16 nouvelles métamorphoses d`Ovide

16 nouvelles métamorphoses d’Ovide
Niveau 6e
16 nouvelles
métamorphoses
d’Ovide
FRANÇOISE
RACHMUHL
ISBN 9782081228450 - 5 €
A
vec ces seize récits adaptés des Métamorphoses d’Ovide, nos élèves vont retrouver des aventures, des histoires d’amour, un univers merveilleux peuplé de dieux et déesses, de créatures
monstrueuses et de « pauvres mortels ». Dans le tome 1 des Métamorphoses présenté par Françoise
Rachmuhl, nous avions mis l’accent sur des compétences orales (raconter un récit de métamorphose), et des compétences écrites (raconter une métamorphose).
Nous avons choisi ici la lecture analytique de trois des récits. Cette lecture pourra être la base d’un
travail d’écriture, d’une réappropriation par l’élève via la transformation du récit en BD ou récit
photo. On peut ajouter à ce travail d’écriture une compétence de lecture à haute voix avec l’enregistrement du texte de l’élève ou de tout ou partie du texte de l’auteur. Les réalisations des élèves
pourront être exposées ou projetées afin d’être valorisées.
Titre
Dominante
Évaluation et prolongements
Séance 1
Les métamorphoses :
un processus, une œuvre
- Vocabulaire : définir la métamorphose
- Écoute : découvrir Ovide
- Écrire un résumé
- Pour la séance 2 : Qui est Apollon ?
Séance 2
« Le laurier d’Apollon »
- Lecture : reformulation et hypothèses
- Lecture analytique
- Le symbole du laurier
Séance 3
« Polyphème amoureux »
- Lecture / Écoute / Écriture
- Questions pour la séance 4
Séance 4
« La légende des Alcyons »
Lecture
Séance 5
Du récit à la BD
Du récit au roman photo
Séance 6
Créer un jeu
Séance Histoire des arts
- Lecture analytique
- Lecture d’image
- Écriture
Écriture
- Lecture d’image
- Écriture
Les séances sont décomposées en diverses activités excédant le plus souvent la durée d’une heure.
Flammarion Jeunesse
Séquence pédagogique 1
16 nouvelles métamorphoses d’Ovide
Niveau 6e
SÉANCE 1
LES MÉTAMORPHOSES :
UN PROCESSUS, UNE ŒUVRE
Support
Objectifs
le livre.
situer l’œuvre d’Ovide.
à définir la métamorphose.
à
à
n Activité 1
à Collectif oral
- Que va-t-on lire dans ce livre ?
- Qu’est-ce qu’une métamorphose ?
- Qu’est-ce que se métamorphoser ?
- Qui peut se métamorphoser ?
- La métamorphose est-elle imaginaire ? Peut-elle être réelle ?
On attend des élèves qu’ils évoquent l’idée de transformation, de changement, celle du têtard en
grenouille, de la chenille en papillon ; qu’ils citent des références aux films ou aux contes, comme
les souris métamorphosées en chevaux et la citrouille en carrosse dans Cendrillon. Ils peuvent aussi
évoquer l’idée de métamorphose d’une personne, d’un changement radical qui fait qu’on ne la
reconnaît plus.
On notera une définition du verbe métamorphoser :
- Faire passer (un être) de sa forme primitive à une autre forme. SYN : changer, transformer.
- Changer complètement quelqu’un ou quelque chose. Le verbe existe à la forme pronominale : se métamorphoser.
On fera noter des exemples pour chaque emploi, par exemple :
La fée métamorphosa les sept souris en sept chevaux.
Son voyage à l’étranger a métamorphosé mon fils.
La chenille s’est métamorphosée en papillon.
On fera conjuguer le verbe aux deux formes, pronominale et non pronominale. On fera remarquer
l’accord avec l’auxiliaire être.
n Vocabulaire
On regardera l’étymologie du mot, construit sur deux racines grecques : méta- et morphé.
Méta- : élément, du grec meta « après », qui exprime la succession, le changement ou encore « ce
qui dépasse, englobe ».
Morph(o)-, -morphe, -morphique, -morphisme : éléments savants du grec morphê, forme.
n S’exercer
Les mots suivants sont-ils dérivés de la racine grecque méta- et/ou morph- ? Utilise la définition qui en est donnée
et surligne dans celle-ci ce qui justifie ton choix.
a) Métallique : qui est fait de métal.
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Séquence pédagogique 2
16 nouvelles métamorphoses d’Ovide
Niveau 6e
b) Métabolisme : ensemble des transformations chimiques et biologiques qui s’accomplissent dans
l’organisme.
c) Morphologie : forme, apparence extérieure.
d) Morphine : substance tirée de l’opium.
e) Anthropomorphe : qui a l’apparence, la forme d’un être humain.
n Activité 2
à Situer les récits
a) Qui est Ovide ?
b) Quand a-t-il vécu ?
c) Où a-t-il vécu ?
On pourra lire la présentation d’Ovide proposée par l’auteur du recueil et en faire un résumé.
Ovide : poète latin (-43 av. J.-C. / 17 ou 18 ap. J.-C.), auteur de la tragédie Médée et des
Métamorphoses, épopée mythologique en 15 livres composée en -1 av. J.-C. qui raconte
l’Histoire du monde, du chaos primitif à l’apothéose de César. Ovide est né dans une
ville de province au centre de l’Italie et a fait ses études à Rome. Il a voyagé avant de
revenir à Rome mais a passé la fin de sa vie en exil sur les rives du Pont-Euxin
(aujourd’hui la mer Noire).
Pour la séance 2
Qui est Apollon ? Recherchez une sculpture le représentant. Notez les références de l’œuvre (titre, nom
du sculpteur, année ou siècle de la création, lieu où l’œuvre est visible).
SÉANCE 2
« LE LAURIER D’APOLLON »
Support
Objectifs
« Le laurier d’Apollon »
à dégager la structure du récit.
à découvrir l’écriture de la métamorphose.
à s’interroger sur la symbolique du laurier.
à
n Activité 1
Avant la lecture, on exploitera rapidement les recherches sur Apollon : Qui est-il ? Quel est son
emblème ?
On retiendra :
Fils de Zeus et de Léto, il est aussi nommé Phébus (Phoibos) « le brillant » car il est le
dieu du soleil. Comme le soleil, il peut être bénéfique ou destructeur. Il est capable de
vengeances terribles : il tue les cyclopes qui avaient permis à Zeus de foudroyer
Asclépios son fils, il envoie la peste dans le camp grec pendant la guerre de Troie...
C’est aussi le dieu de la musique, des arts et de la poésie. Alors, il n’a plus en main son
arc redoutable mais une lyre. Il accompagne le festin des Dieux avec les neuf Muses
qui forment son cortège. Il est très beau, ce qui a inspiré de nombreux sculpteurs de
l’Antiquité… mais ne lui a été d’aucun secours en amour.
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Séquence pédagogique 3
16 nouvelles métamorphoses d’Ovide
Niveau 6e
Les sculptures trouvées seront exploitées après la lecture.
n Activité 2
à Lecture
PARTIE 1 : Le professeur lira le récit jusqu’à « Car le laurier n’existait pas encore en ce temps-là »
(p. 16). Les élèves n’auront pas le texte sous les yeux. On les invitera à reformuler le début du récit :
Quels sont les personnages cités ?
Lequel est le personnage principal ? Comment est-il mis en valeur ?
Qu’est-ce que le début du récit explique ?
On attend des élèves qu’ils aient retenu qu’Apollon a délivré le peuple de la terreur en tuant le
python, monstrueux serpent, et que pour célébrer cet exploit, il a créé les jeux pythiens (qui font
penser aux jeux olympiques). Ces jeux ont lieu tous les quatre ans à Delphes et Apollon y couronne les vainqueurs d’une couronne de chêne. On a un problème résolu, une explication qui rappelle les contes d’origine… pourtant le récit n’est pas terminé.
Quelle phrase recentre le récit ? De quoi sera-t-il question dans la suite du récit ?
« Car le laurier n’existait pas encore en ce temps-là ». Avec cette phrase, le narrateur recentre son
récit sur l’explication qui va suivre et qui fait écho au titre « Le laurier d’Apollon ». L’histoire du
combat contre le python, du couronnement des vainqueurs aux jeux pythiens n’est qu’un prétexte.
Ce qui intéresse le narrateur, c’est de nous raconter comment le laurier est apparu.
PARTIE 2 : Le professeur reprendra la lecture jusqu’à « et c’est toi que j’atteindrai ! » (p. 17).
Quel nouveau personnage est cité ? Qui est-il ?
Qu’est-ce que l’échange entre ces deux personnages laisse augurer ?
Quelle partie du conte l’expression « Un jour » rappelle-t-elle ?
Cupidon, petit dieu de l’Amour, est la cible de la moquerie d’Apollon. Le lecteur peut donc s’attendre à une vengeance. Nous savons Apollon malheureux en amour… Que lui réserve Cupidon ?
On pourra laisser les élèves proposer leurs hypothèses quant à la suite du récit. On aura repéré que
« un jour » rappelle la modification, l’élément perturbateur du conte, ce qui est vérifié ici. La première étape peut donc être assimilée à une situation initiale « C’était au commencement du
monde… »
On lira la suite jusqu’à « La seconde flèche atteignit Daphné, la nymphe fille du fleuve Pénée. »
(p. 17). On pourra ainsi confirmer les hypothèses et connaître la victime d’Apollon (et de
Cupidon).
PARTIE 3 : À partir de là, démarre le récit des actions. Les élèves le liront et en repéreront les
différentes étapes.
PARTIE 4 : Correction, analyse et commentaires. On notera les étapes suivantes :
- Présentation de Daphné qui est belle et refuse le mariage, ce que Pénée son père accepte.
- Quand Apollon la voit, il en tombe fou amoureux et la poursuit.
- Daphné court pour lui échapper.
- Au moment où Apollon la rattrape, elle demande de l’aide à Pénée, son père.
- Pénée la transforme en arbre, le laurier.
Cette vérification de la compréhension du récit sera suivie d’un questionnement plus précis :
À quel temps les verbes étaient-ils conjugués au début du récit ? Relève des exemples.
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Séquence pédagogique 4
16 nouvelles métamorphoses d’Ovide
Niveau 6e
À partir de l’arrivée d’Apollon auprès de Daphné, à quel temps les verbes sont-ils conjugués ?
Le récit est écrit aux temps du passé (passé simple / imparfait) :
« C’était au commencement / le sol donnait naissance… »
« Il le tendit et décocha / il aperçut / Cupidon visa / blessa… »
Au moment où Apollon arrive, le récit passe au présent :
« Dès qu’il la voit, Apollon ne pense plus… il contemple… ».
Ce changement « rapproche » l’action du lecteur. On pourra réécrire un passage aux temps du
passé. Cette activité étant difficile pour des 6e, le professeur peut passer par la lecture ou indiquer
le temps entre parenthèses s’il attend un travail écrit.
Qui parle ? À qui ? Quel est le but du discours d’Apollon ? À quoi le voit-on ?
C’est Apollon qui parle à Daphné. Il veut lui faire entendre raison. On le voit à la dimension « argumentative » du discours dont on pourra reprendre le cheminement avec les élèves :
1. « Attends, Écoute » (forme de supplication) / 2. « Je suis… j’ai fait… » (présentation de ses qualités censées intéresser Daphné) / 3. plainte, la partie est perdue.
Ce discours laisse surtout entendre les lamentations, la plainte ; Apollon adresse à Daphné une
forme de prière.
On fera le lien entre le sens et les choix d’écriture qui permettent de rendre ce sens ; on repérera
les nombreuses exclamations qui soulignent les sentiments d’Apollon. On remarquera les nombreuses injonctions, exprimées par l’emploi de l’impératif « arrête-toi / fais attention / ne me fuis
pas / apprends… », ou par des expressions comme « je t’en prie, je t’en supplie ». À la fin, on repérera l’interjection « hélas » et l’interrogation qui n’attend pas de réponse, qu’Apollon s’adresse à luimême « À quoi me sert ? », soulignant la perte de tout espoir.
On relira enfin la partie consacrée à la métamorphose (p. 19).
En quoi Daphné est-elle métamorphosée ?
Relevez le vocabulaire propre à l’homme, propre à l’arbre et les mots qui développent la transformation.
Daphné est métamorphosée en laurier. Un certain nombre de verbes expriment cette transformation : le verbe « devenir » et le verbe « s’enraciner » qui permettent de faire le lien entre les deux
états, humain (membres, poitrine, cheveux, bras, pieds, visage) et végétal (écorce, feuilles, branches,
rameaux, arbre). On insistera sur la présence des deux états, l’avant et l’après, pour écrire une métamorphose.
n Activité 3
Aller plus loin… On relira les dernières paroles d’Apollon pour tenter de dégager le symbole que
représente le laurier.
À quoi servira-t-il ?
Quelle est sa couleur ? Perd-il ses feuilles ?
Le laurier servira à couronner les victoires ; il sera donc l’emblème de la gloire. Comme toutes les
plantes qui demeurent vertes en hiver, il symbolise l’immortalité (l’éternelle jeunesse dont parle
Apollon) et confère ainsi aux faits d’armes qu’il décore une forme d’immortalité.
On associera à ce récit la sculpture trouvée qui lui correspond. On recherchera pour les autres à
quelle « face » du personnage elle peut être associée.
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Séquence pédagogique 5
16 nouvelles métamorphoses d’Ovide
Niveau 6e
SÉANCE 3
« POLYPHÈME AMOUREUX »
Support
Objectif
« Polyphème amoureux »
à développer ses compétences de lecteur.
à
n Activité 1
Un début de récit, comme dans les contes, présente une situation initiale et un élément perturbateur. Les élèves liront le récit du début à « […] dans l’ombre de sa grotte » (p. 108).
Qui sont les personnages ?
Comment sont-ils caractérisés ?
Quel est l’élément perturbateur ?
Comment voyez-vous la suite du récit ?
Pendant la correction orale, on pourra poser d’autres questions : À quoi voit-on que Polyphème est un
géant ? qu’il est amoureux ?...
Éléments de correction
Galatée, une néréide, est amoureuse d’Acis, un bel adolescent, mais a de la haine pour Polyphème
qui la poursuit sans relâche.
Polyphème est un géant monstrueux, un cyclope, amoureux de Galatée.
Le problème vient de la non réciprocité de l’amour de Polyphème : il aime Galatée qui ne l’aime
pas. On voit qu’il est amoureux car il perd toute mesure, change, fait tout pour plaire à Galatée…
On peut imaginer que les sentiments de Polyphème vont passer de l’amour à la jalousie, qu’il ne
continuera pas à faire d’efforts, que son « naturel reviendra au galop ».
n Activité 2
Le professeur lira la suite jusqu’à la fin du discours de Polyphème (p. 112).
À qui s’adresse le discours de Polyphème ?
La voit-il quand il parle ?
Comment s’exprime son amour pour Galatée ?
Sur quoi son discours finit-il ?
On pourra inviter les élèves à rédiger une courte synthèse reprenant les éléments développés à
l’oral.
Éléments de correction
On attend que cette synthèse reprenne les différentes parties du discours de Polyphème qui vante
les qualités de Galatée (« plus… que »), qui se plaint de ce qu’il considère comme des défauts, qui
énumère tout ce qu’il possède, qui passe de la prière à l’injonction, puis à la menace pour qu’elle
le rejoigne. On pourra ajouter que dans son désir de bien faire, de bien dire, Polyphème en fait
« trop » et multiplie les accumulations, ce qui est maladroit.
Ce travail sera l’occasion d’employer des connecteurs d’addition organisant les propos : tout
d’abord, ensuite, enfin.
Chaque terme employé (souligné dans la correction) pourra être illustré par un exemple du texte.
Ce travail étant difficile, on pourra donner un cadre et demander aux élèves d’y ajouter les connecteurs d’addition et les exemples.
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Séquence pédagogique 6
16 nouvelles métamorphoses d’Ovide
Niveau 6e
Prolongement
Le discours de Polyphème peut être le support d’un certain nombre de repérages : types
de phrases, divers types d’injonctions et emploi des comparaisons avec le superlatif. Pour
la comparaison, il s’agit de repérer le fonctionnement « plus… que » et la classe grammaticale du mot placé entre les deux termes de la locution (un adjectif).
n Activité 3
à Écriture
Selon le travail déjà fait sur l’écriture des métamorphoses, le professeur pourra demander aux
élèves d’écrire la suite et la fin du récit :
Polyphème voit Galatée et Acis. Galatée plonge dans l’eau, Acis fuit mais…
Acis sera métamorphosé en rivière.
Il pourra choisir de faire ce travail avec les élèves, en s’appuyant ou non sur le texte initial. Les
élèves liront bien sûr la vraie suite du récit et pourront faire le lien entre mythe et réalité en recherchant sur une carte de Sicile le fleuve Acis.
Pour la séance 4
Lire la première partie de la légende des Alcyons, jusqu’à « Cette nuit-là, Lucifer demeura
dans l’ombre. Comme il ne pouvait pas quitter le ciel, il cacha sa douleur sous des nuages
épais. » (p. 100).
Répondre aux questions :
Qui est Céyx ? Comment est-il caractérisé ?
Pourquoi veut-il consulter l’oracle d’Apollon ?
Que lui arrive-t-il ?
Qui est le père d’Alcyoné ?
Comment l’amour entre Céyx et Alcyoné, sa femme, est-il montré ? (cite différents endroits du texte)
SÉANCE 4
« LA LÉGENDE DES ALCYONS »
Support
Objectifs
« La légende des Alcyons »
dégager les composantes du récit.
à différencier argument et écriture du récit.
à
à
n Activité 1
On corrigera les questions relatives à la première partie du récit.
Céyx est le fils de Lucifer. C’est un homme « bon et pacifique » (on rappellera le sens de « pacifique » et son origine). Il veut consulter l’oracle à Delphes car il est troublé par la métamorphose de
son frère en épervier. Malgré les craintes d’Alcyoné, il s’embarque et meurt noyé dans le naufrage
de son navire. Le père d’Alcyoné est Éole, dieu des vents.
Le sentiment amoureux partagé entre les deux époux est très présent : « il aimait passionnément
sa jeune épouse, Alcyoné, et elle le lui rendait bien ». Alcyoné pleure à l’idée de son départ, elle a
peur de le perdre, veut partager les dangers avec son époux ; elle suit son départ aussi longtemps
qu’elle peut. Pendant la tempête, Céyx « ne songe qu’à Alcyoné » et dans sa mort, il murmure son
nom.
Flammarion Jeunesse
Séquence pédagogique 7
16 nouvelles métamorphoses d’Ovide
Niveau 6e
n Activité 2
On notera avec les élèves que l’argument de cette première partie du récit tient en peu de mots :
un homme aime sa femme, il part et meurt en prononçant son nom… On les invitera à donner un
titre à cette partie, titre qui pourrait être « Départ et mort de Céyx ». Pourtant, le récit se développe, ne tient pas en quelques lignes…
Comment le narrateur développe-t-il les différentes phases du récit ? On intéressera les élèves à un découpage
plus précis du récit (qui sera utile lors de la séance suivante).
Situation initiale : caractérisation de Céyx et d’Alcyoné.
Problème : la métamorphose du frère de Céyx.
Modification : Céyx décide de consulter les oracles (« il résolut », premier emploi du passé simple).
Discours d’Alcyoné : il avertit son épouse qui tente de le retenir par un long discours où l’on peut
noter les interrogations qui n’attendent pas de réponse (comme dans la supplique d’Apollon).
Qu’est-ce qu’Alcyoné cherche par son discours ? Quelle en est la visée ? Son discours est-il efficace ? Elle veut
convaincre Céyx de ne pas la laisser, de l’emmener avec lui. Mais, même si « Céyx fut ému », il part
seul. Le discours d’Alcyoné n’est donc pas assez efficace.
Le départ : on relèvera les termes qui permettent aux actions de s’enchaîner : « Pourtant », « Ensuite »,
« mais déjà », « D’abord », « bientôt », « mais », « avant que », « Puis ».
À bord : Il s’agit ici de faire comprendre aux élèves que le récit de la tempête est organisé, qu’il ne
tient pas en deux lignes. On a noté entre parenthèses des procédés d’écriture que l’on peut faire
remarquer aux élèves en relisant chaque paragraphe.
Que se passe-t-il ?
Qu’est-ce que la tempête provoque ?
Retrouve les cinq parties qui organisent le récit de la tempête jusqu’à la mort de l’équipage. Donne un titre à chacune de ces parties (phrase nominale).
La tempête se lève :
- affolement à bord (champ lexical du bruit).
- comportement du vaisseau (comparaison).
- déchaînement des éléments, ciel et flots.
- réaction des hommes (« certains », « d’autres », « Céyx lui »).
- disparition du navire et mort des hommes (« À ce moment »).
n Activité 3
On procédera de la même façon pour les deux autres parties du récit. Les élèves liront et répondront aux questions. On peut aussi choisir de leur faire reformuler ce qu’ils ont compris de leur
lecture avant de passer à la correction qui permettra de s’interroger sur les choix du narrateur et
de les sensibiliser au rythme du récit.
A/ Lecture de « Alcyoné ignorait son malheur » à « Il dort... » (p. 100-103).
Qui vient en aide à Alcyoné ? De quelle manière ?
Où va Iris ? Que demande-t-elle ? À qui ?
Sa demande est-elle satisfaite ?
Éléments de correction
C’est Junon qui vient en aide à Alcyoné, qui la prie, lui fait des offrandes. Elle demande à Iris de
se rendre au pays du Sommeil pour qu’il envoie un songe à Alcyoné et qu’elle voit son époux mort.
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Séquence pédagogique 8
16 nouvelles métamorphoses d’Ovide
Niveau 6e
Le sommeil accède à cette demande et c’est Morphée qui est choisi pour cette mission.
De même que pour la première partie, on donnera un titre qui pourrait être « Mission d’Iris auprès
du Sommeil ».
On prolongera par un questionnement oral collectif :
Que fait le narrateur quand Iris arrive au pays du sommeil ? À votre avis pourquoi ?
Le narrateur décrit longuement la demeure du dieu du Sommeil, ce qui permet au lecteur de se
faire une image du lieu.
On pourra relever les différentes formes de l’injonction dans le discours d’Iris au dieu du Sommeil :
emploi du subjonctif « Que l’un d’eux aille », de l’impératif « appelle ». On pourra aussi rechercher des mots d’emploi « courant », dérivés de Letho (léthargie) et de Morphée (morphine).
- Prière d’Alcyoné à Junon.
- Junon demande à Iris d’aller au pays du Sommeil pour qu’un songe permette à Alcyoné de
connaître la vérité.
- Iris arrive à la grotte : description (dont la lecture pourra motiver un travail sur la négation :
repérer les différentes locutions négatives, les employer dans d’autres phrases…).
- Iris fait sa demande.
- Le Sommeil choisit Morphée.
B/ Lecture de « Quant à Morphée […] » (p. 103) à la fin du récit.
Quel rêve fait Alcyoné ? Comment réagit-elle ? Que fait-elle le lendemain ? Que devient-elle ?
Éléments de correction
Alcyoné rêve de son mari. Il lui parle et lui dit qu’il est mort. On pourra demander aux élèves de
relever le champ lexical de la mort, très présent dans le discours de Morphé/Céyx :
« mon Ombre, cesse d’espérer, vain retour, habits de deuil, pleure-moi, les Enfers ». Elle n’accepte
pas l’idée de cette mort et cède au désespoir : « s’arrache les cheveux »… Elle décide de le rejoindre donc de se donner la mort. Le lendemain, elle se rend à l’endroit où ils se sont quittés et, à la
vue du corps d’un noyé qu’elle reconnaît pour être celui de Céyx, elle se jette à l’eau. Elle est alors
transformée en oiseau, ainsi que Céyx qu’elle enveloppait de ses ailes.
On remarquera l’accélération des actions dans la dernière partie du récit qui se traduit notamment
par l’emploi de nombreuses phrases courtes.
SÉANCE 5
DU RÉCIT À LA BD
DU RÉCIT AU ROMAN PHOTO
« La légende des Alcyons », « Latone et les paysans », « Polyphème amoureux » ou
tout récit exploité en classe.
Objectifs à s’interroger sur le rapport texte / image.
à établir un découpage séquentiel du récit.
à produire une planche de BD.
Support
à
Flammarion Jeunesse
Séquence pédagogique 9
16 nouvelles métamorphoses d’Ovide
Niveau 6e
n Activité 1
On réservera un temps au vocabulaire de la BD et de l’image :
- les différents plans (plan d’ensemble, plan moyen, plan américain, gros plan, insert)
- les vignettes : leur taille, le sens de lecture…
- les bulles : l’expression de la pensée…
- le hors-texte
Une des richesses de la lecture de BD vient du rapport texte / image : la place que l’image occupe
dans la page, ce qu’elle dit, le choix du plan, ce que dit le texte.
On pourra choisir une planche de BD offrant une diversité de vignettes et la lire pour sensibiliser
les élèves au rapport texte / image : rôle du gros plan, ce qu’il dit du personnage, de ses émotions ;
rôle de la vignette qui présente un plan d’ensemble, enchaînement entre les vignettes (toutes les
actions sont-elles montrées ?).
Autant de questions que les élèves auront à se poser dans leur propre production.
n Activité 2
à Réalisation des planches de BD
C’est un travail qui peut être assez long et qui engage les élèves. Il faudra les rassurer sur la qualité
graphique attendue : les compétences évaluées sont relatives au découpage du récit, au choix des
paroles (contenu des bulles) et à la compréhension du récit.
Pour la légende des Alcyons, le découpage est fait. On demandera aux élèves de l’écrire et d’associer à chaque étape le nombre de vignettes et les paroles. Vous trouverez ce tableau directement imprimable pour vos élèves dans la fiche élève.
Les élèves pourront travailler par groupes de deux sur une partie. Chaque partie comportera au
moins une grande vignette « descriptive » : la tempête, le pays des songes, la métamorphose
d’Alcyoné.
N°
Cadre / Action / Ce qui est dessiné / Plan
Paroles
1
Gros plan visage de Céyx, se tient
« Pourquoi mon frère a-t-il été
la tête dans les mains ; bulle
métamorphosé en épervier ? »
pensée.
2
« Alcyoné, mon amour, je
Main d’Alcyoné sur l’épaule de
prends la mer pour me rendre à
Céyx, plan sur les deux visages.
Claros consulter les oracles »
3
« Ne pars pas sans moi ! je ne
Alcyoné, des larmes dans les yeux,
pourrais supporter la vie sans
ils sont face à face, plan moyen.
toi !... »
4
Alcyoné regarde le bateau s’éloigner du rivage (ellipse mais on
comprend qu’elle n’a pas réussi à
aucune.
fléchir Céyx)
plan d’ensemble vignette en longueur.
On procédera de même pour « Latone et les paysans ». Les élèves n’illustreront que la partie « récit
encadré » dont on précisera les limites.
Flammarion Jeunesse
Séquence pédagogique 10
16 nouvelles métamorphoses d’Ovide
Niveau 6e
On pourra lire et reformuler le récit en classe afin de s’assurer de la compréhension de tous les
élèves. Le travail de séquençage du récit pourra donner lieu à une évaluation. Pour la métamorphose des hommes en grenouilles, on pourra exploiter des photos du bassin de Latone à Versailles.
à Le roman photo
Le travail et les compétences sont, à peu de choses près, les mêmes que pour la BD mais on utilise un logiciel (par exemple Photorécit, téléchargeable gratuitement). Les paroles ne sont pas dans
des bulles mais elles sont enregistrées, les photos seront celles d’élèves se mettant en scène, ou des
dessins réalisés. L’enregistrement des paroles et/ou d’éléments narratifs impose un travail préalable de préparation de la lecture.
SÉANCE 6
CRÉER UN JEU
Objectifs
exploiter sa connaissance des dieux et récits mythologiques pour réaliser un jeu.
à rédiger des définitions.
à
Il s’agit de réaliser un jeu de devinettes. Chaque histoire, héros, dieu sera défini par un certain
nombre de critères (cinq ou plus), critères qui seront de plus en plus précis. Lorsque les cartes
seront réalisées, les équipes pourront s’affronter. Il s’agit d’avoir le moins de points possible donc
de deviner le nom du dieu, de l’histoire… le plus vite possible. Cependant, pour éviter des
réponses hâtives et non réfléchies, on pourra pénaliser une mauvaise réponse par le nombre de
points maximum.
Par exemple : tu cherches un personnage (Polyphème)
1. Neptune est son père.
2. C’est un berger.
3. Ulysse le rencontrera.
4. Il est amoureux de
Galatée.
5. C’est un cyclope.
Si le groupe ou l’élève répond à la troisième proposition, il marque trois points, s’il attend la dernière, il marque cinq points.
HISTOIRE DES ARTS
On pourra souhaiter conserver une trace des récits lus pour la classe et/ou pour chaque élève. En
liaison avec l’histoire des arts, chacun des récits pourra être illustré par une ou plusieurs photos de
sculpture ou de tableau. Ce travail pourra se faire sous la forme d’un simple affichage (résumé du
récit et illustration), d’une présentation sous forme de diapositives ou encore d’un documentaire
animé grâce à l’utilisation d’un logiciel tel que Photorécit.
Objectifs
être capable de décrire une image et de l’associer à un des récits mythologiques lus.
à écrire un texte sur la représentation choisie.
à
Flammarion Jeunesse
Séquence pédagogique 11
16 nouvelles métamorphoses d’Ovide
Niveau 6e
Le professeur peut constituer une « banque d’images » (Annexe sur le site Internet) dont les élèves
disposeront, ce qui leur évitera de récupérer tout et n’importe quoi sur Internet.
Déroulement : les élèves choisiront une image,
- la présenteront : c’est une statue en (matière, dimensions), sculptée en (date), par (nom de l’artiste et dates de naissance et de mort ou siècle auquel il a vécu), visible dans (nom du musée, de la
collection privée…).
- la décriront en faisant le lien avec l’histoire lue : on voit / on reconnaît / cela fait penser à /
illustre (tel passage de l’histoire).
Par exemple, pour Apollon et Daphné de Tiepolo :
Au premier plan, en bas du tableau, on voit un homme aux cheveux blancs, présenté
de dos, une rame à la main. C’est le vieux Pénée, le père de Daphné. Il lui vient en aide
car elle est poursuivie par Apollon et l’a appelé. Avec sa rame, il barre la route… Au
centre, en pleine lumière, Daphné regarde sa main, ses doigts qui deviennent branches.
Bientôt, elle sera tout entière un arbre, un laurier. Derrière elle, Apollon qui a l’éclat du
soleil est stupéfait, arrêté dans sa course, sa main bientôt touchera un tronc. Un peu
caché, on voit Cupidon qui doit rire d’avoir joué un bon tour à Apollon qui s’était
moqué de lui.
Flammarion Jeunesse
Séquence pédagogique 12