Mieux connaître votre chien pour mieux le comprendre

Mieux connaître votre chien
pour mieux le comprendre
Dossier d’information réalisé par
Camille Genissel
Comportementaliste et éducateur canin
www.education-canine-14.com
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© 2013 – Camille Genissel – Tous droits réservés
Orientation
Dresseur / éducateur canin / comportementaliste canin : de quoi votre
chien a-t-il réellement besoin ? Comment vous y retrouver ?
Il est parfois difficile de distinguer ces différentes spécialités, d’autant que les professionnels
utilisent eux-mêmes parfois un mot pour un autre.
On parle de dressage canin quand on cherche à faire exécuter une tâche ou un travail à un
chien. Il s’agit d’une sorte de formation professionnelle pour le chien. L’homme et le chien travaillent
ensemble depuis des millénaires et cette coopération répond à des besoins précis : conduire et
protéger un troupeau, garder un espace, chasser, fouiller, rechercher, assister, etc.
On retrouve aussi cette complicité dans l’agility (parcours d’obstacles, à mi-chemin entre le jeu
et le sport).
L’éducation canine concerne les instructions simples qu’un maître doit pouvoir donner à son
chien pour faciliter leur relation au quotidien : la marche au pied, s’asseoir, ne pas bouger, revenir
quand on l’appelle. Elle inclut l’initiation du maître à quelques principes fondamentaux telle que la
hiérarchie canine et les codes de base à connaître pour une compréhension réciproque. L’éducation
canine sert à intégrer le chien dans notre société et renforce le lien maître-chien. Elle doit être
appliquée dans la vie quotidienne.
Il arrive aussi parfois que le chien présente des problèmes de comportement : agressivité,
sociabilité, désobéissance, destruction, soucis de propreté sont les plus courants, mais nous trouvons
aussi l’anxiété, le stress, voire la dépression. Dans ce cas, l’on fait appel à un comportementaliste
canin, qui, par sa connaissance de la psychologie animale (et humaine), va réussir à cerner l’origine
du problème et à le résoudre. Attention, ce métier n'est pas réglementé, n'importe qui peut se dire
comportementaliste canin, félin ou équin. La seule façon de vous assurer que la personne possède
les compétences requises au niveau animal et humain, c'est si elle a suivi les études longues
adaptées.
Un chien qui a des problèmes de comportement ne pourra pas être éduqué car il rejettera les
demandes du maître et pire le problème sera renforcé. Penser qu’il suffit « d’éduquer, dresser » pour
qu’il obéisse et que tout rentre dans l’ordre, c’est considérer le chien comme une robotique sans
émotion, sans cognition, dénué de tout état de conscience y compris sociale. Nous agissons que très
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peu sur le chien pour des problèmes de comportements. Attacher un chien pour l’empêcher de
sauter sur les gens va l’empêcher de sauter sûr, mais ne va pas résoudre le problème ni enlever
l'envie de sauter au chien. On ne fait que déplacer le problème. Si le chien le fait c'est qu'il a une
raison qui faut lui enlever. Ce n'est pas une mécanique !
Un contre-exemple
Une personne m’a un jour téléphoné pour me dire qu'elle était tombée sur moi en faisant une
recherche sur internet mais que quelques jours auparavant elle était allée voir un dresseur parce que
son chien était peureux.
Ce « dresseur » ne l’a pas réorientée vers un comportementaliste. On peut s’interroger : en
quoi apprendre au chien à exécuter des ordres sur commande tel que « assis » ou « couché » va-t-il
résoudre le problème ?
Cela n'a aucun sens. De plus la solution de ce dresseur ne reposait sur aucune analyse ni
connaissance : « Votre chien va devenir très dangereux, il va falloir le piquer dans quelques mois si
vous ne faites rien, la solution est de le mettre au chenil, de le brusquer violemment dès qu'il fait une
bêtise et tout va s'arranger. »
Dans ce contexte un comportementaliste compétent penserait : il a peur, je vais analyser :
pourquoi ? comment ? dans quel contexte ? sa personnalité ? ce qui renforce le comportement ?
Beaucoup d'autres questions posées en deux heures. Ensuite en fonction des réponses, nous allons
mettre en place des solutions, des changements environnementaux pour le rassurer et surtout qu'il
reprenne confiance en lui par l’intermédiaire de caresses, de jeux et de câlins.
Aucun rapport avec la violence et les techniques mécanicistes ci-dessus. La propriétaire du
chien qui en plus était repartie de chez le dresseur en pleurant se voyait rassurée de ne pas devoir
maltraiter son chien. Bravo à elle qui a eu l'intelligence de faire des recherches pour trouver d'autres
méthodes.
Rappelez-vous : les chiens sont des animaux sociaux avec des besoins vitaux, un langage, des
critères sociaux qui leur sont propres.
Aimez votre animal en respectant ses besoins, pour ce faire : apprenez à les connaître !
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Etudes de cas
Attention : avant chaque prise de rendez-vous avec un comportementaliste, le chien doit avoir
vu un vétérinaire pour vérifier que les problèmes comportementaux ne proviennent pas d'un
problème de santé.
Aboiements
Situation
Un chien aboie en permanence en présence de ses propriétaires. Ceux-ci désarmés me
téléphonent et me racontent qu'en plus les voisins ont porté plainte. Pour commencer, rassurez-vous
personne ne peut vous obliger à abandonner votre chien pour un tel motif !
Nous allons étudier le cas lors du rendez-vous (2 heures environ) pour trouver l'origine de ce
comportement gênant. C’est un problème très fréquent.
Analyse
Il s'avère ici que le chien manquait tout simplement de sorties. Une bonne hygiène de vie pour
un chien même vivant dans une maison avec jardin est indispensable. Une balade minimum par jour
en dehors du jardin (même si votre terrain fait plusieurs hectares) est de rigueur. Le jardin est une
prison dorée.
Travail
Nous pouvons en plus, une fois les balades mises en place, travailler sur le chien : inutile de
crier à chaque fois qu'il aboie. Prenez d'abord le contrôle de l'aboiement. En effet, pour pouvoir dire
« non » il faut pouvoir dire « oui ». Dans ce cas la solution est donc de lui apprendre à aboyer sur
commande pour qu'il n'aboie plus aussi sur commande.
Résultat
Aujourd'hui ce labrador n'aboie plus de façon intempestive et les voisins ne se plaignent plus,
mais il faut savoir qu’il peut, dans ce type de cas, y avoir des origines bien plus complexes : un chien
peut aboyer pour des raisons plus graves qui affectent sa santé mentale et donc physique, comme
l'anxiété de séparation. C'est pourquoi il faut toujours appeler un comportementaliste animalier
compétent sous peine d’aggraver le problème. Chaque cas est unique. Il n'existe pas de solution à
chaque comportement mais des solutions à chaque origine du comportement et à chaque individu.
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Fugues
Situation
Sur la route, je vois un chien sur le côté. Juste après le passage de la voiture il fait comme s’il se
jetait sur elle. Je fais demi-tour, je lui parle pour qu'il monte dans ma voiture pour que je retrouve
son chez lui. Mais il court. Je le suis, il m'emmène chez lui.
Je me présente à sa propriétaire et j'explique que je peux l'aider. Elle me dit qu'il fugue
souvent, elle a peur qu'il lui arrive quelque chose. Elle pense que je ne suis pas tombée sur son chien
par hasard et décide de prendre rendez-vous.
Analyse
Lors du rendez-vous, j'analyse en détail la situation ; il se trouve aussi que cette dame a peur
de son chien parce qu'il grogne à certains moments.
Ce chien fugue parce qu'il manque de sorties et il manque de sorties parce que sa maîtresse a
peur de lui et ne veut pas l'approcher.
Travail
Je commence donc par chercher à comprendre pourquoi elle a peur. Cela vient-il du chien ou
de la dame ? Dans ce cas, des deux ! Je travaille donc sur les deux pour qu'ils reprennent confiance
l'un en l'autre. Au fur et à mesure des semaines et du suivi j'assiste à un renouveau ! La dame a de
nouveau le sourire et me dit : « Quel temps de perdu ! ».
Ce chien avait perdu confiance en les humains, il avait été battu une fois par son ex-mari puis,
pour empirer encore plus les choses, envoyé chez un dresseur. Où il a été laissé pendant un mois
pour 700 euros. Qu'a fait le dresseur ? Mystère, ce chien en est d'après la propriétaire revenu
agressif.
Du coup elle l'a enfermé. Dès qu'il en avait l'occasion, il fuguait. Dommage, me dit-elle, je
rêvais d'avoir un chien pour faire de superbe balade avec et sans laisse. Je pensais que c'était comme
dans les films, facile de faire cela.
Ce n'est pas aussi facile mais c'est possible. Et avec n'importe quel chien. Après avoir repris
confiance l'un en l'autre par l’intermédiaire de différents jeux, ainsi qu'en travaillant sur le mental de
la dame pour la confiance en soi et en l'autre.
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Nous avons commencé les balades, 2 puis 3 par jour en fonction du planning des propriétaires.
Les balades évoluent de façon progressive en fonction du chien, on varie le temps de balade, le lieu,
avec ou sans voiture, etc.
Le suivi a duré un mois, une fois par semaine, puis on a espacé à une fois par mois et,
aujourd'hui, un simple suivi téléphonique de temps en temps suffit.
Cette dame a réalisé son rêve : elle se promène trois fois par jour avec son chien et parfois
pour de très longues balades. Et, bien sûr, il ne fugue plus et, surtout, elle peut le toucher sans
aucune crainte.
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Destruction
Un chien qui détruit est un problème très fréquent et qui nous indique systématiquement un
mal-être chez l’animal.
Situation n°1
Lorsque j’entre dans l'appartement où ce magnifique berger réside je ne peux que constater le
désastre. Devant moi, une porte mangée de haut en bas, des plinthes arrachées, des livres dévorés,
des poubelles éventrées, un reste de canapé et j'en passe. Ce chien détruit uniquement lorsque ses
propriétaires s'absentent. Au point que ceux-ci avaient la hantise de rentrer chez eux.
Analyse
Lors de mon intervention, je réalise une analyse ainsi qu'une étude sur le lien qui unit ce chien
à son environnement et sur le chien lui-même. Résultat : c'est un chien très sensible qui ne peut
rester seul sans détruire. Cela se nomme l'anxiété de séparation dont l'origine dans ce cas est
l'hyper-attachement et l'anthropomorphisme des propriétaires (attribution des caractéristiques
morphologiques et mentales humaines à d'autres entités, ici les animaux).
Travail
Je vais donc devoir mettre des solutions en place : l'utilisation des techniques d'apprentissage
est de rigueur. Ces techniques se mettent en place de façon adaptée et spécifique au chien et à la
famille. Tout d'abord en fonction de sa sensibilité, de sa vie, et aussi aux propriétaires qui travaillent
et ont donc un emploi du temps particulier.
Chaque technique est donc différente en fonction de l'origine du comportement mais aussi de
la vie et de la personnalité de chaque membre de la famille. J'ai aussi travaillé dans ce cas sur
l'anthropomorphisme des membres humains, et donc en psychologie humaine pour comprendre et
faire évoluer leur connaissance du chien.
Au premier rendez-vous j'ai donc travaillé sur le plan humain ainsi que sur le rôle de chacun à
la maison. Ce qui provoque déjà un gros changement en une semaine et un chamboulement sur le
plan humain.
Au deuxième rendez-vous les techniques d'apprentissages sont mises en place. Ce chien était
sensible donc nous avons fait quelques petits exercices très courts en respectant son seuil de
tolérance. Exemple : les propriétaires sortent de la maison 2 secondes deux fois par jour. Il est donc
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important de cerner le seuil de tolérance et la sensibilité du chien. Un suivi a lieu toutes les semaines
par téléphone pour faire évoluer l'exercice en fonction de l'évolution du chien.
Attention ce type d'exercice ne doit être mis en place que par un comportementaliste
compétent et en dernier lieu, un travail de fond doit être fait avant au premier rendez-vous.
Résultat
Maintenant ce chien part directement se coucher tranquillement dans son panier lorsqu'il voit
ses maîtres se préparer pour partir, pour lui, c'est le moment pour dormir sereinement.
Remarque
Beaucoup de personnes attendent beaucoup trop longtemps avant de m'appeler. Ce chien
n'était pas bien depuis longtemps et ses propriétaires ont dû changer le mobilier plusieurs fois. Ce
qui n'est pas très économique. Pourquoi attendre ? Une situation non résolue empire forcément.
Prise au départ on évite de grosses dépenses et surtout une prise en charge plus rapide permet une
résolution plus rapide.
Les propriétaires qui attendent de dépasser leur seuil de tolérance se décident souvent
malheureusement à abandonner le chien pour des comportements qui sont totalement réversibles
grâce à une prise en charge adaptée à chaque cas par un spécialiste compétent.
Situation n°2
Je suis appelée pour un labrador qui détruit à longueur de journée, que les propriétaires soient
présents ou non.
Quand j'arrive, c'est la folie, ce chien ne s’arrête jamais, destruction à chaque instant de tout
et n'importe quoi, il attrape et mordille assez fort les mains, les bras et les jambes sans cesse, il fait
pipi et caca partout, ne dort quasiment pas et, bien sûr, l’obéissance et le dressage sont impossibles.
Ce n'est donc encore une fois pas avec l'éducation ou le dressage que l'on peut résoudre ce
type de problème de comportement.
Analyse
Ce chien présente un syndrome d'hyper-sensibilité/hyper-activité. L'origine de ce syndrome
est située au niveau du développement psychique du chien, les premiers mois de sa vie ainsi qu'au
niveau de la relation avec sa mère. C'est pourquoi cette étape est extrêmement importante. Elle peut
conduire à des problèmes de comportements, d’où l'importance pour les futurs adoptants de
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connaître et vérifier les conditions d'élevage et aux éleveurs (particuliers ou professionnels) de
prendre connaissance de tout cela même si ce n'est pas obligatoire.
Travail
Premier rendez-vous : limiter les accès que peut avoir le chien dans la maison, jeux de
morsures interdits avec ce type de chien. Changements pour une meilleure hygiène de vie. Plus de
sorties, etc. Vérification si des problèmes humains existent qui peuvent influer sur le comportement
du chien. Les gérer dans la mesure du possible s'ils existent.
Deuxième rendez-vous : on approfondit ce que l'on a vu au premier rendez-vous, on agit sur la
vie sociale. Les propriétaires, s'ils le souhaitent, peuvent avoir recours aux fleurs de bach ou au reiki
par exemple pour l'animal. Pour cela ils doivent s’adresser à un vétérinaire ou à un pharmacien.
Résultat
Ce chien se calme au fur et à mesure des mois, un suivi téléphonique a lieu. On constate moins
de destructions, moins d'agressivité, plus de sorties (et plus calmes) sont faites. Bonne évolution, très
progressive.
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Morsures
C'est un comportement à évidemment prendre au sérieux mais qu’il faut éviter de dramatiser.
Se faire mordre par un chien, et a fortiori par le sien, provoque un électrochoc. Soudainement, le
chien que vous connaissez si bien passe à l'acte. Ce chien en qui vous aviez confiance, qui vit à vos
côtés tous les jours peut mordre, en effet. Comment réagir ? Que faire ?
Tout d'abord il faut s'entendre sur la signification de mordre : a-t-il provoqué des blessures
sérieuses ou juste éraflé la peau ?
Les chiens ont des mâchoires très puissantes. Même s’il laisse des empreintes de dents, sachez
qu’il a contrôlé sa morsure.
Dans tous les cas que j'ai rencontrés, un chien mentalement sain ne mord pas sans raison. On
peut être surpris devant cet acte apparemment incompréhensible, mais il y a toujours une
explication logique.
Dans beaucoup de cas une simple restructuration du tissu social peut aider à comprendre et à
éviter que cela ne se répète. Malheureusement par peur et ne sachant comment fonctionne le chien,
comment il comprend les choses, certains maîtres les abandonnent ou les font euthanasier.
C'est pourquoi j'ai décidé d'organiser des stages de compréhension du chien, pour éviter les
accidents et leurs conséquences.
Situation n°1
J’ai été appelée pour un rottweiler qui avait mordu. En réalité, il avait éraflé un bras (ce qui
n'est rien par rapport à sa puissante mâchoire). Pourtant, l'euthanasie était prévue pour le
lendemain.
Analyse
Après avoir fait vérifier que tout allait bien au niveau de sa santé par un vétérinaire,
j'interviens pour son comportement. Il s'avère qu'un invité des lieux avait pris l’initiative, sans
connaître le chien, de se coucher sur lui et de le tenir. Le chien ne pouvant se dégager a dû lui faire
comprendre.
Se mettre sur un chien a une signification bien particulière pour celui-ci : tu ne me connais pas
mais je veux être le chef sur toi et chez toi. Voilà ce que comprend le chien. Et il peut ne pas être
d’accord…
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Nous agissons tous avec notre grille de lecture. Un comportement pour nous qui veut dire
« câlin », pour un autre animal comme le chien aura une toute autre signification. C'est pourquoi
dans ce type de cas, même si vous avez peur, il ne faut pas réagir à la hâte et euthanasier votre
chien.
Prenez cela plutôt comme l'occasion d'apprendre et de le comprendre. Vous devez faire appel
à un comportementaliste compétent et mieux vous former en amont.
Résultat
En repartant de cette séance, les propriétaires du rottweiler m'ont remerciée, m'ont dit que
j'avais sauvé leur chien et qu'ils n'allaient pas le faire euthanasier. Ils ont appris beaucoup de choses,
en sont sortis transformés et désireux d’en savoir plus.
J’avais pourtant affaire à quelqu'un qui avait suivi une formation de maître-chien...
Situation n°2
« Aidez-moi, mon chien me mord les chevilles à chaque fois que le téléphone sonne. Je ne sais
que faire, j'ai des bleus partout et je suis âgée. Mais j'aime mon chien je ne veux pas m'en séparer. »
Analyse
Nous prenons rendez-vous. Il se trouve que ce yorkshire avait associé la sonnerie du téléphone
à quelque chose d'horrible : l’annonce du décès du mari de sa maîtresse d’un cancer de l’intestin.
Bouleversement dramatique de leurs vies.
Travail
Premier rendez-vous : travail sur le deuil non fait de la dame pouvant encore avoir un impact
sur le comportement du chien. Les animaux sont des éponges, un travail sur l'humain est plus que
primordial, c’est pourquoi un comportementaliste doit être formé en psychologie humaine.
Prise de conscience de l'impact que ce coup de téléphone a eu sur ce petit chien qui était lui
aussi très attaché à son maître. Il aurait fallu que ce petit chien puisse faire son deuil en voyant le
corps de son maître mais, hélas ce n'est pas toujours évident à mettre en œuvre. La dame m'annonce
que ce chien a aussi eu un cancer de l'intestin, juste après son mari. Hasard ?
Deuxième rendez-vous : techniques d'apprentissage, petits exercices avec le téléphone pour
réassocier celui-ci à quelque chose de positif aux yeux du chien.
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Résultat
La dame va chez un psychologue pour l’aider à faire son deuil. L'évolution du comportement
du chien se fait au fur et à mesure des exercices (que l'on change chaque semaine) et l’amélioration
de l’état de sa maîtresse.
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Lexique
L’éducation canine est utile seulement pour le maître, le chien n’ayant pas besoin de cela pour
vivre. Néanmoins, une bonne éducation permet l’harmonie entre ces deux individus.
Aboiements
Moyen de communication des chiens, entre individus de la même espèce ou avec l’Homme. Il
existe plusieurs types d’aboiements : aboiement de jeu, d’avertissement, d’alerte, d’isolement, sur
ordre et, ceux pour communiquer un besoin ou une urgence (faim, douleur, sorties, etc.).
Agility
Sport canin à visée éducative consistant à faire parcourir des obstacles au chien sous la
conduite du maître. Pour le chien, il doit s’agir d’un jeu et non d’une contrainte.
Agressivité
Tendance à attaquer ou à se montrer hostile envers un individu, quelle que soit son espèce, le
plus souvent dans le but de protéger ou de se protéger de ce que le chien considère être un danger.
Alpha/Chef de meute
L’alpha, ou le chef de meute, est l’individu dominant d’un groupe. Il a le dessus sur les autres
et contrôle l’ensemble de la « meute ».
« Assis »
Ordre donné au chien par le maître. Le chien doit s’assoir.
« Attends »
Ordre donné au chien par le maître. Le chien doit attendre et rester à proximité du donneur
d’ordre.
Comportementaliste
Spécialiste de la relation homme/animal. Un comportementaliste doit avoir suivi une
formation permettant d’acquérir de solides connaissances en psychologie humaine et en éthologie
(étude du comportement des espèces animales).
Domination/Soumission
Rang hiérarchique. Le soumis s’en remet au dominant (voir : Alpha/Chef de meute).
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Educateur/Dresseur
A ses côtés, le chien va apprendre la signification de certains mots de façon à ce qu’il puisse
exécuter des ordres sur commande. Il sera ainsi plus facilement intégré à la société humaine.
Education naturelle :
Elle est à l’opposé de l’éducation mécaniciste, qui contraint et sanctionne l’animal par
l’utilisation de colliers étrangleurs, entre autres.
L’éducation naturelle est basée sur la motivation, le respect et la compréhension du chien. On
se sert de ses capacités mentales et physiques pour son apprentissage. Plaisirs et jeux sont les
principaux accessoires.
L’éducation canine ne doit pas commencer avant l’âge de 4 mois.
Il existe deux modes d’apprentissages :
Le conditionnement classique
C’est une technique reposant sur le principe de stimulus-réponse. Conception behavioriste qui
fait abstraction de l'intelligence du chien. Il ne se passe rien entre le stimulus et la réponse.
Celui-ci peut être représenté par une friandise, un sifflet, et provoque une réponse
systématique du chien. Cette méthode « robotise » l’animal.
Elle est généralement efficace à court terme mais peu fiable dans le temps.
Elle ne fonctionnera plus le jour où le stimulus ne sera pas présent (absence de récompense,
par exemple).
Il faut le même contexte que celui de l'apprentissage pour que le chien répondre correctement
à l'ordre donné. Ce qui n'a pas grand intérêt si le chien n'est capable que de répondre à l'ordre en
cours d'éducation canine par exemple et non dans la vie réelle.
Le chien oubliera ce qu'il a appris si cet apprentissage ne lui est pas rappelé tous les jours (ce
qu'ils font dans les Marineland ou autres parcs de spectacles : ils sont obligés de répéter tous les
jours sinon l'animal va oublier).
La même méthode mécaniciste est utilisée pour tous les chiens. Or chaque individu est
différent
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Le conditionnement instrumental
Contrairement au conditionnement classique, le conditionnement instrumental utilise le
psychisme de l’animal et le pousse à réfléchir et à choisir la meilleure option. La principale technique
est le jeu. Aucun stimulus tel qu’une récompense n’est utilisé.
Le motivant utilisé (récompense) n'est pas alimentaire, on va se servir de ce que le chien aime
faire. Le motivant est donc choisi en fonction du chien.
Dans ce cas, lorsque le contexte change, le chien va pouvoir s’adapter et répondre à l’ordre
donné. Cette méthode reste très efficace dans le temps. On s'adapte à chaque individu : pour un
même objectif, les chiens apprennent avec une méthode spécialement créée par rapport à leur
caractère, à ce qu'ils aiment et à ce qui les motivent. C'est la méthode que j'utilise.
Grognement
Le chien manifeste son mécontentement, menace ou s’exprime en jouant.
Le contexte est, une fois de plus, déterminant.
Marche au pied
Le chien marche à côté de son maître avec ou sans laisse.
Morsure
Blessure faite par la gueule de l’animal. Elle peut être de différents degrés, volontaire ou non.
Lorsque l’acte est voulu, il a toujours une signification.
Ordre (donné au chien)
Mot adressé au chien dans le but de lui faire réaliser une action. Le chien doit obéir.
« Pas bouger »
Ordre donné au chien. Celui-ci cesse toute activité, tout mouvement. Il doit rester à sa place et
garder sa posture, quelle qu’elle soit.
Rappel
Le chien revient vers son maître une fois l’ordre donné.
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Choses à savoir
La hiérarchie
Comme toute société, celle du chien doit s'organiser. Il faut donc distribuer les rôles pour
chacun. Comme chez nous : chacun son métier et, au sein de la même entreprise, chacun son rôle.
Chez les chiens, c'est la même chose, il faut un patron qui va avoir son propre rôle et des
employés. La hiérarchie est en escalier, aucun individu est égal à l'autre. La hiérarchie et le chef de
meute sont utiles pour une bonne organisation et sont donc vitaux.
Beaucoup de comportements du chien vont partir de là. Il voit le monde de cette façon et va
automatiquement réagir en fonction. C'est sa nature profonde. Nous lui imposons un mode de vie
humain, nous lui imposons notre propre grille de lecture, notre propre façon de voir le monde sans
même nous en rendre compte. Il est normal et logique que le chien en fasse autant.
Les chiens font énormément d'efforts, chaque jour, pour s'adapter aux conditions de vie qu'on
leur impose. Notre vision anthropocentrique nous empêche d'apprendre des choses sur ce qui nous
entoure. Pour la plupart, nous ne posons même pas la question. Comment vivent-ils ? Comment
pensent-ils ? Comment communiquent-ils ?
La hiérarchie va se mettre en place en fonction des caractères des individus et non du
physique. Ce n'est pas le plus fort physiquement qui va obtenir un rang hiérarchique plus élevé mais
le plus fort mentalement.
Un caniche peut très bien dominer un dogue argentin.
« Dominant » ne veut pas dire « méchant ». Au contraire, il y a besoin des dominants. Le
dominant va avoir une force de caractère plus importante, ce qui le rend extrêmement intéressant.
Lorsque vous vivez avec un dominant vous devez vous poser des questions, vous renseigner,
apprendre, faire l'effort de le comprendre. Sinon, vous risquez de rencontrer des problèmes comme
des prises de possession diverses. Même avec la force physique vous ne pouvez le gérer, au
contraire. Apprenez comment il fonctionne, quels comportements il adopte pour imposer son rang
hiérarchique. Exemple : une patte sur votre genou et son rang est imposé subtilement.
En connaissant tous ces comportements vous les utiliserez pour imposer votre rang en
douceur et votre chien se sentira enfin compris.
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La hiérarchie n'est pas figée, il est possible, à condition de savoir comment faire, d'imposer
votre rang à tout moment à votre chien et vice-versa. Il peut y avoir un dominant pour le territoire,
un autre sur la nourriture, un autre sur les relations. En une fraction de seconde votre chien peut
reprendre le dessus, un papier de bonbon volé ? Il a repris le contrôle et son rang hiérarchique au
niveau de la nourriture (à la suite d'un tel acte, il peut se montrer menaçant si vous vous approchez
de sa gamelle puisqu'il a repris un rang plus élevé que vous en ce qui concerne la nourriture). Et c'est
ainsi pour tout. Apprenez à décrypter tout cela. Un comportementaliste peut vous y aider.
Sorties et besoins vitaux
Un jardin, aussi grand soit-il, ne peut en aucun cas remplacer les sorties. Même de plusieurs
hectares, cela reste une prison dorée. Les chiens vivent naturellement en meute, en société, et se
déplacent sur différents territoires.
Un chien a besoin de suivre sa meute (vous, en l’occurrence) le plus souvent possible, même
pour aller chercher le pain. Un chien en appartement qui suit son maître partout peut être plus
heureux qu'un chien consigné dans un jardin en permanence. Le jardin n'a d'utilité et de confort que
pour le maître qui n'est pas forcément toujours disponible au moment du « pipi ».
Parmi les besoins vitaux du chien : voir, sentir et jouer avec d'autres chiens. Ce sont des
animaux sociaux. Comme nous : pourriez-vous vous imaginer ne vivre qu'avec des chiens, sans voir ni
communiquer avec d'autres humains ?
Pour pouvoir respecter ces besoins vitaux, encore faut-il ne pas avoir peur de mettre des
chiens ensemble et, pour ce faire, de pouvoir anticiper un risque de « bagarre ». En comprenant leur
façon de voir le monde, de parler, vous pourrez anticiper les affrontements, les comprendre. Ces
bagarres sont normales si les chiens sont stables mentalement. Un conflit hiérarchique n'a pas pour
but de tuer, mais il n'est pas moins impressionnant pour autant… le but étant précisément
d'impressionner l'autre.
Le goût du sang
Votre chien descend du loup, c'est un carnivore. Où se situe le chien dans la chaîne
alimentaire ? Dans notre société : en haut. Le chien mange des poules, des rongeurs, des lapins, des
chevreuils, des moutons, tout ce que mange le loup. La prédation demeure présente chez le chien
domestiqué. C’est ce qui assure la survie de l’espèce, quoi qu’il se passe. Certains individus restent
cependant plus prédateurs que d'autres, en fonction de leur race ou de leur personnalité.
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Un chien qui a « goûté au sang » (pour reprendre l'expression que j'entends souvent) ne va pas
devenir plus agressif qu'avant. C’est une contre-vérité. La preuve en est, dans le cas d’une morsure,
par exemple, qu’il a mordu avant d’y goûter et non l’inverse. Sans compter que manger de la viande
n’a jamais fait de quiconque un tueur en série !
L’obéissance
Votre chien va répondre correctement à vos ordres si :
1.
Il connaît le sens du mot : pour cela il faut le lui apprendre à l'aide de séances
d'éducation canine.
2.
Si vous êtes correctement placé au niveau hiérarchique.
Remarque : un chien peut-très bien obéir en séance d'éducation canine et, une fois arrivé à la
maison, ne plus obéir du tout.
L’obéissance dépend du contexte : chez vous, vous n’avez peut-être pas le rang le plus élevé
(ce n’était peut-être d'ailleurs pas vous non plus en éducation mais le chien a quand même obéi au
vu du contexte).
Si votre chien vous obéit, cela ne veut pas dire non plus que vous êtes le dominant. Tout
dépend du contexte, votre chien va faire ce qui le motive le plus.
Ne donnez jamais de nourriture en récompense, car cela amène votre chien à manger devant
vous et avant vous, à ce moment, ce qui dégrade votre rang hiérarchique.
Le chien est votre miroir, il ressent et agit en fonction de votre état émotionnel du moment. En
effet, il peut vous obéir un jour parfaitement et s'il vous sent fatigué, stressé ou malade le
lendemain, il va cesser d’obéir. Ce reflet de vous-même qu’il vous renvoie peut avoir une certaine
utilité.
Si votre chien ne vous écoute pas, ne pensez pas qu’il soit juste stupide ou têtu. De multiples
facteurs peuvent intervenir :

Lui avez-vous mal demandé ?

Mal dit ?

Manque-t-il un mot ?

Ce n'est peut-être pas le même que d'habitude ?
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Mauvaises intonations ?
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Etes-vous stressé aujourd'hui ?
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A-t-il eu assez sorties aujourd'hui ?
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Votre position hiérarchique a-t-elle changé ?
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Trop de séances d'éducation ?
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Trop longues ?
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Aime-t-il bien y aller ?
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Apprendre ?
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Pensez à intégrer les mots appris dans la vie de tous les jours ?
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Pleine lune en ce moment ?
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Conditions météorologiques ?
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D'autres personnes ou animaux avec vous ou autour ?
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Quelle est l’humeur de votre chien ?
Tout cela peut influencer la réponse à l'ordre donné. Il faut maintenant apprendre à
comprendre, gérer et anticiper tous ces paramètres. Le principal étant la relation que l'animal a avec
vous, un chien peut être agressif avec d'autres chiens en votre présence et très sociable lorsque vous
n'êtes pas là. Nous conditionnons leurs comportements, il est donc préférable de ne pas coller
d'étiquette à un chien puisque son comportement ne dépend pas uniquement de lui mais aussi et
surtout de ce qui l'entoure, du contexte (personnes, animaux ou lieux).
Il est fréquent, lorsque j'interviens pour un problème de comportement, que les personnes
voulant me faire une démonstration avec leur chien n’y parviennent pas du seul fait de ma présence.
Quel chien choisir ?
Petit ou grand chien ?
Il ne faut pas confondre la taille du chien et ses besoins sportifs.
Beaucoup me disent qu'un petit chien c'est mieux en appartement. A cela je réponds : pas
forcément. Un jack russell va être plus sportif qu'un patapouf de saint-bernard.
Un petit chien peut se montrer plus sportif et caractériel qu'un gros chien.
L’erreur à ne pas faire : choisir une race en fonction de son physique et non de son mental, de
ses besoins sportifs et de ce que vous êtes capable de lui apporter.
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Voici les principales prédispositions des différentes races (attention ce ne sont que des
prédispositions et des généralités, chaque individu demeure unique) :
Yorkshire terrier
Race assez active et ayant du caractère, chasseurs.
Jack russell
Très sportifs, chasseurs, ont du caractère.
Cavalier king charles
Race non sportive, très calme et adorable.
Husky
Ce sont des loups. Ils aiment se promener lorsqu'il fait très froid, sont extrêmement sportifs,
indépendants et prédateurs. Très à cheval sur les critères sociaux.
Dalmatien
Préfère les températures chaudes (frileux), extrêmement sportif, dominant à très fort
caractère, chasseurs.
Nous sommes très loin des « 101 Dalmatiens ». C’est en quelque sorte un doberman blanc.
Beaucoup deviennent agressifs dans les mains de non-connaisseurs. Difficiles à éduquer, on dit
qu'ils sont têtus, ils sont surtout vraiment dominants et intelligents. Ils ne réalisent pas tout ce que
vous demandez tête baissée : ils réfléchissent entre deux et ont leur mot à dire. Il faut trouver
l'astuce pour leur donner envie à chaque instant de répondre à l'ordre donné. C'est un chien qui « se
mérite ». Très à cheval sur les critères sociaux.
Berger allemand
Race facile à éduquer. Apprend vite, sportif, proche du maître.
Berger malinois
Race très facile à éduquer. Apprend très vite, très sportif, proche du maître.
Beauceron
C'est un chien rustique, qui aime être dehors, adapté pour l'hiver, sportif. Pas très facile à
éduquer. A cheval sur les critères sociaux.
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Labrador
Très intrépide, sportif, plutôt souple sur les critères sociaux et sur la hiérarchie, donc pas très
dominant.
Rottweiler
Caractère assez souple, grande force physique et une grande puissance de la mâchoire. C'est
un chien peu sportif.
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A propos de l’auteur
Camille Genissel est spécialiste de la relation homme-animal.
Elle est certifiée de l’organisme CEEPHAO en tant qu’étho-psycho-comportementaliste
animalier (chiens, chats, chevaux), ainsi qu’en tant qu’éducateur canin (formation de plusieurs
années).
Elle dispose aussi d’une formation en biochimie-génie biologique, microbiologie, biologie
humaine, psychologie humaine, biologie animale et biologie végétale.
Camille Genissel exerce principalement dans le Calvados et se déplace sur demande.
Pour la joindre :
Tél. : 06 74 88 38 88
E-mail : [email protected]
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