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Vous trouverez dans ce document une documentation sur Jean Rondeau.
Le premier texte est celui paru dans la lettre n°2 de l’Association des
anciens élèves, rédigée par Didier Béoutis.
Le suivant est celui de La Vie Mancelle paru en juin 2000.
Les autres articles sont de sources diverses.
ILS ONT DONNE LEUR NOM A UN LIEU PUBLIC : JEAN RONDEAU, LE PREMIER
« PILOTE CONSTRUCTEUR » VAINQUEUR DES « 24 HEURES DU MANS »
Une rue « Jean Rondeau » au Mans, dans le quartier Saint-Pavin en prolongement de la rue de la grande
maison, un lycée professionnel « Jean Rondeau » à Saint-Calais honorent le souvenir du premier -et seul à ce
jour- pilote constructeur de voitures de courses, manceau de surcroît, ayant remporté la célèbre course
d’endurance des « Vingt-quatre heures du Mans ».
Tout jeune Manceau qui assiste aux « 24 heures » rêve un jour d’y participer, voire de remporter l’épreuve.
Ce double rêve, Jean RONDEAU, l’a réalisé à force de ténacité. Il y a aussi laissé sa vie…
Né au Mans, le 13 mai 1946, Jean RONDEAU rentra au lycée en 11 ème en 1951 et y effectua ses études
primaires puis secondaires. Il y fut notamment le camarade de classe de Hervé GUYOMARD, qui sera plus
tard directeur des circuits de l’A.C.O. Mais, plus que les mathématiques que lui enseignait le père d’Hervé,
M. Yves GUYOMARD, ce sont la mécanique et la compétition automobile qui passionnent Jean RONDEAU.
Comme de nombreux autres jeunes sarthois, il participe, dès l’âge de 10 ans, au « critérium du jeune pilote »
et fréquente assidûment le circuit.
Nanti d’une formation de mécanicien, passionné par la construction de prototypes, RONDEAU se lance à 20
ans dans ses premières courses au volant d’une vieille monoplace. Son rêve de courir les « 24 heures »,
RONDEAU y parvient en 1972 et termine même l’épreuve deux ans plus tard à la 19 ème place sur une vieille
voiture Porsche. Mais son maigre palmarès n’incite aucun grand constructeur à lui offrir un volant… A force
d’observations, Jean RONDEAU tire la conclusion que les prototypes des grandes marques ne sont
qu’adaptés aux « 24 heures » et non conçus spécialement pour la grande épreuve d’endurance. Il fabriquera
lui-même ses propres voitures, conçues pour les « 24 heures » : solides, simples, adaptées pour les
interventions mécaniques…
Véritable homme orchestre, capable de passer des journées entières dans son atelier puis d’enchaîner rendezvous et démarches administratives, Jean RONDEAU finit par obtenir le soutien financier de M. Charles
JAMES, le directeur de la société de décors muraux « Inaltera ». Ses voitures de prototype « grand
tourisme » (GTP) participent et terminent les « 24 heures du Mans ». M. JAMES quitte son poste et
« Inaltera » retire son soutien. Avec le soutien de Mme Marjorie BROSSE, l’épouse du préfet de la Sarthe
Claudius BROSSE, RONDEAU trouve de nouveaux soutiens financiers de la part des entrepreneurs sarthois.
La consécration arrive le 15 juin 1980 : associé au pilote Jean-Pierre JAUSSAUD, Jean RONDEAU remporte
les « 24 heures » au volant de son automobile de groupe « C » devançant de deux tours de circuits le grand
champion belge Jacky ICKX sur Porsche... Une performance d’autant plus exceptionnelle que, pris par ses
multiples occupations, RONDEAU ne peut sacrifier à la préparation physique qu’impose une telle
compétition. L’événement est considérable dans le monde de l’automobile, mais aussi dans le pays. Jean
RONDEAU et son équipe sont reçus à l’Elysée par le président Valéry GISCARD d’ESTAING.
Pour faire face à ce nouveau concurrent, PORSCHE « met le paquet » en vue des «24 heures » de 1981. La
« Rondeau » ne terminera que 2ème derrière la «Porsche » de Jacky ICKX. RONDEAU se lancera en 1982
dans le championnat du monde des marques, terminant à la 2ème place. 1983 est une année sans résultats,
conduisant RONDEAU à déposer le bilan de son entreprise installée à Champagné. La firme américaine
FORD lui propose alors de construire une série de monoplaces pour le nouveau championnat de formule
Ford. Délesté des soucis d’un chef d’entreprise, RONDEAU se mit pour la première fois dans la peau d’un
pilote, terminant les « 24 heures » à la deuxième place en 1984 sur une Porsche 962 C. A la fin de 1985, Ford
retira son soutien et ce fut la fin des automobiles Rondeau… Toujours assuré du soutien de Mme BROSSE,
Jean RONDEAU repartait à la recherche de nouveaux annonceurs quand, l’après-midi du 27 décembre 1985,
ce fut le drame : au volant de sa Porsche, Jean RONDEAU est pulvérisé par le train de Paris au passage à
niveau de Champagné, mettant fin, à l’âge de 39 ans, à un destin exceptionnel tourné vers une passion : les
« 24 heures ».
LE PALMARES DE JEAN RONDEAU, né le 13 mai 1946 au Mans, décédé à Champagné le 27
décembre 1985 :
En tant que pilote :
1969 : 5ème du volant Shell-ACO
1970 : débuts en compétition sur berlinette Alpine
1972 : participe aux « 24 heures du Mans » sur Cevron B21-Ford (abandon)
1973 : participe à quelques courses en Formule Renault
1974 : Vainqueur du Trophée British Leyland sur Mini-Cooper ; 19ème des 24 heures du Mans sur Porsche 908
1976 : 21ème des 24 heures du Mans (sur Inaltera)
1977 : 4ème des 24 heures du Mans et 1er en GTP (sur Inaltera)
1978 : 9ème des 24 heures du Mans et 1er en GTP (sur Inaltera)
1980 : Vainqueur des 24 heures du Mans avec Jean-Pierre JAUSSAUD (sur Rondeau)
1984 : 2ème des 24 heures du Mans (sur Porsche 962 C)
1985 : 17ème des 24 heures du Mans (WM-Peugeot)
En tant que constructeur :
24 heures du Mans : Victoire en 1980, 2ème place en 1981, 5 victoires en prototype grand tourisme (GTP) en
1976, 77, 78, 80 et 81)
Championnat du monde des marques : 2ème en 1982 (victoire aux 1000 km de Monza)
Championnat de France de Formule 1 : Victoire en 1984/85
De l’élève de 5ème au lycée en 1957 au vainqueur des « 24 heures» 1980, que de chemin parcouru en 23 ans…
Jean Rondeau
Né au Mans en 1946, Jean Rondeau est fasciné par la course mancelle. Après quelques
tentatives avec des véhicules de faible potentiel, il se lance en 1975 dans la construction de
bolides qu'il veut mener à la victoire.
Après une 4e place en 1977 et une 5e en 1979, il connaît (avec J.P. Jaussaud) la consécration
l'année suivante en devenant le premier pilote-constructeur à remporter les 24 Heures du
Mans.
Un exploit inégalé, et sans doute pour longtemps. L'année suivante, ses voitures terminent aux
2e et 3e rangs au Mans. J. Rondeau gagne encore, courant 1982, les 1000 km de Monza avec
Pescarolo et Francia.
Il décède en décembre 1985 dans un tragique accident de la route.
J.-P. DELAPERRELLE
Jean Rondeau
De l'exploit au drame !
Premiers tours de roue sur le Bugatti en avril 80 du tandem Jaussaud-Rondeau et arrivée dans les stands de Jean-François Robin
(à droite) que Matra accepte de prêter pour les 24 Heures. Photo Michel Bonté (Maine Libre).
Né au Mans, jean n'avait pas trois ans quand, juché sur tees épaules de père, il
découvrit pour la première fois tes bolides 24 heures. Entre deux rangées de
spectateurs, un destin venait de se nouer en cet été 49 !
Pas difficile d'imaginer en effet, à partir de ce spectacle fascinant, pourquoi le gamin n'eut
plus qu'une seule idée en tête : devenir pilote de course un jour ! Ainsi, ce ne sera pas une
surprise pour ses parents de le retrouver quelques années plus tard, à l'âge de dix ans, dans
l'attirant baquet des voiturettes du Critérium du Jeune Pilote. Le nom de Rondeau figure
d'ailleurs en bonne place au palmarès de cette épreuve organisée par l'A.C.O et on se doute de
la fierté qu'en éprouva Jean.
Sur les cahiers scolaires que Renée conservait précieusement (comme toutes les mamans), on
pouvait encore juger de la passion ancrée de l'adolescent au nombre des voitures de course
dessinées dans les marges.
Le guide du pilote
Même la mort précoce de son père en 1959 n'allait pas casser le fil ténu de sa vocation puisque
Jean se lança dans ses premières courses dès ses vingt ans au volant d'une antique monoplace.
Suivront ensuite une série de voitures en plus ou moins bon état de rouler, comme cette R8
Gordini ou cette berlinette Alpine qui allait le mener tout droit au trophée du même nom. Nous
sommes en 1968 et pour cette sélection qui ouvre une place sur la grille de départ des 24
Heures, Jean paie son manque d'expérience en circuit. Il décide alors de prendre quelques
cours à l'école de pilotage du Bugatti mais là encore, face à des "pointures", le Manceau
échoue en finale.
Cet échec relatif au volant Shell (5e place) le conforte dans sa décision et il se lance dans les
courses de côte en finançant sa saison avec la vente d'un petit "guide du pilote" de sa
confection. C'est l'époque du break D.S. et de la remorque où l'important est d'abord de
trouver les sous pour être au départ de la prochaine course.
En Juin 72, le moment tant attendu survient quand l'Anglais Robinson accepte de lui confier
pour les 24 Heures le volant d'une Chevron B 21 ... plus très fraîche. Mais Jean n'en a cure et il
attaque les essais puis la course tambour battant. Même la casse du moteur au petit matin ne
refroidira pas l'ardeur du pilote local longtemps pointé en tête de la catégorie 2 litres. Non
qualifié en 73, le nom de Rondeau commence à franchir les limites de l'Ouest lorsqu'il
remporte le trophée British Leyland l'année suivante et termine 19e des 24 Heures sur
l'antique Porsche 908 de Christian Poirot. Après une nouvelle saison 75 de "misère" avec une
Dolomite aussi officielle... qu'inopérante, Jean va se décider à sauter le pas : puisqu'il n'arrive
pas à trouver un bon volant, il fabriquera lui-même sa propre voiture de course !
Ainsi naquit l'ATAC, association de mordus de compétition qui sut très vite convaincre par son
enthousiasme un entrepreneur lyonnais de papier peint. En huit mois, le miracle eut lieu et à la
grande joie de son P.D.G., Charles James, devenu premier supporter de Rondeau, le nom
d'Inaltera passa à la postérité... en même temps que les deux protos construits rue Hoche
franchissaient la ligne d'arrivée au Mans. Dès lors, la réputation de Jean à construire des
voitures rapides et sures allait lui permettre de gravir très vite les échelons de la notoriété
jusqu'à ce 15 Juin 1980 où associé à Jean-Pierre Jaussaud, "l'entant du pays" triomphe au
volant de sa propre groupe C.
Vingt ans après, cet événement garde toute son aura et à l'époque le Président Giscard
d'Estaing ne s'y était pas trompé en accueillant à l'Elysée la troupe sarthoise au grand
complet.
Mais cela ne règlera pas pour autant les problèmes financiers de Jean et de sa fidèle équipe
basée désormais à Champagné. Au fil des éditions et malgré les bons résultats (2e et 3e en 81,
vice-champion du monde en 82), le constructeur sarthois continuera de tirer le diable par la
queue.
Un moment, on imagine que la construction de la Formule Ford qui portera son nom lui
apportera l'indispensable bouffée d'oxygène mais il n'en sera hélas rien.
Tour à tour on évoque avenue du Panorama, l'ouverture au championnat américain d'endurance
et même la Formule 1, comme autant de solutions destinées à pérenniser la petite entreprise
mais aucun de ces projets ne pourra aboutir. Le 27 décembre 1985, au passage à niveau de
Champagné, la Porsche du jeune Manceau est pulvérisée par le train de Paris.
Mettant fin à bien des rêves, cet accident dramatique stoppera à 39 ans l'étonnante
trajectoire de Jean Rondeau.
Photo Guy Beaulieu
Article de Michel Bonté paru dans "La Vie Mancelle et Sarthoise" Juin 2000.
1980 : Rondeau
Le coup de tonnerre Rondeau
En 1980, Jean Rondeau était le premier - et dernier - pilote-constructeur à s'imposer dans la
Sarthe. Équipier de l'artisan manceau, Jean-Pierre Jaussaud se souvient de cette victoire
tonitruante obtenue lors d'une édition marquée par l'orage et la pluie.
Au volant de leur Rondeau M 379 à moteur Ford, Jean Rondeau et Jean-Pierre Jaussaud
ont douché l'armada des Porsche pour signer un succès historique lors des 24 Heures du
Mans 1980.
D'un de nos envoyés spéciaux au Mans Philippe JOUBIN
" Q UAND je revois la voiture, c'est drôle... parce que, elle, elle n'a pas changé ! " Jean-Pierre
Jaussaud part dans un petit rire aux relents d'une nostalgie mal contenue. Étriqué dans son
costume sombre, il est passé au Mans mercredi soir, couleur deuil, pour revivre des souvenirs
forts qui jamais ne seront morts.
Vingt ans après... le cheveu est devenu rare, la fine moustache a le ton ciel de neige, mais l'oeil
reste pétillant et la silhouette affûtée. Nul doute que l'ancien mousquetaire ne refuserait pas
une estocade de plus. Mais ce jour était juste celui de la mémoire en inaugurant l'exposition
consacrée au vingtième anniversaire d'une performance aussi inouïe qu'incongrue (*).
En 1980, Jean-Pierre Jaussaud parvenait à imposer le noir prototype portant le nom de son
coéquipier employeur et ami, Jean Rondeau, l'enfant du pays, selon l'expression consacrée,
premier constructeur-pilote surtout à emporter les 24 Heures. " C'était hier ", concède
Jaussaud avant de dérouler le fil de sa mémoire. C'était au temps où Porsche et Ickx étaient
pourtant devenus plus sarthois qu'un natif de Louplande ; c'était au temps où le cœur à
l'ouvrage valait encore plus parfois que l'argent pour l'ouvrir.
Qualifiés de justesse
Néanmoins, en prévision de 1980, Jean Rondeau avait su trouver les subsides nécessaires à
bâtir un projet cohérent après quelques prestations remarquées, tant sous le nom d'Inaltera
que le sien propre. Un châssis d'une grande intelligence, propulsé par le fameux V 8 FordCosworth, duquel les techniciens avait réussi à réprimer les inévitables vibrations dans des
proportions tolérables, un ensemble parfaitement fiabilisé, une fine équipe de pilotes
Jaussaud-Rondeau donc, mais aussi Pescarolo-Ragnotti sur une deuxième voiture, les frères
Martin et le Britannique Spice sur la troisième. En ce mois de juin 1980, tout pourtant ne
démarre pas comme escompté. Des soucis techniques importants bloquent la M 379 de
Rondeau-Jaussaud au stand qui, une demi-heure avant la fin des essais, n'est toujours pas
qualifiée... Finalement, elle s'élancera de la 3e ligne, alors que le duo Pescarolo- Ragnotti a
conquis la pole devant la Porsche d'Ickx-Joest et les énormes 935 de l'écurie Barbour.
" La voiture était fantastique, se souvient Jaussaud. Un vrai kart, précise, agréable à piloter
et pas fatigante. " Et puis les conditions météo détestables leur permettent de compenser le
léger déficit en puissance concédé aux monstres turbocompressés en provenance de
Stuttgart. Profitant de problèmes de courroie rencontrés par Ickx et, malgré un accrochage
avec une Chevron en perdition pour Rondeau, ses deux voitures de pointe occupent les
premières places à mi-course. Il faut tenir, tenir, ce que ne parviennent pas à faire PescaroloRagnotti, contraints à l'abandon, boîte de vitesses cassée.
Jaussaud piégé
Il est 13 heures. L'écurie Rondeau n'ose y croire. " Graduellement, nous étions arrivés à cette
position de leader, continue Jaussaud. A nous, de pas faire d'ânerie. " Mais le pinacle voisine
les enfers. " Trois quarts d'heure avant l'arrivée, tout est clair. Je suis en pneus lisses, je
sors d'Arnage, mais un commissaire saute depuis le rail et se précipite sur la piste. Je ralentis
en me disant qu'il y a un pataquès derrière. II m'a sauvé en fait. Je passe en seconde, j'arrive
et un "lac" s'étale devant moi ! Immédiatement, la voiture part en travers. Je glisse sur 250 m
et je me dis : " Ça y est, c'est le rail ! " J'arrive sur l'herbe et, au damier moment, je tourne
le volant à droite pour lui imprimer un tête-à-queue complet. Elle le fait et s'arrête parallèle
au rail ! Mais le moteur cale alors que, depuis le matin, on avait de sacrés problèmes à
redémarrer. J'actionne le démarreur : Rien. J'attends trente secondes - les plus longues de
ma vie - et elle accepte ! Je prends alors la décision de continuer avec les sticks, car il n'était
pas certain que la voiture accepte de repartir une fois 'arrêtée. Je sais que c'est sec sur la
ligne droite, mais que l'orage a tout détrempé ailleurs. Finalement, Ickx est resté un tour et
demi derrière... ce qui était sympa. D'autant plus que lui, deuxième, cela mettait notre victoire
en valeur ! "
Et quel succès : un triomphe. " Le Jour de gloire est arrivé ", titre la presse locale, réception à
l'Élysée, parade dans les rues du Mans... Et Rondeau de lâcher " pour Porsche, ce titre
représentait quelques ventes supplémentaires; pour nous, il conditionne notre survie ".
Jamais plus pourtant il n'y parviendra, pas plus non plus qu'Yves Courage, Manceau lui aussi, qui
releva le flambeau de l'artisan, en vain. Courage n'a plus d'équipe officielle. Jaussaud enseigne
à Pont-L'Évêque. Quant à Rondeau, il a quitté son ami en route, lors d'un accident de la
circulation, le 27 décembre 1985 : " Son grand tort est de ne plus être là. Je lui en veux. "
(*) Exposition consacrée à cette victoire dans le Village des 24 Heures, sur le stand du Conseil
général de la. Sarthe.
Photo et propos recueillis dans le journal L'Equipe
24 Heures du Mans 1980 : Rondeau terrasse
Porsche
Pour la première fois dans l'histoire des 24 Heures du Mans, un pilote s'impose au volant
d'une voiture de sa construction et portant son nom. L'exploit de Jean Rondeau,
remarquablement épaulé par Jean-Pierre Jaussaud est resté unique à ce jour. Battu au
classement général, Porsche se console en raflant les victoires dans les groupe 4 et 5,
ainsi qu'en IMSA.
Classic : LM Story - 5 Rondeau regroupées pour le
souvenir
29/08/2005
Thierry Rondel de l'association Jean Rondeau (site) nous a informé que pour Le Mans Story, un
plateau exceptionnel de prototypes Rondeau serait constitué.
Perpétuant le souvenir du pilote-constructeur Jean Rondeau, l'AJRR 2000 (Association Jean
Rondeau, rétrospective 2000) avec le soutien du Conseil Général de la Sarthe, rendra hommage
à l'épopée Rondeau en regroupant les trois Inaltéra (Inaltera n°1-003-77, Inaltera n°2-002-77
et Inaltera n°88-001-77), la Rondeau M379 victorieuse au Mans en 1980 et deux Rondeau
M382. La M382 qui gagna les 1000 km de Monza en 1982 et une Rondeau "américaine" qui n’a
jamais couru au Mans (Rondeau M379-B n°16-003-80, Rondeau M382 n°24-004-82 et Rondeau
M382-001-82). Les 6 protos seront inscrits dans le plateau «Bleues de France».
Les deux premiers tours de piste se dérouleront sous forme de parade avec les Rondeau en tête
du plateau afin de rendre un hommage particulier à Jean Rondeau. Par ailleurs, Jean-Pierre
Jaussaud, fidèle pilote de l’écurie, sera à nouveau au volant d’une des voitures.
Un rappel: Le Mans Story est un rassemblement historique qui se tient en alternance avec Le
Mans Classic. Il se déroulera les 3 et 4 septembre prochains au Mans sur le circuit Bugatti.
- Pour plus d'information sur l'association Jean Rondeau (site)
- Pour plus d'infos sur Le Mans Story (site)
Dernière minute! Jean-Pierre Jaussaud et la Rondeau "américaine" ne pourront
malheureusement pas se joindre à ces retrouvailles...
Quelques messages extraits d’un forum…
Etes-vous capable de m'expliquer pourquoi rien, sur le circuit du Mans ne porte le nom de
JEAN RONDEAU ? Je suis en train de relire ses ouvrages et ce mec était incroyable. J'ai pu
le rencontrer quand j'étais tout gamin et il était vraiment d'une gentillesse extraordinaire.
Des artisans pilotes comme lui, ça n'existe plus de nos jours et c'est bien dommage car un
artisan manceau qui arrive à damer le pion à une usine telle que Porsche, bravo, bravo et encore
bravo !!!!!!
Mais beaucoup de gens semblent l'avoir oublié. Dommage.
Il existe quand même lors des 24H un prix Jean Rondeau du meilleur espoir(réussite et
volonté) remis en 2001 à Jonathan Cochet qui succédait à Policand, Collard, Montagny, Terrien
et Sébastien Bourdais.
OK pour le prix Jean Rondeau mais bon, cela me parait un peu léger compte tenu des exploits
qu'il a pu faire dans sa vie de pilote constructeur. IL aurait par exemple été logique de donner
le nom d'une tribune, d'un virage ou même de la piste de karting au pilote manceau, disparu
hélas trop tôt.
Oui ce type était génial, je suis en train de lire le livre que ......sa mère a écrit sur lui.
Passionnant. Quelle triste fin pour lui.
Un lien intéressant :
http://site.voila.fr/assojeanrondeau