2-infos cynips châtaignier 2014 - ADAPRO-LR
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INFOS CHATAIGNIERS 2014 La situation face au cynips Symptômes et dégâts du cynips du châtaignier Cet insecte est un parasite qui a un impact important sur la châtaigneraie puisque, dans les régions atteintes, il peut y avoir 50 à 80 % de baisse de production selon les variétés. Le cynips (taille de l’adulte : 2 mm) pond en juin-juillet dans les bourgeons. Les larves passent l’hiver dans les bourgeons, sans symptôme apparent.Au printemps, lors du débourrement, des galles apparaissent, causant une diminution de croissance des rameaux et une baisse importante de la production. Elles peuvent être observées sur tous les organes verts : nervure ou pétiole de la feuille, inflorescence, rameau… Les caractéristiques des galles varient suivant les variétés de châtaignier : - leur diamètre varie de 5 à 20 mm, - leur couleur va du rouge au vert au printemps et en été, - leur nombre est également extrêmement variable. A noter que les galles des années précédentes peuvent rester fixées sur les arbres pendant plusieurs mois : les feuilles et galles sèches sont alors particulièrement visibles en hiver. Source : FREDON LR On teste actuellement le degré de sensibilité des variétés traditionnelles du Languedoc-Roussillon à ce ravageur. Des parcelles d’essais ont été mises en place pour évaluer le niveau de sensibilité de différentes variétés, en particulier Pellegrine, Marron Dauphine, Bouche Rouge, Comballe, Figarette, Aguyane, Rabaïraise, Marron d’Olargues et Gène Longue mais aussi Bouche de Bétizac, Marsol, Marigoule… Certaines variétés se sont montrées très sensibles comme Marsol, Marigoule, Comballe et Marron Dauphine. A ce jour, seule la variété Bouche de Bétizac est résistante au cynips. Pellegrine présente une faible sensibilité qui est à confirmer dans les années à venir (peu de galles, de petites tailles et sans impact sur la croissance). Bouche Rouge a montré deux années très différentes en ce qui concerne sa sensibilité, en tout cas en 2013, cette variété a porté beaucoup de galles. Il ne faut pas tirer des conclusions trop hâtives sur ces premiers résultats mais ils seront dans l’avenir un outil précieux dans le choix des variétés à greffer et/ou planter. La situation du cynips en Cévennes En 2013 des nouvelles contaminations ont été constatées sur les communes de Cros, St Jean du Gard, Monoblet, Courry : le cynips s’est étendu très rapidement cette année. Il est possible de connaitre la situation de sa commune dans les documents ci-joints (liste des communes touchées par département). De plus, la carte de la nouvelle zone délimitée est disponible sur le site Internet de la DRAAF-SRAL (http://draaf.languedoc-roussillon.agriculture.gouv.fr) . Rappel sur la réglementation Quand un foyer de cynips est repéré, l’administration (SRAL) détermine une zone de 15 km de rayon autour de ce foyer, appelée zone « délimitée ». Cette zone ne présente pas de symptômes de contamination, mais est un secteur-tampon pour éviter les risques de propagation. Une réglementation particulière (Arrêté national du 22/11/2010, modifié le 23/11/2013) s’applique dans cette zone, dont l’interdiction de mouvements de plants, boutures, greffons…à l’intérieur et vers l’extérieur de cette zone. Concrètement, dans cette zone, il n’est donc pas autorisé de prendre ou de donner des greffons, même à un voisin. Mais cet arrêté a été modifié en fin 2013 : « La circulation sur le territoire national de matériel végétal de Castanea spp. provenant d’un établissement producteur situé dans une zone délimitée peut être autorisée par arrêté préfectoral, sur la base d’une analyse de risque prenant en compte les conditions de production ainsi que les garanties en termes de traçabilité ». Le SUAMME a demandé une dérogation afin d’effectuer une distribution de greffons homologués pour la région. Mais il est possible d’utiliser des greffons, plants, boutures, provenant de votre propre propriété ou d’une zone non délimitée. Pour tous greffages et plantations de châtaigniers, il est obligatoire de remplir et renvoyer à la DRAAF une déclaration : se renseigner par mail ([email protected]) La lutte biologique : la solution face au cynips Cette lutte biologique est basée sur des lâchers de l’auxiliaire Torymus sinensis. Cet insecte est spécifique du cynips du châtaignier, ce qui en fait un auxiliaire très efficace. C’est une micro-guêpe dont la femelle pond ses œufs dans les galles du cynips. Ces œufs donnent des larves qui se nourrissent des larves du cynips empêchant ainsi la sortie d’une nouvelle génération du ravageur. Les larves du Torymus passent ensuite l’hiver dans les galles sèches avant de donner de nouveaux adultes au printemps suivant. Il s’agit d’une lutte biologique par acclimatation qui a l’avantage de ne pas nécessiter de nouveaux lâchers de l’auxiliaire chaque année. D’après les données d’autres pays (Japon, Italie), la lutte biologique permet d’obtenir à moyen terme (5 à 10 ans) un équilibre entre le cynips et son parasitoïde. Dans la situation d’équilibre, les rendements des châtaigneraies reviennent à la normale. En 2013, des lâchers de Torymus ont été réalisés sur de nouveaux sites, notamment dans le Gard (Valleraugue – Notre Dame de la Rouvière – Saumane) et l’Hérault. Ces sites appelés également site de multiplication serviront de réservoirs de Torymus et permettront ainsi la dispersion de l’auxiliaire dans les nouveaux secteurs touchés par le ravageur. En 2014, une quinzaine à une vingtaine de lâchers de Torymus sont prévues dans les nouvelles zones touchées à partir des sites de multiplication de la guêpe parasitoïde. Une partie des lâchers sera étudié afin de connaître l’état d’installation de Torymus et l’impact sur les populations de cynips. Pour la région Languedoc-Roussillon, la mise en œuvre de la lutte biologique est réalisée par les équipes de l’OIER SUAMME et de la FREDON LR sous la direction de l’INRA de Sophia Antipolis, avec des financements de l’Etat et de la Région Languedoc-Roussillon. Contacts : FREDON LR 04 67 10 19 72 OIER SUAMME 04 66 54 29 67
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