SEA / SEX / SUN ou AMOUR / PRESERVATIF / LIBERTE……
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SEA / SEX / SUN ou AMOUR / PRESERVATIF / LIBERTE……
BULLETIN D'INFORMATION N°06/2006 juin 2006 Qu’est-ce qu’un son ? Le son est un phénomène physique constitué par des vibrations qui se propagent dans l’air formant ainsi des ondes acoustiques. Une onde acoustique apparaît chaque fois que le mouvement d’un corps solide le plus souvent, mais aussi liquide ou gazeux, provoque une perturbation du milieu aérien. Les battements d’ailes d’un oiseau, une cascade, les vibrations du larynx lorsque l’on parle, les oscillations de la membrane d’un haut-parleur, la chute d’une pierre… Ces actions créent une perturbation qui se propage dans toutes les directions sous la forme de vibrations constituées par de très faibles variations de la pression aérienne. Notre oreille prend en compte deux paramètres de l’onde acoustique : sa fréquence et son amplitude. La fréquence ou le nombre d’ondes par seconde (exprimée en Hertz (Hz)) définit le type de son : certains seront graves, d’autres seront aigus. Si le nombre de vibrations est élevé et que l’intervalle entre chacune est court, le son sera aigu. A l’inverse, si le nombre d’ondes est réduit et que l’intervalle entre chaque vibration est prolongé, le son sera grave. L’amplitude (mesurée en décibel (dB)) correspond à l’intensité du son, c’est grâce à elle que l’on saura si un son est fort, moyen ou faible. Comment mesure-t-on le niveau d’un son ? L’oreille humaine n’est pas capable de percevoir tous les sons, notre organe auditif ne peut entendre qu’une partie des ondes acoustiques. Chez un sujet jeune et en bonne santé, il s’agit des ondes dont la fréquence est comprise entre 20Hz (fréquence la plus grave) et 20.000 Hz (fréquence la plus aiguë). En dessous de 20Hz, on parle d’infrasons, et au dessus de 20 Khz, on parle d’ultrasons. Certains animaux comme la taupe sont capables de capter des sons de quelques Hz, le chien perçoit les ultrasons jusqu’à 40 Khz et la chauve-souris jusqu’à 160 Khz. La sensibilité de notre oreille à percevoir le niveau sonore n’est pas le même pour toutes les fréquences audibles : ainsi, un son de 50 dB et de fréquence 1.000 Hz produit une sensation auditive plus forte qu’un son de 50 dB à une fréquence de 100 Hz. Pour tenir compte de cette particularité du système auditif humain et prendre en compte le niveau réellement perçu par nos oreilles, on utilise le « décibel physiologique » appelé décibel A dont l’abréviation est dB (A). Il correspond au bruit le plus faible qu’une oreille humaine peut percevoir. Le niveau sonore d’un bruit se mesure physiquement à l’aide d’un appareil appelé sonomètre. Valeurs en décibels de quelques ambiances sonores : 0 à 10 : local d’essais acoustiques, sons inaudibles dans un environnement normal 20-25 : studio d’enregistrement, campagne sans vent, oiseaux ou insectes 25 à 35 : conversation à voix chuchotée, lieu de culte 35 à 55 : lieux de repos, bureaux, salles de classe 55 à 75 : conversation, lieux de vie, rue piétonne, grand magasin 75 à 90 : voix criée, rues animées et à fort trafic 90 à 110 : sports mécaniques, discothèque Plus de 110 : concert, rave party, réacteur d’avion à 10 mètres Déficiences et traumatismes auditifs : A la naissance, notre oreille interne est totalement développée et possède toutes ses cellules cillées, cellules de soutènement et fibres nerveuses. Contrairement à la plupart des autres tissus de notre organisme, nos cellules cillées et nos fibres nerveuses ne se régénèrent pas si elles sont endommagées. Notre système auditif fonctionne 24h sur 24 sans repos, c’est seulement notre cerveau qui « perçoit ou pas ». Avec l’âge, tout comme la vue, l’acuité diminue. Tout le monde est concerné, l’audition est le sens qui vieillit le plus précocement. De manière inéluctable, notre ouie s’affaiblit progressivement. La perte d’acuité auditive est le plus généralement graduelle. D’un individu à un autre, d’un âge à l’autre, elle peut varier de façon importante. Le plus souvent, elle se manifeste d’abord dans les fréquences aigues d’environ 4000 Hz. Toutefois, nous n’en prendrons réellement conscience que beaucoup plus tard, lorsqu’elle gagnera les fréquences utilisées dans la vie quotidienne. Suivre une conversation de groupe, écouter la télévision sera alors beaucoup plus difficile. Fatigue auditive ou acouphène : les acouphènes ou tinnitus (du verbe latin « tinnire » (tinter ou sonner)) se manifestent par la perception des sons en l’absence de source sonore ; ces sons ont des intensités variées, variables d’un jour à l’autre, et reproduisent des bruits courants : bourdonnement, sifflement, musique, bruit de moteurs,… Autrefois considéré comme une hallucination, on sait aujourd’hui que l’acouphène n’est pas une manifestation psychologique mais a son origine dans les voies auditives. Le plus souvent il est dû à une lésion de l’oreille interne, où la transmission anormale du message nerveux au cerveau est interprétée comme un son. Les acouphènes sont difficiles voire impossibles à traiter, mais ils peuvent aussi disparaître spontanément. L’acouphène survient à tout âge, mais apparaît essentiellement après 60 ans accompagnant quelquefois la perte auditive liée au vieillissement. Il peut aussi apparaître spontanément, ou après un stress, une dépression,… Il peut aussi être associé à diverses pathologies : allergie, vertiges, hypertension,… Des acouphènes apparaissent souvent après exposition à des niveaux sonores élevés, après une soirée en discothèque ou après un concert par exemple. L’acouphène s’installe alors soit définitivement, soit, et c’est plus fréquent, de façon passagère et disparaît au bout de quelques heures ; malgré sa disparition, l’atteinte auditive subsiste et certaines cellules sensorielles ont subi une altération définitive. Ces microtraumatismes lorsqu’ils sont répétés accélèrent la dégradation de l’audition qui apparaît avec l’âge. Une majorité des personnes atteintes d’acouphènes n’en est pas véritablement affectée, mais pour d’autres, l’acouphène représente un véritable enfer. A l’exception de quelques cas où la cause de l’acouphène est identifiée, il n’existe pas de traitement dont l’efficacité soit avérée, mais ce n’est pas pour cela qu’il n’y a rien à faire, et il faut essayer les diverses méthodes qui sont proposées. En plus d’une prise en charge psychologique qui aide à dédramatiser la situation, il existe des procédés basés sur le masquage de l’acouphène par un effet physique ou psychique. Les médicaments ont peu ou pas d’effet, mais de récentes recherches montrent que des thérapeutiques sont sur le point de voir le jour. Hyperacousie ou hypersonie : il s’agit du phénomène par lequel la perception de sons se fait à un niveau plus élevé que la normale et s’accompagne d’audition douloureuse. L’hyperacousie est classiquement associée aux surdités de perception et quelquefois aux acouphènes ; elle ne s’exerce généralement que sur les sons forts, et, autrefois, lorsque le niveau de sortie des aides auditives n’était pas contrôlé, l’hyperacousie même modérée provoquait une intolérance au port d’un appareil. Il est rare que l’hyperacousie soit très prononcée, mais lorsqu’il en est ainsi, elle rend insupportable des sons de la vie courante tels que sonnerie du téléphone, radio ou TV, discussions en groupe, et constitue un obstacle à la vie sociale. Des protecteurs auditifs peuvent se révéler momentanément utiles, mais une prise en charge psychologique, permettant de réhabituer le patient au monde sonore, est nécessaire pour en atténuer les conséquences sociales. Surdité : il existe différents degrés de malentendance : léger, moyen ou sévère. - Si la perte auditive est de moins de 20db, l’audition reste normale. - De 20 à 40 décibels, la déficience auditive est « légère ». il n’est plus possible de percevoir les sons aigus et certains éléments d’une conversation nous échappent lorsque nos interlocuteurs ne forcent pas la voix. - Lorsque nos capacités auditives diminuent de 40 à 70 dB, nous souffrons d’une malentendance « moyenne ». Nous avons des difficultés à tenir une conversation en groupe, à écouter la télévision ou le reste des sons du quotidien. Nous ne percevons que la parole forte. - Lorsqu’une personne souffre d’une perte auditive de 50 décibels, elle en arrive à contrôler difficilement sa propre voix. - Lorsque la déficience auditive atteint 70 à 90 dB, le niveau de surdité est sévère. La gêne ressentie est très importante et le trouble de la parole est visible. La solution de l’appareillage doit dès lors être envisagée. - Enfin, si la perte d’acuité auditive est supérieure à 90 dB, la surdité est totale. Une personne pour mille âgée de moins de 60 ans et jusqu’à 1.3 % des gens âgés de 80 ans et plus sont atteints d’une telle perte. Il est malheureusement impossible de récupérer les capacités auditives perdues. Néanmoins, une aide auditive pourra vous aider à récupérer un certain confort auditif, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ORL. Effets non traumatiques : le bruit peut aussi entraîner des effets « non-traumatiques » ou « extra- auditifs », c’est-à-dire néfastes pour d’autres fonctions que l’audition. Les effets « non-traumatiques du bruit » se manifestent aux niveaux physiologique, psychologique et comportemental. Le bruit favorise le risque d’accident du travail pour plusieurs raisons (il masque les signaux d’alarme, perturbe la communication verbale et détourne l’attention). Selon les études épidémiologiques, le bruit est également la conséquence de troubles cardiovasculaires et d’hypertension artérielle, l’exposition au bruit pendant le travail ou dans l’environnement est également cause de conséquences négatives sur la qualité du sommeil… le bruit peut aussi constituer un facteur de stress au travail (bruit chronique, imprévisible et incontrôlable) et occasionner une insatisfaction au travail, une irritabilité, une anxiété, voire de l’agressivité. Conclusion : Le danger représenté par une exposition au bruit dépend de deux facteurs : le niveau sonore et la durée d’exposition. L’oreille est un mécanisme de précision relativement fragile et un organe sensitif précieux. Les déficiences auditives occasionnées par des traumatismes sonores sont des affections définitives que la médecine est malheureusement incapable à réparer. Il n’existe aujourd’hui aucune solution du problème à posteriori. Cependant, le bruit est un facteur agressif maîtrisable : là où la guérison est impossible, il reste l’information et la prévention. Par exemple, les risques auditifs liés à l’écoute de la musique amplifiée relèvent à la fois d’un problème sociologique et de santé publique. Sociologique car depuis les années 70, l’écoute de la musique à de forts niveaux est devenue un véritable phénomène de mode avec les excès connus aujourd’hui… Il s’agit également d’un problème de santé publique car des classes d’âge entières sont exposées aux risques évoqués précédemment.. Wowo 06-2006
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