information médicale - Docteur Elias Dagher

Transcription

information médicale - Docteur Elias Dagher
information
médicale
en chirurgie de l’épaule,
de la hanche et du genou
A Carole, Thomas et Chloé.
Cet ouvrage est destiné à l’information médicale en chirurgie de l’épaule, de la
hanche et du genou.
Il regroupe les différentes fiches d’information que j’utilise dans ma pratique
quotidienne, elles sont classées par articulation, par pathologie et par type
d’intervention.
Ces fiches ont pour but d’éclairer les patients sur leur problème articulaire ainsi
que son traitement. Elles peuvent aussi être utiles aux professionnels de la santé
amenés à soigner les patients avant ou après leur intervention.
L’information délivrée ici est simplifiée et exposée selon le même plan pour toutes
les interventions. Le problème est d’abord expliqué, puis la technique chirurgicale
succinctement décrite avec schémas et photos à l’appui. Les suites opératoires
et les différents délais de reprise sont par la suite notifiés. Les risques liés à
l’intervention sont enfin détaillés ainsi que les résultats de chaque technique.
Cette information est complétée sur le site internet www.dagher.fr par des vidéos
et des animations chirurgicales.
Bonne lecture,
Docteur Elias Dagher
EPAULE
Acromioplastie Evacuation de calcification Réparation des tendons de la coiffe Ténotomie du biceps Ténodèse du biceps Réinsertion du labrum supérieur (slap) Stabilisation arthroscopique (bankart) Butée de latarjet Stabilisation de l’articulation acromio-claviculaire Ligamentoplastie de l’articulation acromio-claviculaire Prothèse anatomique Prothèse inversée 11
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HANCHE
Prothèse totale Régularisation du bourrelet Ablation de corps étrangers Arthrolyse simple Arthrolyse avec suture du bourrelet Ostéotomie fémorale de varisation Butée Changement simple de prothèse Changement de prothèse avec reconstruction du cotyle Changement de prothèse avec fémorotomie 61
65
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77
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GENOU
Suture méniscale Régularisation méniscale Ligamentoplastie au tendon rotulien (kj) Ligamentoplastie aux ischio-jambiers (didt) Section de l’aileron rotulien externe Transposition de la tubérosité tibiale antérieure Fixation ostéo-cartilagineuse Microfractures Mosaïcplastie Ostéotomie tibiale de valgisation Prothèse unicompartmentale Prothèse totale Reprise de prothèse par prothèse simple Reprise de prothèse par prothèse charnière 103
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EPAULE
CONFLIT
éPAULE
Acromioplastie
Le problème : Conflit sous acromial
L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue
une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. L’acromion est une partie de l’omoplate qui
forme avec le Ligament Acromio-Coracoïdien une voûte au dessus de l’articulation. Les tendons de la coiffe
relient les muscles à l’os. Ils s’insèrent autour de la tête de l’humérus et coulissent entre la tête et l’acromion
lors des mouvements de l’épaule (figure 1).
Un acromion épais avec une forme courbe constitue parfois un vrai bec osseux qui réduit l’espace de
glissement et irrite les tendons (figures 2 et 5). Le conflit sous acromial est un contact excessif et répété entre
les tendons et l’acromion. Il engendre une inflammation des tendons et peut aboutir à leur rupture. Il se
manifeste par une douleur voire une baisse de la mobilité ou une difficulté à lever le bras.
Acromion
Ligament Acromio-Coracoïdien
Tendons
Humérus
Le traitement médical associe anti-douleurs et anti-inflammatoires. Une infiltration peut être proposée visant
à diminuer l’inflammation des tendons. Enfin, la kinésithérapie aura pour but de diminuer le frottement en
abaissant le tête de l’humérus.
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En cas d’évolution défavorable avec ces différents traitements, se pose alors la question d’une intervention.
Elle consiste à raboter l’acromion et élargir l’espace de glissement pour lever le conflit. L’inflammation
tendineuse va alors diminuer, ce qui conduit au soulagement de la douleur et à la récupération de la mobilité et
l’utilisation normale du bras.
L’intervention : Acromioplastie
L’intervention est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites
incisions de 5 mm chacune sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une
d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par les autres incisions pour
réaliser le geste chirurgical.
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L’acromion et le Ligament Acromio-Coracoïdien sont individualisés. Le Ligament Acromio-Coracoïdien est
détaché de l’acromion (figure 3). La partie agressive de l’acromion responsable du conflit est délimitée, puis
réséquée à l’aide d’une fraise motorisée qui rabote et aspire les débris osseux (figure 4). En fin d’intervention,
on vérifie que l’acromion est plat et que le conflit est levé (figures 6 et 7).
En cas de rupture tendineuse découverte lors de l’intervention, elle sera réparée dans le même temps
opératoire.
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée.
Elle dure en moyenne une demie-heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous aide à mobiliser votre épaule. L’attelle est rapidement
abandonnée en quelques jours. La rééducation se fait chez votre kinésithérapeute.
La reprise du volant est envisageable vers le 15ème jour. Celle du travail survient en général pendant le 2ème
mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.
CALCIFICATION
La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable au 2ème mois. Il faut souvent
attendre le 4ème mois pour reprendre tous les sports notamment ceux sollicitant votre épaule.
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un
ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie.
Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et
permettent de la gérer plus facilement.
La survenue d’une infection reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du site
opératoire et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
ÉPAULE
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
son importance, une évacuation peut s’avérer nécessaire.
Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication très exceptionnelle
peut occasionner une douleur et une perte de la sensibilité de certaines parties du bras.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Le délai de la disparition des douleurs est variable. La récupération complète survient en général entre
3 et 6 mois.
Le résultat final dépend surtout de l’ancienneté des douleurs et de l’état des tendons. Les souffrances
anciennes sur tendons abimés procurent les moins bons résultats.
Plus de 85% des patients sont néanmoins satisfaits de leur intervention. L’amélioration concerne les
douleurs et la fonction de l’épaule. Les résultats sont maintenus dans le temps et une intervention sur les
tendons s’avère nécessaire dans moins de 10% des cas après 25 ans.
Evacuation de calcification
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Le problème : Calcification des tendons de l’épaule
L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus
constitue une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. L’acromion est une partie de
l’omoplate qui forme une voûte au dessus de l’articulation. Les tendons de la coiffe relient les muscles
à l’os. Ils s’insèrent autour de la tête de l’humérus et coulissent entre la tête et l’acromion lors des
mouvements de l’épaule (figure 1).
Une calcification des tendons est la formation au sein d’un ou plusieurs tendons d’un dépôt calcique.
Elle peut être bien individualisée avec une structure qui ressemble à de la craie ou de la pâte dentifrice
s’accompagnant d’une inflammation des tendons (figure 2). Dans d’autres cas, elle prend une forme diffuse
au sein du tendon. Elle est alors souvent associée à une irritation du tendon par un acromion épais et agressif
constituant parfois un vrai bec osseux (figure 3).
Acromion
Tendon
Omoplate
Humérus
Glène
La calcification de l’épaule se manifeste par une douleur voire une baisse de la mobilité de l’épaule,
nécessitant l’utilisation importante d’anti-douleurs et d’anti-inflammatoires par voie orale ou sous forme
d’infiltration ainsi qu’une prise en charge kinésithérapique.
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Elle peut se résorber spontanément sur plusieurs mois voire plusieurs années. C’est en l’absence d’évolution
naturelle favorable et devant la persistance de douleurs rebelles au traitement médical et kinésithérapique
que se pose l’indication chirurgicale. L’intervention consiste à retirer en partie ou en totalité la calcification
et à désépaissir l’acromion quand cela est nécessaire permettant ainsi le soulagement de la douleur et
l’utilisation normale du bras.
L’intervention : Evacuation de calcification
Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites incisions de 5
mm chacune sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour
visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par les autres incisions pour réaliser le geste
chirurgical.
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La localisation exacte de la calcification est repérée à l’aide d’une aiguille. Le tendon est alors incisé à minima
dans le sens des fibres tendineuses pour permettre une bonne cicatrisation après l’opération. La calcification
est par la suite évacuée à l’aide d’une curette ou en utilisant un instrument motorisé qui détruit et aspire la
calcification en même temps (figures 4 et 6).
Pour une calcification diffuse, l’exérèse est incomplète. Le geste est complété par la résection de la partie
agressive de l’acromion (figure 5 et 7).
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée.
Elle dure en moyenne une demie-heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous aide à mobiliser votre épaule. L’attelle est rapidement
abandonnée en quelques jours. La rééducation se fait chez votre kinésithérapeute.
La reprise du volant est envisageable vers le 15ème jour. Celle du travail survient en général pendant le 2ème
mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.
La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable au 2ème mois. Il faut souvent
attendre le 4ème mois pour reprendre tous les sports notamment ceux sollicitant votre épaule.
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
COIFFE
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un
ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie.
Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et
permettent de la gérer plus facilement.
La survenue d’une infection reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du site
opératoire et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
ÉPAULE
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
son importance, une évacuation peut s’avérer nécessaire.
Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication très exceptionnelle
peut occasionner une douleur et une perte de la sensibilité de certaines parties du bras.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Dans les formes individualisées, la récupération complète survient en général entre 3 et 6 mois. Le résultat
final dépend de l’importance de l’exérèse. Celle ci est jugée satisfaisante dans plus de 90% des cas.
Dans les formes diffuses, l’exérèse complète est plus difficile à obtenir et la disparition de la calcification
se fait progressivement avec le temps. Le délai de récupération peut alors être plus long.
Les résultats de cette chirurgie sont cependant très encourageants puisqu’on retrouve une disparition
des douleurs dans plus de 85% des cas ainsi qu’une récupération fonctionnelle satisfaisante dans plus
de 95% des cas. Ces résultats sont maintenus dans le temps puisqu’on note une rupture du tendon dans
moins de 5% des cas et un risque de récidive quasi nul.
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Réparation des tendons de la coiffe
Le problème : Rupture des tendons de la coiffe
L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue
une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. L’acromion est une partie de l’omoplate qui
forme avec le Ligament Acromio-Coracoïdien une voûte au dessus de l’articulation. Les tendons de la coiffe
relient les muscles à l’os. Ils s’insèrent autour de la tête de l’humérus, coulissent entre la tête et l’acromion et
participent aux mouvements de l’épaule (figure 1).
Acromion
Tendon
Un acromion épais avec une forme courbe constitue parfois un vrai bec osseux qui réduit l’espace de
glissement et irrite les tendons. Le conflit sous acromial est un contact excessif et répété entre les tendons et
l’acromion. Il engendre une inflammation des tendons et peut aboutir à leur rupture (figure 2).
La rupture d’un ou de plusieurs tendons se manifeste par une douleur voire une baisse de la mobilité ou de la
force au niveau de l’épaule et une difficulté à lever le bras. L’évolution naturelle se fait vers un élargissement
progressif de la rupture et donc une gène de plus en plus importante, une réparation plus difficile et un
résultat plus incertain.
Omoplate
Humérus
Glène
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Le but de l’intervention est d’amarrer le tendon rompu à son emplacement naturel et d’élargir son espace de
glissement en rabotant l’acromion. Elle permet alors de soulager la douleur, récupérer la mobilité et la force
au niveau de l’épaule, et limiter la dégradation progressive de l’articulation.
L’intervention : Réparation des tendons de la coiffe
L’intervention est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites
incisions de 5 mm chacune sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une
d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par les autres incisions pour
réaliser le geste chirurgical.
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L’os et le tendon sont avivés et préparés pour la réparation. Une ou plusieurs ancres sont vissées au niveau
de l’humérus (figure 3). Les fils montés sur ces ancres sont passés dans le tendon et noués entre eux afin
d’appliquer le tendon à l’os (figures 5, 6 et 7).
La partie agressive de l’acromion responsable du conflit est délimitée, puis réséquée à l’aide d’une fraise
motorisée qui rabote et aspire les débris osseux (figure 4). En fin d’intervention, on vérifie que l’acromion est
plat et que le conflit est levé (figure 6).
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Pendant les 3 premières semaines après l’opération, vous effectuez vous même une mobilisation passive
modérée de l’épaule en réalisant des mouvement pendulaires plusieurs fois par jour.
De la 3ème à la 6ème semaine post-opératoire, c’est votre Kinésithérapeute qui mettra en route un programme
de rééducation passive de l’épaule : c’est lui qui vous fera bouger le bras.
Après la 6ème semaine post-opératoire et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever
définitivement votre attelle et commencer la mobilisation active de l’épaule.
La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général entre le 3ème et le
6ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. La reprise
des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable au 3ème mois. Il faut attendre le 6ème mois
pour reprendre les sports sollicitant votre épaule.
Les risques et les complications
éPAULE
BICEPS
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un
ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie.
Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et
permettent de la gérer plus facilement.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous
arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage de l’épaule et la mise sous antibiotiques plus ou
moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
son importance, une évacuation peut s’avérer nécessaire.
Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication très exceptionnelle
peut occasionner une douleur et une perte de la sensibilité de certaines parties du bras.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Le délai de la disparition des douleurs est très variable. La récupération complète de la mobilité et de la
force musculaire survient en général entre 3 et 6 mois.
La cicatrisation tendineuse n’est pas obtenue dans tous les cas, elle est de l’ordre de 60 à 80% et dépend
de plusieurs facteurs comme la taille et l’ancienneté de la rupture, la qualité du tendon ou encore l’âge.
En cas de non cicatrisation du tendon à l’os, le résultat sur la douleur n’est pas forcément altéré, mais la
récupération de la force au niveau de l’épaule n’est pas complète.
Les résultats de cette technique restent néanmoins très encourageants puisqu’on retrouve un
soulagement de la douleur et une amélioration de la fonction dans plus de 90% des cas.
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Ténotomie du biceps
Le problème : Lésion du biceps
L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue
une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. L’acromion est une partie de l’omoplate qui
forme une voûte au dessus de l’articulation. Les tendons de la coiffe relient les muscles à l’os. Ils s’insèrent
autour de la tête de l’humérus et coulissent entre la tête et l’acromion lors des mouvements de l’épaule (figure 1).
Le muscle du biceps est relié à l’omoplate par deux tendons. Le premier qui est de loin le plus gros s’insère
sur la coracoïde qui est un petit crochet osseux de l’omoplate. Le deuxième, plus grêle et appelé longue
portion du biceps, coulisse dans une gouttière de l’humérus, passe au dessus de la tête humérale pour aller
s’insérer à la partie supérieure de la glène (figure 1).
Un acromion épais et courbe constitue parfois un vrai bec osseux qui réduit l’espace de glissement et irrite
les tendons. Ceci induit une inflammation des tendons de la coiffe et de la longue portion du biceps au niveau
de son passage au dessus de la tête humérale et peut aboutir à leur rupture. On parle alors de tendinopathie
du biceps sur pathologie de la coiffe (figures 2 et 3).
Acromion
Coracoïde
Tendon
Longue portion du biceps
Omoplate
Humérus
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Une lésion du tendon du biceps peut aussi siéger au niveau de son insertion sur la glène (figure 4). Ceci peut
être dû à un traumatisme ou occasionné par des mouvements extrêmes de l’épaule notamment lors de la
pratique de certains sports. On parle alors de SLAP lésion.
L’atteinte du biceps se manifeste par une douleur ou une difficulté à lever le bras. En cas d’évolution
défavorable avec le traitement médical et la kiné, se pose alors la question d’une intervention chirurgicale.
L’intervention : Ténotomie du biceps
L’intervention consiste à retirer la partie lésée de la longue portion du biceps permettant ainsi le soulagement
de la douleur, la récupération de la mobilité et l’utilisation normale du bras.
Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites incisions de 5
mm chacune sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour
visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par les autres incisions pour sectionner la
longue portion du biceps et réséquer la partie intra-articulaire (figure 5). Le reste du tendon tombe légèrement
et cicatrise dans la gouttière (figures 6 et 7).
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En présence d’une pathologie de la coiffe, elle est traitée en même temps par une acromioplastie ou une
réparation.
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée.
Elle dure en moyenne une demie-heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous aide à mobiliser votre épaule. L’attelle est rapidement
abandonnée en quelques jours. La rééducation se fait chez votre kinésithérapeute.
La reprise du volant est envisageable vers le 15ème jour. Celle du travail survient en général pendant le 2ème
mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.
La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable au 2ème mois. Il faut souvent
attendre le 4ème mois pour reprendre tous les sports notamment ceux sollicitant votre épaule.
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
BICEPS
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un
ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie.
Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et
permettent de la gérer plus facilement.
La survenue d’une infection reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du site
opératoire et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
éPAULE
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
son importance, une évacuation peut s’avérer nécessaire.
Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication très exceptionnelle
peut occasionner une douleur et une perte de la sensibilité de certaines parties du bras.
La ténotomie peut occasionner des crampes chez les personnes musclées ou encore la formation d’une boule
visible comme celle de Popeye au niveau du biceps chez le sujet maigre.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition de la douleur est très rapide après l’opération. La récupération de la mobilité et de la force
musculaire survient en général entre 2 et 3 mois.
Dans le cadre d’une tendinopathie sur pathologie de la coiffe, la ténotomie permet une disparition des
douleurs, une amélioration de la fonction ainsi qu’une satisfaction des patients de l’ordre de 85%.
Dans le cadre d’une SLAP lésion, La ténotomie du biceps procure de très bons résultats avec un retour
aux activités sportives dans plus de 90% des cas.
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Ténodèse du biceps
Le problème : Lésion du biceps
L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue
une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. L’acromion est une partie de l’omoplate qui
forme une voûte au dessus de l’articulation. Les tendons de la coiffe relient les muscles à l’os. Ils s’insèrent
autour de la tête de l’humérus et coulissent entre la tête et l’acromion lors des mouvements de l’épaule (figure 1).
Le muscle du biceps est relié à l’omoplate par deux tendons. Le premier qui est de loin le plus gros s’insère
sur la coracoïde qui est un petit crochet osseux de l’omoplate. Le deuxième, plus grêle et appelé longue
portion du biceps, coulisse dans une gouttière de l’humérus, passe au dessus de la tête humérale pour aller
s’insérer à la partie supérieure de la glène (figure 1).
Un acromion épais et courbe constitue parfois un vrai bec osseux qui réduit l’espace de glissement et irrite
les tendons. Ceci induit une inflammation des tendons de la coiffe et de la longue portion du biceps au niveau
de son passage au dessus de la tête humérale et peut aboutir à leur rupture. On parle alors de tendinopathie
du biceps sur pathologie de la coiffe (figures 2 et 3).
Acromion
Coracoïde
Tendon
Longue portion du biceps
Omoplate
Humérus
1
Une lésion du tendon du biceps peut aussi siéger au niveau de son insertion sur la glène (figure 4). Ceci peut
être dû à un traumatisme ou occasionné par des mouvements extrêmes de l’épaule notamment lors de la
pratique de certains sports. On parle alors de SLAP lésion.
L’atteinte du biceps se manifeste par une douleur ou une difficulté à lever le bras. En cas d’évolution
défavorable avec le traitement médical et la kiné, se pose alors la question d’une intervention chirurgicale.
L’intervention : Ténodèse du biceps
L’intervention consiste à fixer la longue portion du biceps dans sa gouttière et à retirer la partie lésée
permettant ainsi le soulagement de la douleur, la récupération de la mobilité et l’utilisation normale du bras.
Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites incisions de
5 mm sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser
l’articulation. Des petits instruments sont introduits par les autres incisions pour sectionner le tendon et
réséquer la partie intra-articulaire (figure 5). Une ancre est vissée dans la gouttière, les fils montés sur cette
ancre sont passés dans le tendon et noués entre eux afin de l’appliquer à l’os (figures 6 et 7).
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En présence d’une pathologie de la coiffe, elle est traitée en même temps par une acromioplastie ou une
réparation.
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, votre épaule est immobilisée dans une attelle coude au
corps. Après la 6ème semaine et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever définitivement
votre attelle et commencer la rééducation.
La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général entre le 3ème et le
6ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. La reprise
des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable au 3ème mois. Il faut attendre le 6ème mois
pour reprendre les sports sollicitant votre épaule.
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
BICEPS
Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un
ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie.
Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et
permettent de la gérer plus facilement.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un
lavage de l’épaule et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise
chirurgicale.
éPAULE
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle
peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras.
La ténodèse peut générer des douleurs à la face antérieure de l’humérus dans la période post-opératoire.
Cette douleur est en général passagère et peut bénéficier d’un traitement spécifique dans le cas contraire.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition de la douleur est très rapide après l’opération. La récupération de la mobilité et de la force
musculaire survient en général entre 3 et 6 mois.
Dans le cadre d’une tendinopathie sur pathologie de la coiffe, la ténodèse permet une disparition des
douleurs, une amélioration de la fonction ainsi qu’une satisfaction des patients de l’ordre de 85%.
Dans le cadre d’une SLAP lésion, La ténodèse du biceps procure de très bons résultats avec un retour aux
activités sportives dans plus de 90% des cas.
30
Réinsertion du labrum supérieur (slap)
Le problème : SLAP lésion
L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue
une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène (figure 1).
Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage. Le labrum est une sorte de bourrelet
élastique autour de la glène. Il améliore le contact entre la tête humérale et la glène et participe à la
stabilisation de l’épaule (figure 1).
Le muscle du biceps est relié à l’omoplate par deux tendons. Le premier qui est de loin le plus gros s’insère
sur la coracoïde qui est un petit crochet osseux de l’omoplate. Le deuxième, plus grêle et appelé longue
portion du biceps, coulisse dans une gouttière de l’humérus, passe au dessus de la tête humérale pour aller
s’insérer à la partie supérieure de la glène au niveau du labrum (figure 1).
Acromion
Coracoïde
Tendon
Longue portion du biceps
Omoplate
Humérus
La SLAP lésion est une lésion du labrum au niveau de l’insertion de la longue portion du biceps sur la glène
(figures 2, 5 et 6). Elle peut être due à un traumatisme ou occasionné par des mouvements extrêmes de
l’épaule notamment lors de la pratique de certains sports.
1
La SLAP lésion ne cicatrise pas spontanément car elle est sollicitée en permanence par le biceps. Elle se
manifeste par une douleur ou une difficulté à lever le bras voire des blocages de l’épaule. La présence
de douleurs rebelles au traitement médical va faire poser la question d’une intervention. Son but étant le
soulagement de la douleur et des blocages, la récupération de la mobilité, l’utilisation normale du bras et la
reprise de toutes les activités.
L’intervention : Réinsertion du labrum supérieur (slap)
L’intervention consiste à réinsérer le labrum au niveau de la partie supérieure de la glène quand la lésion est
récente et peut faire espérer une cicatrisation.
Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites incisions de
5 mm chacune sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour
visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par les autres incisions pour réaliser le geste
chirurgical.
2
3
4
5
6
7
Deux ancres sont impactées au niveau de la glène (figure 3) . Les fils montés sur ces ancres sont ensuite
passés dans le tendon et le labrum et noués entre eux afin d’appliquer ces structures à l’os (figures 4 et 7).
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
32
33
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, votre épaule est immobilisée dans une attelle coude au
corps. Après la 6ème semaine et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever définitivement
votre attelle et commencer la rééducation.
La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général entre le 3ème et le
6ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. La reprise
des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable au 3ème mois. Il faut attendre le 6ème mois
pour reprendre les sports sollicitant votre épaule.
INSTABILITé
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un
ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie.
Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et
permettent de la gérer plus facilement.
éPAULE
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un
lavage de l’épaule et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise
chirurgicale.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle
peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition des douleurs et des blocages est très rapide après l’opération. La récupération de la
mobilité et de la force musculaire survient en général après le 3ème mois.
La récidive dépend surtout du sport pratiqué et de l’ancienneté de la lésion.
Cette technique procure néanmoins de très bons résultats avec un retour aux activités sportives dans
plus de 90% des cas lorsqu’il s’agit d’une lésion récente post-traumatique.
34
Stabilisation arthroscopique (bankart)
Le problème : Instabilité de l’épaule
L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus
constitue une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. Ces surfaces de glissement sont
recouvertes de cartilage. Malgré les mouvements de très grande amplitude au niveau de cette articulation, la
tête humérale est maintenue en permanence en regard de la glène grâce à plusieurs structures : la capsule
articulaire qui est une poche entourant l’articulation, les ligaments qui sont des sortes de rubans reliant la
glène à l’humérus et le labrum qui est un bourrelet élastique autour de la glène (figures 1 et 2).
Glène
Lors d’un traumatisme occasionnant un déboîtement de l’épaule (figure 3), ces structures peuvent être
distendus ou rompus (figures 4 et 6). Dans ces conditions, la tête est moins bien tenue à sa place et elle peut
se déboîter plus ou moins complètement lors de la pratique sportive voire même lors de certains gestes de
la vie courante. On parle alors d’épaule instable pouvant être responsable de phénomènes d’appréhension et
de douleur.
A chaque fois que la tête sort de sa place, elle aggrave les lésions des structures stabilisatrices et peut
générer des lésions cartilagineuses. L’évolution se fait alors vers des luxations plus faciles, une appréhension
plus importante, et une dégradation progressive de l’articulation.
Omoplate
Bourrelet
Capsule
Humérus
1
2
Vue de face
Coupe de profil
Le but de l’intervention est de stabiliser l’épaule, permettant la reprise de toutes les activités et d’éviter les
lésions cartilagineuse limitant ainsi la dégradation de l’articulation.
L’intervention : Stabilisation arthroscopique (bankart)
L’intervention consiste à réparer les lésions de la capsule et des ligaments afin d’empêcher la tête de
l’humérus de sortir de son emplacement naturel.
Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites incisions de
5 mm chacune sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour
visualiser l’articulation et notamment les lésions de la capsule et des ligaments. Des petits instruments sont
introduits par les autres incisions pour réaliser le geste chirurgical.
3
4
5
6
7
8
Plusieurs ancres sont impactées au niveau de la glène. Les fils montés sur ces ancres sont passés dans la
capsule et les ligaments (figure 5) et noués entre eux afin de réappliquer ces structures à l’os (figures 7 et 8).
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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37
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, votre épaule est immobilisée dans une attelle coude au
corps. Après la 6ème semaine et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever définitivement
votre attelle et commencer la rééducation.
Il faut souvent attendre le 2ème mois pour reprendre le volant. La reprise du travail survient en général entre le
2ème et le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.
La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable à partir du 3ème mois.
Il faut attendre le 6ème mois pour reprendre tous les sports notamment ceux sollicitant votre épaule.
INSTABILITé
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un
ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie.
Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et
permettent de la gérer plus facilement.
éPAULE
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un
lavage de l’épaule et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise
chirurgicale.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle
peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition de la douleur, de l’appréhension et des sensations d’instabilité est très rapide après
l’opération. La récupération de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre 2 et 3 mois.
La récidive de l’instabilité dépend surtout du sport pratiqué. Il faut donc rester vigilant face aux risques
que représentent les sports avec armé du bras comme le tennis, le basket, le hand ou encore le rugby.
Les résultats de cette technique restent néanmoins très encourageants puisqu’on obtient une épaule
stable dans près de 90% des cas.
38
Butée de latarjet
Le problème : Instabilité de l’épaule
L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue
une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. Ces surfaces de glissement sont recouvertes
de cartilage. Malgré les mouvements de très grande amplitude au niveau de cette articulation, la tête
humérale est maintenue en permanence en regard de la glène grâce à la capsule articulaire qui est une poche
entourant l’articulation, et les ligaments qui sont des sortes de rubans reliant la glène à l’humérus (figure 1).
Lors d’un traumatisme occasionnant un déboîtement de l’épaule, ces structures peuvent être distendus
ou rompus (figure 2). De plus, des lésions osseuses de la glène ou de la tête peuvent survenir (figure 5).
Dans ces conditions, la tête est moins bien tenue à sa place et elle peut se déboîter lors de la pratique
sportive voire même lors de certains gestes de la vie courante. On parle alors d’épaule instable pouvant être
responsable de phénomènes d’appréhension et de douleur.
Acromion
Tendon
Omoplate
Humérus
Glène
A chaque fois que la tête sort de sa place, elle aggrave les lésions ligamentaires et osseuses et peut générer
des lésions cartilagineuses. L’évolution se fait alors vers des luxations plus faciles, une appréhension plus
importante, et une dégradation progressive de l’articulation.
1
Le but de l’intervention est de stabiliser l’épaule, permettant la reprise de toutes les activités et d’éviter les
lésions cartilagineuse limitant ainsi la dégradation de l’articulation.
L’intervention : Butée de l’épaule
L’intervention consiste à mettre en place un bloc osseux en avant de la glène afin d’empêcher la tête de
l’humérus de sortir de son emplacement naturel.
Une incision courte est réalisée au niveau de la partie antérieure de l’épaule. Les différents muscles sont
écartés pour accéder à l’articulation. La coracoïde, qui est un petit crochet osseux de l’omoplate sur lequel
s’insère le tendon du biceps, est prélevée et préparée. Elle est par la suite fixée en avant de la glène par une
ou deux vis. Le bloc osseux permet d’élargir la glène et le tendon joue un rôle de hamac qui empêche la tête
de l’humérus de se déboîter (figures 3, 4, 6 et 7).
2
3
4
5
6
7
La capsule et les ligaments sont enfin réparés par un système d’ancres et de fils pour compléter la
stabilisation.
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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41
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Pendant les 4 premières semaines suivant l’opération, votre épaule est immobilisée dans une attelle coude au
corps. Après la 4ème semaine et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever définitivement
votre attelle et commencer la rééducation.
Il faut souvent attendre le 2ème mois pour reprendre le volant. La reprise du travail survient en général entre le
2ème et le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.
La reprise de tous les sports est envisageable après le 3ème mois.
ACROMIOCLAVICULAIRE
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un
ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie.
Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et
permettent de la gérer plus facilement.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un
lavage de l’épaule et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise
chirurgicale.
éPAULE
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle
peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras.
Une fracture, une mauvaise consolidation ou une disparition de la butée peuvent survenir dans certain cas
sans nécessiter forcément une reprise chirurgicale.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition de la douleur, de l’appréhension et des sensations d’instabilité est très rapide après
l’opération. La récupération de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre 2 et 3 mois.
La récidive de l’instabilité dépend surtout du sport pratiqué. Il faut donc rester vigilant face aux risques
que représentent les sports avec armé du bras comme le tennis, le basket, le hand ou encore le rugby.
Les résultats de cette technique restent néanmoins très encourageants puisqu’on obtient une épaule
stable dans près de 95% des cas.
42
Stabilisation de l’articulation acromio-claviculaire
Le problème : Luxation acromio-claviculaire aigue
L’omoplate comporte plusieurs parties osseuses notamment l’acromion qui est la partie haute de l’omoplate
et la coracoïde qui est un crochet osseux en avant de l’omoplate (figure 1). L’articulation acromio-claviculaire
relie l’acromion à la clavicule. Elle est maintenue par plusieurs ligaments. On différencie les ligaments
acromio-claviculaires qui sont autour de l’articulation, des ligaments coraco-claviculaires qui sont à distance
de l’articulation et relient la coracoïde à la clavicule (figure 1). Le muscle deltoïde s’insère de part et d’autre de
l’articulation.
Articulation
acromio-claviculaire
Ligaments
Acromion
Coracoïde
Lors d’un traumatisme au niveau de l’épaule, ces ligaments peuvent être rompus et le deltoïde désinséré.
L’articulation acromio-claviculaire n’est plus maintenue, l’épaule et l’omoplate sont tirées vers le bas par la
pesanteur et la clavicule est ascensionnée par les muscles (figures 2 et 5). On parle alors de luxation acromioclaviculaire responsable de douleur et de déformation visible.
Omoplate
La luxation acromio-claviculaire ne se réduit pas spontanément. En l’absence d’un geste chirurgical, la
clavicule reste ascensionnée et les ligaments ne cicatrisent pas en position efficace. Ceci, mis à part le
désagrément esthétique, peut occasionner sur le long cours une gêne permanente et une fatigabilité lors de
certaines activités de la vie courante ou sportive.
1
Le but de l’opération est de remettre la clavicule à niveau permettant aux ligaments de cicatriser en position
anatomique et de récupérer un fonctionnement optimal de l’épaule permettant la reprise de toutes les activités.
L’intervention : Stabilisation acromio-claviculaire
L’intervention consiste à replacer la clavicule à son niveau naturel, et cela de manière durable.
Une petite incision est réalisée sur le dessus de l’épaule. La clavicule et la coracoïde sont exposées. Une
ancre est vissée au niveau de la coracoïde. Les fils montés sur cette ancre sont passés à travers de la clavicule
par des petits tunnels (figure 3).
2
3
4
Il suffit alors de réduire la clavicule à son emplacement naturel et de nouer les fils entre eux afin de maintenir
la clavicule en place (figures 4 et 6).
Les ligaments rompus peuvent alors cicatriser en bonne position et stabiliser durablement l’articulation
acromio-claviculaire.
Ce geste est complété par la réparation du muscle deltoïde
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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6
45
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, votre épaule est immobilisée dans une attelle coude au
corps. Après la 6ème semaine et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever définitivement
votre attelle et commencer la rééducation.
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un
ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie.
Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et
permettent de la gérer plus facilement.
La survenue d’une infection reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du site
opératoire et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle
peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
Une fracture de la clavicule, de la coracoïde, ou un arrachement du système de fixation peut survenir
nécessitant parfois une reprise chirugicale.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
éPAULE
Les risques et les complications
ACROMIOCLAVICULAIRE
La reprise du volant est envisageable à la fin du 2ème mois. Celle du travail survient en général entre le 2ème
et le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.La
reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable après le 2ème mois. Il faut attendre le
4ème mois pour reprendre tous les sports notamment ceux sollicitant votre épaule.
La disparition de la déformation, des douleurs est rapide après l’opération. La récupération complète de
la mobilité et de la force musculaire survient en général entre le 2ème et le 3ème mois.
Les ligaments cicatrisés ne sont pas meilleurs que les ligaments d’origine et une nouvelle rupture peut
toujours survenir lors d’un traumatisme. L’évolution peut aussi se faire vers une distension ligamentaire
ou encore une arthrose de l’articulation acromio-claviculaire.
On retrouve néanmoins une articulation stable, une disparition des douleurs et une reprise de toutes les
activités dans plus de 90% des cas.
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Ligamentoplastie de l’articulation acromio-claviculaire
Le problème : Luxation acromio-claviculaire chronique
L’omoplate comporte plusieurs parties osseuses notamment l’acromion qui est la partie haute de l’omoplate
et la coracoïde qui est un crochet osseux en avant de l’omoplate (figure 1). L’articulation acromio-claviculaire
relie l’acromion à la clavicule. Elle est maintenue par plusieurs ligaments. On différencie les ligaments
acromio-claviculaires qui sont autour de l’articulation, des ligaments coraco-claviculaires qui sont à distance
de l’articulation et relient la coracoïde à la clavicule (figure 1).
Lors d’un traumatisme au niveau de l’épaule, ces ligaments peuvent être rompus. L’articulation acromioclaviculaire n’est plus maintenue, l’épaule et l’omoplate sont tirées vers le bas par la pesanteur et la clavicule
est ascensionnée par les muscles (figures 2 et 5). On parle alors de luxation acromio-claviculaire responsable
de douleur et de déformation visible.
Articulation acromio-claviculaire
Ligaments
Acromion
Ligament acromio-coracoïdien
Coracoïde
Omoplate
La luxation acromio-claviculaire ne se réduit pas spontanément. En l’absence d’un geste chirurgical, la
clavicule reste ascensionnée et les ligaments ne cicatrisent pas en position efficace. Ceci, mis à part le
désagrément esthétique, peut occasionner sur le long cours une gêne permanente et une fatigabilité lors de
certaines activités de la vie courante ou sportive.
1
Le but de l’opération est de remettre la clavicule à niveau et de la stabiliser afin de retrouver un fonctionnement
optimal de l’épaule permettant la reprise de toutes les activités.
L’intervention : Ligamentoplastie de l’articulation acromio-claviculaire
L’intervention consiste à replacer la clavicule à son niveau naturel, et cela de manière durable.
Une incision courte est réalisée en avant de l’épaule. La clavicule et la coracoïde sont exposées. Une ancre est
vissée au niveau de la coracoïde. Les fils montés sur cette ancre sont passés à travers de la clavicule par des
petits tunnels (figure 3). La clavicule est ensuite réduite à son emplacement naturel et les fils sont noués entre
eux afin de la maintenir en place (figure 4).
2
3
4
L’extrémité de la clavicule est sectionnée. Le ligament acromio-coracoïdien, qui est un ligament accessoire
tendu entre la coracoïde et l’acromion, est détaché de ce dernier. Il est ensuite passé dans la tranche de
section de la clavicule et fixé à celle-ci, remplaçant ainsi les ligaments rompus (figures 4 et 6).
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, votre épaule est immobilisée dans une attelle coude au
corps. Après la 6ème semaine et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever définitivement
votre attelle et commencer la rééducation.
La reprise du volant est envisageable à la fin du 2ème mois. Celle du travail survient en général entre le 2ème
et le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.La
reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable après le 2ème mois.
Il faut attendre le 6ème mois pour reprendre tous les sports notamment ceux sollicitant votre épaule.
Les risques et les complications
ARTHROSE
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un
ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie.
Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et
permettent de la gérer plus facilement.
La survenue d’une infection reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du site
opératoire et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
éPAULE
Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle
peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
Une fracture de la clavicule, de la coracoïde, ou un arrachement du système de fixation peut survenir
nécessitant parfois une reprise chirugicale.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition de la déformation, des douleurs et des sensations de fatigabilité est rapide après l’opération.
La récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre le 2ème et le
3ème mois.
Le nouveau ligament n’est pas meilleur que les ligaments d’origine et une nouvelle rupture peut toujours
survenir lors d’un traumatisme. L’évolution peut aussi se faire vers une distension ligamentaire.
On retrouve néanmoins une clavicule stable, une disparition de la gène et une reprise de toutes les
activités dans plus de 90% des cas.
50
Prothèse anatomique
Le problème : Arthrose centrée de l’épaule
L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue
une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène (figure 1). Les surfaces articulaires de
glissement sont recouvertes de cartilage. Le muscle deltoïde et les tendons de la coiffe s’insèrent autour de la
tête de l’humérus et participent aux mouvements d’élévation et de rotation du bras (figure 1).
L’arthrose centrée est l’usure du cartilage avec préservation de la position de la tête humérale qui signifie
l’intégrité des tendons de la coiffe. Cette usure s’accompagne aussi de remaniements de l’os de l’humérus et
de l’omoplate (figures 2 et 5). Ces modifications occasionnent une douleur et une diminution de la mobilité
ainsi qu’une difficulté à utiliser le bras nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires et d’antidouleurs.
Acromion
Tendon
Deltoïde
Omoplate
Cartilage
Humérus
Glène
L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas spontanément. L’évolution naturelle se fait vers
une dégradation progressive de l’articulation, une limitation de plus en plus importante des mobilités et une
utilisation de plus en plus difficile du bras. Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire
au départ finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention
chirurgicale.
1
Le but de l’opération est le soulagement de la douleur, la récupération des mobilités de l’articulation et
l’utilisation normale du bras.
L’intervention : Prothèse anatomique
L’intervention consiste à enlever les zones d’os et de cartilage qui sont usés, et de les remplacer par des
pièces artificielles ayant les mêmes formes.
Une incision courte est réalisée au niveau de la partie antérieure de l’épaule. Les différents muscles sont
écartés pour accéder à l’articulation. La tête humérale est enlevée, puis l’os de l’humérus et de la glène sont
préparés pour recevoir la prothèse (figures 3 et 4).
2
3
4
5
6
7
La prothèse totale d’épaule dite anatomique comporte deux parties : la glène qui est une partie creuse au
niveau de l’omoplate, et la tige avec une boule au niveau de l’humérus (figures 6 et 7). La boule remplace
la tête de l’humérus et s’articule avec la glène. La prothèse est implantée de manière à assurer une stabilité
parfaite de l’épaule et une mobilité la plus complète possible.
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée.
Elle dure en moyenne une heure et demie et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
52
53
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à mobiliser votre épaule. L’attelle
est progressivement abandonnée. A la sortie de la clinique, la rééducation peut être réalisée en centre ou chez
votre kinésithérapeute.
La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général après le 3ème
mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités
sportives débutent généralement entre le 3ème et le 6ème mois et cela en fonction du sport pratiqué.
Les risques et les complications
éPAULE
ARTHROSE
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction
de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer
nécessaires.
La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement),
est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement
antibiotique de longue durée. Quand elle est détectée rapidement, un simple lavage de la prothèse et une
mise sous antibiotiques peuvent être suffisants.
Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle
peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines du bras occasionnant une
phlébite. Un traitement anticoagulant est alors nécessaire.
La prothèse de l’épaule peut se déboîter lors de certains mouvements comme peut l’être une épaule normale.
Ce risque reste néanmoins très minime.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Les résultats de cette chirurgie sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des
douleurs et une récupération rapide de la mobilité dans la grande majorité des cas. L’utilisation aisée du
bras est obtenue généralement dans les deux mois suivant l’intervention. On récupère en général 80 à
90% de la fonction d’une épaule normale.
Même si la reprise des activités courantes est habituelle, il est tout de même préférable d’éviter les
travaux de force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée
de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités
sollicitant de manière douce l’épaule comme le footing, la natation ou la randonnée sont possibles voire
conseillées alors que la prudence s’impose pour le tennis, le golf et le bowling.
La durée de vie moyenne est d’environ 20 ans. On peut espérer qu’avec les progrès sur les matériaux
utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante.
54
Prothèse inversée
Le problème : Arthrose excentrée de l’épaule
L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue
une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène (figure 1). Les surfaces articulaires de
glissement sont recouvertes de cartilage. Le muscle deltoïde et les tendons de la coiffe s’insèrent autour de la
tête de l’humérus et participent aux mouvements d’élévation et de rotation du bras (figure 1).
L’arthrose excentrée est l’usure du cartilage associée à une ascension de la tête humérale due à la rupture des
tendons de la coiffe. Cette usure s’accompagne aussi de remaniements de l’os de l’humérus et de l’omoplate
(figures 2 et 5). Ces modifications occasionnent une douleur et une diminution de la mobilité ainsi qu’une
difficulté à utiliser le bras nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires et d’anti-douleurs.
L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas spontanément. L’évolution naturelle se fait
vers une dégradation progressive de l’articulation, une limitation de plus en plus importante des mobilités
et une utilisation de plus en plus difficile du bras. Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent
suffire au départ finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une
intervention chirurgicale.
Acromion
Tendon
Deltoïde
Omoplate
Cartilage
Humérus
Glène
1
Le but de l’opération est le soulagement de la douleur, la récupération des mobilités de l’articulation et
l’utilisation normale du bras.
L’intervention : Prothèse inversée
L’intervention consiste à enlever les zones d’os et de cartilage qui sont usés, et de les remplacer par des pièces
artificielles permettant d’actionner le muscle deltoïde pour compenser la rupture des tendons de la coiffe.
Une incision courte est réalisée au niveau de la partie antérieure de l’épaule. Les différents muscles sont
écartés pour accéder à l’articulation. La tête humérale est enlevée, puis l’os de l’humérus et de la glène sont
préparés pour recevoir la prothèse (figures 3 et 4).
2
3
4
5
6
7
La prothèse comporte deux parties : la boule qui est implantée au niveau de l’omoplate et la partie creuse
avec une tige qui est implantée au niveau de l’humérus (figures 6 et 7). Cette prothèse totale d’épaule dite
inversée déporte le centre de rotation de l’articulation vers l’omoplate ce qui permet au deltoïde d’être plus
actif et de suppléer les tendons de la coiffe.
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée.
Elle dure en moyenne une heure et demie et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
56
57
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à mobiliser votre épaule. L’attelle
est progressivement abandonnée. A la sortie de la clinique, la rééducation peut être réalisée en centre ou
chez votre kinésithérapeute.
La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général après le 3ème
mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités
sportives débutent généralement entre le 3ème et le 6ème mois et cela en fonction du sport pratiqué.
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction
de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer
nécessaires.
La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement),
est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement
antibiotique de longue durée. Quand elle est détectée rapidement, un simple lavage de la prothèse et une
mise sous antibiotiques peuvent être suffisants.
Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle
peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines du bras occasionnant une
phlébite. Un traitement anticoagulant est alors nécessaire.
La prothèse de l’épaule peut se déboîter lors de certains mouvements comme peut l’être une épaule normale.
Ce risque reste néanmoins très minime.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Les résultats de cette chirurgie sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des
douleurs et une récupération rapide de la mobilité dans la grande majorité des cas. L’utilisation aisée du
bras est obtenue généralement dans les deux mois suivant l’intervention. On récupère en général 60 à
70% de la fonction d’une épaule normale.
Même si la reprise des activités courantes est habituelle, il est tout de même préférable d’éviter les
travaux de force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée
de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités
sollicitant de manière douce l’épaule comme le footing, la natation ou la randonnée sont possibles voire
conseillées alors que la prudence s’impose pour le tennis, le golf et le bowling.
La durée de vie moyenne est d’environ 10 à 15 ans. On peut espérer qu’avec les progrès sur les matériaux
utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante.
58
Hanche
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
ARTHROSE
Hanche
Prothèse totale
Le problème : Arthrose de la hanche
La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur constitue
une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle. Les surfaces articulaires de glissement sont
recouvertes de cartilage (figure 1). De nombreux muscles et tendons entourent cette articulation et assurent
la mobilité de l’articulation et l’équilibre de la marche.
L’arthrose est l’usure du cartilage présent au niveau des surfaces de glissement. Cette usure s’accompagne
aussi de remaniements de l’os de la tête du fémur et du cotyle (figures 2 et 5).
Bassin
Cotyle
Tête du fémur
Cartilage
Ces modifications occasionnent des douleurs au niveau de la hanche ainsi qu’un enraidissement et une
boiterie à la marche, nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires, d’anti-douleurs et parfois
même d’une canne.
L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas spontanément. L’évolution naturelle se fait vers
une dégradation progressive de l’articulation, une limitation de plus en plus importante de la mobilité et une
marche de plus en plus difficile. Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ
finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention chirurgicale.
1
Le but de l’opération est le soulagement de la douleur, la récupération de la mobilité et la reprise normale de
la marche.
L’intervention : Prothèse totale
L’intervention consiste à enlever les zones d’os et de cartilage qui sont usés, et de les remplacer par des
pièces artificielles ayant les mêmes formes. Elle est réalisée par voie antérieure permettant ainsi de respecter
l’ensemble des muscles de la hanche.
Une incision courte est réalisée au niveau de la partie antérieure de la hanche. Un passage est fait entre les
différents muscles en les écartant pour accéder à l’articulation. La tête fémorale est enlevée, puis l’os du
cotyle et l’os du fémur sont préparés pour recevoir la prothèse (figures 3 et 4).
2
3
4
5
6
7
La prothèse comporte deux parties : la cupule qui est une partie hémisphérique creuse implantée au niveau
du bassin, et la tige avec une bille qui est implantée au niveau du fémur. La bille remplace la tête du fémur et
s’articule avec la cupule (figures 6 et 7).
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 5 jours.
Après l’opération, un pansement stérile est mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
62
63
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
pathologie
intra-articulaire
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Des cannes peuvent
vous être utiles les premiers jours mais sont rapidement abandonnées.
Sauf cas très particulier, il n’est pas nécessaire d’aller en centre de rééducation ou chez un kinésithérapeute
après l’hospitalisation. La reprise rapide de vos activités est votre kinésithérapie.
La reprise du volant est envisageable rapidement. Celle du travail survient en général après le 1er mois et
cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives
débutent progressivement après le 1er mois.
Les risques et les complications
hanche
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires.
La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement),
est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement
antibiotique de longue durée. Quand elle est détectée rapidement, un simple lavage de la prothèse et une
mise sous antibiotiques peuvent être suffisants.
Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines
parties de la cuisse. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe occasionnant une
phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines.
La prothèse de hanche peut se déboîter lors de certains mouvements extrêmes. L’implantation de la prothèse
par une voie d’abord antérieure minimise considérablement ce risque à moins de 1% des cas.
Une inégalité des membres peut toujours exister et nécessiter le port de semelles pour la corriger.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une
récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas. La marche
normale sans boiterie est généralement obtenue dans le mois suivant l’intervention.
Même si la reprise des activités est souvent complète, il est tout de même préférable d’éviter les travaux
de force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la
prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités comme le vélo,
la natation, le golf ou la randonnée sont cependant possibles voire conseillées alors que la prudence
s’impose pour le ski, le tennis et le footing.
La durée de vie moyenne d’une prothèse de hanche est d’environ 20 ans. En fait, au bout des 20 ans,
plus de 90% des prothèses implantées restent en place et ne posent pas de problèmes particuliers. On
peut espérer qu’avec les progrès des techniques d’implantation et des matériaux utilisés aujourd’hui, les
résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante.
64
Régularisation du bourrelet
Le problème : Lésion du bourrelet
La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur est formée
d’un col et d’une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle. Les surfaces articulaires de
glissement sont recouvertes de cartilage. Le bourrelet est une sorte de petit coussin en forme de croissant
qui améliore le contact et joue le rôle d’amortisseur entre le cartilage de la tête fémorale et celui du cotyle
(figures 1 et 2).
Bassin
Bourrelet
Capsule
Tête du fémur
Cotyle
Une lésion du bourrelet peut survenir lors d’un traumatisme de la hanche ou à la suite de petits traumatismes
répétitifs subis lors de certains mouvements. Cette lésion peut toucher une partie plus ou moins importante
du bourrelet. Elle peut être stable ou instable se présentant sous la forme d’un bâton de cloche qui bouge
dans l’articulation (figures 3 et 6).
Cette lésion peut occasionner des douleurs, des blocages et parfois même un enraidissement ou une
boiterie à la marche, nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires, d’anti-douleurs et parfois
même d’une canne.
En l’absence d’amélioration avec le traitement médical, une arthroscopie peut être proposée. Elle aura pour
but le soulagement des douleurs, des blocages et la reprise normale de la marche et des activités.
1
2
Vue de face
Vue en coupe
L’intervention : Régularisation du bourrelet
L’intervention consiste à retirer la partie abîmée du bourrelet quand celle-ci n’a aucune chance de cicatriser.
Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Un système de traction est placé au
niveau du pied pour créer un espace de travail à l’intérieur de l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm
chacune sont réalisées en avant de la hanche. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour
visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour enlever à minima la
partie déchirée du bourrelet (figures 4 et 7) tout en laissant en place toute la partie intacte (figures 5 et 8).
3
4
5
6
7
8
Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire et cela en fonction de
leur nature.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours.
Après l’opération, un pansement stérile est mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
66
67
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Des cannes sont parfois
utiles les premiers jours et sont rapidement abandonnées.
pathologie
intra-articulaire
Il n’est pas nécessaire d’aller en centre de rééducation ou chez un kinésithérapeute après l’hospitalisation. La
reprise progressive de vos activités est votre kinésithérapie.
La reprise du volant est envisageable rapidement au bout de quelques jours. Celle du travail survient en
général après le 1er mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus
précoce. Les activités sportives débutent progressivement après le 2ème mois.
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous
arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage de la hanche et la mise sous antibiotiques plus
ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant
une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.
hanche
Les nerfs qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés ou comprimés par le système de
traction. Cette complication exceptionnelle peut occasionner un déficit neurologique de certaines parties de la
cuisse et du périné.
Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un
ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie.
Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et
permettent de la gérer plus facilement.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition des blocages est rapide après l’intervention. La reprise normale de la marche sans boiterie
survient en général courant du 1er mois.
Le résultat sur la douleur peut dépendre de l’existence de lésions cartilagineuses sous-jacentes. Un
traitement médical complémentaire peut alors s’avérer nécessaire.
En l’absence de lésions cartilagineuses, les résultats sont satisfaisants dans plus de 90% des cas et le
risque de récidive reste très minime.
68
Ablation de corps étrangers
Le problème : Corps étrangers intra-articulaire
La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur est formée
d’un col et d’une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle. Les surfaces articulaires de
glissement sont recouvertes de cartilage. La capsule articulaire tapissée de la membrane synoviale est une
sorte de sac étanche qui entoure l’articulation et la stabilise (figures 1 et 2).
Bassin
Bourrelet
Capsule
Tête du fémur
Cotyle
Un corps étranger intra-articulaire provient d’une lésion détachée du cartilage ou est formé par la membrane
synoviale et relargué à l’intérieur de l’articulation (figures 3 et 6).
Les corps étrangers peuvent s’incarcérer
entre le cotyle et la tête du fémur et endommager le cartilage.
Ils peuvent occasionner des douleurs, des blocages et parfois même un enraidissement ou une boiterie
à la marche, nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires, d’anti-douleurs et parfois même
d’une canne.
En l’absence d’amélioration avec le traitement médical, une arthroscopie peut être proposée. Elle aura pour
but de soulager les douleurs et les blocages et d’éviter les lésions cartilagineuses.
1
2
Vue de face
Coupe de profil
L’intervention : Ablation de corps étrangers
L’intervention consiste à retirer les corps étrangers intra-articulaires.
Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Un système de traction est placé
au niveau du pied pour créer un espace de travail à l’intérieur de l’articulation. Deux petites incisions de 5
mm chacune sont réalisées en avant de la hanche. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles
pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour enlever les corps
étrangers (figures 4, 5, 7 et 8).
3
4
5
6
7
8
Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire et cela en fonction de
leur nature.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours.
Après l’opération, un pansement stérile est mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
70
71
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Des cannes sont parfois
utiles les premiers jours et sont rapidement abandonnées.
Il n’est pas nécessaire d’aller en centre de rééducation ou chez un kinésithérapeute après l’hospitalisation. La
reprise progressive de vos activités est votre kinésithérapie.
La reprise du volant est envisageable rapidement au bout de quelques jours. Celle du travail survient en
général après le 1er mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus
précoce. Les activités sportives débutent progressivement après le 2ème mois.
Les risques et les complications
COnflit
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous
arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage de la hanche et la mise sous antibiotiques plus
ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant
une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.
Hanche
Les nerfs qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés ou comprimés par le système de
traction. Cette complication exceptionnelle peut occasionner un déficit neurologique de certaines parties de la
cuisse et du périné.
Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un
ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie.
Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et
permettent de la gérer plus facilement.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition des blocages est rapide après l’intervention. La reprise normale de la marche sans boiterie
survient en général courant du 1er mois.
Le résultat sur la douleur peut dépendre de l’existence de lésions cartilagineuses sous-jacentes. Un
traitement médical complémentaire peut alors s’avérer nécessaire.
En l’absence de lésions cartilagineuses, les résultats sont satisfaisants dans plus de 90% des cas et le
risque de récidive reste très minime.
72
Arthrolyse simple
Le problème : Conflit antérieur de la hanche
La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur est formée
d’un col et d’une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle. Les surfaces articulaires de
glissement sont recouvertes de cartilage. Le bourrelet est une sorte de petit coussin en forme de croissant
qui améliore le contact et joue le rôle d’amortisseur entre le cartilage de la tête fémorale et celui du cotyle
(figure 1).
Le conflit de hanche est un contact excessif entre le col du fémur et le bord du cotyle. La pratique de certains
sports comme les arts martiaux, la danse ou l’athlétisme ainsi que la présence de certaines anomalies telles
une bosse à la face antérieure du col ou un débord important du cotyle, peuvent occasionner ce conflit lors
des mouvements extrêmes de la hanche (figure 2).
Bassin
Cotyle
Bourrelet
Tête du fémur
Cartilage
Le conflit se manifeste par une douleur et une limitation de la mobilité au niveau de la hanche. Ce contact
répété va progressivement occasionner des lésions du bourrelet et du cartilage. Dans ces conditions,
l’évolution naturelle se fait vers une dégradation progressive de l’articulation et une majoration de la gêne.
1
Le but de l’intervention est de récupérer une mobilité normale et non douloureuse permettant tout type
d’activité, et de ralentir la dégradation de l’articulation en limitant les lésions du bourrelet et du cartilage.
L’intervention : Arthrolyse simple
L’intervention consiste à lever le contact excessif entre le col du fémur et le bord du cotyle.
Sur le fémur, la bosse à la face antérieure du col est réséquée (figures 3 et 4). Sur le cotyle, la partie déchirée
du bourrelet est retirée et le débord trop important est raboté (figures 5 et 6). En fin d’intervention, la liberté
de l’articulation est contrôlée en faisant des mouvements extrêmes de la hanche (figure 7).
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3
4
5
6
7
En fonction de votre morphologie et des lésions diagnostiquées au niveau de votre hanche, ce geste peut
être réalisé par une petite voie d’abord antérieure ou sous arthroscopie.
Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire et cela en fonction de leur
nature.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours.
Après l’opération, un pansement stérile est mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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75
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Des cannes sont
parfois utiles les premiers jours et sont rapidement abandonnées. Il n’est pas nécessaire d’aller en centre de
rééducation ou chez un kinésithérapeute après l’hospitalisation. La reprise progressive de vos activités est
votre kinésithérapie.
La reprise du volant est envisageable rapidement. Celle du travail survient en général après le 1er mois et cela en
fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent
progressivement après le 3ème mois, mais il faut souvent attendre le 6ème mois pour renouer avec la compétition.
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
COnflit
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction
de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer
nécessaires.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un
lavage de la hanche et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise
chirurgicale.
Hanche
Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines
parties de la cuisse. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant
une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs
semaines.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition des douleurs et la récupération complète des mobilités surviennent très rapidement après
l’opération.
Cette pathologie est connue depuis peu de temps et les résultats à long terme ne sont pas encore
accessibles. Cependant, on peut espérer qu’en faisant disparaître le conflit au niveau de la hanche,
on évite les lésions du bourrelet et du cartilage, et on prévient donc la dégradation de l’articulation et
l’évolution vers l’arthrose.
Les résultats de cette technique sont encourageants puisqu’on retrouve une amélioration de la fonction
de la hanche dans plus de 90% des cas et une reprise des activités sportives dans plus de 80% des cas.
Par ailleurs, les résultats sont supérieurs si le geste chirurgical est réalisé avant la survenue de lésions
cartilagineuses importantes.
76
Arthrolyse avec suture du bourrelet
Le problème : Conflit antérieur de la hanche
La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur est formée
d’un col et d’une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle. Les surfaces articulaires de
glissement sont recouvertes de cartilage. Le bourrelet est une sorte de petit coussin en forme de croissant
qui améliore le contact et joue le rôle d’amortisseur entre le cartilage de la tête fémorale et celui du cotyle
(figure 1).
Le conflit de hanche est un contact excessif entre le col du fémur et le bord du cotyle. La pratique de certains
sports comme les arts martiaux, la danse ou l’athlétisme ainsi que la présence de certaines anomalies telles
une bosse à la face antérieure du col ou un débord important du cotyle, peuvent occasionner ce conflit lors
des mouvements extrêmes de la hanche (figure 2).
Bassin
Cotyle
Bourrelet
Tête du fémur
Cartilage
Le conflit se manifeste par une douleur et une limitation de la mobilité au niveau de la hanche. Ce contact
répété va progressivement occasionner des lésions du bourrelet et du cartilage. Dans ces conditions,
l’évolution naturelle se fait vers une dégradation progressive de l’articulation et une majoration de la gêne.
1
Le but de l’intervention est de récupérer une mobilité normale et non douloureuse permettant tout type
d’activité, et de ralentir la dégradation de l’articulation en limitant les lésions du bourrelet et du cartilage.
L’intervention : Arthrolyse avec suture du bourrelet
L’intervention consiste à lever le contact excessif entre le col du fémur et le bord du cotyle.
Sur le fémur, la bosse à la face antérieure du col est réséquée (figures 3 et 4). Sur le cotyle, après avoir
détaché le bourrelet, le débord trop important est raboté (figure 5). En fin d’intervention, le bourrelet est
réinséré (figure 6) et la liberté de l’articulation est contrôlée en faisant des mouvements extrêmes de la
hanche (figure 7).
2
3
4
5
6
7
En fonction de votre morphologie et des lésions diagnostiquées au niveau de votre hanche, ce geste peut
être réalisé par une petite voie d’abord antérieure ou sous arthroscopie.
Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire et cela en fonction de
leur nature.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours.
Après l’opération, un pansement stérile est mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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79
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. La marche s’effectue à
l’aide de deux cannes pendant 4 semaines afin de soulager la hanche de votre poids. Il n’est pas nécessaire
d’aller en centre de rééducation ou chez un kinésithérapeute après l’hospitalisation. La reprise progressive de
vos activités est votre kinésithérapie.
La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général après le 2ème
mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités
sportives débutent progressivement après le 4ème mois, mais il faut souvent attendre le 6ème mois pour
renouer avec la compétition.
Les risques et les complications
DYSPLASIE
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un
lavage de la hanche et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise
chirurgicale.
Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines
parties de la cuisse. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Hanche
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant
une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs
semaines.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition des douleurs et la récupération complète des mobilités surviennent très rapidement après
l’opération.
Cette pathologie est connue depuis peu de temps et les résultats à long terme ne sont pas encore
accessibles. Cependant, on peut espérer qu’en faisant disparaître le conflit au niveau de la hanche,
on évite les lésions du bourrelet et du cartilage, et on prévient donc la dégradation de l’articulation et
l’évolution vers l’arthrose.
Les résultats de cette technique sont encourageants puisqu’on retrouve une amélioration de la fonction
de la hanche dans plus de 90% des cas et une reprise des activités sportives dans plus de 80% des cas.
Par ailleurs, les résultats sont supérieurs si le geste chirurgical est réalisé avant la survenue de lésions
cartilagineuses importantes.
80
Ostéotomie fémorale de varisation
Le problème : Dysplasie de la hanche
La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur est formée
d’un col et d’une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle (figure 1). Les surfaces articulaires
de glissement sont recouvertes de cartilage. De nombreux muscles et tendons entourent cette articulation et
assurent la mobilité de l’articulation et l’équilibre de la marche.
La dysplasie est une forme particulière de la hanche pouvant mener vers son usure prématurée. Le plus
souvent, il s’agit d’un cotyle peu couvrant, d’une angulation excessive du col fémoral (figures 2 et 5), ou
encore d’une forme associant les deux malformations. La zone portant le poids du corps est alors réduite
et les pressions au niveau du cartilage sont augmentées. Cette surcharge aboutit à l’usure prématurée du
cartilage occasionnant douleur, enraidissement et difficulté à la marche.
Bassin
Cotyle
Tête du fémur
Cartilage
Col du fémur
La forme de la hanche ne se corrige pas spontanément et l’évolution naturelle se fait vers l’aggravation de
l’usure et de la gêne pour aboutir à l’arthrose évoluée nécessitant un remplacement prothétique.
1
Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ finissent par ne plus être efficaces.
C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention. Le but de l’opération est de soulager la partie
souffrante des pressions excessives et de ralentir l’usure chez le sujet jeune. Ceci permettra le soulagement
de la douleur et le ralentissement de l’évolution arthrosique.
L’intervention : Ostéotomie fémorale de varisation
L’intervention vise à mieux répartir les pressions sur le cartilage en diminuant l’angle du col fémoral.
Une incision est réalisée sur le côté de la hanche. La partie supérieure du fémur est exposée. L’os du fémur
est sectionné à la scie juste en dessous du col (figure 3).
La correction de l’angle du col fémoral est réalisée en ouvrant la tranche de section (figure 4). L’importance
de l’ouverture est calculée en fonction de la déformation initiale et contrôlée par une radiographie peropératoire.
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6
7
Une plaque est alors fixée par des vis permettant ainsi le maintien de la correction obtenue (figures 6 et 7).
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et demie et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine.
Après l’opération, un pansement stérile est mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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83
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, la marche s’effectue à l’aide de deux cannes afin de
soulager la hanche de votre poids.
La rééducation est réalisée par votre kinésithérapeute ou bien en centre de rééducation. Le but étant de
réduire les douleurs initiales, de préserver la souplesse et la mobilité dans un premier temps, puis de
récupérer les muscles et les sensations au niveau de la hanche dans un deuxième temps.
La reprise du volant est envisageable après le 3ème mois. Celle du travail survient en général après le 4ème
mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités
sportives douces débutent progressivement après le 6ème mois.
Les risques et les complications
Hanche
DYSPLASIE
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
La survenue d’une infection, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication
sévère et peut nécessiter une reprise chirurgicale et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant
une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.
Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines
parties de la cuisse et de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
L’os qui a été sectionné peut ne pas consolider. Une fracture non voulue de l’articulation peut se produire
ainsi qu’une correction insuffisante ou excessive. Ces complications, bien que rares, peuvent nécessiter une
reprise chirurgicale.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Les résultats de cette technique sont bien connus puisqu’il s’agit d’une chirurgie vieille de plus de 40 ans. On
retrouve une amélioration des douleurs dans plus de 90% des cas. La marche normale sans aucune boiterie
est obtenue généralement au 6ème mois suivant l’intervention. La reprise des activités est souvent complète.
Contrairement aux prothèses, la hanche reste complètement naturelle et tous les types d’activité
sportive sont possibles. Néanmoins, certaines activités sollicitantes avec des mouvements extrêmes
de la hanche ou la course à pied peuvent favoriser la dégradation cartilagineuse et compromettre le
résultat à long terme.
L’effet bénéfique d’une ostéotomie fémorale de varisation est en moyenne d’une quinzaine d’années ce
qui permet de repousser d’autant la pose d’une prothèse.
84
Butée
Le problème : Dysplasie de la hanche
La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur est formée
d’un col et d’une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle (figure 1). Les surfaces articulaires
de glissement sont recouvertes de cartilage. De nombreux muscles et tendons entourent cette articulation et
assurent la mobilité de l’articulation et l’équilibre de la marche.
La dysplasie est une forme particulière de la hanche pouvant mener vers son usure prématurée. Le plus
souvent, il s’agit d’un cotyle peu couvrant (figures 2 et 5), d’une angulation excessive du col fémoral, ou
encore d’une forme associant les deux malformations. La zone portant le poids du corps est alors réduite
et les pressions au niveau du cartilage sont augmentées. Cette surcharge aboutit à l’usure prématurée du
cartilage occasionnant douleur, enraidissement et difficulté à la marche.
Bassin
Cotyle
Tête du fémur
Cartilage
Col du fémur
La forme de la hanche ne se corrige pas spontanément et l’évolution naturelle se fait vers l’aggravation de
l’usure et de la gêne pour aboutir à l’arthrose évoluée nécessitant un remplacement prothétique.
1
Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ finissent par ne plus être efficaces.
C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention. Le but de l’opération est de soulager la partie
souffrante des pressions excessives et de ralentir l’usure chez le sujet jeune. Ceci permettra le soulagement
de la douleur et le ralentissement de l’évolution arthrosique.
L’intervention : Butée
L’intervention vise à mieux répartir les pressions sur le cartilage en augmentant la couverture du cotyle.
Une incision est réalisée à la partie haute de la hanche. Un prélèvement osseux, correspondant à la future
butée, est réalisé au niveau du bassin à l’aide d’une scie (figure 3).
La partie externe du cotyle est exposée et l’emplacement de la butée préparé.
2
3
4
La butée est alors fixée par deux vis au niveau de la partie externe du cotyle juste au dessus de la tête
fémorale (figures 4 et 6).
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et demie et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine.
Après l’opération, un pansement stérile est mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
5
86
6
87
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Changement
de prothèse
Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, la marche s’effectue à l’aide de deux cannes afin de
soulager la hanche de votre poids.
La rééducation est réalisée par votre kinésithérapeute ou bien en centre de rééducation. Le but étant de
réduire les douleurs initiales, de préserver la souplesse et la mobilité dans un premier temps, puis de
récupérer les muscles et les sensations au niveau de la hanche dans un deuxième temps.
La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général après le 3ème
mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités
sportives douces débutent progressivement après le 6ème mois.
Les risques et les complications
hanche
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
La survenue d’une infection, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une
complication sévère et peut nécessiter une reprise chirurgicale et la mise sous antibiotiques plus ou moins
longue.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant
une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.
Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines
parties de la cuisse et de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
L’os qui a été sectionné peut ne pas consolider. Une fracture non voulue de l’articulation peut se produire
ainsi qu’une correction insuffisante ou excessive. Ces complications, bien que rares, peuvent nécessiter une
reprise chirurgicale.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Les résultats de cette technique sont bien connus puisqu’il s’agit d’une chirurgie vieille de plus de 40 ans. On
retrouve une amélioration des douleurs dans plus de 90% des cas. La marche normale sans aucune boiterie
est obtenue généralement au 3ème mois suivant l’intervention. La reprise des activités est souvent complète.
Contrairement aux prothèses, la hanche reste complètement naturelle et tous les types d’activité sportive
sont possibles. Néanmoins, certaines activités sollicitantes avec des mouvements extrêmes de la hanche ou
la course à pied peuvent favoriser la dégradation cartilagineuse et compromettre le résultat à long terme.
L’effet bénéfique d’une butée de la hanche est en moyenne d’une quinzaine d’années ce qui permet de
repousser d’autant la pose d’une prothèse.
88
Changement simple de prothèse
Le problème : Descellement de prothèse de hanche
La prothèse totale de hanche est constituée de deux pièces : la cupule qui est une partie hémisphérique
creuse implantée au cotyle, et la tige fémorale avec une bille qui est implantée au fémur. La bille remplace la
tête du fémur et s’articule avec la cupule (figure 1).
Avec le temps, et surtout avec les prothèses posées dans le passé, la surface de friction entre les deux
pièces s’use. La fixation de la prothèse à l’os se dégrade et la tenue de la prothèse dans l’os se détériore.
Ceci aboutit à un descellement de la prothèse, c’est à dire à une mobilité de celle-ci par rapport à l’os. Le
descellement peut concerner la cupule (figure 2), la tige fémorale (figure 3), ou bien les deux implants
(figure 4). D’autres causes que l’usure naturelle comme une infection, un mauvais positionnement des
implants ou des luxations récidivantes peuvent être responsables de cette évolution avec des délais plus
rapides par rapport à la date d’implantation.
Bassin
Cupule
Tige fémorale
Le descellement va occasionner des douleurs, une boiterie, voire un raccourcissement du membre ainsi
qu’une raideur diminuant progressivement les possibilités fonctionnelles qu’offrait la prothèse.
1
L’évolution de l’usure se fait vers une fragilisation osseuse et une gêne croissante. La radiographie, le
scanner ou la scintigraphie vont confirmer le diagnostic. Quand celui-ci est posé, il faut changer la prothèse.
Le but de l’opération est de prévenir la dégradation osseuse, ainsi que le soulagement de la douleur, la
récupération des mobilités et la reprise normale de la marche.
L’intervention : Changement simple de prothèse
L’intervention consiste à retirer la ou les parties descellées de l’ancienne prothèse, et de les remplacer.
On reprend habituellement l’ancienne cicatrice quand cela est possible afin d’aborder et d’exposer la
prothèse. Après l’extraction du ou des implants défectueux, tous les débris de l’usure sont nettoyés.
L’os du cotyle et/ou l’os du fémur sont alors préparés pour recevoir la nouvelle prothèse.
2
3
4
5
6
7
Selon le siège du descellement, une nouvelle cupule (figure 5), une nouvelle tige fémorale plus longue
(figure 6), ou une nouvelle prothèse complète (figure 7) sont alors reposées.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne 2 à 3 heures et nécessite une hospitalisation d’environ 1 semaine.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
90
91
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le kinésithérapeute vous lève le lendemain de l’intervention et vous aide à marcher. Des cannes sont utiles au
début. La montée et la descente des escaliers se fait à partir du 3ème jour. Sauf cas très particulier, il n’est pas
nécessaire d’aller en centre de rééducation. Votre kinésithérapeute prendra en charge votre rééducation.
La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général après le 2ème
mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités
sportives douces débutent progressivement après le 3ème mois.
Changement
de prothèse
Les risques et les complications
hanche
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires.
La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1% dans notre établissement), est une
complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique
de longue durée. Le risque étant plus important dans les reprises de prothèse que dans les prothèses de première
intention, un traitement antibiotique est mis en place pendant plusieurs jours de façon systématique.
Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines
parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe
occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit
pendant plusieurs semaines.
La prothèse de hanche peut se déboîter lors de certains mouvements extrêmes et causer des luxations de
prothèse surtout dans les premières semaines.
Une fracture du cotyle ou du fémur peut intervenir lors de l’intervention, nécessitant un traitement spécifique.
Une inégalité des membres peut toujours exister et nécessiter le port de semelles pour la corriger.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute
explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier
avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une
récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas.
Il est préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents car ils peuvent augmenter l’usure
et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants.
Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont possibles voire conseillées
alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing.
La durée de vie moyenne d’une prothèse de hanche est d’environ 20 ans. On peut espérer qu’avec les
progrès sur les matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité
plus importante.
92
Changement de prothèse avec reconstruction du cotyle
Le problème : Descellement de prothèse de hanche avec destruction du cotyle
La prothèse totale de hanche est constituée de deux pièces : la cupule qui est une partie hémisphérique
creuse implantée au cotyle, et la tige fémorale avec une bille qui est implantée au fémur. La bille remplace la
tête du fémur et s’articule avec la cupule (figure 1).
Avec le temps, et surtout avec les prothèses posées dans le passé, la surface de friction entre les deux
pièces s’use. La fixation de la prothèse à l’os se dégrade et la tenue de la prothèse dans l’os se détériore.
Ceci aboutit à un descellement de la prothèse, c’est à dire à une mobilité de celle-ci par rapport à l’os et peut
occasionner une destruction osseuse du cotyle (figure 2). D’autres causes que l’usure naturelle comme une
infection, un mauvais positionnement des implants ou des luxations récidivantes peuvent être responsables
de cette évolution avec des délais plus rapides par rapport à la date d’implantation.
Bassin
Cupule
Tige fémorale
Le descellement va occasionner des douleurs, une boiterie, voire un raccourcissement du membre ainsi
qu’une raideur diminuant progressivement les possibilités fonctionnelles qu’offrait la prothèse.
1
L’évolution de l’usure se fait vers une fragilisation osseuse et une gêne croissante. La radiographie, le
scanner ou la scintigraphie vont confirmer le diagnostic. Quand celui-ci est posé, il faut changer la prothèse.
Le but de l’opération est de prévenir la dégradation osseuse, ainsi que le soulagement de la douleur, la
récupération des mobilités et la reprise normale de la marche.
L’intervention : Changement de prothèse avec reconstruction du cotyle
L’intervention consiste à retirer l’ancienne prothèse et de la remplacer par une nouvelle en apportant une
greffe osseuse au cotyle.
On reprend habituellement l’ancienne cicatrice quand cela est possible afin d’aborder et d’exposer la
prothèse. Après l’extraction des implants défectueux, tous les débris de l’usure sont nettoyés (figure 3). L’os
du cotyle et l’os du fémur sont alors préparés (figures 4 et 5).
2
3
4
5
6
7
Une greffe osseuse prise directement sur le bassin, ou provenant d’un donneur après avoir été traitée en
laboratoire est implantée au niveau du cotyle et soutenue par un renfort métallique. Une nouvelle cupule et
une nouvelle tige fémorale plus longue sont alors implantées dans de bonnes conditions (figures 6 et 7).
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne 2 à 3 heures et nécessite une hospitalisation d’environ 1 semaine.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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95
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le kinésithérapeute vous lève le lendemain de l’intervention et vous aide à marcher. La marche s’effectue
à l’aide de deux cannes afin de soulager la hanche de votre poids pendant 6 semaines. Un centre de
rééducation peut être nécessaire après l’intervention.
La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général après le 3ème
mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités
sportives douces débutent progressivement après le 6ème mois.
Changement
de prothèse
Les risques et les complications
hanche
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires.
La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1% dans notre établissement), est une
complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique
de longue durée. Le risque étant plus important dans les reprises de prothèse que dans les prothèses de première
intention, un traitement antibiotique est mis en place pendant plusieurs jours de façon systématique.
Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines
parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe
occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit
pendant plusieurs semaines.
La prothèse de hanche peut se déboîter lors de certains mouvements extrêmes et causer des luxations de
prothèse surtout dans les premières semaines.
Une fracture du cotyle ou du fémur peut intervenir lors de l’intervention, nécessitant un traitement spécifique.
Une inégalité des membres peut toujours exister et nécessiter le port de semelles pour la corriger.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute
explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier
avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une
récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas.
Il est préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents car ils peuvent augmenter l’usure
et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants.
Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont possibles voire conseillées
alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing.
La durée de vie moyenne d’une prothèse de hanche est d’environ 20 ans. On peut espérer qu’avec les
progrès sur les matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité
plus importante.
96
Changement de prothèse avec fémorotomie
Le problème : Descellement de prothèse de hanche
La prothèse totale de hanche est constituée de deux pièces : la cupule qui est une partie hémisphérique
creuse implantée au cotyle, et la tige fémorale avec une bille qui est implantée au fémur. La bille remplace la
tête du fémur et s’articule avec la cupule (figure 1).
Avec le temps, et surtout avec les prothèses posées dans le passé, la surface de friction entre les deux
pièces s’use. La fixation de la prothèse à l’os se dégrade et la tenue de la prothèse dans l’os se détériore.
Ceci aboutit à un descellement de la prothèse, c’est à dire à une mobilité de celle-ci par rapport à l’os. Le
descellement peut concerner la cupule, la tige fémorale, ou bien les deux implants (figure 2). D’autres causes
que l’usure naturelle comme une infection, un mauvais positionnement des implants ou des luxations
récidivantes peuvent être responsables de cette évolution avec des délais plus rapides par rapport à la date
d’implantation.
Bassin
Cupule
Tige fémorale
Le descellement va occasionner des douleurs, une boiterie, voire un raccourcissement du membre ainsi
qu’une raideur diminuant progressivement les possibilités fonctionnelles qu’offrait la prothèse.
1
L’évolution de l’usure se fait vers une fragilisation osseuse et une gêne croissante. La radiographie, le
scanner ou la scintigraphie vont confirmer le diagnostic. Quand celui-ci est posé, il faut changer la prothèse.
Le but de l’opération est de prévenir la dégradation osseuse, ainsi que le soulagement de la douleur, la
récupération des mobilités et la reprise normale de la marche.
L’intervention : Reprise de prothèse avec fémorotomie
L’intervention consiste à retirer l’ancienne prothèse et de la remplacer par une nouvelle en réalisant une
ouverture du fémur.
On reprend habituellement l’ancienne cicatrice quand cela est possible afin d’aborder et d’exposer la
prothèse. Une fémorotomie, c’est à dire une ouverture sur le coté du fémur, est parfois nécessaire pour
enlever la tige (figure 3). Une fois les implants défectueux retirés, les débris de l’usure sont nettoyés et l’os
est préparé pour recevoir la nouvelle prothèse (figure 3).
2
Après avoir implanté la cupule, une greffe osseuse prise directement sur le bassin, ou provenant d’un
donneur après avoir été traitée en laboratoire peut être déposée au niveau du fémur. Une tige longue est
alors mise en place et stabilisée par des vis ou par du ciment à sa partie distale. Des cerclages métalliques
sont de plus positionnés autour du fémur pour assurer sa tenue (figures 4 et 5).
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne 2 à 3 heures et nécessite une hospitalisation d’environ 1 semaine.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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3
4
5
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Le kinésithérapeute vous lève le lendemain de l’intervention et vous aide à marcher. La marche s’effectue à
l’aide de deux cannes afin de soulager la hanche de votre poids pendant deux mois. Un centre de rééducation
peut être nécessaire après l’intervention.
La reprise du volant est envisageable après le 3ème mois. Celle du travail survient en général après le 4ème
mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités
sportives douces débutent progressivement après le 6ème mois.
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons
quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires.
La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1% dans notre établissement), est une
complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique
de longue durée. Le risque étant plus important dans les reprises de prothèse que dans les prothèses de première
intention, un traitement antibiotique est mis en place pendant plusieurs jours de façon systématique.
Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines
parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe
occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit
pendant plusieurs semaines.
La prothèse de hanche peut se déboîter lors de certains mouvements extrêmes et causer des luxations de
prothèse surtout dans les premières semaines.
Une fracture du cotyle ou du fémur peut intervenir lors de l’intervention, nécessitant un traitement spécifique.
Une inégalité des membres peut toujours exister et nécessiter le port de semelles pour la corriger.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute
explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier
avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une
récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas.
Il est préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents car ils peuvent augmenter l’usure
et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants.
Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont possibles voire conseillées
alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing.
La durée de vie moyenne d’une prothèse de hanche est d’environ 20 ans. On peut espérer qu’avec les
progrès sur les matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité
plus importante.
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GENOU
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
menisque
Genou
Suture Méniscale
Le problème : Lésion méniscale
Le genou correspond à l’articulation entre la partie basse du fémur et la partie haute du tibia. Les
surfaces de glissement sont recouvertes de cartilage. Les ménisques sont des petits coussinets en forme
de croissant situés entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Il existe deux ménisques dans chaque
genou : un ménisque interne et un ménisque externe (figures 1 et 5). Il améliorent le contact et jouent un
rôle d’amortisseurs entre le fémur et le tibia. Avec le temps, les ménisques ont tendance à perdre leur
hydratation et le cartilage a tendance à s’amincir.
Une lésion méniscale peut survenir lors d’un traumatisme du genou ou à la suite de petits traumatismes
répétitifs subis lors de certains mouvements. Cette lésion peut toucher une partie plus ou moins importante
du ménisque (figures 2 et 6) et peut parfois être associée à un kyste. La partie abîmée du ménisque n’est
plus fonctionnelle et ne fait que provoquer la gêne.
Fémur
Cartilage
Ligament croisé antérieur
Ménisque
Tibia
Elle occasionne des douleurs, des blocages, des gonflements et parfois même des sensations d’instabilité
du genou. Des lésions cartilagineuses peuvent être associées et participer à la symptomatologie
douloureuse.
1
Les ménisques sont mal vascularisés et cicatrisent mal. En l’absence d’amélioration avec le traitement
médical, une arthroscopie peut être proposée. Elle aura pour but le soulagement des douleurs, des
blocages, des gonflements et la reprise normale de la marche et des activités.
L’intervention : Suture méniscale
L’intervention consiste à suturer la partie déchirée du ménisque quand celle-ci peut faire espérer une
cicatrisation.
Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm
chacune sont réalisées en avant du genou. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour
visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour réaliser le geste
chirurgical.
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3
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7
Un ou plusieurs fils montés sur des petites ancres sont passés dans le ménisque (figure 3) et noués
entre eux pour refermer la lésion sur elle-même (figures 4 et 7). Ils permettent de stabiliser la lésion
méniscale, le temps que celle-ci puisse cicatriser.
Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire et cela en fonction de
leur nature.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une demie-heure et se fait lors d’une journée d’hospitalisation en ambulatoire.
Après l’opération, un pansement stérile est mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la
période post-opératoire.
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La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Vous pouvez commencer à marcher dès votre sortie le soir. La marche s’effectue à l’aide de deux cannes
pendant 4 semaines afin de soulager le genou de votre poids. Après la première semaine, la rééducation chez
votre kinésithérapeute peut commencer, son but est de préserver la souplesse du genou et de maintenir la
masse musculaire.
La reprise du volant ainsi que celle du travail est envisageable après le 1er mois et cela en fonction de votre
profession. Une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent généralement
après le 3ème mois.
Les risques et les complications
menisque
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant,
de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage
du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
Genou
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une
phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition des blocages, des gonflements et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention. La
récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre le 2ème et le 3ème mois.
Le résultat sur la douleur peut dépendre de l’existence de lésions cartilagineuses sous-jacentes. Un traitement
médical complémentaire peut alors s’avérer nécessaire pour soulager la douleur et ralentir l’évolution
arthrosique.
La cicatrisation n’est pas obtenue dans tous les cas. Une gêne peut alors réapparaître nécessitant une
nouvelle arthroscopie afin de réséquer la partie non cicatrisée du ménisque.
Les résultats sont cependant très encourageants car les chances de cicatrisation sont de l’ordre de 60% pour
un ménisque interne et de 75% pour un ménisque externe.
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Régularisation méniscale
Le problème : Lésion méniscale
Le genou correspond à l’articulation entre la partie basse du fémur et la partie haute du tibia. Les
surfaces de glissement sont recouvertes de cartilage. Les ménisques sont des petits coussinets en forme
de croissant situés entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Il existe deux ménisques dans chaque
genou : un ménisque interne et un ménisque externe (figure 1). Il améliorent le contact et jouent un
rôle d’amortisseurs entre le fémur et le tibia. Avec le temps, les ménisques ont tendance à perdre leur
hydratation et le cartilage a tendance à s’amincir.
Une lésion méniscale peut survenir lors d’un traumatisme du genou ou à la suite de petits traumatismes
répétitifs subis lors de certains mouvements. Cette lésion peut toucher une partie plus ou moins importante
du ménisque (figures 2 et 5) et peut parfois être associée à un kyste. La partie abîmée du ménisque n’est
plus fonctionnelle et ne fait que provoquer la gêne.
Fémur
Cartilage
Ligament croisé antérieur
Ménisque
Tibia
Elle occasionne des douleurs, des blocages, des gonflements et parfois même des sensations d’instabilité
du genou. Des lésions cartilagineuses peuvent être associées et participer à la symptomatologie
douloureuse.
1
Les ménisques sont mal vascularisés et cicatrisent mal. En l’absence d’amélioration avec le traitement
médical, une arthroscopie peut être proposée. Elle aura pour but le soulagement des douleurs, des
blocages, des gonflements et la reprise normale de la marche et des activités.
L’intervention : Régularisation méniscale
L’intervention consiste à retirer la partie abîmée du ménisque quand celle-ci n’a aucune chance de
cicatriser.
Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm
chacune sont réalisées en avant du genou. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour
visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour enlever à minima
la partie déchirée du ménisque tout en laissant en place toute la partie intacte (figures 3, 4, 6 et 7). S’il
existe un kyste méniscal, il est aspiré en même temps à l’aide d’un petit instrument motorisé.
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7
Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire et cela en fonction de
leur nature.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une demie-heure et se fait lors d’une journée d’hospitalisation en ambulatoire.
Après l’opération, un pansement stérile est mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la
période post-opératoire.
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La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Vous pouvez commencer à marcher dès votre sortie le soir. Au fil des jours suivants, vous reprenez une marche de plus
en plus normale. Il faut limiter les déplacements pendant les 10 premiers jours pour éviter que le genou ne regonfle.
Après la première semaine, la rééducation chez votre kinésithérapeute peut commencer, consistant à retrouver la
souplesse de votre genou et la force musculaire de votre cuisse.
La reprise du volant est envisageable au 5ème jour. Celle du travail survient en général après le 15ème jour et
cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives
débutent généralement entre le 2ème et le 3ème mois.
Les risques et les complications
ligament
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant,
de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous
arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou
moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
Genou
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une
phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition des blocages, des gonflements et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention. La
récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre le 2ème et le 3ème mois.
Après une régularisation méniscale, une arthrose peut se développer à long terme, et cela en fonction de
l’importance de la lésion méniscale initiale et d’autres facteurs comme le poids, la forme des jambes ou
encore l’activité pratiquée.
Le résultat sur la douleur peut dépendre de l’existence de lésions cartilagineuses sous-jacentes. Un traitement
médical complémentaire peut alors s’avérer nécessaire pour soulager la douleur et ralentir l’évolution
arthrosique.
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Ligamentoplastie au tendon rotulien (kj)
Le problème : Rupture du ligament croisé antérieur
Le genou correspond à l’articulation entre la partie basse du fémur et la partie haute du tibia. Les surfaces
articulaires sont recouvertes de cartilage. Les ménisques sont de petits coussins en forme de croissant qui
améliorent le contact et jouent le rôle d’amortisseurs entre le fémur et le tibia (figure 1).
La stabilité du genou est assurée par des ligaments qui sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques.
Le ligament croisé antérieur, situé à l’intérieur de l’articulation, relie la partie antérieure du tibia à la partie
postérieure du fémur. Il empêche le tibia de partir en avant et stabilise le genou lors des mouvements en
rotation (figures 1 et 5).
Fémur
Cartilage
Ligament croisé antérieur
Ménisque
Il peut être rompu à la suite d’un traumatisme (figures 2 et 6), occasionnant une instabilité du genou. Il ne
cicatrise pas spontanément dans une position efficace. Les répercussions sur la stabilité du genou sont
variables selon les personnes et elle est d’autant plus ressentie lors de la pratique sportive ou lors des
mouvements en rotation.
Tibia
1
L’instabilité se manifeste par des sensations de lâchage et de blocage du genou et peut engendrer des
lésions du cartilage, des ménisques et des autres ligaments.
Le but de la ligamentoplastie du croisé antérieur est de stabiliser le genou permettant la reprise de toutes
les activités sportives, et d’éviter les lésions cartilagineuses ou méniscales limitant ainsi la dégradation de
l’articulation.
L’intervention : Ligamentoplastie au tendon rotulien (kj)
L’intervention consiste à remplacer le ligament rompu. Ce geste est réalisé sous arthroscopie, c’est à
dire sans ouvrir l’articulation. Une petite caméra est introduite dans l’articulation pour visualiser la
rupture du ligament et vérifier les ménisques et le cartilage. Des petits instruments sont utilisés par la
suite pour réaliser un tunnel au fémur et un autre au tibia (figure 3).
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7
Une incision courte est réalisée en avant du genou pour prélever une partie du tendon rotulien avec
une petite baguette osseuse de part et d’autre (figure 3). Le prélèvement est alors passé à l’intérieur
du genou et fixé dans les tunnels osseux par des vis résorbables. Il remplace ainsi le ligament rompu
(figures 4 et 7).
Les lésions méniscales et cartilagineuses seront traitées dans le même temps opératoire et cela selon
leur nature.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la
période post-opératoire.
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La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. La marche s’effectue avec l’attelle
entre deux cannes. A la sortie de la clinique, la rééducation peut être réalisée en centre ou chez un kinésithérapeute.
L’attelle est gardée pour une durée totale de 4 semaines. Pendant la première semaine, le genou est bloqué dans
l’attelle en extension. À partir de la deuxième semaine, les cannes sont abandonnées et l’attelle est déverrouillée
pour permettre la flexion du genou.
La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général entre le 2ème et le 3ème
mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.
La reprise des sports dans l’axe (natation, vélo, course à pied) se fait au 3ème mois. La reprise de tous les sports
à l’entraînement est envisageable à partir du 6ème mois. Il faut souvent attendre encore 1 à 2 mois pour retrouver
tous les automatismes et renouer avec la compétition.
ligament
Les risques et les complications
Genou
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant,
de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage
du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une
phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition des douleurs, des blocages et des sensations d’instabilité est très rapide après l’opération. La
récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre 3 et 6 mois.
L’état des muscles est un élément majeur à considérer avant de pousser le genou à sa limite, en particulier
dans le sport. Le ligament remplacé n’est pas meilleur que le ligament d’origine et une nouvelle rupture peut
toujours survenir. Il faut donc rester vigilant face aux risques que représentent les sports où le genou pivote
comme le tennis ou le football.
Les résultats de cette technique sont néanmoins très encourageants puisqu’on retrouve un genou stable
avec une amélioration de la fonction dans plus de 90% des cas. Le risque de dégradation cartilagineuse et
méniscale est moins important sur un genou stable.
114
Ligamentoplastie aux ischio-jambiers (didt)
Le problème : Rupture du ligament croisé antérieur
Le genou correspond à l’articulation entre la partie basse du fémur et la partie haute du tibia. Les surfaces
articulaires sont recouvertes de cartilage. Les ménisques sont de petits coussins en forme de croissant qui
améliorent le contact et jouent le rôle d’amortisseurs entre le fémur et le tibia (figure 1).
La stabilité du genou est assurée par des ligaments qui sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques.
Le ligament croisé antérieur, situé à l’intérieur de l’articulation, relie la partie antérieure du tibia à la partie
postérieure du fémur. Il empêche le tibia de partir en avant et stabilise le genou lors des mouvements en
rotation (figures 1 et 5).
Fémur
Cartilage
Ligament croisé antérieur
Ménisque
Il peut être rompu à la suite d’un traumatisme (figures 2 et 6), occasionnant une instabilité du genou. Il ne
cicatrise pas spontanément dans une position efficace. Les répercussions sur la stabilité du genou sont
variables selon les personnes et elle est d’autant plus ressentie lors de la pratique sportive ou lors des
mouvements en rotation.
Tibia
1
L’instabilité se manifeste par des sensations de lâchage et de blocage du genou et peut engendrer des
lésions du cartilage, des ménisques et des autres ligaments.
Le but de la ligamentoplastie du croisé antérieur est de stabiliser le genou permettant la reprise de toutes
les activités sportives, et d’éviter les lésions cartilagineuses ou méniscales limitant ainsi la dégradation de
l’articulation.
L’intervention : Ligamentoplastie aux ischio-jambiers (didt)
L’intervention consiste à remplacer le ligament rompu. Ce geste est réalisé sous arthroscopie, c’est à
dire sans ouvrir l’articulation. Une petite caméra est introduite dans l’articulation pour visualiser la
rupture du ligament et vérifier les ménisques et le cartilage. Des petits instruments sont utilisés par la
suite pour réaliser un tunnel au fémur et un autre au tibia (figure 3).
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7
Une incision courte est réalisée en bas du genou pour prélever une partie des tendons de la cuisse. Le
prélèvement est alors passé à l’intérieur du genou et fixé dans les tunnels osseux par un système de vis
ou de bouton. Il remplace ainsi le ligament rompu (figures 4 et 7).
Les lésions méniscales et cartilagineuses seront traitées dans le même temps opératoire et cela selon
leur nature.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la
période post-opératoire.
116
117
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. La marche s’effectue avec l’attelle
entre deux cannes. A la sortie de la clinique, la rééducation peut être réalisée en centre ou chez un kinésithérapeute.
L’attelle est gardée pour une durée totale de 4 semaines. Pendant la première semaine, le genou est bloqué dans
l’attelle en extension. À partir de la deuxième semaine, les cannes sont abandonnées et l’attelle est déverrouillée
pour permettre la flexion du genou.
La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général entre le 2ème et le
3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.
La reprise des sports dans l’axe (natation, vélo, course à pied) se fait au troisième mois. La reprise de tous les
sports à l’entraînement est envisageable à partir du 6ème mois. Il faut souvent attendre encore 1 à 2 mois pour
retrouver tous les automatismes et renouer avec la compétition.
Les risques et les complications
Genou
rotule
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant,
de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous
arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou
moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une
phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition des douleurs, des blocages et des sensations d’instabilité est très rapide après l’opération. La
récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre 3 et 6 mois.
L’état des muscles est un élément majeur à considérer avant de pousser le genou à sa limite, en particulier
dans le sport. Le ligament remplacé n’est pas meilleur que le ligament d’origine et une nouvelle rupture peut
toujours survenir. Il faut donc rester vigilant face aux risques que représentent les sports où le genou pivote
comme le tennis ou le football.
Les résultats de cette technique sont néanmoins très encourageants puisqu’on retrouve un genou stable
avec une amélioration de la fonction dans plus de 90% des cas. Le risque de dégradation cartilagineuse et
méniscale est moins important sur un genou stable.
118
Section de l’aileron rotulien externe
Le problème : Désaxation externe de la rotule
Le genou correspond à l’articulation entre le fémur, le tibia et la rotule. Les surfaces articulaires sont
recouvertes de cartilage. La stabilité de la rotule est assurée par le tendon quadricipital en haut, le tendon
rotulien en bas et les ailerons rotuliens sur les côtés. Les ailerons sont des sortes de rubans plus ou moins
élastiques reliant la rotule au fémur (figures 1 et 5).
La rotule s’emboîte dans la trochlée du fémur qui est une gorge plus ou moins profonde. Cet emboîtement
harmonieux dépend des formes osseuses, des tendons et des ailerons rotuliens.
La rétraction de l’aileron externe peut provoquer un dysfonctionnement rotulien sous la forme d’une
bascule isolée occasionnant des phénomènes d’hyperpressions cartilagineuses ou associé à un véritable
déplacement de celle-ci sur le côté responsable d’un défaut de contact des surfaces articulaires (figures 2
et 6). Ceci peut occasionner une gêne à type de douleurs, de blocages, de gonflements, ou d’instabilité.
Rotule
Cartilage
Aileron rotulien externe
Fémur
Tendon rotulien
Tibia
1
Le jeu de la rotule ne s’harmonise pas spontanément, et peut générer progressivement des lésions
cartilagineuses. En cas d’évolution défavorable avec le traitement kinésithérapique et médical, se pose
alors la question d’une intervention.
Le but de l’opération est de soulager les douleurs, limiter l’instabilité et ralentir la dégradation
cartilagineuse.
L’intervention : Section de l’aileron rotulien externe
L’intervention consiste à recentrer la rotule dans la gorge trochléenne afin de lui redonner un jeu harmonieux.
Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm
chacune sont réalisées en avant du genou. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour
visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour sectionner l’aileron
(figures 3 et 7).
2
3
4
5
6
7
La rotule va alors se recentrer et l’aileron externe ainsi sectionné va par la suite cicatriser de façon moins
tendue, ce qui permet l’engagement de la rotule dans la trochlée sans contraintes excessives (figure 4).
Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire, et cela en fonction de leur
nature.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une demie-heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours.
Après l’opération, un pansement stérile est mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
120
121
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Les cannes sont utiles les
premiers jours et sont rapidement abandonnées. A la sortie de la clinique, la rééducation est réalisée chez votre
kinésithérapeute.
Il faut limiter les déplacements pendant les 10 premiers jours pour éviter que le genou ne gonfle. La reprise
du volant est envisageable au 15ème jour. Celle du travail survient en général après le 1er mois et cela en
fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent
généralement entre le 2ème et le 3ème mois.
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
rotule
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant,
de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous
arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou
moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
Genou
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une
phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
L’amélioration des douleurs et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention. La récupération
complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre le 2ème et le 3ème mois.
Le résultat sur la douleur dépend de l’existence et de l’importance des lésions cartilagineuses sous-jacentes.
Un traitement médical complémentaire peut alors s’avérer nécessaire.
Une récidive de l’instabilité peut survenir lors de certaines activités, pouvant nécessiter un geste
complémentaire.
Les résultats sont cependant encourageants, puisqu’on obtient une amélioration des douleurs et de la
fonction du genou dans plus de 80 % des cas et une stabilisation de la rotule dans plus de 90% des cas.
122
Transposition de la tubérosité tibiale antérieure
Le problème : désaxation externe de la rotule
Le genou correspond à l’articulation entre le fémur et le tibia et la rotule . Les surfaces articulaires sont
recouvertes de cartilage. La stabilité de la rotule est assurée par le tendon quadricipital en haut, le tendon
rotulien en bas s’insérant sur une bosse du tibia appelée Tubérosité Tibiale Antérieure, et les ailerons
rotuliens sur les côtés. Les ailerons sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques reliant la rotule au
fémur (figure 1).
Rotule
La rotule s’emboîte dans la trochlée du fémur qui est une gorge plus ou moins profonde. Cet emboîtement
harmonieux dépend des formes osseuses, des tendons et des ailerons rotuliens.
Fémur
Une rétraction de l’aileron externe associée à une insertion trop latéralisée du tendon rotulien et de la
tubérosité tibiale antérieure sur le tibia provoquent une bascule externe de la rotule voire un véritable
déplacement de celle-ci sur le côté responsable d’un défaut de contact des surfaces articulaires (figures 2
et 5). Ceci peut occasionner une gêne à type de douleurs, de blocages, de gonflements, ou d’instabilité avec
de véritables luxations de la rotule.
Cartilage
Aileron rotulien externe
Tendon rotulien
Tibia
1
Le jeu de la rotule ne s’harmonise pas spontanément, et peut générer progressivement des lésions
cartilagineuses. En cas d’évolution défavorable avec le traitement kinésithérapique et médical, se pose
alors la question d’une intervention.
Le but de l’opération est de soulager les douleurs, limiter l’instabilité et ralentir la dégradation
cartilagineuse.
L’intervention : Transposition de la tubérosité tibiale antérieure
L’intervention consiste à recentrer la rotule dans la gorge trochléenne afin de lui redonner un jeu harmonieux.
Une section de l’aileron rotulien est d’abord réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation.
Deux petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées en avant du genou. Une petite caméra est introduite
par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision
pour sectionner l’aileron rotulien externe (figures 3 et 6).
2
3
4
5
6
7
Par la suite, une incision d’environ 5 cm est réalisée à la partie supérieure du tibia. La tubérosité tibiale
antérieure est exposée puis sectionnée (figure 3). Elle est ensuite translatée et repositionnée au milieu du
tibia puis fixée par deux vis (figures 4 et 7).
Ces deux gestes permettent de bien repositionner la rotule au milieu de la trochlée et de la stabiliser.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours.
Après l’opération, un pansement stérile et une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
124
125
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Le genou est immobilisé
dans une attelle et la marche s’effectue entre deux cannes pendant 6 semaines. A la sortie de la clinique, la
rééducation est réalisée chez votre kinésithérapeute.
La reprise du volant ainsi que celle du travail est envisageable au 2ème mois et cela en fonction de votre
profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent généralement
après le 3ème mois.
Les risques et les complications
cartilage
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant, de nouveaux
traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage
du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une
phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.
Genou
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Une fracture ou une mauvaise consolidation de la tubérosité tibiale antérieure peuvent survenir nécessitant un
traitement spécifique.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
L’amélioration des douleurs et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention. La récupération
complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre le 2ème et le 3ème mois.
Le résultat sur la douleur dépend de l’existence et de l’importance des lésions cartilagineuses sous-jacentes.
Un traitement médical complémentaire peut alors s’avérer nécessaire.
Une récidive de l’instabilité peut survenir lors de certaines activités, pouvant nécessiter un geste
complémentaire.
Les résultats sont cependant encourageants, puisqu’on obtient une amélioration des douleurs et de la
fonction du genou dans plus de 80 % des cas et une stabilisation de la rotule dans plus de 90% des cas.
126
Fixation ostéo-cartilagineuse
Le problème : Lésion ostéo-cartilagineuse
Le genou correspond à l’articulation entre le fémur et le tibia. Les surfaces articulaires sont recouvertes de
cartilage. Il s’agit d’une fine couche de 1 à 2 mm d’épaisseur qui permet le glissement de l’articulation. Les
ménisques sont des petits coussinets situés entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Ils améliorent le
contact et jouent un rôle d’amortisseurs. Les ligaments sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques
qui assurent la stabilité du genou (figures 1 et 2).
Fémur
Cartilage
Menisque
Ligament
Une lésion ostéo-cartilagineuse peut survenir lors d’un choc ou à la suite d’une imperfection de la
croissance. Le cartilage ainsi abîmé se décolle de son emplacement naturel accompagné d’une petite
partie osseuse sous-jacente (figure 3). Il peut se détacher partiellement sous forme d’un clapet, ou bien
complètement constituant ainsi un fragment libre. Ceci peut occasionner des douleurs, des blocages,
des gonflements voire des sensations d’instabilité. Des lésions ligamentaires ou méniscales peuvent être
associées.
Le cartilage présente des capacités de réparation et de régénération très limitées. Une lésion partiellement
détachée ne cicatrise pas d’elle même et un fragment libre peut se coincer entre les surfaces articulaires et
endommager le cartilage sain.
Tibia
1
2
La chirurgie peut être alors proposée afin de restituer une surface de glissement homogène, limiter les
douleurs, les blocages et les gonflements et ralentir la dégradation articulaire.
L’intervention : Fixation ostéo-cartilagineuse
L’intervention consiste à refixer une lésion ostéo-cartilagineuse large et profonde, détachée sous forme
d’un clapet ou d’un fragment libre intra-articulaire, afin de permettre sa cicatrisation.
Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm
chacune sont réalisées en avant du genou. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour
visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour réaliser le geste
chirurgical.
3
4
5
Le fragment détaché est repositionné à son emplacement naturel (figure 4) puis fixé par une vis enfouie
(figures 5, 6 et 7) pour permettre la reconstitution d’une surface cartilagineuse homogène.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une demie-heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours.
Après l’opération, un pansement stérile est mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la
période post-opératoire.
6
128
7
129
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. La marche s’effectue
entre deux cannes pendant 6 semaines afin de soulager le genou de votre poids. A la sortie de la clinique, la
rééducation est réalisée chez votre kinésithérapeute.
La reprise du volant ainsi que celle du travail est envisageable au 2ème mois et cela en fonction de votre
profession. Une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives douces telles que le vélo
et la natation débutent généralement après le 3ème mois. Il faut souvent attendre 4 à 6 mois avant de reprendre
toutes les activités sportives.
cartilage
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant,
de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
Genou
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage
du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une
phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Une mobilisation du fragment ostéo-cartilagineux fixé peut survenir et nécessiter une reprise chirurgicale.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition des blocages, des gonflements et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention.
La cicatrisation de la fixation d’un fragment ostéo-cartilagineux varie de 75% à 90%, une lésion post
traumatique ayant plus de chances de cicatriser.
130
Microfractures
Le problème : Lésion du cartilage
Le genou correspond à l’articulation entre le fémur et le tibia. Les surfaces articulaires sont recouvertes de
cartilage. Il s’agit d’une fine couche de 1 à 2 mm d’épaisseur qui permet le glissement de l’articulation. Les
ménisques sont des petits coussinets situés entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Ils améliorent le
contact et jouent un rôle d’amortisseurs. Les ligaments sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques
qui assurent la stabilité du genou (figure 1).
Une lésion cartilagineuse peut survenir lors d’un choc, à la suite de petits traumatismes répétitifs, ou à la suite
d’une imperfection de la croissance. Le cartilage ainsi abîmé se décolle seul de son emplacement naturel ou
accompagné d’une petite partie osseuse sous-jacente (figures 2 et 5). Il peut se détacher partiellement sous
forme d’un clapet, ou bien complètement constituant ainsi un fragment libre. La zone de défect cartilagineux
peut être plus ou moins étendue et plus ou moins profonde. La lésion cartilagineuse peut occasionner des
douleurs, des blocages, des gonflements voire des sensations d’instabilité. Des lésions ligamentaires ou
méniscales peuvent être associées.
Fémur
Cartilage
Ligament croisé antérieur
Ménisque
Tibia
1
Le cartilage présente des capacités de réparation et de régénération très limitées. Un défect ne se comble
pas spontanément, une lésion partielle ne cicatrise pas d’elle même et un fragment libre peut se coincer
entre les surfaces articulaires et endommager le cartilage sain. La chirurgie est proposée en cas de clapet ou
de fragment libre symptomatique, ou en présence d’un large défect cartilagineux. Son but est de restituer
une surface de glissement homogène, limiter les douleurs, les blocages et les gonflements et ralentir la
dégradation articulaire.
L’intervention : Microfractures
L’intervention consiste à extraire une lésion superficielle partiellement ou complètement détachée. Elle traite
par ailleurs la zone du défect en stimulant la réparation cartilagineuse.
Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm
chacune sont réalisées en avant du genou. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour
visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour réaliser le geste
chirurgical.
2
3
4
5
6
7
On réalise l’excision de la lésion et la régularisation des bords (figure 3). L’os mis à nu est stimulé par un
instrument pointu permettant de réaliser une surface irrégulière (figures 4, 6 et 7), provoquer un saignement
local et relancer le processus de régénération du cartilage.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une demie-heure et se fait lors d’une journée d’hospitalisation en ambulatoire.
Après l’opération, un pansement stérile est mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
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La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. La marche s’effectue
entre deux cannes pendant 4 semaines afin de soulager le genou de votre poids. A la sortie de la clinique, la
rééducation est réalisée chez votre kinésithérapeute.
cartilage
La reprise du volant ainsi que celle du travail est envisageable à la fin du 1er mois et cela en fonction de votre
profession. Une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives douces telles que le vélo
et la natation débutent généralement après le 2ème mois. Il faut souvent attendre 4 à 6 mois avant de reprendre
toutes les activités sportives.
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant,
de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
Genou
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage
du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une
phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition des blocages, des gonflements et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention.
Le résultat dépend de la localisation et de l’étendue de la lésion.
L’amélioration fonctionnelle et du statut cartilagineux est de l’ordre de 80% en cas de lésion cartilagineuse
isolée.
134
Mosaïcplastie
Le problème : Lésion du cartilage
Le genou correspond à l’articulation entre le fémur et le tibia. Les surfaces articulaires sont recouvertes de
cartilage. Il s’agit d’une fine couche de 1 à 2 mm d’épaisseur qui permet le glissement de l’articulation. Les
ménisques sont des petits coussinets situés entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Ils améliorent le
contact et jouent un rôle d’amortisseurs. Les ligaments sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques
qui assurent la stabilité du genou (figure 1).
Une lésion cartilagineuse peut survenir lors d’un choc, à la suite de petits traumatismes répétitifs, ou à la
suite d’une imperfection de la croissance. Le cartilage ainsi abîmé se décolle seul de son emplacement
naturel ou accompagné d’une petite partie osseuse sous-jacente (figures 2 et 5). Il peut se détacher
partiellement sous forme d’un clapet, ou bien complètement constituant ainsi un fragment libre. La zone de
défect cartilagineux peut être plus ou moins étendue et plus ou moins profonde. La lésion cartilagineuse
peut occasionner des douleurs, des blocages, des gonflements voire des sensations d’instabilité. Des
lésions ligamentaires ou méniscales peuvent être associées.
Fémur
Cartilage
Ligament croisé antérieur
Ménisque
Tibia
1
Le cartilage présente des capacités de réparation et de régénération très limitées. Un défect ne se comble
pas spontanément, une lésion partielle ne cicatrise pas d’elle même et un fragment libre peut se coincer
entre les surfaces articulaires et endommager le cartilage sain. La chirurgie est proposée en cas de clapet
ou de fragment libre symptomatique, ou en présence d’un large défect cartilagineux. Son but est de
restituer une surface de glissement homogène, limiter les douleurs, les blocages et les gonflements et
ralentir la dégradation articulaire.
L’intervention : Mosaïcplastie
L’intervention consiste à extraire une lésion superficielle partiellement ou complètement détachée. Elle
traite par ailleurs la zone du défect en y apportant des prélèvements d’os et de cartilage réalisés sur le
même genou.
Une incision courte est réalisée en avant du genou. La lésion est exposée, excisée et ses bords sont
régularisés.
2
3
4
5
6
7
Une ou plusieurs carottes ostéo-cartilagineuses sont prélevées à partir d’une zone peu sollicitée en
périphérie du fémur à l’aide d’un instrument spécifique (figure 3). L’os du défect est préparé pour
recevoir la greffe. Enfin, les carottes ostéo-cartilagineuses sont impactées côte à côte comme une vraie
mosaïque pour reformer une surface de glissement homogène (figures 4, 6 et 7).
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la
période post-opératoire.
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137
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. L’attelle est rapidement
abandonnée. La marche s’effectue entre deux cannes pendant 6 semaines afin de soulager le genou de votre
poids. A la sortie de la clinique, la rééducation est réalisée chez votre kinésithérapeute.
La reprise du volant ainsi que celle du travail est envisageable au 2ème mois et cela en fonction de votre
profession. Une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives douces telles que le vélo
et la natation débutent généralement après le 3ème mois. Il faut souvent attendre 4 à 6 mois avant de reprendre
toutes les activités sportives.
arthrose
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant,
de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare.
Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une
évacuation peut être nécessaire.
La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage
du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.
Genou
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une
phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
La mobilisation d’un greffon cartilagineux peut survenir et nécessiter une reprise chirurgicale.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
La disparition des blocages, des gonflements et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention.
Une gêne modérée au niveau du site de prélèvement survient dans près de 15% des cas.
Néanmoins, les résultats restent très encourageants puisqu’on obtient de bons résultats dans près de 90%
des cas lorsqu’il s’agit d’une localisation fémorale, de 85% lorsqu’il s’agit d’une localisation tibiale et de 80%
pour la rotule.
138
Ostéotomie tibiale de valgisation
Le problème : Arthrose débutante interne du genou
Le genou correspond à l’articulation entre la partie basse du fémur et la partie haute du tibia. Les surfaces
articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage (figure 1). Les ménisques sont des petits coussinets
en forme de croissant situés entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Ils améliorent le contact et jouent
un rôle d’amortisseurs entre le fémur et le tibia.
Fémur
Cartilage
L’arthrose débutante interne est l’usure du cartilage présent entre la partie interne du fémur et du tibia. La
morphologie du membre inférieur en est souvent la cause principale. Sur une forme incurvée, tout le poids
du corps passe plutôt par la partie interne du genou (figure 2). Cette surcharge aboutit à l’usure prématurée
du cartilage et du ménisque occasionnant douleur, enraidissement et difficulté à la marche.
L’axe du membre inférieur ne se corrige pas spontanément et l’usure interne aggrave la déformation du
membre, ce qui aggrave davantage l’usure. L’évolution naturelle se fait vers l’aggravation de l’usure et de la
gêne pour aboutir à l’arthrose évoluée nécessitant un remplacement prothétique.
Tibia
1
Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ finissent par ne plus être
efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention chirurgicale. Le but de l’opération
est de soulager la partie interne du genou des pressions excessives et de casser le cercle vicieux de
l’usure chez le sujet jeune. Ceci permettra le soulagement de la douleur et le ralentissement de l’évolution
arthrosique.
L’intervention : Ostéotomie tibiale de valgisation
L’ostéotomie tibiale de valgisation vise à corriger l’axe du membre inférieur.
Une incision courte est réalisée à la partie basse du genou. L’os du tibia est exposé, puis partiellement
sectionné sous contrôle radiographique (figure 3). La correction de l’axe du membre est réalisée en ouvrant la
tranche de section. L’importance de l’ouverture est calculée en fonction de la déformation initiale et contrôlée
par une radiographie per-opératoire (figure 5). Une plaque vissée permet le maintien de la correction
(figure 4). Un substitut osseux ou une greffe osseuse prise au niveau du bassin est placé dans l’ouverture
pour combler le vide et favoriser la consolidation (figure 4).
3
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 5 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période
post-opératoire.
2
140
4
5
141
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, la marche s’effectue à l’aide de deux cannes afin de soulager le
genou de votre poids. Une attelle est maintenue lors de vos déplacements et durant le sommeil pendant cette période.
La rééducation est généralement réalisée par votre kinésithérapeute. Sauf cas très particulier, il n’est pas
nécessaire d’aller en centre de rééducation.
La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général après le 3ème mois
et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives
débutent progressivement après le 6ème mois.
Les risques et les complications
arthrose
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires.
La survenue d’une infection, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication
sévère et peut nécessiter une reprise chirurgicale et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue.
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Genou
L’os qui a été sectionné peut ne pas consolider. Une fracture non voulue de l’articulation peut se produire ainsi
qu’une correction du membre inférieur insuffisante ou excessive. Ces complications, bien que rares, peuvent
nécessiter une reprise chirurgicale.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une
phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Les résultats de cette technique sont bien connus puisqu’il s’agit d’une chirurgie vieille de plus de 40 ans.
On retrouve une disparition des douleurs ainsi qu’une récupération de la mobilité et de la force musculaire
dans plus de 90% des cas. La marche normale sans boiterie est obtenue généralement au 3ème mois suivant
l’intervention. La reprise des activités est souvent complète.
Contrairement aux prothèses, le genou reste complètement naturel et toutes les activités sportives sont
possibles. Néanmoins, certaines activités sollicitantes comme la course à pied peuvent accélérer la
dégradation cartilagineuse et compromettre le résultat à long terme.
L’effet bénéfique d’une ostéotomie tibiale de valgisation est en moyenne d’une dizaine d’années ce qui
permet de repousser d’autant la pose d’une prothèse.
142
Prothèse unicompartimentale
Le problème : Arthrose partielle du genou
Le genou correspond à l’articulation entre le fémur et le tibia. La rotule est une troisième partie osseuse
qui est située en avant et qui fait partie de l’articulation. Les surfaces articulaires de glissement sont
recouvertes de cartilage (figure 1). De nombreux muscles et tendons entourent cette articulation et
permettent d’étendre et de plier le genou. La stabilité du genou est assurée par des ligaments qui sont des
sortes de rubans plus ou moins élastiques.
L’arthrose est l’usure du cartilage présent au niveau des surfaces de glissement. Cette usure s’accompagne
aussi de remaniements de l’os sous-jacent. L’arthrose est partielle quand elle ne touche qu’une partie du
genou (figures 2 et 5). Elle occasionne des douleurs ainsi qu’un enraidissement et une difficulté à la marche
nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires, d’anti-douleurs et parfois même d’une canne.
L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas spontanément. L’évolution naturelle se fait
vers une dégradation progressive de l’articulation, une limitation de plus en plus importante de la mobilité
et une marche de plus en plus difficile. Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au
départ finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention
chirurgicale.
Fémur
Rotule
Cartilage
Ligament
Tibia
1
Le but de l’opération est le soulagement de la douleur, la récupération de la mobilité et la reprise normale
de la marche.
L’intervention : Prothèse unicompartimentale
L’intervention consiste à enlever les zones d’os et de cartilage qui sont usées, et de les remplacer par
des pièces artificielles ayant les mêmes formes.
Une incision est réalisée au niveau de la partie antérieure du genou. Un passage est fait sur le côté de la
rotule pour accéder à l’articulation. Le cartilage usé est enlevé. Le cartilage sain est préservé ainsi que
l’ensemble des ligaments. La partie usée du fémur et la partie usée du tibia sont préparées (figure 3).
2
3
4
La prothèse comportant une pièce fémorale et une pièce tibiale est alors implantée de manière à assurer
une stabilité parfaite du genou et une mobilité la plus complète possible (figures 4 et 6). Son bon
positionnement peut être contrôlé par l’assistance informatique.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 5 jours.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la
période post-opératoire.
5
144
6
145
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Les cannes et l’attelle sont
utiles les premiers jours et sont rapidement abandonnées. La montée et la descente des escaliers se fait à partir
du 3ème jour. Sauf cas très particulier, il n’est pas nécessaire d’aller en centre de rééducation. La rééducation est
généralement réalisée par votre kinésithérapeute.
La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général après le 2ème mois et
cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives
débutent progressivement après le 3ème mois.
Les risques et les complications
Genou
arthrose
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires.
La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement),
est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement
antibiotique de longue durée. Quand elle est détectée rapidement, un simple lavage de la prothèse et une mise
sous antibiotiques peuvent être suffisants.
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une
phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Les résultats de cette technique sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des
douleurs et une récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas.
La marche normale sans boiterie est généralement obtenue dans le mois suivant l’intervention.
Même si la reprise des activités est souvent complète, il est tout de même préférable d’éviter les travaux de
force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse
malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités comme le vélo, la natation, le
golf ou la randonnée sont cependant possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le ski,
le tennis et le footing.
La durée de vie moyenne d’une prothèse unicompartimentale du genou est d’environ 15 ans. On peut espérer
qu’avec les progrès des techniques d’implantation et des matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront
encore meilleurs avec une longévité plus importante.
146
Prothèse totale
Le problème : Arthrose du genou
Le genou correspond à l’articulation entre le fémur et le tibia. La rotule est une troisième partie osseuse
qui est située en avant et qui fait partie de l’articulation. Les surfaces articulaires de glissement sont
recouvertes de cartilage (figure 1). De nombreux muscles et tendons entourent cette articulation et
permettent d’étendre et de plier le genou.
Fémur
Rotule
L’arthrose est l’usure du cartilage présent au niveau des surfaces de glissement. Cette usure s’accompagne
aussi de remaniements de l’os du fémur, du tibia et de la rotule (figures 2 et 5). Ces modifications
occasionnent des douleurs au niveau du genou ainsi qu’un enraidissement et une difficulté à la marche
nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires, d’anti-douleurs et parfois même d’une canne.
L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas spontanément. L’évolution naturelle se fait
vers une dégradation progressive de l’articulation, une limitation de plus en plus importante de la mobilité
et une marche de plus en plus difficile. Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au
départ finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention
chirurgicale.
Cartilage
Tibia
1
Le but de l’opération est le soulagement de la douleur, la récupération de la mobilité et la reprise normale
de la marche.
L’intervention : Prothèse totale
L’intervention consiste à enlever les zones d’os et de cartilage qui sont usés, et de les remplacer par des
pièces artificielles ayant les mêmes formes.
Une incision est réalisée au niveau de la partie antérieure du genou. Un passage est fait à la partie
interne de la rotule pour accéder à l’articulation. Le cartilage usé est enlevé. Le fémur, le tibia et la rotule
sont préparés pour recevoir la prothèse (figure 3).
2
3
4
La prothèse comporte trois parties : la partie fémorale, la partie tibiale et la partie rotulienne (figures
4 et 6). Elle est implantée de manière à assurer une stabilité parfaite du genou et une mobilité la plus
complète possible. Son bon positionnement peut être contrôlé par l’assistance informatique.
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne une heure et demie et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la
période post-opératoire.
5
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6
149
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Les cannes et l’attelle sont
utiles les premiers jours et sont rapidement abandonnées. La montée et la descente des escaliers se fait à partir
du 3ème jour. A la sortie de la clinique, la rééducation peut être réalisée en centre ou chez un kinésithérapeute.
La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général après le 2ème mois et
cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives
débutent progressivement après le 3ème mois.
changement
de prothese
Les risques et les complications
Genou
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires.
La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement),
est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement
antibiotique de longue durée. Quand elle est détectée rapidement, un simple lavage de la prothèse et une mise
sous antibiotiques peuvent être suffisants.
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe occasionnant une
phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une
récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas. La marche
normale sans boiterie est généralement obtenue dans le mois suivant l’intervention.
Même si la reprise des activités est souvent complète, il est tout de même préférable d’éviter les travaux de
force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse
malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités comme le vélo, la natation, le
golf ou la randonnée sont cependant possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le ski,
le tennis et le footing.
La durée de vie moyenne d’une prothèse du genou est d’environ 20 ans. En fait, au bout des 20 ans, plus de
90% des prothèses implantées restent en place et ne posent pas de problèmes particuliers. On peut espérer
qu’avec les progrès des techniques d’implantation et des matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront
encore meilleurs avec une longévité plus importante.
150
Reprise de prothèse par prothèse simple
Le problème : Descellement de prothèse du genou
La prothèse totale du genou est constituée de quatre pièces : la pièce fémorale, la pièce tibiale, la pièce
rotulienne et une pièce intermédiaire plastiforme permettant le bon coulissement de la prothèse (figures 1
et 2). La stabilité de la prothèse est assurée par les ligaments qui sont des sortes de rubans plus ou moins
élastiques qui relient le fémur au tibia. Le fonctionnement de la prothèse est assuré par l’ensemble des
tendons reliant les muscles à l’os notamment l’appareil extenseur formé par le quadriceps, la rotule et le
tendon rotulien.
Fémur
Rotule
Pièce fémorale
Ligament
Pièce tibiale
Avec le temps, la pièce intermédiaire s’use, la fixation de la prothèse à l’os se dégrade et la tenue de la
prothèse dans l’os se détériore. Ceci aboutit à un descellement de la prothèse, c’est à dire à une mobilité de
celle-ci par rapport à l’os (figures 3 et 4). D’autres causes que l’usure, comme une infection ou un mauvais
positionnement des implants, peuvent être responsables de cette évolution avec des délais plus rapides par
rapport à la date d’implantation.
Le descellement va occasionner des douleurs, une boiterie, voire une déformation du membre ainsi qu’une
raideur diminuant progressivement les possibilités fonctionnelles qu’offrait la prothèse.
Tibia
1
2
L’évolution de l’usure se fait vers une fragilisation osseuse et une gêne croissante. La radiographie,
le scanner ou la scintigraphie vont confirmer le diagnostic. Quand celui-ci est posé, il faut changer la
prothèse. Le but de l’opération est de prévenir la dégradation osseuse, ainsi que le soulagement de la
douleur, la récupération de la mobilité et la reprise normale de la marche.
L’intervention : Reprise de prothèse par prothèse simple
L’intervention consiste à retirer l’ancienne prothèse et la remplacer par une nouvelle. On reprend
habituellement l’ancienne cicatrice. Un passage est réalisé à la partie interne de la rotule pour accéder à
la prothèse. Une section de la tubérosité tibiale antérieure refixée en fin d’intervention par deux vis peut
s’avérer nécessaire pour assurer une bonne exposition opératoire.
3
4
5
Après l’extraction des implants défectueux, tous les débris de l’usure sont nettoyés. De nouvelles
recoupes en zone osseuse saine sont alors réalisées (figure 5). En fonction de la destruction osseuse,
l’utilisation de cales métalliques fixées à la prothèse, voire une greffe osseuse peut s’avérer nécessaire
pour le bon positionnement de la nouvelle prothèse. La bonne tenue prothétique est renforcée par un
ancrage supplémentaire par des tiges d’extension au sein du fémur et du tibia (figures 6 et 7).
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne 2 à 3 heures et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la
période post-opératoire.
6
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7
153
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le kinésithérapeute vous lève le lendemain de l’intervention et vous aide à marcher. Les cannes et l’attelle sont
utiles les premiers jours et sont abandonnées progressivement. La montée et la descente des escaliers se fait à
partir du 3ème jour. Un centre de rééducation est souvent nécessaire après l’intervention.
La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général au 3ème mois et cela en
fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.
En cas de section de la tubérosité tibiale antérieure, l’attelle est maintenue pendant 6 semaines, ce qui retarde de
quelques semaines les délais de reprise.
changement
de prothese
Les risques et les complications
Genou
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires.
La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement),
est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement
antibiotique de longue durée. Le risque étant plus important dans les reprises de prothèse que dans les prothèses
de première intention, un traitement antibiotique est mis en place pendant plusieurs jours de façon systématique.
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe occasionnant une
phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines.
Une fracture du fémur ou du tibia ainsi qu’une fragilisation de l’appareil extenseur peuvent survenir lors de
l’intervention, nécessitant un traitement spécifique.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une
récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas. La marche
normale sans boiterie est généralement obtenue pendant le deuxième mois.
Il est préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents car ils peuvent augmenter l’usure et
diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines
activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont possibles voire conseillées alors que la
prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing.
La durée de vie moyenne d’une prothèse de genou est d’environ 20 ans. On peut espérer qu’avec les progrès
des techniques d’implantation et des matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs
avec une longévité plus importante.
154
Reprise de prothèse par prothèse charnière
Le problème : Descellement de prothèse du genou
La prothèse totale du genou est constituée de quatre pièces : la pièce fémorale, la pièce tibiale, la pièce
rotulienne et une pièce intermédiaire plastiforme permettant le bon coulissement de la prothèse (figures 1
et 2). La stabilité de la prothèse est assurée par les ligaments qui sont des sortes de rubans plus ou moins
élastiques qui relient le fémur au tibia. Le fonctionnement de la prothèse est assuré par l’ensemble des
tendons reliant les muscles à l’os notamment l’appareil extenseur formé par le quadriceps, la rotule et le
tendon rotulien.
Fémur
Rotule
Pièce fémorale
Ligament
Pièce tibiale
Avec le temps, la pièce intermédiaire s’use, la fixation de la prothèse à l’os se dégrade et la tenue de la
prothèse dans l’os se détériore. Ceci aboutit à un descellement de la prothèse, c’est à dire à une mobilité de
celle-ci par rapport à l’os (figures 3 et 4). D’autres causes que l’usure, comme une infection ou un mauvais
positionnement des implants, peuvent être responsables de cette évolution avec des délais plus rapides par
rapport à la date d’implantation.
Le descellement va occasionner des douleurs, une boiterie, voire une déformation du membre ainsi qu’une
raideur diminuant progressivement les possibilités fonctionnelles qu’offrait la prothèse.
Tibia
1
2
L’évolution de l’usure se fait vers une fragilisation osseuse et une gêne croissante. La radiographie,
le scanner ou la scintigraphie vont confirmer le diagnostic. Quand celui-ci est posé, il faut changer la
prothèse. Le but de l’opération est de prévenir la dégradation osseuse, ainsi que le soulagement de la
douleur, la récupération de la mobilité et la reprise normale de la marche.
L’intervention : Reprise de prothèse par prothèse charnière
L’intervention consiste à retirer l’ancienne prothèse et la remplacer par une nouvelle. On reprend
habituellement l’ancienne cicatrice. Un passage est réalisé à la partie interne de la rotule pour accéder à
la prothèse. Une section de la tubérosité tibiale antérieure refixée en fin d’intervention par deux vis peut
s’avérer nécessaire pour assurer une bonne exposition opératoire.
3
4
5
Après l’extraction des implants, le nettoyage des débris et la réalisation des recoupes osseuse (figure 5),
l’utilisation d’une prothèse dite charnière s’impose en cas d’atteinte ligamentaire ou de destruction
osseuse massive. La pièce fémorale et la pièce tibiale sont alors reliées pour assurer la stabilité du
genou. Ceci augmente les contraintes au niveau de l’os et nécessite la mise en place de tiges longues au
niveau du fémur et du tibia pour assurer la bonne tenue de la prothèse dans l’os (figures 6 et 7).
L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre
anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.
Elle dure en moyenne 2 à 3 heures et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine.
Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.
Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la
période post-opératoire.
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La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le kinésithérapeute vous lève le lendemain de l’intervention et vous aide à marcher. Les cannes et l’attelle sont
utiles les premiers jours et sont abandonnées progressivement. La montée et la descente des escaliers se fait à
partir du 3ème jour. Un centre de rééducation est souvent nécessaire après l’intervention.
La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général au 3ème mois et cela en
fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.
En cas de section de la tubérosité tibiale antérieure, l’attelle est maintenue pendant 6 semaines, ce qui retarde de
quelques semaines les délais de reprise.
Les risques et les complications
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques
risques plus spécifiques à cette chirurgie :
Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.
Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de
l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires.
La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement),
est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement
antibiotique de longue durée. Le risque étant plus important dans les reprises de prothèse que dans les prothèses
de première intention, un traitement antibiotique est mis en place pendant plusieurs jours de façon systématique.
Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication
exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties
de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.
Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe occasionnant une
phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines.
Une fracture du fémur ou du tibia ainsi qu’une fragilisation de l’appareil extenseur peuvent survenir lors de
l’intervention, nécessitant un traitement spécifique.
Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication
complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les
avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.
Les résultats
Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une
récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas. La marche
normale sans boiterie est généralement obtenue pendant le deuxième mois.
Il est préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents car ils peuvent augmenter l’usure et
diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines
activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont possibles voire conseillées alors que la
prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing.
La durée de vie moyenne d’une prothèse de genou est d’environ 20 ans. On peut espérer qu’avec les progrès
des techniques d’implantation et des matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs
avec une longévité plus importante.
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Première édition, Janvier 2012
Imprimé en France, Union Européenne
Réalisation : [email protected]