Comptabilité bancaire_Master 1 Banque Finance
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Comptabilité bancaire_Master 1 Banque Finance
CESAG Comptabilité Bancaire Présenté par : Hontongnon Paulin HAZOUME Dakar, Sénégal Bibliographie 2 BERNHEM Yves, CAUDAL Jean-Paul, EGLIN François, SALIGNON Véronique, « Traité de comptabilité bancaire », la revue banque, 1993, 521 pages. Commission Bancaire de l’UMOA, « Guide du banquier », 184 pages. LEFEBVRE Francis, « Banques, normes et règlementations comptables », novembre 1993 MANCHON Eric, Analyse bancaire de l’entreprise, éditions Economica, 6e édition, septembre 2005, 537 pages. Plan Comptable Bancaire de l’UMOA (PCB volumes I, II et III) SARDI Antoine, « Pratique de comptabilité bancaire », éditions afges, 2005, 1420 pages Programme 3 1. Cadre institutionnel, règlementaire et comptable (3h) 2. Les opérations de trésorerie (2h) 3. Les opérations interbancaires (4h) 4. Les opérations de dépôts de la clientèle (2h) 5. Les opérations de crédit à la clientèle (2h) 6. Comptabilisation et provisionnement des engagements en souffrance (4h) 7. Les opérations en devises (2h) 8. Le reporting bancaire (2h) 9. Comptabilisation et évaluation des titres appartenant aux banques 10. La comptabilité bancaire et les IFRS 11. Les nouveaux systèmes de paiement de l’UEMOA 4 Chapitre 1 : Cadre institutionnel, règlementaire et comptable Introduction I. Cadre Institutionnel II. Cadre Règlementaire II. Cadre Comptable INTRODUCTION 5 L’histoire de la comptabilité et l’évolution de sa technique et de ses objectifs sont liées au développement du commerce et de l’industrie. Dès que les hommes ont échangé des biens, ils ont cherché à conserver des traces de leurs transactions et de leurs résultats. Les transactions commerciales ont donné naissance aux banques dont le rôle prépondérant dans l’économie n’est plus à démontrer. A ce sujet, Monstesquieu affirmait dans son ouvrage de De l’Esprit des lois, livre XX, chapitre X : « dans les Etats qui font le commerce d’économie, on a heureusement établi des banques, qui, par leur crédit, ont formé des nouveaux signes des valeurs ». INTRODUCTION 6 L’environnement bancaire se caractérise par : - Une règlementation de la profession de banque, - Et une dualité de l’information financière. Dans le secteur bancaire, l’information financière est de deux natures : - l’information sociale et consolidée : adressée aux actionnaires et aux tiers ; - l’information prudentielle et statistique, communiquée aux autorités monétaires. La régularité, la sincérité et l’image fidèle de l’information financière sont garanties par un système d’information performant et stable. INTRODUCTION 7 Le présent module de Comptabilité bancaire vise à donner à l’apprenant : les textes régissant la comptabilité bancaire dans l’UMOA, le traitement comptable des opérations courantes de banque, La compréhension des états de synthèse produits à l’endroit des actionnaires, des tiers et des autorités monétaires, Une éventuelle ouverture sera effectuée sur les normes comptables internationales (IAS/IFRS), dans le cadre des banques filiales de groupes côtés en bourse. I. Cadre Institutionnel 8 A. La Banque des Règlements Internationaux La règlementation bancaire au plan international relève de la responsabilité de la Banque des Règlements Internationaux (BRI). Elle gère le comité de Bâle qui définit les normes prudentielles d’équilibre financier et de solidité financière des banques. La Banque des Règlements Internationaux ou « Bank for International Settlements (BIS)» a été créée en 1930. Établie dans le cadre du Plan Young, réglant les modalités des réparations de guerre imposées à l'Allemagne par le Traité de Versailles, elle a servi aussi pour distribuer les financements de la reconstruction européenne. Sa fonction initiale est devenue obsolète, elle est naturellement devenue le lieu de dialogue des grandes Banques Centrales. I. Cadre Institutionnel 9 A. La Banque des Règlements Internationaux La BRI est située à Bâle en Suisse, et surnommée la « Banque Centrale des Banques Centrales ». Elle a pour fonctions : d'agir de pivot pour les systèmes de transactions monétaires internationales ; d’être l'organisme de coordination entre les grandes banques centrales du monde, lesquelles en sont les actionnaires et forment son conseil d'administration. Elle prépare des accords au niveau de son Comité de Bâle qui précisent les règles prudentielles applicables à l'ensemble des banques commerciales de la planète. Il s’agit notamment des Accords de Bâle, dont les derniers « les accords de Bâle II » sont rentrés en vigueur depuis janvier 2007. I. Cadre Institutionnel 10 A. Le Comité de Bâle Les Accords de Bâle sont des accords de réglementation bancaire signés dans la ville de Bâle en Suisse et élaborés par le Comité de Bâle. Bâle I a été signé en 1988 ; tandis que Bâle II qui renforce les premiers accords, a été mis en place en 2007. Les accords de Bâle III sont déjà en gestation et prévus pour 2015. L'idée de disposer d'une norme de solvabilité plus sensible aux risques, c'est-à-dire mieux à même de mesurer la réalité et l'ensemble des risques auxquels sont exposées les banques reste une préoccupation partagée renforcée avec la crise des « subprimes ». I. Cadre Institutionnel 11 A. Le Comité de Bâle Bâle II repose sur trois piliers que sont : les exigences minimales de fonds propres, le processus de surveillance prudentielle, et la discipline de marché I. Cadre Institutionnel 12 A. Les organes de l’Union Monétaire Ouest Africaine Le système bancaire de l’Union fonde sa stabilité sur un ensemble de textes de base élaborés par les organes communautaires ciaprès, institués par les dispositions du Traité de l'UMOA, du 14 novembre 1973 : la Conférence des Chefs d’Etat de l’Union, définit les orientations stratégiques des institutions de l’Union ; le Conseil des Ministres est l’organe de surveillance et de contrôle des institutions communes ; I. Cadre Institutionnel 13 A. Les organes de l’Union Monétaire Ouest Africaine la Commission bancaire créée en 1990 par les Etats membres, elle est l’organe de surveillance des banques. Elle est chargée de définir les sanctions applicables aux dirigeants en cas de manquements à leurs obligations. Elle assure la surveillance des banques notamment en matière du respect du dispositif prudentiel à travers le contrôle sur place et le contrôle sur pièces. les banques et établissements financiers, chargés d'animer le système financier assurent la distribution de crédits aux agents économiques par le mécanisme de la création monétaire. I. Cadre Institutionnel 14 II. Cadre Règlementaire 15 Le fonctionnement des banques primaires est régi par des textes de base dont les plus significatifs sont : le Traité de l’Union Monétaire Ouest Africaine et les statuts de la BCEAO ; l’acte uniforme de l’OHADA relatif aux sociétés commerciales et du GIE ; la loi bancaire ; la convention portant création de la Commission Bancaire le plan comptable bancaire ou PCB, entré en vigueur le 1er janvier 1996. II. Cadre Règlementaire 16 Le PCB est constitué en trois volumes : VOLUME 1 - CADRE REGLEMENTAIRE GENERAL VOLUME 2 - DOCUMENTS DE SYNTHESE VOLUME 3 - TRANSMISSION DES DOCUMENTS DE SYNTHESE le dispositif prudentiel applicable aux banques et établissements financiers de l'UMOA, réaménagé par le Conseil des Ministres au cours de sa session du 17 juin 1999 et entré en application depuis le 1er janvier 2000 ; le dispositif d’accord de classement. III. Cadre Comptable 17 1. Bases légales : sur quelles bases doit être organisée la comptabilité ? Article 39 – Loi portant Règlementation bancaire Les banques et établissements financiers doivent tenir à leur siège social, principal établissement ou agence principale en ( ), une comptabilité particulière des opérations qu'ils traitent sur le territoire de ( ). Ils sont tenus d'établir leurs comptes sous une forme consolidée, conformément aux dispositions comptables et autres règles arrêtées par la Banque Centrale. Article 40 – Loi portant Règlementation bancaire Les banques et établissements financiers doivent arrêter leurs comptes au 31 décembre de chaque année. Avant le 30 juin de l'année suivante, les banques et établissements financiers doivent communiquer à la Banque Centrale et à la Commission Bancaire leurs comptes annuels dans les délais et conditions prescrits par la Banque Centrale. III. Cadre Comptable 18 1. Bases légales : sur quelles bases doit être organisée la comptabilité ? L’article 1er de l’instruction n° 94-01 du PCB dispose que les banques et établissements financiers doivent organiser leur comptabilité conformément aux dispositions prévues dans ledit plan. Le PCB est composé de trois volumes et d’un recueil d’instructions. Les trois volumes traitent successivement du cadre réglementaire général, des documents de synthèse et de leurs modalités de transmission. Les instructions relatives à la comptabilisation et à l’évaluation des opérations bancaires sont réunies dans un même document, édité par la BCEAO. III. Cadre Comptable 19 2. Objectif de la comptabilité dans une banque Présenter des documents de synthèse donnant une image fidèle et sincère des états financiers constitués de : Situation financière (Bilan) Compte de résultat Tableau de flux de Trésorerie, Etat de variation des capitaux propres Notes annexes Sup de Co Dakar - Master 2 en Banque Finance III. Cadre Comptable 20 2. Principes comptables Continuité de l'exploitation, Indépendance des exercices, Coût historique ou nominalisme, Prudence, Permanence des méthodes, Non compensation, Intangibilité du bilan d'ouverture 3. Méthodes comptables méthodes d'évaluation et d'enregistrement des opérations, règles et procédures adoptées pour la préparation des états. III. Cadre Comptable C O M P T E S DE B I L A N 21 CLASSE 1 CLASSE 2 Comptes de Comptes d’opérations trésorerie et avec la clientèle d’opérations interbancaires 10 Valeurs en caisse 20 Crédits à la clientèle 11 Comptes ordinaires chez les établis12 Autres de 22 Affacturage sementscomptes de crédit dépôts chez les établissements de 13 crédit Comptes de prêts aux établissements de crédit 15 Comptes 25 Comptes de la ordinaires clientèle des établissements 16 Comptes de dépôts 26 Comptes de descrédit d’affacturage établissements crédit 17 de Comptes 27 Emprunts et CLASSE 3 CLASSE 4 CLASSE 5 Comptes d’opérations sur titres et d’opérations diverses 30 Titres de placement Comptes de valeurs immobilisées Comptes de provisions de fonds 50 Subventions et propres et assimilés autres fonds reçus 51 Provisions pour risques et charges 52 Provisions réglementées 41 Immobilisations financières 32 Comptes de stocks 42 Dépôts et cautionnements 43 Immobilisations 33 Débiteurs et en créditeurs divers cours 35 Comptes de règlement relatifs opérations 36 aux Dettes sur représentées titres par un titre 37 Comptes d’emprunts autres transitoires et et autres sommes sommes dues à la 38 Comptes d’attente de dues aux établisclientèle régularisation de Co Dakar - Master 2 en Banque sements de créditSup 19 Comptes 29 Comptes de 39 Comptes de créances créances liaison en souffrance en souffrance 53 Comptes bloqués d’actionnaires ou d’associés et emprunts et 44 Immobilisations titres d’exploitation 54 Fonds pour émis subordonnés risques bancaires 45 Immobilisations 55 Primes liées au hors exploitation généraux capital et réserves 46 Opérations de crédit-bail et de location avec option d’achat 47 Opérations de 57 Capital et location-vente dotations Finance 49 Comptes de créances en souffrance 58 Report à nouveau 59 Résultat III. Cadre Comptable 22 C O M P T E S D E G E S T I O N CLASSE 6 CLASSE 7 Comptes de Comptes de produits Charges C O M P T E S D E H O R S B I L A N CLASSE 9 Comptes d’engagements de hors bilan 60 Charges d’exploitation bancaire 70 Produits d’exploitation bancaire 61 Achats et variations de stocks 71 Ventes et variations de stocks 90 Engagements de financement 62 Autres charges externes et charges diversestaxes d’exploitation 63 Impôts, et versements assimilés 64 Charges de personnel 72 Produits divers d’exploitation 92 Engagements sur titres 73 Production immobilisée 93 Engagements sur opérations en devises 65 Dotations au fonds pour risques bancaires généraux 66 Dotations aux amortissements, aux provisions et pertes sur 67 Charges exceptionnelles et créances pertes irrécouvrables sur exercices antérieurs 75 Reprises du fonds pour risques 95 Autres engagements bancaires généraux 76 Reprises d’amortissements, de 96 Opérations effectuées pour le provisions et récupérations sur compte de tiers 69 Impôts sur le bénéfice 91 Engagements de garantie 74 Subventions d’exploitation 77 Produits et créances exceptionnels amorties profits sur exercices antérieurs 99 Engagements douteux 23 Chapitre 2 : Les opérations de trésorerie Opérations de trésorerie Opérations exclues Etude de cas I. Opérations de trésorerie 24 10 « Valeurs en caisse » Les comptes de valeurs en caisse augmentent au débit et diminuent au crédit. 101. Billets et monnaies Les valeurs en caisse sont constituées : des billets et monnaies émis par la BCEAO ; des billets et monnaies étrangers (devises euro, dollar, livre sterling, yen..). I. Opérations de trésorerie 25 Les comptes 101 « Billets et monnaies » sont : Débités : des achats de billets et monnaies, des réceptions de billets et monnaies d’une Agence ou de la Banque Centrale des régularisations sur billets et monnaies Crédités : des ventes de billets et monnaies étrangers, des expéditions de billets et monnaies vers une Agence ou sur la Banque Centrale des régularisations sur billets et monnaies I. Opérations de trésorerie 26 OPERATIONS EXCLUES COMPTES APPROPRIES 101 - Chèques de voyage. 3711 - Valeurs reçues à l'encaissement avec crédit 101 - Avoirs en or et métaux précieux 101 - Stocks divers (timbres fiscaux et postaux, formules timbrées) immédiat. 322 - Avoirs en or et autres métaux précieux. 323 - Autres stocks et assimilés. II. Opérations exclues 27 OPERATIONS EXCLUES COMPTES APPROPRIES 101 - Billets n'ayant plus cours 323 - Autres stocks et assimilés. légal. 101 - Valeurs à rejeter en chambre de compensation tant que le délai de restitution n'est pas écoulé . 3712 - Valeurs à rejeter. III. Etude de cas 28 Cas pratique n°1 ECOBANK est une banque commerciale ayant son siège est à Dakar. Elle dispose d’agences auxiliaires à Kaolack et à Ziguinchor. Le 10/01/2010, ECOBANK reçoit de l'Agence de Kaolack un versement de 500 000 FCFA. Le 15/01/2010, L’Agence Principale approvisionne l’Agence de Ziguinchor pour 50 000 FCFA. Le 20/01/2010, la banque achète dans un pays de la sous-région de l'or pour 100 000 FCFA. Le 30/01/2010, ECOBANK achète un stock de timbres fiscaux de 60 000 FCFA, destinés à la vente. Au 31/12/2010, le stock final de timbres fiscaux s'élève à 20 000 FCFA, sachant que le stock initial est de 10 000 FCFA. TAF : 1. Enregistrer les opérations effectuées par ECOBANK. 29 Chapitre 3 : Les opérations interbancaires I. Aspects techniques et économiques II. Opérations, durées et taux III. Aspects comptables I. Aspects techniques et économiques 30 Marchés et intervenants La trésorerie d’une banque fluctue en liaison avec ses transactions. A un instant t donné, la trésorerie nette de la banque peut être : nulle, excédentaire ou déficitaire. Pour faire face aux besoins de la clientèle, la banque doit gérer son solde net de trésorerie. La gestion de la trésorerie permet d’assurer : L’équilibre de la trésorerie au jour le jour, L’équilibre structurel de la trésorerie, La contribution à la liquidité, La gestion des réserves obligatoires, La contribution à la gestion du risque de taux et la rentabilité. Sous l’impulsion des banques désireuses de compenser entre elles leurs excédents et déficits de trésorerie, divers marchés sont apparus. I. Aspects techniques et économiques 31 Marché monétaire Le marché monétaire est le marché des capitaux à court terme, par opposition aux marchés financier sur lequel s’effectuent des emprunts et placements à long terme. Marché monétaire = marché interbancaire et marché des titres de créances négociable (TCN) Marché financier = marché obligataire et marché des actions cotées Intervenants du Marché monétaire : Le marché interbancaire est uniquement réservé aux banques et établissements financiers ainsi qu’à la Banque Centrale. La BCEAO intervient comme prêteur en dernier ressort du système bancaire et dans le cadre de sa politique monétaire. Le marché des TCN est réservé à touts les agents économiques. II. Opérations, durée et taux 32 Opérations sur le marché interbancaire Opérations « en blanc » ou « blanco » : simples transferts de capitaux sans remise de titres ou d’effets en contrepartie, réalisés sous la forme de comptes ordinaires, de comptes à terme, de prêts ou d’emprunts, au jour le jour ou à terme Opérations contre effets publics ou privés : Achats ou ventes de valeurs Pensions classiques Opérations contre effets publics ou privés Opérations de pensions, de prêts et emprunts de titre contre liquidité II. Opérations, durée et taux 33 Durée La durée des opérations interbancaire varie de un (1) jour à plus. Taux Les taux sont librement fixés suivant la loi de l’offre et de la demande. III. Aspects comptables 34 A. 11 « Comptes ordinaires chez les établissements de crédit » Les opérations avec la BCEAO et même les autres correspondants sont comptabilisées dans le groupe de compte 11 intitulé « Comptes ordinaires chez les établissements de crédits ». 1. 111 Banque Centrale 1111 Banque Centrale Sont comptabilisés dans ce compte les avoirs disponibles à vue sur des comptes (comptes courants ou comptes de dépôts) ouverts auprès de : l'agence principale de la BCEAO, des agences auxiliaires de la BCEAO, ou auprès de l'Institut d'émission du ou des pays d'implantation de l'établissement (comptes NOSTRI). Opérations exclues Les opérations relatives aux dépôts dans le cadre du marché monétaire sont comptabilisées dans le compte 12 « Autres comptes de dépôts dans les établissements de crédit ». III. Aspects comptables 35 Cas pratique n° 2 La BICIS est une banque commerciale ayant son siège est à Dakar. Elle dispose d’agences auxiliaires à Kaolack et à Ziguinchor. Le 01/02/2010, la BICIS effectue au guichet de la BCEAO, un versement de 1 00 000 FCFA. Le 02/02/2010, la caissière reçoit par mégarde 5 billets de 500 n’ayant plus cours légal. Le 03/03/2010, la Banque retire de la BCEAO une somme de 200 000 FCFA. Le 05/03/2010, L’Agence Principale de BICIS approvisionne l’Agence de Ziguinchor pour 50 000 FCFA. TAF : 1. Enregistrer les opérations effectuées par la BICIS. 2. Présenter les différents comptes schématiques (comptes en T) au 03/03/2010. III. Aspects comptables 36 1. 112 Trésor Public Dans ce compte sont comptabilisés les avoirs ou dettes à vue sur des comptes ouverts auprès du Trésor Public du ou des pays d'implantation de l'établissement (comptes NOSTRI) 1. 113 Centre des Chèques Postaux Ce compte enregistre les avoirs ou dettes à vue sur des comptes ouverts auprès du Trésor Public du ou des pays d'implantation de l'établissement (comptes NOSTRI) 1. 114 Banques et correspondants 1141 Banques et correspondants 1146 Dettes rattachées 1146 Créances rattachées Cette rubrique enregistre les avoirs disponibles ou dettes exigibles à vue sur des comptes ouverts auprès des banques et correspondants quel que soit le pays d'implantation de ceux-ci (comptes NOSTRI). III. Aspects comptables 37 1141 « Banques et correspondants » Ne sont pas enregistrés dans ce compte : les remises de valeurs en recouvrement auprès des banques et correspondants ou à la chambre de compensation, les comptes de liaison entre le siège et les agences situées dans le pays d'implantation. Les comptes de liaison entre les agences et le siège situés respectivement dans des pays différents, sont à classer dans les comptes de banques et correspondants, selon la durée des avoirs et créances concernés. les intérêts sur créances douteuses ou litigieuses, dans la mesure où ils sont comptabilisés, sont à porter au compte 193 Intérêts sur créances dout. ou lit. III. Aspects comptables 38 OPERATIONS EXCLUES REFERENCE AU COMPTE APPROPRIE 1141 - Prêts au jour le jour aux banques et correspondants. 1311 - Prêts au jour le jour. 1141 - Emprunts au jour le jour aux banques et correspondants 1731 - Emprunts au jour le jour. 1141 - Dotations des succursales à l'étranger. 421 - Dotations des succursales à l'étranger. 1146 - Produits constatés ou perçus d'avance. 1147 - 1157 - Charges constatées ou payées d'avance. 3822 - Produits constatés d'avance. 3812 - Charges constatées d'avance. III. Aspects comptables 39 Cas pratique n°3 La BICIS est titulaire à la BCEAO d’un compte courant d’avances associé à un compte-titres. Le 15/03/10, la BICIS dépose en prévision d’un refinancement des titres d’une valeur de 5 000 000 FCFA. Après règlement des opérations courantes de la journée, la BICIS possède à la BCEAO un solde de 1 200 000 FCFA à 15 heures. A 16 heures, se présente un client voulant effectuer, sans préavis un prélèvement en espèces de 3 000 000 FCFA. BICIS ne disposant pas de cette somme dans ses caisses effectue un prélèvement à due concurrence à la BCEAO. TAF : Passer les écritures comptables des transactions. III. Aspects comptables 40 1. 115 «Etablissements financiers» Même fonctionnement que le compte 114 1. 117 « Institutions financières internationales ou étrangères » Ce compte enregistre les transactions faites avec les institutions financières internationales ou étrangères telles que la BOAD, la BAD, le FED… III. Aspects comptables 41 12 Autres comptes de dépôts chez les établissements de crédit Sont comptabilisées dans cette rubrique, les dépôts et avoirs bloqués auprès de la BCEAO ou des autres correspondants. Les rubriques de ce groupe de comptes se détaillent comme suit : 121 - Dépôts au titre du marché monétaire 124 - Avoirs bloqués rémunérés 125 - Avoirs bloqués non rémunérés 126 - Dépôts à terme constitués 127 - Dépôts de garantie constitués III. Aspects comptables 42 A. 13 Comptes de prêts aux établissements de crédit Les opérations de prêts « blanco » (au jour le jour) et à terme effectuées par les établissements de crédit entre eux ou avec la BCEAO sont comptabilisées dans ce compte. Il se détaille ainsi qu’il suit : 131 - Prêts au jour le jour 132 - Valeurs reçues en pension au jour le jour 133 - Prêts à terme 134 - Valeurs reçues en pension à terme 135 - Valeurs achetées ferme 136 - Obligations cautionnées escomptées 137 - Créances publiques escomptées 139 - Valeurs non imputées III. Aspects comptables 43 131 - Prêts au jour le jour 1311 - Prêts au jour le jour 1317 - Créances rattachées Les « Prêts au jour le jour » sont les prêts en blanc, conclus en vertu d'une convention expresse, avec les établissements de crédit pour une durée initiale au plus égale à un jour ouvrable. Intérêts courus, inscrits au crédit du compte de résultat et se rapportant aux prêts au jour le jour et aux valeurs reçues en pension au jour le jour. III. Aspects comptables 44 132 - Valeurs reçues en pension au jour le jour 1321 - Valeurs reçues en pension au jour le jour 1327 - Créances rattachées Les valeurs prises en pension au jour le jour sont les valeur au sens de l'article 7 de l'instruction N° 94-08, pour une durée initiale au plus égale à un jour ouvrable. Selon l’article 7 de l’instruction n° 94-08, « constituent des pensions, les cessions d'éléments d'actif assorties d'un accord par lequel : - l'établissement cédant s'engage à reprendre, - et l'établissement cessionnaire à rétrocéder, à un prix et à une date convenus, les mêmes actifs ». III. Aspects comptables 45 133 - Prêts à terme 1331 - Prêts à terme 1337 – Créances rattachées Les prêts à terme sont des prêts en blanc, remboursables en une fois ou par tombées successives, consentis à des établissements de crédit pour une durée initiale supérieure à un jour ouvrable. III. Aspects comptables 46 134 - Valeurs reçues en pension à terme 1341 - Valeurs reçues en pension à terme 1347 - Créances rattachées Valeurs prises en pension au sens de l'article 7 de l'instruction N° 94-08, pour une durée initiale supérieure à un jour ouvrable. III. Aspects comptables 47 15 - COMPTES ORDINAIRES DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT Les comptes ordinaires des établissements de crédit enregistrent les avoirs et dépôts à vue des correspondants dans les livres de l’établissement (comptes LORI). Ils se détaillent comme suit : 152 - Trésor public 153 - Centre des Chèques Postaux 154 - Banques et correspondants 1541 - Banques et correspondants 1546 - Dettes rattachées 1547 - Créances rattachées III. Aspects comptables 48 Cas pratique n° 4 Deux banques commerciales A et B qui entretiennent une relation de compte courant (compte ordinaire de A chez B) ont convenu que le solde au profit de l’une ou l’autre ne doit dépasser 500 000 FCFA. Ce compte courant porte des intérêts calculés au taux de 4%. III. Aspects comptables 49 Cas pratique n° 4 Le 10/02/10, le solde en valeur de ce compte ordinaire, est de 3 000 000 FCFA au profit de A. A cherche à placer, par une opération au jour le jour, l’excédent de 2 500 000 FCFA. B offre les conditions les plus favorables. TAF 1 : Passer les écritures comptables respectivement chez A et B. III. Aspects comptables 50 Cas pratique n° 4 (suite) Le 11/02/10, le solde du compte ordinaire s’élève à 6 000 000 FCFA toujours en faveur de A. Par hypothèse, on suppose que ; de nouveau, A obtient les meilleures conditions de prêt au jour le jour avec B. TAF 2 : Passer les écritures comptables respectivement chez A et B. 51 Chp 4 : Les opérations de dépôts de la clientèle (2 h) I. Aspects techniques et économiques II. Comptes de la clientèle III. Aspects comptables I. Aspects techniques et économiques 52 Selon l’article 3 de la Loi bancaire, « sont considérées comme banques les entreprises qui font profession habituelle de recevoir des fonds dont il peut être disposé par chèques ou virements et qu'elles emploient, pour leur propre compte ou pour le compte d'autrui, en opérations de crédit ou de placement ». Les fonds reçus du public sont des dépôts. Les dépôts procurent aux banques des ressources plus stables et moins coûteuses que celles du marché monétaire ou financier. Les dépôts de la clientèle constituent un facteur déterminant de la rentabilité et de la sécurité d’une banque. Les dépôts de la clientèle ont deux origines : Le solde créditeur des opérations de paiement réalisées sur les comptes ordinaires et qui peuvent être considérées comme des dépôts « techniques »; L’épargne des particuliers et des entreprises placée dans des comptes rémunérés : comptes d’épargne, comptes à terme, bons de caisse, certificats de dépôt. II. Comptes de la clientèle 53 Quatre (04) catégories de dépôts sont à distinguer : Les comptes ordinaires ou dépôts à vue ; Les comptes à terme ; Les comptes d’épargne à régime spécial ; Les bons de caisse et bons d’épargne. II. Comptes de la clientèle 54 Comptes ordinaires Il s’agit des dépôts de la clientèle, pouvant être retirés à tout moment sans préavis ou pour lesquels une durée ou un préavis de 24 heures ou d’un jour ouvrable a été convenu. On distingue : Comptes de dépôts de fonds stricto sensu, Comptes courants en position créditrice, permet de bénéficier d’une ligne de crédit « découvert », Peut être débiteur. Comptes à terme Il s’agit des comptes dans lesquels les fonds déposés demeurent bloqués jusqu’à l’expiration du délai fixé à la date du dépôt. La durée est au minimum de 1 mois. II. Comptes de la clientèle 55 Comptes d’épargne à régime spécial Il s’agit des comptes faisant l’objet d’une règlementation particulière concernant les bénéfices et la durée des dépôts. En général, les intérêts servis sur les dépôts de ces comptes sont exonérés de l’impôt sur le revenu. On distingue : Les livrets d’épargne, Les comptes d’épargne logement (CEL), Compte à vue, taux règlementé Retrait autorisé Les plans d’épargne logement (PEL) Dépôts bloqués sur une durée déterminée, Retrait interdit II. Comptes de la clientèle 56 Bons de caisse et bons d’épargne Les bons sont des titres à ordre ou au porteur, à échéance fixe située entre 1 mois et 5 ans : Bons de caisse Ils sont assortis d’un taux d’intérêt fixe. Les intérêts peuvent être postcomptés (payés à l’échéance) ou précomptés (payés à l’émission) ; Bons d’épargne Ils sont remboursables au gré du porteur à partir du premier mois après leur émission et jusqu’à la date d’échéance. Les intérêts sont généralement post-comptés. Les dépôts de la clientèle sont constatés dans les sous comptes 25 intitulé « Comptes de la clientèle » III. Aspects comptables 57 A. 251 « Comptes ordinaires » Ces comptes qui enregistrent des dépôts pouvant être retirés à tout moment et sans préavis, devraient en principe être créditeurs. Toutefois ils peuvent ressortir en position débitrice, notamment dans les limites des autorisations accordées pendant une période déterminée. Ces crédits en compte peuvent revêtir plusieurs formes dont la facilité de caisse et le découvert. Ces comptes ne doivent pas comprendre de dépôts affectés. Les intérêts sur créances douteuses ou litigieuses, dans la mesure où ils sont comptabilisés, sont à porter au compte 293. Ils sont soumis aux règles de provisionnement contenues dans l'instruction N° 94-05 relative aux créances en souffrance. III. Aspects comptables 58 251 Comptes ordinaires Les comptes ordinaires se détaillent comme suit : 2511 Comptes ordinaires 2516 Dettes rattachées 2517 Créances rattachées Les intérêts courus, portés au débit du compte de résultat et se rapportant aux soldes créditeurs des comptes ordinaires de la clientèle sont constatés au crédit du compte « 2516 Dettes rattachées ». Les intérêts courus, portés au crédit du compte de résultat et se rapportant aux soldes débiteurs des comptes ordinaires de la clientèle sont constatés au débit du compte « 2517 Créances rattachées ». III. Aspects comptables 59 Cas pratique n° 5 Le 10/03/10, Modou verse sur son compte à vue, à SGBS une somme de 1000 000 FCFA Le 11/03/10, il reçoit de son ami en poste au Bénin une disposition de 200 000 FCFA. Le 14/03/10, pour faire face à un achat d’ordinateur portable, Modou effectue de son compte un transfert de 300 000 FCFA au profit de son oncle à Paris. Le transfert est exécuté par le biais du correspondant de la SGBS à Paris. Le 18/03/10, Modou effectue un retrait par chèque de 100 000 FCFA. Le 20/03/10, il émet à l’ordre de Mbaye un chèque barré de 25 000 FCFA. L’ordre est exécuté le même jour. Le 31/03/10, les frais de tenue de compte s’élèvent à 3 000 FCFA. TAF : Passer les écritures comptables. III. Aspects comptables 60 252 - Dépôts à terme reçus Il s’agit des sommes bloquées dans un compte ouvert spécialement à cet effet, pour une durée contractuelle déterminée. Lorsqu'un compte à terme est affecté en garantie d'un crédit, aucune compensation, même partielle et/ou temporaire, ne doit être effectuée entre le dépôt à terme et ce crédit; En revanche, une avance du montant du dépôt, d'une durée égale à la durée restant à courir de celui-ci, s'analyse comme une opération de remboursement. Les dépôts à terme non renouvelés et non remboursés à l'échéance sont transférés dans les comptes ordinaires de la clientèle ou, le cas échéant, dans les "autres sommes dues à la clientèle". III. Aspects comptables 61 Cas pratique n° 6 La société Lamine dispose d’un compte à vue à BICIS, lequel présente un solde créditeur de 8 000 000 FCFA, le 20/02/10 Le 02/01/10, en vue d’optimiser sa trésorerie, la société décide de constituer un DAT de 3 500 000 FCFA sur trois mois, au taux de 4% dans les livres de la BICIS. Le 31/03/10, le DAT n’est pas renouvelé. TAF : 1. Calculer les produits générés par le DAT. 2. Passer les écritures comptables dans les livres de la BICIS. III. Aspects comptables 62 Autres comptes de dépôts 253 - Comptes d'épargne à régime spécial 2531 - Livrets d'épargne 2532 - Comptes d'épargne-logement 2533 - Plans d'épargne-logement 254 - Dépôts de garantie reçus 2541 - Dépôts de garantie reçus dans le cadre d'ouvertures de crédits documentaires 2542 - Retenues de garantie d'escompte 2543 - Dépôts de garantie reçus pour location de coffres-forts 2544 - Dépôts de garantie reçus dans le cadre du crédit-bail et des opérations assimilées 2545 - Autres dépôts de garantie reçus 2546 - Dettes rattachées 63 Chp 5 : Les opérations de crédits à la clientèle (6 h) I. Aspects techniques et économiques II. Principales catégories de crédits à la clientèle III. Aspects comptables I. Aspects techniques et économiques 64 Définition du crédit Art 5 de la Loi Bancaire « Sont considérées comme opérations de crédit les opérations de prêt, d'escompte, de prise en pension, d'acquisition de créances, de garantie, de financement de ventes à crédit et de crédit-bail ». Constitue une opération de crédit « tout acte par lequel une personne agissant à titre onéreux met ou promet de mettre des fonds à disposition d’une autre personne ou prend, dans l’intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement, ou une garantie. Sont assimilés à des opérations de crédit le crédit bail et, de manière générale, toute opération de location assortie d’une option d’achat ». Deux formes de crédit sont à distinguer : Mise à disposition de fonds (constatés au bilan) Promesse de mise à disposition de fonds et les engagements par signature tels que aval, cautionnements ou garanties (constatés en hors bilan). II. Principales catégories de crédit à la clientèle 65 On distingue : Comptes ordinaires débiteurs Mobilisation de créances commerciales Crédits de trésorerie Crédits à l’équipement Crédits à l’habitat Prêts à la clientèle financière Prêts contre valeurs reçues en pension Opérations de crédit-bail Prêts subordonnés à la clientèle, non matérialisés par un titre. II. Principales catégories de crédit à la clientèle 66 Comptes ordinaires débiteurs de la clientèle Il s’agit des comptes courants de la clientèle en position débitrice. Les comptes ordinaires ont une vocation de dépôts de fonds mais peuvent devenir débiteurs occasionnellement. Les cas de position débitrice des comptes ordinaires sont : Facilités de caisse Découverts accidentels Les crédits ordinaires aux détenteurs de comptes courants se matérialisent au débit du compte de la clientèle « 2511 Comptes ordinaires » III. Aspects comptables 67 201 - Portefeuille d'effets commerciaux 2011 - Crédits de campagne 2012 - Crédits ordinaires 2011 Crédits de campagne Concours bancaires sous forme d'escompte d'effets commerciaux, consentis de façon exclusive et certaine pour la commercialisation de produits agricoles. 2012 - Crédits ordinaires Effets escomptés représentatifs de transactions commerciales. Ces effets sont créés en contrepartie de livraisons effectives de marchandises (hors produits de campagne), d'exécution de travaux ou de prestations de services. III. Aspects comptables 68 202 - Autres crédits à court terme Il s’agit des Crédits accordés à deux ans au plus, escompte d'effets commerciaux exclu. 2021 - Crédits de campagne 20211 - Crédits de campagne 20217 - Créances rattachées 2022 - Crédits ordinaires 20221 - Crédits ordinaires 20227 - Créances rattachées 20211 - Concours bancaires autres que sous forme d'escompte d'effets, consentis de façon exclusive et certaine pour la commercialisation de produits agricoles locaux lorsque le dénouement de ces concours intervient normalement dans un délai maximum de 12 mois, à compter du début de la campagne. 20221 - Escompte de papier financier et prêts. III. Aspects comptables 69 203 - Crédits à moyen terme 2031 - Crédits à moyen terme 2037 - Créances rattachées Le compte 2031 « crédits à moyen terme » enregistre les crédits dont la durée contractuelle est comprise entre deux et dix ans. III. Aspects comptables 70 204 - Crédits à long terme 2041 - Crédits à long terme 2047 - Créances rattachées Le compte 2041 « crédits à long terme » enregistre les crédits dont la durée contractuelle est supérieure à dix ans. 71 209 - Valeurs non imputées Dans ce compte sont enregistrées les créances n'ayant pu être imputées au débit d'un compte de client. Figurent notamment dans ce compte les valeurs, payables aux caisses de l'établissement, dont le délai de restitution est écoulé et qui n'ont pas encore été imputées au débit des comptes de la clientèle; les valeurs échues ou les effets à vue, dont la contrepartie a été portée au crédit des comptes de la clientèle remettante, non encore passés au débit des comptes des recouvreurs ou des tirés s'il s'agit de clients de l'établissement; les valeurs chez l'huissier pour le compte de la clientèle lorsque les écritures de crédit au compte du client remettant n'ont pas été contre-passées les valeurs revenues impayées non encore imputées au débit des comptes des remettants lorsque ces derniers ont été préalablement crédités. Les montants enregistrés dans ce compte doivent être rapidement apurés et à défaut identifiés comme des créances en souffrance et faire l'objet, éventuellement, de provisions. III. Aspects comptables 72 29 Créances en souffrance 291 Créances impayées ou immobilisées 292 - Créances douteuses ou litigieuses 293 - Intérêts sur créances douteuses ou litigieuses III. Aspects comptables 73 Obtention de garanties Les concours accordés font très généralement l’objet de garantie. Il existent plusieurs types de garanties : cautionnement; Aval Nantissement Hypothèque Les garanties données ou reçues de la clientèle sont enregistrées dans la classe « 9 Comptes d’engagements de hors bilan», avec en contrepartie les comptes « 98 Contrepartie.. ». III. Aspects comptables 74 Cautionnement Le cautionnement est un contrat par lequel une personne physique ou morale (appelée la caution), prend l'engagement envers un créancier (établissement de crédit en général), de satisfaire une obligation si le débiteur n'y satisfait pas lui-même. La caution est la personne physiquer ou morale qui s'engage à payer la dette du principal débiteur en cas de défaillance de celui-ci. III. Aspects comptables 75 Aval L'aval est un engagement de garanti fourni par une personne physique ou morale (appelée « donneur d'aval », « avaliste » ou « avaliseur »), sur un effet de commerce 'chèque, billet à ordre, lettre de change ou billet de mobilisation) ou par acte séparé, en vue de garantir l'exécution de l'obligation contractée par l'un des débiteurs de la dette, matérialisée par cet effet de commerce. III. Aspects comptables 76 Nantissement Le nantissement est l'appellation utilisée pour le gage de droits incorporels (créances, valeurs mobilières, sommes d'argent, solde d'un compte courant, fonds de commerce) ou de biens mobiliers corporels ne faisant pas l'objet d'un dessaisissement. III. Aspects comptables 77 Hypothèque L'hypothèque se définit comme un gage sur un bien immobilier. Elle peut être conventionnelle (contrat synallagmatique), légale (requise par un texte de loi) ou judicaire (obtenue par jugement auprès d'un tribunal). L'hypothèque doit, à peine de nullité, être consentie par acte authentique, c'est-à-dire notarié. III. Aspects comptables 78 Comptes de garantie 913 - Garanties d'ordre de la clientèle Les garanties d'ordre sont débités par le crédit du compte de contrepartie « 98 Contreparties des engagements donnés ». Dans ce compte sont enregistrés les engagements de garanties accordées à des tiers, sur ordre de la clientèle. Ils se détaillent comme suit : 9132 - Obligations cautionnées 9133 - Cautions, avals et autres garanties donnés 9134 - Garanties de remboursement de crédits 9139 - Autres garanties données III. Aspects comptables 79 Comptes de garanties 914 Garanties reçues de la clientèle Les garanties reçues sont crédités par le débit du compte de contrepartie « 98 Contreparties des engagements reçus ». 9141 - Garanties reçues de l'Etat et des organismes assimilées 9142 - Garanties reçues des entreprises d'assurance et de capitalisation 9143 - Garanties reçues de la clientèle financière 9149 – Autres granties reçues III. Aspects comptables 80 Cas pratique n° 7 Le compte courant d'un particulier présente un solde débiteur sur l'ensemble du mois de mars. Au 31 mars, le solde débiteur est de 8 000. Le taux de découvert est de 9 % l'an. TAF : 1. Calculer le montant des intérêts débiteurs au 31 mars. 2. Passer l'écriture de constattion des intérêts à la charge du particulier. 3. Présenter schématiquement, la situation du compte du particulier au 31 mars. III. Aspects comptables 81 Cas pratique n° 8 La BOA accorde un prêt à 2 ans 6 mois, de 1 000 000 FCFA à MODOU. Celui-ci fournit à titre de garantie une hypothèque de premier rang d'une valeur de 800 000 FCFA. TAF : Passer les écritures comptables III. Aspects comptables 82 Cas pratique n° 9 ECOBANK octroie à Ibrahima un crédit à la consommation d'un montant de 2 000 000 FCFA. Ce prêt est destiné à l'acquisition d'une voiture d'occasion d'une valeur de 1 500 000 FCFA. A titre de garantie, il procède à la domiciliation de son salaire. Le vendeur de la voiture M. Ndiaye dispose également d'un compte courant dans la même banque. Le règlement est donc effectué par virement de compte à compte. TAF : Passer les écritures comptables III. Aspects comptables 83 Cas pratique n° 10 M. DIATTA, client de la BICIS, escompte un effet de commerce dont le nominal est de 5000 000 FCFA. Le montant des intérêts précomptés est de 50 000 FCFA. La banque prélève 10 000 FCFA de commission. TAF : Passer les écritures comptables III. Aspects comptables 84 Cas pratique n° 10 D : 20221 Escompte et opérations assimilées D : 70211 Intérêts sur créances commerciales D : 7029 Commissions C : 2511 Comptes ordinaires III. Aspects comptables 85 Cas pratique n° 11 Soit un prêt immobilier accordé par la SGBS à M. GASSAMA, d'un montant de 10 000 000 remboursable sur 6 ans en 6 annuités égales. Le taux d'intérêt est de 12%. La date de mise en place est le 1er janvier 2009. TAF : Passer les écritures comptables de la mise en place du crédit et du remboursement de la première échéance sachant que : 1. M. GASSAMA a son compte ordinaire à la SGBS, 2. M. GASSAMA a son compte ordinaire à ECOBANK. 86 Chapitre 6 : Comptabilisation et Provisionnement des créances en souffrance I. Aspects techniques II. Différents types de créances en souffrance III. Aspects comptables : Comptabilisation des créances en souffrance IV. Aspects comptables : Provisionnement des créances en souffrance I. Aspects Techniques 87 La traduction comptable des engagements en souffrance permet de constater les « les créances douteuses » et de les « provisionner ». Les modalités de comptabilisation et de provisionnement des engagements en souffrance sont définies par l'instruction n° 94-05, modifiée par l'instruction n° 2001-01 de la BCEAO. I. Aspects Techniques 88 Les banques sont confrontées au risques de non remboursement des crédits accordés à la clientèle : Ce risque est qualififié de risque de contrepartie. En cas de défaillance de la contrepartie (client bénéficaire de crédit), les banques ont l'obligation de traduire dans les comptes appropriés, les difficultés de recouvrement des crédits qualifiés dès lors d'engagements en souffrance. II. Différents types de créances en souffrance 89 Les engagements en souffrance comprennent : au bilan, les créances impayées ou immobilisées, les créances douteuses ou litigieuses, les créances irrécouvrables et les risques-pays. Au hors bilan, les engagements douteux et les risques- pays. II. Différents types de créances en souffrance 90 Créances impayées Les créances impayées représentent les échéances impayées depuis six (06) mois au plus et n'ayant pas fait l'objet de prorogation de terme ou de renouvellement. Créances immobilisées Les créances immobilisées représentent les échéances impayées depuis six (6) mois au plus et dont le remboursement, sans être compromis, ne peut être effectué par le débiteur en raison d'obstacles indépendants de sa volonté. II. Différents types de créances en souffrance 91 Créances douteuses ou litigieuses Les créances douteuses ou litigieuses sont les créances, échues ou non, assorties ou non de garantie et, présentant un risque probable ou certain de non recouvrement partiel ou total. impayé depuis plus de six mois ; II. Différents types de créances en souffrance 92 Créances douteuses ou litigieuses Les créances douteuses ou litigieuses sont constituées par : (1) les crédits comportant au moins une échéance impayée datant de plus de six (6) mois, que cette échéance ait été préalablement classée ou non en créance impayée ou immobilisée; (2) les loyers échus afférents aux opérations de crédit-bail, de location avec option d'achat et location-vente, dont au moins un terme est impayé depuis plus de six mois ; II. Différents types de créances en souffrance 93 Créances douteuses ou litigieuses Les créances douteuses ou litigieuses sont constituées par : (3) les crédits comportant au moins une échéance impayée et concernant des débiteurs ayant une mauvaise situation financière (4) les créances ayant un caractère contentieux (procédure judiciaire ou arbitrale engagée,redressement préventif judiciaire) ; les créances ayant fait l'objet d'un concordat, préventif ou de redressement, dont les termes de règlement ne sont pas respectés. II. Différents types de créances en souffrance 94 Créances douteuses ou litigieuses Les créances douteuses ou litigieuses sont constituées par : Les comptes ordinaires débiteurs (comptes courants ou autres) sans aucun mouvement créditeur depuis plus de trois (3) mois; Les comptes ordinaires débiteurs (comptes courants ou autres) sans mouvements créditeurs significatifs depuis plus de six (6) mois. II. Différents types de créances en souffrance 95 Créances irrécouvrables Les créances irrécouvrables sont les créances dont le non recouvrement est estimé certain après épuisement de tous les voies et moyens amiables ou judiciaires ou pour toute autre considération pertinente. III. Aspects comptables : Comptabilisation des créances en souffrance 96 Comptabilisation des créances en souffrance Les créances impayées ou immobilisées sont enregistrées au débit des comptes et sous - comptes prévus par le plan comptable bancaire, par la contrepartie des comptes d'origine des créances sur la clientèle. 291 - Créances impayées ou immobilisées 292 - Créances douteuses ou litigieuses 293 – Intérêts sur créances douteuses ou litigieuses III. Aspects comptables : Comptabilisation des créances en souffrance 97 Comptabilisation des créances irrécouvrables Les créances irrécouvrables doivent être passées en pertes pour l'intégralité de leur montant, par la contrepartie des comptes d'origine des créances sur la clientèle. La totalité des provisions antérieurement constituées sur ces créances devra être reprise, le cas échéant. 669 - Pertes sur créances irrécouvrables 6691 - Pertes sur créances irrécouvrables couvertes par des provisions 6692 - Pertes sur créances irrécouvrables non couvertes par des provisions III. Aspects comptables : Provisionnement des créances en souffrance 98 Risques (créances) directs sur l'Etat et ses démembrements, ainsi que les engagements par signature sur ces mêmes entités : la constitution de provisions est facultative Risques privés non garantis par l'Etat et répondant à la définition des créances impayées ou immobilisées : la constitution de provisions est facultative Sup de Co Dakar - Master 2 en Banque Finance III. Aspects comptables : Provisionnement des créances en souffrance 99 Risques privés non garantis par l'Etat et répondant à la définition des créances douteuses ou litigieuses et des engagements douteux, les provisions sont constituées selon les modalités suivantes: Risques privés non couverts par des sûretés réelles : Provision à 100% au cours de l’exercice pendant lequel les créances sont déclassées en créances douteuses ou litigieuses III. Aspects comptables : Provisionnement des créances en souffrance 100 Risques privés non garantis par l'Etat et répondant à la définition des créances douteuses ou litigieuses et des engagements douteux, les provisions sont constituées selon les modalités suivantes: Risques privés couverts par des sûretés réelles Provision facultative au cours des deux (2) premiers exercices. Provision d'au moins 50% du total des risques au terme du troisième exercice et 100% au terme du quatrième exercice. III. Aspects comptables : Provisionnement des créances en souffrance 101 Risques privés non garantis par l'Etat et répondant à la définition des créances douteuses ou litigieuses et des engagements douteux, les provisions sont constituées selon les modalités suivantes: Les intérêts non réglés portés au crédit du compte de résultat doivent être provisionnés à due concurrence. III. Aspects comptables : Provisionnement des créances en souffrance 102 Compte de dotations aux provisions : 667 - Dotations aux provisions pour risques et charges NB : Les créances irrécouvrables ne font pas l’objet de provision. Elles doivent être passées en pertes pour l’intégralité de leur montant. 103 Chapitre 7 : Comptabilisation des opérations en devises I. Aspects techniques II. Aspects comptables I. Aspects techniques 104 Une devise est une monnaie autre que la monnaie locale. Dans l'espace UMOA, est considérée comme devise toute autre monnaie autre que le « FCFA » émis par la BCEAO. La comptabilisation des opérations en devises est régie par l'instruction n° 94-04 de la BCEAO. Les opérations en devises concernent notamment : Les opérations de change au comptant, Les opérations de change à terme, Les autres opérations libellées en devises (prêts et créances) I. Aspects techniques 105 Opération de change au comptant Les opérations de change au comptant sont des opérations d'achat ou de vente de devises dont les parties ne diffèrent pas le dénouement (valeur du jour) ou ne le diffèrent qu'en raison du délai d'usance. Opération de change à terme Les opérations de change à terme sont des opérations d'achat ou de vente de devises dont les parties diffèrent le dénouement pour des motifs autres que le délai d'usance. I. Aspects techniques 106 Autres opérations libellées en devise Les opérations en devises autres que les opérations de change (au comptant et à terme) constituent les autres opérations en devises comprenant notamment les prêts et emprunts en devises. II. Aspects comptables 107 Les établissements de crédit comptabilisent les opérations au comptant ou à terme ainsi que les autres opérations en devises dans des comptes ouverts et libellés dans chacune des devises utilisées. En d'autres termes, les établissements de crédit tiennent une comptabilité multi-devises. II. Aspects comptables 108 Traitement comptable « Art 3 de l'instruction n° 94-04 » La contrepartie des écritures en devises relatives aux opérations de change est enregistrée dans les comptes de "position de change". La contrepartie des écritures en monnaie locale associées à des opérations de change, est enregistrée dans les comptes de "contre-valeur de position de change". II. Aspects comptables 109 Les comptes utilisés sont les suivants : 375 Comptes de réévaluation des opérations de change 3757 - Comptes de position de change 3758 - Comptes de contre-valeur de position de change III. Aspects comptables 110 Cas pratique n° 11 1. M. GASSAMA est titulaire d'un compte à ECOBANK. Le 01 mars 2010, en règlement de la scolarité de son enfant en France, il donne un ordre de transfert de 2 500 000 FCFA pour le compte de ce dernier. ECOBANK assure le transfert via son correspondant à Paris. 2. Le 02 mai 2010, ECOBANK reçoit de son correspondant en Belgique un prêt à court terme de 1 000 000 Euros. Passer les écritures comptables idoines. III. Aspects comptables 111 Cas pratique n° 12 M. NDIAYE est commerçant à Sandaga. Il se présente au guichet de la SGBS pour acheter la devise USD. Il dispose de 5 000 000 FCFA. Cours : 1 USD = 500 FCFA. Passer les écritures comptables. 112 Chapitre 8 : Reporting bancaire I. Les Attributs II. Les documents à communiquer I. Les attributs Les banques sont astreintes à l'obligation d'information, dans le cadre de leurs activités. Les informations sont notamment destinées : • Aux autorités monétaires (BCEAO, Commission Bancaire) • Aux actionnaires • Et aux tiers. Le dispositif mis en place pour assurer la communication de l'information financière à bonne date, “sous peine de pénalites » peut être qualifié de reporting bancaire. I. Les attributs Les attributs ont été institués dans le but de satisfaire à divers besoins d'information. Un attribut est une spécification associée à un compte ou groupe de comptes de manière à fournir une information complémentaire : • Sur les caractéristiques des opérations ayant concouru à la formation de ce solde. • Soit sur les agents économiques avec lesquels ces opérations sont effectuées. I. Les attributs Le système d'information des établissements de crédit doit prévoir les attributs definis par instruction de la banque Centrale. Les attributs sont définis par l'instruction n° 94-03 du 16 août 1994. Deux grandes familles d'attributs sont à distinguer : • Attributs relatifs aux opérations. • Attributs relatifs aux contreparties. Les attributs sont spécifiques à chaque classe de comptes du bilan. En d'autres les attributs de la classe 1 sont distincts des attributs de la classe 2. I. Les attributs Il n'existe pas d'attributs définis pour les comptes de charges (classe 6) et de produits (classe 7). Hormis ces deux classes de comptes, toutes les autres classes de comptes du Plan Comptable Bancaire ont d'attributs associés. Exemple d'attributs classe 1 • Attributs relatifs aux opérations • Monnaie : F CFA, devise euro.. • Durée initiale • Garanties I. Les attributs Exemple d'attributs classe 1 • Attributs relatifs aux contreparties • Pays de résidence : Etat, autres pays de l'UMOA, reste du monde • Catégories d'agents : établissements de crédits, clientèle (Etat, entreprises, particuliers), • Appartenance à un groupe I. Les attributs Exemple d'attributs classe 2 • Attributs relatifs aux opérations • Durée initiale, • Durée résiduelle • Crédits nouveaux • Douteux ou litigieux • Risques pays I. Les attributs Exemple d'attributs classe 2 • Attributs relatifs aux contreparties • Pays de résidence, • Catégories d'agents, • Appartenance à un groupe. II. Les documents à communiquer Les banques sont astreintes à la transmission périodique de divers états comptables aux autorités monétaires. Ces états sont désignés par l'eon DEC (Déclaration d'Etats Comptables). • Quelques exemples de Déclaration d'Etats Comptables (DEC) • DEC 2000 Situation comptable • DEC 2080 Compte de résultat • DEC 2800 Bilan • DEC 2880 Compte de résultat • DEC 2900 Bilan consolidé • DEC 2980 Compte de résultat consolidé