TENDANCES DE L`HABITAT N°4
Transcription
TENDANCES DE L`HABITAT N°4
Septembre 2009 TENDANCES DE L’HABITAT N°4 LES MARCHES DE L’IMMOBILIER SUR LES AGGLOMERATIONS DE LENS-LIEVIN ET HENIN-CARVIN EN 2007 Les terrains à bâtir CHIFFRES CLES 80€/m² +8% en 2007 Prix moyen d’un terrain : 56.000€ en 2007 contre 26.000€ en 2000 La construction neuve 1.554 logements neufs en 2007 contre 2.179 en 2006 Moyenne annuelle stable entre 2004 et 2007 : 1.715 logements/an (objectif SCOT :1.700). Les maisons anciennes Prix moyen : 137.000€ +12% sur le prix au m² en 2007 (pour rappel, +18% en 2006). Les acquéreurs de maisons anciennes 63% habitaient déjà le territoire en 2007 contre 75% en 2000 Part des ménages de la métropole lilloise multipliée par 2 entre 2000 et 2007 (10% à 22%) au sein des acheteurs de maisons anciennes L’écart entre le prix d’acquisition de ces ménages et ceux du territoire du SCOT a tendance à se réduire. Les sources LA BASE DES NOTAIRES PERVAL La base PERVAL est le fichier national (hors région parisienne) des notaires. Son renseignement se fait sur la base du volontariat des études notariales. Sur le territoire du SCOT de Lens-LiévinHénin-Carvin, 5 études sur 8 font partie du réseau PERVAL. Pour l’année 2007, 1690 actes ont été enregistrés. Ce volume est satisfaisant pour une pre- mière approche des tendances des marchés immobiliers. En revanche, nous attirons ici l’attention sur le fait que les chiffres qui vont suivre ne sont qu’indicatifs et ne permettent pas d’estimer par exemple la valeur d’un bien donné dans une commune. LE FICHIER SITADEL DES PERMIS DE CONSTRUIRE AUTORISES 2 Il est fourni par la DRE et reprend pour une Il ne correspond donc pas aux mises en chanannée l’ensemble des logements dont le per- tier ou aux livraisons de logements achevés. mis de construire a été autorisé, soit, pour l’année 2007, un volume de 1554 actes. LES SECTEURS DU TERRITOIRE DU SCOT Les terrains à bâtir Les prix de vente Les chiffres publiés ci-dessous ne concernent que les ventes de gré à gré de terrains constructibles dont l’acquéreur est un particulier. Evolution du prix /m² et des surfaces de terrains à bâtir sur le territoire du SCOT 1200 m ² 80 € 74 € 1000 m ² 51 € 27 € 19 € 23 € 60 € 46 € 50 € 33 € 40 € 26 € 30 € 821 m² 807 m² 758 m² 761 m² 830 m² 933 m² 20 € 964 m² 1079 m² 0 m² 24 € 19 € 1023 m² 200 m ² 34 € 24 € 18 € 70 € 56 € 42 € 600 m ² 400 m ² 80 € 66 € 65 € 800 m ² 90 € 10 € 0€ L’analyse se base sur un volume de 218 terrains à bâtir (139 pour le Cœur urbain, 28 pour les Collines de l’Artois, 51 pour le secteur nord). En 2007, les prix au m² de ces terrains poursuivent leur augmentation mais de manière moindre que les années précédentes : + 8% (Pour rappel : +12% en 2006, +30% en 2005). Depuis 6 ans, les prix au m² ont ainsi triplé (27 euros en 2001). En revanche, après une baisse de la taille des surfaces moyennes, celles-ci augmentent légèrement depuis 2004 avec 761 m² pour atteindre 821 m² en 2007 mais restent à un niveau en-deçà des arrondissements voisins. Les deux phénomènes combinés, il faut désormais se doter d’une enveloppe moyenne de près de 56.000 € en 2007 (contre 26.000 € en 2000) pour acquérir un terrain à bâtir. Il faut noter que plus la parcelle est grande moins le prix au m² est élevé. 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Surface de terrain mo yenne P rix/m² mo yen SCOT P rix/m² mo yen Régio n La différence des prix au m² des terrains à bâtir qui s’observait depuis 2004 entre les deux communautés d’agglomérations du SCOT s’est effacée. En effet, les prix au m² des terrains sur la Communaupole de LensLiévin et sur la Communauté d’Agglomération Hénin-Carvin, qui avaient suivi une évolution décalée dans le temps, se rejoignent, en 2007, à 80 euros / m². Depuis 2002 les prix au m² des terrains à bâtir sont passés de 34 à 80 € le m² pour le SCOT (+135%) et de 23 à 66 € le m² pour la Région (+190%). Le prix moyen sur le territoire du SCOT est plus élevé que sur la moyenne régionale mais il a progressé moins rapidement. Il reste aussi supérieur à celui des arrondissements d’Arras, de Béthune, de Douai (cf. tableau en bas de page) mais ces dernières intègrent des zones rurales éloignées des centres urbains, et donc moins onéreuses, plus vastes. Evolution du prix / m² des terrains à bâtir par agglomération 93 € 100 € 90 € 70 € 55 € 60 € 42 € 50 € 40 € 30 € 20 € 10 € 24 € 24 € 20 € 25 € 29 € 27 € 18 € 19 € 19 € 1999 2000 2001 1400 m ² 82 € 81 € 81 € 1200 m ² 84 € 80 € 80 € 1000 m ² 78 € 76 € 800 m ² 74 € 600 m ² 72 € 70 € Collines de l'Artois 821 m² 0 m² 939 m² 200 m ² 70 € 702 m² 1194 m² 400 m ² Cœur Urbain Secteur Nord SCOT Surface mo yenne des terrains à bâtir en 2007 2006 Surface moyenne Prix de vente moyen 66 € 64 € 23 € 2007 ARRONDISSEMENT D’ARRAS 2006 26 € 63 € 49 € 80 € 64 € 66 € 56 € 3 46 € 33 € 0€ 2002 2003 2004 2005 CA LL 2006 2007 Régio n Le prix au m² plus bas observé dans les Collines de l’Artois (70€) est à relativiser du fait de la plus grande taille des parcelles (en moyenne 1.200 m²) et du fait du faible nombre de transactions sur ce secteur (moins d’une trentaine par an). En revanche, depuis 1999, et ce malgré l’augmentation des prix, la surface des terrains sur ce secteur est restée stable entre 1.100 et 1.200m² pour un prix moyen de 76.000€. Sur les autres secteurs, l’augmentation des prix est relativement homogène et la différence entre le Cœur Urbain et le Secteur Nord reste faible comme les années précédentes (respectivement 75€ et 72€ en 2006 et 81€ pour les deux secteurs en 2007). La surface moyenne sur le Secteur Nord est passée de 711 à 939 m² entre 2005 et 2007. Avec un volume de seulement 51 transactions, cette augmentation de la taille des parcelles est à relativiser. Le prix moyen d’un terrain y est de l’ordre de 59.000 €. La surface moyenne sur le Secteur du Coeur Urbain est passée de 803 à 702 m² entre 2005 et 2007 (avec un volume de 139 transactions). Cette baisse de 13% de la taille des parcelles est notable. Le prix moyen d’un terrain y est de l’ordre de 52.000 €. P rix mo yen du m² en 2007 Territoire du SCOT Prix/m2 moyen 68 € 44 € 41 € 27 € CA HC Surface et prix moyens des terrains à bâtir par secteur du SCOT en 2007 81 € 75 € 80 € 2007 ARRONDISSEMENT DE BETHUNE 2006 2007 ARRONDISSEMENT DE DOUAI 2006 2007 ARRONDISSEMENT DE LILLE hors LILLE 2006 2007 74 € 80 € 37 € 43 € 54 € 66 € 52 € 72 € 147 € 161 € 807 m² 821 m² 1 173 m² 1 159 m² 1 103 m² 988 m² 951 m² 840 m² 934 m² 957 m² 49 000 € 56 000 € 43 000 € 50 000 € 59 000 € 65 000 € 50 000 € 61 000 € 137 000 € 154 000 € Source : Fichier des notaires PERVAL 2007 La construction neuve Les logements autorisés Construction neuve sur le territoire du SCOT 2000 1500 1000 500 Maisons PLH 1867 M o yenne 2006/2007 M o yenne 2003/2005 M o yenne 2006/2007 CA LL SCOT Individuel groupé Collectifs Sur cette longue période, pour la Communaupole, les communes des Collines de l’Artois et du Secteur Nord ont dépassé les objectifs du SCOT en contradiction avec l’enjeu du Cœur Urbain comme axe privilégié du développement. Pour la CAHC, les stratégies en place ne recouvrent pas cette approche par secteurs. Ces tendances semblent s’infléchir en 2007. Elles seront à surveiller les prochaines années. U LL C H IF O BE N LL E S 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 LE FORE ST YE LL G AN RE S LE CO ME RI ROUVROY DROCOURT UY -S E S AVION GIVENCHY-EN-GOHELLE ACHEVILLE VIMY BO IS -B ER NA RD -MA L MA IS O LT S FF HENIN-BEAUMONT EV IN AU E IN DOURGES NOYELLES-SOUS-LENSFOUQUIERES-LES-LENS MONTIGNY-EN-GOHELLE SA LL AU M ELEU-DIT-LEAUWETTE IN ES BILLY-MONTIGNY OD SA IN M YE RV IN COURRIERES UR T N- GO HE AY ES S -E EN -L LY O AIX-NOULETTE CARENCY S 2,3 OIGNIES ANNAY GR L BU -B NY LIEVIN OI 3,8 1,0 - LIBERCOURT ESTEVELLES LENS IG UV -B 5,7 2,4 - PONT-A-VENDIN HARNES BO Source : DRE-Fichier Sitadel AU 3,9 - LOISON-SOUS-LENS SOUCHEZ S- 5,8 - 10,1 LOOS-EN-GOHELLE ABLAIN-SAINT-NAZAIRE VI LL ER 10,2 - 22,3 IN U Nom bre de logements construits en moyenne / an pour 1000 habitants entre 2003 et 2007 CARVIN CH H UR WINGLES MAZINGARBE SERVINS 1996 Construction annuelle moyenne entre 2003 et 2007 rapportée à la population des communes ME PLH Cet individuel groupé correspond à des permis de construire groupés type lotissements. Même si ce type de construction n’est pas systématiquement synonyme de formes urbaines maîtrisées, elles témoignent en tous cas du recul de l’individuel diffus. ES -G Individuel pur NO CA HC 442 L M o yenne 2003/2005 533 EI 277 EVI M o yenne 2006/2007 337 -L M o yenne 2003/2005 383 646 264 IN 145 119 196 D 310 199 262 165 908 E 459 Ensemble des logements Concernant les formes urbaines, l’individuel pur a nettement diminué au profit de l’individuel groupé. Depuis 2006, cette progression de la construction a été portée par de l’individuel groupé (+ 137% par rapport à la période 2003/2005) et le collectif (+14% pour la même période), qui peuvent permettre une plus grande maîtrise de l’urbanisation que l’individuel pur (-17% pour la même période). Cette maitrise, conformément aux préconisations du PLH, permet de favoriser le renouvellement urbain, de valoriser le foncier ouvert à l’urbanisation, de restreindre la périurbanisation et encourage l’utilisation, actuelle et future (tramway), des transports collectifs. 455 319 VE N 0 625 518 NT AIN 912 1000 500 1371 1242 GO 4 Nombre de logements / an 2500 1500 Appartements La construction neuve est toujours marquée par de grandes fluctuations d’une année sur l’autre. Avec 1.554 logements ordinaires uniquement autorisés (hors résidences personnes âgées, étudiants, tourisme…) l’année 2007 n’a pas atteint les objectifs de construction du SCOT (1700 visés). Par contre l’année 2006, avec ses 2.179 logements, les dépassait allègrement. Considérer la moyenne des quatre dernières années semble donc plus pertinent. Depuis 2004, en moyenne, 1715 logements ont été autorisés. Typologie de la construction neuve par agglomération et évolution 2003-2007 2000 1995 0 1993 Depuis 2006, ce tte progression de la constru ction a été porté l’individuel groupé e par de et le collectif, qu mettre une plus gr i peuvent perande maîtrise de l’urbanisation qu l’individuel pur, co e nformément aux ambitions du PLH. 2500 1994 nombre de logements autorisés ordinaires Avec uniquement 1.554 logements les objectifs nt attei pas n’a autorisés, l’année 2007 s). Mais, visé els annu 0 (170 T SCO de construction du ont ts men PLH depuis 2004, en moyenne, 1715 loge été autorisés. COURCELLES-LES-LENS N La construction neuve Les secteurs du PLH Si, depuis 2004, en moyenne, les objectifs de construction du SCOT sont atteints, des différences importantes entre les secteurs sont à noter. En effet, le Cœur Urbain qui est l’axe privilégié du développement défini dans le SCOT est 10% en dessous du minimum préconisé par le SCOT (941 en moyenne depuis 2004 pour un objectif de 1100). Sur une tendance plus longue, le décalage est encore plus marqué. Les chiffres de 2008 sont attendus pour savoir si ce secteur parviendra à augmenter ce niveau de production, en particulier sur la Communaupole. L’effet tramway devrait favoriser à longs termes le développement urbain de ce secteur et accélérer les opérations de renouvellement urbain. 1400 300 Evolution de la construction neuve sur la CA d'HéninCarvin 80 252 89 1230 996 485 865 Cœur Urbain Collines de l'Artois Moyenne 2006-2007 Object minimal SCOT Le PLH de la CAHC fixe des objectifs plus importants de co nstruction sur le Cœur Urbain que le SCOT (430 contre 300), du fai t de l’existence de grands projets. Ce t objectif de 430 logements n’a pa teint même en 20 s été at06 et en 2007, anné es de for te constru grands projets ne ction : les sont par encore en phase de commerc (ZAC communautai ialisation re de la Marlière) ou ont été suspen Henriette) ; le retard dus (Sainte s’accumule donc po ur ce secteur. Le Secteur Nord, ap rès avoir dépassé largement son ob 285 logements en jectif de 2006 en particulier du fait des 240 log me nts autorisés sur ePL la ville de Courrièr es (dont une centaine pour le projet de renou vellement urbain) voit sa production freiner en 2007. Objectif PLH du Coeur Urbain : 430 Logts / an Objectif PLH du Secteur Nord : 285 Logts / an 200 150 H 100 0 Secteur Nord Moyenne 2000-2005 250 50 400 0 400 350 600 200 A noter que, sur ces deux derniers secteurs, l’enjeu est pour le premier de maîtriser le développement, et pour le second de préserver son aspect rural. 450 800 510 Les Collines de l’Artois voient elles leurs constructions très nettement augmenter en 2006 et 2007 (+165 % par rapport aux objectifs minimaux en 2006 et + 265% en 2007) alors que jusque 2005 elles maintenaient leurs constructions à un niveau relativement stable (172 en moyenne depuis 2004 pour un objectif de 80). 1000 619 Nombre de logements 1200 Le Secteur Nord, et ce sur les deux agglomérations, connaît une tendance à la hausse marquée, en particulier pour 2006 (+63% par rapport aux objectifs minimaux) contre moins 25 % en 2007 (602 en moyenne depuis 2004 pour un objectif de 520). 500 Evolution annuelle de la construction neuve sur l'ensemble du SCOT Objectif PLH des Collines de l’Artois : 2 à 5 Logts / an 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Secteur Nord Cœur Urbain Collines de l'Artois Objectif Secteur Nord (285) Objectif Cœur urbain (430)de ainl'Artois f Objectif Collines à 5) Urbde jecti (2 r b u difo Cœ son elle e é l r e , e ole tteindr ant un aup a r mun 002 à démont m méo 2 C , 6 s i a e la 0 l u d 0 p r 2 é e u S tivit as d ême en or ttrac nt p imp rvie et ce m r. e l’a a d p ons 2007 t i t n c e . ne ruction ecteu u s tr em jectif ur s t cons b irect t po cons pour ce cie d ns ses o ulier de alemen fi é é t n l ficu i bé uatre a par tic sont ég n q d qu ire Nor depuis u fait e ements) r rrito u e d t g e c s s o u te i e l s d S o . a t f 1 r i e p e t 8 i L c dé de l’A tte (1 sub obje ole ion trop ollines -Noule de leur lisat LH. a x i i C s c pé uP Les s sur A -dessu ne s PLH fs d u e qu’u objecti tant ment a e r d x e n u i g r a a r la nc c irement t do peu , contra n O ure perd Evolution de la construction neuve sur la CA de Lens-Liévin 1000 Objectif PLH du Coeur Urbain : 800 Logts / an 900 800 700 600 500 400 Objectif PLH du Secteur Nord : 225 Logts / an 300 200 100 Objectif PLH des Collines de l’Artois : 75 Logts / an 0 2000 Logements autorisés sur le territoire du SCOT 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Secteur Nord Cœur Urbain Collines de l'Artois Objectif Secteur Nord (225) Objectif Cœur urbain (800) de l'Artois (75) 2006 2001 Objectif 2002 Collines 2003 2004 2005 2007 Maisons 691 852 801 607 631 700 1 092 1 368 804 1 126 738 1 053 957 1 663 1 035 Appartements 443 425 581 365 288 365 454 462 288 468 246 738 380 516 519 Ensemble des logements 1 134 1 277 1 382 972 919 1 065 1 546 1 830 1 092 1 594 984 1 791 1 337 2 179 1 554 Source : DRE-Fichier Sitadel 5 Les ventes de maisons anciennes Les acquéreurs Provenance des acquéreurs de maisons anciennes sur la zone d’emploi de Lens-Hénin en 2007 et montant moyen des transactions Pour 1690 actes, la part des ménages qui font l’acquisition de maisons anciennes et qui habitaient déjà le territoire semble se stabiliser : ils ne représentent plus que 63% en 2007 soit 1072 actes (64% en 2006 soit 1079 actes). Elle était de 75% en 2000 soit 1216 actes. Zone d'emploi de Lille-Roubaix-Tourcoing (22%) 370 ménages / 140 000€ Zone d'emploi de Béthune (2%) 40 ménages / 136 000€ Zone d'emploi d’Arras (4%) 70 ménages / 131 000€ Cette ouverture du marché local s’est faite exclusivement en direction des ménages de l’agglomération lilloise. Leur part a été multipliée par 2 (10% en 2000 et 21% en 2006, 22% en 2007) et leur nombre est passé de 188 en 2000 à 260 en 2005, 356 en 2006 et 368 en 2007. Presque 60% de ces nouveaux arrivants s’installent dans le secteur Nord. Zone d'emploi de Lens-Hénin (63%) 1070 ménages 135 000€ autre Zone d'emploi (6%) 100 ménages / 165 000€ Alors que le prix moyen de leur acquisition était de 10% plus élevé que celui des ménages locaux en 2006, il n’est plus que de 3,2 % en 2007 (6% pour la CAHC et 1,5% pour la Communaupole). Les nouveaux arrivants de la zone de Douai et de celle d’Arras ont des acquisitions moins coûteuses (respectivement – 9% et – 3%). Zone d'emploi de Douai (3%) 50 ménages / 123 000€ Professions des acquéreurs de maisons anciennes 6 Les professions intermédiaires, les ouvriers et les employés sont nettement plus nombreux à acheter des maisons anciennes sur le territoire du SCOT que dans la région Nord Pas-de-Calais ou en France (hors région parisienne) tandis que les cadres restent sous représentés. Ceci peut s’expliquer par la présence importante de ces professions dans l’ensemble de la population locale et par un marché qui reste, malgré l’augmentation continue des prix, plus abordable que ceux des territoires voisins, en particulier la métropole lilloise, permettant à ces ménages d’accéder à la propriété. Comme en 2006, les ménages de la métropole lilloise qui viennent s’installer sont encore en majorité des ménages modestes (45% d’ouvriers et employés), ne se démarquant que peu de la population locale accédant à la propriété. Retraités 6% 6% 11% 16% Ouvriers 20% 17% 18% Emplo yés 24% 21% 28% P ro fessio ns intermédiaires Cadres et pro fessio ns intellectuelles 10% 0% SCOT 5% 10% 32% 31% 17% 15% 15% 20% Région Nord Pas-de-Calais 25% 30% 35% Province Répartition par âge des acquéreurs de maisons anciennes 11% 6% 5% >60 ans 11% 10% 50 - 59 ans 40 - 49 ans Les ménages qui achètent des maisons anciennes sont nettement plus jeunes qu’en Province et même dans la région Nord Pas-de-Calais. Le territoire présente en effet des produits plus abordables en primoaccession pour ces jeunes ménages (moins de 30 ans). Leur prix moyen d’acquisition est ainsi de 124.000 € tandis que, par exemple, celui des ménages de plus de 50 à 59 ans s’élève à 155.000 €. 16% 17% 21% 24% 33% 30 - 39 ans 15% <30 ans 0% SCOT 10% 20% 25% 30% 30% Région Nord Pas-de-Calais Source : Fichier des notaires PERVAL 2007 38% 38% 40% Province 50% Les ventes de maisons anciennes Les prix de vente Les prix de vente des maisons anciennes poursuivent leur augmentation. Elle se situe à un niveau moyen de l’ordre de 10% par an avec une nette accélération de cette hausse pour les années 2005 et 2006 (15%). Prix de vente des maisons anciennes et évolution annuelle 140 000 € 120 000 € Le territoire qui présente encore des prix inférieurs à la moyenne régionale (137.000 € contre 164.500 € en région pour 2007) semble donc rattraper peu à peu ses voisins. 100 000 € 80 000 € En effet, dans le Nord-Pas de Calais, la hausse du marché des maisons anciennes a connu un léger ralentissement en 2007 (+7,5% contre +16% en 2005 et +14% en 2006) ; ce ralentissement est moins marqué sur le territoire de Lens-Liévin et Hénin-Carvin (+10,7% en 2007, 14% en 2006, 16% en 2005). Ce point sera à vérifier en 2008. 71 087 € 79 133 € 87 081 € 93 669 € 108 378 € 124 059 € 137 325 € 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20 000 € 0€ P rix de vente mo yen Evolution par secteur des prix au m2 des maisons anciennes 1 700 € 1 600 € 1 500 € La hiérarchie des prix entre les secteurs se maintient d’année en année, les Collines de l’Artois restant nettement plus chères que les deux autres secteurs. On ne note pas sur ce marché immobilier des maisons anciennes de décrochage du Cœur Urbain en termes de tendances. 1 400 € 1 300 € 1 200 € 1 100 € 1 000 € 900 € 800 € 700 € La carte ci-dessous montre cependant que même s’il connaît une hausse parallèle à celle des autres secteurs, le secteur du Cœur Urbain continue de pratiquer des prix assez nettement inférieurs aux autres secteurs, en particulier entre Liévin, Hénin-Beaumont et Courcelles-lès-Lens. 7 600 € 500 € 400 € 1999 -M Servins 2007 Secteur No rd èr es Evin-Malmaison Courcelles-lès-Lens Prix / m² 1730 € - 1911 € 1519 € - 1729 € Bois-Bernard Vimy 2006 Co ur ri Ve nd in -le -V ie il Bé nifo nta ine Givenchy-en-Gohelle Dourges Drocourt Carency Ro uv ro y mont Hénin-Beau aza ire Souchez aintN es gr An te et ul No Gouy-ServinsAb lain-S Noyelles-sous-Lens Fouquières-lès-Lens Sa lla Montigny-en-Gohelle um Liévin i n Eleu-dit-Leauwette es Billy-Montigny Avion 2005 Cœur Urbain Loison-sous-Lens ou rt s ine xAi Bouvigny-Boyeffles 2004 Oignies y na An Harnes Lens 2003 Libercourt Estevelles Pont-à-Vendin Mé ric s -le ay en Gr lly Bu lle he Go ne os Lo 2002 Carvin in Mazingarbe Sains-en-Gohelle les ing W h uc h urc Me l ul 2001 Co llines de l'A rto is Les prix au m² des maisons anciennes en 2007 H 2000 od au lt 40 000 € Leforest 66 347 € 60 000 € No ye lle s-G 160 000 € 1405 € - 1518 € 1257 € - 1404 € Les prix des maisons anciennes entre 1999 et 2007 CAHC Prix de vente moyen Surface habitable moyenne Prix/m2 moyen CALL Prix de vente moyen Surface habitable moyenne Prix/m2 moyen SCOT Prix de vente moyen Surface habitable moyenne Prix/m2 moyen Région Prix de vente moyen Surface habitable moyenne Prix/m2 moyen 1078 € - 1256 € 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 106 576 € 124 366 € 134 904 € 56 214 € 65 632 € 69 895 € 76 374 € 87 244 € 94 024 € 104 m² 109 m² 107 m² 107 m² 101 m² 107 m² 106 m² 107 m² 105 m² 560 € 624 € 678 € 736 € 839 € 877 € 1 022 € 1 188 € 1 328 € 61 473 € 66 692 € 71 584 € 80 532 € 87 002 € 93 496 € 109 261 € 123 873 € 138 982 € 102 m² 100 m² 100 m² 104 m² 104 m² 100 m² 106 m² 105 m² 102 m² 607 € 682 € 718 € 812 € 851 € 946 € 1 083 € 1 259 € 1 420 € 59 961 € 66 347 € 71 087 € 79 133 € 87 081 € 93 669 € 108 378 € 124 059 € 137 325 € 102 m² 103 m² 103 m² 105 m² 103 m² 103 m² 106 m² 106 m² 104 m² 593 € 662 € 705 € 784 € 847 € 919 € 1 058 € 1 227 € 1 376 € 73 100 € 80 835 € 87 970 € 95 613 € 102 842 € 115 258 € 134 132 € 153 022 € 164 514 € 103 m² 104 m² 105 m² 105 m² 105 m² 105 m² 105 m² 105 m² 106 m² 710 € 779 € 840 € 912 € 982 € 1 093 € 1 283 € 1 464 € 1 558 € Source : Fichier des notaires PERVAL 2007 Les ventes de maisons anciennes Les prix de vente à la commune (indicatifs) Commune 2000 Bois-Bernard Prix de vente moyen Carvin Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix/m² moyen Courcelles-lès-Lens Prix de vente moyen Prix/m² moyen Courrières Prix de vente moyen Prix/m² moyen Dourges Prix de vente moyen Prix/m² moyen Drocourt Prix de vente moyen Prix/m² moyen Evin-Malmaison Prix de vente moyen Prix/m² moyen Hénin-Beaumont Prix de vente moyen Prix/m² moyen Leforest 8 Prix de vente moyen Prix/m² moyen Libercourt Prix de vente moyen Prix/m² moyen Montigny-en-Gohelle Prix de vente moyen Prix/m² moyen Noyelles-Godault Prix de vente moyen Prix/m² moyen Oignies Prix de vente moyen Prix/m² moyen Rouvroy Prix de vente moyen Prix/m² moyen CAHC Prix de vente moyen Prix/m² moyen SCOT Prix de vente moyen Prix/m² moyen 75 244 € 726 € 68 978 € 2006 2007 / / / 144 962 € Evolution 2000/2007 Evolution 2006/2007 / 143 885 € 109% -1% 711 € 1 362 € 1 378 € 94% 1% 46 580 € 125 226 € 125 978 € 170% 1% 542 € 1 189 € 1 135 € 109% -5% 86 254 € 130 292 € 149 846 € 74% 15% 721 € 1 238 € 1 473 € 104% 19% 75 094 € 105 284 € 135 025 € 80% 28% 621 € 1 098 € 1 427 € 130% 30% 60 217 € 119 993 € 139 170 € 131% 16% 571 € 1 162 € 1 418 € 148% 22% 78 259 € 113 542 € 152 276 € 95% 34% 768 € 1 228 € 1 509 € 96% 23% 61 396 € 109 370 € 119 878 € 95% 10% 578 € 1 053 € 1 156 € 100% 10% 71 158 € 143 109 € 146 841 € 106% 3% 789 € 1 291 € 1 450 € 84% 12% 57 713 € 142 205 € 129 845 € 125% -9% 599 € 1 363 € 1 380 € 130% 1% 60 475 € 109 981 € 115 988 € 92% 5% 630 € 1 120 € 1 210 € 92% 8% 62 284 € 122 086 € 141 210 € 127% 16% 497 € 1 113 € 1 518 € 206% 36% 97 216 € 161 334 € 166 778 € 72% 3% 831 € 1 441 € 1 459 € 76% 1% 57 141 € 118 953 € 139 429 € 144% 17% 533 € 1 027 € 1 404 € 163% 37% 65 632 € 124 366 € 134 904 € 106% 8% 624 € 1 188 € 1 328 € 113% 12% 66 347 € 124 059 € 137 325 € 107% 11% 662 € 1 227 € 1 376 € 108% 12% REMARQUES : Quand le nombre de transactions recensées pour une année est insuffisant (inférieur à 5), les prix moyens ne sont pas indiqués dans les tableaux. A noter également qu’il s’agit de moyennes annuelles : les prix ne sont donc qu’indicatifs et ne peuvent pas servir de base pour une estimation précise à la commune : l’ensemble des transactions ne sont pas reprises : la contribution au fichier PERVAL se fait sur la base du volontariat des notaires, et sur le territoire du SCOT, 5 études sur 8 le remplissent, pour les communes de petite taille, le volume annuel de transactions peut-être relativement peu important (inférieur à 5) et les moyennes sont alors plus sujettes à des ventes particulières de maisons, l’état et la taille de la maison ne sont pas pris en compte ; par exemple, si une maison en trés mauvais état a été vendue à un prix trés bas, elle peut faire chuter le prix moyen. Les ventes de maisons anciennes Les prix de vente à la commune (indicatifs) Commune Ablain-Saint-Nazaire Acheville Aix-Noulette Angres Annay Avion Bénifontaine Billy-Montigny Bouvigny-Boyeffles Bully-les-Mines Carency Eleu-dit-Leauwette Estevelles Fouquières-lès-Lens Givenchy-en-Gohelle Gouy-Servins Grenay Harnes Hulluch Lens Liévin Loison-sous-Lens Loos-en-Gohelle Mazingarbe Méricourt Meurchin Noyelles-sous-Lens Pont-à-Vendin Sains-en-Gohelle Sallaumines Servins Souchez Vendin-le-Vieil Villers-au-Bois Vimy Wingles CALL 2000 2006 2007 Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen 1 189 € 83 694 € 661 € 92 384 € 725 € 76 071 € 851 € 98 291 € 710 € 67 196 € 634 € 1 782 € 189 121 € / / 1 117 € 111 534 € 1 596 € 155 798 € 1 396 € 133 224 € 1 143 € / / / / 1 496 € 192 500 € 1 596 € 220 127 € 1 711 € 161 006 € 1 237 € Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen 59 826 € / / 563 € 60 646 € 774 € 81 887 € 626 € 63 555 € 1 294 € 86 560 € 692 € 68 886 € 977 € 103 055 € 662 € 60 517 € 889 € 84 393 € / / 409 € 56 507 € 654 € 62 957 € 695 € 107 009 € / / 1 083 € 111 402 € 1 369 € 182 700 € 1 268 € 138 879 € 2 129 € 247 261 € 1 189 € 120 976 € 1 427 € 161 866 € 1 130 € 107 141 € 1 133 € 107 583 € / / 1 207 € 109 563 € 1 162 € 110 203 € 1 462 € 111 180 € / / 1 248 € 126 239 € 1 628 € 163 508 € 1 382 € 131 545 € / / 1 331 € 144 269 € 1 911 € 188 167 € 1 345 € 118 962 € 1 729 € 150 830 € / / 1 299 € 136 708 € 1 396 € 131 866 € 1 704 € Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen Prix/m² moyen Prix de vente moyen 68 030 € 590 € 61 647 € 667 € 66 145 € 586 € 56 911 € 752 € 69 745 € 590 € 51 305 € 640 € 62 452 € 636 € 66 063 € 681 € 68 557 € 662 € 55 907 € 650 € 60 943 € 671 € 58 388 € / / 889 € 89 942 € 810 € 72 524 € / / 926 € 100 117 € 736 € 66 497 € 124 858 € 1 218 € 121 372 € 1 123 € 121 548 € 1 302 € 124 435 € 1 247 € 116 089 € 1 415 € 130 075 € 1 218 € 118 320 € 1 419 € 148 345 € 1 156 € 101 996 € 1 091 € 109 479 € 1 360 € 129 167 € 1 094 € 99 541 € / / 1 595 € 138 233 € 1 618 € 137 979 € / / 1 526 € 161 903 € 1 246 € 124 547 € Prix/m² moyen 682 € 66 692 € 1 259 € 123 873 € Prix de vente moyen Evolution 2000/2007 Evolution 2006/2007 106% 153% 88% 124% 141% 140% 95% 34% 73% 0% 41% 23% 21% 8% 86% 4% 122% 108% 110% 100% 121% 107% 15% 13% 19% -11% 9% -5% 92% 109% 96% 83% 103% 97% 94% 79% 12% 19% 34% 16% 19% 11% 53% 40% 217% 142% 113% 109% 145% 8% 25% 20% 20% 17% 168 592 € 1 321 € 140 038 € 1 328 € 133 001 € 1 256 € 116 539 € 1 592 € 145 478 € 1 078 € 129 407 € 1 446 € 141 512 € 1 652 € 149 512 € 1 395 € 123 828 € 1 398 € 130 276 € 1 135 € 123 730 € 1 401 € 121 901 € 1 630 € 173 083 € 1 628 € 179 500 € 1 647 € 145 666 € / / 1 845 € 211 985 € 1 305 € 126 232 € 148% 124% 127% 99% 101% 114% 105% 112% 109% 83% 152% 126% 127% 160% 126% 105% 81% 111% 133% 75% 103% 109% 109% 35% 8% 15% 18% 9% -3% -6% 28% 25% -24% -1% 19% 20% 16% 1% 21% 21% 28% 19% -17% -4% 28% 22% 83% 100% 103% 101% 2% 30% 2% 6% 99% 112% 77% 90% 21% 31% 5% 1% 1 420 € 138 982 € 108% 108% 13% 12% 9 Points de vue d’acteurs... Le bailleur social Point de vue du bailleur social sur le territoire du SCOT de Lens-Liévin et d’Hénin-Carvin, Jean-Michel STECOWIAT Directeur Général de Pasde-Calais habitat. (avril 2009) 10 Quelle est la perception que vous avez de notre territoire ? Le bassin minier reste fragile, très modeste avec un parc institutionnel, HLM et parc Soginorpa confondus, important, parfois jusqu’à 70%. Cette situation pose un vrai problème, non sur le plan de la qualité résidentielle, mais sur celui de la diversification du peuplement. Améliorer cette situation est un travail de longue haleine car on touche à des histoires fortes : celle du patrimoine et celle des ménages. Il y a une vraie dynamique dans les territoires concernés. Elle se caractérise essentiellement par un partage du projet collectif par les habitants. C’est une vraie singularité de ce secteur. On y trouve des élus volontaires qui souhaitent créer des éco-quartiers, même en milieu urbain, en y intégrant la vie des riverains et des futurs habitants. Il n’y a pas simplement une dynamique de renouvellement du territoire mais une dynamique de renouvellement urbain avec ses habitants, un véritable travail de coproduction. Quels sont vos enjeux ? Nous essayons de renforcer les entreprises du bâtiment du territoire du SCoT. Nous les accompagnons fortement, dans cette période de crise, en accélérant notre développement. Nous avons signé une convention en ce sens avec 180 entreprises locales. Mais surtout nous les accompagnons dans la formation, sur les aspects environnementaux, des constructions nouvelles de type BBC1 ou les maisons passives2 que nous réaliserons. Nous avons, sur ce point là aussi, un rôle essentiel à jouer. On sait très bien que la construction de demain ne sera pas celle d’aujourd’hui, et nous avons à soutenir ces entreprises dans la formation des ouvriers. Il faut anticiper ces chantiers en prévenant le monde économique de la « banalisation » de ces exigences pour nos constructions. Aujourd’hui, il y a des prototypes mais demain le BBC sera intégré systématiquement à nos process de construction. Pasde-Calais Habitat a bien réfléchi à cette question. Il faut que nous soyons à l’écoute des entreprises et que, de même, elles soient à notre écoute. Il faut que, dès maintenant, elles intègrent à leurs pratiques professionnelles la réglementation thermique de 2012. Elles doivent, monde ouvrier en tête, jouer le jeu de la modernité. Cette écoute on l’a aussi de la part des élus. Un des atouts des élus du bassin minier est de se projeter assez facilement dans l’avenir même si le poids du passé est lourd. Ils savent que les outils d’accompagnement à la mutation existent et que la reconversion économique est possible. La reconversion des mines, ils l’ont vécue. Ils retirent de cette expérience de l’histoire, la conviction de pouvoir rebondir assez facilement. Il y a des exemples : l’opération « ville avenir », le 11/19, le 9/9bis … Justement, quelle est votre perception des grands projets ? Les grands projets structurants sur le territoire du SCoT - le stade couvert de Liévin, le Louvre-Lens, le tramway, le projet autour de Sainte Henriette, la Marlière, - sont aujourd’hui enclenchés. Personne, par exemple, ne remet en cause le tramway. On travaille sur le meilleur mode opératoire : « Comment les territoires peuvent maitriser le foncier autour du TCSP avec un référentiel foncier ? » « Comment le tramway va jouer un rôle essentiel dans le jeu de l’attractivité du territoire ? » La question du paysage et de l’architecture dans le bassin minier est aussi traitée avec son classement au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Je fais confiance aux forces associatives, notamment 1 BBC 2005 : bâtiment basse consommation énergétique. Pour les logements : un niveau d’exigence calé pour le résidentiel sur 50 kWhep/m² en énergie primaire en prenant en compte les consommations de tous les usages (chauffage, refroidissement ; production d’ECS, ventilation et éclairage) et décliné selon les zones climatiques de la RT2005 et l’altitude du projet de construction. 2 L’habitat passif est une notion pour qualifier un bâtiment dont la consommation énergétique au m² est très basse, voire entièrement compensée par les apports solaires ou émises par les apports internes (matériel électrique et occupation).Une maison passive réduit d’environ 80% les dépenses d’énergie de chauffage par rapport à une maison neuve construite selon les normes allemandes d’isolation thermique de 1995, normes déjà très exigeantes. Sa consommation énergétique annuelle ne dépasse pas 15Kw/h/m2. Points de vue d’acteurs... Le bailleur social dans le cadre des Conseils de développement, et à la société civile pour impulser une autre façon de faire les choses. Il y a une vraie intelligence locale pour développer ces projets et, en même temps, répondre aux attentes de la population et rendre ce territoire très attractif au sens de la qualité de vie, de la qualité résidentielle que l’on y recherche. Cela est essentiel pour les gens qui y vivent. C’est un point fondamental : mieux vivre ensemble dans ce territoire et non simplement attirer de nouvelles populations. L’image du bassin minier change-t-elle ? Cette image a changé pour ceux qui connaissent bien le lieu : les partenaires, les professionnels de l’aménagement du territoire, ceux qui y vivent ou y travaillent. Pour les habitants d’Arras ou de Lille, ce n’est pas encore le cas. Le souhait des lillois qui sont descendus y habiter parce qu’ils ne pouvaient pas financièrement vivre sur Lille, est de retourner sur Lille. Les quartiers de Saint Pol à Arras ou La République à Avion, les deux premiers quartiers en renouvellement urbain du département, se sont transformés mais, pour les personnes qui ne les connaissent pas, ils restent les mêmes. Il va falloir du temps pour que leur image, liée à la forme urbaine, à la réputation, à l’histoire, change. Un territoire doit se transformer, il doit fonctionner sur des exigences d’attractivité nouvelle, il doit s’appuyer sur des équipements structurants ; la conséquence à moyen ou long terme fera qu’il aura une autre image. Mais il ne faut pas en faire une obsession. La réputation, la forme urbaine, c’est au minimum 50 ans pour que ca bouge ! Foncièrement cela change, c’est évident, on le sait, pour la réputation et l’image, c’est une question de générations.... il faut du temps. Quel est votre rôle dans ces projets ? Il y a deux grands axes d’intervention : le premier concerne la forme urbaine, l’attractivité, le paysage. Le second, le bon fonctionnement au quotidien. La forme urbaine Sur la forme urbaine, Pas de Calais Habitat a un rôle très important à jouer. Non seulement sur les volets techniques du renouvellement urbain du quartier mais aussi en termes d’apport d’une autre manière de faire les quartiers, de les coproduire et de les faire fonctionner avec les habitants. Sur ce territoire, nous avons de nombreuses opérations en renouvellement urbain. Le travail sur cette forme urbaine est un élément essentiel de transformation de l’image. Sur le quartier du Rotois à Courrières, nous aurons construit 180 logements et démoli 170, cela n’est pas énorme à l’échelle de la communauté d’agglomération, mais nous aurons complètement transformé non seulement la commune mais aussi le territoire. L’opération sur le quartier de la « Grande Résidence » à Lens est un autre bon exemple. Il est extraordinaire en termes de localisation, d’intégration dans l’espace urbain, de relations avec le centre-ville ; il peut devenir, grâce au renouvellement urbain mené, et avec l’arrivée du tramway, un véritable quartier résidentiel. Des tours avec des logements énergivores en chauffage collectif vont être démolies, des logements neufs labellisés « habitat et environnement » construits. La relation des locataires avec leur équipement de chauffage, va changer. Auparavant, tout était pris en charge, maintenant, ils ne vont presque plus rien consommer sauf s’ils utilisent mal les nouveaux équipements. Il faut intégrer de la citoyenneté dans ces dispositifs de renouvellement urbain. Il faut aussi donner une autre image sur le plan architectural et sur le plan de la forme urbaine, une image diversifiée de ces quartiers. Il faut créer un jeu de diversification des formes d’architecture en donnant un espace de modernité ou de post modernité par rapport à l’architecture existante, plus traditionnelle, du type de l’Epinorpa. Cette confrontation, car les deux architectures ont une vraie qualité, peut entrainer une double valorisation. Il faut créer de la modernité. En proposant ce type d’intervention, Pas-de-Calais Habitat a un rôle à jouer auprès des élus. Il faut accompagner certaines collectivités plus rurales sur le travail de la forme urbaine pour les faire évoluer vers des « villages renouvelés ». Elles ont un patrimoine rural de très bonne qualité qu’il faut à la fois valoriser, transformer et compléter avec du patrimoine 11 Points de vue d’acteurs... Le bailleur social neuf de grande qualité architecturale. Ces évolutions doivent répondre aux besoins du vieillissement de la population. 12 pas sur une politique « loyer» mais sur une politique « reste à charge ». C’est le couple loyer plus charge qui doit être réduit au maximum. Aujourd’hui, il y a peut être un patrimoine ancien, avec des loyers d’un faible montant mais dont les charges sont excessives. Comme les aides sont liées au loyer, non aux charges, le coût est trop important pour le locataire. Le loyer peut être plus important dans le neuf, mais, si les charges sont à zéro, c’est bénéfique pour le locataire. Pour le développement en neuf, la question est traitée ; on a sauvegardé l’avenir pour nos générations futures ! L’enjeu est de traiter le patrimoine existant afin de sauvegarder l’avenir. Je le rappelle encore une fois : 360.000 logements créés en France cette année, 26 millions de résidences principales. C’est la même chose pour Pas de Calais Habitat : nous développons entre 600 et 1000 logements par an alors que notre parc comporte 38.000 logements ! Sur notre patrimoine ancien, souvent de bonne qualité, bien localisé et qui répond à une réelle demande, nous sommes à 150kwh/ m² en moyenne de consommation. C’est trop, mais c’est quand même 30% de moins que dans le privé. Il est fondamental de continuer à traiter ces questions comme on le fait déjà obligatoirement dans le neuf avec des normes contraignantes. C’est une vraie responsabilité pour les bailleurs constructeurs, des opérateurs comme nous ! le bon fonctionnement au quotidien – les conditions du « mieux vivre ensemble » Quand on arrive sur un territoire, on est attiré par la forme urbaine, c’est la première chose que l’on voit mais il faut aussi que les espaces soient propres, que l’éclairage fonctionne, qu’une réponse rapide soit donnée aux interrogations, qu’un service soit rendu correctement, un problème résolu. Pour que le travail sur la forme urbaine soit pérenne, nous travaillons sur les dysfonctionnements du quotidien avec le plus de réactivité possible. On a des services de proximité qui doivent être de très bonne qualité. Il faut y travailler en partenariat avec la police, la justice, les collectivités, les CCAS, les associations. Il y a assez de partenariats sur cette thématique : il faut que l’on coproduise des services et que l’on traite le fonctionnement de tous les jours ensemble. 60% des ménages de notre parc sont soit seuls soit avec des ressources insuffisantes. Tout favorise l’isolement, le retranchement sur soi-même. Comment mettre en place des conditions qui soient celles du mieux vivre ensemble ? Comment faire pour qu’il soit possible de vieillir correctement dans son quartier avec ses connaissances et ses repères ? Quelles réponses pouvons-nous apporter collectivement pour construire un avenir meilleur ? C’est vraiment important et, là dessus, Pas de Calais Habitat a aussi un vrai rôle à jouer. La promotion privée L’intervention des promoteurs privés sur ce territoire est bien le signe de sa nouvelle attractivité. Il ne faut Quelle est votre politique « loyer » ? pas cependant qu’elle se fasse au détriment de la Le poids du budget habitat par rapport aux revenus qualité, d’autant plus qu’il y a ici de très bons opéraest, pour le logement social, en moyenne entre 15 et teurs, privés ou publics, qui savent développer de très 20%. Quand on travaille sur l’habitat, on ne travaille beaux projets. Syndicat mixte du Schéma de Cohérence Territoriale des agglomérations de Lens-Liévin et Hénin-Carvin 77, rue Jules Vernes - BP 156 62253 Hénin Beaumont Cedex Site internet : http://www.scot-llhc.fr Contact : Fanny Selosse ([email protected]) Réalisation : Etienne Carrez, Philippe Peters