FABIO MAURI Le mur des lamentations, le mur occidental /Il muro
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FABIO MAURI Le mur des lamentations, le mur occidental /Il muro
FABIO MAURI Le mur des lamentations, le mur occidental /Il muro del pianto o muro occidentale 1993 Biennale de Venise Titre de l’Œuvre: Le mur des lamentations, le mur occidental Il muro del pianto o muro occidentale Nom de l’auteur (dates) FABIO MAURI Rome, 1 avril 1926 – Rome, 19 mai 2009) artiste, écrivain et dramaturge italien Support: Domaine(s) artistique(s): Mur de quatre mètres composé d’un tas de valises en cuir, en pierre, carton, végétaux Arts visuels Installation 1993 biennale de Venise Le mur des lamentations ou le mur occidental - Il muro del pianto o muro occidentale- 1993 Biennale Venezia Biographie Fabio Mauri (Rome, 1926-2009). Fabio Mauri est l'un des maîtres de l'après-guerre italien. Il vit à Bologne et Milan jusqu'en '57, puis s’installe à Rome. En 1942, il fonde la revue avec Pasolini Le tamis. Il a enseigné pendant 20 années l'expérimentation esthétique à l'Académie des Beaux-Arts de L’ Aquila. Il a été invité à la Biennale de Venise en 1954, 1974, 1978, 1993 et 2003. Fils de Umberto et Maria Luisa Bompiani, soeur Valentine, frère de Silvana Mauri, formé artistiquement à Rome, en prenant part dans les années cinquante à la soi-disant avant-garde romaine. Avec une connaissance profonde du monde de l'édition, il a été président des Messageries internationales Garzanti. Artiste éclectique il s’ intéresse au théâtre, au cinéma et à la littérature. En 1967, il fonde avec Umberto Eco, Edoardo Sanguineti et Angelo Guglielmi, le magazine Quinze. Dans les années soixante-dix Mauri produit des installations, des performances et des livres d'art, mettant l'accent sur l’Italie sociale et les événements politiques, il fait également ses débuts dans le cinéma intellectuel: L'Évangile selon saint Matthieu / Pier Paolo Pasolini, l'installation / performance réalisée en 1975 à la Galleria Comunale d 'art moderne de Bologne. En 1968, avec Balestrini, Sanguineti, Echo, Gate, Barili, Philippins, et une autre Arbasino est l'un des fondateurs de la revue de la diffusion culturelle "Quinze". Depuis le début des années 70 et après la participation à la Biennale de Venise en 1974, Fabio Mauri cesse de peindre: son travail sur la relation entre l'image et l'idéologie, fait à travers des installations, des performances et l'écriture des livres de photos, intègre la peinture que de manière allusive , rappelant ses années soixante écrans dans Qu'est-ce que le fascisme (1971) ou l'installation Entartete Kunst (1985) En 2009, le Président de la République, Giorgio Napolitano l'a nommé Grand Officier de l'Ordre du Mérite de la République italienne, et le 20 mai de cette année, lors la mort de Fabio Mauri, Napolitano envoie un message de sympathie à la famille qui stipule que «l'intense activité de la création artistique développée par Fabio Mauri dans le signe d'une recherche ininterrompue et l'ouverture à la nouveauté, et de son engagement dans le domaine de l'organisation culturelle avait fait de lui une figure majeure de la scène artistique et la culture italienne. " On pourrait situer Fabio Mauri entre le Nouveau Réalisme français et l’Arte Povera italien. Il serait le rare chaînon unissant ces deux mouvements qui ont connu peu de relations et de passeurs. Les collages, les manipulations d’affiches, les reports sérigraphiques, les projections rappellent le mouvement français. Les matériaux naturels ou les déchets de la consommation, les accumulations, le « bricolage » de matériaux industriels rappellent le mouvement italien. Le mur occidental de Fabio Mauri reprend bien sûr l'appellation israélienne du Mur des Lamentations; c'est un mur d'exilés, de proscrits, d'errants, de diaspora, de réfugiés, fait de vieilles valises en cuir, avec, au milieu, dans un renfoncement, une photographie de femme au fond d'une malle, comme une icône de voyage. Un brin de lierre vert maigrichon s'infiltre entre les valises, comme un signe d'espoir. Mais c'est là la façade : valises bien alignées, bien cirées, mur lisse, fait pour être montré, pour dire une histoire bien réglée. Si on contourne le mur, si on investigue, si on ne se fie pas à l'apparence, alors l'autre côté du mur n'est que chaos irrégulier, plein d'aspérités et de protubérances, désordre essentiel et injuste. Serait-ce une oeuvre politique ? Fabio Mauri avec Il muro occidentale o del pianto (1993) part en voyage avec une multitude de valises, bagages remplissant un espace compact de plus de quatre mètres. Loin d’un dépôt d’objets trouvés, d’une consigne ou de la réserve d’un malletier, la référence au mur des lamentations de Jérusalem surgit et l’œuvre renvoie aux diasporas dans le monde. Il Muro Occidentale o del Pianto (1993) Le mur Occidental ou Mur des lamentations, présenté en 1993 à la 45ème Biennale de Venise, est un mur de quatre mètres de haut, composé d’un empilement de valises en cuir, en bois, de différentes dimensions, emblématiques de la division du monde, de l’exil, de la fuite, de l’exode forcé. Les valises du mur occidental ou des lamentations sont les bagages d’individus, immigrés ou émigrés, pas forcément victimes de l’Holocauste. Dans la partie antérieure, les valises composent une structure architecturale harmonieuse et régulière, l’arrière ,au contraire, est irrégulier, très plastique, les valises créent une série de dénivellations, comme dans la nature humaine. Dans les cavités du Mur Occidental ou Mur des Lamentations , les israéliens enfilent des rouleaux de papier avec des prières relatives aux êtres chers, à l’âme, aux corps et au comment vivre la vie terrienne. Parce que pour les juifs le Mur est le lieu où Dieu écoute toujours. Dans le mur, Mauri a simulé ces questions en un unique rouleau de toile blanche. C’est une sorte de prière de l’Art. Le rouleau est planté dans une boîte, une petite branche de lierre rampant, pour signifier qu’aucun massacre ne peut faire mourir l’Art, ou bien l’Homme profond et juste qui croit en l’Homme. Date et lieu d’ exposition 1993 – I punti cardinali dell’arte, XVL Biennale di Venezia, a cura di Achille Bonito Oliva (con la performance Ebrea) 1994 – Retrospettiva Fabio Mauri. Opere e Azioni 1954-1994, Galleria Nazionale d’Arte Moderna e Contemporanea, Roma, a cura di Carolyn Christov Bakargiev, sovrintendenza di Augusta Monferini 1995 – After Auschwitz. Responses to the Holocaust in the contemporary art The Wailing Wall, Royal Festival Hall Galleries, Londra – After Auschwitz. Responses to the Holocaust in the contemporary art, Manchester City Art Galleries, Manchester – After Auschwitz. Responses to the Holocaust in the contemporary art, The City Library and Arts Centre, Sunderland – After Auschwitz. Responses to the Holocaust in the contemporary art, City Art Center, Edimburgo 1996 – After Auschwitz. Responses to the Holocaust in the contemporary art, Kulturhaus Altes Rathaus, Potsdam – Il Muro Occidentale, Galleria Diagonale, Roma 1997 – Materiali Anomali, Galleria d’Arte Moderna, Bologna, a cura di Danilo Eccher – Trash. Quando i rifiuti diventano arte, Museo di Arte Moderna e Contemporanea, Palazzo delle Albere, Trento, a cura di Lea Vergine 1998 – Ecce Homo. Elogio dell’altro, La Cartaia, Vaiano / Museo Pecci, Prato – Il popolo di Mosè, Palazzo Ducale, Andria 1999 – Spazi IN luce, Castello di Carlo V, Lecce, a cura di Achille Bonito Oliva 2000 – La Memoria Simbolica, con Rosa Bianca, Scuderie Aldobrandini, Frascati – Novecento. Arte e Storia in Italia, Scuderie Papali del Quirinale - Mercati di Traiano, Roma, a cura di Maurizio Calvesi e Paul Ginsborg 2003 – Retrospettiva L’Ecran Mental, Studio Nacional des Arts Contemporains, Le Fresnoy Lille, a cura di Dominique Païni 2004 – Cantieri dell'Arte, Ex Cartiere Binda, Milano, a cura di Angela Madesani 2005– V° Giorno della Memoria, Teatro Sociale / GAMeC - Galleria d'Arte e Moderna e Contemporanea, Bergamo 2006 – Le forme della coscienza, Museo di Villa Croce, Palazzo Ducale, Genova, a cura di Sandra Solimano 2008 – Ad Absurdum, MARTa Herford gGmbH, Herford 2010 – Estetica di un Pensiero, Fondazione Giorgio Cini, Venezia 2011 – SPAZIO, MAXXI Museo nazionale delle arti del XXI secolo, Roma, a cura di Pippo Ciorra, Alessandro D’Onofrio, Bartolomeo Pietromarchi e Gabi Scardi 2012 – Fabio Mauri, THE END, Palazzo Reale, Milano, a cura di Francesca Alfano Miglietti 2014 – Fabio Mauri, Fondaciòn PROA, Buenos Aires, a cura di Giacinto Di Pietrantonio Il Muro Occidentale o del Pianto 1993* Mur des Lamentations ou Mur occidental Israël Jérusalen Panorama du Mur des lamentations surmonté du mont du Temple avec le dôme du Rocher (à gauche) et la mosquée al-Aqsa (à droite). Jacopo Benci Le 31 mars 2008, à l’Académie des Beaux-Arts à Rome : « J’ai pu assister à une conférence de Fabio Mauri qui parla de son travail artistique et de ses liens avec sa biographie et l’histoire italienne. Ça s'est passé environ un an avant sa mort, et il était déjà malade. J’ai été impressionné par la façon dont il a expliqué le processus qui l’a amené à ses travaux sur le fascisme, le nazisme et le racisme, de Juive à Qu’est-ce que le fascisme, au Mur occidental des lamentations. » Mauri a dit: “Après le triomphe du Pop Art à la Biennale de Venise en 1964, tous les peintres de l’école de la Piazza del Popolo ont essayé d’aller à New York, mais ils avaient été, pour ainsi dire, rejetés à la mer. Je ne suis pas allé à New York, et j’ai pensé pendant quelques années à la raison pour laquelle l’art américain était plus fort que l’art italien. Je cherchais l’acte expressif qui fondait l’histoire dans laquelle je suis né, qui avait la force immédiate de l'expressivité des autres continents. Un symbole européen, ou même italien. La fiasque de Chianti n'avait pas la force immédiatement symbolique de la bouteille de Coca-Cola. J’ai compris qu'aucun objet ou qu'aucune chose en Europe ne pourrait devenir, d’une manière unique, le signe ou le symbole de notre condition. Les idéologies interceptent l'usage du monde, divisent chaque mètre de la conscience européenne. C’était l’idéologie, alors, la chose, l’objet, la bouteille –même toxique –de la consommation européenne. De ma naissance jusqu’à dix-huit ans, ma vie avait été parallèle à, et entrelacée dans une idéologie unique. Un gros mensonge, l’idéologie fasciste. J’ai pensé qu’une façon possible était donc de raconter l’histoire que j’avais derrière moi, et j’ai commencé à réfléchir sur l’histoire du fascisme, sur cette partie de la destinée qui m'appartenait et me forçait à penser, à être politique, à me demander qui je suis; ce qui me fait du bien et ce qui me fait du mal; ce qui est bon et ce qui est mauvais pour les autres. L’expression sans conscience n’est pas de l’art. L’art doit déchiffrer la réalité. Le fascisme était une page horrible et je devais m’en souvenir. Mais être témoins de l’histoire n’est pas suffisant pour obtenir un jugement sur elle: il faut avoir une méthode. Che cos’è il fascismo, qui reconstruit la chorégraphie des rassemblements de la jeunesse fasciste, c’était une façon d’introduire violemment un signe idéologique fort dans le formalisme de l’art contemporain italien » Des ponts vers d’autres oeuvres Zoé Léonard, Robert, 2001 La disparition des lucioles prison Sainte Anne Avignon 2014 Dans un renfoncement, un néon clignotant de Ross Sinclair, citant Dante, prévient : Abandon All Hope, Ye Who Enter here, 2001 (Abandonnez tout espoir vous qui entrez ici…). Zoe Leonard est une artiste multidisciplinaire originaire de New York qui est active sur la scène internationale depuis la fin des années quatre-vingt. Sa pratique artistique oscille entre des installations sculpturales et des œuvres photographiques. Elle débuta la série Analogue à New York pour ensuite la poursuivre à Jérusalem et Kampala. En 2007, une sélection de cette série fut exposée à la Documenta 12 de Cassel en Allemagne. Zoé Léonard Robert 2001 L’artiste d’origine juive choisit de faire une sculpture de valises pour représenter la fin de la vie de son père qui est mort dans les camps allemands. Fabio Mauri, coscienza collettiva Guerra, fascismo, follia, lager nazisti, esilio: Fabio Mauri (1926 – 2009) nelle sue creazioni artistiche non ha mai rinunciato ad analizzare, capire e raccontare la realtà del proprio tempo, con attenzione certo all’estetica ma al pari dell’impegno civile, in un tentativo costante di coinvolgere lo spettatore per costringerlo a fare i conti con gli orrori dell’umanità. I suoi lavori rimandano sempre a temi vissuti da lui in prima persona o dai suoi tanti amici ebrei perduti, lui che ebreo non era, in un continuum tra storia personale e collettiva. A tre anni dalla scomparsa, la rassegna d’arte contemporanea dOCUMENTA (13) ricorda il poliedrico artista romano con la riproposizione della sua performance del 1989, Che cosa è la filosofia. Heidegger e la questione tedesca. Concerto da tavolo. Il cursore diretto sulle immagini visualizzerà le didascalie; cliccare sulle stesse per ingrandire. Non un omaggio isolato visto che fino al 23 settembre, al Palazzo Reale di Milano, sarà visibile la mostra The End, curata da Francesca Alfano Miglietti e prodotta dal Comune, in un percorso dei suoi lavori più importanti. Accanto a una raccolta di disegni inediti è possibile assistere anche a proiezioni e installazioni. Perché questo era Mauri, intellettuale versatile capace di utilizzare le forme più svariate, dalla pittura al cinema, dalla drammaturgia alla poesia fino all’editoria. Sempre con l’irrinuciabile esigenza di trasmettere la disillusione, il senso di smarrimento, le contraddizioni e la drammaticità della condizione umana, senza mai proporre soluzioni rassicuranti. Tra la fine degli anni Cinquanta e l’inizio dei Sessanta, realizza i primi Schermi, sua versione del monocromo: quella ricerca dell’azzeramento che al tempo attirava i nomi più importanti del mondo dell’arte. I Settanta sono gli anni delle performance. E’ proprio di quel periodo il celebre allestimento a Bologna di e su Pier Paolo Pasolini. Nel 1975, pochi mesi prima di morire, il regista prestò il suo corpo per la performance Intellettuale: il Vangelo secondo Matteo: seduto su uno sgabello e con indosso una camicia bianca diventò “schermo umano” sul quale Mauri proiettò il film dello stesso Pasolini incentrato sulla vita di Gesù. Un valore altamente simbolico, secondo Mauri: “una sorta di responsabilizzazione dell’autore del film, costretto a sperimentare sulla propria pelle gli effetti della sua stessa opera”. Pasolini non riuscì a seguire il film, disorientato dal volume altissimo che Mauri usava spesso nelle sue proiezioni. Nel nuovo allestimento milanese, una sedia vuota vestita con una camicia bianca e un giubotto, il volume non è più disorientante, l’impatto emotivo sì. Pasolini e Mauri si conoscevano da trent’anni: insieme avevano fondato, nel 1942, la rivista di letteratura e arte “Il Setaccio”. A questa esperienza editoriale per Mauri seguì, nel 1968, la creazione della rivista “Quindici” con Eco, Sanguineti, Porta e Barilli. Nel 1976 ancora una rivista di arte e critica fondata questa volta con Boatto, Calvesi, Kounellis e Silva, “La città di Riga”. Militanza e impegno sociale. Ma negli anni in cui tutto è politica Mauri si distingue ancora una volta: “Non facevo politica, ma coscienza… è una cosa identica e insieme profondamente diversa. Sentivo che la volontà di far politica poteva diventare presunzione… L’arte che faccio è frutto di elaborazioni di coscienza, sono operazioni pubbliche ma fortemente individuali, quasi private. Diventano politiche nella lunga durata”. Intento riuscito quello di smuovere l’indifferenza delle coscienze. Se ne ha la prova quando ci si trova davanti a installazioni come I numeri malefici (1978): la formula matematica sull’errore di calcolo e di giudizio dell’uomo e della storia, scritta col gesso su una grande lavagna. Valigie e bauli di cuoio degli anni ‘30 e ‘40, usati, invecchiati dal tempo e testimoni di un utilizzo da parte dei proprietari formano una parete di ben quattro metri, Il Muro Occidentale o del Pianto (1993), evidente richiamo a quello di Gerusalemme. Forme e colori diversi, uniti a costruire un racconto armonico indelebile e unico. Frammenti di vita e identità in Ebrea (1971) dove capelli, pelle, denti e ossa simulano materiale organico appartenente a uomini e donne morti nei campi di sterminio nazisti: un viaggio a ritroso che impone partecipazione e riattualizza realtà storiche solo apparentemente lontane. Perché, come Mauri stesso afferma nel testo che accompagna la performance Che cosa è la filosofia. Heidegger e la questione tedesca. Concerto da tavolo, riproposta recentemente a Kassel, “I problemi irrisolti possiedono l’invisibile prerogativa di restare intatti”. Fabio Mauri Fabio Mauri Fabio Mauri (Roma, 1 aprile 1926 – Roma, 19 maggio 2009) è stato un artista, scrittore e drammaturgo italiano. Biografia Fabio Mauri è uno dei maestri dell'avanguardia italiana del secondo dopoguerra. Vive tra Bologna e Milano fino al '57, poi si trasferisce a Roma. Nel 1942 fonda con Pasolini la rivista Il Setaccio. Ha insegnato per 20 anni Estetica della sperimentazione all'Accademia di Belle Arti dell'Aquila. È stato invitato alla Biennale di Venezia nel 1954, 1974, 1978, 1993 e 2003. Figlio di Umberto (che fu direttore commerciale della Arnoldo Mondadori Editore) e di Maria Luisa Bompiani, sorella di Valentino, fratello di Silvana Mauri, si forma artisticamente a Roma, partecipando negli anni cinquanta alla cosiddetta avanguardia romana. Profondo conoscitore del mondo dell'editoria, è stato presidente delle Messaggerie e della Garzanti. Artista eclettico si è interessato di teatro, cinema e letteratura. Nel 1967 ha fondato con Umberto Eco, Edoardo Sanguineti e Angelo Guglielmi, la rivista Quindici. Negli anni settanta Mauri lavora a installazioni, performance e libri di arte, incentrati sulle vicende sociali e politiche italiane, esordendo anche nel cinema con Intellettuale: Il Vangelo secondo Matteo di/su Pier Paolo Pasolini, installazione/performance realizzata nel 1975 alla Galleria Comunale d'Arte Moderna di Bologna. In essa lo stesso Pasolini, seduto su una sedia con una camicia bianca, si fece proiettare sul torace il suo stesso film del 1964 Il Vangelo secondo Matteo[1]. Nel 1976 fonda, con Alberto Boatto, Maurizio Calvesi, Jannis Kounellis e Umberto Silva, la rivista d'arte e critica La Città di Riga. Nel racconto epistolare Le piccole provinciali di M. de P., Mauri reinventa con intelligenza ed eleganza le Lettere provinciali di Blaise Pascal. La meditazione del protagonista, dei suoi corrispondenti e dei personaggi di volta in volta interpellati verterà intorno al tema della qualità dell'arte, in una inchiesta piena di schermaglie dialettiche e finezze di lingua e di pensiero. Iniziato negli anni cinquanta e più volte ripreso, il testo è stato pubblicato da Il Canneto editore di Genova nel 2011. La prima personale di Mauri nel '55 alla Galleria Aureliana di Roma è presentata proprio dall'amico Pasolini. Alla fine del '57 realizza i primi “Schermi”, la sua versione del monocromo: la ricerca dell'azzeramento che impegna tutti gli artisti più avanzati in quel momento. Ma il monocromo di Mauri contiene già il discorso sul cinema. Lo schermo è la nuova vera “forma simbolica” del mondo e Mauri coglie questo fatto tempestivamente, immediatamente. La forma mentale dello schermo attraverserà tutta l'opera di Mauri. Nel 1964 inizia a riflettere sulla specificità della cultura europea e la individua nell’ideologia. “Ho ripensato la mia biografia e ho pensato che avevo conosciuto una realtà storica forte, la guerra. Avevo rimosso come un grande incidente tutto questo dolore, l’ho riaffrontato”, dice l’artista. Nascono qui le performance degli anni ‘70 Che cosa è il fascismo, Ebrea, Gran Serata Futurista 1909 – 1939. La finzione è un ulteriore mezzo di complicità con gli spettatori nell’intento di ricreare una rete di sensazioni tra azione e pubblico. Dal quadro all’azione il passo risulta inevitabile. L’idea fuoriesce dai confini della tela, attraverso atti di un passato non ancora smaltito, e per sempre intollerabile. Emblematiche le due performance del 1971, Ebrea e Che cosa è il fascismo. Quest'ultima nasce a Roma per approdare poi a Venezia (1974), a New York (1979), a Prato (1993) e a Klagenfurt (1997). Al 1994, risale la sua prima retrospettiva alla Galleria Nazionale d'Arte Moderna (Roma), a cui ne seguirà una seconda nel 1997, alla Kunsthalle di Klagenfurt e una terza, nel 2003, a Le Fresnoy (Lille). Nel 1968 con Nanni Balestrini, Edoardo Sanguineti, Umberto Eco, Antonio Porta, Renato Barilli, Filippini[non chiaro], Alberto Arbasino, Furio Colombo, Giorgio Manganelli, Alfredo Giuliani, Corrado Costa, Giorgio Celli, Angelo Guglielmi, Elio Pagliarani, Mauri è tra i fondatori della rivista "Quindici". Negli anni '70 l'opera di Mauri si incentra sull'ideologia come soggetto/oggetto degli atti espressivi. Un'analisi critico-ideologica dei linguaggi: nasce il testo della performance Che cosa è il fascismo (1971, Edizioni Krachmalnicoff), seguito dai libri d'artista Linguaggio è guerra (1975, Marani Editore), e Manipolazione di cultura (1976, La Nuova Foglio). Fabio Mauri intesse la dimensione della performance, allo spazio della storia. Resta indimenticabile l’utilizzo del corpo come schermo ne Il Vangelo di/su Pier Paolo Pasolini, alla Galleria d’Arte Moderna di Bologna. E ancor più centrale è Che cos’è il fascismo, straordinaria performance presentata negli Stabilimenti Safa Palatino di Roma nel 1971, in coincidenza con un momento di grave tensione politica. Di Mauri si possono enumerare importanti temi, formalizzati come opere: lo Schermo, i Prototipi, le Proiezioni, la Fotografia come Pittura, l'Identità sostanziale delle Strutture Espressive, il rapporto indelebile tra Pensiero e Mondo e tra Pensiero in quanto Mondo. L'opera di Mauri, complessa come un saggio storico, diviene un'autobiografia, unitaria nello svolgimento e molteplice nell'attenzione al mondo contemporaneo: un'analisi convissuta tra destino individuale e storia. Nel 2009, il Presidente della Repubblica, Giorgio Napolitano lo nomina grande ufficiale dell'Ordine al merito della Repubblica italiana, e il 20 maggio dello stesso anno, appresa la notizia della scomparsa di Fabio Mauri, Napolitano invia un messaggio di partecipazione al dolore della famiglia nel quale si sottolinea che "l'intensa attività di creazione artistica sviluppata da Fabio Mauri nel segno di una ininterrotta ricerca e apertura al nuovo, e il suo impegno nel campo dell'organizzazione culturale (…) ne avevano fatto una figura di rilievo nel panorama dell'arte e della cultura italiana". Opere principali Letteratura I 21 modi di non pubblicare un libro, Bologna, il mulino, 1990 Le piccole provinciali di M. de P., Genova, Il Canneto editore, 2011 Cinema Intellettuale: il Vangelo secondo Matteo di/su Pier Paolo Pasolini Teatro Il benessere (con Franco Brusati), Milano, Bompiani, 1962 L' isola: commedia in due tempi, Milano, Feltrinelli, 1966 (portata in teatro nel 1966 da Alberto Bonucci, Francesco Mulé, Rosemarie Dexter e Dany París[2]) Bibliografia Fabio Mauri, 1959-1969, Roma, Studio d'Arte Toninelli, 1969 Fabio Mauri: opere e azioni, 1954-1994, Milano, Mondadori-Roma, Carte segrete, 1994 Fabio Mauri: schermi, Milano, Galleria Milano, 2007 Scritti in mostra: l'avanguardia come zona, 1958-2008, Milano, Il saggiatore, 2008 Fabio Mauri. Una nudità bella e orribile. Dialogo con Gianfranco Pangrazio. alfabeta2 n.2, settembre 2010, pag 23 Gillo Dorfles, Ricordando Fabio Mauri. alfabeta2 n.2, settembre 2010, pag 26 A cura di Bruno Di Marino, Marco Meneguzzo, Andrea La Porta, Lo sguardo espanso. Cinema d'artista italiano 1912-2012, Silvana Editoriale, 2012 Des ponts vers d’autres œuvres. -Affiches de propagande : 1ère guerre mondiale, Nazisme, URSS, front populaire, 2e guerre mondiale, Régime de Vichy …. - Bandes dessinées historiques : - C'était la guerre des tranchées de Tardi sur la 1ère guerre mondiale - Maus d'Art Spiegelman sur la shoah - Carnets d'Orient tomes 6 à 10 de Jacques Ferrandez sur la décolonisation en Algérie… - Films : - Films sur la 1ère guerre mondiale : A l'ouest rien de nouveau de Lewis Milestone, Les sentiers de la gloire Stanley Kubrick, La Grande illusion de Jean Renoir, Un long dimanche de fiançailles de JeanPierreJeunet - Films de propagande : La ligne générale ou le cuirassé Potemkine d'Eisenstein, La Vie est à nous de Jean Renoir - Films sur la 2e Guerre mondiale : L'armée des ombres deJean-Pierre Melville, La Vie est belle de Roberto Benigni …. - Mon oncle de Jacques Tati … - Œuvres picturales : tableaux d'Otto Dix, de Picasso (Guernica …), de Dali … John Heartfield - Œuvres littéraires : - Sur la Première Guerre mondiale : A l'ouest rien de nouveau d'Erich Maria remarque, Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot … - Sur la Seconde Guerre mondiale : Le journal d'Anne Franck, Si c'est un homme de P. Levi, Matin brun de F. Pavloff, Inconnu à cette adresse de K. Taylor …Dino Buzzati le K Povero bambino - Œuvres musicales/chansons : - Chanson de Craonne, Boris Vian le Déserteur, le chant des marais, le chant des partisans, Bella ciao … - https://www.youtube.com/watch?v=CSPW9lTN6oQ During the war Steve- Different trains Reich - Affiches de publicité : Affiches de l'après guerre en France symbolisant la société de consommation … - Monuments : Monuments aux morts …. -Sculptures, installations,performances -Him Cattelan -Ebrea,Le mur des lamantations Fabio Mauri - Zoé Léonard, Robert, 2001…