référentiel dptal bénévoles piscines
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référentiel dptal bénévoles piscines
RÉFÉRENTIEL DÉPARTEMENTAL DE COMPÉTENCES POUR L’ AGRÉMENT DES INTERVENANTS BÉNÉVOLES DANS LES PISCINES D’ILLE ET VILAINE conseillers techniques départementaux EPS IA 35 Hélène LE NOST Jean-Claude COCAULT 0 PRÉAMBULE Faire appel à des intervenants bénévoles à la piscine ne doit se faire que si les conditions suivantes sont réunies: - le gestionnaire de la piscine ne peut fournir suffisamment de personnel rémunéré et titulaire d’un diplôme nécessaire à l’enseignement de la natation à l’École primaire (B.E.E.S.A.N., E.T.A.P.S., C.T.A.P.S, licence S.T.A.P.S.) ; - la quantité d’intervenants potentiels est inférieure au quota préconisé dans la circulaire n°2004-139 du 13-07-2004 modifiée et précisée pour l’Ille et Vilaine dans la convention départementale pour la mise en place des activités aquatiques et l’enseignement de la natation. Il n’est pas souhaitable de dépasser le quota d’intervenants bénévoles préconisé par ces documents officiels : la présence de trop d’adultes dans les piscines et la surprotection des élèves dans l’eau va à l’encontre des mesures de sécurité à intégrer à l’apprentissage. Tout intervenant bénévole doit être agréé par l’Inspecteur d’Académie DSDEN ou son représentant. La procédure d’agrément se passe en deux temps : - une formation théorique, - le passage d’un test de natation destiné à vérifier l’aisance de la personne dans le milieu aquatique et subaquatique. Cinq domaines doivent être envisagés dans la formation théorique : . la réglementation, . les contenus enseignés, . le cadrage de l’intervention, . l’utilisation du matériel, . les enjeux de l’école. Pour chacun d’entre eux des consignes sont clairement énoncées. conseillers techniques départementaux EPS IA 35 Hélène LE NOST Jean-Claude COCAULT 1 A- FORMATION THÉORIQUE 1. DOMAINE DE LA RÉGLEMENTATION 1.1. Les règle de sécurité dans la piscine : - l’intervenant doit respecter les consignes données par l’enseignant et les consignes de sécurité affichées dans la piscine ; - Il doit avoir tous les élèves de son groupe en vue en permanence, sans dispersion excessive. Il ne doit jamais quitter son groupe ; - l’adulte doit être hors de l’eau sauf si les enfants ont pied : dans ce cas il peut être dans l’eau avec son groupe ; - il vérifie que les élèves ne courent pas au bord des bassins ; - il ne doit pas dramatiser un incident : quand un élève boit la tasse, chute, semble effrayé par la profondeur, etc., il doit avoir une attitude rassurante ,l’encourager calmement et s’adresse à l’enseignant ou au maître nageur si besoin ; - prendre en compte qu’un enfant qui panique ferme les yeux et n’entend pas ; - être attentif aux signes physiques de malaise : grelottements, pâleur, spasmes, etc. ; - être attentif aux enfants casses-cou qui ont une confiance excessive et appréhendent mal leurs capacités ; - être vigilant avec le matériel : un enfant peut être en difficulté derrière ou en dessous de ce matériel ; - éviter toute présence d’adulte extérieur à l’encadrement prévu dans le même bassin que les élèves sinon, faire matérialiser la séparation. Après la séance : - compter les enfants à la sortie du bassin avant l’entrée dans les vestiaires ; - faire sortir du bassin tous les enfants en groupe; - veiller que les groupes ne se mélangent pas jusqu’à l’arrivée dans les vestiaires: respecter le sens de circulation prévu dans la piscine ; - ne jamais laisser un enfant retourner seul sur le bord du bassin (oubli d’un accessoire) ; - faire l’appel des élèves à la sortie de la piscine. 1.2. les règles d’encadrement : - Un maître nageur en surveillance par bassin qui n’intervient pas dans l’activité ; - 3 adultes qualifiés par classe en maternelle dont l’enseignant ; - 2 adultes qualifiés par classe en élémentaire dont l’enseignant ; - l’intervenant doit connaître son groupe et le nombre d’enfants sous sa responsabilité ; - il doit compter le nombre des enfants qui entrent dans l’eau et qui sortent de l’eau ; Plusieurs possibilités dans l’organisation : o autant de groupes que d’adultes ; o atelier sous la conduite d’un adulte : ce sont les groupes qui tournent. conseillers techniques départementaux EPS IA 35 Hélène LE NOST Jean-Claude COCAULT 2 2. DOMAINE DES CONTENUS ENSEIGNÉS - - - - 2.1 Les niveaux à atteindre à l’école primaire : l’intervenant doit être informé du projet pédagogique construit sous l’autorité de l’enseignant et en partenariat avec le maître nageur ; il doit avoir intégré le sens didactique de l’activité ; il doit différencier les trois actions à la base des séances d’apprentissage de la natation : entrer dans l’eau, s’immerger et se déplacer sous l’eau, se déplacer à la surface; il doit connaître le protocole départemental d’évaluation de fin de cycle 2 et le sens du « savoir nager » pour l’entrée en sixième. 2.2 Les tâches proposées aux élèves : avant la séance, il doit être informé avec précision de l’objectif de la séquence et des tâches qu’il aura à encadrer : le but, l’organisation matérielle, les indicateurs d’observation, les critères de réussite ; il doit avoir compris le sens de chaque tâche. 3. DOMAINE DE L’INTERVENTION PÉDAGOGIQUE 3.1 Avant la séance : - il doit s’être suffisamment informé sur la séquence et connaître : l’endroit d’intervention et le matériel qu’il peut utiliser ; - il doit encourager le passage à la douche (hygiène, premier contact avec l’eau) et au pédiluve ; - il ne doit pas laisser les enfants jouer dans le pédiluve (hygiène) ; - il doit attendre le feu vert de l’enseignant avant de faire entrer les enfants dans l’eau ; - pour un parent, ne pas s’occuper de façon privilégiée de son enfant. 3.2 Pendant la séance : Intervention hors de l’eau : o suivre les consignes de l’enseignant, o préparer, vérifier et installer le matériel, o emmener les enfants aux toilettes après en avoir informé l’enseignant, o rhabiller un enfant qui a froid, o éviter de laisser trop de matériel sur le bord dans lequel on pourrait se prendre les pieds, Intervention dans l’eau : o éviter de porter trop un enfant, de le manipuler, mais le laisser découvrir lui-même les sensations dans l’eau ; o éviter d’avoir des enfants de son groupe derrière soi ; o intervenir à la demande de l’enfant sans le surprotéger. 3.3 Après la séance : - veiller au passage obligatoire à la douche - aider l’enfant à faire l’apprentissage de l’autonomie dans la rapidité à l’ habillage et au déshabillage – gestion des techniques cheveux.départementaux EPS conseillers 3 IA 35 Hélène LE NOST Jean-Claude COCAULT 4. DOMAINE DE L’UTILISATION DU MATÉRIEL - l’intervenant doit connaître les critères de qualité et de sécurité du matériel utilisé ; - il doit comprendre le rôle du matériel dans les différentes étapes de la construction du nageur ; - il ne doit pas mettre de ceintures aux élèves sans en parler avec l’enseignant ; - il doit savoir si l’utilisation du matériel apporte une difficulté supplémentaire, s’il permet d’obtenir une quantité de travail supplémentaire, ou si au contraire son utilisation facilite la tâche ; - il doit savoir adapter le matériel au gabarit des élèves de son groupe ; - il sait se débrouiller pour perdre le moins de temps possible à cause du matériel ; - il reconnaît les risques particuliers lié à l’usage du matériel : un enfant peut être en difficulté derrière ou en dessous de ce matériel ; - il vérifie avant le début de la séance que chaque élève a un bonnet de bain et que les élèves qui ont des verrues plantaires ou des écorchures au pied portent des chaussons de piscine. 5. DOMAINE DES ENJEUX DE L’ÉCOLE 1. L’intervenant doit avoir identifié les actions à mettre en œuvre et les habiletés à faire acquérir : o il doit être informé des programmes de l’École Primaire et du sens de la compétence spécifique n°2 : connaissances développées, compétences spécifiques et compétences générales et transversales ; o il est informé de ce qu’est une situation problème et des formes de guidage ; o il doit connaître les étapes de la construction de la compétence , soit du passage du «terrien» au «nageur» : o étape n°1 : du terrien à la perte des appuis plantaires ; o étape n°2 : de la perte des appuis plantaires à la construction du « corps flottant » ; o étape n°3 : du corps flottant au corps en mouvement ; o étape n°4 : du corps en mouvement au corps en propulsion discontinue ; o étape n°5 : du corps en propulsion discontinue au corps en propulsion continue. 2. Objectifs particuliers au contexte scolaire : - apprendre à donner aux élèves les conditions de tenter et de réussir en autonomie ; - savoir amener les élèves à définir leurs propres règles d’action : que faut-il faire pour réussir ? - questionner les élèves, proposer des problèmes à résoudre au lieu de lui donner les réponses et de lui faire subir un entraînement sportif ; - différencier les réponses des élèves et son intervention ; - proposer des situations ludiques aux élèves pour aborder les notions. conseillers techniques départementaux EPS IA 35 Hélène LE NOST Jean-Claude COCAULT 4 II LE TEST DE COMPÉTENCES AQUATIQUES L’intervenant doit être très à l’aise à la surface, sous l’eau et dans le plongeon. Les trois actions de base de la natation combinées avec l’observation des habiletés en matière de gestion de la respiration, de la propulsion et de l’équilibre de la nage sont à vérifier dans le cadre de différents enchaînements d’actions : 1. Entrer dans l’eau : - sauter du bord et nager pour regagner l’échelle, - plonger du bord et nager pour regagner l’échelle. 2. S’immerger : - en coulée ventrale du bord à l’autre sans reprendre de l’air, sans se boucher le nez, - en coulée dorsale, idem, - aller s’asseoir au fond de la piscine et y rester quelques secondes, - plonger du bord et aller chercher un objet au fond, le rapporter au bord. 3. Se déplacer : - départ plongé, enchaîner nage ventrale simultanée sur 25 mètres, revenir en nage dorsale alternative : sans temps d’arrêt. Si l’intervenant ne peut ouvrir les yeux dans l’eau et se bouche le nez pour aller sous l’eau, cela signifie qu’il lui manque une certaine aisance et qu’il risque de transmettre sa peur de l’eau aux enfants. Il n’est donc pas acceptable de l’agréer. conseillers techniques départementaux EPS IA 35 Hélène LE NOST Jean-Claude COCAULT 5