Plan du rapport de la revue de la littérature

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Plan du rapport de la revue de la littérature
Plan du rapport de la revue de la littérature sur Repérage multilingue des
contenus culturels numériques
1) Description de la bibliographie disponible dans le domaine du
« Repérage multilingue des contenus culturels »
Dans le cadre du projet de recherche sur le repérage multilingue des contenus
culturels, nous avons commencé par élaborer une recherche bibliographique
reflétant l’état de l’art de la recherche sur le concept de localisation et les
domaines qui lui sont connexes.
Nous avons pu constater au fil de notre travail, que la littérature s’intéressant
directement à la problématique de la localisation et plus précisément la
localisation des sites à contenu culturel n’est pas très abondante.
En effet, il paraît que les chercheurs et les spécialistes ont commencé
récemment à s’intéresser à ce domaine de recherche. D’ailleurs, les articles
que nous avons pu collecter sont assez récents. En effet, dans notre
bibliographie, les articles ont été publiés entre 1998 et 2005.
La justification de ce caractère récent de la bibliographie découle de la nature
même du domaine de recherche. En effet, ce sont les derniers changements
environnementaux, technologiques, économiques et démographiques qui ont
donné au concept de localisation son importance.
De ce fait la recherche dans le domaine de localisation et de repérage de
contenu culturel numérique est encore à son début.
Globalisation
Internationalisation
Révolution des
technologies de
l’information
Évolution de la
recherche sur
La Localisation
Nu
mér
Changements
démographiques
2) Analyse du concept de la localisation :
A) État de l’art
Le concept de localisation a été traité par les auteurs dans le cadre des sites
Web en général ou encore pour les sites Web de commerce e-commerce. La
localisation des sites Web à contenu culturel, tels que les sites des musées ou
les sites des bibliothèques numériques (BD), a été rarement soulevée comme
problématique principale.
Ainsi, les travaux et les recherches sur la localisation ont un aspect générique,
qu’il serait possible d’adapter à des types de sites spécifiques, tels que ceux à
contenu culturel.
•
Importance de l’étude et de la recherche sur le concept de la
localisation :
Plusieurs auteurs s’accordent sur l’importance de multiplier les études et
d’approfondir la recherche dans le domaine de la localisation. En effet, la
globalisation, la révolution des technologies de l’information et les
changements démographiques qui découle de l’immigration ont attiré
l’attention des chercheurs et des praticiens sur la nécessité de localiser les
sites Web qui vise une audience internationale.
En effet, la communauté des internautes et ses caractéristiques linguisitques,
démographiques et culturelles a remarquablement changé et évolué (Bouffard
et Brunette; Ghanem, 2001). Ainsi la proportion des internautes n’ayant pas
pour langue maternelle l’anglais est en train d’augmenter (Maroto et Bortoli,
2001). Il est devient donc primordial d’adapter les sites web à cette nouvelle
cible.
•
Définition de la localisation : une approche multidimensionnelle
Plusieurs définitions de la localisation ont été proposées. Toutefois, ces
définitions se rejoignent pour la définir comme étant le processus permettant
de changer un programme ou un produit média afin de l’adapter aux
caractéristiques culturelles, linguistiques et fonctionnelles de pays autre que
le marché original (Mcdill, 2001; Maroti et Bortoli, 2001).
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mér
L’aspect multidimensionnel de la localisation a été souligné par la plupart des
auteurs. Bouffard et Brunette suggère une évaluation multidimensionnelle de
la localisation intégrant des aspects techniques, linguistiques, culturelles et
sociaux.
•
Importance de la dimension culturelle dans la localisation
La dimension culturelle a particulièrement suscité l’intérêt des chercheurs
dans l’étude du processus de la localisation. La simple traduction du contenu
du site est loin de répondre aux besoins des utilisateurs provenant de diverses
cultures et ayant différentes attentes et besoins.
Dans ce cadre, Barber et Badre ont introduit le concept de culturabilité. Il
s’agit en effet, de faire ressortir les marqueurs culturels des sites Web. Ce sont
les éléments et les caractéristiques dominantes des interfaces de design qui
permettent de distinguer un groupe culturel d’un autre. C’est le cas
notamment des symboles, des couleurs, des icônes, etc. D’autres éléments
doivent être pris en considération lors de la localisation d’un site, comme le
format d’inscription des noms, des adresses, des dates, des heures, les
mesures, l’entrée des données, etc.
•
Planification de la localisation
La localisation est un processus qui doit être planifié dès le début de la
conception du site. Ceci permet des gains en terme de temps et d’argents. En
effet, les changements et les adaptations linguistiques et culturelles apportés
à la version originale du site nécessitent, au préalable, le respect de certaines
caractéristiques techniques.
La localisation d’un site est donc une responsabilité qui ne doit pas être
attribuée à n’importe qui. Le localisateur doit avoir une certaine compétence
et une formation dans ce domaine.
Il est également, fortement recommandé que la localisation du site se fait par
une équipe multidisciplinaires (techniciens, linguistes, spécialiste en
ethnographie, etc) et aussi de personnes provenant de différentes cultures. En
effet, il est important que la traduction du site soit faite par une personne
appartenant à la communauté ciblée par le site localisé.
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De cette manière, il devient plus probable que le site réponde aux spécificités
culturelles.
•
Les recommandations pour les designers :
Certains auteurs ont attiré notre attention, dans leurs travaux de recherche,
sur un ensemble de recommandations liées à la localisation et destinées aux
designers des sites Web (McDill et Elnahrawy, 2001) :
-
-
Planifier la localisation du site dès le début de la conception du site
Développer une équipe de travail multiculturelle
S’engager dans un processus de connaissance de la clientèle ciblée afin
de mieux répondre à ses besoins
Tenir compte des différences de perception et d’interprétation entre les
cultures, lors de l’utilisation des symboles, des métaphores, des
couleurs, des icônes,etc.
Développer une interface facile à utiliser
Faire évaluer le site localisé par des personnes originaires du pays visé
et tenir compte de leur feedback.
B) L’utilisabilité : Une problématique de base dans la localisation
Lors de notre lecture et analyse des articles relatifs au concept de localisation,
nous avons constaté que les auteurs lui associent souvent la notion
d’utilisabilité. Mieux encore, la bonne utilisabilité du site semble être la
finalité et le but ultime de sa localisation.
Lorsqu’il s’agit de l’étude de la localisation des sites à contenu culturel, tels
que les sites des musées ou les sites des bibliothèques numériques, l’intérêt
des chercheurs est totalement axé sur l’évaluation de l’utilisabilité, la
problématique de base. La localisation est donc considérée comme le moyen
ou le processus permettant d’atteindre cet objectif.
Ainsi, les travaux actuels s’intéressent plus à l’analyse des résultats
-l’utilisabilité- qu’à l’étude du processus permettant de les atteindre -la
localisation.
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Localisatio
n
Culturel
Social
Linguistique
Design
Technique
Attentes des
usagers
UTILISABILITÉ
Les articles que nous avons pu retrouver ne traitent pas directement de la
problématique de localisation. L’intérêt des auteurs est souvent porté sur le
concept d’utilisabilité des sites des musées et des bibliothèques numériques.
Ils cherchent à évaluer l’utilisabilité de ces sites à travers des groupes
d’usagers multiculturels.
La localisation des sites Web à contenu culturel est alors abordé
implicitement, puisque une bonne utilisabilité d’un site nécessite au préalable
un travail de localisation de son contenu et de son design.
•
Différences culturelles et utilisabilité
En introduisant le concept de culturabilité, Barber et Badre établissent le lien
entre les caractéristiques culturelles et le niveau d’utilisabilité du site. En
effet, en respectant les spécificités culturelles de chaque communauté
d’utilisateurs et en adaptant le design du site, on peut éviter le sentiment de
frustration que peut ressentir l’utilisateur lors de sa navigation sur le site.
Les travaux de Elnahraway (2001) viennent à leur tour confirmer cette thèse :
selon lui les différences culturelles induisent forcément des différences de
perception entre les utilisateurs. Elles influencent leurs interprétations des
images, des symboles ou des couleurs.
Dans ce même ordre d’idées et dans une perspective d’interaction siteutilisateur, Hillier (2002) préconise que l’utilisabilité implique que l’uitlisateur
doit être capable de comprendre le fonctionnement du site implicitement sans
se sentir inconfortable.
La sensation d’inconfort qui peut surgir lors de l’utilisation d’un site est due
essentiellement à l’existence d’éléments inappropriés, offensifs et risquant
d’être mal interprétés.
Afin d’éviter ses « disfonctionnements », McDill (2001) suggère d’effectuer au
préalable des tests d’utilisabilité avec des participants réels originaires des
pays visés par les sites localisés.
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3) Les sites des musées :
A) Multilinguisme, multiculturalisme et utilisabilité
Avec la révolution des technologies de l’information, qui a marqué les
dernières décennies, les musées s’orientent de plus en plus vers la création
d’un espace virtuel qui permettrait à plus de passionnés et intéressés, de
partout le monde, de dépasser les contraintes spatio-temporelles et d’avoir
accès aux richesses des plus grands musées.
Les développeurs des sites web des musées devraient, par conséquent,
tenir compte du fait que les visiteurs des sites web des musées, comme
ceux des musées réels, peuvent provenir de différents pays et cultures. Il
est donc important d’adapter les différentes versions des sites aux besoins
et attentes de chaque communauté visée.
•
Importance de la dimension culturelle dans le développement des sites
des musées
Noua avons vu dans la première partie de ce rapport, que les chercheurs
placent la dimension culturelle au cœur de la problématique de la localisation
et de l’utilisabilité des sites Web en général.
Cette constatation est d’autant plus affirmée lorsqu’il s’agit de sites à contenu
culturel, notamment les sites des musées. Plusieurs auteurs ont souligné dans
leurs travaux, la nécessité de prendre en considération les spécificités
culturelles des visiteurs (Cleary, 2000; Greeff et Lalioti, 2001; Carlson, 2002).
En effet, la culture influence nos valeurs, nos perceptions et notre
comportement.
La population des internautes augmente chaque année d’une façon
considérable et s’étend sur de plus en plus de pays de l’Afrique, de l’Asie et de
l’Australie. Il est donc nécessaires pour les designers de fournir plus d’effort
pour l’adaptation des sites de musées à des utilisateurs qui ne maîtrisent pas
forcément la langue anglaise (Cleary, 2000) et ne s’identifient pas forcément à
la culture occidentale.
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•
Multilinguisme et multiculturalisme : deux notions à ne pas confondre
L’objectif de la création de plusieurs versions du site d’un musée est avant
tout, d’assurer une bonne utilisabilité du site par des usagers de différents
pays et de différentes cultures. Il s’agit de leur offrir une interface usager
confortable et facile à manipuler, leur permettant d’accomplir les tâches ou
les objectifs qu’ils se sont fixés.
Certaines versions de sites multilingues ne s’avèrent pas toujours aussi
pertinentes pour des utilisateurs internationaux. En effet, les efforts de
localisation sont, dans ce cas, orientés vers des caractéristiques linguistiques
et techniques (Cleary, 2000).
Mais localiser un site ne se limite pas à la traduction de son contenu et encore
moins lorsqu’il s’agit d’un site de musée. Des éléments plus subjectifs tels que
les couleurs, les symboles, les graphiques, doivent être pris en considération
(Cleary, 2000). Pour cela les designers et les responsables des sites, doivent
s’engager au préalable, dans une connaissance de chacune de leurs audiences,
afin de déceler ses besoins et ses attentes spécifiques par rapport au site du
musée à créer.
Le site du Louvre, par exemple, est présenté en quatre versions (francais,
espagnol, anglais et japonais). Cleary (2000) s’est intéressé à l’étude de
l’utilisabilité de ces différentes versions en se basant principalement sur des
critères d’ordre subjectif.
Cette étude effectuée avec la collaboration d’un groupe multiculturel
d’utilisateurs, a montré que le site n’était pas offensif ou frustrant
politiquement, culturellement ou économiquement.
Les versions en espagnol et en japonais du site ne sont cependant pas
complètes et manquent de beaucoup de fonctionnalités. Ce problème peut
être dépassé en veillant à la mise à jour systématique du contenu des
différentes versions du site.
L’article de Carlson (2002), nous a présenté pour sa part, l’exemple du projet
de création d’un site web du musée Guimet à Paris. L’auteur a attiré notre
attention sur les efforts fournis par les designers responsables du
développement de ce site. Étant donné que le musée du Guimet comprend
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l’une des plus importantes collections d’art asiatique, le respect des
caractéristiques culturelles et de l’héritage asiatiques, est alors une priorité.
Il est donc important de concevoir le site à partir d’une vision asiatique et non
européenne. Ceci concerne des éléments de la charte graphique tels que le
choix des couleurs, le choix des graphiques ainsi que l’organisation et la
présentation de la collection sur les pages du site.
Le contenu des rubriques éducationnelles et les explications accompagnant les
œuvres d’art, a été spécialement conçu pour répondre aux attentes des
visiteurs asiatiques et pour attirer une audience internationale (Carlson, 2002).
Greeff et Lalioti (2001) ont proposé dans l’un de leurs travaux, une approche
permettant d’offrir à chaque visiteur une interface et une navigation
adaptées à ses valeurs, ses normes culturelles et ses attentes. Il s’agit de
l’approche par développement d’une identité virtuelle offrant des expériences
interactives avec le site.
Ainsi, à partir de leurs recherches autour de l’utilisabilité des sites des musées,
les chercheurs visent à fournir aux designers une série de recommandations
leur permettant de créer des sites localisés plus adaptés aux besoins des
différentes communautés cibles. C’est le cas notamment des travaux de Marty
et Twidale, qui ont pu ressortir 15 dimensions pour l’évaluation de
l’uitlisabilité. Leur objectif étant de produire des sites centrés sur
l’utilisateur.
B) La recherche empirique et les projets menés
Les articles que nous avons étudiés dans le cadre de cette revue de la
littérature sur le repérage multilingue des contenus numériques se base
souvent sur des études et des projets bien déterminés. Ces études sont
souvent de type qualitative et reposent sur l’observation d’un groupe
d’utilisateurs lors de leur navigation ou de leur utilisation du site Web d’un
musée. Les principales études présentées dans ces articles sont :
•
Le projet de création d’un site web qui accompagne le renouvellement
du musée de Guimet présentant des œuvres d’art asiatiques : Carlson
2002
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•
•
•
•
Étude menée sur le site du musée de « New Mexico Museum of natural
History and Science » : Chadwick 1999
Évaluation de l’utilisabilité du site du musée du Louvre. L’approche
utilisée est l’évaluation coopérative : Cleary 2000
Projet de « Tomb of Menna » et « Kahun » illustrant l’utilisation de
l’approche de l’identité virtuelle, qui permet de tenir compte des
différences culturelles entre les visiteurs : Greeff et Lalioti 2001
Étude et analyse de l’utilisabilité de 36 sites Web de musées afin de
faire ressortir 15 dimensions pour l’évaluation de l’utilisabilité : Marty
et Twidale
4) Les sites des bibliothèques numériques :
A) Multilinguisme, multiculturalisme et utilisabilité
Lors de notre recherche bibliographique sur les bibliothèques numériques, nous
avons retrouvé les mêmes questions et problématiques de base que nous avons
mis à jour lors de l’étude des sites web des musées.
•
Bibliothèques
numériques
caractéristiques
multilingues :
Raison
d’être
et
Plusieurs auteurs ont consacré leurs recherches à l’étude et au développement
des bibliothèques numériques multilingues. Comme pour les sites des musées,
ce sont les changements technologiques et démographiques qui incitent à la
création de plusieurs versions du site d’une bibliothèque numérique. Ceci est
dans le but de répondre aux besoins d’une « clientèle » fortement diversifiée
de part ses caractéristiques linguistiques et culturelles.
Brisbora et Cunningham (2004) se sont intéressés aux spécificités techniques
des bibliothèques numériques. En effet, créer des sites de bibliothèques
numériques multilingues nécessite, au préalable, la prise en considération de
certaines spécificités techniques. L’utilisation de l’Unicode, par exemple, est
fortement recommandée. Elle permet de dépasser les contraintes techniques
liées au multilinguisme. Cette technologie prévoit et facilite la création de
plusieurs versions du site en plusieurs langues tout en assurant des gains en
terme de temps et d’argent.
En plus des aspects techniques, Brisbora appelle également à l’utilisation
d’une architecture basée sur l’ontologie et les dictionnaires pour le
développement des interfaces utilisateurs. Il propose aussi l’utilisation des
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métaphores cognitives dans le cadre des recherches futures sur les
bibliothèques numériques multilingues.
•
L’utilisabilité, toujours au cœur des préoccupations des chercheurs
Pavani (2001) a identifié les principales caractéristiques des bibliothèques
numériques : Flexibilité, Confort, Utilisabilité.
Ces caractéristiques sont identifiées par rapport aux besoins des utilisateurs de
différentes cultures.
Cunningham (2004) explique le cas de la communauté africaine et des ses
besoins émergents. Selon lui, l’augmentation continue du nombre des
immigrants africains ou d’autres communautés, nécessite de porter une
attention particulière au processus de création des bibliothèques numériques
multiculturelles et multilingues. Les bibliothèques multilingues traditionnelles
ne pouvant plus répondre aux besoins spécifiques de ces communautés. En
effet, la simple traduction du contenu du site en différentes langues n’est pas
suffisante. Le contenu du site, son texte, son design, son architecture, ses
modalités de navigation, doivent répondre à certaines normes et valeurs
culturelles et linguistiques.
Ces utilisateurs « internationaux » peuvent ressentir des difficultés face aux
sites des bibliothèques développés uniquement selon les normes occidentales
et dont la langue principale est l’anglais.
Plusieurs projets prototypes de bibliothèques numériques multiculturelles ont
été développés, notamment celui de la bibliothèque de Victoria (Cunningham,
2004). Ce projet a nécessité la coopération de spécialistes de différents
domaines (développeurs de logiciels, spécialistes en linguistique et en
ethnographie ainsi que des éducateurs). Leur objectif commun étant de
pouvoir développer une interface usager, reflétant les fonctionnalités d’une
bibliothèque numérique et qui soit, en même temps, adaptée aux spécificités
culturelles et linguistiques des différentes communautés.
Pour cela, Cunningham (2004) préconise que le développement des services
électroniques de bibliothèques multiculturelles doit se baser sur l’engagement
des communautés au développement coopératif des services.
Caidi et Komdoli (2003) ajoutent, dans le même sens d’idées, que l’utilisabilité
interculturelle des bibliothèques numériques multiculturelles nécessite, en
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amont et en aval, une étude interculturelle du comportement des utilisateurs
internationaux face au design des interfaces.
Ainsi, l’utilisabilité est souvent assimilée à une problématique de design. Pour
cela Dunker (2002) appelle au respect des aspects culturels lors du design de
l’interface utilisateur. Les designers doivent être particulièrement attentifs
lors de l’utilisation des métaphores. Ils doivent, en effet, tenir compte des
différentes interprétations que peuvent en faire des utilisateurs provenant de
diverses cultures (aspects ethnographiques).
-
Importance des études empiriques pour l’évaluation de l’utilisabilité des
BD : Blandford 2004 (recherche empirique et recherche analytique),
Brisbora : utilisation des métaphores cognitives dans les futures
recherches, Caidi et Komdoli 2003 : Importance des études de cas,
études comparatives dans le développement des BD.
B) La recherche empirique et les projets menés :
Étant donné le caractère récent de la recherche sur le développement et
l’évaluation des bibliothèques numériques multilingues et multiculturelles, les
auteurs s’accordent sur l’importance de multiplier les études empiriques dans
ce domaine.
D’ailleurs, dans la plupart des travaux de recherche que nous avons étudiés,
les auteurs se sont basés sur différents types d’études et d’analyse afin de
soutenir leurs thèses.
La recherche dominante dans ce domaine est de type qualitatif. Dans ce cadre,
Hillier (2002) adopte diverses techniques qualitatives afin d’évaluer les sites
web multilingues. Il s’agit principalement des interviews semi-directifs,
l’observation, les tests et les questionnaires.
C’est en effet, ce type de recherche, qui permet d’étudier et d’analyser les
réactions des utilisateurs face à l’interface du site, les difficultés qu’ils
peuvent rencontrer lors de la réalisation d’une certaine tâche ainsi que les
raisons de leur éventuelle insatisfaction.
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Les études de cas et les études comparatives sont aussi fortement
recommandées dans les projets de développement de bibliothèques
numériques multiculturelles (Kaidi et Komdoli, 2003). Il est également utile de
combiner les approches quantitatives et approches qualitatives.
Les principaux projets et études empiriques présentés dans les articles sont :
-
Analyse de 168 sites Web de langues différentes (langues maternelle).
L’objectif de cette analyse est de faire ressortir les marqueurs culturels.
Les résultats de cette analyse aideront les designers à développer des
sites multiculturels avec des interfaces tenant compte des spécificités
culturelles et linguisitique de chaque communauté d’utilisateurs.
(Barber et Badre, 2222
-
Présentation et analyse d’exemples de projets de création de sites
bibliothèques numériques multilingues et multiculturelles. Il s’agit plus
précisément des deux projets de développement de services
électroniques de bibliothèque pour les deux communautés Melbourne
Dinka et Nuer. Grâce à l’analyse de ces deux projets Cunningham (2004)
a pu illustrer plusieurs facettes de la problématique d’utilisabilité des
sites multiculturels tout en proposant certaines solutions.
-
Présentation d’une étude de cas pour l’utilisation et l’utilisabilité des
bibliothèques numériques : Cas de la communauté de Maoris au New
Zealand. À travers cette analyse, Dunker (2002) a pu mettre en évidence
les difficultés qui peuvent surgir quand les caractéristiques de design
des site des bibliothèques numériques ne sont pas adaptées aux
spécificités culturelles d’un groupe d’usagers. Cette étude de cas se
place donc au cœur de la problématique du multiculturalisme et
multilinguisme des sites de bibliothèques numériques.
5) Horizons et voies de recherche
Le type de recherches menées autour du concept de la localisation et du
repérage multilingue des contenus culturels, affirment que la recherche dans
ce domaine est encore à son stade exploratoire.
Au bout de leurs travaux et de leurs articles, les auteurs appellent toujours à
approfondir encore plus la recherche dans ce domaine qui ne cesse de prendre
de l’importance.
De telles recherches seront forts bénéfiques aussi bien pour la sphère
économique que culturelle et sociale.
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