Aspects fondamentaux des traitements par laser en médecine dentaire

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Aspects fondamentaux des traitements par laser en médecine dentaire
L’actualité en médecine dentaire
Aspects fondamentaux des traitements
par laser en médecine dentaire
Emission de lumière par les
PMN durant la phagocytose
2e partie: Le soft-laser (Low Level Laser) –
biostimulation et effets photochimiques
Gérald Mettraux (traduction française de Thomas Vauthier)
La biostimulation ou réaction photochimique
La photosynthèse des végétaux est l’exemple le plus représentatif d’une réaction
photochimique dans la nature. La lumière d’une longueur d’onde spécifique est absorbée par le chromophore dans les chloroplastes des cellules des plantes vertes
(chlorophylle). L’énergie absorbée est utilisée pour la synthèse enzymatique d’hydrates de carbone à partir d’eau et de CO2. Lorsque la plante verte reçoit trop peu de
lumière, elle flétrit et elle meurt. C’est aussi simple que ça! Par conséquent, il convient
d’assurer aux plantes placées dans des endroits sombres un apport suffisant d’énergie,
par exemple par l’exposition régulière à la lumière de lampes spéciales qui fournissent
les longueurs d’onde manquantes, mais nécessaires à la survie des plantes. Ainsi, dans
les cellules végétales, la lumière d’une longueur d’onde spécifique entraîne, via un
chromophore réagissant exactement à cette longueur d’onde, un effet biostimulateur
ou réaction photochimique. Les traitements par les lasers à basse énergie (Low Level
Laser) se fondent précisément sur ces effets naturels au niveau cellulaire: en quelque
sorte, les LLL se servent de ces processus en tant que modèle pour la stimulation – en
particulier lors de la guérison des plaies – de la prolifération des cellules et de l’ADN
dans les tissus.
L’application du Low Level Laser (LL)
correspond à une influence sur la régulation du métabolisme cellulaire d’une cellule altérée. En effet, le LLL n’occasionne
aucune modification à ce niveau – dans le
cas d’une application adéquate – sur des
cellules fonctionnant normalement et
ayant un bilan énergétique équilibré
(KARU T 1987; MESTER F 1985).
Malgré de nombreuses recherches fondamentales dans le domaine des LLL, menées par des biologistes, des physiciens et
des médecins, les mécanismes d’action au
niveau subcellulaire demeurent à ce jour
en grande partie sans explication pertinente.
L’une des hypothèses à ce propos part
de l’idée que l’effet photochimique le
plus important des LLL a lieu au niveau
de la membrane interne des mitochondries (KARU T 1986; 1987). L’anneau de
porphyrine dans les cytochrome-oxydases est l’un des photorécepteurs les
mieux connus. Les cytochrome-oxydases se situent à la fin du complexe enzymatique dans la chaîne de transport des
électrons de la chaîne respiratoire mitochondriale. Par une réaction d’oxydoréduction couplée, la respiration cellulaire est un mode de production de
liaisons riches en énergie dans la cellule
sous forme d’ATP (adénosine triphosphate).
Les cytochrome-oxydases absorbent la
lumière des longueurs d’onde de 600, 680,
760 et 830 nm.
L’activation des enzymes de la chaîne
respiratoire mitochondriale entraîne une
stimulation de la synthèse d’ATP et par
conséquent une augmentation de la
quantité d’ATP disponible.
Une autre hypothèse suppose qu’il y a
formation d’un gradient protonique (donc
de pH) entre la matrice mitochondriale et
l’espace intermembranaire des mitochondries, gradient qui activerait le flux des
ions C++ à travers les canaux de calcium,
et que ce processus agirait à son tour
comme «gâchette» pour la prolifération et
la mitose cellulaire.
La synthèse d’ATP induite par la lumière
et le gradient protonique entraînent une
augmentation (dépendant de la concentration d’ATP) de l’activité au niveau des
canaux ioniques, tels que la pompe Na+/
K+ – ATPase (KUDOH C 1988) et la pompe
Ca++. Ce mécanisme entraîne la stabilisation, importante, du gradient Na+/K+ au
niveau de la membrane cellulaire et, dans
le cas des neurones, une hyperpolarisation de la membrane.
En outre, ces réactions libèrent des radicaux libres et autres produits d’oxydation,
qui sont dès lors disponibles dans les
cellules; ces molécules jouent un rôle important dans les défenses cellulaires.
Or, la lumière sert également à la communication entre les cellules. Ainsi, une étude
a démontré que les granulocytes polymorphonucléaires émettent de la lumière
de différentes longueurs d’onde durant la
phagocytose (KLIMA H 1987), voir fig. 1.
Longueur d’onde (en mm)
Fig. 1
Emission photonique des PMN.
a) Les effets au niveau des tissus mous
Effets sur les fibroblastes
En cas d’application à de faibles puissances (2–4 J/cm2), le Low Level Laser (LLL)
stimule la prolifération des fibroblastes,
tant in vitro qu’in vivo (BOLTON P A 1995).
Cette stimulation s’exerce, d’une part, par
la formation accrue de «basic fibroblast
growth factor» (bFGF) et, d’autre part, par
l’activation des macrophages (YU W 1994).
L’accélération de la maturation des fibroblastes et la formation de fibromyoblastes
contribuent à l’accélération des processus
de cicatrisation et de guérison des plaies,
un phénomène qui se reflète par l’augmentation de la contraction de la plaie et
par une résistance plus importante des
berges de la plaie à la traction (DYSON M
1986). Par contre, l’application de doses
d’énergie de 16 J/cm2 inhibe la prolifération des fibroblastes (LOEVSCHALL H
1994).
Effets sur les cellules immunitaires
Le LLL exerce un effet de stimulation
de la chimiotaxie et de la phagocytose
des leucocytes polymorphonucléaires,
des lymphocytes et des macrophages
(HEMVANI N 1998; RAJARATNAM S 1994).
Effets sur les cellules épithéliales
La prolifération et la maturation des cellules épithéliales sont stimulées par le
LLL (MESTER E 1971; DYSON M 1986).
Effets sur le système vasculaire
La lumière d’un laser d’une longueur
d’onde de 670 nm stimule la prolifération
des cellules endothéliales (SCHINDL A
2003).
Effets sur les cellules nerveuses
De nombreuses études ont décrit l’effet
analgésique des LLL; cet effet fait partie
intégrante de l’efficacité thérapeutique
des traitements par LLL lors de la de cicatrisation et guérison des plaies.
Selon différents auteurs, cette observation
s’expliquerait par l’inhibition de la synthèse des prostaglandines (SAKURAI Y
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2000) et d’autres médiateurs inflammatoires (NOMURA K 2001), ainsi que par l’hyperpolarisation de la membrane des cellules nerveuses avec une augmentation du
seuil d’excitabilité de celles-ci.
Des essais in vivo ont permis de démontrer une régénération et maturation des
fibres nerveuses périphériques qui avaient
subi un traumatisme (ROCHKIND S 2001).
La croissance axonale des nerfs lésés a été
accélérée après des irradiations par laser
à 4,5 J/cm2 pendant dix jours.
b) Les effets au niveau des tissus durs
La littérature fait état d’un nombre croissant de publications d’études concernant
les effets du LLL sur l’os, la dentine et
l’endodonte.
Ainsi, une étude a permis de démontrer
in vitro un effet de biostimulation sur les
ostéoblastes (DÖRTBUDAK O 2000). Dans
une autre étude, réalisée in vivo sur des
implants, la viabilité ostéocytaire a été
significativement plus élevée dans les
groupes ayant bénéficié d’irradiations
par un laser d’une longueur d’onde de
690 nm (DÖRTBUDAK O 2002). Parmi les
critères d’évaluation de la qualité de l’ostéointégration d’implants posés sur des
rats, des mesures effectuées trois et six
semaines après l’implantation ont démontré que le moment de couple nécessaire pour l’ablation des implants (removal
torque) était significativement plus important dans les deux groupes ayant subi dix
irradiations par un laser de 680, respectivement de 830 nm, en comparaison avec
le groupe de contrôle (BLAY A 2002). Ces
observations semblent suggérer que le
traitement par le laser à basse énergie est
susceptible d’exercer un effet favorable
sur l’intégration des implants.
Après des applications par un laser HeNe (hélium-néon), des fractures osseuses
chez des souris ont montré, après trois
semaines déjà, une néoformation osseuse
plus rapide et une structure trabéculaire
plus serrée (TRELLES M 1987).
La plupart des études ayant démontré la
réduction de l’hypersensibilité dentinaire
(collets sensibles) a été réalisée par des
lasers GaAlAs (arséniure de gallium-aluminium), appliqués à des doses entre 1 et
4 J/cm2. Plusieurs auteurs ont rapporté
une atténuation significative et durable
des symptômes au niveau des collets sensibles (BRUGNERA A 2002; GERSCHMANN J
1994). Cet effet se fonde probablement
sur l’hyperpolarisation des fibres nerveuses de type C, lentes, et des fibres myélinisées de type A delta, rapides (KUDOH C
1988). Une augmentation de l’activité ostéoblastique accompagnée de la néofor-
620
mation de dentine a également été décrite
(BRUGNERA A 2002). Les traitements par
LLL permettent de réduire les inflammations pulpaires posttraumatiques, dans la
mesure de l’importance de celles-ci. La
vasodilatation survenant au cours de l’inflammation et l’augmentation consécutive
de la pression dans le système pulpaire
sont réduites, d’une part, par l’inhibition
de la synthèse des prostaglandines et,
d’autre part par la stimulation du drainage
lymphatique (SAKURAI Y 2000).
Le traitement par des lasers à basse énergie (Low Level Lasers) – utilisés avec des
paramètres adéquats – représente une
méthode permettant d’intervenir de manière bénéfique sur la guérison des plaies.
De nombreux auteurs ont démontré que
le LLL influence le métabolisme et la
prolifération de différentes cellules qui
jouent un rôle important dans la guérison
des plaies de la muqueuse, de l’épiderme,
des tendons, de l’os et du cartilage (SIMUNOVIC Z 1988, 1999; SCHINDL A 2002; TRELLES M 1987; KOVACS I 1974; CHO B Y 1986;
LYONS R F 1986; MESTER E 1973; RIENDEAU
F 1988).
La disponibilité plus rapide de cellules, de
facteurs de croissance et de substrats servant de matrice pour la formation osseuse,
ainsi que l’activation du système immunitaire cellulaire forment la base de l’indication des LLL dans les processus de la
guérison des plaies après des traumatismes, des brûlures, des interventions chirurgicales (guérison de première et de
seconde intention), des processus inflammatoires, des infections herpétiques et
des accidents de sport.
c) Utilisations du soft-laser dans
le domaine de la médecine dentaire
Les utilisations du soft-laser en pratique
dentaire peuvent se résumer comme suit:
1. Cicatrisation et guérison des plaies
– après des interventions chirurgicales
– après des traumatismes
– lésions des muqueuses (herpès,
aphtes, ulcérations, etc.)
– brûlures légères
– (accidents de sport)
2. Traitement des douleurs
– après des interventions chirurgicales
– après des traumatismes
– lésions des muqueuses
– hypersensibilités dentinaires
(collets sensibles)
– céphalées
– névralgies
– brûlures légères
– (accidents de sport)
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3. Défenses immunitaires
– cicatrisation et guérison des plaies
de tout genre.
4. Laserponcture
– réflexe vomitif, etc.
Cette liste n’est pas exhaustive; elle ne fait
que résumer les domaines d’utilisation en
général.
Les indications dans le domaine de la
médecine dentaire s’orienteront en tout
état de cause selon les effets des LLL dans
les différents tissus, tels qu’ils ont été
évoqués plus haut. Les listes d’indications
possibles, telles qu’elles sont fournies par
les fabricants de soft-lasers, sont souvent
pléthoriques et risquent de ce fait d’être à
l’origine de confusions. Dans ce sens, il ne
faut pas interpréter l’indication de «traitement de gingivite» ou «d’abcès», par
exemple, comme représentant un traitement causal. Il va de soi que par principe,
il y aura lieu d’effectuer le traitement
causal en tant que tel avant de procéder
par LLL. D’un autre côté, le soft-laser
offre au clinicien des modalités thérapeutiques pour lesquelles il n’y avait aucune
alternative jusqu’à présent.
Lors de tous les traitements sur des dents,
il convient d’irradier aussi bien la région
apicale que la dentine, à des doses respectives de 1 à 4 J/cm2. De cette manière, les
effets dans la région de l’apex s’exercent
surtout sur les fibres nerveuses du type C,
qui transmettent les perceptions et douleurs sourdes, tandis que dans la dentine,
le LLL irradie des fibres A delta, conductrices des sensations vives et aiguës
(fig. 2).
Contrairement aux traitements par le hard
laser, les effets du Low Level Laser dans la
plupart des domaines d’application ne se
manifestent pas immédiatement. Sur le
plan des processus de la guérison des
plaies, l’effet ne se manifeste qu’après un
certain temps et après des applications
répétées.
En revanche, dans quelques rares applications, les effets du soft-laser sont décela-
Fig. 2 Application du laser au niveau
de l’apex.
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Fig. 3 Application du laser au niveau du pli naso-labial et labio-mentonnier en
cas de réflexe vomitif.
bles pour ainsi dire instantanément. Ainsi,
lors du traitement des collets sensibles ou
des hypersensibilités dentinaires, les
symptômes s’atténuent dans bien des cas
immédiatement. De même, la réduction
marquée du réflexe vomitif par l’irradiation du pli naso-labial et labio-mentonnier permet de procéder sans délai aux
soins dans la bouche du patient (fig. 3).
Le traitement de l’herpès labial à l’aide du
soft-laser est très prometteur. Lorsque la
lésion est repérée et traitée à un stade
précoce, avant la manifestation de symptômes cliniques, il est souvent possible
d’éviter le stade vésiculeux. Les irradiations au stade aigu, douloureux, permettent de raccourcir considérablement la
persistance de la lésion et d’observer un
décours plus rapide de la maladie, accompagné en outre de symptômes moins prononcés.
Il a également été démontré que le traitement par LLL est à même de supprimer
de manière significative les récidives de
l’herpès labial récurrent (SCHINDL A
1999).
Les illustrations ci-après (fig. 4) illustrent
l’évolution d’une infection herpétique labiale au jour 0, jour 3 et jour 6 après l’irradiation par un soft-laser aux paramètres
suivants: 60 mW, 830 nm, dose d’énergie
appliquée par jour de 4 J/cm2. L’amélioration la plus manifeste est intervenue entre
la 1re et la 2e séance d’irradiation. En même
temps, les symptômes ont été atténués.
Le traitement par LLL de la mucosite, en
tant que conséquence de la radiothérapie
des tumeurs dans la sphère oro-pharyngée, permet d’obtenir de très bons résultats. Dans une étude clinique (BENSADOUN
R J 2000), l’auteur a démontré une réduction significative des indices dits mucositis
index et pain index.
De même, lors de traitements de différents types d’ulcérations chez les patients
diabétiques, les lésions ont bien réagi aux
applications de lasers à basse énergie
(SCHINDL A 2002).
Dans des études en double aveugle,
d’autres auteurs ont observé une réduction des symptômes en cas d’états algiques du système squeletto-musculaire
Fig. 4 Evolution, après traitement par soft-laser, des lésions dues à un herpès
labial.
(KUKUUCHI A 1998) et postopératoires
(MOORE K C 1992). De ce fait, les patients
ont été en mesure de réduire la posologie
des analgésiques administrés.
Le traitement par LLL exerce des effets
bénéfiques en cas d’accidents de sport
ayant entraîné des traumatismes au niveau des articulations, des tendons, des
fibres musculaires, des gaines des tendons
et du périoste.
La cicatrisation et guérison des plaies est
sans doute le domaine qui illustre le plus
à l’évidence l’efficacité des traitements par
soft-laser. Selon les principes d’action figurant dans le résumé ci-après, il est
aujourd’hui possible de conclure que l’application d’une lumière d’une certaine
énergie et d’une longueur dans une plage
spécifique (630–904 nm) stimule – à l’instar de la photosynthèse – des processus
prolifératifs dans les tissus, qui entraînent,
d’une part, une augmentation de l’activité
cellulaire (par une concentration plus élevée d’ATP) et qui, d’autre part, ont une
influence favorable au niveau des médiateurs de l’inflammation.
Les illustrations de la figure 5 ci-après montrent la guérison postopératoire de différentes plaies chirurgicales, au moment même
de l’ablation des sutures. Immédiatement
après l’intervention, une application unique
de LLL de 75 mW et de 830 nm avait été
effectuée sur le site de l’incision et sur les
tissus mous adjacents, à des doses de 4 à
6 J/cm2. Une autre irradiation par un laser
aux mêmes paramètres est appliquée
après l’ablation des sutures.
Les photographies montrent les situations
après les opérations suivantes:
1. Intervention parodontale à lambeau
dans la région distale de la 47 et excision cunéiforme (distal wedge).
2. Intervention parodontale à lambeau
dans la région entre 13 et 16 et excision
cunéiforme (distal wedge).
3. Intervention à lambeau entre la région
22 et 24, avec incision de décharge au
niveau de la 24.
4. Excision cunéiforme (distal wedge) dans
la région distale de la 27.
Toutes les illustrations permettent de reconnaître clairement le bilan favorable de
la guérison des plaies, mis en évidence par
les berges des plaies bien cicatrisées et
exemptes de signes d’inflammation.
Résumé des modes d’action du LLL
Guérison des plaies, régénération
– Accumulation d’ATP disponible dans
les mitochondries
– Augmentation de la synthèse d’ADN
– Augmentation de la synthèse de collagène
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Fig. 5 Evolution de la guérison de différentes plaies chirurgicales (voir texte)
après traitement par soft-laser.
– Accélération de l’épithélialisation
– Augmentation de l’activité des ostéoblastes
– Augmentation du nombre d’ostéocytes
vivants
Défense immunitaire cellulaire
et homéostasie
– Support de la pompe ionique, ATPase,
canaux de Ca2+
– Emission de photons durant la phagocytose
– Formation de radicaux d’oxygène (anion
de péroxyde) pour le système immunitaire
– Réduction de la synthèse des prostaglandines
– Stabilisation du potentiel des membranes cellulaires
Atténuation des douleurs
– Réduction de la synthèse des prostaglandines
– Hyperpolarisation des membranes des
cellules nerveuses
– Drainage lymphatique.
Le traitement par le Low Level Laser est
une modalité thérapeutique régulatrice.
Les irradiations de tissus intacts par des
LLL aux paramètres évoqués n’ont pas
d’influence sur le métabolisme cellulaire
et ne sont pas susceptibles de léser les
cellules. Les irradiations de cellules lésées,
présentant un potentiel instable de la
membrane et peu de réserves d’énergie,
contribuent à maintenir ou à rétablir
l’homéostasie de celles-ci.
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d) Paramètres d’utilisation
Selon les auteurs, les indications relatives
au dosage qui ont été publiées dans la
littérature varient entre 1 et 4 J/cm2. Les
dosages supérieurs à 15 J/cm2 ont un effet
plutôt inhibiteur sur les tissus traumatisés.
Les applications du LLL sur les tissus
sains n’ont aucun effet.
Pour le traitement des plaies superficielles
(herpès, écorchures, etc.), 2 J/cm2 sont
suffisants. Lorsque l’irradiation doit atteindre des couches plus profondes, il y a
lieu d’appliquer 4 à 10 J/cm2.
En cas de préparations dans la dentine et
d’hypersensibilité dentinaire, il convient
d’irradier aussi bien la région apicale que
la dentine, à des doses respectives de 1 à
4 J/cm2.
Pour les interventions chirurgicales, les
tissus sont irradiés – avant et après l’intervention – à des doses de 2 à 4 J/cm2.
Lors de l’irradiation des plaies ouvertes, il
y a lieu de respecter une distance de quelques millimètres entre les tissus et l’embout en verre du laser. Les couches plus
profondes sont irradiées en mode «contact». Il est même souvent préconisé
d’exercer une pression sur les tissus.
Il est impératif que l’utilisateur prenne
connaissance des informations spécifiques concernant son laser, telles qu’elles
sont précisées dans le manuel d’utilisation
de celui-ci.
e) Contre-indications
Le risque de lésions accidentelles de la
rétine de l’œil humain doit être considéré
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comme étant une contre-indication absolue. Lorsque le faisceau du laser, qui rappelons-le, sort de l’appareil à une puissance de plusieurs milliwatts, pénètre
dans l’œil, il est focalisé par le cristallin.
Cette focalisation risque de provoquer un
pic de la densité de flux d’énergie qui est
susceptible d’entraîner des lésions irréversibles au niveau de la rétine. Dans le
cas des applications de soft-laser dans la
plage des infra-rouges, le risque de lésions
de la rétine est encore plus important, du
fait que le faisceau est alors invisible et ne
déclenche alors pas le réflexe palpébral.
Par conséquent, le faisceau pénètre jusqu’à la rétine non protégée. Pour ces raisons, il est impératif que tant le patient
que le praticien traitant se protègent par
des lunettes de protection adéquates.
A part cette précaution fondamentale, il
n’y a pas de contre-indication absolue
dans le domaine du soft-laser, à condition que celui-ci soit utilisé correctement.
Il va toutefois de soi que le non-spécialiste est tenu de ne pas irradier par le Low
Lever Laser ni des néoplasies, ni la thyroïde, ni d’autres organes ou tissus sensibles.
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Socio onorario della Società Ticinese
dei Medici Dentisti (STMD)
Guido Ferrazzini
Mario Bucciarelli è nato nel 1926, ed ha quindi raggiunto – sembra incredibile a chi conosce
il suo attivismo e la sua splendida forma – la bella età di 78 anni. Dopo gli studi alla Scuola
Magistrale di Locarno si iscrisse all’Università di Zurigo e nel 1953 si diplomò medico dentista.
In seguito fu assistente nella policlinica di
chirurgia presso il Prof. Schmutziger, dove
conseguì il dottorato con una tesi sugli
anestetici locali. Tornato in Ticino, fu dapprima assistente presso il nostro defunto
collega Rudolf Stern a Lugano, e cominciò
ad occuparsi degli allievi delle scuole, nell’ambito del neonato Servizio dentario
scolastico. Dopo l’apertura del suo studio
a Locarno, questo rimase uno dei settori
privilegiati della sua attività professionale,
in parte per i sempre vivi interessi per il
mondo della scuola, derivanti dalla sua
formazione iniziale di insegnante, e in
parte per gli stretti rapporti con personalità dirigenti della scuola ticinese, allacciati
sui banchi della Magistrale e sempre
mantenuti. Fu il primo presidente – dal
1966 al 1988 – della Commissione Cantonale di profilassi dentaria e di vigilanza
sul Servizio dentario scolastico. In questa
veste fu il principale promotore della distribuzione nelle scuole delle pastiglie di
Zymafluor, iniziata nel 1968/69 e cessata
624
nel 1983 per l’introduzione del sale fluorato. Ricordo il notevole lavoro di persuasione verso le autorità politiche e scolastiche per poter arrivare a questo risultato,
combattendo gli avversari del fluoro, fra
cui primeggiavano allora due ingegneri
di nome Ziegelbecker e Kreuzer, uno dei
quali esponente di un «Istituto per la
protezione dell’Ambiente», che altri non
era che lui stesso. Essi vennero invitati in
Ticino nel gennaio 1974 a sostenere un
contraddittorio con esponenti della Stazione di ricerca sulla carie dell’Università
di Zurigo (specialmente il Prof. Marthaler
ed il nostro collega Bruno Regolati), di
fronte ad un folto gruppo di rappresentanti del Dipartimento dell’Educazione e
delle Opere Sociali, con in testa il consigliere di Stato Benito Bernasconi. Il risultato dell’incontro fu evidentemente il
mantenimento delle misure profilattiche
già adottate. Nei 22 anni della sua presidenza la profilassi dentaria si estese
grandemente nella scuola ticinese. Mario
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Bucciarelli ne fu l’indefesso propagandista
in mille occasioni: lezioni alla Scuola
Magistrale, alla Scuola per infermieri, per
tecnici di radiologia, per assistenti di farmacia, alla Scuola di diploma (la ex Scuola
propedeutica per le professioni sanitarie).
Fu pure l’ideatore della «Seduta individuale di profilassi» nell’ambito del SDS:
ossia l’istruzione individuale sulla tecnica
di pulizia dei denti da parte del personale
dello studio dentistico, convenientemente
rimunerata. Questa prestazione è ora passata un po’ in secondo piano, dopo l’introduzione dell’Operatrice di Prevenzione
Dentaria, che costa meno e viene stipendiata dai comuni e non dal cantone, ma
resta a mio parere un’idea geniale e di
assoluta avanguardia.
E così siamo giunti a parlare dell’Operatrice di Prevenzione Dentaria, che è un po’
la figlia prediletta di Mario Bucciarelli (o
meglio, una schiera di figlie, dato che sono
parecchie centinaia quelle che hanno seguito i corsi). L’idea era nata nella Svizzera
tedesca, già negli anni ‘60, ed il primo
trapianto in terra ticinese avvenne nel
1983 a Gordola. Da allora questa figura di
operatrice sanitaria si è diffusa rapidamente in oltre cento comuni, i corsi di
formazione sono già stati 18 (più alcuni
corsi di aggiornamento), frequentati sempre da circa 40–60 partecipanti. Tutti sono
stati diretti da Mario, che lascerà quest’
anno l’incarico, mantenuto per decisione
speciale del Consiglio di Stato anche dopo
la sua uscita dalla Commissione per raggiunti limiti di età.
Mario Bucciarelli è stato molto attivo anche nelle organizzazioni professionali: fu
vicepresidente della Società Ticinese dei
Medici Dentisti (STMD), presidente dell’Ordine dal 1972 al 1975, membro della
CISI (Commissione d’informazione della
Svizzera italiana) fino ad oggi. Forse il mio
elenco delle sue benemerenze non è completo, ma credo che basti per giustificare
la nomina di Mario Bucciarelli a socio
onorario della STMD. Q