Braqueur travesti: huit ans ferme

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Braqueur travesti: huit ans ferme
/ Faits divers - justice / Société
No 263 - Samedi 8 novembre 2008
Quatre personnes ont trouvé la mort sur les routes du
Bas-Rhin au mois d’octobre. Depuis le début de l’année,
les accidents de la route ont causé le décès de 45 personnes (cinq piétons, trois cyclistes, quatre cyclomotoristes, cinq motards, 27 automobilistes et un chauffeur de
poids lourd). Par rapport à la même période l’an dernier,
le nombre de personnes tuées a baissé de près de
23,7 %. En revanche, le nombre d’accidents a augmenté
de 2,8 %.
ALSACE / LES INONDATIONS DE L’ÉTÉ 2008
Reconnaissance
de catastrophe naturelle
Un arrêté de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue au
printemps et à l’été 2008 dans des communes de 21 départements, a été publié vendredi au Journal officiel.
Cet arrêté, pris par le ministère de l’Intérieur, est daté du
5 novembre. Il concerne notamment les dommages causés par des inondations et coulées de boue survenues
dans des communes du Bas-Rhin − 30 mai : Oberhausbergen et Olwisheim ; 6 juin : Niederroedern − et du
Haut-Rhin − 8 au 9 août 2007 : Retzwiller ; 30 mai : Bernwiller ; 8 juin : Illfurth ; 11 juin : Traubach-le-bas, Wolfersdorf.
A noter que les communes bas-rhinoises de Berstett et
Olwisheim n’ont pas été reconnues en état de catastrophe naturelle pour les inondations et coulées de boue du
6 juin. Et la commune haut-rhinoise de Wolfersdorf n’a
pas été reconnue en état de catastrophe naturelle pour
inondation par remontée de nappe phréatique du 11 au
12 juin.
La reconnaissance de catastrophe naturelle, par un arrêté du ministère de l’Intérieur, est nécessaire pour faire
jouer les contrats d’assurance.
En bref
AUDINCOURT / TUÉ A COUPS DE BARRES DE FER
L’auteur présumé interpellé
L’auteur présumé de l’assassinat à coups de barre de fer
d’un homme de 38 ans, le 22 octobre à Audincourt (Doubs),
a été interpellé vendredi à Saint-Augustin-sur-Mer (Charente-Maritime). Les faits s’étaient déroulés vers 9 h 30 quand
une rixe a éclaté entre le suspect, un homme de 49 ans, et
la victime qui circulaient tous deux en voiture dans le centre-ville de Montbéliard. Les deux hommes, qui étaient en
procès, se connaissaient pour avoir travaillé dans la même
société de sécurité. La victime aurait contribué à l’éviction
de son ancien collègue alors gérant de la société de surveillance. L’ancien gérant serait sorti de son véhicule pour « tapoter » à la fenêtre de la voiture de son ancien rival qui se
serait à son tour extrait de son véhicule, avant de recevoir
les coups de barre de fer, le rendant méconnaissable, et
d’être tué sur le coup.
EPINAL / MEURTRE QUASI PARFAIT
Les deux suspects
devant le juge des libertés
Un couple vosgien, incarcéré depuis un an après qu’il se fut
accusé d’un meurtre sans que le cadavre ni aucune preuve
formelle de l’homicide n’aient jusqu’à présent été trouvés, a
été présenté vendredi au juge des libertés en vue d’une
éventuelle mise en liberté. Seul l’ADN de la victime, retrouvé
sur un pantalon de survêtement appartenant au compagnon
de la meurtrière présumée, permet, au-delà des aveux, d’accréditer la thèse de l’homicide. Le parquet a néanmoins requis le maintien en détention provisoire. La décision du juge
des libertés sera rendue lundi.
HAUTE-SAONE / «PREMIÈRE» EN FRANCE
Un champignon pathogène
identifié sur les frênes
Un champignon pathogène, « le chalara fraxinea a été identifié
fin août dans les vallées et les collines sous-vosgiennes du nord
de la Haute-Saône et à ma connaissance, il n’y a pas d’autre
cas en France », a indiqué hier Alain Macaire, directeur de
l’agence de Vesoul de l’ONF. Ce champignon, qui a été identifié
en 2006 par des chercheurs polonais, s’attaque aux rameaux
des frênes, précise-t-il en soulignant « qu’aucune mortalité n’a
encore été observée sur un arbre entier du département ».
Le flétrissement des feuilles et le dessèchement des rameaux,
ainsi que la nécrose de l’écorce sont les symptômes principaux
de la contamination, mais les voies de dissémination et de propagations restent mal connues, explique l’ONF. « Par mesure de
prévention, l’ONF nous a demandé de commercialiser seulement le bois de frênes déjà coupé, et de le vendre dans les limites de la Haute-Saône pour éviter que le parasite ne se propage
en dehors du département. Les frênes haut-saônois ont donc
été retirés des ventes de bois d’automne », ajoute M. Macaire.
Région 3
Assises du Haut-Rhin / Extorsions avec arme
BAS-RHIN / ACCIDENTS DE LA ROUTE
Quatre morts en octobre
REF TE 03
Braqueur travesti :
huit ans ferme
La cour d’assises de Colmar a condamné hier Laïd Khiri, 41 ans, à huit ans de prison pour une série
de braquages commis entre le 30 novembre 2005 et le 7 février 2006 dans la région mulhousienne.
L’avocate générale en avait requis treize.
■ Laïd Khiri semble plus à
l’aise à l’écrit qu’à l’oral. C’est
par lettre qu’il a remis ses
instructions à sa première
victime, le 30 novembre
2005. Avant la clôture des débats, il préfère lire à la cour
de Colmar un feuillet écrit
dans la matinée. Quelques lignes qui résument sa position au cours des trois jours
d’audience : l’accusé s’excuse
du braquage et de la tentative
pour lesquels il s’était grimé
en femme. Les trois autres, ce
n’est pas lui.
Treize ans avaient été requis à son encontre par l’avocate générale, Béatrice Bluntzer. Que l’arme, jamais retrouvée, ait été un jouet comme le soutient l’accusé im-
porte peu. « Pour les victimes,
ce qu’elles ont vécu est un
traumatisme qui ne se fermera jamais complètement », explique-t-elle. Avec des conséquences qui parfois dépassent leur propre souffrance :
depuis l’agression du 20 décembre 2005 à Mulhouse,
SOS médecins ne répond
plus aux appels provenant de
cabines, illustre-t-elle.
Pour le ministère public,
« les preuves sont accablantes » : à côté des témoins qui
ont reconnu Laïd Khiri ou sa
voix, de l’ADN trouvé sur un
mégot à proximité de l’extorsion du 1er février 2006 qu’il
nie, elle souligne « un point
commun entre tous les faits : »
l’agresseur était déguisé. Tra-
vesti en 2005, grimé de manière « moins typique » les autres fois.
« Il a dit : "Je savais
que ça ne pouvait
pas déraper" »
Un à un, l’avocate de la défense, Me Camille Gaudineau,
tente de démonter les arguments de l’accusation. L’ADN,
reine des preuves ? « Trop
simple », surtout quand le
support a été retrouvé au lendemain des faits. Un témoin
reconnaît l’accusé, mais le
voit aussi dans la vidéo d’un
braquage à Mulhouse, le 15
décembre, pour lequel le
quadragénaire n’a pas été
poursuivi.
Déplorant qu’on essaie de
présenter son client comme
« terriblement violent et manipulateur », l’avocate insiste
sur un autre point : vu par
l’accusé, la facticité de l’arme
a son importance : « Il a dit :
"Je savais que ça ne pouvait
pas déraper" », rapporte-t-elle.
Complice d’avoir passé le
coup de fil qui a conduit à
l’agression du médecin, le
neveu de Laïd, Patrice Khiri,
30 ans, a écopé de huit mois
de prison ferme. Lui aussi
mis en cause, un Mulhousien
de 38 ans, a été condamné à
un mois de prison pour avoir
recelé un téléphone issu de
l’extorsion du 19 janvier
2006.
M. B.
Conseil régional / Commission permanente
Le potentiel géothermique du
Rhin supérieur cartographié
■ La commission permanente
du conseil régional a donné
hier son accord à la réalisation
d’une cartographie tridimensionnelle du potentiel géothermique du Rhin supérieur, réalisée avec le Bade-Wurtemberg
et la Rhénanie-Palatinat.
Comme le montre le projet
pilote de Soultz-sous-Forêts
inauguré en juin dernier par
François Fillon, la géothermie profonde est un axe de
développement majeur pour
la production d’énergie thermique et électrique dans le
bassin du Rhin supérieur.
Plusieurs projets industriels
ou commerciaux sont à l’étude en Alsace. L’outil cartographique devra permettre de
représenter la structure géologique en 3 D du fossé rhénan jusqu’à plusieurs milliers
de mètres de profondeur. La
Région Alsace s’engage à
hauteur de 50 000 dans ce
projet coordonné par le Regierungspräsidium de Fribourg. Il doit durer trois ans,
pour un coût global de 1,6
million d’euros.
Partenariat
public-privé
dans les lycées
Dans le domaine des économies d’énergie, d’autres
décisions ont été prises hier
par les élus, notamment le
recours au contrat de performances énergétiques dans
une quinzaine de lycées.
L’appel à la concurrence sera
lancé lundi. « Ce contrat, explique Adrien Zeller, engage
l’entreprise retenue à réaliser
de fortes économies à travers
la maintenance et des travaux
d’efficacité énergétique. Le
gestionnaire-investisseur se
rémunère sur les économies
réalisées, mais il faut vérifier
que dans les lycées concernés,
La station de géothermie profonde de Soultz-sous-Forêts, un prototype révélateur des potentialités du
sous-sol rhénan. (Photo archives DNA)
tout le monde est motivé. C’est
du partenariat public privé
(PPP).»
D’autre part, la Région Alsace soutient les circuits
courts en agriculture, autrement dit la vente directe des
produits à la ferme.
L’enveloppe destinée aux
investissements en équipement de transformation et de
vente est abondée de
100 000 , ce qui la porte à
240 000 par an. Enfin, le
conseil régional finance 50 %
(35 000 ) de l’équipement de
l’IUT de Haguenau en centrales photovoltaïques pour la
formation des étudiants dans
les énergies renouvelables et
les micro-systèmes basse
consommation. Cette formation est transfrontalière, en
partenariat avec la Fachhochschule d’Offenbourg et la
Haute École Arc de Neuchâtel.
Subventions pour
Lalique et Alcon
Dans le domaine économique, la commission permanente a accordé une aide exceptionnelle à deux entreprises
en
développement,
200 000 à la cristallerie Lalique à Wingen-sur-Moder (lire en page Région 1) et
150 000
aux laboratoires
Alcon à Kaysersberg qui vont
installer une ligne de production supplémentaire d’unidoses de collyres.
Dans l’hypothèse d’un
chargement total de la nouvelle machine, opérationnelle
en 2011, une vingtaine de
postes seront créés. « Ce sont
deux très bons projets », dit
Adrien Zeller, satisfait que de
grandes entreprises conti-
nuent à investir malgré la crise. « L’économie alsacienne
n’est pas congelée, même si elle connaît des difficultés. Nos
aides, peu conséquentes par
rapport au total des investissements, sont des signaux que
nous donnons. En règle générale, nous préférons attacher
les entreprises à notre territoire par la qualité des infrastructures et de la main-d’œuvre, et les synergies au sein
des pôles de compétitivité »,
commente le président du
conseil régional.
C. K.
◗ La Région Alsace ouvre ses
portes au public aujourd’hui et
demain, 1 place du Wacken à
Strasbourg de 14 h à 18 h. Les
visiteurs pourront déguster un
goûter alsacien réalisé par les
apprentis des CFA. Tous les
détails dans les DNA d’hier.
Entrée libre.