FINALE DE LA COUPE D`ALGÉRIE DE FOOTBALL MCA 1 NAHD 0

Transcription

FINALE DE LA COUPE D`ALGÉRIE DE FOOTBALL MCA 1 NAHD 0
ALORS QUE 17 PERSONNES ONT ÉTÉ
PRÉSENTÉES DEVANT LE PROCUREUR
L’«Escobar»
algérien
toujours
en cavale
Le Quotidien
Lire notre article en page 24
Lundi 2 Mai 2016 n°4733 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE DE FOOTBALL
MCA 1
NAHD 0
ET DE 8
POUR LE
DOYEN !
Ph :R. Boudina
Lire en page 11 l’article de Lounès Meberbeche
Cette 52e finale de Dame coupe a choisi le MC d’Alger
pour lui offrir son 8e trophée, face à une bonne équipe
du NAHD qui n’a pas démérité. Une belle fête algéroise
marquée par un fair-play total à tous les niveaux.
LES FESTIVITÉS DU 1er MAI DÉDIÉES AU SAHARA OCCIDENTAL
L’UGTA
TIENT À SA
CAUSE
C’est là le point culminant
du message fort du président,
appelant les travailleurs
«à préserver l’indépendance
du pays».
Lire en page 3 l’article
de Wahib Aït Ouakli
MESSAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
AUX TRAVAILLEURS
«L’Algérie traverse un tournant
économique difficile»
Il soutiendra que la préoccupation de l’Etat est de faire en sorte
à ce que la rigueur doit être assortie de choix qui assurent
le maintien du niveau de vie des Algériens.
Lire en page 2 l’article de Saïd Boucetta
RENOUVELLEMENT DU MANDAT DE LA MINURSO JUSQU’AU 30 AVRIL 2017
LA BATAILLE PERDUE
DE MOHAMMED VI
Le texte voté vendredi dernier par le Conseil de sécurité
appelle à un règlement politique du conflit juste, durable
et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination
du peuple sahraoui.
Lire en page 24 l’article de Mohamed Touati
DÉROULEMENT DU CONCOURS DES ENSEIGNANTS
Note complète
pour Benghebrit
La réforme du système éducatif algérien a retrouvé,
en dépit de tout ce qu’on dit, la voie du salut.
Lire en page 7 l’article de Madjid Berkane
L’Actualité
Le PST
et le Snapap
ont marché
MESSAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE AUX TRAVAILLEURS
«L’Algérie traverse un tournant économique difficile»
IL SOUTIENDRA QUE la préoccupation de l’Etat est de faire en sorte à ce que la rigueur doit être
assortie de choix qui assurent le maintien du niveau de vie des Algériens.
! AREZKI SLIMANI
La célébration de la journée du 1er Mai a été festive et
revendicative à Béjaïa, une
ville qui a connu de nombreuses manifestations ponctuées
par trois marches, dont la traditionnelle marche des facteurs. Les deux autres ont été
l’œuvre du Parti socialiste des
travailleurs et le Snapap. Il
aura fallu attendre la fin du
semi- marathon de Béjaïa
pour que les deux manifestations s’ébranlent de deux
points différents pour se
rejoindre devant le siège de la
wilaya.
Le PST a préféré entamer
son défilé traditionnel du
TRB vers l’esplanade du siège
de la wilaya. Quelques centaines de militants et de sympathisants ont scandé des slogans hostiles à la politique
économique du gouvernement, responsable, selon eux,
du «bradage du secteur
public, au profit de prédateurs privés», et du chômage
de masse chez les jeunes.
Le PST a dénoncé « la politique libérale, qui privatise
ferme nos entreprises et favorise l’importation ». Dans
leurs prises de parole, les
responsables du PST ont fustigé la politique du gouvernement, plaidant pour «l’intégration de tous les travailleurs du pré-emploi et la
révision à la hausse du
Snmg». Le syndicat autonome
de la Fonction publique, le
Snapap, a lui aussi réussi sa
marche. Même si la mobilisation n’était pas aussi importante que la dernière fois en
pleine
contestation
des
contractuels, cette fois-ci le
Snapap a marqué symboliquement cette date en présence de centaines de travailleurs qui ont rejoint la
marche qui s’est ébranlée de
la Maison de la culture ainsi
que la marche vers le siège de
la wilaya.
Les manifestants ont
scandé des slogans hostiles au
pouvoir politique et protesté
contre la vie chère, la précarité de l’emploi et demandé
l’intégration des travailleurs
contractuels exerçant dans
tous les secteurs de l’administration publique. Devant la
wilaya, les intervenants ont
fustigé le pouvoir politique,
accusé d’être responsable de
la crise multidimensionnelle
qui frappe de plein fouet le
pays. Algérie poste de Béjaïa
a organisé, de son côté, la traditionnelle marche des facteurs, dans les rues du cheflieu de wilaya, le même jour.
La commémoration du
1er Mai n’a pas été l’apanage
des syndicalistes et des politiques. Les autorités ont également célébré cette journée
à leur manière. Le wali, le
maire de Béjaïa et l’ensemble
des élus ont procédé à l’inauguration de plusieurs structures dont des stations de voyageurs, un centre médical communal, la stèle du soldat
inconnu et bien d’autres
A. S.
structures.
! SAÏD BOUCETTA
L
e président de la République
a adressé un message à la
nation, à l’occasion de la
Fête du travail où il a abordé plusieurs sujets d’intérêt national. Le
chef de l’Etat, qui a rappelé dans sa
lettre lue par Mohamed Benamar
Zerhouni, tout le soutien qu’apporte l’Algérie au peuple sahraoui
dans sa lutte pour l’autodétermination, d’ailleurs objet de la célébration du 1er Mai, a évoqué la question d’une autre lutte celle que
mène l’Algérie pour la démocratisation de ses institutions.
Abordant les amendements qui
ont concerné la Constitution, le
président Bouteflika a souligné que
la nouvelle Loi fondamentale constituait un acquis qui «nous procure
aujourd’hui l’opportunité d’appréhender une nouvelle étape sur la
voie de l’ancrage de la démocratie
et la consécration des fondements
de notre identité et de notre modèle
de développement». Pour lui, «la
Constitution amendée permettra à
l’Algérie de parachever le processus
des réformes initié ces dernières
années au plan politique en poursuivant la consolidation de l’Etat de
droit et de justice, le renforcement
des garanties de protection des
droits et des libertés du citoyen, la
consécration du pluralisme politique et des droits de l’opposition et
de l’alternance démocratique».
Cette aspiration à la démocratisation effective et réelle de tous les
paliers de la représentation politique du pays, aussi légitime qu’elle
puisse être, ne peut occulter le défi
de l’heure, à savoir la gouvernance,
que le chef de l’Etat aborde frontalement dans son message à la
nation. D’autant que la conjoncture
financière oblige une grande vigilance de la part de l’Etat.
«La maîtrise de nos équilibres
du développement économique dans le sens
de la consolidation de la
dynamique enclenchée
depuis quelques années
en matière de création
d’emplois et de baisse
du taux de chômage,
notamment parmi les
diplômés universitaires
et de perfectionnement
du système national de
formation pour être au
diapason des exigences
en termes de maind’œuvre
qualifiée»,
affirme le président de
la République dans sa
lettre aux Algériens. «Il
est vrai que l’Algérie
traverse aujourd’hui un
tournant économique
difficile en raison des
conjonctures
économiques mondiales dans
laquelle nous n’avons
aucune responsabilité
ni nous Algériens ni de
nombreux peuples qui
luttent quotidiennement pour arracher
«L’Algérie a concrétisé durant ces dernières décennies, d’importantes réalisations» leur droit au développement et au progrès», a
financiers et économiques en cette ties substantielles des engagements encore souligné le chef de l’Etat.
conjoncture difficile que nous tra- de l’Etat à conserver ses choix
Sur le même sujet, le président
versons actuellement à l’instar de sociaux». Rappelant les actions de Bouteflika a rappelé que «l’Algérie
l’Etat qui ont permis à l’Algérie de a concrétisé durant ces dernières
tous les pays producteurs de
pétrole, ne nous laisse pas d’autre tenir bon face à la baisse des prix du
décennies, d’importantes réalisapétrole, le chef de l’Etat rappellera
choix que d’opter pour la rigueur
tions, en l’occurrence la transfordans la gestion des fonds publics, que cette politique vigilante a per- mation de nos ressources naturelles
l’utilisation de nos ressources natu- mis à l’Algérie de «contenir les
d’hydrocarbures et nos ressources
relles et la poursuite et l’approfon- effets de la crise financière mon- humaines en un potentiel de prodissement des réformes écono- diale en faisant face aux retombées duction tant dans les secteurs
miques structurelles en cours, a du recul des prix du pétrole».
public que privé».
Il convient de souligner à ce proaffirmé le président Bouteflika
Concernant le thème de la célédans un message à l’occasion de la pos que la rigueur est tout de même bration du 1er Mai, dédié exclusiveaccompagnée par un frémissement ment à la cause sahraouie, il a
Fête du travail», a indiqué le chef
remarquable de la scène écono- relevé que «cette décision consacre
de l’Etat. Il soutiendra que toute la
préoccupation de l’Etat est de faire mique. A ce propos, le chef de l’Etat la fidélité de la Centrale syndicale à
en sorte à ce que la rigueur «doit souligne cet état de fait et appelle à ses principes fondateurs et à son
être assortie de choix qui préser- la consolidation de la nouvelle
parcours historique, ayant été l’un
vent, autant que possible, nos prin- dynamique et affecte cette mission des
éléments
essentiels
du
aux trois partenaires, que sont le
cipes sociaux et notamment le
Mouvement de Libération natiomaintien du niveau de vie des caté- patronat, l’Ugta et le gouverne- nale pour le recouvrement de l’inment.
gories aux revenus modestes».
dépendance et de la souveraineté de
«La réunion de la tripartite, pré- l’Algérie».
Bouteflika en veut pour argument que «la Constitution récem- vue prochainement, sera l’occasion
S. B.
ment amendée prévoit des garan- d’une concertation sur la poursuite
Ph : R. Boudina
1er MAI À BÉJAÏA
LUNDI 2 MAI 2016
RÉDUCTION DES IMPORTATIONS
El Ghazi et Sidi Saïd font cause commune
LA MISE EN MARCHE du mégaprojet de Bethioua fera que l’Algérie n’importera plus d’acier
à partir de l’année prochaine.
! WAHIB AIT OUAKLI
E
ncourager la coproduction en substitution à l’import a constitué l’essentiel des
recommandations du ministre du Travail,
de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El
Ghazi et du secrétaire général de la Centrale syndicale Abdelmadjid Sidi Saïd, en visite à Oran
dans le cadre de la célébration de la Fête internationale du travail, le 1er Mai.
Le ministre du Travail ne s’est pas trop
démené pour énumérer deux projets qui, selon
lui, constituent un exemple concret de la réussite
du partenariat entrepris dans ce cadre.
Le premier est la société algéro-turque spécialisée dans l’aciérie, Tosyali iron steel industry.
Le deuxième n’est autre que le laminoir de fabrication de fils machines. Ce projet, unique aussi
bien au niveau méditerranéen qu’africain est un
complexe sidérurgique qui sera implanté prochainement dans le pôle économique de
Bethioua. Selon le ministre, ce mégaprojet, s’étendant sur une superficie de 100 hectares, sera
réalisé dans moins de deux années. Il permettra
la création de 3 500 emplois. Sa mise en marche,
fera que l’Algérie, telle que cela a été expliqué
par l’un des membres de son conseil d’administration, assurera son autosuffisance en ne recourant plus à l’importation de l’acier à partir de
l’année prochaine. En attendant, «l’Algérie
continuera l’importation de la matière première
à partir du Brésil et d’autres pays», a-t-il expliqué soulignant que «l’exploitation du gisement
de minerai de fer de Ghar Djebilet (Tindouf,
Ndlr), fera gagner à l’Algérie d’importants dividendes économiques en matière de devises». Cet
important gain envisagé sera engrangé à la
faveur de la réalisation d’un quai d’accostage
prévu dans le port d’Arzew pour la réception de
la matière première dans une première phase et
l’exportation des produits finis dans une seconde
phase», a expliqué le ministre.
La main-d’œuvre qualifiée a été également au
centre de la visite du ministre du Travail qui a
présidé la ratification d’une convention liant la
direction de la formation professionnelle et une
entreprise turque spécialisée dans le fer et l’acier. Ladite convention porte dans ses clauses la
formation et l’insertion de personnel en entreprise pour le futur complexe sidérurgique devant
être mis en place par la société turque Tosyali,
lequel sera implanté dans la localité de Bethioua,
située à 40 km à l’entrée est de la wilaya d’Oran
en venant de Mostaganem. Cet accord permettra
la création de pas moins de 2 200 postes d’emplois qui seront ouverts prochainement à la formation au niveau des instituts de formation de
Bethioua et d’Arzew dans le cadre du projet de
construction du futur complexe sidérurgique.
Une autre convention a été paraphée entre la
direction de la formation et l’enseignement professionnels de la wilaya et une entreprise chinoise Sino-Steel. Celle-ci est en charge de la
réalisation de ce projet.
2
La production locale est donc à encourager
d’autant que les exemples de réussite des PME
locales ne manquent pas comme l’usine Martur
Algérie, spécialisée dans la fabrication des sièges
pour l’entreprise automobile. Celle-ci projette
d’intégrer localement d’autres éléments qui font
jusque-là l’objet d’importation. Mohamed El
Ghazi a mis l’accent sur la nécessité de l’accompagnement et du soutien des petites et moyennes
entreprises qui cherchent des commandes au
niveau du marché national.
Les verres ophtalmologiques produits par le
laboratoire algérien Sinal implanté dans la commune de Hassi Bounif n’étaient pas en reste des
recommandations du ministre qui a estimé juste
de rappeler le directeur général de la Caisse
nationale des assurances sociales l’invitant à
assumer un travail triangulaire avec les fabricants de verres ophtalmologiques et les opticiens
dans le cadre de la signature d’accords portant
sur le développement de ladite spécialité. Il a
souligné en ce sens que «cette spécialité figure
dans l’agenda du gouvernement l’ayant inscrite
en tant qu’activité à encourager et développer en
priorité». «La finalité recherchée est la réduction
des importations de manière progressive», a-t-il
affirmé. De son côté, le premier responsable de la
Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, ayant
été laconique dans ses déclarations, est allé droit
au but en plaidant pour «la nécessité quant à
encourager les jeunes, les invitant à investir
davantage dans ce créneau».
W. A. O.
L’Actualité
LUNDI 2 MAI 2016
LES FESTIVITÉS DU 1er MAI DÉDIÉES AU SAHARA OCCIDENTAL
L’UGTA TIENT À SA CAUSE
C’EST LÀ LE POINT CULMINANT du message fort du président appelant les travailleurs « à préserver l’indépendance du pays».
affirmant que «votre
message est déjà parvenu au peuple sahraoui».
Sur sa lancée, il a
ajouté que «nous souhaitons qu’il sera
perçu aussi par l’opinion publique internationale et surtout
par les colonisateurs
de notre peuple».
Passant aux derniers
événements qui continuent à marquer l’actualité, notamment
en ce qui concerne le
renouvellement de la
mission
onusienne
Minurso, le ministre
sahraoui n’a pas dissimulé la menace de
recourir à de nouveaux modes de lutte
sans pour autant
dévoiler leur nature.
Il dira qu’«après 25
ans de médiation, la
région
se
trouve
devant le choix d’une
paix juste ou le retour
à l’instabilité».
En ce sens, il n’a
pas omis encore une
fois de prendre à
témoin l’Organisation
des Nations unies
tout en l’engageant.
«La crédibilité de
l’ONU est mise à l’épreuve », a-t-il plaidé
avant de déplorer la
! WAHIB AÏT OUAKLI
C
’est dans le port d’Oran
qu’ont été domiciliées hier,
les festivités marquant la
célébration de la Fête internationale du travail, le 1er Mai. Lesdites
festivités de cette année, placées
sous le signe de la solidarité vis-àvis du peuple sahraoui, ont été
rehaussées par la présence de plusieurs ministres du gouvernement
algérien, du Premier ministre sahraoui, du SG de l’Organisation de
l’Union des syndicats africains, du
secrétaire général de l’Ugta,
Abdelmadjid Sidi Saïd, du président
du FCE, Ali Haddad et d’autres
cadres comme le P-DG d’Air
Algérie.
Juste après le départ des
camions chargés de différentes denrées alimentaires et autres produits
pharmaceutiques devant rallier la
ville de Tindouf pour les acheminer
vers les camps des réfugiés sahraouis, Benamar Zerhouni, représentant du chef de l’Etat, a ouvert
le bal des discours en faisant lecture de la lettre du président de la
République qu’il a adressée aux travailleurs. Benamar Zerhouni n’a
pas omis au passage de souligner
l’intérêt particulier réservé par
l’Algérie à la cause sahraouie en
soulignant que «c’est ce mois qui a
marqué la naissance du Front
Polisario qui lutte pour l’autodétermination du peuple sahraoui».
D’un
ton
galvanisateur,
Benamar Zerhouni n’a pas non plus
laissé passer l’occasion de revenir
sur la sanglante journée du 2 mai
1962 qui a été marquée par «le carnage à Alger commis par la tristement célèbre organisation terroriste OAS et qui a coûté la vie à une
centaine de personnes». Au passage, il n’a pas également omis de
souligner l’engagement de l’Ugta à
l’égard des causes justes tout en
adoptant la position officielle de
l’Algérie vis-à-vis de plusieurs
autres causes. Dans sa lettre, le président de la République a évoqué la
conjoncture actuelle, la qualifiant
de «virage très délicat». Sans verser
dans l’alarmisme, le président a
souligné dans sa missive que « rien
ne peut entamer notre volonté » de
négocier correctement ce virage».
Abdelmadjid Sidi Saïd
C’est là le point culminant du message fort du président appelant les
travailleurs «à préserver l’indépen-
dance du pays». Lui emboîtant le
pas, le Premier ministre sahraoui
n’est pas allé par quatre chemins en
«L’intérêt du pays nous rapproche tous»
LE 1er MAI POUR LES SYNDICATS AUTONOMES
«Une journée comme les autres»
« Vu les conditions dans lesquelles se trouvent, aujourd’hui, les
travailleurs, il est encore difficile de parler d’une fête des travailleurs. »
! ABDELLAH BOURIM
Q
E
L’ DITORIAL
ALI HADDAD À PROPOS DE L’UGTA
Présent et représentant le Forum des chefs d’entreprise dans les
célébrations de la Fête internationale du travail, Ali Haddad a dévoilé
le secret liant l’organisation patronale le FCE et la Centrale syndicale,
l’Ugta. Il dira en ce sens que «le secret du rapprochement entre l’Ugta
et l’organisation patronale que je préside réside dans l’intérêt que
nous portons au devenir de notre pays». Dans son intervention toute
laconique, il dira que «le chômage est le problème essentiel auquel
est confrontée actuellement l’Algérie». C’est pourquoi, a t-il affirmé
«les efforts déployés par son organisation visent essentiellement à
juguler ce problème». Dans cette optique, il n’a pas raté l’occasion de
rappeler «les efforts de l’Etat pour absorber le chômage».
W. A. O.
ue représente aujourd’hui la date du 1er Mai
pour un syndicat autonome en Algérie ?
Entraves administratives à l’exercice du droit
syndical, des conditions de travail en dégradation constante, faible pouvoir d’achat des travailleurs, programme d’austérité, répression, telle est la situation
qui caractérise la fête des travailleurs pour cette année
selon les syndicats .
« Des attaques menées contre les acquis sociaux des
travailleurs, où se conjuguent la politique d’austérité et
les impératifs sécuritaires, perte du pouvoir d’achat des
travailleurs, la précarisation de l’emploi, l’atteinte aux
droits syndicaux » tel est le constat fait par le Conseil
des lycées d’Algérie (CLA) dans un communiqué rendu
public, hier. En dépit des conventions et des traités
internationaux signés par l’Algérie en relation avec le
respect de l’exercice du droit syndical, les pouvoirs
publics continuent de « mettre les entraves sur le chemin des libertés afin de vider les organisations syndicales de leur contenu » a-t-il déploré.
« Le pauvre continue de s’appauvrir et le riche
continue de s’enrichir, davantage, sur le dos des salariés. Comment peut-on fêter cette Journée internationale du travail au moment où il y a des travailleurs qui
touchent un bas salaire, avec une famille de plusieurs
membres à sa charge. »
Dans le secteur de la santé, le Syndicat national des
praticiens de la santé publique (Snpsp) a dénoncé les
pratiques de l’administration, qui exerce des pressions
sur le personnel afin de l’empêcher d’adhérer aux mouvements de protestation qu’organise le syndicat dont la
dernière en date a eu lieu à la fin du mois d’avril, lors
du sit-in observé par le syndicat, devant le siège du
ministère de la Santé.
«L’administration continue d’empêcher les syndicalistes de se syndiquer et maintient la pression sur le
personnel afin de ne pas adhérer à des organisations
syndicales» affirme le président du Snpsp, Lyès
Mérabet. De son côté, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte), à travers son chargé de
communication, Kouider Yahyaoui, s’est interrogé sur
l’avenir du travail syndical dans un climat marqué par
la fermeture de tous les canaux de dialogue et de
concertation entre l’administration et les syndicats. Ce
dernier estime que «le 1er Mai n’est pas une fête pour
les travailleurs algériens », mais « une journée comme
les autres ». « Vu les conditions dans lesquelles se trouvent, aujourd’hui, les travailleurs, il est encore difficile
de parler d’une fête des travailleurs », « la lutte pour la
réalisation de nouveaux acquis, de faire face à la répression et aux pratiques de l’administration qui cherche à
tout prix à casser les organisations syndicales ». Sur le
même volet, le Syndicat national des corps communs
des ouvriers et des professionnels de l’éducation nationale (Snccopen), a dénoncé la répression de leur mouvement de protestation et la dispersion des participants par les forces de l’ordre, avant-hier, et ce à la
veille de la Journée internationale du travail.
A. B.
3
position française soutenant la
position marocaine. Avant de clore
son intervention, il a appelé
l’Union européenne à «prendre en
compte les décisions de la Cour de
justice européenne». Comme il a
interpellé l’Espagne, l’appelant à
assumer ses responsabilités dans le
règlement de la question sahraouie, vu qu’elle était l’ancienne
puissance
colonisatrice.
L’Organisation de l’Union des syndicats africains, par le biais de son
représentant, a réitéré son soutien
indéfectible et inconditionnel à la
cause sahraouie. «Au nom de 30
millions de travailleurs africains,
affiliés à 73 organisations syndicales de 50 pays, nous réitérons notre
soutien indéfectible au peuple sahraoui », a-t-il affirmé, tout en soulignant que «la lettre adressée le
4 avril dernier au SG des Nations
unies a rappelé que la solution de
la question sahraouie passe par le
respect des résolutions onusiennes». Clôturant le bal des allocutions, Sidi Saïd a tenu à rassurer
les représentants sahraouis du
soutien indéfectible de l’Ugta au
profit de la cause sahraouie représentée à Oran par son Premier
ministre. «Il vous suffit de constater que vous avez en face de vous
une mer de travailleurs venus vous
témoigner la solidarité de l’Algérie
à votre cause», a-t-il martelé, tout
en ajoutant : « Il vous suffit de
constater que tout le gouvernement algérien est là en face de
W. A. O.
vous.»
Après la fête,
le travail
! ZOUHIR MEBARKI
C
ompter sur soi. Hier, c’était la fête du travail. L’occasion,
comme chaque année, de rappeler les vertus de cette activité
sans laquelle aucune prospérité n’est possible. Il faudra donc,
aujourd’hui, demain et tous les autres jours, se remettre au travail.
Sérieusement. Pas seulement pour attendre le salaire à la fin du mois.
Il faut le mériter ce salaire. En y mettant l’énergie, l’attention et la performance équivalentes. Pour une double raison. Assurer son propre
bien-être et celui des siens, mais aussi, l’un ne va pas sans l’autre,
participer au développement et au progrès de son pays. C’est une
évidence qui n’échappe à personne. Un pays qui a la chance d’avoir
des citoyens besogneux n’a pas besoin de pétrole pour se développer. Le cas de l’Allemagne mérite d’être rappelé. Voilà un pays qui a
été complètement détruit durant la Seconde Guerre mondiale et qui,
en un demi-siècle est devenu la première puissance économique
européenne. Sans pétrole. Juste par le travail de ses nationaux. Son
problème actuellement est la baisse de la natalité. Donc et à terme
moins de travailleurs. On peut citer également le Japon. On dit que
c’est une question de culture. C’est vrai ! Le pétrole qui vient de nous
fausser compagnie, nous offre l’occasion de nous approprier cette
culture. Notre pays est le plus grand, par sa superficie, d’Afrique, du
Monde arabe et du Bassin méditerranéen. Il est dans le top 10 des
plus grands pays du monde. Le programme du président Abdelaziz
Bouteflika avec ses successifs plans quinquennaux a doté l’Algérie
des infrastructures de base qui manquaient à son décollage économique. Des infrastructures qui permettent de doubler les surfaces
agricoles irriguées rendent inacceptables nos importations de denrées alimentaires. Une façade maritime de 1200 km renforcée par
d’importants investissements dans l’aquaculture, devrait non seulement répondre à nos besoins, mais aussi nous rendre grands exportateurs de poisson. Nous avons le soleil, la mer, un Sud féerique, des
montagnes vivifiantes, des sources thermales, mais pas encore d’industrie du tourisme. Nous n’avons pas de dettes extérieures. Mieux,
nous avons des capacités financières que l’Etat met à la disposition
des créateurs d’entreprises. Devant tous ces gisements potentiels de
richesse et d’autres, il nous manque une seule chose pour faire de
notre pays un véritable eldorado au bénéfice de tous les Algériens.
C’est le travail. Dans son message d’hier, le président Bouteflika a
voulu donner l’exemple en déclarant : « (Je) vous assure, de mon
côté, que je continuerai à œuvrer inlassablement à la consécration
des vertus du labeur et du mérite par le travail et l’abnégation dans la
culture de notre société. » Pour notre bien et celui de nos enfants et
petits-enfants, aidons-le à nous aider !
Z. M.
L’Actualité
LUNDI 2 MAI 2016
APRÈS UNE LONGUE ÉCLIPSE
Saâdani rompt le silence aujourd’hui
LE SE»CRÉTAIRE GÉNÉRAL DU FLN sera attendu sur son absence de réaction concernant
Alassane Ouattara
aujourd’hui à Alger
Le président de la République de
Côte d’Ivoire, Alassane Dramane
Ouattara, effectuera, dès
aujourd’hui et ce jusqu’au 5 mai
prochain, une visite d’Etat en
Algérie, à l’invitation du
président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, a indiqué
samedi dernier la présidence de
la République dans un
communiqué. «Cette visite, la
première d’un chef d’Etat
ivoirien en Algérie, offrira
l’opportunité aux deux chefs
d’Etat de donner ensemble une
impulsion nouvelle au dialogue
et à la coopération entre les deux
pays, et de passer en revue des
questions d’intérêt commun,
liées notamment à la situation
sur le continent africain en
général, et notamment à la paix
et à la sécurité dans la région»,
précise la même source.
Le séjour de M. Ouattara en
Algérie «permettra également
aux délégations des deux pays, y
compris les opérateurs
économiques d’identifier les
champs de dynamisation de la
coopération
intergouvernementale ainsi que
les opportunités de partenariats
économiques que favorise au
demeurant, la complémentarité
des économies algérienne et
ivoirienne», ajoute la même
source.
HABITAT
42 000 logements
réceptionnés à Alger en 2016
La wilaya d’Alger devra
réceptionner, courant 2016, plus
de 42 000 logements sur un total
de 150 000 unités en cours de
réalisation, fait ressortir un bilan
de l’activité annuelle de la wilaya.
Le bilan présenté durant la
session du conseil populaire de la
wilaya qui fait état de 42 358
logements à réceptionner en 2016,
dont 22 677 unités dans le cadre
de la location-vente (Aadl ) et plus
de 7 000 autres sociaux
participatifs. Le nombre global de
logements en cours de réalisation
a atteint les 151 040 unités, est-il
précisé. Pour la formule de
logement public locatif 12 300
unités sont attendues dont 9 597
étaient inscrites dans le cadre du
programme quinquennal 20102014, ajoute la même source. La
wilaya d’Alger a enregistré en
cours d’année écoulée le
lancement de 30 700 unités de
type location-vente et réceptionné
plus de 11 700 autres logements
publics locatifs et sociaux
participatifs. 52 418 projets sont à
l’étude et concernent pour près de
la moitié les logements de type
public locatif (29 094) et 17 000
unités Aadl outre les formules
LSP et le logement rural. Par
ailleurs, le document rappelle que
39 000 familles ont été relogées
depuis le lancement, en juin 2014,
à fin 2015. sur ce chiffre global
9 000 familles ont bénéficié de
logements sociaux participatifs et
les autres de logement publics
locatifs. L’année 2015 a enregistré
le relogement de 17 000 familles
lors de cinq grandes opérations
de relogement (soit 87 000 familles
à chaque opération) ayant
concerné 13 sites de bidonvilles,
22 immeubles menaçant ruine
et 1 263 terrasses ou caves. La
commission de wilaya a été
destinataire de plus de 7 000
recours dont 6 438 ont été rejetés
contre 415 acceptés dont 103
émanant des habitants d’Erremli, à
Gué de Constantine, le plus grand
bidonville évacué en 2015. La
wilaya d’Alger compte 646 560
logements, soit un taux
d’occupation de 5 08 personnes
par unité pour une population
de 31 millions d’habitants,
selon les statistiques de la wilaya
pour 2015.
de nombreuses questions de l’actualité politique.
! MOHAMED BOUFATAH
A
mar Saâdani réapparaît,
aujourd’hui, après une longue éclipse de plus d’une
vingtaine de jours. La sortie du
secrétaire général du FLN interviendra dans un contexte politique
complexe et difficile. Le patron du
FLN sera attendu, notamment à
propos de la polémique autour de
l’absence de réaction publique de sa
part pour commenter les derniers
faits ayant marqué la scène politique. Contrairement au patron de
l’ex-parti unique, tous les responsables de partis et ceux d’autres organisations de masse et patronales,
ont été prompts à joindre, même
tardivement, soit depuis le 15 avril
dernier, leurs voix indignées à l’orchestration de soutien aux symboles et institutions de l’Etat. Les
réactions en chaîne de tout ce que
compte le pouvoir comme segments
et soutiens plus ou moins solennels,
à propos de ces questions brûlantes
de l’actualité nationale, tranchent
avec l’éclipse de Saâdani qui s’est
contenté d’une réaction a minima
sous-traitée par son chargé de communication. Dans cette mosaïque
de soutiens, gravitant autour du
palais d’El Mouradia, plus ou moins
intéressés, Saâdani manquait à
l’appel. Le secrétaire général du
FLN qui s’exprimera à la veille de
la Journée internationale de la
liberté de la presse, à l’hôtel
Mouflon d’or, saisira sans doute
cette occasion pour répondre à son
« allié stratégique », Ahmed
Ouyahia. Lors de la tenue du pré-
Ph : R. Boudina
LE PRÉSIDENT IVOIRIEN
EFFECTUERA UNE VISITE
DE QUATRE JOURS
Une bonne opportunité pour Saâdani de communiquer avec les journalistes
congrès régional des wilayas du
centre du pays, le secrétaire général
par intérim du RND a laissé entendre qu’il lui importe peu que
Saâdani ait confiance en lui ou non.
Par contre, il réitère son engagement avec le président de la
République, en se prévalant de la
confiance placée en lui par le chef
de l’Etat, également président du
FLN, qui l’a nommé dans ses fonctions de directeur de cabinet de la
Présidence. Autant Ouyahia confortera sa position sur l’échiquier politique en gardant son poste, autant
Saâdani verra son rôle politique
prendre la tangente.
Les représentants des médias ne
manqueront
par
d’interroger
Saâdani sur la polémique l’oppo-
sant au ministre délégué chargé des
Relations avec le Parlement et exprésident du groupe parlementaire
du FLN. Ce dernier, qui n’a pas
hésité à défendre Ahmed Ouyahia,
a contredit son patron sur la nomination du Premier ministre et sur
la question du remaniement ministériel.
A ce propos, Amar Saâdani qui a
annoncé en début mars un imminent remaniement partiel du gouvernement sera également relancé
sur cette question. Celui qui a
annoncé en défricheur de voies
pour la réhabilitation de Chakib
Khelil ne manquera pas de commenter l’agitation autour de cette
opération qui ne dit pas son nom.
Son initiative mort-née et des
remous secouant son parti sur le
plan organique, sont autant de
points qui seront évoqués.
Il sera aussi question de la suppression des passages citant la diatribe de Saâdani contre Ahmed
Ouyahia et Mohamed Laksaci sur le
site de la radio et les dépêches de
l’APS, deux médias instruits pourtant de faire la propagande au show
de Saâdani, avant de les contraindre à censurer le SG de l’ex-parti
unique. Par ailleurs, le parti de
Saâdani a publié sur son site
officiel, la réponse des services du
Premier ministère et du ministère
de l’Intérieur français à sa demande
de dissolution de l’association du
FLN en France créée par des activistes politiques binationaux et
publiée au Journal officiel français.
Enfin, Amar Saâdani présidera la
réunion de son bureau politique au
M. B.
mercredi prochain.
MOHCINE BELABBAS, PRÉSIDENT DU RCD
«L’intégration maghrébine est notre salut»
FACE À LA CRISE que traverse l’Algérie depuis quelque temps, le RCD ne « mise pas sur le chaos
économique et social », mais propose une alternative : construire une économie nord-africaine intégrée.
! AMAR INGRACHEN
L
e président du Rassemblement pour la
culture et la démocratie, Mohcine
Belabbas, a déployé hier, tous ses talents
d’orateur pour plaider la cause de l’intégration
économique nord-africaine qui constitue, depuis
quelque temps, le cheval de bataille du RCD.
« L’avenir de notre pays est inséparable de
l‘espace nord-africain », a-t-il déclaré à l’ouverture d’un Colloque international sur l’économie
et le coût de la non-intégration nord-africaine
organisé par son parti.
« Malgré des malentendus et des insuffisances, nos aînés ont compris que la solidarité entre
nos pays était l’une des conditions qui allait
mener à la libération de nos nations », a ajouté
M. Belabbas. Ce qui avait été souhaité durant
l’occupation coloniale devient aujourd’hui une
condition essentielle de notre développement, de
la sécurité de notre région, de l’émancipation de
nos peuples ; nos peuples doivent apprendre à se
reconnaître, s’apprécier, s’aider », a-t-il déclaré
devant une foule de cadres, d’économistes, d’experts et de chefs d’entreprise, dont des
Marocains et des Tunisiens.
Déclinant par la suite l’ambition du parti
qu’il manage à travers l’organisation de cette
rencontre, Mohcine Belabbas a souligné que, audelà des nombreuses études qui chiffrent le blocage du projet de l’intégration économique nordafricaine, « le RCD inscrit son action dans une
régionalisation qui redonne du sens au territoire
à travers l’institution d’une Fédération des Etats
d’Afrique du Nord ». Néanmoins, M. Belabbas a
insisté sur le fait que « l’intégration régionale
est avant tout une stratégie pour la croissance
économique, le développement des marchés, la
création d’emplois, l’améliorations des conditions de vie », ce qui laisse entendre que même si
les pays du sous-continent nord-africain peinent
à s’entendre politiquement, ils sont stratégiquement tenus de mettre leurs différends politiques
de côté et laisser les intérêts économiques des
uns et des autres imposer leur loi.»
En plus d’être pragmatique, cette perspective
est, pour le président du RCD, possible car, « la
proximité géographique, l’identité commune et
l’histoire partagée facilitent l’intégration d’autant plus que la conjoncture et les tendances
lourdes sont à la construction d’ensembles
humains administrés dans une décentralisation
libératrice des compétences face aux impératifs
de la mondialisation ». Le président du RCD a
fait savoir que « la stabilité est avant tout un projet crédible aux yeux de la population, un projet
économique et social, une assise financière saine,
davantage encore un déploiement stratégique et
politique intégrant toutes les opportunités et prévenant les contraintes de notre environnement ».
De plus, a-t-il ajouté, « la stabilité se nourrit
de la diversification de la production, de l’investissement dans l’industrie et les infrastructures,
d’un secteur bancaire encourageant le financement de la production nationale, d’une agriculture intensive ». Abdelhak Lamiri, P-DG de
l’Insim et expert en management a, par la suite,
souligné, dans un exposé qu’il a présenté sur la
transition vers une économique de production,
que les principaux problèmes qui se posent pour
l’économie algérienne s’articulent autour du
management et de la gestion. « Il existe une corrélation étroite entre la qualité du système éducatif et la croissance économie. Sans système de
formation performant, sans gestion et
management de qualité, aucune croissance économique n’est possible. Or, chez nous, alors que
nous avons une économie sous-gérée, nous lui
injectons des sommes colossales. C’est comme si
on donnait de l’argent à un alcoolique. Il ne peut
l’utiliser que pour s’enivrer. L’argent qu’on
injecte dans l’économie algérienne ne peut qu’alimenter les circuits informels et de corruption »,
a-t-il analysé en plaidant pour une réforme
structurelle profonde à la base avant de penser
aux financements de l’économie.
4
Dans son intervention sur les solutions à
court terme à la crise actuelle Ali Benouari a, lui
aussi, plaidé pour une rupture totale avec le
modèle actuel de croissance en recommandant
la mise en œuvre de réforme de tout l’appareil
économique national, en commençant par son
centre de pilotage : la décision politique.
Néanmoins, il a formulé, dans la foulée, quelques
pistes susceptibles d’être explorées à court
terme, notamment l’abolition de l’Accord d’association avec l’Union européenne, la dévaluation
du dinar, l’augmentation des taxes douanières, la
révision des transferts sociaux, etc.
Dans l’après-midi, le coordinateur d’Ibtikar,
Sammy Oussedik, MM. Arab et Belhadh, respectivement économistes marocain et tunisien, ont
animé une table ronde sur le « coût de la nonintégration nord-africaine » et, à travers des
échanges très riches sur tous les enjeux qui
entourent cette perspective fédératrice, une opinion unanime a été dégagée : l’intégration économique nord-africaine profite pour l’ensemble
A. I.
des pays de la région.
De Quoi j’me Mêle
LUNDI 2 MAI 2016
Hamma Bouziane fête les personnes âgées
A L’INITIATIVE de l’Union de wilaya des
associations à caractère social de
Constantine, une sympathique fête
musicale a égayé le morne quotidien des
personnes âgées résidentes du foyer
d’accueil de Hamma Bouziane, à
l’occasion de la Journée nationale
consacrée à cette frange de la
population. Les quelque 100
pensionnaires dont des handicapés de ce
centre ont vécu pendant quelques heures
dans l’allégresse, bénéficiant notamment
d’une escapade à la forêt El Meridj dans
la localité d’El Khroub avant d’assister à
un spectacle folklorique animé par
l’association El Khayala «cavaliers» de la
localité d’El Guerrah (Ouled
Rahmoune). La présidente de l’Union
des associations, Dina Lefoul, a pour sa
part mis l’accent sur l’importance de ce
genre d’initiatives à l’adresse d’une
catégorie fragilisée dont certains n’ont
aucune famille et sont, de ce fait, dans un
isolement préjudiciable au plan affectif.
La contribution enthousiaste des troupes
artistiques qui ont rivalisé d’ardeur pour
offrir des chants musicaux chaouis et
sahraouis, témoigne de la solidarité
agissante de la wilaya de Guelma.
Pas de monnaie
à la gare routière
de Kharouba
LE MANQUE de monnaie qui devrait arriver
accidentellement au niveau des guichets d’une gare
routière, est devenu une tradition à celle de Kharouba.
Les préposés aux guichets qui devraient avoir de la
honte quant à cette imperfection de leur part, semblent
au contraire tout à fait contents de demander aux
usagers souvent épuisés d’aller chercher de la monnaie.
Ces derniers voulant toujours
rentrer très tôt chez eux
recourent impuissants à l’achat
de friandises auprès des
commerçants, en payant bien
QUELLE BELLE INITIATIVE que celle de la Caisse
évidemment leurs prix comme
régionale de mutualité agricole (Crma) de Boumerdès sise
d’habitude au double. Ne sont-ils
à Boudouaou. Elle va organiser mercredi et jeudi prochains
pas de la famille qui recule, les
des journées portes ouvertes pour la sensibilisation des
responsables de la gare
agriculteurs sur la prévention des incendies des céréales.
routière ?
Une façon de leur montrer comment sauver le blé des
flammes. Des experts seront présents pour offrir les
explications nécessaires aux agriculteurs. La Crma va
Comment sauver le blé des flammes
11 étudiants
d’Oum
El Bouaghi
en Allemagne
également les inciter à couvrir leurs arrières en souscrivant
des assurances nécessaires à leurs blé et moissonneusebatteuse. La Crma de Boumerdès offrira gracieusement
des extincteurs à tout souscripteur d’un contrat
d’assurance. Les professionnels du secteur sont
cordialement invités à assister à ces journées très
importantes à la veille de la campagne des moissons.
Bravo !
Milk Bar : prix raisonnables dites-vous !
LES RESPONSABLES
de l’Office national de
tourisme(Ont) tiennent
à merveille leurs
promesses ! Les prix
des boissons et du
café au fameux Café
Milk Bar dont on disait
l’année dernière à sa
réouverture qu’ils
seront abordables et
nettement inférieurs à
ceux pratiqués par les
cafetiers d’AlgerCentre, sont
actuellement tout
simplement hors de
portée et
l’établissement est
devenu un endroit que
fréquentent des VIP.
Tenez-vous bien. Un
simple gâteau fait
150 DA. Un café 120
DA. Un thé sans
menthe fait 100
DA. Ces prix ne
concurrencent-ils pas
ainsi ceux pratiqués
par les hôtels cinq
étoiles ?
DANS LE CADRE du
partenariat scientifique,
11 étudiants dont cinq filles
de l’université d’Oum ElBouaghi, ont récemment
effectué un séjour en
Allemagne. Ce séjour d’une
dizaine de jours leur a
permis de visiter cinq
universités et deux centres
de recherches
respectivement situés à
Russelsheim, Karlsruhe,
Cologne, Düsseldorf et Bonn.
C’est l’Office allemand
d’échanges culturels (Daad),
qui les a pris en charge en
matière de frais de visas,
d’hébergement, restauration,
transport et visites diverses
avec l’accompagnement d’un
guide, tandis que l’université
d’Oum El Bouaghi, de son
côté, a pris en charge la
billetterie ainsi que des cours
intensifs en anglais, jugés
indispensables pour le
succès de cette opération.
Une femme veut faire goûter la cocaïne aux policiers
UNE FEMME s’est présentée
dernièrement au commissariat de
Toulouse, avec des sachets de
cocaïne «pour la faire goûter aux
fonctionnaires de l’accueil», selon
des sources policières. Tôt dans la
matinée, cette femme de 45 ans,
connue des services de police
comme une consommatrice de
stupéfiants, s’est présentée au
commissariat principal de Toulouse
et a déposé sur le comptoir trois
sachets de poudre, deux de cocaïne
et un de crack, a-t-on expliqué.
Immédiatement interpellée et placée
en garde à vue, elle a affirmé s’être
procurée la drogue via Internet, tout
en niant elle-même en consommer.
Mais elle a expliqué vouloir
s’assurer que la drogue était de
«bonne qualité» car elle ne voulait
pas « que les gens meurent
d’overdose ».
À 11 ans,
elle passe
tous les
contrôles
de police
à Moscou
UNE FILLETTE de 11 ans
non accompagnée est
parvenue à passer tous les
contrôles d’un aéroport de
Moscou puis à monter, sans
billet, dans un vol entre
Moscou et Saint-Pétersbourg
pour n’être découverte
qu’après le décollage, a-t-on
appris mercredi dernier de
sources policières russes.
La fillette est parvenue à
franchir sans être inquiétée
tous les points de contrôle à
l’aéroport moscovite de
Vnoukovo : le portique
détecteur de métaux à
l’entrée, le contrôle des
bagages, la vérification des
passeports à la douane et le
contrôle des cartes
d’embarquement avant de
monter dans l’avion. Elle a
réussi à passer inaperçue en
se joignant à deux reprises à
un groupe d’adultes avec
plusieurs enfants, selon une
source au sein des services
de sécurité de l’aéroport
citée par la presse locale.
Elle s’est ensuite assise dans
l’avion sur des sièges libres
avant d’être découverte par
une hôtesse de l’air lorsque
l’appareil avait décollé.
ENQUÊTE SUR LES JEUNES
ET L’ANSEJ
L’EXPRESSION renoue avec l’enquête journalistique et lance un vaste
programme d’investigations sur divers sujets qui préoccupent la société
algérienne. Le premier sujet prévu concerne la création d’entreprises proposée
par l’Ansej. Pour porter un « diagnostic »sur cette formule, nous avons besoin
de vos témoignages. Nous lançons un appel à tous les jeunes qui ont vu leur
projet se concrétiser ainsi qu’à ceux qui sont toujours en attente de réaliser
leur rêve de chef d’entreprise et enfin ceux qui ont essuyé un échec. Notre
appel s’adresse également à ceux qui rencontrent ou ont rencontré des
problèmes dans leurs démarches. Les témoignages de tous les jeunes,
hommes et femmes, nous seront précieux pour mettre le doigt sur les lacunes
et obstacles à lever. Nous soumettrons leurs préoccupations aux autorités en
charge de cette formule. Le tout sera publié avec pour objectif de ne laisser
aucune zone d’ombre qui puisse entraver cette formule. En toute transparence.
Au grand bénéfice de notre jeunesse.
Alors n’hésitez pas à nous envoyer vos témoignages:
1) A l’adresse électronique suivante : [email protected]
2) Ou nous envoyer par SMS vos coordonnées au N° 0697505091 (nous nous
chargerons de vous rappeler)
3) Ou encore de nous adresser un courrier par la poste à l’adresse suivante :
Quotidien L’Expression- Rubrique enquêtes- Maison de la Presse de
Kouba- Alger
5
L’Actualité
LUNDI 2 MAI 2016
TAJ, FFS, FLN, RND ET RCD S’AGITENT
La marmite politique bouillonne à Béjaïa
ÇA BOUGE sur le front politique à Béjaïa. Les partis politiques s’agitent et se prononcent
sur des sujets que tout un chacun juge profitables à lui.
! AREZKI SLIMANI
L
es tirs vont dans tous les
sens, illustrant une vie politique qui reprend de plus
belle cachant mal une précampagne
pour les prochaines échéances électorales. A cette nouvelle agitation
s’invite un nouveau-né à Béjaïa, qui
fait une entrée fracassante.
Le rassemblement espoir pour
l’Algérie (TAJ) d’Amar Ghoul, a
profité de sa première sortie médiatique pour fustiger à travers ses
élus les partis politiques présents
dans les assemblées locales et nationales. Le président du bureau de
wilaya de Béjaïa TAJ n’y est pas
allé avec le dos de la cuillère pour
faire porter le chapeau du retard
qu’accuse la wilaya aux élus présents dans les assemblées, qui, « au
lieu de s’occuper des préoccupations des citoyens et des projets de
développement versent dans la poli-
tique politicienne stérile qui ne travaille pas l’intérêt de la région et sa
population », a indiqué Mouloud
Gounane lors de son installation à
la Maison de la culture de Béjaïa
devant un nombreux public. Pour
M. Gounane, «les élus locaux doivent être la courroie de transmission entre l’exécutif et les
citoyens», allusion faite aux oppositions qui freinent les projets de
développement de la wilaya, que
«les députés, les sénateurs et les
élus locaux doivent résoudre par le
dialogue et le rapprochement avec
les populations frondeuses». «C’est
là le véritable rôle d’un élu», clamet-il devant une base militante.
Pour sa part, le FFS, par la voix
de son député Chïafaï Bouaïche ,
ouvre les hostilités avec l’exécutif,
mettant fin aux relations conventionnelles dont le Front des forces
socialistes a fait preuve depuis qu’il
a retrouvé sa majorité à l’APW. La
fermeture du centre d’enfouisse-
ment technique (CET) installé à
Sidi Boudrahem, localité limitrophe
de la commune de Béjaïa et celle
d’Oued Ghir et la construction
d’une clôture sans permis d’un port
sec appartenant au fils d’un haut
responsable, ont été deux occasions
que le FFS n’a pas ratées pour tester le chef de l’exécutif quant à la
rigidité et à l’intransigeance dont il
a fait preuve dans les différentes
démolitions de constructions illicites de simples citoyens.
La sortie de Bouaïche, qui n’a
pas manqué de se vanter d’avoir
soulevé le problème du port sec,
s’apparente à une autre flèche à
l’endroit de la partie majoritaire à
l’APC du chef- lieu, le FLN, pour les
mêmes raisons.
Le RCD quant à lui s’en prend
au wali et accuse le FFS, majoritaire à l’APW de cautionner une
démarche qualifiée de « manque de
considération envers l’assemblée
élue de wilaya ». Le chef de groupe
APW du RCD cite « le chapitre
900 (services financiers) et dans
l’article transport scolaire, doté de
64 700 000,00 DA dans le budget
primitif 2016 (adopté par l’APW le
20.12.2015) », qui « se voit diminué
par le wali après accord du P/APW
de 18 200 000,00 DA, sans consulter la commission permanente de
l’éducation, ni celle des finances et
encore moins l’assemblée de wilaya
et ce pour financer un ‘’transport’’
de déchets ménagers ». « Le wali,
sous la pression des populations,
n’a rien trouvé de mieux que de
puiser dans les sommes destinées
au transport scolaire de nos enfants
pour tenter de régler (provisoirement s’entend !) le problème de
décharge dont souffre notre
wilaya.», écrit Mouloud Deboub
dans un post sur sa page Facebook.
« Si pour le wali, ces solutions de
replâtrage font partie de sa feuille
de route, comment expliquer ce
nouveau ‘’mépris’’ du président de
l’APW envers son assemblée ? »,
s’interroge le RCD. Chez le parti
d’Ouyahia, c’est le calme qui précède la tempête. Au RND on ne
s’exprime pas sur la situation politique, économique et sociale de la
wilaya. On prépare le congrès sur
fond de crise, qui a éclaté à la veille
du pré-congrès régional.
Dans toute cette agitation la
société civile se démarque allant
jusqu’à préférer se prendre seule
en charge. L’exemple nous est venu
des habitants de Oued Ghir qui
dans leur bataille pour la fermeture
du CET litigieux, ont désapprouvé
tous les élus qui ont tenté de s’immiscer, illustrant ainsi tout le fossé
qui sépare les politiques de leurs
électeurs.
Si certains habitants ne veulent
pas que l’affaire soit politisée, d’autres affichent carrément leur désapprobation par rapport aux comportements des élus.
A. S.
OPÉRATIONS DE L’ANP À L’EST DU PAYS
Quatre terroristes abattus à Skikda
L’OPÉRATION a été déclenchée sur la base de renseignement faisant état d’un mouvement suspect d’un groupe terroriste
dénoncé par la population.
! IKRAM GHIOUA
A
lors que l’opération militaire déclenchée aux maquis par les forces de
l’Armée nationale populaire, au
niveau de la région de Kerkara, wilaya de
Skikda se poursuit jusqu’à l’heure où nous
mettons sous presse, le bilan fait état déjà de
la neutralisation de quatre terroristes et la
récupération d’un lot d’armes et de munitions.
L’opération a été déclenchée sur la base
de renseignement faisant état d’un mouvement suspect d’un groupe terroriste dénoncé
par la population. Les investigations de
l’ANP ont permis par la suite de localiser la
position des terroristes, lesquels seront
accrochés par les militaires qui ont su avec
précision exploiter les informations pour
mener une intervention ciblée contre ce
groupe terroriste qui agit au profit d’Al Qaïda
au Maghreb islamique. Leur nombre n’a pas
été déterminé, néanmoins il n’est pas à écarter qu’il s’agit d’éléments ayant été à l’origine de l’attaque de djebel El Ouehche, à
Constantine.
Rappelons comme rapporté dans notre
précédente édition que l’ANP avait avorté un
véritable attentat dans la ville des Ponts, que
les criminels comptaient accomplir la veille
de la clôture de « Constantine, capitale de la
culture arabe ». Mais bien imprégnée des
donnes, l’ANP a agi comme d’habitude avec
beaucoup de professionnalisme et de volonté
pour contrecarrer ce projet apocalyptique.
De nouveaux succès pour nos militaires
Les compétences, mais aussi l’expérience
incontestable de l’ANP ont permis également
le démantèlement de plusieurs réseaux de
soutien, notamment à El Oued et la découverte de plusieurs lots d’armes de pointe
ainsi que la destruction d’un nombre important de caches contenant des vivres et de la
littérature subversive. La mission de l’ANP
déjà lourde, ne se limite nullement à des
actions d’intervention directe. Le renseigne-
ment, considéré comme le nerf de la lutte
antiterroriste, est mis en évidence d’où l’enquête lancée depuis peu ayant permis de
savoir que près de 5000 mercenaires de
Daesh s’apprêtent à investir le territoire
tunisien dans le but de rejoindre les maquis
en Algérie. Ceux-là même qu’on annonce
inactifs se trouvent actuellement sur le sol
européen. Ainsi, le site Assabah News citant
des sources sécuritaires, souligne que « les
renseignements algériens ont appris que l’organisation terroriste Daesh dispose de pas
moins de 5000 terroristes actuellement «inactifs» sur le sol européen, qui attendent le feu
vert pour se déplacer vers les pays du
Maghreb, notamment, la Tunisie et l’Algérie,
pour y perpétrer des attentats ». La même
source ajoute, « il s’agirait de citoyens européens d’origine maghrébine, dont un grand
nombre est parti à un moment, rejoindre les
champs de Daesh en Syrie, et qui seraient
retournés en Europe, en attendant les
instructions de leurs chefs terroristes ». Le
même site rapporte que les services de sécurité qui ont anticipé pour prendre les mesures nécessaires afin de freiner le projet dévastateur de l’Etat islamique « pensent que ces
individus vont retourner dans leurs pays d’origine au Maghreb, à l’occasion du
Ramadhan, et qu’ils seraient investis de missions terroristes sur place ». L’organisation
criminelle qui cible en particulier la Tunisie
avant l’Algérie usera d’éléments non fichés et
c’est ce qui est redouté le plus, surtout que
face à cette hydre sauvage, le registre de
l’Union européenne moins informé a délivré
des noms à la hauteur de 2786 mercenaires,
autrement dit plus de 2 000 terroristes inactifs demeurent non fichés. C’est justement
sur ce dossier que les services de sécurité font
un travail de fourmis. Le service de renseignement qui possède un important répertoire
d’information est désormais appelé à actualiser ses donnes en fonction de cette nouvelle
menace pour constituer une banque de
I. G.
données plus précise.
PLUS DE 600 PRATICIENS SE SONT RÉUNIS AU CAIRE
L’expérience algérienne de lutte contre le cancer présentée
LE 16eme CONGRÈS panarabe d’oncologie a eu lieu au Caire (Egypte) pour aborder les différentes expériences dans ce domaine.
! ALI TIRICHINE
S
ous le thème «Le Monde
arabe contre le cancer », cette
édition est articulée autour
de l’immunothérapie à travers l’exploration des différentes expériences et des études de cas dans les
22 pays arabes.
Les participants à cette rencontre scientifique qui a rassemblé
plus de 600 praticiens, ont repéré
des similitudes entre les expériences. Comme ils ont aussi convenu
de poursuivre la convergence entre
les pratiques médicales actuelles et
les recommandations internationales. Il s’agit aussi d’examiner l’expérience clinique du Monde arabe à
la lumière des perspectives écono-
miques régionales de la santé.
Cette occasion a été mise à profit pour présenter d’importants
progrès de la recherche dans plusieurs domaines comme celui du
traitement du cancer du poumon
ou encore de l’immunothérapie du
mélanome. Plusieurs nouveaux
traitements ont donné des résultats
prometteurs contre des cancers
avancés du poumon résistant aux
autres thérapies, selon des essais
cliniques dévoilés, confirmant les
avancées dans la lutte contre cette
maladie, laisse entendre le Pr
Oukkal Mohamed, chef de service
oncologie au CHU de Beni Messous.
L’immunothérapie marque encore
des points contre le mélanome. «Il
s’agit d’une thérapie prometteuse
qui fait ressortir moins de réappari-
tions du cancer parmi les patients
qui ont un risque élevé de rechute»,
selon le Pr Larbaoui Blaha, chef de
service oncologie au Centre anticancer d’Oran. Au regard des études exposées, le traitement de l’américain MSD est capable de bloquer le processus utilisé par le cancer pour échapper au contrôle du
système immunitaire. Cette nouvelle thérapie aide le système
immunitaire à combattre ce cancer,
auparavant très difficile à traiter
efficacement. Lors de cette rencontre à laquelle plus de 600 praticiens
ont participé en se réunissant au
Caire, les autres aspects de l’expérience algérienne de lutte contre le
cancer ont été présentés. A souligner également que le Pr Adda
Bounedjar a été élu vice-président
6
de l’Association des médecins arabes de lutte contre le cancer
(Amaac) à l’issue de l’assemblée
générale élective qui s’est tenue en
marge du 16e congrès panarabe
d’oncologie qui a eu lieu au Caire
du 28 au 30 avril. Le Jordanien
Sami Khatib a été réélu secrétaire
général pour un nouveau mandat a
la tête de cette organisation médicale arabe. Par ailleurs l’Algérie a
été choisie pour abriter la prochaine édition du panarabe d’oncologie au mois d’avril 2017. Le
ministre de la Santé, de la
Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a souligné que l’Algérie dispose de toutes
les capacités pour la réussite du
Plan national anticancer. Dans un
message adressé aux participants à
la 25ème Journée nationale d’information et de formation sur le cancer, du samedi dernier à Tissemsilt
par le directeur de la santé de proximité au ministère, Dr Fawzi
Benachenhou, Boudiaf a expliqué
que ces capacités consistent en la
disponibilité d’importantes sommes pour les établissements de
santé, de ressources humaines et de
soutien multiforme, à l’instar de la
formation et des prestations sanitaires à distance, en plus de l’expérience reconnue et de la contribution de la société civile et des
médias. La santé du citoyen exige
un travail collectif de tous, une
large communication, une organisation maitrisée et une formation
de qualité, a-t-il ajouté dans ce
A. T.
sens.
L’Actualité
TRICHE AU CONCOURS
DE RECRUTEMENT DES
ENSEIGNANTS
L’éducation
ouvre une
enquête
! ABDELLAH BOURIM
Des opérations de triche ont
bel et bien eu lieu au concours de
recrutement des enseignants
organisé, avant-hier, par le ministère de l’Education nationale. Les
photos parvenues de l’intérieur
des centres d’examens, témoignent de la gravité de la situation,
des candidats potentiels aux postes d’enseignants ont recouru aux
mêmes méthodes de triche utilisées par les élèves lors des précédents examens du baccalauréat.
Les moyens mobilisés par le
ministère de l’Education dans le
cadre du programme de lutte
contre ce phénomène n’ont pas
empêché certains candidats de
prendre le risque. 45 minutes
après le début des examens, les
sujets des épreuves étaient déjà
disponibles
sur
le
réseau
Facebook, alors que ces derniers
n’ont pas le droit de quitter la
salle d’examen avant une heure et
demie du début des épreuves. Ce
qui laisse penser que la publication des sujets sur les réseaux
sociaux s’est faite de l’intérieur
des centres d’examen, comme la
ministre de l’Education l’a
confirmé, d’ailleurs. Par ailleurs,
le ministère de l’Education a
ordonné
l’ouverture
d’une
enquête pour identifier les responsables de cette action qui vise, non
seulement, à discréditer l’examen,
mais remet en cause l’efficacité de
tout le système éducatif, estime
Nouria Benghebrit. Pour la première responsable du secteur, les
candidats impliqués risquent la
prison et des sanctions allant jusqu’à l’interdiction à ces derniers
de se présenter une autre fois aux
concours de recrutement dans le
secteur. Sur un autre volet, à
moins d’un mois avant des épreuves de baccalauréat, le ministère
de l’Education affirme avoir mobilisé tous les moyens nécessaires
pour la réussite de cet événement,
avec en premier lieu, la mise en
place d’un système de lutte contre
la fraude et l’adoption de mesures
coercitives contre les élèves impliqués. Le doute s’installe, la situation suscite tant d’interrogations,
le ministère de l’Education
pourra-t-il garantir la crédibilité
de ce diplôme ? Comment le ministère de l’Education empêchera-t-il
la reproduction de cette scène aux
épreuves du baccalauréat ? Il faut
dire que les efforts consentis par le
ministère de l’Education nationale dans le cadre de la lutte
contre la triche, même s’ils ont
abouti à endiguer ce phénomène,
n’arrivent toujours pas à l’éradiquer, une réalité du terrain amère
à laquelle fait face le département
de la tutelle. La ministre de
l’Education a déjà lancé un appel à
tous les acteurs de la famille de l’éducation, afin d’éviter le scénario
du baccalauréat de 2014 entaché
d’une fraude massive, et des
agressions contre les surveillantsenseignants, mais aussi pour la
préservation de la crédibilité de ce
diplôme. « La situation exige l’implication de tous les acteurs de la
famille de l’éducation et non pas
seulement le département de la
tutelle », a-t-elle souligné. Pour ce
qui est des mesures coercitives
annoncées par la ministre de
l’Education nationale contre les
candidats fraudeurs, le département de la tutelle prévoit des
sanctions allant de cinq ans pour
les candidats scolarisés et de 10
ans pour les candidats libres. La
ministre a même évoqué une
« pénalisation » des actes de
fraude commis en utilisant
l’Internet et les réseaux sociaux.
A. B.
LUNDI 2 MAI 2016
DÉROULEMENT DU CONCOURS DES ENSEIGNANTS
Note complète pour Benghebrit
LA RÉFORME du système éducatif algérien a retrouvé, en dépit de tout ce qu’on dit, la voie du salut.
! MADJID BERKANE
L
a ministre de l’Education
nationale Mme Benghebrit
sort vainqueure des défis de
déroulement du plus grand
concours de recrutement organisé
jusqu’ici par la Fonction publique.
Le concours auquel s’étaient présentés quelque 970 000 candidats
pour pourvoir 28 000 postes d’enseignants dans les trois paliers,
s’est déroulé selon les comptes-rendus parvenus avant-hier des centres d’examens de différentes
wilayas du pays dans de bonnes
conditions. En effet, il n’est fait
part d’aucun incident ou d’autres
actes de perturbations de la part
des candidats dont font partie,
faut-il le signaler, 25 000 enseignants contractuels entrés en mouvement de colère et de revendication pendant près d’un mois. La
confiance et la sincérité qu’ont
dégagées les propos et les engagements de Benghebrit quant à la
prise en compte des années d’expérience et autres garanties, ont fini
par convaincre les candidats les
plus sceptiques parmi les enseignants contractuels de la justesse et
de l’équité des engagements pris.
Les enseignants contractuels,
que certains partis politiques et cercles tendancieux s’attendaient à ce
qu’ils gâchent le déroulement du
concours pour disqualifier la ministre et demander sa tête, ont montré
magistralement leur capacité de
discernement et de lucidité. Ils se
sont en fait présentés aux épreuves,
selon plusieurs témoins sur place,
en véritables concurrents à leurs
camarades candidats qui n’étaient
pas enseignants .
De l’avis de certains enseignants
et surveillants ayant supervisé le
déroulement de ce concours, c’est
un examen du bac qui a eu lieu
avant-hier. En fait, les candidats se
sont concentrés tout au long des
épreuves et étaient restés dans les
salles jusqu’à la fin du temps
imparti pour chaque matière. Les
candidats se sont même réconciliés,
témoignent encore nos sources,
avec les révisions des cours qui pré-
C’est le plus grand
concours de recrutement
organisé jusqu’ici
par la Fonction publique
cédaient le début des épreuves,
dans la cour. Le concours des enseignants qui a renoué cette année
avec la formule de l’épreuve écrite
après six ans où son organisation
se faisait selon la formule de l’entretien oral, a redonné tout le
charme et l’importance qu’avait ce
concours par le passé qui reste, soulignons- le, le concours qui offre le
plus de chances aux diplômés en
chômage d’être recrutés et embrasser la carrière de l’un des plus
beaux métiers, à savoir l’enseignement. Le recours à cette formule de
l’organisation de concours de l’éducation, est à inscrire à l’actif de
Mme Benghebrit qui s’est battue
depuis sa nomination à la tête du
ministère de l’Education pour
rehausser le niveau des enseignants. La ministre Benghebrit qui
a fait partie de la commission
Benzaghou chargée par le président
de la République de la réforme du
système éducatif algérien, a toujours plaidé pour le profil généraliste de l’enseignant. Par le profil
généraliste de l’enseignant, il faut
entendre selon Benghebrit, la
disposition de l’enseignant à des
compétences diverses dans beaucoup de domaines autre que sa
filière d’étude à l’université. C’est
ainsi que les candidats au concours
d’avant-hier pour les trois paliers,
ont eu affaire à des examens, en
plus de l’examen dans la matière
qu’ils vont enseigner, dans de nombreuses autres matières, telles que
l’histoire et la géographie, l’informatique, la culture générale et les
langues étrangères (le français et
l’anglais). Mme la ministre qui sait
parfaitement que le métier de l’enseignement, est avant tout une passion et une vocation, a prévu encore
pour le présent concours, un test
oral pour détecter justement ce
penchant auprès des candidats qui
auront passé avec succès l’épreuve
écrite.
Et pour que la boucle soit bouclée, l’enseignant, même s’il est
admis aux deux épreuves, n’est pas
pour autant compétent et apte à
enseigner, que s’il bénéficie d’une
formation préalable a-t-elle égale-
ment prévu la ministre. Cette formation sera dispensée par des
inspecteurs et des enseignants aux
compétences avérées dans les
matières respectives.
L’enseignant admis au concours
dans ces deux épreuves, apprendra
au cours de ces formations, comment se comporter pédagogiquement avec les élèves et opter pour la
meilleure approche de transmission
du savoir.
Les adversaires de Benghebrit
qui ont failli priver près de 25 000
enseignants contractuels par leurs
manipulations de leur droit de passer un concours pour lequel ils sont
avantagés, n’ont jamais vu ce côté
des choses et ce travail titanesque
qui se fait dans les coulisses par une
femme qui pourtant n’a jamais prétendu quoi que ce soit, y compris la
maîtrise parfaite de son secteur,
d’où d’ailleurs son ouverture permanente aux portes du dialogue
avec les différents partenaires :
syndicats, associations de parents
d’élèves, spécialistes dans le
M. B.
domaine, etc.
COOPÉRATION ÉCONOMIQUE
200 hommes d’affaires britanniques à Alger
«LA CULTURE ALGÉRIENNE est devenue un centre d’intérêt en Grande-Bretagne», dira le
représentant britannique à Alger.
! WAHIB AIT OUAKLI
L
a Grande-B
Bretagne prend en compte la
nécessité de consolider d’importants liens
économiques avec l’Algérie. C’est ce qu’a
laissé entendre l’ambassadeur de GrandeBretagne en Algérie, Andrew Noble, en annonçant à partir d’Oran que «plus de 200 hommes
d’affaires britanniques séjourneront en Algérie à
partir de mi-mai prochain ». Une telle visite des
hommes d’affaires britanniques, explique l’ambassadeur, porte dans ses dimensions l’exploration, avec leurs homologues algériens, des
opportunités de coopération économique et de
partenariat entre les deux pays. Sur sa lancée, il
a ajouté détaillant la démarche britannique tout
en l’expliquant que «nous voulons créer des relations solides entre les citoyens algériens et britanniques, et pas seulement entre les opérateurs
économiques». Les propos ont été tenus à l’occasion du coup d’envoi de la 3ème édition d’une
conférence internationale, ELT Conférence.
Ladite rencontre est dédiée à l’enseignement de
la langue anglaise.
Le représentant diplomatique britannique à
Alger estime que «la culture algérienne est devenue un centre d’intérêt en Grande-Bretagne». Il
ajoute en affirmant qu’«elle (la culture algérienne) est en train de vivre de grands jours».
L’ambassadeur britannique, revenant sur un tel
événement culturel, en expliquant qu’«en trois
années seulement, cette conférence organisée
par le British Council est devenue l’événement le
plus important du monde pour les enseignants
de la langue anglaise». La même source ajoute en
indiquant que «cela démontre l’intérêt porté par
l’Algérie à l’enseignement et à l’apprentissage de
l’anglais».
Le directeur du British Council, Martin
Daltry, n’a pas omis de signaler au passage l’intérêt particulier réservé par l’Algérie et les
Algériens pour la langue anglaise. Il dira en ce
sens que «dans un pays aussi grand et diversifié
que l’Algérie, la demande enregistrée pour l’enseignement et l’apprentissage de l’anglais est
très importante et représente un véritable challenge pour offrir aux enseignants des outils
didactiques de grande qualité». Pour étayer ses
propos, il est revenu sur la récente visite effectuée par la ministre de l’Education nationale en
Grande-Bretagne. Comme il n’a pas omis de souligner la participation de cette dernière
(Benghebrit Ndlr) au Forum mondial de l’éducation, qui s’est tenu à Londres en janvier dernier.
Ce n’est pas tout. Le directeur du British Council
n’a pas dissimulé sa satisfaction quant à l’approbation de la ministre pour élargir le programme d’éducation et d’enseignement de la langue anglaise en Algérie. Il ajoutera en signalant
que «les échanges universitaires connaissent des
avancées remarquables». En chiffres, «quelque
50 étudiants algériens en PHD poursuivent leur
cursus en Grande-Bretagne », le directeur du
7
British Council dira que «cinq millions d’apprenants algériens suivent nos programmes éducationnels sur la BBC Arabic et Radio Algérie,
entre autres, et plus d’un million à travers les
sites d’enseignement de l’anglais sur Internet,
ainsi que plus de 1 000 apprenants au niveau du
centre d’enseignement de British Council à
Alger». Le directeur de la coopération et de la
communication au ministère de l’Education
nationale, M. Bouazza, a, pour sa part, affirmé
que «cette conférence, animée par des experts de
renom, est d’un grand impact sur l’amélioration
du niveau des enseignants d’anglais et de leur
rendement en classe ». Il ajoute en soulignant
que «cela se répercute de manière positive sur les
élèves». Dans un autre point de vue, il a relevé
que le département de Benghebrit « accorde une
grande importance à l’enseignement de la langue
anglaise dans les différents cycles de l’enseignement». D’un ton élogieux, il a affirmé que «les
relations avec le partenaire britannique sont très
fortes». La 3ème édition de la conférence internationale ELT Conférence a été dédiée à l’enseignement de la langue anglaise. Elle est placée,
cette année, sous le thème : « De la théorie à la
pratique dans les classes de langues ». Quelque
80 ateliers pratiques sont au programme avec la
présence de 60 experts internationaux de renom.
Pas moins de 1 200 professeurs, étudiants et
inspecteurs de la langue anglaise venus des quatre coins du pays sont au rendez-vous.
W . A. O.
L’Actualité
LUNDI 2 MAI 2016
BOUIRA
LA SALETÉ ENVAHIT LA VILLE
LES GOBELETS à café, les bouteilles d’eau vides, les sachets et les cartons jetés par les commerçants jonchent les rues.
! ABDENOUR MERZOUK
L
a ville de Bouira, et de l’avis
de tous, reste une agglomération sale. Cette capitale
d’une wilaya située à quelques heures d’Alger prend de l’ampleur et
s’agrandit, mais avec son évolution
architecturale, les mentalités donnent l’impression de ne pas suivre.
Cette dégradation du cadre de vie
n’est pas exclusive à la ville, mais
touche l’ensemble, pour ne pas dire
la totalité de nos agglomérations.
La commune qui a la gestion des
espaces donne des signes d’essoufflement et n’accorde à la propreté
qu’une importance infime et de circonstance. Si pour le ramassage des
ordures ménagères, une nette amélioration est perçue depuis l’intronisation d’une entreprise en charge
de la collecte, pour le reste rien
n’est fait. Pour se défendre les
responsables accusent les citoyens
qui font preuve de comportements
incivils. Dans cette accusation il y a
une part de vérité.
Les gobelets à café, les bouteilles d’eau vides, les sachets et les
cartons jetés par les commerçants
jonchent les rues. Des équipes rele-
Le cadre de vie se dégrade
vant de l’APC tentent de les faire
disparaître, mais c’est l’éternel
recommencement. Pour un élu, en
charge du dossier, les effectifs font
défaut et les citoyens n’adhérent
pas aux recommandations et
appels à une concrète participation
aux actions entreprises par la com-
mune. L’autre fait qui donne une
image hideuse de la ville reste
l’aspect de ces constructions
inachevées. Beaucoup continuent à
balayer d’un revers de la main les
instructions réglementaires obligeant tout particulier à bien finir sa
façade.
Le contraste est flagrant entre
des locaux commerciaux aménagés
au top et le reste de la bâtisse où la
brique et le parpaing dominent.
S’agissant toujours de l’image de la
ville, il faut préciser qu’une entreprise publique avait bénéficie des
largesses de l’administration qui lui
avait confié au gré à gré un important marché, depuis estimé à plus
d’un milliard pour le boisement et
l’entretien des espaces verts de la
ville.
Certes, plusieurs grandes artères ont été embellies par des arbres,
mais la majorité des quartiers est
restée déserte à l’image de l’ancienne ville, la cité Cnep et Aadl
réalisées par les Chinois à l’ouest de
la ville pour ne citer que ces deux
exemples.
Pour les espaces verts, le square
du centre-ville, un projet de réhabilitation qui dure
depuis des
années, le jardin en face du siège de
la wilaya sont deux cas d’école
quant à l’art de laisser la nature
faire son chemin sous le regard
complaisant de ceux qui sont payés
pour leur entretien. La tendance
aussi à jeter les gravats sur la périphérie du chef-lieu de wilaya est un
autre fait qui dégrade le paysage
aux yeux des passants et des visiteurs de la ville. Là aussi et malgré
les efforts indéniables de la police
de l’environnement, la situation
reste en deçà des espérances.
Devant le phénomène de la saleté
qui prend le dessus, beaucoup de
citoyens ont opté pour le volontariat.
Les habitants de Draâ El Bordj
ont initié une vaste campagne de
nettoiement la semaine dernière.
Hier, c’était au tour d’un groupe de
jeunes de la cité des 130 Logements
qui ont passé la matinée à ramasser
les déchets, à nettoyer les caniveaux et à embellir leur cité. De
source proche de la wilaya et en
prévision du mois du Ramadhan
qui connaît une intense activité
nocturne et pour permettre aux
familles de sortir, de fermes directives ont été transmises aux maires
pour s’occuper un peu plus des
espaces et de faire de la propreté de
la ville une priorité. Le wali de
Bouira et à chacune de ses sorties
insiste sur ce volet très important
dans la vie quotidienne des
citoyens.
A. M.
ELLE S’INSTALLE PEU A PEU COMME UNE TRADITION LOCALE
La fête de l’olivier d’Aït Zaïm revient dans sa 6e édition
UNE SÉRIE DE CONFÉRENCES seront données par des spécialistes de la filière oléicole au niveau du ministère de l’Agriculture
et de la direction locale du secteur.
! KAMEL BOUDJADI
D
ans quelques jours, l’olive sera à
l’honneur au village Aït Zaïm à
Maâtkas, à 30 km au sud du chef-llieu
de la wilaya de Tizi Ouzou. C’est maintenant
une tradition ancrée dans la région avec la
fête de l’olivier qui revient cette année dans
sa 6ème édition. Cette manifestation, qui
débute le 29 du mois courant et qui se termine le 1er Mai, s’installe en effet dans les us
de la région de Maâtkas au côté de la poterie.
Les organisateurs de la fête de l’olivier
regroupés dans l’association Tigejdith Nath
Zaïm ont préparé pour la circonstance un
riche programme. Des activités diverses élaborées en partenariat avec l’Assemblée popu-
laire de wilaya, du ministère de la Culture et
les élus de la commune de Maâtkas. Cette
année, plus que d’autres, la fête s’articulera
autour de la vulgarisation de ce produit du
terroir non seulement comme un facteur culturel local, mais surtout comme un vecteur
de développement local.
Aussi, une série de conférences seront
données par des spécialistes de la filière oléicole au niveau du ministère de l’Agriculture
et de la direction locale du secteur. Des expositions se tiendront en parallèle au niveau de
la Maison des jeunes alors que les visiteurs
auront droit à des virées spécialement prévues pour des démonstrations d’opérations
de greffage, d’oliviers ancestraux. Le programme contiendra également des volets
divertissement comme les galas et surtout
d’animation théâtrale destinées aux enfants.
En fait, la fête de l’olivier d’Aït Zaïm revêt
une importance capitale à maints égards.
D’abord, la tenue régulière de cette manifestation inscrit dans le répertoire traditionnel
de la région cette activité au carrefour entre
la culture et l’économie. Puis, c’est justement
le volet économique de cette tradition qui
s’installe peu à peu qui intéresse le plus.
Aujourd’hui, plus que jamais, le développement local à travers le monde s’appuie
essentiellement sur les richesses de chaque
région du monde. Et il se trouve que la nôtre
regorge d’atouts et de richesses qu’il suffira
juste de valoriser.
L’olivier, la cerise, la figue, la figue de
Barbarie, la vannerie, la poterie, la bijouterie
et bien d’autres activités peuvent porter l’in-
dustrie touristique locale et nationale au
summum du podium.
Cependant, ces richesses naturelles nécessitent un travail plus difficile que leur entretien. Il faudra surtout réfléchir à les positionner sur le marché international pour attirer
une clientèle pour le tourisme national. Pour
ce faire, un travail en amont est nécessaire. Il
s’agira surtout de lui donner une visibilité
par un label typiquement algérien. Jusqu’à
présent, le label créé par le FCE souffre d’un
manque de vulgarisation. Les producteurs ne
connaissent pas encore cette marque algérienne qui vient d’être créée parallèlement à
la signature par le ministère de l’Agriculture
de la convention internationale visant à placer le produit national sur les circuits comK. B.
merciaux internationaux.
POUSSIÈRES ET GRAVATS
Déjà la pierre ponce où votre nom s’inscrit
! MIROU
«Déjà vous n’êtes plus
qu’un mot d’or sur nos
places Déjà le souvenir
de vos amours s’efface,
Déjà, vous n’êtes plus
que pour avoir péri. »
Aragon
L
a constitution d’une nation
n’est pas seulement le résultat d’une lente et douloureuse gestation illustrée par de belliqueuses péripéties. Sa consolidation est le fruit d’un ensemble d’activités culturelles pratiquées par les
communautés qui constituent la
nation. Les rituels afférents aux
douloureux moments traversés par
la nation deviennent le ciment
indispensable qui unit les membres
de la communauté en augmentant
les solidarités existant sur d’autres
canaux. La guerre occupant une
grande place dans l’Histoire, les
monuments dédiés aux héros et
martyrs de ces guerres deviennent
les lieux géométriques où se rencontrent les citoyens pour célébrer,
honorer et perpétuer la mémoire
des hommes qui se sont distingués
dans la vie tumultueuse de la
nation. C’est la raison pour
laquelle, les citoyens les plus conscients accordent une grande importance à ces lieux devenus sacrés
comme l’est le sacrifice des hommes
qui l’ont inspiré. Le monument aux
morts devient l’objet de tous les
soins
et
de
toutes
les
sollicitudes (les hommes politiques
avisés se contentant d’exploiter la
fibre sentimentale de leurs électeurs en participant d’une manière
théâtrale et souvent exagérée aux
manifestations patriotiques qui
unissent les citoyens de toutes sensibilités). La Première Guerre mondiale offrit à la France l’occasion de
décorer chaque petit village d’un
monument aux morts où se retrouvent fidèlement, tous les 11
Novembre les descendants des
acteurs de cette grande boucherie
que fut la guerre 1914-18. La
République laïque a même créé un
musée du souvenir à l’Ossuaire de
Douaumont où sont entreposés les
restes macabres des victimes de
cette grande tragédie que fut la
bataille de Verdun. Comment ne
pas s’extasier devant la communauté australienne (jeune nation
pourtant) qui envoie les arrièrepetits-enfants des soldats tombés
sur les lointains champs de bataille
du nord de la France ou des
Dardanelles rendre un émouvant
hommage à des ancêtres qu’ils
n’ont pas connus : un véritable
pèlerinage ! Comment ne pas apprécier l’obstination du lobby sioniste
qui a réussi à bâtir sur des mythes
une nation dont l’existence historique est des plus douteuses. Non
seulement en gonflant d’une
manière éhontée le chiffre des victimes, mais aussi en introduisant
dans les guides touristiques européens la visite des camps de concentration de Birkenau jusqu’à
Auschwitz. Qu’en est-il dans notre
si beau pays ? La réalité est tout
autre : les différents scandales qui
ont tiré de l’oubli des monuments
négligés sont nombreux. Le dernier
en date concerne le monument aux
morts du sinistre camp de concentration de Boghari. Pour mémoire,
il faut rappeler que ce camp était
destiné aux PAM (détenus pris les
armes à la main ). Il était divisé en
deux : les PAMX classés comme
dangereux et qui étaient parqués
dans l’aile baptisée le Camp
Morand et les autres logés dans des
baraquements qui ressemblent aux
fameux stalag de sinistre réputation. L’un des plus célèbres pensionnaires
de
ce
site
fut
Abdelhamid Benzine qui relata
dans son poignant témoignage « Le
8
Camp », ouvrage d’ailleurs
illustré par le non moins
célèbre
Issiakhem
et
adapté dernièrement au
cinéma par Nasredine
Guenifi. Cette année, les
survivants de cet enfer
colonial n’ont pas pu célébrer la mémoire des internés
disparus aussi bien durant
leur internement, à la suite
de séances de torture ou de
corvées de bois, mais aussi
celle des survivants qui disparaissent discrètement l’un après l’autre
dans l’indifférence totale. La raison
de ce manquement au fidèle rituel
de commémoration est due à l’état
de délabrement intolérable de ce
monument conçu pour durer ce que
dure la fidélité aux principes sacrés.
Les intempéries et la négligence
humaine ont eu raison de la volonté
de la poignée de survivants de ce
camp qui ont réussi à conjuguer les
efforts du ministère des Anciens
Moudjahidine et ceux de la wilaya
de Médéa pour réaliser un monument destiné à être un repère plein
de signification aux passants
comme aux générations montantes.
Le tableau est démoralisant !
Est-ce pour ceci que les hommes
meurent ! Les arceaux sur lesquels
sont imprimées les illustrations de
l’artiste-peintre manchot gisent par
terre, brisés par la criminelle négligence humaine : un séisme de
magnitude 7 n’aurait pas fait plus
de dégâts. Les lettres d’or gravées
sur la stèle centrale sont effacées et
sont devenues presque illisibles. Où
faut-il chercher les raisons de toutes les négligences qui ont fait
qu’un monument qui a coûté des
milliards ait résisté moins de temps
aux intempéries que n’a résisté le
message de Novembre aux assauts
des prédateurs qui donnent chaque
jour, une image humiliante de la
patrie. Que doivent penser les chasseurs d’outardes en passant devant
ces ruines modernes ? A méditer
sur l’état de la culture, du patrimoine et du devoir de mémoire.
Nous ne sommes plus à un scandale
M.
près !
Analyse
LUNDI 2 MAI 2016
L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE SAUVERA L’ALGÉRIE
Si une transition rapide était mise en œuvre
« L’é
électricité
é sera l’é
énergie
èclle »
du XXIe siè
Patrick Pouyanné P-DG de Total
! PR CHEMS EDDINE
CHITOUR *
L
a chute anormale des prix du pétrole a été
un puissant stimulant de l’intelligence et
du redéploiement pour s’adapter à une
conjoncture dit-on, du temps long concernant la
chute des prix du pétrole pendant au moins
cinq ans jusqu’à après-2020.
Économiste à Saxobank, Christopher
Dembik s’attend à une nette rechute des prix de
l’or noir : « Nous nous attendions à cet échec,
car l’Iran, grand absent de la réunion, ne souhaite pas encore geler sa production. En outre,
la plupart des pays de l’Opep n’étaient pas dans
l’urgence d’un accord à tout prix. D’autant
qu’un accord trop rapide serait revenu, pour
Riyadh, à cautionner des pertes de parts de
marché au profit de l’Iran. (…) Les prix
devraient revenir dans un intervalle de 35-40
dollars sur les prochains mois, voire à 30 dollars
(…) Le dernier supercycle des matières premières entamé à la fin des années 1990 ne devrait
être achevé que dans 5 à 10 ans. Autrement dit,
après la forte hausse des cours des années
2000, le grand marché baissier initié en 20082010 a encore de beaux jours devant lui. Par
conséquent, et en prenant en compte les fondamentaux, tout porte à croire que les prix resteront bas sur une longue durée, probablement
jusqu’en 2020-2025. (…) Les deux pays les plus
vulnérables sont le Venezuela et l’Algérie. Le
premier, qui a déjà ses propres problèmes,
devrait faire défaut cette année ou en 2017.
Quant au second, il pourrait tout à fait être
contraint de mettre en œuvre des mesures
exceptionnelles pour faire face. » (1)
L’Opep a même prévu que les prix n’augmenteraient en moyenne que de 5 $ par an.
Bref, au lieu d’attendre d’une façon résignée la
remontée des prix du pétrole les pays industrialisés s’organisent pour faire avec cette chute
durable des prix du pétrole. Nous allons décrire
le nouveau monde de l’énergie qui nous attend
et qui sera principalement « électrique ». Pour
cela nous donnerons quelques indications de
stratégies de multinationales, mais aussi des
Etats.
Les grands enjeux
des 50 prochaines années
Une étude de l’Ocde décrit un virage à
prendre d’ici 2050. Ses principales conclusions
sont les suivantes : « La croissance ralentira et
l’activité économique se déplacera, tandis que
les compétences joueront un rôle déterminant
et les inégalités de salaires se creuseront • La
croissance mondiale marquera le pas, passant
de 3.6 % entre 2010 et 2020 à 2.4 % entre 2050
et 2060 – conséquence du vieillissement de la
population et d’une décélération progressive
dans les économies émergentes – et elle sera de
plus en plus tirée par l’innovation et les investissements dans les compétences. • Le centre
de gravité de l’économie mondiale continuera
de se décaler vers les pays actuellement non
membres de l’Ocde, dont la structure économique et les exportations se rapprocheront de
plus en plus de celles des pays de l’Ocde. • Une
demande mondiale de main-d’œuvre hautement qualifiée stimulée par le progrès technologique. Le changement climatique amputera le
PIB mondial de 1,5 % en moyenne et de 5 % en
Asie du Sud-Est, sauf coup de frein donné à la
hausse des émissions de CO2. • Il sera essentiel d’accompagner la demande croissante de
compétences par des politiques d’éducation et
des mesures redistributives efficientes. » (2)
« Dans un contexte d’austérité budgétaire,
ces politiques devront être financées : - en
réorientant la fiscalité vers des bases d’imposition immobiles telles que la consommation, le
logement et l’utilisation des ressources naturelles au lieu du travail et des bénéfices des entreprises qui sont des bases de plus en plus mobiles ; - en affectant des fonds publics en priorité
à l’enseignement pré-supérieur et à l’apprentissage tout au long de la vie qui sont susceptibles
de générer d’immenses gains sociaux, en particulier du point de vue de l’égalité des chances pour l’enseignement supérieur, en ayant davantage recours à la facturation des frais de scolarité. Une coopération internationale accrue sera
nécessaire dans un monde de plus en plus multipolaire • Une plus grande coopération dans le
domaine des échanges stimule la croissance
•L’interdépendance économique nécessite une
coopération internationale pour fournir des
biens publics mondiaux comme la recherche
fondamentale. » (2)
Le monde se dirige dans les prochaines années vers le tout-électrique
Total a annoncé une « évolution de son organisation » qui se traduit par une ambition renforcée dans les énergies renouvelables et le gaz
naturel, ainsi que l’entrée sur le marché de l’électricité. Une stratégie qui vise à projeter la
Major pétrolière dans le XXIe siècle.: « Croire
que Total cessera d’exister le jour où l’on ne
consommera plus de pétrole est un doux rêve. »
La nouvelle organisation annoncée le 19 avril
2016 dénommée « One Total », vision à 20 ans,
ambitionne de relever les défis de court terme
nés de la baisse du prix du baril depuis juin
2014, et préparer le moyen et le long terme en
renforçant sa position de leader mondial de l’énergie de manière générale. L’efficacité énergétique tient un rôle important dans cette nouvelle stratégie. Il y aura création d’une nouvelle
division renouvelable & gaz. Cette division, est
destinée à porter l’ambition du groupe sur la
chaîne de l’électricité à travers le développement des énergies renouvelables. Total dispose
déjà d’un argument de poids dans le solaire, à
travers sa filiale américaine SunPower (2,8
milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015)
pour le photovoltaïque, et est également présent dans le solaire à concentration
(Shams). «Le Groupe a vocation à produire et à
vendre de l’électricité d’origine renouvelable.
Car l’électricité sera l’énergie du XXIe siècle et
le développement du gaz et des renouvelables
nous pousse à appréhender globalement la
chaîne de l’électricité. Nos ambitions à 20 ans
sont multiples en ce domaine : être dans le
top 3 de l’énergie solaire, se développer dans le
trading d’électricité, dans le stockage d’énergie,
être leader sur les biocarburants, notamment
les biojets destinés à l’aviation, mais aussi envisager des développements possibles dans les
autres énergies renouvelables», a indiqué
Patrick Pouyanné, P-DG de Total. » (3)
« Le groupe va continuer à produire du
pétrole, mais «en se concentrant sur les projets
à bas coûts», a souligné le P-DG tout en poursuivant une stratégie «offensive» dans le gaz,
Total va intégrer un nouveau métier, l’électricité. La société va se doter dès cet été d’une
nouvelle division, gas renewables & power,
destinée à porter le développement du groupe
sur la chaîne de l’électricité à travers le développement dans l’aval gaz, les énergies renouvelables et les activités d’efficacité énergétique.
Pour relever le défi, Total affiche ses ambitions
à l’horizon 20 ans. Le groupe compte se développer dans le trading d’électricité, dans le stockage d’énergie, mais envisage aussi des développements dans les autres énergies renouvelables. (…) Total a cherché de nouveaux relais de
développement. Et ce, d’autant que la forte
croissance attendue de la population mondiale
sur les prochaines décennies va mécaniquement se traduire par des besoins en énergie
croissants. Ensuite, l’objectif de limiter à 2
degrés l’augmentation des températures incite
Total à mettre l’accent sur des énergies vertes.
Enfin, le développement dans l’électricité
répond aussi à une volonté de contenter de
nombreux clients réclamant une offre couplée
gaz et électricité. » (4)
Moins impactée que les autres pays de
l’Opep, l’Arabie saoudite par la voix de son
ministre trentenaire a dévoilé une stratégie
pour sortir du pétrole. : « En attendant, le
Royaume puise dans ses réserves de changes,
importantes mais pas éternelles. Quelques indicateurs : 30 millions : le nombre d’habitants.
20.000 princes et princesses, dont 4.000 princes de sang royal. Un chômage à 12% et 3
millions sont fonctionnaires. 670 milliards de
dollars de PIB en 2015 pour une production de
10,4 millions de barils /jour exportés en 2015.
89 milliards d’euros de déficit budgétaire en
2015, soit 13% du PIB. 187 milliards d’euros : le budget estimé pour 2016, 650
milliards d’euros : les réserves de la Banque
centrale saoudienne, parmi les plus élevées de
la planète. Chaque mois, le gouvernement y
puise 30 milliards de dollars (26,7 milliards
d’euros) pour faire face à la chute de 60% des
prix du pétrole depuis l’été 2014. Entre 1 000
et 10 000 milliards de dollars : la valorisation
de Saudi Aramco, la compagnie pétrolière
nationale, qui pourrait être mise en Bourse pour
financer la diversification de l’économie. » (5)
Ben Hubbart du New York Times nous
décrit le plan économique de Mohammed bin
Salman, pour l’avenir du royaume. : « Le plan
vise à orienter la plus grande économie du
Monde arabe à travers un double défi : le bas
prix du pétrole, et la démographie d’une jeunesse de plus en plus importante. Ce plan décrit
les mesures que le gouvernement prendrait
pour réduire cette dépendance, comme la vente
d’actions du géant pétrolier étatique, Saudi
Aramco, injecter de l’argent dans un fonds d’investissement public et la privatisation des secteurs de l’économie, tels que les aéroports, l’éducation et les soins de santé. «Je pense que
d’ici 2020, si la production de pétrole s’arrête,
nous serons en mesure de vivre », a déclaré le
prince Mohammed. (…). La vision de Prince
Mohammed pour l’avenir était claire (…) Il
décrit le royaume comme un chef de file économique et culturel mondial. Il a déclaré qu’un
projet de pont entre l’ Arabie saoudite et
l’ Egypte pourrait être le «passage terrestre le
plus important dans le monde. » La composante
du plan, appelée «Vision Arabie 2030 », qui a
retenu le plus d’attention est l’engagement du
prince de réduire la dépendance de l’Arabie
saoudite sur les ventes de pétrole. La dépendance de la nation sur le pétrole sera encore
réduite et son économie diversifiée, par de nouveaux investissements dans l’énergie solaire et
éolienne, en encourageant l’ouverture du
marché saoudien pour ‘‘les meilleurs talents
et les meilleurs investissements à l’échelle
mondiale’’. »(6)
Le malaise économique
et énergétique algérien
Et en Algérie où en sommes-nous ?
Quelques rappels des contraintes du pays rappelées par Patrick Chabert: « 2 381 741 km2 :
l’Algérie est par sa taille le plus grand pays du
continent africain et le plus grand pays arabe.
Sa population de 40 millions d’habitants en
2016. 46% des Algériens ont moins de 25 ans.
208 milliards de dollars : l’économie de
l’Algérie repose depuis des décennies sur le gaz
et le pétrole qui représentent 96% de ses exportations, près de la moitié de son PIB et 60% des
recettes budgétaires de l’Etat. Autant dire que
l’effondrement des prix est une catastrophe.
Les revenus pétroliers du pays ont chuté de
70% depuis l’été 2014. 750 milliards de dollars : ce sont les rentrées colossales générées
par les exportations de pétrole et de gaz entre
1999 et 2014. Cette manne a très peu été
investie dans le développement de l’économie
nationale (….) L’augmentation du prix de l’essence a été de 40 % depuis le 1er janvier. Le
gouvernement a décidé de reporter des chantiers de nouvelles autoroutes et des créations
de lignes de tramway dans plusieurs villes. Le
taux de chômage de 12,7 % touche massivement les jeunes (…) la balance commerciale du
pays est déficitaire de 13,7 milliards de dollars.
En janvier, le gouvernement a donné un coup
de frein en mettant en place des licences d’importations sur les véhicules et le ciment notamment. (…) Le Fonds de régulation des recettes,
créé pour compenser l’impact des fluctuations
du pétrole sur le budget a été ponctionné de 30
milliards de dollars en 2014, pourrait être à sec
dès cette année. Même quand le prix des hydrocarbures se remettra à progresser, ce qui finira
par se produire, la production est en baisse, la
consommation nationale flambe Les experts
estiment que si les tendances actuelles se prolongeaient, la Sonatrach, la compagnie nationale, n’aurait plus rien à exporter d’ici
9
2025. » (7). Pour couronner le tout, malgré la
chute des prix du pétrole et du gaz, les EtatsUnis commencent à exporter du gaz vers
l’Europe (Portugal) avec un gaz à 2 $ le million
de BTU contre 10 $ le prix du gaz algérien dans
les contrats à long terme qui viendraient à
échéance vers 2018. Ce qui va impacter les
marchés traditionnels de l’Algérie. La poursuite
de la crise économique et sociale est datée, les
menaces profondes contre la sécurité et l’unité
nationales sont des lames de fond à évaluer.
Mais ces défis, aussi immenses soient-ils, ne
sont pas des fatalités que d’une difficulté peut
naître une opportunité. Que faut-il faire ? Nous
venons de voir que le monde se dirige dans les
prochaines années vers le tout-électrique.
Même le transport deviendra de plus en plus
électrique et les contrats de mise en place de
montage de voitures à essence seraient de plus
en plus dépassés dans le futur. Nous devons
changer de fusil d’épaule. Pour soutenir ce challenge, l’Algérie doit inventer une utopie d’ensemble mobilisatrice. Dans ce cadre, le développement du Sud, notamment le Barrage vert,
la mise en place de centrales solaires pour donner corps au plan des énergies renouvelables,
permettront d’épargner les énergies fossiles
matière de base de la pétrochimie et que nous
consumons. La déconcentration du Nord vers le
Sud. L’apport de l’expertise chinoise adossée à
des prêts dans le cadre du fonds de la COP 21,
de la Banque africaine permettra de donner une
perspective réelle de développement au pays et
arriver à faire du Sahara une seconde
Californie. Cela ne peut se faire que si la transition énergétique vers le Développement
humain durable bien expliquée est mise en
œuvre. Pour commencer, une réduction de 20 %
de la consommation est possible A titre d’exemple, nous consommons 40 millions de tonnes.
Nous pouvons sans beaucoup de restrictions
consommer 10% en moins soit l’équivalent de 4
millions de tonnes. Il est plus que jamais nécessaire de mobiliser la société en lui faisant comprendre les enjeux pour aller vers la sobriété. Il
est important de comprendre une bonne fois
pour toutes que l’Algérie de la rente c’est fini !
Même en cas de raffermissement des prix du
pétrole, il serait hautement hasardeux de bloquer la dynamique de la mise en route d’un
réexamen lucide de la situation actuelle. Mon
sentiment est que nous sommes loin d’avoir
mis en place cette transition énergétique vers le
Développement humain durable qui ne peut
réussir qu’avec la formation des hommes. Nous
ne devons compter que sur notre intelligence
pour nous en sortir. Le FMI aux aguets doit d’abord rembourser le prêt avant d’avoir des velléités d’ajuster structurellement l’Algérie .
N’ayons pas la mémoire courte. Nous nous
tenions le ventre quand Michel Camdessus
venait à Alger. « Plus jamais ça » ne devrait pas
être qu’un slogan ! Il nous faut nous mettre au
travail ! Nous avons assez perdu de temps !!
C. E. C.
* Ecole nationale polytechnique
1.http://www.capital.fr/bourse/interviews/lepetrole-pourrait-rechuter-a-30-dollars-turbulencesen-vue-sur-les-actions-1119310
2.https://www.oecd.org/fr/eco/croissance/Lesgrands-enjeux-des-50-prochaines-annees-un-nouveau-virage.pdf
3.http://www.total.com/fr/medias/actualite/communiques/total-presente-un-projet-devolution-deson-organisation-pour-mettre-en-oeuvre-son-ambition-de
4.Http://www.capital.fr/bourse/actualites/pourquoi-total-va-miser-a-fond-sur-les-energies-verteset-l-electricite-1120126
5.Http://www.capital.fr/bourse/actualites/10-chiffres-etonnants-sur-l-arabie-saoudite-1084662
6.Ben
Hubbard
http://www.nytimes.com/
2016/04/26/world/middleeast/saudi-prince-sharesplanto-cut-oil-dependency-and-energize-the-economy.html?smtyp=cur&_r=1#whats-next
7.Patrick Chabert 16/02/2016 http://www.capital.
fr/a-la-une/actualites/le-malaise-economique-algerien-en-dix-points-1116986
L’Actualité
LUNDI 2 MAI 2016
PRÉSENTE À TIPASA POUR LANCER LE SERVICE ANWI
Houda Feraoun met les bouchées doubles
«NOTRE OBJECTIF a toujours été la modernisation de nos services et le bien-être de nos clients, ceci dit nous attendons
que les côtés législatif , juridique et technique soient prêts. »
! ALI AMZAL
D
orénavant c’est la poste
qui se déplacera chez le
client et non le contraire.
C’est la nouvelle prestation Anwi
lancée hier à Tipasa, par la ministre de la Poste et des
Technologies de l’information et
de la communication,
Iman
Houda Feraoun. Ce nouveau produit d’Algérie Poste est une
forme d’assistance à domicile des
clients de la poste, du fait qu’ils
peuvent , suite à leur adhésion au
système, appeler un agent de la
poste pour l’achat de médicament, le paiement de factures
Sonelgz, Seaal,Algérie télécom,
Mobilis, Djezzy, Ooredoo, et les
produits de la e- boutique Anwi,
l’achat des produits de la poste,
l’envoi ou la réception de courrier
et d’autres tâches, qui s’adressent essentiellement à une catégorie distincte de sa clientèle,
notamment les femmes au foyer,
les personnes âgées et les personnes aux besoins particuliers. Il
s’agit donc, d’une action citoyenne qui s’ajoute aux missions du
facteur, qui deviendra un facdom(facteur à domicile), et entre
dans l’optique de se rapprocher
toujours plus des besoins des
clients.
Dans ce sens, la ministre
explique que cette opération pilote s’élargira à d’autres prestations et vise à aboutir à l’établissement du e-commerce, et du
Un nouveau produit mis sur le marché
e-payement. « Notre objectif a
toujours été la modernisation de
nos services, et le bien-être de nos
clients, ceci dit nous attendons
que les côtés legislatif, juridique
et technique soient prêts »,
indique la ministre, qui précise
que ces deux volets interviendront considérablement dans la
sécurisation des opérations, et
l’inviolabilité du réseau, « ce
n’est que de cette façon qu’on
pourra lutter plus efficacement
contre l’informel et appuyer l’action de bancarisation ».
Dans cet ordre d’idées Iman
Houda Feraoun explique que ces
objectifs demeurent tributaires
de plusieurs facteurs, notamment
l’amélioration continue des prestations de la poste, et surtout la
compétence des entreprises qui
œuvrent au sein du secteur.
« Nous sommes obligés de maintenir ces efforts dans cette direction, le monde économique change et nous devons être prêts pour
l’émergence d’une économie
numérique, pour cela, la compétence demeure le mot d’ordre », a
déclaré la ministre. A cet effet,
elle explique que la titularisation
10
des contractuels de la poste est
un droit qui demeure rattaché à
certaines conditions, notamment
la compétence, ce qui les mettra
réellement en situation de fournir de la plus-value pour le
service et la prestation. Dans ce
sens, la ministre de la Poste et
des TIC a procédé à l’inauguration du nouveau centre financier
de la wilaya de Tipasa, qui sera
un premier pas vers la décentralisation du fait que graduellement
toutes les wilayas auront leurs
centres financiers.
Concernant les rumeurs selon
lesquelles Algérie télécom allait
procéder à l’ouverture de son
capital, la ministre a été catégorique. « Il n’a jamais été question
de privatiser Algérie télécom, il
peut y avoir une option pour une
entrée en Bourse, éventuellement si les retombées impactent
l’optimisation des prestations et
des services », répond
la
ministre, qui ajoute que le secteur doit se mettre au niveau des
avancées technologiques mondiales, et doit procéder à la restructuration du secteur.
En somme, pour une entreprise qui n’existe que depuis 2001,
les acquis et les avancées réalisés
son incontestables. Celles-ci se
matérialisent notamment par la
nécessité et le besoin de près de
20 millions de citoyens, de 7,6
millions titulaires de comptes
CCP, et des milliers de centres
payeurs, présents dans les
régions les plus reculées du territoire national. C’est dire à quel
point la poste et les télécommunications, occupent une place prépondérante chez les citoyens, qui
ne peuvent concevoir un quotidien sans la présence des services
de la poste. C’est précisément sur
cette base que la ministre ambitionne de construire la poste de
demain, et assure qu’avec la
volonté de tous, dans un futur
proche, le citoyen n’aura plus à se
déplacer à la poste, et que tous les
services et prestations se feront
via Internet.
A. A.
S ports
LUNDI 2 MAI 2016
FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE DE FOOTBALL
MC ALGER 1 - NA HUSSEIN DEY 0
ET DE 8 POUR LE DOYEN !
Cette 52e finale de Dame coupe a choisi le MC d’Alger pour lui offrir son 8e trophée, face à une bonne équipe
du NAHD qui n’a pas démérité. Une belle fête algéroise marquée par un fair-play total à tous les niveaux.
MC Alger : Chaouchi, Hachoud,
Zeghdane, Bachiri (Bouhenna
89’), Demmou, Karaoui, KacemMehdi, Mokdad, Aouedj
(Boucherit 82’), Derrardja,
Gourmi.
Entraîneur : Amrouche
NA Hussein Dey : Boussouf,
Ghazi, Hérida, Zeddam, Ouali,
Bendebka, Seddiki (MokhtarChérif 84’), Ouhadda, Benaldjia
(M’Bingui 78’), Gasmi,
Choubani.
Entraîneur : Bouzidi.
COUPE D’ALGÉRIE
MILITAIRE 2016
Le Commandement
des forces
terrestres remporte
le trophée
L’équipe du Commandement
des forces terrestres (CFT) a
remporté la 44e édition de la
Coupe d’Algérie militaire de
football, suite à sa victoire 1-0
(mi-temps 0-0) face à son
homologue de la 4e Région
militaire, en finale disputée hier
au stade du 5-Juillet (Alger).
L’unique but de la rencontre a
été inscrit par Nacer Aïouaz
(82,sp) pour le CFT. Au
palmarès de la compétition,
l’équipe du Commandement
des forces terrestres succède à
son homologue de la
Gendarmerie nationale,
vainqueur de la 43e édition, en
2015, suite à sa victoire en
finale (2-1) contre son
homologue du Commandement
des forces terrestres.
M. Sellal remet
des récompenses
financières au
NAHD et au MCA
Le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, a remis au
nom du président de la
République Abdelaziz
Bouteflika, des récompenses
financières aux deux finalistes
de la coupe d’Algérie 2016, le
MC Alger et le NA Hussein-Dey,
hier au salon d’honneur du
stade du 5-Juillet. Des chèques
dont le montant n’a pas été
communiqué ont été remis aux
responsables du MC Alger,
Omar Ghrib, et du NA Hussein
Dey, Mahfoud Ould Zmirli, avant
le coup d’envoi de la rencontre.
Le manager du MC Alger et le
président du NA Hussein Dey
ont, eux aussi, remis au
Premier ministre des cadeaux
symboliques. De son côté, le
président de la Fédération
algérienne de football,
Mohamed Raouraoua, a remis
un ballon au Premier ministre,
Abdelmalek Sellal.
preuve beaucoup plus de prudence
et de vigilance défensive. Comme
prévu, ce premier half a été caractérisé par une énorme pression sur les
22 acteurs qui n’arrivaient pas à
développer leur jeu librement, ce qui
a donné lieu à 45 minutes de tension
par Zeghdane à la 53e minute, sa
frappe a été détournée de justesse
par Herida. On jouait l’heure de jeu
lorsque Mokdad lance brillamment
Aouedj en profondeur, ce dernier du
pied gauche tente de placer sa balle
sous la transversale, en vain.
L
AMROUCHE ENTRAÏNEUR DU MCA
«C’est un rêve qui
se réalise»
«Je suis sur un nuage. J’ai réalisé mon
rêve de mener le Mouloudia vers un 8e titre.
Je suis très fier et honoré d’avoir offert au
Doyen ce beau titre. C’est le fruit d’un dur
travail de l’ensemble des dirigeants, joueurs
et staff technique. Je remercie les responsables du club pour leur confiance qu’ils ont
placé en moi. Les joueurs étaient des hommes sur le terrain et on a réussi à arracher
avec mérite cette Dame coupe. Les supporters mouloudéens doivent être fiers de leur
équipe.»
BOUZIDI ENTRAINEUR DU NAHD
«Les Nahdistes peuvent être
fiers de leur équipe»
«Tout d’abord, je présente mes félicitations au MCA. Nous aurions pu marquer en
première mi-temps. Nous avions eu plusieurs occasions faciles qu’on a ratées
devant les buts. Le Mouloudia a profité d’une
balle des 30 mètres pour marquer dans un
moment de relâchement. Dommage pour
Photos : RAMZI BOUDINA
Buts : Hachoud (81’) MCA.
Avertissements : KacemMehdi (33’) MCA. Seddiki (51’)
NAHD.
a finale s’enflamme dès
la 2e minute suite
à un mauvais renvoi
de
la
défense
mouloudéenne, le tir
de Benaldjia passe au-dessus de la
transversale. La réponse des Vert et
Rouge
interviendra
à
la
7e minute suite à une balle en profondeur de Mokdad pour Karaoui, ce
dernier a été devancé de justesse
par le portier Boussouf. Lors du premier quart d’heure du match, les
débats se sont concentrés beaucoup
plus
au
milieu
du
terrain.
L’engagement physique et le jeu
musclé étaient présents, privant les
milliers de supporters algérois d’occasions offensives. L’attaque la plus
dangereuse de cette première mitemps interviendra à la 17e minute
suite à l’énorme bourde du défenseur mouloudéen Bachiri qui, par
erreur, a servi l’attaquant nahdiste
Gasmi sur un plateau d’argent.
Le meilleur buteur du Nasria se
présente seul face à Chaouchi et
manque une occasion en or d’ouvrir
le score. Le Mouloudia a eu la
chance de débloquer cette finale à la
21e minute suite à un mauvais renvoi de la défense des Sang et Or, Sid
Ahmed Aouedj seul face au portier
Boussouf choisit l’angle fermé et tire
à côté du cadre. Après une demiheure de jeu, le match se stabilise
entre les deux formations qui ont fait
30 mètres, qui a failli surprendre le keeper Boussouf
un peu avancé. Alors que le
match semblait se diriger
vers les prolongations, le
capitaine
du
MCA,
Abderrahmane Hachoud, a
réussi à faire exploser le
stade du 5-Juillet en inscrivant un superbe but d’une
lourde frappe imparable des
25 mètres. Ce but a libéré
les Vert et Rouge à huit
minutes de la fin de la finale,
alors que les Nahdistes ont
tenté de mettre le paquet
pour revenir dans les ultimes minutes de la partie.
Bouzidi a incorporé ChérifMokhtar et M’Bingui pour
tenter de jouer le tout pour
le tout en attaque et sauver
cette finale, alors que
Amrouche a choisi de fermer le jeu avec l’incorporation de Bouhenna et
Boucherit. Les dernières
L’expérience des Mouloudéens a prèvalu
minutes ne changeront rien
au résultat de cette finale
Les Vert et Rouge ont failli trouavec très peu d’occasions de but. Le
qui marquera le succès avec brio
MCA a obtenu une double action à la ver la faille suite à un corner bien
des Vert et Rouge sur le score d’un
enveloppé par Mokdad à la 68e
44e minute par le biais du capitaine
but à zéro. Une finale équilibrée qui
Hachoud sur un coup franc direct
minute ; heureusement pour le a été débloquée par Hachoud qui a
dégagé par Boussouf en corner. Sur
NAHD, Zeddam était là pour écarter
sauvé son équipe d’une saison miticette même balle arrêtée, Demmou
le danger. L’avant-centre moulougée, alors que le NAHD, en face,
déen, Walid Derrardja, a tenté sa
a failli trouver le cadre d’une tête
n’avait pas à rougir de cette amère
chance à la 76e minute d’un tir des défaite.
croisée. Après la pause citron, les
L. M.
Mouloudéens reviennent avec de
meilleures intentions comme en
témoigne ce coup franc direct botté
! LOUNÈS MEBERBECHE
...... DÉCLARATIONS ......
Stade du 5-Juillet. Affluence
nombreuse. Arbitrage
de M.Benouza, assisté
de M. Gourari et M.Etchiali.
Abdelmalek Sellal remet sa médaille à Dziri Billal
nous, nous aurions aimé offrir à Hussein Dey une
2e coupe de son histoire, mais le destin en a voulu
autrement.
L’essentiel c’est qu’on a livré une belle finale et
que le fair-play a régné. Mabrouk au MCA et
InchAllah le NAHD reviendra en force. Les
Nahdistes peuvent être fiers de leur équipe. »
HACHOUD
«Mon but est mon cadeau pour
notre public»
«Dieu merci, le Mouloudia a réussi à gagner
cette coupe d’Algérie que tout le monde attendait.
Ce beau but c’est ma surprise pour les supporters
du MCA. J’ai vraiment voulu offrir cette finale aux
supporters mouloudéens qui méritent de vivre des
moments de joie pour leur grand attachement à
leur club. Bravo à tous les joueurs qui ont fait de
grands sacrifices pour arracher ce titre. Le NAHD
est une grande école et elle mérite aussi de
gagner cette finale.
C’est ça le football. Je suis fier et honoré d’avoir contribuer à cette 8e finale. On est vraiment
heureux et soulager de terminer la saison en
force. Le Mouloudia est fait pour les titres et on l’a
prouvé aujourd’hui. »
11
GHAZI
«J’aurais aimé gagner le trophée
lors de ma 9e finale»
«Je suis vraiment triste pour nos supporters
qui nous ont vraiment soutenus depuis le début de
la saison. Mais je leur dis que le NAHD peut garder sa tête haute car nous avions livré une belle
bataille sur le terrain. C’est ça la règle du football,
on doit accepter la défaite comme la victoire. On a
fait un très bon parcours depuis le début de cette
aventure et on n’a pas de regret.
On demande pardon à notre public qui rêvait
d’une 2e coupe. Notre public doit être fier de son
équipe. J’aurais vraiment aimé gagner le trophée
lors de ma 9e finale, dommage pour moi. Je rends
hommage au public et au staff technique pour son
soutien. »
BOUSSOUF
«La coupe a choisi son camp»
«La coupe a choisi son camp. On aurait aimé
la remporter pour notre public et le NAHD qui le
mérite. On a tout donné sans regret. J’espère
avoir la chance de jouer une autre finale avec le
NAHD pour rectifier le tir. »
S ports
LUNDI 2 MAI 2016
LIGUE 1 MOBILIS - 27e JOURNÉE
CHAMPIONNAT
DE FRANCE (36e J)
Boudebouz triple
passeur, 7e but de
Ghezzal
L’international algérien, Ryad
Boudebouz, s’est hissé à la
deuxième place au classement
des passeurs de la Ligue 1
française après ses trois passes
décisives lors de la victoire de
son équipe Montpellier, sur le
terrain de Reims (2-3), avant-hier
soir dans le cadre de la 36e
journée. Boudebouz dispose
désormais de 12 offrandes
accusant un retard d’une seule
unité du meilleur passeur, Zlatan
Ibrahimovic qui en compte 13.
Pour sa part, l’autre international
algérien Rachid Ghezzal, s’est
lui aussi illustré dans cette
journée en contribuant dans la
victoire à domicile de son équipe
O Lyonnais face au GFC Ajaccio
(2-1). Il a marqué le premier but
de la partie. L’attaquant de 24
ans, aligné régulièrement dans
l’équipe type rhodanienne depuis
le début de la phase retour, porte
à 7 son capital but en
championnat cette saison. L’OL
est toujours en cours pour la
deuxième place qu’il partage
avec Monaco avant deux
journées du tomber du rideau de
la compétition.
CHAMPIONNAT
DU PORTUGAL (32e J)
Slimani marque son
26e but de la saison
L’international algérien de
Sporting Lisbonne, Islam Slimani,
auteur d’un doublé lors de la
victoire de son équipe sur le
terrain du FC Porto (1-3) avanthier soir dans le cadre de la 32e
journée du championnat de
Portugal, a porté à 26 son capital
but dans cette compétition cet
exercice. Slimani a réduit pour
l’occasion à cinq unités l’écart le
séparant du meilleur buteur de la
« Liga Nos », le Brésilien Jonas
(Benfica), qui en compte 31. Le
buteur des Verts (24 buts) reste
deuxième au classement des
meilleurs goleadors, tout comme
son équipe, toujours dauphin en
championnat distancée de deux
points par le leader Benfica
avant deux journées de la clôture
d’épreuve.
RED STAR
8e but de la saison
pour Bouazza
L’ancien attaquant international
algérien du Red Star Hameur
Bouazza a marqué son 8e but
de la saison, lors de la réception
vendredi soir de Bourg en
Bresse Personnas (1-0), dans le
cadre de la 36e journée du
championnat de Ligue 2
française. L’ancien joueur de
Watford a offert la victoire aux
siens à la 75e minute de jeu, et
permet ainsi au club francilien de
rester dans la course pour
l’accession en Ligue 1. A l’issue
de cette précieuse victoire, le
Red Star remonte à la 5e place
au classement avec 58 points, à
une longueur de la troisième
place occupée par le FC Metz,
en déplacement samedi à Dijon.
Après l’accession assurée de
Dijon et de Nancy, le troisième
billet se jouera entre pas moins
de cinq équipes : Metz, Le
Havre, Red Star, Lens, et
Clermont Foot, à deux journées
de l’épilogue. Bouazza (31 ans)
s’est mis en évidence également
en termes de passes décisives
puisqu’il occupe la 4e place au
classement des meilleurs
passeurs avec 8 offrandes, à
trois passes du premier, Yeni
Ngbakoto (Metz).
USM ALGER
7 sacre de Soustara au goût amer
e
Pour cause, malgré le fait d’avoir réussi à glaner un énième titre national, le second sous l’ère des frères Haddad,
cette 7e consécration usmiste n’a pas été célébrée entre les joueurs et les supporters, comme le veut la tradition.
! BACHIR BOUTEBINA
L
es Rouge et Noir de Soustara
ont finalement officialisé
avant-h
hier à Bologhine leur
7e titre national sans surprise,
après avoir battu l’ASM Oran sur le
score de 3 à 0. Trois buts inscrits
après la pause, respectivement par
Derfalou, Benmoussa et l’incontournable Seguer, meilleur buteur
cette saison du club algérois avec
huit réalisations. Mais ce qui s’est
passé samedi dernier au stade
Omar-Hamadi, marquera sans
doute les annales, et restera un fait
sans précédent à l’USM Alger. Pour
cause, malgré le fait d’avoir réussi à
glaner un énième titre national, le
second sous l’ère des frères Haddad,
cette 7e consécration usmiste n’a
pas été célébrée entre les joueurs et
les supporters, comme le veut la
tradition. Pis encore, dès la fin du
match, tous les joueurs, ainsi que
l’ensemble du staff technique, ont
rapidement quitté le terrain. Il faut
dire qu’à la décharge de la formation algéroise, dès l’apparition des
Rouge et Noir, les joueurs ont été
pris à partie par des supporters, et
traités de tous les noms d’oiseaux.
Un accueil des plus malveillants
envers leur équipe, notamment
suite au match nul concédé une
semaine auparavant contre le MCA,
et suite auquel, il est clair que certains supporters ont tenu à exprimer haut et fort leur déception. Il
est vrai aussi qu’au terme de la rencontre perdue à domicile face à la
JS Saoura, l’ambiance s’est subitement détériorée entre le public
usmiste et son équipe, au point où
le coach Miloud Hamdi qu’une
frange de pseudo supporters,
avaient insulté pour la première
fois, ne serait plus chaud pour
continuer l’aventure avec les Rouge
et Noir.
D’ailleurs, à la veille de la rencontre d’avant-hier, lors de sa traditionnelle conférence de presse
d’avant-match, le coach Hamdi ne
comprenait plus pourquoi certaines
personnes tenaient absolument à
gâcher à tout prix ce nouveau titre
de champion. Il est vrai que les gars
de Soustara viennent de remporter
haut la main le championnat qui
prendra fin le 27 de ce mois. Un
parcours incroyable qui avait pris
forme déjà au cours de la phase
aller et au lendemain d’un long
marathon en Ligue des champions,
non moins incroyable, malheureusement raté en finale.
D’ailleurs à ce titre, de
nombreux observateurs, et autres
spécialistes aguerris en la matière,
à leur tête Chaâbane Merezkane,
aujourd’hui consultant, considèrent
qu’il faut vraiment rendre aujourd’hui un hommage à ce que vient de
réaliser Miloud Hamdi, avec le
concours de joueurs qui ont eu le
grand mérite de rebondir, notamment après avoir failli subir le pire,
lors de la précédente saison.
La réussite, cette saison, des
Rouge et Noir est en réalité le résultat de toute une équipe qui a su se
donner sans cesse, afin de revenir
très vite au premier plan. Il est vrai
que les Rouge et Noir ont quelque
peu marqué le pas et souvent manqué d’allant lors des précédentes
semaines. Il est surtout vrai que
certains joueurs ont quelque peu
failli aussi, pour différentes raisons,
soit d’ordre extra sportif, ou pour
cause de méforme. Mais l’équipe de
l’USMA a toujours maintenu le bon
cap.
Les résultats des Rouge et Noir
parlent d’eux-mêmes, au terme de
27 journées de championnat, et
sanctionnés depuis samedi dernier
par une consécration nationale sur
laquelle le coach Miloud Hamdi n’a
jamais douté. Hamdi et les Rouge et
Noir sont les nouveaux champions
2015-2016.
Quant à ceux qui ont pris un
malin plaisir d’insulter une fois de
plus leur équipe, il est clair qu’ils ne
méritent nullement de se considérer comme de véritables supporters.
Dixit Hamdi : « Je dédie ce titre à
tous ceux qui ont cru en moi et en
cette équipe. Quant à mon avenir, je
trancherai cette question au cours
de la semaine à venir avec le président Haddad ! ».
B. B.
USM BLIDA – RC RELIZANE
L’ultime finale pour le maintien
Ironie du sort, la prochaine journée risque d’être vraiment décisive pour l’une des deux
formations qui doivent se rencontrer à Blida.
! SAÏD MEKKI
A
la lecture des résultats de la 27e journée
de la Ligue 1 Mobilis qui a pris fin samedi
dernier , la prochaine confrontation entre
l’USM Blida et le RC Relizane prévue le 13 mai
au stade Brakni s’annonce décisive et explosive
pour le maintien entre deux formations cherchant à éviter la relégation. Alors que l’USM
Blida a bien négocié cette 27e journée en revenant avec le précieux point du nul de son déplacement chez le CR Belouizdad (1-1), le RC
Relizane a bien saisi l’occasion de recevoir la
coriace équipe de la JS Saoura pour arracher les
trois points de la victoire grâce à un but signé
Tiaiba (56’). Avec ces deux résultats, le RCR
devient le premier club non relégable, avec deux
points d’avance sur l’USM Blida, désormais 14e,
et qui se voit donc plus que jamais menacée par
la descente, à seulement trois journées de la fin.
L’USMB a donc reculé à cette position de
potentiel 3e relégable, après l’ASMO et le RCA.
Et ironie du sort justement, la prochaine journée
risque d’être vraiment décisive pour l’une des
deux formations qui doivent se rencontrer à
Blida. Il y a certes ce double avantage de jouer à
domicile et devant son public pour les joueurs du
coach Zoheir Djelloul, mais force est de reconnaître aussi, que paradoxalement, ce double
avantage risque de poser un problème de pression supplémentaire chez les joueurs qui joueront avec la peur au ventre. Au vu du programme des trois matchs restant à joueur,
l’USMB aura les faveurs des pronostics théoriques dans la mesure où justement elle reçoit
son principal rival lors de la prochaine journée.
Par la suite, chacune des deux formations jouera
un match à domicile et un autre en déplacement.
Zoheir Djelloul qui est arrivé à la barre tech-
nique de l’USMB en février dernier en remplacement de Mohamed Bacha, limogé pour « mauvais
résultats » est proche de réaliser son objectif de
sauver le club de la relégation d’où l’importance
capitale de ce match contre le RCR. A l’issue du
match nul contre le CRB l’entraîneur de l’USM
Blida Zoheir Djelloul a estimé : « Nous allons
préparer le match décisif chez nous face au RC
Relizane avec un moral au beau fixe. » Et au
coach de Blida d’ajouter que « nous devons continuer à travailler pour assurer définitivement
notre maintien ». De son côté, le coach du RC
Relizane, Kada Aïssa a déclaré à l’issue de la victoire de son équipe face à la JS Saoura : « Nous
avons notre destin entre les mains. Maintenant
nous devons très vite nous remettre au travail,
car rien n’est encore fait concernant notre avenir
» a-t-il estimé. Quant à l’attaquant de pointe
Tiaiba, auteur du but de la victoire et meilleur
buteur de la Lige 1 avec Gasmi du NAHD avec 12
buts chacun, il annonce : « Nous défendrons nos
chances jusqu’à l’ultime minute du championnat.»
Les staffs des deux formations ont donc une
douzaine de jours pour bien préparer leurs
joueurs afin de prendre une véritable option
pour le maintien à l’issue de ce match prévu le 13
mai prochain à Blida qui est considéré par les
observateurs comme une « finale pour le mainS. M.
tien ». .
Reste à jouer pour les deux formations
28e journée : USMB-RCR
29e journée: RCR-ASMO / JSS-USMB
30e et dernière journée: USMH-RCR /
USMB-USMA.
USM EL HARRACH
La direction a mis fin à la mission de Charef
Le président de l’USM El
Harrach, Abdelkader Manaâ, a
indiqué avant-hier avoir mis fin
aux fonctions de l’entraîneur
Boualem Charef, en abandon
de poste depuis trois semaines.
« La commission de discipline
du club qui a traité vendredi l’affaire de l’entraîneur Charef a
rendu son verdict portant sur la
résiliation de son contrat », a
déclaré Manaâ.
Charef, de retour à l’USMH
lors de la deuxième partie de la
saison après l’avoir quitté lors
de l’intersaison d’avant, boude
son équipe depuis trois matchs.
13
Ses relations avec le président
Manaâ se sont détériorées, il y a
de cela plusieurs semaines.
« Le contrat de Charef allait
expirer le 30 mai prochain.
J’aurais aimé qu’il aille jusqu’au
bout de son engagement pour
s’asseoir par la suite autour
d’une table et discuter de l’avenir. Malheureusement, ça n’a
pas été le cas. Il a choisi de
bouder l’équipe alors que celleci traverse une conjoncture difficile », a regretté le boss harrachi. L’USMH, auteur d’une première partie de saison très
honorable pendant laquelle elle
a occupé pour longtemps le
podium, s’est retrouvée, depuis
quelques journées, à lutter pour
son maintien parmi l’élite.
Avant quatre journées de la
clôture du championnat, le club
ne s’en est pas encore sorti
totalement.
A propos du successeur de
Charef, le premier responsable
du club banlieusard de la capitale a fait savoir que les adjoints
du désormais ex-entraîneur de
l’USMH, assureront les commandes techniques de l’équipe
jusqu’à la fin de l’exercice en
cours.
S ports
FC VALENCE
Feghouli aurait négocié
avec Fenerbahçe
Le milieu de terrain international
algérien du FC Valence, Sofiane
Feghouli, en fin de contrat cet été,
pourrait rejoindre le club turc de
Fenerbahçe dès l’ouverture du
prochain marché des transferts,
ont annoncé avant-hier certains
médias locaux. « Le milieu de
terrain du FC Valence, Sofiane
Feghouli, est dans le viseur de
Fenerbahçe. Il aurait même
rencontré dernièrement certains
dirigeants du club stambouliote
pour négocier » a indiqué le média
turc, « Fanatik », cité par le site
« Topmercato ». Titulaire
indiscutable dans la composante
valencienne, Feghouli (26 ans), ne
jouit plus de la même confiance
qu’avant. Son entraîneur a
d’ailleurs omis de le convoquer
lors de la 35e journée de Liga
espagnole, ayant vu les
« Chauves-souris » se déplacer à
Getafe. Le milieu de terrain
algérien a réintégré les rangs de
son équipe il y a environ une
vingtaine de jours, après avoir été
mis à pied pendant une semaine.
Feghouli a écopé de cette
sanction pour être arrivé en retard
à l’entraînement des titulaires,
avant de refuser de prendre part à
une autre séance d’entraînement,
avec les remplaçants. Depuis, le
courant entre l’international
algérien et son actuel employeur
ne passe plus très bien, à tel point
que son départ à la fin de la
saison en cours est plus
qu’envisageable. « Outre ses
qualités techniques et physiques,
Feghouli sera libre de tout
engagement à la fin de la saison
en cours. Ce qui a augmenté
l’intérêt de Fenerbahçe pour son
recrutement, car il n’aura pas à
indemniser le FC Valence », ont
encore rapporté les mêmes
sources. Des clubs français,
espagnols et anglais seraient
également sur les traces de
l’international algérien, qui devrait
avoir l’embarras du choix au
moment de trancher son avenir.
COUPES D’ALGÉRIE
(JEUNES CATÉGORIES
ET DAMES)
Résultats des finales
U16 garçons : USM Blida- ASM
Oran 1-1 victoire de l’ASMO aux
tab
U21 garçons : Amel BoussaâdaJS Saoura 0-4
Féminines :
U17 : FC Constantine- CFF
Akbou 0-0 victoire CFKA aux tab
U20 : Affak Relizane- CFF Akbou
1-2
Seniors : FC Constantine-Affak
Relizane 1-2
LUNDI 2 MAI 2016
LIGUE 1 MOBILIS - 27e JOURNÉE
JS KABYLIE
Les Canaris aux portes de l’Afrique
Une formation kabyle qui jouait son maintien, et dont le dernier retour en force sous la houlette
du coach Kamel Mouassa, a finalement remis en selle le club phare des Genêts.
! BACHIR BOUTEBINA
L
es 15 points engrangés coup
sur coup, et marqués samedi
dernier à Tizi Ouzou par un
cinquième succès d’affilée aux
dépens du RC Arba (2-1), a permis
aux Canaris du Djurdjura de rejoindre à la 2ème place la JS Saoura,
battue de son côté à Relizane par le
Rapid (1-0).
Une formation kabyle qui jouait
son maintien et dont le dernier
retour en force sous la houlette du
coach Kamel Mouassa, a finalement
remis en selle le club phare des
Genêts. Une véritable résurrection
aux avant-postes d’un ténor, subitement métamorphosé par un
concours de circonstances qui
semblent jouer aujourd’hui en
faveur d’un ténor, longtemps resté
en rade.
La JS Kabylie occupe désormais
une place de premier choix, et peut
réellement entrevoir une énième
prochaine participation à la prestigieuse Ligue des champions, ou
dans le pire des cas, à une place
qualificative à la coupe de la CAF.
Les deux buts inscrits avant-hier
par Diawara, et notamment par un
En retrouvant la 2e place, la JSK ne veut
pas lâcher le podium
superbe Mebarki des grands jours,
reflètent parfaitement le nouvel
état d’esprit des Canaris.
Une équipe qui ne doute plus, et
dont le dernier déclic en date sur le
plan psychologique, a bel et bien
coïncidé avec l’arrivée en catimini
de l’entraîneur Mouassa. Un tech-
nicien de très longue date, rompu à
ce type de défi que s’apprêtent à
relever d’ici peu avec succès, les
camarades de l’inusable et fidèle
capitaine Ali Rial.
Une fois n’est pas coutume, les
Canaris renouent enfin quelque peu
avec ce qui faisait leur force d’an-
tan.
La
«mayonnaise»
concoctée par Mouassa, a
rapidement donné des
résultats que personne
ne prévoyait.
Le fait d’avoir finalement appris enfin à
reprendre goût avec les
victoires, a certainement
libéré les coéquipiers du
portier
international
Doukha, dont les dernières prestations ont remis
en confiance les Canaris
du Djurdjura.
Une fin de championnat des plus tonitruantes
qui a ramené de la joie
parmi les nombreux
inconditionnels du club
numéro un de la Kabylie.
Un retour en force en
cours, qui ouvre désormais la voie de l’Afrique
à la JSK. Comme quoi,
les trois prochaines et ultimes sorties des Canaris valent désormais
leur pesant d’or sur un podium
final qui ne manquera pas certainement de « piment », notamment
depuis le fulgurant come-back du
ténor Kabyle.
B. B.
MO BÉJAÏA
Vers une saison blanche
Après une saison époustouflante l’année dernière, avec une coupe d’Algérie et une 2e place
en championnat qui leur a permis de participer à la Ligue des champions d’Afrique, les Crabes
retombent dans leurs travers en cette fin de saison.
! BOUALEM CHOUALI
A
près avoir occupé la deuxième place au
classement général depuis une bonne
période, les Crabes se voient relégués à la
cinquième place à l’issue de la 27ème journée. En
effet, les Vert et Noir de Yemma Gouraya sont
les plus grands perdants de la 27ème journée de
Ligue 1 Mobilis. Ils ratent une occasion en or de
s’emparer seuls de la deuxième place après le
faux pas des autres équipes conquérantes. Ils ont
concédé un match nul, synonyme d’une défaite,
avant-hier au stade de l’Unité maghrébine de
Béjaïa devant l’USM El Harrach. Pourtant, ce
n’était pas la volonté qui manquait à la bande de
Amrani, mais la bonne organisation des
Harrachis menés par un véritable rempart
nommé Chaal, dans les bois, a eu raison des
Crabes qui voient, ainsi, leurs chances de monter
sur le podium se réduire en cette dernière ligne
droite de l’exercice. Avec un bilan financier des
plus lourds qui avoisine les 65 milliards de centi-
mes, les Crabes sont les plus grands perdants de
cette nouvelle saison sportive 2015/2016. Pour
revenir à la rencontre de samedi dernier, il faut
dire que les Harrachis ont fait jeu égal dans l’ensemble avec les Béjaouis. Hormis quelques trois
nettes occasions de scorer, que le gardien Chaal a
bel et bien sauvées, les Crabes donnaient l’impression de dominer, mais sans trop de conviction.
Les joueurs qui semblaient déterminés à faire
de leur mieux pour glaner les trois points de la
victoire, ont été vite déchantés une fois sur le
terrain.
Les Harrachis qui étaient venus pour jouer le
match nul ont réussi leur coup en laissant les
Crabes face à la colère de leurs supporters qui
n’ont rien compris à la chute du niveau de leur
équipe favorite. Une équipe qui enchaîne la
sixième rencontre sans victoire à domicile. Que
des points perdus sur leur terrain pour enfin se
compliquer la tâche pour monter sur le podium,
qui, pourtant, a ouvert ses bras, grands ouverts,
Vert et Noir de Yemma Gouraya. Ce sont plutôt
14
ces derniers qui ont tourné le dos à ce même
podium.
En outre. même si la tâche s’annonce des
plus difficiles, le coach Amrani reste optimiste
quant au coup à jouer pour finir la saison sur le
podium. «Dans l’ensemble je peux vous dire que
nous avons manqué de réussite. Comme vous l’avez certainement dû le constater nous avons raté
plusieurs occasions de but en première et en
deuxième mi-temps. Bien évidemment, nous
sommes très déçus par cette contre-performance, pourtant nous nous sommes bien préparés pour réussir un bon coup, hélas ! ce n’est pas
le cas en fin de compte.
Le groupe a mal géré cette rencontre et la
chance ne nous a pas souri. Maintenant, c’est à
nous de gérer la dernière ligne droite. On ne va
pas laisser le doute nous envahir, et on doit
oublier cette contre-performance et réagir vite.
Tout le monde est affecté, mais rien n’est encore
perdu pour monter sur le podium à la fin des
courses»
B. C.
Internationale
TURQUIE
VIOLENCES EN IRAK
33 morts dans
un double
attentat
Au moins 33 personnes ont
été tuées et une cinquantaine
blessées dans un double attentat à la voiture piégée dans la
ville de Samawa dans le sud de
l’Irak, selon des responsables
médicaux et de la sécurité. Les
deux explosions, qui n’ont pas
été revendiquées, ont frappé
simultanément le centre de la
cité, alors que les régions du
sud du pays sont généralement
épargnées par les attentats.
« Les hôpitaux ont reçu
33 morts », a affirmé un responsable médical de la province de
Mouthanna. Un responsable du
commandement des opérations
de la province a confirmé le
bilan. « La première voiture a
explosé vers midi près d’une
station de bus dans le centreville, suivie cinq minutes plus
tard par l’explosion d’une
deuxième voiture à quelque
400 mètres », a indiqué un
responsable de la police.
Samawa (230 km au sud de
Baghdad) est la capitale de la
province de Mouthanna frontalière de l’Arabie saoudite, et se
trouve au cœur d’une région
peuplée majoritairement de chiites. Samedi, une voiture piégée
a explosé près de Baghdad,
visant un pèlerinage chiite.
L’attaque qui a fait au moins 23
morts a été revendiquée par le
groupe jihadiste Etat islamique
(EI). L’EI contrôle toujours de
larges pans de territoire irakien
à l’ouest et au nord de Baghdad,
mais perd du terrain face à l’avancée des forces irakiennes,
soutenues par la coalition internationale sous commandement
américain.
LUNDI 2 MAI 2016
5 morts et 36 blessés dans des attentats
piégée a explosé hier devant le quartier général de la police à Gaziantep, ville d’ordinaire calme et
grouillant de réfugiés syriens dans le sud-est de la Turquie, tuant au moins deux policiers et faisant 22 blessés.
UNE VOITURE
D
ans le même temps, trois
soldats ont trouvé la mort
dans une embuscade dans la
région à majorité kurde plus à l’est,
où l’armée est engagée dans une
véritable guerre contre les rebelles
du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK). Ces attaques
interviennent dans un climat tendu,
les forces de sécurité étant
déployées en force dans le pays hier
en prévision des traditionnelles
manifestations du 1er Mai organisées par la gauche turque et les
militants syndicaux, qui se soldent
souvent par des affrontements avec
les forces de sécurité. Dans un communiqué publié par l’agence gouvernementale Anatolie, le bureau
du
gouverneur
régional
de
Gaziantep, Ali Yerlikaya, a indiqué
qu’un policier avait été tué et 23
personnes blessées, dont 19 policiers. Un autre policier est décédé
des suites de ses blessures. Le communiqué a affirmé que l’explosion
avait été provoquée par une voiture
piégée, mais n’a pas précisé l’identité des auteurs de l’attentat.
D’après la chaîne NTV, des affrontements ont éclaté avec les forces de
sécurité après l’explosion et des
coups de feu ont été entendus. Les
images des caméras de surveillance
diffusées par les médias turcs ont
montré le moment où la bombe a
explosé, devant le portail du bâtiment de plusieurs étages de la
police. Les images relayées par les
télévisions montraient des scènes
de chaos à l’extérieur de l’imposant
bâtiment alors que des ambulances
arrivaient pour évacuer les victimes
gisant par terre. Gaziantep, fronta-
Nusaybin, dans la
province de
Mardin, où l’armée mène une opération militaire d’envergure contre le PKK.
L’armée a accusé le
« groupe terroriste
séparatiste », terme
qu’elle emploie pour
désigner le PKK sans
le nommer. Selon l’agence
de
presse
Dogan, les rebelles
kurdes turcs ont tiré
des roquettes sur une
unité de démineurs de
l’armée. Le chef militaire du PKK, Cemil
Bayik, avait affirmé il
y a une semaine que
le groupe était prêt à
« intensifier » les combats contre les forces
Attentat à la voiture piégée, hier, devant le commissariat de police
de sécurité turques et
de Gaziantep au sud de la Turquie
accusé le président
Recep
Tayyip
lière de la Syrie, compte quelque 1,5 turque avait bombardé des posimillion d’habitants et abrite un tions de l’EI en représailles, faisant Erdogan de provoquer une « escagrand nombre de réfugiés syriens. neuf tués dans les rangs des jihadis- lade ». Après plus de deux ans de
La ville est considérée comme vul- tes. L’attentat de Gaziantep inter- cessez-le-feu, le conflit kurde a
vient alors que le pays a été secoué repris l’été dernier et sonné le glas
nérable aux attaques du groupe
Etat Islamique (EI) qui contrôle par une série d’attaques, dont deux des pourparlers de paix engagés à
des pans de la frontière avec la à Istanbul imputées aux jihadistes l’automne 2012 par le gouverneTurquie. Hier également, quatre et deux autres à Ankara revendi- ment avec le PKK pour mettre un
terme à une rébellion qui a fait
personnes ont été blessées dans la quées par des militants kurdes, qui
40.000 morts depuis 1984. Le sudville frontalière de Kilis, au sud de ont fait des dizaines de tués.
Gaziantep, par la chute de roquet- Mercredi, une kamikaze qui selon la est à majorité kurde de la Turquie
presse turque serait liée aux rebel- vit au rythme des combats quotites tirées depuis une zone sous
les kurdes s’est fait exploser devant diens entre forces de sécurité
contrôle de l’EI en Syrie, selon
Anatolie. Kilis est régulièrement la un site touristique de Bursa (nord- turques et rebelles. Plus de 350 solouest), blessant 13 personnes. Plus dats ou policiers en ont été victimes,
cible de telles attaques, souvent
meurtrières. L’agence a ajouté qu’à à l’ouest de Gaziantep, trois soldats selon les autorités, qui évoquent un
chiffre invérifiable de plus de 5.000
la suite de vols de reconnaissance ont été tués et 14 autres blessés lors
effectués par des drones, l’artillerie d’une attaque dans le district de morts dans les rangs du PKK.
16
Internationale
LUNDI 2 MAI 2016
AVANT DE RECONQUÉRIR RAQQA ET DEIR EZZOR
PRISE D’UNE BASE PAR
LES REBELLES
Les pourparlers inter-yyéménites
suspendus
Le gouvernement yéménite a
annoncé hier q’il suspendait les
pourparlers « directs » avec les
rebelles chiites et leurs alliés à
Koweït après la prise par ces
derniers d’une base militaire en
violation de la trêve fragile dans
le pays. La délégation
gouvernementale restera
cependant à Koweït et
poursuivra des négociations
indirectes via le médiateur de
l’ONU Ismaïl Ould Cheikh
Ahmed, a déclaré un haut
responsable gouvernemental.
L’émissaire onusien avait réussi
samedi à organiser des
pourparlers directs, les premiers
depuis le lancement des
négociations le 21 avril, selon des
membres de cette délégation.
« Nous avons décidé de
suspendre les pourparlers directs
avec la délégation des
comploteurs pour protester
contre les violations continues
du cessez-le-feu» décrété le 11
avril et « nous appelons l’ONU à
agir sérieusement pour mettre
fin à ces violations qui menacent
de saper les pourparlers de
paix », a ajouté le responsable.
Selon lui, « les contacts se
poursuivront avec le médiateur
de l’ONU et avec les parrains »
du processus de paix. Ce
développement est intervenu au
lendemain de la prise par les
rebelles chiites Houthis d’une
importante base militaire du
nord. La base des Al-Amaliqa,
dans la province d’Amrane, a été
reprise par un millier de rebelles
Houthis et leurs alliés, selon des
sources militaires. Les
commandants de la base, située
en territoire rebelle depuis 2014,
avaient « choisi la neutralité »
dans le conflit qui ravage le pays.
« L’attaque contre la base (qui
compte quelque 600 militaires)
sape les consultations de paix à
Koweït », avait prévenu plus tôt
le ministre des Affaires
étrangères Abdel Malak
al-Mekhlafi, chef de la délégation
gouvernementale aux
pourparlers. « Nous avons voulu
être patients pour restaurer la
paix dans notre pays. Mais nous
répliquerons de la manière
adéquate à ce crime des
Houthis », a-t-il ajouté sur
Twitter.
LUTTE ANTI-D
DAESH
EN IRAK
Reprise d’une localité
dans le Nord
Des forces kurdes et turkmènes
d’Irak ont repris hier au groupe
terroriste « Etat islamique »
(Daesh/EI) une localité du nord du
pays, ont indiqué des responsables.
Ces combattants irakiens se sont
souvent alliés aux troupes
gouvernementales pour reprendre
du terrain à l’EI, qui occupe de
vastes régions du pays, au nord et à
l’ouest de Baghdad depuis une
offensive en 2014. Les peshmergas,
les combattants de la régions
autonome du Kurdistan (nord) et les
miliciens turkmènes, qui font partie
des forces paramilitaires des Unités
de mobilisation populaires, avaient
lancé samedi avant l’aube l’assaut
pour reconquérir la localité de
Bachir. Ils ont achevé les opérations
en reprenant cette localité de même
que plusieurs villages alentour, a
précisé Asso Mamand, un
responsable kurde, cité par l’AFP.
Abou Reda al-Najjar, un
commandant turkmène, a lui aussi
confirmé avoir délogé les éléments
de Daesh de Bachir. C’est à partir
de la localité de Bachir que les
éléments de Daesh avaient lancé en
mars une attaque chimique contre
la ville voisine de Taza qui avait
coûté la vie à trois enfants, selon
des responsables.
Damas veut reprendre rapidement Alep
LA
A STRA
ATÉGIE de
l’armée syrienne à Alep consiste, semble-t-il, à créer une double ceinture autour de la ville.
! CHAABANE BENSACI
S
i en Syrie, le territoire occupé
par l’État islamique (EI), à
l’ouest de l’Euphrate, représente un enjeu plus crucial que la
ville d’Alep elle-m
même, il n’en
demeure pas moins que la seconde
ville du pays est l’élément – clé du
bras de fer entre le régime et l’opposition. Le 27 février dernier, la
trêve imposée par la Russie et les
Etats-U
Unis a interrompu l’offensive
de l’armée syrienne et de ses alliés
sur le point d’encercler les quartiers
rebelles de la ville. L’armée
syrienne avait néanmoins réussi à
couper la route de Aâzaz, soutenue
par la milice kurde du PYD qui a dû
faire face aux bombardements de la
Turquie inquiète de cette montée
en puissance à sa frontière. L’armée
syrienne avait également progressé
au sud d’Alep contre le Front
al-N
Nosra et à l’est contre l’EI, imposant son contrôle à la zone de l’aéroport militaire de Kuwaires.
La stratégie de l’armée syrienne
à Alep consiste, semble-tt-iil, à créer
une double ceinture autour de la
ville. L’objectif est d’isoler les quartiers orientaux, qui ne sont reliés à
la province d’Idleb que par la route
dite du Castello, le tronçon nord du
périphérique. Après la prise du
quartier kurde de Cheikh Maksoud
et des fermes d’al-M
Mallah, une nouvelle poussée vers le sud permettra
d’achever l’encerclement des forces
rebelles. Outre cette stratégie d’enfermement des zones rebelles, il s’agit aussi de couper la route de Bab
el-H
Hawa et de maîtriser toute la
province d’Idleb, ce qui permettra
au final d’empêcher tout approvi-
La bataille ne fait que commencer
sionnement d’Al Nosra, de Djeich al
Islam et de Ahrar al Cham, trois
organisations terroristes, depuis la
Turquie. Car tel est l’enjeu pour le
régime, empêcher tout approvisionnement des forces ennemies depuis
la Turquie et contraindre les groupes rebelles à sortir de la maille protectrice d’une population prise en
otage. C’est en cela que la dernière
prise de position de la Russie prend
tout son sens, Moscou pressé par les
Etats-U
Unis, ces derniers étant « sensibilisés » par les pays de la coalition
internationale inquiets de la tournure des évènements, ayant
annoncé clairement qu’ « il n’a pas
l’intention de demander à Bachar
al Assad de cesser les bombarde-
ments à Alep ». Dans la ligne de
mire des Etats-U
Unis qui privilégient
la lutte contre l’EI avant toute
autre considération, les kurdes du
PYD ont un rôle à jouer pour s’emparer de Manbij, d’abord, et ouvrir
la route de Raqqa, ensuite. Le
même PYD avait déjà bénéficié du
soutien logistique russe pour prendre plusieurs localités détenues par
les groupes rebelles il y a quelques
mois. Cette conjonction d’intérêt
russo-a
américaine va encore jouer
dans les jours qui viennent pour la
prise de Manbij et Raqqa, deux étapes majeures aux yeux du
Pentagone. Sauf que cette éventualité ne séduit pas particulièrement
Erdogan et l’état-m
major turc qui
fera tout pour l’empêcher tant il
est essentiel pour la Turquie de
garder quelques cartes en mains,
notamment celle de l’approvisionnement des camps rebelles.
Ainsi, après avoir copieusement
bombardé Aâzaz, la Turquie a
ouvert le passage à des milliers
d’éléments rebelles dont ceux de
Jabhat al Nosra (Al Qaïda) pour
occuper cette ville. Dans le
contexte actuel, l’EI s’accroche à
Dabiq, un lieu hautement symbolique de l’eschatologie islamique où doivent s’affronter les
armées des fidèles contre les
infidèles. Pressé par le président
Obama, Ankara a changé son
fusil d’épaule et lâche progressivement Daesh dans l’espoir de
rester autour de la table de redéfinition de la carte kurde dans la
région.
A Damas, le plan de bataille
engagé contre l’EI avec la
reprise de Palmyre et l’avancée
vers Deir Ezzor pâtit quelque
peu des combats engagés contre le
front al Nosra au nord du pays et
bientôt à Alep. Cependant, même si
cette intensification des combats au
nord n’est pas forcément de bon
augure, elle n’empêche pas l’armée
syrienne de maintenir son effort sur
Deir ez-Z
Zor où le meilleur général
du régime de Damas, Souheil
el-H
Hassan, dit « le Tigre », est très
actif sur ce front et espère conclure
rapidement avec la chute de Raqqa.
Un événement que le président
américain Obama attend lui aussi
avec impatience au point d’y voir un
« couronnement » de son second et
dernier mandat, dominé par la
menace de Daesh.
C. B.
LA CRISE POLITIQUE S’APPROFONDIT EN IRAK
Des milliers de manifestants dans la Zone verte à Baghdad
DES MILLIERS de manifestants se trouvaient hier dans la Zone verte ultrasécurisée de Baghdad après y avoir occupé
la veille le Parlement durant plusieurs heures, tandis que le Premier ministre appelait à punir les fauteurs de troubles.
S
amedi, les manifestants avaient pris d’assaut cette zone où siègent de nombreuses
institutions du pays et des ambassades
étrangères, pour dénoncer
l’inaction du
Parlement et réclamer un nouveau gouvernement capable d’appliquer des réformes anticorruption. L’Irak est en proie à une grave crise
politique depuis des semaines, de nombreux partis s’opposant aux plans du Premier ministre de
mettre en place un gouvernement de technocrates par peur de perdre certains de leurs privilèges. Excédés, des milliers d’Irakiens ont organisé
des sit-in et des manifestations depuis des semaines qui ont culminé avec l’invasion du Parlement
samedi. Hier, tranchant avec les tensions de la
veille, les manifestants prenaient des photos et
déambulaient dans la Zone verte, ordinairement
fermée au public, mais la capitale irakienne restait sous haute sécurité. « C’est la première fois
que je viens ici depuis une visite avec mon école
sous Saddam (Hussein) », l’ancien président irakien renversé et exécuté en 2006, a dit Youssef
al-Assadi, 32 ans, en prenant un « selfie » devant
un monument militaire. « C’est l’un des plus
beaux endroits de Baghdad. Il devrait être ouvert
à tout le monde », a-t-il ajouté. « Ici, il y a l’air
conditionné et l’électricité partout alors que la
population souffre de coupures de courant en
permanence ». Ces coupures de courant avaient
déjà suscité d’importantes manifestations à l’été
2015. Après les incidents de samedi, M. Abadi a
ordonné que les fauteurs de troubles soient traduits en justice, mais les forces de sécurité restaient à l’écart des manifestants dans la Zone
verte hier. M. Abadi « a ordonné au ministre de
l’Intérieur de présenter à la justice les personnes
qui ont attaqué les forces de sécurité, les citoyens
et les membres du Parlement et vandalisé les
propriétés de l’Etat », selon un communiqué de
son bureau. Des protestataires avaient attaqué
au moins un député et endommagé plusieurs voitures samedi, tandis que d’autres leur criaient
d’agir « pacifiquement » et tentaient de limiter
les destructions. Des mesures ont été immédiatement prises par le gouvernement pour renforcer
la sécurité autour de la Zone verte. Nombre de
protestataires sont des partisans de l’influent
dignitaire chiite Moqtada Sadr, dont la milice
s’est déployée aux alentours du Parlement
samedi soir. M. Sadr met depuis plusieurs semai-
nes la pression sur M. Abadi, qui peine à faire
approuver par le Parlement une équipe gouvernementale composée de technocrates. « Même les
plus sectaires des Irakiens voient l’échec de leurs
dirigeants et de leur système », estime Patrick
Skinner, ancien officier de la CIA désormais consultant au sein du groupe d’analyses stratégiques
Soufan Group. « La question n’est pas ‘‘Pourquoi
maintenant’’ », a-t-il déclaré en référence au
mouvement de contestation, « mais pourquoi cela
a-t-il autant tardé? ». « Le système (irakien) ne
fonctionne pas », a-t-il ajouté. Mardi, les députés
avaient approuvé une partie des candidats technocrates proposés lors d’une séance houleuse qui
a vu des parlementaires jeter des bouteilles en
direction du Premier ministre. « M. Abadi semble
de plus en plus impuissant (...) Il est tout simplement très faible », a jugé Kirk Sowell, qui publie
la lettre d’information Inside Iraqi Politics. La
chef de la diplomatie européenne Federica
Mogherini a condamné l’assaut du Parlement,
mettant en garde contre une nouvelle déstabilisation du pays qui connaît des difficultés économiques liées à l’impact de la chute des prix du
pétrole.
NOUVEAU PARLEMENT EN IRAN
Les femmes plus visibles, les religieux moins nombreux
P
our la première fois de l’histoire du Parlement de la
République islamique d’Iran
qui vient d’être renouvelé, les religieux y seront moins nombreux que
les femmes, 16 contre 17, sur 290
députés, ont rapporté hier des médias
iraniens. Dans l’assemblée sortante,
les religieux étaient 27 et les femmes
neuf, toutes conservatrices. Le nouveau Parlement élu lors des deux
tours des 26 février et 29 avril comprend 17 femmes, dont 15 réformatrices et indépendantes, le nombre le
plus élevé depuis la révolution isla-
mique de 1979. Elles auraient pu être
18, mais l’élection de la candidate
réformatrice élue au premier tour à
Ispahan (centre), a été invalidée et
une nouvelle élection y aura lieu à
une date indéterminée. Dans les deux
premiers parlements élus après 1979,
les religieux étaient très influents: ils
occupaient plus de la moitié des sièges, avec respectivement 164 et 153
députés, selon le site d’information
irneda.ir, du
parti réformateur
Nedaye Iranian. « Avec la révolution,
de nombreux religieux ont pris des
fonctions au sein du gouvernement et
17
du régime et certains sont entrés au
Parlement », rappelle le site. Autre
nouveauté dans le Parlement récemment renouvelé, il n’y a aucune personnalité de premier plan parmi les
religieux élus députés, contrairement
à ce qui était le cas auparavant.
L’actuel président Hassan Rohani,
l’ex-président
Akbar
Hachemi
Rafsandjani ou encore l’ex-président
réformateur Mohammad Khatami,
tous trois religieux, ont été députés.
La plupart des religieux élus au nouveau parlement sont conservateurs,
mais trois au moins sont réforma-
teurs. A Téhéran, sur les 30 élus de la
capitale - tous réformateurs ou indépendants - il y a un seul religieux
contre huit femmes. Si leur nombre a
chuté au Parlement, les religieux
continuent néanmoins à occuper des
postes clés au sein du régime, le président Hassan Rohani étant l’un
d’eux. Un religieux est également à la
tête du Conseil des gardiens de la
Constitution, composé à part égales
de religieux et de juristes et qui joue
un rôle essentiel dans la vie politique
iranienne.
Culture
LE BUDGET DE
FONCTIONNEMENT
DU SECTEUR DE LA
CULTURE POUR 2016
«Il est estimé à
21 milliards DA»
Le ministre de la Culture,
Azzeddine Mihoubi, a révélé
jeudi à Alger que le budget de
fonctionnement de son secteur pour 2016 était estimé à
« 21 milliards DA», estimant
qu’il s’agit du « plus important budget» alloué au secteur durant les 50 dernières
années», a indiqué un communiqué de l’APN.
Lors d’une réunion de la
commission des finances et
du budget de l’APN dans le
cadre de l’examen du projet
de loi portant règlement
budgétaire
pour
2016,
M. Mihoubi a précisé qu’une
partie du budget « a été
consacrée aux salaires et
indemnisations
des
travailleurs du secteur au nombre de 45 000», ajoute la
même source.
Une autre partie du
budget, ajoute le ministre, « a
été allouée aux établissements relevant de la tutelle»,
aussi bien ceux à caractère
administratif, commercial,
qu’ industriel», au « soutien»
des associations activant dans
le domaine culturel et à l’organisation des manifestations
et festivals, 76 entre «nationaux et internationaux».
M. Mihoubi a également
indiqué que le budget d’équipement, estimé à « 170
milliards DA» a été consacré
au « financement de 1244
projets», sans préciser l’exercice,
ajoute
la
même
source.
Le ministre a par ailleurs
souligné que plusieurs de ces
projets ont été réalisés alors
que certains ont accusé du
retard faute de bureaux d’études spécialisés dans la restauration du patrimoine culturel et d’assiettes foncières
appropriées, ce qui explique,
a-t-il dit les observations,
contenues dans le rapportbilan de la Cour des
comptes qui a relevé le faible
taux de consommation des
crédits.
Le ministère « n’a pas
consommé tous les crédits»,
ayant renforcé les mécanismes d’aide par la création
d’une commission spécialisée
chargée d’évaluer les niveaux
de soutien après des études
approfondies, ajoute le communiqué.
Evoquant la situation des
fonds nationaux à l’instar de
ceux consacrés au patrimoine
national, à la promotion de
l’art et de l’industrie cinématographique, et aux arts et littérature, M. Mihoubi a
imputé le faible taux de
consommation des crédits à
diverses raisons dont le
retard dans la promulgation
de textes réglementaires.
Parmi les préoccupations
exprimées par les membres de
la commission lors de cette
réunion, figurent « le renforcement du contrôle interne»
sur les opérations de fonctionnement.
Certains députés se sont
interrogés sur les raisons du
«recours excessif aux marchés
de gré à gré».
LUNDI 2 MAI 2016
FESTIVAL CULTUREL EUROPÉEN
Sous le signe de la continuité et la diversité
LA 17e ÉDITION se tiendra du 9 au 21 mai prochains, dans cinq villes algériennes sous la thématique
des «Couleurs de l’Europe».
! O. HIND
«C
’est une édition de la
maturité et de la continuité » a affirmé lors de
la traditionnelle conférence de
presse le chef de la Délégation de
l’Union européenne en Algérie,
Marek Skolil. Et de souligner
davantage l’esprit du festival :
«C’est un événement qui doit favoriser le dialogue interculturel, les
rencontres avec les institutions, les
artistes et le public algérien.» Cette
fois le programme du Festival culturel européen fut dévoilé au niveau
du petit théâtre de Riad El Feth.
C’est sous les couleurs de
l’Europe, qu’on a voulu inscrire la
thématique du 17e Festival culturel
européen, prévu du 9 au 21 mai prochain, qui se tiendra dans cinq villes
algériennes. Un programme riche
comme à l’habitude se déclinera
outre en folklore, avec de la
musique, du théâtre et du cinéma
européen. Quinze pays réunis sous
la bannière de la délégation européenne prendront part, durant deux
semaines, à cette manifestation
annuelle qui sera tour à tour prévue
à Alger, Annaba, Béjaïa, Oran et
Tizi Ouzou.
Une nouveauté cette année
réside en l’introduction de la lecture
« à haute voix» d’extraits d’œuvres
d’auteurs algériens et européens
qui ouvriront le programme qui,
pour info se déclinera sur différents
espaces à savoir, l’Oref (salle Ibn
Zeydoun et Mohamed Zinet), la
salle Ibn Khaldoun, l’IFA (Institut
français d’Alger), au Bastion 23 et
ce le 11 mai à travers une exposition
intitulée, «Constantine regard
croisé, Patrimoine et Culture». Se
tenant jusqu’au 11 juin, cette expo
qui
a
déjà
été
dévoilée
à Constantine comprendra une
foule d’artistes algériens et européens.
Parmi les nôtres, on citera
Yassine Belahcene, Sarah Bellache,
Labib Benslama, Arslane Bestaoui,
Fatima Chafâa, Rim HamdanSalim Gora, Ibrahim.D Laussoub,
Louiza Sis Ammi et Sabrina
Louanchi. « Nous sommes sortis
d’un cadre qui commence à être
trop convenu. Cette année, nous
allons investir plusieurs lieux culturels. Avec les États membres, nous
sommes unis par rapport à cette
politique de sortir les spectacles du
même espace. Cela fait aussi partie
L'ambassadeur Marek Skolil, chef de délégation
de l'Union européenne en Algérie
de l’esprit de diversité culturelle »,
a fait savoir le chef de la délégation
de l’Union européenne. « Le programme de la 17ème édition du festival, tend à représenter la diversité
culturelle européenne et à favoriser
le dialogue interculturel euro-algérien à travers l’art et les échanges
entre artistes et intellectuels des
deux rives de la Méditerranée dans
une vision inter-régionale intégrée.
Ainsi, le festival s’ouvrira aux
rythmes du rock touareg incarné
par la vedette nigérienne Bombino
et se poursuivra par des spectacles,
concerts, expositions ainsi que des
ateliers qui impliqueront les différents établissements culturels
d’Alger et les quatre wilayas susmentionnées. »
Les musiques folkloriques européennes, seront représentées à travers des concerts animés par des
artistes de Pologne, de Hongrie, du
Portugal et des Pays-Bas.
Des pays comme la Roumanie, la
France, l’Espagne et la Croatie ont
choisi de programmer à ce festival
de la musique classique, alors que
l’Autriche,
la
Belgique,
la
République tchèque et l’Italie ont
privilégié des genres plus modernes
comme le jazz, le hip-hop ou la
musique du monde. Notons que la
fusion a droit de cité durant ce festival.
En effet, la chanteuse algérienne
Amel Zen accompagnera sur scène
le trompettiste Yazz Ahmed et ce, le
14 mai, à partir de 19h à la salle Ibn
Zeydoun. Dans le volet théâtre,
récemment introduit dans la programmation du festival, la Finlande
propose « Quand l’ombre passe (sur
les traces de Mohamed Dib)» une
pièce destinée au jeune public. Il est
bon à savoir également que la
Belgique, Wallonie- Bruxelles organise un master class avec Manuel
Hermia le mercredi 18 mai au
Conservatoire de Kouba. Une conférence-débat se tiendra le 12 mai à
l’Institut français d’Alger, à partir
de 17h, autour de la thématique
« Un rêve d’intégration : et la culture ? ». Le cinéma n’est pas en
reste puisqu’il figure via des films
d’animation qui seront projetés à
Alger, par l’Allemagne, la Roumanie
et la France, notamment.
Enfin, le Festival culturel européen est depuis l’an 2000 un rendez-vous culturel très attendu en
Algérie où il draine un public nombreux et diversifié. Avec le temps, il
a acquis une renommée et une
assise populaire certaines auprès du
large public. Tous les spectacles
sont gratuits et l’accès est libre,
dans la limite des places disponibles. Attention, les portes seront
fermées à l’heure prévue de début
du spectacle.
O. H.
COLLOQUE MAGHRÉBIN SUR LE PATRIMOINE ORAL À KAIROUAN
L’Algérie présente à la 4e édition
Le poète populaire et président de l’Association
algérienne de littérature populaire, Toufik Ouamane,
participera à la 4ème édition du Colloque maghrébin
du patrimoine oral à Kairouan (Sud de Tunis), qui se
tiendra du 29 avril au 2 mai, a indiqué la presse tunisienne. Toufik Ouamane participera à une communication sur « le patrimoine: de l’oral à l’écrit» , aux
côtés de l’académicien tunisien, Nadji Tebbab. Il
récitera certains de ses poèmes dans le cadre d’après-midi poétiques, avec la participation de poètes
tunisiens, marocains, libyens, mauritaniens et égyptiens. Toufik Ouamane est célèbre pour de
nombreux recueils de poèmes à l’instar de « Raâdat
el Ghezal», « Khabar Kan» et « Labasni leklam»,
outre des écrits sur le patrimoine populaire algérien
et maghrébin. Ce colloque verra la participation de
plusieurs poètes et chercheurs dans le domaine du
patrimoine dont le Tunisien Mustapha El Madjeri, le
Libyen Mouaouiya Essouiyi, le Marocain Ahmed
Massih et l’Egyptien Sameh Al-ali. Cette manifestation sera marquée par l’organisation d’un Salon du
livre, de spectacles inspirés du patrimoine soufi, de
rencontres culturelles sur la chanson bedouie et
d’après-midi poétiques sur les poésies classique et
populaire. Ce colloque, organisé par le complexe
culturel « Assad ben el Fourat» à Kairouan, avec le
concours de la direction régionale de la culture, vise
à relancer les échanges culturels, à impliquer le
citoyen dans la production culturelle, à intéresser
les jeunes à la culture et à l’art et à lutter contre toutes les formes d’extrémisme et de terrorisme, selon
les organisateurs.
LE CONCERT «UNE AMÉRICAINE À ALGER»
«U
Du jazz dans les cahiers de l’Osn
ne Américaine à Alger», un concert
de musique animé vendredi dernier
à Alger par l’Américaine Fe
Avouglan et l’Orchestre symphonique national
(Osn), dirigé par le maestro Amine Kouider, dans
une ambiance relâchée marquée par la dissonance des sonorités du Jazz. A l’Auditorium
Aissa Messaoudi de la radio algérienne, le public,
relativement nombreux est venu apprécier, le
temps d’un concert thématique, les plus grandes
oeuvres classiques de la musique américaine du
siècle dernier, rendues par Fe Avouglan, une
soprane à la voix puissante et limpide.
Durant plus d’une heure, des pièces qui ont
marqué l’histoire de la musique contemporaine
américaine ont été enchaînées avec professionnalisme par les quelque 80 musiciens de l’Osn
embarquant l’assistance dans la nostalgie d’un
temps où la créativité était à son apogée.
D’entrée déjà, les sonorités à consonances jazz
dans, « Crazy Girl» et « Porgy and Bess» de
Goerge Gershwin (1898-1937), ont donné le ton à
un programme qui s’annonçait décalé, où la
rigueur et la rectitude du classicisme universel
étaient tempérées.
La soprane Fe Avouglan a ravi le public avec
une voix qui porte, à la douceur apaisante et à la
tessiture large, atteignant dans «Summertime»
et « My Man Is Gone Now», également de
G. Gershwin, des gammes de hautes modulations. Enchaînant dans le genre gospel les pièces
«Ain’t Gonna Let Nobody Turn Me Around»,
«Amazing Grace», «Evry Time I Feel The Spirit»
et «Freedom», la cantatrice américaine a gagné
le coeur des spectateurs qui ont apprécié ses
grandes capacités vocales et son interprétation
longtemps applaudie.
« Hoe-Down (From Rodéo)» d’Aaron Copland
(1900-1990) a plongé l’assistance dans une
ambiance, marquée par les envolées phrastiques
des violons dans des airs festifs du Far West qui
ont ramené à la mémoire les us et coutumes des
plaines et des montagnes rocheuses du littoral
pacifique.
« West side story», « Symphonic Dances» et
«América» de Léonard Bernstein (1918-1990)
ont créé une ambiance de délectation, caractérisée par la variation des rythmes irréguliers et
syncopés, incitant les instrumentistes à faire
valoir leurs qualités techniques. Parmi les musiciens qui ont brillé de musicalité dans des pièces
difficiles sur le plan rythmique, les percussionnistes Mohamed Fouad Torqui au Xylophone,
Wood Block et Cow Bell (cloches aux sons étouffé
et ouvert), Tesbia Arezki aux timbales et
Soudani Mahmoud à la batterie.
21
Dans un retour aux sources, « Ya Rassoul
Allah, enta El Habib» a clos le spectacle, judicieusement enchaîné à « Oh ! Susanna», un
blackface Minstrel Song (chant, danse, musique
et comédie) de Stephen Foster (1826-1864),
repris en version berouali, dans un rythme 6/8
incitant au déhanchement. Accompagnée par
plusieurs grands orchestres aux Etats-Unis et en
Europe, Fe Avouglan participe à différents
concours de chant d’opéra et obtient en 2013 le
1er Prix au « Summerfest Europe», à Verviers en
Belgique. Elle se produit dans plusieurs festivals
en France et aux Etats-Unis notamment et est
distribuée à Pittsburgh (Pennsylvanie-USA)
dans « A New Kind of Fallout», un nouvel opéra
dont les musiques sont de Gilda Lyons.
Créé en 1992, l’Orchestre symphonique
national a été lancé en 1997 sous la baguette du
regretté maestro Abdelwahab Salim, disparu le
26 novembre 1999.
Regroupant actuellement plus de 80 musiciens, l’Osn est dirigé depuis 2001 par
Abdelkader Bouazzara.
Le concert « Une Américaine à Alger» est
organisé par l’Osn en collaboration avec la Radio
algérienne et le Théâtre national Mahieddine
Bachetarzi (Tna), où il était programmé samedi
dernier pour une deuxième représentation.
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
RENOUVELLEMENT DU MANDAT DE LA MINURSO JUSQU’AU 30 AVRIL 2017
LA WILAYA D’ALGER
RÉCEPTIONNERA
42 000 LOGEMENTS EN 2016
La bataille perdue de Mohammed VI
LE TEXTE VOTÉ vendredi dernier par le Conseil de sécurité appelle à un règlement politique du conflit
juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Le retour de la Minurso est une véritable gifle pour le roi du Maroc
! MOHAMED TOUATI
E
chec et mat. L’opération de
sabordage de la Minurso
fomentée par le Maroc a été
stoppée net. La résolution présentée par les Etats-Unis et adoptée
par le Conseil de sécurité a annihilé les desseins royaux. Elle souligne l’urgence de son plein rétablissement. L’Algérie a exprimé sa
satisfaction. « L’Algérie accueille
en particulier avec satisfaction la
décision du Conseil de sécurité de
reconduire le mandat de la
Minurso pour une période d’une
année et de reconnaître l’urgente
nécessité pour cette mission d’être
rétablie dans la plénitude de ses
fonctions », indiquait un communiqué du ministère des Affaires
étrangères rendu public samedi
dernier. L’Algérie « escompte que
des mesures seront rapidement
prises afin de permettre à la
Minurso d’accomplir pleinement
son mandat, dont le couronnement réside dans l’organisation au
Sahara occidental d’un référendum d’autodétermination libre et
sans contrainte administrative ou
militaire» est-il mentionné dans le
texte du département de Ramtane
Lamamra. Le renouvellement du
mandat de la Mission des Nations
unies pour l’organisation d’un
référendum au Sahara occidental
jusqu’au 30 avril 2017 est une victoire incontestable pour le Front
Polisario. Il entretient l’espoir
d’indépendance du peuple sahraoui. « Le vote d’aujourd’hui
(vendredi 29 avril, Ndlr) envoie un
message, fort et clair, que le statu
quo est inacceptable, et que le
Maroc ne sera pas autorisé à
entraver la mission de l’ONU au
Sahara occidental, ni d’anéantir le
droit des Sahraouis de participer à
un référendum d’autodétermination pour décider de leur avenir
politique », a déclaré le représentant du Front Polisario auprès des
Nations unies, Ahmed Boukhari,
suite à l’adoption de la résolution
2285. Il était dit que le Maroc
allait boire le calice jusqu’à la lie
dans le bras de fer qu’il avait
engagé contre le secrétaire général
de l’Organisation des Nations
unies qui avait qualifié la présence
marocaine au Sahara occidental
d’«occupation» et son représen-
tant personnel qu’il avait considéré persona non grata au Sahara
occidental. «Il n’a rien à faire ici
bien sûr. C’est hors de question
qu’il se réunisse avec qui il veut à
Laâyoune», avait déclaré, au mois
de novembre 2015, le ministre
marocain des Affaires étrangères
Salaheddine Mezouar dans un
entretien accordé à l’agence de
presse espagnole EFE en marge de
la visite du monarque alaouite à
Laâyoune (capitale occupée du
Sahara occidental) où il avait célébré le 40ème anniversaire de l’invasion du Sahara occidental.
La réponse du Conseil de sécurité est un cinglant désaveu pour
le chef de la diplomatie royale.
L’Algérie « relève avec satisfaction
la ferme et opportune réaffirmation du soutien du Conseil de sécurité et de la communauté internationale au secrétaire général des
Nations unies, Ban Ki-moon ainsi
qu’à son envoyé personnel,
Christopher Ross et à sa représentante spéciale, chef de la Minurso,
Kim Bolduc », souligne le communiqué du ministère des Affaires
étrangères. Non seulement les
« 15 » réitèrent leur confiance à
Ban Ki-moon et confortent
Christopher Ross dans sa mission
de médiation, mais ils appellent
aussi les Marocains à s’asseoir
autour de la table des négociations
avec le Front Polisario. Un 5ème
round de négociations se profile.
Le Maroc fait le dos rond, s’évertue à atténuer ses déboires
diplomatiques et continue à
montrer les crocs vis-à-vis du SG
de l’ONU. « Cette résolution…
constitue, à ce titre, un revers cinglant pour toutes les manœuvres
du secrétariat général de l’ONU,
notamment celles opérées lors de
la visite du secrétaire général et
celles insérées dans son dernier
rapport », indique un communiqué
du ministère marocain des
Affaires étrangères et de la
Coopération qui omet de souligner
que le retour de la composante
civile de la Minurso à Laâyoune
représente un camouflet retentissant pour le souverain marocain
qui avait décidé d’expulser 75 de
ses membres. Mohammed VI avait
décrété qu’ils n’y remettraient
plus les pieds. Le Conseil de sécurité l’a recadré.
M. T.
ALORS QUE 17 PERSONNES ONT ÉTÉ PRÉSENTÉES DEVANT LE PROCUREUR
L’«Escobar» algérien toujours en cavale
L’ÉVASION a été planifiée et exécutée avec l’aide de l’avocate du détenu et l’implication de certains
membres de la famille de ce baron de la drogue qui n’a que 27 ans !
! WALID AÏT SAÏD
L
a grande évasion de la prison
d’El Harrach n’a pas encore fini de révé ler tous ses secrets. Sortie droit du scénario d’un film hollywoodien, cette cavale met
en « scène » un jeune homme de 27 ans, du nom
d’Oussama, qui est en fait un grand baron de la
drogue ! Placé sous mandat de dépôt le 28
février dernier pour trafic de drogue, port d’armes à feu, de munitions et faux et usage de
faux, cet « Escobar » algérien a réussi, en un
laps de temps record et avant même d’être jugé,
à planifier une évasion des plus spectaculaires
dans la prison ultrasécurisée d’El Harrach.
Pour arriver à ses fins, Oussama a « arrosé »
tout le monde autour de lui, à commencer par
son avocate, à qui il a remis la modique somme
de cinq milliards de centimes pour tout organiser ! Elle s’est ainsi rendu au pénitencier pour
une visite de routine à son client. Après l’entretien et avant de quitter la prison, elle a
remis une robe d’avocat et un badge au détenu
pour circuler librement dans les couloirs avant
d’arriver à la porte de sortie en toute quiétude.
Néanmoins, cette avocate « maladroite » n’a
pas agi seule, mais elle aura réussi à s’offrir les
« services » de certains agents de la prison.
Selon l’enquête préliminaire menée par les
services de la police judiciaire sous la supervision du parquet, l’évasion a été facilitée, planifiée et exécutée par l’avocate du détenu, avec la
complicité de certains agents de l’établissement
pénitentiaire et l’implication de certains membres de la famille du détenu, souligne un communiqué de la cour de justice d’Alger, publié
samedi dernier. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de confondre 17 personnes.
Elles ont été présentées vendredi dernier
devant le procureur de la République près le
tribunal d’El Harrach, pour aide et assistance
au détenu H. Oussama dans son évasion de l’établissement pénitentiaire d’El Harrach,
indique le même communiqué. Une instruction
judiciaire a été ouverte contre les inculpés pour
association de malfaiteurs, complicité et aide et
assistance à un détenu dans son évasion. Le
juge d’instruction a ordonné la mise sous mandat de dépôt de 10 inculpés et le placement sous
contrôle judiciaire et des mandats d’arrêt
contre ceux en état de fuite.
L’enquête suit toujours son cours. Sept personnes, dont trois membres d’une même
famille et la fameuse avocate, ont été arrêtées
et placées sous mandat de dépôt. L’« Escobar »
algérien, lui, est toujours en cavale. Mais cette
histoire qui ressemble à un épisode de la série
«Prison Break » montre l’ampleur qu’a pris le
trafic de drogue en Algérie et les gros moyens
dont disposent les trafiquants, même s’ils n’ont
pas encore atteint la trentaine. Né à M’sila,
dans la commune d’Ouled Adi Legbala, une
commune relativement pauvre, Oussama est
issu d’une famille modeste ; son père est vendeur de pièces détachées automobiles d’occasion au village Brabra, dans la commune
d’Ouled Adi Legbala. L’Escobar algérien a vu
son train de vie s’améliorer considérablement
au point de devenir l’un des plus riches de son
village. Il aurait grâce à son « business » réussi
à acquérir d’importants biens immobiliers à
M’sila et à Alger. Cela sans parler de ses voitures de luxe qu’il exhibait fièrement. Le jeune
Oussama n’est malheureusement pas un cas
isolé. Beaucoup de nos jeunes ont succombé à
l’argent facile que rapporte la vente de ce poison. C’est la terrible réalité d’une société en
crise, plus encline à fabriquer des dealers que
des leaders…
W. A. S .
La wilaya d’Alger devra
réceptionner, courant 2016, plus
de 42 000 logements sur un total
de 150 000 unités en cours de
réalisation, fait ressortir un bilan
de l’activité annuelle de la wilaya.
Le bilan présenté durant la session du conseil populaire de la
wilaya, qui fait état de 42 358
logements à réceptionner en
2016, dont 22 677 unités dans le
cadre de la location vente (Aadl)
et plus de 7000 autres sociaux
participatifs.Le nombre global de
logements en cours de réalisation a atteint les 151 040 unités,
est-il précisé. Pour la formule de
logement public locatif 12 300
unités sont attendues dont 9 597
étaient inscrites dans le cadre du
programme quinquennal 20102014, ajoute la même source. La
wilaya d’Alger a enregistré en
2015 le lancement de 30 700 unités de type location-vente et
réceptionné plus de 11 700 autres logements publics locatifs et
sociaux participatifs. 52 418 projets sont aussi à l’étude.
2 MORTS, 22 BLESSÉS
DANS UN ATTENTAT CONTRE
LA POLICE EN TURQUIE
Une voiture piégée a
explosé hier devant le quartier
général de la police à
Gaziantep, ville du sud-est de
la Turquie qui accueille de très
nombreux réfugiés syriens,
tuant au moins deux policiers
et faisant 22 blessés. Dans le
même temps, trois soldats ont
trouvé la mort dans une
embuscade dans la région à
majorité kurde plus à l’est, où
l’armée est engagée dans une
véritable guerre contre les
rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Ces attaques interviennent
dans un climat tendu, les forces de sécurité
étant
déployées en force hier en raison des traditionnelles manifestations du 1er Mai organisées par la gauche turque et
les militants syndicaux. A
Istanbul,
elles
ont
été
émaillées
d’échauffourées
entre la police et des manifestants prokurdes, et se sont soldées par 200 arrestations. A
Ankara, la police a arrêté quatre Syriens appartenant au
groupe Etat islamique (EI),
soupçonnés de préparer une
attaque contre ces célébrations.
L’EI EXÉCUTE QUATRE JEUNES
ACCUSÉS D’ESPIONNAGE
DANS SON FIEF EN SYRIE
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a exécuté quatre adolescents et jeunes gens dans son
fief de Raqa dans le nord de la
Syrie, ont affirmé hier des militants et l’Observatoire syrien des
droits de l’homme (OSDH). «L’EI
a exécuté quatre personnes qu’il
accuse d’espionnage au profit de
la coalition»internationale menée
par les Etats-Unis, a indiqué sur
Twitter le groupe «Raqa est massacrée en silence» qui documente les abus des jihadistes.
Selon l’Osdh, l’EI a accusé les
quatre jeunes d’avoir «photographié des sites et fourni des informations à la coalition».