brésilien a
fait savoir que Neymar ne
devait pas encore être
élevé au rang de star.
« Pour avoir l’étiquette de
crack, il doit avoir
l’étiquette de champion du
monde dans le dos. Mais
nous allons travailler en
sélection pour qu’il joue
au-dessus de la moyenne
de ce qui définit une star.
Nous avons ce problème
d’avoir un garçon qui
marque un but et est déjà
une star. Nous avons
tellement besoin de cela
qu’un garçon de 15 ans
fait un dribble et est déjà
une star. Le jeune joueur
tâtonne jusqu’à s’affirmer
émotionnellement,
psychologiquement,
physiquement,
techniquement », a déclaré
le coach de la Seleção. De
quoi remettre en question
l’attaquant du Barça ?
QUE RISQUE BRANDAO ?
Après la rencontre opposant le PSG à Bastia, particulièrement tendue entre l’attaquant brési lien Brandao et Thiago Motta, le premier a asséné un violent coup de tête au second.
SAÏD MEKKI
e
souhait
de
Nasser
AL-Khelaifi,
président
du PSG, de voir l’attaquant
brésilien de Bastia, Brandao,
suspendu « à vie » ne sera sans
doute pas exaucé. Selon les règlements de la Fédération française de
football (FFF), le footballeur risque
en effet jusqu’à deux ans de suspension ferme pour son coup de tête
sur le joueur du Paris SG, Thiago
Motta, avant-hier soir, après la rencontre PSG-Bastia (2-0).
L
Ce que dit le règlement
La peine dépendra de la gravité
(encore indéterminée hier) de la
blessure au nez de Thiago Motta,
apparu en sang sur les images TV
samedi soir après le coup de tête du
Brésilien dans les couloirs à l’issue
de PSG-Bastia (2-0).
Le règlement disciplinaire de la
Fédération française de football
(FFF), version 2014-15, ne prévoit
en effet pas de sanction plus dure
pour ce type d’action d’antijeu perpétré en dehors de la rencontre. Si
le coup n’occasionne pas de blessure ou si celle-ci n’entraîne pas une
incapacité temporaire de travail
(ITT), la sanction prévue est de
huit matchs de suspension ferme.
Si la blessure entraîne une ITT
inférieure à huit jours, la suspension passe à un an.
Et si ce seuil de huit jours d’invalidité est dépassé, l’auteur du
coup risque alors deux ans de
suspension ferme.
L’altercation
entre les deux joueurs
a commencé sur le terrain
Ce que disent les images
Tout ce dont on dispose pour
l’instant, c’est de l’image et du son.
Un enregistrement de vidéosurveillance montre en effet un
Brandao attendant Thiago Motta
dans le couloir avant de le frapper
d’un coup de tête qui semble prémédité. Sur d’autres vidéos, on voit
le joueur du PSG le visage en sang,
ce qui accrédite les déclarations du
président parisien dans la soirée :
«Le docteur m’a dit qu’il y avait
90% de chance qu’il ait le nez
cassé». Auquel cas une ITT sera
sans aucun doute prescrite au
parisien.
Ce que disent les joueurs
Circonstances aggravantes pour
Brandao, il n’en est pas à son premier geste déplacé et, durant la
même rencontre, il a envoyé
Grégory Van der Wiel sur une civière. Selon son coéquipier bastiais
Julian Palmieri, «Thiago Motta a
passé le match à dire fils de p… à
toute l’équipe». Une sale habitude
sur les terrains de football que la
nouvelle recrue du PSG David Luiz
n’a même pas pris la peine de nier :
«Il y a peut-être eu des paroles sur
le terrain» a-t-il concédé, avant de
déclarer que Brandao n’avait « pas
à faire ça». Les officiels, qui goûtent
très peu quand un joueur se fait justice lui-même devant les caméras,
seront nul doute du même avis.
AS MONACO
La Juventus se joint à la lutte pour Falcao !
Partira, partira pas ? De retour à la compétition après une longue blessure, Radamel Falcao est,
cet été encore, envoyé un peu partout en Europe.
ourtisé par les plus grands clubs
européens, Falcao a vu aujourd’hui la
Juventus Turin se joindre à la lutte pour
son transfert ! Les Bianconeri ont même
fixé la priorité sur son recrutement. Partira,
partira pas ? De retour à la compétition après
une longue blessure, Radamel Falcao est, cet été
encore, envoyé un peu partout en Europe.
Courtisé ardemment par le Real Madrid et
convoité par Liverpool, Chelsea ou encore
Manchester City, le buteur colombien, qui a
retrouvé le chemin des filets lors de la première
journée de Ligue 1 contre Lorient, est toujours
un joueur de l’AS Monaco mais son futur s’écrit
en pointillé sur le Rocher et les récentes déclarations de Leonardo Jardim n’appellent pas à l’optimisme. « C’est un joueur important comme
tous les joueurs de l’équipe. Mais cela ne dépend
pas que de l’entraîneur.
Pour moi, en tant qu’entraîneur, ce serait un
joueur intransférable. Mais les négociations vont
vite et il peut vite se retrouver dans une autre
équipe. » Fataliste, Jardim est forcé de constater
qu’il sera bien difficile pour l’ASM de résister
aux sollicitations des plus grands clubs européens. Et aujourd’hui, c’est au tour de la
Juventus Turin de faire part de son intérêt pour
l’ancien goleador de Porto et l’Atlético Madrid.
Selon la Gazzetta dello Sport, le Colombien est
même la priorité des Bianconeri après l’échec des
négociations dans le dossier Dzeko et le départ
annoncé de Fernando Llorente pour le FC
Valence. Recruté pour 60 M par Monaco l’été
dernier, Falcao est trop cher pour la Juve, mais
les Italiens pourraient utiliser un procédé à la
mode cet été.
La parution italienne rapporte que les
Turinois envisagent une offre de prêt payant
dont le montant n’a pas été communiqué pour El
Tigre, dont le contrat court jusqu’en 2018 en
Principauté. L’obstacle majeur reste cependant
le salaire mirobolant de Falcao, qui perçoit 12 M
par saison, ainsi que la fiscalité beaucoup plus
importante dans la Botte que sur le Rocher (50%
contre 6% à Monaco). Falcao sera-t-il séduit par
les Champions d’Italie ?
C
MANCHESTER UNITED
Faux départ pour Van Gaal
a Premier League s’est
ouverte sur une surprise.
Swansea s’est en effet
imposé 2-1 à Old Trafford contre
Manchester United, ruinant ainsi
les débuts officiels de Louis van
Gaal à la tête des Red Devils. Le
technicien néerlandais n’a donc pas
encore pu remettre sa nouvelle
équipe sur les bons rails.
Manchester United a déçu dans le
jeu et a montré une grosse fébrilité
en défense.
Les visiteurs gallois ont ouvert
le score par Ki (28e), avant l’égalisation de Rooney (53e). Swansea a
empoché les trois points grâce à une
L
réussite de l’Islandais Sigurdsson
(73e). Manchester United n’avait
pas été battu à domicile en ouverture de la saison depuis 1972! C’est
aussi le premier succès de son histoire en championnat pour
Swansea sur la pelouse d’Old
Trafford.
Avec Philippe Senderos, Aston
Villa a commencé par un important
succès (1-0) à Stoke, grâce à une
réussite de l’Autrichen Weimann
(50e). Tottenham l’a aussi emporté
sur un score similaire dans un
derby contre West Ham à Upton
Park, les Spurs passant l’épaule
dans les arrêts de jeu grâce à Dier.
14
Les deux équipes ont fini à dix et
Noble a manqué un penalty pour
les Hammers en première mitemps. Everton a galvaudé deux
points en concédant le nul 2-2 sur la
pelouse du néo-promu Leicester,
après avoir mené deux fois.
Autre club néo-promu, QPR
s’est incliné à domicile contre Hull
(0-1). Arsenal a débuté sa saison de
Premier League par un succès 2-1
contre Crystal Palace arraché par
Ramsey à la 91e. Les Gunners sont
les seuls à avoir gagné à domicile
samedi lors de la 1re journée.
Crystal Palace a longtemps semblé
en mesure de repartir avec un point
dans ce derby londonien. Le départ
jeudi de leur manager Tony Pulis
n’a pas aliéné leur bonne organisation défensive, sur laquelle Arsenal
s’est régulièrement brisé. Les visiteurs ont même pris l’avantage à la
35e par le défenseur norvégien
Hangeland, qui battait Koscielny
au duel sur un corner.
Le Français prenait sa revanche
dix minutes plus tard, aussi de la
tête. Palace était réduit à dix à la
89e après l’expulsion de Puncheon
pour un second avertissement.
Peut-être désorganisés, les Eagles
cédaient peu après au terme d’une
action confuse devant leur but.
Internationale
EBOLA
Premier cas
suspect
en Espagne
Une personne qui pourrait
avoir contracté le virus
d’Ebola, premier cas possible
en Espagne après la mort du
missionnaire espagnol rapatrié à Madrid le 7 août, a été
placée en isolement dans un
hôpital spécialisé à Alicante
(ouest), ont annoncé samedi
soir les autorités sanitaires.
Des examens ont été
menés sur le patient mais
« nous n’aurons pas les résultats avant la semaine prochaine, peut-être lundi », a
précisé une source hospitalière à Alicante.
Le département de santé
de la région de Valence
affirme, dans un communiqué, avoir « activé de manière
préventive le protocole prévu
en cas de suspicion de présence du virus Ebola ». « Le
patient est hospitalisé dans
l’hôpital Saint Jean » à
Alicante, « dans un état clinique stable, dans une zone
isolée », selon le communiqué.
Selon ces autorités sanitaires,
« il s’agit d’un patient dont le
cadre clinique et épidémiologique pourrait correspondre à
cette maladie ».
D’autres cas suspects ont
été détectés en Espagne
depuis le début de l’épidémie
d’Ebola qui a fait plus de
1 100 morts depuis le début
de l’année, mais aucun n’a été
confirmé dans le pays.
Mercredi, plusieurs centaines
de personnes ont rendu hommage aux victimes d’Ebola,
lors des obsèques à Madrid du
prêtre
espagnol
Miguel
Pajares, premier mort européen de cette épidémie.
Le missionnaire de 75 ans
avait été rapatrié du Liberia à
Madrid quelques jours auparavant et traité en vain avec
un sérum américain expérimental qui semble avoir eu
des résultats positifs sur deux
Américains.
En Europe, les tests de
dépistage du virus Ebola
d’une détenue d’un centre de
rétention écossais, qui était
tombée malade et avait été
transférée à l’hôpital, se sont
révélés négatifs, ont annoncé
samedi les services de santé
publique.
LUNDI 18 AOÛT 2014
AVANT UNE RÉUNION DIPLOMATIQUE À BERLIN SUR LA CRISE UKRAINIENNE
Un avion de chasse ukrainien abattu
L’AIDE HUMANITAIRE RUSSE destinée aux populations de l’Est ravagé par les combats était toujours
bloquée hier à la frontière. En dépit d’un accord trouvé entre Kiev et Moscou sur ses modalités,
l’inspection du convoi par le CICR peinait à démarrer.
n avion de chasse ukrainien
a été abattu hier par les
séparatistes dans la région
de l’Est où doit se diriger le convoi
humanitaire russe controversé ce
qui augure des discussions « difficiles » à Berlin entre les ministres des
Affaires étrangères russe et ukrainien. Signe des combats intenses
dans la région de Lougansk où cette
aide humanitaire est censée être
livrée, un avion de chasse ukrainien
MiG-29 a été abattu par les séparatistes après leur avoir fait subir des
pertes,
a
indiqué
Léonid
Matioukhine, porte-parole militaire
ukrainien.
Le pilote s’est éjecté et se trouve
dans un « endroit sûr ». L’armée
ukrainienne s’est par ailleurs félicitée de la reprise aux séparatistes
d’un commissariat de police dans
leur bastion de Lougansk. Elle a
également affirmé que la Russie
avait introduit en Ukraine trois
lance-roquettes multiples Grad
depuis son territoire et dénoncé dix
violations de l’espace aérien par des
drones russes. Ces développements
créent un contexte tendu pour la
réunion de Berlin, dans l’après-midi
d’hier, entre les chefs des diplomaties allemande, française, russe et
ukrainienne pour tenter d’apaiser
les tensions qui étaient montées
d’un cran vendredi lorsque Kiev
avait affirmé avoir en partie
« détruit » une colonne de blindés
russes. L’introduction de cette
colonne en Ukraine vue par des
journalistes britanniques et confirmée par Kiev a provoqué une vague
U
Des soldats ukrainiens sur le lieu
où l’avion de chasse ukrainien
a été abattu par les séparatistes
de réactions indignées en Occident.
« On se rend à Berlin. Les discussions seront difficiles.
Il est extrêmement important
d’arrêter les flux d’armes et de mercenaires depuis la Russie », a écrit
hier sur son compte Twitter le
ministre ukrainien des Affaires
étrangères Pavlo Klimkine. Dans
un entretien téléphonique samedi,
le vice-président américain Joe
Biden et le président ukrainien
Petro Porochenko ont estimé que
l’envoi de colonnes de blindés russes en Ukraine et la livraison d’armes sophistiquées aux forces séparatistes n’étaient pas compatibles
avec le désir d’améliorer la situa-
tion humanitaire des populations
dans l’est de l’Ukraine. Moscou, qui
a toujours démenti tout passage de
troupes russes ou de matériel par la
frontière, a ironiquement accusé
Kiev de « détruire des fantômes ».
Le Premier ministre séparatiste
Alexandre Zakhartchenko a pourtant déclaré dans une vidéo diffusée
vendredi avoir reçu « 150 équipements militaires, parmi lesquels 30
chars et d’autres blindés, et
quelque 1.200 hommes qui ont eu
quatre mois d’entraînement sur le
territoire russe », ajoutant qu’ils
arrivaient « au moment le plus crucial ». Selon Berlin, Mme Merkel « a
exprimé sa volonté, que le gouver-
nement russe se positionne par rapport à
ces informations et
aux affirmations des
séparatistes ».
La saga du convoi
humanitaire russe
soupçonné par Kiev
et l’Occident d’être
envoyé pour servir de
prétexte à une intervention russe était
loin d’un dénouement hier. Le responsable du Comité
international de la
Croix-Rouge
en
Russie Pascal Cuttat
regardait hier matin
les camions « de
façon générale »,
mais
l’inspection
officielle du CICR qui
devrait permettre à
ce convoi de franchir la frontière
ukrainienne n’a pas commencé, ont
expliqué des
porte-paroles du
CICR. « Je doute que l’inspection
officielle commence aujourd’hui »
(hier), a souligné Viktoria Zotikova,
du CICR à Moscou. « La situation
avec le convoi n’a pas changé », a
aussi déclaré à Kiev Serguiï
Astakhov, porte-parole des gardesfrontières ukrainiens qui sont également sur place. Les quelque 300
camions russes, porteurs de 1.800
tonnes d’aide selon Moscou, sont
bloqués depuis jeudi à une trentaine de km du poste-frontière
russe de Donetsk, dans la localité
russe de Kamensk-Chakhtinski.
BANDE DE GHAZA
Reprise des négociations indirectes au Caire
LES DISCUSSIONS MENÉES sous la médiation de l’Egypte ont abouti à un premier cessez-le-feu provi-
soire qui a été reconduit mercredi dernier et doit expirer aujourd’hui minuit.
es négociations indirectes entre Israéliens
et Palestiniens ont repris hier au Caire
pour tenter d’obtenir une trêve durable
dans la bande de Ghaza, 36 heures avant l’expiration d’un cessez-le-feu, a indiqué un responsable palestinien.
Elles ont commencé sans certains représentants du Hamas et du Jihad islamique venant de
Ghaza et qui devraient arriver au Caire dans la
soirée, selon un porte-parole du groupe islamiste
qui contrôle l’enclave, Sami Abou Zouhri.
L’agression israélienne a fait depuis le début
le 8 juillet dans la bande de Ghaza, au moins
1.980 morts côté palestinien, majoritairement
des civils, et 67 morts côté israélien, dont trois
civils. Mais les discussions menées sous la médiation de l’Egypte ont abouti à un premier cessez-
L
le-feu provisoire qui a été reconduit mercredi
dernier et doit expirer aujourd’hui à minuit. Au
quartier général des services de renseignements
au Caire, qui mènent les pourparlers indirects,
les Egyptiens font la navette entre les délégations israélienne et palestinienne qui, outre le
Hamas et le Jihad islamique comprend également le Fatah. La plus grande incertitude règne
sur la faculté des délégués palestiniens et israéliens à trouver un accord surtout sur les questions de la levée du blocus israélien ou la démilitarisation de la bande de Ghaza.
D’autre part, la Ligue arabe a une nouvelle
fois appelé hier Israël à mettre fin à son offensive
dans la bande de Ghaza, réitérant son soutien à
une proposition égyptienne de cessez-le-feu permanent dans l’enclave palestinienne. La Ligue
16
arabe a souligné « la nécessité de mettre fin à
l’agression israélienne dans la bande de Ghaza
(...) et son soutien à l’initiative égyptienne de
cessez-le-feu », a indiqué à des journalistes l’adjointe du secrétaire général de l’organisation,
Haifaa Abou Ghazala.
Mme Abou Ghazala a rappelé que le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi
devait se rendre prochainement dans la bande de
Ghaza à la tête d’une délégation de ministres
arabes afin d’évaluer les besoins pour la reconstruction de l’enclave dévastée par les bombardements israéliens.
Elle a également indiqué que l’organisation
panarabe basée au Caire allait dépêcher dans les
jours à venir des convois d’aides humanitaires
dans la bande de Ghaza.
Internationale
FLAMBÉE
DE VIOLENCES
À TRIPOLI
La mission
de l’ONU
dénonce
La mission de soutien de
l’ONU à la Libye (UNSMIL)
a dénoncé hier une nouvelle
flambée de violence à Tripoli, où des
milices se sont affrontées à l’arme
lourde autour de l’aéroport international, estimant qu’elle mettait en
péril le processus politique. Dans
un communiqué publié hier,
l’UNSMIL, a « vivement dénoncé le
bombardement de quartiers résidentiels, les pertes parmi les civils,
qui ont été contraints à la fuite, et
les dommages causés à leurs propriétés ». La mission a regretté
« l’indifférence » des parties en
conflit aux appels de la communauté internationale pour mettre
fin aux violences et instaurer un
cessez-le-feu. Selon des habitants,
des miliciens de Zenten (ouest), des
nationalistes, et des milices de
Misrata (à l’est de Tripoli), proches
des islamistes, se sont affrontés
vendredi et samedi aux roquettes
Grad et à l’artillerie pour le
contrôle d’un pont, un verrou de
l’aéroport, situé dans le sud de
Tripoli et aux mains actuellement
des milices de Zenten. Les affrontements se sont arrêtés hier, les miliciens de Misrata ayant affirmé
avoir pris le contrôle du pont et
d’un QG de l’armée, une information impossible à confirmer de
source indépendante. Aucun bilan
de ces affrontements n’a été publié
de part et d’autre mais des responsables locaux à Tarhouna (à 80 km
au sud de Tripoli) ont dit à l’agence
libyenne Lana avoir accueilli 1.000
familles ayant fui la zone de combat. Le secrétaire général de l’ONU
Ban Ki-moon a annoncé jeudi la
nomination du diplomate espagnol
Bernardino Leon comme envoyé
spécial en Libye, où il dirigera la
mission de l’ONU dans ce pays qui
sombre dans l’anarchie. M. Leon,
va succéder au Libanais Tarek
Mitri arrivé à la tête de l’UNSMIL
en 2012. La Libye est en proie à des
combats meurtriers entre milices
rivales depuis la mi-juillet, poussant le Parlement élu le 25 juin à
demander mercredi une intervention étrangère pour protéger les
civils. Cette demande a suscité l’indignation parmi les islamistes
libyens, qui ont organisé vendredi
dernier plusieurs manifestations
pour protester notamment à Tripoli
et à Misrata. Depuis la chute du
régime de Maâmar El Gueddafi en
2011, les autorités transitoires ne
sont pas parvenues à rétablir l’ordre et la sécurité en Libye. L’UNSMIL a été mise en place en 2011 par
l’ONU à la demande de Tripoli,
pour l’aider à mener à bien la
transition politique de l’aprèsEl Gueddafi.
LUNDI 18 AOÛT 2014
FACE À L’AVANCÉE DES DJIHADISTES DANS L’OUEST DE L’IRAK
Contre-offensive des Kurdes et des tribus sunnites
LES FORCES KURDES, aidées par l’aviation américaine, tentaient hier de reprendre aux djihadistes de l’EI le plus
important barrage d’Irak dans le nord du pays, alors que des tribus sunnites contre-attaquaient face aux insurgés.
Irak est plongé dans
le
chaos
depuis
le
9 juin d’une offensive des
djihadistes de l’EI au nord de
Baghdad, qui s’est étendue début
août vers la région autonome du
Kurdistan, poussant à la fuite
quelque 200 000 personnes,
dont une majorité de Yazidis et de
chrétiens.
Ces djihadistes qui sèment également la terreur en Syrie voisine ont
réussi à s’emparer de larges pans du
territoire irakien au nord, à l’ouest et
à l’est face à une armée en déroute.
Et depuis le 7 août, ils ont pris le
contrôle du barrage de Mossoul - première ville conquise le 10 juin -, qui
fournit de l’eau et de l’électricité à la
majeure partie de la région. Après
une première attaque avant-hier
contre l’EI, les combattants kurdes
(peshmerga), poursuivaient leur
offensive avec l’armée irakienne et
un soutien aérien américain, selon
un responsable kurde. Kawa
Khatari, un responsable du Parti
démocratique du Kurdistan (PDK) a
affirmé que « la moitié du secteur du
barrage de Mossoul avait été reprise,
la partie est, et qu’ils (les combattants kurdes) se dirigent vers Tal
Kayf, mais que la route y menant est
truffée de bombes », en référence à
cette localité aux mains des djihadistes située à une centaine de km à
l’est du barrage. Les Etats-Unis, qui
ont commencé leurs raids le 8 août
contre les positions de l’EI, ont
annoncé samedi dernier avoir mené
L’
Les djihadistes de l’EI contrôlent une grande partie du nord et de l’ouest
neuf frappes près du barrage, qui ont
détruit ou endommagé une dizaine
de véhicules militaires de l’EI. Les
djihadistes sont entrés vendredi dans
le village de Kocho, à plus de 150 km
au sud-ouest de Mossoul, et ont tué
« environ 80 personnes », en majorité
des Yazidis, a indiqué le responsable
irakien Hoshyar Zebari, dénonçant
un « massacre ». Kocho est situé près
de la ville de Sinjar, dont les djihadistes s’étaient emparés le 3 août, jetant
sur les routes des milliers de civils, la
plupart de la minorité yazidie considérée par les djihadistes comme
« hérétique ». Dans la province majoritairement sunnite d’al-Anbar, à
l’ouest de Baghdad, une coalition de
plus d’une vingtaine de tribus,
appuyée par les forces de sécurité,
poursuivaient hier leur soulèvement,
entamé vendredi, contre les djihadistes qui contrôlent dans cette région
de nombreux secteurs. Un commandant de la police, Ahmed Sadag, a
indiqué que les combattants des tribus et les forces gouvernementales
avaient repoussé les djihadistes hors
des secteurs qu’ils tenaient à l’ouest
de la capitale provinciale Ramadi, et
que des combats avaient
lieu dans d’autres zones,
dont la ville stratégique de
Haditha, plus au nord.
Devant l’avancée des djhadistes vers le Kurdistan, la
communauté internationale s’est mobilisée pour
aider les dizaines de
milliers de déplacés vivant
dans des camps du nord du
pays, souvent dans des
conditions
déplorables.
Pour tenter de freiner leur
avancée, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté vendredi une résolution visant
à empêcher le recrutement
et le financement de jihadistes en Irak et en Syrie.
L’Union européenne a,
elle, approuvé les livraisons
d’armes aux combattants
de l’Irak kurdes, déjà lancées par les
Etats-Unis et la France.
Alors que les Kurdes ont lancé début
juillet un projet de référendum d’indépendance, le ministre allemand
des Affaires étrangères Frank-Walter
Steinmeier s’est prononcé contre
« un Etat indépendant des Kurdes »,
pour ne pas déstabiliser le pays plus
qu’il ne l’est déjà. De retour de sa
visite en Irak samedi dernier, il a
estimé que « la formation d’un nouveau gouvernement à Baghdad sous
la conduite du nouveau Premier
ministre (Haïdar) al-Abadi (...) est
peut-être la dernière chance pour l’unité de l’Etat irakien ».
LA BATAILLE DU NORD SYRIEN
Une question de survie pour les rebelles
En trois jours, les djihadistes ont pris une dizaine de villages et localités et menacent maintenant les
deux principaux bastions de la rébellion, Marea et Azaz, que les rebelles défendaient toujours hier.
a rébellion syrienne soutenue par les
Occidentaux joue sa propre survie face
à l’avancée à la fois des jihadistes et de
l’armée syrienne vers ses bastions dans la région
septentrionale d’Alep, selon analystes et
opposants. Devant cette double menace, l’opposition syrienne a tiré la sonnette d’alarme, appelant
indirectement la communauté internationale à
mener des frappes aériennes contre les jihadistes
de l’Etat islamique (EI) comme le fait Washington
en Irak. « Plus que jamais, la rébellion est prise en
tenaille entre le régime et l’EI », affirme Karim
Bitar, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). « Il y a
aujourd’hui un vrai risque qu’elle vienne rapidement à manquer de l’oxygène nécessaire à sa survie », estime ce spécialiste du Proche et MoyenOrient. L’EI, groupe ultra-radical qui sème la terreur en Syrie et en Irak, où il contrôle de larges
pans de territoires, mène depuis mercredi une
offensive éclair dans la province d’Alep, principal
bastion des rebelles, pour couper leur route d’approvisionnement à partir de la Turquie voisine.
L
Samedi, ces jihadistes impitoyables, qui décapitent, crucifient et lapident leurs ennemis, ont
annoncé leur « détermination à libérer la province
septentrionale (d’Alep) et à en chasser les
rebelles ». Parallèlement, l’armée syrienne resserre son étau sur la périphérie nord de la ville
d’Alep, menaçant d’asphyxier les quartiers est
tenus par les insurgés. « La rébellion en Syrie est à
un tournant, même si la situation à Alep peut traîner pendant des mois », explique Aron Lund, spécialiste de la rébellion syrienne. Si les forces loyalistes parviennent à reprendre la ville d’Alep,
« Assad contrôlera la grande majorité de ce qu’on
appelle la ‘‘Syrie utile’’ », avec « la capitale Damas,
Alep, la côte, Homs (centre, ndlr), Hama (centre)
ainsi que la frontière libanaise », selon M. Lund.
« La situation est très grave », juge de son côté le
colonel rebelle Abdel Jabbar al-Oqaidi, un des
principaux officiers ayant lancé à l’été 2012 la
bataille d’Alep, divisée depuis entre régime et
rebelles. Une perte de la province « signifierait une
perte du principal réservoir humain » de la rébellion, explique cet officier contacté via internet. « Si
l’EI réussit à couper les approvisionnements des
rebelles à partir de la Turquie (...), toute la rébellion à l’intérieur de la Syrie sera complètement isolée », renchérit Samir Nachar, membre de la
Coalition nationale syrienne, l’opposition en exil.
Celle-ci a appelé samedi dernier les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, à intervenir en Syrie « de
la même manière qu’ils le font dans le Kurdistan
irakien » contre l’EI, estimant que « l’ennemi est
le même ». La guerre en Syrie, qui a tué plus de
170 000 personnes, a commencé en 2011. Le conflit
est ensuite devenu multiforme avec la montée en
puissance de groupes étrangers, dont le Front alNosra, la branche syrienne d’Al Qaîda, et les ultraradicaux de l’EI. La rébellion dite modérée a été
affaiblie par les querelles intestines et les rivalités
entre ses principaux parrains, l’Arabie saoudite et
le Qatar. Malgré leur soutien à la rébellion, les
Occidentaux ont refusé de lui fournir des armes,
arguant qu’elles pourraient tomber aux mains
d’extrémistes. En voyant les Américains frapper
l’EI en Irak depuis une dizaine de jours, rebelles et
opposants syriens ne cachent pas leur amertume.
NUCLÉAIRE IRANIEN
Téhéran réaffirme sa volonté de coopérer avec l’AIEA
Iran a réaffirmé hier sa « volonté de
coopérer » avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)
pour faire la transparence sur son programme
nucléaire controversé, lors d’une visite à
Téhéran du chef de l’agence onusienne, Yukiya
Amano. L’AIEA est chargée de vérifier que
l’Iran respecte le gel de ses activités nucléaires
sensibles dans le cadre d’un accord intérimaire
avec le groupe 5+1 (États-Unis, Russie,
Royaume-Uni, France, Chine et Allemagne)
appliqué depuis janvier. Cet accord intérimaire
doit mener à un accord définitif garantissant le
caractère exclusivement pacifique du programme iranien, en échange de la levée des
sanctions internationales. Yukiya Amano est
arrivé dimanche à Téhéran pour une visite
d’une journée afin de « faire progresser le dialogue et la coopération » avec l’Iran, selon
l’AIEA. Il a rencontré dans la matinée d’hier le
L’
ministre des Affaires étrangères Mohammed
Javad Zarif et le président Hassan Rohani. Un
entretien avec le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique Ali Akbar Salehi
est également prévu. M. Zarif a insisté sur la
« volonté de la République islamique d’Iran de
coopérer avec l’AIEA, seule instance internationale compétente en matière nucléaire »,
selon l’agence Irna. Yukiya Amano avait salué
en juin les efforts de transparence de l’Iran et
le « dialogue substantiel » entamé avec l’AIEA
depuis novembre 2013, quand il était venu à
Téhéran conclure un accord de coopération.
L’agence avait alors débuté des discussions
distinctes visant à obtenir des réponses sur des
preuves « crédibles », selon elle, que l’Iran a
mené des recherches visant à fabriquer la
bombe atomique avant 2003, et peut-être aussi
après cette date. L’Iran dément farouchement
tout effort en ce sens, mais le 23 mai, l’AIEA a
rapporté que Téhéran avait, pour la première
fois depuis 2008, apporté des informations sur
la possible dimension militaire de son programme, en particulier sur des essais de détonateurs. Téhéran doit répondre d’ici le 25 août
à une autre série de questions de l’Agence
concernant notamment l’expérimentation
d’explosifs à grande échelle. Lors de sa rencontre avec le président Rohani, le chef de l’AIEA
a espéré que « cette coopération se poursuivra
dans un état d’esprit plus constructif », selon la
télévision d’Etat. « L’objectif de l’agence est
d’avancer pas à pas pour régler les questions en
suspens et elle ne veut pas faire durer ce processus », a-t-il ajouté. M. Rohani a répété que
« les armes de destruction massive n’ont
aucune place dans la doctrine de défense » de
l’Iran. Il a souhaité que l’AIEA joue « un rôle
plus actif » pour conclure à la transparence du
programme nucléaire iranien. Concernant les
17
discussions avec les grandes puissances, le président iranien a espéré que le groupe des 5+1
« agira de telle sorte qu’il donne la confiance
nécessaire au peuple et au parlement iranien
pour poursuivre les discussions ». Après six
rounds de négociations depuis février, les deux
parties semblent avoir rapproché leurs positions, notamment sur le réacteur à eau lourde
d’Arak, susceptible de fournir du plutonium
pouvant entrer dans la composition de la
bombe atomique, et sur une augmentation des
inspections des sites nucléaires iraniens. Mais
les divergences demeurent profondes sur les
questions clés de la dimension du programme
iranien d’enrichissement d’uranium et la levée
des sanctions internationales. En juillet, l’accord intérimaire a été prolongé jusqu’au 24
novembre. Les négociations reprendront avant
l’Assemblée générale annuelle de l’ONU, qui
s’ouvre le 16 septembre.
Culture
UN COLLOQUE INTERNATIONAL
SE TIENDRA À EL KHROUB
Massinissa, au cœur
de la consécration
d’un premier Etat
numide
Sous le Haut patronage
de Son Excellence le président
de la République Abdelaziz
Bouteflika,
le
Haut
Commissariat à l’Amazighité
(HCA) organise avec le soutien
du ministère de la Culture et de
la wilaya de Constantine un colloque international de haute facture scientifique placé sous le
thème « Massinissa ; au cœur de
la consécration d’un premier
Etat numide». Le centre culturel
« M’hamed-Yazid » d’El Khroub
(Constantine) abritera les travaux de ce colloque les 20,21 et
22 septembre 2014 avec une participation d’un panel d’historiens et préhistoriens nationaux
et étrangers venant de différentes universités du pays, des
Etats-Unis, de Tunisie, d’Italie...
Un comité scientifique a été
installé à cet effet, composé de
professeurs et de maîtres de
conférences des universités
d’Alger et de Constantine, le tout
sous la direction de Dida Badi ,
docteur d’Etat et maître de
recherche au Cnrpah et consultant au HCA. Ce que nous savons
de l’histoire de la Numidie sous
le règne de Massinissa, nous le
devons surtout aux auteurs grecs
et latins comme, Tite-Live,
Diodore de Sicile, Appien,
Polybe... Toutefois, ces informations et ce, malgré leur importance, s’apparentent davantage
aux récits de rapports des
Numides avec les deux grandes
puissances mondiales de l’époque, qu’étaient Carthage et
Rome, que reflète leur propre
histoire telle qu’elle se serait
réellement déroulée. Ainsi, un
immense chantier scientifique,
ayant pour objectif la connaissance de l’histoire culturelle,
sociale et politique de l’Afrique
du Nord, et de la période numide
en particulier, doit être ouvert et
un travail de socialisation du
savoir produit par les archéologues et les historiens, afin de
combler les lacunes des générations actuelles sur l’histoire de
cette période.
LUNDI 18 AOÛT 2014
GENÈSE D’UNE COLLECTION AU MAMA
Un patrimoine pictural algérien à redécouvrir
LE MUSÉE D’ART moderne et contemporain organise une belle exposition sur ses premières
acquisitions, ouverte jusqu’au 30 septembre prochain.
I O. HIND
e Mama, du haut de ses 7
ans d’existence, peut s’e norgueillir en effet, d’ex poser pour la première fois ses
propres collections constituées
d’acquisitions faites d’achats,
de nombreuses donations et de
prestigieux dépôts réalisés à différentes périodes, cela peut-être
lors des événements « Alger,
capitale de la culture arabe
2007 », le 50e anniversaire de
l’Indépendance ou encore des
dons faits par des collectionneurs à l’instar de la famille de
Benzine-Inal, de peintures
d’Issiakhem
mais
aussi
quelques-uns de ses croquis
inestimables.
Dans cette riche collection
de 7 ans, les différentes générations d’artistes algériens la
disputent à la variété des formats de tableaux exposés. On y
découvre aussi des oeuvres
d’artistes-peintres étrangers
tels l’Islandais Gundmundur
Gudmunsson Erro, le Français,
Bernard Rancillac, ou encore
le Chilien Andres Hermosilla.
Le Musée d’art moderne et
contemporain y reçoit ainsi
dans ses cimaises, du sous-sol
jusqu’au premier étage, une floraison d’œuvres précieuses
comme symbole de richesse de
notre art notamment, et livre
ainsi pour ce faire, une trace
indélébile de ses meilleurs
moments dans l’histoire de l’art
plastique algérien.
On y trouve des peintures,
des collages, des installations
murales et même quelques
sculptures. Il y a ici de l’appréciation du regard, de l’émotion,
un voyage dans l’atemporel
sublime des couleurs et des formes, mais aussi un témoignage
d’un passé, d’un présent et
aussi d’un futur suggéré par ce
tableau pictural du plus jeune
L
Koraïchi à l’honneur
artiste exposant dans ce Musée.
Il s’agit d’une œuvre des plus
insolites du jeune Mehdi Djelil
qui se retrouve ici au Mama
grâce à un don fait par M. Inal.
Parmi les autres belles acquisitions, il y a les peintures de
Baya bien sûr, mais aussi
Rachid
Koraïchi,
Lazhar
Hakkar, Moncef Guita, Malek
Salah, Mohamed Louaïl, Rachid
Djemaï, Mohamed Aksouh,
Moussa Bourdine, mais aussi
Zinedine Bessaï rendu célèbre
grâce à sa cartographie des
harraga (H-out) un don fait par
l’artiste lu-même.
« Depuis sa création, le
Mama, fort de sa permanence, a
vu ses collections augmenter
considérablement grâce aux
acquisitions d’oeuvres d’art et à
la générosité des donateurs et
de mécènes, individuels, témoignant ainsi de leur attachement
au Mama.
De par leur acte, les donateurs participent et contribuent
activement au rayonnement du
Mama et lui permettent de relever les défis de son siècle en lui
donnant les moyens d’être un
musée vivant, moderne et
ouvert au monde, d’accomplir
ses missions de diffusion culturelle auprès du public le plus
large, de prendre en charge le
passé et le présent, de les comprendre et les actualiser », souligne le directeur, M. Djehiche,
dans la préface du mini-catalogue de l’expo. Inauguré samedi
dernier, le vernissage était
rehaussé par la présence de la
nouvelle ministre de la Culture,
Nadia Labidi, qui écoutait avec
intérêt et attention toutes les
informations relatives à chaque
artiste tout en cosignant les
données
sur
un
carnet.
S’avouant ne pas être une
grande connaisseuse dans le
domaine, elle mettra toutefois
l’accent sur l’importance capitale de telles acquisitions pour
le rayonnement de notre art
plastique et la promotion de
notre patrimoine via le rôle des
musées.
L’exposition devrait se poursuivre jusqu’au 30 septembre
prochain. A visiter assurément.
O. H.
FESTIVAL DE LA CHANSON AMAZIGHE DE BÉJAÏA
Les soirées festives de Yemma Gouraya
I BOUALEM CHOUALI
ambiance est toujours de mise
dans la ville culturelle de
Yemma Gouraya. La 12e édi tion du Festival de la chanson amazighe
se poursuit comme il se doit à la grande
surface du Lac à la promenade Leonardo
Fibonnaci et à la grande salle du
Théâtre régional Malek-Bouguermouh
de Béjaïa. Concert de chant, exposition,
contes et conférences-débats sont au
menu de cette nouvelle édition.
Après la soirée musicale inaugurale,
les Béjaouis ainsi que leurs hôtes de la
saison estivale ont eu droit à des plateaux riches et variés. A la troisième soirée le public a suivi le chanteur
Massinissa dans le style chaoui,
Syamour, la chanson kabyle a été représentée par Kamel Iguemane qui revient
sur la scène artistique après une éclipse
remarquable, l’autre chanteur kabyle,
Boudjemaâ Agraw, un chanteur engagé,
de longue date de surcroît, dans toutes
les luttes et combats pour l’identité et la
culture amazighes.
Guerbès était aussi l’autre chantre
qui a participé à l’animation de cette
L’
troisième soirée. Quant à la soirée
d’hier, elle devait être animée par Lani
Rabah, Zahir Abdjaoui, Massi, et la
troupe Cirta. Aujourd’hui, soit la cinquième soirée, le plateau du site principal sera animé par Chérif Hamani, le
groupe Thalasa d’El Kseur, la chanteuse
Wissam dans le style kabyle, le chanteur
vedette Hassen Dadi dans le genre
chaoui et le groupe El Hoggar-Djanet
dans le style tergui.
Quant au volet relatif aux débats, le
public béjaoui et les adeptes de la chanson amazighe dans son genre Achewik,
ont eu droit à une démonstration sur les
origines flamenco des Achewik avec
M.Gouri, un concertiste et enseignant
en musique en France.
Tahar Aïssi, de son côté, a présenté
sa thèse sur la chanson engagée d’expression amazighe. Avec Ali Sayad, ils
ont présenté, chacun de son côté, des
témoignages sur Abdelkader Meksa
pour qui cette nouvelle édition a été
dédiée.
Une nouvelle édition, en somme,
riche en couleurs et en sonorités de l’avis des connaisseurs en la matière en
plus de la qualité des stars invités pour
l’animation (chanson, conférence,
contes...), il y a aussi la qualité de la
prise en charge de la sonorisation, de la
lumière et de la scène.
Ceci est bien aussi l’avis des stars
invitées à l’instar de Si Moh, Rabah
Inaslyen, Ideflawen. Je pense que l’ambiance festive est à la hauteur des attentes du public béjaoui et leurs hôtes de la
saison estivale; pourvu que cela dure et
vivement la prochaine édition où il est
impératif de passer à un stade supérieur
en faisant de cette grande manifestation
culturelle un véritable festival culturel
amazigh sur tous les plans » nous
déclare Mohand Aït Ighil, dramaturge,
militant de la cause amazighe et l’un des
initiateurs de ce festival dans les années
1990.
B. C.
RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE BÉJAÏA
Les projets Côté courts dévoilés
Du 7 au 13 septembre
2014, auront lieu les 12es
Rencontres
cinématographiques de Béjaïa, organisées
par
l’association
Project’Heurts. Depuis sept
ans, elles accueillent Côté
courts, un atelier dédié à l’écriture scénaristique Cette
année, l’atelier Côté courts
s’ouvre sur le Maghreb, en
s’adressant aux jeunes
auteurs-réalisateurs algériens, marocains et tunisiens,
désireux d’être accompagnés dans le développement
21
de l’écriture d’un scénario
personnel de court métrage
de fiction.
Cet
accompagnement
leur permettra, par ailleurs,
de consolider leurs techniques scénaristiques. Les
intervenants de l’atelier
Côté courts Maghreb 2014
sont Stéphanie DurandBarracand,
consultante
en scénario, Jean-Pierre
Morillon, directeur littéraire,
et Tahar Chikhaoui, critique
et directeur artistique des
Rencontres internationales
des cinémas arabes de
Marseille.
Les six projets retenus
par le jury de sélection sont :
1. Le couloir - Sami
Belhaj
2. Les vents d’Espagne –
Zineb Bensaïd
3. Le Melon - Mohammed
Bouhari
4. Rayan, la porte du
paradis - Aniss Elkohen
5. Un homme derrière la
neige - Hajar Setta
6. Idées noires – Chawki
Zaïd
sur internet http://www.lexpressiondz.com
RÉALISATION DE 80 000 LOGEMENTS AADL
Des crédits octroyés sans intérêt
LES PREMIERS BÉNÉFICIAIRES du programme Aadl 2 devraient normalement acquérir
leurs appartements aux environs de la fin de l’année 2015, début 2016.
IDIR TAZEROUT
l faut s’attendre à du renouveau
dans le secteur du logement !
En effet, « 80 000 logements
de type Aadl seront réalisés et cédés
avec des crédits à taux d’intérêt fixé
à 0 % au profit des sociétés de
réalisations », selon le document de
l’avant-projet de la loi de finances
2015, dont le quotidien arabophone
Echourouk affirme détenir une
copie. Selon la même source, il
reviendra au Trésor public de supporter le taux d’intérêt qui sera
versé aux banques et institutions
financières qui accorderont lesdits
crédits aux entreprises qui se chargeront de ce mégaprojet baptisé
Aadl 2.
Cette démarche prônée par le
gouvernement vise à garantir des
sources de financement aux entreprises réalisatrices, mais surtout les
« encourager » à apporter une valeur
ajoutée à la production nationale en
termes de logements. Cette démarche s’inscrit justement dans le cadre
de la « prise en charge appropriée et
diligente des attentes de la population, notamment en matière de logement, d’emploi, de santé, de qualité
de la vie, ainsi que le renforcement
de la politique de solidarité nationale », souligne le gouvernement
comme l’une des principales orientations du plan quinquennal 20152019. Un plan qui s’inscrit justement dans la « poursuite de l’amélioration et de la modernisation des
activités bancaires et financières qui
constitueront l’un des principaux
leviers pour concrétiser les objectifs
de développement économique et
social tracés ».
Aussi, « poursuite de la réalisation des infrastructures de base en
l’adossant à une politique d’aménagement du territoire afin de garantir
le développement de toutes les
contrées du pays ». Il faut dire que
I
DES AFFRONTEMENTS FONT
15 MORTS À MADAGASCAR
Des affrontements entre une
bande armée de Dahalos, les
voleurs de zébus et les forces
de l’ordre ont fait 15 morts
dont deux gendarmes près
d’Amboasary Sud, dans le sudest de Madagascar, a annoncé
hier la gendarmerie. « Il y a eu
deux cas de vol de bovidés »
vendredi dernier, a indiqué, au
cours d’une conférence de
presse, le chef d’état- major de
la gendarmerie, le général
Lumène Fidèle Rasolofo. Le
premier vol, de 150 zébus, s’est
déroulé en début de matinée
dans le village de Tranomaro. Il
a été perpétré par 80 Dahalos
armés de fusils de chasse.
L’IRAN VEUT COOPÉRER AVEC
L’AIEA DANS UN CADRE LÉGAL
Un programme pharaonique
jusque-là, 700 000 demandes au
total avaient été déposées, pour seulement 230 000 logements disponibles. 300 000 souscripteurs ont reçu
une réponse favorable alors que plus
de 150 000 ont été recalés.
Le traitement de tous les dossiers
demande encore un temps conséquent afin d’éliminer les dossiers en
double et de vérifier si les critères
d’éligibilité sont respectés. La
cadence de traitement avait été accélérée afin de livrer les résultats plus
rapidement et mettre en place les
premiers rendez-vous avec les souscripteurs dont les dossiers ont été
validés.
L’opération de remise des ordres
de versement de la première tranche
des logements du nouveau programme de la location-vente,
l’Agence pour l’amélioration et le
développement du logement (Aadl)
compte procéder ces jours-ci à des
recrutements massifs en vue d’accélérer la cadence du traitement des
dossiers. Il convient de rappeler qu’à
la fin juillet, les services de l’Aadl
ont envoyé 8 729 ordres de versement aux bénéficiaires du programme Aadl2 dont 4 300 souscripteurs de la wilaya d’Alger.
Aussi, l’Agence pour l’amélioration et le développement du
logement a traité 269 379 dossiers
physiques parmi les 524 974 reçus
jusqu’à la fin juillet.
Le nombre de demandes acceptées initialement après la souscription électronique est estimé, quant à
lui, à 700 000. Le ministre de
l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune,
avait affirmé que chaque souscripteur dont le dossier répond aux
conditions requises se verra remettre un ordre de versement.
Il faut dire que l’opération de remise
des ordres de versement de la première tranche pour les souscripteurs
au programme Aadl 2001 et 2002
prendra bientôt fin.
Enfin, l’Aadl a lancé jusqu’à fin
juillet 2014, des projets de réalisation de 94 730 logements dans le
cadre du programme locationvente qui compte 230 000 unités.
Les derniers souscripteurs des programmes de 2001 et 2002 ainsi que
les premiers bénéficiaires du programme Aadl2 devraient normalement acquérir leurs appartements
aux environs de la fin de l’année
I. T.
2015-début 2016.
LA DÉMISSION DE CHRISTOPHER ROSS N’ÉTAIT QU’UNE RUMEUR
L’ONU TANCE LE MAROC
LES JOURNAUX marocains l’ont colportée avec insistance pour parasiter la prochaine tournée
au Maghreb de l’envoyé spécial de l’organisation des Nations unies pour le Sahara occidental.
MOHAMED TOUATI
hristopher Ross n’a pas jeté l’éponge. Il ne
démission n era pas. L’ ONU a fait taire
la rumeur de son départ imaginaire.
Ces affirmations sont « de pures inventions sans
aucun fondement. Avec l’aide du Secrétaire général et du Conseil de sécurité, l’envoyé spécial,
M. Christopher Ross, continue à consulter les différentes parties et prépare le timing de sa prochaine visite dans la région », souligne le communiqué du porte-parole de l’Organisation des
Nations unies.
La presse marocaine, dans sa majorité, avait
fait état d’une «probable démission de
Christopher Ross qui se confirme de plus en plus
avec l’effacement du médiateur onusien qui a
abandonné ses tournées, aussi bien au Maghreb,
que dans les grandes capitales impliquées dans le
règlement du dossier du Sahara occidental». Ces
organes de presse, qui ont cité des sources «bien
informées», avaient affirmé que «l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU aurait préféré
jeter l’éponge (…) face aux conditions posées par
Rabat qui exige la définition préalable de la
nature de sa médiation». Les médias du Royaume,
à commencer par l’Agence de presse officielle
marocaine, Map, à qui a été prioritairement destinée cette mise au point se sont fait sévèrement
taper sur les doigts. Les journaux marocains qui
ont colporté avec insistance le ragot portant sur la
démission du représentant personnel de SG de
l’ONU, Ban Ki-moon, pour le Sahara occidental
avait pour dessein inavoué de parasiter sa prochaine tournée au Maghreb. «L’envoyé personnel
C
DERNIÈRE
HEURE
du secrétaire général des Nations unies pour le
Sahara occidental, Christopher Ross, a annoncé
son intention de visiter la région avant la réunion
de l’Assemblée générale de l’ONU, qui doit se
tenir en septembre prochain, a-t-on appris des
milieux proches de M.Ross», avait rapporté une
dépêche de l’agence de presse officielle sahraouie
datée du 5 août. Le Makhzen est sur les dents.
C’est encore à travers un mensonge entretenu
avec obstination qu’il a tenté une porte de sortie.
D’escamoter et de travestir la vérité: ses exactions
contre le peuple sahraoui et sa mauvaise foi à
négocier avec ses représentants.
La nomination par l’Union africaine d’un
envoyé spécial pour le Sahara occidental a mis le
pouvoir marocain dans la tourmente. «Le processus de recherche d’une solution politique définitive au différend régional au sujet du Sahara
marocain est du ressort exclusif de l’ONU. L’UA
n’a aucune base juridique ni fondement politique
ou légitimité morale pour intervenir de quelque
manière que ce soit dans ce dossier», a indiqué, le
1er juillet, le ministère marocain des Affaires
étrangères et de la Coopération dans un communiqué répercuté par une dépêche de l’agence de
presse officielle marocaine, MAP. «En raison de
son parti pris radical et injustifié, l’attitude de
l’UA dans ce dossier demeure pleinement anachronique», fait-on savoir du côté de Rabat qui
qualifie l’UA de seule organisation régionale et
internationale au monde à avoir intégré une
«entité fantoche en son sein».
Le nouvel envoyé spécial pour le Sahara
(Joaquim Chissano, ancien président du
Mozambique, Ndlr) «aura pour mission de faciliter la mise en place des voies et moyens pour que
L’Iran a réaffirmé, hier, sa
volonté de poursuivre sa
coopération avec l’Agence
internationale de l’énergie
atomique (Aiea) sur son programme nucléaire controversé, mais dans la limite de
ses obligations légales.
« Nous n’accepterons que le
contrôle légal de l’Aiea dans
le cadre du Traité de nonprolifération (TNP) et toute
surveillance au-delà des
règles légales serait un précédent contre l’intérêt de
tous les pays en développement », a souligné le président iranien, Hassan Rohani,
en recevant à Téhéran
le
patron
de
l’agence
onusienne, Yukiya Amano.
LES KURDES ONT REPRIS
LE PLUS GRAND BARRAGE
D’IRAK AUX DJIHADISTES
Les
forces
kurdes,
appuyées par l’aviation américaine, ont repris hier le plus
grand barrage d’Irak, au nord
de Mossoul, aux djihadistes de
l’Etat Islamique (EI) qui s’en
étaient emparés dix jours
plustôt, ont annoncé des
responsables. Un officier kurde
et deux responsables de partis
politiques ont affirmé que les
combattants kurdes peshmergas avaient repris le contrôle du
barrage qui fournit de l’eau et
de l’électricité à la majeure partie de la région et est indispensable à l’irrigation de vastes
zones de culture dans la province de Ninive (nord).
DES FORMATIONS POUR
300 PAYSANS À SOUK AHRAS
Christopher Ross
l’UA soutienne la position du Polisario, soutenu et
financé par l’Algérie voisine», a écrit la presse
marocaine. Des propos qui indiquent que cette
nouvelle tournée de l’envoyé spécial sera loin de
constituer une partie de plaisir.
M. T.
300 paysans et enfants de
paysans ont pris part à Souk
Ahras à des stages de formation à divers métiers agricoles, apprend-on hier auprès
du bureau de formation et
vulgarisation agricole de la
direction des services agricoles (DSA). Ces stages ont
concerné les activités d’élevage bovin et ovin, l’irrigation
d’appoint, l’entretien du
matériel agricole, le maraîchage, la culture du maïs, l’aviculture, la conservation des
céréales, l’oléiculture et la
culture des fourrages, précise la même source.