RONNIE LYNN PATTERSON Trio

Transcription

RONNIE LYNN PATTERSON Trio
Le Cri du Port le lieu de tous les Jazz (s)
Jeudi 28 mars
RONNIE LYNN PATTERSON Trio
Le Cri du Port
8 rue du Pasteur Heuzé
13003 Marseille
Infoline : 04 91 50 51 41
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Le Cri du Port le lieu de tous les Jazz (s)
communiqué
Jeudi 28 MARS 2013
20h30 - LE CRI DU PORT
RONNIE LYNN PATTERSON Trio
Ronnie Lynn Patterson (piano)
Felipe Cabrera (contrebasse)
John Betsch (batterie)
site de l’artiste :
http://www.ronnielynnpatterson.com
A lire I.T. sur citizenjazz.com :
http://www.citizenjazz.com/Ronnie-Lynn-Patterson.html
A écouter :
Ronnie Lynn Patterson trio
Music /Outnot / Harmonia Mundi 2010
A voir sur youtube :
http://www.youtube.com/watch?v=nJZ2Svw-PYM
Lieu du Concert - Le Cri du Port
8, rue du Pasteur Heuzé. Marseille 3e
infoline 04 91 50 51 41 - www.criduport.fr
Billetterie :
Tarifs : normal 12 € / réduit 10 € (hors frais de location)
www.criduport.fr / www.digitick.com
Fnac, Carrefour, Géant
Espaceculture_Marseille
« C’est un poète du clavier et un pianiste totalement autodidacte.
Enfin deux disques de jazz du magnifique Ronnie Lynn Patterson, un
homme discret, personnage humble, authentique et attachant pour qui
la musique n’est pas un métier mais une mystique.
Jazzman, disciple avoué de Keith Jarrett, dont il possède le toucher raffiné et le goût de la liberté. Il a toujours une partition de Rachmaninov
ou Morton Feldman sur son piano ! Ce remarquable pianiste livre une
musique ou plane le vent de liberté, une musique aux couleurs et rythmes subtils, remplie de douceur et de générosité, dans laquelle transparaissent les qualités de l’homme, au delà du musicien.
Il marque les esprits coup sur coup avec 3 disques : Palais De Mari
de Morton Feldman (2001), Mississippi (2003) et Music (2010) qui
reçoivent de nombreuses récompenses. Un artiste exemplaire qui a su
tout à la fois prendre ses distances avec ce qui existait avant lui et ce qui
existe en dehors de lui et s’investir corps et âme dans ce même matériau
grâce à lui sublimé c’est-à-dire passé de l’état de matière compacte à
celui de matière volatile - celle dont sont faits les songes. »
Thierry Quénum
Avec Ronnie Lynn Patterson, deux musiciens hors pair : John Betsch
(Steve Lacy, Mal Waldron, Eric Watson) à la batterie et le cubain Felipe
Cabrera (Herbie Hancock, Wayne Shorter ou Omar Sosa) à la contrebasse.
Un concert exceptionnel à ne pas rater !!!
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1. Ronnie Lynn Patterson - piano
2.
3. Né le 7 mars 1958 à Wichita, Kansas, Ronnie Lynn Patterson grandit sur les bases militaires où son père est infirmier ; la vie familiale est rythmée par des déménagements réguliers : Kansas, Espagne, Mississippi, et Caroline du Sud. Devenu adulte, la route
de Ronnie passera encore par Washington DC et Montréal pour s’arrêter à Paris. Ces tranches de vie ont fait de lui un musicien à
l’univers singulier, un autodidacte ouvert et curieux.
4.
5. De 1966 à 1970, son père est envoyé en Espagne et il installe sa famille près de Madrid ; c’est à Alcalà de Henares - la ville de
Cervantès - que Ronnie se met spontanément à la batterie : s’entraînant d’abord à l’aide de cintres sur une planche à repasser,
il participe finalement avec des musiciens espagnols à une jam session organisée sur la base américaine de Torrejon de Ardoz,
grâce à son père, passionné de jazz. RLP gardera de ce séjour une curiosité jamais démentie pour l’Europe et ses langues ; à 50
ans, outre sa maîtrise de l’anglais, de l’espagnol et du français, il se débrouille aussi en italien et en basque. Et s’il vit en France
depuis 1991, il cultive des liens privilégiés avec l’Espagne, ce dont témoigne aussi son album The Gernika Suite (2006) en duo
avec le batteur Didier Lasserre.
6. Agé de 12 ans en 1970, Ronnie aborde son adolescence au Mississippi : retour à la vie sur la base militaire de Columbus... La
pratique de la batterie devient un refuge contre l’ennui et il en acquiert vite une maîtrise qui lui vaudra de remporter vers 14-15
ans le 1er prix de caisse claire du Mississippi Allstates Symphony Orchestra ; cela grâce aux cours particuliers de Marshall Howell,
batteur et pianiste concertiste classique qui joue aussi dans un groupe rock.
7.
8. Mississippi (2003) - 1er CD en trio publié sous son nom - est à la fois un hommage rendu à l’un des berceaux de la musique
afro-américaine et l’acte de naissance d’un pianiste qui ne hiérarchise pas la musique. De ses années en Caroline du Sud, dans
la banlieue de Columbia où il termine ses études secondaires à la fin des années 70, il se souvient des heures passées à écouter
des disques de jazz, qui vont le pousser à étudier seul l’harmonie sur le piano de sa mère, elle-même pianiste amateur. Vers 20
ans, les albums de Mc Coy Tyner et de Keith Jarrett lui font franchir le pas : c’est désormais au piano qu’il veut se consacrer, corps
et âme. Il part alors tenter sa chance à Washington DC où il vivra 8 ans dans les années 80. Là, c’est dans la communauté latino
qu’il trouve ses meilleurs partenaires musicaux, qui le surnomment bientôt «el montunero yankee». Il participe aussi en tant que
pianiste et «vocal back up» aux tournées des frères Grainger (batteur et bassiste funk).
9. Lassé des gigs sans lendemain et étonné d’être resté aussi longtemps dans une même ville, Ronnie passe ensuite 18 mois à
Montréal ; il y pratique le piano-bar en même temps qu’une langue étudiée au lycée, le français. Paris s’impose comme sa prochaine étape : il y débarque en juillet 1991, à l’âge de 33 ans... Les premières années à Paris font écho à celles passées dans la
capitale fédérale américaine : vie matérielle précaire et difficulté à intégrer la communauté des jazzmen. S’il en développe parfois
quelque amertume, ces obstacles renforcent sa ténacité et sa curiosité le pousse par ailleurs à élargir son répertoire : Ronnie
se lance dans le déchiffrage de partitions de Rachmaninov, puis de Morton Feldman - gageure pour un pianiste autodidacte qui
jusqu’alors n’avait pas appris à lire la musique. En 1994-95, il remporte au Concours National de Jazz de La Défense, un 2ème
prix de soliste et un 3ème prix de groupe (pour son trio avec Gildas Scouarnec et Tony Rabeson).
10. En 1997, son mariage lui apporte une stabilité nouvelle, qui lui permet enfin de poser sa valise et d’en extraire quelques unes
des compositions qui l’ont habité durant ses années difficiles. En 1999, le batteur Aldo Romano l’invite à enregistrer son album
Corners ; cette première participation en tant que sideman, lui offre alors un début d’existence médiatique.
11.
12. En 2001, il grave pour le label L’Empreinte Digitale, une interprétation de deux oeuvres contemporaines du compositeur newyorkais Morton Feldman : Piano 1977 et Palais de Mari, interprétation remarquée par la critique classique et jazz (Le Monde de
la Musique, Télérama, Vibrations, Les Inrockuptibles...).
13. Puis en 2003, il autoproduit l’enregistrement de ses propres compositions en trio, Mississippi, qui sort sur le label Night Bird
Music. Cet album personnel est très bien accueilli par la presse (Télérama, Le Monde, Le Nouvel Observateur, Classica Répertoire...). En avril 2006, c’est l’enregistrement co-produit par le label bordelais Amor Fati et le Bordeaux Jazz Festival de The
Gernika suite, musique improvisée avec le batteur Didier Lasserre, en hommage au peuple basque. La même année, la Ville de
Paris fait appel à lui pour participer au jury du Concours International de Piano Martial Solal.
14. En 2007, le cinéaste Franck Cassenti monte, dans le cadre du festival de jazz de Porquerolles, un spectacle musical, Thelonious
Sphere Monk (adaptation du livre Jazz impro de Geoff Dyer) ; pour revisiter l’univers de Monk, il fait appel au pianiste et au
contrebassiste Jean-Jacques Avenel.
15. En mars 2008, Ronnie enregistre en trio pour le label parisien Zig-Zag Territoires, avec Stéphane Kerecki et Louis Moutin, l’album
Freedom fighters.
16. En 2010, parait l’abum Music enregistré en trio avec les frères Moutin. Outnote / Harmonia Mundi).
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Au sujet de
RONNIE LYNN PATTERSON : MUSIC
(Outnote / Harmonia Mundi 2010)
On aime passionnément
Ronnie Lynn Patterson est un pianiste rare : exceptionnel et trop peu présent sur les scènes européennes. En revanche,
sa production discographique, quoique discrète, est plus continue, notamment en trio avec contrebasse et batterie. Ainsi,
Freedom Fighters (2008) avait manifesté l’esprit qui anime cet Américain de Paris : la résistance au prêt-à-écoute.
Le paradoxe de Music réside en ceci que les thèmes sont connus (Lazy Bird, de Coltrane, Evidence, de Monk, All blues, de
Miles Davis...). Le terrain paraît familier, et que découvrons-nous ? La musique elle-même, telle que la revit avec sensibilité un
artiste au toucher et aux phrasés vraiment singuliers : percussifs, libres, rêveurs.
On se rappelle alors qu’avant de se consacrer au piano et de s’inspirer d’abord de McCoy Tyner puis de Keith Jarrett, aux
styles si opposés, Ronnie Lynn Patterson avait joué de la batterie et qu’il a enregistré des pièces pianistiques très lunaires de
Morton Feldman. Alain Gerber, dans son texte de pochette, parle à juste titre d’une « Patterson touch », qui allie autorité et
fragilité, affirmation et questionnement. Un style finalement bouleversant, magnifié par le contrebassiste François Moutin et
le batteur Louis Moutin, qui se livrent toujours aux aventures exigeantes, et par une prise de son où rien ne se perd. Music
touche à l’es­sentiel de cet art propre au jazz moderne : l’art du trio.
Michel Contat - Telerama n° 3155 Le 03/07/2010 -
Chronique de l’album
**** RONNIE LYNN PATTERSON : « Freedom Fighters »
Ronnie Lynn Patterson (p), Stéphane Kerecki (b), Louis Moutin
(dms). HHHH
Zig Zag 2008
A ma droite, la mélodie, la musique classique européenne et la main
droite du pianiste. A ma gauche, le rythme, le jazz afro-américain
et la main gauche du pianiste. Au centre, Ronnie Lynn Patterson,
pianiste afro-américain installé à Paris, passionné de musique classique et de jazz ! Un toucher de piano fin, délicat, élégant et sensible,
rarement entendu depuis Bill Evans (Freedom Fighters en version
adagio ou allegro). Un travail passionnant sur le rythme, un sens
du swing évident (Santa Fe) et une certaine ferveur accentuée par
des racines blues et gospel (Faith). Un bel hommage à la période
free de Keith Jarrett (Mandala) et aux conceptions harmolodiques
d’Ornette Coleman dans les délirants développements de For Ornette Coleman. Une vieille chanson traditionnelle My Wild Irish
Rose (que Jarrett avait reprise dans Melody at Night with you), jouée dans une version totalement épurée, où les silences
crées par les notes détachées du piano font partie intégrante de la mélodie. Un clin d’œil subtil à Rachmaninov à l’intérieur
du très lyrique Leslevret. Vous l’aurez compris il s’agit d’un disque sublime d’un pianiste mature, au sommet de sa créativité
artistique. Un pianiste remarquablement bien entouré par deux musiciens que l’on connait bien en France : le contrebassiste
Stéphane Kerecki et le batteur Louis Moutin. A eux trois, ils forment un trio très organique et magique où l’alchimie musicale
n’a d’équivalent que dans les célèbres trios de Bill Evans ou de Keith Jarrett.
Lionel Eskenazi
Septembre 2008 - Les DNJ
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1. John Betsch - batterie
2.
3. Né le 9 octobre 1945 à Jacksonville en Floride. Sa mère était organiste et pianiste ; sa sœur aînée une chanteuse soprano
dramatique. John a commencé la batterie au conservatoire à l’âge de 9 ans. À 18 ans, alors qu’il était encore étudiant à l’Université de Fisk (Nashville, Tenn), il commence à jouer professionnellement avec les pianistes Bob Holmes, Ernest Vantrease, et
le trompettiste Louis Smith. John a étudié à la Berklee School of Music de Boston et l’Université du Massachusetts Amherst sous
Max Roach et Archie Shepp. Il a enseigné à UMASS et dans des programmes d’éducation en univers carcéral.
4. En 1975 il emménage à New York City où il joue avec Roland Alexander, Dewey Redman, le Paul Jeffrey octet, les chanteuses
Jeanne Lee, Abbey Lincoln, et le Ted Daniel big band. Il a beaucoup tourné aux États-Unis, au Canada, en Europe et en Afrique,
notamment avec Max Roach (Newport 1974), Dewey Redman (1979), Kalaparusha (Berliner Jazztage 1976), Adullah Ibrahim
(1979), le Klaus Konig Orchestra et Steve Lacy.
5. Depuis son départ pour l’Europe en 1985, John a participé à des enregistrements et tournées des saxophonistes Mike Ellis, Hal
Singer et Jim Pepper ; des chanteurs Ozay et Annette Lowman; des pianistes Mal Waldron, Alain Jean-Marie, Claudine François
et Kirk Lightsey. Il a tourné au Japon avec Steve Lacy, Mal Waldron, Eric Watson et Michel Sardaby. John Betsch travaille actuellement avec Steve Lacy, Achille Gajo, Karen Edwards et Alain Jean-Marie.
6. John Betsch est un batteur à la frappe sèche et précise, et sa maîtrise de la polyrythmie en fait l’un des héritiers directs de Max
Roach.
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8.
9.
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11.Felipe Cabrera - contrebasse
12.
13.Après quatorze ans passées avec « Gonzalo Rubalcaba Proyecto », partageant la scène avec Herbie Hancock, Michael Brecker,
George Benson, Wayne Shorter... Felipe Cabrera avait laissé entendre avec son premier album «Made In Animas» qu’il n’était pas
seulement un des meilleurs bassistes de la scène jazz internationale, mais qu’il se profilait aussi comme un compositeur prometteur et original. Son quintet dégage une énergie impressionnante, délivrant un jazz métissé, contemporain, servi par la fine
fleur des musiciens de jazz cubain et latino-américain. Felipe Cabrera fait de l’inventivité, de la richesse harmonique, rythmique,
et d’une grande exigence technique sa véritable signature. Voici la marque d’un grand musicien de ce temps.
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15.Né le 15 août 1961 à la Havane, Felipe Cabrera appartient à la génération montante de ces premiers musiciens et compositeurs cubains « produits de la révolution « qui ont choisi le jazz et sa grande liberté de création comme forme d’expression. Il
commence à étudier la musique à l’âge de 8 ans et suit un parcours classique sur une période de 18 ans, dont les 5 dernières
années au célèbre « Instituto Superior de Arte ». Il entre alors au prestigieux National Symphony Orchestra en tant que premier
basson et entreprend d’étudier par lui-même la basse. En 1984, il devient le bassiste de Gonzalo Rubalcaba dans la formation
« Proyecto » et par la suite le « Cuerteto Cubano ». Leur collaboration durera quatorze années. Une période riche en concerts
à travers le monde entier.
16.En 1999, Felipe Cabrera s’installe à Paris. Il débute sa carrière solo avec un premier album « Made in Animas » produit à Cuba
(Abdala), puis « Evidence from El Cayo » produit en France, et se révèle un compositeur inspiré et original. Il poursuit également
une carrière internationale de sideman auprès de Julien Lourau avec le très beau et remarqué « Julien Lourau et Rumbabierta
» (Label Bleu), la nouvelle tournée 2008-09 de Omara Portuondo, et aussi Chico Freeman, Roberto Fonseca, Raul Paz, Omar
Soza, Anga Diaz, Eddy Palmieri…
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