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Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion C. Poupon12 1 2 CEA NeuroSpin, Gif-sur-Yvette, France Institut Fédératif de Recherche 49, Gif-sur-Yvette, France [email protected] Ecole de printemps TIM du 2 au 6 juin – formation ANGD / CNRS Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 1 Plan Introduction (10min) I. Le phénomène de diffusion et sa mesure en imagerie par résonance magnétique nucléaire (40min) II. Modélisation locale du processus de diffusion (40min) III. Tractographie & connectivité anatomique (40min) IV. Applications émergentes de l'imagerie de diffusion (40min) Conclusion (10min) Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 2 Introduction pathologies neurodégénératives Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 maladies psychiatriques cartographie anatomofonctionnelle “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 3 Introduction ✘ analyse structurelle du cerveau ✘ 3 types de données IRM: anatomiques de diffusion fonctionnelles ✘ techniques de traitement de l'image et reconnais sance des formes http://brainvisa.info Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 4 Plan I. Le phénomène de diffusion et sa mesure en imagerie par résonance magnétique nucléaire 1. Phénomènes physiques de diffusion libre, restreinte, et entravée 2. Imagerie par résonance magnétique nucléaire pondérée en diffusion: faire d'un défaut une qualité 3. Artefacts et corrections des données pondérées en diffusion 4. Tour d'horizon des séquences d'imagerie de diffusion Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 5 I-1. Phénomènes physiques de diffusion libre, restreinte, et entravée Phénomène de diffusion des molécules d'eau chocs thermiques eau dans un récipient Mouvement brownien d'une molécule d'eau libre parcours moyen identique quelle que soit la direction Processus de diffusion isotrope Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 6 I-1. Phénomènes physiques de diffusion libre, restreinte, et entravée Phénomène de diffusion des molécules d'eau axone myélinisé tissu cérébral libre parcours moyen + grand dans la direction des fibres Processus de diffusion anisotrope Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 7 I-1. Phénomènes physiques de diffusion libre, restreinte, et entravée Lois physiques de la diffusion Loi de Fick (1855) Relation d'Einstein (1905) J =−D ∇ C D= 1 T 〈R R〉 6 Equation de la diffusion (ou de la chaleur) ∂C 2 =D ∇ C ∂t ∂ pr ,t =D ∇ 2 pr ,t ∂t C: concentration en molécules d'eau D: coefficient de diffusion J : flux R: vecteur déplacement : temps de diffusion p(r, t): densité de probabilité de déplacement (PDF) ou propagateur de diffusion Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 8 I-1. Phénomènes physiques de diffusion libre, restreinte, et entravée La matière blanche cérébrale: une vision simpliste Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 9 I-1. Phénomènes physiques de diffusion libre, restreinte, et entravée Diffusion libre et restreinte Dlibre > Drestreint milieu non restreint: diffusion libre milieu délimité par une membrane: diffusion restreinte On parle alors de coefficient de diffusion apparent (ADC) Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 10 I-1. Phénomènes physiques de diffusion libre, restreinte, et entravée Une réalité plus complexe astrocytes Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 cellules gliales (oligodendrocytes,...) “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 11 I-1. Phénomènes physiques de diffusion libre, restreinte, et entravée Diffusion restreinte et entravée, perméabilité restriction / entravement perméabilité membranaire restriction ADC~L02/2tD membrane L0 entravement Dlibre ADC 2 ( : tortuosité) échange rapide: ADC=f extra Dextra f intra Dintra échange lent: pr , t=f extra p extra r , tf intra p intra r , t Modèle à 2 compartiments intracellulaire et extracellulaire Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 [Niendorf, 1996][Pfeuffer, 1998] “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 12 I-1. Phénomènes physiques de diffusion libre, restreinte, et entravée Modèle à 2 pools intracellulaires lent & rapide membrane pool lent ✘ fractions volumiques: fintra=80% fextra=20% → signal essentiellement intracellulaire [Sehy, 2002] ✘ hypothèse de faibles échanges pr , t=f lent p lent r , tf rapide p rapide r , t pool rapide ✘ modèle continu ? [Pfeuffer, 1999] ✘ modèle dynamique de gonflement neuronal au cours de l'activation entrainant un changement des fractions volumiques [Buckley, 1999] [LeBihan, 2006] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 13 I-2. Imagerie par résonance magnétique nucléaire pondérée en diffusion La séquence pulse gradient spin echo (PGSE) [Stejskal & Tanner, 1965] Saturation (zoom) Séquence d'IRMd Sélection Pondération en diffusion Lecture de l'espace de Fourier ? espace image espace image Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 espace Fourier “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 14 I-2. Imagerie par résonance magnétique nucléaire pondérée en diffusion Tout spin plongé dans un champ magnétique ... RF Gz Gy Gx Acq signal y antenne réception t t t t t x Gx antenne émission t Gz z Séquence = 3 chronogrammes de gradients + un système d’émission radiofréquence + un (ou plusieurs) canal d’acquisition Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 B0 Gy = spin “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 15 I-2. Imagerie par résonance magnétique nucléaire pondérée en diffusion Sélection d'une coupe RF RF 90° Gz Gy Gx Acq signal y t t t épaisseur de coupe TH signal antenne réception t RF 90° t t z antenne émission L’émission d’une impulsion RF en présence d’un gradient selon z bascule les spins d’une coupe d’épaisseur TH dans le plan (xy) (rotation de 90°). Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 16 I-2. Imagerie par résonance magnétique nucléaire pondérée en diffusion Inhomogénéités de B0 RF Gz Gy Gx Acq signal y t t épaisseur de coupe TH antenne réception t t x t t z antenne émission Si l’on ne fait rien, les spins bleus se déphasent à cause des inhomogénéités de B0 dûes: à l’imperfection du champ B0, au sujet imagé luimême. Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 17 I-2. Imagerie par résonance magnétique nucléaire pondérée en diffusion “Marquage” de phase pour la diffusion RF t Gz t Gy épaisseur de coupe TH antenne réception t Gx Acq y GDIF t x t signal t t1 z antenne émission Plutôt que le déphasage soit dû aux inhomogénéités, on le force à l’aide d’un gradient (dit de « diffusion ») qui impose un déphase propre à chaque position r de la coupe ∆Φ(r(t1)). Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 18 I-2. Imagerie par résonance magnétique nucléaire pondérée en diffusion Application d'une impulsion RF à 180° RF 180° RF t Gz ∆Φ(r) RF 180° x t Gy t Gx t GDIF Acq antenne émission z t signal 0 y t TE/2 Une seconde impulsion RF est envoyée qui provoque une rotation de 180° autour de l’axe x des spins, sans changer le sens de rotation autour de l’axe z. Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 x z ∆Φ(r) “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 19 I-2. Imagerie par résonance magnétique nucléaire pondérée en diffusion Configuration juste après la RF à 180° RF t Gz t Gy épaisseur de coupe TH antenne réception t Gx Acq y GDIF signal t x t t z antenne émission En supposant que les spins sont restés immobiles, ils ont simplement subit une symétrie par rapport au plan (xz) (d’origine le centre du spin) et possèdent un déphasage π∆Φ(r(t1)). Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 20 I-2. Imagerie par résonance magnétique nucléaire pondérée en diffusion Effacement du “marquage” de phase y RF t Gz t Gy t Gx Acq épaisseur de coupe TH signal antenne réception GDIF GDIF t t signal t écho de spin z t 2 TE On applique un gradient (de « diffusion ») identique au précédent qui induit à son tour un déphasage ∆Φ(r(t2)), qui s’ajoute au déphasage π∆Φ(r(t1)). On observe à TE un «écho de spin » par rephasage des spins. Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon x antenne émission 21 I-2. Imagerie par résonance magnétique nucléaire pondérée en diffusion Là où la diffusion des spins intervient ... Au temps d’écho TE, le déphase de chaque spin est: π∆Φ(r(t1))+∆Φ(r(t2)) Les gradients de diffusion étant les mêmes à gauche et à droite de la RF à 180°, 2 cas se présentent: • si le spin considéré est immobile r(t1)=r(t2) et alors il se retrouve selon –y • si le spin diffuse, r(t1)≠r(t2), et alors il ne se retrouve pas exactement selon –y De manière globale, les spins qui diffusent n’étant pas parfaitement refocalisés, on observe une diminution du signal d’aimantation mesuré, caractérisée par un coefficient D (mm2/s) qui mesure la «vitesse» des spins: S(TE)=somme des spins=S0 × exp(TE/T2) × exp( b.D ) Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 22 I-2. Imagerie par résonance magnétique nucléaire pondérée en diffusion Ok pour le signal, mais l'image ? RF t Gz t Gy … GDIF GDIF antenne réception signal t Gx Acq y t x t signal t TE z antenne émission • Train de lecture long (source de tous les problèmes de distortions) • Parcours du kspace durant un seul écho (« echoplanar ») [Mansfield, 1977] • Mesure partielle du plan de Fourier Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 23 I-2. Imagerie par résonance magnétique nucléaire pondérée en diffusion Images pondérées en diffusion d'un cerveau ... T2 IMAGES PONDEREES EN DIFFUSION carte RGB des orientations [LeBihan, 1985] • Acquisition d'une image non pondérée en diffusion qui sert de référence. • Collecte d'une série d'images pondérées en diffusion sur un échantillonnage uniforme des directions de diffusion dans l'espace. • Synthèse de l'information contenue dans ces nombreuses images = modélisation (cf Partie II) Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 24 I-2. Imagerie par résonance magnétique nucléaire pondérée en diffusion Pondération en diffusion: b-value GDdroit GDgauche RF180° RF90° t TE spin diffusant −T E /T 2 −b Do S=S0 e e Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 avec x D y D 2 o= G ,G ,G 2 2 z D T /∥G ∥ D b= G D −/3 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 25 I-3. Artéfacts et corrections des données pondérées en diffusion Artéfacts en imagerie pondérée en diffusion EPI L'imagerie ultrarapide échoplanaire repose sur un train d'acquisition très long pendant lequel toutes les erreurs d'encodage en phase s'accumulent: • Distorsions géométriques dues à la création de courants de Foucault dans le le tunnel de gradient à cause de la commutation de gradients de forte amplitude • Distorsions géométriques dues aux nonlinéarités du système de gradients • Distorsions géométriques dues aux effets de susceptibilité Le module des images pondérées en diffusion sont entachées de bruit ricien responsable d'un biais positif lorsque le SNR est très faible (à forte bvalue). Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 26 I-3. Artéfacts et corrections des données pondérées en diffusion Distorsions dues aux courants de Foucault (à cause de la commutation rapide des gradients de diffusion à forte amplitude) correction par transformation affine [Poupon, 1999] [Mangin, 2001][Anderson, 2001] compensation au 1er ordre via l'utilisation de gradients asymétriques et d'une double refocalisation [Reese, 2001] 90 180 180 4 2 1 3 Utilisation de 3 ou 4 échos à 7T, 11.7T Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 27 I-3. Artéfacts et corrections des données pondérées en diffusion Distorsions dues aux différences de susceptibilité [Jezzard, 1998][Constable, 1997] ✘ acquisition carte B0 ou PSF ✘ problème de dépliement robuste de la phase ✘ rééchantillonnage Image DWEPI distordue Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 Image DWEPI corrigée “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 28 I-3. Artéfacts et corrections des données pondérées en diffusion Distorsions dues aux non-linéarité des gradients ✘ distorsions géométriques ✘ modèlisées sous forme d'harmoniques sphériques ✘ rééchantillonnage gradients linéaires ✘ ✘ ✘ ✘ gradients nonlinéaires impact le calcul de la pondération en diffusion b(x,y,z)=2GD2(x,y,z)2(/3) nonlinéarité de 5% → erreur de 10% sur b erreur sur la diffusivité estimée nécessité de réaliser une cartographie de b (à 7T → 80mT/m, à 17T → 1000mT/m) Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 29 I-3. Artéfacts et corrections des données pondérées en diffusion Présence de bruit ricien Sm = SR + j SI + BR + j BI mesuré naturel bruit L'objectif est d'estimer le module du signal naturel |S|=|SR + j SI| BR et BI sont des sources de bruit gaussien d'écart type et de moyenne nulle. Le module du signal |Sm| issu de l'étape de reconstruction suit alors une distribution ricienne: 2 2 −∣Sm∣ ∣S∣ p ∣S m∣=∣S m∣e 2 2 I0 ∣S m∣∣S∣ 2 L'espérance E[|Sm|] ne converge pas vers |S|: 2 E [∣Sm∣] = e 2 Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 −∣S∣ 2 4 [ ] ∣S∣2 ∣S∣2 ∣S∣2 ∣S∣2 1 2 I 0 2 I1 2 2 4 2 4 2 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 30 I-3. Artéfacts et corrections des données pondérées en diffusion Présence de bruit ricien E [∣S m∣] / Si le SNR>4, bruit assimilé à un bruit gaussien Si le SNR<4, 2 approches possibles: ✗Correction du profil d'intensité des données pondérées en diffusion filtre de Wiener anisotrope [MartinFernandez, 2008] estimateur ML ricien du signal [Sijbers, 1998][Clarke, 2008] ✗Introduction du modèle de bruit ricien dans les estimateurs d'orientation des fibres estimateur ML ricien & Logeuclidien [Fillard, 2007] estimateur ME ricien [Clarke, 2008] avant correction Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 ∣S∣ E [∣S m∣] /∣S∣ ∣S∣ après correction ME ricien “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 31 I-4. Tour d'horizon des séquences d'imagerie de diffusion Séquence DW-SS-DSE-EPI kspace [Mansfield, 1977] [Reese, 2001] ● Singleshot, parcours cartésien du kspace ● Séquence la plus rapide (150 à 300 ms/coupe) ● Séquence la plus sensible aux inhomogénéités du champ magnétique B0 → nécessite des posttraitements ● Compensation des courants de Foucault par double refocalisation ● Résolution: 2x2x2 mm3 chronogramme de la séquence Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 32 I-4. Tour d'horizon des séquences d'imagerie de diffusion Séquence DW-MS-PROPELLER blade kspace [Pipe, 1999] ● Multishot, multiecho FSE ● Blades tournant autour du centre du kspace ● Chaque blade passe par le centre du kspace: redondance et meilleur SNR correction de mouvement possible insensible aux courants de Foucault, effets de susceptibilité 15 à 30 fois plus long que DWSEEPI ● Résolution 1x1x3 mm3 chronogramme de la séquence Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 33 I-4. Tour d'horizon des séquences d'imagerie de diffusion Séquence DW-MS-PROPELLER-EPI LAPEPI [Chuang, 2005] SAPEPI [Skare, 2006] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 ● Multishot, spinecho EPI ● BladesEPI tournant autour du centre du kspace ● Intermédiaire entre EPI et PROPELLER ● Comparaison avec PROPELLER: plus rapide, 10 à 15 fois + long que DWSEEPI SAP moins sensible aux distorsions que LAP moins gourmand en SAR ● Résolution 1x1x3 mm3 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 34 I-4. Tour d'horizon des séquences d'imagerie de diffusion Séquence DW-MS-SNAILS acquisition spiralée du kspace [Liu, 2004] ● Multishot, spirales ● Autonavigation ● Chaque spirale passe par le centre du kspace: redondance et meilleur SNR insensible aux courants de Foucault, effets de susceptibilité 10 à 20 fois plus long que DWSEEPI ● Résolution 1x1x3 mm3 chronogramme de la séquence Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 35 I-4. Tour d'horizon des séquences d'imagerie de diffusion Séquence DW-SS-FSE-nCPMG ky kx kspace cartésien ● Singleshot, multiecho FSE, kspace cartésien ● Modulation quadratique de phase ● Refocalisation à chaque écho donc: insensible aux courants de Foucault, effets de susceptibilité 5 à 10 fois plus long que DWSEEPI ● Résolution 2x2x2 mm3 ● Adapté à l'imagerie du corps entier, moelle (images fournies par l'Université GUZY, Turquie) chronogramme de la séquence Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 [Leroux, 2002] FSE ADC FA DWSSSEEPI ADC FA DWSSFSEnCPMG “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 36 I-4. Tour d'horizon des séquences d'imagerie de diffusion ky Séquence DW-SS-STEAM kx ● Singleshot, échos stimulés, kspace cartésien ● Permet d'atteindre des bvalues très élevée ● Seule la moitié du signal est disponible ● Davantage utilisée ex vivo et sur l'animal ● Acquisitions longues kspace cartésien chronogramme de la séquence Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 37 I-4. Tour d'horizon des séquences d'imagerie de diffusion Autres séquences émergentes ● DW3DMPRAGE [Numano, 2004] ● DW3DSSSTEPI [Jeong, 2006] ● DW2DSSSTEPI [Jeong, 2006] ● SelfnavigatedMSDSEEPI [Nunes, 2005] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 38 Plan II. Modélisation locale du processus de diffusion 1. Quelle information modéliser (PDF, ODF) ? 2. Notion et échantillonnage de l'espace q 3. Modèle historique: le tenseur de diffusion 4. Limites du modèle tensoriel: nécessité de modèles à haute résolution angulaire 5. Les différentes classes de modèles HARDI 6. Diffusion Spectrum Imaging 7. Modèle multi-tensoriel 8. Modèles Q-ball numérique et analytique 9. Déconvolution sphérique 10. Persistant Angular Structure MRI 11. DOT 12. CHARMED 13. Modèles HARDI émergents Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 39 II-1. Quelle information modéliser (PDF, ODF) ? Quelle information locale modéliser ? données pondérées en diffusion propagateur de diffusion T2 r2 fonction de distribution des orientations de diffusion (dODF) o r1 r0 DW (bi, oi) fonction de distribution des orientations des fibres (fODF) o ∞ p(r / tD) Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 d o=∫ pr o , t D dr 0 f o= f o∗R f o “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 40 II-2. Notion et échantillonnage de l'espace q Notion et échantillonnage de l'espace q [Callaghan, 1991] Si les gradients de diffusion sont assimilables à des impulsions de Dirac, propagateur de diffusion et signal mesuré dans l'espace q sont reliés par une transformée de Fourier: S q , −i2 q r =∫ℝ pr , e d r=F [ p r , ] S0 q= GD Avec le vecteur d'onde: 2 T 3 Relation entre bvalue et norme du vecteur d'onde: b=∣q∣2 Intuitivement, il faut échantillonner S le long d'un nombre important de vecteurs q pour remonter à p(r,) (acquisitions très longues). En pratique, il n'est pas possible de générer des impulsions de gradient infiniment courtes et intenses: la propagateur estimé correspond alors à un propagateur d'ensemble moyen. Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 41 II-3. Modèle historique: le tenseur de diffusion Diffusion gaussienne et tenseur de diffusion milieu isotrope milieu anisotrope [Basser, 1994] −TE /T2 −∣q∣2 D Sq ,=S0 e −TE /T2 − q T D q e Sq ,=S0 e matrice symétrique, définie positive régression sur un ensemble de mesures {S(qi, )} échantillonnées D= sur l'espace q 2λ2τ D xx D xy . D . . yy D D D xz yz zz e diagonalisation 1 > 2 > 3 e1 e2 e3 2λ1τ e2 e1 e3 2λ3τ Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 e1 est la direction putative des fibres “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 42 II-3. Modèle historique: le tenseur de diffusion Cartes du tenseur de diffusion (DTI) coefficient de diffusion apparent anisotropie fractionnelle ADC (mm2/s) FA (01) [Basser, 1994] 1 2 3 ADC= 3 carte des orientations codées en couleurs RGB [Basser, 1996] 3 FA= 2 Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 2 [Pajevic, 1999] 2 2 1− 2− 3− 2 1 2 2 2 3 r , g ,b=255 FA e 1x , e1y , e 1z “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 43 II-3. Modèle historique: le tenseur de diffusion Cartes du tenseur de diffusion (DTI) prolateness 12 =1 −2 oblateness 23=2 −3 Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 diffusion parallèle diffusion transversale D parallèle =1 2 3 D transversale= 2 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 44 II-3. Modèle historique: le tenseur de diffusion Estimation robuste du tenseur de diffusion Objectif: recherche d'un espace vectoriel assurant la définie positivité du tenseur, d'interpoler des tenseurs, et de définir une métrique Espace Euclidien: Espace Riemannien: [Arsigny, 2006] soustraction D 1 D 2 =D 2− D 1 addition D 2= D 1 D1 D2 Espace LogEuclidien: [Fillard, 2007] [Pennec, 2006] 1/2 −1 / 2 −1/ 2 1/ 2 D 1 D 2 =D 1 log D 1 D 2 D 1 D 1 1/2 D D 1/ 2 D 2=expD D 1 D 2 =D 1 e D1 1 1 distance 2 D 1 D2 =log D2 −log D1 D 2 =e log D1 D 1 D2 2 −1 / 2 2 1/2 dist D 1, D 2 =∥D 2 −D 1∥ dist D 1, D 2 =Tr 1/2 log D−1/ D 2 D 1 dist D1, D2 =Tr log D2 −log D1 1 log D t D D D t=e interpolation D t=D 1t D1 D2 D t =exp D t D1 D2 1 1 2 1 1 0 0 T D=U 0 2 0 U 0 0 3 log 1 0 0 T log D=U 0 log 2 0 U 0 0 log 3 Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 1 e exp D=U 0 0 0 e 0 2 0 T 0 U e 3 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 1/2 D =e 1 log D 2 45 II-4. Limites du modèle tensoriel: nécessité de modèles à haute résolution angulaire Avantages & limites du modèle tensoriel p r , = 1 4 ∣D∣ 3 e − 1 T −1 r D r 4 robuste, peu de paramètres utilisable en routine clinique hypothèse de diffusion libre (gaussiannité) une seule population (direction) de fibres possible croisements de fibres = effets de volume partiel = tenseurs plats [Poupon, 1999] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 46 II-4. Limites du modèle tensoriel: nécessité de modèles à haute résolution angulaire Modèles à haute résolution angulaire Objectif: utiliser la relation de Fourier sur l'espace q pour déterminer le propagateur (PDF) Principe du QSpace Imaging (QSI): [Callaghan, 1988] 1) échantillonnage radial 3D de l'espace q 2) pour avoir une précision de déplacement d, il faut échantillonner l'espace q avec des valeurs |q| > 1/d nécessite de très fortes valeurs de b ( > 20000 s/mm2) 3) temps d'acquisition proportionnel au nombre d'échantillons très élevé inenvisageable en clinique [Descoteaux, 2008] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 d'autres techniques ont été développée ne nécessitant qu'un échantillonnage restreint de l'espace q: les modèles HARDI “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 47 II-5. Les différentes classes de modèles HARDI Classification des modèles HARDI [Descoteaux, 2008] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 48 II-6. Diffusion Spectrum Imaging Diffusion Spectrum Imaging [Wedeen, 2000] Technique héritée du QSI où l'échantillonnage de l'espace q a été remplacé par un échantillonnage sur une grille cartésienne {∣S q i , ∣} échantillons p r , propagateur dODF espace q q=q 0 {q x , q y , q z } q x , q y , q z entiers 2 2 2 tels que q x q y q z 5 dODF normalisée Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 49 II-7. Modèle multi-tensoriel Modèle multi-tensoriel C'est une extension du modèle DTI: le signal HARDI est modélisé à partir d'une mixture de N gaussiennes. [Tuch, 2002] 1 − r D r composantes p r , = ∑ c=1 1 T 4 ∣D ∣ 3 e 4 −1 c c • Difficile de décider du nombre de compartiments. [Blyth, 2003] • Régressions compliquées à contrôler par descente de gradient • Discrimination difficile lorsque 2 compartiments présentent des tenseurs dotés de vecteurs propres e1 formant un angle faible. • Solutions pour améliorer l'estimation: imposer 2=3 [Alexander, 2001] utilisation de fonctions de diffusion de base [RamirezManzanares, 2007] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon ≈ 50 II-8. Modèles Q-ball numérique et analytique Modèle Q-ball numérique [Tuch, 2003] ✘ échantillonnage sur une sphère de l'espace q ✘ accès à la dODF (o) ✘ nécessite 200 directions de diffusion à b≥3000s/mm2 (cliniquement réalisable?) ✘ la transformée de FunkRadon est une approximation de (o) lorsque q0 est élevé (> 3000 s/mm²) FR [ S q , ] o , q 0 =2 q 0∫S p r , , z J 0 2 q 0 r r dr d dz 2 ∞ d o=∫ p r o , t D dr=∫S p r , , z r r dr d dz 2 0 o o S(q,) q0 espace du vecteur d'onde q Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 espace des déplacements r “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 51 II-8. Modèles Q-ball numérique et analytique Exemple de champ de Q-ball numérique Diffusion HARDI Qball GEHC Signa 1.5T Excite II 200 directions, b=3000s/mm2 carte RGB [Poupon, 2005] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 52 II-8. Modèles Q-ball numérique et analytique Modèle Q-ball analytique: décomposition du signal sur une base d'HS [Descoteaux, 2007] Le signal est décomposé sur une base d'harmoniques sphériques modifiée: C DWI −1 K T T = B B L B S norm S o=∑ C k DWI k =1 Y k o, o . . . L= . l k 2 l k 12 . . . . matrice d'HS Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 matrice de LaplaceBeltrami “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 53 II-8. Modèles Q-ball numérique et analytique Décomposition analytique de l'ODF de diffusion sur une base d'HS Le théorême de FunkHecke permet de démontrer qu'il existe un lien entre la décomposition en HS de l'ODF de diffusion et la décomposition su signal: N C d− ODF =P C d o = ∑ C k DWI d−ODF k=1 . P= . . . . 2 P l k 0 . S0 . . Y k o,o Pl(k): polynome de Legendre d'ordre l(k) matrice de FunkHecke [Descoteaux, 2007] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 54 II-8. Modèles Q-ball numérique et analytique Obtention de l'ODF de fibre par déconvolution analytique Déconvolution de l'ODF de diffusion par la réponse moyenne d'un faisceau R(t) de fibres disposé le long de l'axe z: d o=∫∣o '∣=1 R o . o' f o ' d o' [2, 2, 1 ] Le noyau R(t) est supposé être un tenseur prolate de valeurs propres : R t = 1 1 8 b 22 1 / −1 1 2 2 1 Le théorême de FunkHecke permet de résoudre cette déconvolution de manière analytique: N f o=∑ k=1 d− ODF Ck Rk Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 Y k o, o 1 Rk =2∫−1 Pl k t R t dt “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 55 II-8. Modèles Q-ball numérique et analytique Exemple de champ de Q-ball analytique / ODF de fibre [Descoteaux, 2007] ● Qball analytique beaucoup plus rapide à calculer que le Qball numérique ● ODF de fibre dotée d'une meilleure résolution angulaire que l'ODF de diffusion ● Compression importante de l'information Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 56 II-9. Déconvolution sphérique Constrained and Super-Resolution [Tournier, 2004] [Anderson, 2005] Spherical Deconvolution [Tournier, 2007] Echantillonnage sur une sphère de l'espace q. Utilisation de l'équivalent en coordonnées sphériques du théorême de convolution dans l'espace de Fourier; pour chaque ordre harmonique l: s l =R l . f l coefficients harmoniques du signal S o, o coefficients harmoniques de l'ODF de fibre f o , o noyau de convolution pour l'ordre l Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 57 II-10.Persistant Angular Structure MRI Modèle Persistent Angular Structure MRI (PAS-MRI) S q , −i 2 q r T =∫ℝ p r , e d r =∫ℝ pr , cos 2 q r d r S0 T 3 3 [Jansons & Alexander, 2003] car p r , = p −r , ✘ Hypothèse: on projette toutes les probabilités selon r sur la sphère de rayon r et on ignore la structure radiale, en supposant que le propagateur est de la forme r o= p r = p o r−2 ∣r∣−r avec ∣r∣ o ✘ p représente l'information d'orientation de la structure (Persistent Angular Structure) et est définie sur la sphère unitaire. ✘ Le contenu de l'information est optimal si N p o =exp 0 ∑ j=1 j cos q j . r o ✘ Régression des paramètres {j}: ∫S 2 p o e −i2 qTj r o d o= S q j , S0 Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 58 II-11. DOT Modèle Diffusion Orientation Transform (DOT) [Ozarslan, 2006] p r , =∫ℝ e ±i2 q T r S q , i 2 q r e dq S0 T 3 ∞ l l x ±i J l 2 q r Y lm o Y lm r ∑ l=0 m=−l =4 ∑ r=∣r∣ avec q=q o l ∞ p r , =∑ p lm Y lm ∑ l=0 m=−l r ∣r∣ p lm=−i lm∫S Y lm o∗I l od o l avec 2 ∞ I l o=4 ∫0 J l 2 q r e −4 q2 t D o 2 q dq et : diffusivité le long de o D o Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 59 II-12. CHARMED Modèle CHARMED (combined hindered and restricted models of water diffusion) ✘ Echanges lents entre compartiments: S hindered q , q , q , =f h S h f r S r S0 S0 S0 ✘ Milieu restreint décrit par 2 composantes et // : Sr q , S perpendiculaire q perpendiculaire , S parallèle q parallèle , = S0 S0 S0 restricted Diffusion parallèle gaussienne 1D: S parallèle q parallèle , −4 ∣q =e S0 2 ∣2 D parallèle parallèle Modèle de diffusion perpendiculaire pour un diamètre de fibre R (Neuman): S perpendiculaire q perpendiculaire , −4 R ∣q ∣ /D 7 /96 2−99 /112 R / D =e S0 ✘ Milieu entravé supposé suivre une distribution 3D gaussienne: S h q , −4 q D q =e S0 2 4 2 perpendiculaire 2 2 perpendiculaire perpendiculaire T Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 60 II-13. Modèles HARDI émergents Modèles HARDI émergents High Order Diffusion Tensors [Ozarslan, 2003] Ball & Stick [Hosey, 2005] Mixtures de distributions de von Mises–Fisher (vMF) [McGraw, 2006] Mixtures de distributions de Wishart [Jian, 2007] Mixtures de distribution de Bingham Mixtures de distribution de De La ValléePoussin Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 61 Plan III. Tractographie & connectivité anatomique cérébrale 1. Tractographie et connectivité anatomique 2. Tractographie déterministe 3. Tractographie probabiliste 4. Modèles “verre de spins” 5. Parcellisation du cortex en surface en partant de l'information de connectivité obtenue par tractographie, matrices de connectivité anatomique & inférence de graphe de faisceaux 6. Statistiques le long des faisceaux chez l'individu, et comparaisons inter-individuelles Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 62 III-1. Tractographie et connectivité anatomique Tractographie des faisceaux de fibres [Virtual Hospital, 1998] [Elkouby, 2005] Tractographie = inférence de la connectivité anatomique cérébrale Elements d'une technique de tractographie: 1) un champ de modèles locaux (PDF ou ODF) 2) un algorithme permettant de définir un chemin dans ce champ en partant d'un point Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 63 III-1. Tractographie et connectivité anatomique Quelques ordres de grandeur sur la connectivité Diamètre des fibres myélinisées: de 1 à 30 m [Mori & van Zijl, 2002] Diamètre des faisceaux de fibres: de 1 à 20 mm 3 catégories de faisceaux de fibres: fibres de projection fibres d'association fibres commissurales Source des illustrations: wikipedia Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 64 III-1. Tractographie et connectivité anatomique Une question d'échelle et de résolution d'imagerie Résolution actuelle des données pondérées en diffusion ~8mm3 2/3 des voxels correspondant à la matière blanche correspondent à des croisements de fibres à la résolution actuelle des données (utilisation de modèles HARDI nécessaire!) La plupart des techniques de tractographie réussissent à reconstruire les principaux faisceaux de matière blanche (corps calleux, faisceau corticospinal, faisceau longitudinal supérieur, faisceau longitudinal inférieur, faiscau unciné, faisceau cingulaire, capsule externe, capsule extrême) Les réseaux fonctionnels souscorticaux sont reliés par des faisceaux d'association courts dits en “U” et l'enjeu de la recherche en tractographie se situe à cette échelle pour inférer les réseaux anatomo fonctionnels du cerveau humain. matière grise fibres en “U” faisceau d'association court Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 65 III-2. Tractographie déterministe Tractographie déterministe Technique de type “streamline” Suivi systématique de la direction la plus probable du modèle local (DT, DSI, QBI, ...) P ' =P r argmax o [ P ]o Interpolation des données brutes pour calculer le modèle local au point P P' Condition d'arrêt: masque de la matière blanche ou seuil sur l'anisotropie fractionnelle P [Mori, 1999][Conturo, 1999][Poupon, 1999][Basser, 2000] [Westin, 2002][Lazar, 2003][Tuch, 2002][Bergmann, 2007] [Campbell, 2006][Chao, 2007][Guo, 2007] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 P' P r “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon Illustration avec le modèle DT 66 III-2. Tractographie déterministe Tractographie déterministe Avantages: simple rapide Inconvénients: ne passe pas les croisements très sensible au bruit Alternatives: régularisation markovienne du champ des directions [Poupon, 2000] tractographie par géodésiques [Lenglet, 2006][Jbabdi, 2004] tractographie probabiliste [Perrin, 2005][Parker, 2005][Behrens, 2007] [Jbabdi, 2007][Savadjiev, 2007][Chao, 2007] [Seunarine, 2007][Haroon, 2007][Kaden, 2007] [Descoteaux, 2008] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 67 III-3. Tractographie probabiliste Tractographie probabiliste ● Méthodes de MonteCarlo: [Perrin, 2006] Résumé de la technique: utilise un champ continu de Qballs numériques pour chaque voxel de la région de départ, un ensemble de particules aléatoirement distribuées est initialisé direction tirée aléatoirement dans un cône d'axe la direction incidente pour chaque particule, une trajectoire régularisée est calculée ot t =1−FA P t ot FA P t o random P t t =P t r ot t un processus de naissance de particules “enfants” empêche le processus de dégénérer. Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 68 III-3. Tractographie probabiliste Tractographie probabiliste Avantages: robuste au bruit et au volume partiel, ie permet de traverser un croisement de fibres donne naturellement une probabilité de connexion entre deux régions Inconvénients: gourmand en temps de calcul, mais aisément parallélisable [Elkouby, 2005] ● Méthodes bayésiennes: [Friman, 2006][Behrens, 2007][Zhang, 2007] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 69 III-4. Modèles “verre de spins” Tractographie de type “verre de spins” E = Eattache aux données + Ecourbure+ ... The compass The bouncing The bouncing The adaptive spin model spin pair model spin model needle model [Poupon, 1999] [Cointepas, 2002] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 ● Reconstruction globale de la connectivité cérébrale sans a priori sur la localisation des faisceaux. ● Régularisation du problème inverse par utilisation d'a priori sur la géométrie des faisceaux ● Minimisation stochastique de l'énergie du champ de Markov ● Gourmand en mémoire et en temps de calcul [Kreher, 2008] “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 70 III-5. Parcellisation du cortex en surface Parcellisation du cortex en surface Parcellisation du thalamus à partir de sa connectivité aux lobes du cortex préétiquetés [Behrens, 2003] Objectif: parcelliser les aires corticales à partir de l'information de connectivité obtenue par tractographie Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 71 III-5. Parcellisation du cortex en surface Tractographie à partir de la surface corticale Maillage de l'interface matière grise / matière blanche du cerveau: [Mangin, 1995] Parcellisation automatique de la surface en 36 gyri: [Cachia, 2003] sujet 1 Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 sujet 2 sujet 3 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 72 III-5. Parcellisation du cortex en surface Tractographie probabiliste régularisée Exemple à partir du gyrus postcentral droit: Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 73 III-5. Parcellisation du cortex en surface Calcul de la matrice de connectivité Connectivité = nombre de fibres reliant deux points du maillage Lissage sur la surface pour tenir compte des incertitudes des résultats de la tractographie Conversion des profils de connectivité en probabilités [Cathier, 2006] matrice de connectivité fibres de longueur supérieure à 8mm Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 74 III-5. Parcellisation du cortex en surface Méthode de classification ● Algorithme des K moyennes associé à une régularisation spatiale par un modèle de champ de Markov : modèle de Potts (β). ● Initialisation: connectivité maximale r2 r1 r3 Facteur de normalisation s r8 r7 N v ( s) = r5 U 2 ( x s ) = ∑ U 2 ( x s , xr ) ⋅ N v ( s ) r∈v r6 U2(xr, xs) = − β si xr = xs U2(xr, xs) = + β si xr ≠ xs Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 6 taille du voisinage de s r4 β : poids de la régularisation spatiale “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 75 III-5. Parcellisation du cortex en surface Résultat de parcellisation du gyrus post-central droit [Perrin, 2006][Guevara, 2008] classes de profils de connectivité Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 76 III-5. Parcellisation du cortex en surface Résultat de parcellisation du gyrus post-central droit sujet 1 sujet 2 sujet 3 [Guevara, 2008] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 77 III-6. Statistiques le long des faiceaux chez l'individu, et comparaison inter-individuelles Système de coordonnées dédié aux faiceaux ● La tractographie probabiliste fournit une distribution de fibres. ● Au sein de chaque faisceau, les fibres ont des formes similaires, avec de petites variations autour d'une courbe moyenne ● Pour réaliser des études morphométriques le long des faiceaux, il est nécessaire de définir une métrique basée sur la forme. ● La ligne moyenne est définie au sens de la métrique précédente. Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 78 III-6. Statistiques le long des faiceaux chez l'individu, et comparaison inter-individuelles Définition de la ligne moyenne d'un faisceau [Corouge, 2006][Kezele, 2008] Mise en oeuvre d'une analyse 3D Procrustes autorisant la relaxation de la position de landmarks le long de chaque fibre et dotée : [Bookstein, 1991] de filtre automatiques permettant de rejeter les fibres “outliers” de contraintes sur les matrices de rotation de chaque fibre d'un second niveau de réjection des outliers basés sur la distance entre fibres et la courbure des fibres Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 79 III-6. Statistiques le long des faiceaux chez l'individu, et comparaison inter-individuelles Exemple d'estimation de Q-ball moyens le long d'un faisceau Les données de diffusion sont pondérées et moyennées dans les plans perpendiculaires à chaque landmark de la ligne moyenne Les Qballs sont estimés en chaque point de la ligne moyenne en utilisant les données moyennées L'information de croisement de fibres est préservée! [Kezele, 2008] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 80 Morphometric study of bundles Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 81 Plan IV. Applications émergentes de l'imagerie de diffusion 1. Imagerie de diffusion temps réel 2. Oncologie du corps entier 3. Imagerie de diffusion fonctionnelle 4. Spectroscopie de diffusion des métabolites 5. Microscopie de diffusion à très haut champ et forts gradients Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 82 IV-1. Imagerie de diffusion temps réel Pourquoi une imagerie de diffusion temps réel ? [Poupon, 2007] ❍ Mouvements possibles du patient: - dûs au sujet (nouveau-né, imagerie foetale) ⇨presque aucun contrôle - dûs à la pathologie (maladie de Parkinson, chorée de Huntington disease, schizophrénie) ❍ Temps d'acquisition longs pour acquérir les volumes de données pondérées en diffusion avec différentes orientations de gradients: - DTI: from 4 to 10 minutes - QBI: from 15 to 30 minutes ⇨tout mouvement en cours d'acquisition entraîne la perte de l'examen ❍ Besoins: - l'acquisition doit pouvoir être interrompue et redémarrée à tout moment - les données cliniques (ADC, FA) doivent être mise à disposition dès que possible Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 83 IV-1. Imagerie de diffusion temps réel Expression log-linéaire du modèle DTI T −b o D o m=m 0 e y=Bd loglinear model contaminated by noise dependent on the parameters Diffusionweighted MR signal in the presence of a Rician noise [Basser, 1994] Usually processed with SVD or using LogEuclidean metrics 2, 2, 2 Bi =bi [o x , i 2o x , i o y ,i ,2o x ,i o z , i , o y ,i 2o y , i o z ,i , o z ,i ] T d =[ D xx , D xy , D xz , D yy , D yz , D zz ] yi =1/ b ln m 0 / mi i =−ln1 e Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 T b i oi D oi / m 0 ≈− e T b i o i D oi /m 0 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 84 IV-1. Imagerie de diffusion temps réel Estimateur de Kalman Solveur incrémental qui minimise l'erreur quadratique d'un système linéaire y= Ax Mise à jour en temps réel de l'estimé après l'acquisition de chaque nouveau volume correspondant à une direction de diffusion spécifique [Roche, 2004] i=y i−a iT x i−1 k i=1aiT Pi−1 ai−1 Pi−1a i x i= x i−1ik i P i= Pi−1−k iaiT P i−1 a(i): ième ligne de la matrice A : innovation k: gain de Kalman P: matrice de covariance normalisée de x Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 85 IV-1. Imagerie de diffusion temps réel Optimisation du choix des directions de diffusion ❍ Minimiser le temps d'acquisition pour le volontaire ou le patient ❍ Conventionnel: construction d'une distribution quasiuniforme d'orientations, tenant compte d'une direction et de son opposée, en utilisant un modèle de répulsion électrostatique ❍ Optimisé: découpage en N sousensembles quasiuniformes et complémentaires de i x P directions (i variant de1 à N) 14 28 42 Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 86 IV-1. Imagerie de diffusion temps réel DTI temps réel à b=700s/mm2 le long de 42 directions 6 14 42 offline ADC FA RGB Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 87 IV-2. Oncologie du corps entier Outil standard: tomographie par émission de positons L’oncologie du corps entier repose aujourd’hui en grande partie, sur la tomographie par émission de positons (TEP) couplée à la tomodensitométrie (TDM). ● L’isotope radioactif couramment employé est le 18FDG ● La TEP mesure l'activité métabolique. ● TDM Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 TEP Fusion TEP/TDM “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 88 IV-2. Oncologie du corps entier L'imagerie de diffusion: un outil complémentaire ? L'IRMd permet de sonder l'organisation structurelle des tissus à travers la mesure du libre parcours moyen des molécules d'eau ● Utilisée à l'origine pour inférer la connectivité cérébrale ● Fournit des images « PETlike » en oncologie ● Caractérisation des modifications structurelles dans les tumeurs et lésions secondaires (hypervascularisation des tumeurs,...) Evaluation & modélisation de l'impact de ces modifications sur le processus de diffusion de l'eau. Nouvel outil d'investigation à explorer! hypervascularisation d'une tumeur image pondérée en diffusion Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 [Takahara, 2004] “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 89 IV-3. Imagerie de diffusion fonctionnelle Activité cérébrale & processus de diffusion [LeBihan, 2006] Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 90 IV-3. Imagerie de diffusion fonctionnelle Réponse en diffusion plus proche du processus d'activitation cérébrale ● La diffusion de l'eau décroit légèrement dans les aires corticales lors de l'activation ● Ralentissement intervenant 2 à 3 secondes avant l'hémodynamique du signal BOLD ● Le ralentissement serait dû à une phase de transition des molécules d'eau d'un pool de diffusion rapide vers un pool de diffusion lent dans la région activée ● Cette transition serait liée à l'expansion des membranes des cellules corticales soumises qui gonflent durant l'activation. DWI (b=1800s/mm2) DWI (b=0s/mm2) BOLD time Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 [Andrew, 1994] [Holthoff, 1996] [Tasaki, 1999] [LeBihan, 2007] “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 91 IV-4. Spectroscopie de diffusion des métabolites Spectroscopie du tenseur de diffusion (DTS) [Upadhyay, 2007] PRESS DTI(H20) pour localiser le faisceau arqué ❍ Spectroscopie du tenseur de diffusion du Nacetyl aspartate (NAA) ❍ NAA restreint au milieu intraaxonal ❍ asymétrie de la diffusivité radiale du NAA des faisceaux arqués droit & gauche Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 92 Remerciements Groupe d'imagerie de diffusion du Programme “Architecture MultiEchelle” du centre NeuroSpin: Yann Cointepas Maxime Descoteaux Pierre Fillard Pamela Guevara Irina Kezele Denis LeBihan Julien Lefèvre JeanFrançois Mangin Linda Marrakchi Fabrice Poupon Bernard Rieul Pauline Roca Merci de votre attention ! Ecole de printemps TIM, 4 Juin 2008 “Méthodes de traitement pour l'IRM de diffusion”, C. Poupon 93