Héla Fattoumi et Éric Lamoureux

Transcription

Héla Fattoumi et Éric Lamoureux
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18ème édition
13 janvier > 11 février 2016
Directeur artistique : Christophe Martin
Lieux
Le TARMAC - La scène internationale
francophone (Paris 20e)
Théâtre de la Cité internationale (Paris 14e)
micadanses (Paris 4e)
Théâtre de la bastille (Paris 11e)
MPAA/Saint-Germain (Paris 6e)
CDC Atelier de Paris - Carolyn Carlson
(Paris 12e)
Le Générateur (Gentilly 94)
Faits d’hiver
Chorégraphes
Héla Fattoumi /
Éric Lamoureux
Arthur Perole
Daniel Dobbels
Daniel Léveillé
Nans Martin
Liz Santoro /
Pierre Godard
Perrine Valli Vincent Thomasset (LA) HORDE
Maxence Rey
Katalin Patkaï
Camille Mutel
Geisha Fontaine /
Pierre Cottreau
Directeur administratif : Pascal Delabouglise
Production : Fabienne brugnago - Lucile Quintin - 01 72 38 83 77 / [email protected]
Communication : Chantal boyer - 01 42 77 26 25 / [email protected]
bureau de presse Sabine Arman
Tél. : 01 44 52 80 80 – Fax : 01 44 52 80 88 – Mobile : 06 15 15 22 24
Visuel recto : Camille Mutel ©Anne-Violaine Tisserand / Création graphique : birgit brendgen
www.faitsdhiver.com
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Sommaire
Calendrier......................................................................................................................................... 4
Édito................................................................................................................................................... 5
Masculines - Héla Fattoumi / Éric Lamoureux............................................................................................... 6
Scarlett * création - Arthur Perole........................................................................................................................... 8
L’effroi et L’autre éveil * création - Daniel Dobbels............................................................................................ 10
Solitudes duo - Daniel Léveillé.........................................................................................................................12
parcelles * création - Nans Martin.........................................................................................................................14
Relative Collider - Liz Santoro / Pierre Godard...........................................................................................16
C’est tout à fait possible * création - Perrine Valli / Vincent Thomasset / (LA) HORDE...........................18
Le Moulin des Tentations * création - Maxence Rey.........................................................................................20
HS* création - Katalin Patkaï..................................................................................................................................22
Go, go, go, said the bird (human kind cannot bear very much reality) * création - Camille Mutel.........22
Millibar, une ritournelle chorégraphique* création - Geisha Fontaine / Pierre Cottreau..........................24
Exposition «Danser la Peinture»................................................................................................ 26
Les lieux partenaires..................................................................................................................... 27
Infos pratiques............................................................................................................................... 28
Les partenaires............................................................................................................................... 29
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Calendrier
13.01 > 16.01 – | Le TARMAC - La scène
internationale francophone
mer JEU ven - 20h / sam 16h
HÉla Fattoumi / Éric Lamoureux
03.02 et 4.02 - 20h | MPAA/Saint germain
18.01 et 19.01- 20h30 | Théâtre de la Cité
internationale
C’est tout à fait possible
Masculines
Arthur Perole
Scarlett
Perrine Valli, vincent thomasset
et (la) horde
5.02 et 6.02 - 20h30 | CDC Atelier de paris
- carolyn carlson
MAXENCE REY
21.01 et 22.01- 20h30 | micadanses
Le Moulin des Tentations
L’effroi et L’autre éveil
8.02 et 9.02 - 20h| Le Générateur
25.01 et 26.01- 20h | Théâtre de la Cité
internationale
HS
Daniel Dobbels
daniel LÉveillÉ
Solitudes duo
27.01 et 28.01 - 20h30 | Micadanses
NANS MARTIN
katalin patkaÏ
suivi de
camille mutel
Go, go, go, said the bird (human kind
cannot bear very much reality)
parcelles
10.02 et 11.02 - 20h30 | Micadanses
29.01 > 1.02 - | Théâtre de la Bastille
ven SAM LUN - 19h30 / dim 17h
Millibar, une ritournelle chorégraphique
LIz santoro / pierre godard
Relative Collider
4
Geisha Fontaine / Pierre Cottreau
Édito
« Et, soudain, engendrement multiplié : ces singularités, spatiales, charnelles ou
pédagogiques, sans que rien ne l’ait prévu, s’ensemencent partout, sur tout le corps, à
travers le lit du fleuve, dans l’espace intellectuel, jusqu’à dessiner une synthèse ou indexer
l’universel. La petite flamme éclate. » Michel Serres, Le Tiers-instruit
Oh ! Cette petite flamme qui nous motive et que nous espérons courante, vive, courageuse
et avide de conquêtes douces. La petite flamme intérieure, bien sûr, mais aussi celle qui
nous est offerte et qui nourrit la première, de ces mille facettes, reflets et chatoiements. La
beauté du divers, de la rencontre, de la chance au détour du chemin, d’un programme, d’un
geste. Le rendez-vous dansant au monde. Le regard curieux sur les corps en mouvement.
Un festival de danse dans Paris et marqué de tant d’étapes, courant sur presque un mois,
ne se résout que dans l’opportunité de la découverte, l’occurrence heureuse de l’appel.
A l’apparente solidité du programme répond le foisonnement des projets artistiques, la
disparité des lieux, le moiré des personnalités, l’échelle des maturités.
De cet ensemble est espéré ce que décrit Michel Serres, l’ensemencement mutuel, l’écho
et l’impact. La base de cette édition de Faits d’hiver se construit avec des spectacles
dansés par de nombreux interprètes ; par une attention toute particulière au féminin :
de Scarlett (Arthur Perole) la muse mystérieuse, aux apparences aisées et faciles clichés
déconstruits de Masculines (Fattoumi/Lamoureux), en passant par la soirée qui regroupe
la mère (HS de Kataline Patkaï ) et l’amante (Go, go, go… de Camille Mutel), et aussi, la
relance et relecture du Sacre du printemps de Daniel Dobbels qui ne peut envisager que
l’élue soit sacrifiée (L’autre éveil) ; sur la surprise, enfin, des huit créations attendues. Avec
impatience.
Suivons la petite flamme qui nous réchauffera encore cet hiver, qui fera des Faits des feux
chatoyants.
Christophe Martin
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Masculines
du 13 au 16 janvier / mer JEU ven 20h / sam 16h
Le TARMAC - La scène internationale francophone
1H15
Chorégraphie : Héla Fattoumi, Éric Lamoureux / Interprétation : Marine Chesnais, Sandrine Kolassa, Johanna Mandonnet,
Clémentine Maubon, Alissa Shiraishi, Nele Suisalu, Francesca Ziviani / Création sonore : Éric Lamoureux / Collaboration
: Jean-Noël Françoise / Régie son : Thomas Roussel / Création lumières : Xavier Lazarini / Régie lumières : Jérôme Houles /
Conception costumes : Élise Magne, Héla Fattoumi / Réalisation costumes : Sylvia Crine, Annaïg Le Cann / Collaboration
artistique : Stéphane Pauvret / crédit photo ©Laurent Philippe
Héla Fattoumi et Éric Lamoureux proposent à sept danseuses de performer les féminités et d’explorer
les potentialités expressives du corps au-delà des
simples artifices assignés au féminin.
Imaginant un espace vide surplombé de sept
caissons lumineux faisant référence au «plafond
de verre»*, ils affublent les sept interprètes
d’un arsenal de postiches capillaires et autres
prothèses corporelles - que ne renieraient pas
Cindy Sherman ou ORLAN –afin de produire un
paysage féminin d’une inquiétante homogénéité.
Chorégraphiant les transformations et les
délitements de cette construction charnelle
idéalisée, ils font sourdre et déjouent les effets
les plus pernicieux et aliénants des stéréotypes
accolés aux femmes. Des odalisques du XIXè siècle
rêvées par le peintre Jean-Dominique Ingres dans son Bain turc en passant par les Mauresques posant,
muettes et nues, pour les cartes postales coloniales jusqu’aux représentations les plus contemporaines
de la poupée sexuelle, c’est avec une certaine ironie qu’ils dévoilent une véritable fabrique à clichés. Par
le biais de ces représentations, ils mettent à nu la dé-figuration de toute une frange de l’humanité par
une autre et proposent, en réponse à cette mascarade de la fascination érotique, du regard masculin,
une horde de sept rebelles. Relevant presque littéralement les coffres lumineux qui constituaient de
véritables barrières symboliques, les sept belles jusqu’alors horizontalisées et lascives vont ainsi déployer
une geste frondeuse et expressive. Et à l’inverse, des compositions gestuelles combatives vont laisser
place à des danses de bassin aux balancés aguicheurs. Elles font osciller le féminin et le masculin avec
impétuosité pour tenter de s’éloigner de toute binarité.
Pour mettre du trouble dans le genre et dans l’utopie et faire disparaître ses diktats, puissent-elles être
libres de jouer de tous les écarts possibles, semblent nous dire Héla Fattoumi et Éric Lamoureux.
* Expression des sciences humaines utilisée pour évoquer la difficulté de certaines catégories de personnes telles que les
femmes et les allochtones à accéder à des niveaux de pouvoir.
Remerciements : Mégane Giraud / Production : Centre Chorégraphique National de Caen - Basse-Normandie (CCNC/BN) /
Coproduction : Arsenal - Metz en scènes, Norrlandsoperan (SE), Mâcon-Scène Nationale, Théâtre de Caen, Moussem.eu (BE) avec le
soutien du programme culture de l’union européenne.
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Héla Fattoumi et Éric Lamoureux
fondent la Compagnie FATTOUMI/LAMOUREUX en 1988. Leur première pièce Husaïs est couronnée
du prix de la première œuvre au Concours international de Bagnolet en 1990, suivie du trio Après- midi,
prix Nouveaux Talents Danse de la SACD en 1991. Ces deux œuvres les propulsent parmi les leaders d’une
nouvelle génération de la création contemporaine et leur apportent une reconnaissance internationale.
Ils instaurent un espace de recherche dont la source est l’entremêlement de leurs particularités. De pièce en
pièce, ils sondent inlassablement l’intelligence sensible du corps, son pouvoir de dévoilement du sens qui est
aussi pensée (penser) en mouvement.
Durant cette première période plusieurs pièces marquantes voient le jour dans la continuité d’Husaïs : Si loin
que l’on aille (Théâtre de la Bastille et Théâtre de la Ville, 1992), Fiesta (Commande du Festival d’Avignon, 1992),
Asile Poétique (Théâtre de la Ville, 2000) à partir des textes du poète Antonio Ramos Rosa, Wasla (Biennale de
Lyon, 1998), Vita Nova (Grande Halle de la Villette, 2000) avec la 11è promotion du Centre National des Arts
du Cirque.
Ces pièces affirment un travail chorégraphique relié aux notions de maîtrise/non maîtrise, de puissance/
fragililité, de minimalisme/performatif, faisant surgir une danse dont la charge expressive est traversée par une
« énergie graphique ».
Nommés à la direction du CCN de Caen/Basse-Normandie en 2004, ils poursuivent alors leur démarche par
des pièces basées sur des sujets à forte tonalité sociétale.
Ce seront La Madâ’a (Arsenal de Metz, 2004) avec les frères Joubran, virtuoses palestiniens du oud, Pièze
(Unité de pression) et La danse de Pièze (Festival Dialogue de corps, Ouagadougou, 2006 ; Théâtre de la
Bastille), autour de la notion d’« homosensualité » dans le monde arabo- musulman, Just to dance... (Espace
des Arts de Chalon- sur-Saône 2010), Tokyo, pièce autour de la notion de « créolisation » développée par
Édouard Glissant, MANTA, solo créé au Festival Montpellier Danse 2009 puis en tournée internationale
(Tokyo, Berlin, Tunis, Bruxelles, Malmö, Oslo...), à partir de la problématique que soulève le port du niqab,
Lost in burqa, (ésam de Caen, 2011) performance pour 8 interprètes réalisée à partir des « vêtementssculptures » de la plasticienne marocaine Majida Khattari lors de la 6è édition du Festival Danse d’Ailleurs,
Masculines (Arsenal de Metz, 2013) sur les représentations du féminin de part et d’autre de la Méditerranée.
Ils réactivent une recherche chorégraphique se ressourçant au potentiel expressif et poétique de la danse.
Une douce imprudence co-signée avec Thierry Thieû Niang (Festival Ardanthé 2013, Marrakech, Théâtre
National de Chaillot) sur la notion du « Care », Waves commande pour le NorrlandsOperan et l’orchestre
symphonique dans le cadre de Umeå 2014, capitale européenne de la Culture. Ils s’associent avec le chanteur
et compositeur suédois Peter von Poehl.
Ils s’aventurent régulièrement hors des théâtres pour réagir in-situ à d’autres contextes de réactivité.
En février 2009, ils signent la performance Stèles dans le cadre d’une « Nocturne » exceptionnelle, commande
du Musée du Louvre. En 2008, ils créent Promenade au Grand Palais et imaginent un dialogue avec les
sculptures monumentales de Richard Serra. En janvier 2012 ils créent Circle invitant le public au centre d’un
dispositif circulaire où la danse s’enivre à l’énergie mêlée de 26 danseurs professionnels et amateurs. En 2013,
dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste, ils investissent l’exposition « Un été au bord de l’eau »
du Musée des Beaux- Arts de Caen pour une Flânerie chorégraphique.
Héla Fattoumi et Éric Lamoureux sont fortement engagés dans différentes instances à la promotion et à la
défense de l’art chorégraphique.
De 2001 à 2004, Héla Fattoumi est vice-présidente Danse de la SACD (Société des Auteurs
Compositeurs Dramatiques). Elle est à ce titre chargée de la programmation du «Vif du sujet» au
Festival d’Avignon. De 2006 à 2008, elle préside l’ACCN (Association des Centres Chorégraphiques
Nationaux). Présidence reprise de 2010 à 2013 par Éric Lamoureux, qui assure depuis la viceprésidence. De 2013 à 2015, Héla Fattoumi est présidente déléguée à la prospective au SYNDEAC.
Ils sont directeurs du Centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort depuis mars 2015 avec le
projet VIADANSE.
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Scarlett
création
18 et 19 janvier / 20h30
Théâtre de la cité internationale
La Coupole
50 min
Chorégraphie : Arthur Perole avec l’aide des interprètes / Distribution : Marie Barthélémy, Pauline Bigot, Cindy Emelie,
Steven Hervouet / Musique : Giani Caserotto / Scénographie : Samuel Aden / Lumière : Guillaume Fesneau
Costumes : Catherine Garnier/ crédit photo ©Nina-Flore Hernandez
« La pièce propose de mettre en lumière les «caractéristiques» qui
font d’elle l’inspiratrice première de l’artiste et de questionner l’acte de
représentation qui est au cœur de cette figure.
Ma réflexion se porte aussi sur le lien qu’elle entretient avec son créateur,
et plus particulièrement, sur la place qu’elle occupe au sein de cette
relation. Ce spectacle explore donc les habiletés et les leurres qu’une
muse donne à voir pour capter, mais surtout maintenir le regard sur elle
et ainsi fabriquer une certaine fascination autour de sa personne.
L’intérêt de la pièce est pour moi de faire un parallèle entre la figure de
la muse et les interprètes au sens large.
Il me paraît important de souligner
l’impact et la responsabilité qu’ils
ont dans le travail créatif, sans pour autant bien sûr être des muses.
A différents niveaux, ces questions du regard, de la représentation,
de l’appartenance et du désir restent centrales dans toutes relations
créatrices. »
Arthur Perole
Production : CieF / Coproduction : KLAP Maison pour la Danse à Marseille, Le Pôle Arts de la scène – Friche la Belle de Mai, Théâtre
de Grasse, Centre National de Création et de Diffusion Culturelles de Châteauvallon, le Ballet National de Marseille (accueil studio)
Avec le soutien dans le cadre de l’accueil studio par le Ballet National de Marseille / Avec le soutien de l’Adami et la Spedidam / Avec le
soutien de micadanses (Paris) / Résidence (Apport financier) : compagnie Système Castafiore, la Fabrique Mimont, le Théâtre d’Arles
Prêt de studio : CDC - Les Hivernales (Avignon), La Briqueterie CDC du Val-de-Marne / Pour la saison 2015/2016 la CieF bénéficie
du soutien du Merlan scène nationale de Marseille dans le cadre de son dispositif La Ruche, cellule d’accompagnement de compagnies
émergentes de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La compagnie est subventionnée par la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, le
Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes et la Ville de Mouans-Sartoux.
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Arthur Perole
Il intègre en 2007 le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP). Il
rencontre des grands noms de la danse comme Peter Goss, André Lafonta, Susan Alexander, Dominique
Mercy, participe aux créations d’Edmond Russo/Shlomi Tuizer, de Cristiana Morganti (danseuse de
Pina Bausch) et interprète pour le Junior Ballet du CNSMDP les Noces d’Angelin Preljocaj, Uprising de
Hofesh Shechter.
A l’issue de cette formation, Arthur poursuit son parcours d’interprète auprès de Tatiana Julien,
Annabelle Pulcini, Christine Bastin, Radhouane El Meddeb.
En 2013, il rejoint l’équipe de Joanne Leighton au CCN de Belfort pour être interprète dans plusieurs
pièces de répertoire : Les Modulables, Made in série et la création 9,000 Pas. Il continue sa collaboration
avec cette chorégraphe en participant aux prochains projets de la compagnie.
Après avoir créé de courtes pièces au sein des Ateliers Chorégraphique du Conservatoire de Paris, sous
la direction de Christine Gérard, Arthur Perole décide de fonder La CieF pour y développer ses projets
chorégraphiques. La compagnie voit le jour en 2010 et est basée à Mouans-Sartoux (région PACA).
En 2012, la pièce Divine Hérésie chorégraphiée pour les Nuits Estivales du Château de Mouans-Sartoux
est le premier projet de la compagnie sur le territoire des Alpes Maritimes.
La même année, Arthur Perole part en tournée dans les écoles de sa région avec Musique Maestro ! et
Bobby, deux pièces jeune public créées dans le cadre du programme de sensibilisation « Danse à l’école »,
dispositif d’action culturelle. Ce projet a amené la CieF à la rencontre des enfants du territoire des Alpes
Maritimes allant de la maternelle au CM2.
Arthur Perole met au coeur de sa création la notion de regard du public. Comment changer sa
perception ? Comment travailler les images de références qui créent notre culture commune ? Comment
fabriquer une certaine fascination du regard ? Quelles en sont les propriétés ?
Ces questions dessinent la ligne de réflexion et de création de la Cie F.
La pièce Stimmlos créée en février 2014 au Festival Faits d’hiver marque le début de ce travail autour de
la notion de regard. Une pièce autour de l’oeuvre de Wagner et du Romantisme noir.
Avec la création Scarlett, Arthur Perole approfondit ses recherches chorégraphiques et travaille autour
du rapport entre muse et créateur. Le regard et les désirs qui se posent entre l’un et l’autre.
La prochaine création, Rock’n Chair, destiné à un public jeune verra le jour à l’automne 2016 au Théâtre
du Merlan.
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L’effroi
L’autre éveil
création
21 et 22 janvier / 20h30
micadanses
22 min et 30 min
« Ces deux soli constituent un programme à deux volets, aimanté par un même magnétisme mais aux
écritures différenciées : la musique de Stravinsky est une palette brûlante et sublime et pour cette raison
elle soulève une question extrême : qu’est-ce qu’un corps, dans sa solitude et les forces qui lui reviennent,
peut en soutenir et en traduire sans en être d’entrée de jeu dévasté ou noyé ? »
Daniel Dobbels
L’EFFROI
Sur la musique de L’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky
Chorégraphie : Daniel Dobbels / Interprétation : Marine Chesnais / Lumières : Boris Molinié / crédit photo © Carole Quettier
« L’Oiseau de feu de Stravinsky le laisse entendre, sourdement,
une flamme brûle obscurément chaque note vivante, la moindre
force cherchant la lumière. Pour un danseur, il est urgent de
rompre avec cet éclat, trop profond pour ne pas le fasciner, et
d’écrire sa propre partition comme hors de tout aveuglement,
avec ce corps de lucidité conjurant l’acidité du temps. »
Daniel Dobbels
L’AUTRE ÉVEIL
Sur la musique du Sacre du printemps d’Igor Stravinsky
Chorégraphie : Daniel Dobbels / Interprétation : Carole Quettier / Lumières : Boris Molinié / crédit photo ©Laurent Philippe
« Danse incidente. Peut-être née d’un profond contretemps. Un sacrifice ne pourrait prendre corps. Un
rituel ne pourrait porter atteinte. Le corps de l’élue ne saurait y
répondre, déroutant par sa danse insomniaque l’instant mortel,
l’attente de tous. Eveil hors des temps, des rythmes, des battants
et des battements, frôlant le pire, mourant par ailleurs, là où une
danse ne sait que naître et ne mourir que d’elle-même ? Comment
le corps, intimement, dessine-t-il le printemps qui veille en lui et
croît en disparaissant sans exposer ses secrets aux cruautés des
jours et des oeuvres qui le sacralisent ? A quelles premières forces
le corps dit-il oui avant qu’elles ne se surtendent et le plongent ou
le condamnent à la fascination des démesures ?
Rilke : ‘‘ L’espace à travers lequel se jettent les oiseaux n’est pas/ l’espace intime qui te rehausse la figure…/
L’espace nous dépasse et traduits les choses…’’ (juin 1924) »
Daniel Dobbels
Production : de l’Entre-Deux / Coproduction : Scènes de Pays dans les Mauges / La compagnie de l’Entre-Deux est subventionnée par la
Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire/ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide à la
compagnie chorégraphique conventionnée / La compagnie De l’Entre-deux est en résidence à Scènes de Pays dans les Mauges.
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Daniel Dobbels
Chorégraphe, danseur et penseur de la danse, contributeur et témoin avisé de l’histoire de l’art, Daniel
Dobbels trace au fil du temps une voie unique entre écriture et création. Ses pièces s’offrent comme des
traversées intemporelles dans un espace réinventé par la danse. Avec les danseurs de sa compagnie, il
mène une exploration minutieuse du geste, fouillant tous les états du corps pour faire émerger ce qu’il
retient de plus intime. Du solo au septuor, il invente un art de la relation – de cet entre-deux entre
l’intérieur et l’extérieur, entre soi et le monde – à la recherche d’une danse qui soit « la justice du corps ».
Son parcours commence comme danseur pour Susan Buirge, et se poursuit pendant dix ans au
sein de la compagnie Arcor fondée par Christine Gérard. Avec elle, il chorégraphie ses premières
pièces tout en élaborant une œuvre personnelle riche d’une vingtaine d’opus à ce jour. En 2000,
il fonde la compagnie De l’Entre-Deux, reprenant d’abord quelques pièces marquantes comme
L’Enfer (création 1987/ recréation 2000, quintet), Est-ce-que ce qui est loin s’éloigne de l’être humain
?, trio inspiré de l’œuvre d’Oskar Schlemmer (création 1999/ recréation 2003 au Théâtre de la Ville
de Paris), et She never stumbles, solo dansé par Brigitte Asselineau sur des chansons de Bob Dylan.
Il crée ensuite D’un jour à l’autre (2000-2003, suite irrégulière de cinq pièces), Ni/Et (2005, trio) et
L’insensible déchirure (2006). En 2007, il entreprend la création des Solitaires, série de quatre solos.
A l’initiative de Michel Caserta, il rencontre le compositeur Gérard Pesson avec lequel il crée deux
pièces réunissant les danseurs de sa compagnie et l’ensemble musical 2e2m sur scène : L’épanchement
d’Echo (2007) et Danser de peur (2009).
Au printemps 2010, il crée Une rencontre informelle, pièce poétique et chorégraphique avec l’écrivain
Nicole Caligaris et Les plus courts chemins, pièce en trois parties pour cinq danseurs. En juillet 2011, il
crée au festival d’Avignon A la gauche de l’espace, pièce pour deux danseuses inspirée par les cariatides
et Un son étrange en décembre 2011, solo dansé par Adrien Dantou sur Van Gogh le suicidé de la société
d’Antonin Artaud lu par Alain Cuny. En 2012, Daniel Dobbels crée La fille qui danse solo pour Carole
Quettier sur un texte d’Alain Fleischer au festival d’Avignon ; ainsi que Si(x) danseurs en quête d’auteur,
à l’automne 2012 au Forum du Blanc-Mesnil. Dans le cadre de la résidence de la compagnie au Théâtre
National de Chaillot à Paris (saison 2012/2014), il présente une pièce pour neuf danseurs intitulé Entre
les écrans du temps, pièce inspirée par les mémoires multiples de Chaillot.
Parallèlement à ses créations chorégraphiques, Daniel Dobbels a toujours écrit sur l’art. Fondateur de la
revue pour la danse Empreintes en 1977, il fait partie du comité de rédaction de la revue Lignes de 1987
à 1999. Critique d’art pour Libération de 1982 à 1992, il est chroniqueur pour les émissions Panorama
(1987-1997) et Tout arrive (2003- 2007) sur France Culture. Il publie également de nombreux ouvrages
sur l’art et la danse comme Le silence des mimes blancs (2006), Des gestes non mortels (2006) et Un art
indécomposable (2007) aux éditions micadanses. Il écrit actuellement Cent ans de danse à travers cent
ans d’histoire de l’art (titre provisoire), à paraître chez Hazan.
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Solitudes duo
25 et 26 janvier / 20h
Théâtre de la cité internationale
La Coupole
70 min
Interprètes à la création : Mathieu Campeau, Ellen Furey, Esther Gaudette, Justin Gionet, Emmanuel Proulx, Simon Renaud
/ Interprètes sur scène : Mathieu Campeau, Ellen Furey, Esther Gaudette, Justin Gionet, Brianna Lombardo, Emmanuel
Proulx, Simon Renaud / Conception des éclairages : Marc Parent / Musique : Jean-Sébastien Bach, Pancrace Royer et autres
classiques contemporains / Conseillère aux costumes : Geneviève Lizotte / Direction des répétitions : Sophie Corriveau /
Régie : Armando Gomez Rubio / crédit photos © Denis Farley
Gros plans sur le couple. Masculins, féminins, mixtes, les duos se succèdent. Identités à fondre ou à
défendre dans la blancheur immaculée d’un espace limité. Liberté à trouver dans la contrainte de la
relation. Les hanches roulent, les cuisses s’enroulent. Les corps se lovent, s’envolent dans d’acrobatiques
et tendres portés, s’effondrent sous le poids du mépris. Les semblables se rencontrent en miroir. La nature
du lien se lit dans les regards, les tensions de la chair, la qualité du contact. Pudeur, passion, indifférence,
affection et gourmandise s’expriment au son de clavecins et violons baroques et de la pop-rock des
années 1970. Force, grâce et émotion se conjuguent dans l’exploit technique d’une danse exigeante, pour
notre plus grand bonheur.
Coproduction : CanDance Creation Funds (Canada), Festival TransAmériques (Canada), Kinosaki International Arts Centre (Japon),
Theater im Pumpenhaus (Allemagne), Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape/Yuval Pick (France), Agora de la Danse
(Canada); Brian Webb Dance cie (Canada), Centre national des arts (Canada), CDC Atelier de Paris-Carolyn Carlson (France), Studio
Bizz (Canada).
Avec le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada.
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Daniel Léveillé
Chorégraphe et pédagogue reconnu, Daniel Léveillé occupe une place à part dans le milieu de la danse
contemporaine canadienne. En plus de trente-cinq années de pratique, il a contribué au développement
de l’art chorégraphique en signant une trentaine d’œuvres interprétées par des danseurs de talent.
Amour, acide et noix (2001) établit sa réputation sur la scène internationale où il y présentera par la suite
La pudeur des icebergs (2004) et Crépuscule des océans (2007). Avec Solitudes solo (2012), couronnée
par le Prix du CALQ de la meilleure œuvre chorégraphique 2012-2013, il initie un nouveau cycle de
création où l’on voit poindre une gestuelle plus fluide, le retour d’un costume autre que la nudité et qui
réaffirme avec éloquence que l’on peut faire et dire beaucoup avec peu. Ce nouveau cycle se poursuit
avec Solitudes duo (2015).
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parcelles
création
27 et 28 janvier / 20h30
micadanses
60 min
Conception & chorégraphie : Nans Martin / Collaboration & interprétation : Guillaume Barre, Nans Martin, Martin Barré,
Rémi Leblanc-Messager, Claire Malchrowicz et Joan Vercoutere / Création musique : Sylvain Ollivier - Eat a Kid / Musiques
additionnelles : Purcell - Funeral Sentences, March Z.860 Man that is born of a woman, La Mal coiffée - La Ronde del
morts / Création lumière-régie : Sébastien Lefebvre / Chargé de la coordination des projets : Hanif Badouraly / Crédit photo
©Nina Flore Hernandez
« Trois duos distincts composent parcelles.
À l’origine du projet, l’idée de créer un lieu où le corps puisse se
confronter à sa propre façon d’appréhender le mouvement. L’utilisation
du duo est un moyen de mesurer comment l’autre corps présent sur
le plateau influence son évolution, lui offrant autant de « frontières »
à respecter ou à franchir.
D’une manière générale, nous effectuons tous les mêmes gestes (être
debout, marcher, tomber, porter, frapper, etc) et ainsi on peut dire
qu’ils constituent ‘‘ le fondement d’une culture de groupe. Mais ces
gestes sont pourtant singuliers à chacun : en d’autres termes ils nous
signent sans nous appartenir1 ’’.
Ici il n’est donc pas question de chercher à écrire la danse en premier
lieu, mais plutôt d’explorer quels chemins nous propose de prendre
le « corps-auteur » dans l’organisation de son architecture propre.
Explorer aussi l’articulation des mouvements entre eux — du corps
devenu interprète qui les traverse — et tendre peut-être à créer une
danse propre à soi.
Dans parcelles la corporéité singulière des interprètes est exposée au
regard du spectateur, telle une sculpture dans une galerie et devient
le support à la construction de son propre imaginaire. ‘‘ On observe
le corps dansant et on y traque les images où il s’incarne, les instants où il laisse s’échapper au-dehors les
indices parfois très ténus qui contiennent une charge émotive et un pouvoir de création de sens2 ’’ .
Ainsi parcelles est une proposition. Il ne s’agit pas de délivrer un message mais plutôt de partager une
vision. Celle de toujours faire du plateau un lieu perméable au monde où se hasarde la syntaxe d’une
danse poétique et politique, qui se délecte et s’affranchit de toute histoire de gestes. »
Nans Martin
1 - Introduction de Histoires de gestes — Marie Glon et Isabelle Launay
2 - Préface de Instincts de danse — Héla Fattoumi et Eric Lamoureux
Production : Association PARC / Accompagnée et soutenue par les Journées Danse Dense (93), le studio Le Regard du Cygne (75),
micadanses (75), Point Éphémère (75) / La compagnie est également accueillie au studio de la compagnie Système Castafiore à Grasse /
La compagnie est accompagnée par l’ARCADE dans le cadre de la « Plateforme d’appui à l’entrepreneuriat et l’emploi culturel » et reçoit
le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Provence Alpes Côte d’Azur, de la Région Provence Alpes Côte
d’Azur, du département des Alpes Maritimes et de la Ville de Grasse.
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Nans Martin
Nans Martin est né à Grasse en 1984. Il commence à danser très jeune et sait rapidement qu’il veut en faire son
métier. En 2005, il sort diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris en danse
classique et en danse contemporaine. Après une formation pré-professionnelle (DANCE) dirigée par William
Forsythe, Angelin Preljocaj, Frédéric Flamand et Wayne Mac Gregor, il participe avec The Forsythe Company à
la performance Human Writes en 2006 à Dresde.
À 22 ans, Nans Martin s’installe au Caire pour travailler à l’Opera House comme assistant chorégraphe et enseigne
également à l’Egyptian Modern Dance Company ainsi qu’à la Modern Dance School. En 2008, il part en Inde
transmettre son expérience en tant que professeur de danse contemporaine et de composition chorégraphique
aux danseurs de l’Attakkalari Dance Centre for Movements Arts de Bangalore. Tout cela fait naître en lui l’envie
de créer, afin d’exprimer par l’art ce qui le touche, ce qu’il parcourt, ce qui le parcourt, et enfin pouvoir le partager.
Après trois ans de collaboration avec la danseuse Mathilde Rondet avec laquelle il se spécialise en création
chorégraphique en milieu naturel et la création d’une Plateforme Artistique de Recherche Chorégraphique qui
donnera lieu à une pièce collective en 2012 (Echoes), il crée sa propre compagnie : les laboratoires animés.
En janvier 2014, co-produit par le Théâtre de Grasse, il signe seul sa première pièce, muô. Il obtient le Prix
Incandescences Beaumarchais-SACD pour cette création programmée au festival Les Incandescences.
parcelles sa dernière création sera donnée lors du Festival Faits d’Hiver en janvier 2016 et au Festival Les Hivernales
au mois de février. Depuis le mois de septembre, Nans Martin et toute son équipe travaillent à la création de D’œil
et d’oubli prévue pour 2017.
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Relative Collider
du 29 janvier au 1er février / ven SAM LUN 19h30 / Dim 17h
Théâtre de la Bastille
45 MIN
Conception : Liz Santoro et Pierre Godard / Interprètation : Pierre Godard, Cynthia Koppe, Liz Santoro, et Stephen
Thompson / Chorégraphie : Liz Santoro / Texte : Pierre Godard / Son : Brendan Dougherty / Costumes : Reid Bartelme /
crédit photos ©Ian Douglas
Relative Collider est une machine qui donne à voir,
mesurer, quantifier, échanger, éprouver de l’information
entre des systèmes nerveux. Comme les grands anneaux
accélérateurs de particules, sa structure ne vaut qu’en
tant qu’elle permet de réaliser une expérience et d’en
tirer certains résultats.
Relative Collider travaille sur une physique de
l’attention, une collision de regards.
« Nous voulons savoir pourquoi, nous voulons savoir
comment, et nous voulons vous montrer ce que nous
savons. Nous nous imitons mutuellement pour nous
imiter nous-mêmes, pour montrer ce qui n’a pas été
montré. Nous avons confiance en vous autant qu’en
notre ignorance. »
Relative Collider cherche le point de contact entre le
mouvement et le texte, lorsqu’ils ont pour seul objet
leur propre performance devant témoins. Atomes
soumis à différents champs de forces, recombinés en
molécules qui précipitent ou se dissolvent sous le regard
du spectateur. Chimie organique.
À travers une pratique en mouvement de l’attention,
parallèlement à l’étude de notre expérience du temps
conditionnée par l’attention, nous cherchons à
décrire, explorer et manipuler les effets réciproques
de différentes vagues d’énergie, de son, et d’attention.
Dans sa tentative de comprendre les lois physiques de
notre présence les uns aux autres, Relative Collider met en question ce qui est échangé, créé et défait
dans l’acte de performer et dans l’acte d’observer.
Production : Le principe d’incertitude / Coproduction : CDC Atelier de Paris – Carolyn Carlson, Théâtre de Vanves, Chocolate Factory,
et Abrons Arts Center à New York City / Avec le soutien de la DRAC Île-de-France, FUSED (French US Exchange in Dance), Point
Ephémère, Jerome Foundation, Centre National de la Danse, et ImPulsTanz Festival (AT)
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Liz Santoro
Chorégraphe et danseuse américaine, Liz Santoro commence sa formation à la division professionnelle
de la Boston Ballet School. Elle étudie ensuite les neurosciences à Harvard University, Cambridge, MA,
où elle achève en 2001 une licence en biologie et en psychologie, tout en continuant à danser et à faire
ses premières expériences de composition chorégraphique.
Elle travaille ensuite comme interprète avec Ann Liv Young sur de nombreux spectacles, tant à New
York qu’en Europe. Puis avec un certain nombre de chorégraphes, parmi lesquels Alexandra Bachzetsis,
Jack Ferver, Philipp Gehmacher, Trajal Harrell, Sam Kim, Heather Kravas, Jillian Peña, Eszter Salamon
& Christine de Smedt, et David Wampach.
Pierre Godard
Ingénieur de formation, Pierre Godard a travaillé, après un début de carrière dans la finance, au théâtre
comme technicien, assistant de l’éclairagiste, accessoiriste, régisseur, assistant à la mise en scène et metteur en scène, aux côtés notamment de Jean-Michel Rabeux, Sylvie Reteuna, Sophie Lagier, et Valère
Novarina. Après l’obtention d’un master en Traitement Automatique du Langage Naturel à la Sorbonne
Nouvelle, il vient d’entamer une thèse au LIMSI-CNRS qui porte sur des modèles probabilistes d’alignement utilisés notamment en traduction automatique.
La compagnie Le principe d’incertitude a été fondée par Liz Santoro et Pierre Godard qui ont collaboré
sur cinq spectacles depuis 2011. Leur travail, qui examine les rôles performatifs de l’attention et du
regard, a été présenté par Movement Research à la Judson Church, Danspace Project à St Marks
Church, The Chocolate Factory Theater, Dance Theater Workshop, Chez Bushwick, Dixon Place,
Brooklyn Arts Exchange, le Museum of Arts and Design à New York mais aussi le Théâtre de Vanves et
au CDC Atelier de Paris - Carolyn Carlson, le Centre Pompidou-Metz, ainsi que les festivals Actoral,
Impulstanz, Entre Cour et Jardins, Brigittines International Festival, et American Realness. Leur pièce
Watch It, dans la version présentée au Museum of Arts and Design à New York, a reçu un Bessie Award
en 2013. Leur travail est soutenu par la DRAC Ile-de-France, Arcadi, FUSED, et la Jerome Foundation.
Leur compagnie, Le principe d’incertitude, est en résidence au CDC Atelier de Paris-Carolyn Carlson
pour 3 ans.
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C’est tout à fait possible
création
3 et 4 fevrier / 20h
MPPA / Saint Germain
70 min
Au fur et à mesure, lors des différents rendez-vous qui se sont organisés, nous avons surtout perçu la possibilité d’une autre
danse qui soit en même temps tout à fait de la danse ! Ce désilage a considérablement modifié notre regard, notre conception même du corps dansant. Nous avons aussi remarqué que beaucoup de projets ne posaient pas fondamentalement la
nécessité d’une exigence artistique, que le fait qu’un danseur soit handicapé, et quelque soit son handicap, ne changeait rien
à son travail, à son investissement, en dehors d’éventuelles entraves physiques ou psychiques.
Notre ambition avec ce projet est de développer avant tout 3 projets artistiques, avec une exigence professionnelle évidente
qui pourra permettre de rencontrer le public. Pour assister à un spectacle de danse contemporaine.
La chaise humaine (titre provisoire)
Chorégraphie : Perrine Valli / Interprétation : Magali Saby, Ariel Martinez
« Plusieurs personnes vinrent s’asseoir les unes après les autres sur mes genoux, mais aucune ne soupçonnait un
seul instant que le coussin moelleux qui les accueillait était un être humain pétri de chair et de sang. Certains
s’affalaient sur moi de tout leur poids tandis que d’autres étaient d’une maigreur squelettique. J’appris à
distinguer la cambrure d’une colonne vertébrale, la distance entre deux omoplates, la longueur d’un avantbras, la rondeur d’une cuisse ou la largeur d’un coccyx. Ce sont des éléments qui permettent d’identifier un
individu avec autant de certitude que les traits du visage ou les empreintes digitales. C’était également vrai
pour les femmes ; au lieu d’évaluer superficiellement, comme on le fait toujours, leur beauté sur leur allure,
je les sentais comme nues dans mes bras et m’attachais à la chaleur de leur voix, à l’odeur de leur corps. »
Edogawa Ranpo, La chaise humaine
Titre en cours
Chorégraphie : Vincent Thomasset
Pour Vincent Thomasset ce projet de solo est l’occasion «de travailler autour de la notion de contrainte,
qu’elle concerne le langage, les mouvements, ou tout simplement, l’absence d’outils pour travailler sur un
plateau. »
Pour lui, ce qui se construit alors dépend essentiellement de «la rencontre » entre le chorégraphe et
l’interprète, qui définiront ensemble « les zones de travail et de recherches. »
NIGHT OWL (titre provisoire)
Chorégraphie : (LA) HORDE / Interprétation : Odile Gerfaut, Élisabeth Lye, Fabienne Haustant, Idriss Emani Tchokouha
et Mariam El Gouzi
«Ce projet interroge les notions de « normalisation », d’« intégration dans la société » et de « vivre
ensemble » : des thèmes chers au collectif (LA)HORDE et que nous avons déjà développés sur Void
Island (création 2013) et Mummers (création 2015). Le handicap est une notion très vaste et suite aux
premières auditions, le collectif a décidé resserrer son travail d’écriture autour d’interprètes en situation
de handicap visuel - mal-voyants et non voyants - parfois accompagnés de leurs chiens guide au plateau.
Cette nouvelle création implique que le principe d’écriture va avant tout découler de la rencontre avec
les interprètes. Elle va aussi nous permettre de développer un travail autour de l’audio-description, pour
rendre le spectacle accessible aux personnes présentant le même type de handicap que les interprètes et
ouvrant aussi une nouvelle perception de la scène pour ceux qui ne présentent pas ce handicap. »
(LA) HORDE
Production : micadanses / Avec le soutien de la DGCA, Ville de Paris, et Adami
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Perrine Valli
Perrine Valli a un pied à Genève et un pied à Paris. Elle voyage aussi beaucoup pour répondre à des
résidences d’études ou de créations. En 2009, elle est par exemple, invitée au Japon, d’où elle revient
avec plusieurs petites formes, esquisses et projets. Perrine Valli est très prolixe depuis 2005, année de
création de sa compagnie Sam-Hester. La plupart de ses pièces sont des questionnements sur l’identité
sexuelle féminine. Prostitution dans Je pense comme une Fille enlève sa robe, mythe de Lilith dans Je
ne vois pas la Femme cachée dans la forêt ou encore féminité au Japon dans Déproduction. Dans ses
chorégraphies, elle s’intéresse beaucoup à la relation entre narration et abstraction.
Ses créations sont connues et réputées aux Pays-Bas, en Espagne, en Russie, en Allemagne, en Australie
et au Japon. Elle remporte en 2007 le premier prix du concours international de chorégraphie Masdanza
et obtient en 2009 une résidence de recherche Cultures France «Villa Médicis Hors les murs » au Japon.
En 2012, elle réalise une préfiguration de Renards des surfaces, en collaboration avec l’auteure suisse
Carla Demierre : Cousin lointain, créé au Théâtre Vidy – Lausanne.
Vincent Thomasset
Après des études littéraires à Grenoble, il cumule plusieurs petits boulots puis travaille en tant
qu’interprète avec différents metteurs en scène dont Pascal Rambert. En 2007, il intègre la formation
Ex.e.r.ce (Centre Chorégraphique National de Montpellier), point de départ de trois années de
recherches. Dans un premier temps, il travaille essentiellement in situ, dans une économie de moyens
permettant d’échapper, en partie, aux contraintes économiques. Il accumule différents matériaux et
problématiques à la fois littéraires,
chorégraphiques et plastiques, lors de performances en public. Il
écrit alors un texte qu’il utilise à différentes
reprises, dont le titre, à lui seul, résume la démarche de
cette période : Topographie des Forces en Présence. Depuis 2011, il produit des formes reproductibles
en créant notamment une série de spectacles intitulée
Serendipity - ou comment arriver à un endroit
en découvrant une direction prise en voulant aller à un autre endroit - dont les deux premiers épisodes
(Sus à la bibliothèque ! et Les Protragronistes) ont été créés dans le cadre du festival Artdanthé-Théâtre
de Vanves. En 2013, création de Bodies in the Cellar, puis Médail Décor en 2014, troisième épisode de
la série. En 2015, il crée une adaptation pour la scène des Lettres de non-motivation de Julien Prévieux.
(LA) HORDE
(LA) HORDE est un collectif artistique fondé en 2011.
Il regroupe à sa direction quatre artistes : Marine
Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur Harel et Céline Signoret.
(LA) HORDE oriente son champ d’action sur l’échange et le questionnement des codes de différentes
disciplines artistiques notamment dans les milieux de l’art vivant et de l’art contemporain.
Le collectif a un répertoire protéiforme, composé de pièces chorégraphiques (All Along Far Away
ou encore Void Island et Mummers), d’ installations (Tout commence par une gavotte), de vidéo
(NOVACIÉRIES , film HDvidéo/DV 16 présenté à la Biennale Internationale Design de Saint Etienne
en 2015) et de performances (la série HEREIN #).
En 2014 le collectif présente Avant les gens mouraient, pièce chorégraphique à Montréal sur invitation
de l’Edcmtl (École de danse contemporaine de Montréal).
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Le Moulin des Tentations
création
5 et 6 fevrier / 20h30
CDC Atelier de paris - carolyn carlson
60 min
Conception, chorégraphie : Maxence Rey / Création et interprétation : Stéphane Fratti, Leïla Gaudin, Yoann
Hourcade, Thomas Laroppe, Maxence Rey / Création lumière : Cyril Leclerc / Création sonore : Bertrand Larrieu /
Scénographie : Frédérique de Montblanc / Costumes : Sophie Hampe / Regard extérieur : Leslie Mannès / DéveloppementProduction-Diffusion : Amelia Serrano / crédit photos ©Marion Bati /
Entre ce qui nous contient et ce qui nous déborde.
« Maxence Rey traque la monstruosité humaine, les
zones troubles, l’étrangeté qui nous est propre, en
créant des formes simples et dépouillées. Le Moulin
des Tentations, quintet, est un tête-à-tête intime avec
nos fantasmes, nos penchants sombres et secrets, nos
pulsions de vie les plus libératoires, entre retenue,
contenance, jaillissement et excès. Que se passe-t-il
quand nos démons et monstres intérieurs affluent et se
mettent à danser ? Quelles tensions et quels dialogues
entre ce qui nous contient et ce qui nous déborde ? Les
cinq interprètes, aux énergies et présences singulières,
composent une galerie de personnages aux corps bruts, beaux et grotesques, à travers lesquels danse, souffle,
voix et sonorités entêtantes se déploient. Fragiles dans leur exubérance, ils basculent dans le plaisir et l’ivresse de la danse en un joyeux jeu de formes et délires,
libérant les corps et nous rendant d’autant plus vivants. »
Maxence Rey
Production : Association Betula Lenta / Co-production : CDC Atelier de Paris-Carolyn Carlson, La Briqueterie – CDC du Val-deMarne, Le Pacifique – CDC Grenoble - lauréat 2013 du concours (re)connaissance, TPE de Bezons – scène conventionnée – dans le
cadre de la permanence artistique de la région Ile-de-France, Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine, micadanses, avec le soutien du
Centre Chorégraphique National de Grenoble dans le cadre de l’accueil Studio 2015 / Soutien : avec l’aide d’Arcadi Île-de-France/
Dispositif d’accompagnements, DRAC Île-de-France au titre de l’aide au projet, soutien à la création du Conseil Départemental du Val
de Marne, Les Eclats – pôle régional dédié à la danse contemporaine en Poitou-Charentes - dans le cadre d’une résidence soutenue par
le Conseil Régional de Poitou-Charentes, soutiens et accueil en résidence CHOREGE / Relais Culturel Régional Pays de Falaise
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Maxence Rey
Exploratrice d’un corps sensible et habité, Maxence Rey dévoile un corps qui raconte, pris comme
espace de l’imaginaire, support de métamorphose et de poésie.
Avant de devenir artiste chorégraphique à part entière en 2004, elle est coordinatrice et programmatrice
de la danse dans le lieu artistique Mains d’oeuvres à Saint-Ouen, pendant 4 ans, et encore bien avant
chef de projet en milieu informatique industriel.
En tant qu’interprète, en corps et en voix, Maxence Rey est complice depuis 2004 de Nicole Mossoux et
Patrick Bonté (Cie Mossoux-Bonté), Olivier Comte (Les Souffleurs-commandos poétiques), Séverine
Delbosq (Cie L’Essoreuse).
Elle a aussi travaillé avec Isabelle Esposito (Les Semeurs), Christian Bourigault (Cie de l’Alambic), et
plus ponctuellement avec Geisha Fontaine et Pierre Cottreau (Cie Mille Plateaux associés), Kataline
Patkaï (Cie Patkaï), Marion Coutarel (Théâtre de la Remise), et en tant que regard extérieur pour Chloé
Moglia (Cie Rhizome).
Tout au long de son parcours, elle approfondit son investigation corporelle en se formant au Qi Gong,
art interne énergétique chinois, auprès de Laurence Cortadellas et de Jean-Michel Chomet (Zhi Rou
Jia).
En janvier 2010, Maxence Rey fonde la compagnie Betula Lenta à Saint-Denis (93) et intègre sa pratique
des arts énergétiques dans son cheminement artistique. Elle interroge, dans ses pièces et toutes leurs
extensions, notre condition d’être humain, l’essence de l’être, notre monstruosité latente. Elle travaille
avec un souci permanent d’exploration, questionnant l’humain dans ses parts d’ombre et de lumière.
Elle crée le solo Les Bois de l’ombre (mars 2010), le trio féminin Sous ma peau (octobre 2012), dont
la version courte remporte le 1er prix du jury du concours (re)connaissance en novembre 2013, le
trio CURIOSITIES autour de l’univers du peintre Jérôme Bosch (mars 2014) dans le cadre du projet
européen B-Project.
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HS
Go, go, go, said the bird (human kind
cannot bear very much reality)
création
création
8 et 9 fevrier / 20h
le generateur
50 min et 60 min
HS
Chorégraphie : Katalin Patkaï / Interprétation : Ernesto Boiffier Patkaï et Katalin Patkaï / Musique et Interprètation :
Christophe Imbs / Scénographie : Adrien Goubet / Lumières : Benjamin Boiffier / D’après une nouvelle de Katalin Patkaï
dans un livre conçu, mis en page et illustré par Frédéric Teschner / crédit photo ©Le Générateur
« Je souhaite parler dans HS, comme dans toutes mes pièces, d’amour.
Plus particulièrement, il s’agit d’un amour absolu, infini entre une
mère et son enfant. Mettre en scène un enfant semble aller de soit,
tellement il nous sidère par le regard et le ton juste posés sur les choses
de la vie. Il y a Ernesto, avec qui je me suis amusée. On a chahuté,
on a construit des cabanes, on a lu, on a réfléchi ensemble sur la vie,
demain, après… Ce n’est pas plus que cela, mais c’est énorme.
Du transfert de l’adulte sur l’enfant. Je m’appuie pour cela sur la trame
du texte que j’ai écrit et illustré par Frédéric Teschner. En résumé,
il est question d’un monde d’enfant. Une catastrophe inconnue a
anéanti tous les adultes. Le sort de l’humanité est entre les mains de ces enfants… »
Katalin Patkaï
Production : Compagnie En avoir ou pas / Coproduction : Le Générateur - Gentilly / Résidence : Le Générateur - Gentilly, studio Le
Regard du Cygne / Prêt de studio : Centre National de la Danse - Pantin
GO, GO, GO, SAID THE BIRD (human kind cannot bear very much reality)
Conception et interprétation : Camille Mutel avec la collaboration de Philippe Chosson (danse) et Isabelle Duthoit
(chant) / Lumières et régie : Philippe Colin / Photographie et vidéo : Osamu Kanemura / Costumes : Eléonore Daniaud /
Rédaction : Ninon Steinhausser / crédit photo ©Anne Violaine Tisserand
Extrait d’un poème de T.S. Eliot le titre de la nouvelle création de
la compagnie Li (luo) suggère un désir qui circule entre les trois
performers en scène : invitation, tentation, inhibition, initiation.
Chacun mesure les effets de la situation sur son être-en-scène, ce avec
quoi la performance travaille, ce qu’elle expose. Mis en présence avec
les images de Osamu Kanemura, ce moment scénique s’ancrera en
délicatesse dans une « réalité » singulière de visions urbaines captées
par le photographe, comme une façon de replacer la nature au cœur de
son réel culturel.
Production : Compagnie Li(luo) / Coproduction : Centre Culturel André Malraux – Scène nationale de Vandoeuvre les Nancy ; Scènes
Vosges - Epinal / Accueil Studio : CCN Ballet de Lorraine / Résidences : Trois C-L Luxembourg ; CND Pantin ; Royaumont Abbaye &
Fondation ; Centre Pompidou - Metz ; Césaré - Centre national de création musicale de Reims ; Théâtre Sevelin 36 -Lausanne /
Soutiens : Conseil régional de Lorraine ; DRAC Lorraine ; Spedidam / Autres soutiens : Institut Français - Programme Hors les Murs
2014, Aide à l’écriture de la DGCA 2015
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Katalin Patkaï
Fille du sculpteur hongrois Ervin Patkaï, Katalin Patkaï cherche avant tout à fuir une filiation trop
évidente en s’inscrivant à la Sorbonne. Après une licence de lettres modernes, elle rentre à l’Ecole
nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. En 2000, avec son diplôme de scénographe, elle
s’engage dans la danse contemporaine qu’elle vient de découvrir : d’abord comme scénographe auprès
des chorégraphes Arco Renz, Marion Ballester et Marie-Jo Faggianelli, puis avec ses propres pièces :
Spatialisation sonore pour un danseur (2002), qui soude sa collaboration avec Ugo Dehaes. Viennent
ensuite X’XY (2004), Appropriate clothing must be worn (2006), Rock Identity (2007), Sisters (2008). En
2008, Daniel Larrieu lui remet le prix SACD du Nouveau talent chorégraphique. Puis, de sa rencontre
avec l’artiste pluridisciplinaire Yves-Noël Genod, naît C’est pas pour les cochons (2009), fable improbable
qui réconcilie Nature et Artifice, Rousseau et Baudelaire.
En 2013, suite à la naissance de ses deux fils, elle entreprend MILF, ou comment rester femme en étant
mère. Katalin est interprète pour les chorégraphes Marie-Jo Faggianelli, Isabelle Esposito, Erika Zueneli,
Eric Arnal Burtschy. En 2014, elle crée JEUDI, duo féminin, pour les Rencontres Chorégraphiques
Internationales de Seine-Saint-Denis. En 2015, suit Remous, pièce pour les tout petits. Elle est diplômée
de l’école de Yoga EFAY.
Camille Mutel
Danseuse interprète et chorégraphe.
Elle se forme à la danse butoh avec Masaki Iwana et s’ouvre à la culture asiatique, son rapport au silence,
au temps, à l’espace, au vide, à travers notamment les notions de « wabi sabi » (principe d’imperfection,
d’impermanence et d’incomplétude) et de « ma » (l’espace temps qui relie et sépare les choses).
Depuis quelques années, elle interroge la notion de nudité que ce soit dans ses propres projets au sein de
sa compagnie Li(luo) ou comme interprète pour d’autres chorégraphes ((nou) de Matthieu Hocquemiller,
Dream.land de Cosmin Manolescu, etc.). Elle va même jusqu’à s’engager pendant une période dans la
pratique professionnelle du striptease.
Elle joue avec le sens kaléidoscopique de la nudité. Tantôt révélatrice de manque (Vestale, en 2003), de
solitude (Le Sceau de Kali, en 2005), tantôt questionnant le désir (Symphonie pour une dissolution) et le
rapport au pouvoir (Effraction de l’oubli).
Sur chacune de ses pièces, elle s’entoure de collaborateurs de différents horizons (éclairagistes, chanteurs,
danseurs, compositeurs, photographes, plasticiens etc.) pour écrire de petites formes, solo, duo ou trio.
Il y a dans sa démarche une unité autour du questionnement de l’intime et de la « nécessaire vanité » de
le mettre en scène.
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Millibar, une ritournelle chorégraphique
création
10 et 11 fevrier/ 20h30
micadanses
60 min
Conception et chorégraphie : Geisha Fontaine & Pierre Cottreau / Avec : Aina Alegre, Pierre Cottreau, Jean-Baptiste Doulcet,
Geisha Fontaine, Julie Galopin, Alexandre Théry / Film : Pierre Cottreau / Texte : Vladimir Jankélévitch, L’Irréversible et la
nostalgie (extraits) / Musique : Jean-Baptiste Doulcet / Création lumière : Rima Ben Brahim
« L’homme est un irréversible en chair et en os ! L’homme est un irréversible incarné. »
Vladimir Jankélévitch – L’Irréversible et la nostalgie
La matière de Millibar, c’est le temps.
Depuis 1998, une même « petite danse », interprétée
par Geisha Fontaine, est filmée en Super 8, en différents
points du monde. Un film témoigne de cette « tournée
internationale » qui va de Paris à Zagreb en passant
par Madras, Le Caire, Tokyo, Valparaiso… Le projet
a été motivé par la curiosité de ce qu’une petite danse
deviendrait sur plusieurs années. À la fois souvenir de
danse et souvenir de voyage, la ritournelle chorégraphique
joue avec les moments, le regard et l’espace. Elle rencontre
aussi l’histoire : les immeubles de Beyrouth troués par les
obus, la mutation accélérée de la Chine, les rues d’Alep en
Syrie où il était encore possible de danser au siècle dernier…
Comment s’emparer ici et maintenant d’une séquence
dansée par la même personne en de multiples lieux,
pendant dix-huit ans ?
Après la projection du film au début du spectacle, quatre
danseurs entrent en scène. Ils agissent sur le destin de cette ritournelle chorégraphique, aussi insistante
que légère, et l’actualisent en dansant ses multiples transformations.
Le public est invité à voir la danse au présent tout en la confrontant à la mémoire que le film instaure. Le
temps a passé sur cette ritournelle chorégraphique ; elle représente le style d’une époque, mais, par son
insistance, pourrait-elle devenir intemporelle ?
Filmer, danser. Le choix du Super 8 évoque les films de vacances, un cinéma nomade pratiqué aussi bien
par des amateurs que par des cinéastes expérimentaux. Il n’existe qu’une seule copie de chaque séquence ;
cette fragilité du support est emblématique de l’éphémère qui est inscrit dans tout mouvement dansé et dans
le corps de l’interprète.
La ritournelle chorégraphique est un entêtement dans le temps, un irréversible.
« La ritournelle est un prisme, un cristal d’espace-temps. Elle agit sur ce qui l’entoure, son ou lumière, pour en
tirer des vibrations variées, des décompositions, projections et transformations. »
Gilles Deleuze, Félix Guattari, Mille Plateaux – Capitalisme et schizophrénie 2
Coproductions et partenaires : DRAC Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication, Région Île-de-France,
Conseil départemental du Val-de-Marne, Ville de Champigny-sur-Marne, Centre national de danse contemporaine d’Angers,
Centre national de la danse (Pantin), Théâtre Paul Eluard (Choisy-le-Roi), Centre Olivier Messiaen (Champigny-sur-Marne),
micadanses (Paris), la Chartreuse – Centre national des écritures de spectacle (Villeneuve Lez Avignon), Le 6b (Saint-Denis)
Avec l’aide d’ARCADI Île-de-France / Dispositif d’Accompagnements.
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Geisha Fontaine
Chorégraphe, performeur et chercheur en danse, Geisha Fontaine s’intéresse aux multiples temporalités
de la danse. Elle débute, à seize ans, au théâtre du Capitole à Toulouse, comme danseuse classique, puis
se forme auprès de Merce Cunningham et Alwin Nikolaïs, à New York, et Hideyuki Yano, à Paris. Elle
crée ensuite le Centre de danse contemporaine Le Dansoir, à Toulouse, et est interprète pour plusieurs
compagnies. En 1998, elle fonde Mille Plateaux Associés avec Pierre Cottreau. En 2010, elle est lauréate
de la résidence Hors-les-Murs Culturesfrance, au Japon.
Geisha Fontaine est titulaire d’un doctorat en philosophie de l’art (Université Panthéon-Sorbonne) et
sa thèse, Les danses du temps, a été publiée par le CND en 2004, puis traduite en espagnol en 2012.
Elle est la conseillère artistique de l’exposition « La danse contemporaine en questions » (produite
par le Centre national de la danse et l’Institut Français), dont elle a rédigé le manuel et le catalogue
(2014). Elle participe à divers programmes de recherche, collabore à des ouvrages collectifs, notamment
aux éditions du CNRS, et à de multiples revues. Elle est invitée régulièrement en tant qu’artiste et
chercheur dans différentes universités (Bordeaux, Paris, Tokyo, Buenos Aires, Santiago, etc.).
Elle a également publié Tu es le danseur et Là aux éditions micadanses.
Pierre Cottreau
Diplômé de la FEMIS, Pierre Cottreau commence son parcours artistique comme réalisateur et directeur
de la photo, et collabore à plusieurs longs métrages. Formé également en histoire de l’art, il s’investit
dans une expérimentation autour de l’image et du film à la croisée de plusieurs champs artistiques :
cinéma, danse et photographie.
Depuis la création de Mille Plateaux Associés, il conçoit avec Geisha Fontaine les différents projets
chorégraphiques de la compagnie. Ils ont créé dix-sept pièces qui rassemblent des créateurs venus
de différents horizons (musiques actuelles, musique contemporaine, arts visuels, art numérique). Ils
interrogent ensemble la notion de « spectaculaire » et celle de « contemporain ». Ils ont également
initié le projet européen Gazing & Dancing qui a réuni pendant deux ans des artistes et des chercheurs
croates, français, hongrois et serbes autour de la question du regard en danse. Pierre Cottreau réalise
également plusieurs films et documentaires.
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Exposition «Danser la Peinture»
Exposition du 21 janvier au 11 février 2016 à micadanses
(hall du 15 rue Geoffroy l’Asnier)
horaires : du lundi au samedi de 10h à 18h
Décrochage de l’exposition : jeudi 11 février
Sélection de photographies issues de «Danser la Peinture».
Danser l’œuvre d’un artiste, tel est le défi lancé par le photographe Laurent Paillier et le critique de danse
Philippe Verrièle à onze jeunes chorégraphes représentant la plus remuante des scènes d’aujourd’hui.
Onze chapitres donc : pour chacun l’œuvre d’un plasticien a été proposée à un chorégraphe. Chaque
séance dansée et photographiée est rendue par une dizaine d’images, accompagnée d’un texte sur
le plasticien dans la perspective de son lien à l’art chorégraphique ainsi que d’un entretien avec le
chorégraphe à propos de cet artiste, et plus généralement, de sa relation aux arts plastiques.
Onze artistes majeurs, de Fontana à Klein, de Pollock à Degottex, et c’est là que les jeunes chorégraphes
sont indispensables : quand on prendrait plutôt des gants pour se frotter à certaines figures, eux les
abordent à bras le corps, voire au corps à corps.
La relation danse et arts plastiques est revisitée dans ce cadre original et décapant où, une fois n’est pas
coutume, c’est aux chorégraphes de donner leur sentiment sur des artistes et de les prendre comme
sujet, quand il est plutôt l’usage que ce soit l’inverse. Au moins une certitude, cela va bouger…
«Danser la peinture», Nouvelles Editions Scala, novembre 2015.
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Sommaire :
Perrine Valli / Vassily Kandinsky
Arthur Perole / Constantin Brancusi
Tatiana Julien / Ernst Ludwig Kirchner
Maria Jesus Sevari / Lucio Fontana (image ci-dessus)
Leila Gaudin / Louise Bourgeois
Malika Djardi / Jackson Pollock
Erika Di Crescenzo / Jean Rustin
Kaori Ito / Vladimir Velickovic
Mélanie Perrier / James Turrell
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Les lieux partenaires
micadanses - maison du festival
Les studios de micadanses, situés en plein coeur de Paris sont ouverts à toutes les initiatives professionnelles et amateures,
toutes techniques confondues : résidences, répétitions, créations, ateliers et stages. micadanses désire instaurer une
dynamique qui, en croisant l’ensemble des activités, en relation avec les partenaires divers et les quartiers, incitera à la
mixité des professionnels, des usagers, des publics, à la rencontre des genres et des inspirations, à l’ouverture d’espaces
d’expression chorégraphique, au travail en partenariat, au décloisonnement et à l’accueil d’initiatives nouvelles. L’association
favorise le décloisonnement des initiatives artistiques, l’effervescence pédagogique, le resserrement des liens par des
partenariats croisés, le développement de la culture chorégraphique. L’Association pour le Développement de la Danse à
Paris (ADDP) a été créée en 2001 afin de poursuivre le développement du festival Faits d’Hiver en dehors de la scène de
L’étoile du nord, où il vit le jour. Cette association a pour objet, clairement énoncé dans son intitulé, « la danse à Paris ».
Le TARMAC - La scene internationale francophone
Seul et unique théâtre français entièrement dédié à la création contemporaine francophone, Le Tarmac se réclame miroir
du monde et de l’époque, sans complaisance ni faux semblants. A travers sa programmation en théâtre, en danse pour
adultes mais aussi pour le jeune public, il s’attache à promouvoir, non pas une langue qui serait en partage, car une langue
est plurielle, mais les valeurs citoyennes et démocratiques qu’elle véhicule.
Cette maison de création intégralement dédiée aux artistes francophones leur ouvre dorénavant des horizons hier encore
inespérés.
Théâtre de la Cité Internationale
Fidèle à la vocation cosmopolite de la «ville-étudiante» où il a pris racine, le Théâtre de la Cité internationale, s’essaie
chaque année à ouvrir grand ses trois salles pour aller chercher ici et partout, ailleurs autre part, théâtre, danse, musique,
performance, cirque, le monde dont nous avons besoin.
Théâtre de la Bastille
Le Théâtre de la Bastille est un théâtre.. «indépendant», ni municipal ni national. Attaché à la chorégraphie comme au
théâtre, la Bastille est souvent le refuge enthousiaste d’aventures artistiques qui se jouent des frontières académiques.
MPAA/Saint-Germain
La Maison des Pratiques Artistiques Amateurs (MPAA), établissement culturel de la Ville de Paris, a pour mission de
soutenir, développer et favoriser les pratiques artistiques en amateur de tous les Parisiens. Après l’ouverture de 3 sites : la
MPAA/Saint-Germain (6e), puis de la MPAA/Saint-Blaise (20e), et de la MPAA/Broussias (14e) , la MPAA poursuit son
développement avec l’ouverture prévue de la MPAA/Les Halles en 2015 et la MPAA/Breguet en 2016. Elle constitue ainsi
un véritable réseau de lieux de création et de diffusion dédiés aux pratiques artistiques amateurs.
cdc Atelier de Paris - Carolyn Carlson
Fondé en 1999 par Carolyn Carlson et dirigé par Anne Sauvage, l’Atelier de Paris est un lieu unique à Paris spécialement
conçu pour la danse et dédié à la création, à la recherche et à la formation, sur le site exceptionnel de la Cartoucherie. Lieu
de résidences d’artistes et de masterclasses professionnelles, il est toute l’année largement ouvert au public et propose
toute la saison des spectacles et des rendez-vous privilégiés autour des compagnies en création (Open studio, Immersions,
journées en Compagnie, ateliers de pratique…). Le festival JUNE EVENTS, temps fort de la programmation, se déploie
chaque année au mois de juin à la Cartoucherie et au cœur de Paris.
Le Générateur
Inauguré en 2006, libre et indépendant, Le Générateur est un espace de 600 m2 situé à la lisière de Paris 13ème.
Délibérément ouvert et minimal dans sa configuration, Le Générateur se dédie à toutes les expressions contemporaines
particulièrement la performance et les arts plastiques.
Le Générateur donne priorité aux productions de formats artistiques atypiques (temporalité, géographie, contenu) et
reste ouvert à toutes formes d’expérimentation multidisciplinaire.
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infos pratiques
15, 16, 20 rue Geoffroy-l’Asnier - 75004 Paris
Tél accueil : 01 42 74 46 00
Tél résas : 01 72 38 83 77
www.micadanses.com / [email protected]
M° : St Paul / Pont Marie
159 avenue Gambetta - 75020 Paris
Tél :01 40 31 20 96
www.letarmac.fr / [email protected]
M° : Saint-Fargeau
17, bd Jourdan - 75014 Paris
Tél. : 01 43 13 50 60
www.theatredelacite.com /[email protected]
RER b : Cité Universitaire
M° : Porte d’Orléans + T3 Cité universitaire
76, rue de la Roquette - 75011 Paris
Tél. : 01 43 57 42 14
www.theatre-bastille.com /
[email protected]
L1, 5, 8 : bastille / L5 bréguet Sabin
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4, rue Félibien - 75006 Paris
Tél : 01 46 34 68 58
www.mpaa.fr / [email protected]
M° : Mabillon / Odéon
Cartoucherie
2, Route du Champ de Manoeuvre 75012 Paris
Tél. : 01 41 74 17 07
www.atelierdeparis.org / [email protected]
M°Château de Vincennes + navette gratuite (depuis la sortie
n°6) ou bus 112
16 rue Charles Frérot - 94250 Gentilly
Tél. 01 49 86 99 14
www.legenerateur.com / [email protected]
T3 : Poterne des Peupliers
M° Place d’Italie + bus 57 arrêt Verdun – Victor Hugo
RER b Gentilly (ou RER b Cité U + T3 arrêt Poterne des
Peupliers)
Vélib’ et Autolib’ à proximité
Les partenaires
/// les partenaires institutionnels
Pour ses activités développées à micadanses et au festival Faits d’hiver, L’Association pour le
Développement de la Danse à Paris (ADDP) reçoit le soutien de la Ville de Paris (Direction des affaires
culturelles) de la DRAC Ile de France.
/// LES PARTENAIRES DE LA PROFESSION
L’ADAMI nous accompagne depuis la quatrième édition du festival avec curiosité,
motivation et esprit d’ouverture.
La CCAS, les activités sociales et culturelles du personnel des Industries électrique et
gazière représente en France l’un des principaux acteurs du monde de la culture. Elle est
partenaire de nombreux festivals dans les domaines du théâtre, de la musique, du cinéma,
de la littérature, des arts visuels et de la danse
Depuis janvier 2015, le CDC Atelier de Paris-Carolyn Carlson, L’étoile du nord –
scène conventionnée danse, micadanses / ADDP et studio Le Regard du Cygne se
rassemblent au sein du Paris Réseau Danse. Ensemble, ces structures soutiennent
les artistes et défendent des choix communs et des espaces de réflexion, en
complicité avec d’autres partenaires.
/// LES PARTENAIRES DE diffusion
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15, 16 et 20 rue Geoffroy-l’Asnier - 75004 Paris
Tél accueil : 01 42 74 46 00
Tél réservations : 01 72 38 83 77
www.micadanses.com / [email protected]
WWW.FAITSDHIVER.COM
bureau de presse Sabine Arman
Tél. : 01 44 52 80 80 – Fax : 01 44 52 80 88 – Mobile : 06 15 15 22 24
[email protected]
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