17 Juillet TSF Jazz à Juan Révélations STEPHY HAIK DIANA

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17 Juillet TSF Jazz à Juan Révélations STEPHY HAIK DIANA
de Marcus et de Miller) a façonné le destin du jazz moderne entre ses doigts de feu, un jazz-funk
survitaminé.
«Superman de la Soul», véritable gourou de la basse pour toute une génération enthousiasmée
par sa technique impressionnante, à la sonorité à la fois chaude et métallique immédiatement
reconnaissable, ce bassiste d’exception sait aussi faire preuve d’un éclectisme en tous points
surprenant, jouant aussi bien des synthétiseurs, de la clarinette basse, des claviers, de la guitare,
électrique ou acoustique, du saxophone, de la batterie… Le tout coiffé de son éternel chapeau
noir à bords ronds, digne en tout point de l’admiration que lui portait le grand Miles : «Regardezle, il marche même en mesure !».
17 Juillet
TSF Jazz à Juan Révélations
Aux yeux des stars du monde entier, la pinède Gould symbolise depuis 1960 ce que peut représenter
la Scala de Milan pour un artiste lyrique : une confirmation et une rencontre exceptionnelle avec
le public, cocktail idéal pour lieu de légende.
C’est pourquoi 2003 a vu la naissance des «Jazz à Juan Révélations», un évènement d’envergure
internationale dont la principale vocation est de saluer et encourager les forces vives du jazz, en
sorte qu’aujourd’hui plus que jamais, la tradition perdure tout en restant modernité.
Nombreux les artistes venus partager leur passion à l’occasion de ces «joutes» qui leur ont
permis de s’affirmer plus encore sur la scène jazz internationale.
Sont nommées cette année en catégorie Jazz Vocal :
STEPHY HAIK
Baignée depuis son plus jeune âge dans l’élixir jazz, Stephy Haik est
une habituée des vols transatlantiques, non pas tant du fait de ses
origines francoaméricaines, mais bien plutôt pour son exceptionnel
talent d¹interprétation. De fait, cette jeune et prometteuse chanteuse
ne manque pas… d’audaces, qu’elle s’autorise superbement pour
dépoussiérer les standards et se les approprier, faisant de chaque
air qu’elle interprète une page de sa propre existence. Swing,
aisance vocale… Autant de qualités qui lui ont valu de collaborer
ou se produire en compagnie d’artistes tels André Ceccarelli, Bireli
Lagrene, Lambert Wilson ou encore Pierre Christophe.
DIANA PANTON
L’on dit beaucoup de bien d’elle Outre-atlantique, et force est
de reconnaître que depuis sa découverte par le célèbre multi
instrumentiste canadien Don Thompson, cette chanteuse rare
autant que précoce a déjà fait la Une des magazines et récolté moult
honneurs, dont le «Best Jazz Recording» lors des «Hamilton Music
Awards».
Ajoutez à cela une Maîtrise en littérature française, beaucoup de
profondeur et une réelle émotion qui sourdent de chacune de ses
interprétations, et voilà une interprète «Aesthetically wonderful»,
«so soulful», qui n’en a pas fini de tenir ses promesses !
NATHALIE SOLES
Nathalie Soles est née deux fois au moins. La première en France,
d’une mère italienne et d’un père togolais, puis au Maroc, où elle a
passé la majeure partie de son enfance. La deuxième en rencontrant
l’immense Dizzy Gillespie, qui lui déclare tout de go : «Girl, you have
to keep singing !» Du coup, ce qui est dit sera, et elle s’envole pour
le Québec (destination Montréal), où elle pourra donner la pleine
mesure de son talent dans le club mythique de Charlie Biddle. Par la
suite, la Nouvelle Orléans, les USA, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis
et le Japon ont pu apprécier à sa juste mesure son impressionnant registre naturel de quatre
octaves et demie.
VIRGINIE TEYCHENE
Avoir un père mélomane, cela ne peut qu’éveiller le goût de la belle
ouvrage. De la Callas à Mahalia, de Billie à Ella ou Sarah, mais aussi
(moins fréquent) de Chet Baker à Joao Gilberto, la jeune Virginie se
forge, en autodidacte, une solide technique vocale ainsi qu’une vaste
et profonde culture de l’art vocal noir américain. Au terme de ce
mûrissement, la voici qui interprète sa petite musique bien à elle,
mêlant sincérité de l’émotion et vitalité de l’improvisation, maîtrisant
à merveille l’art de la fausse simplicité, du retour à l’essentiel, entre
sophistication décontractée et sens inné du swing.
18 Juillet
Keith Jarrett, Gary Peacock et Jack DeJohnette - Les concerts «Jazz à Juan» : 1966, 1974,
1976, 1979. En trio : 1985, 1986, 1989, 1990, 1991, 1993, 1995, 1996, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004,
2005, 2006, 2007…
On ne découvre plus Keith Jarrett, on le retrouve ! Depuis
1966 et son apparition au sein du quartet de Charles
Lloyd (à 21 ans !), il est devenu, avec Gary Peacock et Jack
DeJohnette, une véritable institution. Une musique hors
du temps jaillit, explorant attentivement un riche trésor
qui constitue l’essence même du jazz. Chacun ne peut que
se réjouir de la fidélité à Antibes Juan-les-Pins de ce trio
exceptionnel qui déploie son élégance, non sans remettre
tout en jeu pour dépasser l’acquis, inventer, surprendre,
proposer une musique toujours en devenir.
Comme le souligne Guillaume Lemaître : «Jack DeJohnette ne joue que ce qui est absolument
nécessaire à la musique. Parfois juste un ticatic sur la cloche d’une cymbale. Comme l’évidence du
swing. Parfois le silence comme la plus belle des réponses. Soudain, il lui prend l’envie de renverser
des couleurs fauves sur la page sombre de la nuit méditerranéenne. Et Gary Peacock, d’une ligne
de contrebasse, s’empare de ces teintes violentes pour souligner les contours de l’arabesque. Car
c’est lui qui mène la danse de l’harmonie. A Keith Jarrett la mélodie, le chant, la voix.»