Héla Fattoumi et Éric Lamoureux
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Héla Fattoumi et Éric Lamoureux
1 18ème édition 13 janvier > 11 février 2016 Directeur artistique : Christophe Martin Lieux Le TARMAC - La scène internationale francophone (Paris 20e) Théâtre de la Cité internationale (Paris 14e) micadanses (Paris 4e) Théâtre de la bastille (Paris 11e) MPAA/Saint-Germain (Paris 6e) CDC Atelier de Paris - Carolyn Carlson (Paris 12e) Le Générateur (Gentilly 94) Faits d’hiver Chorégraphes Héla Fattoumi / Éric Lamoureux Arthur Perole Daniel Dobbels Daniel Léveillé Nans Martin Liz Santoro / Pierre Godard Perrine Valli Vincent Thomasset (LA) HORDE Maxence Rey Katalin Patkaï Camille Mutel Geisha Fontaine / Pierre Cottreau Directeur administratif : Pascal Delabouglise Production : Fabienne brugnago - Lucile Quintin - 01 72 38 83 77 / [email protected] Communication : Chantal boyer - 01 42 77 26 25 / [email protected] bureau de presse Sabine Arman Tél. : 01 44 52 80 80 – Fax : 01 44 52 80 88 – Mobile : 06 15 15 22 24 Visuel recto : Camille Mutel ©Anne-Violaine Tisserand / Création graphique : birgit brendgen www.faitsdhiver.com 2 Sommaire Calendrier......................................................................................................................................... 4 Édito................................................................................................................................................... 5 Masculines - Héla Fattoumi / Éric Lamoureux............................................................................................... 6 Scarlett * création - Arthur Perole........................................................................................................................... 8 L’effroi et L’autre éveil * création - Daniel Dobbels............................................................................................ 10 Solitudes duo - Daniel Léveillé.........................................................................................................................12 parcelles * création - Nans Martin.........................................................................................................................14 Relative Collider - Liz Santoro / Pierre Godard...........................................................................................16 C’est tout à fait possible * création - Perrine Valli / Vincent Thomasset / (LA) HORDE...........................18 Le Moulin des Tentations * création - Maxence Rey.........................................................................................20 HS* création - Katalin Patkaï..................................................................................................................................22 Go, go, go, said the bird (human kind cannot bear very much reality) * création - Camille Mutel.........22 Millibar, une ritournelle chorégraphique* création - Geisha Fontaine / Pierre Cottreau..........................24 Exposition «Danser la Peinture»................................................................................................ 26 Les lieux partenaires..................................................................................................................... 27 Infos pratiques............................................................................................................................... 28 Les partenaires............................................................................................................................... 29 3 Calendrier 13.01 > 16.01 – | Le TARMAC - La scène internationale francophone mer JEU ven - 20h / sam 16h HÉla Fattoumi / Éric Lamoureux 03.02 et 4.02 - 20h | MPAA/Saint germain 18.01 et 19.01- 20h30 | Théâtre de la Cité internationale C’est tout à fait possible Masculines Arthur Perole Scarlett Perrine Valli, vincent thomasset et (la) horde 5.02 et 6.02 - 20h30 | CDC Atelier de paris - carolyn carlson MAXENCE REY 21.01 et 22.01- 20h30 | micadanses Le Moulin des Tentations L’effroi et L’autre éveil 8.02 et 9.02 - 20h| Le Générateur 25.01 et 26.01- 20h | Théâtre de la Cité internationale HS Daniel Dobbels daniel LÉveillÉ Solitudes duo 27.01 et 28.01 - 20h30 | Micadanses NANS MARTIN katalin patkaÏ suivi de camille mutel Go, go, go, said the bird (human kind cannot bear very much reality) parcelles 10.02 et 11.02 - 20h30 | Micadanses 29.01 > 1.02 - | Théâtre de la Bastille ven SAM LUN - 19h30 / dim 17h Millibar, une ritournelle chorégraphique LIz santoro / pierre godard Relative Collider 4 Geisha Fontaine / Pierre Cottreau Édito « Et, soudain, engendrement multiplié : ces singularités, spatiales, charnelles ou pédagogiques, sans que rien ne l’ait prévu, s’ensemencent partout, sur tout le corps, à travers le lit du fleuve, dans l’espace intellectuel, jusqu’à dessiner une synthèse ou indexer l’universel. La petite flamme éclate. » Michel Serres, Le Tiers-instruit Oh ! Cette petite flamme qui nous motive et que nous espérons courante, vive, courageuse et avide de conquêtes douces. La petite flamme intérieure, bien sûr, mais aussi celle qui nous est offerte et qui nourrit la première, de ces mille facettes, reflets et chatoiements. La beauté du divers, de la rencontre, de la chance au détour du chemin, d’un programme, d’un geste. Le rendez-vous dansant au monde. Le regard curieux sur les corps en mouvement. Un festival de danse dans Paris et marqué de tant d’étapes, courant sur presque un mois, ne se résout que dans l’opportunité de la découverte, l’occurrence heureuse de l’appel. A l’apparente solidité du programme répond le foisonnement des projets artistiques, la disparité des lieux, le moiré des personnalités, l’échelle des maturités. De cet ensemble est espéré ce que décrit Michel Serres, l’ensemencement mutuel, l’écho et l’impact. La base de cette édition de Faits d’hiver se construit avec des spectacles dansés par de nombreux interprètes ; par une attention toute particulière au féminin : de Scarlett (Arthur Perole) la muse mystérieuse, aux apparences aisées et faciles clichés déconstruits de Masculines (Fattoumi/Lamoureux), en passant par la soirée qui regroupe la mère (HS de Kataline Patkaï ) et l’amante (Go, go, go… de Camille Mutel), et aussi, la relance et relecture du Sacre du printemps de Daniel Dobbels qui ne peut envisager que l’élue soit sacrifiée (L’autre éveil) ; sur la surprise, enfin, des huit créations attendues. Avec impatience. Suivons la petite flamme qui nous réchauffera encore cet hiver, qui fera des Faits des feux chatoyants. Christophe Martin 5 Masculines du 13 au 16 janvier / mer JEU ven 20h / sam 16h Le TARMAC - La scène internationale francophone 1H15 Chorégraphie : Héla Fattoumi, Éric Lamoureux / Interprétation : Marine Chesnais, Sandrine Kolassa, Johanna Mandonnet, Clémentine Maubon, Alissa Shiraishi, Nele Suisalu, Francesca Ziviani / Création sonore : Éric Lamoureux / Collaboration : Jean-Noël Françoise / Régie son : Thomas Roussel / Création lumières : Xavier Lazarini / Régie lumières : Jérôme Houles / Conception costumes : Élise Magne, Héla Fattoumi / Réalisation costumes : Sylvia Crine, Annaïg Le Cann / Collaboration artistique : Stéphane Pauvret / crédit photo ©Laurent Philippe Héla Fattoumi et Éric Lamoureux proposent à sept danseuses de performer les féminités et d’explorer les potentialités expressives du corps au-delà des simples artifices assignés au féminin. Imaginant un espace vide surplombé de sept caissons lumineux faisant référence au «plafond de verre»*, ils affublent les sept interprètes d’un arsenal de postiches capillaires et autres prothèses corporelles - que ne renieraient pas Cindy Sherman ou ORLAN –afin de produire un paysage féminin d’une inquiétante homogénéité. Chorégraphiant les transformations et les délitements de cette construction charnelle idéalisée, ils font sourdre et déjouent les effets les plus pernicieux et aliénants des stéréotypes accolés aux femmes. Des odalisques du XIXè siècle rêvées par le peintre Jean-Dominique Ingres dans son Bain turc en passant par les Mauresques posant, muettes et nues, pour les cartes postales coloniales jusqu’aux représentations les plus contemporaines de la poupée sexuelle, c’est avec une certaine ironie qu’ils dévoilent une véritable fabrique à clichés. Par le biais de ces représentations, ils mettent à nu la dé-figuration de toute une frange de l’humanité par une autre et proposent, en réponse à cette mascarade de la fascination érotique, du regard masculin, une horde de sept rebelles. Relevant presque littéralement les coffres lumineux qui constituaient de véritables barrières symboliques, les sept belles jusqu’alors horizontalisées et lascives vont ainsi déployer une geste frondeuse et expressive. Et à l’inverse, des compositions gestuelles combatives vont laisser place à des danses de bassin aux balancés aguicheurs. Elles font osciller le féminin et le masculin avec impétuosité pour tenter de s’éloigner de toute binarité. Pour mettre du trouble dans le genre et dans l’utopie et faire disparaître ses diktats, puissent-elles être libres de jouer de tous les écarts possibles, semblent nous dire Héla Fattoumi et Éric Lamoureux. * Expression des sciences humaines utilisée pour évoquer la difficulté de certaines catégories de personnes telles que les femmes et les allochtones à accéder à des niveaux de pouvoir. Remerciements : Mégane Giraud / Production : Centre Chorégraphique National de Caen - Basse-Normandie (CCNC/BN) / Coproduction : Arsenal - Metz en scènes, Norrlandsoperan (SE), Mâcon-Scène Nationale, Théâtre de Caen, Moussem.eu (BE) avec le soutien du programme culture de l’union européenne. 6 Héla Fattoumi et Éric Lamoureux fondent la Compagnie FATTOUMI/LAMOUREUX en 1988. Leur première pièce Husaïs est couronnée du prix de la première œuvre au Concours international de Bagnolet en 1990, suivie du trio Après- midi, prix Nouveaux Talents Danse de la SACD en 1991. Ces deux œuvres les propulsent parmi les leaders d’une nouvelle génération de la création contemporaine et leur apportent une reconnaissance internationale. Ils instaurent un espace de recherche dont la source est l’entremêlement de leurs particularités. De pièce en pièce, ils sondent inlassablement l’intelligence sensible du corps, son pouvoir de dévoilement du sens qui est aussi pensée (penser) en mouvement. Durant cette première période plusieurs pièces marquantes voient le jour dans la continuité d’Husaïs : Si loin que l’on aille (Théâtre de la Bastille et Théâtre de la Ville, 1992), Fiesta (Commande du Festival d’Avignon, 1992), Asile Poétique (Théâtre de la Ville, 2000) à partir des textes du poète Antonio Ramos Rosa, Wasla (Biennale de Lyon, 1998), Vita Nova (Grande Halle de la Villette, 2000) avec la 11è promotion du Centre National des Arts du Cirque. Ces pièces affirment un travail chorégraphique relié aux notions de maîtrise/non maîtrise, de puissance/ fragililité, de minimalisme/performatif, faisant surgir une danse dont la charge expressive est traversée par une « énergie graphique ». Nommés à la direction du CCN de Caen/Basse-Normandie en 2004, ils poursuivent alors leur démarche par des pièces basées sur des sujets à forte tonalité sociétale. Ce seront La Madâ’a (Arsenal de Metz, 2004) avec les frères Joubran, virtuoses palestiniens du oud, Pièze (Unité de pression) et La danse de Pièze (Festival Dialogue de corps, Ouagadougou, 2006 ; Théâtre de la Bastille), autour de la notion d’« homosensualité » dans le monde arabo- musulman, Just to dance... (Espace des Arts de Chalon- sur-Saône 2010), Tokyo, pièce autour de la notion de « créolisation » développée par Édouard Glissant, MANTA, solo créé au Festival Montpellier Danse 2009 puis en tournée internationale (Tokyo, Berlin, Tunis, Bruxelles, Malmö, Oslo...), à partir de la problématique que soulève le port du niqab, Lost in burqa, (ésam de Caen, 2011) performance pour 8 interprètes réalisée à partir des « vêtementssculptures » de la plasticienne marocaine Majida Khattari lors de la 6è édition du Festival Danse d’Ailleurs, Masculines (Arsenal de Metz, 2013) sur les représentations du féminin de part et d’autre de la Méditerranée. Ils réactivent une recherche chorégraphique se ressourçant au potentiel expressif et poétique de la danse. Une douce imprudence co-signée avec Thierry Thieû Niang (Festival Ardanthé 2013, Marrakech, Théâtre National de Chaillot) sur la notion du « Care », Waves commande pour le NorrlandsOperan et l’orchestre symphonique dans le cadre de Umeå 2014, capitale européenne de la Culture. Ils s’associent avec le chanteur et compositeur suédois Peter von Poehl. Ils s’aventurent régulièrement hors des théâtres pour réagir in-situ à d’autres contextes de réactivité. En février 2009, ils signent la performance Stèles dans le cadre d’une « Nocturne » exceptionnelle, commande du Musée du Louvre. En 2008, ils créent Promenade au Grand Palais et imaginent un dialogue avec les sculptures monumentales de Richard Serra. En janvier 2012 ils créent Circle invitant le public au centre d’un dispositif circulaire où la danse s’enivre à l’énergie mêlée de 26 danseurs professionnels et amateurs. En 2013, dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste, ils investissent l’exposition « Un été au bord de l’eau » du Musée des Beaux- Arts de Caen pour une Flânerie chorégraphique. Héla Fattoumi et Éric Lamoureux sont fortement engagés dans différentes instances à la promotion et à la défense de l’art chorégraphique. De 2001 à 2004, Héla Fattoumi est vice-présidente Danse de la SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques). Elle est à ce titre chargée de la programmation du «Vif du sujet» au Festival d’Avignon. De 2006 à 2008, elle préside l’ACCN (Association des Centres Chorégraphiques Nationaux). Présidence reprise de 2010 à 2013 par Éric Lamoureux, qui assure depuis la viceprésidence. De 2013 à 2015, Héla Fattoumi est présidente déléguée à la prospective au SYNDEAC. Ils sont directeurs du Centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort depuis mars 2015 avec le projet VIADANSE. 7 Scarlett création 18 et 19 janvier / 20h30 Théâtre de la cité internationale La Coupole 50 min Chorégraphie : Arthur Perole avec l’aide des interprètes / Distribution : Marie Barthélémy, Pauline Bigot, Cindy Emelie, Steven Hervouet / Musique : Giani Caserotto / Scénographie : Samuel Aden / Lumière : Guillaume Fesneau Costumes : Catherine Garnier/ crédit photo ©Nina-Flore Hernandez « La pièce propose de mettre en lumière les «caractéristiques» qui font d’elle l’inspiratrice première de l’artiste et de questionner l’acte de représentation qui est au cœur de cette figure. Ma réflexion se porte aussi sur le lien qu’elle entretient avec son créateur, et plus particulièrement, sur la place qu’elle occupe au sein de cette relation. Ce spectacle explore donc les habiletés et les leurres qu’une muse donne à voir pour capter, mais surtout maintenir le regard sur elle et ainsi fabriquer une certaine fascination autour de sa personne. L’intérêt de la pièce est pour moi de faire un parallèle entre la figure de la muse et les interprètes au sens large. Il me paraît important de souligner l’impact et la responsabilité qu’ils ont dans le travail créatif, sans pour autant bien sûr être des muses. A différents niveaux, ces questions du regard, de la représentation, de l’appartenance et du désir restent centrales dans toutes relations créatrices. » Arthur Perole Production : CieF / Coproduction : KLAP Maison pour la Danse à Marseille, Le Pôle Arts de la scène – Friche la Belle de Mai, Théâtre de Grasse, Centre National de Création et de Diffusion Culturelles de Châteauvallon, le Ballet National de Marseille (accueil studio) Avec le soutien dans le cadre de l’accueil studio par le Ballet National de Marseille / Avec le soutien de l’Adami et la Spedidam / Avec le soutien de micadanses (Paris) / Résidence (Apport financier) : compagnie Système Castafiore, la Fabrique Mimont, le Théâtre d’Arles Prêt de studio : CDC - Les Hivernales (Avignon), La Briqueterie CDC du Val-de-Marne / Pour la saison 2015/2016 la CieF bénéficie du soutien du Merlan scène nationale de Marseille dans le cadre de son dispositif La Ruche, cellule d’accompagnement de compagnies émergentes de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La compagnie est subventionnée par la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes et la Ville de Mouans-Sartoux. 8 Arthur Perole Il intègre en 2007 le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP). Il rencontre des grands noms de la danse comme Peter Goss, André Lafonta, Susan Alexander, Dominique Mercy, participe aux créations d’Edmond Russo/Shlomi Tuizer, de Cristiana Morganti (danseuse de Pina Bausch) et interprète pour le Junior Ballet du CNSMDP les Noces d’Angelin Preljocaj, Uprising de Hofesh Shechter. A l’issue de cette formation, Arthur poursuit son parcours d’interprète auprès de Tatiana Julien, Annabelle Pulcini, Christine Bastin, Radhouane El Meddeb. En 2013, il rejoint l’équipe de Joanne Leighton au CCN de Belfort pour être interprète dans plusieurs pièces de répertoire : Les Modulables, Made in série et la création 9,000 Pas. Il continue sa collaboration avec cette chorégraphe en participant aux prochains projets de la compagnie. Après avoir créé de courtes pièces au sein des Ateliers Chorégraphique du Conservatoire de Paris, sous la direction de Christine Gérard, Arthur Perole décide de fonder La CieF pour y développer ses projets chorégraphiques. La compagnie voit le jour en 2010 et est basée à Mouans-Sartoux (région PACA). En 2012, la pièce Divine Hérésie chorégraphiée pour les Nuits Estivales du Château de Mouans-Sartoux est le premier projet de la compagnie sur le territoire des Alpes Maritimes. La même année, Arthur Perole part en tournée dans les écoles de sa région avec Musique Maestro ! et Bobby, deux pièces jeune public créées dans le cadre du programme de sensibilisation « Danse à l’école », dispositif d’action culturelle. Ce projet a amené la CieF à la rencontre des enfants du territoire des Alpes Maritimes allant de la maternelle au CM2. Arthur Perole met au coeur de sa création la notion de regard du public. Comment changer sa perception ? Comment travailler les images de références qui créent notre culture commune ? Comment fabriquer une certaine fascination du regard ? Quelles en sont les propriétés ? Ces questions dessinent la ligne de réflexion et de création de la Cie F. La pièce Stimmlos créée en février 2014 au Festival Faits d’hiver marque le début de ce travail autour de la notion de regard. Une pièce autour de l’oeuvre de Wagner et du Romantisme noir. Avec la création Scarlett, Arthur Perole approfondit ses recherches chorégraphiques et travaille autour du rapport entre muse et créateur. Le regard et les désirs qui se posent entre l’un et l’autre. La prochaine création, Rock’n Chair, destiné à un public jeune verra le jour à l’automne 2016 au Théâtre du Merlan. 9 L’effroi L’autre éveil création 21 et 22 janvier / 20h30 micadanses 22 min et 30 min « Ces deux soli constituent un programme à deux volets, aimanté par un même magnétisme mais aux écritures différenciées : la musique de Stravinsky est une palette brûlante et sublime et pour cette raison elle soulève une question extrême : qu’est-ce qu’un corps, dans sa solitude et les forces qui lui reviennent, peut en soutenir et en traduire sans en être d’entrée de jeu dévasté ou noyé ? » Daniel Dobbels L’EFFROI Sur la musique de L’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky Chorégraphie : Daniel Dobbels / Interprétation : Marine Chesnais / Lumières : Boris Molinié / crédit photo © Carole Quettier « L’Oiseau de feu de Stravinsky le laisse entendre, sourdement, une flamme brûle obscurément chaque note vivante, la moindre force cherchant la lumière. Pour un danseur, il est urgent de rompre avec cet éclat, trop profond pour ne pas le fasciner, et d’écrire sa propre partition comme hors de tout aveuglement, avec ce corps de lucidité conjurant l’acidité du temps. » Daniel Dobbels L’AUTRE ÉVEIL Sur la musique du Sacre du printemps d’Igor Stravinsky Chorégraphie : Daniel Dobbels / Interprétation : Carole Quettier / Lumières : Boris Molinié / crédit photo ©Laurent Philippe « Danse incidente. Peut-être née d’un profond contretemps. Un sacrifice ne pourrait prendre corps. Un rituel ne pourrait porter atteinte. Le corps de l’élue ne saurait y répondre, déroutant par sa danse insomniaque l’instant mortel, l’attente de tous. Eveil hors des temps, des rythmes, des battants et des battements, frôlant le pire, mourant par ailleurs, là où une danse ne sait que naître et ne mourir que d’elle-même ? Comment le corps, intimement, dessine-t-il le printemps qui veille en lui et croît en disparaissant sans exposer ses secrets aux cruautés des jours et des oeuvres qui le sacralisent ? A quelles premières forces le corps dit-il oui avant qu’elles ne se surtendent et le plongent ou le condamnent à la fascination des démesures ? Rilke : ‘‘ L’espace à travers lequel se jettent les oiseaux n’est pas/ l’espace intime qui te rehausse la figure…/ L’espace nous dépasse et traduits les choses…’’ (juin 1924) » Daniel Dobbels Production : de l’Entre-Deux / Coproduction : Scènes de Pays dans les Mauges / La compagnie de l’Entre-Deux est subventionnée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire/ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide à la compagnie chorégraphique conventionnée / La compagnie De l’Entre-deux est en résidence à Scènes de Pays dans les Mauges. 10 Daniel Dobbels Chorégraphe, danseur et penseur de la danse, contributeur et témoin avisé de l’histoire de l’art, Daniel Dobbels trace au fil du temps une voie unique entre écriture et création. Ses pièces s’offrent comme des traversées intemporelles dans un espace réinventé par la danse. Avec les danseurs de sa compagnie, il mène une exploration minutieuse du geste, fouillant tous les états du corps pour faire émerger ce qu’il retient de plus intime. Du solo au septuor, il invente un art de la relation – de cet entre-deux entre l’intérieur et l’extérieur, entre soi et le monde – à la recherche d’une danse qui soit « la justice du corps ». Son parcours commence comme danseur pour Susan Buirge, et se poursuit pendant dix ans au sein de la compagnie Arcor fondée par Christine Gérard. Avec elle, il chorégraphie ses premières pièces tout en élaborant une œuvre personnelle riche d’une vingtaine d’opus à ce jour. En 2000, il fonde la compagnie De l’Entre-Deux, reprenant d’abord quelques pièces marquantes comme L’Enfer (création 1987/ recréation 2000, quintet), Est-ce-que ce qui est loin s’éloigne de l’être humain ?, trio inspiré de l’œuvre d’Oskar Schlemmer (création 1999/ recréation 2003 au Théâtre de la Ville de Paris), et She never stumbles, solo dansé par Brigitte Asselineau sur des chansons de Bob Dylan. Il crée ensuite D’un jour à l’autre (2000-2003, suite irrégulière de cinq pièces), Ni/Et (2005, trio) et L’insensible déchirure (2006). En 2007, il entreprend la création des Solitaires, série de quatre solos. A l’initiative de Michel Caserta, il rencontre le compositeur Gérard Pesson avec lequel il crée deux pièces réunissant les danseurs de sa compagnie et l’ensemble musical 2e2m sur scène : L’épanchement d’Echo (2007) et Danser de peur (2009). Au printemps 2010, il crée Une rencontre informelle, pièce poétique et chorégraphique avec l’écrivain Nicole Caligaris et Les plus courts chemins, pièce en trois parties pour cinq danseurs. En juillet 2011, il crée au festival d’Avignon A la gauche de l’espace, pièce pour deux danseuses inspirée par les cariatides et Un son étrange en décembre 2011, solo dansé par Adrien Dantou sur Van Gogh le suicidé de la société d’Antonin Artaud lu par Alain Cuny. En 2012, Daniel Dobbels crée La fille qui danse solo pour Carole Quettier sur un texte d’Alain Fleischer au festival d’Avignon ; ainsi que Si(x) danseurs en quête d’auteur, à l’automne 2012 au Forum du Blanc-Mesnil. Dans le cadre de la résidence de la compagnie au Théâtre National de Chaillot à Paris (saison 2012/2014), il présente une pièce pour neuf danseurs intitulé Entre les écrans du temps, pièce inspirée par les mémoires multiples de Chaillot. Parallèlement à ses créations chorégraphiques, Daniel Dobbels a toujours écrit sur l’art. Fondateur de la revue pour la danse Empreintes en 1977, il fait partie du comité de rédaction de la revue Lignes de 1987 à 1999. Critique d’art pour Libération de 1982 à 1992, il est chroniqueur pour les émissions Panorama (1987-1997) et Tout arrive (2003- 2007) sur France Culture. Il publie également de nombreux ouvrages sur l’art et la danse comme Le silence des mimes blancs (2006), Des gestes non mortels (2006) et Un art indécomposable (2007) aux éditions micadanses. Il écrit actuellement Cent ans de danse à travers cent ans d’histoire de l’art (titre provisoire), à paraître chez Hazan. 11 Solitudes duo 25 et 26 janvier / 20h Théâtre de la cité internationale La Coupole 70 min Interprètes à la création : Mathieu Campeau, Ellen Furey, Esther Gaudette, Justin Gionet, Emmanuel Proulx, Simon Renaud / Interprètes sur scène : Mathieu Campeau, Ellen Furey, Esther Gaudette, Justin Gionet, Brianna Lombardo, Emmanuel Proulx, Simon Renaud / Conception des éclairages : Marc Parent / Musique : Jean-Sébastien Bach, Pancrace Royer et autres classiques contemporains / Conseillère aux costumes : Geneviève Lizotte / Direction des répétitions : Sophie Corriveau / Régie : Armando Gomez Rubio / crédit photos © Denis Farley Gros plans sur le couple. Masculins, féminins, mixtes, les duos se succèdent. Identités à fondre ou à défendre dans la blancheur immaculée d’un espace limité. Liberté à trouver dans la contrainte de la relation. Les hanches roulent, les cuisses s’enroulent. Les corps se lovent, s’envolent dans d’acrobatiques et tendres portés, s’effondrent sous le poids du mépris. Les semblables se rencontrent en miroir. La nature du lien se lit dans les regards, les tensions de la chair, la qualité du contact. Pudeur, passion, indifférence, affection et gourmandise s’expriment au son de clavecins et violons baroques et de la pop-rock des années 1970. Force, grâce et émotion se conjuguent dans l’exploit technique d’une danse exigeante, pour notre plus grand bonheur. Coproduction : CanDance Creation Funds (Canada), Festival TransAmériques (Canada), Kinosaki International Arts Centre (Japon), Theater im Pumpenhaus (Allemagne), Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape/Yuval Pick (France), Agora de la Danse (Canada); Brian Webb Dance cie (Canada), Centre national des arts (Canada), CDC Atelier de Paris-Carolyn Carlson (France), Studio Bizz (Canada). Avec le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada. 12 Daniel Léveillé Chorégraphe et pédagogue reconnu, Daniel Léveillé occupe une place à part dans le milieu de la danse contemporaine canadienne. En plus de trente-cinq années de pratique, il a contribué au développement de l’art chorégraphique en signant une trentaine d’œuvres interprétées par des danseurs de talent. Amour, acide et noix (2001) établit sa réputation sur la scène internationale où il y présentera par la suite La pudeur des icebergs (2004) et Crépuscule des océans (2007). Avec Solitudes solo (2012), couronnée par le Prix du CALQ de la meilleure œuvre chorégraphique 2012-2013, il initie un nouveau cycle de création où l’on voit poindre une gestuelle plus fluide, le retour d’un costume autre que la nudité et qui réaffirme avec éloquence que l’on peut faire et dire beaucoup avec peu. Ce nouveau cycle se poursuit avec Solitudes duo (2015). 13 parcelles création 27 et 28 janvier / 20h30 micadanses 60 min Conception & chorégraphie : Nans Martin / Collaboration & interprétation : Guillaume Barre, Nans Martin, Martin Barré, Rémi Leblanc-Messager, Claire Malchrowicz et Joan Vercoutere / Création musique : Sylvain Ollivier - Eat a Kid / Musiques additionnelles : Purcell - Funeral Sentences, March Z.860 Man that is born of a woman, La Mal coiffée - La Ronde del morts / Création lumière-régie : Sébastien Lefebvre / Chargé de la coordination des projets : Hanif Badouraly / Crédit photo ©Nina Flore Hernandez « Trois duos distincts composent parcelles. À l’origine du projet, l’idée de créer un lieu où le corps puisse se confronter à sa propre façon d’appréhender le mouvement. L’utilisation du duo est un moyen de mesurer comment l’autre corps présent sur le plateau influence son évolution, lui offrant autant de « frontières » à respecter ou à franchir. D’une manière générale, nous effectuons tous les mêmes gestes (être debout, marcher, tomber, porter, frapper, etc) et ainsi on peut dire qu’ils constituent ‘‘ le fondement d’une culture de groupe. Mais ces gestes sont pourtant singuliers à chacun : en d’autres termes ils nous signent sans nous appartenir1 ’’. Ici il n’est donc pas question de chercher à écrire la danse en premier lieu, mais plutôt d’explorer quels chemins nous propose de prendre le « corps-auteur » dans l’organisation de son architecture propre. Explorer aussi l’articulation des mouvements entre eux — du corps devenu interprète qui les traverse — et tendre peut-être à créer une danse propre à soi. Dans parcelles la corporéité singulière des interprètes est exposée au regard du spectateur, telle une sculpture dans une galerie et devient le support à la construction de son propre imaginaire. ‘‘ On observe le corps dansant et on y traque les images où il s’incarne, les instants où il laisse s’échapper au-dehors les indices parfois très ténus qui contiennent une charge émotive et un pouvoir de création de sens2 ’’ . Ainsi parcelles est une proposition. Il ne s’agit pas de délivrer un message mais plutôt de partager une vision. Celle de toujours faire du plateau un lieu perméable au monde où se hasarde la syntaxe d’une danse poétique et politique, qui se délecte et s’affranchit de toute histoire de gestes. » Nans Martin 1 - Introduction de Histoires de gestes — Marie Glon et Isabelle Launay 2 - Préface de Instincts de danse — Héla Fattoumi et Eric Lamoureux Production : Association PARC / Accompagnée et soutenue par les Journées Danse Dense (93), le studio Le Regard du Cygne (75), micadanses (75), Point Éphémère (75) / La compagnie est également accueillie au studio de la compagnie Système Castafiore à Grasse / La compagnie est accompagnée par l’ARCADE dans le cadre de la « Plateforme d’appui à l’entrepreneuriat et l’emploi culturel » et reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Provence Alpes Côte d’Azur, de la Région Provence Alpes Côte d’Azur, du département des Alpes Maritimes et de la Ville de Grasse. 14 Nans Martin Nans Martin est né à Grasse en 1984. Il commence à danser très jeune et sait rapidement qu’il veut en faire son métier. En 2005, il sort diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris en danse classique et en danse contemporaine. Après une formation pré-professionnelle (DANCE) dirigée par William Forsythe, Angelin Preljocaj, Frédéric Flamand et Wayne Mac Gregor, il participe avec The Forsythe Company à la performance Human Writes en 2006 à Dresde. À 22 ans, Nans Martin s’installe au Caire pour travailler à l’Opera House comme assistant chorégraphe et enseigne également à l’Egyptian Modern Dance Company ainsi qu’à la Modern Dance School. En 2008, il part en Inde transmettre son expérience en tant que professeur de danse contemporaine et de composition chorégraphique aux danseurs de l’Attakkalari Dance Centre for Movements Arts de Bangalore. Tout cela fait naître en lui l’envie de créer, afin d’exprimer par l’art ce qui le touche, ce qu’il parcourt, ce qui le parcourt, et enfin pouvoir le partager. Après trois ans de collaboration avec la danseuse Mathilde Rondet avec laquelle il se spécialise en création chorégraphique en milieu naturel et la création d’une Plateforme Artistique de Recherche Chorégraphique qui donnera lieu à une pièce collective en 2012 (Echoes), il crée sa propre compagnie : les laboratoires animés. En janvier 2014, co-produit par le Théâtre de Grasse, il signe seul sa première pièce, muô. Il obtient le Prix Incandescences Beaumarchais-SACD pour cette création programmée au festival Les Incandescences. parcelles sa dernière création sera donnée lors du Festival Faits d’Hiver en janvier 2016 et au Festival Les Hivernales au mois de février. Depuis le mois de septembre, Nans Martin et toute son équipe travaillent à la création de D’œil et d’oubli prévue pour 2017. 15 Relative Collider du 29 janvier au 1er février / ven SAM LUN 19h30 / Dim 17h Théâtre de la Bastille 45 MIN Conception : Liz Santoro et Pierre Godard / Interprètation : Pierre Godard, Cynthia Koppe, Liz Santoro, et Stephen Thompson / Chorégraphie : Liz Santoro / Texte : Pierre Godard / Son : Brendan Dougherty / Costumes : Reid Bartelme / crédit photos ©Ian Douglas Relative Collider est une machine qui donne à voir, mesurer, quantifier, échanger, éprouver de l’information entre des systèmes nerveux. Comme les grands anneaux accélérateurs de particules, sa structure ne vaut qu’en tant qu’elle permet de réaliser une expérience et d’en tirer certains résultats. Relative Collider travaille sur une physique de l’attention, une collision de regards. « Nous voulons savoir pourquoi, nous voulons savoir comment, et nous voulons vous montrer ce que nous savons. Nous nous imitons mutuellement pour nous imiter nous-mêmes, pour montrer ce qui n’a pas été montré. Nous avons confiance en vous autant qu’en notre ignorance. » Relative Collider cherche le point de contact entre le mouvement et le texte, lorsqu’ils ont pour seul objet leur propre performance devant témoins. Atomes soumis à différents champs de forces, recombinés en molécules qui précipitent ou se dissolvent sous le regard du spectateur. Chimie organique. À travers une pratique en mouvement de l’attention, parallèlement à l’étude de notre expérience du temps conditionnée par l’attention, nous cherchons à décrire, explorer et manipuler les effets réciproques de différentes vagues d’énergie, de son, et d’attention. Dans sa tentative de comprendre les lois physiques de notre présence les uns aux autres, Relative Collider met en question ce qui est échangé, créé et défait dans l’acte de performer et dans l’acte d’observer. Production : Le principe d’incertitude / Coproduction : CDC Atelier de Paris – Carolyn Carlson, Théâtre de Vanves, Chocolate Factory, et Abrons Arts Center à New York City / Avec le soutien de la DRAC Île-de-France, FUSED (French US Exchange in Dance), Point Ephémère, Jerome Foundation, Centre National de la Danse, et ImPulsTanz Festival (AT) 16 Liz Santoro Chorégraphe et danseuse américaine, Liz Santoro commence sa formation à la division professionnelle de la Boston Ballet School. Elle étudie ensuite les neurosciences à Harvard University, Cambridge, MA, où elle achève en 2001 une licence en biologie et en psychologie, tout en continuant à danser et à faire ses premières expériences de composition chorégraphique. Elle travaille ensuite comme interprète avec Ann Liv Young sur de nombreux spectacles, tant à New York qu’en Europe. Puis avec un certain nombre de chorégraphes, parmi lesquels Alexandra Bachzetsis, Jack Ferver, Philipp Gehmacher, Trajal Harrell, Sam Kim, Heather Kravas, Jillian Peña, Eszter Salamon & Christine de Smedt, et David Wampach. Pierre Godard Ingénieur de formation, Pierre Godard a travaillé, après un début de carrière dans la finance, au théâtre comme technicien, assistant de l’éclairagiste, accessoiriste, régisseur, assistant à la mise en scène et metteur en scène, aux côtés notamment de Jean-Michel Rabeux, Sylvie Reteuna, Sophie Lagier, et Valère Novarina. Après l’obtention d’un master en Traitement Automatique du Langage Naturel à la Sorbonne Nouvelle, il vient d’entamer une thèse au LIMSI-CNRS qui porte sur des modèles probabilistes d’alignement utilisés notamment en traduction automatique. La compagnie Le principe d’incertitude a été fondée par Liz Santoro et Pierre Godard qui ont collaboré sur cinq spectacles depuis 2011. Leur travail, qui examine les rôles performatifs de l’attention et du regard, a été présenté par Movement Research à la Judson Church, Danspace Project à St Marks Church, The Chocolate Factory Theater, Dance Theater Workshop, Chez Bushwick, Dixon Place, Brooklyn Arts Exchange, le Museum of Arts and Design à New York mais aussi le Théâtre de Vanves et au CDC Atelier de Paris - Carolyn Carlson, le Centre Pompidou-Metz, ainsi que les festivals Actoral, Impulstanz, Entre Cour et Jardins, Brigittines International Festival, et American Realness. Leur pièce Watch It, dans la version présentée au Museum of Arts and Design à New York, a reçu un Bessie Award en 2013. Leur travail est soutenu par la DRAC Ile-de-France, Arcadi, FUSED, et la Jerome Foundation. Leur compagnie, Le principe d’incertitude, est en résidence au CDC Atelier de Paris-Carolyn Carlson pour 3 ans. 17 C’est tout à fait possible création 3 et 4 fevrier / 20h MPPA / Saint Germain 70 min Au fur et à mesure, lors des différents rendez-vous qui se sont organisés, nous avons surtout perçu la possibilité d’une autre danse qui soit en même temps tout à fait de la danse ! Ce désilage a considérablement modifié notre regard, notre conception même du corps dansant. Nous avons aussi remarqué que beaucoup de projets ne posaient pas fondamentalement la nécessité d’une exigence artistique, que le fait qu’un danseur soit handicapé, et quelque soit son handicap, ne changeait rien à son travail, à son investissement, en dehors d’éventuelles entraves physiques ou psychiques. Notre ambition avec ce projet est de développer avant tout 3 projets artistiques, avec une exigence professionnelle évidente qui pourra permettre de rencontrer le public. Pour assister à un spectacle de danse contemporaine. La chaise humaine (titre provisoire) Chorégraphie : Perrine Valli / Interprétation : Magali Saby, Ariel Martinez « Plusieurs personnes vinrent s’asseoir les unes après les autres sur mes genoux, mais aucune ne soupçonnait un seul instant que le coussin moelleux qui les accueillait était un être humain pétri de chair et de sang. Certains s’affalaient sur moi de tout leur poids tandis que d’autres étaient d’une maigreur squelettique. J’appris à distinguer la cambrure d’une colonne vertébrale, la distance entre deux omoplates, la longueur d’un avantbras, la rondeur d’une cuisse ou la largeur d’un coccyx. Ce sont des éléments qui permettent d’identifier un individu avec autant de certitude que les traits du visage ou les empreintes digitales. C’était également vrai pour les femmes ; au lieu d’évaluer superficiellement, comme on le fait toujours, leur beauté sur leur allure, je les sentais comme nues dans mes bras et m’attachais à la chaleur de leur voix, à l’odeur de leur corps. » Edogawa Ranpo, La chaise humaine Titre en cours Chorégraphie : Vincent Thomasset Pour Vincent Thomasset ce projet de solo est l’occasion «de travailler autour de la notion de contrainte, qu’elle concerne le langage, les mouvements, ou tout simplement, l’absence d’outils pour travailler sur un plateau. » Pour lui, ce qui se construit alors dépend essentiellement de «la rencontre » entre le chorégraphe et l’interprète, qui définiront ensemble « les zones de travail et de recherches. » NIGHT OWL (titre provisoire) Chorégraphie : (LA) HORDE / Interprétation : Odile Gerfaut, Élisabeth Lye, Fabienne Haustant, Idriss Emani Tchokouha et Mariam El Gouzi «Ce projet interroge les notions de « normalisation », d’« intégration dans la société » et de « vivre ensemble » : des thèmes chers au collectif (LA)HORDE et que nous avons déjà développés sur Void Island (création 2013) et Mummers (création 2015). Le handicap est une notion très vaste et suite aux premières auditions, le collectif a décidé resserrer son travail d’écriture autour d’interprètes en situation de handicap visuel - mal-voyants et non voyants - parfois accompagnés de leurs chiens guide au plateau. Cette nouvelle création implique que le principe d’écriture va avant tout découler de la rencontre avec les interprètes. Elle va aussi nous permettre de développer un travail autour de l’audio-description, pour rendre le spectacle accessible aux personnes présentant le même type de handicap que les interprètes et ouvrant aussi une nouvelle perception de la scène pour ceux qui ne présentent pas ce handicap. » (LA) HORDE Production : micadanses / Avec le soutien de la DGCA, Ville de Paris, et Adami 18 Perrine Valli Perrine Valli a un pied à Genève et un pied à Paris. Elle voyage aussi beaucoup pour répondre à des résidences d’études ou de créations. En 2009, elle est par exemple, invitée au Japon, d’où elle revient avec plusieurs petites formes, esquisses et projets. Perrine Valli est très prolixe depuis 2005, année de création de sa compagnie Sam-Hester. La plupart de ses pièces sont des questionnements sur l’identité sexuelle féminine. Prostitution dans Je pense comme une Fille enlève sa robe, mythe de Lilith dans Je ne vois pas la Femme cachée dans la forêt ou encore féminité au Japon dans Déproduction. Dans ses chorégraphies, elle s’intéresse beaucoup à la relation entre narration et abstraction. Ses créations sont connues et réputées aux Pays-Bas, en Espagne, en Russie, en Allemagne, en Australie et au Japon. Elle remporte en 2007 le premier prix du concours international de chorégraphie Masdanza et obtient en 2009 une résidence de recherche Cultures France «Villa Médicis Hors les murs » au Japon. En 2012, elle réalise une préfiguration de Renards des surfaces, en collaboration avec l’auteure suisse Carla Demierre : Cousin lointain, créé au Théâtre Vidy – Lausanne. Vincent Thomasset Après des études littéraires à Grenoble, il cumule plusieurs petits boulots puis travaille en tant qu’interprète avec différents metteurs en scène dont Pascal Rambert. En 2007, il intègre la formation Ex.e.r.ce (Centre Chorégraphique National de Montpellier), point de départ de trois années de recherches. Dans un premier temps, il travaille essentiellement in situ, dans une économie de moyens permettant d’échapper, en partie, aux contraintes économiques. Il accumule différents matériaux et problématiques à la fois littéraires, chorégraphiques et plastiques, lors de performances en public. Il écrit alors un texte qu’il utilise à différentes reprises, dont le titre, à lui seul, résume la démarche de cette période : Topographie des Forces en Présence. Depuis 2011, il produit des formes reproductibles en créant notamment une série de spectacles intitulée Serendipity - ou comment arriver à un endroit en découvrant une direction prise en voulant aller à un autre endroit - dont les deux premiers épisodes (Sus à la bibliothèque ! et Les Protragronistes) ont été créés dans le cadre du festival Artdanthé-Théâtre de Vanves. En 2013, création de Bodies in the Cellar, puis Médail Décor en 2014, troisième épisode de la série. En 2015, il crée une adaptation pour la scène des Lettres de non-motivation de Julien Prévieux. (LA) HORDE (LA) HORDE est un collectif artistique fondé en 2011. Il regroupe à sa direction quatre artistes : Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur Harel et Céline Signoret. (LA) HORDE oriente son champ d’action sur l’échange et le questionnement des codes de différentes disciplines artistiques notamment dans les milieux de l’art vivant et de l’art contemporain. Le collectif a un répertoire protéiforme, composé de pièces chorégraphiques (All Along Far Away ou encore Void Island et Mummers), d’ installations (Tout commence par une gavotte), de vidéo (NOVACIÉRIES , film HDvidéo/DV 16 présenté à la Biennale Internationale Design de Saint Etienne en 2015) et de performances (la série HEREIN #). En 2014 le collectif présente Avant les gens mouraient, pièce chorégraphique à Montréal sur invitation de l’Edcmtl (École de danse contemporaine de Montréal). 19 Le Moulin des Tentations création 5 et 6 fevrier / 20h30 CDC Atelier de paris - carolyn carlson 60 min Conception, chorégraphie : Maxence Rey / Création et interprétation : Stéphane Fratti, Leïla Gaudin, Yoann Hourcade, Thomas Laroppe, Maxence Rey / Création lumière : Cyril Leclerc / Création sonore : Bertrand Larrieu / Scénographie : Frédérique de Montblanc / Costumes : Sophie Hampe / Regard extérieur : Leslie Mannès / DéveloppementProduction-Diffusion : Amelia Serrano / crédit photos ©Marion Bati / Entre ce qui nous contient et ce qui nous déborde. « Maxence Rey traque la monstruosité humaine, les zones troubles, l’étrangeté qui nous est propre, en créant des formes simples et dépouillées. Le Moulin des Tentations, quintet, est un tête-à-tête intime avec nos fantasmes, nos penchants sombres et secrets, nos pulsions de vie les plus libératoires, entre retenue, contenance, jaillissement et excès. Que se passe-t-il quand nos démons et monstres intérieurs affluent et se mettent à danser ? Quelles tensions et quels dialogues entre ce qui nous contient et ce qui nous déborde ? Les cinq interprètes, aux énergies et présences singulières, composent une galerie de personnages aux corps bruts, beaux et grotesques, à travers lesquels danse, souffle, voix et sonorités entêtantes se déploient. Fragiles dans leur exubérance, ils basculent dans le plaisir et l’ivresse de la danse en un joyeux jeu de formes et délires, libérant les corps et nous rendant d’autant plus vivants. » Maxence Rey Production : Association Betula Lenta / Co-production : CDC Atelier de Paris-Carolyn Carlson, La Briqueterie – CDC du Val-deMarne, Le Pacifique – CDC Grenoble - lauréat 2013 du concours (re)connaissance, TPE de Bezons – scène conventionnée – dans le cadre de la permanence artistique de la région Ile-de-France, Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine, micadanses, avec le soutien du Centre Chorégraphique National de Grenoble dans le cadre de l’accueil Studio 2015 / Soutien : avec l’aide d’Arcadi Île-de-France/ Dispositif d’accompagnements, DRAC Île-de-France au titre de l’aide au projet, soutien à la création du Conseil Départemental du Val de Marne, Les Eclats – pôle régional dédié à la danse contemporaine en Poitou-Charentes - dans le cadre d’une résidence soutenue par le Conseil Régional de Poitou-Charentes, soutiens et accueil en résidence CHOREGE / Relais Culturel Régional Pays de Falaise 20 Maxence Rey Exploratrice d’un corps sensible et habité, Maxence Rey dévoile un corps qui raconte, pris comme espace de l’imaginaire, support de métamorphose et de poésie. Avant de devenir artiste chorégraphique à part entière en 2004, elle est coordinatrice et programmatrice de la danse dans le lieu artistique Mains d’oeuvres à Saint-Ouen, pendant 4 ans, et encore bien avant chef de projet en milieu informatique industriel. En tant qu’interprète, en corps et en voix, Maxence Rey est complice depuis 2004 de Nicole Mossoux et Patrick Bonté (Cie Mossoux-Bonté), Olivier Comte (Les Souffleurs-commandos poétiques), Séverine Delbosq (Cie L’Essoreuse). Elle a aussi travaillé avec Isabelle Esposito (Les Semeurs), Christian Bourigault (Cie de l’Alambic), et plus ponctuellement avec Geisha Fontaine et Pierre Cottreau (Cie Mille Plateaux associés), Kataline Patkaï (Cie Patkaï), Marion Coutarel (Théâtre de la Remise), et en tant que regard extérieur pour Chloé Moglia (Cie Rhizome). Tout au long de son parcours, elle approfondit son investigation corporelle en se formant au Qi Gong, art interne énergétique chinois, auprès de Laurence Cortadellas et de Jean-Michel Chomet (Zhi Rou Jia). En janvier 2010, Maxence Rey fonde la compagnie Betula Lenta à Saint-Denis (93) et intègre sa pratique des arts énergétiques dans son cheminement artistique. Elle interroge, dans ses pièces et toutes leurs extensions, notre condition d’être humain, l’essence de l’être, notre monstruosité latente. Elle travaille avec un souci permanent d’exploration, questionnant l’humain dans ses parts d’ombre et de lumière. Elle crée le solo Les Bois de l’ombre (mars 2010), le trio féminin Sous ma peau (octobre 2012), dont la version courte remporte le 1er prix du jury du concours (re)connaissance en novembre 2013, le trio CURIOSITIES autour de l’univers du peintre Jérôme Bosch (mars 2014) dans le cadre du projet européen B-Project. 21 HS Go, go, go, said the bird (human kind cannot bear very much reality) création création 8 et 9 fevrier / 20h le generateur 50 min et 60 min HS Chorégraphie : Katalin Patkaï / Interprétation : Ernesto Boiffier Patkaï et Katalin Patkaï / Musique et Interprètation : Christophe Imbs / Scénographie : Adrien Goubet / Lumières : Benjamin Boiffier / D’après une nouvelle de Katalin Patkaï dans un livre conçu, mis en page et illustré par Frédéric Teschner / crédit photo ©Le Générateur « Je souhaite parler dans HS, comme dans toutes mes pièces, d’amour. Plus particulièrement, il s’agit d’un amour absolu, infini entre une mère et son enfant. Mettre en scène un enfant semble aller de soit, tellement il nous sidère par le regard et le ton juste posés sur les choses de la vie. Il y a Ernesto, avec qui je me suis amusée. On a chahuté, on a construit des cabanes, on a lu, on a réfléchi ensemble sur la vie, demain, après… Ce n’est pas plus que cela, mais c’est énorme. Du transfert de l’adulte sur l’enfant. Je m’appuie pour cela sur la trame du texte que j’ai écrit et illustré par Frédéric Teschner. En résumé, il est question d’un monde d’enfant. Une catastrophe inconnue a anéanti tous les adultes. Le sort de l’humanité est entre les mains de ces enfants… » Katalin Patkaï Production : Compagnie En avoir ou pas / Coproduction : Le Générateur - Gentilly / Résidence : Le Générateur - Gentilly, studio Le Regard du Cygne / Prêt de studio : Centre National de la Danse - Pantin GO, GO, GO, SAID THE BIRD (human kind cannot bear very much reality) Conception et interprétation : Camille Mutel avec la collaboration de Philippe Chosson (danse) et Isabelle Duthoit (chant) / Lumières et régie : Philippe Colin / Photographie et vidéo : Osamu Kanemura / Costumes : Eléonore Daniaud / Rédaction : Ninon Steinhausser / crédit photo ©Anne Violaine Tisserand Extrait d’un poème de T.S. Eliot le titre de la nouvelle création de la compagnie Li (luo) suggère un désir qui circule entre les trois performers en scène : invitation, tentation, inhibition, initiation. Chacun mesure les effets de la situation sur son être-en-scène, ce avec quoi la performance travaille, ce qu’elle expose. Mis en présence avec les images de Osamu Kanemura, ce moment scénique s’ancrera en délicatesse dans une « réalité » singulière de visions urbaines captées par le photographe, comme une façon de replacer la nature au cœur de son réel culturel. Production : Compagnie Li(luo) / Coproduction : Centre Culturel André Malraux – Scène nationale de Vandoeuvre les Nancy ; Scènes Vosges - Epinal / Accueil Studio : CCN Ballet de Lorraine / Résidences : Trois C-L Luxembourg ; CND Pantin ; Royaumont Abbaye & Fondation ; Centre Pompidou - Metz ; Césaré - Centre national de création musicale de Reims ; Théâtre Sevelin 36 -Lausanne / Soutiens : Conseil régional de Lorraine ; DRAC Lorraine ; Spedidam / Autres soutiens : Institut Français - Programme Hors les Murs 2014, Aide à l’écriture de la DGCA 2015 22 Katalin Patkaï Fille du sculpteur hongrois Ervin Patkaï, Katalin Patkaï cherche avant tout à fuir une filiation trop évidente en s’inscrivant à la Sorbonne. Après une licence de lettres modernes, elle rentre à l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. En 2000, avec son diplôme de scénographe, elle s’engage dans la danse contemporaine qu’elle vient de découvrir : d’abord comme scénographe auprès des chorégraphes Arco Renz, Marion Ballester et Marie-Jo Faggianelli, puis avec ses propres pièces : Spatialisation sonore pour un danseur (2002), qui soude sa collaboration avec Ugo Dehaes. Viennent ensuite X’XY (2004), Appropriate clothing must be worn (2006), Rock Identity (2007), Sisters (2008). En 2008, Daniel Larrieu lui remet le prix SACD du Nouveau talent chorégraphique. Puis, de sa rencontre avec l’artiste pluridisciplinaire Yves-Noël Genod, naît C’est pas pour les cochons (2009), fable improbable qui réconcilie Nature et Artifice, Rousseau et Baudelaire. En 2013, suite à la naissance de ses deux fils, elle entreprend MILF, ou comment rester femme en étant mère. Katalin est interprète pour les chorégraphes Marie-Jo Faggianelli, Isabelle Esposito, Erika Zueneli, Eric Arnal Burtschy. En 2014, elle crée JEUDI, duo féminin, pour les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis. En 2015, suit Remous, pièce pour les tout petits. Elle est diplômée de l’école de Yoga EFAY. Camille Mutel Danseuse interprète et chorégraphe. Elle se forme à la danse butoh avec Masaki Iwana et s’ouvre à la culture asiatique, son rapport au silence, au temps, à l’espace, au vide, à travers notamment les notions de « wabi sabi » (principe d’imperfection, d’impermanence et d’incomplétude) et de « ma » (l’espace temps qui relie et sépare les choses). Depuis quelques années, elle interroge la notion de nudité que ce soit dans ses propres projets au sein de sa compagnie Li(luo) ou comme interprète pour d’autres chorégraphes ((nou) de Matthieu Hocquemiller, Dream.land de Cosmin Manolescu, etc.). Elle va même jusqu’à s’engager pendant une période dans la pratique professionnelle du striptease. Elle joue avec le sens kaléidoscopique de la nudité. Tantôt révélatrice de manque (Vestale, en 2003), de solitude (Le Sceau de Kali, en 2005), tantôt questionnant le désir (Symphonie pour une dissolution) et le rapport au pouvoir (Effraction de l’oubli). Sur chacune de ses pièces, elle s’entoure de collaborateurs de différents horizons (éclairagistes, chanteurs, danseurs, compositeurs, photographes, plasticiens etc.) pour écrire de petites formes, solo, duo ou trio. Il y a dans sa démarche une unité autour du questionnement de l’intime et de la « nécessaire vanité » de le mettre en scène. 23 Millibar, une ritournelle chorégraphique création 10 et 11 fevrier/ 20h30 micadanses 60 min Conception et chorégraphie : Geisha Fontaine & Pierre Cottreau / Avec : Aina Alegre, Pierre Cottreau, Jean-Baptiste Doulcet, Geisha Fontaine, Julie Galopin, Alexandre Théry / Film : Pierre Cottreau / Texte : Vladimir Jankélévitch, L’Irréversible et la nostalgie (extraits) / Musique : Jean-Baptiste Doulcet / Création lumière : Rima Ben Brahim « L’homme est un irréversible en chair et en os ! L’homme est un irréversible incarné. » Vladimir Jankélévitch – L’Irréversible et la nostalgie La matière de Millibar, c’est le temps. Depuis 1998, une même « petite danse », interprétée par Geisha Fontaine, est filmée en Super 8, en différents points du monde. Un film témoigne de cette « tournée internationale » qui va de Paris à Zagreb en passant par Madras, Le Caire, Tokyo, Valparaiso… Le projet a été motivé par la curiosité de ce qu’une petite danse deviendrait sur plusieurs années. À la fois souvenir de danse et souvenir de voyage, la ritournelle chorégraphique joue avec les moments, le regard et l’espace. Elle rencontre aussi l’histoire : les immeubles de Beyrouth troués par les obus, la mutation accélérée de la Chine, les rues d’Alep en Syrie où il était encore possible de danser au siècle dernier… Comment s’emparer ici et maintenant d’une séquence dansée par la même personne en de multiples lieux, pendant dix-huit ans ? Après la projection du film au début du spectacle, quatre danseurs entrent en scène. Ils agissent sur le destin de cette ritournelle chorégraphique, aussi insistante que légère, et l’actualisent en dansant ses multiples transformations. Le public est invité à voir la danse au présent tout en la confrontant à la mémoire que le film instaure. Le temps a passé sur cette ritournelle chorégraphique ; elle représente le style d’une époque, mais, par son insistance, pourrait-elle devenir intemporelle ? Filmer, danser. Le choix du Super 8 évoque les films de vacances, un cinéma nomade pratiqué aussi bien par des amateurs que par des cinéastes expérimentaux. Il n’existe qu’une seule copie de chaque séquence ; cette fragilité du support est emblématique de l’éphémère qui est inscrit dans tout mouvement dansé et dans le corps de l’interprète. La ritournelle chorégraphique est un entêtement dans le temps, un irréversible. « La ritournelle est un prisme, un cristal d’espace-temps. Elle agit sur ce qui l’entoure, son ou lumière, pour en tirer des vibrations variées, des décompositions, projections et transformations. » Gilles Deleuze, Félix Guattari, Mille Plateaux – Capitalisme et schizophrénie 2 Coproductions et partenaires : DRAC Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication, Région Île-de-France, Conseil départemental du Val-de-Marne, Ville de Champigny-sur-Marne, Centre national de danse contemporaine d’Angers, Centre national de la danse (Pantin), Théâtre Paul Eluard (Choisy-le-Roi), Centre Olivier Messiaen (Champigny-sur-Marne), micadanses (Paris), la Chartreuse – Centre national des écritures de spectacle (Villeneuve Lez Avignon), Le 6b (Saint-Denis) Avec l’aide d’ARCADI Île-de-France / Dispositif d’Accompagnements. 24 Geisha Fontaine Chorégraphe, performeur et chercheur en danse, Geisha Fontaine s’intéresse aux multiples temporalités de la danse. Elle débute, à seize ans, au théâtre du Capitole à Toulouse, comme danseuse classique, puis se forme auprès de Merce Cunningham et Alwin Nikolaïs, à New York, et Hideyuki Yano, à Paris. Elle crée ensuite le Centre de danse contemporaine Le Dansoir, à Toulouse, et est interprète pour plusieurs compagnies. En 1998, elle fonde Mille Plateaux Associés avec Pierre Cottreau. En 2010, elle est lauréate de la résidence Hors-les-Murs Culturesfrance, au Japon. Geisha Fontaine est titulaire d’un doctorat en philosophie de l’art (Université Panthéon-Sorbonne) et sa thèse, Les danses du temps, a été publiée par le CND en 2004, puis traduite en espagnol en 2012. Elle est la conseillère artistique de l’exposition « La danse contemporaine en questions » (produite par le Centre national de la danse et l’Institut Français), dont elle a rédigé le manuel et le catalogue (2014). Elle participe à divers programmes de recherche, collabore à des ouvrages collectifs, notamment aux éditions du CNRS, et à de multiples revues. Elle est invitée régulièrement en tant qu’artiste et chercheur dans différentes universités (Bordeaux, Paris, Tokyo, Buenos Aires, Santiago, etc.). Elle a également publié Tu es le danseur et Là aux éditions micadanses. Pierre Cottreau Diplômé de la FEMIS, Pierre Cottreau commence son parcours artistique comme réalisateur et directeur de la photo, et collabore à plusieurs longs métrages. Formé également en histoire de l’art, il s’investit dans une expérimentation autour de l’image et du film à la croisée de plusieurs champs artistiques : cinéma, danse et photographie. Depuis la création de Mille Plateaux Associés, il conçoit avec Geisha Fontaine les différents projets chorégraphiques de la compagnie. Ils ont créé dix-sept pièces qui rassemblent des créateurs venus de différents horizons (musiques actuelles, musique contemporaine, arts visuels, art numérique). Ils interrogent ensemble la notion de « spectaculaire » et celle de « contemporain ». Ils ont également initié le projet européen Gazing & Dancing qui a réuni pendant deux ans des artistes et des chercheurs croates, français, hongrois et serbes autour de la question du regard en danse. Pierre Cottreau réalise également plusieurs films et documentaires. 25 Exposition «Danser la Peinture» Exposition du 21 janvier au 11 février 2016 à micadanses (hall du 15 rue Geoffroy l’Asnier) horaires : du lundi au samedi de 10h à 18h Décrochage de l’exposition : jeudi 11 février Sélection de photographies issues de «Danser la Peinture». Danser l’œuvre d’un artiste, tel est le défi lancé par le photographe Laurent Paillier et le critique de danse Philippe Verrièle à onze jeunes chorégraphes représentant la plus remuante des scènes d’aujourd’hui. Onze chapitres donc : pour chacun l’œuvre d’un plasticien a été proposée à un chorégraphe. Chaque séance dansée et photographiée est rendue par une dizaine d’images, accompagnée d’un texte sur le plasticien dans la perspective de son lien à l’art chorégraphique ainsi que d’un entretien avec le chorégraphe à propos de cet artiste, et plus généralement, de sa relation aux arts plastiques. Onze artistes majeurs, de Fontana à Klein, de Pollock à Degottex, et c’est là que les jeunes chorégraphes sont indispensables : quand on prendrait plutôt des gants pour se frotter à certaines figures, eux les abordent à bras le corps, voire au corps à corps. La relation danse et arts plastiques est revisitée dans ce cadre original et décapant où, une fois n’est pas coutume, c’est aux chorégraphes de donner leur sentiment sur des artistes et de les prendre comme sujet, quand il est plutôt l’usage que ce soit l’inverse. Au moins une certitude, cela va bouger… «Danser la peinture», Nouvelles Editions Scala, novembre 2015. --- Sommaire : Perrine Valli / Vassily Kandinsky Arthur Perole / Constantin Brancusi Tatiana Julien / Ernst Ludwig Kirchner Maria Jesus Sevari / Lucio Fontana (image ci-dessus) Leila Gaudin / Louise Bourgeois Malika Djardi / Jackson Pollock Erika Di Crescenzo / Jean Rustin Kaori Ito / Vladimir Velickovic Mélanie Perrier / James Turrell 26 Les lieux partenaires micadanses - maison du festival Les studios de micadanses, situés en plein coeur de Paris sont ouverts à toutes les initiatives professionnelles et amateures, toutes techniques confondues : résidences, répétitions, créations, ateliers et stages. micadanses désire instaurer une dynamique qui, en croisant l’ensemble des activités, en relation avec les partenaires divers et les quartiers, incitera à la mixité des professionnels, des usagers, des publics, à la rencontre des genres et des inspirations, à l’ouverture d’espaces d’expression chorégraphique, au travail en partenariat, au décloisonnement et à l’accueil d’initiatives nouvelles. L’association favorise le décloisonnement des initiatives artistiques, l’effervescence pédagogique, le resserrement des liens par des partenariats croisés, le développement de la culture chorégraphique. L’Association pour le Développement de la Danse à Paris (ADDP) a été créée en 2001 afin de poursuivre le développement du festival Faits d’Hiver en dehors de la scène de L’étoile du nord, où il vit le jour. Cette association a pour objet, clairement énoncé dans son intitulé, « la danse à Paris ». Le TARMAC - La scene internationale francophone Seul et unique théâtre français entièrement dédié à la création contemporaine francophone, Le Tarmac se réclame miroir du monde et de l’époque, sans complaisance ni faux semblants. A travers sa programmation en théâtre, en danse pour adultes mais aussi pour le jeune public, il s’attache à promouvoir, non pas une langue qui serait en partage, car une langue est plurielle, mais les valeurs citoyennes et démocratiques qu’elle véhicule. Cette maison de création intégralement dédiée aux artistes francophones leur ouvre dorénavant des horizons hier encore inespérés. Théâtre de la Cité Internationale Fidèle à la vocation cosmopolite de la «ville-étudiante» où il a pris racine, le Théâtre de la Cité internationale, s’essaie chaque année à ouvrir grand ses trois salles pour aller chercher ici et partout, ailleurs autre part, théâtre, danse, musique, performance, cirque, le monde dont nous avons besoin. Théâtre de la Bastille Le Théâtre de la Bastille est un théâtre.. «indépendant», ni municipal ni national. Attaché à la chorégraphie comme au théâtre, la Bastille est souvent le refuge enthousiaste d’aventures artistiques qui se jouent des frontières académiques. MPAA/Saint-Germain La Maison des Pratiques Artistiques Amateurs (MPAA), établissement culturel de la Ville de Paris, a pour mission de soutenir, développer et favoriser les pratiques artistiques en amateur de tous les Parisiens. Après l’ouverture de 3 sites : la MPAA/Saint-Germain (6e), puis de la MPAA/Saint-Blaise (20e), et de la MPAA/Broussias (14e) , la MPAA poursuit son développement avec l’ouverture prévue de la MPAA/Les Halles en 2015 et la MPAA/Breguet en 2016. Elle constitue ainsi un véritable réseau de lieux de création et de diffusion dédiés aux pratiques artistiques amateurs. cdc Atelier de Paris - Carolyn Carlson Fondé en 1999 par Carolyn Carlson et dirigé par Anne Sauvage, l’Atelier de Paris est un lieu unique à Paris spécialement conçu pour la danse et dédié à la création, à la recherche et à la formation, sur le site exceptionnel de la Cartoucherie. Lieu de résidences d’artistes et de masterclasses professionnelles, il est toute l’année largement ouvert au public et propose toute la saison des spectacles et des rendez-vous privilégiés autour des compagnies en création (Open studio, Immersions, journées en Compagnie, ateliers de pratique…). Le festival JUNE EVENTS, temps fort de la programmation, se déploie chaque année au mois de juin à la Cartoucherie et au cœur de Paris. Le Générateur Inauguré en 2006, libre et indépendant, Le Générateur est un espace de 600 m2 situé à la lisière de Paris 13ème. Délibérément ouvert et minimal dans sa configuration, Le Générateur se dédie à toutes les expressions contemporaines particulièrement la performance et les arts plastiques. Le Générateur donne priorité aux productions de formats artistiques atypiques (temporalité, géographie, contenu) et reste ouvert à toutes formes d’expérimentation multidisciplinaire. 27 infos pratiques 15, 16, 20 rue Geoffroy-l’Asnier - 75004 Paris Tél accueil : 01 42 74 46 00 Tél résas : 01 72 38 83 77 www.micadanses.com / [email protected] M° : St Paul / Pont Marie 159 avenue Gambetta - 75020 Paris Tél :01 40 31 20 96 www.letarmac.fr / [email protected] M° : Saint-Fargeau 17, bd Jourdan - 75014 Paris Tél. : 01 43 13 50 60 www.theatredelacite.com /[email protected] RER b : Cité Universitaire M° : Porte d’Orléans + T3 Cité universitaire 76, rue de la Roquette - 75011 Paris Tél. : 01 43 57 42 14 www.theatre-bastille.com / [email protected] L1, 5, 8 : bastille / L5 bréguet Sabin 28 4, rue Félibien - 75006 Paris Tél : 01 46 34 68 58 www.mpaa.fr / [email protected] M° : Mabillon / Odéon Cartoucherie 2, Route du Champ de Manoeuvre 75012 Paris Tél. : 01 41 74 17 07 www.atelierdeparis.org / [email protected] M°Château de Vincennes + navette gratuite (depuis la sortie n°6) ou bus 112 16 rue Charles Frérot - 94250 Gentilly Tél. 01 49 86 99 14 www.legenerateur.com / [email protected] T3 : Poterne des Peupliers M° Place d’Italie + bus 57 arrêt Verdun – Victor Hugo RER b Gentilly (ou RER b Cité U + T3 arrêt Poterne des Peupliers) Vélib’ et Autolib’ à proximité Les partenaires /// les partenaires institutionnels Pour ses activités développées à micadanses et au festival Faits d’hiver, L’Association pour le Développement de la Danse à Paris (ADDP) reçoit le soutien de la Ville de Paris (Direction des affaires culturelles) de la DRAC Ile de France. /// LES PARTENAIRES DE LA PROFESSION L’ADAMI nous accompagne depuis la quatrième édition du festival avec curiosité, motivation et esprit d’ouverture. La CCAS, les activités sociales et culturelles du personnel des Industries électrique et gazière représente en France l’un des principaux acteurs du monde de la culture. Elle est partenaire de nombreux festivals dans les domaines du théâtre, de la musique, du cinéma, de la littérature, des arts visuels et de la danse Depuis janvier 2015, le CDC Atelier de Paris-Carolyn Carlson, L’étoile du nord – scène conventionnée danse, micadanses / ADDP et studio Le Regard du Cygne se rassemblent au sein du Paris Réseau Danse. Ensemble, ces structures soutiennent les artistes et défendent des choix communs et des espaces de réflexion, en complicité avec d’autres partenaires. /// LES PARTENAIRES DE diffusion 29 15, 16 et 20 rue Geoffroy-l’Asnier - 75004 Paris Tél accueil : 01 42 74 46 00 Tél réservations : 01 72 38 83 77 www.micadanses.com / [email protected] WWW.FAITSDHIVER.COM bureau de presse Sabine Arman Tél. : 01 44 52 80 80 – Fax : 01 44 52 80 88 – Mobile : 06 15 15 22 24 [email protected] 30