mondes inventés mondes habités

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mondes inventés mondes habités
MINIGUIDE
DE L’EXPOSITION
MONDES INVENTÉS
MONDES HABITÉS
DAVID ALTMEJD
CHRIS BURDEN
VIJA CELMINS
BJÖRN DAHLEM
LEÓN FERRARI
VINCENT GANIVET
PAUL GRANJON
THEO JANSEN
BODYS ISEK KINGELEZ
PAUL LAFFOLEY
ISA MELSHEIMER
MIGUEL PALMA
PANAMARENKO
ROBERT & SHANA PARKEHARRISON
NANCY RUBINS
CONRAD SHAWCROSS
ROMAN SIGNER
JAN ŠVANKMAJER
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MONDES INVENTÉS, MONDES HABITÉS
L’objet technique est indissociable de l’histoire humaine, mais la relation
qu’ils entretiennent reste complexe. Synonyme de progrès selon la conception
occidentale, l’objet technique est à la fois désiré et suspecté, suscitant tour à tour
espérance, émerveillement et désillusion. L’exposition Mondes inventés,
Mondes habités aborde la question de la technique transcendée par le génie
artistique. Elle met en avant des créateurs, des « poètes techniques », qui,
plutôt que de se limiter à l’aspect utilitaire, basent leur recherche sur la
compréhension de l’existence et la beauté des machines. Ainsi, à travers les
œuvres d’une vingtaine d’artistes de différentes générations et aux horizons
divers, transparaissent la capacité d’invention et d’émerveillement, l’audace et la
curiosité qui caractérisent l’aventure humaine, artistique et technique.
Dans le Grand Hall, le visiteur est tout d'abord invité à contempler au plus près
le spectacle du ballet mécanique de la machine à toronner de Conrad Shawcross.
L’exposition s'articule ensuite autour de quatre parties. Dans la première, elle
s'attache à la figure singulière de l’inventeur et à l’imaginaire qui nourrit ses
recherches. Toute une mythologie s’est en effet développée au fil des siècles
autour de l’artiste-inventeur dont la figure tutélaire est sans conteste Léonard
de Vinci, génie artistique et visionnaire par excellence, tout autant architecte et
ingénieur que peintre et musicien.
Avec l’apparition de la science moderne et de la motorisation, le 19e siècle a
laissé une littérature riche en personnages démiurges, savants fous et autres
risque-tout, ayant une foi absolue dans la science et son potentiel.
Ce sont ces personnalités hautes en couleur qui semblent inspirer le cinéaste
Jan Švankmajer dans son film Leonardo’s Diary et ses dessins d’improbables
machines érotiques, tout aussi hilarantes qu’inquiétantes lorsque la machine
paraît prendre le pas sur l’homme et lui dicter ses faits et gestes.
De mêmes sentiments mélangés affleurent dans les photographies, en
apparence surannées, de Robert et Shana ParkeHarrison. Celles-ci mettent en
scène un personnage équipé de prothèses et autres instruments exploratoires
bricolés, qui entretient une relation étroite voire fusionnelle avec le monde,
inquiet des enjeux futurs de la planète. La frontière entre le merveilleux et
l’apocalyptique semble ici tenue et fragile.
La relation entre l’individu et la nature est également présente chez
Panamarenko à travers notamment son Knikkebeen, véritable prothèse
« bipédique » inspirée de la marche des chameaux. Pour l’artiste, la machine
peut – et doit – être le médiateur d’un développement harmonieux avec notre
environnement.
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Aussi fantaisiste mais résolument trivial, Paul Granjon fabrique des robots au
comportement anthropologique. Il les a conçus sexués et leur procure une aire
de jeu sous forme d’arène. Ils se croisent, se flairent, s’accouplent, se reposent...
et jurent. À l’opposé, les diagrammes complexes et fascinants de Paul Laffoley
revêtent un caractère quasi mystique, détaché de tout prosaïsme. Ses visions et
conceptions d’un monde futur relèvent d’un mélange de philosophie, d’ésotérisme
et de technologie.
La deuxième partie de l’exposition souligne la beauté de l’expérience ainsi
que l’accomplissement des formes qui découlent de l’observation et de la
compréhension de phénomènes physiques ou de forces naturelles. La prise en
compte de phénomènes existants fait ainsi partie intégrante du travail de Roman
Signer. L’eau, la terre, le feu et l’air sont en quelque sorte ses matériaux.
« J’ai un rapport presque magique à la Nature. [...] La forme finale de la
sculpture émerge de son propre accord. C’est un aspect qui se retrouve dans tous
mes travaux. Je ne fais pas tout moi-même, je laisse le dernier mot aux forces
naturelles qui sont impliquées »1, déclare l'artiste. Il partage avec Panamarenko
cet art de l’observation et de l’étude de la nature. Ce dernier conçoit et réalise
toutes sortes d’engins qui peuvent être considérés comme autant d’extensions de
son propre corps. Ils le propulsent sur terre mais aussi dans l’air, l’eau et - rêve
ultime - l’espace. C’est évidemment avant tout la beauté de l’expérience - nullement
obérée par l’échec -, la poésie du danger et du risque inhérent au pari de toute
invention que nous proposent Panamarenko et Roman Signer.
Dans ce même esprit de transcendance et de dépassement des contraintes
physiques, l’œuvre The Frictionless Sled de Chris Burden permet d’expérimenter
l’élimination de la force de friction à l’origine de la résistance au mouvement.
Véritable ouvrage d’art, son Mexican Bridge est également la démonstration de
la confiance en l’esprit ingénieux de l’homme et sa capacité à domestiquer la
nature. Il reflète la fascination de l’artiste pour les défis, ceux qui consistent
à franchir les obstacles, connecter les gens, démultiplier les possibilités de
déplacement. Et puisque les comprendre permet de s’en affranchir, d’autres
préfèrent se jouer des lois de la physique. À ce titre, les œuvres de Vincent
Ganivet et Nancy Rubins constituent de véritables tours de force qui défient les
règles de la statique. Composées de matériaux lourds et volumineux tels que des
parpaings ou des pièces provenant de fuselages d’avions, elles s’élèvent et se
déploient en hauteur. Faisant fi de la gravité mais répondant à des principes de
construction élémentaires, elles tiennent en équilibre, stupéfiantes de légèreté.
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Roman Signer in Roman Signer, Phaidon, 2006, p. 47 – 48
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Le troisième volet étend les limites de notre univers et la perception que nous
pouvons en avoir. Les artistes s’y approprient cette part de rêve intrinsèque à la
découverte et à l’exploration de mondes mais aussi à la compréhension du vivant
que les avancées scientifiques et technologiques ont rendu possibles en
les rendant visibles.
La profondeur infinie du cosmos, le scintillement des étoiles transparaissent
délicatement dans les subtiles gravures hyperréalistes de Vija Celmins. Parfois,
ces paysages étincelants côtoient un dessin perspectiviste du maître italien du
Quattrocento Paolo Uccello, dont la maîtrise technique est tellement surprenante
qu’elle n’a rien à envier aux outils numériques actuels.
Trous noirs, constellations cosmiques, planètes lointaines forment également
l’essence des sculptures de Björn Dahlem. Fasciné par les dernières avancées
de l’astrophysique, il en propose des modélisations originales empreintes d’une
poésie surréaliste. Ses sculptures mystérieuses composent un paysage onirique
qu’il nous invite à parcourir.
L’application et la spatialisation de théories scientifiques sont précisément à
l’origine des recherches de Conrad Shawcross dont la pièce lumineuse Slow
Arc in a Cube IV joue, de manière presque hypnotique, avec les plans bi- et
tridimensionnels, nous donnant la sensation d’un espace infini en perpétuel
mouvement.
Centrés sur la question du vivant, les travaux de David Altmejd et Theo Jansen
s’intéressent aux propriétés de transformation et de régénération de la matière.
Dans l’œuvre du premier, intitulée The Vessel (« Le Vaisseau »), la transparence
joue un rôle majeur. Elle nous permet de pénétrer au cœur d’un monde vitalisé,
composé d’un enchevêtrement de formes organiques en mutation. Le film de
Theo Jansen présente quant à lui les recherches d’un démiurge qui, depuis plus
de vingt ans, s’ingénie avec succès à donner vie à ses créatures sommairement
composées de tuyaux en plastique. Désormais dotées d’un fonctionnement
presque autonome, celles-ci parcourent les plages du Nord, se nourrissant du vent.
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La quatrième et dernière partie de l’exposition se penche sur les représentations
artistiques d’univers organisés par l’activité humaine. Toutes les recherches
de Miguel Palma sont sous-tendues par cette approche « universaliste » en
opposition à la spécialisation. Il préfère ainsi la spontanéité et l’intuition à un
savoir qu’il juge par moments abscons. « Dans mon travail, précise-t-il, je pense
qu’il est très important que les gens comprennent le processus de construction
de l’objet, d’une manière basique, presque géologique. »2 Son œuvre Carbono 14
conjugue son intérêt pour la mécanique et les engins motorisés avec une réflexion
sur les écosystèmes. Les multiples strates géologiques qui le composent nous
plongent au plus profond d’un monde enfoui. Comme souvent dans son approche,
sa pièce n’est pas dénuée d’ironie et laisse poindre une critique sociale.
Distanciée, l’approche de Isa Melsheimer l’est également lorsqu’elle se penche
sur un contexte donné. Son intervention fait ici directement écho à la configuration
du lieu. Son projet s’immisce dans un espace préexistant, le grand escalier
en colimaçon, véritable morceau de bravoure dans l’architecture du Mudam.
Intriguée par le caractère impérieux du geste architectural, elle en déplace
subtilement les contours et les limites, le transforme en profondeur et lui confère
une charge poétique nouvelle.
L’activité humaine perce à travers le fourmillement des connexions, le maillage
des réseaux qui animent les dessins labyrinthiques de León Ferrari. La fascination
éprouvée devant la complexité des développements urbains fait cependant
rapidement place à un sentiment de méfiance face à des modèles laissant peu de
liberté à l’individu. Avant tout, ses entrelacs graphiques laissent poindre la beauté
et la fragilité de l’existence.
Cette tension se retrouve chez Bodys Isek Kingelez qui nous projette dans des
villes africaines futuristes et utopiques et dont les propos peuvent conclure
l’exposition : « Les plaisirs de ce monde terrestre dépendent des hommes
qui l’habitent. Ils ont l’obligation de mettre tous leurs talents à le façonner et
refaçonner de manière à le rendre plus merveilleux que jamais. » 3
2
3
Miguel Palma in Osmosis, MP_PAPERS, 2009, p. 73
Bodys Isek Kingelez in Bodys Isek Kingelez, Kunstverein in Hamburg, 2001, p. 101
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Conrad Shawcross (p. 7, p. 29)
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The Nervous Systems (Inverted), 2010
Chêne, métal, cordes, système
mécanique
Dimensions variables
Courtesy galerie Victoria Miro,
Londres, © Conrad Shawcross
Conrad Shawcross
« Je suis fasciné par la notion de certitude et par l’état actuel des connaissances
scientifiques, notamment en ce qui concerne la théorie des cordes et la forme
de l’univers. Même si ce ne sont que des spéculations, elles s’inscrivent dans
une construction logique parfaitement rationnelle et empirique, qui ne repose
que sur elle-même. Cette construction ne cesse de grandir, alors même que
ses fondements sont instables, à l’image de ces grandes tours ou bâtiments sur
piliers. » (Conrad Shawcross)
Les questions scientifiques et philosophiques posées par les mathématiques et
l’épistémologie sont au cœur de la pratique de Conrad Shawcross. Le travail de
l’artiste fait se rencontrer différents champs scientifiques pour créer des images
qui, à l’instar de ces dispositifs de modélisation mathématique que l’on trouve
dans les musées des sciences, permettent de visualiser et de faire comprendre
des liens de causalité complexes ou des principes théoriques, sans pour autant
les nommer explicitement. Souvent réalisées en bois et surdimensionnées,
les sculptures cinétiques de Conrad Shawcross se démarquent par leur allure
anachronique : telles ces formidables machines des débuts de l’industrialisation,
elles tournoient sur elles-mêmes et fabriquent des objets dont la valeur d’usage
demeure aussi hypothétique que celle des connaissances produites par la
recherche fondamentale.
The Nervous Systems (Inverted), une installation imaginée pour le Grand Hall du
Mudam, vient s’ajouter à une série de dispositifs semblables commencée en 2003
et dans laquelle l’artiste, par ailleurs adepte de voile, s’ingénie à faire et défaire
des cordes.
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Par son aspect imposant, cette machine métaphorique en forme de tour rappelle
à la fois un accélérateur de particules et un spinning jenny, la première machine
à filer de l’ère industrielle. Sa forme hexagonale, la structure hélicoïdale de
ses deux escaliers en colimaçon et les brins des cordes qui, tels des faisceaux
de lumière, semblent jaillir d’un foyer commun s’agrègent en une évocation
visuelle de récentes découvertes ou théories scientifiques, du décryptage du
génome humain à la théorie des cordes développée en physique théorique.
La lenteur des mouvements de la machine renvoie quant à elle au passage du
temps, qu’elle rend de ce fait palpable. Le temps est présent dans ses deux
formes fondamentales, cyclique et linéaire, incarnées respectivement par le
tournoiement circulaire des 162 bobines de fil et l’allongement progressif de la
corde ainsi produite.
The Nervous Systems (Inverted), propose une réflexion artistique sur des
phénomènes aux confins de la physique et de la métaphysique. Énigmatique, la
machine de Conrad Shawcross demeure à tout jamais mystérieuse, contradictoire
et fascinante.
The Nervous Systems (Inverted) sera visible jusqu'au 06/05/2012.
Avec la collaboration de la galerie Victoria Miro, Londres.
Conrad Shawcross est né en 1977 à Londres, où il vit et travaille.
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Vo le t 1
Paul Granjon (p. 11)
Paul Laffoley (p. 33)
Miguel Palma (p. 12)
Panamarenko (p. 19)
Robert & Shana ParkeHarrison (p. 13)
Roman Signer (p. 21)
Jan Švankmajer (p. 14)
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Smartbot, 2005
Plexiglas®, moteurs électriques
35 x 35 x 20 cm
© Courtesy Paul Granjon
Paul Granjon
L’artiste Paul Granjon travaille dans le champ du génie robotique. Il s’intéresse
principalement à l’élaboration de machines hybrides d’une intelligence artificielle
minimale, qui lui servent à étudier les rapports toujours plus enchevêtrés de
l’homme et de la machine. À l’aide d’une technique numérique ou analogique
rudimentaire, il a non seulement inventé des engins tels qu’une saucisse
cybernétique ou un Tamagotchi vivant, mais il s’est également penché sur
la vie sexuelle des machines avec ses Robots sexués (2005). Il analyse leur
comportement social et leurs accouplements dans un « Robotarium » à l’aspect
naturaliste. À leurs côtés, un robot bien plus primitif, du nom de Smartbot (2005),
maîtrise quelques jurons de base et, à l’image de l’artiste, nous adresse un clin
d’œil.
Paul Granjon est né en 1965 à Lyon. Il vit et travaille à Cardiff.
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Satellite, 2010 (détail)
Trépied, dispositif rotatif,
tour d’observation miniature
70 x 50 x 50 cm
Collection privée, Portugal
© Photo : Miguel Palma Studio
Miguel Palma
L’un des principaux thèmes du travail artistique et scientifique de l’artiste
portugais Miguel Palma est l’écosystème dont il montre et explore en vues
rapprochées les équilibres souvent précaires. Il ne se départ pas pour autant
d’un point de vue métaphorique sur le tout, ainsi que le met en lumière sa
confrontation récurrente avec l’œil du satellite. L’œuvre présentée dans
l’exposition (Satellite, 2010) démontre pourtant avec humour la dissolution de la
vue d’ensemble : on y découvre une tour de contrôle (d’un État Big Brother ?),
solitaire et libre, en suspension au-dessus d’une minuscule motte de terre qui
manifestement ne tourne que sur elle-même. Gravity (2006), en revanche, ouvre
des perspectives multiples sur un globe accroché à sa situation et relativise ce
faisant le regard direct et franc de l’observateur sur la « réalité ».
Miguel Palma est né en 1964 à Lisbonne, où il vit et travaille.
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Suspended Field
De la série Kingdom, 2000
Impression numérique sur panneau,
acrylique, vernis
104,4 x 135,5 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York
Robert & Shana ParkeHarrison
Avec une artificialité délibérée et des clichés aux teintes sépia évoquant les
premiers temps de la photographie, Robert et Shana ParkeHarrison créent des
prises de vue d’une grande densité narrative. En regardant leurs travaux de
diverses séries intitulées Promisedland ou Kingdom, on pense spontanément au
film réalisé près d'un siècle plus tôt par Georges Méliès, Le Voyage dans la lune.
Si ce n’est que son optimisme visionnaire aurait été transformé par Robert et
Shana ParkeHarrison en métaphores apocalyptiques. Dans leurs photographies,
on découvre toujours un homme (« l’Homme ») domptant les éléments naturels,
au milieu d’étendues désolées et arides. Le scepticisme écologique de l’ère
postindustrielle s’immisce au cœur des décors idylliques, plaisants et savamment
mis en scène, et démasque, tout en conservant une grande force poétique,
les fantasmes omnipotents de la foi dans le progrès humain : d’impuissantes
pitreries.
Robert ParkeHarrison est né en 1968 à Fort Leonard Wood, Missouri et Shana
ParkeHarrison est née en 1964 à Tulsa, Oklahoma. Ils vivent et travaillent à Great
Barrington, Massachusetts.
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Cycle Masturbation Machines –
The Mobile Ipsation Machine « Roman » (Ipsator – ER-F), 1972-73
Collage
66 x 51 cm
Courtesy de l’artiste
© Athanor Ltd,
Film production company Jaromir Kallista & Jan Švankmajer
Jan Švankmajer
Le tchèque Jan Švankmajer, militant proclamé du surréalisme, a fortement
influencé nombre de cinéastes et artistes. Sa collaboration avec le théâtre
Laterna Magica de Prague l’a plongé dans des univers iconographiques
surréalistes et l’a familiarisé avec le cinéma. Son court-métrage Leonardo’s
Diary (« Le Journal de Léonard », 1972) allie, au moyen de l’animation, la
métamorphose permanente des célèbres croquis de Vinci à des prises de vue
cinématographiques réelles, œuvre que la censure communiste a sanctionnée
par sept années d’interdiction de travail. La série The Mobile Ipsation Machine
(1972-1973) semble, elle, découler de l’hybridation des collages de Max Ernst et
de l’univers du marquis de Sade. Avec une ironie mordante, Jan Švankmajer y
pousse jusqu’à l’absurde la réglementation de la vie privée prônée par l’idéologie
communiste au moyen d’une automatisation mécaniste et scientiste de tous les
domaines de la vie.
Jan Švankmajer est né en 1934 à Prague, où il vit et travaille.
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Vo le t 2
Vincent Ganivet (p. 18)
Nancy Rubins (p. 20)
Chris Burden (p. 17)
Panamarenko (p. 19)
Roman Signer (p. 21)
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Mexican Bridge, 1998-1999 (détail)
35.000 éléments de Meccano®, bois
283 x 457 x 94 cm
Collection Magasin 3 Stockholm Konsthall
© Photo : Neil Goldstein
Chris Burden
Après s’être longuement intéressé à l’art corporel et à l’art conceptuel,
Chris Burden s’est orienté vers des recherches et des représentations plus
concrètes de la réalité. Au début des années 1980, les expériences scientifiques
prennent le pas – telle la reconstruction d’un dispositif de mesure de la vitesse
de la lumière ou The Frictionless Sled (1983), une installation réduite à sa plus
simple expression et visant à démontrer, de façon expérimentale, l’étonnante
perte de charge d’un traîneau en suspension sur un coussin d’air. Viendront
ensuite des dioramas et des « visions du monde », de plus en plus déformées et
contorsionnées, tout à la fois ironiques et menaçantes, comme The Twist (1994)
présenté dans une des salles du niveau -1 du musée. Mexican Bridge (1998) est
quant à lui le premier prototype d’une série de maquettes de pont.
En assemblant plus de 35.000 pièces d’un système de type Meccano, Chris
Burden et son équipe ont reproduit la copie exacte d’un pont imaginé dans les
années 1860 pour franchir un ravin au Mexique, mais qui n’a jamais été réalisé.
L’élégance de ce pont parfait sur les plans formel et fonctionnel, sculpture
atypique dans le domaine artistique, ne fait pas oublier la légèreté ludique avec
laquelle Chris Burden laisse libre cours, dans cette œuvre et d’autres, à l’enfant
qui réside en lui.
Chris Burden est né en 1946 à Boston. Il vit et travaille à Topanga Canyon, Californie.
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Caténaires vrillées, 2010
© Vincent Ganivet
Vincent Ganivet
Réalisés à partir de simples parpaings, les arcs de Vincent Ganivet se présentent
sous la forme d’une courbe de la chaînette inversée. En l’absence de forces
de cisaillement latérales, ils ne tiennent que grâce à leur propre poids et sont
de ce fait à la limite du point de rupture. Leur aspect renvoie simultanément à
des éléments d’architecture historiques tels que les arcs-boutants des églises
gothiques et à des constructions plus récentes telles que le célèbre Gateway Arch
à St. Louis, dans le Missouri. L’utilisation de matériaux pauvres et d’éléments de
construction communs permet à l’artiste de souligner, par contraste, l’élégance
et la pureté de leurs formes. Privés de leur fonction architecturale première, ses
arcs autoportants deviennent des sculptures qui, en menaçant de s’effondrer,
nous interrogent sur les conditions matérielles de leur existence et leur
signification.
Vincent Ganivet est né en 1976 à Suresnes. Il vit et travaille à L’Île-Saint-Denis.
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Raven’s Variable Matrix, 2000
Moteur 8 CV, polycarbonate,
aluminium, feutre
165 x 510 x 364 cm
Collection Mianko, Belgique
© Panamarenko
Panamarenko
L’artiste belge Panamarenko s’intéresse tout particulièrement au rêve ancestral
de l’humanité : voler. Dans une sorte de brassage subtil des machines volantes
visionnaires d’un Léonard de Vinci, des exploits téméraires d’un Otto Lilienthal
et des enfantillages poétiques d’un Vic le victorieux, ses œuvres parlent la
langue évocatrice d’un utopiste scientifique et poète. Si le vieux rêve est depuis
longtemps devenu une réalité communément partagée qui rétrécit le monde
de manière angoissante, les travaux de Panamarenko laissent d’autant mieux
affleurer la nostalgie de l’explorateur désirant être le pionnier solitaire de mondes
inconnus. Ne serait-ce que par son titre, Flying Wing (Propellerless Pedal Driven
Pure Jet Aircraft, Type Anti-Induction) (1977) rappelle sur un ton volontairement
technoïde le caractère utopique des machines volantes ; Rugzakvlucht (1985) et
Knikkebeen (1994), exposés dans la galerie parallèle, semblent pour leur part
avoir été rattrapés par la réalité. Expérimentateur invétéré, Panamarenko a par
ailleurs testé lui-même la navigabilité de son avion blindé de plumes noires :
Raven’s Variable Matrix (2000).
Panamarenko est né en 1940 à Anvers, où il vit et travaille.
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Table and Airplane Parts, 1990
Bois, aluminium, câbles
300 x 500 x 700 cm
Collection Frac Bourgogne, Dijon
© Photo : André Morin
Nancy Rubins
Depuis la fin des années 1970, l’artiste américaine Nancy Rubins travaille sur et
avec les rebuts de la société de consommation. C’est à la suite de sa visite d’un
cimetière pour avions dans le désert californien que l’artiste commence à créer
des sculptures à partir de débris d’avions et d’objets récupérés.
Ses sculptures monumentales, dont les structures éclatées se caractérisent
par un équilibre précaire, subjuguent le spectateur par leur seule présence
physique. En délaissant la critique consumériste au profit de questions formelles
et esthétiques, son travail s’inscrit dans la tradition de la sculpture américaine
des années 1960 à 1970. « Relevant d’un style artistique baroque, l’impression
chaotique que provoque l’œuvre intitulée Table and Airplane Parts (1990) est donc
moins celle d’un accident, trop littéral, que l’affirmation du caractère entropique
du vivant. Le désordre manifeste alors l’état de changement d’un système en
croissance, sans que l’ordre puisse cependant exister. » (Claire Legrand)
Nancy Rubins est née en 1952 à Naples, Texas. Elle vit et travaille à Topanga
Canyon, Californie.
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Action in Sedrun, 2010
Photographie couleur
122 x 122 cm
© Photo : Michael Bodenmann
Courtesy galerie art concept, Paris
Roman Signer
L’artiste suisse Roman Signer se définit avant tout comme sculpteur, même
s’il ne conserve la trace de ses « sculptures du temps » qu’au moyen de
photographies ou films. Roman Signer travaille avec des énergies élémentaires
morphogéniques, l’eau, le vent, le feu, le sable, qui produisent des événements
grâce à des protocoles d’expérimentation précis parfois sous-tendus par un
humour absurde, et dont l’artiste n’est, selon ses propres termes, qu’un simple
« déclencheur ».
Roman Signer explore les lois physiques de la gravitation, de l’extension, de
l’accélération, etc., à l’aide d’appareils techniques qu’il utilise pour certains
de manière récurrente, comme le modèle réduit d’hélicoptère ou le triporteur
Piaggio. Il travaille ainsi sur la transformation du temps et de l’espace.
Véritable « artificier de l’art », il utilise également la force poétique de la poudre
noire, comme dans Action in Sedrun (« Performance à Sedrun », 2010), lors de
laquelle une salve de 100 casques de protection a été tirée en hommage aux
ouvriers ayant travaillé au percement du tunnel du Saint-Gothard en Suisse.
Roman Signer est né en 1938 à Appenzell. Il vit et travaille à St. Gall.
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Vo le t s 3 - 4
David Altmejd (p. 23)
Isa Melsheimer (p. 25)
Theo Jansen (p. 24)
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The Vessel, 2011
Plexiglas®, chaîne, plâtre, bois, fil,
peinture acrylique, résine et argile
époxy, gel acrylique, quartz, pyrite,
minéraux, adhésif, épingles
260 x 620 x 220 cm
Courtesy galerie Andrea Rosen, New York
Photo : Jessica Eckert
© David Altmejd
David Altmejd
Musée dans le musée, The Vessel (2011) de l’artiste canadien David Altmejd
offre au spectateur un nombre incalculable d’objets et de mises en scène
impressionnantes. Cette installation, dont la symétrie n’est qu’apparente, réunit
sous une grande vitrine en plexiglas diverses formes organiques en mutation,
des minéraux, des bouts de bois et d’innombrables fils qui, telles des lignes
de tension, confèrent à ce capharnaüm inquiétant un semblant d’organisation.
D’une complexité déconcertante, les dioramas de l’artiste ont pour sujet les
forces vitales et la métamorphose des corps. Ce faisant, ils interrogent les
notions d’intériorité et d’extériorité et, à la maniére d'un cabinet de curiosités
contemporain, proposent au regard une multitude de sujets. The Vessel illustre
l’idée selon laquelle « les notions de croissance et de transformation sont
inextricablement liées à la déchéance » et que « la vitalité d’une œuvre n’est
perçue pleinement que lorsque la beauté et la laideur sont mises en regard ».
(Galerie Andrea Rosen, New York)
David Altmejd est né en 1974 à Montréal. Il vit et travaille à New York.
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The Great Pretender – Works
of art by Theo Jansen, 2007
Film documentaire au
Mudam Auditorium
17 min
Courtesy de l’artiste
© Photo : Laura Poggi
Theo Jansen
Les drôles de bêtes du physicien et artiste Theo Jansen arpentent les plages de
Scheveningen, près de La Haye, de leur démarche inimitable. Avec l’aplomb d’un
démiurge capable de jongler avec les lois de l’évolution pour créer une nouvelle
forme de vie, l’artiste se définit, non sans ironie, comme « The Great Pretender »
(« Le Grand Imposteur »). Depuis une vingtaine d’années, il crée des « animaux
des plages » (Strandbeesten) à partir de tuyaux en plastique jaune communément
utilisés aux Pays-Bas comme conduits de câbles électriques. Réalisées avec des
moyens et des techniques rudimentaires, ces structures mobiles ressemblent
à des insectes géants qui, au cours de leur évolution, se seraient en quelque
sorte « émancipés ». Animées par la seule force du vent, ces bêtes sont ainsi
capables non seulement de se déplacer, mais aussi de changer de direction ou
de s’ancrer dans le sable à l’approche d’une tempête. Les créatures mécaniques
de Theo Jansen, qui oscillent entre chimères de science-fiction et squelettes de
dinosaures, se distinguent surtout par une apparente fragilité qui les rend à la fois
touchantes et inquiétantes.
Theo Jansen est né en 1948 à Scheveningen, Pays-Bas. Il vit et travaille à Delft.
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Garten für einen glücklosen Schatten, 2011
Maquette préparatoire
© Isa Melsheimer
Isa Melsheimer
Le travail subtil et poétique de Isa Melsheimer se réfère toujours au contexte
architectural dans lequel il s’inscrit. L’artiste allemande s’intéresse plus
particulièrement aux espaces vides ou aux interstices qui, en laissant entrevoir
les coulisses d’un bâtiment donné, révèlent sa conception et ses imperfections.
Si l’artiste « oppose aux vanités des égéries de l’histoire de l’architecture ses
propres œuvres, souvent narratives mais jamais pesantes, son travail n’entend
rien démontrer, et la manière dont elle nous encourage à aiguiser ou à modifier
notre regard n’a rien de didactique. Il témoigne au contraire d’une attitude
émancipatrice, dans la mesure où il incite le spectateur à se faire sa propre
opinion, mais encore à l’exprimer – qu’il s’agisse d’architecture dite noble ou
d’architecture utilitaire et réputée insignifiante » (Fanny Fetzer).
Conçu spécialement pour s’insérer dans le grand escalier en colimaçon du
Mudam – dans lequel on pourrait être tenté de voir la « signature » de l’architecte
du bâtiment –, l'installation de l’artiste juxtapose librement des peintures et des
sculptures finement exécutées à des éléments de construction en apparence
massifs pour donner forme à ses réflexions sur le lieu, l’œuvre de l’architecte
Ieoh Ming Pei et le thème du jardin.
Isa Melsheimer est née en 1968 à Neuss, Allemagne. Elle vit et travaille à Berlin.
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LEVEL -1
Vo le t 3
Vija Celmins (p. 27)
Björn Dahlem (p. 28)
Conrad Shawcross (p. 7, p. 29)
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Constellation – Uccello, 1983
Aquatinte, eau forte
69,2 x 58,7 cm
Courtesy galerie McKee, New York
Vija Celmins
Vija Celmins, artiste américaine d’origine lettone, a bâti sa renommée dans le
champ de l’hyperréalisme tout en sachant conserver son indépendance artistique.
Depuis plus de quatre décennies, elle se consacre exclusivement à la gamme de
nuances situées entre le noir et le blanc. Elle se sert de toutes les techniques
iconographiques imaginables de la peinture, du dessin et des arts graphiques
pour représenter des étendues marines et désertiques, mais aussi des séquences
de ciel étoilé. Pour autant, ses œuvres d’une minutie extrême ne sont pas
uniquement des réalités visuelles autonomes, autoréflexives, oscillant entre
figuration et abstraction. Elles livrent aussi à l’observateur attentif leur processus
de production. Notamment lorsqu’elles sont combinées à d’autres reproductions,
tout aussi méticuleuses, de tableaux « étrangers », les œuvres de Vija Celmins
soulèvent des questions de fond et de forme, entre autres sur les similarités
structurelles, comme dans Constellation - Uccello (1983), ou sur les limites de
l’explorable, comme dans Alliance (1982).
Vija Celmins est née en 1938 à Riga. Elle vit et travaille à New York.
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M-Zeit, 2010
Bois, horloges, décorations de Noël, encre de chine
280 x 70 x 70 cm
Courtesy galerie Guido W. Baudach, Berlin
© Photo : Roman März
Björn Dahlem
Les œuvres récentes de Björn Dahlem ont trait à la cosmologie et aux principes
de la physique, comme par exemple à la « théorie M », une métathéorie encore
à l’étude d’explication unifiée de tous les phénomènes physiques. Il bricole ainsi
d’élégantes constructions à partir de matériaux simples et d’éléments récupérés,
sculptures avec lesquelles il teste et revisite « les frontières entre vérité et
croyance, science et art, pensée et forme » (Anne Ellgood). Pour Björn Dahlem,
ses travaux tels que Schwarzes Loch (M-Sphären) (« Trou noir (Sphères M) », 2007),
Milchstraße (« Voie lactée », 2009) ou Himmelsglobus (Das All) (« Voute céleste
(L’univers) », 2009) ne sont pas la simple illustration d’idées scientifiques, mais
plutôt des « paysages fantastiques » et des « habitats mentaux », dont le langage
métaphorique matériel ou la poésie visuelle et conceptuelle peuvent susciter un
sentiment d’étonnement et de merveilleux chez celui qui les observe.
Björn Dahlem, est né en 1974 à Munich. Il vit et travaille à Berlin.
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Slow Arc in a Cube IV, 2009
Système mécanique, lumière, acier,
aluminium, moteurs
180 x 90 x 90 cm
Courtesy de l’artiste et galerie
Victoria Miro, Londres
© Conrad Shawcross
Conrad Shawcross
L’installation Slow Arc in a Cube IV (2009) de Conrad Shawcross transcrit en
sculpture un processus de connaissance scientifique. Lors d’une résidence
d’étude au Science Museum à Londres, l’attention de l’artiste s’est portée sur
une citation de la biochimiste Dorothy Hodgkin, qui déclarait à propos de ses
longues - mais fructueuses - recherches sur la structure spatiale de la molécule
d’insuline qu’elles s’apparentaient à la tentative de « déduire la structure d’un
arbre uniquement à partir de son ombre ». Slow Arc in a Cube IV correspond
dès lors à la prise de conscience de la part de l’artiste que « la réalité visible
n’est qu’une miette de ce qui se passe vraiment », constat qu’il traduit en une
construction dont les ombres projetées renvoient métaphoriquement à la réflexion
de Dorothy Hodgkin ainsi qu’au célèbre mythe de la caverne de Platon, dont les
habitants confondent la réalité et leur propre ombre. Eclairée par un faisceau
lumineux unidimensionnel qui en révèle les deux, trois, voire quatre dimensions,
l’installation de Conrad Shawcross propose la visualisation formelle de procédés
de connaissance complexes.
Conrad Shawcross est né en 1977 à Londres, où il vit et travaille.
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LEVEL -1
Vo le t 4
Chris Burden (p. 17)
León Ferrari (p. 31)
Bodys Isek Kingelez (p. 32)
Paul Laffoley (p. 33)
Miguel Palma (p. 12)
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Destino, 1982
Héliographie
70 x 100,4 cm
Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz
Photo : Rémi Villaggi
© Léon Ferrari
León Ferrari
León Ferrari est un des plus grands artistes sud-américains. Dans son œuvre
polymorphe s’entrecroisent engagement politique et influences surréalistes
ou conceptuelles. La série des Héliographies (1980-1982) a vu le jour alors
que son pays se trouvait sous le joug d’une dictature militaire et qu’il vivait en
exil forcé à São Paolo au Brésil. Aussi simples que des plans architecturaux
reproductibles et pouvant être expédiés par la poste, ces multiples représentent
une forme démocratique et anti-charismatique de l’art. À travers eux, selon les
propres termes de León Ferrari, s’esquisse « l’architecture de la folie », surgit
l’absurdité des sociétés modernes, « dans lesquelles il est nécessaire d’avoir une
sorte de folie quotidienne pour que tout paraisse normal ». Les Héliographies,
aux entrelacs évoquant les mandalas hypnotiques ou aux figures d’une stricte
géométrie militaire, reflètent non seulement la manière dont León Ferrari
percevait alors sa situation dans la métropole mais sont, par-delà, des symboles
critiques de la société de masse moderne.
León Ferrari est né en 1920 à Buenos Aires, où il vit et travaille.
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New Manhattan (Manhattan City 3021), 2002
Technique mixte
205 x 300 x 208 cm
C.A.A.C. - Collection Pigozzi, Genève
Bodys Isek Kingelez
L’artiste d’origine congolaise Bodys Isek Kingelez est connu depuis le début des
années 1980 pour ses villes miniatures colorées construites à partir de matériaux
pauvres tels que le papier, le carton ou le contreplaqué. Au fil du temps, ces
univers fantastiques, dont le style emprunte aux courants architecturaux les plus
divers, se sont développés au point de ressembler à de véritables mégalopoles :
des utopies architecturales qui, par leur densité soigneusement orchestrée,
défient les lois de la physique et interrogent les possibilités de « l’architecture
réelle ». Maman Isek Mabo Bendele (2000) et New Manhattan (Manhattan City 3021)
(2002) traduisent le souhait de l’artiste que « son art puisse faire avancer la
science et contribuer à un monde meilleur ». Si la plus récente des deux œuvres
a visiblement été conçue en réaction aux attentats du 11 septembre 2001,
l'autre substitue une vision onirique à la réalité quotidienne de Kinshasa, capitale
de la République Démocratique du Congo en proie à une déliquescence urbaine et
sociale avancée.
Bodys Isek Kingelez est né en 1948 à Kimbembele Ihunga, République
Démocratique du Congo. Il vit et travaille à Kinshasa.
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Geochronmechane:
The Time Machine from the Earth, 1990
Sérigraphie, retouches aux crayons de
couleur
81,4 x 81,4 cm
Courtesy Kent Fine Arts, New York
© Paul Laffoley
Paul Laffoley
Paul Laffoley exprime généralement ses représentations de l’avenir de l’humanité
dans des dessins et tableaux d’une grande complexité. Il y condense ses vastes
connaissances scientifiques et ésotériques pour décrire des utopies visionnaires,
qui, comme « celles de Léonard, ont 500 ans d’avance sur leur temps » (Paul
Laffoley). Petit-fils d’architecte, il est le fils d’un médium membre d’une Église
spiritualiste à Boston, qui « ne croyait pas à la pesanteur » (Linda Henderson).
Paul Laffoley est lui-même devenu adepte d’une science mystique, qui voit dans
l’invention de chimères botaniques destinées à créer des ensembles résidentiels
végétaux une solution partielle aux problèmes de l’humanité du 21e siècle.
Inspiré par les réflexions de Goethe sur le potentiel de la plante originelle, Paul
Laffoley dessine Das Urpflanzehaus (1983-1995), la maison végétale originelle. Le
temps constitue l’un des autres axes de ses recherches, notamment à travers la
mise au point d’une machine à voyager dans le temps réellement fonctionnelle,
comme dans Geochronmechane: The Time Machine from the Earth (1990), ou son
développement architectural, avec Tesseract House (1978) présentés dans l’une
des galeries du rez-de-chaussée.
Paul Laffoley est né en 1940 à Cambridge, Massachusetts. Il vit et travaille à Boston.
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ÉVÉNEMENT DANS LE CADRE DE L’EXPOSITION
CONFÉRENCE DE PAUL GRANJON
Robots sexués, et après ?
17.01.2012, 18h30 En français
Les installations et performances de Paul Granjon soulèvent des questions
liées à ce qu’il nomme la co-évolution de l’humain et de la machine.
Son travail s’inspire d’une part des progrès de la robotique et de l’intelligence
artificielle et d’autre part d’une observation attentive de l’usage quotidien de
technologies sophistiquées dans les sociétés contemporaines. Ses machines
véhiculent, d’une façon tendant souvent vers l’absurde, des questions sur la
dépendance technologique et le futur de l’humanité. Les Robots sexués furent
exposés pour la première fois lors de la Biennale de Venise en 2005.
Paul Granjon a depuis diversifié sa pratique artistique et construit bon nombre
de robots et autres machines. Il présentera une sélection de travaux réalisés
depuis 2007 ainsi que ses réflexions sur quelques récents développements
techno-scientifiques.
Paul Granjon, né à Lyon en 1967, vit et travaille à Cardiff. Il a participé en 2007
à l’exposition Tomorrow Now – when design meets science fiction au Mudam, et
revient pour Mondes inventés, Mondes habités.
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ŒUVRES DANS L’EXPOSITION
David Altmejd
The Vessel, 2011
Plexiglas®, chaîne, plâtre, bois, fil, peinture acrylique,
résine et argile époxy, gel acrylique, quartz, pyrite,
minéraux, adhésif, épingles
260 x 620 x 220 cm
Courtesy de l’artiste et galerie Andrea Rosen, New York
Alliance, 1982
Aquatinte, mezzotinto, pointe sèche
61 x 49,2 cm
Courtesy galerie McKee, New York
Untitled, 2006
Plâtre, peinture, cheveux synthétiques, paillettes
16 x 43 x 40 cm
Collection privée, Téhéran
Constellation – Uccello, 1983
Aquatinte, eau-forte
69,2 x 58,7 cm
Courtesy galerie McKee, New York
Untitled, 2004
Plâtre, résine, peinture, cheveux synthétiques, bijoux,
paillettes
23,4 x 35,5 x 30,4 cm
Collection privée, Londres
Concentric Bearings A, 1984
Aquatinte, photogravure, pointe sèche
60,6 x 47 cm
Courtesy galerie McKee, New York
Untitled, 2002
Plâtre, résine acrylique, matériaux divers
Ø 101 cm
Collection Zabludowicz, Londres
Björn Dahlem
Schwarzes Loch (M-Sphären), 2007
Bois, lampes, ampoules, néon
360 x 730 x 540 cm
Collection Saatchi, Londres
Chris Burden
Moonette n°5. The Twist, 1994
Mâchefer grillagé, béton teinté, collage d’objets en bois
et plastique, modèles réduits
170 x 90 x 270 cm
Collection MAC – musée d’art contemporain, Marseille
Himmelsglobus (Das All), 2010
Bois, acier, cuivre, décorations de Noël, fiole, ampoule,
cerises, laque
180 x 80 x 80 cm
Courtesy galerie Fons Welters, Amsterdam
Mexican Bridge, 1998-1999
35.000 éléments de Meccano®, bois
283 x 457 x 94 cm
Collection Magasin 3 Stockholm Konsthall
Kathedrale, 2009
Bois, aluminium, acier, ampoules, bocaux, vin rouge,
truffes, vernis doré
190 x 60 x 60 cm
Courtesy galerie Guido W. Baudach, Berlin
The Frictionless Sled, 1983
Aluminium, métal, Plexiglas®, compresseur
94 x 645 x 11,5 cm
Courtesy de l’artiste
Avec la participation de la maison Breger de Gasperich
Vija Celmins
Concentric Bearings B, 1984
Aquatinte, pointe sèche, mezzotinto
44 x 36,8 cm
Courtesy galerie McKee, New York
Starfield, 2010
Mezzotinto
66,7 x 90,8 cm
Courtesy galerie McKee, New York
Milchstraße, 2009
Bois, acier, verre, cailloux, vernis doré
175 x 40 x 40 cm
Courtesy galerie Guido W. Baudach, Berlin
​
M-Zeit, 2010
Bois, horloges, décorations de Noël, encre de chine
280 x 70 x 70 cm
Courtesy galerie Guido W. Baudach, Berlin
León Ferrari
Rua, 1980
Héliographie
107 x 272 cm
Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz
Rond Point II, 1981
Héliographie
93 x 90 cm
Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz
Double Reverse Galaxy - The Stars, 2005
Aquatinte, pointe sèche, eau-forte
66,7 x 90,8 cm
Courtesy galerie McKee, New York
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Passarela, 1981
Héliographie
78 x 100 cm
Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz
Cruzamento, 1982
Héliographie
103,5 x 101 cm
Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz
Destino, 1982
Héliographie
70 x 100,4 cm
Collection 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine, Metz
Vincent Ganivet​
Caténaires, 2009
Hourdis, bois, métal, sangles
Courtesy de l’artiste
Production Mudam Luxembourg
Paul Granjon
Robots sexués, 2005
Aluminium, nylon, moteurs électriques
50 x 50 x 50 cm chacun
Courtesy de l’artiste
Smartbot, 2005
Plexiglas®, moteurs électriques
35 x 35 x 20 cm
Courtesy de l’artiste
Machine à battement de cœur, 2006
Polypropylène, moteur électrique, bois, système
électronique
40 x 35 x 30 cm et 10 x 10 x 10 cm
Courtesy de l’artiste
Theo Jansen
The Great Pretender – Works of art by Theo Jansen, 2007
Film documentaire
17 min
Courtesy de l’artiste
Bodys Isek Kingelez
Maman Isek Mabo Bendele, 2000
Technique mixte
110 x 120 x 120 cm
Collection Fondation Cartier pour l’Art Contemporain,
Paris
New Manhattan (Manhattan City 3021), 2002
Technique mixte
205 x 300 x 280 cm
C.A.A.C. - Collection Pigozzi, Genève
Paul Laffoley
Geochronmechane: The Time Machine from the Earth, 1990
Sérigraphie, retouches aux crayons de couleur
81,4 x 81,4 cm
Courtesy Kent Fine Arts, New York
Tesseract House, 1978
Encre, Letraset sur panneau
129,5 x 83,8 cm
Courtesy Kent Fine Arts, New York
Das Urpflanzehaus, 1, 2, 3, 4 + 5, 6, 7, 8, 1983-1995
Encre de chine, lettrage, peinture acrylique sur panneau
72 x 94 cm chacun
The Cartin Collection, Hartford
Isa Melsheimer
Garten für einen glücklosen Schatten, 2011
Échafaudage, Acrystal®, béton, bois, gouache sur
papier, plantes, verre
Courtesy de l’artiste
Commande et Production Mudam Luxembourg
Miguel Palma
Carbono 14, 1998​
Fer, aluminium, verre, terre, bois, moteur, PVC
300 x 300 x 220 cm
Ministère de la Culture / Direction générale des Arts,
Portugal
Satellite, 2010
Trépied, dispositif rotatif, tour d’observation miniature
70 x 50 x 50 cm
Collection privée, Portugal
Gravity, 2006
Bois, globe terrestre, câbles en acier, miroirs,
matériaux divers
60 x 60 x 60 cm
Collection privée, Portugal
Panamarenko
Raven’s Variable Matrix, 2000
Moteur 8 CV, polycarbonate, aluminium, feutre
165 x 510 x 364 cm
Collection Mianko, Belgique
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Flying Wing (Propellerless Pedal Driven Pure Jet
Aircraft, Type Anti-Induction), 1977
Polystyrène, plastique, papier japonais, bois, métal
109 x 325 x 282 cm
Collection SMAK,
Stedelijk Museum voor Aktuele Kunst, Gand
Japanese Flying Pak 3, 2001
Moteur, cuir, plastique, fil de fer, caoutchouc, fil
élastique
53,3 x 157,5 x 91,4 cm
Courtesy galerie Jamar, Anvers
Knikkebeen, 1994
Aluminium, cuir, moteur, batteries
170 x 110 x 210 cm
Collection privée, Belgique
Photographie couleur
100 x 135 cm
Courtesy Mulier Mulier, Knokke-Le-Zoute
Rugzakvlucht, 1985
Plastique, bois
187 x 110 x 110 cm
Collection PMMK – Museum voor Moderne Kunst,
Ostende
Kingdom, 2000
Impression numérique sur panneau, acrylique, vernis
120,6 x 104,4 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York
Making Rain, 1997
Impression sur tissu, encaustique
66,3 x 56,8 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York
Suspended Field, 2000
Impression numérique sur panneau, acrylique, vernis
104,4 x 135,5 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York
Suspension, 1999
Impression numérique sur panneau, acrylique, vernis
104,4 x 123,8 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York
Tethered Sky, 2005
Photogravure
68,5 x 78,7 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York
The Navigator, 2001
Photogravure
66 x 76 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York
Robert & Shana ParkeHarrison
Marks We Make, 2005
Photogravure
68,5 x 78,7 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York
Windmaker, 1997
Impression sur tissu, encaustique
54,6 x 66,3 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York
Passage, 2002
Photogravure
48,5 x 57,4 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York​
Windwriting, 1998
Tirage argentique, acrylique, vernis
94 x 115,5 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York
Second Harvest, 1997
Impression sur tissu, encaustique
59 x 70 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York​
Breathing Machine, 1998
Impression numérique sur panneau, acrylique, vernis
100 x 78 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New Yorkk​
Cloudburst, 1998
Impression numérique sur panneau, acrylique, vernis
75,5 x 97,4 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York​
Da Vinci’s Wings, 1998
Impression numérique sur panneau, acrylique, vernis
113,6 x 98 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York
Edison’s Light, 1998
Impression numérique sur panneau, acrylique, vernis
102 x 119,3 cm
Courtesy galerie Jack Shainman, New York
Nancy Rubins
Table and Airplane Parts, 1990
Bois, aluminium, câbles
300 x 500 x 700 cm
Collection Frac Bourgogne, Dijon
Conrad Shawcross
The Nervous Systems (Inverted), 2011
Aluminium, acier, bois, métal, cordes anorak
multicolores, système mécanique
Dimensions variables
Courtesy de l’artiste et galerie Victoria Miro, Londres
Commande et Production Mudam Luxembourg avec la
collaboration de la galerie Victoria Miro, Londres
Slow Arc in a Cube IV, 2009
Système mécanique, lumière, acier, aluminium,
moteurs
180 x 90 x 90 cm
Courtesy de l’artiste et galerie Victoria Miro, Londres
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Roman Signer
Action in Sedrun, 2010
Photographie couleur
122 x 122 cm
© Photo : Michael Bodenman
Courtesy galerie art concept, Paris
Bed, 1996
Projection vidéo couleur, son
4 min 8 s
Pilote : Armin Caspari
Vidéo : Aleksandra Signer
Courtesy de l’artiste
Piaggio on Ski Jump, 2003
6 C-Prints
40 x 60 cm, 30 x 60 cm, 30 x 40 cm
Collection privée, France
Rocket, 1988
Film Super-8 numérisé, couleur, silencieux
54 s
Caméra : Roman Signer
Courtesy de l’artiste
Smoke Ring, 1984
Film Super-8 numérisé, couleur, silencieux
2 min 20 s
Caméra : Peter Liechti
Courtesy de l’artiste
Jan Švankmajer
Leonardo’s Diary, 1972
Film, couleur, son
11 min
Courtesy Kratky Film, Prague
Cycle Masturbation Machines – The Mobile Ipsation
Machine « Roman » (Ipsator – ER-F), 1972-73
Collage
66 x 51 cm
Courtesy de l’artiste
Avec le soutien de Athanor Ltd, Film production
company Jaromir Kallista & Jan Švankmajer
Cycle Masturbation Machines – The Mobile Ipsation
Machine « DANA » (Ipsator – ER-M), 1972-73
Collage
51 x 66 cm
Courtesy de l’artiste
Avec le soutien de Athanor Ltd, Film production
company Jaromir Kallista & Jan Švankmajer
Cycle Masturbation Machines, 1972-73
Collage
66 x 51 cm
Courtesy de l’artiste
Avec le soutien de Athanor Ltd, Film production
company Jaromir Kallista & Jan Švankmajer
Smoke Ring, 1984
Film Super-8 numérisé, couleur, silencieux
1 min 24 s
Caméra : Peter Liechti
Courtesy de l’artiste
Smoke Ring, 1983
Film Super-8 numérisé, couleur, silencieux
1 min 5 s
Caméra : Roman Signer
Courtesy de l’artiste
Stromboli, 1992
Film Super-8 numérisé, couleur, silencieux
11 min 45 s
Film : Stefan Rohner
Courtesy de l’artiste
Flight across the Rhine, 2001
Film Super-8 numérisé, couleur, son
1 min 25 s
Caméra : Tomasz Rogowiec
Film : Roman Signer
Montage : Aleksandra Signer
© Photo : Michael Bodenmann et B. Signer
Courtesy de l’artiste
Experiment in the Garage, 2004
Vidéo, couleur, son
1 min 40 s
Vidéo : Aleksandra Signer
Courtesy de l’artiste
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LE MOT DU PARTENAIRE : KURT SALMON
Kurt Salmon, issu de la fusion d’Ineum Consulting et de Kurt Salmon Associates
en janvier 2011, a su se distinguer par son expertise locale, et désormais
mondiale, comme une entreprise unique en son genre.
Les domaines d’intervention de la nouvelle entité Kurt Salmon sont le conseil
en stratégie, l’accompagnement des acquisitions ou des cessions, l’optimisation
de la performance opérationnelle et la gestion des grands programmes de
transformation des entreprises.
Nous avons construit notre histoire en brossant un tableau singulier empreint
d’excellence, d’audace et de diversité culturelle. Notre culture d’entreprise est
bâtie autour de nos collaborateurs et de notre héritage profondément moderne,
garants de notre dynamisme. Ainsi, notre engagement auprès du Mudam
Luxembourg - Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean - s’est présenté comme une
évidence.
Pour notre première en matière de mécénat culturel, nous avons souhaité nous
engager en faveur d’une exposition qui rime avec le quotidien de notre métier et
qui véhicule des valeurs communes. En effet, Mondes inventés, Mondes habités
est un savant mélange de singularité et de complexité. C’est une réflexion fondée
sur l’espace que nous habitons et ses imperfections sur lesquelles ont travaillés
notamment ingénieurs, penseurs et architectes.
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Nous savons d’ores et déjà que l’exposition sera surprenante et innovante dans la
lignée des précédentes expositions proposées par le Mudam.
L’enthousiasme suscité sera le reflet d’une collaboration réussie.
Cette initiative, débutée en 2011, se consolidera nous l’espérons dans les années
à venir.
Nous sommes fiers de nous être associés au Mudam Luxembourg et nous nous
réjouissons de faire partager une année riche en créativité et technicité en
matière d’art.
Eric Crabie
Partenaire
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Cette brochure a été éditée à l’occasion de l’exposition :
MONDES INVENTÉS, MONDES HABITÉS
Mudam Luxembourg 08/10/2011 – 15/01/2012
Artistes : David Altmejd, Chris Burden, Vija Celmins, Björn Dahlem, León Ferrari, Vincent Ganivet, Paul Granjon,
Theo Jansen, Bodys Isek Kingelez, Paul Laffoley, Isa Melsheimer, Miguel Palma, Panamarenko, Robert & Shana
ParkeHarrison, Nancy Rubins, Conrad Shawcross, Roman Signer, Jan Švankmajer
Commissaires : Marie-Noëlle Farcy, Clément Minighetti (Mudam)
Partenaire de l’exposition :
Textes : Marie-Noëlle Farcy, Clément Minighetti (p. 2-5), Markus Pilgram (p. 7-33)
Traductions : Patrick Kremer (p. 7-8, p. 12, p. 14, p. 23-25, p. 29, p. 32),
Valentine Meunier (p. 11, p. 13, p. 15-20, p. 27-28, p. 31, p. 33)
Graphisme : Vincent Genco-Russo
Coordination : Pascale Staes
Mudam Logo : Ott+Stein, Oliver Peters
© Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, Mudam Luxembourg, 2011
Mudam Luxembourg
Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean
3, Park Dräi Eechelen, L-1499 Luxembourg
[email protected] / www.mudam.lu
t +352 45 37 85 1, f +352 45 37 85 400
Heures d’ouverture
Mercredi - vendredi : 11h - 20h. Samedi - lundi : 11h - 18 h. Fermé le mardi.
Ouvertures exceptionnelles : 24/12/2011 & 31/12/2011 11h-15h
Fermé 25/12/2011 & 01/01/2012
Mudam Direction : Enrico Lunghi
Mudam Team : Pascal Aubert . Lisa Baldelli . Louis Bestgen . David Brognon . David Celli . Valerio D’Alimonte
Véronique de Alzua . Cindy Einsweiler . Nadine Erpelding . Zuzana Fabianova . Marie-Noëlle Farcy . Lilian Feliz
Irène Felten . Sandra Ferreira Fernandes . Stina Fisch . Christophe Gallois . Palmira Gomes . Danielle Gottal
Thierry Gratien . Vincenzo Guitti . Henri Grun . Loréna Jarosz . Germain Kerschen . Henriette Larbière
Laurence Le Gal . Arnaud Léger . Anna Loporcaro . Renato Luchini . Marc Lulling . Frédéric Maraud . Céline Merhand
Bob Mersch . Mélanie Meyer . Clément Minighetti . Carole Miny . Alicia Nussbaum . Gilles Pegel . Caroline Pesch
Markus Pilgram . Isabelle Piton . Laura Poggi . Boris Reiland . Florence Richard . Susana Rodrigues . Annick Spautz
Pascale Staes . Danielle Stammet . Valérie Tholl . Magali Weirich . Sam Wirtz
Mudam remercie
Monsieur Jacques Santer, Ministre d’État Honoraire et président du conseil d’administration, ainsi que les membres
du conseil d’administration de la Fondation
L’ensemble des donateurs et des mécènes, et en particulier pour leur soutien exceptionnel
The Leir Foundation . Climalux . Japan Tobacco International . Cargolux
et également
Kurt Salmon . Arendt & Medernach . PricewaterhouseCoopers . UniCredit Luxembourg . Deutsche Bank Luxembourg
S.A. . Banque LBLux . EducDesign . A Fleur de Peau . Soludec S.A. . Dussmann Service Luxembourg . Vinci Park
Services Luxembourg S.A. . Les Amis des Musées d’Art et d’Histoire Luxembourg
Mudam est financé par le Ministère de la Culture
MUDAM
LUXEMBOURG
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