Métier - Chambre de Métiers et de l`Artisanat des Vosges

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Métier - Chambre de Métiers et de l`Artisanat des Vosges
N° 224 > SEPTEMBRE 2007 > 0,46 €
HOMMES ET MÉTIERS
LE MAGAZINE DE VOTRE CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT
MMiroitier
étier
Ces artisans
qui révèlent
la beauté
du verre
Dossier Les pôles d’innovation
Créées par et pour les artisans,
les SOCAMA cautionnent les prêts d’équipement
et de développement de l’entreprise.
L’homme
La solidarité
La transmission
Pour plus de renseignements, contactez votre conseiller
Banque Populaire au 0 820 33 70 00*
Soyez acteurs de notre communication sur
www.lesprojetsdeceline.fr
* 0,12 € TTC/mn - Banque Populaire Lorraine Champagne - SIREN 356 801 571 RCS METZ - Réalisation Lorweb - www.lorweb.com
Crédit photos : Vincent Besnault / Getty images / GraphicObsession - ByTheWayCreacom / J Jacques SCHNEIDER - Rombas (57)
L’audace
Au sommaire...
Éditorial
Actualités
J.-C. Jalliffier-Ardent à la direction
du Pôle des Métiers page 4
J.-B. Vauché, « Anticiper pour
mieux transmettre » page 5
L’innovation paie !
L’innovation est source de
développement pour nos entreprises.
Encore faut-il aller vers elle, l’assimiler,
se former, s’informer pour la mettre
en œuvre dans nos pratiques.
L’innovation se vit dans tous
les aspects de la vie de l’entreprise :
organisation interne, métier,
produits, approche client.
Patrick Begel présente au président Pascal Kneuss Pour aider l’artisanat à bénéficier des
la fabrication du double vitrage.
innovations, voire à les impulser, des pôles
techniques existent dans une vingtaine de domaines : métaux, métiers de bouche,
pierre, verre, technologies de l’information, technologies numériques, génie thermique
et énergies, métiers de la musique, environnement… Ces centres de ressources
apportent de l’information ciblée sur les évolutions de nos métiers, servent
d’intermédiaire entre les professionnels que nous sommes et les chercheurs, diffusent
des solutions techniques pour nous permettre de nous adapter aux réglementations,
aux attentes du client. Dans notre dossier de septembre, vous verrez à travers des
témoignages comment utiliser ces structures et vous trouverez la liste des vingt pôles
d’innovation et leurs contacts. La Lorraine, pour sa part, en compte deux : le Cnidep,
sur la problématique de l’environnement, et le Cerfav, pour les métiers du verre.
Justement, dans ce numéro consacré à l’innovation, le coup de projecteur est mis
sur le métier de miroitier, qui se développe aujourd’hui grâce aux évolutions
techniques du matériau verre. Doté de nouvelles performances technologiques,
thermiques, acoustiques ou rattachées à la sécurité, le verre envahit l’habitat, offrant
aux entreprises du verre de nouvelles opportunités. L’artisanat y trouve ses niches
de marché grâce à sa réactivité et sa maîtrise du métier sous ses facettes
les plus traditionnelles ou les plus nouvelles (lire pages 14 à 16).
L’innovation sera aussi au cœur de notre 7e édition de MÉTIERAMA en mars 2008.
Ne tardez pas à vous inscrire pour valoriser vos savoir-faire auprès de vos clients
ou à destination des jeunes pour les amener vers votre métier.
Enfin, si la retraite arrive pour vous dans les cinq années qui viennent,
profitez de notre opération transmission pour faire un diagnostic avec
nos conseillers et avec notre chargé de mission, Jean-Baptiste Vauché,
en vue de la cession de votre affaire à un tiers.
Les 21 et 22 novembre, nous organisons la 5e édition de notre salon CRÉA
à l’attention des créateurs-repreneurs d’entreprise artisanale :
nous pouvons rechercher des repreneurs potentiels, en toute confidentialité,
pour votre entreprise à cette occasion. Il suffit que vous nous fassiez part
de votre projet de céder.
La Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Vosges : une équipe d’artisans
et de techniciens à votre service !
LE PRÉSIDENT, PASCAL KNEUSS
Magazine édité par l’Association pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat Lorrain.
Chambres de Métiers et de l’Artisanat de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, de la Moselle et des Vosges – Épinal.
Directeur de la publication : P. STREIFF. Rédacteurs en chef : I. MOLIN - L. FEDERSPIEL - T. LATARCHE - A. MESSENET.
Rédaction graphique : Pixel Image – Metz. Impression : Socos’print (88).
Conception et réalisation : TEMA/presse – Metz. Dépôt légal : N° 1.042 – Septembre 2007
Événements
Métierama,
une 7e édition
au futur page 6
Salon Créa, aussi
pour les cédants
et les repreneurs
page 6
Pratique
Ex-site Gantois, des locaux
professionnels disponibles page 8
La bourse des métiers page 8
Dossier
LES PÔLES D’INNOVATION
Face aux évolutions rapides de la
technologie, des réglementations
et des exigences du marché, 21 pôles
d’innovation sont là pour vous aider
à vous organiser, à intégrer les
nouvelles normes et à améliorer vos
modes de production pages 9 à 13
ISM
Vie de l’entreprise
Métier
Miroir, miroir...
Ces artisans
qui révèlent
la beauté du verre
pages 14 et 15
La fabrication
artisanale de
vitrages isolants
trouve son
créneau page 16
Repères
Le point sur les assurances
maladie-maternité et accident
(première partie) page 18
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
3
Actualités
Vosges
Carnet Jean-Christophe Jalliffier-Ardent
à la direction du Pôle des Métiers
Depuis le 13 août dernier, Jean-Christophe Jalliffier-Ardent succède à Jean-Noël Bleirad à la direction
du Centre de Formation d’Apprentis au Pôle des Métiers à Épinal.
iplômé de l’Institut d’études politiques
de Grenoble, titulaire d’un DESS Relations internationales, Jean-Christophe Jalliffier-Ardent est âgé de 37 ans. Entré en
1997 dans la fonction publique (gendarmerie), il y a développé une double expérience en gestion et management. Ses
domaines d’activité étaient notamment les
ressources humaines et la logistique, la
communication, les relations publiques, la
formation interne. S’il avait pour mission
de coordonner et de veiller au bon fonctionnement de l’institution, pour autant, il a
aussi pratiqué « le terrain », avec ses
équipes. Souhaitant donner un cours
nouveau à sa vie professionnelle, il met
désormais ses compétences au service
du CFA de la CMA 88. Faire du Pôle des
ACTUS
DOSSIER
MÉTIER
REPÈRES
D
4
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
Métiers « un outil moderne, dynamique, efficace à l’usage des professionnels pour le
développement de leurs entreprises, et à
l’usage des jeunes pour leur insertion » est
son objectif. Jean-Christophe est convaincu
de l’importance de transmettre les savoirfaire pour que les entreprises et les métiers
se pérennisent. Il place l’apprentissage en
tête des moyens pour y parvenir. Renforcer
les partenariats, développer les filières,
rehausser les niveaux d’enseignement et de
qualification, voilà à quoi il s’attachera avec
son équipe, en cohérence avec les attentes
des artisans et des élus de la CMA des
Vosges. Jean-Christophe est marié et père
de quatre enfants. Il se passionne pour les
activités alliant le sport et la nature et pour
les joies de la vie familiale.
Anticiper pour mieux transmettre
Jean-Baptiste Vauché visite les artisans
ous avez 55 ans et plus et vous avez
reçu un courrier vous invitant à
V
prendre contact avec Jean-Baptiste
Vauché, engagé par la CMA des Vosges
pour vous aider dans votre projet de transmission. Il fera le point avec vous sur les
actions à mettre en place pour favoriser la
reprise de votre affaire. Il travaille en lien
avec les conseillers économiques de la
CMA88 et avec Valérie Jambert, responsable du pôle Développement-Transmission. Cette démarche s’inscrit dans une
opération, soutenue par la Région, visant
à diminuer le nombre d’abandons d’activité au départ en retraite du chef d’entreprise. À partir du moment où l’entreprise
dispose d’une clientèle, d’équipements,
de locaux, de personnel, d’un savoir-faire
recherché… cela vaut la peine d’envisager une reprise par un tiers. Pour faciliter
ce passage de témoin, la préparation de la
transmission très tôt est essentielle, d’où
l’intervention de la CMA88. Jean-Baptiste,
24 ans, très motivé pour accompagner les
entreprises vers une reprise, explique :
« C’est le développement économique
des Vosges qui est en jeu, le maintien de
la vie dans les villages : l’artisanat se
trouve pour 70 % dans le milieu rural. Et
puis c’est indispensable pour garder les
emplois, les savoir-faire ». Il y a aujourd’hui plus de 1 400 artisans inscrits au
répertoire des métiers dans les Vosges,
pour qui l’heure de la retraite sonnera
dans les cinq à huit ans.
Le soutien de la Région. Du point de
vue économique et social, la disparition
d’une entreprise est souvent dommageable : c’est un service qui disparaît pour
une clientèle habituée. C’est un lien social
qui se perd dans un village, un quartier. Ce
sont des salariés qui devront se réorganiser avec des incidences pour leur
famille. Ce sont aussi parfois des savoirfaire qui s’éteignent. Pour l’artisan qui
s’est engagé toute une vie dans son entreprise, voir son affaire perdurer et savoir
qu’il n’a pas investi à fonds perdu, c’est
essentiel. Ces considérations ont amené
la Région Lorraine à renforcer son appui
à la transmission d’entreprise. Les élus
lorrains ont donc décidé de soutenir
financièrement les actions en faveur de la
transmission. Grâce à cet appui, CMA et
CCI se sont associées dans les Vosges,
avec les plates-formes d’initiative locale,
pour renforcer leur action. Cela débute
par la rencontre des dirigeants de 55 ans
et plus, intéressés par la transmission
de leur affaire.
Contact : Jean-Baptiste Vauché à la CMA88
au 03 29 69 21 85. Fax : 03 29 69 55 57.
Courriel : [email protected]
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
5
Événements
Vosges
Salon CRÉA
Aussi pour les
cédants et les
repreneurs !
ACTUS
DOSSIER
MÉTIER
REPÈRES
Le forum CRÉA, Salon de la création,
reprise, transmission de l’artisanat
vosgien se déroulera les mercredi 21
et jeudi 22 novembre 2007 au Centre
des congrès à Épinal. Ce forum a pour
but d’aider les créateurs, repreneurs,
cédants du secteur artisanal à concrétiser
rapidement leur projet en rencontrant
les spécialistes de l’installation.
40 partenaires économiques, juridiques,
sociaux seront réunis sur un seul site
pendant 2 jours, et regroupés par pôle,
pour conseiller et aider les porteurs de
projet dans leur démarche de création.
L’édition 2007 mettra l’accent sur la
transmission et la reprise. Les partenaires seront répartis en six pôles :
■ Pôle environnement socio-économique
(aides financières et sociales, appui
local…) ■ Pôle juridique, fiscal, social
(conseil juridique, formalités d’immatriculations, impôts…) ■ Pôle ressources
humaines (recrutement du personnel,
formalités d’embauche…) ■ Pôle gestion
finances (financement, garanties
bancaires comptabilité…) ■ Pôle outils
de travail (brevets, conseils techniques,
gestion des déchets…) ■ Pôle commercial
(réglementation, concurrence, études
statistiques, sous-traitance…).
Horaires : 10 h à 12 h et 14 h à 18 h. Gratuit.
Contact : Accueil économique au 03 29 69 55 53.
Handicap
Une question
de culture(s)
Comment changer notre regard
sur le handicap ? Une conférence sera
organisée le 28 septembre à partir
de 19 h 30, salle Tambour-Major au centre
des congrès d’Épinal sur ce thème.
Charles Gardou, professeur à l’université
Lumière Lyon 2, lèvera le voile sur les
freins qui nous amènent à fuir ou occulter
le handicap. À travers sa réflexion
et ses explications, chacun pourra faire
sa propre analyse et changer son
comportement pour aller au-devant
des personnes en situation de handicap
et de leurs familles. Cette conférence est
organisée par la Maison départementale
des personnes handicapées des Vosges
(MDPH88) dont la mission est justement
de recevoir, écouter, conseiller
et accompagner les personnes
en situation de handicap.
6
Mars 2008 : MÉTIERAMA
Une septième édition au futur
Le Festival des métiers de l’artisanat des Vosges se déroulera
en mars 2008. Profitez-en pour mettre en avant votre savoirfaire. Ouvrez les portes de votre entreprise ou (et) créez une
pièce sur le thème du « futur » pour l’exposition d’Épinal.
tut supérieur des métiers. L’exposition
MÉTIERAMA présentera d’autre part une
cinquantaine de métiers en démonstration
avec les établissements de formation. Dans
un espace spécifique, les créations des
artisans sur le thème du futur seront,
comme à chaque édition, le clou de la
présentation.
Le calendrier
La Cité des sciences et de l’industrie, qui
consacre un espace à l’innovation dans l’artisanat,
sera partenaire de MÉTIERAMA 2008.
n 2006, MÉTIERAMA, organisé par
la CMA88 pour valoriser les artisans
vosgiens, a attiré 16 000 visiteurs :
10 000 sur l’exposition, dont beaucoup de
collégiens et leurs parents, et 6 000 qui se
sont répartis dans les 120 entreprises artisanales en portes ouvertes sur toutes les
Vosges, représentant 80 métiers. En 2008,
le thème de MÉTIERAMA sera le futur. L’exposition d’Épinal consacrera un espace à l’innovation dans l’artisanat, en collaboration
avec la Cité des sciences et de l’industrie
qui sera partenaire de cette manifestation. Les pôles d’innovation de l’artisanat
(lire pages 9 à 13) s’associeront également
à cette présentation, avec l’appui de l’Insti-
E
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
12 au 16 mars 2008 : exposition
au Centre des congrès d’Épinal.
Les deux week-ends suivants,
l’un ou l’autre selon votre choix,
et les jours à votre convenance :
portes ouvertes dans vos entreprises.
Pour participer et se renseigner : 03 29 69 55 52
(par mail : [email protected]), ou parlez-en
à votre conseiller économique de la CMA
des Vosges habituel. Un appui technique
et communication vous sera apporté pour
l’une ou l’autre forme de participation :
portes ouvertes dans l’entreprise ou création
d’une pièce pour l’exposition.
■ Portes ouvertes : inscriptions avant le
20 janvier pour figurer dans nos programmes.
■ Trophée MÉTIERAMA : vous avez jusqu’au
10 mars pour travailler sur votre pièce. Elle devra
être réalisée avec les techniques et matière
employées habituellement dans votre métier,
et illustrer le thème 2008 : le futur.
PUBLI-INFORMATION
Fonds d’Assurance Formation régional…
Mode d’emploi
Votre formation est prépondérante
pour la compétitivité
et le dynamisme de votre entreprise
De nombreux stages bénéficient d’un agrément préalable
de votre FAF et ne nécessitent donc aucune démarche particulière de votre part. Pour connaître le programme et le
calendrier de ces stages, adressez-vous directement à votre
Chambre de Métiers et de l’Artisanat ou à votre organisation
professionnelle.
§ Brevet de maîtrise, brevet professionnel,
brevet de collaborateur de chef d’entreprise
artisanale, gestion de l’entreprise artisanale
du bâtiment…
§ Gestion de la qualité, gestion des
ressources humaines, gestion commerciale…
§ Maîtrise des technologies de l’information
et de la communication
§ Maîtrise de l’informatique
§ Technologies professionnelles nouvelles…
M
Artisan, conjoint d’artisan,
L
M
Si votre entreprise a des besoins spécifiques pour lesquels vous
avez trouvé une offre de formation particulière, vous pouvez
solliciter l’intervention du FAF régional ou de votre FAF
professionnel à titre individuel. Vous trouverez auprès de
votre Chambre de Métiers et de l’Artisanat l’information et
l’appui nécessaires pour le montage de dossier.
… un outil au service de l’artisanat
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
7
Pratique
Vosges
L’information des territoires
Ex-site Gantois
Des locaux professionnels disponibles
Les anciens bâtiments Gantois près de Monthureux-sur-Saône
sont en cours d’aménagement pour accueillir des locaux
professionnels, ateliers et bureaux, à la disposition
des entreprises à la recherche d’un lieu d’implantation.
a Communauté de Communes du
Pays de la Saône vosgienne a fait
l’acquisition de ce bâtiment de
7 500 m2 pour en faire un site à vocation
économique, à destination notamment des
artisans. Les entreprises pourront s’y installer et partager sur place si elles le souhaitent,
un pôle administratif commun : accueil, secrétariat, comptabilité… D’autres services sont
prévus, notamment des permanences avec
REPÈRES
L
des spécialistes du monde économique
(juristes, avocats...) auxquels pourraient faire
appel les entrepreneurs du secteur. Les
locaux sont situés au lieu dit Mont-de-Savillon,
près de Monthureux, à 20 km de Vittel
(50 km d’Épinal). Des portes ouvertes seront
organisées pour présenter le site et les
projets d’aménagement et faire visiter les
bâtiments, le samedi 8 septembre 2007 de
10 h à 12 h et de 14 h à 18 h sur place.
Pour toute information sur les conditions
et possibilités d’occupation des bâtiments
par les entreprises, prenez contact
avec la Communauté de Communes
au 03 29 07 57 84. Fax : 03 29 09 04 75.
E-mail : [email protected]
MÉTIER
Le répertoire des métiers
Vente de fonds
artisanaux
DOSSIER
Boucherie-charcuterie
ACTUS
2003. 09. 454 : Hautes-Vosges - vends fonds +
murs, 152 K€ le tt, BOUCHERIECHARCUTERIE-TRAITEUR - possibilité
d'accompagnement du cédant - bons résultats
- affaire à développer – Tél. : 03 29 24 32 42.
2007. 07. 715 : Vends Cornimont fonds de
BOUCHERIE-CHARCUTERIE - CA 220 300 € HT
- prix fonds 40 K € - vente ou location murs
(si location 800 €/m) - magasin & labo 250 m2
bon état - poss louer appt attenant 600 € poss devt + gde capacité de prod – Tél. :
M. Barbaux au 03 29 24 10 73.
Boulangerie-pâtisserie
2006. 09. 650 : Vds cause retraite fonds + murs
de BOULANGERIE-PÂTISSERIE - petite ville
Vosges 25 km d'Épinal – 0 salarié - affaire
saine – mat. et labo en bon état, certifiés aux
normes - idéal pour couple voulant travailler
seul – Tél : 06 08 00 11 28 ou 03 29 65 09 93.
2006. 06. 632 : Vds cause retraite, proche
Saint-Dié, fonds de PÂTISSERIECHOCOLATERIE-GLACES - loc ou vte murs
prof cpr appt – mat & locaux prof bon état pour ts rens. Tél. : 03 29 41 41 67.
2006. 10. 656 : Vds fds BOULANGERIEPÂTISSERIE-SALON DE THÉ-ÉPICERIE-GAZJOURNAUX-BAR-LICENCE IV - poss pizza,
kebab, point poste, tabac, Fçaise jeux - très bon
emplt bord RN - gd parking - seul
commerce/rayon 8 km - local et mag neufs four garanti 2 ans - loyer 380 €/m - prix 70 K€
- Tél : 03 29 58 53 86.
2007. 01. 677 : Vds fonds de BOULANGERIEPÂTISSERIE-SALON DE THÉ à Plombières-lesBains - conv à couple - CA 2006 94 600 € résultat 32 200 €- prix 90 K€ - CA en
progression - loc murs + appt F7 446 €/mois
ou poss. acheter murs 56 K€ Tél : 03 29 66 02 65.
2007. 07. 713 : Vds fonds de BOULANGERIEPÂTISSERIE à Remiremont - bonne rentabilité CA moyen 180 K€ - labo aux normes - mat
récent (5 ans) - four Bongard 1978 cplt refait
à neuf - prix du fds 180 K€ + loc murs à prévoir
- contact M. Villaume 03 29 62 07 24.
8
Bâtiment
2006. 09. 653 : Vds cause retraite entr spéc.ds
ÉNERGIES RENOUVELABLES & ÉLECTRICITÉ
- secteur Rambervillers - CA élevé et
évolutif/Enseigne déposée/site
Internet/clientèle assurée - Tél : 06 80 30 91 86.
2007. 03. 692 : Vds fonds de commerce
MÉNAGER - TÉLÉ - ENCASTRABLE + entr
d'INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES - CA 440 K€
- prix : 70 K€ - Tél. : 06 10 20 12 47.
2007. 06. 712 : Vds secteur Nord-Épinal
superbe entr MACONNERIE-PLATRERIE –
14 salariés - CA élevé - toujours en progression
- clientèle assurée 1 an minimum - locaux
neufs - matériel neuf - agréments Qualibat Tél. : V.Jambert CMA88 au 03 29 69 55 82.
2007. 02. 684 : Vds entreprise de VENTE ET
POSE de portails-clôtures-stores secteur
Saint-Dié - entr. en pleine expansion, marché
régional - bon emplt commercial - affaire saine
à dév. - loue local 120 m2 - accomp possible étudie ttes prop – Tél. : 06 72 70 55 57.
Coiffure
2006. 01. 609 : Vds salon de COIFFURE MIXTE
10 Km d'Épinal – 1 salariée à tps cpl - bonne
situation – 5 coiffages – 2 bacs - agencement
et mat. bon état - loyer 350 € - prix 35 K€ Tél. : 03 29 31 28 81 (HR ou après 20 h).
2005. 09. 574 : Cse départ vends salon de
COIFFURE MIXTE - emplacement n° 1 agencement neuf - matériel neuf - ville proche
Epinal - pas de salarié – 1 apprentie BP bail commercial neuf – Tél : 06 11 28 62 48.
2005. 03. 536 : Vds cse retraite fonds de
COIFFURE MIXTE tenu 36 ans à Charmes salariée à temps partiel – 5 coiffages – 2 bacs vente fonds + possibilité murs - prix à débattre
- poss. accomp par le cédant - peut convenir
à d'autres activités – Tél. : 03 29 38 04 26
(HR et soir).
2007. 03. 688 : Vds beau salon de COIFFURE quartier dynamique et chic - centre Épinal excellent état - CA élevé et en progression bail en cours - Tél : 06 69 27 18 89
ou 06 22 24 35 73.
2007. 03. 693 : Cse départ à l'étranger vds
salon de COIFFURE MIXTE sortie Épinal – 5
bancs de coiffage + salon onglerie - réserve SDB/douche – 1 employée BP + 1 apprentie CA 147 € loyer mensuel 844 € charges comp. -
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
affaire en pleine progression –
Tél : 03 29 32 78 50 de 8 h à 20 h.
2005. 06. 555 : Vds salon de COIFFURE
MIXTE - mat état neuf – prox Saint-Dié CA à dév – Tél : 03 29 41 86 32, journée
ou 06 74 23 71 65 ap 20 h.
2006. 11. 666 : Vds à Remiremont salon
de COIFFURE MIXTE - très bon CA - bon
empl - agencement récent – Tél : après 19 h
au 03 29 62 08 98 ou 06 81 54 67 19.
2007. 07. 716 : URGENT - cse départ
région/vds salon de COIFFURE MIXTE, Épinal,
en galerie - très bon CA – 0 salarié - bail
renouvelé fin 06 - très bon état Tél. : 03 29 35 39 39.
Mécanique-carosserie
2002. 12. 409 : Vds GARAGE-MÉCANIQUECARROSSERIE-PEINTURE-DÉPANNAGEASSISTANCE - cse santé - agence marque
française – 6 sal - belle présentation - mat
récent ss conc – CA 800 K€ - FDS 285 K€ MURS 305 K€ - stock à négocier - conv. à
couple – Tél : A. Simonin CMA88 03 29 69 55 81.
2005. 10. 589 : Vds cause retraite fds de
MÉCANIQUE-TOLERIE-PEINTURE-STATION Agence marque fçaise - très bon CA - très bons
résultats - poss. achat murs - accomp. possible
du dirigeant - secteur Hautes-Vosges –
Tél : 03 29 24 80 89.
2006. 06. 633 : Vds Gérardmer fds de
MÉCANIQUE-AUTO situé sur un axe principal –
mat & locaux TBE - local 204 m2+ 13 ares de
parking clôturé à louer ou à vendre - activités
en progression – 0 salarié - pour ttes infos
cpl tél. : 06 82 08 47 96.
2006. 10. 660 : Vds à Éloyes fds de GARAGERÉPARATION-AUTO avec poss. vente véhicules
cpr matériel, véhicule de dépannage et portevoiture - stock fournitures div. - enseigne
Peugeot existante - loc murs - surf 180 m2 –
Tél. : 03 29 32 43 18 (visite possible)
ou 06 77 79 41 10.
Divers services
2006. 10. 658 : Vds fonds de PHOTO secteur
Saint-Dié - centre-ville zone chal 10 000 hab sans concurrence – 160 m2 - gde vitrine studio mini labo vente matériel reportagesmariages-scolaires-numériques - à dév. Tél. : 06 60 05 50 43.
2007. 07. 714 : Vds bel institut de beauté centre
ville Saint-Dié - Bonne clientèle – 4 cabines locaux entièrement rénovés, mat TBE - Cellu
m6. Loyer 360 € TTC/m. CA 100 K€ HT.
Prix fds : 85 K€ - Pour toutes infos cpl tél
06 11 67 74 20.
2006. 12. 674 : Vds entr de NETTOYAGE créée
en 1988 – 16 sal à tps partiel - bonne rentabilité
- affaire saine - présente sur ttes villes
vosgiennes et un peu région - poss. de
devt - prix 80 K€ - Tél : 03 29 65 54 10.
2006. 06. 643 : Vds entr. de NETTOYAGE
INDUSTRIEL secteur Saint-Dié – 0 salarié mat bon état entretenu - clientèle fidèle poss. devt - pour tte info cpl tél ap 20 h 30
au 08 71 26 08 23.
2006. 01. 603 : À vendre entr. de MULTISERVICES (entretien espaces verts & locaux,
plomberie) - CA moyen 184 797 € - 50 % du CA
assuré par contrats avec prof. – effectif : 2,5 poss. devt - matériel bon état - prix : 80 K€ Tél. : 06 99 17 38 13.
Offres de locaux
2007. 06. 711 : Vds ds centre village Vosges
(limite/haute-Saône) atelier 120 m2 au sol +
60 m2 étage cpris bureau + wc - habitation F6
250 m2 attenante - terrain 17 ares clos et
arboré - gde cour accès livraison - CC bois/fuel
- idéal pour artisan du bâtiment - prix
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Dossier Pôles d’innovation
Recherches de solutions techniques
Vingt-et-un pôles d’innovation
au service de l’artisanat
Comment adapter ses produits, mieux s’organiser, intégrer les
nouvelles normes, améliorer ses modes de production, face aux
évolutions rapides de la technologie, des réglementations et des
exigences du marché ? 21 pôles d’innovation sont là pour vous aider.
Propres à une activité ou situés sur des problématiques transverses
à l’artisanat, ils assurent l’interface avec les acteurs de la recherche,
diffusent de l’information utile et des solutions techniques.
ouvelles attentes du consommateur, normes et réglementations,
concurrence, innovations technologiques… tout bouge en permanence
dans l’environnement de l’entreprise. Pour
rester dans la course, le chef d’entreprise
doit s’adapter continuellement à ces changements, et, si possible, les anticiper pour
les transformer en « opportunités » au lieu
de les subir. Cela peut être :
쮿 ajuster ses recettes aux nouvelles modes
et attentes du consommateur ou aux réglementations qui arrivent,
쮿 changer la présentation d’un produit pour
capter un nouveau comportement de la
clientèle,
쮿 modifier la production face à une nouvelle
donne technologique,
쮿 rationaliser l’organisation de l’entreprise
pour être plus compétitif face au développement d’un concurrent,
쮿 mettre en œuvre un nouveau matériau
face à une pénurie ou à l’augmentation du
coût des matières premières,
쮿 maîtriser rapidement des innovations
industrielles pour pouvoir les mettre en
œuvre chez les clients.
N
L’innovation :
le quotidien de l’artisanat
« Notre métier est une remise en cause
permanente » disent unanimement les artisans. « Il faut s’adapter aux nouvelles technologies pour rester en place ». « Apporter
toujours des « plus » produits ». « Aller audevant des demandes du client ». « On prend
des virages très régulièrement ». Les artisans sont habitués à ces changements. Ils
y ont toujours fait face. L’artisanat d’aujourd’hui est d’ailleurs la résultante de toutes les
évolutions qui ont eu lieu au fil des siècles et
maintenant, on peut dire au fil des ans…
L’innovation est l’univers quotidien de l’artisanat : soit pour faire face à la demande
particulière de ses clients, en concevant
pour lui et avec lui, un prototype ou une
machine par exemple, soit pour faire entrer
chez ses clients les innovations arrivant sur
le marché : la géothermie, les matériaux
nouveaux… Aucun domaine n’échappe à
cette course en avant. Les métiers les plus
traditionnels sont concernés : même si la
volonté du professionnel est de s’en tenir le
plus possible aux techniques de production d’origine, le contexte l’amène à travailler
autrement. C’est alors encore plus difficile
de réussir à préserver l’authenticité du
produit tout en changeant un processus
de fabrication. C’est l’exemple du pain
préparé avec moins de sel pour répondre
aux exigences des organisations de santé
publique, et qui doit garder ses propriétés
organoleptiques. Ou le cas des instruments
de musique hérités des siècles passés,
menacés par la raréfaction de certains bois
ou l’interdiction de les utiliser…
Des solutions grâce
aux pôles d’innovation
Les évolutions arrivent de plus en plus vite.
Comment assurer à la fois l’activité habituelle de l’entreprise, c’est-à-dire produire, et
en même temps s’informer sur les changements à venir, essayer de les anticiper et
s’adapter aux nouvelles données ? Pour
aider les entreprises dans cette démarche,
des pôles d’innovation se sont mis en place,
le plus souvent pour faire face à des problématiques particulières du métier, concrètes,
pour lesquelles ils ont développé des solutions. Il en existe plus d’une vingtaine, dans
des domaines très ciblés correspondant
soit à un métier, soit à une approche plus
transverse partagée par l’ensemble des
professions, comme les TIC ou l’environnement. Ils sont au service des entreprises
artisanales pour les épauler. « Le secteur
artisanal est très sensible aux technologies, mais n’a pas le temps de s’y plonger.
L’artisan est très ouvert et à l’écoute de ce
qui se fait pour être dans le mouvement et
ne pas se faire décrocher », commente un
responsable de pôle innovation. Le rôle du
pôle est « d’apporter aux entreprises une
vue d’ensemble des évolutions en termes
notamment de technologie, de méthodes,
de réglementation et de marché dont elles
ont besoin pour en maîtriser les aspects qui
les concernent directement ».
Intermédiaires
entre les professionnels
et les chercheurs…
Les petites entreprises ont peu de moyens
à consacrer à la question du développement
et de la recherche. Les pôles d’innovation
assurent pour elles la mise en relation avec
les centres de recherche et de transfert de
technologie. Ils interviennent comme interface pour assurer la jonction avec les détenteurs du savoir technologique et économique. Leur plus, par rapport à d’autres 씰
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
9
Dossier Pôles d’innovation
씰 structures, c’est leur connaissance pointue à la fois du métier et des caractéristiques du monde artisanal.
« J’ai eu souvent recours au pôle d’innovation de la pâtisserie pour des conseils »,
témoigne un professionnel. « Sans ces
conseils, j’aurais perdu beaucoup de
temps ». « Le pôle m’a aidé sur les plans de
la recherche de faisabilité, de la recherche
de brevets déjà existants » note un artisan
du secteur de la production. « J’ai pu étudier
avec le pôle d’innovation de mon activité, un
mode de gestion du temps des opérateurs,
cela m’a beaucoup apporté dans la gestion
de l’entreprise », explique un artisan dans
le domaine de la création graphique. « J’ai
travaillé avec notre pôle d’innovation sur
REPÈRES
Les Pôles d’Innovation
ACTUS
DOSSIER
MÉTIER
Le Multimédia et la Communication
CTAI : Centre Technique d’Application et d’Innovation de l’Artisanat, 18 rue Timken, BP 1337,
68013 Colmar Cedex, Tél : 03 89 23 65 65,
e-mail : [email protected], site : www.artifrance.fr,
directeur : M. Michel Compoint
La Technologie Numérique
ATEN : Centre Artisanat et Technologies
Numériques, 10-14 rue Claude-Bloch,
14000 Caën, Tél : 02 31 95 42 00, e-mail :
[email protected], Site : www.pole-aten.fr,
directeur Technique : M. Rémi Laurent
Les métiers de la Prothèse Dentaire
CNIFPD : Centre National d’Innovation
et de Formation des Prothésistes Dentaires,
80-82 rue de la Roquette, 75011 Paris, Tél :
01 49 29 46 29, e-mail : [email protected], site :
www.unppd.org, président : M. Gérard Corsi
La Productique, les Automatismes,
l’Électrotechnique, l’Automatisme
et la Maintenance
CRTA : Centre de Ressources de Techniques
Avancées, 9 avenue de l’Étang, ZI Fontcouverte,
84000 Avignon, Tél : 04 90 13 46 00, e-mail :
[email protected], site : www.crtaavignon.com, directeur : M. Laurent Stavaux
Le travail des métaux en feuille
CFMI : Centre de Formation aux Métiers
et à l’Innovation, Campus des Métiers, 2 rue
d’Abrantes, 79200 Parthenay, Tél : 05 49 71 29 29,
e-mail : [email protected], site :
www.imetaux.net, directeur : M. Silvère Talbot
Les métiers du verre
CERFAV : Centre Européen de Recherches
et de Formation aux Arts Verriers,
54112 Vannes-le-Chatel, Tél : 03 83 25 49 90,
e-mail : [email protected], site :
www.idverre.net, directeur : M. Denis Garcia
Les métiers de la pierre
ISRFMP : Institut Supérieur de Recherche
et de Formation aux Métiers de la Pierre,
Compagnons du Devoir du Tour de France,
4 impasse Cambon, 12000 Rodez,
Tél : 05 65 68 87 32, e-mail : [email protected], site : www.institut-de-lapierre.com, directeur : M. Richard Simonnet
10
mon projet de nouveau laboratoire, aux
normes européennes. Les aménagements
ont généré un gain de productivité de
20 % », souligne un charcutier…
…Et aussi pour les
problématiques communes !
Les pôles interviennent également sur des
recherches collectives de solution à des
problématiques communes aux professions
qu’ils épaulent. Par exemple, le CTAI, pôle
consacré au multimédia, a développé une
application ludique et interactive en vue de
favoriser la prise en compte de la sécurité
et de la prévention des risques dans les activités du bâtiment, permettant de sensibiliser chefs d’entreprise, salariés et apprenLes techniques de découpe
Picardie-Découpe, Cité des Métiers,
80440 Boves, Tél : 03 22 50 08 39, e-mail :
[email protected], Site : www.
picardiedecoupe.fr, directeur : M. Francis Petit
Les métiers de Bouche
(Filières viande, farine et sucre)
INRACQ : Institut de Recherches Appliquées
au Contrôle de la Qualité, 7 rue Eiffel,
BP 563, 62008 Arras Cedex,Tél : 03 21 21 30 97,
e-mail : [email protected],
site : www.artisanat-npdc.fr/inracq/index.html,
directeur : M. Raoul Mesureur
Les métiers de la viande :
Boucherie-Charcuterie-Traiteur
ARDATMV : Association de Recherche,
Développement et Assistance Technologique pour
les Métiers de la Viande, 98 boulevard Péreire,
75850 Paris Cedex 17, Tél : 01 40 53 47 50,
e-mail : [email protected], site :
www.boucherie-france.org, contact : Isabelle
Couderc, Muriel Drouillac, Grégory Maillard
La charcuterie-traiteur
CEPROC : Centre de Formation des
Professionnels de la Charcuterie, 19 rue Goubet,
75019 Paris, Tél /Fax : 01 42 39 39 39 89,
e-mail : [email protected], site : www.ceproc.com,
directrice générale : Mlle Aurélie Collin
La boulangerie-pâtisserie
INBP : Institut National de la BoulangeriePâtisserie, 150 boulevard de l’Europe, BP 1032,
76171 Rouen Cedex, Tél : 02 35 58 17 77,
e-mail : [email protected], Site : www.inbp.com,
directeur : M. Gérard Brochoire
La pâtisserie
ENSP : École Nationale Supérieure de la
Pâtisserie, Château de Montbarnier, BP 48,
43200 Yssingeaux, Tél : 04 71 65 72 53,
e-mail : [email protected],
site : www.ecoledelapatisserie.com, directeur :
M. Pascal Liangeaud
Les métiers de l’imprimerie
AMIGRAPH : Association des Métiers et
Industries Graphiques pour la Formation
Professionnelle, 170 boulevard Victor-Hugo,
59000 Lille, Tél : 03 20 57 09 82, e-mail :
[email protected], site : www.amigraf.com,
directeur : M. Gilbert Lootens
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
tis sur ces sujets. Cet outil nommé Bathyst
a reçu le prix de l’innovation dans le cadre
du Salon professionnel Préventica en 2004.
Dans le monde industriel, les entreprises
ont leur propre laboratoire de recherche.
L’artisanat doit faire face à cette évidence
et ne peut ignorer l’innovation. Les pôles
d’innovation de l’artisanat, chargés de
rechercher et diffuser un ensemble de solutions techniques et organisationnelles adaptées aux besoins des petites entreprises,
qu’il s’agisse d’un domaine commun à tous
les artisans ou propre à une profession,
permettent à l’artisanat de bénéficier lui
aussi de la recherche. Ils jouent un rôle
collectif majeur pour valoriser le potentiel
d’innovation des petites entreprises.
Les métiers de l’agroéquipement
ITA : Institut de Transfert Technologique en
Agroéquipement dans l’Artisanat, La Bonnerie,
35340 La Bouexière, Tél : 02 99 62 62 62, e-mail :
[email protected], Site : www.agrequip.com,
directeur : M. Didier Debroize
La maintenance automobile
ISTA : Institut Supérieur des Technologies
Automobiles, Campus de l’Artisanat et des
Métiers, 16 rue du Tertre-de-la-Motte, BP 51,
22440 Plouflagran, Tél : 02 96 78 04 04,
e-mail : [email protected],
directeur : M. Jean-Pierre Stéphan
ITEMMLes métiers de la musique
ITEMM : Institut Technologique Européen
des Métiers de la Musique, 71 avenue OlivierMessiaen, 72000 Le Mans,Tél : 02 43 39 39 00,
e-mail : [email protected], site :
www.itemm.fr, directeur : M. Vincent Niqueux
L’environnement et le développement durable
CNIDEP : Centre National d’Innovation pour
le Développement Durable et l’Environnement
dans les Petites Entreprises, Maison
des Métiers, 4 rue de la Vologne, 54524 Laxou
Cedex, Tél : 03 83 95 60 88, e-mail :
[email protected], site : www.cnidep.com,
directeur : M. Philippe Mucchielli
L’Artisanat des métaux
IFRAM : Institut de Formation et de Recherche
pour les Artisanats des Métaux,
2973 Route Duclair, 76360 Villiers-Écalles,
Tél : 02 35 64 42 30, e-mail : [email protected],
site : www.ifram.fr, contact : M. Nicolas Duez
Le génie climatique et l’énergie
COPROTEC : Association des professionnels
de l’énergie, 10 rue des Bonnes-Gens,
68025 Colmar, Tél : 03 69 28 89 00,
e-mail : [email protected], site :
www.professionnels-energie.fr, directeur :
M. Bernard Badina
Centre de Recherche en Restauration
du Patrimoine Bâti
IUMP : Institut Universitaire des Métiers du
Bâtiment et de formation aux techniques du
Patrimoine, 10 rue Saint-Martinès-Aires,
10000 Troyes, Tél : 03 25 80 74 09, e-mail :
[email protected], site : www.restaurationpatimoine.fr, directrice : Mme Maïté Waag
Innover pour gagner !
Pour aller plus loin
Les Pôles d’innovation et les services qu’ils proposent aux petites entreprises sont présentés sur le
site Internet www.innovmetiers.org : nombreuses
informations sur les Pôles, témoignages d’entreprises accompagnées, vidéo de présentation…
Pour être tenu informé de l’actualité des Pôles, il
est possible de s’abonner gratuitement à une
lettre d’information périodique.
Exposition
L’innovation dans
l’artisanat à la Cité
des Sciences
et de l’Industrie
L’exposition « L’Observatoire des
Innovations » à la Cité des Sciences
et de l’Industrie consacre jusqu’à
la fin 2008 un espace à l’innovation
dans l’artisanat.
Le public y découvre le travail
des pôles d’innovation avec les
entreprises artisanales pour mettre
au point de nouvelles techniques,
utiliser de nouveaux matériaux,
concevoir de nouveaux produits
en rapport avec les besoins
qui apparaissent sur le marché.
On y découvre par exemple,
le drone, créé avec le pôle CRTA,
par une entreprise artisanale
spécialisée à l’origine dans
l’aéromodélisme et qui réalise
maintenant des appareils
de prise de vue aérienne.
L’exposition présente aussi la
guitare numérisée conçue avec
le pôle ITEMM pour envisager
les répercussions acoustiques
de l’emploi de nouveaux matériaux
dans une guitare sans passer
par un prototype…
On peut y découvrir également
des matériaux de remplacement
de la pierre massive : des plaques
posées sur alvéoles…
Visitez également le site Internet :
http://www.citesciences.fr/francais/ala_
cite/expositions/observatoireinnovations/
exposition/partenaires.html
L’innovation est une carte à jouer pour améliorer son chiffre d’affaires. Que ce soit
au niveau de l’organisation, de la mise en œuvre de nouveaux produits ou
prestations pour se démarquer ou développer ses ventes, du recours à un
nouveau processus de production pour rentabiliser le travail, d’un nouveau mode
de vente… Pour tous ces projets, vous pouvez vous appuyer sur les pôles
d’innovation de l’artisanat : recherche de financements, étude de faisabilité, mise
en relation avec les centres de ressources technologiques, recherche de brevets
et soutien dans la démarche de protection d’une innovation…
La différence par la qualité et l’innovation
« Nous avons besoin de progresser sans cesse en qualité et le pôle d’innovation*
est un appui essentiel : j’ai eu l’occasion de lui demander d’effectuer des essais
sur certains produits, comme par exemple des gélatines pour une recette de
compote de pommes. Si nous voulons lutter contre les industriels, qui finalement
copient l’artisanat mais avec des moyens considérables d’automatisation, nous
devons justement faire la différence par la qualité et l’innovation », assure M. E.,
pâtissier dans le Pas-de-Calais. M. E. vient de remporter l’un des quatre prix du
concours de l’innovation agroalimentaire de la région Nord-Pas-de-Calais pour
une nouvelle recette originale d’entremets à la bière et à la framboise.
* Pôle d’innovation pour les métiers de bouche (filières viande, farine et sucre)
www.cm-arras.fr/inracq
Photographie aérienne : un produit innovant
né d’une passion commune
« Vision du Ciel est née en 1990 d’une passion commune pour l’aéromodélisme
et de plusieurs années d’investigation. Vision du Ciel assure la conception et la
production du Cyclope, un drone radiocommandé permettant de réaliser des
travaux d’imagerie aérienne », explique le dirigeant de cette entreprise artisanale.
« Le CRTA* nous a accompagnés tout au long de la phase de développement de
notre produit, du dépôt d’un brevet pour le Cyclope, en passant par sa conception,
sa fabrication, puis sa commercialisation. Par ailleurs, il nous a apporté son appui
pour l’obtention d’aides financières, ainsi que la médiatisation de notre produit ».
* Centre de Ressources de Techniques avancées à Avignon.
www.crta-avignon.com
Un procédé innovant pour la fabrication
de produits à base de matériaux composites
Créée en 2004, la société MFTECH est spécialisée dans la production de tubes en
matériau composite utilisés dans différents domaines comme le ski, le nautisme,
l’aéronautique... L’entreprise a mis au point un procédé de fabrication de ces
tubes dit « par enroulement filamentaire », largement utilisé à l’étranger dans
de nombreux domaines, mais très peu usité en France en raison de son coût
de mise en oeuvre élevé. Ce procédé a permis à MFTECH de lancer une gamme
de produits comme des tubes permettant de réaliser des pagaies de CanoëKayak utilisées notamment par de nombreux sportifs récompensés lors des
championnats du monde. « Fort de cette expérience, nous nous sommes engagés
en 2006 dans le développement et la commercialisation d’une machine, utilisant
ce procédé et dédiée à la production industrielle, avec une structure robotisée
et entièrement automatisée. Le pôle ATEN* nous a mis en relation avec des
partenaires technologiques pour concevoir cette machine et nous a permis
de bénéficier d’aides financières pour sa mise au point. Le pôle nous a conseillés
et accompagnés dans le dépôt d’un brevet pour protéger notre innovation et
dans la promotion de notre produit. Grâce à cet accompagnement, nous avons pu
développer fortement notre activité, créant ainsi trois emplois. Malgré notre
jeunesse et notre petite taille, nous sommes devenus rapidement un acteur
incontournable dans la fabrication de matériau composite par enroulement
filamentaire.
* Pôle d’innovation pour les technologies numériques
www.pole-aten.fr
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
11
Dossier Pôles d’innovation
Rencontre avec P. Mucchielli
Environnement : un pôle
d’innovation national
REPÈRES
La Chambre de Métiers et de l’Artisanat
de Meurthe-et-Moselle porte un centre de
ressources national en matière d’environnement et de développement durable.
MÉTIER
l’expérience menée à Nancy. Je suis venu
voir à une époque où ce service montait en
puissance. J’ai eu la chance d’y participer
dès le début. Aujourd’hui, nous sommes
sept personnes.
ientôt quatorze ans, et déjà tant
de chemin accompli... En 1993,
la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Meurthe-et-Moselle fut
la première de France à recruter un ingénieur éco-conseiller. Très vite, ce défricheur
va lancer des projets très pragmatiques,
des études et des opérations pour les pressings, les garagistes, les métiers du bâtiment... Et rapidement, ce service va monter
en puissance au point de devenir en 2003
le Centre National d’Innovation pour le Développement durable et l’Environnement dans
les Petites Entreprises (CNIDEP). Son siège
est sur le point d’être construit à la lisière
de la CMA à Laxou. Exemplaire en termes
de démarche « Haute Qualité Environnementale », ce bâtiment sera également de
type « maison passive » c’est-à-dire dont le
bilan thermique sera de 0 kWh/m2/an. Le
but est de faire de ce bâtiment une vitrine
du savoir-faire environnemental mis à la
disposition des artisans français et du
grand public. Philippe Mucchielli, 34 ans,
entré il y a 8 ans à la CMA, dirige ce pôle
environnement composé de sept agents.
Il en explique les enjeux.
ACTUS
DOSSIER
B
Comment êtes-vous arrivé
au CNIDEP ?
J’ai fait l’école d’ingénieurs éco-conseil à
Strasbourg. Je postulais pour un premier
poste à Dijon, mais j’avais entendu parler de
12
ment que les artisans soient eux-mêmes
prescripteurs en matière d’environnement
envers leurs clients notamment dans le
domaine de la maîtrise de l’énergie.
Quel est son rôle ?
Pouvez-vous nous donner
un exemple ?
Notre premier rôle est d’accompagner les
artisans dans toutes leurs démarches en
faveur de la protection de l’environnement
et dans leur engagement en matière de
développement durable. Mais notre travail
ne s’arrête pas là. Nous faisons bénéficier
de notre savoir-faire et de nos outils tous
les organismes travaillant dans le domaine
de l’environnement et/ou de l’artisanat
comme les CMA ou les organisations
professionnelles. Enfin, nous intervenons
auprès des collectivités qui mettent en
place des politiques locales en matière
d’environnement qui concernent les entreprises artisanales, telles que la mise en
place de la redevance spéciale ou des
autorisations de rejets des eaux usées.
Nous allons prochainement lancer une
grande opération au niveau régional pour
former et promouvoir les artisans du bâtiment ayant des compétences en matière
de construction/rénovation écologique.
Les entreprises artisanales ont un grand
rôle à jouer dans ce domaine d’une part
parce que ce sont elles qui installent et
entretiennent les matériels et d’autre part
parce qu’elles peuvent apporter des préconisations pour d’autres travaux concourant
à la maîtrise de l’énergie. Les exemples
sont nombreux dans ce domaine comme
le recours à des matériaux plus écologiques tels que le liège, la ouate de cellulose ou le chanvre en remplacement de la
traditionnelle laine de verre.
Concrètement, quel est votre
travail auprès des artisans ?
Je suis artisan, que dois-je
faire pour bénéficier
de vos services ?
Nous les informons et nous les conseillons
sur toutes les questions environnementales
liées à leur activité : gestion des déchets,
des eaux usées, maîtrise de l’énergie, bruit.
Cet accompagnement peut se faire individuellement (formation du chef d’entreprise,
diagnostic personnalisé de l’entreprise, aide
au montage de dossier, choix de nouvelles
techniques, etc.) ou collectivement lorsque
nous mettons en place des opérations par
branche d’activité. Nous souhaitons égale-
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
C’est très simple, il suffit de nous contacter. Selon votre problème ou votre question,
un des agents du CNIDEP vous répondra
car chacun d’entre nous a sa spécialité.
Chaque Chambre a également un agent
« environnement » à votre service : CMA 54
(cf. page 10), CMA 55 (Hervé LEBON au
03 29 79 75 18), CMA 57 (Jean-François
TONNELIER au 03 87 39 31 34), CMA 88
(Delphine GREVISSE au 03 29 69 55 84).
Le CERFAV
Miroir du savoir-faire verrier
Lancé voici 16 ans, le centre de formation aux
arts verriers de Vanne-le-Châtel est devenu
pôle national d’innovation.
n est loin des utopies du début.
« Le CERFAV est né à l’époque
d’une volonté politique de sauvegarder les savoir-faire verriers au temps
où l’on se posait de nombreuses questions
sur l’avenir des cristalleries lorraines »,
éclaire d’emblée Denis Garcia, directeur de
cet établissement unique en France.
L’usine Daum est en effet à quelques
centaines de mètres. Au départ, lieu d’initiation et de sauvegarde d’un métier, le
O
CERFAV s’est très vite orienté vers la formation. En cinq ans à peine, il est devenu un
lieu incontournable d’échange entre créateurs, une référence française d’abord,
très identifiée ensuite au niveau international. Logique : sa politique a consisté à en
faire un centre ouvert sur le monde de la
création et de l’innovation. Les plus grands
verriers vénitiens ou de toutes les latitudes
sont venus dispenser leur art à Vanne-leChâtel. Une quinzaine d’années plus tard,
les locaux d’origine ont été multipliés par
Pôles d’innovation
Mode d’emploi
Pour accompagner les entreprises artisanales dans leur démarche d’innovation,
le Secrétariat d’État aux Entreprises et au Commerce Extérieur a mis en place,
par l'intermédiaire des Pôles d'innovation, un réseau de compétences
opérationnelles et pragmatiques pour aider les petites entreprises à innover
et à s'adapter aux changements de leur environnement. En étroite collaboration
avec la Direction du Commerce, de l'Artisanat, des Services et des Professions
Libérales (DCASPL), l'Institut Supérieur des Métiers (ISM) est chargé d'animer
le réseau des Pôles d'innovation, d'en faire la promotion et d'en soutenir le développement. « Chaque pôle a son propre fonctionnement et intervient au niveau
national. La meilleure façon de les découvrir est d’aller sur www.innovmetiers.org.
Les pôles diffusent régulièrement de l’information à travers leurs lettres
électroniques auxquelles il est facile de s’abonner, ou par l’intermédiaire des
syndicats professionnels et de leurs magazines. Grâce au soutien des pouvoirs
publics, les pôles conduisent des actions d’intérêt collectif comme la réalisation
d’un travail de veille ou la réalisation d’études. Ils ont une vocation collective,
mais peuvent aussi apporter un appui individuel sur site ou par l’intermédiaire
de leur service d’assistance téléphonique à distance. » L’entreprise qui rencontre
une difficulté de production ou de mise sur le marché d’un produit peut contacter
directement le Pôle d’innovation concerné. Le premier entretien est gratuit.
Le pôle aide l’entreprise à formaliser et identifier son besoin. Il propose une
première approche de ce qu’il faudra mettre en œuvre pour résoudre ce problème.
Il étudie la possibilité de mobiliser des aides pour aller plus loin. Des solutions
existent peut être déjà… La problématique peut devenir une préoccupation
commune à la profession pour laquelle le Pôle pourra rechercher une solution
collective… Les pôles d’innovation emploient généralement un ou deux ingénieurs
spécialisés dans le métier auquel le pôle se consacre. Le Pôle d’innovation
ne vient pas se superposer à d’autres structures existantes, comme les pôles
de compétitivité, les pôles d’excellence rurale ou les CRITT. Il travaille en
complémentarité avec ces structures, au service de l’artisanat. Il connaît à la fois
le métier, les petites entreprises et les centres de recherche. Donc il est une
interface utile. C’est en quelque sorte un Pôle de compétitivité pour les artisans.
quatre. Un lieu d’exposition dévoile en
permanence au public les créations, et,
surtout, ses promoteurs ont eu la volonté
de croiser, d’entremêler les talents. Explication de Denis Garcia : « Il nous est
apparu primordial de faire de cet établissement un lieu de rencontres où se
retrouvent des compétences complémentaires, les verriers-cristalliers bien
entendu, mais aussi les techniciens, les
chimistes, les designers, les artistes... ».
Le CERFAV est non seulement devenu
un lieu d’innovation, mais également le
berceau de la veille technologique, et ce
développement s’est traduit par le label
pôle national d’innovation sur le verre,
avec le soutien du dispositif pôle de
compétitivité lancé par l’ancien Premier
Ministre Jean-Pierre Raffarin.
Comment cette dynamique
de haut vol se traduit-elle
concrètement ?
« Ce pôle d’innovation, ce ne sont pas que
des locaux, mais une démarche, une
volonté d’associer des énergies et des
compétences, notamment celles des chercheurs, sur les verres de demain ». Ainsi, ce
pôle d’innovation rassemble des universitaires de Nancy ou d’ailleurs afin d’être à la
pointe du progrès. Un exemple : le verre
découpé au laser doit ensuite être thermoformé pour prendre son aspect final.
Les chercheurs phosphorent pour modéliser l’écoulement du verre et parvenir à une
forme parfaite avec un drapé du verre sans
le moindre défaut, notamment grâce à une
simulation en trois dimensions qui permet
de modéliser les différentes températures
d’écoulement du verre. « C’est un travail vital
d’expérimentation qui révolutionnera les
pratiques de demain, car si dans dix ans, un
artisan verrier ne maîtrise pas ces nouvelles
techniques, il aura du souci à se faire, poursuit Denis Garcia, qui conclut : « Au quotidien, on capte les projets les plus novateurs,
et à terme, nous venons de relancer la
perspective de créer en Lorraine une Cité
du verre et de l’innovation, qui sera une
référence de premier plan ».
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
13
Métier
Miroitier
De g. à d. : André Tabellion, Jean-Pierre Murolo et Frédéric Fass, Patrick Begel.
REPÈRES
Ces artisans qui révèlent
la beauté du verre
ACTUS
DOSSIER
MÉTIER
La miroiterie consiste à travailler les plaques de
verre pour le vitrage, l’agencement, la décoration,
le mobilier. Elle réunit de nombreux métiers,
nécessite beaucoup de compétences, tant dans
le geste que dans la maîtrise des normes.
La technicité du verre et le recours nécessaire à
des machines coûteuses, ont amené les miroitiers
à se spécialiser et à travailler en réseau.
ans l’atelier de la Miroiterie
de la Vôge, près de NeufChâteau, le lapidaire côtoie
la machine à commande
numérique 4 axes. Spécialiste du façonnage, l’entreprise maîtrise aussi bien les techniques ancestrales qu’innovantes pour valoriser le matériau
verre. De l’artisanat d’art à la réalisation de
façades de verre en passant par l’agencement, l’équipe de collaborateurs, réunie au fil
des ans par le dirigeant André Tabellion, sait
exécuter tous les types de façonnage : les
biseautages les plus complexes à la main
avec la meule de gré, ou encore la découpe
et le façonnage programmés sur commande
numérique, pour réaliser les éléments de
verre destinés à la haute couture du meuble
et imaginés par de grands designers. « Nous
sommes d’authentiques miroitiers », se plaît
à souligner le chef d’entreprise en faisant
jouer la lumière à travers les arabesques d’un
biseautage contourné ourlant le pourtour d’un
verre. « La machine ne sait pas faire ça. Le
D
14
résultat qu’elle propose est plat, à la main, on
a le relief ! » Biseau rectiligne, courbe, la Miroiterie de la Vôge demeure parmi les dernières
à proposer cette opération. Elle travaille beaucoup pour d’autres miroiteries qui ont abandonné ces techniques. « Nous savons aussi
faire la perle », ces dessins en relief qui ornent
le verre, un peu à la manière des miroirs vénitiens. L’entreprise a pu réaliser le transfert de
savoir-faire d’un ancien de la maison vers un
jeune intéressé par le métier, pour perpétuer
ces gestes qui relèvent des métiers d’art.
« Nous récupérons les machines d’autrefois
pour conserver des techniques qui restent les
seules valables pour certains travaux »,
explique Brigitte, l’épouse d’André. Ce qui n’a
pas empêché les nouvelles technologies d’entrer largement dans l’entreprise. La précision
du numérique permet de répondre aux
demandes les plus pointues des agenceurs et
décorateurs pour créer des meubles, cloisons, habillages, tout en transparence. Le
verre est un matériau de plus en plus recherché dans l’aménagement intérieur, l’habitat, les
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
locaux professionnels… Il remplace les
carreaux pour habiller une crédence à la
cuisine, apporte sa pureté, sa limpidité et
son éclat dans les salles de bain. Les innovations techniques facilitent son utilisation : le
collage permet de réaliser des étagères invisibles, des vitrines.
Savoir se démarquer…
La miroiterie de la Vôge s’est développée
autour des besoins des créateurs et fabricants de meubles du secteur de Neufchâteau-Liffol. Aujourd’hui, cette activité est un peu
en retrait, mais le miroitier met son savoir-faire
au service des menuisiers et des décorateurs pour l’agencement d’hôtels, de boutiques
et d’intérieurs de particuliers. Parallèlement,
l’entreprise, qui emploie 17 salariés, a développé la menuiserie alu et travaille aussi pour
le bâtiment, réalisant des ensembles pour des
façades vitrées et des verrières. « Nous
faisons appel à des fournisseurs de double,
voire triple vitrage. Nous ne faisons pas
ces éléments nous-mêmes. » Ce ne sont pas
les mêmes matériaux (techniques, normes,
réglementations…). Le vitrage est un autre
métier. Un débouché pour d’autres miroitiers. On y rencontre plus souvent des PME
ou de grosses structures, mais Patrick
Begel, artisan, fabricant de vitrage isolant, a
trouvé un créneau dans cette production et
en a fait sa spécialité. « Comparativement aux
plus grosses structures qui font la cavalerie », dit-il, je me positionne sur le sur-mesure,
les fabrications personnalisées. Comme nous
sommes petits (8 salariés), nous avons une
Pour aller plus loin…
Innovation
grande réactivité. Je peux fournir les double
vitrages isolés à la demande, aux dimensions
voulues, dans le type de verre souhaité, en un
temps très court. Or, les délais comptent,
notamment quand il s’agit de remplacer un
double vitrage fracturé. » Patrick s’attache à
proposer des décors originaux dans son
double vitrage. L’entreprise a acheté un four
pour travailler le fusing et intégrer un verre en
forme ou un verre décor avec de la couleur,
des motifs… « Les clients sont demandeurs.
Ils aiment personnaliser leur intérieur. Pour
nous démarquer, nous devons apporter de la
valeur ajoutée », explique le jeune dirigeant,
repreneur il y a quelques mois de l’entreprise
de son patron. Il travaille à 80 % pour des artisans menuisiers. Comme à la Miroiterie de la
Vôge, le verre arrive par plaque de 6 m sur 3.
Il faut un personnel hautement qualifié et
expérimenté pour le manipuler, le découper,
concevoir les programmes des machines à
commande numérique. L’entreprise dispose
de machines particulières pour découper le
vitrage et les cadres. D’autres équipements
interviennent pour effectuer les assemblages.
Ces machines représentent des investissements énormes, mais elles sont indispensables pour rationaliser la fabrication et garantir la qualité du travail. Les réglementations en
matière de sécurité ou normes du bâtiment
(ITR ou DTU) sont draconiennes. L’entreprise
soumet ses produits et ses machines à toute
une batterie de tests pour vérifier la conformité
des produits en termes de résistance ou de
qualités thermiques et acoustiques. VVI
travaille avec tout un panel de verres aux
caractéristiques précises. Le miroitier doit
connaître toutes les propriétés des différents
verres pour les adapter à la destination.
Optimiser le travail en réseau
Frédéric Fass, miroitier à Vittel, amené à
dépanner parfois un client, insiste sur l’importance d’employer le bon matériau par
rapport au projet. En fonction du dimension-
Les performances techniques du verre
(améliorations des qualités thermiques et
acoustiques, résistance…) apportées par la
recherche ont fait progresser l’utilisation
du verre, et donc la demande pour les
miroiteries. Grâce aux nouvelles qualités
du verre, l’envie de lumière et de transparence est compatible avec le souci d’économie d’énergie. Il est possible d’exploiter
les atouts du matériau dans la gestion
énergétique. Source de lumière mais
aussi de chaleur, le verre est aujourd’hui
traité pour retenir celle-ci en hiver et
réduire le rayonnement calorique en été.
En matière d’innovation, la Lorraine est
à la pointe, avec la présence sur son sol
du pôle d’innovation du verre, le Cerfav.
Flambée des prix
« C’est de la folie ! En un peu plus d’un an,
le prix du verre a augmenté de plus de
40 %. On va encore subir une augmentation ces jours prochains. Il faut réactualiser les prix tous les 3 mois », s’inquiète
Patrick Begel, le dirigeant de Vosges
Vitrage Isolant, spécialisé dans la fabrication de double vitrage. Même souci pour
Frédéric Fass : « C’est le surcoût énergétique », déclarent de concert les miroitiers.
Patrick Begel, pour sa part, a l’impression
que les fournisseurs mettent un peu
la pression pour faire monter les prix.
« En tout cas, nous recommandons aux
menuisiers de limiter l’offre de validité
de leurs devis pour pouvoir intégrer
les augmentations. Mais on ne peut pas
toujours les répercuter sur les tarifs.
C’est notre marge qui se restreint. »
Formation et relève…
« Les jeunes ne s’intéressent pas au
verre », déplore André Tabellion. On trouve
difficilement des formations pointues en
miroiterie, les enseignements se rapportant plus à l’activité verre dans le bâtiment.
« Il existe une école de façonnage du verre
dans la région parisienne : nous leur
communiquons nos offres d’emploi,
mais ça ne les intéresse pas », renchérit
Brigitte Tabellion. Pour travailler le verre,
il faut de l’habileté et de l’adresse, une
certaine assurance pour ne pas appréhender de se couper ou de casser les plaques,
une bonne connaissance du matériau
et savoir programmer des machines
à commande numérique. Le métier
étant méconnu, l’orientation se fait plutôt
par défaut. Les « techniverriers » expérimentés sont rares sur le marché.
Or l’activité et le potentiel tendent à se
développer dans le domaine du verre.
Plus d’information sur les formations et le
métier sur le site de la Fédération française
des professionnels du verre : www.ffpv.com
nement, de la destination finale (garde-corps
d’escaliers, cloisons verre, cabines de
douche…), on choisit le verre approprié.
« Quand un client vient chercher un morceau
de verre, je lui demande ce qu’il veut en faire,
afin de lui fournir le matériau adapté. » L’entreprise vitelloise, Techniverre, emploie deux
personnes. Elle réalise tout ce que les autres
ne font pas… « Les moutons à cinq pattes »,
plaisante Frédéric Fass. Cela va du prototype pour un gros fabricant de mobilier de
cuisines et salles de bain, à la restauration de
vitrines anciennes en passant par les cabines
de douches en « Sécurit ». Issu de l’architecture, l’artisan aime travailler sur la conception et s’oriente beaucoup vers la décoration
(fusing, sablage…). Le fusing consiste à intégrer dans le verre plat, des éléments de
verre opaque colorés qui se fondent dans la
plaque de verre sous l’effet de la chaleur, dans
un four spécial, pour former des motifs. Lorsqu’il travaillait dans un cabinet d’architecte, il
a réalisé avec son coéquipier de Techniverre,
Jean-Pierre Murolo, et avec le père de ce
dernier, le fondateur de l’entreprise de Vittel,
des éléments verre pour des chantiers
comme la Rotonde à Thaon-les-Vosges. Pour
autant, Techniverre offre aussi ses services
aux particuliers pour de la réparation, du
remplacement de vitre : « Une petite structure
doit pouvoir proposer tous les services. » Les
remplacements de vitres cassées, suite à
un accident ou une effraction, restent le fonds
de commerce de beaucoup de petites miroiteries. La prise en charge par les assureurs
permet de maintenir ces prestations indispensables. En faisant le tour des miroitiers,
force est de constater la nécessité pour ces
professionnels de se spécialiser, de faire des
choix stratégiques, de s’organiser pour être
complémentaires. « Les machines sont tellement coûteuses qu’il est préférable d’avoir
chacun une spécialisation et de travailler
dans la mesure du possible en réseau »,
estime A. Tabellion.
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
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Métier
Portrait
Les héritiers des vitriers…
La fabrication artisanale de vitrages
isolants trouve son créneau
es menuisiers me transmettent les plans de leurs
éléments de vitrage, je les
rentre dans l’ordinateur et le
programme part à l’atelier où l’on découpe
verres, cadres et intercalaires aux dimensions voulues. Notre force, c’est de répondre
tout de suite », explique Patrick Begel, dirigeant de VVI. « On est parmi les derniers artisans à faire cette fabrication. La plupart ne
sont plus indépendants. Ils sont rattachés à
un fournisseur de verre. Notre marché, c’est
tout ce qui sort du standard. On réalise le surmesure et les vitrages isolants personnalisés.
Ce créneau se développe car les clients
demandent de plus en plus des produits
spécifiques : des verres spéciaux, des verres
en forme, du décor. Et puis le verre est en
pleine expansion. Les baies remplacent les
fenêtres : on veut de la lumière ».
DOSSIER
MÉTIER
REPÈRES
«
L
Le vitrier n’est plus ! Place au fabricant de vitrage isolant.
Aujourd’hui, toutes les fenêtres, baies, façades verre ou
verrières s’équipent systématiquement de double, voire triple
vitrage, avec des normes qualité de plus en plus sévères,
des verres toujours plus techniques. Les artisans sont rares
dans ce métier, mais ils peuvent y trouver leur place. C’est le
défi que relève Vosges Vitrage Isolant (VVI) à Dinozé.
ACTUS
Une cinquantaine
de verres différents en stock
Le dirigeant de VVI a repris en janvier 2007
l’entreprise de Jean-Pierre Lux. La miroiterie, située à Dinozé à quelques kilomètres
d’Épinal, existe depuis 1995. Patrick Begel
y est entré il y a huit ans. « J’occupais un bon
poste dans une papeterie en Alsace. Mais ici,
j’avais la possibilité de reprendre l’entreprise
au départ en retraite du patron et cela m’intéressait. » Dans cette perspective, il a
travaillé à différents postes : opérateur sur
machine en fabrication, responsable d’atelier,
puis commercial. « Cela m’est très utile visà-vis de mes équipes et des clients. Tous
savent que je connais le métier. » Il fournit
principalement des menuisiers qui peuvent
insérer directement les ensembles qu’il
fabrique dans leurs fenêtres. L’activité à l’atelier est organisée entre la découpe et la
fabrication. Les plaques de verre de six
mètres sur trois, impressionnantes, sont
captées par des ventouses et déposées sur
le plan de découpe qui s’incline pour les
recevoir dans un mouvement calculé. Elles
sont découpées avec une machine à
commande numérique en fonction des plans
16
des menuisiers. Mais on coupe à la main les
pièces qui sont faites d’après gabarit. La
découpe est un métier particulier, qui doit
s’adapter au type de verre (feuilleté et autres
verres spéciaux). L’opérateur qui s’en occupe
a vingt ans de métier et le geste sûr ! « Tout
le monde peut couper un bout de verre de
4 mm mais ce qu’on fait ici, c’est autre
chose. Il faut bien connaître les matériaux »,
précise Patrick Begel. L’entreprise travaille
une cinquantaine de verres différents, stockés sur place.
Une adaptation
de tous les instants
Lorsque les pièces sont coupées, le montage
des doubles vitrages s’effectue dans un autre
atelier, sur une autre période de la semaine
pour rationaliser le travail et éviter tout mouvement de poussière. Les verres, intercalaires
et cadres sont assemblés. Ils passent par
une phase nettoyage et séchage, puis l’ensemble est colmaté avec du Butyl, sorte de
HOMMES & MÉTIERS / N° 224 / SEPTEMBRE 2007
mastic, et enfin scellé après vide d’air. Une
succession de machines assure le process.
Pour rester dans la course, VVI doit sans
cesse s’adapter aux innovations : verre en
forme ou verre décor pour la personnalisation
des intercalaires, nouveaux matériaux verre
pour renforcer les qualités thermiques et
acoustiques des produits, vide de gaz Argon
au lieu du vide d’air traditionnel, passage au
triple vitrage… Parallèlement, les normes
évoluent et se multiplient, qu’ils s’agissent de
sécurité ou de qualité environnementale.
« Nous sommes soumis à la garantie décennale », précise Patrick Begel. Des contrôles
réguliers des appareils et des produits sont
effectués et des vérifications sur le processus
de fabrication ont lieu deux fois par an. Si tout
cela est fort contraignant, pour Patrick Begel,
« l’évolution des produits est une bonne chose.
C’est la clé du développement de l’activité ».
Précision…
Charmes, ville réputée
pour sa gastronomie
À la suite de notre article paru dans Hommes &
Métiers n°223 sur le métier de pâtissier (juinjuillet 2007), Marie-Claire et Claude Henry, pâtissiers installés dans la cité carpinienne depuis
1980, confirment les propos de Pascal et Angélique Cunin (pâtisserie Mentré) : « Charmes offre
effectivement des possibilités de développement pour nos métiers de bouche. Au cours des
deux dernières années, nous avons également
embauché deux nouvelles personnes pour faire
face à la croissance de notre activité. » La cité de
Maurice Barrès ne charme pas seulement les
cœurs, elle enchante aussi les fins palais…
Repères
Région
Artisans et commerçants Les assurances
maladie, maternité et accident (PREMIÈRE PARTIE)
Le régime obligatoire
d’assurance maladie
Les personnes concernées
e régime obligatoire d’assurance maladie des professions indépendantes s’applique à l’artisan, au commerçant et à leurs
ayants droit, c’est-à-dire : ■ le conjoint, s’il ne
dépend pas d’un autre régime obligatoire, ■
la personne qui vit maritalement avec l’assuré
ou liée à ce dernier par un pacte civil de solidarité et qui se trouve à sa charge effective,
totale et permanente, ■ dans certaines
limites, les enfants à charge, ■ les autres
membres de la famille qui ne relèvent pas à
titre personnel d’un régime obligatoire d’assurance maladie, lorsqu’ils vivent sous le toit
de l’assuré et se consacrent exclusivement
aux travaux du ménage et à l’éducation d’au
moins deux enfants de moins de 14 ans, ■
la personne qui vit sous le toit de l’assuré
MÉTIER
REPÈRES
L
depuis douze mois au moins, se trouve à sa
charge effective et permanente et ne bénéficie d’aucun régime obligatoire.
L’immatriculation et les formalités
L’artisan ou le commerçant qui s’installe
dispose d’un délai de trente jours pour signaler son activité à la Caisse Maladie Régionale
(CMR) du lieu de sa résidence. L’intéressé
effectue les démarches auprès du Centre de
Formalités des Entreprises (CFE) de son
département situé : ■ pour les artisans, à la
CMA, ■ pour les commerçants, à la CCI. Le
CFE dispose de l’imprimé de demande d’affiliation, sur lequel l’intéressé indique l’organisme conventionné d’assurance maladie
qu’il choisit dans la liste détenue par le CFE.
Les organismes conventionnés par la CMR
sont : ■ des sociétés d’assurances ou groupements de sociétés d’assurances, ■ des
sociétés mutualistes ou groupements de
sociétés mutualistes. Ces organismes sont
chargés, pour le compte des CMR, d’encaisser les cotisations et de régler les prestations, mais c’est la Caisse Maladie Régionale qui procède à l’immatriculation. Quel
que soit l’organisme retenu, l’artisan ou le
commerçant paie les mêmes cotisations et
perçoit les mêmes prestations.
Peut-on changer d’organisme
gestionnaire ?
Oui, tous les ans, sous réserve d’être à jour
des cotisations. Il faut adresser une lettre
recommandée à la Caisse Maladie Régionale en indiquant le nouvel organisme, trois
mois au moins avant l’expiration de chaque
période annuelle (avant le 30 septembre de
l’année en cours pour un effet au 1er janvier
SUITE DANS LE N°225.
de l’année suivante).
DOSSIER
C’est net…
www.lesocialclub.com
ACTUS
Comment répartir rémunération
et dividende sans amoindrir la protection
sociale du dirigeant ? Agnès Bricard,
expert-comptable et Jean-Michel
Muzard, conseiller pour La Mondiale,
répondent à cette question dans une interview réalisée
dans le cadre de l’émission « Forum de la protection sociale
La Mondiale/La Tribune ».
www.tivipro.tv
TiviPro est un nouveau média dédié
à toutes les entreprises, de la TPE/PME
aux grands groupes internationaux.
En accès gratuit, la chaîne donne
la parole en vidéo à tous ceux qui
entreprennent et innovent. Plus d’un millier d’interviews
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sont déjà en ligne.
L’aide-mémoire
Smic horaire brut : 8,44 € (JO du 29/06/2007)
Sécurité sociale : ● trimestriel : 8 046 € ● Mensuel : 2 682 €
Indice du coût de la construction INSEE : 2e trim. 2005 : 1 276 ●
3e trim. 2005 : 1 278 ● 4e trim. 2005 : 1 332 ● 1er trim.2006 : 1 362 ●
2e trim. 2006 : 1 366 ● 3e trim. 2006 : 1 381 ● 4e trim. 2006 : 1 406
Indice national bâtiment BT01 : février 2007 : 747,0 ●
janvier 2007 : 740,5 ● décembre 2006 : 733,3
Taux de l’intérêt légal : 2007 : 2,95 % (JO du 21/02/2007) ●
2006 : 2,11 % ● 2005 : 2,05 % - 2004 : 2,27 %
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