le guide du maître d`ouvrage
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le guide du maître d`ouvrage
5/11/08 Page 1 LE GUIDE DU MAÎTRE D’OUVRAGE Do www.batitravaux.com 19:11 : s ls ie s e te or an rm 0 Hô tég e 3 x no p. 3 a u u q e c et 5 us re a pl Pl t om ê rc ur ie po ss N° 0 - Novembre 2008 - 10 € BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services ÉDITION 2009 TOUTES LES INFOS UTILES POUR RÉUSSIR VOTRE PROJET Hôtels - Restaurants - Résidences hôtelières - Centres de vacances - Collectivités - Centres Hospitaliers - Cliniques Maisons de retraites - EHPAD - Commerces - Salles de spectacle - Écoles - Administrations - Offices d’HLM… Dossiers Travaux de mise en conformité Sécurité incendie p. 22 Accessibilité p. 40 Formation sécurité p. 22 Tout savoir avant de commencer un projet de travaux p. 4 Avec la participation de : Coordination SSI : Obligations et solutions Registre de Sécurité Online : Innovant, simple, fiable et sécurisé p. 14 p. 20 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 2 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 10/11/08 16:29 Page 3 E D I T O Sommaire 4 - Les acteurs autour d’un projet de travaux 7 - Formation à la maîtrise d’ouvrage 8 - Assurances et responsabilités 10 - Autorisations de travaux dans les ERP 14 - Mission de coordination SSI 16 - Bien comprendre un rapport de commission de sécurité 20 - Registre de sécurité Online 22 - Objectifs de la formation Sécurité Mise en conformité : une démarche globale exploitant d’un établissement recevant du public est L’ contraint de répondre à de multiples réglementations sécurité incendie, accessibilité, électricité, acoustique, thermique, anti sismicité, etc. - toutes plus complexes les unes que les autres. De l’arrêté du 24 juillet 2006 relatif à la mise en conformité en matière de sécurité incendie des ERP avec locaux à sommeil, en passant par la loi du 11 février 2005 visant la mise en accessibilité, jusqu’au Grenelle de l’environnement, de nouvelles 26 - Formation à l’exploitation du SSI contraintes pèsent sur les épaules des maîtres d’ouvrage privés et 28 - Formation aux premiers secours techniques spécialisés est incontournable : les travaux de mise en 30 - Travaux de mise en conformité publics. Dans ce contexte, le recours à des bureaux d’études conformité relèvent de l’ingénierie du bâtiment et, à ce titre, nécessitent des compétences pluridisciplinaires qui se puisent dans une équipe de maitrise d’œuvre technique. C’est pourquoi, du 36 - Eclairage de sécurité 40 - Accessibilité : obligations et délais 44 - Réception des travaux diagnostic du bâtiment jusqu’à la réception des travaux, de nombreux acteurs de la construction vont interagir. Dans cet environnement complexe et très réglementé, ce Guide « Bâti-Travaux » vous apporte des informations et des conseils utiles pour comprendre et organiser le déroulement réussi d’un projet de travaux. 46 - Accessibilité et sécurité Incendie Ce « Bâti Travaux », numéro zéro, est un extrait du « Guide 2009 Bâti Travaux », qui sera publié au printemps 2009. Au sommaire de ce Guide complet, entre autres : aspects contractuels des projets, construction d’une maison de retraite, vérification des installations techniques, etc. Fabrice Barthélémy, Président de BATITRAVAUX R É A L I S AT I O N : S E P P / P U B L I C I T É : E C H A N G E S M E D I A - + 3 3 ( 0 ) 1 4 4 9 2 5 0 5 0 Rédaction : Fabrice Barthélémy - Assistante de production : Joëlle Daemen - Secrétariat de rédaction : Peggy Schmitt - Publicités (Expertiss, Bati Project, Registre de sécurité Online, Batitravaux, Ivetec ) et Couverture : Claire Bonche et Frédéric Barthélémy - Conception graphique et PAO : Planète Graphique Studio 75017 Paris - Crédits Photos : BâtiTravaux - Impression : IPPAC / Imprimerie de Champagne 52500 Langres BATITRAVAUX • NOVEMBRE 2008 • 3 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:29 Page 4 Les acteurs autour d’un projet de travaux de connaître les acteurs qui interviennent. En fonction de la nature des travaux réalisés, certains acteurs sont indispensables, et d’autres facultatifs. Savez-vous que ? Le cumul des missions est interdit. Les organismes de contrôle ne peuvent pas proposer de missions de conception, de coordination SSI, de rédaction de notices de sécurité, de dossier d’accessibilté, etc. *Une personne morale est un groupement de personnes ou de biens ayant la responsabilité juridique, c’est-à-dire étant titulaires de droits et d’obligations. P our commencer, il convient d’opposer la maîtrise d’ouvrage à la maîtrise d’œuvre. Ensuite, de nombreux acteurs peuvent porter plusieurs casquettes en même temps. A contrario, pour certaines fonctions, le professionnel ne peut être multitâche, et réaliser d’autres missions. Voici, en détails, la mission et le rôle de chacun. • Maître d’ouvrage C’est une personne physique ou morale* titulaire du droit de construire pour le compte de qui l’ouvrage est réalisé. La notion du maître d'ouvrage recouvre des réalités variées, il peut s’agir des personnes suivantes : - propriétaire de l'ouvrage ou son mandataire - particulier faisant construire pour lui-même - vendeur d'immeuble - promoteur agissant dans le cadre d'un contrat de promotion immobilière - entreprise construisant ses locaux - copropriété, propriétaire privé - Exploitant d’un établissement recevant du public, etc. • Maître d’ouvrage délégué Il s’agit de l’entité à qui un maître d’ouvrage confie la mission d’exercer, en son nom et pour son compte, tout ou partie de ses responsabilités et prérogatives de maître d’ouvrage. Le maître d’ouvrage délégué peut être une personne physique ou morale. Certains bureaux d’études techniques (BET) peuvent aussi remplir cette mission. Dans une telle situation, le BET ne peut pas remplir simultanément le rôle de maître d’ouvrage délégué et de maître d’œuvre. • Assistant à maître d’ouvrage Il a pour mission d’aider le maître d’ouvrage à suivre le projet réalisé par un maître d’œuvre, à prendre les multiples décisions qui lui incombent durant son déroulement et à le réceptionner. L’assistant du maître d’ouvrage a un rôle de conseil et de proposition vis-à-vis de ce dernier. La plupart des assistants à maître d’ouvrage sont des bureaux d’études techniques (BET) et des ingénieurs conseils. Ce type de mission s’est généralisé, compte tenu de la complexité des projets. 4 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX © DR L’ORGANISATION D’UN PROJET DE TRAVAUX nécessite Maître d’ouvrage, architecte, BET... Le projet est un travail d’éuipe • Maître d’œuvre C’est une personne physique ou morale intervenant pour le compte du maître d’ouvrage. Il s’agit généralement de bureaux d’études techniques, d’ingénieurs conseils ou d’architectes. Le maître d’œuvre intervient dans les champs suivants : -conception (partielle ou totale) -conseil -contrôle -surveillance • Bureau d’Etudes Techniques (BET) Les BET réalisent des diagnostics et des études techniques dans différents domaines (sécurité, accessibilité, solidité, acoustique, thermique, électricité, chauffage, etc.). Il s’agit bien souvent de structures spécialisées dans un ou plusieurs domaines de compétences techniques. Les BET, comme nous l’avons dit plus haut, remplissent aussi des missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage et de maîtrise d’œuvre. • Ingénieur conseil C’est un professionnel qui donne des conseils, établit des projets, suit des travaux, assiste aux expertises dans le cadre BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 d'activités relevant du métier d'ingénieur. Dans le passé, ce terme désignait un professionnel agissant en tant qu'ingénieur. • Architecte C’est un professionnel qui conçoit, coordonne et supervise un projet de construction. Il doit être inscrit à l’ordre des architectes. Il s’agit généralement de bureaux d’études techniques, d’ingénieurs conseils ou d’architectes. Il existe les architectes DPLG et les architectes d’intérieur (voir encadré). © DR • Coordonnateur SSI (système de sécurité Incendie) Sa mission vise à garantir la cohérence de l'installation SSI au regard de la réglementation et dans toutes les phases du projet. Une mission de coordination doit nécessairement présider à l'analyse des besoins de sécurité et à la conception SSI. Cette mission est obligatoire lors de la réalisation, des modifications ou des extensions éventuelles. • Coordonnateur SPS A ne pas confondre avec le coordonnateur SSI (Système Sécurité Incendie), il s’agit d’une personne physique ou morale, justifiant de la formation requise, chargée par le maître d’ouvrage d’une mission de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé, conformément aux articles L.230 et suivants et R.238-1 et suivants du Code du travail. Un coordinateur en matière de sécurité et de santé des travailleurs doit être désigné pour tout chantier de bâtiment ou de génie civil où sont appelés à intervenir plusieurs travailleurs indépendants ou entreprises (entreprises sous-traitantes incluses) afin de prévenir les risques résultant de leur intervention simultanée ou successive. Il a également pour charge de prévoir, lorsqu'elle s'impose, l'utilisation des moyens communs comme les infrastructures, les moyens logistiques et les protections collectives. • Contrôleur technique Il s’agit d’une personne physique ou morale chargée d’une mission de prévention des aléas techniques liés à la solidité de l’ouvrage ou de la sécurité des personnes. Les organismes de contrôle doivent être agréés par le ministère de l’Equipement et par le ministère de l’Intérieur. Attention ! Le cumul de missions est interdit. Les organismes de contrôle ne peuvent donc pas proposer de missions de conception, de coordination SSI, de rédaction de notices de sécurité, de dossier d’accessibilité, etc. • Vérificateur technique Personne physique ou morale agréée par le ministère de l’Intérieur 19:29 Page 5 chargée de vérifier les installations techniques (gaz, électricité, SSI, éclairage de sécurité, ascenseur, cuisines, climatisation, moyens de secours, etc.). Le recours à un vérificateur technique agréé n’est pas systématiquement obligatoire. Les vérifications techniques peuvent être réalisées dans la plupart des cas par un technicien compétent. • Technicien compétent C’est bien souvent un artisan ou le technicien du personnel de l’établissement. Toutefois, ce technicien doit être réellement « compétent », c’est-à-dire détenir une qualification reconnue correspondant aux missions de vérifications ou d’installations techniques qui lui sont confiées. Un électricien n’est pas forcément un ascensoriste, ni un cuisiniste, et encore moins habilité pour intervenir sur le système de sécurité incendie de l’établissement. • Assureur Il joue un rôle important dans les projets de travaux. C’est pourquoi il convient de vérifier les assurances de chacun des acteurs et de souscrire, en cas de besoin, une assurance tous risques chantiers. • Installateur Technique Entreprise spécialisée dans la pose et la réparation d’installations techniques (climatiseurs, cuisines, chaudière, SSI, électricité, ventilation, ascenseur, etc.). • Entreprise générale du bâtiment Elle réalise tous les travaux et doit disposer, pour ce faire, de toutes les ressources humaines en interne. Dans le cas contraire, les entreprises générales sous-traitent certains travaux et endossent une part de responsabilité importante. Le montage d’opérations avec des entreprises générales présentent de nombreux avantages pour le maître d’ouvrage. • Décorateur C’est un artiste ! A ce titre, il veille à l’harmonie du projet. Les décorateurs ne disposent pas de compétences techniques et organisationnelles particulières ; ce ne sont pas des maîtres d’œuvre. Lorsqu’un maître d’ouvrage décide de confier la maîtrise d’œuvre à un décorateur, il convient de respecter les assurances décennales. Architecte DPLG et architecte d'intérieur : quelle différence? L'architecte DPLG (diplômé par le gouvernement) réalise généralement la conception architecturale d’un projet. L’architecte assure une mission de maîtrise d’œuvre architecturale. Il est signataire des dossiers de permis de construire. Il réalise aussi les projets d’urbanisme. Certains architectes sont spécialisés. Quant à lui, l'architecte d'intérieur intervient pour tous les travaux de réaménagement de l'espace intérieur qui ne nécessitent pas de permis de construire. © DR Sécurité, accessibilité... Un BET est le plus souvent spécialisé. BATITRAVAUX • NOVEMBRE 2008 • 5 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 6 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 7 Formation à la maîtrise d’ouvrage LA MAÎTRISE D’OUVRAGE, qu’elle soit privée ou publique, est devenue une indispensables pour prévenir toute forme de litiges. C’est pourquoi il est nécessaire d’offrir aux maîtres d’ouvrages une formation adaptée. fonction complexe nécessitant des connaissances juridiques, réglementaires, techniques et financières. L e maître d’ouvrage, personne physique ou morale titulaire du droit de construire pour le compte de qui l’ouvrage est réalisé, se retrouve naturellement au centre du projet de travaux. Les maîtres d’ouvrage publics devront respecter les dispositions de la loi MOP et du Code des marchés publics. Les maîtres d’ouvrages privés, eux, auront à connaître la norme NFP 03 001, correspondant au cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés privés. La connaissance du montage des opérations, la compréhension des relations entre les nombreux acteurs appelés à intervenir sur un chantier, sont Du sur-mesure BâtiTravaux organise des formations pour le montage d’opérations de travaux au profit des personnes appelées à remplir la fonction de maître d’ouvrage et des professionnels du bâtiment qui n’ont pas forcément acquis des connaissances réglementaires et juridiques suffisantes. Animée par des professionnels de la maîtrise d’œuvre et des juristes spécialisés, cette formation peut être adaptée en fonction des besoins spécifiques du maître d’ouvrage. Cette formation organisée en région peut être personnalisée. Par exemple, les associations départementales des maires pourront organiser cette formation au profit des élus et des fonctionnaires en charge des travaux et demander que des points particuliers soient abordés à l’instar des travaux de mise en accessibilité. Formation pratique Les aspects financiers, techniques, juridiques, contractuels sont abordés à partir d’exemples concrets. BâtiTravaux propose aussi une assistance des maîtres d’ouvrages post-formation, en apportant un accompagnement à la définition et au montage des opérations de travaux. BATITRAVAUX • NOVEMBRE 2008 • 7 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 8 Assurances et responsabilités ENTREPRISE DÉFAILLANTE, maître d’ouvrage insolvable ou refusant de payer le maître d’œuvre, réalisation de travaux sans autorisation administrative, vol de matériaux et d’outillages, dégradation d’ouvrages, incendie… Tout chantier peut générer des © Fotolia contentieux, mais qui est responsable ? ous les acteurs du bâtiment sont susceptibles de causer des dommages et de faire naître des préjudices. Si un des principes fondamentaux du régime de la responsabilité consiste à obliger celui qui a causé un dommage à autrui de le réparer, il n’est pas toujours facile de comprendre l’articulation entre différents régimes de responsabilité. Responsabilité civile délictuelle ou quasi délictuelle, responsabilité contractuelle ? Un maître d’ouvrage est systématiquement lié à un constructeur par un contrat de louage d’ouvrage. Lorsqu’un désordre apparaît, il est alors nécessaire d’établir les responsabilités pour obtenir réparation du préjudice subi. Responsabilités et assurances entretiennent alors des rapports très étroits. Selon l’article 1792-1 du Code civil, est réputé constructeur de l'ouvrage : - Tout architecte, entrepreneur, technicien ou autre personne liée au maître de l'ouvrage par un contrat de louage d'ouvrage. - Toute personne qui vend, après achèvement, un ouvrage qu'elle a construit ou fait construire. - Toute personne qui, bien qu'agissant en qualité de mandataire du propriétaire de l'ouvrage, accomplit une mission assimilable à celle d'un locateur d'ouvrage. Quant au contrat de louage-ouvrage ou contrat d'entreprise, il s’agit d’une convention par laquelle une personne charge un entrepreneur d'exécuter en toute indépendance un ouvrage. L'article 1710 du Code civil définit le louage-ouvrage comme étant « le contrat par lequel l'une des parties s'engage à faire quelque chose pour l'autre, moyennant un prix convenu entre elles ». On entend par « faire T Savez-vous que ? L'entrepreneur détient, au sens de l'article 1384 alinéa 1er du Code civil, avant la réception des travaux, la garde, l'usage, la direction et le contrôle du chantier et ce jusqu'à livraison et réception des travaux. 8 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX quelque chose » la mise à disposition d'un service, d'un travail, d’un bien immobilier, d’un matériel ou d’un matériau. Suivant l'article 1788 du Code civil, c’est l'entrepreneur qui est le gardien du chantier. Cet article précise pour ce type de contrat, que si l'entrepreneur ou l'ouvrier venait à perdre ou voir détériorer un bien de quelle que manière que ce soit avant de l'avoir livré, la perte devra être supportée par celui-ci. Quelles obligations ? Au terme de chacun des contrats, chaque constructeur doit au maître d'ouvrage l'exécution d'une mission bien déterminée qu'il doit remplir conformément aux règles professionnelles et aux règles techniques applicables. Le maître d’ouvrage doit décrire l'objet du marché, la nature des travaux à effectuer, la nature et caractéristiques du prix, les modalités de paiement, les délais d'exécution et de paiement, les conditions, etc. Pour les marchés de travaux privés, la loi n° 71.584 du 16 juillet 1971 modifiée prévoit deux garanties de bonne exécution des travaux : la retenue et la caution. Non-obligatoires, ces deux garanties doivent être stipulées dans les marchés pour être applicables. La retenue de garanties (lorsqu'elle est stipulée dans les marchés et par les deux parties) est régie par les dispositions de loi d'ordre public, ce qui implique que toute clause du marché qui leur serait contraire serait nulle et sans effet. Cette retenue est mentionnée dans le CCAG (cahier des clauses administratives générales) type NF P03 – 001. 5/11/08 •Responsabilité décennale C'est une responsabilité de dix ans qui pèse de plein droit (c'est-à-dire sauf présomption inverse) sur le constructeur pour les vices cachés et ce, à partir de la réception des travaux. Les garanties associées sont les suivantes : - Garantie objective du constructeur pour le bon fonctionnement des éléments d'équipement dissociables de deux ans minimum à compter de la réception des travaux. Ces éléments dissociables sont mobiles, non scellés ou ne faisant pas indissociablement corps avec le gros œuvre ou la structure du bâtiment; ils ne doivent pas provoquer de détérioration du support en cas de dépose. - Garantie de parfait achèvement qui s'étend à tous les désordres signalés au constructeur, soit au moyen de réserves mentionnées dans le procès-verbal de réception des travaux, soit par voie de notification écrite pour ceux révélés pendant la première année suivant ladite réception. - Garantie spécifique pour les défauts d'isolation phonique à la charge du vendeur, comme le promoteur immobilier, d'une durée d'un an à l'égard du premier occupant et ce, pendant un an à compter de sa prise de possession par ce dernier. - Garantie spécifique d'un an pour les appareils mécaniques ou électriques installés par l'entrepreneur en l'état où ils lui sont livrés. • Responsabilité contractuelle Elle recouvre une faute dans l'exécution d'un contrat et se distingue de la responsabilité décennale et des autres garanties associées des constructeurs. Une responsabilité contractuelle, instaurée par la jurisprudence, ratisse les dommages dits « intermédiaires », qui ne peuvent être pris en charge au titre de la responsabilité décennale et de la garantie de bon fonctionnement. Cette responsabilité dans l'exécution du contrat s'étend, sauf dans certains cas, jusqu'à la réception des travaux sans réserve, qui vaut normalement quitus des obligations du constructeur sur les vices apparents. Cette responsabilité est d'application assez large puisqu'elle englobe, y compris après réception et expiration de la période décennale, les éléments suivants : 19:11 Page 9 - Dommages ne résultant pas de malfaçons techniques de l'ouvrage. - Défauts de conformité n'occasionnant aucun dommage matériel à l'ouvrage. - Défauts de conformité entraînant des dommages ne relevant pas de la responsabilité décennale, le dol ou faute extérieur en cas de responsabilité post-décennale. - Erreurs et manquements divers dans les devoirs de conseil et de renseignement. - Incompétence et défaut de précaution… Quelles sont les personnes assujetties à la responsabilité contractuelle ? Tous les acteurs liés par contrat au maître ou à l'acquéreur de l'ouvrage : promoteurs-vendeurs, entreprises, architectes, bureaux d'étude techniques, entrepreneurs, métreurs-vérificateurs… Le fournisseur de matériaux de construction engage lui aussi sa responsabilité contractuelle en cas de manquement à ses obligations de délivrer un produit conforme aux stipulations de son contrat de vente, d'information ou de sécurité de l'acheteur. • Responsabilité délictuelle ou quasi-délictuelle Cette responsabilité entre en jeu dès que les conditions de la responsabilité contractuelle ne sont pas réunies. En clair, lorsqu'il n'existe pas de contrat valable entre la victime et l'auteur d'un dommage, ou lorsque le dommage subi n'est pas issu d'un contrat. Elle résulte du fait personnel du constructeur ou de ses salariés à l'égard des tiers à son contrat et extérieure à celui-ci (en cas de faute intentionnelle ou dolosive, mais également pour omission d'une obligation légale, réglementaire ou conventionnelle par exemple). Les personnes assujetties aux responsabilités délictuelles ou quasi délictuelles sont les constructeurs réalisateurs ou non. Ils peuvent être recherchés par des tiers (locataires, voisins…), par le maître d'ouvrage à titre récursoire lorsqu'il aura été condamné à réparer le préjudice causé à ces tiers, ou bien encore par un autre constructeur dans la mesure ou ils ne sont pas liés entre eux par un contrat. Recherche de responsabilités Quand les obligations ne sont pas respectées, il convient de rechercher la responsabilité des différents acteurs, d’autant plus qu’elle peut être de différents types. Toute personne concourant directement ou indirectement à une opération de construction d'un ouvrage peut avoir, un jour ou l'autre, sa responsabilité recherchée ou/et engagée. Mieux vaut donc être assuré en bonne et due forme. © Fotolia BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 10 Autorisations de travaux dans les ERP vigueur le 11 octobre 2007, il existait 11 autorisations et 5 régimes de déclarations différents. Le décret a eu pour effet de fusionner ces différentes procédures en 3 permis et une déclaration préalable. A ujourd’hui, les travaux sont subordonnés à l’obtention de trois autorisations : permis de construire, permis d’aménager et permis de démolir. Les autorisations sont différentes lorsqu’il s’agit de réaliser des travaux dans un établissement recevant du public. Lorsque les travaux dans un ERP n’étaient pas soumis au permis de construire, ils ne pouvaient être exécutés qu’après obtention d’une autorisation de travaux (conformément aux dispositions de l’article R.123-23 du code de la construction et de l’habitation abrogée avec la réforme). Cependant, la réforme a maintenu le principe de l’autorisation de travaux tant pour les travaux soumis à permis de construire que pour ceux qui en étaient exclus. Ainsi, les travaux de construction, d’aménagement ou de modification d’un établissement recevant le public restent subordonnés à l’obtention d’une ou plusieurs autorisations qui peuvent être fixées soit par le Code de l’urbanisme, soit par le Code de la construction et de l’habitation. Quels impératifs ? © Fotolia L'autorisation de construire, d'aménager ou de modifier un établissement recevant le public prévue à l'article L. 111-8 est délivrée au nom de l'Etat par : © DR AVANT LA RÉFORME DU PERMIS DE CONSTRUIRE entrée en - le préfet, lorsque celui-ci est compétent pour délivrer le permis de construire ou lorsque le projet porte sur un immeuble de grande hauteur. - le maire, dans les autres cas. L'autorisation ne peut être délivrée que si les travaux projetés sont conformes : -aux règles d'accessibilité aux personnes handicapées prescrites, pour la construction ou la création d'un établissement recevant du public ou pour l'aménagement ou la modification d'un établissement recevant du public existant. -aux règles de sécurité prescrites aux articles R. 123-1 à R. 123-21. Conformément à l'article R. 425-15 du Code de l'urbanisme, le permis de construire tient lieu de l'autorisation prévue à l'article L. 1118 du présent code, dès lors que les travaux projetés ont fait l'objet d'un accord de l'autorité compétente définie à l'article R. 11119-13, en ce qui concerne le respect des règles d'accessibilité. Demande d'autorisation La demande d'autorisation est adressée par pli recommandé avec demande d'avis de réception ou déposée contre décharge à la mairie de la commune dans laquelle les travaux sont envisagés. Lorsque les travaux pro- 10 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX 5/11/08 19:11 © DR BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services jetés sont également soumis à permis de construire, elle est jointe à la demande de permis de construire. La demande d'autorisation est présentée en quatre exemplaires. Sont joints à la demande, en trois exemplaires : -un dossier permettant de vérifier la conformité du projet avec les règles d'accessibilité aux personnes handicapées, comprenant les pièces mentionnées aux articles R. 111-19-18 et R. 111-19-19. - un dossier permettant de vérifier la conformité du projet avec les règles de sécurité, comprenant les pièces mentionnées à l'article R. 123-22. • Que doit comprendre le dossier Accessibilité ? Le dossier, mentionné à l'article R. 111-19-17, comprend les pièces suivantes : - un plan coté en trois dimensions précisant les cheminements extérieurs, ainsi que les conditions de raccordement entre la voirie et les espaces extérieurs de l'établissement et entre l'intérieur et l'extérieur du ou des bâtiments constituant l'établissement. - un plan coté en trois dimensions précisant les circulations intérieures horizontales et verticales, les aires de stationnement et, s'il y a lieu, les locaux sanitaires destinés au public. - une notice expliquant comment le projet prend Page 11 en compte l'accessibilité aux personnes handicapées, en ce qui concerne : - les dimensions des locaux et les caractéristiques des équipements techniques et des dispositifs de commande utilisables par le public qui sont définis par arrêté du ministre chargé de la construction. - la nature et la couleur des matériaux et revêtements de sols, murs et plafonds. - le traitement acoustique des espaces. - le dispositif d'éclairage des parties communes. La notice prévue au 3° paragraphe de l'article R. 111-19-18 est complétée, selon les cas. Si les travaux sont relatifs à un établissement mentionné à l'article R. 111-19-3, elle précise les engagements du constructeur sur : - Les emplacements accessibles aux personnes handicapées, dans un établissement ou une installation recevant du public assis. - le nombre et les caractéristiques des chambres, salles d'eau et cabinets d'aisance accessibles aux personnes handicapées, dans un établissement disposant de locaux d'hébergement destinés au public. - le nombre et les caractéristiques des cabines et douches accessibles aux personnes handicapées, dans un établissement ou une installation comportant des cabines d'essayage, d'habillage ou de déshabillage ou des douches. - le nombre de caisses aménagées pour être accessibles aux personnes handicapées, dans un établissement ou une installation comportant des caisses de paiement disposées en batterie. • Que doit comprendre le dossier Sécurité ? Afin de vérifier la conformité d’un établissement recevant le public avec les règles de sécurité, le dossier comprend les pièces suivantes : - une notice descriptive précisant les matériaux utilisés tant pour le gros œuvre que pour la décoration et les aménagements intérieurs. - un ou plusieurs plans indiquant les largeurs des passages affectés à la circulation du public, tels que dégagements, escaliers, sorties, la ou les solutions retenues pour l’évacuation de chaque niveau de la construction en tenant compte des différents types et situations de handicap ainsi que les caractéristiques des éventuels espaces d’attente sécurisés. Ce ou ces plans comportent des renseignements sommaires ou des tracés schématiques concernant : - les organes généraux de production et de distribution d’électricité haute et basse tension. - l’emplacement des compteurs de gaz et le cheminement des canalisations générales d’alimentation. - l’emplacement des chaufferies, leurs dimensions, leurs caractéristiques principales compte tenu de l’encombrement des chaudières. - l’emplacement des conduits d’évacuation des produits de combustion, d’apport d’air frais, d’évacuation des gaz viciés. Et les cas particuliers ? Dans un secteur sauvegardé (article L. 313-1 du Code de l'urbanisme), l'arrêté du maire prescrivant la réparation ou la démolition du bâtiment menaçant ruine ne peut être pris qu'après avis de l'architecte des Bâtiments de France. Cet avis est réputé délivré en l'absence de réponse dans le délai de huit jours. En cas de péril imminent, le maire en informe l'architecte des Bâtiments de France en même temps qu'il adresse l'avertissement au propriétaire. L'architecte des Bâtiments de France est invité à assister à l'expertise. Si la procédure de péril a été engagée avant la délimitation du secteur sauvegardé, l'architecte des Bâtiments de France est informé de l'état de la procédure et invité à assister à l'expertise si celle-ci n'a pas encore eu lieu. BATITRAVAUX • NOVEMBRE 2008 • 11 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services >>> Autorisations de travaux dans les ERP Savez-vous qui ? doit présenter la demande d’autorisation ? 19:11 Page 12 - l’emplacement et les dimensions des locaux destinés au stockage du combustible et le cheminement de ce combustible depuis la voie publique. - les moyens particuliers de défense et de secours contre l’incendie. Bien sûr, ces plans cotés et tracés de même que leur présentation doivent être conformes aux normes en vigueur. • L’instruction de la demande d’autorisation de travaux est menée soit par le service chargé de l'instruction du permis de construire, lorsque le projet fait l'objet d'une demande de permis de construire, soit par le maire, dans les autres cas. Attention ! Le délai d'instruction de la demande d'autorisation est de cinq mois à compter du dépôt du dossier. Si les dossiers joints à la demande sont incomplets, le délai d'instruction de cinq mois ne commence à courir qu'à compter de la réception de ces pièces manquantes. Lorsque le projet fait l'objet d'une demande de permis de construire, les dispositions des articles R. 423-39 à R. 423-41 du Code de l'urbanisme sont applicables. Le délai d'instruction du permis de construire ne commence à courir qu'à compter de la plus tardive des dates de réception des pièces mentionnées à l'alinéa précédent ou des pièces manquantes au dossier de demande de permis de construire, lorsque l'autorité compétente a notifié au demandeur, dans les conditions définies par l'article R. 423-38 du même code, une liste de ces pièces. © DR - soit le ou les propriétaires du ou des terrains, leur mandataire ou une ou plusieurs personnes attestant être autorisées par eux à exécuter les travaux. - soit, en cas d'indivision, un ou plusieurs coindivisaires ou leur mandataire. - soit une personne ayant qualité pour bénéficier de l'expropriation pour cause d'utilité publique. 5/11/08 L'autorité chargée de l'instruction transmet un exemplaire de la demande assortie du dossier à la commission compétente, en vue de recueillir son avis sur les dispositions du projet au regard des règles d'accessibilité des personnes handicapées. Lorsque le dossier comporte une demande de dérogation, la commission compétente est la commission d'accessibilité d'arrondissement ou, s'il n'en a pas été institué, la commission départementale. Si la commission ne s'est pas prononcée dans un délai de deux mois à compter de sa saisine, elle est réputée avoir émis un avis favorable. La demande de dérogation est accordée par décision motivée du préfet. A défaut de réponse du préfet dans le délai de trois mois à compter de la date à laquelle il a reçu la demande, la dérogation demandée est réputée refusée. Lorsque l'autorité compétente pour statuer sur la demande d'autorisation de travaux est le maire, celui-ci adresse un exemplaire de la demande, assortie du dossier et de l'avis de la commission compétente, au préfet qui lui fait connaître sa décision motivée sur la demande de dérogation dans un délai d'un mois. Passé ce délai, le préfet est réputé avoir rejeté la dérogation demandée. L'autorité chargée de l'instruction transmet un exemplaire de la demande assortie du dossier à la commission compétente, en vue de recueillir son avis sur les dispositions du projet au regard des règles de sécurité. L'avis est réputé favorable s'il n'est pas émis dans un délai de deux mois à compter de la saisine de la commission. • Autorisation d’ouverture d’un établissement recevant du public, délivrée au nom de l'Etat par le maire ou le Préfet de Police de Paris, à la fin des travaux. - Au vu de l'attestation établie, lorsque les travaux ont fait l'objet d'un permis de construire. - Après avis de la commission compétente, lorsque l'établissement n'a pas fait l'objet de travaux ou n'a fait l'objet que de travaux non soumis à permis de construire. La commission se prononce après visite des lieux pour les établissements de la première à la quatrième catégorie au sens de l'article R. 123-19. Les établissements avec locaux d’hébergement de la 5e catégorie ne peuvent ouvrir qu’après avis de la commission de sécurité. Dans de nombreuses communes, le maire exige que tous les ERP, quelle que soit la catégorie, soient visitées par la commission de sécurité avant leur ouverture au public. L'autorisation d'ouverture est notifiée à l'exploitant par lettre recommandée avec demande d'avis de réception. Lorsque l'autorisation est délivrée par le maire, celui-ci transmet copie de sa décision au préfet. 12 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 13 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 14 LA MISSION DE COORDINATION SSI est largement méconnue par les maîtres d’ouvrage et par de nombreux maîtres d’œuvre. Souvent © DR Mission de coordination SSI confondue avec la mission de coordination SPS visant la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs, la mission de coordination SSI est obligatoire lorsque les travaux visent à installer, remplacer ou modifier un système de sécurité incendie (SSI). Ce qu’il faut retenir Le maître d’ouvrage doit désigner un coordonnateur SSI en début du projet. Après avoir défini la conception du SSI, le coordonnateur SSI analysera les devis, vérifiera les qualifications des installateurs et la conformité des équipements. La mission de coordination SSI est obligatoire et les commissions de sécurité émettent des avis défavorables lorsque le coordonnateur SSI n’est pas désigné. Enfin, il ne faut pas entreprendre de travaux d’installation ou de modification d’un SSI sans avoir obtenu l’autorisation de travaux par le maire ou le Préfet de Police de Paris. Savez-vous que ? Les organismes de contrôle agréés comme Veritas, Apave, Socotec, Quali-Consult, Norisko, ainsi que leurs filiales n’ont pas le droit de réaliser des missions de coordination SSI. Il leur est interdit de cumuler des missions de conception avec des missions de contrôle technique conformément à la Loi Spinetta. L e SSI permet de traiter les informations recueillies par les détecteurs incendie et les déclencheurs manuels pour déclencher les dispositifs actionnés de sécurité qui permettront de mettre en sécurité l’établissement. Le SSI a pour principale fonction de favoriser l’évacuation du public, de limiter l’extension de l’incendie et de faciliter l’intervention des secours. Acteur incontournable de votre projet, le coordonnateur SSI exerce une mission de maîtrise d’œuvre. Derrière une apparente simplicité, le SSI est en fait un équipement de sécurité bien complexe, qui obéit à de nombreuses contraintes réglementaires. Un coordonnateur SSI remplit donc une mission transversale. Son rôle consiste à définir les scénarios de mise en sécurité de l’établissement et à définir les équipements constitutifs du SSI, en veillant à la compatibilité des équipements et en coordonnant les travaux, ainsi que les essais de bon fonctionnement. Il intervient durant les trois phases suivantes : • Phase conception Il débute sa mission par un diagnostic de l’installation existante et une étude du projet. Il rédige ensuite un cahier des charges fonctionnel qu’il soumettra à l’approbation de la commission de sécurité. Il validera les offres des installateurs et examinera les plans d’exécution des entreprises retenues. • Phase réalisation Il coordonne les entreprises et commence à dresser le dossier d’identité du SSI. • Phase réception Il coordonne les essais fonctionnels et assiste aux opérations de réception en présence de l’organisme de contrôle agréé et de la commission de sécurité. • Quand faut-il désigner un coordonnateur SSI ? Le coordonateur SSI doit être désigné au début du projet de travaux d’installation ou de changement sans attendre que la commission de sécurité le rappelle. Les maîtres d’ouvrage procèdent trop souvent à l’envers. Ils 14 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX Désigner un coordonateur SSI est la première étape. font établir des devis par des installateurs dont nombreux ignorent aussi l’obligation de désigner un coordonnateur SSI ou qui volontairement s’en exonèrent. • Comment choisir son coordonnateur SSI ? Le choix du coordonnateur SSI incombe au maître d’ouvrage. L’activité de coordination SSI n’étant pas encore réglementée, Il est préférable de s’orienter vers des bureaux d’études spécialisés dans la sécurité incendie. En effet, le coordonnateur SSI doit défendre les intérêts du maître d’ouvrage devant la commission de sécurité. Il doit donc détenir une connaissance précise de la réglementation incendie qui dépasse celle spécifique aux SSI ou aux installations électriques. Le maître d’ouvrage vérifiera le contrat d’assurance spécifique, parce que de nombreux coordonnateurs exercent cette mission sans être couvert par une assurance pour ce risque pendant les trois phases de la mission. • Quels sont les pièges à éviter ? Au moment de la signature du contrat de coordination SSI, il est nécessaire de vérifier le descriptif de la mission, à savoir des déplacements sur site pour coordonner les travaux et les essais, mais aussi auprès des administrations pour valider les scénarios de mise en sécurité du bâtiment. Vérifiez le contrat d’assurance en responsabilité civile décennale. BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 15 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 16 Bien comprendre un rapport de commission de sécurité LONGTEMPS À L’ABRI, LES HÔTELS n’échappent plus aux contrôles de la commission de sécurité. La mise en œuvre de cette mesure s’est traduite par une recrudescence des avis défavorables, allant même, pour certains, jusqu’à l’arrêté de fermeture. Pour comprendre l’enjeu © DR de cette nouvelle donne, voici l’analyse d’un procès verbal de la commission Ne pas confondre autorisation de travaux et déclaration préalable. de sécurité. S i jusqu’à récemment, des milliers d’hôtels de la 5e catégorie faisaient l’objet d’un contrôle sur décision du maire uniquement, depuis la parution du décret n° 2004-1141 du 27 octobre 2004 relatif à la sécurité de certains ERP, tous les ERP avec locaux d’hébergement de la 5e catégorie sont systématiquement contrôlés au minimum une fois tous les 5 ans. Conséquence : les hôtels de la 5e catégorie accueillant moins de 100 personnes sont concernés par cette disposition. Le contrôle de l’exploitant peut être effectué par la commission de sécurité ou par un contrôleur de sécurité. L’inspection du travail peut également se déplacer. La sous-commission d’accessibilité peut procéder à ses propres contrôles ou accompagner la commission de sécurité. Dans ce cas, l’exploitant recevra un courrier accompagné d’un procès-verbal de la commission de sécurité et d’accessibilité. Après le passage de la commission de sécurité, l’exploitant de l’hôtel reçoit un courrier accompagné du procès-verbal de la commission. Comment interpréter ces documents de l’Administration, pas toujours très clairs ? Explication du PV Un procès-verbal est un document administratif écrit qui rend compte des points observés au cours de la visite. Il est généralement joint à la 16 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX notification du maire ou du préfet. Un procèsverbal est systématiquement dressé après un contrôle. Le maire (ou le préfet de police à Paris) notifie le résultat de la visite et sa décision aux exploitants, soit par la voie administrative, soit par lettre recommandée avec accusé de réception (Art R.123-49 §2 du CCH). Ce procès-verbal peut dresser la liste des dangers, non-conformités, dysfonctionnements, manquements à des obligations légales de sécurité, de formations obligatoires, etc. S’ensuivent les mesures à réaliser. Et c’est là que commencent les problèmes ! Exemple de mesures à réaliser qui peuvent être prescrites : -Equiper les portes de ferme-portes -Isoler la chaufferie par des murs coupe-feu -Etendre la détection incendie aux locaux à risques -Former le personnel à la sécurité incendie (extincteurs et SSI) -Installer une alarme incendie -Mettre en conformité l’éclairage de sécurité -Isoler la cuisine -Aménager dans la cuisine un écran de cantonnement -Créer un vestiaire pour le personnel Attention ! La réalisation des mesures est subordonnée à l’obtention d’une autorisation de travaux, qu’il ne faut pas confondre avec la déclaration préalable (voir p. 10). BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 17 Etude d’un cas pratique... R egardons cet extrait de procès-verbal et de courrier de la mairie de X. Le maire rappelle clairement à l’exploitant l’obligation de déposer un dossier de mise en sécurité. En cas de non-exécution, l’établissement fera l’objet d’une fermeture administrative. Notification de PV et mise en demeure « Le vendredi 27 mai 2005, à l’issue de la visite de votre hôtel, la commission communale de sécurité et d’accessibilité a émis un avis défavorable à la poursuite de l’activité de l’établissement, au vu des anomalies énoncées dans le procès-verbal, dont vous trouverez ci-joint copie pour notification. Par le présent courrier, je vous mets en demeure : - de lever les anomalies mentionnées, par la commission communale de sécurité et d’accessibilité, dans les meilleurs délais. - de transmettre un dossier de mise en sécurité aux services techniques municipaux. En cas de non exécution, votre établissement pourra faire l’objet d’une fermeture administrative… » La mairie aurait dû formuler sa notification de la façon suivante : « Je vous mets en demeure de transmettre un dossier de demande d’autorisation de travaux de mise en sécurité dans un délai de XX mois » (R 111-19-13 du Code de la construction et de l’habitation). Ce dossier sera établi conformément aux dispositions des articles R.123-22 du Code de la construction et de l’habitation. » Une notification d’une mairie ou du préfet de police pour Paris vaut-elle autorisation de travaux ? Encore une fois, non ! Il ne faut surtout pas assimiler la notification de la mairie ou de la préfecture de Police de Paris à une quelconque autorisation de travaux ! L’autorité de police ne fait qu’indiquer à l’exploitant certaines des mesures qu’il convient de réaliser. L’exploitant doit systématiquement déposer un dossier de demande d’autorisation de travaux quand bien même les travaux consistent à mettre en sécurité, en conformité ou à rénover, voire à embellir un établissement. Après la visite, les membres de la commission de sécurité vont délibérer et prononcer un avis. Quels sont les différents avis qui peuvent être notifiés ? On retrouve généralement cinq situations : 1. Favorable sans être assorti de mesures à réaliser. 2. Favorable assorti de mesures à réaliser. 3. Défavorable assorti de mesures à réaliser. 4. Défavorable assorti de mesures à réaliser avec mise en demeure d’effectuer les travaux dans un certain délai. 5. Défavorable avec fermeture administrative immédiate. Interpréter au plus juste Examinons cet avis adressé à un hôtelier : Avis « En raison des anomalies graves énumérées ci-dessus et des risques encourus par le public en cas d’incendie dans l’établissement, la commission communale de sécurité et d’accessibilité émet un avis défavorable à la poursuite de l’activité de l’établissement. La CCSA demande qu’un dossier de mise en sécurité levant les anomalies précitées soit transmis en mairie pour étude en préfecture. » Comment l’exploitant doit-il interpréter ces deux avis ? Il est vrai qu’opérer une distinction entre ces différentes formulations est un exercice difficile, en raison notamment des responsabilités sous-jacentes. A ce sujet, Un procès-verbal comporte • Coordonnées de l’ERP • Date et heure de la visite • Liste des membres ayant participé à la commission • Descriptif sommaire de l’établissement • Effectif théorique admissible • Classement en type et catégorie • Rappel de la Réglementation applicable • Nature des essais et vérifications effectués par la commission de sécurité : en voici quelques exemples : mise en œuvre de la coupure générale électrique de l’établissement, fonctionnement de l’éclairage de sécurité, essai de la détection incendie, essai du désenfumage, vérification des ferme-portes, vérification du niveau sonore de l’alarme incendie, contrôle de la réalisation des vérifications techniques, vérification du registre de sécurité, contrôle de la réalisation des formations du personnel, contrôle du dossier de permis de construire, contrôle de la demande d’autorisation de travaux, etc. BATITRAVAUX • NOVEMBRE 2008 • 17 5/11/08 Savez-vous que 19:12 Page 18 Le chef d’établissement reste seul responsable de la sécurité des locaux. l’exploitant doit connaître l’article R.123-43 du Code de la construction et de l’habitation : « Les constructeurs, installateurs et exploitants sont tenus chacun en qui le concerne de s’assurer que les installations ou équipements sont établis, maintenus et entretenus en conformité avec les dispositions du règlement de sécurité prévues à l’article R 123-12 du code de la construction et de l’habitation. En tout état de cause, le chef d’établissement reste seul responsable de la sécurité des locaux. » Il est important de vérifier le niveau de sécurité et de conformité par un bureau de prévention des risques d’incendie et de panique. Examinons maintenant cet extrait du rapport d’une mairie qui apporte une précision primordiale, dont les exploitants n’ont généralement pas conscience. ? Une notification de la mairie ou du préfet de police pour Paris ne remplace pas une autorisation de travaux ! Il ne faut surtout pas assimiler leur notification à une quelconque autorisation de travaux ! Extrait du PV de la commission de sécurité « Il est rappelé que lors de la visite, la commission de sécurité procède à un examen ponctuel de l’établissement et de ses installations techniques concourant à la sécurité contre l’incendie. Cette visite n’a pas un caractère exhaustif. » Le principe invoqué induit que l’exploitant ne doit pas se limiter aux seules observations relevées par la commission de sécurité. Conseil : faites vérifier le niveau de sécurité et de conformité par un bureau de prévention des risques d’incendie et de panique. Vous disposerez alors d’une vision globale et pourrez intégrer l’ensemble des mesures à réaliser dans un projet de travaux de mise en sécurité et ou de rénovation. Ce qu’il faut retenir Il est impératif de ne jamais commencer les travaux demandés par la commission de sécurité avant d’avoir obtenu une autorisation de travaux (conformément à l’article R 111-19-13 du Code de la construction et de l’habitation). Cette règle est valable également pour les travaux prescrits par l’inspection du travail, par les services vétérinaires ou par les commissions d’accessibilité (création de vestiaires, de WC, de rampes, etc.). Finalement, l’avis se présente davantage comme un indicateur du niveau de sécurité d’un établissement qui permet à l’autorité de police (maire ou préfet de police à paris) de pouvoir prendre ou non des arrêtés de fermeture. L’exploitant ne doit pas se considérer protégé parce que son établissement bénéficie d’un avis favorable. Il faut être conscient que les recherches de responsabilités seront menées lors d’un sinistre ou d’un accident. 18 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX Le chef d’établissement est débiteur d’une obligation de résultats en matière de sécurité vis-à-vis des clients et du personnel. Conséquences : le principe de la responsabilité de l’exploitant est clairement posé. Notons toutefois la responsabilité des installateurs qui pourrait être recherchée, notamment au motif d’un défaut de conseil, de malfaçons, de non-respect des règles de l’art, etc. Pour conclure, l’exploitant ne doit pas se considérer protégé parce que son établissement bénéficie d’un avis favorable. Il faut être conscient que les recherches de responsabilités seront menées lors d’un sinistre ou d’un accident. • En cas de sinistre, quelle différence est faite entre un avis favorable ou un avis défavorable ? On pourrait penser de prime abord qu’il existe une différence. Or, indépendamment de la nature de l’avis, dès l’instant que l’établissement poursuit son exploitation, la responsabilité du chef d’établissement est toujours engagée. Bien évidemment, les charges seront certainement plus lourdes lorsqu’un sinistre se produira dans un établissement frappé par un avis défavorable. Des problèmes peuvent aussi se poser en matière d’indemnisation par la compagnie d’assurance lorsque le sinistre concerne un établissement exploité tout particulièrement avec un avis défavorable. © DR BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 10/11/08 16:36 Page 19 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 20 Registre de sécurité Online CHAQUE EXPLOITANT d’un établissement recevant du public a l’obligation de tenir à jour un registre de sécurité, conformément à l’article R.123-51 du Code de la construction et de l’habitation. Pourquoi pas une version informatisée ? H abituellement, le registre de sécurité se présente sous la forme d’un cahier ou d’un classeur organisé avec des intercalaires pour ranger des documents obligatoires en matière de formation, de vérification et de maintenance des installations techniques, de contrôle des commissions de sécurité et d’accessibilité, etc. Après une première année d’exploitation, ce type de registre de sécurité devient inadapté. Les factures commencent à se mélanger avec les rapports des vérifications des installations techniques, et les attestations de formation, ainsi que les procès verbaux deviennent des feuilles volantes. C’est pourquoi les commissions de sécurité constatent, dans plus de 90 % des cas, que le registre de sécurité n’est pas tenu à jour. L’exploitant doit avoir conscience de ses responsabilités tant pénales que civiles. En effet, en cas d’incendie ou d’accidents, l’exploitant devra pouvoir rapporter les preuves qu’il a bien réalisé les vérifications, les contrôles et la maintenance des installations techniques. Il devra aussi pouvoir attester que le personnel de l’établissement a bien été formé à la sécurité incendie. Garder des preuves Quel exploitant n’a pas oublié de réaliser les vérifications de certaines installations techniques ou de former son personnel à la sécurité incendie ou au sauvetage secourisme du travail (SST) ? De plus, il est la plupart du temps très technique d’interpréter les rapports des commissions de sécurité ou des organismes de contrôle agréés et de traduire leurs observations en travaux ou en actions à réaliser… C’est donc pour répondre aux besoins des exploitants des établissements recevant du public (ERP), que la société Expertiss propose un registre de sécurité dématérialisé pour archiver, sécuriser, exploiter et restituer les informations obligatoires au regard de la réglementation. Le registre de sécurité online rappelle par email les échéances des obligations en matière de formation, de maintenance ou de vérification des installations techniques. C’est un outil de gestion et de traçabilité des données techniques de l’entreprise. Accessible depuis un navigateur Internet, la consultation, l’impression, la modification, et l’archivage des informations sont, par conséquent, possibles 24H/24 et 7J/7. Le regis- 20 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX tre de sécurité online permet d’archiver dans un endroit parfaitement sécurisé (à l’abri de toute imtempérie !) les informations qui pourraient être demandées en cas de sinistre par un assureur ou un magistrat. • Vous êtes contrôlé par la commission de sécurité ? Il suffit de sélectionner sur la plate-forme internet du registre de sécurité online les documents nécessaires, de les imprimer, et de les signer pour les présenter à la commission de sécurité lors de son passage. Le registre de sécurité online vous permet aussi de bénéficier d’une option d’assistance technique lors du passage de la commission de sécurité. • Vous avez des questions sur la sécurité de votre établissement ? Un conseiller sécurité en charge du suivi de votre dossier répond à toutes vos questions, analyse les rapports des commissions de sécurité, des organismes de contrôle agréés et vous conseille dans les actions à conduire. Un service d’évaluation du montant des travaux de mise en conformité est, par ailleurs, proposé pour lever les observations des organismes de contrôle et des commissions de sécurité. • Offres Grands Comptes Avec le registre de sécurité online, les enseignes nationales de magasins, de restaurants, les chaînes hôtelières, les conseils généraux, régionaux, les mairies, les sites industriels, les syndics, etc., bénéficient d’un outil de supervision de la sécurité de leur parc immobilier. Les responsables techniques connaissent en temps réel la situation administrative de leurs établissements. Des indicateurs permettent d’identifier les établissements à jour dans leurs obligations, ceux en retard et ceux dont le niveau de sécurité est préoccupant tant pour la sécurité du public que du personnel. BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 21 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 22 Formation sécurité LA FORMATION À LA SÉCURITÉ n’est pas encore devenue systématique en France, malgré les obligations qui sont faites aux chefs d’entreprises. C’est dommage : elle permet de prévenir les risques © DR d’incendie et d’accidents du travail. Protéger le bâtiment, et surtout les personnes, est la priorité des formations Sécurité. E © DR n matière de formation à la sécurité, les salariés doivent suivre un certain nombre de formations, notamment dans les domaines suivants : lutte contre le feu, premiers secours (SST) et habilitation électrique. En matière de lutte contre le feu, la situation du niveau de formation des personnels travaillant dans les établissements recevant du public est catastrophique ! Un départ de feu s’éteint avec un extincteur dans les deux minutes. Néanmoins, si le personnel n’est pas capable de prendre les bonnes dispositions pour lutter contre le feu, organiser l’évacuation, mettre l’établissement en sécurité et alerter les secours, les équipements de sécurité et vérifications techniques n’ont aucune utilité ! Selon certains exploitants, les hôtels de préfecture sont les plus dangereux. Même si cela peut être vrai en raison des comportements des populations concentrées dans des chambres (qui ressemblent souvent à des appartements insalubres), les hôtels qui affichent plusieurs étoiles ne sont pas forcément mieux protégés du risque d’incendie. N’oublions pas que toutes les casernes de sapeurs-pompiers n’ont pas de grande échelle et que les effectifs des sapeurs-pompiers de la plupart des villes de France n’ont rien de comparable avec ceux de Paris ! Quatre objectifs de la formation incendie Formation sur feu réel. 22 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX 1. Exploiter un établissement en conformité Tout d’abord, la formation permet au responsable d’être en règle vis-à-vis des obligations de forma- BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 23 3. Protéger son outil de travail Pour beaucoup d’exploitants, la formation à la sécurité est considérée comme une charge et non comme un investissement. Heureusement, nombre d’autres chefs d’entreprises sont responsables et comprennent que la sécurité n’est pas une charge sans intérêt, mais un investissement. tion au risque incendie. En effet, même si une formation à la sécurité n’est pas une garantie contre la survenance d’un incendie, en cas de morts et de blessés graves, le chef d’entreprise pourra établir sa bonne foi et faire valoir le respect des obligations en matière de sécurité. Dans ce cas, on ne pourra pas retenir, contre le chef d’entreprise, une charge pour manquement délibéré à une obligation légale de sécurité ayant entraîné la mort ou des blessures graves. 4. Préserver l’image d’une marque ou d’une enseigne En cas d’incendie avec clients blessés ou décédés dans un hôtel franchisé par exemple, les répercussions seraient catastrophiques pour l’image de la franchise. D’autant plus si des manquements aux obligations de sécurité sont relevés par l’expert ou la commission de sécurité. (absence de formation, de vérifications techniques, installations de sécurité hors services, etc.). 2. Sauver des vies humaines Cette formation a pour but de sauver des vies humaines, celles du personnel comme celles des clients. Cette formation est utile non seulement sur le lieu de travail mais aussi chez soi pour prévenir les incendies domestiques qui causent, chaque année, la mort de plus de 800 personnes et provoquent des blessures très graves chez plus de 10 000 personnes. UNE FORMATION UNIQUEMENT THÉORIQUE s’avère insuffisante. © DR Quel type de formation choisir ? Un impératif : former sur des feux réels. Il est préférable de choisir un organisme agréé pour la formation des agents des services de sécurité incendie et d’assistance à personnes dans les établissements recevant du public et des immeubles de grande hauteur. E n cas de sinistre, la justice n’hésite plus à rechercher les responsabilités, dont celles des organismes de formation. Expertiss dispense une formation standardisée adaptée aux établissements hôteliers et aux administrations. Il est, bien entendu, possible de bâtir des offres de formation sur mesure, pour répondre aux spécificités des entreprises et de leur organisation propre. Sans oublier des formations intra-entreprise, lorsque le nombre de stagiaires est suffisant ou lorsqu’il existe des risques spécifiques dans l’entreprise. Les stages sont dispensés dans des simulateurs de feux aménagés dans des locaux ou dans une unité mobile de formation. Les unités mobiles de formation sillonnent l’ensemble des départements. • Comment se déroule la formation à la lutte contre l’incendie ? La mise en situation est privilégiée. Chaque stagiaire apprend à utiliser des extincteurs sur feux réels et se voit sensibilisé aux effets de la fumée. Le formateur peut réserver une Apprendre à manipuler un extincteur sur feu réel est un impératif. BATITRAVAUX • NOVEMBRE 2008 • 23 5/11/08 © DR BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 19:12 Page 24 chambre chez le client ou se faire passer pour un prestataire de services. A l’insu du personnel, un départ de feu est simulé avec des générateurs de fumée et le formateur observe le comportement des salariés et du public. Maintenant en pratique © DR 1 2 © DR Mise en situation Extinction d’un feu de friteuse avec un linge humide. L’exercice est impressionnant, mais doit être réalisé par tous les stagiaires. Malgré le rayonnement, le linge ou couvercle sert d’écran de protection thermique. L’extinction est réalisée sans se brûler en moins de 5 secondes, même si l’employé porte une tenue qui ne le protège pas forcémenr. Le linge doit impérativement rester sur la friteuse pendant au moins une heure. Le feu de la cuisinière doit être éteint et le gaz coupé. Entraînement obligatoire ! A l’issue de la formation initiale, Expertiss propose des séances d’entraînement organisées dans l’unité mobile de formation. Cette fois-ci, le stagiaire découvre un événement généré aléatoirement et doit intervenir avec les moyens de secours adaptés : couper les énergies, alerter les secours, organiser l’évacuation, prendre en charge les secours, lire un plan, etc. La partie pratique de la formation a pour but d’acquérir les bons réflexes. Elle se déroule de la façon suivante : • Alerte des secours Le message doit être précis et concis. L’appelant ne raccroche jamais le téléphone tant que les pompiers ne l’ont pas autorisé. • Manipulation de l’extincteur Prendre bien soin de dégoupiller l’extincteur avant de l’utiliser. Il faut toujours s’assurer qu’un extincteur fonctionne avant de s’approcher du feu. • utilisation de l’extincteur à dioxyde de carbone (CO² de 2 kg) sur un feu d’origine électrique après avoir dégoupillé et testé l’extincteur. Le manipulateur se tient sur le côté pour éviter de s’exposer aux flammes ou à d’éventuelles projections. A la fin de cette formation, les stagiaires sont capables d’utiliser un extincteur sur un feu naissant. Ils éviteront sans doute le pire et protégeront leur outil de travail. 1. Préparation de l’extincteur à eau pulvérisée de 6 litres avant d’attaquer le feu. 2. Pulvérisation de l’eau en direction de la poubelle. L’utilisateur de l’extincteur s’accroupit pour ne pas être incommodé par la chaleur et les fumées. Il reste à une distance de 2 à 3 mètres pour supporter le rayonnement thermique. 3. Refroidissement de la poubelle jusqu’à la vidange complète de l’extincteur. 3 24 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 25 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 26 © DR Formation à l’exploitation du SSI LA FORMATION SUR FEUX RÉELS est indissociable de la formation à l’exploitation du SSI. Le SSI est le Système de Sécurité Incendie que l’on appelle communément l’alarme incendie. Quand l’alarme feu se déclenche, le personnel doit prendre les mesures d’urgence et mettre en œuvre les moyens de secours. C haque établissement présente une configuration particulière et autant de scénarios de mise en sécurité. C’est pourquoi Expertiss organise des formations sur mesure, au sein des hôtels et des RPA (résidences pour personnes âgées). La société définit les scénarios de mise en sécurité et rédige un cahier de fiches « réflexes ». Après avoir localisé le départ d’un feu, facilité si le SSI est équipé d’un tableau de signalisation adressable, le veilleur de nuit ou le réceptionniste applique la fiche « réflexe » correspondante. En moins de deux minutes, l’établissement est mis en sécurité, les pompiers alertés et le pire évité ! Savez-vous que ? La formation à la sécurité est nominative. C’est le même principe que pour le permis de conduire qui est nominatif et non rattaché au véhicule ! • Comment surmonter les difficultés liées au turn-over ? Expertiss propose une « préformation » à la lutte contre l’incendie. Il suffit d’une connexion Internet pour se former à la théorie de la prévention des risques et en mode simulation virtuelle. Ce système présente l’avantage de sensibiliser les nouvelles recrues sans contraintes de calendrier puisque l’accès est permanent. La formation est validée, ensuite, lors d’une session sur feux réels. Le point de vue des stagiaires… Bruno et Sylvie Garcia, Hôtel Empereur, Paris 7e « En tant qu'hôtelier, il s'agit d'une formation indispensable où l'on s'aperçoit que nos réflexes, en cas de sinistre, sont souvent inadaptés aux circonstances du moment. Bien observer l'origine d'un incendie et surtout savoir quel extincteur utiliser ne s'apprennent que dans ce genre de formation. "pré-travail" facilite LeCe nouvel employeur se grandement voit remettre une l’intervention des pompiers. Pour toutes attestation de formation et de pré-formation. ces raisons, le personnel de réception reste très demandeur pour ces formations liées à la sécurité de l'hôtel. » Le point de vue des stagiaires… Lionel LIGNEAU, Président de l'Observatoire de la Sécurité, Vélizy-Villacoublay « La formation sur la manipulation du matériel de première intervention a parfaitement atteint son objectif : au-delà des risques qui nous guettent à chaque moment dans la vie personnelle mais aussi professionnelle, les exercices pratiqués au cours de cette matinée de formation ont bien montré qu'il fallait, en cas de danger, réagir vite mais sans précipitation. Les réactions adéquates peuvent éviter qu'une alerte se transforme en catastrophe.La rapidité avec laquelle progresse un feu est impressionnante, mais ce qu'il faut retenir, c'est que la connaissance des natures de feux, des différents types d'extincteurs et de leur maniement conduit 26 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX à une maîtrise du danger. Cette formation apporte de plus la notion essentielle de responsabilité que chacun doit affronter lorsqu'on est confronté à une situation de danger. La sécurité est bien l'affaire de tous. Il faut savoir comment réagir devant l'imprévu. Il faut aussi comprendre que des dispositions préventives permettent de minimiser le niveau des risques et d'optimiser son efficacité lorsqu'il faut véritablement faire quelque chose. En cela, l'Observatoire de la Sécurité a bien retrouvé dans cette formation les principes qu'il défend dans la lutte contre l'insécurité : responsabilité, prévention et méthode. » > BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 27 5/11/08 19:12 Page 28 © DR BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services Le point de vue des stagiaires (suite) Cyrille MOUSSET, Hôtel d'Albe, Paris 5e « Mon équipe a suivi une formation il y a 3 ans, en niveau initiation. Au travail comme chez soi, les stagiaires ont appris à ne pas paniquer en début d'incendie, savoir comment et à quel moment prévenir les secours, et leur fournir le maximum d'informations possibles. Notre rôle n'est pas celui de jouer les héros, mais bien de cerner le problème et d'être le plus explicite possible lors du message d'alerte ! En début de feu soudain, cette formation a pour mérite de nous apprendre comment se servir d'un extincteur (y compris les différents modèles). Le fait d'avoir été confrontée à des débuts de feux réels et dans différentes situations (feu de poubelles, feu de friteuse et début d'incendie électrique) permet d'acquérir les réflexes nécessaires pour éviter le pire. Je recommande vivement les employeurs à inciter leur personnel à suivre cette formation. » Formation aux premiers secours © DR UTILE EN MILIEU PROFESSIONNEL, mais aussi dans la vie de tous les jours, la formation de Sauveteur Secouriste du Travail (SST) concerne toutes les entreprises. Conventionnée par les Cram, Expertiss organise les formations SST au sein même des entreprises ou dans les départements. Un massage cardiaque augmente les chances de survie sans séquelles. Savez-vous que ? Expertiss assure la formation à l’utilisation des défibrillateurs cardiaques automatiques dans le cadre de la formation SST. Expertiss aide aussi ses clients à définir un plan d’équipement en défibrillateurs cardiaques et à les répartir dans l’entreprise. S auver une vie s’apprend en 16 heures ! La formation SST permet de répondre aux obligations légales de l’entreprise (L230-2, R230-1 du Code du travail). Le Sauveteur Secouriste du Travail (SST) devient un interlocuteur compétent auprès de sa hiérarchie. La formation SST présente plusieurs objectifs. A son terme, le Sauveteur Secouriste du Travail est capable : -d’intervenir immédiatement après un accident. -d’exécuter les gestes de premiers secours et d’alerter les secours d’urgence. -d’empêcher l’aggravation de la victime. -d’analyser les situations à risque au sein de son entreprise. 28 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX Défibrillation cardiaque Chaque année, plus de 50 000 personnes meurent d’un arrêt cardiaque. Lorsqu’un arrêt survient, les chances de survie diminuent de 10 % chaque minute. La défibrillation cardiaque automatique permet de sauver les personnes victimes d’un arrêt cardiaque. La formation est à la porté de tous, en 4 heures seulement. Certains sites industriels ou grands ensembles de bâtiments s’équipent de plusieurs défibrillateurs cardiaques. Expertiss, organisme de formation en sécurité, forme chaque année des milliers de professionnels de l’hôtellerie, des électriciens, des collectivités et des entreprises à l’usage des défibrillateurs. BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 29 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 30 Travaux de mise en conformité CES DERNIERS TEMPS, les avis dévaforables à la poursuite de l’exploitation d’hôtels se sont multipliés et le phénomène ne fait que s’amplifier. Parmi les travaux de mise en conformité d’un hôtel, l’installation d’un Système de Sécurité Incendie est © DR bien souvent nécessaire. Les contraintes techniques et réglementaires des installations sont nombreuses. L © DR e système de sécurité incendie de catégorie A est obligatoire dans les hôtels et plus généralement dans les ERP avec locaux à sommeil (internats, colonies de vacances, maisons de retraite, centres d’hébergement, établissements de soins, etc.). Cet équipement permet de détecter automatiquement les fumées ou gaz de combustion afin de déclencher l’alarme incendie. L’installation ne peut pas être entreprise directement par un installateur qui demanderait au maître d’ouvrage de signer un devis. Principe de fonctionnement d’un SSI Eclairage de sécurité. Derrière une apparente simplicité, le Système de Sécurité Incendie (SSI) est un équipement de sécurité complexe qui obéit à de nombreuses contraintes réglementaires. Il permet de traiter les informations recueillies par les détecteurs incendie et les déclencheurs manuels afin de commander les dispositifs actionnés de sécurité qui permettront de mettre en sécurité l’établissement. 30 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX Se posent aujourd’hui un problème d’association des équipements de mise en sécurité asservis à la détection incendie, tels que les déclenchements de l’alarme, les ventilateurs de désenfumage des couloirs, le compartimentage de La détection incendie, obligatoire dans les chambres d’hôtel ? Aujourd’hui, la détection n’est toujours pas obligatoire dans les chambres d’hôtel. Elle n’est pas systématique, puisque selon les configurations architecturales, la commission de sécurité est en droit de demander de détecter tout ou partie des chambres. Au delà de l’aspect réglementaire, il y a la vision stratégique de la sécurité. Existe-t-il un intérêt de détecter dans les chambres ? BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 31 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services >>> © DR Travaux de mise en conformité Système d’alarme incendie et éclairage de sécurité Legrand. 5/11/08 19:13 Page 32 zones, la mise à l’arrêt d’équipements techniques (climatisation par exemple), etc. Enfin, il est nécessaire de veiller au respect des contraintes techniques et réglementaires des installations techniques qui sont asservies à la détection incendie. Il existe deux types de SSI : adressable ou conventionnel. L’équipement de contrôle et de signalisation adressable facilite l’exploitation et permet au personnel de surveillance de localiser précisément le détecteur qui se déclenche. En cas d’incendie, l’objectif consiste à pouvoir intervenir immédiatement sans perte de temps dans le local concerné et d’utiliser un ou deux extincteurs. Le système conventionnel ne permet pas de localiser aussi précisément le local concerné par un feu. mage et de mise en sécurité de l’hôtel. C’est une mission déterminante pour le bon fonctionnement de la future installation. 2 - Désignation d’un bureau d’études sécurité par le maître d’ouvrage lorsque le coordonnateur SSI n’est pas un bureau d’études sécurité capable de constituer le dossier de demande d’autorisation de travaux. Ce bureau d’études montera le dossier de demande d’autorisation de travaux, comparable à un dossier de permis de construire. 3 - Consultation des entreprises susceptibles d’installer un SSI par le coordonnateur qui conseille le maître d’ouvrage pour choisir l’installateur compétent et vérifier des offres comparables. Des équipements hyper-sophistiqués et encombrants ne sont pas forcément les plus fiables ou les plus adaptés à l’exploitation d’un petit établissement. © DR SSI en détails L’installation d’un SSI de catégorie A se réalise en 10 étapes. Bloc Arcor pour les architectures soignées. 4 - Transmission du dossier de demande d’autorisation de travaux à la mairie ou à la Préfecture de Police pour Paris. Il est instruit par la commission de sécurité qui donnera son avis. Enfin, le maire ou le préfet notifie l’autorisation de réaliser les travaux. 1 - Désignation d’un coordonnateur SSI, véritable architecte de l’installation de sécurité ! Il est chargé de vérifier le cahier des charges et la compatibilité des différents équipements qui sont raccordés au SSI pour garantir le fonctionnement. Enfin, il procède à la réception de l’installation en présence du ou des installateurs. Cette mission obligatoire permet de définir les besoins de sécurité, les zones de détection, d’alarme, de désenfu- 5 - Début des travaux dès notification de l’autorisation, dans le respect du cahier des charges du coordonnateur SSI. Le coordonnateur SSI doit vous assister jusqu’au passage de la commission de sécurité. 1. Désignation d’un coordonnateur SSI : ne prendre aucune décision sans son avis. 2. Phase de conception par le coordonnateur SSI : .Audit sécurité incendie .Définition des scénarios de mise en sécurité (en fonction des contraintes d’exploitation) .Rédaction du cahier des charges SSI 3. Dépôt de la demande d’autorisation de travaux (Art R. 123-23 du CCH) .Validation des scénarios de mise en sécurité de l’établissement par la commission de sécurité 4. Consultation des installateurs 5. Analyse des devis avec le coordonnateur SSI .Compétences et assurances .Procès-verbaux d’associativité .Fiches techniques du SSI .Normes et des garanties 32 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX © DR Installation d’un SSI 6. Obtention de l’autorisation de travaux 7. Phase d’installation .Coordination des entreprises .Visite de chantier 8. Phase de réception .Coordination des essais .Constitution du dossier d’identité du SSI 9. Contrôle de l’installation par un organisme de contrôle agréé 10.Mise à jour du registre de sécurité 11.Transmission des procès verbaux à la commission de sécurité 12.Contrôle de la commission de sécurité BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 33 >>> Travaux de mise en conformité Sandrine Le Sergent, directrice de l’hôtel « Holiday Inn Garden Court », Paris Montmartre « Chez Holiday Inn, la sécurité est une priorité. Ivetec France a réalisé l’installation d’un système de sécurité incendie (SSI) de catégorie A avec éclairage de sécurité à double fonction. Les travaux ont été conformes à la fois au cahier des charges établi par le coordonnateur SSI d’Expertiss, mais aussi aux standards sécuritaires d’Intercontinental Hotel Group. Au même titre que les autres établissements Holiday Inn, nous avons étendu la détection incendie à l’ensemble des chambres. Nous avons décidé d’installer un Système de Sécurité Incendie adressable de marque Legrand pour sa fiabilité et son ergonomie. De plus, l’encombrement de l’équipement était inférieur à celui d’autres fabricants. Expertiss nous a assistés durant tout le projet et a soumis le dossier de demande d’autorisation de travaux à la Préfecture de Police de Paris, conformément aux obligations réglementaires. » 5/11/08 19:13 Page 34 6 - Réception des travaux et vérification de l’installation dans sa globalité : essai de désenfumage, de détection, d’alarmes, d’isolement, etc. Le coordonnateur SSI assiste le maître d’ouvrage dans la réception des travaux. 7 - Vérification technique du SSI par un organisme de contrôle agréé est obligatoire à la fin des travaux. 8 - Communication du rapport de vérification à la commission de sécurité Le dossier d’identité du SSI et le rapport de vérification technique réalisé par un organisme de contrôlé agréé doivent être transmis à la commission de sécurité compétente. 9 - Souscription d’un contrat annuel de maintenance auprès d’un installateur compétent. 10 - Visite de la commission de sécurité qui peut tester tout ou partie de l’installation. La commission de sécurité émet, dans la plupart des cas, un avis défavorable si le SSI ne fonctionne pas correctement. • Le cas des hôtels Holiday Inn Intercontinental Hotels Group exige l’extension de la détection incendie à l’ensemble des chambres des hôtels du groupe. Ainsi, les chambres des hôtels Holiday Inn, Express by Holiday Inn, Crowne Plaza, Intercontinental, etc., sont systématiquement équipées de détecteurs incendie. Ce choix est judicieux. En effet, statistiquement, la plupart des incendies se déclarent dans les chambres ou dans les locaux à risques. Il est donc utile de détecter le plus précocement possible un départ de feu avant qu’il dégénère en incendie meurtrier. Seule une détection précoce peut permettre au personnel de l’hôtel d’intervenir avec des extincteurs appropriés. • Pièges à éviter Des installations neuves ne sont pas forcément réglementaires ! Les principales causes : • Absence de dossier d’identité obligatoire du SSI • Absence de coordinateur SSI • Installateurs non qualifiés • Mauvaise implantation des détecteurs • Mauvaise audibilité de la sirène en tout point de l’hôtel • Equipements ne correspondants pas aux exigences réglementaires Certains vendeurs d’extincteurs ou électriciens installent des SSI sans connaître les obligations réglementaires et sans qu’il y ait de coordinateurs SSI. Le résultat est bien souvent catastrophique, puisqu’il faut alors refaire certaines installations ou étendre la détection à des zones qui avaient été oubliées. Il existe aussi des situations abusives : certains contrats de maintenance prévoient le remplacement injustifié des détecteurs automatique d’incendie. Enfin, le coût des contrats de maintenance proposés par certains fabricants peuvent aussi être excessifs. Ce qu’il faut retenir • Désigner le plus tôt possible un coordonnateur SSI. • Choisir un installateur qualifié et assuré pour l’installation de SSI. • Préférer des équipements français réparables, même dix ans après ! Par exemple, le fabriquant Legrand propose une gamme de SSI fiables, dont certains équipements peuvent être garantis 10 ans, lorsqu’ils sont installés et entretenus par Ivetec France. • Comparer le rapport conformité/prix, contrat de maintenance inclus. • Se méfier des devis anormalement bas : bien souvent le câblage n’est pas modifié ou les règles de l’art ne sont pas respectées ! Un installateur ou un électricien ne peut pas installer un SSI tant que le maître d’ouvrage n’a pas obtenu une autorisation de travaux. L’autorisation de travaux 34 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX s’obtient après avoir déposé à la mairie ou à la Préfecture de Police de Paris un dossier conforme à l’article R.123-22 du Code de la construction et de l’habitation comprenant notamment, un dossier sécurité, un dossier accessibilité, un jeu de plans, etc. Le maire consultera la commission de sécurité et d’accessibilité avant de notifier son avis. © DR BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 35 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 36 Eclairage de sécurité LA MISE EN CONFORMITÉ implique bien souvent de réaliser des travaux de remplacement des blocs autonomes d’éclairage de sécurité. Il existe désormais une large gamme de blocs d’éclairage de sécurité permettant de concilier les impératifs de sécurité © DR et d’esthétisme. Le bloc Arcor de Legrand peut être sous trois formes : encastré, applique murale ou en drapeau. T Savez-vous que ? Plutôt que d’installer deux blocs côte à côte, vous avez la possibilité d’installer un seul bloc d’éclairage de sécurité qui remplit la double fonction d’évacuation et d’ambiance. Par exemple, Legrand a conçu un bloc autonome d’éclairage de sécurité à double fonction, BAES et BAEH, pour répondre à la réglementation relative aux ERP avec locaux à sommeil. rop souvent, le bloc d’éclairage de sécurité est rapporté comme une pièce incongrue, posée au dessus de l’encadrement d’une porte ou dans un couloir. L’emplacement des blocs de sécurité doit pourtant répondre à des règles bien précises. La décoration doit alors se concevoir autour des exigences sécuritaires. Pour ce faire, l’emplacement des luminaires d’éclairage de sécurité doit être défini le plus tôt possible. Il est alors possible de modéliser en 3D les projets de rénovation pour anticiper tous ces problèmes de choix et de positionnement des équipements de sécurité. L’installation d’un éclairage de sécurité est obligatoire. En revanche toutes les fonctions ne sont pas systématiquement obligatoires. L’éclairage de sécurité remplit une double fonction : •Fonction Anti-Panique Pour éviter les mouvements de panique, en cas de coupure de l’électricité, il convient d’installer un éclairage de sécurité anti-panique, appelé aussi « éclairage de sécurité d’ambiance ». •Fonction Evacuation En cas d’incendie ou de problème, l’éclairage de sécurité permet de baliser 36 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX les dégagements et les issues de secours pour faciliter l’évacuation du public et du personnel. Attention ! Dans les hôtels, maisons de retraite, internats, l’éclairage de sécurité doit remplir les deux fonctions « évacuation et ambiance ». Cette disposition est applicable depuis la parution de l’arrêté du 19 novembre 2001 applicable au 19 janvier 2001. Ce qu’il faut retenir • Choisir les blocs autonomes d’éclairage de sécurité en fonction des contraintes réglementaires et esthétiques du bâtiment. • Ne pas penser à l’éclairage de sécurité quand la décoration est terminée. • Choisir un système adressable. • Faire installer l’éclairage de sécurité par un électricien qualifié. • Un flux lumineux minimal de 5 lumens /m² de surface au sol est exigé pour l’éclairage d’ambiance. • Préférer les blocs autonomes d’éclairage de sécurité(BAES) SATI effectuant les tests à votre place. BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 37 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 38 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 39 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 40 Accessibilité : obligations et délais LA LOI POUR L’ÉGALITÉ des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées du 11 février 2005 apporte des évolutions fondamentales pour répondre aux attentes des personnes © DR handicapées. Tout ERP doit être en mesure d’accueillir toutes les personnes. E Savez-vous que ? Le principe d’accessibilité concerne également la participation pleine et entière des personnes handicapées dans la vie de la cité : accès aux services de communication publique en ligne, à la justice, aux bureaux et techniques de vote, accessibilité des programmes de TV aux personnes sourdes et malentendantes... n 2005, on recensait plus de cinq millions de personnes handicapées en France. Soucieux d’offrir les moyens d’une réelle citoyenneté aux personnes handicapées, Jacques Chirac annonce, en 2002, la décision de faire de l’insertion des personnes handicapées, l’un des trois grands chantiers de son quinquennat. Cette politique volontariste concrétise des principes forts : • L’accessibilité généralisée pour tous les domaines de la vie sociale (éducation, emploi, cadre bâti, transports...). • Le droit à compensation des conséquences du handicap. • La participation et la proximité, mis en œuvre par la création des Maisons départementales des personnes handicapées. La loi donne lieu à la rédaction de 70 décrets d’application, tous soumis à l’avis du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). Elle prévoit l’accessibilité généralisée, quel que soit le handicap (physique, sensoriel, mental, psychique, cognitif, polyhandicap). Surtout, la loi étend l’obligation d’accessibilité à toute la chaîne du déplace- 40 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX ment : la personne handicapée doit pouvoir accéder à tous les bâtiments recevant du public et évoluer de manière continue, sans rupture (aménagement de voiries, accès aux gares, transports en commun...). La loi handicap rend obligatoire l’accessibilité des locaux d’habitation neufs, privés ou publics et dans certains cas, des locaux d’habitation existants lorsqu’ils sont l’objet de travaux. La loi fixe des obligations de résultats et de délais à respecter, en limitant les possibilités de dérogation (la dérogation globale n’est plus possible). Qui est concerné ? Près de 650 000 établissements sont concernés par la loi Handicap qui oblige à rendre accessible aux personnes handicapées tous les lieux publics d’ici à 2015. 156 000 d’entre eux ont l’obligation d’établir un diagnostic et un échéancier prévisionnel des travaux. La loi du 11 février 2005 a été complétée par le décret « cadre bâti » du 17 mai 2006 et ses arrêtés d’application de 2006 à 2008 pour les ERP, les IOP et les bâtiments d’habitation. BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 41 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services >>> Accessibilité : obligations et délais 5/11/08 19:13 Page 42 Ce nouveau dispositif est applicable depuis le 1er janvier 2007 avec obligation de réaliser le diagnostic des ERP avant janvier 2010 et bâtiments de l’Etat) et janvier 2011 pour tous les autres ERP. devra constituer un éventuel dossier de demandes de dérogations qui seront présentées dans le dossier Accessibilité et soumises à l’approbation de la commission d’accessibilité. Délais rapprochés Le diagnostic d’accessibilité des bâtiments publics pourra être imposé dès 2009. La date fixée par la loi Handicap pour réaliser le diagnostic d’accessibilité des bâtiments publics, initialement fixé à fin 2010, est avancée à juin ou décembre 2009 pour ceux qui accueillent un grand nombre de personnes. De plus, pour les établissements les plus complexes à évaluer et à mettre en œuvre, le diagnostic doit démarrer au 31 décembre 2008 et être réalisé au plus tard le 31 juin 2009. Environ 9 000 établissements de la 1e catégorie, c'est-à-dire ceux qui reçoivent plus de 1 500 personnes, sont concernés par cette mesure. Les 17 000 bâtiments accueillant de 700 à 1 500 personnes ont jusqu’au 31 décembre 2009 pour présenter leur diagnostic, et les 130 000 autres établissements devront avoir réalisé leur diagnostic avant le 31 décembre 2010, date butoir prévue initialement par la loi Handicap. En avançant les délais pour les grands établissements, le gouvernement entend mobiliser les collectivités locales pour tenir l’engagement de permettre à tous les handicapés d’accéder dans tous les lieux publics de la cité. Même si les ERP de la 5e catégorie n’ont pas d’obligations légales pour réaliser un diagnostic, il n’en demeure pas moins que dans les faits un diagnostic doit être réalisé pour définir les travaux à réaliser avant le 1er janvier 2015. Obligations de diagnostics Savez-vous que ? La date fixée par la loi Handicap pour réaliser le diagnostic d’accessibilité des bâtiments publics, initialement fixé à fin 2010, est avancée à juin ou décembre 2009 pour ceux qui accueillent un grand nombre de personnes. Attention ! Ne pas confondre diagnostic et attestation de fin de travaux. Le diagnostic accessibilité, tout comme le diagnostic sécurité, est une mission de maîtrise d’œuvre spécifique qui nécessite des compétences transverses. Le diagnostic consiste à établir un état des lieux précis du niveau d’accessibilité de l’établissement au regard des obligations réglementaires de prise en charge des personnes souffrant d’handicaps physiques, visuels, auditifs, cognitifs, moteurs, etc. Ce diagnostic doit permettre de rédiger un schéma directeur des travaux de mise en accessibilité. Une étude de faisabilité permet ensuite de valoriser les travaux qui devront être réalisés. Lorsque des problèmes structurels ou économiques se posent, le maître d’ouvrage 42 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX Commission départementale La commission consultative départementale de sécurité et d'accessibilité ou, à Paris, dans les Hautsde-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Valde-Marne, la commission départementale de sécurité, est chargée, pour l'application de la présente section, d'émettre un avis sur les demandes d'autorisation ou de dérogation et de procéder à la visite des établissements recevant du public ou des installations ouvertes au public au regard des règles d'accessibilité aux personnes handicapées. Le préfet peut, après avis conforme de la commission départementale, créer des commissions d'accessibilité d'arrondissement, intercommunales ou communales ayant les mêmes compétences territoriales que les commissions prévues à l'article R. 123-38. Les commissions ainsi créées exercent, dans leur ressort territorial, leurs attributions sur délégation de la commission départementale. Les commissions d'accessibilité et les commissions de sécurité correspondantes peuvent se réunir en formation conjointe pour l'exercice de leurs missions. Commission communale pour l’accessibilité Lorsque les communes ou groupements de communes comptent de plus de 5000 habitants, une commission communale d’accessibilité doit être créée. Composée de représentants de la commune, d’associations d’usagers et d’associations représentant les personnes handicapées, sa mission consiste à dresser l’état des lieux en matière d’accessibilité d’espaces publics, voirie, transports, cadres bâtis. Un rapport est présenté annuellement au conseil municipal. BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 43 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services >>> Accessibilité : obligations et délais 5/11/08 19:13 Page 44 Constitution du dossier Accessibilité Le dossier Accessibilité constitutif du dossier de demande d’autorisation de travaux ou du permis de construire (article R. 111-19-17), comprend les pièces suivantes : -Un plan coté en trois dimensions précisant les cheminements extérieurs ainsi que les conditions de raccordement entre la voirie et les espaces extérieurs de l'établissement et entre l'intérieur et l'extérieur du ou des bâtiments constituant l'établissement. -Un plan coté en trois dimensions précisant les circulations intérieures horizontales et verticales, les aires de stationnement et, s'il y a lieu, les locaux sanitaires destinés au public. -Une notice expliquant comment le projet prend en compte l'accessibilité aux personnes handicapées, en ce qui concerne : -les dimensions des locaux et les caractéristiques des équipements techniques et des dispositifs de commande utilisables par le public. -la nature et la couleur des matériaux et revêtements de sols, murs et plafonds -le traitement acoustique des espaces. -le dispositif d'éclairage des parties communes. Attestation prévue après achèvement des travaux À l'issue des travaux, l'attestation prévue à l'article L. 111-7-4 est établie par un contrôleur technique titulaire d'un agrément l'habilitant à intervenir sur les bâtiments ou par un architecte, au sens de l'article 2 de la loi du 3 janvier 1977 sur l'architecture susvisée, qui ne peut être celui qui a conçu le projet, établi les plans ou signé la demande de permis de construire. L'attestation est jointe à la déclaration d'achèvement prévue par l'article R. 462-1 du Code de l'urbanisme. Réception des travaux Savez-vous que ? Un constat d'huissier dressé hors contradictoire ne peut valoir réception La réception est généralement établie à l'amiable par le maître d'ouvrage. Toutefois, et à défaut, la réception est établie par la partie la plus diligente, en pratique par l'entrepreneur qui peut saisir le juge compétent. Ce dernier saisi en référé, désigne un expert judiciaire qui prononcera en lieu et place du maître d'ouvrage et/ou entrepreneur la réception avec réserve. MOMENT TANT ATTENDU DU PROJET par le maître d’ouvrage et par les entreprises ! Mais attention ! La réception des travaux est avant tout un acte juridique défini, qu’il convient d’envisager tel quel. L a réception des travaux est définie par la loi du 4 janvier 1978, dite « loi Spinetta » et plus particulièrement par le premier alinéa de l'article 1792.6 du Code civil : « La réception est l'acte par lequel le maître d'ouvrage déclare accepter l'ouvrage avec ou sans réserves. Elle intervient à la demande de la partie la plus diligente, soit à l'amiable soit, à défaut, judiciairement. Elle est, en tout état de cause, prononcée contradictoirement. » Ce qui signifie ? - unique : marché public « CCAG 1976 » ; et marché privé : loi du 16 juillet 1976. - unilatéral : c'est le maître d'ouvrage qui prononce la réception. - contradictoire : l'entrepreneur doit être régulièrement convoqué. Effets de la réception La réception marque (à l'exception des réserves formulées) la fin de la phase de responsabilité contractuelle des constructeurs. En l'absence de réserves sur vices apparents, les travaux seront considérés comme acceptés par le maître d'ouvrage en l'état. Maintenant, les conséquences de l'absence de réception. En cas de dommages, les assureurs refuseront généralement toute intervention en garantie. Les dommages restent alors de la responsabilité contractuelle de droit commun c'est-à-dire qu'il incombe au maître d'ouvrage d'apporter la preuve du dommage et de la faute de l'entrepreneur. 44 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 45 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 46 Accessibilité et Sécurité Incendie UN PROJET DE RÉFORME BIEN AVANCÉ ! La sous-commission permanente de la commission centrale de sécurité vient d’émettre un avis favorable à la modification de © DR l’article GN8. Le projet d’article intègre, entre autres, la notion “d’espaces d’attente sécurisés”. L ors de la réunion de septembre 2008 de la commission centrale de sécurité du ministère de l’Intérieur, des modifications du Code de la construction et de l’habitation ont été validées pour tenir compte des objectifs fixés par la loi 2005-102 relative notamment à l’accessibilité des personnes en situation de handicap. Une des conséquences de la loi 2005-102 est qu’il n’est plus possible d’accepter l’idée que l’accès aux personnes en situation de handicap soit limité par des quotas de présence dans un bâtiment. De fait, le concept même de la rédaction actuelle de l’article GN8, basé sur des seuils variables de pourcentage de présence de personnes circulant en fauteuil roulant, n’est plus applicable. En outre, l'actuel GN8 ne propose qu’une seule solution basée sur la mise en place d’ascenseurs. La mise en œuvre de cette solution appliquée à tous les projets serait d'un coût exorbitant. Par ailleurs, il admet des dispositifs équivalents acceptés par la sous-commission de sécurité départementale. Cette solution, bien qu’intéressante sur le papier pour traiter des dossiers particuliers, n’est pas adaptée si elle doit être mise en œuvre systématiquement. Les acteurs de la prévention désirent que le règlement pré- 46 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX cise un minimum de principes pour concevoir une évacuation et en particulier une évacuation adaptée aux personnes en situation de handicap. Enfin, l’actuel article GN8 a été rédigé pour faire face à l’unique problématique des personnes circulant en fauteuil roulant et ne couvre pas l’ensemble de la problématique de l’évacuation des personnes concernées par la loi de 2005. Récrire l’article Après la validation du procès verbal de la séance de la commission de novembre 2007, le groupe de travail animé par le bureau de la réglementation incendie a estimé qu’il fallait complètement réécrire l’article GN8 et n’y indiquer que les principes fondamentaux de conception d'un bâtiment. Bien entendu, ces principes respectent les modifications du Code de la construction et de l’habitation déjà validées. Il doit être noté qu’une telle modification ne pourra entrer en vigueur que si les modifications du Code de la construction et de l'habitation relatives à l'évacuation des personnes en situation de handicap sont publiées. Par ailleurs, elle n’a de sens que si d’autres articles du règlement sont également BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:14 Page 47 C O N C E P T I O N , M I S E E N Œ U V R E E T E X P L O I TAT I O N D ’ I N S TA L L AT I O N S É L E C T R I Q U E S Découvrez les magazines de référence de L’efficacité énergétique re s • In fr a s tr u c tu s • C o ll e c ti v it é d u s tr ie ls in ts n • B â ti m e • Te rt ia ir e co ll e ct if s .. . • L o g e m e n ts JOURNAL DE L’ÉQUIPEMENT ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE Le multimédia Chaque jour sur www.J3E.com Chaque mois le magazine J3E Toute l’année les suppléments de J3E • Résidentiel e • Petit tertiair gricoles… • Bâtiments a www.electricienplus.info Chaque jour sur www.electricienplus.info Chaque trimestre le journal ElectricienPlus Tous les 2 ans le concours ElectricienTopPlus Découvrez res • Infrastructu industriel • Bâtiments ire et tertia • Collectivités… Pour tout savoir sur l'éclairagisme, le matériel (lampes, supports, systèmes de gestion...), la conception, la réalisation et l'exploitation des installations d'éclairage Pour recevoir gratuitement un exemplaire de chaque magazine, contactez notre service lecteurs Par téléphone au: 01 44 92 50 60 ou par mail: [email protected] Conception et réalisation : Planète Graphique Studio - 01 42 67 67 90 Paris Le multimédia ElectricienPlus BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services >>> Accessibilité et Sécurité incendie 5/11/08 19:14 Page 48 modifiés. Le groupe a poursuivi son travail sur les autres articles à modifier et en particulier ceux sur la notion d’espace d’attente sécurisé. Le groupe de réflexion a souhaité que soit présenté en même temps aux membres de la commission le projet de modification de l’article GN8 et un projet de création d'une nouvelle sous-section relative aux espaces d’attente sécurisés. •Article GN8 L’évacuation est la règle pour les personnes pouvant se déplacer jusqu’à l’extérieur du bâtiment. Pour tenir compte de l’incapacité d’une partie du public à évacuer ou à être évacuée rapidement, et satisfaire aux dispositions de l’article R. 123-4 du Code de la construction et de l’habitation, les principes suivants sont retenus : -Tenir compte de la nature de l’exploitation et en particulier de l’aide humaine disponible en permanence pour participer à l’évacuation. -Formaliser dans le dossier prévu à l’article R. 123-22 la ou les solutions retenues pour l’évacuation de chaque niveau de la construction en tenant compte des différentes situations de handicap. -Créer, à chaque niveau, des espaces d’attente sécurisés. -Créer des cheminements praticables, menant aux sorties ou aux espaces d’attente sécurisés. -Installer un équipement d’alarme perceptible tenant compte de la spécificité des locaux et des différentes situations de handicap des personnes amenées à les fréquenter isolément. - Garder, au niveau de l’exploitant, la trace de la ou des solutions retenues par le maître d’ouvrage et validées par la commission de sécurité compétente. -Elaborer sous l’autorité de l’exploitant les procédures et consignes d’évacuation prenant en compte les différents types de handicap. • Les espaces d’attente sécurisés, introduits par un projet d’article CO34, sont des zones à l’abri des fumées, des flammes et du rayonnement thermique. Toute personne, quel que soit son handicap, doit pouvoir s’y rendre. Si elle ne peut pas poursuivre son chemin, elle doit pouvoir y attendre son évacuation grâce à une aide extérieure. • Le projet de rédaction de l’article CO57 vise des solutions équivalentes aux espaces d’attente sécurisés définis à l’article CO34, comme atteignant l’objectif défini à l’article GN8 : - Utiliser le concept de zone protégée. Un moyen permettant à une personne de signaler sa présence doit être prévu (par exemple : une fenêtre sous réserve qu’elle soit visible des équipes de secours, interphone, téléphone, bouton d’appel d’urgence identifié et localisé pour les personnes sourdes ou malentendantes). - Augmenter la surface des paliers des escaliers protégés dont la résistance au feu des portes sera coupe-feu au lieu de pare-flammes. - Offrir un espace à l’air libre de nature à protéger les personnes du rayonnement thermique pendant une durée minimale d’une heure. - Utiliser les principes mentionnés aux articles AS 4 et AS 5. © DR Ce qu’il faut retenir 48 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX • Les organismes de contrôle agréés n’ont pas le droit de réaliser des diagnostics qui relèvent des missions de maîtrise d’œuvre. Certains n’hésitent pourtant pas à proposer ces prestations. Des recours sont régulièrement engagés. • Les personnes mentionnées à l'article R. 111-18-4 du présent code qui construisent ou améliorent un logement pour leur propre usage sont dispensées de fournir l'attestation prévue au premier alinéa. • Une personne ne remplissant pas les conditions définies au premier alinéa de l'article R. 111-19-27, qui établit une attestation mentionnée à cet article est punie d’une amende (prévue pour les contraventions de la 5e classe). Faire usage d'une attestation établie par une personne ne remplissant pas les conditions définies est puni de la même peine. • Les travaux ne peuvent être exécutés qu’après obtention de l’autorisation de travaux ou selon le cas du permis de construire valant autorisation de travaux. BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 10/11/08 16:36 Page 19 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:14 Page 50 www.decideurs-gerontologie.fr Professionnels de la construction, DÉCOUVREZ LA RÉFÉRENCE DU MARCHÉ DU VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION : - MAISON DE RETRAITE - MAINTIEN À DOMICILE ▲ Chaque jour : sur www.decideurs-gerontologie.fr ■ Toute l’actualité ■ Les dates et lieux des prochaines manifestations ■ Les derniers ouvrages de gérontologie ▲ Chaque quinzaine : la newsletter ■ L’essentiel de la vie du secteur médico-social et les actualités du secteur ▲ Chaque mois : le magazine Décideurs en gérontologie avec les rubriques : ■ Santé : des interviews, des expériences à partager et toutes les tendances ■ Animation : quelles solutions pour les directeurs de maisons de retraite ? ■ Management : gérer les problématiques RH, architectures, fournisseurs… Pour recevoir GRATUITEMENT un numéro Contactez notre service lecteurs Par téléphone au : 01 44 92 50 60 ou par mail : [email protected] POUR TOUT ABONNEMENT RECEVEZ GRATUITEMENT LE GUIDE DES FOURNISSEURS BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:14 Page 51 BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:14 Page 52