PAR Mme TAMOKOUE Etudiante ÉTUDE EXPLORATOIRE
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PAR Mme TAMOKOUE Etudiante ÉTUDE EXPLORATOIRE
UNIVERSITE DE DOUALA ECOLE NATIONALE DE SCIENCES GEOGRAPHIQUES ACADEMIE INTERNET B.P. 2701 Douala Tél. : +237 33 66 64 PROJET GEOMATIQUE ÉTUDE EXPLORATOIRE DE METHODES D’EXTRACTION AUTOMATIQUE DU RESEAU ROUTIER A PARTIR D’IMAGES SATELLITES HAUTE RESOLUTION PAR Mme TAMOKOUE Hortense Orely O Etudiante MASTER II IASIG ANNEE 2010 - 2011 MASTER2 IASIG Projet géomatique SOMMAIRE LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................................ 2 LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................ 3 INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 4 PARTIE I : GENERALITES SUR SATELLITE HAUTE RESOLUTION ET LE RESEAU ROUTIER .................................................................................................................................................. 5 I – GENERALITES SUR L’IMAGE SATELLITE HAUTE RESOLUTION ................................ 5 II – GENERALITES SUR LE RESEAU ROUTIER................................................................. 6 PARTIE II : METHODES D’EXTRACTION AUTOMATIQUES DES ROUTES A PARTIR D’IMAGES SATELLITES HAUTE RESOLUTION............................................................................. 8 I. LES METHODES LOCALES ......................................................................................... 8 II. LES METHODES GLOBALES .......................................................................................... 9 A - SYSTEME D’EXTRACTION PAR BLOCS ............................................................................ 9 B- METHODES DE SEGMENTATION ET DE CLASSIFICATION .......................................... 9 C - METHODES FONDEES SUR L’ANALYSE MULTI-ECHELLE ........................................ 10 D - METHODE MULTICOUCHE ................................................................................................. 12 E - METHODE MULTICOUCHE TRIDIMENSIONNELLE (M3D) .......................................... 15 CONCLUSION ....................................................................................................................................... 18 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................. 19 TAMOKOUE HORTENSE ORELY 1 MASTER2 IASIG Projet géomatique LISTE DES ABREVIATIONS ENSG : Ecole Nationale de Science Géographique HR : Haute Résolution MM : Méthode Multicouche M3D : Multicouche TriDimensionnelle SIG : Système d’Informations Géographiques T3DR : Transformée TriDimensionnelle de Radon UMLV : Université Marne la Vallée TAMOKOUE HORTENSE ORELY 2 MASTER2 IASIG Projet géomatique LISTE DES FIGURES NOMS DE FIGURE PAGE Figure1 : capteurs embarqués à bord des satellites ……………….……………….… 2 Figure 2 : Image d’un réseau routier ……………………………….………………....... 3 Figure 3 : L’algorithme d’extraction surfacique des rues …………….……………….. 7 Figure 4 : Forme d'un pic dans le domaine des paramètres ………….……………….. 9 Figure 5 : Présentation schématique de la méthode M3D ………………………..… 11 TAMOKOUE HORTENSE ORELY 3 MASTER2 IASIG Projet géomatique INTRODUCTION L’avènement de la télédétection à haute résolution (de l’ordre de 10 m) a permis d’obtenir des images fournissant de l’information sur la surface de la Terre. L’accroissement de la résolution spatiale augmente aussi la quantité de données générées. Cette masse importante de données à traiter est coûteux et nécessite un temps considérable. C'est ce qui explique la sollicitation de plus en plus importante de nouvelles techniques automatiques de traitement de données. Ces données peuvent être issues d’images satellites hautes résolution. Plusieurs types d’information sont extraits des images de télédétection haute résolution. Cependant, le réseau routier présente un intérêt de premier plan pour un territoire car celui-ci représente un élément essentiel pour le développement. Nous allons présenter dans ce document dans un premier temps les généralités sur le les images satellites à haute résolution et le réseau routier et dans un deuxième temps les méthodes automatiques d’extraction du réseau routier. TAMOKOUE HORTENSE ORELY 4 MASTER2 IASIG Projet géomatique PARTIE I : GENERALITES SUR SATELLITE HAUTE RESOLUTION ET LE RESEAU ROUTIER I – GENERALITES SUR L’IMAGE SATELLITE HAUTE RESOLUTION Une image satellite désigne une image résultant de l’observation de la terre par des capteurs embarqués dans des satellites destinée à l’observation placés sur des orbites se situant entre 500 à 36000 km d’altitude. Un capteur désigne tout dispositif de détection destiné à produire des images. Figure1: capteurs embarqués à bord des satellites (source : eduscol.education.fr/orbito/system/spot/spot3.ht) Les images ainsi obtenues doivent faire l’objet de traitements radiométriques et géométriques pour être utilisées dans un SIG. Avec l’utilisation de l’image satellite, la description de la terre a connu une révolution, de même que dans l’actualisation de son occupation. L’analyse de ces images offre de meilleures perspectives avec l’évolution des capteurs vers la haute résolution. Les données satellites dites à haute résolution, offrent de nouvelles possibilités pour l'étude de du territoire. Elles présentent plusieurs avantages comparativement aux outils d'observation traditionnels : • • • L'imagerie satellitaire admet une vision sur des étendues spacieuses, c'està-dire à des milliers de km² sur une même image. Aucune restriction administrative n’est liée à leur acquisition. Les images satellites à haute résolution (HR) permettent d'obtenir des quantités d’informations plus importantes. TAMOKOUE HORTENSE ORELY 5 MASTER2 IASIG Projet géomatique II – GENERALITES SUR LE RESEAU ROUTIER Un réseau routier est constitué de plusieurs routes. Chaque route est formée par un arc ou plusieurs arcs. Chaque arc est composé de un ou plusieurs segments et est limité par deux nœuds. Ainsi chaque arc est connecté à un ou plusieurs autres arcs appartenant à la même route ou à des routes différentes. Figure 2 : Image d’un réseau routier Le classement du réseau routier dépend du type de voirie et d’utilisation. Ainsi, certaines portions du réseau routier sont destinées pour tous les types de véhicules et d'autres sont réservées aux véhicules spécifiques. Un réseau routier est composé de : • • voies accessibles avec revêtement comme les rues, les routes ou les autoroutes. voies accessibles sans revêtement que son les chemins en terre ou les pistes. Un réseau routier ne comprend pas les aires de stationnement. Il existe une diversité de méthodes d’extraction des routes à partir d’images satellitaires haute résolution. Ces méthodes se répartissent en en trois groupes : – Les méthodes manuelles, – Les méthodes semi-automatiques et – Les méthodes automatiques. TAMOKOUE HORTENSE ORELY 6 MASTER2 IASIG Projet géomatique Notre travail va s’intéresser uniquement aux méthodes automatiques d’extraction de routes à partir d’images satellites haute résolution. Ces méthodes se regroupent en deux catégories générales : les méthodes locales et les méthodes globales. Nous allons dans un premier temps présenter les méthodes locales et dans un second temps décrire les méthodes globales. TAMOKOUE HORTENSE ORELY 7 MASTER2 IASIG Projet géomatique PARTIE II : METHODES D’EXTRACTION AUTOMATIQUES DES ROUTES A PARTIR D’IMAGES SATELLITES HAUTE RESOLUTION I. LES METHODES LOCALES Les méthodes locales sont des techniques basées sur l’analyse de l’information spectrale du voisinage immédiat des pixels afin d’identifier ceux appartenant aux lignes. Ces méthodes, selon l’approche utilisée, se répartissent en cinq groupes : – Analyse mathématique du profil du gradient : c’est une méthode qui utilise une fonction polynômiale pour approximer le profil en fonction de la direction d'une route, afin de détecter les pixels correspondants aux critères définis. – Morphologie mathématique : C’est une méthode basée sur l’étude de la forme à partir de l’imagerie satellitaire. Les notions de texture et de structure sont prises en compte. Elle est utilisée pour détecter les éléments du milieu urbain. – Opérateurs de différentiation : c’est une technique sensible au bruit permettant l’extraction des détails géométriques qui existent dans l’image. – Réseaux de neurones utilisés dans la classification supervisée ; – Convolution spectrale dont l’objectif est de d'obtenir le spectre incident qui mesure par le détecteur. De nos jours, les méthodes locales sont de moins en moins utilisées parce que présentent deux principaux inconvénients : 1. Elles ne considèrent pas la globalité de l’image étudiée Ces méthodes s’intéressent uniquement de la variation locale de l’intensité d’un pixel dans un voisinage très limité par rapport à la taille globale de l’image. Cette restriction se traduit par des lignes incomplètes dans les résultats finaux. 2. L’inexactitude du positionnement géométrique de certains éléments extraits Lorsque la largeur de la ligne est plus grande que la taille des cellules de l’opérateur, le positionnement géométrique de certains éléments extraits ont inexact. Dans la détection des intersections, cette inexactitude du positionnement géométrique devient plus important (Farah, 1998). TAMOKOUE HORTENSE ORELY 8 MASTER2 IASIG Projet géomatique II. LES METHODES GLOBALES Le principe des méthodes globales est de convertir l’ensemble de l’image étudiée dans un nouvel espace mathématique afin d’extraire les routes à partir de leurs formes transformées dans ce nouvel espace. A - SYSTEME D’EXTRACTION PAR BLOCS Nous proposons une méthodologie complètement automatique à travers un système d’extraction par blocs. Le principe est le suivant : Le premier bloc, va appliquer un filtrage directionnel adaptatif sur l’image, ce qui favorise la détection des routes. Ces routes sont identifiées à partir des directions dominantes dans chaque fenêtre de l’image. Le second bloc, applique dans un premier temps une segmentation et sélectionne dans un deuxième les segments obtenus. Ces segments, suivant un critère de forme appliqué, représentent des routes selon. Les résultats obtenus de ces deux blocs, qui constituent des types d’information différents de la scène étudiée, sont confrontés ensuite complétés dans un autre bloc, le troisième. C’est l’ensemble de ces trois qui génère une image du réseau routier étudié. B- METHODES DE SEGMENTATION ET DE CLASSIFICATION La segmentation est fondée sur la classification ou le seuillage des pixels en utilisant leur intensité comme critère. Ces méthodes, pour extraire le réseau routier, utilisent soit la segmentation et la classification supervisée, soit la segmentation et la classification non supervisée d'une image. Dans d’autre cas, la segmentation utilise comme point élément de base l'analyse de texture. Celle-ci fournit une image binaire qui est utilisée comme élément d’entrée d’un processus de vectorisation postérieure. Le rapport entretenu par chaque pixel avec les informations calculées de l’ensemble de l’image est la base de cette approche. Dans le principe des méthodes de segmentation et de classification, la première chose à faire est de choisir un seuil, ensuite de déterminer les classes. Les régions de l'image sont formées par les pixels se trouvant une même classe et qui sont connexes. TAMOKOUE HORTENSE ORELY 9 MASTER2 IASIG Projet géomatique Le principe est de classer les pixels en "route" et " non route", puis on utilise un réseau de neurones multicouches. Les entrées de ce réseau sont des fenêtres de taille n x n centrées sur chaque pixel k de l'image. Ce réseau calcule les valeurs discriminantes dans les nœuds de l'unique couche cachée à partir des n x n entrées, puis classifie le pixel k à partir des nœuds cachés dans le nœud de sortie. Un algorithme de type rétro-propagation entraîne le réseau à partir de quelques exemplaires de type "route" et "non route" sélectionnés par l’utilisateur, à partir d'une image provenant d'un certain type de capteur. Le réseau obtenu peut ensuite servir de base d'extraction de routes à partir d'autres images issues du même capteur. C - METHODES FONDEES SUR L’ANALYSE MULTI-ECHELLE (MULTI-RESOLUTION) La méthode d’extraction des routes fondée sur l'analyse multi-échelle est une méthode automatique d’extraction du réseau routier caractérisée principalement par un contrôle de la dimension de la largeur des routes dans l'image. Il s’agit donc d’une méthode efficace de détection de route de moindre largeur à partir des images à grande échelle. Cette méthode est constituée de deux modules séquentiels : 1. Premier module, on extrait un graphe topologique du réseau de rues 2. Deuxième module : on extrait les rues comme éléments de surface. 1. Module du graphe Cette étape permet de situer les différentes polylignes qui symbolisent les rues dans l’image. Le graphe topologique du réseau peut, soit provenir d’une base de données, soit être extrait de manière automatisée, en utilisant un algorithme d’extraction. L’algorithme d’extraction surfacique des rues comme le montre la figure ci-dessous, fait intervenir des contours actifs associés à une analyse multi-échelle. Ceci permet d’accélérer la convergence de l’algorithme en réduisant le problème du bruit géométrique qui limiterait les performances de l’algorithme. Il s’agit d’une phase de reconstruction qui comprend deux étapes consécutives à savoir : l’extraction des rues et le traitement des intersections. TAMOKOUE HORTENSE ORELY 10 MASTER2 IASIG Projet géomatique Figure 3 : L’algorithme d’extraction surfacique des rues Utilisant les critères géométriques, radiométriques et du contexte, les étapes suivantes sont respectées : – Les segments parallèles extraits sont ensuite appariés, – Les segments proches sont groupés et pour rendre le réseau connexe, les discontinuités sont comblées. – Enfin, en utilisant la technique de Ziplock Snakes, les intersections sont reconstruites. 2. La reconstruction Cette phase de reconstruction est constituée de deux étapes consécutives: – L’extraction des segments de rues avec des bords parallèles – L’extraction des intersections de rues. En effet, les segments de rue et les intersections présentent une grande différence au niveau de la topologie et de la forme. Ils ne peuvent donc pas être extraits de la de façon identique. Nous aurons pour une intersection, un cercle centré sur le nœud du graphe. TAMOKOUE HORTENSE ORELY 11 MASTER2 IASIG Projet géomatique D - METHODE MULTICOUCHE La méthode multicouche s'appuie sur le concept de la généralisation de la transformée de Radon, dont l’extraction des lignes se fait à partir de leurs formes transformées dans l’espace des paramètres. Cette méthode repose sur le stockage dans une base de données des informations accessibles pendant la procédure de transformation. Le principal avantage de cette méthode par rapport à la transformée classique de Radon, dans laquelle les seules valeurs numériques de l’image sont utilisées est l’analyse de la base de données stockée. 1. Bref rappel de la transformée de Radon ou transformée de Hough La démarche générale des méthodes d’extraction de formes basées sur la transformée de Radon ou transformée de Hough s’opère en cinq étapes : – La première consiste à définir l’espace multidimensionnel des paramètres en utilisant la forme canonique de l’élément recherché. – La deuxième consiste à déterminer les valeurs extrêmes ainsi que le pas de chaque paramètre. – La troisième consiste à l’intégration de l’intensité des pixels de l’image originale qui suivent la trajectoire de la forme recherchée. – La quatrième consiste à détecter les pics dans l’espace des paramètres – La cinquième est la restauration des formes détectées en utilisant des paramètres déterminés à l’étape précédente. 2. Méthode multicouche proprement dite Cette méthode est proposée pour éliminer les deux premières restrictions de la transformée de radon. Elle s’appuie sur l’étape de détermination des paramètres des formes de la démarche générale et se réalise en deux étapes principales : – l’acquisition et le stockage des données ; – le traitement et l’analyse des données afin d’en extraire des informations utiles. a. Acquisition et stockage de données Les données, la plupart du temps s’acquièrent lors de la procédure de transformation. Généralement, ces données contiennent les informations géométriques de la forme recherchée dans l’image originale. Ces informations peuvent être soit le nombre et les positions de tous les points de la forme, soit les informations spectrales, comme leurs valeurs numériques des points de la forme. TAMOKOUE HORTENSE ORELY 12 MASTER2 IASIG Projet géomatique Pour chacune des positions dans le domaine des paramètres, nous avons besoin d’un certain nombre d’espaces pour d’enregistrer les données acquises. Le stockage de ces données demande donc un espace supplémentaire dans le domaine des paramètres. Au vue de ce qui précède, après avoir déterminé les valeurs extrêmes et les pas de chacun des paramètres, il faut ajouter des couches supplémentaires qui permettront d’enregistrer en plus des valeurs numériques, des renseignements complémentaires pour chaque point de l’espace des paramètres. b. Traitement et analyse des données acquises Il s’agit dans cette étape de traiter et d’analyser les données acquises pour en extraire les pics réels dans le domaine des paramètres. Cette étape utilise la transformée de Radon ou de Hough. L’extraction convenable des formes correspondantes dans l’image originale est issue de la détection de pics réels. Dans un premier temps, on y définit l’espace multidimensionnel des paramètres en utilisant la forme canonique de l’élément recherché. Cet étape vise à analyser la séquence des points enregistrés (mj,nk) et leurs valeurs numériques Ii(mj,nk) pour chacun des pics contenus dans le domaine des paramètres. Figure 4 : Forme d'un pic dans le domaine des paramètres Cette analyse consiste d’abord à trouver les discontinuités dans la séquence des points correspondant à chaque pic. Les points qui se situe entre deux discontinuités consécutives doivent par la suite être groupés dans une classe unique. La deuxième étape consiste à initialiser l’espace des paramètres où l’on détermine les valeurs extrêmes (les longueurs minimale lmin et maximale lmax de la forme recherchée) ainsi que le pas de chaque paramètre. Les deux valeurs extrêmes permettent d’estimer un intervalle de recherche pour les valeurs numériques de points dans le domaine des paramètres. TAMOKOUE HORTENSE ORELY 13 MASTER2 IASIG Projet géomatique Dans un troisième temps, on procède à l’intégration de l’intensité des pixels de l’image originale qui suivent la trajectoire de la forme recherchée. De ce fait, une trajectoire unique est déterminée pour chaque point d’après sa position dans l’espace des paramètres. La valeur numérique de l’intégrale de l’intensité des pixels de chaque trajectoire est ainsi allouée pour le point correspondant. Cette procédure se répète pour toutes les positions de l’espace des paramètres. Un point de l’image ayant une forte valeur par rapport aux points voisins (un pic) est susceptible de présenter la forme recherchée dans l’image d’étude. La quatrième étape de la procédure consiste à détecter les pics dans l’espace des paramètres afin de déterminer les valeurs des paramètres de la forme recherchée. Les pics composites ou simples compris dans l’intervalle déterminé sont sélectionnés. On présélectionne ensuite en utilisant cet intervalle de niveau de gris, les points susceptibles d’être des pics réels dans le domaine des paramètres. Les pixels isolés sont identifiés par leurs valeurs numériques très faibles dans le domaine des paramètres. L’élimination de ces pixels isolés diminue énormément le bruit dans le résultat final. La dernière étape de la procédure consiste en la restauration des formes détectées en utilisant des paramètres déterminés à l’étape précédente dans l’image de sortie. Dans le résultat final, l’exactitude et la précision des formes extraites dépend étroitement de l’exactitude des pics détectés dans le domaine des paramètres. L’extraction d’un pic qui ne présente pas la forme recherchée dans l’image d’étude (faux pic) provoque évidement des erreurs de commission alors qu’un pic réel non détecté provoque l’erreur d’omission dans l’image de sortie. C’est ce qui est à l’origine des erreurs probables de commission et d’omission dans le résultat final. Il a été remarqué que la plupart des études de détection des pics sont basées sur la méthode de seuillage des valeurs numériques dans le domaine des paramètres1 Il s’agit d’une méthode où les points possédant une valeur numérique supérieure à un seuil prédéfini sont isolés des autres. Les points expriment alors la présence probable de la forme recherchée dans l’image d’étude2. Il existe cependant certaines restrictions liées à la transformée de Radon pour la détection des lignes. La première restriction est la difficulté de détecter des lignes ayant une longueur inférieure à la dimension de l’image. En effet, dans le cas où la longueur de la ligne est significativement plus petite que la dimension de l’image, la 1 2 Murphy, 1986; Illingworth and Kittler, 1988 Leavers and Boyce, 1986 ; Leavers and Miller, 1987 TAMOKOUE HORTENSE ORELY 14 MASTER2 IASIG Projet géomatique détection est difficile. La deuxième restriction est la présence de faux maxima dans le domaine des paramètres. Ainsi pour apporter une solution à ces restrictions, nous avons pensé à la méthode multicouche tridimensionnelle (M3D). E - METHODE MULTICOUCHE TRIDIMENSIONNELLE (M3D) Nous avons démontré que la MM comble les deux premières lacunes principales des méthodes globales d’extraction de lignes qui sont basées sur les principes de la transformée de Radon. Ainsi, nous avons constaté que la troisième limite de ces méthodes peut être franchie par la généralisation de la transformée de Radon pour une fonction polynomiale de degré deux. Afin d’éliminer simultanément ces trois restrictions, nous avons donc fusionné la méthode multicouche et la transformée tridimensionnelle de Radon. Le résultat de cette fusion donne naissance à la méthode multicouche tridimensionnelle (M3D). Puisque le domaine des paramètres initial de la T3DR est un espace tridimensionnel et que la MM elle-même produit un espace multidimensionnel, la méthode M3D se réalise dans un espace hyperdimensionnel. En effet, chaque point de l’espace bidimensionnel de Radon possède plusieurs couches dans lesquelles les différentes informations sont enregistrées. La méthode M3D permet d’extraire des lignes de longueurs et de courbures variées même dans un contexte fortement bruité. Elle permet également d’établir une base de données géométriques relatives aux lignes extraites. Cette méthode repose sur le stockage des informations accessibles pendant la procédure de transformation dans une base de données. L’analyse de cette base de données est l’avantage principal de la MM par rapport à la transformée classique de Radon, dans laquelle les seules valeurs numériques de l’image sont utilisées. Ce principe est schématisé par la figure suivante. Figure 5 : Présentation schématique de la méthode M3D TAMOKOUE HORTENSE ORELY 15 MASTER2 IASIG Projet géomatique Dans cette figure, le domaine tridimensionnel des paramètres est présenté par un cube transparent et des couches de la base de données établie par la MM sont illustrées en différentes couleurs pour deux cellules arbitraires du cube. Tout en éliminant les trois restrictions principales des méthodes globales d’extraction de lignes basées sur la transformée de Radon, la méthode M3D est capable d’extraire des de courbures et longueurs différentes dans les images binaires. Cette méthode permet de générer des informations géométriques sur ces lignes (longueur, courbure, début et fin). De plus, chaque élément linéaire dans une image numérique possède ses caractéristiques propres. Chaque utilisateur peut donc, en fonction des exigences de l’application et du type d’éléments linéaires, décider d’ajouter ou de modifier les couches d’informations afin d’obtenir les résultats les plus pertinents. L’éventualité de créer de nouvelles couches ou de modifier des couches existantes dans l’espace des paramètres offre la possibilité d’utiliser cette méthode dans diverses applications. La réalisation concrète de la M3D est faite dans un logiciel développé en C++ contenant environ 8 000 lignes de code source. Les entrées du logiciel développé sont une image binaire de format Bitmap Windows (bmp) ainsi que les longueurs minimales et maximales des routes à détecter. Les valeurs optimales pour les intervalles d’échantillonnage du domaine de paramètres sont déterminées par le logiciel. Cependant, l’éventualité de la modification manuelle de ces valeurs par l’utilisateur est prise en compte dans le logiciel. Les sorties du logiciel sont la carte binaire des routes extraites en format Bitmap Windows et la base de données concernant les informations géométriques en format texte. Il est important à noter que le stockage et le traitement du domaine des paramètres dans la M3D nécessitent une mémoire volumineuse et un temps de calcul considérable. La mémoire demandée et le temps de calcul s’accroissent effectivement en fonction de la taille de l’image d’entrée, le nombre de routes contenues et les valeurs d’échantillonnage. Afin de les diminuer, on a construit l’algorithme de façon à ce qu’il alloue une partie minime de mémoire pour traiter une seule cellule du domaine des paramètres à la fois. Après l’écriture des informations extraites concernant la route détectée dans la base de données finale et le traçage de cette route dans l’image de sortie, cette partie de mémoire deviendra libre pour toute autre utilisation. Finalement, la même partie de la mémoire sera allouée à nouveau pour traiter la cellule suivante du domaine des paramètres et cette procédure se répète jusqu'à ce que la dernière cellule soit traitée. TAMOKOUE HORTENSE ORELY 16 MASTER2 IASIG TAMOKOUE HORTENSE ORELY Projet géomatique 17 MASTER2 IASIG Projet géomatique CONCLUSION A partir de ce qui précède, l’extraction automatique du réseau routier à partir d’images satellite haute résolution, peut être faite soit en utilisant les méthodes locales, soit au moyen des méthodes globales. Des différentes méthodes présentées dans les paragraphes précédents, le choix d’une technique est fortement lié à la caractéristique de l’image obtenue. C’est ainsi que nous avons la méthode fondée sur l’analyse multi-échelle qui est un outil efficace de détection des routes de faible largeur. En dépit de ce qui précède, il est important de signaler que la méthode multicouche tridimensionnelle (M3D) reste la meilleure solution d’extraction du réseau routier à partir d’image satellite haute résolution. TAMOKOUE HORTENSE ORELY 18 MASTER2 IASIG Projet géomatique BIBLIOGRAPHIE • THESE_IBRAHIM[].pdf • THESE Noureddine Fara • eduscol.education.fr/orbito/system/spot/spot3.htm • • Dictionnaire Wikipédia TAMOKOUE HORTENSE ORELY 19