FINALE DE LA COUPE D`ALGÉRIE DE FOOTBALL MCA 1 NAHD 0
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FINALE DE LA COUPE D`ALGÉRIE DE FOOTBALL MCA 1 NAHD 0
ALORS QUE 17 PERSONNES ONT ÉTÉ PRÉSENTÉES DEVANT LE PROCUREUR L’«Escobar» algérien toujours en cavale Le Quotidien Lire notre article en page 24 Lundi 2 Mai 2016 n°4733 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE DE FOOTBALL MCA 1 NAHD 0 ET DE 8 POUR LE DOYEN ! Ph :R. Boudina Lire en page 11 l’article de Lounès Meberbeche Cette 52e finale de Dame coupe a choisi le MC d’Alger pour lui offrir son 8e trophée, face à une bonne équipe du NAHD qui n’a pas démérité. Une belle fête algéroise marquée par un fair-play total à tous les niveaux. LES FESTIVITÉS DU 1er MAI DÉDIÉES AU SAHARA OCCIDENTAL L’UGTA TIENT À SA CAUSE C’est là le point culminant du message fort du président, appelant les travailleurs «à préserver l’indépendance du pays». Lire en page 3 l’article de Wahib Aït Ouakli MESSAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE AUX TRAVAILLEURS «L’Algérie traverse un tournant économique difficile» Il soutiendra que la préoccupation de l’Etat est de faire en sorte à ce que la rigueur doit être assortie de choix qui assurent le maintien du niveau de vie des Algériens. Lire en page 2 l’article de Saïd Boucetta RENOUVELLEMENT DU MANDAT DE LA MINURSO JUSQU’AU 30 AVRIL 2017 LA BATAILLE PERDUE DE MOHAMMED VI Le texte voté vendredi dernier par le Conseil de sécurité appelle à un règlement politique du conflit juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Lire en page 24 l’article de Mohamed Touati DÉROULEMENT DU CONCOURS DES ENSEIGNANTS Note complète pour Benghebrit La réforme du système éducatif algérien a retrouvé, en dépit de tout ce qu’on dit, la voie du salut. Lire en page 7 l’article de Madjid Berkane L’Actualité Le PST et le Snapap ont marché MESSAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE AUX TRAVAILLEURS «L’Algérie traverse un tournant économique difficile» IL SOUTIENDRA QUE la préoccupation de l’Etat est de faire en sorte à ce que la rigueur doit être assortie de choix qui assurent le maintien du niveau de vie des Algériens. ! AREZKI SLIMANI La célébration de la journée du 1er Mai a été festive et revendicative à Béjaïa, une ville qui a connu de nombreuses manifestations ponctuées par trois marches, dont la traditionnelle marche des facteurs. Les deux autres ont été l’œuvre du Parti socialiste des travailleurs et le Snapap. Il aura fallu attendre la fin du semi- marathon de Béjaïa pour que les deux manifestations s’ébranlent de deux points différents pour se rejoindre devant le siège de la wilaya. Le PST a préféré entamer son défilé traditionnel du TRB vers l’esplanade du siège de la wilaya. Quelques centaines de militants et de sympathisants ont scandé des slogans hostiles à la politique économique du gouvernement, responsable, selon eux, du «bradage du secteur public, au profit de prédateurs privés», et du chômage de masse chez les jeunes. Le PST a dénoncé « la politique libérale, qui privatise ferme nos entreprises et favorise l’importation ». Dans leurs prises de parole, les responsables du PST ont fustigé la politique du gouvernement, plaidant pour «l’intégration de tous les travailleurs du pré-emploi et la révision à la hausse du Snmg». Le syndicat autonome de la Fonction publique, le Snapap, a lui aussi réussi sa marche. Même si la mobilisation n’était pas aussi importante que la dernière fois en pleine contestation des contractuels, cette fois-ci le Snapap a marqué symboliquement cette date en présence de centaines de travailleurs qui ont rejoint la marche qui s’est ébranlée de la Maison de la culture ainsi que la marche vers le siège de la wilaya. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir politique et protesté contre la vie chère, la précarité de l’emploi et demandé l’intégration des travailleurs contractuels exerçant dans tous les secteurs de l’administration publique. Devant la wilaya, les intervenants ont fustigé le pouvoir politique, accusé d’être responsable de la crise multidimensionnelle qui frappe de plein fouet le pays. Algérie poste de Béjaïa a organisé, de son côté, la traditionnelle marche des facteurs, dans les rues du cheflieu de wilaya, le même jour. La commémoration du 1er Mai n’a pas été l’apanage des syndicalistes et des politiques. Les autorités ont également célébré cette journée à leur manière. Le wali, le maire de Béjaïa et l’ensemble des élus ont procédé à l’inauguration de plusieurs structures dont des stations de voyageurs, un centre médical communal, la stèle du soldat inconnu et bien d’autres A. S. structures. ! SAÏD BOUCETTA L e président de la République a adressé un message à la nation, à l’occasion de la Fête du travail où il a abordé plusieurs sujets d’intérêt national. Le chef de l’Etat, qui a rappelé dans sa lettre lue par Mohamed Benamar Zerhouni, tout le soutien qu’apporte l’Algérie au peuple sahraoui dans sa lutte pour l’autodétermination, d’ailleurs objet de la célébration du 1er Mai, a évoqué la question d’une autre lutte celle que mène l’Algérie pour la démocratisation de ses institutions. Abordant les amendements qui ont concerné la Constitution, le président Bouteflika a souligné que la nouvelle Loi fondamentale constituait un acquis qui «nous procure aujourd’hui l’opportunité d’appréhender une nouvelle étape sur la voie de l’ancrage de la démocratie et la consécration des fondements de notre identité et de notre modèle de développement». Pour lui, «la Constitution amendée permettra à l’Algérie de parachever le processus des réformes initié ces dernières années au plan politique en poursuivant la consolidation de l’Etat de droit et de justice, le renforcement des garanties de protection des droits et des libertés du citoyen, la consécration du pluralisme politique et des droits de l’opposition et de l’alternance démocratique». Cette aspiration à la démocratisation effective et réelle de tous les paliers de la représentation politique du pays, aussi légitime qu’elle puisse être, ne peut occulter le défi de l’heure, à savoir la gouvernance, que le chef de l’Etat aborde frontalement dans son message à la nation. D’autant que la conjoncture financière oblige une grande vigilance de la part de l’Etat. «La maîtrise de nos équilibres du développement économique dans le sens de la consolidation de la dynamique enclenchée depuis quelques années en matière de création d’emplois et de baisse du taux de chômage, notamment parmi les diplômés universitaires et de perfectionnement du système national de formation pour être au diapason des exigences en termes de maind’œuvre qualifiée», affirme le président de la République dans sa lettre aux Algériens. «Il est vrai que l’Algérie traverse aujourd’hui un tournant économique difficile en raison des conjonctures économiques mondiales dans laquelle nous n’avons aucune responsabilité ni nous Algériens ni de nombreux peuples qui luttent quotidiennement pour arracher «L’Algérie a concrétisé durant ces dernières décennies, d’importantes réalisations» leur droit au développement et au progrès», a financiers et économiques en cette ties substantielles des engagements encore souligné le chef de l’Etat. conjoncture difficile que nous tra- de l’Etat à conserver ses choix Sur le même sujet, le président versons actuellement à l’instar de sociaux». Rappelant les actions de Bouteflika a rappelé que «l’Algérie l’Etat qui ont permis à l’Algérie de a concrétisé durant ces dernières tous les pays producteurs de pétrole, ne nous laisse pas d’autre tenir bon face à la baisse des prix du décennies, d’importantes réalisapétrole, le chef de l’Etat rappellera choix que d’opter pour la rigueur tions, en l’occurrence la transfordans la gestion des fonds publics, que cette politique vigilante a per- mation de nos ressources naturelles l’utilisation de nos ressources natu- mis à l’Algérie de «contenir les d’hydrocarbures et nos ressources relles et la poursuite et l’approfon- effets de la crise financière mon- humaines en un potentiel de prodissement des réformes écono- diale en faisant face aux retombées duction tant dans les secteurs miques structurelles en cours, a du recul des prix du pétrole». public que privé». Il convient de souligner à ce proaffirmé le président Bouteflika Concernant le thème de la célédans un message à l’occasion de la pos que la rigueur est tout de même bration du 1er Mai, dédié exclusiveaccompagnée par un frémissement ment à la cause sahraouie, il a Fête du travail», a indiqué le chef remarquable de la scène écono- relevé que «cette décision consacre de l’Etat. Il soutiendra que toute la préoccupation de l’Etat est de faire mique. A ce propos, le chef de l’Etat la fidélité de la Centrale syndicale à en sorte à ce que la rigueur «doit souligne cet état de fait et appelle à ses principes fondateurs et à son être assortie de choix qui préser- la consolidation de la nouvelle parcours historique, ayant été l’un vent, autant que possible, nos prin- dynamique et affecte cette mission des éléments essentiels du aux trois partenaires, que sont le cipes sociaux et notamment le Mouvement de Libération natiomaintien du niveau de vie des caté- patronat, l’Ugta et le gouverne- nale pour le recouvrement de l’inment. gories aux revenus modestes». dépendance et de la souveraineté de «La réunion de la tripartite, pré- l’Algérie». Bouteflika en veut pour argument que «la Constitution récem- vue prochainement, sera l’occasion S. B. ment amendée prévoit des garan- d’une concertation sur la poursuite Ph : R. Boudina 1er MAI À BÉJAÏA LUNDI 2 MAI 2016 RÉDUCTION DES IMPORTATIONS El Ghazi et Sidi Saïd font cause commune LA MISE EN MARCHE du mégaprojet de Bethioua fera que l’Algérie n’importera plus d’acier à partir de l’année prochaine. ! WAHIB AIT OUAKLI E ncourager la coproduction en substitution à l’import a constitué l’essentiel des recommandations du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi et du secrétaire général de la Centrale syndicale Abdelmadjid Sidi Saïd, en visite à Oran dans le cadre de la célébration de la Fête internationale du travail, le 1er Mai. Le ministre du Travail ne s’est pas trop démené pour énumérer deux projets qui, selon lui, constituent un exemple concret de la réussite du partenariat entrepris dans ce cadre. Le premier est la société algéro-turque spécialisée dans l’aciérie, Tosyali iron steel industry. Le deuxième n’est autre que le laminoir de fabrication de fils machines. Ce projet, unique aussi bien au niveau méditerranéen qu’africain est un complexe sidérurgique qui sera implanté prochainement dans le pôle économique de Bethioua. Selon le ministre, ce mégaprojet, s’étendant sur une superficie de 100 hectares, sera réalisé dans moins de deux années. Il permettra la création de 3 500 emplois. Sa mise en marche, fera que l’Algérie, telle que cela a été expliqué par l’un des membres de son conseil d’administration, assurera son autosuffisance en ne recourant plus à l’importation de l’acier à partir de l’année prochaine. En attendant, «l’Algérie continuera l’importation de la matière première à partir du Brésil et d’autres pays», a-t-il expliqué soulignant que «l’exploitation du gisement de minerai de fer de Ghar Djebilet (Tindouf, Ndlr), fera gagner à l’Algérie d’importants dividendes économiques en matière de devises». Cet important gain envisagé sera engrangé à la faveur de la réalisation d’un quai d’accostage prévu dans le port d’Arzew pour la réception de la matière première dans une première phase et l’exportation des produits finis dans une seconde phase», a expliqué le ministre. La main-d’œuvre qualifiée a été également au centre de la visite du ministre du Travail qui a présidé la ratification d’une convention liant la direction de la formation professionnelle et une entreprise turque spécialisée dans le fer et l’acier. Ladite convention porte dans ses clauses la formation et l’insertion de personnel en entreprise pour le futur complexe sidérurgique devant être mis en place par la société turque Tosyali, lequel sera implanté dans la localité de Bethioua, située à 40 km à l’entrée est de la wilaya d’Oran en venant de Mostaganem. Cet accord permettra la création de pas moins de 2 200 postes d’emplois qui seront ouverts prochainement à la formation au niveau des instituts de formation de Bethioua et d’Arzew dans le cadre du projet de construction du futur complexe sidérurgique. Une autre convention a été paraphée entre la direction de la formation et l’enseignement professionnels de la wilaya et une entreprise chinoise Sino-Steel. Celle-ci est en charge de la réalisation de ce projet. 2 La production locale est donc à encourager d’autant que les exemples de réussite des PME locales ne manquent pas comme l’usine Martur Algérie, spécialisée dans la fabrication des sièges pour l’entreprise automobile. Celle-ci projette d’intégrer localement d’autres éléments qui font jusque-là l’objet d’importation. Mohamed El Ghazi a mis l’accent sur la nécessité de l’accompagnement et du soutien des petites et moyennes entreprises qui cherchent des commandes au niveau du marché national. Les verres ophtalmologiques produits par le laboratoire algérien Sinal implanté dans la commune de Hassi Bounif n’étaient pas en reste des recommandations du ministre qui a estimé juste de rappeler le directeur général de la Caisse nationale des assurances sociales l’invitant à assumer un travail triangulaire avec les fabricants de verres ophtalmologiques et les opticiens dans le cadre de la signature d’accords portant sur le développement de ladite spécialité. Il a souligné en ce sens que «cette spécialité figure dans l’agenda du gouvernement l’ayant inscrite en tant qu’activité à encourager et développer en priorité». «La finalité recherchée est la réduction des importations de manière progressive», a-t-il affirmé. De son côté, le premier responsable de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, ayant été laconique dans ses déclarations, est allé droit au but en plaidant pour «la nécessité quant à encourager les jeunes, les invitant à investir davantage dans ce créneau». W. A. O. L’Actualité LUNDI 2 MAI 2016 LES FESTIVITÉS DU 1er MAI DÉDIÉES AU SAHARA OCCIDENTAL L’UGTA TIENT À SA CAUSE C’EST LÀ LE POINT CULMINANT du message fort du président appelant les travailleurs « à préserver l’indépendance du pays». affirmant que «votre message est déjà parvenu au peuple sahraoui». Sur sa lancée, il a ajouté que «nous souhaitons qu’il sera perçu aussi par l’opinion publique internationale et surtout par les colonisateurs de notre peuple». Passant aux derniers événements qui continuent à marquer l’actualité, notamment en ce qui concerne le renouvellement de la mission onusienne Minurso, le ministre sahraoui n’a pas dissimulé la menace de recourir à de nouveaux modes de lutte sans pour autant dévoiler leur nature. Il dira qu’«après 25 ans de médiation, la région se trouve devant le choix d’une paix juste ou le retour à l’instabilité». En ce sens, il n’a pas omis encore une fois de prendre à témoin l’Organisation des Nations unies tout en l’engageant. «La crédibilité de l’ONU est mise à l’épreuve », a-t-il plaidé avant de déplorer la ! WAHIB AÏT OUAKLI C ’est dans le port d’Oran qu’ont été domiciliées hier, les festivités marquant la célébration de la Fête internationale du travail, le 1er Mai. Lesdites festivités de cette année, placées sous le signe de la solidarité vis-àvis du peuple sahraoui, ont été rehaussées par la présence de plusieurs ministres du gouvernement algérien, du Premier ministre sahraoui, du SG de l’Organisation de l’Union des syndicats africains, du secrétaire général de l’Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, du président du FCE, Ali Haddad et d’autres cadres comme le P-DG d’Air Algérie. Juste après le départ des camions chargés de différentes denrées alimentaires et autres produits pharmaceutiques devant rallier la ville de Tindouf pour les acheminer vers les camps des réfugiés sahraouis, Benamar Zerhouni, représentant du chef de l’Etat, a ouvert le bal des discours en faisant lecture de la lettre du président de la République qu’il a adressée aux travailleurs. Benamar Zerhouni n’a pas omis au passage de souligner l’intérêt particulier réservé par l’Algérie à la cause sahraouie en soulignant que «c’est ce mois qui a marqué la naissance du Front Polisario qui lutte pour l’autodétermination du peuple sahraoui». D’un ton galvanisateur, Benamar Zerhouni n’a pas non plus laissé passer l’occasion de revenir sur la sanglante journée du 2 mai 1962 qui a été marquée par «le carnage à Alger commis par la tristement célèbre organisation terroriste OAS et qui a coûté la vie à une centaine de personnes». Au passage, il n’a pas également omis de souligner l’engagement de l’Ugta à l’égard des causes justes tout en adoptant la position officielle de l’Algérie vis-à-vis de plusieurs autres causes. Dans sa lettre, le président de la République a évoqué la conjoncture actuelle, la qualifiant de «virage très délicat». Sans verser dans l’alarmisme, le président a souligné dans sa missive que « rien ne peut entamer notre volonté » de négocier correctement ce virage». Abdelmadjid Sidi Saïd C’est là le point culminant du message fort du président appelant les travailleurs «à préserver l’indépen- dance du pays». Lui emboîtant le pas, le Premier ministre sahraoui n’est pas allé par quatre chemins en «L’intérêt du pays nous rapproche tous» LE 1er MAI POUR LES SYNDICATS AUTONOMES «Une journée comme les autres» « Vu les conditions dans lesquelles se trouvent, aujourd’hui, les travailleurs, il est encore difficile de parler d’une fête des travailleurs. » ! ABDELLAH BOURIM Q E L’ DITORIAL ALI HADDAD À PROPOS DE L’UGTA Présent et représentant le Forum des chefs d’entreprise dans les célébrations de la Fête internationale du travail, Ali Haddad a dévoilé le secret liant l’organisation patronale le FCE et la Centrale syndicale, l’Ugta. Il dira en ce sens que «le secret du rapprochement entre l’Ugta et l’organisation patronale que je préside réside dans l’intérêt que nous portons au devenir de notre pays». Dans son intervention toute laconique, il dira que «le chômage est le problème essentiel auquel est confrontée actuellement l’Algérie». C’est pourquoi, a t-il affirmé «les efforts déployés par son organisation visent essentiellement à juguler ce problème». Dans cette optique, il n’a pas raté l’occasion de rappeler «les efforts de l’Etat pour absorber le chômage». W. A. O. ue représente aujourd’hui la date du 1er Mai pour un syndicat autonome en Algérie ? Entraves administratives à l’exercice du droit syndical, des conditions de travail en dégradation constante, faible pouvoir d’achat des travailleurs, programme d’austérité, répression, telle est la situation qui caractérise la fête des travailleurs pour cette année selon les syndicats . « Des attaques menées contre les acquis sociaux des travailleurs, où se conjuguent la politique d’austérité et les impératifs sécuritaires, perte du pouvoir d’achat des travailleurs, la précarisation de l’emploi, l’atteinte aux droits syndicaux » tel est le constat fait par le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) dans un communiqué rendu public, hier. En dépit des conventions et des traités internationaux signés par l’Algérie en relation avec le respect de l’exercice du droit syndical, les pouvoirs publics continuent de « mettre les entraves sur le chemin des libertés afin de vider les organisations syndicales de leur contenu » a-t-il déploré. « Le pauvre continue de s’appauvrir et le riche continue de s’enrichir, davantage, sur le dos des salariés. Comment peut-on fêter cette Journée internationale du travail au moment où il y a des travailleurs qui touchent un bas salaire, avec une famille de plusieurs membres à sa charge. » Dans le secteur de la santé, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) a dénoncé les pratiques de l’administration, qui exerce des pressions sur le personnel afin de l’empêcher d’adhérer aux mouvements de protestation qu’organise le syndicat dont la dernière en date a eu lieu à la fin du mois d’avril, lors du sit-in observé par le syndicat, devant le siège du ministère de la Santé. «L’administration continue d’empêcher les syndicalistes de se syndiquer et maintient la pression sur le personnel afin de ne pas adhérer à des organisations syndicales» affirme le président du Snpsp, Lyès Mérabet. De son côté, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte), à travers son chargé de communication, Kouider Yahyaoui, s’est interrogé sur l’avenir du travail syndical dans un climat marqué par la fermeture de tous les canaux de dialogue et de concertation entre l’administration et les syndicats. Ce dernier estime que «le 1er Mai n’est pas une fête pour les travailleurs algériens », mais « une journée comme les autres ». « Vu les conditions dans lesquelles se trouvent, aujourd’hui, les travailleurs, il est encore difficile de parler d’une fête des travailleurs », « la lutte pour la réalisation de nouveaux acquis, de faire face à la répression et aux pratiques de l’administration qui cherche à tout prix à casser les organisations syndicales ». Sur le même volet, le Syndicat national des corps communs des ouvriers et des professionnels de l’éducation nationale (Snccopen), a dénoncé la répression de leur mouvement de protestation et la dispersion des participants par les forces de l’ordre, avant-hier, et ce à la veille de la Journée internationale du travail. A. B. 3 position française soutenant la position marocaine. Avant de clore son intervention, il a appelé l’Union européenne à «prendre en compte les décisions de la Cour de justice européenne». Comme il a interpellé l’Espagne, l’appelant à assumer ses responsabilités dans le règlement de la question sahraouie, vu qu’elle était l’ancienne puissance colonisatrice. L’Organisation de l’Union des syndicats africains, par le biais de son représentant, a réitéré son soutien indéfectible et inconditionnel à la cause sahraouie. «Au nom de 30 millions de travailleurs africains, affiliés à 73 organisations syndicales de 50 pays, nous réitérons notre soutien indéfectible au peuple sahraoui », a-t-il affirmé, tout en soulignant que «la lettre adressée le 4 avril dernier au SG des Nations unies a rappelé que la solution de la question sahraouie passe par le respect des résolutions onusiennes». Clôturant le bal des allocutions, Sidi Saïd a tenu à rassurer les représentants sahraouis du soutien indéfectible de l’Ugta au profit de la cause sahraouie représentée à Oran par son Premier ministre. «Il vous suffit de constater que vous avez en face de vous une mer de travailleurs venus vous témoigner la solidarité de l’Algérie à votre cause», a-t-il martelé, tout en ajoutant : « Il vous suffit de constater que tout le gouvernement algérien est là en face de W. A. O. vous.» Après la fête, le travail ! ZOUHIR MEBARKI C ompter sur soi. Hier, c’était la fête du travail. L’occasion, comme chaque année, de rappeler les vertus de cette activité sans laquelle aucune prospérité n’est possible. Il faudra donc, aujourd’hui, demain et tous les autres jours, se remettre au travail. Sérieusement. Pas seulement pour attendre le salaire à la fin du mois. Il faut le mériter ce salaire. En y mettant l’énergie, l’attention et la performance équivalentes. Pour une double raison. Assurer son propre bien-être et celui des siens, mais aussi, l’un ne va pas sans l’autre, participer au développement et au progrès de son pays. C’est une évidence qui n’échappe à personne. Un pays qui a la chance d’avoir des citoyens besogneux n’a pas besoin de pétrole pour se développer. Le cas de l’Allemagne mérite d’être rappelé. Voilà un pays qui a été complètement détruit durant la Seconde Guerre mondiale et qui, en un demi-siècle est devenu la première puissance économique européenne. Sans pétrole. Juste par le travail de ses nationaux. Son problème actuellement est la baisse de la natalité. Donc et à terme moins de travailleurs. On peut citer également le Japon. On dit que c’est une question de culture. C’est vrai ! Le pétrole qui vient de nous fausser compagnie, nous offre l’occasion de nous approprier cette culture. Notre pays est le plus grand, par sa superficie, d’Afrique, du Monde arabe et du Bassin méditerranéen. Il est dans le top 10 des plus grands pays du monde. Le programme du président Abdelaziz Bouteflika avec ses successifs plans quinquennaux a doté l’Algérie des infrastructures de base qui manquaient à son décollage économique. Des infrastructures qui permettent de doubler les surfaces agricoles irriguées rendent inacceptables nos importations de denrées alimentaires. Une façade maritime de 1200 km renforcée par d’importants investissements dans l’aquaculture, devrait non seulement répondre à nos besoins, mais aussi nous rendre grands exportateurs de poisson. Nous avons le soleil, la mer, un Sud féerique, des montagnes vivifiantes, des sources thermales, mais pas encore d’industrie du tourisme. Nous n’avons pas de dettes extérieures. Mieux, nous avons des capacités financières que l’Etat met à la disposition des créateurs d’entreprises. Devant tous ces gisements potentiels de richesse et d’autres, il nous manque une seule chose pour faire de notre pays un véritable eldorado au bénéfice de tous les Algériens. C’est le travail. Dans son message d’hier, le président Bouteflika a voulu donner l’exemple en déclarant : « (Je) vous assure, de mon côté, que je continuerai à œuvrer inlassablement à la consécration des vertus du labeur et du mérite par le travail et l’abnégation dans la culture de notre société. » Pour notre bien et celui de nos enfants et petits-enfants, aidons-le à nous aider ! Z. M. L’Actualité LUNDI 2 MAI 2016 APRÈS UNE LONGUE ÉCLIPSE Saâdani rompt le silence aujourd’hui LE SE»CRÉTAIRE GÉNÉRAL DU FLN sera attendu sur son absence de réaction concernant Alassane Ouattara aujourd’hui à Alger Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, effectuera, dès aujourd’hui et ce jusqu’au 5 mai prochain, une visite d’Etat en Algérie, à l’invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a indiqué samedi dernier la présidence de la République dans un communiqué. «Cette visite, la première d’un chef d’Etat ivoirien en Algérie, offrira l’opportunité aux deux chefs d’Etat de donner ensemble une impulsion nouvelle au dialogue et à la coopération entre les deux pays, et de passer en revue des questions d’intérêt commun, liées notamment à la situation sur le continent africain en général, et notamment à la paix et à la sécurité dans la région», précise la même source. Le séjour de M. Ouattara en Algérie «permettra également aux délégations des deux pays, y compris les opérateurs économiques d’identifier les champs de dynamisation de la coopération intergouvernementale ainsi que les opportunités de partenariats économiques que favorise au demeurant, la complémentarité des économies algérienne et ivoirienne», ajoute la même source. HABITAT 42 000 logements réceptionnés à Alger en 2016 La wilaya d’Alger devra réceptionner, courant 2016, plus de 42 000 logements sur un total de 150 000 unités en cours de réalisation, fait ressortir un bilan de l’activité annuelle de la wilaya. Le bilan présenté durant la session du conseil populaire de la wilaya qui fait état de 42 358 logements à réceptionner en 2016, dont 22 677 unités dans le cadre de la location-vente (Aadl ) et plus de 7 000 autres sociaux participatifs. Le nombre global de logements en cours de réalisation a atteint les 151 040 unités, est-il précisé. Pour la formule de logement public locatif 12 300 unités sont attendues dont 9 597 étaient inscrites dans le cadre du programme quinquennal 20102014, ajoute la même source. La wilaya d’Alger a enregistré en cours d’année écoulée le lancement de 30 700 unités de type location-vente et réceptionné plus de 11 700 autres logements publics locatifs et sociaux participatifs. 52 418 projets sont à l’étude et concernent pour près de la moitié les logements de type public locatif (29 094) et 17 000 unités Aadl outre les formules LSP et le logement rural. Par ailleurs, le document rappelle que 39 000 familles ont été relogées depuis le lancement, en juin 2014, à fin 2015. sur ce chiffre global 9 000 familles ont bénéficié de logements sociaux participatifs et les autres de logement publics locatifs. L’année 2015 a enregistré le relogement de 17 000 familles lors de cinq grandes opérations de relogement (soit 87 000 familles à chaque opération) ayant concerné 13 sites de bidonvilles, 22 immeubles menaçant ruine et 1 263 terrasses ou caves. La commission de wilaya a été destinataire de plus de 7 000 recours dont 6 438 ont été rejetés contre 415 acceptés dont 103 émanant des habitants d’Erremli, à Gué de Constantine, le plus grand bidonville évacué en 2015. La wilaya d’Alger compte 646 560 logements, soit un taux d’occupation de 5 08 personnes par unité pour une population de 31 millions d’habitants, selon les statistiques de la wilaya pour 2015. de nombreuses questions de l’actualité politique. ! MOHAMED BOUFATAH A mar Saâdani réapparaît, aujourd’hui, après une longue éclipse de plus d’une vingtaine de jours. La sortie du secrétaire général du FLN interviendra dans un contexte politique complexe et difficile. Le patron du FLN sera attendu, notamment à propos de la polémique autour de l’absence de réaction publique de sa part pour commenter les derniers faits ayant marqué la scène politique. Contrairement au patron de l’ex-parti unique, tous les responsables de partis et ceux d’autres organisations de masse et patronales, ont été prompts à joindre, même tardivement, soit depuis le 15 avril dernier, leurs voix indignées à l’orchestration de soutien aux symboles et institutions de l’Etat. Les réactions en chaîne de tout ce que compte le pouvoir comme segments et soutiens plus ou moins solennels, à propos de ces questions brûlantes de l’actualité nationale, tranchent avec l’éclipse de Saâdani qui s’est contenté d’une réaction a minima sous-traitée par son chargé de communication. Dans cette mosaïque de soutiens, gravitant autour du palais d’El Mouradia, plus ou moins intéressés, Saâdani manquait à l’appel. Le secrétaire général du FLN qui s’exprimera à la veille de la Journée internationale de la liberté de la presse, à l’hôtel Mouflon d’or, saisira sans doute cette occasion pour répondre à son « allié stratégique », Ahmed Ouyahia. Lors de la tenue du pré- Ph : R. Boudina LE PRÉSIDENT IVOIRIEN EFFECTUERA UNE VISITE DE QUATRE JOURS Une bonne opportunité pour Saâdani de communiquer avec les journalistes congrès régional des wilayas du centre du pays, le secrétaire général par intérim du RND a laissé entendre qu’il lui importe peu que Saâdani ait confiance en lui ou non. Par contre, il réitère son engagement avec le président de la République, en se prévalant de la confiance placée en lui par le chef de l’Etat, également président du FLN, qui l’a nommé dans ses fonctions de directeur de cabinet de la Présidence. Autant Ouyahia confortera sa position sur l’échiquier politique en gardant son poste, autant Saâdani verra son rôle politique prendre la tangente. Les représentants des médias ne manqueront par d’interroger Saâdani sur la polémique l’oppo- sant au ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et exprésident du groupe parlementaire du FLN. Ce dernier, qui n’a pas hésité à défendre Ahmed Ouyahia, a contredit son patron sur la nomination du Premier ministre et sur la question du remaniement ministériel. A ce propos, Amar Saâdani qui a annoncé en début mars un imminent remaniement partiel du gouvernement sera également relancé sur cette question. Celui qui a annoncé en défricheur de voies pour la réhabilitation de Chakib Khelil ne manquera pas de commenter l’agitation autour de cette opération qui ne dit pas son nom. Son initiative mort-née et des remous secouant son parti sur le plan organique, sont autant de points qui seront évoqués. Il sera aussi question de la suppression des passages citant la diatribe de Saâdani contre Ahmed Ouyahia et Mohamed Laksaci sur le site de la radio et les dépêches de l’APS, deux médias instruits pourtant de faire la propagande au show de Saâdani, avant de les contraindre à censurer le SG de l’ex-parti unique. Par ailleurs, le parti de Saâdani a publié sur son site officiel, la réponse des services du Premier ministère et du ministère de l’Intérieur français à sa demande de dissolution de l’association du FLN en France créée par des activistes politiques binationaux et publiée au Journal officiel français. Enfin, Amar Saâdani présidera la réunion de son bureau politique au M. B. mercredi prochain. MOHCINE BELABBAS, PRÉSIDENT DU RCD «L’intégration maghrébine est notre salut» FACE À LA CRISE que traverse l’Algérie depuis quelque temps, le RCD ne « mise pas sur le chaos économique et social », mais propose une alternative : construire une économie nord-africaine intégrée. ! AMAR INGRACHEN L e président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Mohcine Belabbas, a déployé hier, tous ses talents d’orateur pour plaider la cause de l’intégration économique nord-africaine qui constitue, depuis quelque temps, le cheval de bataille du RCD. « L’avenir de notre pays est inséparable de l‘espace nord-africain », a-t-il déclaré à l’ouverture d’un Colloque international sur l’économie et le coût de la non-intégration nord-africaine organisé par son parti. « Malgré des malentendus et des insuffisances, nos aînés ont compris que la solidarité entre nos pays était l’une des conditions qui allait mener à la libération de nos nations », a ajouté M. Belabbas. Ce qui avait été souhaité durant l’occupation coloniale devient aujourd’hui une condition essentielle de notre développement, de la sécurité de notre région, de l’émancipation de nos peuples ; nos peuples doivent apprendre à se reconnaître, s’apprécier, s’aider », a-t-il déclaré devant une foule de cadres, d’économistes, d’experts et de chefs d’entreprise, dont des Marocains et des Tunisiens. Déclinant par la suite l’ambition du parti qu’il manage à travers l’organisation de cette rencontre, Mohcine Belabbas a souligné que, audelà des nombreuses études qui chiffrent le blocage du projet de l’intégration économique nordafricaine, « le RCD inscrit son action dans une régionalisation qui redonne du sens au territoire à travers l’institution d’une Fédération des Etats d’Afrique du Nord ». Néanmoins, M. Belabbas a insisté sur le fait que « l’intégration régionale est avant tout une stratégie pour la croissance économique, le développement des marchés, la création d’emplois, l’améliorations des conditions de vie », ce qui laisse entendre que même si les pays du sous-continent nord-africain peinent à s’entendre politiquement, ils sont stratégiquement tenus de mettre leurs différends politiques de côté et laisser les intérêts économiques des uns et des autres imposer leur loi.» En plus d’être pragmatique, cette perspective est, pour le président du RCD, possible car, « la proximité géographique, l’identité commune et l’histoire partagée facilitent l’intégration d’autant plus que la conjoncture et les tendances lourdes sont à la construction d’ensembles humains administrés dans une décentralisation libératrice des compétences face aux impératifs de la mondialisation ». Le président du RCD a fait savoir que « la stabilité est avant tout un projet crédible aux yeux de la population, un projet économique et social, une assise financière saine, davantage encore un déploiement stratégique et politique intégrant toutes les opportunités et prévenant les contraintes de notre environnement ». De plus, a-t-il ajouté, « la stabilité se nourrit de la diversification de la production, de l’investissement dans l’industrie et les infrastructures, d’un secteur bancaire encourageant le financement de la production nationale, d’une agriculture intensive ». Abdelhak Lamiri, P-DG de l’Insim et expert en management a, par la suite, souligné, dans un exposé qu’il a présenté sur la transition vers une économique de production, que les principaux problèmes qui se posent pour l’économie algérienne s’articulent autour du management et de la gestion. « Il existe une corrélation étroite entre la qualité du système éducatif et la croissance économie. Sans système de formation performant, sans gestion et management de qualité, aucune croissance économique n’est possible. Or, chez nous, alors que nous avons une économie sous-gérée, nous lui injectons des sommes colossales. C’est comme si on donnait de l’argent à un alcoolique. Il ne peut l’utiliser que pour s’enivrer. L’argent qu’on injecte dans l’économie algérienne ne peut qu’alimenter les circuits informels et de corruption », a-t-il analysé en plaidant pour une réforme structurelle profonde à la base avant de penser aux financements de l’économie. 4 Dans son intervention sur les solutions à court terme à la crise actuelle Ali Benouari a, lui aussi, plaidé pour une rupture totale avec le modèle actuel de croissance en recommandant la mise en œuvre de réforme de tout l’appareil économique national, en commençant par son centre de pilotage : la décision politique. Néanmoins, il a formulé, dans la foulée, quelques pistes susceptibles d’être explorées à court terme, notamment l’abolition de l’Accord d’association avec l’Union européenne, la dévaluation du dinar, l’augmentation des taxes douanières, la révision des transferts sociaux, etc. Dans l’après-midi, le coordinateur d’Ibtikar, Sammy Oussedik, MM. Arab et Belhadh, respectivement économistes marocain et tunisien, ont animé une table ronde sur le « coût de la nonintégration nord-africaine » et, à travers des échanges très riches sur tous les enjeux qui entourent cette perspective fédératrice, une opinion unanime a été dégagée : l’intégration économique nord-africaine profite pour l’ensemble A. I. des pays de la région. De Quoi j’me Mêle LUNDI 2 MAI 2016 Hamma Bouziane fête les personnes âgées A L’INITIATIVE de l’Union de wilaya des associations à caractère social de Constantine, une sympathique fête musicale a égayé le morne quotidien des personnes âgées résidentes du foyer d’accueil de Hamma Bouziane, à l’occasion de la Journée nationale consacrée à cette frange de la population. Les quelque 100 pensionnaires dont des handicapés de ce centre ont vécu pendant quelques heures dans l’allégresse, bénéficiant notamment d’une escapade à la forêt El Meridj dans la localité d’El Khroub avant d’assister à un spectacle folklorique animé par l’association El Khayala «cavaliers» de la localité d’El Guerrah (Ouled Rahmoune). La présidente de l’Union des associations, Dina Lefoul, a pour sa part mis l’accent sur l’importance de ce genre d’initiatives à l’adresse d’une catégorie fragilisée dont certains n’ont aucune famille et sont, de ce fait, dans un isolement préjudiciable au plan affectif. La contribution enthousiaste des troupes artistiques qui ont rivalisé d’ardeur pour offrir des chants musicaux chaouis et sahraouis, témoigne de la solidarité agissante de la wilaya de Guelma. Pas de monnaie à la gare routière de Kharouba LE MANQUE de monnaie qui devrait arriver accidentellement au niveau des guichets d’une gare routière, est devenu une tradition à celle de Kharouba. Les préposés aux guichets qui devraient avoir de la honte quant à cette imperfection de leur part, semblent au contraire tout à fait contents de demander aux usagers souvent épuisés d’aller chercher de la monnaie. Ces derniers voulant toujours rentrer très tôt chez eux recourent impuissants à l’achat de friandises auprès des commerçants, en payant bien QUELLE BELLE INITIATIVE que celle de la Caisse évidemment leurs prix comme régionale de mutualité agricole (Crma) de Boumerdès sise d’habitude au double. Ne sont-ils à Boudouaou. Elle va organiser mercredi et jeudi prochains pas de la famille qui recule, les des journées portes ouvertes pour la sensibilisation des responsables de la gare agriculteurs sur la prévention des incendies des céréales. routière ? Une façon de leur montrer comment sauver le blé des flammes. Des experts seront présents pour offrir les explications nécessaires aux agriculteurs. La Crma va Comment sauver le blé des flammes 11 étudiants d’Oum El Bouaghi en Allemagne également les inciter à couvrir leurs arrières en souscrivant des assurances nécessaires à leurs blé et moissonneusebatteuse. La Crma de Boumerdès offrira gracieusement des extincteurs à tout souscripteur d’un contrat d’assurance. Les professionnels du secteur sont cordialement invités à assister à ces journées très importantes à la veille de la campagne des moissons. Bravo ! Milk Bar : prix raisonnables dites-vous ! LES RESPONSABLES de l’Office national de tourisme(Ont) tiennent à merveille leurs promesses ! Les prix des boissons et du café au fameux Café Milk Bar dont on disait l’année dernière à sa réouverture qu’ils seront abordables et nettement inférieurs à ceux pratiqués par les cafetiers d’AlgerCentre, sont actuellement tout simplement hors de portée et l’établissement est devenu un endroit que fréquentent des VIP. Tenez-vous bien. Un simple gâteau fait 150 DA. Un café 120 DA. Un thé sans menthe fait 100 DA. Ces prix ne concurrencent-ils pas ainsi ceux pratiqués par les hôtels cinq étoiles ? DANS LE CADRE du partenariat scientifique, 11 étudiants dont cinq filles de l’université d’Oum ElBouaghi, ont récemment effectué un séjour en Allemagne. Ce séjour d’une dizaine de jours leur a permis de visiter cinq universités et deux centres de recherches respectivement situés à Russelsheim, Karlsruhe, Cologne, Düsseldorf et Bonn. C’est l’Office allemand d’échanges culturels (Daad), qui les a pris en charge en matière de frais de visas, d’hébergement, restauration, transport et visites diverses avec l’accompagnement d’un guide, tandis que l’université d’Oum El Bouaghi, de son côté, a pris en charge la billetterie ainsi que des cours intensifs en anglais, jugés indispensables pour le succès de cette opération. Une femme veut faire goûter la cocaïne aux policiers UNE FEMME s’est présentée dernièrement au commissariat de Toulouse, avec des sachets de cocaïne «pour la faire goûter aux fonctionnaires de l’accueil», selon des sources policières. Tôt dans la matinée, cette femme de 45 ans, connue des services de police comme une consommatrice de stupéfiants, s’est présentée au commissariat principal de Toulouse et a déposé sur le comptoir trois sachets de poudre, deux de cocaïne et un de crack, a-t-on expliqué. Immédiatement interpellée et placée en garde à vue, elle a affirmé s’être procurée la drogue via Internet, tout en niant elle-même en consommer. Mais elle a expliqué vouloir s’assurer que la drogue était de «bonne qualité» car elle ne voulait pas « que les gens meurent d’overdose ». À 11 ans, elle passe tous les contrôles de police à Moscou UNE FILLETTE de 11 ans non accompagnée est parvenue à passer tous les contrôles d’un aéroport de Moscou puis à monter, sans billet, dans un vol entre Moscou et Saint-Pétersbourg pour n’être découverte qu’après le décollage, a-t-on appris mercredi dernier de sources policières russes. La fillette est parvenue à franchir sans être inquiétée tous les points de contrôle à l’aéroport moscovite de Vnoukovo : le portique détecteur de métaux à l’entrée, le contrôle des bagages, la vérification des passeports à la douane et le contrôle des cartes d’embarquement avant de monter dans l’avion. Elle a réussi à passer inaperçue en se joignant à deux reprises à un groupe d’adultes avec plusieurs enfants, selon une source au sein des services de sécurité de l’aéroport citée par la presse locale. Elle s’est ensuite assise dans l’avion sur des sièges libres avant d’être découverte par une hôtesse de l’air lorsque l’appareil avait décollé. ENQUÊTE SUR LES JEUNES ET L’ANSEJ L’EXPRESSION renoue avec l’enquête journalistique et lance un vaste programme d’investigations sur divers sujets qui préoccupent la société algérienne. Le premier sujet prévu concerne la création d’entreprises proposée par l’Ansej. Pour porter un « diagnostic »sur cette formule, nous avons besoin de vos témoignages. Nous lançons un appel à tous les jeunes qui ont vu leur projet se concrétiser ainsi qu’à ceux qui sont toujours en attente de réaliser leur rêve de chef d’entreprise et enfin ceux qui ont essuyé un échec. Notre appel s’adresse également à ceux qui rencontrent ou ont rencontré des problèmes dans leurs démarches. Les témoignages de tous les jeunes, hommes et femmes, nous seront précieux pour mettre le doigt sur les lacunes et obstacles à lever. Nous soumettrons leurs préoccupations aux autorités en charge de cette formule. Le tout sera publié avec pour objectif de ne laisser aucune zone d’ombre qui puisse entraver cette formule. En toute transparence. Au grand bénéfice de notre jeunesse. Alors n’hésitez pas à nous envoyer vos témoignages: 1) A l’adresse électronique suivante : [email protected] 2) Ou nous envoyer par SMS vos coordonnées au N° 0697505091 (nous nous chargerons de vous rappeler) 3) Ou encore de nous adresser un courrier par la poste à l’adresse suivante : Quotidien L’Expression- Rubrique enquêtes- Maison de la Presse de Kouba- Alger 5 L’Actualité LUNDI 2 MAI 2016 TAJ, FFS, FLN, RND ET RCD S’AGITENT La marmite politique bouillonne à Béjaïa ÇA BOUGE sur le front politique à Béjaïa. Les partis politiques s’agitent et se prononcent sur des sujets que tout un chacun juge profitables à lui. ! AREZKI SLIMANI L es tirs vont dans tous les sens, illustrant une vie politique qui reprend de plus belle cachant mal une précampagne pour les prochaines échéances électorales. A cette nouvelle agitation s’invite un nouveau-né à Béjaïa, qui fait une entrée fracassante. Le rassemblement espoir pour l’Algérie (TAJ) d’Amar Ghoul, a profité de sa première sortie médiatique pour fustiger à travers ses élus les partis politiques présents dans les assemblées locales et nationales. Le président du bureau de wilaya de Béjaïa TAJ n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour faire porter le chapeau du retard qu’accuse la wilaya aux élus présents dans les assemblées, qui, « au lieu de s’occuper des préoccupations des citoyens et des projets de développement versent dans la poli- tique politicienne stérile qui ne travaille pas l’intérêt de la région et sa population », a indiqué Mouloud Gounane lors de son installation à la Maison de la culture de Béjaïa devant un nombreux public. Pour M. Gounane, «les élus locaux doivent être la courroie de transmission entre l’exécutif et les citoyens», allusion faite aux oppositions qui freinent les projets de développement de la wilaya, que «les députés, les sénateurs et les élus locaux doivent résoudre par le dialogue et le rapprochement avec les populations frondeuses». «C’est là le véritable rôle d’un élu», clamet-il devant une base militante. Pour sa part, le FFS, par la voix de son député Chïafaï Bouaïche , ouvre les hostilités avec l’exécutif, mettant fin aux relations conventionnelles dont le Front des forces socialistes a fait preuve depuis qu’il a retrouvé sa majorité à l’APW. La fermeture du centre d’enfouisse- ment technique (CET) installé à Sidi Boudrahem, localité limitrophe de la commune de Béjaïa et celle d’Oued Ghir et la construction d’une clôture sans permis d’un port sec appartenant au fils d’un haut responsable, ont été deux occasions que le FFS n’a pas ratées pour tester le chef de l’exécutif quant à la rigidité et à l’intransigeance dont il a fait preuve dans les différentes démolitions de constructions illicites de simples citoyens. La sortie de Bouaïche, qui n’a pas manqué de se vanter d’avoir soulevé le problème du port sec, s’apparente à une autre flèche à l’endroit de la partie majoritaire à l’APC du chef- lieu, le FLN, pour les mêmes raisons. Le RCD quant à lui s’en prend au wali et accuse le FFS, majoritaire à l’APW de cautionner une démarche qualifiée de « manque de considération envers l’assemblée élue de wilaya ». Le chef de groupe APW du RCD cite « le chapitre 900 (services financiers) et dans l’article transport scolaire, doté de 64 700 000,00 DA dans le budget primitif 2016 (adopté par l’APW le 20.12.2015) », qui « se voit diminué par le wali après accord du P/APW de 18 200 000,00 DA, sans consulter la commission permanente de l’éducation, ni celle des finances et encore moins l’assemblée de wilaya et ce pour financer un ‘’transport’’ de déchets ménagers ». « Le wali, sous la pression des populations, n’a rien trouvé de mieux que de puiser dans les sommes destinées au transport scolaire de nos enfants pour tenter de régler (provisoirement s’entend !) le problème de décharge dont souffre notre wilaya.», écrit Mouloud Deboub dans un post sur sa page Facebook. « Si pour le wali, ces solutions de replâtrage font partie de sa feuille de route, comment expliquer ce nouveau ‘’mépris’’ du président de l’APW envers son assemblée ? », s’interroge le RCD. Chez le parti d’Ouyahia, c’est le calme qui précède la tempête. Au RND on ne s’exprime pas sur la situation politique, économique et sociale de la wilaya. On prépare le congrès sur fond de crise, qui a éclaté à la veille du pré-congrès régional. Dans toute cette agitation la société civile se démarque allant jusqu’à préférer se prendre seule en charge. L’exemple nous est venu des habitants de Oued Ghir qui dans leur bataille pour la fermeture du CET litigieux, ont désapprouvé tous les élus qui ont tenté de s’immiscer, illustrant ainsi tout le fossé qui sépare les politiques de leurs électeurs. Si certains habitants ne veulent pas que l’affaire soit politisée, d’autres affichent carrément leur désapprobation par rapport aux comportements des élus. A. S. OPÉRATIONS DE L’ANP À L’EST DU PAYS Quatre terroristes abattus à Skikda L’OPÉRATION a été déclenchée sur la base de renseignement faisant état d’un mouvement suspect d’un groupe terroriste dénoncé par la population. ! IKRAM GHIOUA A lors que l’opération militaire déclenchée aux maquis par les forces de l’Armée nationale populaire, au niveau de la région de Kerkara, wilaya de Skikda se poursuit jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, le bilan fait état déjà de la neutralisation de quatre terroristes et la récupération d’un lot d’armes et de munitions. L’opération a été déclenchée sur la base de renseignement faisant état d’un mouvement suspect d’un groupe terroriste dénoncé par la population. Les investigations de l’ANP ont permis par la suite de localiser la position des terroristes, lesquels seront accrochés par les militaires qui ont su avec précision exploiter les informations pour mener une intervention ciblée contre ce groupe terroriste qui agit au profit d’Al Qaïda au Maghreb islamique. Leur nombre n’a pas été déterminé, néanmoins il n’est pas à écarter qu’il s’agit d’éléments ayant été à l’origine de l’attaque de djebel El Ouehche, à Constantine. Rappelons comme rapporté dans notre précédente édition que l’ANP avait avorté un véritable attentat dans la ville des Ponts, que les criminels comptaient accomplir la veille de la clôture de « Constantine, capitale de la culture arabe ». Mais bien imprégnée des donnes, l’ANP a agi comme d’habitude avec beaucoup de professionnalisme et de volonté pour contrecarrer ce projet apocalyptique. De nouveaux succès pour nos militaires Les compétences, mais aussi l’expérience incontestable de l’ANP ont permis également le démantèlement de plusieurs réseaux de soutien, notamment à El Oued et la découverte de plusieurs lots d’armes de pointe ainsi que la destruction d’un nombre important de caches contenant des vivres et de la littérature subversive. La mission de l’ANP déjà lourde, ne se limite nullement à des actions d’intervention directe. Le renseigne- ment, considéré comme le nerf de la lutte antiterroriste, est mis en évidence d’où l’enquête lancée depuis peu ayant permis de savoir que près de 5000 mercenaires de Daesh s’apprêtent à investir le territoire tunisien dans le but de rejoindre les maquis en Algérie. Ceux-là même qu’on annonce inactifs se trouvent actuellement sur le sol européen. Ainsi, le site Assabah News citant des sources sécuritaires, souligne que « les renseignements algériens ont appris que l’organisation terroriste Daesh dispose de pas moins de 5000 terroristes actuellement «inactifs» sur le sol européen, qui attendent le feu vert pour se déplacer vers les pays du Maghreb, notamment, la Tunisie et l’Algérie, pour y perpétrer des attentats ». La même source ajoute, « il s’agirait de citoyens européens d’origine maghrébine, dont un grand nombre est parti à un moment, rejoindre les champs de Daesh en Syrie, et qui seraient retournés en Europe, en attendant les instructions de leurs chefs terroristes ». Le même site rapporte que les services de sécurité qui ont anticipé pour prendre les mesures nécessaires afin de freiner le projet dévastateur de l’Etat islamique « pensent que ces individus vont retourner dans leurs pays d’origine au Maghreb, à l’occasion du Ramadhan, et qu’ils seraient investis de missions terroristes sur place ». L’organisation criminelle qui cible en particulier la Tunisie avant l’Algérie usera d’éléments non fichés et c’est ce qui est redouté le plus, surtout que face à cette hydre sauvage, le registre de l’Union européenne moins informé a délivré des noms à la hauteur de 2786 mercenaires, autrement dit plus de 2 000 terroristes inactifs demeurent non fichés. C’est justement sur ce dossier que les services de sécurité font un travail de fourmis. Le service de renseignement qui possède un important répertoire d’information est désormais appelé à actualiser ses donnes en fonction de cette nouvelle menace pour constituer une banque de I. G. données plus précise. PLUS DE 600 PRATICIENS SE SONT RÉUNIS AU CAIRE L’expérience algérienne de lutte contre le cancer présentée LE 16eme CONGRÈS panarabe d’oncologie a eu lieu au Caire (Egypte) pour aborder les différentes expériences dans ce domaine. ! ALI TIRICHINE S ous le thème «Le Monde arabe contre le cancer », cette édition est articulée autour de l’immunothérapie à travers l’exploration des différentes expériences et des études de cas dans les 22 pays arabes. Les participants à cette rencontre scientifique qui a rassemblé plus de 600 praticiens, ont repéré des similitudes entre les expériences. Comme ils ont aussi convenu de poursuivre la convergence entre les pratiques médicales actuelles et les recommandations internationales. Il s’agit aussi d’examiner l’expérience clinique du Monde arabe à la lumière des perspectives écono- miques régionales de la santé. Cette occasion a été mise à profit pour présenter d’importants progrès de la recherche dans plusieurs domaines comme celui du traitement du cancer du poumon ou encore de l’immunothérapie du mélanome. Plusieurs nouveaux traitements ont donné des résultats prometteurs contre des cancers avancés du poumon résistant aux autres thérapies, selon des essais cliniques dévoilés, confirmant les avancées dans la lutte contre cette maladie, laisse entendre le Pr Oukkal Mohamed, chef de service oncologie au CHU de Beni Messous. L’immunothérapie marque encore des points contre le mélanome. «Il s’agit d’une thérapie prometteuse qui fait ressortir moins de réappari- tions du cancer parmi les patients qui ont un risque élevé de rechute», selon le Pr Larbaoui Blaha, chef de service oncologie au Centre anticancer d’Oran. Au regard des études exposées, le traitement de l’américain MSD est capable de bloquer le processus utilisé par le cancer pour échapper au contrôle du système immunitaire. Cette nouvelle thérapie aide le système immunitaire à combattre ce cancer, auparavant très difficile à traiter efficacement. Lors de cette rencontre à laquelle plus de 600 praticiens ont participé en se réunissant au Caire, les autres aspects de l’expérience algérienne de lutte contre le cancer ont été présentés. A souligner également que le Pr Adda Bounedjar a été élu vice-président 6 de l’Association des médecins arabes de lutte contre le cancer (Amaac) à l’issue de l’assemblée générale élective qui s’est tenue en marge du 16e congrès panarabe d’oncologie qui a eu lieu au Caire du 28 au 30 avril. Le Jordanien Sami Khatib a été réélu secrétaire général pour un nouveau mandat a la tête de cette organisation médicale arabe. Par ailleurs l’Algérie a été choisie pour abriter la prochaine édition du panarabe d’oncologie au mois d’avril 2017. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a souligné que l’Algérie dispose de toutes les capacités pour la réussite du Plan national anticancer. Dans un message adressé aux participants à la 25ème Journée nationale d’information et de formation sur le cancer, du samedi dernier à Tissemsilt par le directeur de la santé de proximité au ministère, Dr Fawzi Benachenhou, Boudiaf a expliqué que ces capacités consistent en la disponibilité d’importantes sommes pour les établissements de santé, de ressources humaines et de soutien multiforme, à l’instar de la formation et des prestations sanitaires à distance, en plus de l’expérience reconnue et de la contribution de la société civile et des médias. La santé du citoyen exige un travail collectif de tous, une large communication, une organisation maitrisée et une formation de qualité, a-t-il ajouté dans ce A. T. sens. L’Actualité TRICHE AU CONCOURS DE RECRUTEMENT DES ENSEIGNANTS L’éducation ouvre une enquête ! ABDELLAH BOURIM Des opérations de triche ont bel et bien eu lieu au concours de recrutement des enseignants organisé, avant-hier, par le ministère de l’Education nationale. Les photos parvenues de l’intérieur des centres d’examens, témoignent de la gravité de la situation, des candidats potentiels aux postes d’enseignants ont recouru aux mêmes méthodes de triche utilisées par les élèves lors des précédents examens du baccalauréat. Les moyens mobilisés par le ministère de l’Education dans le cadre du programme de lutte contre ce phénomène n’ont pas empêché certains candidats de prendre le risque. 45 minutes après le début des examens, les sujets des épreuves étaient déjà disponibles sur le réseau Facebook, alors que ces derniers n’ont pas le droit de quitter la salle d’examen avant une heure et demie du début des épreuves. Ce qui laisse penser que la publication des sujets sur les réseaux sociaux s’est faite de l’intérieur des centres d’examen, comme la ministre de l’Education l’a confirmé, d’ailleurs. Par ailleurs, le ministère de l’Education a ordonné l’ouverture d’une enquête pour identifier les responsables de cette action qui vise, non seulement, à discréditer l’examen, mais remet en cause l’efficacité de tout le système éducatif, estime Nouria Benghebrit. Pour la première responsable du secteur, les candidats impliqués risquent la prison et des sanctions allant jusqu’à l’interdiction à ces derniers de se présenter une autre fois aux concours de recrutement dans le secteur. Sur un autre volet, à moins d’un mois avant des épreuves de baccalauréat, le ministère de l’Education affirme avoir mobilisé tous les moyens nécessaires pour la réussite de cet événement, avec en premier lieu, la mise en place d’un système de lutte contre la fraude et l’adoption de mesures coercitives contre les élèves impliqués. Le doute s’installe, la situation suscite tant d’interrogations, le ministère de l’Education pourra-t-il garantir la crédibilité de ce diplôme ? Comment le ministère de l’Education empêchera-t-il la reproduction de cette scène aux épreuves du baccalauréat ? Il faut dire que les efforts consentis par le ministère de l’Education nationale dans le cadre de la lutte contre la triche, même s’ils ont abouti à endiguer ce phénomène, n’arrivent toujours pas à l’éradiquer, une réalité du terrain amère à laquelle fait face le département de la tutelle. La ministre de l’Education a déjà lancé un appel à tous les acteurs de la famille de l’éducation, afin d’éviter le scénario du baccalauréat de 2014 entaché d’une fraude massive, et des agressions contre les surveillantsenseignants, mais aussi pour la préservation de la crédibilité de ce diplôme. « La situation exige l’implication de tous les acteurs de la famille de l’éducation et non pas seulement le département de la tutelle », a-t-elle souligné. Pour ce qui est des mesures coercitives annoncées par la ministre de l’Education nationale contre les candidats fraudeurs, le département de la tutelle prévoit des sanctions allant de cinq ans pour les candidats scolarisés et de 10 ans pour les candidats libres. La ministre a même évoqué une « pénalisation » des actes de fraude commis en utilisant l’Internet et les réseaux sociaux. A. B. LUNDI 2 MAI 2016 DÉROULEMENT DU CONCOURS DES ENSEIGNANTS Note complète pour Benghebrit LA RÉFORME du système éducatif algérien a retrouvé, en dépit de tout ce qu’on dit, la voie du salut. ! MADJID BERKANE L a ministre de l’Education nationale Mme Benghebrit sort vainqueure des défis de déroulement du plus grand concours de recrutement organisé jusqu’ici par la Fonction publique. Le concours auquel s’étaient présentés quelque 970 000 candidats pour pourvoir 28 000 postes d’enseignants dans les trois paliers, s’est déroulé selon les comptes-rendus parvenus avant-hier des centres d’examens de différentes wilayas du pays dans de bonnes conditions. En effet, il n’est fait part d’aucun incident ou d’autres actes de perturbations de la part des candidats dont font partie, faut-il le signaler, 25 000 enseignants contractuels entrés en mouvement de colère et de revendication pendant près d’un mois. La confiance et la sincérité qu’ont dégagées les propos et les engagements de Benghebrit quant à la prise en compte des années d’expérience et autres garanties, ont fini par convaincre les candidats les plus sceptiques parmi les enseignants contractuels de la justesse et de l’équité des engagements pris. Les enseignants contractuels, que certains partis politiques et cercles tendancieux s’attendaient à ce qu’ils gâchent le déroulement du concours pour disqualifier la ministre et demander sa tête, ont montré magistralement leur capacité de discernement et de lucidité. Ils se sont en fait présentés aux épreuves, selon plusieurs témoins sur place, en véritables concurrents à leurs camarades candidats qui n’étaient pas enseignants . De l’avis de certains enseignants et surveillants ayant supervisé le déroulement de ce concours, c’est un examen du bac qui a eu lieu avant-hier. En fait, les candidats se sont concentrés tout au long des épreuves et étaient restés dans les salles jusqu’à la fin du temps imparti pour chaque matière. Les candidats se sont même réconciliés, témoignent encore nos sources, avec les révisions des cours qui pré- C’est le plus grand concours de recrutement organisé jusqu’ici par la Fonction publique cédaient le début des épreuves, dans la cour. Le concours des enseignants qui a renoué cette année avec la formule de l’épreuve écrite après six ans où son organisation se faisait selon la formule de l’entretien oral, a redonné tout le charme et l’importance qu’avait ce concours par le passé qui reste, soulignons- le, le concours qui offre le plus de chances aux diplômés en chômage d’être recrutés et embrasser la carrière de l’un des plus beaux métiers, à savoir l’enseignement. Le recours à cette formule de l’organisation de concours de l’éducation, est à inscrire à l’actif de Mme Benghebrit qui s’est battue depuis sa nomination à la tête du ministère de l’Education pour rehausser le niveau des enseignants. La ministre Benghebrit qui a fait partie de la commission Benzaghou chargée par le président de la République de la réforme du système éducatif algérien, a toujours plaidé pour le profil généraliste de l’enseignant. Par le profil généraliste de l’enseignant, il faut entendre selon Benghebrit, la disposition de l’enseignant à des compétences diverses dans beaucoup de domaines autre que sa filière d’étude à l’université. C’est ainsi que les candidats au concours d’avant-hier pour les trois paliers, ont eu affaire à des examens, en plus de l’examen dans la matière qu’ils vont enseigner, dans de nombreuses autres matières, telles que l’histoire et la géographie, l’informatique, la culture générale et les langues étrangères (le français et l’anglais). Mme la ministre qui sait parfaitement que le métier de l’enseignement, est avant tout une passion et une vocation, a prévu encore pour le présent concours, un test oral pour détecter justement ce penchant auprès des candidats qui auront passé avec succès l’épreuve écrite. Et pour que la boucle soit bouclée, l’enseignant, même s’il est admis aux deux épreuves, n’est pas pour autant compétent et apte à enseigner, que s’il bénéficie d’une formation préalable a-t-elle égale- ment prévu la ministre. Cette formation sera dispensée par des inspecteurs et des enseignants aux compétences avérées dans les matières respectives. L’enseignant admis au concours dans ces deux épreuves, apprendra au cours de ces formations, comment se comporter pédagogiquement avec les élèves et opter pour la meilleure approche de transmission du savoir. Les adversaires de Benghebrit qui ont failli priver près de 25 000 enseignants contractuels par leurs manipulations de leur droit de passer un concours pour lequel ils sont avantagés, n’ont jamais vu ce côté des choses et ce travail titanesque qui se fait dans les coulisses par une femme qui pourtant n’a jamais prétendu quoi que ce soit, y compris la maîtrise parfaite de son secteur, d’où d’ailleurs son ouverture permanente aux portes du dialogue avec les différents partenaires : syndicats, associations de parents d’élèves, spécialistes dans le M. B. domaine, etc. COOPÉRATION ÉCONOMIQUE 200 hommes d’affaires britanniques à Alger «LA CULTURE ALGÉRIENNE est devenue un centre d’intérêt en Grande-Bretagne», dira le représentant britannique à Alger. ! WAHIB AIT OUAKLI L a Grande-B Bretagne prend en compte la nécessité de consolider d’importants liens économiques avec l’Algérie. C’est ce qu’a laissé entendre l’ambassadeur de GrandeBretagne en Algérie, Andrew Noble, en annonçant à partir d’Oran que «plus de 200 hommes d’affaires britanniques séjourneront en Algérie à partir de mi-mai prochain ». Une telle visite des hommes d’affaires britanniques, explique l’ambassadeur, porte dans ses dimensions l’exploration, avec leurs homologues algériens, des opportunités de coopération économique et de partenariat entre les deux pays. Sur sa lancée, il a ajouté détaillant la démarche britannique tout en l’expliquant que «nous voulons créer des relations solides entre les citoyens algériens et britanniques, et pas seulement entre les opérateurs économiques». Les propos ont été tenus à l’occasion du coup d’envoi de la 3ème édition d’une conférence internationale, ELT Conférence. Ladite rencontre est dédiée à l’enseignement de la langue anglaise. Le représentant diplomatique britannique à Alger estime que «la culture algérienne est devenue un centre d’intérêt en Grande-Bretagne». Il ajoute en affirmant qu’«elle (la culture algérienne) est en train de vivre de grands jours». L’ambassadeur britannique, revenant sur un tel événement culturel, en expliquant qu’«en trois années seulement, cette conférence organisée par le British Council est devenue l’événement le plus important du monde pour les enseignants de la langue anglaise». La même source ajoute en indiquant que «cela démontre l’intérêt porté par l’Algérie à l’enseignement et à l’apprentissage de l’anglais». Le directeur du British Council, Martin Daltry, n’a pas omis de signaler au passage l’intérêt particulier réservé par l’Algérie et les Algériens pour la langue anglaise. Il dira en ce sens que «dans un pays aussi grand et diversifié que l’Algérie, la demande enregistrée pour l’enseignement et l’apprentissage de l’anglais est très importante et représente un véritable challenge pour offrir aux enseignants des outils didactiques de grande qualité». Pour étayer ses propos, il est revenu sur la récente visite effectuée par la ministre de l’Education nationale en Grande-Bretagne. Comme il n’a pas omis de souligner la participation de cette dernière (Benghebrit Ndlr) au Forum mondial de l’éducation, qui s’est tenu à Londres en janvier dernier. Ce n’est pas tout. Le directeur du British Council n’a pas dissimulé sa satisfaction quant à l’approbation de la ministre pour élargir le programme d’éducation et d’enseignement de la langue anglaise en Algérie. Il ajoutera en signalant que «les échanges universitaires connaissent des avancées remarquables». En chiffres, «quelque 50 étudiants algériens en PHD poursuivent leur cursus en Grande-Bretagne », le directeur du 7 British Council dira que «cinq millions d’apprenants algériens suivent nos programmes éducationnels sur la BBC Arabic et Radio Algérie, entre autres, et plus d’un million à travers les sites d’enseignement de l’anglais sur Internet, ainsi que plus de 1 000 apprenants au niveau du centre d’enseignement de British Council à Alger». Le directeur de la coopération et de la communication au ministère de l’Education nationale, M. Bouazza, a, pour sa part, affirmé que «cette conférence, animée par des experts de renom, est d’un grand impact sur l’amélioration du niveau des enseignants d’anglais et de leur rendement en classe ». Il ajoute en soulignant que «cela se répercute de manière positive sur les élèves». Dans un autre point de vue, il a relevé que le département de Benghebrit « accorde une grande importance à l’enseignement de la langue anglaise dans les différents cycles de l’enseignement». D’un ton élogieux, il a affirmé que «les relations avec le partenaire britannique sont très fortes». La 3ème édition de la conférence internationale ELT Conférence a été dédiée à l’enseignement de la langue anglaise. Elle est placée, cette année, sous le thème : « De la théorie à la pratique dans les classes de langues ». Quelque 80 ateliers pratiques sont au programme avec la présence de 60 experts internationaux de renom. Pas moins de 1 200 professeurs, étudiants et inspecteurs de la langue anglaise venus des quatre coins du pays sont au rendez-vous. W . A. O. L’Actualité LUNDI 2 MAI 2016 BOUIRA LA SALETÉ ENVAHIT LA VILLE LES GOBELETS à café, les bouteilles d’eau vides, les sachets et les cartons jetés par les commerçants jonchent les rues. ! ABDENOUR MERZOUK L a ville de Bouira, et de l’avis de tous, reste une agglomération sale. Cette capitale d’une wilaya située à quelques heures d’Alger prend de l’ampleur et s’agrandit, mais avec son évolution architecturale, les mentalités donnent l’impression de ne pas suivre. Cette dégradation du cadre de vie n’est pas exclusive à la ville, mais touche l’ensemble, pour ne pas dire la totalité de nos agglomérations. La commune qui a la gestion des espaces donne des signes d’essoufflement et n’accorde à la propreté qu’une importance infime et de circonstance. Si pour le ramassage des ordures ménagères, une nette amélioration est perçue depuis l’intronisation d’une entreprise en charge de la collecte, pour le reste rien n’est fait. Pour se défendre les responsables accusent les citoyens qui font preuve de comportements incivils. Dans cette accusation il y a une part de vérité. Les gobelets à café, les bouteilles d’eau vides, les sachets et les cartons jetés par les commerçants jonchent les rues. Des équipes rele- Le cadre de vie se dégrade vant de l’APC tentent de les faire disparaître, mais c’est l’éternel recommencement. Pour un élu, en charge du dossier, les effectifs font défaut et les citoyens n’adhérent pas aux recommandations et appels à une concrète participation aux actions entreprises par la com- mune. L’autre fait qui donne une image hideuse de la ville reste l’aspect de ces constructions inachevées. Beaucoup continuent à balayer d’un revers de la main les instructions réglementaires obligeant tout particulier à bien finir sa façade. Le contraste est flagrant entre des locaux commerciaux aménagés au top et le reste de la bâtisse où la brique et le parpaing dominent. S’agissant toujours de l’image de la ville, il faut préciser qu’une entreprise publique avait bénéficie des largesses de l’administration qui lui avait confié au gré à gré un important marché, depuis estimé à plus d’un milliard pour le boisement et l’entretien des espaces verts de la ville. Certes, plusieurs grandes artères ont été embellies par des arbres, mais la majorité des quartiers est restée déserte à l’image de l’ancienne ville, la cité Cnep et Aadl réalisées par les Chinois à l’ouest de la ville pour ne citer que ces deux exemples. Pour les espaces verts, le square du centre-ville, un projet de réhabilitation qui dure depuis des années, le jardin en face du siège de la wilaya sont deux cas d’école quant à l’art de laisser la nature faire son chemin sous le regard complaisant de ceux qui sont payés pour leur entretien. La tendance aussi à jeter les gravats sur la périphérie du chef-lieu de wilaya est un autre fait qui dégrade le paysage aux yeux des passants et des visiteurs de la ville. Là aussi et malgré les efforts indéniables de la police de l’environnement, la situation reste en deçà des espérances. Devant le phénomène de la saleté qui prend le dessus, beaucoup de citoyens ont opté pour le volontariat. Les habitants de Draâ El Bordj ont initié une vaste campagne de nettoiement la semaine dernière. Hier, c’était au tour d’un groupe de jeunes de la cité des 130 Logements qui ont passé la matinée à ramasser les déchets, à nettoyer les caniveaux et à embellir leur cité. De source proche de la wilaya et en prévision du mois du Ramadhan qui connaît une intense activité nocturne et pour permettre aux familles de sortir, de fermes directives ont été transmises aux maires pour s’occuper un peu plus des espaces et de faire de la propreté de la ville une priorité. Le wali de Bouira et à chacune de ses sorties insiste sur ce volet très important dans la vie quotidienne des citoyens. A. M. ELLE S’INSTALLE PEU A PEU COMME UNE TRADITION LOCALE La fête de l’olivier d’Aït Zaïm revient dans sa 6e édition UNE SÉRIE DE CONFÉRENCES seront données par des spécialistes de la filière oléicole au niveau du ministère de l’Agriculture et de la direction locale du secteur. ! KAMEL BOUDJADI D ans quelques jours, l’olive sera à l’honneur au village Aït Zaïm à Maâtkas, à 30 km au sud du chef-llieu de la wilaya de Tizi Ouzou. C’est maintenant une tradition ancrée dans la région avec la fête de l’olivier qui revient cette année dans sa 6ème édition. Cette manifestation, qui débute le 29 du mois courant et qui se termine le 1er Mai, s’installe en effet dans les us de la région de Maâtkas au côté de la poterie. Les organisateurs de la fête de l’olivier regroupés dans l’association Tigejdith Nath Zaïm ont préparé pour la circonstance un riche programme. Des activités diverses élaborées en partenariat avec l’Assemblée popu- laire de wilaya, du ministère de la Culture et les élus de la commune de Maâtkas. Cette année, plus que d’autres, la fête s’articulera autour de la vulgarisation de ce produit du terroir non seulement comme un facteur culturel local, mais surtout comme un vecteur de développement local. Aussi, une série de conférences seront données par des spécialistes de la filière oléicole au niveau du ministère de l’Agriculture et de la direction locale du secteur. Des expositions se tiendront en parallèle au niveau de la Maison des jeunes alors que les visiteurs auront droit à des virées spécialement prévues pour des démonstrations d’opérations de greffage, d’oliviers ancestraux. Le programme contiendra également des volets divertissement comme les galas et surtout d’animation théâtrale destinées aux enfants. En fait, la fête de l’olivier d’Aït Zaïm revêt une importance capitale à maints égards. D’abord, la tenue régulière de cette manifestation inscrit dans le répertoire traditionnel de la région cette activité au carrefour entre la culture et l’économie. Puis, c’est justement le volet économique de cette tradition qui s’installe peu à peu qui intéresse le plus. Aujourd’hui, plus que jamais, le développement local à travers le monde s’appuie essentiellement sur les richesses de chaque région du monde. Et il se trouve que la nôtre regorge d’atouts et de richesses qu’il suffira juste de valoriser. L’olivier, la cerise, la figue, la figue de Barbarie, la vannerie, la poterie, la bijouterie et bien d’autres activités peuvent porter l’in- dustrie touristique locale et nationale au summum du podium. Cependant, ces richesses naturelles nécessitent un travail plus difficile que leur entretien. Il faudra surtout réfléchir à les positionner sur le marché international pour attirer une clientèle pour le tourisme national. Pour ce faire, un travail en amont est nécessaire. Il s’agira surtout de lui donner une visibilité par un label typiquement algérien. Jusqu’à présent, le label créé par le FCE souffre d’un manque de vulgarisation. Les producteurs ne connaissent pas encore cette marque algérienne qui vient d’être créée parallèlement à la signature par le ministère de l’Agriculture de la convention internationale visant à placer le produit national sur les circuits comK. B. merciaux internationaux. POUSSIÈRES ET GRAVATS Déjà la pierre ponce où votre nom s’inscrit ! MIROU «Déjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos places Déjà le souvenir de vos amours s’efface, Déjà, vous n’êtes plus que pour avoir péri. » Aragon L a constitution d’une nation n’est pas seulement le résultat d’une lente et douloureuse gestation illustrée par de belliqueuses péripéties. Sa consolidation est le fruit d’un ensemble d’activités culturelles pratiquées par les communautés qui constituent la nation. Les rituels afférents aux douloureux moments traversés par la nation deviennent le ciment indispensable qui unit les membres de la communauté en augmentant les solidarités existant sur d’autres canaux. La guerre occupant une grande place dans l’Histoire, les monuments dédiés aux héros et martyrs de ces guerres deviennent les lieux géométriques où se rencontrent les citoyens pour célébrer, honorer et perpétuer la mémoire des hommes qui se sont distingués dans la vie tumultueuse de la nation. C’est la raison pour laquelle, les citoyens les plus conscients accordent une grande importance à ces lieux devenus sacrés comme l’est le sacrifice des hommes qui l’ont inspiré. Le monument aux morts devient l’objet de tous les soins et de toutes les sollicitudes (les hommes politiques avisés se contentant d’exploiter la fibre sentimentale de leurs électeurs en participant d’une manière théâtrale et souvent exagérée aux manifestations patriotiques qui unissent les citoyens de toutes sensibilités). La Première Guerre mondiale offrit à la France l’occasion de décorer chaque petit village d’un monument aux morts où se retrouvent fidèlement, tous les 11 Novembre les descendants des acteurs de cette grande boucherie que fut la guerre 1914-18. La République laïque a même créé un musée du souvenir à l’Ossuaire de Douaumont où sont entreposés les restes macabres des victimes de cette grande tragédie que fut la bataille de Verdun. Comment ne pas s’extasier devant la communauté australienne (jeune nation pourtant) qui envoie les arrièrepetits-enfants des soldats tombés sur les lointains champs de bataille du nord de la France ou des Dardanelles rendre un émouvant hommage à des ancêtres qu’ils n’ont pas connus : un véritable pèlerinage ! Comment ne pas apprécier l’obstination du lobby sioniste qui a réussi à bâtir sur des mythes une nation dont l’existence historique est des plus douteuses. Non seulement en gonflant d’une manière éhontée le chiffre des victimes, mais aussi en introduisant dans les guides touristiques européens la visite des camps de concentration de Birkenau jusqu’à Auschwitz. Qu’en est-il dans notre si beau pays ? La réalité est tout autre : les différents scandales qui ont tiré de l’oubli des monuments négligés sont nombreux. Le dernier en date concerne le monument aux morts du sinistre camp de concentration de Boghari. Pour mémoire, il faut rappeler que ce camp était destiné aux PAM (détenus pris les armes à la main ). Il était divisé en deux : les PAMX classés comme dangereux et qui étaient parqués dans l’aile baptisée le Camp Morand et les autres logés dans des baraquements qui ressemblent aux fameux stalag de sinistre réputation. L’un des plus célèbres pensionnaires de ce site fut Abdelhamid Benzine qui relata dans son poignant témoignage « Le 8 Camp », ouvrage d’ailleurs illustré par le non moins célèbre Issiakhem et adapté dernièrement au cinéma par Nasredine Guenifi. Cette année, les survivants de cet enfer colonial n’ont pas pu célébrer la mémoire des internés disparus aussi bien durant leur internement, à la suite de séances de torture ou de corvées de bois, mais aussi celle des survivants qui disparaissent discrètement l’un après l’autre dans l’indifférence totale. La raison de ce manquement au fidèle rituel de commémoration est due à l’état de délabrement intolérable de ce monument conçu pour durer ce que dure la fidélité aux principes sacrés. Les intempéries et la négligence humaine ont eu raison de la volonté de la poignée de survivants de ce camp qui ont réussi à conjuguer les efforts du ministère des Anciens Moudjahidine et ceux de la wilaya de Médéa pour réaliser un monument destiné à être un repère plein de signification aux passants comme aux générations montantes. Le tableau est démoralisant ! Est-ce pour ceci que les hommes meurent ! Les arceaux sur lesquels sont imprimées les illustrations de l’artiste-peintre manchot gisent par terre, brisés par la criminelle négligence humaine : un séisme de magnitude 7 n’aurait pas fait plus de dégâts. Les lettres d’or gravées sur la stèle centrale sont effacées et sont devenues presque illisibles. Où faut-il chercher les raisons de toutes les négligences qui ont fait qu’un monument qui a coûté des milliards ait résisté moins de temps aux intempéries que n’a résisté le message de Novembre aux assauts des prédateurs qui donnent chaque jour, une image humiliante de la patrie. Que doivent penser les chasseurs d’outardes en passant devant ces ruines modernes ? A méditer sur l’état de la culture, du patrimoine et du devoir de mémoire. Nous ne sommes plus à un scandale M. près ! Analyse LUNDI 2 MAI 2016 L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE SAUVERA L’ALGÉRIE Si une transition rapide était mise en œuvre « L’é électricité é sera l’é énergie èclle » du XXIe siè Patrick Pouyanné P-DG de Total ! PR CHEMS EDDINE CHITOUR * L a chute anormale des prix du pétrole a été un puissant stimulant de l’intelligence et du redéploiement pour s’adapter à une conjoncture dit-on, du temps long concernant la chute des prix du pétrole pendant au moins cinq ans jusqu’à après-2020. Économiste à Saxobank, Christopher Dembik s’attend à une nette rechute des prix de l’or noir : « Nous nous attendions à cet échec, car l’Iran, grand absent de la réunion, ne souhaite pas encore geler sa production. En outre, la plupart des pays de l’Opep n’étaient pas dans l’urgence d’un accord à tout prix. D’autant qu’un accord trop rapide serait revenu, pour Riyadh, à cautionner des pertes de parts de marché au profit de l’Iran. (…) Les prix devraient revenir dans un intervalle de 35-40 dollars sur les prochains mois, voire à 30 dollars (…) Le dernier supercycle des matières premières entamé à la fin des années 1990 ne devrait être achevé que dans 5 à 10 ans. Autrement dit, après la forte hausse des cours des années 2000, le grand marché baissier initié en 20082010 a encore de beaux jours devant lui. Par conséquent, et en prenant en compte les fondamentaux, tout porte à croire que les prix resteront bas sur une longue durée, probablement jusqu’en 2020-2025. (…) Les deux pays les plus vulnérables sont le Venezuela et l’Algérie. Le premier, qui a déjà ses propres problèmes, devrait faire défaut cette année ou en 2017. Quant au second, il pourrait tout à fait être contraint de mettre en œuvre des mesures exceptionnelles pour faire face. » (1) L’Opep a même prévu que les prix n’augmenteraient en moyenne que de 5 $ par an. Bref, au lieu d’attendre d’une façon résignée la remontée des prix du pétrole les pays industrialisés s’organisent pour faire avec cette chute durable des prix du pétrole. Nous allons décrire le nouveau monde de l’énergie qui nous attend et qui sera principalement « électrique ». Pour cela nous donnerons quelques indications de stratégies de multinationales, mais aussi des Etats. Les grands enjeux des 50 prochaines années Une étude de l’Ocde décrit un virage à prendre d’ici 2050. Ses principales conclusions sont les suivantes : « La croissance ralentira et l’activité économique se déplacera, tandis que les compétences joueront un rôle déterminant et les inégalités de salaires se creuseront • La croissance mondiale marquera le pas, passant de 3.6 % entre 2010 et 2020 à 2.4 % entre 2050 et 2060 – conséquence du vieillissement de la population et d’une décélération progressive dans les économies émergentes – et elle sera de plus en plus tirée par l’innovation et les investissements dans les compétences. • Le centre de gravité de l’économie mondiale continuera de se décaler vers les pays actuellement non membres de l’Ocde, dont la structure économique et les exportations se rapprocheront de plus en plus de celles des pays de l’Ocde. • Une demande mondiale de main-d’œuvre hautement qualifiée stimulée par le progrès technologique. Le changement climatique amputera le PIB mondial de 1,5 % en moyenne et de 5 % en Asie du Sud-Est, sauf coup de frein donné à la hausse des émissions de CO2. • Il sera essentiel d’accompagner la demande croissante de compétences par des politiques d’éducation et des mesures redistributives efficientes. » (2) « Dans un contexte d’austérité budgétaire, ces politiques devront être financées : - en réorientant la fiscalité vers des bases d’imposition immobiles telles que la consommation, le logement et l’utilisation des ressources naturelles au lieu du travail et des bénéfices des entreprises qui sont des bases de plus en plus mobiles ; - en affectant des fonds publics en priorité à l’enseignement pré-supérieur et à l’apprentissage tout au long de la vie qui sont susceptibles de générer d’immenses gains sociaux, en particulier du point de vue de l’égalité des chances pour l’enseignement supérieur, en ayant davantage recours à la facturation des frais de scolarité. Une coopération internationale accrue sera nécessaire dans un monde de plus en plus multipolaire • Une plus grande coopération dans le domaine des échanges stimule la croissance •L’interdépendance économique nécessite une coopération internationale pour fournir des biens publics mondiaux comme la recherche fondamentale. » (2) Le monde se dirige dans les prochaines années vers le tout-électrique Total a annoncé une « évolution de son organisation » qui se traduit par une ambition renforcée dans les énergies renouvelables et le gaz naturel, ainsi que l’entrée sur le marché de l’électricité. Une stratégie qui vise à projeter la Major pétrolière dans le XXIe siècle.: « Croire que Total cessera d’exister le jour où l’on ne consommera plus de pétrole est un doux rêve. » La nouvelle organisation annoncée le 19 avril 2016 dénommée « One Total », vision à 20 ans, ambitionne de relever les défis de court terme nés de la baisse du prix du baril depuis juin 2014, et préparer le moyen et le long terme en renforçant sa position de leader mondial de l’énergie de manière générale. L’efficacité énergétique tient un rôle important dans cette nouvelle stratégie. Il y aura création d’une nouvelle division renouvelable & gaz. Cette division, est destinée à porter l’ambition du groupe sur la chaîne de l’électricité à travers le développement des énergies renouvelables. Total dispose déjà d’un argument de poids dans le solaire, à travers sa filiale américaine SunPower (2,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015) pour le photovoltaïque, et est également présent dans le solaire à concentration (Shams). «Le Groupe a vocation à produire et à vendre de l’électricité d’origine renouvelable. Car l’électricité sera l’énergie du XXIe siècle et le développement du gaz et des renouvelables nous pousse à appréhender globalement la chaîne de l’électricité. Nos ambitions à 20 ans sont multiples en ce domaine : être dans le top 3 de l’énergie solaire, se développer dans le trading d’électricité, dans le stockage d’énergie, être leader sur les biocarburants, notamment les biojets destinés à l’aviation, mais aussi envisager des développements possibles dans les autres énergies renouvelables», a indiqué Patrick Pouyanné, P-DG de Total. » (3) « Le groupe va continuer à produire du pétrole, mais «en se concentrant sur les projets à bas coûts», a souligné le P-DG tout en poursuivant une stratégie «offensive» dans le gaz, Total va intégrer un nouveau métier, l’électricité. La société va se doter dès cet été d’une nouvelle division, gas renewables & power, destinée à porter le développement du groupe sur la chaîne de l’électricité à travers le développement dans l’aval gaz, les énergies renouvelables et les activités d’efficacité énergétique. Pour relever le défi, Total affiche ses ambitions à l’horizon 20 ans. Le groupe compte se développer dans le trading d’électricité, dans le stockage d’énergie, mais envisage aussi des développements dans les autres énergies renouvelables. (…) Total a cherché de nouveaux relais de développement. Et ce, d’autant que la forte croissance attendue de la population mondiale sur les prochaines décennies va mécaniquement se traduire par des besoins en énergie croissants. Ensuite, l’objectif de limiter à 2 degrés l’augmentation des températures incite Total à mettre l’accent sur des énergies vertes. Enfin, le développement dans l’électricité répond aussi à une volonté de contenter de nombreux clients réclamant une offre couplée gaz et électricité. » (4) Moins impactée que les autres pays de l’Opep, l’Arabie saoudite par la voix de son ministre trentenaire a dévoilé une stratégie pour sortir du pétrole. : « En attendant, le Royaume puise dans ses réserves de changes, importantes mais pas éternelles. Quelques indicateurs : 30 millions : le nombre d’habitants. 20.000 princes et princesses, dont 4.000 princes de sang royal. Un chômage à 12% et 3 millions sont fonctionnaires. 670 milliards de dollars de PIB en 2015 pour une production de 10,4 millions de barils /jour exportés en 2015. 89 milliards d’euros de déficit budgétaire en 2015, soit 13% du PIB. 187 milliards d’euros : le budget estimé pour 2016, 650 milliards d’euros : les réserves de la Banque centrale saoudienne, parmi les plus élevées de la planète. Chaque mois, le gouvernement y puise 30 milliards de dollars (26,7 milliards d’euros) pour faire face à la chute de 60% des prix du pétrole depuis l’été 2014. Entre 1 000 et 10 000 milliards de dollars : la valorisation de Saudi Aramco, la compagnie pétrolière nationale, qui pourrait être mise en Bourse pour financer la diversification de l’économie. » (5) Ben Hubbart du New York Times nous décrit le plan économique de Mohammed bin Salman, pour l’avenir du royaume. : « Le plan vise à orienter la plus grande économie du Monde arabe à travers un double défi : le bas prix du pétrole, et la démographie d’une jeunesse de plus en plus importante. Ce plan décrit les mesures que le gouvernement prendrait pour réduire cette dépendance, comme la vente d’actions du géant pétrolier étatique, Saudi Aramco, injecter de l’argent dans un fonds d’investissement public et la privatisation des secteurs de l’économie, tels que les aéroports, l’éducation et les soins de santé. «Je pense que d’ici 2020, si la production de pétrole s’arrête, nous serons en mesure de vivre », a déclaré le prince Mohammed. (…). La vision de Prince Mohammed pour l’avenir était claire (…) Il décrit le royaume comme un chef de file économique et culturel mondial. Il a déclaré qu’un projet de pont entre l’ Arabie saoudite et l’ Egypte pourrait être le «passage terrestre le plus important dans le monde. » La composante du plan, appelée «Vision Arabie 2030 », qui a retenu le plus d’attention est l’engagement du prince de réduire la dépendance de l’Arabie saoudite sur les ventes de pétrole. La dépendance de la nation sur le pétrole sera encore réduite et son économie diversifiée, par de nouveaux investissements dans l’énergie solaire et éolienne, en encourageant l’ouverture du marché saoudien pour ‘‘les meilleurs talents et les meilleurs investissements à l’échelle mondiale’’. »(6) Le malaise économique et énergétique algérien Et en Algérie où en sommes-nous ? Quelques rappels des contraintes du pays rappelées par Patrick Chabert: « 2 381 741 km2 : l’Algérie est par sa taille le plus grand pays du continent africain et le plus grand pays arabe. Sa population de 40 millions d’habitants en 2016. 46% des Algériens ont moins de 25 ans. 208 milliards de dollars : l’économie de l’Algérie repose depuis des décennies sur le gaz et le pétrole qui représentent 96% de ses exportations, près de la moitié de son PIB et 60% des recettes budgétaires de l’Etat. Autant dire que l’effondrement des prix est une catastrophe. Les revenus pétroliers du pays ont chuté de 70% depuis l’été 2014. 750 milliards de dollars : ce sont les rentrées colossales générées par les exportations de pétrole et de gaz entre 1999 et 2014. Cette manne a très peu été investie dans le développement de l’économie nationale (….) L’augmentation du prix de l’essence a été de 40 % depuis le 1er janvier. Le gouvernement a décidé de reporter des chantiers de nouvelles autoroutes et des créations de lignes de tramway dans plusieurs villes. Le taux de chômage de 12,7 % touche massivement les jeunes (…) la balance commerciale du pays est déficitaire de 13,7 milliards de dollars. En janvier, le gouvernement a donné un coup de frein en mettant en place des licences d’importations sur les véhicules et le ciment notamment. (…) Le Fonds de régulation des recettes, créé pour compenser l’impact des fluctuations du pétrole sur le budget a été ponctionné de 30 milliards de dollars en 2014, pourrait être à sec dès cette année. Même quand le prix des hydrocarbures se remettra à progresser, ce qui finira par se produire, la production est en baisse, la consommation nationale flambe Les experts estiment que si les tendances actuelles se prolongeaient, la Sonatrach, la compagnie nationale, n’aurait plus rien à exporter d’ici 9 2025. » (7). Pour couronner le tout, malgré la chute des prix du pétrole et du gaz, les EtatsUnis commencent à exporter du gaz vers l’Europe (Portugal) avec un gaz à 2 $ le million de BTU contre 10 $ le prix du gaz algérien dans les contrats à long terme qui viendraient à échéance vers 2018. Ce qui va impacter les marchés traditionnels de l’Algérie. La poursuite de la crise économique et sociale est datée, les menaces profondes contre la sécurité et l’unité nationales sont des lames de fond à évaluer. Mais ces défis, aussi immenses soient-ils, ne sont pas des fatalités que d’une difficulté peut naître une opportunité. Que faut-il faire ? Nous venons de voir que le monde se dirige dans les prochaines années vers le tout-électrique. Même le transport deviendra de plus en plus électrique et les contrats de mise en place de montage de voitures à essence seraient de plus en plus dépassés dans le futur. Nous devons changer de fusil d’épaule. Pour soutenir ce challenge, l’Algérie doit inventer une utopie d’ensemble mobilisatrice. Dans ce cadre, le développement du Sud, notamment le Barrage vert, la mise en place de centrales solaires pour donner corps au plan des énergies renouvelables, permettront d’épargner les énergies fossiles matière de base de la pétrochimie et que nous consumons. La déconcentration du Nord vers le Sud. L’apport de l’expertise chinoise adossée à des prêts dans le cadre du fonds de la COP 21, de la Banque africaine permettra de donner une perspective réelle de développement au pays et arriver à faire du Sahara une seconde Californie. Cela ne peut se faire que si la transition énergétique vers le Développement humain durable bien expliquée est mise en œuvre. Pour commencer, une réduction de 20 % de la consommation est possible A titre d’exemple, nous consommons 40 millions de tonnes. Nous pouvons sans beaucoup de restrictions consommer 10% en moins soit l’équivalent de 4 millions de tonnes. Il est plus que jamais nécessaire de mobiliser la société en lui faisant comprendre les enjeux pour aller vers la sobriété. Il est important de comprendre une bonne fois pour toutes que l’Algérie de la rente c’est fini ! Même en cas de raffermissement des prix du pétrole, il serait hautement hasardeux de bloquer la dynamique de la mise en route d’un réexamen lucide de la situation actuelle. Mon sentiment est que nous sommes loin d’avoir mis en place cette transition énergétique vers le Développement humain durable qui ne peut réussir qu’avec la formation des hommes. Nous ne devons compter que sur notre intelligence pour nous en sortir. Le FMI aux aguets doit d’abord rembourser le prêt avant d’avoir des velléités d’ajuster structurellement l’Algérie . N’ayons pas la mémoire courte. Nous nous tenions le ventre quand Michel Camdessus venait à Alger. « Plus jamais ça » ne devrait pas être qu’un slogan ! Il nous faut nous mettre au travail ! Nous avons assez perdu de temps !! C. E. C. * Ecole nationale polytechnique 1.http://www.capital.fr/bourse/interviews/lepetrole-pourrait-rechuter-a-30-dollars-turbulencesen-vue-sur-les-actions-1119310 2.https://www.oecd.org/fr/eco/croissance/Lesgrands-enjeux-des-50-prochaines-annees-un-nouveau-virage.pdf 3.http://www.total.com/fr/medias/actualite/communiques/total-presente-un-projet-devolution-deson-organisation-pour-mettre-en-oeuvre-son-ambition-de 4.Http://www.capital.fr/bourse/actualites/pourquoi-total-va-miser-a-fond-sur-les-energies-verteset-l-electricite-1120126 5.Http://www.capital.fr/bourse/actualites/10-chiffres-etonnants-sur-l-arabie-saoudite-1084662 6.Ben Hubbard http://www.nytimes.com/ 2016/04/26/world/middleeast/saudi-prince-sharesplanto-cut-oil-dependency-and-energize-the-economy.html?smtyp=cur&_r=1#whats-next 7.Patrick Chabert 16/02/2016 http://www.capital. fr/a-la-une/actualites/le-malaise-economique-algerien-en-dix-points-1116986 L’Actualité LUNDI 2 MAI 2016 PRÉSENTE À TIPASA POUR LANCER LE SERVICE ANWI Houda Feraoun met les bouchées doubles «NOTRE OBJECTIF a toujours été la modernisation de nos services et le bien-être de nos clients, ceci dit nous attendons que les côtés législatif , juridique et technique soient prêts. » ! ALI AMZAL D orénavant c’est la poste qui se déplacera chez le client et non le contraire. C’est la nouvelle prestation Anwi lancée hier à Tipasa, par la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Iman Houda Feraoun. Ce nouveau produit d’Algérie Poste est une forme d’assistance à domicile des clients de la poste, du fait qu’ils peuvent , suite à leur adhésion au système, appeler un agent de la poste pour l’achat de médicament, le paiement de factures Sonelgz, Seaal,Algérie télécom, Mobilis, Djezzy, Ooredoo, et les produits de la e- boutique Anwi, l’achat des produits de la poste, l’envoi ou la réception de courrier et d’autres tâches, qui s’adressent essentiellement à une catégorie distincte de sa clientèle, notamment les femmes au foyer, les personnes âgées et les personnes aux besoins particuliers. Il s’agit donc, d’une action citoyenne qui s’ajoute aux missions du facteur, qui deviendra un facdom(facteur à domicile), et entre dans l’optique de se rapprocher toujours plus des besoins des clients. Dans ce sens, la ministre explique que cette opération pilote s’élargira à d’autres prestations et vise à aboutir à l’établissement du e-commerce, et du Un nouveau produit mis sur le marché e-payement. « Notre objectif a toujours été la modernisation de nos services, et le bien-être de nos clients, ceci dit nous attendons que les côtés legislatif, juridique et technique soient prêts », indique la ministre, qui précise que ces deux volets interviendront considérablement dans la sécurisation des opérations, et l’inviolabilité du réseau, « ce n’est que de cette façon qu’on pourra lutter plus efficacement contre l’informel et appuyer l’action de bancarisation ». Dans cet ordre d’idées Iman Houda Feraoun explique que ces objectifs demeurent tributaires de plusieurs facteurs, notamment l’amélioration continue des prestations de la poste, et surtout la compétence des entreprises qui œuvrent au sein du secteur. « Nous sommes obligés de maintenir ces efforts dans cette direction, le monde économique change et nous devons être prêts pour l’émergence d’une économie numérique, pour cela, la compétence demeure le mot d’ordre », a déclaré la ministre. A cet effet, elle explique que la titularisation 10 des contractuels de la poste est un droit qui demeure rattaché à certaines conditions, notamment la compétence, ce qui les mettra réellement en situation de fournir de la plus-value pour le service et la prestation. Dans ce sens, la ministre de la Poste et des TIC a procédé à l’inauguration du nouveau centre financier de la wilaya de Tipasa, qui sera un premier pas vers la décentralisation du fait que graduellement toutes les wilayas auront leurs centres financiers. Concernant les rumeurs selon lesquelles Algérie télécom allait procéder à l’ouverture de son capital, la ministre a été catégorique. « Il n’a jamais été question de privatiser Algérie télécom, il peut y avoir une option pour une entrée en Bourse, éventuellement si les retombées impactent l’optimisation des prestations et des services », répond la ministre, qui ajoute que le secteur doit se mettre au niveau des avancées technologiques mondiales, et doit procéder à la restructuration du secteur. En somme, pour une entreprise qui n’existe que depuis 2001, les acquis et les avancées réalisés son incontestables. Celles-ci se matérialisent notamment par la nécessité et le besoin de près de 20 millions de citoyens, de 7,6 millions titulaires de comptes CCP, et des milliers de centres payeurs, présents dans les régions les plus reculées du territoire national. C’est dire à quel point la poste et les télécommunications, occupent une place prépondérante chez les citoyens, qui ne peuvent concevoir un quotidien sans la présence des services de la poste. C’est précisément sur cette base que la ministre ambitionne de construire la poste de demain, et assure qu’avec la volonté de tous, dans un futur proche, le citoyen n’aura plus à se déplacer à la poste, et que tous les services et prestations se feront via Internet. A. A. S ports LUNDI 2 MAI 2016 FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE DE FOOTBALL MC ALGER 1 - NA HUSSEIN DEY 0 ET DE 8 POUR LE DOYEN ! Cette 52e finale de Dame coupe a choisi le MC d’Alger pour lui offrir son 8e trophée, face à une bonne équipe du NAHD qui n’a pas démérité. Une belle fête algéroise marquée par un fair-play total à tous les niveaux. MC Alger : Chaouchi, Hachoud, Zeghdane, Bachiri (Bouhenna 89’), Demmou, Karaoui, KacemMehdi, Mokdad, Aouedj (Boucherit 82’), Derrardja, Gourmi. Entraîneur : Amrouche NA Hussein Dey : Boussouf, Ghazi, Hérida, Zeddam, Ouali, Bendebka, Seddiki (MokhtarChérif 84’), Ouhadda, Benaldjia (M’Bingui 78’), Gasmi, Choubani. Entraîneur : Bouzidi. COUPE D’ALGÉRIE MILITAIRE 2016 Le Commandement des forces terrestres remporte le trophée L’équipe du Commandement des forces terrestres (CFT) a remporté la 44e édition de la Coupe d’Algérie militaire de football, suite à sa victoire 1-0 (mi-temps 0-0) face à son homologue de la 4e Région militaire, en finale disputée hier au stade du 5-Juillet (Alger). L’unique but de la rencontre a été inscrit par Nacer Aïouaz (82,sp) pour le CFT. Au palmarès de la compétition, l’équipe du Commandement des forces terrestres succède à son homologue de la Gendarmerie nationale, vainqueur de la 43e édition, en 2015, suite à sa victoire en finale (2-1) contre son homologue du Commandement des forces terrestres. M. Sellal remet des récompenses financières au NAHD et au MCA Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a remis au nom du président de la République Abdelaziz Bouteflika, des récompenses financières aux deux finalistes de la coupe d’Algérie 2016, le MC Alger et le NA Hussein-Dey, hier au salon d’honneur du stade du 5-Juillet. Des chèques dont le montant n’a pas été communiqué ont été remis aux responsables du MC Alger, Omar Ghrib, et du NA Hussein Dey, Mahfoud Ould Zmirli, avant le coup d’envoi de la rencontre. Le manager du MC Alger et le président du NA Hussein Dey ont, eux aussi, remis au Premier ministre des cadeaux symboliques. De son côté, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a remis un ballon au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. preuve beaucoup plus de prudence et de vigilance défensive. Comme prévu, ce premier half a été caractérisé par une énorme pression sur les 22 acteurs qui n’arrivaient pas à développer leur jeu librement, ce qui a donné lieu à 45 minutes de tension par Zeghdane à la 53e minute, sa frappe a été détournée de justesse par Herida. On jouait l’heure de jeu lorsque Mokdad lance brillamment Aouedj en profondeur, ce dernier du pied gauche tente de placer sa balle sous la transversale, en vain. L AMROUCHE ENTRAÏNEUR DU MCA «C’est un rêve qui se réalise» «Je suis sur un nuage. J’ai réalisé mon rêve de mener le Mouloudia vers un 8e titre. Je suis très fier et honoré d’avoir offert au Doyen ce beau titre. C’est le fruit d’un dur travail de l’ensemble des dirigeants, joueurs et staff technique. Je remercie les responsables du club pour leur confiance qu’ils ont placé en moi. Les joueurs étaient des hommes sur le terrain et on a réussi à arracher avec mérite cette Dame coupe. Les supporters mouloudéens doivent être fiers de leur équipe.» BOUZIDI ENTRAINEUR DU NAHD «Les Nahdistes peuvent être fiers de leur équipe» «Tout d’abord, je présente mes félicitations au MCA. Nous aurions pu marquer en première mi-temps. Nous avions eu plusieurs occasions faciles qu’on a ratées devant les buts. Le Mouloudia a profité d’une balle des 30 mètres pour marquer dans un moment de relâchement. Dommage pour Photos : RAMZI BOUDINA Buts : Hachoud (81’) MCA. Avertissements : KacemMehdi (33’) MCA. Seddiki (51’) NAHD. a finale s’enflamme dès la 2e minute suite à un mauvais renvoi de la défense mouloudéenne, le tir de Benaldjia passe au-dessus de la transversale. La réponse des Vert et Rouge interviendra à la 7e minute suite à une balle en profondeur de Mokdad pour Karaoui, ce dernier a été devancé de justesse par le portier Boussouf. Lors du premier quart d’heure du match, les débats se sont concentrés beaucoup plus au milieu du terrain. L’engagement physique et le jeu musclé étaient présents, privant les milliers de supporters algérois d’occasions offensives. L’attaque la plus dangereuse de cette première mitemps interviendra à la 17e minute suite à l’énorme bourde du défenseur mouloudéen Bachiri qui, par erreur, a servi l’attaquant nahdiste Gasmi sur un plateau d’argent. Le meilleur buteur du Nasria se présente seul face à Chaouchi et manque une occasion en or d’ouvrir le score. Le Mouloudia a eu la chance de débloquer cette finale à la 21e minute suite à un mauvais renvoi de la défense des Sang et Or, Sid Ahmed Aouedj seul face au portier Boussouf choisit l’angle fermé et tire à côté du cadre. Après une demiheure de jeu, le match se stabilise entre les deux formations qui ont fait 30 mètres, qui a failli surprendre le keeper Boussouf un peu avancé. Alors que le match semblait se diriger vers les prolongations, le capitaine du MCA, Abderrahmane Hachoud, a réussi à faire exploser le stade du 5-Juillet en inscrivant un superbe but d’une lourde frappe imparable des 25 mètres. Ce but a libéré les Vert et Rouge à huit minutes de la fin de la finale, alors que les Nahdistes ont tenté de mettre le paquet pour revenir dans les ultimes minutes de la partie. Bouzidi a incorporé ChérifMokhtar et M’Bingui pour tenter de jouer le tout pour le tout en attaque et sauver cette finale, alors que Amrouche a choisi de fermer le jeu avec l’incorporation de Bouhenna et Boucherit. Les dernières L’expérience des Mouloudéens a prèvalu minutes ne changeront rien au résultat de cette finale Les Vert et Rouge ont failli trouavec très peu d’occasions de but. Le qui marquera le succès avec brio MCA a obtenu une double action à la ver la faille suite à un corner bien des Vert et Rouge sur le score d’un enveloppé par Mokdad à la 68e 44e minute par le biais du capitaine but à zéro. Une finale équilibrée qui Hachoud sur un coup franc direct minute ; heureusement pour le a été débloquée par Hachoud qui a dégagé par Boussouf en corner. Sur NAHD, Zeddam était là pour écarter sauvé son équipe d’une saison miticette même balle arrêtée, Demmou le danger. L’avant-centre moulougée, alors que le NAHD, en face, déen, Walid Derrardja, a tenté sa a failli trouver le cadre d’une tête n’avait pas à rougir de cette amère chance à la 76e minute d’un tir des défaite. croisée. Après la pause citron, les L. M. Mouloudéens reviennent avec de meilleures intentions comme en témoigne ce coup franc direct botté ! LOUNÈS MEBERBECHE ...... DÉCLARATIONS ...... Stade du 5-Juillet. Affluence nombreuse. Arbitrage de M.Benouza, assisté de M. Gourari et M.Etchiali. Abdelmalek Sellal remet sa médaille à Dziri Billal nous, nous aurions aimé offrir à Hussein Dey une 2e coupe de son histoire, mais le destin en a voulu autrement. L’essentiel c’est qu’on a livré une belle finale et que le fair-play a régné. Mabrouk au MCA et InchAllah le NAHD reviendra en force. Les Nahdistes peuvent être fiers de leur équipe. » HACHOUD «Mon but est mon cadeau pour notre public» «Dieu merci, le Mouloudia a réussi à gagner cette coupe d’Algérie que tout le monde attendait. Ce beau but c’est ma surprise pour les supporters du MCA. J’ai vraiment voulu offrir cette finale aux supporters mouloudéens qui méritent de vivre des moments de joie pour leur grand attachement à leur club. Bravo à tous les joueurs qui ont fait de grands sacrifices pour arracher ce titre. Le NAHD est une grande école et elle mérite aussi de gagner cette finale. C’est ça le football. Je suis fier et honoré d’avoir contribuer à cette 8e finale. On est vraiment heureux et soulager de terminer la saison en force. Le Mouloudia est fait pour les titres et on l’a prouvé aujourd’hui. » 11 GHAZI «J’aurais aimé gagner le trophée lors de ma 9e finale» «Je suis vraiment triste pour nos supporters qui nous ont vraiment soutenus depuis le début de la saison. Mais je leur dis que le NAHD peut garder sa tête haute car nous avions livré une belle bataille sur le terrain. C’est ça la règle du football, on doit accepter la défaite comme la victoire. On a fait un très bon parcours depuis le début de cette aventure et on n’a pas de regret. On demande pardon à notre public qui rêvait d’une 2e coupe. Notre public doit être fier de son équipe. J’aurais vraiment aimé gagner le trophée lors de ma 9e finale, dommage pour moi. Je rends hommage au public et au staff technique pour son soutien. » BOUSSOUF «La coupe a choisi son camp» «La coupe a choisi son camp. On aurait aimé la remporter pour notre public et le NAHD qui le mérite. On a tout donné sans regret. J’espère avoir la chance de jouer une autre finale avec le NAHD pour rectifier le tir. » S ports LUNDI 2 MAI 2016 LIGUE 1 MOBILIS - 27e JOURNÉE CHAMPIONNAT DE FRANCE (36e J) Boudebouz triple passeur, 7e but de Ghezzal L’international algérien, Ryad Boudebouz, s’est hissé à la deuxième place au classement des passeurs de la Ligue 1 française après ses trois passes décisives lors de la victoire de son équipe Montpellier, sur le terrain de Reims (2-3), avant-hier soir dans le cadre de la 36e journée. Boudebouz dispose désormais de 12 offrandes accusant un retard d’une seule unité du meilleur passeur, Zlatan Ibrahimovic qui en compte 13. Pour sa part, l’autre international algérien Rachid Ghezzal, s’est lui aussi illustré dans cette journée en contribuant dans la victoire à domicile de son équipe O Lyonnais face au GFC Ajaccio (2-1). Il a marqué le premier but de la partie. L’attaquant de 24 ans, aligné régulièrement dans l’équipe type rhodanienne depuis le début de la phase retour, porte à 7 son capital but en championnat cette saison. L’OL est toujours en cours pour la deuxième place qu’il partage avec Monaco avant deux journées du tomber du rideau de la compétition. CHAMPIONNAT DU PORTUGAL (32e J) Slimani marque son 26e but de la saison L’international algérien de Sporting Lisbonne, Islam Slimani, auteur d’un doublé lors de la victoire de son équipe sur le terrain du FC Porto (1-3) avanthier soir dans le cadre de la 32e journée du championnat de Portugal, a porté à 26 son capital but dans cette compétition cet exercice. Slimani a réduit pour l’occasion à cinq unités l’écart le séparant du meilleur buteur de la « Liga Nos », le Brésilien Jonas (Benfica), qui en compte 31. Le buteur des Verts (24 buts) reste deuxième au classement des meilleurs goleadors, tout comme son équipe, toujours dauphin en championnat distancée de deux points par le leader Benfica avant deux journées de la clôture d’épreuve. RED STAR 8e but de la saison pour Bouazza L’ancien attaquant international algérien du Red Star Hameur Bouazza a marqué son 8e but de la saison, lors de la réception vendredi soir de Bourg en Bresse Personnas (1-0), dans le cadre de la 36e journée du championnat de Ligue 2 française. L’ancien joueur de Watford a offert la victoire aux siens à la 75e minute de jeu, et permet ainsi au club francilien de rester dans la course pour l’accession en Ligue 1. A l’issue de cette précieuse victoire, le Red Star remonte à la 5e place au classement avec 58 points, à une longueur de la troisième place occupée par le FC Metz, en déplacement samedi à Dijon. Après l’accession assurée de Dijon et de Nancy, le troisième billet se jouera entre pas moins de cinq équipes : Metz, Le Havre, Red Star, Lens, et Clermont Foot, à deux journées de l’épilogue. Bouazza (31 ans) s’est mis en évidence également en termes de passes décisives puisqu’il occupe la 4e place au classement des meilleurs passeurs avec 8 offrandes, à trois passes du premier, Yeni Ngbakoto (Metz). USM ALGER 7 sacre de Soustara au goût amer e Pour cause, malgré le fait d’avoir réussi à glaner un énième titre national, le second sous l’ère des frères Haddad, cette 7e consécration usmiste n’a pas été célébrée entre les joueurs et les supporters, comme le veut la tradition. ! BACHIR BOUTEBINA L es Rouge et Noir de Soustara ont finalement officialisé avant-h hier à Bologhine leur 7e titre national sans surprise, après avoir battu l’ASM Oran sur le score de 3 à 0. Trois buts inscrits après la pause, respectivement par Derfalou, Benmoussa et l’incontournable Seguer, meilleur buteur cette saison du club algérois avec huit réalisations. Mais ce qui s’est passé samedi dernier au stade Omar-Hamadi, marquera sans doute les annales, et restera un fait sans précédent à l’USM Alger. Pour cause, malgré le fait d’avoir réussi à glaner un énième titre national, le second sous l’ère des frères Haddad, cette 7e consécration usmiste n’a pas été célébrée entre les joueurs et les supporters, comme le veut la tradition. Pis encore, dès la fin du match, tous les joueurs, ainsi que l’ensemble du staff technique, ont rapidement quitté le terrain. Il faut dire qu’à la décharge de la formation algéroise, dès l’apparition des Rouge et Noir, les joueurs ont été pris à partie par des supporters, et traités de tous les noms d’oiseaux. Un accueil des plus malveillants envers leur équipe, notamment suite au match nul concédé une semaine auparavant contre le MCA, et suite auquel, il est clair que certains supporters ont tenu à exprimer haut et fort leur déception. Il est vrai aussi qu’au terme de la rencontre perdue à domicile face à la JS Saoura, l’ambiance s’est subitement détériorée entre le public usmiste et son équipe, au point où le coach Miloud Hamdi qu’une frange de pseudo supporters, avaient insulté pour la première fois, ne serait plus chaud pour continuer l’aventure avec les Rouge et Noir. D’ailleurs, à la veille de la rencontre d’avant-hier, lors de sa traditionnelle conférence de presse d’avant-match, le coach Hamdi ne comprenait plus pourquoi certaines personnes tenaient absolument à gâcher à tout prix ce nouveau titre de champion. Il est vrai que les gars de Soustara viennent de remporter haut la main le championnat qui prendra fin le 27 de ce mois. Un parcours incroyable qui avait pris forme déjà au cours de la phase aller et au lendemain d’un long marathon en Ligue des champions, non moins incroyable, malheureusement raté en finale. D’ailleurs à ce titre, de nombreux observateurs, et autres spécialistes aguerris en la matière, à leur tête Chaâbane Merezkane, aujourd’hui consultant, considèrent qu’il faut vraiment rendre aujourd’hui un hommage à ce que vient de réaliser Miloud Hamdi, avec le concours de joueurs qui ont eu le grand mérite de rebondir, notamment après avoir failli subir le pire, lors de la précédente saison. La réussite, cette saison, des Rouge et Noir est en réalité le résultat de toute une équipe qui a su se donner sans cesse, afin de revenir très vite au premier plan. Il est vrai que les Rouge et Noir ont quelque peu marqué le pas et souvent manqué d’allant lors des précédentes semaines. Il est surtout vrai que certains joueurs ont quelque peu failli aussi, pour différentes raisons, soit d’ordre extra sportif, ou pour cause de méforme. Mais l’équipe de l’USMA a toujours maintenu le bon cap. Les résultats des Rouge et Noir parlent d’eux-mêmes, au terme de 27 journées de championnat, et sanctionnés depuis samedi dernier par une consécration nationale sur laquelle le coach Miloud Hamdi n’a jamais douté. Hamdi et les Rouge et Noir sont les nouveaux champions 2015-2016. Quant à ceux qui ont pris un malin plaisir d’insulter une fois de plus leur équipe, il est clair qu’ils ne méritent nullement de se considérer comme de véritables supporters. Dixit Hamdi : « Je dédie ce titre à tous ceux qui ont cru en moi et en cette équipe. Quant à mon avenir, je trancherai cette question au cours de la semaine à venir avec le président Haddad ! ». B. B. USM BLIDA – RC RELIZANE L’ultime finale pour le maintien Ironie du sort, la prochaine journée risque d’être vraiment décisive pour l’une des deux formations qui doivent se rencontrer à Blida. ! SAÏD MEKKI A la lecture des résultats de la 27e journée de la Ligue 1 Mobilis qui a pris fin samedi dernier , la prochaine confrontation entre l’USM Blida et le RC Relizane prévue le 13 mai au stade Brakni s’annonce décisive et explosive pour le maintien entre deux formations cherchant à éviter la relégation. Alors que l’USM Blida a bien négocié cette 27e journée en revenant avec le précieux point du nul de son déplacement chez le CR Belouizdad (1-1), le RC Relizane a bien saisi l’occasion de recevoir la coriace équipe de la JS Saoura pour arracher les trois points de la victoire grâce à un but signé Tiaiba (56’). Avec ces deux résultats, le RCR devient le premier club non relégable, avec deux points d’avance sur l’USM Blida, désormais 14e, et qui se voit donc plus que jamais menacée par la descente, à seulement trois journées de la fin. L’USMB a donc reculé à cette position de potentiel 3e relégable, après l’ASMO et le RCA. Et ironie du sort justement, la prochaine journée risque d’être vraiment décisive pour l’une des deux formations qui doivent se rencontrer à Blida. Il y a certes ce double avantage de jouer à domicile et devant son public pour les joueurs du coach Zoheir Djelloul, mais force est de reconnaître aussi, que paradoxalement, ce double avantage risque de poser un problème de pression supplémentaire chez les joueurs qui joueront avec la peur au ventre. Au vu du programme des trois matchs restant à joueur, l’USMB aura les faveurs des pronostics théoriques dans la mesure où justement elle reçoit son principal rival lors de la prochaine journée. Par la suite, chacune des deux formations jouera un match à domicile et un autre en déplacement. Zoheir Djelloul qui est arrivé à la barre tech- nique de l’USMB en février dernier en remplacement de Mohamed Bacha, limogé pour « mauvais résultats » est proche de réaliser son objectif de sauver le club de la relégation d’où l’importance capitale de ce match contre le RCR. A l’issue du match nul contre le CRB l’entraîneur de l’USM Blida Zoheir Djelloul a estimé : « Nous allons préparer le match décisif chez nous face au RC Relizane avec un moral au beau fixe. » Et au coach de Blida d’ajouter que « nous devons continuer à travailler pour assurer définitivement notre maintien ». De son côté, le coach du RC Relizane, Kada Aïssa a déclaré à l’issue de la victoire de son équipe face à la JS Saoura : « Nous avons notre destin entre les mains. Maintenant nous devons très vite nous remettre au travail, car rien n’est encore fait concernant notre avenir » a-t-il estimé. Quant à l’attaquant de pointe Tiaiba, auteur du but de la victoire et meilleur buteur de la Lige 1 avec Gasmi du NAHD avec 12 buts chacun, il annonce : « Nous défendrons nos chances jusqu’à l’ultime minute du championnat.» Les staffs des deux formations ont donc une douzaine de jours pour bien préparer leurs joueurs afin de prendre une véritable option pour le maintien à l’issue de ce match prévu le 13 mai prochain à Blida qui est considéré par les observateurs comme une « finale pour le mainS. M. tien ». . Reste à jouer pour les deux formations 28e journée : USMB-RCR 29e journée: RCR-ASMO / JSS-USMB 30e et dernière journée: USMH-RCR / USMB-USMA. USM EL HARRACH La direction a mis fin à la mission de Charef Le président de l’USM El Harrach, Abdelkader Manaâ, a indiqué avant-hier avoir mis fin aux fonctions de l’entraîneur Boualem Charef, en abandon de poste depuis trois semaines. « La commission de discipline du club qui a traité vendredi l’affaire de l’entraîneur Charef a rendu son verdict portant sur la résiliation de son contrat », a déclaré Manaâ. Charef, de retour à l’USMH lors de la deuxième partie de la saison après l’avoir quitté lors de l’intersaison d’avant, boude son équipe depuis trois matchs. 13 Ses relations avec le président Manaâ se sont détériorées, il y a de cela plusieurs semaines. « Le contrat de Charef allait expirer le 30 mai prochain. J’aurais aimé qu’il aille jusqu’au bout de son engagement pour s’asseoir par la suite autour d’une table et discuter de l’avenir. Malheureusement, ça n’a pas été le cas. Il a choisi de bouder l’équipe alors que celleci traverse une conjoncture difficile », a regretté le boss harrachi. L’USMH, auteur d’une première partie de saison très honorable pendant laquelle elle a occupé pour longtemps le podium, s’est retrouvée, depuis quelques journées, à lutter pour son maintien parmi l’élite. Avant quatre journées de la clôture du championnat, le club ne s’en est pas encore sorti totalement. A propos du successeur de Charef, le premier responsable du club banlieusard de la capitale a fait savoir que les adjoints du désormais ex-entraîneur de l’USMH, assureront les commandes techniques de l’équipe jusqu’à la fin de l’exercice en cours. S ports FC VALENCE Feghouli aurait négocié avec Fenerbahçe Le milieu de terrain international algérien du FC Valence, Sofiane Feghouli, en fin de contrat cet été, pourrait rejoindre le club turc de Fenerbahçe dès l’ouverture du prochain marché des transferts, ont annoncé avant-hier certains médias locaux. « Le milieu de terrain du FC Valence, Sofiane Feghouli, est dans le viseur de Fenerbahçe. Il aurait même rencontré dernièrement certains dirigeants du club stambouliote pour négocier » a indiqué le média turc, « Fanatik », cité par le site « Topmercato ». Titulaire indiscutable dans la composante valencienne, Feghouli (26 ans), ne jouit plus de la même confiance qu’avant. Son entraîneur a d’ailleurs omis de le convoquer lors de la 35e journée de Liga espagnole, ayant vu les « Chauves-souris » se déplacer à Getafe. Le milieu de terrain algérien a réintégré les rangs de son équipe il y a environ une vingtaine de jours, après avoir été mis à pied pendant une semaine. Feghouli a écopé de cette sanction pour être arrivé en retard à l’entraînement des titulaires, avant de refuser de prendre part à une autre séance d’entraînement, avec les remplaçants. Depuis, le courant entre l’international algérien et son actuel employeur ne passe plus très bien, à tel point que son départ à la fin de la saison en cours est plus qu’envisageable. « Outre ses qualités techniques et physiques, Feghouli sera libre de tout engagement à la fin de la saison en cours. Ce qui a augmenté l’intérêt de Fenerbahçe pour son recrutement, car il n’aura pas à indemniser le FC Valence », ont encore rapporté les mêmes sources. Des clubs français, espagnols et anglais seraient également sur les traces de l’international algérien, qui devrait avoir l’embarras du choix au moment de trancher son avenir. COUPES D’ALGÉRIE (JEUNES CATÉGORIES ET DAMES) Résultats des finales U16 garçons : USM Blida- ASM Oran 1-1 victoire de l’ASMO aux tab U21 garçons : Amel BoussaâdaJS Saoura 0-4 Féminines : U17 : FC Constantine- CFF Akbou 0-0 victoire CFKA aux tab U20 : Affak Relizane- CFF Akbou 1-2 Seniors : FC Constantine-Affak Relizane 1-2 LUNDI 2 MAI 2016 LIGUE 1 MOBILIS - 27e JOURNÉE JS KABYLIE Les Canaris aux portes de l’Afrique Une formation kabyle qui jouait son maintien, et dont le dernier retour en force sous la houlette du coach Kamel Mouassa, a finalement remis en selle le club phare des Genêts. ! BACHIR BOUTEBINA L es 15 points engrangés coup sur coup, et marqués samedi dernier à Tizi Ouzou par un cinquième succès d’affilée aux dépens du RC Arba (2-1), a permis aux Canaris du Djurdjura de rejoindre à la 2ème place la JS Saoura, battue de son côté à Relizane par le Rapid (1-0). Une formation kabyle qui jouait son maintien et dont le dernier retour en force sous la houlette du coach Kamel Mouassa, a finalement remis en selle le club phare des Genêts. Une véritable résurrection aux avant-postes d’un ténor, subitement métamorphosé par un concours de circonstances qui semblent jouer aujourd’hui en faveur d’un ténor, longtemps resté en rade. La JS Kabylie occupe désormais une place de premier choix, et peut réellement entrevoir une énième prochaine participation à la prestigieuse Ligue des champions, ou dans le pire des cas, à une place qualificative à la coupe de la CAF. Les deux buts inscrits avant-hier par Diawara, et notamment par un En retrouvant la 2e place, la JSK ne veut pas lâcher le podium superbe Mebarki des grands jours, reflètent parfaitement le nouvel état d’esprit des Canaris. Une équipe qui ne doute plus, et dont le dernier déclic en date sur le plan psychologique, a bel et bien coïncidé avec l’arrivée en catimini de l’entraîneur Mouassa. Un tech- nicien de très longue date, rompu à ce type de défi que s’apprêtent à relever d’ici peu avec succès, les camarades de l’inusable et fidèle capitaine Ali Rial. Une fois n’est pas coutume, les Canaris renouent enfin quelque peu avec ce qui faisait leur force d’an- tan. La «mayonnaise» concoctée par Mouassa, a rapidement donné des résultats que personne ne prévoyait. Le fait d’avoir finalement appris enfin à reprendre goût avec les victoires, a certainement libéré les coéquipiers du portier international Doukha, dont les dernières prestations ont remis en confiance les Canaris du Djurdjura. Une fin de championnat des plus tonitruantes qui a ramené de la joie parmi les nombreux inconditionnels du club numéro un de la Kabylie. Un retour en force en cours, qui ouvre désormais la voie de l’Afrique à la JSK. Comme quoi, les trois prochaines et ultimes sorties des Canaris valent désormais leur pesant d’or sur un podium final qui ne manquera pas certainement de « piment », notamment depuis le fulgurant come-back du ténor Kabyle. B. B. MO BÉJAÏA Vers une saison blanche Après une saison époustouflante l’année dernière, avec une coupe d’Algérie et une 2e place en championnat qui leur a permis de participer à la Ligue des champions d’Afrique, les Crabes retombent dans leurs travers en cette fin de saison. ! BOUALEM CHOUALI A près avoir occupé la deuxième place au classement général depuis une bonne période, les Crabes se voient relégués à la cinquième place à l’issue de la 27ème journée. En effet, les Vert et Noir de Yemma Gouraya sont les plus grands perdants de la 27ème journée de Ligue 1 Mobilis. Ils ratent une occasion en or de s’emparer seuls de la deuxième place après le faux pas des autres équipes conquérantes. Ils ont concédé un match nul, synonyme d’une défaite, avant-hier au stade de l’Unité maghrébine de Béjaïa devant l’USM El Harrach. Pourtant, ce n’était pas la volonté qui manquait à la bande de Amrani, mais la bonne organisation des Harrachis menés par un véritable rempart nommé Chaal, dans les bois, a eu raison des Crabes qui voient, ainsi, leurs chances de monter sur le podium se réduire en cette dernière ligne droite de l’exercice. Avec un bilan financier des plus lourds qui avoisine les 65 milliards de centi- mes, les Crabes sont les plus grands perdants de cette nouvelle saison sportive 2015/2016. Pour revenir à la rencontre de samedi dernier, il faut dire que les Harrachis ont fait jeu égal dans l’ensemble avec les Béjaouis. Hormis quelques trois nettes occasions de scorer, que le gardien Chaal a bel et bien sauvées, les Crabes donnaient l’impression de dominer, mais sans trop de conviction. Les joueurs qui semblaient déterminés à faire de leur mieux pour glaner les trois points de la victoire, ont été vite déchantés une fois sur le terrain. Les Harrachis qui étaient venus pour jouer le match nul ont réussi leur coup en laissant les Crabes face à la colère de leurs supporters qui n’ont rien compris à la chute du niveau de leur équipe favorite. Une équipe qui enchaîne la sixième rencontre sans victoire à domicile. Que des points perdus sur leur terrain pour enfin se compliquer la tâche pour monter sur le podium, qui, pourtant, a ouvert ses bras, grands ouverts, Vert et Noir de Yemma Gouraya. Ce sont plutôt 14 ces derniers qui ont tourné le dos à ce même podium. En outre. même si la tâche s’annonce des plus difficiles, le coach Amrani reste optimiste quant au coup à jouer pour finir la saison sur le podium. «Dans l’ensemble je peux vous dire que nous avons manqué de réussite. Comme vous l’avez certainement dû le constater nous avons raté plusieurs occasions de but en première et en deuxième mi-temps. Bien évidemment, nous sommes très déçus par cette contre-performance, pourtant nous nous sommes bien préparés pour réussir un bon coup, hélas ! ce n’est pas le cas en fin de compte. Le groupe a mal géré cette rencontre et la chance ne nous a pas souri. Maintenant, c’est à nous de gérer la dernière ligne droite. On ne va pas laisser le doute nous envahir, et on doit oublier cette contre-performance et réagir vite. Tout le monde est affecté, mais rien n’est encore perdu pour monter sur le podium à la fin des courses» B. C. Internationale TURQUIE VIOLENCES EN IRAK 33 morts dans un double attentat Au moins 33 personnes ont été tuées et une cinquantaine blessées dans un double attentat à la voiture piégée dans la ville de Samawa dans le sud de l’Irak, selon des responsables médicaux et de la sécurité. Les deux explosions, qui n’ont pas été revendiquées, ont frappé simultanément le centre de la cité, alors que les régions du sud du pays sont généralement épargnées par les attentats. « Les hôpitaux ont reçu 33 morts », a affirmé un responsable médical de la province de Mouthanna. Un responsable du commandement des opérations de la province a confirmé le bilan. « La première voiture a explosé vers midi près d’une station de bus dans le centreville, suivie cinq minutes plus tard par l’explosion d’une deuxième voiture à quelque 400 mètres », a indiqué un responsable de la police. Samawa (230 km au sud de Baghdad) est la capitale de la province de Mouthanna frontalière de l’Arabie saoudite, et se trouve au cœur d’une région peuplée majoritairement de chiites. Samedi, une voiture piégée a explosé près de Baghdad, visant un pèlerinage chiite. L’attaque qui a fait au moins 23 morts a été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI). L’EI contrôle toujours de larges pans de territoire irakien à l’ouest et au nord de Baghdad, mais perd du terrain face à l’avancée des forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale sous commandement américain. LUNDI 2 MAI 2016 5 morts et 36 blessés dans des attentats piégée a explosé hier devant le quartier général de la police à Gaziantep, ville d’ordinaire calme et grouillant de réfugiés syriens dans le sud-est de la Turquie, tuant au moins deux policiers et faisant 22 blessés. UNE VOITURE D ans le même temps, trois soldats ont trouvé la mort dans une embuscade dans la région à majorité kurde plus à l’est, où l’armée est engagée dans une véritable guerre contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ces attaques interviennent dans un climat tendu, les forces de sécurité étant déployées en force dans le pays hier en prévision des traditionnelles manifestations du 1er Mai organisées par la gauche turque et les militants syndicaux, qui se soldent souvent par des affrontements avec les forces de sécurité. Dans un communiqué publié par l’agence gouvernementale Anatolie, le bureau du gouverneur régional de Gaziantep, Ali Yerlikaya, a indiqué qu’un policier avait été tué et 23 personnes blessées, dont 19 policiers. Un autre policier est décédé des suites de ses blessures. Le communiqué a affirmé que l’explosion avait été provoquée par une voiture piégée, mais n’a pas précisé l’identité des auteurs de l’attentat. D’après la chaîne NTV, des affrontements ont éclaté avec les forces de sécurité après l’explosion et des coups de feu ont été entendus. Les images des caméras de surveillance diffusées par les médias turcs ont montré le moment où la bombe a explosé, devant le portail du bâtiment de plusieurs étages de la police. Les images relayées par les télévisions montraient des scènes de chaos à l’extérieur de l’imposant bâtiment alors que des ambulances arrivaient pour évacuer les victimes gisant par terre. Gaziantep, fronta- Nusaybin, dans la province de Mardin, où l’armée mène une opération militaire d’envergure contre le PKK. L’armée a accusé le « groupe terroriste séparatiste », terme qu’elle emploie pour désigner le PKK sans le nommer. Selon l’agence de presse Dogan, les rebelles kurdes turcs ont tiré des roquettes sur une unité de démineurs de l’armée. Le chef militaire du PKK, Cemil Bayik, avait affirmé il y a une semaine que le groupe était prêt à « intensifier » les combats contre les forces Attentat à la voiture piégée, hier, devant le commissariat de police de sécurité turques et de Gaziantep au sud de la Turquie accusé le président Recep Tayyip lière de la Syrie, compte quelque 1,5 turque avait bombardé des posimillion d’habitants et abrite un tions de l’EI en représailles, faisant Erdogan de provoquer une « escagrand nombre de réfugiés syriens. neuf tués dans les rangs des jihadis- lade ». Après plus de deux ans de La ville est considérée comme vul- tes. L’attentat de Gaziantep inter- cessez-le-feu, le conflit kurde a vient alors que le pays a été secoué repris l’été dernier et sonné le glas nérable aux attaques du groupe Etat Islamique (EI) qui contrôle par une série d’attaques, dont deux des pourparlers de paix engagés à des pans de la frontière avec la à Istanbul imputées aux jihadistes l’automne 2012 par le gouverneTurquie. Hier également, quatre et deux autres à Ankara revendi- ment avec le PKK pour mettre un terme à une rébellion qui a fait personnes ont été blessées dans la quées par des militants kurdes, qui 40.000 morts depuis 1984. Le sudville frontalière de Kilis, au sud de ont fait des dizaines de tués. Gaziantep, par la chute de roquet- Mercredi, une kamikaze qui selon la est à majorité kurde de la Turquie presse turque serait liée aux rebel- vit au rythme des combats quotites tirées depuis une zone sous les kurdes s’est fait exploser devant diens entre forces de sécurité contrôle de l’EI en Syrie, selon Anatolie. Kilis est régulièrement la un site touristique de Bursa (nord- turques et rebelles. Plus de 350 solouest), blessant 13 personnes. Plus dats ou policiers en ont été victimes, cible de telles attaques, souvent meurtrières. L’agence a ajouté qu’à à l’ouest de Gaziantep, trois soldats selon les autorités, qui évoquent un chiffre invérifiable de plus de 5.000 la suite de vols de reconnaissance ont été tués et 14 autres blessés lors effectués par des drones, l’artillerie d’une attaque dans le district de morts dans les rangs du PKK. 16 Internationale LUNDI 2 MAI 2016 AVANT DE RECONQUÉRIR RAQQA ET DEIR EZZOR PRISE D’UNE BASE PAR LES REBELLES Les pourparlers inter-yyéménites suspendus Le gouvernement yéménite a annoncé hier q’il suspendait les pourparlers « directs » avec les rebelles chiites et leurs alliés à Koweït après la prise par ces derniers d’une base militaire en violation de la trêve fragile dans le pays. La délégation gouvernementale restera cependant à Koweït et poursuivra des négociations indirectes via le médiateur de l’ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a déclaré un haut responsable gouvernemental. L’émissaire onusien avait réussi samedi à organiser des pourparlers directs, les premiers depuis le lancement des négociations le 21 avril, selon des membres de cette délégation. « Nous avons décidé de suspendre les pourparlers directs avec la délégation des comploteurs pour protester contre les violations continues du cessez-le-feu» décrété le 11 avril et « nous appelons l’ONU à agir sérieusement pour mettre fin à ces violations qui menacent de saper les pourparlers de paix », a ajouté le responsable. Selon lui, « les contacts se poursuivront avec le médiateur de l’ONU et avec les parrains » du processus de paix. Ce développement est intervenu au lendemain de la prise par les rebelles chiites Houthis d’une importante base militaire du nord. La base des Al-Amaliqa, dans la province d’Amrane, a été reprise par un millier de rebelles Houthis et leurs alliés, selon des sources militaires. Les commandants de la base, située en territoire rebelle depuis 2014, avaient « choisi la neutralité » dans le conflit qui ravage le pays. « L’attaque contre la base (qui compte quelque 600 militaires) sape les consultations de paix à Koweït », avait prévenu plus tôt le ministre des Affaires étrangères Abdel Malak al-Mekhlafi, chef de la délégation gouvernementale aux pourparlers. « Nous avons voulu être patients pour restaurer la paix dans notre pays. Mais nous répliquerons de la manière adéquate à ce crime des Houthis », a-t-il ajouté sur Twitter. LUTTE ANTI-D DAESH EN IRAK Reprise d’une localité dans le Nord Des forces kurdes et turkmènes d’Irak ont repris hier au groupe terroriste « Etat islamique » (Daesh/EI) une localité du nord du pays, ont indiqué des responsables. Ces combattants irakiens se sont souvent alliés aux troupes gouvernementales pour reprendre du terrain à l’EI, qui occupe de vastes régions du pays, au nord et à l’ouest de Baghdad depuis une offensive en 2014. Les peshmergas, les combattants de la régions autonome du Kurdistan (nord) et les miliciens turkmènes, qui font partie des forces paramilitaires des Unités de mobilisation populaires, avaient lancé samedi avant l’aube l’assaut pour reconquérir la localité de Bachir. Ils ont achevé les opérations en reprenant cette localité de même que plusieurs villages alentour, a précisé Asso Mamand, un responsable kurde, cité par l’AFP. Abou Reda al-Najjar, un commandant turkmène, a lui aussi confirmé avoir délogé les éléments de Daesh de Bachir. C’est à partir de la localité de Bachir que les éléments de Daesh avaient lancé en mars une attaque chimique contre la ville voisine de Taza qui avait coûté la vie à trois enfants, selon des responsables. Damas veut reprendre rapidement Alep LA A STRA ATÉGIE de l’armée syrienne à Alep consiste, semble-t-il, à créer une double ceinture autour de la ville. ! CHAABANE BENSACI S i en Syrie, le territoire occupé par l’État islamique (EI), à l’ouest de l’Euphrate, représente un enjeu plus crucial que la ville d’Alep elle-m même, il n’en demeure pas moins que la seconde ville du pays est l’élément – clé du bras de fer entre le régime et l’opposition. Le 27 février dernier, la trêve imposée par la Russie et les Etats-U Unis a interrompu l’offensive de l’armée syrienne et de ses alliés sur le point d’encercler les quartiers rebelles de la ville. L’armée syrienne avait néanmoins réussi à couper la route de Aâzaz, soutenue par la milice kurde du PYD qui a dû faire face aux bombardements de la Turquie inquiète de cette montée en puissance à sa frontière. L’armée syrienne avait également progressé au sud d’Alep contre le Front al-N Nosra et à l’est contre l’EI, imposant son contrôle à la zone de l’aéroport militaire de Kuwaires. La stratégie de l’armée syrienne à Alep consiste, semble-tt-iil, à créer une double ceinture autour de la ville. L’objectif est d’isoler les quartiers orientaux, qui ne sont reliés à la province d’Idleb que par la route dite du Castello, le tronçon nord du périphérique. Après la prise du quartier kurde de Cheikh Maksoud et des fermes d’al-M Mallah, une nouvelle poussée vers le sud permettra d’achever l’encerclement des forces rebelles. Outre cette stratégie d’enfermement des zones rebelles, il s’agit aussi de couper la route de Bab el-H Hawa et de maîtriser toute la province d’Idleb, ce qui permettra au final d’empêcher tout approvi- La bataille ne fait que commencer sionnement d’Al Nosra, de Djeich al Islam et de Ahrar al Cham, trois organisations terroristes, depuis la Turquie. Car tel est l’enjeu pour le régime, empêcher tout approvisionnement des forces ennemies depuis la Turquie et contraindre les groupes rebelles à sortir de la maille protectrice d’une population prise en otage. C’est en cela que la dernière prise de position de la Russie prend tout son sens, Moscou pressé par les Etats-U Unis, ces derniers étant « sensibilisés » par les pays de la coalition internationale inquiets de la tournure des évènements, ayant annoncé clairement qu’ « il n’a pas l’intention de demander à Bachar al Assad de cesser les bombarde- ments à Alep ». Dans la ligne de mire des Etats-U Unis qui privilégient la lutte contre l’EI avant toute autre considération, les kurdes du PYD ont un rôle à jouer pour s’emparer de Manbij, d’abord, et ouvrir la route de Raqqa, ensuite. Le même PYD avait déjà bénéficié du soutien logistique russe pour prendre plusieurs localités détenues par les groupes rebelles il y a quelques mois. Cette conjonction d’intérêt russo-a américaine va encore jouer dans les jours qui viennent pour la prise de Manbij et Raqqa, deux étapes majeures aux yeux du Pentagone. Sauf que cette éventualité ne séduit pas particulièrement Erdogan et l’état-m major turc qui fera tout pour l’empêcher tant il est essentiel pour la Turquie de garder quelques cartes en mains, notamment celle de l’approvisionnement des camps rebelles. Ainsi, après avoir copieusement bombardé Aâzaz, la Turquie a ouvert le passage à des milliers d’éléments rebelles dont ceux de Jabhat al Nosra (Al Qaïda) pour occuper cette ville. Dans le contexte actuel, l’EI s’accroche à Dabiq, un lieu hautement symbolique de l’eschatologie islamique où doivent s’affronter les armées des fidèles contre les infidèles. Pressé par le président Obama, Ankara a changé son fusil d’épaule et lâche progressivement Daesh dans l’espoir de rester autour de la table de redéfinition de la carte kurde dans la région. A Damas, le plan de bataille engagé contre l’EI avec la reprise de Palmyre et l’avancée vers Deir Ezzor pâtit quelque peu des combats engagés contre le front al Nosra au nord du pays et bientôt à Alep. Cependant, même si cette intensification des combats au nord n’est pas forcément de bon augure, elle n’empêche pas l’armée syrienne de maintenir son effort sur Deir ez-Z Zor où le meilleur général du régime de Damas, Souheil el-H Hassan, dit « le Tigre », est très actif sur ce front et espère conclure rapidement avec la chute de Raqqa. Un événement que le président américain Obama attend lui aussi avec impatience au point d’y voir un « couronnement » de son second et dernier mandat, dominé par la menace de Daesh. C. B. LA CRISE POLITIQUE S’APPROFONDIT EN IRAK Des milliers de manifestants dans la Zone verte à Baghdad DES MILLIERS de manifestants se trouvaient hier dans la Zone verte ultrasécurisée de Baghdad après y avoir occupé la veille le Parlement durant plusieurs heures, tandis que le Premier ministre appelait à punir les fauteurs de troubles. S amedi, les manifestants avaient pris d’assaut cette zone où siègent de nombreuses institutions du pays et des ambassades étrangères, pour dénoncer l’inaction du Parlement et réclamer un nouveau gouvernement capable d’appliquer des réformes anticorruption. L’Irak est en proie à une grave crise politique depuis des semaines, de nombreux partis s’opposant aux plans du Premier ministre de mettre en place un gouvernement de technocrates par peur de perdre certains de leurs privilèges. Excédés, des milliers d’Irakiens ont organisé des sit-in et des manifestations depuis des semaines qui ont culminé avec l’invasion du Parlement samedi. Hier, tranchant avec les tensions de la veille, les manifestants prenaient des photos et déambulaient dans la Zone verte, ordinairement fermée au public, mais la capitale irakienne restait sous haute sécurité. « C’est la première fois que je viens ici depuis une visite avec mon école sous Saddam (Hussein) », l’ancien président irakien renversé et exécuté en 2006, a dit Youssef al-Assadi, 32 ans, en prenant un « selfie » devant un monument militaire. « C’est l’un des plus beaux endroits de Baghdad. Il devrait être ouvert à tout le monde », a-t-il ajouté. « Ici, il y a l’air conditionné et l’électricité partout alors que la population souffre de coupures de courant en permanence ». Ces coupures de courant avaient déjà suscité d’importantes manifestations à l’été 2015. Après les incidents de samedi, M. Abadi a ordonné que les fauteurs de troubles soient traduits en justice, mais les forces de sécurité restaient à l’écart des manifestants dans la Zone verte hier. M. Abadi « a ordonné au ministre de l’Intérieur de présenter à la justice les personnes qui ont attaqué les forces de sécurité, les citoyens et les membres du Parlement et vandalisé les propriétés de l’Etat », selon un communiqué de son bureau. Des protestataires avaient attaqué au moins un député et endommagé plusieurs voitures samedi, tandis que d’autres leur criaient d’agir « pacifiquement » et tentaient de limiter les destructions. Des mesures ont été immédiatement prises par le gouvernement pour renforcer la sécurité autour de la Zone verte. Nombre de protestataires sont des partisans de l’influent dignitaire chiite Moqtada Sadr, dont la milice s’est déployée aux alentours du Parlement samedi soir. M. Sadr met depuis plusieurs semai- nes la pression sur M. Abadi, qui peine à faire approuver par le Parlement une équipe gouvernementale composée de technocrates. « Même les plus sectaires des Irakiens voient l’échec de leurs dirigeants et de leur système », estime Patrick Skinner, ancien officier de la CIA désormais consultant au sein du groupe d’analyses stratégiques Soufan Group. « La question n’est pas ‘‘Pourquoi maintenant’’ », a-t-il déclaré en référence au mouvement de contestation, « mais pourquoi cela a-t-il autant tardé? ». « Le système (irakien) ne fonctionne pas », a-t-il ajouté. Mardi, les députés avaient approuvé une partie des candidats technocrates proposés lors d’une séance houleuse qui a vu des parlementaires jeter des bouteilles en direction du Premier ministre. « M. Abadi semble de plus en plus impuissant (...) Il est tout simplement très faible », a jugé Kirk Sowell, qui publie la lettre d’information Inside Iraqi Politics. La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a condamné l’assaut du Parlement, mettant en garde contre une nouvelle déstabilisation du pays qui connaît des difficultés économiques liées à l’impact de la chute des prix du pétrole. NOUVEAU PARLEMENT EN IRAN Les femmes plus visibles, les religieux moins nombreux P our la première fois de l’histoire du Parlement de la République islamique d’Iran qui vient d’être renouvelé, les religieux y seront moins nombreux que les femmes, 16 contre 17, sur 290 députés, ont rapporté hier des médias iraniens. Dans l’assemblée sortante, les religieux étaient 27 et les femmes neuf, toutes conservatrices. Le nouveau Parlement élu lors des deux tours des 26 février et 29 avril comprend 17 femmes, dont 15 réformatrices et indépendantes, le nombre le plus élevé depuis la révolution isla- mique de 1979. Elles auraient pu être 18, mais l’élection de la candidate réformatrice élue au premier tour à Ispahan (centre), a été invalidée et une nouvelle élection y aura lieu à une date indéterminée. Dans les deux premiers parlements élus après 1979, les religieux étaient très influents: ils occupaient plus de la moitié des sièges, avec respectivement 164 et 153 députés, selon le site d’information irneda.ir, du parti réformateur Nedaye Iranian. « Avec la révolution, de nombreux religieux ont pris des fonctions au sein du gouvernement et 17 du régime et certains sont entrés au Parlement », rappelle le site. Autre nouveauté dans le Parlement récemment renouvelé, il n’y a aucune personnalité de premier plan parmi les religieux élus députés, contrairement à ce qui était le cas auparavant. L’actuel président Hassan Rohani, l’ex-président Akbar Hachemi Rafsandjani ou encore l’ex-président réformateur Mohammad Khatami, tous trois religieux, ont été députés. La plupart des religieux élus au nouveau parlement sont conservateurs, mais trois au moins sont réforma- teurs. A Téhéran, sur les 30 élus de la capitale - tous réformateurs ou indépendants - il y a un seul religieux contre huit femmes. Si leur nombre a chuté au Parlement, les religieux continuent néanmoins à occuper des postes clés au sein du régime, le président Hassan Rohani étant l’un d’eux. Un religieux est également à la tête du Conseil des gardiens de la Constitution, composé à part égales de religieux et de juristes et qui joue un rôle essentiel dans la vie politique iranienne. Culture LE BUDGET DE FONCTIONNEMENT DU SECTEUR DE LA CULTURE POUR 2016 «Il est estimé à 21 milliards DA» Le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, a révélé jeudi à Alger que le budget de fonctionnement de son secteur pour 2016 était estimé à « 21 milliards DA», estimant qu’il s’agit du « plus important budget» alloué au secteur durant les 50 dernières années», a indiqué un communiqué de l’APN. Lors d’une réunion de la commission des finances et du budget de l’APN dans le cadre de l’examen du projet de loi portant règlement budgétaire pour 2016, M. Mihoubi a précisé qu’une partie du budget « a été consacrée aux salaires et indemnisations des travailleurs du secteur au nombre de 45 000», ajoute la même source. Une autre partie du budget, ajoute le ministre, « a été allouée aux établissements relevant de la tutelle», aussi bien ceux à caractère administratif, commercial, qu’ industriel», au « soutien» des associations activant dans le domaine culturel et à l’organisation des manifestations et festivals, 76 entre «nationaux et internationaux». M. Mihoubi a également indiqué que le budget d’équipement, estimé à « 170 milliards DA» a été consacré au « financement de 1244 projets», sans préciser l’exercice, ajoute la même source. Le ministre a par ailleurs souligné que plusieurs de ces projets ont été réalisés alors que certains ont accusé du retard faute de bureaux d’études spécialisés dans la restauration du patrimoine culturel et d’assiettes foncières appropriées, ce qui explique, a-t-il dit les observations, contenues dans le rapportbilan de la Cour des comptes qui a relevé le faible taux de consommation des crédits. Le ministère « n’a pas consommé tous les crédits», ayant renforcé les mécanismes d’aide par la création d’une commission spécialisée chargée d’évaluer les niveaux de soutien après des études approfondies, ajoute le communiqué. Evoquant la situation des fonds nationaux à l’instar de ceux consacrés au patrimoine national, à la promotion de l’art et de l’industrie cinématographique, et aux arts et littérature, M. Mihoubi a imputé le faible taux de consommation des crédits à diverses raisons dont le retard dans la promulgation de textes réglementaires. Parmi les préoccupations exprimées par les membres de la commission lors de cette réunion, figurent « le renforcement du contrôle interne» sur les opérations de fonctionnement. Certains députés se sont interrogés sur les raisons du «recours excessif aux marchés de gré à gré». LUNDI 2 MAI 2016 FESTIVAL CULTUREL EUROPÉEN Sous le signe de la continuité et la diversité LA 17e ÉDITION se tiendra du 9 au 21 mai prochains, dans cinq villes algériennes sous la thématique des «Couleurs de l’Europe». ! O. HIND «C ’est une édition de la maturité et de la continuité » a affirmé lors de la traditionnelle conférence de presse le chef de la Délégation de l’Union européenne en Algérie, Marek Skolil. Et de souligner davantage l’esprit du festival : «C’est un événement qui doit favoriser le dialogue interculturel, les rencontres avec les institutions, les artistes et le public algérien.» Cette fois le programme du Festival culturel européen fut dévoilé au niveau du petit théâtre de Riad El Feth. C’est sous les couleurs de l’Europe, qu’on a voulu inscrire la thématique du 17e Festival culturel européen, prévu du 9 au 21 mai prochain, qui se tiendra dans cinq villes algériennes. Un programme riche comme à l’habitude se déclinera outre en folklore, avec de la musique, du théâtre et du cinéma européen. Quinze pays réunis sous la bannière de la délégation européenne prendront part, durant deux semaines, à cette manifestation annuelle qui sera tour à tour prévue à Alger, Annaba, Béjaïa, Oran et Tizi Ouzou. Une nouveauté cette année réside en l’introduction de la lecture « à haute voix» d’extraits d’œuvres d’auteurs algériens et européens qui ouvriront le programme qui, pour info se déclinera sur différents espaces à savoir, l’Oref (salle Ibn Zeydoun et Mohamed Zinet), la salle Ibn Khaldoun, l’IFA (Institut français d’Alger), au Bastion 23 et ce le 11 mai à travers une exposition intitulée, «Constantine regard croisé, Patrimoine et Culture». Se tenant jusqu’au 11 juin, cette expo qui a déjà été dévoilée à Constantine comprendra une foule d’artistes algériens et européens. Parmi les nôtres, on citera Yassine Belahcene, Sarah Bellache, Labib Benslama, Arslane Bestaoui, Fatima Chafâa, Rim HamdanSalim Gora, Ibrahim.D Laussoub, Louiza Sis Ammi et Sabrina Louanchi. « Nous sommes sortis d’un cadre qui commence à être trop convenu. Cette année, nous allons investir plusieurs lieux culturels. Avec les États membres, nous sommes unis par rapport à cette politique de sortir les spectacles du même espace. Cela fait aussi partie L'ambassadeur Marek Skolil, chef de délégation de l'Union européenne en Algérie de l’esprit de diversité culturelle », a fait savoir le chef de la délégation de l’Union européenne. « Le programme de la 17ème édition du festival, tend à représenter la diversité culturelle européenne et à favoriser le dialogue interculturel euro-algérien à travers l’art et les échanges entre artistes et intellectuels des deux rives de la Méditerranée dans une vision inter-régionale intégrée. Ainsi, le festival s’ouvrira aux rythmes du rock touareg incarné par la vedette nigérienne Bombino et se poursuivra par des spectacles, concerts, expositions ainsi que des ateliers qui impliqueront les différents établissements culturels d’Alger et les quatre wilayas susmentionnées. » Les musiques folkloriques européennes, seront représentées à travers des concerts animés par des artistes de Pologne, de Hongrie, du Portugal et des Pays-Bas. Des pays comme la Roumanie, la France, l’Espagne et la Croatie ont choisi de programmer à ce festival de la musique classique, alors que l’Autriche, la Belgique, la République tchèque et l’Italie ont privilégié des genres plus modernes comme le jazz, le hip-hop ou la musique du monde. Notons que la fusion a droit de cité durant ce festival. En effet, la chanteuse algérienne Amel Zen accompagnera sur scène le trompettiste Yazz Ahmed et ce, le 14 mai, à partir de 19h à la salle Ibn Zeydoun. Dans le volet théâtre, récemment introduit dans la programmation du festival, la Finlande propose « Quand l’ombre passe (sur les traces de Mohamed Dib)» une pièce destinée au jeune public. Il est bon à savoir également que la Belgique, Wallonie- Bruxelles organise un master class avec Manuel Hermia le mercredi 18 mai au Conservatoire de Kouba. Une conférence-débat se tiendra le 12 mai à l’Institut français d’Alger, à partir de 17h, autour de la thématique « Un rêve d’intégration : et la culture ? ». Le cinéma n’est pas en reste puisqu’il figure via des films d’animation qui seront projetés à Alger, par l’Allemagne, la Roumanie et la France, notamment. Enfin, le Festival culturel européen est depuis l’an 2000 un rendez-vous culturel très attendu en Algérie où il draine un public nombreux et diversifié. Avec le temps, il a acquis une renommée et une assise populaire certaines auprès du large public. Tous les spectacles sont gratuits et l’accès est libre, dans la limite des places disponibles. Attention, les portes seront fermées à l’heure prévue de début du spectacle. O. H. COLLOQUE MAGHRÉBIN SUR LE PATRIMOINE ORAL À KAIROUAN L’Algérie présente à la 4e édition Le poète populaire et président de l’Association algérienne de littérature populaire, Toufik Ouamane, participera à la 4ème édition du Colloque maghrébin du patrimoine oral à Kairouan (Sud de Tunis), qui se tiendra du 29 avril au 2 mai, a indiqué la presse tunisienne. Toufik Ouamane participera à une communication sur « le patrimoine: de l’oral à l’écrit» , aux côtés de l’académicien tunisien, Nadji Tebbab. Il récitera certains de ses poèmes dans le cadre d’après-midi poétiques, avec la participation de poètes tunisiens, marocains, libyens, mauritaniens et égyptiens. Toufik Ouamane est célèbre pour de nombreux recueils de poèmes à l’instar de « Raâdat el Ghezal», « Khabar Kan» et « Labasni leklam», outre des écrits sur le patrimoine populaire algérien et maghrébin. Ce colloque verra la participation de plusieurs poètes et chercheurs dans le domaine du patrimoine dont le Tunisien Mustapha El Madjeri, le Libyen Mouaouiya Essouiyi, le Marocain Ahmed Massih et l’Egyptien Sameh Al-ali. Cette manifestation sera marquée par l’organisation d’un Salon du livre, de spectacles inspirés du patrimoine soufi, de rencontres culturelles sur la chanson bedouie et d’après-midi poétiques sur les poésies classique et populaire. Ce colloque, organisé par le complexe culturel « Assad ben el Fourat» à Kairouan, avec le concours de la direction régionale de la culture, vise à relancer les échanges culturels, à impliquer le citoyen dans la production culturelle, à intéresser les jeunes à la culture et à l’art et à lutter contre toutes les formes d’extrémisme et de terrorisme, selon les organisateurs. LE CONCERT «UNE AMÉRICAINE À ALGER» «U Du jazz dans les cahiers de l’Osn ne Américaine à Alger», un concert de musique animé vendredi dernier à Alger par l’Américaine Fe Avouglan et l’Orchestre symphonique national (Osn), dirigé par le maestro Amine Kouider, dans une ambiance relâchée marquée par la dissonance des sonorités du Jazz. A l’Auditorium Aissa Messaoudi de la radio algérienne, le public, relativement nombreux est venu apprécier, le temps d’un concert thématique, les plus grandes oeuvres classiques de la musique américaine du siècle dernier, rendues par Fe Avouglan, une soprane à la voix puissante et limpide. Durant plus d’une heure, des pièces qui ont marqué l’histoire de la musique contemporaine américaine ont été enchaînées avec professionnalisme par les quelque 80 musiciens de l’Osn embarquant l’assistance dans la nostalgie d’un temps où la créativité était à son apogée. D’entrée déjà, les sonorités à consonances jazz dans, « Crazy Girl» et « Porgy and Bess» de Goerge Gershwin (1898-1937), ont donné le ton à un programme qui s’annonçait décalé, où la rigueur et la rectitude du classicisme universel étaient tempérées. La soprane Fe Avouglan a ravi le public avec une voix qui porte, à la douceur apaisante et à la tessiture large, atteignant dans «Summertime» et « My Man Is Gone Now», également de G. Gershwin, des gammes de hautes modulations. Enchaînant dans le genre gospel les pièces «Ain’t Gonna Let Nobody Turn Me Around», «Amazing Grace», «Evry Time I Feel The Spirit» et «Freedom», la cantatrice américaine a gagné le coeur des spectateurs qui ont apprécié ses grandes capacités vocales et son interprétation longtemps applaudie. « Hoe-Down (From Rodéo)» d’Aaron Copland (1900-1990) a plongé l’assistance dans une ambiance, marquée par les envolées phrastiques des violons dans des airs festifs du Far West qui ont ramené à la mémoire les us et coutumes des plaines et des montagnes rocheuses du littoral pacifique. « West side story», « Symphonic Dances» et «América» de Léonard Bernstein (1918-1990) ont créé une ambiance de délectation, caractérisée par la variation des rythmes irréguliers et syncopés, incitant les instrumentistes à faire valoir leurs qualités techniques. Parmi les musiciens qui ont brillé de musicalité dans des pièces difficiles sur le plan rythmique, les percussionnistes Mohamed Fouad Torqui au Xylophone, Wood Block et Cow Bell (cloches aux sons étouffé et ouvert), Tesbia Arezki aux timbales et Soudani Mahmoud à la batterie. 21 Dans un retour aux sources, « Ya Rassoul Allah, enta El Habib» a clos le spectacle, judicieusement enchaîné à « Oh ! Susanna», un blackface Minstrel Song (chant, danse, musique et comédie) de Stephen Foster (1826-1864), repris en version berouali, dans un rythme 6/8 incitant au déhanchement. Accompagnée par plusieurs grands orchestres aux Etats-Unis et en Europe, Fe Avouglan participe à différents concours de chant d’opéra et obtient en 2013 le 1er Prix au « Summerfest Europe», à Verviers en Belgique. Elle se produit dans plusieurs festivals en France et aux Etats-Unis notamment et est distribuée à Pittsburgh (Pennsylvanie-USA) dans « A New Kind of Fallout», un nouvel opéra dont les musiques sont de Gilda Lyons. Créé en 1992, l’Orchestre symphonique national a été lancé en 1997 sous la baguette du regretté maestro Abdelwahab Salim, disparu le 26 novembre 1999. Regroupant actuellement plus de 80 musiciens, l’Osn est dirigé depuis 2001 par Abdelkader Bouazzara. Le concert « Une Américaine à Alger» est organisé par l’Osn en collaboration avec la Radio algérienne et le Théâtre national Mahieddine Bachetarzi (Tna), où il était programmé samedi dernier pour une deuxième représentation. DERNIÈRE HEURE sur internet http://www.lexpressiondz.com RENOUVELLEMENT DU MANDAT DE LA MINURSO JUSQU’AU 30 AVRIL 2017 LA WILAYA D’ALGER RÉCEPTIONNERA 42 000 LOGEMENTS EN 2016 La bataille perdue de Mohammed VI LE TEXTE VOTÉ vendredi dernier par le Conseil de sécurité appelle à un règlement politique du conflit juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Le retour de la Minurso est une véritable gifle pour le roi du Maroc ! MOHAMED TOUATI E chec et mat. L’opération de sabordage de la Minurso fomentée par le Maroc a été stoppée net. La résolution présentée par les Etats-Unis et adoptée par le Conseil de sécurité a annihilé les desseins royaux. Elle souligne l’urgence de son plein rétablissement. L’Algérie a exprimé sa satisfaction. « L’Algérie accueille en particulier avec satisfaction la décision du Conseil de sécurité de reconduire le mandat de la Minurso pour une période d’une année et de reconnaître l’urgente nécessité pour cette mission d’être rétablie dans la plénitude de ses fonctions », indiquait un communiqué du ministère des Affaires étrangères rendu public samedi dernier. L’Algérie « escompte que des mesures seront rapidement prises afin de permettre à la Minurso d’accomplir pleinement son mandat, dont le couronnement réside dans l’organisation au Sahara occidental d’un référendum d’autodétermination libre et sans contrainte administrative ou militaire» est-il mentionné dans le texte du département de Ramtane Lamamra. Le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental jusqu’au 30 avril 2017 est une victoire incontestable pour le Front Polisario. Il entretient l’espoir d’indépendance du peuple sahraoui. « Le vote d’aujourd’hui (vendredi 29 avril, Ndlr) envoie un message, fort et clair, que le statu quo est inacceptable, et que le Maroc ne sera pas autorisé à entraver la mission de l’ONU au Sahara occidental, ni d’anéantir le droit des Sahraouis de participer à un référendum d’autodétermination pour décider de leur avenir politique », a déclaré le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Ahmed Boukhari, suite à l’adoption de la résolution 2285. Il était dit que le Maroc allait boire le calice jusqu’à la lie dans le bras de fer qu’il avait engagé contre le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies qui avait qualifié la présence marocaine au Sahara occidental d’«occupation» et son représen- tant personnel qu’il avait considéré persona non grata au Sahara occidental. «Il n’a rien à faire ici bien sûr. C’est hors de question qu’il se réunisse avec qui il veut à Laâyoune», avait déclaré, au mois de novembre 2015, le ministre marocain des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar dans un entretien accordé à l’agence de presse espagnole EFE en marge de la visite du monarque alaouite à Laâyoune (capitale occupée du Sahara occidental) où il avait célébré le 40ème anniversaire de l’invasion du Sahara occidental. La réponse du Conseil de sécurité est un cinglant désaveu pour le chef de la diplomatie royale. L’Algérie « relève avec satisfaction la ferme et opportune réaffirmation du soutien du Conseil de sécurité et de la communauté internationale au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon ainsi qu’à son envoyé personnel, Christopher Ross et à sa représentante spéciale, chef de la Minurso, Kim Bolduc », souligne le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Non seulement les « 15 » réitèrent leur confiance à Ban Ki-moon et confortent Christopher Ross dans sa mission de médiation, mais ils appellent aussi les Marocains à s’asseoir autour de la table des négociations avec le Front Polisario. Un 5ème round de négociations se profile. Le Maroc fait le dos rond, s’évertue à atténuer ses déboires diplomatiques et continue à montrer les crocs vis-à-vis du SG de l’ONU. « Cette résolution… constitue, à ce titre, un revers cinglant pour toutes les manœuvres du secrétariat général de l’ONU, notamment celles opérées lors de la visite du secrétaire général et celles insérées dans son dernier rapport », indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération qui omet de souligner que le retour de la composante civile de la Minurso à Laâyoune représente un camouflet retentissant pour le souverain marocain qui avait décidé d’expulser 75 de ses membres. Mohammed VI avait décrété qu’ils n’y remettraient plus les pieds. Le Conseil de sécurité l’a recadré. M. T. ALORS QUE 17 PERSONNES ONT ÉTÉ PRÉSENTÉES DEVANT LE PROCUREUR L’«Escobar» algérien toujours en cavale L’ÉVASION a été planifiée et exécutée avec l’aide de l’avocate du détenu et l’implication de certains membres de la famille de ce baron de la drogue qui n’a que 27 ans ! ! WALID AÏT SAÏD L a grande évasion de la prison d’El Harrach n’a pas encore fini de révé ler tous ses secrets. Sortie droit du scénario d’un film hollywoodien, cette cavale met en « scène » un jeune homme de 27 ans, du nom d’Oussama, qui est en fait un grand baron de la drogue ! Placé sous mandat de dépôt le 28 février dernier pour trafic de drogue, port d’armes à feu, de munitions et faux et usage de faux, cet « Escobar » algérien a réussi, en un laps de temps record et avant même d’être jugé, à planifier une évasion des plus spectaculaires dans la prison ultrasécurisée d’El Harrach. Pour arriver à ses fins, Oussama a « arrosé » tout le monde autour de lui, à commencer par son avocate, à qui il a remis la modique somme de cinq milliards de centimes pour tout organiser ! Elle s’est ainsi rendu au pénitencier pour une visite de routine à son client. Après l’entretien et avant de quitter la prison, elle a remis une robe d’avocat et un badge au détenu pour circuler librement dans les couloirs avant d’arriver à la porte de sortie en toute quiétude. Néanmoins, cette avocate « maladroite » n’a pas agi seule, mais elle aura réussi à s’offrir les « services » de certains agents de la prison. Selon l’enquête préliminaire menée par les services de la police judiciaire sous la supervision du parquet, l’évasion a été facilitée, planifiée et exécutée par l’avocate du détenu, avec la complicité de certains agents de l’établissement pénitentiaire et l’implication de certains membres de la famille du détenu, souligne un communiqué de la cour de justice d’Alger, publié samedi dernier. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de confondre 17 personnes. Elles ont été présentées vendredi dernier devant le procureur de la République près le tribunal d’El Harrach, pour aide et assistance au détenu H. Oussama dans son évasion de l’établissement pénitentiaire d’El Harrach, indique le même communiqué. Une instruction judiciaire a été ouverte contre les inculpés pour association de malfaiteurs, complicité et aide et assistance à un détenu dans son évasion. Le juge d’instruction a ordonné la mise sous mandat de dépôt de 10 inculpés et le placement sous contrôle judiciaire et des mandats d’arrêt contre ceux en état de fuite. L’enquête suit toujours son cours. Sept personnes, dont trois membres d’une même famille et la fameuse avocate, ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt. L’« Escobar » algérien, lui, est toujours en cavale. Mais cette histoire qui ressemble à un épisode de la série «Prison Break » montre l’ampleur qu’a pris le trafic de drogue en Algérie et les gros moyens dont disposent les trafiquants, même s’ils n’ont pas encore atteint la trentaine. Né à M’sila, dans la commune d’Ouled Adi Legbala, une commune relativement pauvre, Oussama est issu d’une famille modeste ; son père est vendeur de pièces détachées automobiles d’occasion au village Brabra, dans la commune d’Ouled Adi Legbala. L’Escobar algérien a vu son train de vie s’améliorer considérablement au point de devenir l’un des plus riches de son village. Il aurait grâce à son « business » réussi à acquérir d’importants biens immobiliers à M’sila et à Alger. Cela sans parler de ses voitures de luxe qu’il exhibait fièrement. Le jeune Oussama n’est malheureusement pas un cas isolé. Beaucoup de nos jeunes ont succombé à l’argent facile que rapporte la vente de ce poison. C’est la terrible réalité d’une société en crise, plus encline à fabriquer des dealers que des leaders… W. A. S . La wilaya d’Alger devra réceptionner, courant 2016, plus de 42 000 logements sur un total de 150 000 unités en cours de réalisation, fait ressortir un bilan de l’activité annuelle de la wilaya. Le bilan présenté durant la session du conseil populaire de la wilaya, qui fait état de 42 358 logements à réceptionner en 2016, dont 22 677 unités dans le cadre de la location vente (Aadl) et plus de 7000 autres sociaux participatifs.Le nombre global de logements en cours de réalisation a atteint les 151 040 unités, est-il précisé. Pour la formule de logement public locatif 12 300 unités sont attendues dont 9 597 étaient inscrites dans le cadre du programme quinquennal 20102014, ajoute la même source. La wilaya d’Alger a enregistré en 2015 le lancement de 30 700 unités de type location-vente et réceptionné plus de 11 700 autres logements publics locatifs et sociaux participatifs. 52 418 projets sont aussi à l’étude. 2 MORTS, 22 BLESSÉS DANS UN ATTENTAT CONTRE LA POLICE EN TURQUIE Une voiture piégée a explosé hier devant le quartier général de la police à Gaziantep, ville du sud-est de la Turquie qui accueille de très nombreux réfugiés syriens, tuant au moins deux policiers et faisant 22 blessés. Dans le même temps, trois soldats ont trouvé la mort dans une embuscade dans la région à majorité kurde plus à l’est, où l’armée est engagée dans une véritable guerre contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ces attaques interviennent dans un climat tendu, les forces de sécurité étant déployées en force hier en raison des traditionnelles manifestations du 1er Mai organisées par la gauche turque et les militants syndicaux. A Istanbul, elles ont été émaillées d’échauffourées entre la police et des manifestants prokurdes, et se sont soldées par 200 arrestations. A Ankara, la police a arrêté quatre Syriens appartenant au groupe Etat islamique (EI), soupçonnés de préparer une attaque contre ces célébrations. L’EI EXÉCUTE QUATRE JEUNES ACCUSÉS D’ESPIONNAGE DANS SON FIEF EN SYRIE Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a exécuté quatre adolescents et jeunes gens dans son fief de Raqa dans le nord de la Syrie, ont affirmé hier des militants et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). «L’EI a exécuté quatre personnes qu’il accuse d’espionnage au profit de la coalition»internationale menée par les Etats-Unis, a indiqué sur Twitter le groupe «Raqa est massacrée en silence» qui documente les abus des jihadistes. Selon l’Osdh, l’EI a accusé les quatre jeunes d’avoir «photographié des sites et fourni des informations à la coalition».