les infections a bartonella chez i`homme et l`animal : aspects

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les infections a bartonella chez i`homme et l`animal : aspects
Article
Les bact6ries ~ croissance lente ou difficile
LES INFECTIONS A BARTONELLA
CHEZ I'HOMME ET L'ANIMAL :
ASPECTS DIAGNOSTIQUES ET THI
RAPEUTIQUES
Henri-Jean Boulouis a,*, Nadia Haddad a, Renaud Maillarda, Genevieve Marignac a, Muriel Vayssier-Taussata
R6sum6
Summary:
Les Bartonella sont des bact6ries hemotropes infectant de nombreux mammiferes dont I'homme. Les animaux domestiques et
sauvages constituent un important reservoir de bartonelles et au
moins 25 especes sont actuellement decrites dont plusieurs sont
directement incriminees comme agents de zoonoses. La transmission des bact6ries au sein des reservoirs est assuree par des
arthropodes h6matophages. La transmission s'effectue par voie
directe (griffades, morsures,...) du reservoir animal & I'homme.
Trois maladies principales sont d6crites chez I'homme : maladie
de Carrion (B. bacilliformis), fievre des tranch6es (B. quintana)
et maladie des griffes du chat (B. henselae). Un certain nombre
de pathologies isol6es est associe & des infections par d'autres
especes de Bartonella, mais celles-ci sont moins fr6quentes.
Les endocardites constituent les atteintes les plus graves.
Le diagnostic de ces infections recourt & la s6rologie, I'histologie,
I'h6moculture et la recherche de I'ADN bact6rien & partir de diff6rents pr61evements. L'antibiotherapie, n6cessaire dans les cas
graves, utilise des informations obtenues par quelques etudes
d'antibiosensibilit6. La prevention de I'infection consiste essentiellement & lutter contre les acariens gr&ce & des traitements adaptes,
puisqu'il n'existe pas de vaccin.
and animals
Bartonella
-
m a l a d i e d e s g r i f f e s du c h a t - fi(Wre des t r a n -
Bartonella
infections of humans
: diagnosis
and therapeutic
aspects
Bartonella are hemotropic bacteria that infect humans and a wide
range of mammals. Wild and domestic animals represent a large
reservoir for Bartonellae and at least 25 species or subspecies of
Bartonella have been described and some of them are agents of
zoonotic infections. Bartonellae are recognized as vector-borne
bacteria. Direct transmission occurs from animal to human by
scratching or biting. Three diseases are described in humans:
Carrion's disease, trench fever and cat scratch disease. Beside
these main diseases, other clinical manifestations occur, due to
other Bartonella species. These manifestations are scarce.
Diagnosis is performed using serology, pathology, culture and
molecular biology. Therapeutic is based on results of antibiotic
susceptibility of some strains. Prevention of these infections relies
on control of arthropod vector,
Bartonella
-
d o g - cat - c a t s c r a t c h d i s e a s e - e n d o c a r d i t i s -
zoonoses.
1. Introduction
ch6es - endocardite - zoonose.
L
a Unite de microbiologie-immunologie
Ecole nationalev6t6rinaire
UMR BIPAR AFSSA/INRA/ENVA/UPVM
23, av. du G6n6ral-de-Gaulle
94703 Maisons-Alfortcedex
* Correspondance
[email protected]
article re~;u le 11 fevrler, accepte le 9 mars 2007,
© 200"7- ElsevierMasson SAS - Tous droits r~serv~s.
RevueFrancophonedes Laboratoires,avri1200?,N=391
es Bartonella sont des bacteries & coloration de Gram negative
connues depuis le debut du XX e siecle. Elles sont responsables
de maladies vari6es chez I'homme et les animaux. Ainsi dans I'espece
humaine, trois maladies principales sont associ6es au genre
Bartonella : la maladie de Carrion, qui regroupe la fievre de Oroya et
la verruga peruana, la fievre des tranch6es et la maladie des griffes du
chat (MGC). Les agents de ces maladies, respectivement Bartonella
bacilliformis, Rochalimaea quintana et Rochalimaea henselae, ont
ete regroupes dans le genre Bartonella avec les bact6ries d'origine
murine du genre Grahamella en 1995 [2]. Depuis I'isolement de
B. henselae en 1992 [37, 59], le nombre d'esp~ces de ce genre ne
cesse de crottre, compte tenu de I'ampleur du reservoir animal.
Certaines des especes nouvellement decrites, isolees de reservoirs
animaux, se r6velent parfois pathogenes pour I'homme ou I'animal.
Parallelement, les tableaux cliniques se sont diversifies et, aux trois
maladies identifi6es pendant la premiere moiti6 du XXe siecle, se sont
ajoutees une serie de manifestations cliniques isolees qui permettent
de qualifier ces maladies d'emergentes ou de re-~mergentes [4]. De
plus, la fievre des tranchees est reapparue depuis plusieurs annees
dans de nombreuses parties du monde, en particulier dans les camps
33
Les bacteries ~ croissance lente ou difficile
de refugies en Afrique, mais aussi parmi les populations de sans-abri
en Europe, Amerique du Nord et Russie [63].
Le genre Bartonella est constitue de bacteries hemotropes qui persistent au sein de reservoirs mammiferes gr&ce & une biologie particuliere et une transmission par le biais de vecteurs arthropodes hematophages varies. II s'agit donc souvent de zoonoses. Leur transmission
& des hetes mammiferes inhabituels peut induire des sympt6mes de
gravite variable.
La difficulte certaine de culture des bartonelles explique sans doute
la description tardive de bon nombre de ces especes et le rele central de la biologie moleculaire dans leur decouverte et dans le diagnostic actuel des infections. Elle explique egalement des problemes
lies & I'etude de la sensibilite aux antibiotiques de ces bacteries.
Dans cet article ne seront exposees en majorite que les donnees relatives aux especes rencontrees en Europe et sera exclue Bartonella bacilliformis, agent de la maladie de Carrion, specifique de rAmerique du Sud.
2. Bacteriologie
Les bartonelles sont de petits bacilles & coloration de Gram negative
(en moyenne 0,3-0,5 x 1-1,5 pm), intracellulaires facultatifs, se Iocalisant dans les globules rouges et sans doute dans les cellules endotheliales [4].
La liste des 26 especes et sous-especes actuellement decrites dans
la litterature est presentee dans le tableau L Certaines sont flagellees
(B. bacilliformis, B. clarridgeiae, et des especes isolees de ruminants).
B. bovis a ete initialement isolee du chat sous le nom de B. weissii.
Les renards (gris et roux) semblent etre les reservoirs d'une nouvelle
espece zoonotique proche de B. clarridgeiae, B. rochalimae. Enfin,
plusieurs especes ou variants denommes B. clarridgeiae-like ont ere
isoles de felides sauvages ou de zoo [18] et d'autres, dont le reservoir serait constitue de rongeurs, sont en cours de description [34].
Parmi ces especes ou sous-especes, 12 sont responsables de zoonoses.
La culture de ces bacteries est laborieuse. EIle necessite des conditions qui peuvent varier d'une espece & I'autre. Les conditions optimales, valables pour la majorite des especes, sont une temperature
d'incubation de 35 °C et une atmosphere & 5 % de 002. B. bacilliformis croft & 28-30 °C sans necessiter de CO 2. Dans ces conditions,
on obtient sur gelose au sang frais des colonies de petite taille, gris&tres, visibles apres trois ~.six semaines d'incubation Iors des isolements primaires. Certaines peuvent etre incrustees dans la gelose ou
rugueuses. Des milieux de culture liquides, relativement complexes,
ont permis d'etudier plus precisement le metabolisme de Bartonella,
montrant une activite faible sur les carbohydrates [14].
B. henselae est I'espece de Bartonella pour laquelle les outils de
typage sont les plus developpes. Deux genotypes, designes respectivement Houston-1 (type I) et Marseille (anciennement BATF) (type II)
[24] ont ete initialement decrits. Ces deux genotypes se distinguent
par une difference dans la sequence de I'ARN 16S. IIs sont associes
& des proprietes antigeniques differentes ainsi qu'& des profils
pathologiques distincts [12]. Le typage moleculaire des souches de
B. henselae & des fins epidemiologiques s'est diversifie et s'appuie
sur de nombreuses techniques : Pulse Field Gel Electrophoresis,
PCR-RFLP, Multilocus Sequence Typing (MLST).,. Actuellement, deux
techniques sont particulierement discriminantes pour le typage moleculaire de B. henselae :le MLST [43] et le MLVA (Multiple Locus
Variable number tandem repeat Analysis) [53] Cinq genotypes ont ete
identifies pour B. vinsonii berkhoffii : les types I, II, et III sont Iocalises aux I~tats-Unis, le type III en Europe et le type IV au Canada [46].
Les genomes de B. henselae et B. quintana sont dej& disponibles.
Ceux de B. bacilliformis, B. tribocorum et B. birtlesii sont en cours
de sequengage.
34
3. Epidemiologie
et manifestations cliniques
3.1. B i o l o g i e et a s p e c t s e p i d e m i o l o g i q u e s
Uinfection par Bartonella se caracterise au niveau du reservoir
(homme ou animal) par une bacteriemie prolongee suivie parfois par
des episodes de recurrence. Cette bacteriemie serait assuree d'une
part, par I'existence d'une niche cellulaire primaire, real connue. Les
cellules endotheliales semblent jouer ce r61e. En effet, certaines
especes comme B. quintana, B. henselae ou B. bacilliforrnis ont
un tropisme pour ces cellules dans lesquelles la bacterie se multiplierait et persisterait. Ceci serait & I'origine de lesions d'angioproliferation qui rendent compte des signes cliniques observes au
cours de I'angiomatose bacillaire ou la peliose hepatique [22].
D'autre part, les bartonelles infectent les globules rouges (maladie
de Carrion), cellules dans lesquelles etles se multiplient pendant
quelques temps.
Cette bacteriemie est variable, allant de quelques unites a plus de 106
bacteries par ml de sang [38]. Chez le chat, elle peut durer de quelques
mois & plusieurs annees selon I'espece et la souche de Bartonella etudice [1]. Une bacteriemie au long cours est aussi decrite chez I'homme
infecte par B. quintana [28]. En revanche, chez les h6tes accidentels,
elle est de tres courte duree.
Cette Iocalisation dans les erythrocytes conditionne ressentiel de I'epidemiologie des bartonelloses puisque la transmission au sein du reservoir principal, et peut etre aux h6tes accidentels, est assuree par des
arthropodes hematophages.
Les reservoirs principaux des differentes especes sont listes dans
le tableau L Uhomme est le reservoir principal de B. quintana et
5,4 % des sans domicile fixe marseillais sont bacteriemiques [9].
En France, le pourcentage de chats bacteriemiques pour B. henselae et B. clarridgeiae varie entre 8 % et 16,5 % pour les chats
domestiques, et entre 53 % et 62 % pour les chats errants [4].
[_'analysedes genotypes de B. henselae semble montrer des variations regionales : le type Marseille serait dominant en Europe de
I'Ouest (ou il representerait de 30 a. 50 % des souches isolees) et
dans I'ouest des #tats-Unis, mais sevirait en proportions equivalentes avec le type Houston-I dans I'est des I~tats-Unis. En revanche,
le type Houston-I est largement dominant en Asie du Sud-est. Le
reservoir animal peut etre aussi bien domestique que sauvage : la
moitie des bovins frangais, tous &ges confondus, hebergent B. bovis
et un tiers des coyotes americains sont porteurs de B. vinsonii
berkhoffii [13, 48].
Au sein d'un reservoir, la transmission des bartonelles est reatisee
par des arthropodes hematophages (tableau I). La transmission
s'effectue Iors du repas sanguin par inoculation Iors de la morsure,
mais aussi par I'intermediaire des dejections avec un mecanisme
d'amplification bacterienne realisee dans le tube digestif de
I'arthropode [26]. La puce du chat (Ctenocephalides fells) pour
B. henselae, le poux du corps (Pediculus humanus corporis) pour
B. quintana, le phlebotome (Lutzomia sp) pour B. bacilliformis et
une autre puce (Ctenocephtalmus nobilis nobilis) pour des bartonelles de micromammiferes sont les vecteurs pour lesquels des
preuves formelles sont disponibles [17, 26]. Cependant, d'autres
associations ou d'autres vecteurs sont suggeres par des enquetes
sero-epidemiologiques. Ainsi, de I'ADN de B. quintana a ete
retrouve dans la pulpe dentaire d'un chat et dans des puces de chat
suggerant pour B. quintana une nouvelle ecologie [28]. Par ailleurs,
de I'ADN de B. henselae a ete detecte chez des tiques prelevees
sur des humains [65], mais aussi chez des tiques adultes du genre
Ixodes avant tout repas sanguin, aussi bien en Amerique du Nord
qu'en Europe [11 ]. Quelques cas humains d'infection a B. henselae
RevueFrancophonedes Laboratoires,avfi12007,N° 391
Article
Les bacteries ~ croissance lente ou difficile
!B. alsatica
Lapin (Oryctolagus cuniculus)
Inconnu
B. bacilliformis***
Homme
Phlebotome (Lutzomia sp)
B. bovie*'**
Bovin (Bos taurus), ruminants
Hippoboscidae ?
B. birtlesii
Apodemus sp
Puces (Ctenocephtalmus nobflis)
B. capreoli
Chevreuil (Capreolus capreo/us)
Hippoboscidae ?
B. chomelii
Ruminants
Inconnu
B. clarridgeiae*'**
Chat (Felia catus)
Ctenocephalides felis
B. doschiae
Campagnol agreste
B. elizabethae**
Rat (Rattus norvegicus)
Xenopsylla cheopis
B. grahamii *'**
Micromammiferas sauvages (Clethrionomys glareolus, Microtus
agrestris, Apodemus flavicol/is)
Puces
B. henselae*'**
!Chat (Fells catus)
Ctenocephalides fells
B. koehlerae**
Chat (Fells catus)
Ctenocephalides felis
B. phoceensis
Rat (Ratus ratus ?)
Puces
B. quintana*'**
Homme
Pediculus humanus corporis
B. ratiimassiliensis
Rat (Ratus ratus ?)
Puces ?
B. rochalimae**
Renards roux et gris
Inconnu
B. schoenbuchensis
Chevreuil (Capreolus capreolus)
Hippoboscidae ?
B. talpae
Taupe
Inconnu
B. tamiae**
Tamias
Inconnu
B. tay/ori
Rongeurs
Inconnu
B. vinsonii
subsp, vinsonii
subsp, berkhoffii *'**
subsp, arupensis**
Rongeurs
Coyote (Canis latrans)
Souris sauvage (Peromyscus leucopus)
B. waschoensis ....
Ecureuil fouisseur de Californie (Spermophilus beecheyii)
Inconnu
Inconnu (Ixodes spp ?)
Inconnu (puces ? tiques ?)
Inconnu (puces ?)
* : pathog~neanimal,** : agentde zoonose,*** : pathog~nehumain
ayant comme antecedent une morsure de tique ont aussi 6te
publies. Enfin, de I'ADN de B. henselae a etd detect6 rdcemment
& partir d'une mouche piqueuse en Californie [20]. Des mouches
piqueuses de la famille des hlippoboecidae sont suspect¢es dans
la transmission de bartonelles chez les ruminants [31]. Enfin, une
transmission transplacentaire a ete ddcrite chez les rongsurs [41].
La transmission de Bartonel/a d'un reservoir ~ un hSte accidentel pout
faire intervenir un arthropode hematophage : une transmission de
B. henselae & I'homme par des puces de chats a et~ evoquee [54].
Cependant I'inoculation directs par griffure ou morsure, ou par des vecteurs inanimes tels que des Spines, reste le mode majeur de la transmission de B. henee/ae du chat & I'homme [21]. Ce mode de transmission serait aussi possible pour B. quintana [7].
Uestimation du nombre de cas annuels de MGC est de plusieurs milliers dans differents pays d'Europe, de 22 & 24 000 aux #tats-Unis [4]
et de 10 000 au Japon [54]. Les jeunes Ages de moins de 20 ans constiRevueFrancophonedes Laboratoires,avri12007,N=391
tuent la tranche de population la plus atteinte par cette maladie.Les principaux facteurs de risque associes sont la possession d'un jeune chat
infeste par des puces et la griffure ou la morsure d'un chat [16].
3.2. A s p e c t s cliniques
Mis & part les trois grandes entites cliniques prec~demment cities, les
infections & Bartonella chez I'homme peuvent prendre des formes variees,
bien que le nombre de descriptions cliniques dans la litteraturesoit faible.
Ces formes sont en partie retrouvees aussi chez les animaux.
3.2.1. Chez I ' h o m m e
3.2.1.1. Infection par B. h e n s e l a e
3.2.1.1.1. Patient immunocompetent : la maladie des griffes du chat
Chez les personnes immunocomp(~tentes, I'infection par B. henselae conduit de fa?on non systematique ~.des symptSmes classiques
de la MGC tels qu'ils ont ete initialement decrits par R. Debr~ [21].
35
Les bacteries ~ croissance lente ou difficile
Une I~sion eryth~mateuse cutan~e au point d'inoculation appara'rt une
& deux semaines apr6s I'inoculation et peut persister de quelques jours
& trois semaines. A la suite de cette lesion initiale, une ad~nopathie
Iocor~gionale se d~veloppe dans les deux semaines et persiste plusieurs semaines & plusieurs mois. Cette adenopathie est observee dans
80 oh des cas av6r6s de MGC. B. henselae represente I'agent le plus
fr6quemment identifie au sein des ganglions, chez les enfants comme
chez les adultes [62].
En general, les ad~nites r~gressent spontan6ment, parfois lentement,
et certaines 6voluent vers la suppuration. Des signes g6neraux tels que
fi~vre, malaise ou asth6nie sont g~neralement associes & ce tableau
clinique. La fievre dure en moyenne une dizaine de jours (de un &
40 jours selon les cas) [54].
Les formes atypiques (tableau II), qui s'6cartent de la description classique de R. Debre soit par rabsence de lymphadenopathie(75 % des
formes atypiques) soit par rexistence de formes dissemin~es seules
ou associ6es a la forme classique de MGC, constituent 5 & 20 oh des
infections & B. henselae [54].
Selon certains auteurs, environ 5 oh des, fi6vres d'origine inconnue
seraient cons~cutives & une infection par B. henselae [33].
De nombreuses pathologies oculaires ont fait I'objet de descriptions,
anciennes (syndrome oculo-glandulaire de Parinaud et neuror6tinite
de Leber) ou plus r~centes (uv6ites, divers types de neuror6tinite, k6ratites, ced6me du disque oculaire, occlusions arterielles et veineuses,
angiomatose bacillaire r6tinienne et conjonctivale) [4].
Les formes neurologiques (m~ningites, enc~phalites, atteintes c6r6belleuses, my~lites, par6sie faciale, coma) sont rares et 6voluent favorablement en quelques semaines & quelques mois.
Les Iocalisations articulaires et osseuses concement un seul site dans
75 oh des cas. La Iocalisation vert~brale est la plus frequente devant
les Iocalisations pelvienne, costale et cr&nienne. Les douleurs
osseuses sont constantes (90 °/o des cas) et associ~es a de la fi~vre.
Une atteinte ganglionnaire est not6e dans plus de la moiti6 des cas
[29, 30].
Bact~ri~mie chronique
Bq, Bh
Bvb
Fi~vre prolong6e
Bq, Bh
Bvb
L~thargie, perte de poids,
nd
Bvb
Lymphad~nite, rhinite
granulomateuses
Bh
Bvb
Angiomatose bacillaire et
~61iose
Bq, Bh, Bb
Bh
Endo/myocardite, arythmie
13o,Bh, Be, ~
Ba
Sympt6mes neurologiques
Bh,Bva
Bvb
Enc6phalite
Bh
nd
Arthrite, douleurs articulaires Bh
Bh
Uv6ite et 16sionsoculaires
Bg, Bh
Bh
:Glom~rulon~phrite
Bh
nd
anorexie,
Enfin, des cas erratiques de purpura thrombocytop6nique, d'an6mie
h6molytique, de fatigue chronique, d'amygdalite, de pleur6sie, de pneumonie, d'h6patospl6nom6galie, de paronyxis ou de formes pseudotumorales ont 6t6 rapport6s & rinfection par B. henselae [4, 42], tout
comme plusieurs cas d'endocardites, survenant le plus souvent sur
une pathologie valvulaire pr6existante [56].
3.2.1.1.2. Patients immunod~prim~s
Chez les personnes immunod6prim6es, le tableau clinique est diff~rent de celui observe chez le patient immunocomp~tent. II est caracteris~ par une angiomatose bacillaire, une atteinte cutan~e souvent
associ6e & une p~liose h~patique ou spl6nique, une granulomatose
h~patique, un syndrome f~brile prolong6 et une bact6ri~mie. Jusqu'&
pr6sent, de telles manifestations cliniques n'ont 6t6 associ~es qu'aux
infections dues & B. henselae ou & B. quintana.
3.2.1.2. Infections par les autres esp~.es
3.2.1.2.1. B. quintana : la fi#vre des tranch6es
La fibvre des tranch~es (actuelle, dite urbaine, comme historique) se
caract6rise par des accbs f~briles qui durent de un & trois jours et se
succbdent tout les cinq jours environ, d'oO son nora de fi~vre = quintane ~. Cette fievre s'accompagne de c~phal~es, de douleurs pr~tibiales caract6ristiques, plus rarement d'arthralgies ou de myalgies. Les
crises 6voluent durant quatre & six semaines et deviennent de moins
en moins symptomatiques, puis la maladie ~volue vers la gu~rison. Des
cas de bact6ri~mie chronique ont ~t~ r6cemment d~crits dans les
populations d6favoris~es (SDF ou 6thyliques chroniques) des
grandes villes, aux ¢'tats-Unis comme en France, apportant un nouveau
visage & cette maladie, d'ob le terme propos~ de fibvre des tranch~es
= urbaine ~. La bact~ri6mie dure au moins 8 semaines [27, 28]. De nombreux cas d'endocardites sont associ6s & rinfection par B. quintana.
Ces endocardites surviennent majoritairement sur des valves ne pr6sentant pas de 16sions initiales, contrairement aux endocardites &
B. henselae. B. quintana peut ~tre associ~e, comme B. henselae, &
des 16sionsd'angiomatose bacillaire chez le patient immunod~prim~.
Des cas d'ad~nopathies isol6s ou associ~s aux sympt6mes precedents
ont ~t~ d6crits [28].
3.2.1.2.2. Autres Bartonella
Bw, ~
Bvb,Bw,Bc,B(
Ba : B. alsatica ; B b : B. bovis ; B c : B. clarridgeiae ; Be : B. elizabethae
Bg : B. grahamii ; Bh : B. henselae ; Bk : B. koelherae ; Bq : B. quintana
Bva : B. vinsonfi Arupensis ; Bvb : B. vinsonfi berkhoffii ; B w : B. washoensl¢~
nd : non d~crit
36
Des Iocalisations visc6rales h6patospl6niques ont aussi 6t6 d6crites,
associ6es & des douleurs abdominales darts plus de la moiti6 des cas
et & une fi6vre prolongee. II s'agit de 16sions granulomateuses (granulome 6pith61io'(deet necrotique) visualis6es en 6chographie sous la
forme de nodules h~patospl6niques hypo6chog6nes de 4 & 10 mrn
de diam6tre. Ces granulomes h6patiques repr6sentent 0,3 oh des manifestations syst6miques Iors de MGC [51].
Un cas d'infection humaine attribu6e & B. clarridgeiae a pr~sent~ un
ensemble de symptSmes identiques & ceux d'une MGC [39]. euelques
rares cas d'endocardite ou de myocardite ont ~t~ associ~s & des
infections par B. koehlerae, Bo elizabethae, B. vinsonfi berkhoffii,
B. vinsonfi subsp, arupensis ou B. alsatica [15, 58] (tableau II).
B. washoensis a et6 incrimin6e dans un cas humain de myocardite
avec fi~vre. Un cas de fi~vre avec symptSmes neurologiques a ~t~
associ6 & B. vinsonfi subsp, arupensis. B. elizabethae a 6t~ associ~e
& une neuro-r6tinite [15]. Un cas d'infection humaine & Iocalisation cutan6e due & B. bovis a 6t6 d~crit r~cemment.
3.2.2. Chez les animaux
Le chien pr~sente la plupart des principales manifestations d~crites
chez I'homme et constitue sans doute le meilleur module animal de
ces infections. Les endocardites ont ~t~ les premieres manifestations
Revue Francophone des Laboratoires, avri12007, N ° 391
Article
Les bacteries ~ croissance lente ou difficile
cliniques decrites chez le chien. Les bartonelles constituent, selon des
enqu~tes rdtrospectives ou prospectives, de 19 % (6/31) [67] ~. 28 %
(5/18) [45] des causes d'endocardites. Les esp~ces de bartonelles
le plus souvent incrimin~es sont B. vinsoniiberkhoffii, B. clarridgeiae
ou B. c/arridgeiae-like, B. washoensis et B. quintana [15, 36].
Figure 1 / I m m u n o f l u o r e s c e n c e indirecte s u r cellules Vero
infectees par B, henselae.
D'autres manifestations, plus rares, ont dte d~crites. II s'agit d'atteintes
granulomateuses de Iocalisation vari~e, de peliose hepatique et d'atteinte des muqueuses responsable d'~pistaxis [4, 66].
Par ailleurs, il existe des correlations positives entre la serologie et diff6rents tableaux cliniques : douleur articulaire, arthrite, jetage nasal,
~pistaxis, spl~nomegalie [32], thrombocytop~nie et neutrophilie [6],
an~mie hemolytique immune, meningo-encephalite granulomateuse
ou neutrophilique, polyarthrite neutrophilique, vascularite cutanee,
chordidite ou uv6ite [5].
:
.....
Le chat a Iongtemps 6te consider6 comme un porteur sain de I'infection
B. hense/ae et B. c/arridgeiae. Cependant, chez les populations
f61ines soumises & une infection naturelle, la pr6sence d'anticorps
contre B. henselae a 6te associee de fagon significative & des infections renales et urinaires, des stomatites, des lymphadenopathiesou
des uveites [4]. De plus, un cas d'endocardite consecutif & une infection naturelle par B. hense/ae a ete recemment decrit [19].
4. Diagnostic
Les examens biologiques non sp6cifiques sont de peu d'inter~t dans
la majorit~ des infections & Bartone/la : la modification des enzymes
hepatiques, les signes biologiques de I'inflammation et I'hyperleucocytose sont inconstants. Le diagnostic repose donc sur des tests seroIogiques et sur la mise en evidence de la bact~rie.
4.1. S e r o l o g i e
L'immunofluorescence indirecte (IFI) reste la technique de choix pour
etablir un diagnostic indirect d'infection, meme si des techniques imrnunoenzymatiques ont 6te d6veloppees. Des antig¢nes sous forme de
cellules infectCes par B. henselae ou B. quintana sont commercialises (figure 1). Des techniques automatisees, utilisant des microarrays
antigenes, sont en cours d'~valuation [64]. Une analyse serologique
vis-~.-vis d'autres esp¢ces de Bartonella peut ¢tre realisee par certains
laboratoires de recherche. Les anticorps de classe G e t M peuvent
~tre recherch~s. Le titre en anticorps IgG admis comme seuil de positivite varie de 1/64 & 1•256 selon les laboratoires. Celui des IgM est
de 1/20. N6anmoins, les titres IgG constates Iors d'endocardites
humaines ou anirnales sont ~leves, en general egaux ou superieurs
1/800. Un tel titre a 6t6 propos~ r6cemment comme un des crit6res
majeurs de diagnostic d'endocardite [8]. La sp6cificite et la sensibilit6 de I'IFI sont respectivement de 95-100 % et 30-95 0/0 [42, 54].
Cependant, des r~actions s~rologiques crois~es entre esp6ces de
Bartone/la, avec Coxiel/a burnetii et Chamydia pneumoniae [54] ont
6te d6crites. De plus, un certain nombre d'auteurs font ~tat d'isolement de souche de B. hense/ae chez des hommes ou des animaux
par ailleurs s~ron~gatifs [50].
La s~rologie est d'inter~t plus limite dans les esp6ces reservoirs, en
particulier dans resp6ce feline. En effet, on attend du laboratoire qu'il
indique si le chat est bact~ri6mique et, de ce fait, pr~sente un risque
pour son entourage, question ~ laquelle la s~rologie ne pourra
repondre.
sie ganglionnaire, pi6ce d'exer6se, pus...). Les ~chantillons sanguins
en attente d'acheminement peuvent ~.tre congel~s. Cette cong61ation
ne d~truit pas les bact6ries intra 6rythrocytaires mais au contraire contribue & leur lib6ration.
Uisolement s'effectue sur gelose enrichie au sang frais (lapin, cheval),
& 35 °C sous atmosphere enrichie en CO 2. El. koehlerae n6cessite
une g61ose au sang cult [25].
L'isolement sur g61ose & partir d'echantillons sanguins donne satisfaction Iorsqu'on cherche & depister les bartonelles chez des r6servoirs. Elle est d6cevante, quel que soit le pr~levement, chez les h6tes
accidentels.
Cependant, une pr6 culture en milieu liquide mise au point r~cemment
[47] peut etre pratiqu~e, coupl~e & risolement ou & la PCR. Ce type
de technique utilisant un milieu relativement complexe a permis d'augmenter la sensibilit~ de d¢tection chez les esp¢ces ~ non reservoir [7].
L'identification des souches isol6es s'appuie sur le temps de culture,
I'aspect macroscopique et microscopique de la souche et sur la bioIogie mol~culaire, seule susceptible d'~tablir d6finitivement I'identification de I'esp~ce.
4.3. H i s t o l o g i e ou i m m u n o h i s t o l o g i e
L'analyse histologique ou immunohistologique des ganglions lymphatiques ou des ponctions biopsies est une vole de diagnostic de
la MGC. UimprC,gnation argentique de Whartin-Starry permet de visualiser des petits bacilles isol6s ou en chainettes dans les zones de
necrose, les macrophages ou la paroi des vaisseaux, dans les 16sions
de proliferation des capillaires sinusdides de la p~liose h6patique ou
de I'angiomatose. Cette technique est cependant peu pratiqu6e du
fait de sa difficult~ de realisation et de lecture. Uimmunohistologie
constitue une approche plus simple et une possibilite de diagnostic
pour les laboratoires ne disposant pas des outils de biologie mol~culaire [44, 54].
4.4. B i o l o g i e moleculaire
4.2. Culture
La culture peut ¢tre mise en eeuvre & partir de sang preleve sur EDTA
ou de tout autre ~chantillon biologique obtenu de mani~re sterile (biopRevueFrancophonedes Laboratoires,avri12007,N=391
L'amplification de g~nes par PCR simple ou par PCR nich~e constitue une m~thode d6terminante pour la raise en 6vidence de ce genre
relativement difficile & cultiver et indispensable pour son identifica37
Les bact#ries a croissance lente ou difficile
tion. Uamplification est realisee directement & partir de differents
echantillons (ganglions lymphatiques, valve cardiaque, abces hepatique, voire du sang complet non coagule). Les genes ou portion de
genes frequemment utilises pour I'amplification sont : ARN ribosomal 16S, gltA (citrate synthetase), GroEL, RpoB, RibC, la zone
intergenique ITS 168-23S et plus rarement FtsZ. Une liste des
sequences des principales amorces utilisables est disponibles
(http:llwww.cdc.govIncidodlEIDIvoll 2no02/05-0874_app.htm). La
sensibilite des tests de PCR utilisant I'ARN 16S comme cible d'amplification varie de 43 % & 100 % selon les amorces choisies [62].
Dans tousles cas, ridentification de I'espece de Bartonella impliquee (awes isolement ou sur amplification & partir de biopsie) s'appuie sur la biologie moleculaire. Une technique en une etape a ete
proposee avec I'amplification de rlTS [35, 49]. Actuellement, les
techniques RFLP (avec des enzymes de restriction telles que Taql,
Dale, Hhal,...) initialement developpees sont remplacees par les techniques de POR-sequengage ciblees sur les genes de I'ARN 168 ou
de la citrate synth6tase.
5. Sensibilite aux antibiotiques
et antibiotherapie
Bartonella presente un haut niveau de sensibilite & de nombreux antibiotiques [62], en particulier ceux presentant une bonne penetration intracellulaire. Cependant, in vivo, cette sensibilite est plus relative et certains auteurs considerent que la sensibilite in vitro ne reflete pas le
comportement des antibiotiques in vivo vis-&-vis de ce genre bacterien.
5.1. Antibiosensibilite
Compte tenu de la relative lenteur de croissance des bartonelles, les
techniques classiques de rantibiogramme ont rarement ete raises en
oeuvre.
Neanmoins, deux methodes au moins peuvent etre employees pour
evaluer la sensibilite des Bartonella aux antibiotiques : methodes des
dilutions en gelose, methode de reference, et la methode du E-test ®
[23, 68]. Cette demiere semble donner des resultats concordants avec
la methode de reference reposant sur une lecture pouvant s'effectuer
jusqu'au onzieme jour. Neanmoins, les informations sur la sensibilite
des Bartonella aux antibiotiques sont encore tres parcellaires.
Uetude initiale de Maurin et al. [52], utilisant la technique de dilution
en gelose, a permis d'evaluer les CMI pour B. henselae des antibiotiques suivants : penicilline G e t amoxicilline (0,06 mg/L), ticarcilline
et cefotaxime (0,25 mg/L), aminosides (1-4 rag/L), erythromycine,
doxycycline, rifampicine (0,12-0,25 mg/L), trimethoprime-sulfamides
(1-5 rag/L), fosfomycine (64 mg/L), colimycine et vancomycine
(16 mg/L). Depuis cette etude, d'autres antibiotiques ont ete testes,
tels que les cyclines (telithromycine, clarithromycine) et les fluoroquinolones (gatifloxacine, gemifloxacine et moxifloxacine,avec des CMI
variant de 0,6 & 2 mg/L).
Uexistence de resistances acquises n'est pas encore signalee.
Cependant, il est possible de selectionner experimentalement une
souche de B. henselae resistante & I'erythromycine. La mutation supportant cette resistance a ete retrouvee dans de rADN de Bartonella
issu d'un ganglion de patient [3].
Selon une etude realisee par Pendle et aL [55], il n'existe pas de difference significative quant & la sensibilite entre souches de type Iet
II ou entre souche d'origine humaine ou feline de B. henselae.
38
5.2. T h e r a p e u t i q u e
5.2.1. Chez I'homme
Chez I'homme, le traitement des bartonelloses humaines est imperatif dans le cas d'angiomatose bacillaire, de peliose bacillaire ou
de bacteriemie recurrente survenant chez un patient immunodeprime. Des macrolides (erythromycine, azithromycine, clarithromycine), la rifampicine ou la doxycycline, administres sur plusieurs
semaines voire deux & trois mois, sent preconises. Le traitement des
endocardites & Bartonella s'appuie sur rassociation d'un aminoglycoside (notamment la gentamicine) pendant au moins 14 jours
et de la ceftriaxone avec ou sans doxycycline pour six semaines [57,
61]. En revanche, pour les patients atteints de formes classiques
de MGC, un traitement antibiotique n'est generalement pas mis en
oeuvre, car le benefice clinique est faible et les sympt5mes evoluent
la plupart du temps favorablement vers la guerison, de fagon spontanee. Dans les formes atypiques, I'azithromycine apparaft comme
un antibiotique de choix.
5.2.2. Chez les anirnaux
5.2.2.1. Eradication de la bact6ribmie
Ce traitement concerne essentiellement le chat en tant que reservoir
d'agent zoonotique. Uobjectif de I'antibiotherapieest, dans ce cas, de
limiter le risque de transmission & I'entourage du chat.
Les antibiotiques qui ont fait robjet d'etude experimentalede suivi de
bacteriemie sous rinfluence d'une antibiotherapie appartiennent aux
cyclines (doxycycline, tetracycline), aux betalactamines (ampicilline,
amoxicilline-acide clavulanique), aux quinolones (enrofloxacine),
aux macrolides (eythromycine, azithromycine) ou & la rifampicine.
Uutilisation de doxycycline, d'erythromycine ou d'enrofloxacine aboutit & des resultats inconstants [40, 60]. En effet, soit ce traitement peut
induire une diminution de I'intensite de la bacteriemie (mais en general modifie peu sa duree, ni les eventuelles recurrences constatees
experimentalement ou Iors d'infections naturelles), soit le traitement
n'a aucun effet.
Neanmoins, deux approches sent actuellement preconisees :
administration en premiere intention de la doxycycline ou d'amoxicilline-acide clavulanique pendant 7 jours, avec poursuite du traitement
en cas d'efficacite bacteriologique (diminution ou disparition de la
bacteriemie). En cas d'echec du traitement precedent, un traitement
par azithromycine est preconise en deuxieme intention. En tout etat
de cause, le traitement dolt eke poursuivi au moins deux semaines [10].
5.2.2.2. Traitement
Chez le chien, selon une etude recente, I'azithromycine, ainsi que la
doxycycline ou I'enrofloxacine, du fait de leur bonne penetration intracellulaire, sont des antibiotiques de choix Iors d'une infection &
Bartonella cliniquement exprimee [5]. Cependant, pour cette espece,
le manque de recul rend revaluation de I'efficacite de ces therapeutiques difficile.
6. Prevention
La prevention de I'infection chez les reservoirs repose sur la lutte
contre les vecteurs : lutte contre la pediculose chez les sans-abri et
contre les puces et les tiques chez les carnivores domestiques gr&ce
& I'emploi de pulicides et d'acaricides. Ce traitement, en prevenant
I'infection des reservoirs (en particulier du chat), minimise le risque
RevueFrancophonedes Laboratoires,avri12007,N° 391
Article
Les bact6ries ~ croissance lente ou difficile
de transmission & I'homme mais aussi les risques de maladie chez
les animaux.
7. C o n c l u s i o n
La prdvention de rinfection par Bartonella chez I'homme repose aussi
sur une hygiene stricte pour les propri6taires d'animaux susceptibles
de les v6hiculer : se laver les mains apr6s avoir touch6 les animaux pour
~viter la contamination avec des bactdries pr~sentes dens le pelage
de jeunes chats infest~s de puces ; ou sur des conseils pour le choix
d'un animal par des personnes & risques (jeune animal provenant d'un
dlevage sain si possible).
| accumulation des descriptions cliniques de cas avdrds d'infection & Bartonella henselae chez rhomme permet de dessiner plus
prdcisdment le contour de la maladie des griffes de chat, avec une
forme historique bien connue et la plupart du temps bdnigne oppos~e & des formes atypiques ou dissdmin~s pouvant se rdv~ler graves.
Les aspects cliniques de I'infection chez les carnivores sont en train
de s'dtoffer, en particulier chez le chien qui ddveloppe des pathologies proches de celles identifi~es chez I'homme et nourrit des hypotheses de pathologie comparde. L'dmergence de nouvelles esp~ces
responsables de zoonoses, leur apparente raretd et le caract~re prot~iforme des tableaux cliniques qui accompagnent ces infections, imposent d'dvoquer une infection ~. Bartonella Iorsque I'dpiddmiologie est
en faveur de cette infection (contact avec un animal) et de recourir ~.
un diagnostic de laboratoire utilisant diffdrentes techniques.
L'dradication des Bartonella chez les r~servoirs (en particulier le r~servoir f~lin) par la mise au point d'un vaccin (du fait de la relative inefficacit6 de I'antibioth~rapie curative chez le chat) constitue la vole du futur.
Cependant, la mise au point d'un vaccin f61in se heurte ~ la diversit~ des
esp~ces et types de Bartonella infectant le chat et & I'absence de protection croisde au moins entre esp~ces et peut-~tre entre types [4].
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