Télécharger le dossier
Transcription
Télécharger le dossier
CONTES MARRONS, un diptyque de D’ de Kabal Collaboration à la dramaturgie et direction d’acteurs d’Arnaud Churin et Emanuela Pace Ecorce de Peines suivi de Œdipe l’Antillais ou République je te hais mon Amour "Ecorce de Peines"est un récit sur l’esclavage et ce qu’il en reste aujourd’hui. La question de l’esclavage y est abordée de deux points de vue, à deux époques différentes. Un conte se déroulant au 18ème siècle puis une partie plus contemporaine qui tente de repérer ce qui reste de l’esclavage aujourd’hui, mettant l’accent sur la population des quartiers populaires et tentant d’apporter un éclairage sur la complexité des constructions identitaires. En 2011, 5 ans après cette création, il nous semblait qu’assortir "Ecorce de Peines" d’une suite, pouvait nous permettre de continuer notre travail d’exploration. CONTES MARRONS est le diptyque réunissant "Ecorce de Peines" et "Oedipe l'Antillais ou République je te hais mon amour". "Œdipe l'Antillais" est le théâtre d’un règlement de compte entre un fils et sa mère. C’est un face à face impitoyable, une dure confrontation entre deux générations de descendants d’esclaves. La question de la traite n’y est pas directement abordée. Ce qu’on observe, ce qui nous parvient, c’est une fois encore les conséquences, les résidus de l'histoire. A travers ce dialogue, construit comme deux monologues qui se répondent, c’est la structure familiale qui est le centre du propos. Quelle construction après le désastre ? Quelle place pour le père, la mère, l’enfant ? "Oedipe l'Antillais ou République je te hais mon amour" est aussi une allégorie : la mère incarnant La République, le fils étant le citoyen, enfant de celle-ci et interrogeant sa place dans son organisation. CONTES MARRONS est une réflexion partant de l'histoire du peuple antillais, avec l’ambition d’élargir la focale sur le questionnement de la place de chacun dans le monde d’aujourd’hui. Ecorce de peines Ecorce de Peines, texte et mise en scène de D’ de Kabal Avec Blade, D’ de Kabal, Didier Firmin Une coproduction R.I.P.O.S.T.E, Canal 93 – Bobigny, ARCADI (Action Régionale pour la Création Artistique et la Diffusion en Ile-de-France). RIPOSTE est soutenue par le Conseil général de la Seine Saint Denis et la Région Île-de-France. Ecorce de peines est une création qui mélange Danse, Slam/Poésie et Musique Live, un conte en deux parties imaginé et écrit par D’ de Kabal. Le récit de fin de vie d’un esclave au statut particulier, au sein d’une plantation du 18ème siècle puis celui du quotidien d’aujourd’hui dans les quartiers populaires situés en périphérie des grandes villes. Ecorce de peines est un bout d’histoire et de poésie qui cherche et pointe les endroits où les blessures, même très anciennes, sont encore actives aujourd’hui. Le propos La première partie d’Ecorce de Peines raconte les derniers instants de vie de « Jacquot Qu’on Casse Pas », un esclave qui s’est lui-même désigné pour prendre position entre le maître et ses compagnons d'infortune. Cet être, le plus robuste de sa plantation, endosse avec force et courage la responsabilité de toutes les fautes imputables à ses semblables, non pas parce qu’il est doté d’un courage hors norme, non pas parce que sa capacité de résistance est plus grande, mais parce qu’il est capable de cet amour pour les siens, Cet amour inexplicable, immuable que rien ne peut ébranler. Un amour plein, généreux que ses frères et sœurs de peine lui rendent avec force et attachement. Nous allons assister aux derniers instants de ce guerrier, qui semble diriger tacitement la plantation. Derniers instants puisqu'il aura commis l’outrage ultime, défiant une fois de trop le maître, il aura donné un enfant à « La P’tite Marie », qui pourtant ne lui était pas réservée. Il va une nouvelle fois être conduit et attaché à cet arbre, toujours le même arbre... Son arbre. De sorte qu’une étrange complicité va naître entre ses deux êtres vivants que la douleur unit. Ecorce de peines va nous emmener aux côtés, tout contre cet arbre qui va être la dernière entrave, le dernier voyage de "Jacquot Qu'on Casse Pas". Nous allons être les témoins de cette rencontre inhabituelle entre un Homme, un « presque mort » et son tombeau, son arbre… Le Fromager. La seconde partie du spectacle amène un total bouleversement de la trame narrative. Nous quittons l’habitation de « Jacquot Qu’on Casse Pas ». Nous sommes projetés dans un autre espace temporel et géographique. La quête identitaire qui incombe à chaque enfant de nos sociétés modernes n’est pas un exercice propre au monde antillais, il est le passage obligé de n’importe quel individu qui tente d’évaluer sa place dans le monde. Le questionnement tourne autour de la culture « de sang » - celle qui a construit nos parents - et de la culture « d’adoption », celle construite et nourrie dans les quartiers populaires, à la périphérie de nos grandes villes. Quel serait l’intérêt de raconter l’esclavage si ce n’était pour souligner ce qu’il en reste encore aujourd’hui ? Quels sont les êtres avec qui je partage l’organisation de la société d’aujourd’hui ? Qu’est-ce qui les a construit ? D’où viennent-ils ? Quel regard portent-ils sur leur histoire, leur parcours ? Qui sommes-nous ? Une identité antillaise ? Il me paraît primordial aujourd’hui de nous emparer de cette partie douloureuse de notre histoire, l'Histoire du peuple Antillais, d’en faire des poèmes, à écrire, à dire, à entendre et à voir. Nous devons nous approprier cette genèse douloureuse, et inventer des récits empreints de ces matériaux si particulier, cette douleur, cette peine profonde. Des histoires humaines, des histoires qui au-delà de la souffrance racontent l’amour dans sa forme la plus brute et la peine dans sa forme la plus poétique. Lorsque la peine devient moteur, vecteur d’émotions qui finalement nourrissent et donc construisent une partie du "squell'être" de l'identité, nous narrons plus qu’une parcelle du quotidien d’un peuple opprimé, nous proposons un regard sur un mode de construction d’un groupe d’individus. Par conséquent nous reconnaissons à ces individus leurs propres spécificités qui leur permettent d’être et de se penser en tant que groupe dans un ensemble, plus large, et plus complexe. Nous faisons de ces êtres un peuple du monde, dépositaire d'une infime partie de l'histoire de l'Humanité, un peuple bien vivant. Les Antillais ont depuis bien longtemps de grandes difficultés à s'approprier certaines parties de leur l'histoire. Comment se construire une identité en tant qu’esclave fraîchement affranchi quand ses semblables n’ont connu que la vie en captivité ? Quel peuple, quel ensemble d’individus devient alors « les Antillais » ? Il s'agissait de recouvrer un semblant de dignité humaine, et cela n'était pas envisageable sans une espèce de trait tiré sur le passé. Comment se construire un statut d'être humain en travaillant sur la question de la mémoire des ancêtres ? Les Ancêtres sont garants du patrimoine du peuple, comment penser ceux-ci alors qu'ils n'ont connus que le calvaire de l'esclavage ? L'une des spécificités des Antilles est que ces îles ont connu très peu d'approvisionnement en esclaves, les premiers captifs venaient d'Afrique, ensuite l'Antillais est né d'esclaves qui sont nés esclaves, il est un produit direct de cette pratique. Ses ancêtres Africains sont trop loin pour qu'il puisse se vêtir de cette peau-là. Alors, le mutisme fut de mise, parce qu'il paraissait évident que se construire en tant qu'humain était plus aisé en tant que français d'origine antillaise des colonies qu'en tant que petit-fils et petite-fille d'esclaves. La filiation Aujourd'hui, heureusement, les choses changent, comme si la période nécessaire à une première phase de cicatrisation était arrivée à terme. Depuis La Marche des Antillais du 23 mai 1998, en souvenir de leurs ancêtres esclaves (réunissant près de 40 000 personnes, dans l'indifférence médiatique la plus totale), les aspects historiques prennent une toute autre place dans la vie d'Antillais qui sont de plus en plus nombreux à être conscients de leur filiation. D'ailleurs, cette date emblématique reste un rendez-vous inévitable pour les activistes de cette question primordiale de la mémoire. Chaque année, chaque 23 mai, Le comité de marche du 23 mai organise le plus important rassemblement d'Antillais de l'hexagone, dans une cérémonie qui n'a rien de festive et où le recueillement et la dignité sont de mise. Depuis 2 ans, dans le cadre de cette cérémonie, j'apporte ma petite contribution à cette entreprise de re-construction, je dis un poème à la mémoire de nos anciens, et à l'acceptation de leur présence dans notre quotidien. Pleinement investi de ce que nous portons en nous, je tente de poursuivre ce cheminement. ECORCE DE PEINES, est un bout d'histoire, un bout de poésie, qui traite de l'amour des nôtres pour les leurs, parce que j'estime que c'est de cet amour dont nous devons nous saisir, il est la clé qui ouvre la lourde porte du ressenti, et le ressenti, quel qu'il soit est gage de vie... Quelle qu'elle soit. Le spectacle Pour donner vie, justement, à cette Création/Conte nous avons choisi de mélanger la Danse, le Slam/Poésie, et la musique jouée Live. Didier Firmin, le Danseur, est spécialiste de la Danse debout : la House et le New Style, il a présenté une création en duo aux Rencontres Urbaines de la Villette à Limoges en octobre 2005. D’de Kabal est une figure incontournable de la scène Slam Française, membre du collectif Spoke Orkestra, initiateur des soirées Bouchazoreill’Slam au Trabendo à Paris. Ses textes sont d’une précision et d’une profondeur parfois déroutante, sa voix basse et caverneuse est reconnaissable dès les premières syllabes. Blade, est Human Beat Box, cette technique qui consiste à produire des rythmes de toutes sortes avec la bouche comme unique instrument. Présent sur de multiples scènes, en tant qu’Human beat box ou slameur, il a notamment tourné ces deux dernières années avec la compagnie Montalvo Hervieu. Ecorce de Peines est un spectacle atypique, qui réunit trois artistes qui excellent dans leur discipline. De la Danse avec des mots pour unique support, De la Musique ne provenant d’aucune machine, De la voix comme unique instrument pour appuyer du texte ou pour appuyer des modules dansés, Voilà le parti pris d’Ecorce de Peines, Trois êtres humains, Deux micros, Des Corps et des Mots, Pour mettre en lumière les maux d’hier et d’aujourd’hui, puisque les mots portent les récits, puisque les sons racontent les époques, nous voulons parler sur ceux-ci, nous voulons danser sur ceux-ci. Dans une esthétique danse, dense, et complètement humaine. ŒDIPE L’ANTILLAIS OU REPUBLIQUE JE TE HAIS MON AMOUR Texte et mise en scène de D’ de Kabal Avec Didier Firmin, D’de Kabal, Franco Mannara, Mariann Mathéus Une production R.I.P.O.S.T.E avec le soutien du Tarmac. RIPOSTE est soutenue par le Conseil général de la Seine Saint Denis et la Région Île-de-France. Œ « dipe l’antillais ou République, je te hais mon Amour » est d’abord l’histoire d’un règlement de compte au sein d’une famille antillaise bourgeoise entre une mère et son fils sous le regard fantomatique du père. L’acte d’amour dans lequel a été conçu l’enfant a été d’une brutalité rare. Comme pour laver les plaies que le mâle a laissées sur son corps, la mère souhaite la naissance d’une fille. Mais c’est un garçon qu’elle engendre : Œdipe, 7ème progéniture, 7ème garçon. Dès lors, la mère voit dans cet enfant la personnification de son ex-mari et décide de l’empêcher de vivre. Il devient l’enfant maudit de la famille, celui auquel elle n’accorde aucun droit, celui qu’elle accepte de nourrir quand bon lui semble, celui qu’elle dépouille de toute identité et que seule la Peine accompagne, celui à qui elle laisse les traces du fouet sur sa peau. A cette brutalité, le fils ne répond rien et entame une lente décomposition de tout son être. Au fond du désespoir, il dit sa Peine et sa mère l’entend. Ce partage les modifie irrémédiablement. A côté des cicatrices, un tatouage, comme une seconde peau, envahit toute une partie du corps d’Œdipe : une histoire qu’il a, cette fois, choisi de raconter. En guérissant les plaies que le tatouage a laissées, la mère rend possible la renaissance de son fils. Les plaies ne resteront pas béantes et Œdipe redécouvre le « lien perdu », celui qui l’attache à sa mère, cette mère nourricière et protectrice, cette mère d’Amour dont il a besoin pour être. Œdipe l’antillais, mythologie de la Mère noire Dans un premier temps, j’ai voulu raconter une histoire familiale qui suive le fil de mon travail d’exploration de la cellule familiale antillaise après mon premier spectacle monté sur une scène de théâtre : Ecorce de peines. Cette histoire s’inspire du célèbre mythe d’Oedipe, un mythe occidental que tout le monde connaît et auquel tout le monde se réfère pour expliquer les rapports familiaux. Il m’a semblé intéressant de prendre cette histoire fondatrice et de me la réapproprier complètement pour raconter un autre mythe. Spécificité de la cellule familiale antillaise La cellule familiale antillaise contemporaine est directement issue des relations mère/père/enfant de l’époque esclavagiste. La reproduction des Africains aux Antilles était réduite, par les européens négriers, à une logistique d’élevage et le mariage entre esclaves était interdit. L’esclave mâle n’était considéré que comme un géniteur, sa responsabilité familiale était complètement un concept totalement inexistant, son autorité remise en cause perpétuellement. Il ne pouvait rien transmettre, pas même son nom. Les femmes étaient des génitrices de pères différents réduites à leur fonction de procréation. Le lien familial et la transmission étaient ainsi maintenus par la mère. Mais les relations entre la mère et ses enfants étaient complexes : régulièrement victimes d’agressions sexuelles, que ce soit par le maître ou par un autre esclave, la femme était touchée au plus profond de son être par ces actes permanents d’irrespect. Il arrivait que certaines de ces femmes assassinaient leur progéniture dès la naissance ou reportaient sur leur enfant la violence qu’elles avaient subie. Aujourd’hui encore, la famille antillaise se construit autour de la figure de la mère, femme forte qui tente de maintenir l’autorité auprès de ses enfants, souvent de pères différents. De fait, l’homme antillais continue de pratiquer la relation sexuelle avec ses anciennes compagnes, mais il ne prend pas en charge sa progéniture, et cela est toléré, voire encouragé par la mère antillaise. Ce dispositif familial fait que la mère occupe une place centrale, et ce, de façon transgénérationnelle. Il y a toujours dans la pensée occidentale – le mythe d’Œdipe en fait partie – une volonté de se présenter comme universelle, une ambition totalisante. Il s’agit d’un « effort » historique de domination qui continue aujourd’hui. En racontant l’histoire d’Œdipe l’antillais, il m’a semblé intéressant de montrer que cette manière de penser les relations mère/fils n’est pas pertinente au sein de la cellule familiale antillaise et qu’on pourrait rêver un autre mythe. Le rapport au mythe est essentiel car il ne s’agit pas de raconter simplement une histoire d’individus. Ce que je cherche à raconter, c’est une histoire comme matrice, son lien avec un peuple et son Histoire. C’est là que réside la puissance du mythe : sa capacité à expliquer des milliers de configurations singulières et la reproduction de génération en génération de ces modes de relation et de conflit au sein de la famille antillaise. Le mythe d’Œdipe l’antillais, c’est cette violence originaire du père (tour à tour maître, puis esclave de sa propre violence) qui laisse des traces puis qui s’absente, c’est cette mère qui tente d’annihiler son fils, c’est ce fils qui se débat avec la haine de sa mère et le fantôme de son père. Aujourd’hui encore, la famille antillaise a beaucoup de difficultés à sortir du mythe, comme une malédiction, comme la malédiction d’Oedipe. Bien-entendu cette malédiction n’est pas divine, c’est une production humaine. Elle prend ses racines dans l’Histoire à l’époque esclavagiste. C’est pourquoi le mythe que je raconte est politique : Œdipe l’antillais pourrait être un descendant de Jacquot Qu’on Casse Pas. Avec Ecorce de peines, je retrace l’histoire de Jacquot Qu’on Casse Pas, un esclave qui reçoit des coups et qui entretient avec un arbre une relation si intime que l’écorce de l’arbre finit par le protéger, l’arbre saigne et pleure à la place de Jacquot. Avec Œdipe l’antillais, je retrace l’histoire d’un fils qui reçoit des coups par sa mère et qui pour survivre se fabrique une seconde peau en se faisant tatouer un arbre sur le corps « un immense tatouage, à la fois beau et effrayant, c’est un arbre, robuste, aux racines et à l’écorce pleines de nœuds, un arbre sans feuilles. ». Reproduction de l’(H)histoire… Œdipe l’antillais ou République je te hais mon Amour Puis, après avoir malaxé et écouté ma matière textuelle, j’ai découvert que cette histoire familiale était aussi et avant tout une allégorie politique. Que je pouvais explorer les rapports familiaux antillais pour éclairer les rapports politiques du citoyen français avec la République et le corps étatique. Faire rejoindre, comme un fantasme, l’histoire privée avec l’histoire collective, le « mythe familial antillais » avec le mythe républicain français. « Œdipe l’antillais ou République, je te hais mon Amour » est une allégorie du citoyen en révolte contre sa mère la République et son supposé père, qui là aura une forme de corps étatique. L’allégorie politique De la diatribe… Le citoyen accepte de perdre une partie de sa liberté en obéissant à des lois imposées par la République, en échange de quoi il obtient sa protection. Il peut éventuellement recourir à la loi pour se défendre et faire valoir une injustice. Aujourd’hui, le système est tellement coercitif qu’il crée, par lui-même, de la violence : la mère République violente ses fils citoyens et détruit, peu à peu, ce qu’elle avait mis en place pour les protéger A l’instar d’Œdipe qui ne fait que retourner la violence qu’il reçoit quotidiennement, celle de n’avoir aucun droit, celle de n’avoir aucune place, certains citoyens se mettent en marge de la société et tentent de retourner la violence du système contre lui-même. Cela permet de considérer sous un angle différent les concepts de violence, de délinquance ou encore de déviance : Qui est violent envers qui ? Qui est déviant ? Celui qui n’obéit pas aux règles imposées par la société ou celui qui édicte des lois injustes et liberticides ? Celui qui, par sa fonction, est en position de s’affranchir des règles du citoyen ordinaire ou celui qui enfreint la loi qu’il considère inadaptée ? Néanmoins, la mère République évite de réfléchir sur les origines des violences urbaines et préfère leur attribuer des causes génétiques plutôt que de prendre conscience de la violence qu’elle exerce sur ses citoyens. Toute une partie de la population, celle que j’appelle la « sous France », c’est cette partie de la population qui vit sur le territoire français mais qui ne compte pas, qui n’existe pas, qu’on n’écoute pas, qui est sans voie/voix. Le père est une allégorie du corps étatique. A l’image du père antillais, instrumentalisé et « animalisé », l’Etat, en tant que machine collective ressemble de plus en plus à une coquille vide instrumentalisée par les gens qui font l’Etat, les élites. L’Etat n’a plus d’argent et se désengage de plus en plus face à la pauvreté mais peut renflouer certaines banques en pleine crise financière. C’est un paradoxe insoutenable et d’une violence considérable. …à un changement possible Malgré tout, le mythe rend possible la guérison du fils par sa mère et ainsi, la renaissance d’Oedipe. J’entends par là qu’il y a, dans ce système républicain une ouverture potentielle, un possible raccord entre la République et ceux qui ne comptent pas. C’est la raison pour laquelle certaines personnes luttent, que ce soit par des moyens politiques ou artistiques. Ce changement ne peut avoir lieu que parce que la mère écoute vraiment son fils et comprend son mal-être, cette compréhension modifie son regard et son comportement et change le rapport entre ces deux êtres. C’est parce qu’à un moment donné, les femmes ont été en position d’être vraiment écoutées et entendues qu’elles ont acquis le droit de vote. Cette écoute est fondamentale : elle signifie l’accueil de l’Autre en soi, le déplacement de son point de vue. Cette révolution du regard est gage d’une révolution des rapports. Spectacle dans le spectacle ? Apparaîtra progressivement, au fond du plateau, les mots «Exposition universelle 20XX». C’est une référence évidente aux expositions universelles du milieu du 19ème et du début du 20ème siècle qui exhibaient, à côté des nouvelles inventions technologiques, les peuples colonisés que la France prétendait vouloir civiliser. Les mots sèmeront le doute chez le spectateur : est-ce que le spectacle auquel je viens d’assister était la réalité ? 0u s’agit-il d’un spectacle dans le spectacle ? C’est, pour moi, une manière d’aborder la question de la mise en spectacle du malheur et de l’humain comme spectateur de ce malheur, toutes ces émissions où les gens exposent leur intimité à la France entière et ces médias qui se nourrissent de cette misère affective en jouant avec le voyeurisme des uns et le désir de s’exhiber à la télévision des autres. L’humain assiste, le temps d’une représentation, au destin tragique de ses semblables, et que fait-il ? Il assiste à l’émission suivante ? Il rentre chez lui ? il agit ? de quelle manière ? Un compte à rebours apparaîtra au commencement de la pièce de manière à créer une tension dramatique et accentuer la sensation d’étouffement chez le spectateur, comme si tout allait se jouer, entre la vie et la mort. Comme dans une émission télévisée, un film ou une pièce de théâtre, le compte à rebours permet de jouer sur l’idée de représentation et de mise en spectacle. Extrait du texte - Nou sé nèg, Le morceau de douleur qui dort dans l’humain, Nou sé nèg, Amère est notre chair, Nou sé nèg, En attente sur le bord du chemin, Nou sé nèg, Elevés dans le mépris de nos pères, Nou sé nèg, Nou sé triste, nou sé néyé a dan lanmé Nou sé nèg, Nou sé muets, becs ay rété cloués. Nou sé nèg Nou sé nèg Nou sé nèg. Le Fils : Comme Comme Comme Comme un un un un cri effrayant que la raison parvient à déformer, poisson qu’on écaille avant de le remettre à l’eau. œil qui s’ouvre pour qu’on puisse mieux le crever, cœur abîmé recouvert d’une vieille peau. J’aime qu’on m’aime mais j’en meurs à chaque fois, Quand s’ouvre cette porte, même un typhon ne la referme pas. Je donne parce que j’en veux toujours plus, d’aucun pensent que cette drogue ne tue pas, Le gouffre c’est l’addiction, une drogue est une drogue, je ne le savais pas. Ma peau est sévèrement marqué je le répète à chaque strophe, Par delà les morsures et les plaies, tracés de dessins sur mon corps. Ce corps n’oublie ni ne pardonne, état de perpétuelle catastrophe, Sur mon bras, mon flanc, mon âme, striures calligraphiques et écorce. Dans ma tête je suis tout seul, et Dieu que je tourne en rond, Dans ma chair c’est l’asphyxie, le touché est en prohibition. Ma plume éructe sa douleur, chaque fois en quatre dimensions, D’Prime n’est pas un masque, c’est un état de décomposition. - Ma tête, Ma chair, Ma plume, Mon masque. - Prend-moi dans tes bras, aime-moi, je ne demande que ça, Nourris-moi de toi, et mon pouls repartira, Si tu ouvres la porte, même un typhon ne la refermera pas, Qui que tu sois donne-moi, panse-moi, je te revaudrais ça. Bien que ceci ressemble à un appel de détresse, c’est un hymne à la vie, A la peine, à l’Amour, à ses cicatrices, donc un hymne à la Vie. Acérées, belles, tranchantes sont les lignes que je lis, Je dévore littéralement mon livre, j’imprime les passages difficiles. La Peine est ma compagne, mon amie, ma muse, ma sœur, A tous moments à mes côtés, je siège enveloppé dans sa senteur. J’ai cru en mourir mille fois, mais le verbe est mon sauveur, Quand il se pose sur ma peine, il l’apaise, points de suture sur mon cœur. Ma tête, Ma chair, Ma plume, Mon masque. EQUIPE ARTISTIQUE Didier Firmin il découvre la danse hip hop par le biais de son grand frère à l'age de 8 ans et depuis contribue à l'émancipation de ce mouvement. En 1996 il fait ses débuts en publics avec le groupe UNITE lors des Premières Rencontres de la Villette. En 1997 il intègre le groupe mission impossible. En 1999 il participe a l'aventure du groupe YKANJI en tant que danseur chorégraphe et tourne en Europe et dans la France entière. Dans cette même période il se rend a N.Y et au JAPON pour travailler avec des danseurs de renommée tel que HIRO, SHU, BRIAN GREEN. Mais son parcours ne s'arrête pas là et s'étend aussi dans le circuit cinématographique ;on l'aperçoit en 2000 dans les VICTOIRES DE LA MUSIQUE dans le groupe YKANJI,en 2002 dans le film" le défi"de BLANCA LI et en 2005 dans le film "DANS TES REVES". Pionnier dans la house dance en France il est invité a représenté son pays au JAPON lors des danses deligths (festival reconnu mondialement). On peut apercevoir son style dans différents DVD tel que le HIP HOP DANCE SCHOOL (France), DANCE MONSTERS (Japon), JUST DEBOUT (France). Pendant l'année 2005 il diffuse avec RABAH MAHFOUFI leur duo "time to be free" à travers la France et aux rencontres de la villette. Sa définition de la danse est l'interprétation de la musique en terme d'émotion et profondeur et la liberté d'expression qui emmènent vers le partage! Blade www.myspace.com/bladeemcee Il découvre l’univers du Hip Hop au Havre par la danse et le graff en 1993. Curieux et touche à tout, il se découvre ensuite véritablement dans l'écriture et accessoirement dans le Beat Box. Il est influencé par les grands noms de la musique africaine, afro-américaine et la grande vague du hip hop français des années 90, il sillonne les scènes du département, pour ensuite arriver en région parisienne et en découdre dans différents battles, open mic, scènes ouvertes slam et se fit une réputation dans l'underground du milieu, pour ensuite intégrer des grandes compagnies entre le théâtre, la danse et la musique pour des tournées internationales. Artiste au sens propre du terme, il se distingue par sa polyvalence : rappeur, beatboxer, slammeur (poésie urbaine), compositeur, auteur, etc. On peut définir sa ligne artistique et sa musique, de militante, construite sur un discours engagé et instruit avec des thèmes liés à l'histoire de l'humanité, avec des textes poignants où chaque mot, chaque phrase à son sens il se veut être le reflet de notre époque par son devoir de mémoire. Slameur - 2007-2009 - 2007 2006 2005 2004 2002-2005 Beat boxer Depuis 2006 Depuis 2007 Depuis 2007 - « Pas de quartier », spectacle d’Eric Checco - Festival off Avignon 2007 (Chapelle du Verbe Incarné), Festival des tés de la Danse avec Alvin Ailey Dance Théâtre, Grand Palais, tournée en France… - Intervention concert de Grand Corps Malade au Palais des Congrès - Show slam avec Grand Corps Malade et 129 H (hôtel Lauzin – Paris) - Show slam festival « Rue au Grand Palais » Festival Afrikakeur avec « Slam Opéra » (Dakar) 1ère partie Erick Sermon juillet paris show au NikeBattleground Bercy octobre paris Intervenant permanent écriture, slam et MAO. Mairie de Rueil -Malmaison Compagnie Montalvo Hervieu, spectacles « On danfe » et « la Bossa Fakata de Rameau » (tournée en nationale et internationale : Théâtre de Chaillot, Opéra Garnier, Grand Opéra de Chine, Pékin, Wuhan Grand Theater, Djakarta/Indonésie, Manille/Philippines, Bangkok, Phuket/Thaïlande, Opéra de Tel-Aviv/Israël, Espagne, Taiwan, etc.) « Ecorce de Peines », spectacle de D’ de Kabal. Tournée en France et aux Caraïbes (Festival Hoptimum – Nangis, Théâtre de Fort de France, L’Archipels – SN Basse-Terre), Festival Off Avignon 09 « Le Choc des Titans », Cie Quality Street. Festival Juste Debout (POPB), Blanca Noche (Madrid) Quelques apparitions récentes et récapitulatives: -Festival Marrakech du Rire Juin 2010 Marrakech Maroc -Festival des Arts Urbains du St Laurent-du-Maroni avec Tismé 2ème Edition Avril 2010 Guyane. -Festival des Arts Urbains Pointe à Pitre décembre 2009 Guadeloupe. -Festival d'Avignon Off juillet 2009: « Ecorce de Peines » -Représentation au "Poisson Rouge" Juin 2009 New-York City. -Festival des Arts Urbains du St Laurent-du-Maroni Avril 2009 Guyane. -Festival "La diversité en fête" avec Tismé à l'Unesco Mai 2009 Paris. RIPOSTE - D’ de Kabal D’ de Kabal se définit avant tout comme un chercheur, un expérimentateur de croisements entre les disciplines… Co-créateur du groupe KABAL, il entre dans la sphère rap en 1993 et tourne pendant 2 ans avec le groupe ASSASSIN de 1995 à 1997, l’un des groupes phare de la scène française à l’époque. En 1996 sort le premier album de Kabal : « La conscience se lève » (Assassins Productions/ Night and Day) puis « Etat d’âmes » en 1998. C’est l’un des premiers groupe de rap à défendre scéniquement un son différent, du Hip Hop avec un peu de métal, un peu de fusion. De 1998 à 2001, D’ de Kabal multiplie les expériences au théâtre, où il découvre un nouvel espace de jeu. Il joue sous la direction de Mohamed Rouabhi, la compagnie Les Acharnés « Malcolm X » (150 dates sur 3 ans en France et à l’étranger), « Soigne ton droit », « Requiem Opus 61 ». En 2001, D’ de Kabal découvre le Slam et dès 2002, avec 2 collègues slameurs et un multiinstrumentiste (Félix J, Nada, et Franco Mannara) il fonde Spoke Orkestra (1er album « Interdit aux mineurs » en 2004, 2ème album « Spoke Orkestra n’existe pas » en 2007 puis tournée nationale de novembre 2007 à juin 2008). Entre 2003 et 2007, il est co-créateur d’un des plus importants événements Slam du territoire : Bouchazoreill’slam, à Paris, tout d’abord à La Boule Noire, puis au Trabendo. Il a également initié avec Canal 93 « On L’ouvre, on Slam » en 2006, présenté des performances, des scènes ouvertes (notamment dans le Musée du Louvre, sous le patronage de l’écrivaine américaine Toni Morrison) et a participé, dans le cadre de La Nuit Blanche 2007 à Paris à une performance qui mêlait slameurs et comédiens de La Comédie française. Au théâtre, de 2005 à 2007, comédien et danseur sur deux créations de Stéphanie Loïk : « SOZABOY » (aux côtés d’Hassane Kouyaté) suivi de « MONNE, OUTRAGES ET DEFIS » (avec Hassane Kouyaté et Phil Deguil). Créations au Tarmac de La Villette et tournée en Afrique de l’Ouest. Toujours au théâtre, il est comédien aux côtés de Denis Lavant, Casey, Marie Payen et Mike Ladd en 2009, 2010 et 2011 avec la mise en scène par Razerka Lavant de « Timon d’Athènes » Nourri par les rencontres qui depuis toujours l’amènent à se contorsionner et réinventer sans cesse des formes de travail et de langage, il fonde en 2005 sa propre compagnie, R.I.P.O.S.T.E. (Réactions Inspirées par les Propos Outrageux et Sécuritaires Théorisés chez l’Elite). Il définit RIPOSTE comme un espace de création pluridisciplinaire et un laboratoire de rencontres atypiques : l’univers du hip hop se confronte au jazz et à la chanson française (résidence de D’ de Kabal et Fantasio au centre culturel Canal 93 de Bobigny en mars 2006, prolongée par une résidence à l’Espace 1789 de Saint Ouen en compagnie de la chanteuse Charlotte etc. en maijuin 2006 suivies de concerts), au rock et au métal (résidence en avril 2006 à Canal 93 pour la création du disque La Théorie du K.O -produit par RIPOSTE- avec notamment D’ de Kabal, Franco Mannara et Marc Ducret suivie de concerts en 2007 et 2008), D’ de Kabal provoque des rencontres régulières entre artistes instrumentistes et artistes du verbe : concerts D’ versus Hélène Labarrière (contrebassiste), concerts D’ versus Franck Vaillant (batteur). C’est dans cette lignée que R.I.P.O.S.T.E. invente son propre festival : Perturbances qui convoque musiciens, tchatcheurs et chanteurs issus d’horizons musicaux différents sur un même plateau. Trois soirées ont d’ores et déjà eu lieu en 2009, une da,s le cadre de Banlieues Bleues, l’autre dans Sons d’Hiver et la dernière à la Dynamo réunissant entre autres Rodolphe Burger, Franck Vaillant, Bernard Lubat, Dédé Saint Prix, Edouard Perrault, Grand Corps Malade, Vincent Segal, Benoît Delbecq, Marc Ducret etc… Parmi les différents projets et actions de la compagnie, notons l’émergence de « 93 Slam Caravane », une série d’ateliers hebdomadaires dans cinq villes du 93 (Bobigny, Aubervilliers, SaintOuen, Saint-Denis et Montreuil) menée par D’de Kabal, Hocine Ben, Félix Jousserand, Abd El Haq, Ucoc, Grand Corps Malade et Fleur de Maroni et un ensemble de soirées slam dans ces villes partenaires tout au long de l’année. 2006 est aussi l’année de la première création de D’ de Kabal sur une scène de théâtre : « Ecorce de Peines » avec Didier Firmin (Danseur) et Ezra (Human Beat Box). Créée en décembre 2006 au CDN de Montreuil, ce spectacle autour de la question de l’esclavage a été joué plus d’une cinquantaine de fois (France et Outre-mer) et tournera encore lors de la saison 2010-2011. Du 28 novembre au 5 décembre 2008, D’ de Kabal conçoit et coordonne avec Marie Labarrière la première Université hip hop mobile sur le thème : « Génération hip hop, de qui sommes-nous les descendants ? » qui se déroule au Centre musical Fleury Goutte d’Or. Dans ce cadre, création du spectacle « Les Enfants perdus », une histoire du Hip Hop par D’ de Kabal et Farid Berki – Reprise aux Rencontres de la Villette du 22 au 26 avril 2009. 2ème session de l’Université Hip Hop au Théâtre de Chelles en novembre 2009 sur le thème : « Construire et transmettre ». En mars 2009, création de « Femmes de Paroles » au Théâtre Antoine Vitez d’Ivry, parcours poétique dans l’univers de huit femmes slameuses, chanteuses, danseuses, mises en scène par D’ de Kabal. Reprise en 2010. En octobre 2008, création du collectif Stratégies Obliques avec Benoit Delbecq et Franco Mannara, qui est implanté au Théâtre de Chelles et mène une résidence de trois ans autour des liens entre le mot et le son, en collaboration avec la scène de musiques actuelles « Les Cuizines » et le Conservatoire intercommunal. C’est dans ce cadre qu’est créé « Zip Gun » en mars 2009 au Théâtre de Chelles et que sera créé en novembre 2010 « Une Nuit en Palabres » : passage de témoin entre les griots et les slameurs sur un texte de D’ de Kabal et une mise en scène de lui-même et d’Hassane Kouyaté.. En octobre 2010, création par le collectif Stratégies Obliques du spectacle « Une Nuit en Palabres », texte de D’ de Kabal, mise en scène D’ de Kabal et Hassane Kouyaté avec Benoit Delbecq, D’ de Kabal, Abdel Haq, Hassane Kouyaté, Franco Mannara, Denis Pourawa Récit du passage de témoin entre deux griots de tradition ancestrale et deux slameurs d’aujourd’hui. Une représentation au Théâtre de Chelles puis 2 semaines à la Maison des Métallos. Université Hip Hop mobile au Blanc-Mesnil sur le thème : « Quel Hip Hop aujourd’hui ? ». Menée conjointement au Collège Descartes du Blanc-mesnil et avec un groupe tout public en partenariat avec le 2 Pièces Cuisine, le Forum Culturel du Blanc-Mesnil et les centres sociaux de la ville d’octobre 2010 à juin 2011. En projet : Création à l’automne 2011 du conte musical « le Petit Chaperon en sweat rouge » (production en cours) Franco Mannara infos sur www.myspace.com/francomannara ARTISTIQUE / CREATIONS 2011 Juin -“Le grand inventaire” avec Abd El Haq, Felix Jousserand et Benjamin Colin au Canal 93. 2010 Performance sur le theme des liste, invité par Le Louvres et Umberto Ecco (sous la pyramide). 2011 Création d’“Une nuit en palabre”, avec D’ de Kabal, B. Delbecq par H.Kouyaté au Théâtre de Chelles. Mise en scène du spectacle "Paroles de femmes”. 2009 Création de la pièce "ZIP GUN" avec D' de Kabal, G. Clavel, B. Delbecq, par M. Bauer au théâtre de Chelles. Composition de la musique de la pièce "Femmes de parole", de D' de Kabal. Sur scène depuis 2009 avec : Ray Lema, Benoît Delbecq, Franck Vaillant, Benjamin Colin, Noel Akshoté, Stéphane Payen, Niveau Zero, Beat Crusher, Marc Sens, Edward Perraud, Jeff lee Johnson... 2007/08 Réalisation du clip “on vit là” pour Spoke orkestra. Musique pour la piéce “After Juliet” par Laurent Vacher (cie du Bredin)-théâtre de Lunéville. 2006 Ecriture, montage et présentation du spectacle “TTS” pour l'Adiam 91. Lauréat du FAIR 2006 avec Spoke Orkestra Création de “L'Antishow”, à l’espace 1789 (St ouen), avec Charlotte ect, Fantazio et D’ de Kabal. 2005 Tournée Spoke Orkestra (Rennes, Reims, Burkina faso...). Coaching et arrangements pour la scène et tournée avec Orly Chap (Universal). 2004 Composition de la musique de la pièce « Pas si passé que ça » de Philippe Malone mise en scène par Laurent Vacher (Cie du bredin). 1996/2000 Composition et interprétation sur scène des musiques de : « Noces de sang » de Garcia Lorca,« La paix du dimanche » de Osborne, « Bal trap » de Xavier Durringer pour la compagnie du « Jour se lève ». 1997/98 Ecriture et interprétation du spectacle musical « Organic », mise en scène par Emmanuel Oger. Chanteur dans l’orchestre « Voies mêlées » dirigé par Andy Emler pour la FNEIJ. 1995 Création du spectacle « Nous les monstres »,écriture et interprétation du court métrage « la lettre » . PEDAGOGIE 2011 Intervention en coaching scène à l’Ada du Tarn, d’Aveyron et du Gers. 2010 Mai - Master class à Madrid sur la voix dans les musiques actuelles auprès de l’association espagnole des professeurs de chant. 2008/11 Membre du CA de l'AFPC (associaton française des professeur de chant). 2003/11 Coaching scène et voix, pour le Studio des variétés, au Réseau 92, aux Cuizines de Chelles, à Artel 91, à l’ADA du Tarn, à l’ARIAM IDF. Artistes : Ed-äke, Narrow Terence, Niveau 0, Tambours battant, Paxti, Water Lilly, Khod breaker, Bewitched hands, Plus guest, Nouvel R… 2003/05 Stage de chant 2003/05 au stage “Venez jouer avec les pros” à Monteton. 2004 Série de master classes “voix & interprétation” à l’ADIAM 91. 2003 Master class au conservatoire de Saint Etienne du Rouvray (Rouen). 2002 Participe à la formation de formateur à la pédagogie du chant dans les musiques actuelles au Studio des Variétés. D.E de professeur de chant dans les musiques actuelles. DISCOGRAPHIE : 2011 “Sutures” 2ème solo / 3ème album du Spoke orkestra, sortie automne./ "SUPER 16 " 2010 "Waed, jouj, tleta" avec Harragas / "The 1234 sing Ramones" quartet vocal -album. 2009 Caziotone-album 2007 5 titres pour la compilation “Bouchazoreill' slam expérience” / “La théorie du K.O”-album / “Spoke orkestra n'existe pas”-album 2006 “Infréquentables E.P” Spoke Orkestra-EP / 1 titre pour la compilation “Tchernobyl 20 ans” avec Spoke Orkestra 2004 “Interdit aux mineurs” de Spoke Orkestra-album /1 titre solo sur la compilation “le Ballu” 2003 Album solo “la shadow stratégie” 2001 Philip Dargent (maxi-vinyl musique électronique). 1996 ”A “ avec Franco & Zanzibar express. 1991 2 titres sur la compilation “Bons baisers de Paris” avec les Alice lovers Mixage et direction artistique d’albums : D' de Kabal “Incassable” / “autopsie d’une sous-France” /I’m half Divine / Clement Bertrand / Khod Breaker/ D.A de la compilation : "Paroles de femmes". Remix pour Apple jelly, Bo, marc Ducret, Fantazio… Mariann Mathéus 1984 création au Théâtre du Campagnol de Mémoires d'Isles de Ina Césaire, mise en scène de Jean-Claude Penchenat 1985 création de La Bonne Âme de Sé-Tchouan de Bertolt Brecht (rôle principal), mise en scène de Pierre Vial (de la Comédie Française) au CDR de la Soif Nouvelle à Fort de France. 1987 création de Ton beau Capitaine de Simone Schwarz-Bart, mise en scène de Sito Cavé au CAC Guadeloupe et reprise au Théâtre National de Chaillot, salle Gémier, saison 1987/88. 1991 création de la Tragédie du Roi Christophe de Aimé Césaire (rôle du Conteur-chanteur), mise en scène de Idrissa Ouédraogo à la Comédie Française salle Richelieu 1992 création de Grand Hôtel de Vincent Placoly, mise en scène de Ivan Labéjof "rencontres caribéennes" de Théâtre au CMAC de Fort de France. Lettres des Iles Baladar de Jacques Prévert, adaptation et mise en scène de Patrick Karl, 1994 création de Ti-Sonson, conte musical de Mariann Mathéus pour le jeune public, mise en scène de Patrick Karl au Théâtre d'Ivry-Antoine Vitez; tournées en 1994 et 1995 1996 création au Festival d'Avignon de Lettres indiennes de Gertie Dambury, mise en scène de Alain Timar au Théâtre des Halles puis tournée en Guadeloupe et Martinique. 1997 création de Pawol Ti Moun au théâtre "L'arc en ciel" de Rungis, récital de chansons originales de Mariann Mathéus, mise en scène de Patrick Karl. festival d'Avignon et tournée 1999 création de Pluie et vent sur Télumée Miracle de Simone Schwarz-Bart, mise en scène de Anne-Marie Lazarini, Théâtre Artistic-Athévains 2000 Mistéro Buffo Caraîbe de Dario Fo, adaptation et mise en scène de Dominique Lurcel. 2001 spectacle musical de Mariann Mathéus, mise en scène de Patrick Karl et tournée dans les Centres CCAS de EDF. 2002 création de Thelma, texte et mise en scène de Claude Bonin 2003 La guerre de 2000 ans de Kateb Yacine, mise en scène Med Hondo au TGP-CDN de St-Denis. 2004 création de Héritage Tambour Ka, spectacle textes et musiques de Mariann Mathéus, mise en scène de Patrick Karl au Musée Dapper de Paris. création de Sous la Tonnelle les étoiles ne mentent jamais, spectacle chansons de Mariann Mathéus, mise en scène de Patrick Karl. 2005 Au Fond de la Cale, texte de Mariann Mathéus pour une commande du Théâtre-Antoine Vitez d'Ivry (semaine de la mémoire des Génocides). "Semaine de la Caraïbe" au studio Théâtre de la Comédie Française. 2006 Le cri du bois d'ébène, lecture spectacle de Mariann Mathéus sur la traite négrière création de Pas de prison pour le vent de Alain Foix, mise en scène de Antoine Bourseiller. 2007 réalisation du CD accompagnant le texte de Alain Foix, Histoire de l'esclavage racontée à Marianne 2008 Pas de prison pour le vent de Alain Foix au Théâtre du Lucernaire à Paris 2009 Pas de prison pour le vent, reprise pour le festival d'Avignon. 2010 Thelma – Festival théâtre de l’Epée de Bois Cartoucherie de Vincennes Contact R.I.P.O.S.T.E. Administratrice : Véronique Felenbok / 06 61 78 24 16 / [email protected] Chargé de diffusion : Antoine Blesson / 06 68 06 01 98 / [email protected]