information médicale - Docteur Elias Dagher
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information médicale - Docteur Elias Dagher
information médicale en chirurgie de l’épaule, de la hanche et du genou A Carole, Thomas et Chloé. Cet ouvrage est destiné à l’information médicale en chirurgie de l’épaule, de la hanche et du genou. Il regroupe les différentes fiches d’information que j’utilise dans ma pratique quotidienne, elles sont classées par articulation, par pathologie et par type d’intervention. Ces fiches ont pour but d’éclairer les patients sur leur problème articulaire ainsi que son traitement. Elles peuvent aussi être utiles aux professionnels de la santé amenés à soigner les patients avant ou après leur intervention. L’information délivrée ici est simplifiée et exposée selon le même plan pour toutes les interventions. Le problème est d’abord expliqué, puis la technique chirurgicale succinctement décrite avec schémas et photos à l’appui. Les suites opératoires et les différents délais de reprise sont par la suite notifiés. Les risques liés à l’intervention sont enfin détaillés ainsi que les résultats de chaque technique. Cette information est complétée sur le site internet www.dagher.fr par des vidéos et des animations chirurgicales. Bonne lecture, Docteur Elias Dagher EPAULE Acromioplastie Evacuation de calcification Réparation des tendons de la coiffe Ténotomie du biceps Ténodèse du biceps Réinsertion du labrum supérieur (slap) Stabilisation arthroscopique (bankart) Butée de latarjet Stabilisation de l’articulation acromio-claviculaire Ligamentoplastie de l’articulation acromio-claviculaire Prothèse anatomique Prothèse inversée 11 15 19 23 27 31 35 39 43 47 51 55 HANCHE Prothèse totale Régularisation du bourrelet Ablation de corps étrangers Arthrolyse simple Arthrolyse avec suture du bourrelet Ostéotomie fémorale de varisation Butée Changement simple de prothèse Changement de prothèse avec reconstruction du cotyle Changement de prothèse avec fémorotomie 61 65 69 73 77 81 85 89 93 97 GENOU Suture méniscale Régularisation méniscale Ligamentoplastie au tendon rotulien (kj) Ligamentoplastie aux ischio-jambiers (didt) Section de l’aileron rotulien externe Transposition de la tubérosité tibiale antérieure Fixation ostéo-cartilagineuse Microfractures Mosaïcplastie Ostéotomie tibiale de valgisation Prothèse unicompartmentale Prothèse totale Reprise de prothèse par prothèse simple Reprise de prothèse par prothèse charnière 103 107 111 115 119 123 127 131 135 139 143 147 151 155 EPAULE CONFLIT éPAULE Acromioplastie Le problème : Conflit sous acromial L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. L’acromion est une partie de l’omoplate qui forme avec le Ligament Acromio-Coracoïdien une voûte au dessus de l’articulation. Les tendons de la coiffe relient les muscles à l’os. Ils s’insèrent autour de la tête de l’humérus et coulissent entre la tête et l’acromion lors des mouvements de l’épaule (figure 1). Un acromion épais avec une forme courbe constitue parfois un vrai bec osseux qui réduit l’espace de glissement et irrite les tendons (figures 2 et 5). Le conflit sous acromial est un contact excessif et répété entre les tendons et l’acromion. Il engendre une inflammation des tendons et peut aboutir à leur rupture. Il se manifeste par une douleur voire une baisse de la mobilité ou une difficulté à lever le bras. Acromion Ligament Acromio-Coracoïdien Tendons Humérus Le traitement médical associe anti-douleurs et anti-inflammatoires. Une infiltration peut être proposée visant à diminuer l’inflammation des tendons. Enfin, la kinésithérapie aura pour but de diminuer le frottement en abaissant le tête de l’humérus. 1 En cas d’évolution défavorable avec ces différents traitements, se pose alors la question d’une intervention. Elle consiste à raboter l’acromion et élargir l’espace de glissement pour lever le conflit. L’inflammation tendineuse va alors diminuer, ce qui conduit au soulagement de la douleur et à la récupération de la mobilité et l’utilisation normale du bras. L’intervention : Acromioplastie L’intervention est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par les autres incisions pour réaliser le geste chirurgical. 2 3 4 5 6 7 L’acromion et le Ligament Acromio-Coracoïdien sont individualisés. Le Ligament Acromio-Coracoïdien est détaché de l’acromion (figure 3). La partie agressive de l’acromion responsable du conflit est délimitée, puis réséquée à l’aide d’une fraise motorisée qui rabote et aspire les débris osseux (figure 4). En fin d’intervention, on vérifie que l’acromion est plat et que le conflit est levé (figures 6 et 7). En cas de rupture tendineuse découverte lors de l’intervention, elle sera réparée dans le même temps opératoire. L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée. Elle dure en moyenne une demie-heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 12 13 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous aide à mobiliser votre épaule. L’attelle est rapidement abandonnée en quelques jours. La rééducation se fait chez votre kinésithérapeute. La reprise du volant est envisageable vers le 15ème jour. Celle du travail survient en général pendant le 2ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. CALCIFICATION La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable au 2ème mois. Il faut souvent attendre le 4ème mois pour reprendre tous les sports notamment ceux sollicitant votre épaule. Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de la gérer plus facilement. La survenue d’une infection reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du site opératoire et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. ÉPAULE Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut s’avérer nécessaire. Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication très exceptionnelle peut occasionner une douleur et une perte de la sensibilité de certaines parties du bras. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Le délai de la disparition des douleurs est variable. La récupération complète survient en général entre 3 et 6 mois. Le résultat final dépend surtout de l’ancienneté des douleurs et de l’état des tendons. Les souffrances anciennes sur tendons abimés procurent les moins bons résultats. Plus de 85% des patients sont néanmoins satisfaits de leur intervention. L’amélioration concerne les douleurs et la fonction de l’épaule. Les résultats sont maintenus dans le temps et une intervention sur les tendons s’avère nécessaire dans moins de 10% des cas après 25 ans. Evacuation de calcification 14 Le problème : Calcification des tendons de l’épaule L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. L’acromion est une partie de l’omoplate qui forme une voûte au dessus de l’articulation. Les tendons de la coiffe relient les muscles à l’os. Ils s’insèrent autour de la tête de l’humérus et coulissent entre la tête et l’acromion lors des mouvements de l’épaule (figure 1). Une calcification des tendons est la formation au sein d’un ou plusieurs tendons d’un dépôt calcique. Elle peut être bien individualisée avec une structure qui ressemble à de la craie ou de la pâte dentifrice s’accompagnant d’une inflammation des tendons (figure 2). Dans d’autres cas, elle prend une forme diffuse au sein du tendon. Elle est alors souvent associée à une irritation du tendon par un acromion épais et agressif constituant parfois un vrai bec osseux (figure 3). Acromion Tendon Omoplate Humérus Glène La calcification de l’épaule se manifeste par une douleur voire une baisse de la mobilité de l’épaule, nécessitant l’utilisation importante d’anti-douleurs et d’anti-inflammatoires par voie orale ou sous forme d’infiltration ainsi qu’une prise en charge kinésithérapique. 1 Elle peut se résorber spontanément sur plusieurs mois voire plusieurs années. C’est en l’absence d’évolution naturelle favorable et devant la persistance de douleurs rebelles au traitement médical et kinésithérapique que se pose l’indication chirurgicale. L’intervention consiste à retirer en partie ou en totalité la calcification et à désépaissir l’acromion quand cela est nécessaire permettant ainsi le soulagement de la douleur et l’utilisation normale du bras. L’intervention : Evacuation de calcification Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par les autres incisions pour réaliser le geste chirurgical. 2 3 4 5 6 7 La localisation exacte de la calcification est repérée à l’aide d’une aiguille. Le tendon est alors incisé à minima dans le sens des fibres tendineuses pour permettre une bonne cicatrisation après l’opération. La calcification est par la suite évacuée à l’aide d’une curette ou en utilisant un instrument motorisé qui détruit et aspire la calcification en même temps (figures 4 et 6). Pour une calcification diffuse, l’exérèse est incomplète. Le geste est complété par la résection de la partie agressive de l’acromion (figure 5 et 7). L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée. Elle dure en moyenne une demie-heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 16 17 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous aide à mobiliser votre épaule. L’attelle est rapidement abandonnée en quelques jours. La rééducation se fait chez votre kinésithérapeute. La reprise du volant est envisageable vers le 15ème jour. Celle du travail survient en général pendant le 2ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable au 2ème mois. Il faut souvent attendre le 4ème mois pour reprendre tous les sports notamment ceux sollicitant votre épaule. Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : COIFFE Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de la gérer plus facilement. La survenue d’une infection reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du site opératoire et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. ÉPAULE Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut s’avérer nécessaire. Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication très exceptionnelle peut occasionner une douleur et une perte de la sensibilité de certaines parties du bras. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Dans les formes individualisées, la récupération complète survient en général entre 3 et 6 mois. Le résultat final dépend de l’importance de l’exérèse. Celle ci est jugée satisfaisante dans plus de 90% des cas. Dans les formes diffuses, l’exérèse complète est plus difficile à obtenir et la disparition de la calcification se fait progressivement avec le temps. Le délai de récupération peut alors être plus long. Les résultats de cette chirurgie sont cependant très encourageants puisqu’on retrouve une disparition des douleurs dans plus de 85% des cas ainsi qu’une récupération fonctionnelle satisfaisante dans plus de 95% des cas. Ces résultats sont maintenus dans le temps puisqu’on note une rupture du tendon dans moins de 5% des cas et un risque de récidive quasi nul. 18 Réparation des tendons de la coiffe Le problème : Rupture des tendons de la coiffe L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. L’acromion est une partie de l’omoplate qui forme avec le Ligament Acromio-Coracoïdien une voûte au dessus de l’articulation. Les tendons de la coiffe relient les muscles à l’os. Ils s’insèrent autour de la tête de l’humérus, coulissent entre la tête et l’acromion et participent aux mouvements de l’épaule (figure 1). Acromion Tendon Un acromion épais avec une forme courbe constitue parfois un vrai bec osseux qui réduit l’espace de glissement et irrite les tendons. Le conflit sous acromial est un contact excessif et répété entre les tendons et l’acromion. Il engendre une inflammation des tendons et peut aboutir à leur rupture (figure 2). La rupture d’un ou de plusieurs tendons se manifeste par une douleur voire une baisse de la mobilité ou de la force au niveau de l’épaule et une difficulté à lever le bras. L’évolution naturelle se fait vers un élargissement progressif de la rupture et donc une gène de plus en plus importante, une réparation plus difficile et un résultat plus incertain. Omoplate Humérus Glène 1 Le but de l’intervention est d’amarrer le tendon rompu à son emplacement naturel et d’élargir son espace de glissement en rabotant l’acromion. Elle permet alors de soulager la douleur, récupérer la mobilité et la force au niveau de l’épaule, et limiter la dégradation progressive de l’articulation. L’intervention : Réparation des tendons de la coiffe L’intervention est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par les autres incisions pour réaliser le geste chirurgical. 2 3 4 5 6 7 L’os et le tendon sont avivés et préparés pour la réparation. Une ou plusieurs ancres sont vissées au niveau de l’humérus (figure 3). Les fils montés sur ces ancres sont passés dans le tendon et noués entre eux afin d’appliquer le tendon à l’os (figures 5, 6 et 7). La partie agressive de l’acromion responsable du conflit est délimitée, puis réséquée à l’aide d’une fraise motorisée qui rabote et aspire les débris osseux (figure 4). En fin d’intervention, on vérifie que l’acromion est plat et que le conflit est levé (figure 6). L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 20 21 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Pendant les 3 premières semaines après l’opération, vous effectuez vous même une mobilisation passive modérée de l’épaule en réalisant des mouvement pendulaires plusieurs fois par jour. De la 3ème à la 6ème semaine post-opératoire, c’est votre Kinésithérapeute qui mettra en route un programme de rééducation passive de l’épaule : c’est lui qui vous fera bouger le bras. Après la 6ème semaine post-opératoire et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever définitivement votre attelle et commencer la mobilisation active de l’épaule. La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général entre le 3ème et le 6ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable au 3ème mois. Il faut attendre le 6ème mois pour reprendre les sports sollicitant votre épaule. Les risques et les complications éPAULE BICEPS En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de la gérer plus facilement. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage de l’épaule et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut s’avérer nécessaire. Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication très exceptionnelle peut occasionner une douleur et une perte de la sensibilité de certaines parties du bras. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Le délai de la disparition des douleurs est très variable. La récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre 3 et 6 mois. La cicatrisation tendineuse n’est pas obtenue dans tous les cas, elle est de l’ordre de 60 à 80% et dépend de plusieurs facteurs comme la taille et l’ancienneté de la rupture, la qualité du tendon ou encore l’âge. En cas de non cicatrisation du tendon à l’os, le résultat sur la douleur n’est pas forcément altéré, mais la récupération de la force au niveau de l’épaule n’est pas complète. Les résultats de cette technique restent néanmoins très encourageants puisqu’on retrouve un soulagement de la douleur et une amélioration de la fonction dans plus de 90% des cas. 22 Ténotomie du biceps Le problème : Lésion du biceps L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. L’acromion est une partie de l’omoplate qui forme une voûte au dessus de l’articulation. Les tendons de la coiffe relient les muscles à l’os. Ils s’insèrent autour de la tête de l’humérus et coulissent entre la tête et l’acromion lors des mouvements de l’épaule (figure 1). Le muscle du biceps est relié à l’omoplate par deux tendons. Le premier qui est de loin le plus gros s’insère sur la coracoïde qui est un petit crochet osseux de l’omoplate. Le deuxième, plus grêle et appelé longue portion du biceps, coulisse dans une gouttière de l’humérus, passe au dessus de la tête humérale pour aller s’insérer à la partie supérieure de la glène (figure 1). Un acromion épais et courbe constitue parfois un vrai bec osseux qui réduit l’espace de glissement et irrite les tendons. Ceci induit une inflammation des tendons de la coiffe et de la longue portion du biceps au niveau de son passage au dessus de la tête humérale et peut aboutir à leur rupture. On parle alors de tendinopathie du biceps sur pathologie de la coiffe (figures 2 et 3). Acromion Coracoïde Tendon Longue portion du biceps Omoplate Humérus 1 Une lésion du tendon du biceps peut aussi siéger au niveau de son insertion sur la glène (figure 4). Ceci peut être dû à un traumatisme ou occasionné par des mouvements extrêmes de l’épaule notamment lors de la pratique de certains sports. On parle alors de SLAP lésion. L’atteinte du biceps se manifeste par une douleur ou une difficulté à lever le bras. En cas d’évolution défavorable avec le traitement médical et la kiné, se pose alors la question d’une intervention chirurgicale. L’intervention : Ténotomie du biceps L’intervention consiste à retirer la partie lésée de la longue portion du biceps permettant ainsi le soulagement de la douleur, la récupération de la mobilité et l’utilisation normale du bras. Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par les autres incisions pour sectionner la longue portion du biceps et réséquer la partie intra-articulaire (figure 5). Le reste du tendon tombe légèrement et cicatrise dans la gouttière (figures 6 et 7). 2 3 4 5 6 7 En présence d’une pathologie de la coiffe, elle est traitée en même temps par une acromioplastie ou une réparation. L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée. Elle dure en moyenne une demie-heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 24 25 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous aide à mobiliser votre épaule. L’attelle est rapidement abandonnée en quelques jours. La rééducation se fait chez votre kinésithérapeute. La reprise du volant est envisageable vers le 15ème jour. Celle du travail survient en général pendant le 2ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable au 2ème mois. Il faut souvent attendre le 4ème mois pour reprendre tous les sports notamment ceux sollicitant votre épaule. Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : BICEPS Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de la gérer plus facilement. La survenue d’une infection reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du site opératoire et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. éPAULE Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut s’avérer nécessaire. Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication très exceptionnelle peut occasionner une douleur et une perte de la sensibilité de certaines parties du bras. La ténotomie peut occasionner des crampes chez les personnes musclées ou encore la formation d’une boule visible comme celle de Popeye au niveau du biceps chez le sujet maigre. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition de la douleur est très rapide après l’opération. La récupération de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre 2 et 3 mois. Dans le cadre d’une tendinopathie sur pathologie de la coiffe, la ténotomie permet une disparition des douleurs, une amélioration de la fonction ainsi qu’une satisfaction des patients de l’ordre de 85%. Dans le cadre d’une SLAP lésion, La ténotomie du biceps procure de très bons résultats avec un retour aux activités sportives dans plus de 90% des cas. 26 Ténodèse du biceps Le problème : Lésion du biceps L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. L’acromion est une partie de l’omoplate qui forme une voûte au dessus de l’articulation. Les tendons de la coiffe relient les muscles à l’os. Ils s’insèrent autour de la tête de l’humérus et coulissent entre la tête et l’acromion lors des mouvements de l’épaule (figure 1). Le muscle du biceps est relié à l’omoplate par deux tendons. Le premier qui est de loin le plus gros s’insère sur la coracoïde qui est un petit crochet osseux de l’omoplate. Le deuxième, plus grêle et appelé longue portion du biceps, coulisse dans une gouttière de l’humérus, passe au dessus de la tête humérale pour aller s’insérer à la partie supérieure de la glène (figure 1). Un acromion épais et courbe constitue parfois un vrai bec osseux qui réduit l’espace de glissement et irrite les tendons. Ceci induit une inflammation des tendons de la coiffe et de la longue portion du biceps au niveau de son passage au dessus de la tête humérale et peut aboutir à leur rupture. On parle alors de tendinopathie du biceps sur pathologie de la coiffe (figures 2 et 3). Acromion Coracoïde Tendon Longue portion du biceps Omoplate Humérus 1 Une lésion du tendon du biceps peut aussi siéger au niveau de son insertion sur la glène (figure 4). Ceci peut être dû à un traumatisme ou occasionné par des mouvements extrêmes de l’épaule notamment lors de la pratique de certains sports. On parle alors de SLAP lésion. L’atteinte du biceps se manifeste par une douleur ou une difficulté à lever le bras. En cas d’évolution défavorable avec le traitement médical et la kiné, se pose alors la question d’une intervention chirurgicale. L’intervention : Ténodèse du biceps L’intervention consiste à fixer la longue portion du biceps dans sa gouttière et à retirer la partie lésée permettant ainsi le soulagement de la douleur, la récupération de la mobilité et l’utilisation normale du bras. Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites incisions de 5 mm sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par les autres incisions pour sectionner le tendon et réséquer la partie intra-articulaire (figure 5). Une ancre est vissée dans la gouttière, les fils montés sur cette ancre sont passés dans le tendon et noués entre eux afin de l’appliquer à l’os (figures 6 et 7). 2 3 4 5 6 7 En présence d’une pathologie de la coiffe, elle est traitée en même temps par une acromioplastie ou une réparation. L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 28 29 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, votre épaule est immobilisée dans une attelle coude au corps. Après la 6ème semaine et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever définitivement votre attelle et commencer la rééducation. La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général entre le 3ème et le 6ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable au 3ème mois. Il faut attendre le 6ème mois pour reprendre les sports sollicitant votre épaule. Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. BICEPS Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de la gérer plus facilement. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage de l’épaule et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. éPAULE Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras. La ténodèse peut générer des douleurs à la face antérieure de l’humérus dans la période post-opératoire. Cette douleur est en général passagère et peut bénéficier d’un traitement spécifique dans le cas contraire. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition de la douleur est très rapide après l’opération. La récupération de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre 3 et 6 mois. Dans le cadre d’une tendinopathie sur pathologie de la coiffe, la ténodèse permet une disparition des douleurs, une amélioration de la fonction ainsi qu’une satisfaction des patients de l’ordre de 85%. Dans le cadre d’une SLAP lésion, La ténodèse du biceps procure de très bons résultats avec un retour aux activités sportives dans plus de 90% des cas. 30 Réinsertion du labrum supérieur (slap) Le problème : SLAP lésion L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène (figure 1). Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage. Le labrum est une sorte de bourrelet élastique autour de la glène. Il améliore le contact entre la tête humérale et la glène et participe à la stabilisation de l’épaule (figure 1). Le muscle du biceps est relié à l’omoplate par deux tendons. Le premier qui est de loin le plus gros s’insère sur la coracoïde qui est un petit crochet osseux de l’omoplate. Le deuxième, plus grêle et appelé longue portion du biceps, coulisse dans une gouttière de l’humérus, passe au dessus de la tête humérale pour aller s’insérer à la partie supérieure de la glène au niveau du labrum (figure 1). Acromion Coracoïde Tendon Longue portion du biceps Omoplate Humérus La SLAP lésion est une lésion du labrum au niveau de l’insertion de la longue portion du biceps sur la glène (figures 2, 5 et 6). Elle peut être due à un traumatisme ou occasionné par des mouvements extrêmes de l’épaule notamment lors de la pratique de certains sports. 1 La SLAP lésion ne cicatrise pas spontanément car elle est sollicitée en permanence par le biceps. Elle se manifeste par une douleur ou une difficulté à lever le bras voire des blocages de l’épaule. La présence de douleurs rebelles au traitement médical va faire poser la question d’une intervention. Son but étant le soulagement de la douleur et des blocages, la récupération de la mobilité, l’utilisation normale du bras et la reprise de toutes les activités. L’intervention : Réinsertion du labrum supérieur (slap) L’intervention consiste à réinsérer le labrum au niveau de la partie supérieure de la glène quand la lésion est récente et peut faire espérer une cicatrisation. Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par les autres incisions pour réaliser le geste chirurgical. 2 3 4 5 6 7 Deux ancres sont impactées au niveau de la glène (figure 3) . Les fils montés sur ces ancres sont ensuite passés dans le tendon et le labrum et noués entre eux afin d’appliquer ces structures à l’os (figures 4 et 7). L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 32 33 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, votre épaule est immobilisée dans une attelle coude au corps. Après la 6ème semaine et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever définitivement votre attelle et commencer la rééducation. La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général entre le 3ème et le 6ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable au 3ème mois. Il faut attendre le 6ème mois pour reprendre les sports sollicitant votre épaule. INSTABILITé Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de la gérer plus facilement. éPAULE La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage de l’épaule et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition des douleurs et des blocages est très rapide après l’opération. La récupération de la mobilité et de la force musculaire survient en général après le 3ème mois. La récidive dépend surtout du sport pratiqué et de l’ancienneté de la lésion. Cette technique procure néanmoins de très bons résultats avec un retour aux activités sportives dans plus de 90% des cas lorsqu’il s’agit d’une lésion récente post-traumatique. 34 Stabilisation arthroscopique (bankart) Le problème : Instabilité de l’épaule L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. Ces surfaces de glissement sont recouvertes de cartilage. Malgré les mouvements de très grande amplitude au niveau de cette articulation, la tête humérale est maintenue en permanence en regard de la glène grâce à plusieurs structures : la capsule articulaire qui est une poche entourant l’articulation, les ligaments qui sont des sortes de rubans reliant la glène à l’humérus et le labrum qui est un bourrelet élastique autour de la glène (figures 1 et 2). Glène Lors d’un traumatisme occasionnant un déboîtement de l’épaule (figure 3), ces structures peuvent être distendus ou rompus (figures 4 et 6). Dans ces conditions, la tête est moins bien tenue à sa place et elle peut se déboîter plus ou moins complètement lors de la pratique sportive voire même lors de certains gestes de la vie courante. On parle alors d’épaule instable pouvant être responsable de phénomènes d’appréhension et de douleur. A chaque fois que la tête sort de sa place, elle aggrave les lésions des structures stabilisatrices et peut générer des lésions cartilagineuses. L’évolution se fait alors vers des luxations plus faciles, une appréhension plus importante, et une dégradation progressive de l’articulation. Omoplate Bourrelet Capsule Humérus 1 2 Vue de face Coupe de profil Le but de l’intervention est de stabiliser l’épaule, permettant la reprise de toutes les activités et d’éviter les lésions cartilagineuse limitant ainsi la dégradation de l’articulation. L’intervention : Stabilisation arthroscopique (bankart) L’intervention consiste à réparer les lésions de la capsule et des ligaments afin d’empêcher la tête de l’humérus de sortir de son emplacement naturel. Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux ou trois petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées autour de l’épaule. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation et notamment les lésions de la capsule et des ligaments. Des petits instruments sont introduits par les autres incisions pour réaliser le geste chirurgical. 3 4 5 6 7 8 Plusieurs ancres sont impactées au niveau de la glène. Les fils montés sur ces ancres sont passés dans la capsule et les ligaments (figure 5) et noués entre eux afin de réappliquer ces structures à l’os (figures 7 et 8). L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 36 37 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, votre épaule est immobilisée dans une attelle coude au corps. Après la 6ème semaine et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever définitivement votre attelle et commencer la rééducation. Il faut souvent attendre le 2ème mois pour reprendre le volant. La reprise du travail survient en général entre le 2ème et le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable à partir du 3ème mois. Il faut attendre le 6ème mois pour reprendre tous les sports notamment ceux sollicitant votre épaule. INSTABILITé Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de la gérer plus facilement. éPAULE La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage de l’épaule et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition de la douleur, de l’appréhension et des sensations d’instabilité est très rapide après l’opération. La récupération de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre 2 et 3 mois. La récidive de l’instabilité dépend surtout du sport pratiqué. Il faut donc rester vigilant face aux risques que représentent les sports avec armé du bras comme le tennis, le basket, le hand ou encore le rugby. Les résultats de cette technique restent néanmoins très encourageants puisqu’on obtient une épaule stable dans près de 90% des cas. 38 Butée de latarjet Le problème : Instabilité de l’épaule L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène. Ces surfaces de glissement sont recouvertes de cartilage. Malgré les mouvements de très grande amplitude au niveau de cette articulation, la tête humérale est maintenue en permanence en regard de la glène grâce à la capsule articulaire qui est une poche entourant l’articulation, et les ligaments qui sont des sortes de rubans reliant la glène à l’humérus (figure 1). Lors d’un traumatisme occasionnant un déboîtement de l’épaule, ces structures peuvent être distendus ou rompus (figure 2). De plus, des lésions osseuses de la glène ou de la tête peuvent survenir (figure 5). Dans ces conditions, la tête est moins bien tenue à sa place et elle peut se déboîter lors de la pratique sportive voire même lors de certains gestes de la vie courante. On parle alors d’épaule instable pouvant être responsable de phénomènes d’appréhension et de douleur. Acromion Tendon Omoplate Humérus Glène A chaque fois que la tête sort de sa place, elle aggrave les lésions ligamentaires et osseuses et peut générer des lésions cartilagineuses. L’évolution se fait alors vers des luxations plus faciles, une appréhension plus importante, et une dégradation progressive de l’articulation. 1 Le but de l’intervention est de stabiliser l’épaule, permettant la reprise de toutes les activités et d’éviter les lésions cartilagineuse limitant ainsi la dégradation de l’articulation. L’intervention : Butée de l’épaule L’intervention consiste à mettre en place un bloc osseux en avant de la glène afin d’empêcher la tête de l’humérus de sortir de son emplacement naturel. Une incision courte est réalisée au niveau de la partie antérieure de l’épaule. Les différents muscles sont écartés pour accéder à l’articulation. La coracoïde, qui est un petit crochet osseux de l’omoplate sur lequel s’insère le tendon du biceps, est prélevée et préparée. Elle est par la suite fixée en avant de la glène par une ou deux vis. Le bloc osseux permet d’élargir la glène et le tendon joue un rôle de hamac qui empêche la tête de l’humérus de se déboîter (figures 3, 4, 6 et 7). 2 3 4 5 6 7 La capsule et les ligaments sont enfin réparés par un système d’ancres et de fils pour compléter la stabilisation. L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 40 41 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Pendant les 4 premières semaines suivant l’opération, votre épaule est immobilisée dans une attelle coude au corps. Après la 4ème semaine et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever définitivement votre attelle et commencer la rééducation. Il faut souvent attendre le 2ème mois pour reprendre le volant. La reprise du travail survient en général entre le 2ème et le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. La reprise de tous les sports est envisageable après le 3ème mois. ACROMIOCLAVICULAIRE Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de la gérer plus facilement. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage de l’épaule et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. éPAULE Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras. Une fracture, une mauvaise consolidation ou une disparition de la butée peuvent survenir dans certain cas sans nécessiter forcément une reprise chirurgicale. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition de la douleur, de l’appréhension et des sensations d’instabilité est très rapide après l’opération. La récupération de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre 2 et 3 mois. La récidive de l’instabilité dépend surtout du sport pratiqué. Il faut donc rester vigilant face aux risques que représentent les sports avec armé du bras comme le tennis, le basket, le hand ou encore le rugby. Les résultats de cette technique restent néanmoins très encourageants puisqu’on obtient une épaule stable dans près de 95% des cas. 42 Stabilisation de l’articulation acromio-claviculaire Le problème : Luxation acromio-claviculaire aigue L’omoplate comporte plusieurs parties osseuses notamment l’acromion qui est la partie haute de l’omoplate et la coracoïde qui est un crochet osseux en avant de l’omoplate (figure 1). L’articulation acromio-claviculaire relie l’acromion à la clavicule. Elle est maintenue par plusieurs ligaments. On différencie les ligaments acromio-claviculaires qui sont autour de l’articulation, des ligaments coraco-claviculaires qui sont à distance de l’articulation et relient la coracoïde à la clavicule (figure 1). Le muscle deltoïde s’insère de part et d’autre de l’articulation. Articulation acromio-claviculaire Ligaments Acromion Coracoïde Lors d’un traumatisme au niveau de l’épaule, ces ligaments peuvent être rompus et le deltoïde désinséré. L’articulation acromio-claviculaire n’est plus maintenue, l’épaule et l’omoplate sont tirées vers le bas par la pesanteur et la clavicule est ascensionnée par les muscles (figures 2 et 5). On parle alors de luxation acromioclaviculaire responsable de douleur et de déformation visible. Omoplate La luxation acromio-claviculaire ne se réduit pas spontanément. En l’absence d’un geste chirurgical, la clavicule reste ascensionnée et les ligaments ne cicatrisent pas en position efficace. Ceci, mis à part le désagrément esthétique, peut occasionner sur le long cours une gêne permanente et une fatigabilité lors de certaines activités de la vie courante ou sportive. 1 Le but de l’opération est de remettre la clavicule à niveau permettant aux ligaments de cicatriser en position anatomique et de récupérer un fonctionnement optimal de l’épaule permettant la reprise de toutes les activités. L’intervention : Stabilisation acromio-claviculaire L’intervention consiste à replacer la clavicule à son niveau naturel, et cela de manière durable. Une petite incision est réalisée sur le dessus de l’épaule. La clavicule et la coracoïde sont exposées. Une ancre est vissée au niveau de la coracoïde. Les fils montés sur cette ancre sont passés à travers de la clavicule par des petits tunnels (figure 3). 2 3 4 Il suffit alors de réduire la clavicule à son emplacement naturel et de nouer les fils entre eux afin de maintenir la clavicule en place (figures 4 et 6). Les ligaments rompus peuvent alors cicatriser en bonne position et stabiliser durablement l’articulation acromio-claviculaire. Ce geste est complété par la réparation du muscle deltoïde L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 44 5 6 45 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, votre épaule est immobilisée dans une attelle coude au corps. Après la 6ème semaine et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever définitivement votre attelle et commencer la rééducation. En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de la gérer plus facilement. La survenue d’une infection reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du site opératoire et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. Une fracture de la clavicule, de la coracoïde, ou un arrachement du système de fixation peut survenir nécessitant parfois une reprise chirugicale. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats éPAULE Les risques et les complications ACROMIOCLAVICULAIRE La reprise du volant est envisageable à la fin du 2ème mois. Celle du travail survient en général entre le 2ème et le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable après le 2ème mois. Il faut attendre le 4ème mois pour reprendre tous les sports notamment ceux sollicitant votre épaule. La disparition de la déformation, des douleurs est rapide après l’opération. La récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre le 2ème et le 3ème mois. Les ligaments cicatrisés ne sont pas meilleurs que les ligaments d’origine et une nouvelle rupture peut toujours survenir lors d’un traumatisme. L’évolution peut aussi se faire vers une distension ligamentaire ou encore une arthrose de l’articulation acromio-claviculaire. On retrouve néanmoins une articulation stable, une disparition des douleurs et une reprise de toutes les activités dans plus de 90% des cas. 46 Ligamentoplastie de l’articulation acromio-claviculaire Le problème : Luxation acromio-claviculaire chronique L’omoplate comporte plusieurs parties osseuses notamment l’acromion qui est la partie haute de l’omoplate et la coracoïde qui est un crochet osseux en avant de l’omoplate (figure 1). L’articulation acromio-claviculaire relie l’acromion à la clavicule. Elle est maintenue par plusieurs ligaments. On différencie les ligaments acromio-claviculaires qui sont autour de l’articulation, des ligaments coraco-claviculaires qui sont à distance de l’articulation et relient la coracoïde à la clavicule (figure 1). Lors d’un traumatisme au niveau de l’épaule, ces ligaments peuvent être rompus. L’articulation acromioclaviculaire n’est plus maintenue, l’épaule et l’omoplate sont tirées vers le bas par la pesanteur et la clavicule est ascensionnée par les muscles (figures 2 et 5). On parle alors de luxation acromio-claviculaire responsable de douleur et de déformation visible. Articulation acromio-claviculaire Ligaments Acromion Ligament acromio-coracoïdien Coracoïde Omoplate La luxation acromio-claviculaire ne se réduit pas spontanément. En l’absence d’un geste chirurgical, la clavicule reste ascensionnée et les ligaments ne cicatrisent pas en position efficace. Ceci, mis à part le désagrément esthétique, peut occasionner sur le long cours une gêne permanente et une fatigabilité lors de certaines activités de la vie courante ou sportive. 1 Le but de l’opération est de remettre la clavicule à niveau et de la stabiliser afin de retrouver un fonctionnement optimal de l’épaule permettant la reprise de toutes les activités. L’intervention : Ligamentoplastie de l’articulation acromio-claviculaire L’intervention consiste à replacer la clavicule à son niveau naturel, et cela de manière durable. Une incision courte est réalisée en avant de l’épaule. La clavicule et la coracoïde sont exposées. Une ancre est vissée au niveau de la coracoïde. Les fils montés sur cette ancre sont passés à travers de la clavicule par des petits tunnels (figure 3). La clavicule est ensuite réduite à son emplacement naturel et les fils sont noués entre eux afin de la maintenir en place (figure 4). 2 3 4 L’extrémité de la clavicule est sectionnée. Le ligament acromio-coracoïdien, qui est un ligament accessoire tendu entre la coracoïde et l’acromion, est détaché de ce dernier. Il est ensuite passé dans la tranche de section de la clavicule et fixé à celle-ci, remplaçant ainsi les ligaments rompus (figures 4 et 6). L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 5 48 6 49 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, votre épaule est immobilisée dans une attelle coude au corps. Après la 6ème semaine et la visite de contrôle chez votre chirurgien, vous pouvez enlever définitivement votre attelle et commencer la rééducation. La reprise du volant est envisageable à la fin du 2ème mois. Celle du travail survient en général entre le 2ème et le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.La reprise des activités sportives ne sollicitant pas l’épaule est envisageable après le 2ème mois. Il faut attendre le 6ème mois pour reprendre tous les sports notamment ceux sollicitant votre épaule. Les risques et les complications ARTHROSE En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de la gérer plus facilement. La survenue d’une infection reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du site opératoire et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. éPAULE Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. Une fracture de la clavicule, de la coracoïde, ou un arrachement du système de fixation peut survenir nécessitant parfois une reprise chirugicale. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition de la déformation, des douleurs et des sensations de fatigabilité est rapide après l’opération. La récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre le 2ème et le 3ème mois. Le nouveau ligament n’est pas meilleur que les ligaments d’origine et une nouvelle rupture peut toujours survenir lors d’un traumatisme. L’évolution peut aussi se faire vers une distension ligamentaire. On retrouve néanmoins une clavicule stable, une disparition de la gène et une reprise de toutes les activités dans plus de 90% des cas. 50 Prothèse anatomique Le problème : Arthrose centrée de l’épaule L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène (figure 1). Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage. Le muscle deltoïde et les tendons de la coiffe s’insèrent autour de la tête de l’humérus et participent aux mouvements d’élévation et de rotation du bras (figure 1). L’arthrose centrée est l’usure du cartilage avec préservation de la position de la tête humérale qui signifie l’intégrité des tendons de la coiffe. Cette usure s’accompagne aussi de remaniements de l’os de l’humérus et de l’omoplate (figures 2 et 5). Ces modifications occasionnent une douleur et une diminution de la mobilité ainsi qu’une difficulté à utiliser le bras nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires et d’antidouleurs. Acromion Tendon Deltoïde Omoplate Cartilage Humérus Glène L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas spontanément. L’évolution naturelle se fait vers une dégradation progressive de l’articulation, une limitation de plus en plus importante des mobilités et une utilisation de plus en plus difficile du bras. Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention chirurgicale. 1 Le but de l’opération est le soulagement de la douleur, la récupération des mobilités de l’articulation et l’utilisation normale du bras. L’intervention : Prothèse anatomique L’intervention consiste à enlever les zones d’os et de cartilage qui sont usés, et de les remplacer par des pièces artificielles ayant les mêmes formes. Une incision courte est réalisée au niveau de la partie antérieure de l’épaule. Les différents muscles sont écartés pour accéder à l’articulation. La tête humérale est enlevée, puis l’os de l’humérus et de la glène sont préparés pour recevoir la prothèse (figures 3 et 4). 2 3 4 5 6 7 La prothèse totale d’épaule dite anatomique comporte deux parties : la glène qui est une partie creuse au niveau de l’omoplate, et la tige avec une boule au niveau de l’humérus (figures 6 et 7). La boule remplace la tête de l’humérus et s’articule avec la glène. La prothèse est implantée de manière à assurer une stabilité parfaite de l’épaule et une mobilité la plus complète possible. L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée. Elle dure en moyenne une heure et demie et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 52 53 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à mobiliser votre épaule. L’attelle est progressivement abandonnée. A la sortie de la clinique, la rééducation peut être réalisée en centre ou chez votre kinésithérapeute. La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général après le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent généralement entre le 3ème et le 6ème mois et cela en fonction du sport pratiqué. Les risques et les complications éPAULE ARTHROSE En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires. La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Quand elle est détectée rapidement, un simple lavage de la prothèse et une mise sous antibiotiques peuvent être suffisants. Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines du bras occasionnant une phlébite. Un traitement anticoagulant est alors nécessaire. La prothèse de l’épaule peut se déboîter lors de certains mouvements comme peut l’être une épaule normale. Ce risque reste néanmoins très minime. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Les résultats de cette chirurgie sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une récupération rapide de la mobilité dans la grande majorité des cas. L’utilisation aisée du bras est obtenue généralement dans les deux mois suivant l’intervention. On récupère en général 80 à 90% de la fonction d’une épaule normale. Même si la reprise des activités courantes est habituelle, il est tout de même préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités sollicitant de manière douce l’épaule comme le footing, la natation ou la randonnée sont possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le tennis, le golf et le bowling. La durée de vie moyenne est d’environ 20 ans. On peut espérer qu’avec les progrès sur les matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante. 54 Prothèse inversée Le problème : Arthrose excentrée de l’épaule L’épaule correspond à l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. La partie supérieure de l’humérus constitue une tête qui pivote dans un creux de l’omoplate qui est la glène (figure 1). Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage. Le muscle deltoïde et les tendons de la coiffe s’insèrent autour de la tête de l’humérus et participent aux mouvements d’élévation et de rotation du bras (figure 1). L’arthrose excentrée est l’usure du cartilage associée à une ascension de la tête humérale due à la rupture des tendons de la coiffe. Cette usure s’accompagne aussi de remaniements de l’os de l’humérus et de l’omoplate (figures 2 et 5). Ces modifications occasionnent une douleur et une diminution de la mobilité ainsi qu’une difficulté à utiliser le bras nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires et d’anti-douleurs. L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas spontanément. L’évolution naturelle se fait vers une dégradation progressive de l’articulation, une limitation de plus en plus importante des mobilités et une utilisation de plus en plus difficile du bras. Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention chirurgicale. Acromion Tendon Deltoïde Omoplate Cartilage Humérus Glène 1 Le but de l’opération est le soulagement de la douleur, la récupération des mobilités de l’articulation et l’utilisation normale du bras. L’intervention : Prothèse inversée L’intervention consiste à enlever les zones d’os et de cartilage qui sont usés, et de les remplacer par des pièces artificielles permettant d’actionner le muscle deltoïde pour compenser la rupture des tendons de la coiffe. Une incision courte est réalisée au niveau de la partie antérieure de l’épaule. Les différents muscles sont écartés pour accéder à l’articulation. La tête humérale est enlevée, puis l’os de l’humérus et de la glène sont préparés pour recevoir la prothèse (figures 3 et 4). 2 3 4 5 6 7 La prothèse comporte deux parties : la boule qui est implantée au niveau de l’omoplate et la partie creuse avec une tige qui est implantée au niveau de l’humérus (figures 6 et 7). Cette prothèse totale d’épaule dite inversée déporte le centre de rotation de l’articulation vers l’omoplate ce qui permet au deltoïde d’être plus actif et de suppléer les tendons de la coiffe. L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régionale peut y être associée. Elle dure en moyenne une heure et demie et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 56 57 Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à mobiliser votre épaule. L’attelle est progressivement abandonnée. A la sortie de la clinique, la rééducation peut être réalisée en centre ou chez votre kinésithérapeute. La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général après le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent généralement entre le 3ème et le 6ème mois et cela en fonction du sport pratiqué. Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires. La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Quand elle est détectée rapidement, un simple lavage de la prothèse et une mise sous antibiotiques peuvent être suffisants. Les nerfs qui entourent l’épaule peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur ou une perte de la sensibilité et de la motricité de certaines parties du bras. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines du bras occasionnant une phlébite. Un traitement anticoagulant est alors nécessaire. La prothèse de l’épaule peut se déboîter lors de certains mouvements comme peut l’être une épaule normale. Ce risque reste néanmoins très minime. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Les résultats de cette chirurgie sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une récupération rapide de la mobilité dans la grande majorité des cas. L’utilisation aisée du bras est obtenue généralement dans les deux mois suivant l’intervention. On récupère en général 60 à 70% de la fonction d’une épaule normale. Même si la reprise des activités courantes est habituelle, il est tout de même préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités sollicitant de manière douce l’épaule comme le footing, la natation ou la randonnée sont possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le tennis, le golf et le bowling. La durée de vie moyenne est d’environ 10 à 15 ans. On peut espérer qu’avec les progrès sur les matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante. 58 Hanche La rééducation post-opératoire et la reprise des activités ARTHROSE Hanche Prothèse totale Le problème : Arthrose de la hanche La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur constitue une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle. Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage (figure 1). De nombreux muscles et tendons entourent cette articulation et assurent la mobilité de l’articulation et l’équilibre de la marche. L’arthrose est l’usure du cartilage présent au niveau des surfaces de glissement. Cette usure s’accompagne aussi de remaniements de l’os de la tête du fémur et du cotyle (figures 2 et 5). Bassin Cotyle Tête du fémur Cartilage Ces modifications occasionnent des douleurs au niveau de la hanche ainsi qu’un enraidissement et une boiterie à la marche, nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires, d’anti-douleurs et parfois même d’une canne. L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas spontanément. L’évolution naturelle se fait vers une dégradation progressive de l’articulation, une limitation de plus en plus importante de la mobilité et une marche de plus en plus difficile. Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention chirurgicale. 1 Le but de l’opération est le soulagement de la douleur, la récupération de la mobilité et la reprise normale de la marche. L’intervention : Prothèse totale L’intervention consiste à enlever les zones d’os et de cartilage qui sont usés, et de les remplacer par des pièces artificielles ayant les mêmes formes. Elle est réalisée par voie antérieure permettant ainsi de respecter l’ensemble des muscles de la hanche. Une incision courte est réalisée au niveau de la partie antérieure de la hanche. Un passage est fait entre les différents muscles en les écartant pour accéder à l’articulation. La tête fémorale est enlevée, puis l’os du cotyle et l’os du fémur sont préparés pour recevoir la prothèse (figures 3 et 4). 2 3 4 5 6 7 La prothèse comporte deux parties : la cupule qui est une partie hémisphérique creuse implantée au niveau du bassin, et la tige avec une bille qui est implantée au niveau du fémur. La bille remplace la tête du fémur et s’articule avec la cupule (figures 6 et 7). L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 5 jours. Après l’opération, un pansement stérile est mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 62 63 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités pathologie intra-articulaire Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Des cannes peuvent vous être utiles les premiers jours mais sont rapidement abandonnées. Sauf cas très particulier, il n’est pas nécessaire d’aller en centre de rééducation ou chez un kinésithérapeute après l’hospitalisation. La reprise rapide de vos activités est votre kinésithérapie. La reprise du volant est envisageable rapidement. Celle du travail survient en général après le 1er mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent progressivement après le 1er mois. Les risques et les complications hanche En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires. La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Quand elle est détectée rapidement, un simple lavage de la prothèse et une mise sous antibiotiques peuvent être suffisants. Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la cuisse. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines. La prothèse de hanche peut se déboîter lors de certains mouvements extrêmes. L’implantation de la prothèse par une voie d’abord antérieure minimise considérablement ce risque à moins de 1% des cas. Une inégalité des membres peut toujours exister et nécessiter le port de semelles pour la corriger. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas. La marche normale sans boiterie est généralement obtenue dans le mois suivant l’intervention. Même si la reprise des activités est souvent complète, il est tout de même préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont cependant possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing. La durée de vie moyenne d’une prothèse de hanche est d’environ 20 ans. En fait, au bout des 20 ans, plus de 90% des prothèses implantées restent en place et ne posent pas de problèmes particuliers. On peut espérer qu’avec les progrès des techniques d’implantation et des matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante. 64 Régularisation du bourrelet Le problème : Lésion du bourrelet La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur est formée d’un col et d’une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle. Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage. Le bourrelet est une sorte de petit coussin en forme de croissant qui améliore le contact et joue le rôle d’amortisseur entre le cartilage de la tête fémorale et celui du cotyle (figures 1 et 2). Bassin Bourrelet Capsule Tête du fémur Cotyle Une lésion du bourrelet peut survenir lors d’un traumatisme de la hanche ou à la suite de petits traumatismes répétitifs subis lors de certains mouvements. Cette lésion peut toucher une partie plus ou moins importante du bourrelet. Elle peut être stable ou instable se présentant sous la forme d’un bâton de cloche qui bouge dans l’articulation (figures 3 et 6). Cette lésion peut occasionner des douleurs, des blocages et parfois même un enraidissement ou une boiterie à la marche, nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires, d’anti-douleurs et parfois même d’une canne. En l’absence d’amélioration avec le traitement médical, une arthroscopie peut être proposée. Elle aura pour but le soulagement des douleurs, des blocages et la reprise normale de la marche et des activités. 1 2 Vue de face Vue en coupe L’intervention : Régularisation du bourrelet L’intervention consiste à retirer la partie abîmée du bourrelet quand celle-ci n’a aucune chance de cicatriser. Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Un système de traction est placé au niveau du pied pour créer un espace de travail à l’intérieur de l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées en avant de la hanche. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour enlever à minima la partie déchirée du bourrelet (figures 4 et 7) tout en laissant en place toute la partie intacte (figures 5 et 8). 3 4 5 6 7 8 Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire et cela en fonction de leur nature. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours. Après l’opération, un pansement stérile est mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 66 67 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Des cannes sont parfois utiles les premiers jours et sont rapidement abandonnées. pathologie intra-articulaire Il n’est pas nécessaire d’aller en centre de rééducation ou chez un kinésithérapeute après l’hospitalisation. La reprise progressive de vos activités est votre kinésithérapie. La reprise du volant est envisageable rapidement au bout de quelques jours. Celle du travail survient en général après le 1er mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent progressivement après le 2ème mois. Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage de la hanche et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines. hanche Les nerfs qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés ou comprimés par le système de traction. Cette complication exceptionnelle peut occasionner un déficit neurologique de certaines parties de la cuisse et du périné. Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de la gérer plus facilement. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition des blocages est rapide après l’intervention. La reprise normale de la marche sans boiterie survient en général courant du 1er mois. Le résultat sur la douleur peut dépendre de l’existence de lésions cartilagineuses sous-jacentes. Un traitement médical complémentaire peut alors s’avérer nécessaire. En l’absence de lésions cartilagineuses, les résultats sont satisfaisants dans plus de 90% des cas et le risque de récidive reste très minime. 68 Ablation de corps étrangers Le problème : Corps étrangers intra-articulaire La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur est formée d’un col et d’une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle. Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage. La capsule articulaire tapissée de la membrane synoviale est une sorte de sac étanche qui entoure l’articulation et la stabilise (figures 1 et 2). Bassin Bourrelet Capsule Tête du fémur Cotyle Un corps étranger intra-articulaire provient d’une lésion détachée du cartilage ou est formé par la membrane synoviale et relargué à l’intérieur de l’articulation (figures 3 et 6). Les corps étrangers peuvent s’incarcérer entre le cotyle et la tête du fémur et endommager le cartilage. Ils peuvent occasionner des douleurs, des blocages et parfois même un enraidissement ou une boiterie à la marche, nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires, d’anti-douleurs et parfois même d’une canne. En l’absence d’amélioration avec le traitement médical, une arthroscopie peut être proposée. Elle aura pour but de soulager les douleurs et les blocages et d’éviter les lésions cartilagineuses. 1 2 Vue de face Coupe de profil L’intervention : Ablation de corps étrangers L’intervention consiste à retirer les corps étrangers intra-articulaires. Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Un système de traction est placé au niveau du pied pour créer un espace de travail à l’intérieur de l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées en avant de la hanche. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour enlever les corps étrangers (figures 4, 5, 7 et 8). 3 4 5 6 7 8 Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire et cela en fonction de leur nature. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours. Après l’opération, un pansement stérile est mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 70 71 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Des cannes sont parfois utiles les premiers jours et sont rapidement abandonnées. Il n’est pas nécessaire d’aller en centre de rééducation ou chez un kinésithérapeute après l’hospitalisation. La reprise progressive de vos activités est votre kinésithérapie. La reprise du volant est envisageable rapidement au bout de quelques jours. Celle du travail survient en général après le 1er mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent progressivement après le 2ème mois. Les risques et les complications COnflit En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage de la hanche et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines. Hanche Les nerfs qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés ou comprimés par le système de traction. Cette complication exceptionnelle peut occasionner un déficit neurologique de certaines parties de la cuisse et du périné. Des réactions inflammatoires post-opératoires peuvent occasionner des douleurs importantes et un ralentissement de la rééducation. Ces réactions exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cette complication bien que rare, reste très longue à guérir. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de la gérer plus facilement. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition des blocages est rapide après l’intervention. La reprise normale de la marche sans boiterie survient en général courant du 1er mois. Le résultat sur la douleur peut dépendre de l’existence de lésions cartilagineuses sous-jacentes. Un traitement médical complémentaire peut alors s’avérer nécessaire. En l’absence de lésions cartilagineuses, les résultats sont satisfaisants dans plus de 90% des cas et le risque de récidive reste très minime. 72 Arthrolyse simple Le problème : Conflit antérieur de la hanche La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur est formée d’un col et d’une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle. Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage. Le bourrelet est une sorte de petit coussin en forme de croissant qui améliore le contact et joue le rôle d’amortisseur entre le cartilage de la tête fémorale et celui du cotyle (figure 1). Le conflit de hanche est un contact excessif entre le col du fémur et le bord du cotyle. La pratique de certains sports comme les arts martiaux, la danse ou l’athlétisme ainsi que la présence de certaines anomalies telles une bosse à la face antérieure du col ou un débord important du cotyle, peuvent occasionner ce conflit lors des mouvements extrêmes de la hanche (figure 2). Bassin Cotyle Bourrelet Tête du fémur Cartilage Le conflit se manifeste par une douleur et une limitation de la mobilité au niveau de la hanche. Ce contact répété va progressivement occasionner des lésions du bourrelet et du cartilage. Dans ces conditions, l’évolution naturelle se fait vers une dégradation progressive de l’articulation et une majoration de la gêne. 1 Le but de l’intervention est de récupérer une mobilité normale et non douloureuse permettant tout type d’activité, et de ralentir la dégradation de l’articulation en limitant les lésions du bourrelet et du cartilage. L’intervention : Arthrolyse simple L’intervention consiste à lever le contact excessif entre le col du fémur et le bord du cotyle. Sur le fémur, la bosse à la face antérieure du col est réséquée (figures 3 et 4). Sur le cotyle, la partie déchirée du bourrelet est retirée et le débord trop important est raboté (figures 5 et 6). En fin d’intervention, la liberté de l’articulation est contrôlée en faisant des mouvements extrêmes de la hanche (figure 7). 2 3 4 5 6 7 En fonction de votre morphologie et des lésions diagnostiquées au niveau de votre hanche, ce geste peut être réalisé par une petite voie d’abord antérieure ou sous arthroscopie. Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire et cela en fonction de leur nature. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours. Après l’opération, un pansement stérile est mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 74 75 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Des cannes sont parfois utiles les premiers jours et sont rapidement abandonnées. Il n’est pas nécessaire d’aller en centre de rééducation ou chez un kinésithérapeute après l’hospitalisation. La reprise progressive de vos activités est votre kinésithérapie. La reprise du volant est envisageable rapidement. Celle du travail survient en général après le 1er mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent progressivement après le 3ème mois, mais il faut souvent attendre le 6ème mois pour renouer avec la compétition. Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : COnflit Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage de la hanche et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Hanche Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la cuisse. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition des douleurs et la récupération complète des mobilités surviennent très rapidement après l’opération. Cette pathologie est connue depuis peu de temps et les résultats à long terme ne sont pas encore accessibles. Cependant, on peut espérer qu’en faisant disparaître le conflit au niveau de la hanche, on évite les lésions du bourrelet et du cartilage, et on prévient donc la dégradation de l’articulation et l’évolution vers l’arthrose. Les résultats de cette technique sont encourageants puisqu’on retrouve une amélioration de la fonction de la hanche dans plus de 90% des cas et une reprise des activités sportives dans plus de 80% des cas. Par ailleurs, les résultats sont supérieurs si le geste chirurgical est réalisé avant la survenue de lésions cartilagineuses importantes. 76 Arthrolyse avec suture du bourrelet Le problème : Conflit antérieur de la hanche La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur est formée d’un col et d’une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle. Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage. Le bourrelet est une sorte de petit coussin en forme de croissant qui améliore le contact et joue le rôle d’amortisseur entre le cartilage de la tête fémorale et celui du cotyle (figure 1). Le conflit de hanche est un contact excessif entre le col du fémur et le bord du cotyle. La pratique de certains sports comme les arts martiaux, la danse ou l’athlétisme ainsi que la présence de certaines anomalies telles une bosse à la face antérieure du col ou un débord important du cotyle, peuvent occasionner ce conflit lors des mouvements extrêmes de la hanche (figure 2). Bassin Cotyle Bourrelet Tête du fémur Cartilage Le conflit se manifeste par une douleur et une limitation de la mobilité au niveau de la hanche. Ce contact répété va progressivement occasionner des lésions du bourrelet et du cartilage. Dans ces conditions, l’évolution naturelle se fait vers une dégradation progressive de l’articulation et une majoration de la gêne. 1 Le but de l’intervention est de récupérer une mobilité normale et non douloureuse permettant tout type d’activité, et de ralentir la dégradation de l’articulation en limitant les lésions du bourrelet et du cartilage. L’intervention : Arthrolyse avec suture du bourrelet L’intervention consiste à lever le contact excessif entre le col du fémur et le bord du cotyle. Sur le fémur, la bosse à la face antérieure du col est réséquée (figures 3 et 4). Sur le cotyle, après avoir détaché le bourrelet, le débord trop important est raboté (figure 5). En fin d’intervention, le bourrelet est réinséré (figure 6) et la liberté de l’articulation est contrôlée en faisant des mouvements extrêmes de la hanche (figure 7). 2 3 4 5 6 7 En fonction de votre morphologie et des lésions diagnostiquées au niveau de votre hanche, ce geste peut être réalisé par une petite voie d’abord antérieure ou sous arthroscopie. Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire et cela en fonction de leur nature. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours. Après l’opération, un pansement stérile est mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 78 79 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. La marche s’effectue à l’aide de deux cannes pendant 4 semaines afin de soulager la hanche de votre poids. Il n’est pas nécessaire d’aller en centre de rééducation ou chez un kinésithérapeute après l’hospitalisation. La reprise progressive de vos activités est votre kinésithérapie. La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général après le 2ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent progressivement après le 4ème mois, mais il faut souvent attendre le 6ème mois pour renouer avec la compétition. Les risques et les complications DYSPLASIE En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage de la hanche et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la cuisse. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Hanche Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition des douleurs et la récupération complète des mobilités surviennent très rapidement après l’opération. Cette pathologie est connue depuis peu de temps et les résultats à long terme ne sont pas encore accessibles. Cependant, on peut espérer qu’en faisant disparaître le conflit au niveau de la hanche, on évite les lésions du bourrelet et du cartilage, et on prévient donc la dégradation de l’articulation et l’évolution vers l’arthrose. Les résultats de cette technique sont encourageants puisqu’on retrouve une amélioration de la fonction de la hanche dans plus de 90% des cas et une reprise des activités sportives dans plus de 80% des cas. Par ailleurs, les résultats sont supérieurs si le geste chirurgical est réalisé avant la survenue de lésions cartilagineuses importantes. 80 Ostéotomie fémorale de varisation Le problème : Dysplasie de la hanche La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur est formée d’un col et d’une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle (figure 1). Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage. De nombreux muscles et tendons entourent cette articulation et assurent la mobilité de l’articulation et l’équilibre de la marche. La dysplasie est une forme particulière de la hanche pouvant mener vers son usure prématurée. Le plus souvent, il s’agit d’un cotyle peu couvrant, d’une angulation excessive du col fémoral (figures 2 et 5), ou encore d’une forme associant les deux malformations. La zone portant le poids du corps est alors réduite et les pressions au niveau du cartilage sont augmentées. Cette surcharge aboutit à l’usure prématurée du cartilage occasionnant douleur, enraidissement et difficulté à la marche. Bassin Cotyle Tête du fémur Cartilage Col du fémur La forme de la hanche ne se corrige pas spontanément et l’évolution naturelle se fait vers l’aggravation de l’usure et de la gêne pour aboutir à l’arthrose évoluée nécessitant un remplacement prothétique. 1 Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention. Le but de l’opération est de soulager la partie souffrante des pressions excessives et de ralentir l’usure chez le sujet jeune. Ceci permettra le soulagement de la douleur et le ralentissement de l’évolution arthrosique. L’intervention : Ostéotomie fémorale de varisation L’intervention vise à mieux répartir les pressions sur le cartilage en diminuant l’angle du col fémoral. Une incision est réalisée sur le côté de la hanche. La partie supérieure du fémur est exposée. L’os du fémur est sectionné à la scie juste en dessous du col (figure 3). La correction de l’angle du col fémoral est réalisée en ouvrant la tranche de section (figure 4). L’importance de l’ouverture est calculée en fonction de la déformation initiale et contrôlée par une radiographie peropératoire. 2 3 4 5 6 7 Une plaque est alors fixée par des vis permettant ainsi le maintien de la correction obtenue (figures 6 et 7). L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et demie et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine. Après l’opération, un pansement stérile est mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 82 83 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, la marche s’effectue à l’aide de deux cannes afin de soulager la hanche de votre poids. La rééducation est réalisée par votre kinésithérapeute ou bien en centre de rééducation. Le but étant de réduire les douleurs initiales, de préserver la souplesse et la mobilité dans un premier temps, puis de récupérer les muscles et les sensations au niveau de la hanche dans un deuxième temps. La reprise du volant est envisageable après le 3ème mois. Celle du travail survient en général après le 4ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives douces débutent progressivement après le 6ème mois. Les risques et les complications Hanche DYSPLASIE En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. La survenue d’une infection, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication sévère et peut nécessiter une reprise chirurgicale et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines. Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la cuisse et de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. L’os qui a été sectionné peut ne pas consolider. Une fracture non voulue de l’articulation peut se produire ainsi qu’une correction insuffisante ou excessive. Ces complications, bien que rares, peuvent nécessiter une reprise chirurgicale. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Les résultats de cette technique sont bien connus puisqu’il s’agit d’une chirurgie vieille de plus de 40 ans. On retrouve une amélioration des douleurs dans plus de 90% des cas. La marche normale sans aucune boiterie est obtenue généralement au 6ème mois suivant l’intervention. La reprise des activités est souvent complète. Contrairement aux prothèses, la hanche reste complètement naturelle et tous les types d’activité sportive sont possibles. Néanmoins, certaines activités sollicitantes avec des mouvements extrêmes de la hanche ou la course à pied peuvent favoriser la dégradation cartilagineuse et compromettre le résultat à long terme. L’effet bénéfique d’une ostéotomie fémorale de varisation est en moyenne d’une quinzaine d’années ce qui permet de repousser d’autant la pose d’une prothèse. 84 Butée Le problème : Dysplasie de la hanche La hanche correspond à l’articulation entre le bassin et le fémur. La partie supérieure du fémur est formée d’un col et d’une tête qui pivote dans une cavité du bassin appelée cotyle (figure 1). Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage. De nombreux muscles et tendons entourent cette articulation et assurent la mobilité de l’articulation et l’équilibre de la marche. La dysplasie est une forme particulière de la hanche pouvant mener vers son usure prématurée. Le plus souvent, il s’agit d’un cotyle peu couvrant (figures 2 et 5), d’une angulation excessive du col fémoral, ou encore d’une forme associant les deux malformations. La zone portant le poids du corps est alors réduite et les pressions au niveau du cartilage sont augmentées. Cette surcharge aboutit à l’usure prématurée du cartilage occasionnant douleur, enraidissement et difficulté à la marche. Bassin Cotyle Tête du fémur Cartilage Col du fémur La forme de la hanche ne se corrige pas spontanément et l’évolution naturelle se fait vers l’aggravation de l’usure et de la gêne pour aboutir à l’arthrose évoluée nécessitant un remplacement prothétique. 1 Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention. Le but de l’opération est de soulager la partie souffrante des pressions excessives et de ralentir l’usure chez le sujet jeune. Ceci permettra le soulagement de la douleur et le ralentissement de l’évolution arthrosique. L’intervention : Butée L’intervention vise à mieux répartir les pressions sur le cartilage en augmentant la couverture du cotyle. Une incision est réalisée à la partie haute de la hanche. Un prélèvement osseux, correspondant à la future butée, est réalisé au niveau du bassin à l’aide d’une scie (figure 3). La partie externe du cotyle est exposée et l’emplacement de la butée préparé. 2 3 4 La butée est alors fixée par deux vis au niveau de la partie externe du cotyle juste au dessus de la tête fémorale (figures 4 et 6). L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et demie et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine. Après l’opération, un pansement stérile est mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 5 86 6 87 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Changement de prothèse Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, la marche s’effectue à l’aide de deux cannes afin de soulager la hanche de votre poids. La rééducation est réalisée par votre kinésithérapeute ou bien en centre de rééducation. Le but étant de réduire les douleurs initiales, de préserver la souplesse et la mobilité dans un premier temps, puis de récupérer les muscles et les sensations au niveau de la hanche dans un deuxième temps. La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général après le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives douces débutent progressivement après le 6ème mois. Les risques et les complications hanche En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. La survenue d’une infection, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication sévère et peut nécessiter une reprise chirurgicale et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines. Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la cuisse et de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. L’os qui a été sectionné peut ne pas consolider. Une fracture non voulue de l’articulation peut se produire ainsi qu’une correction insuffisante ou excessive. Ces complications, bien que rares, peuvent nécessiter une reprise chirurgicale. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Les résultats de cette technique sont bien connus puisqu’il s’agit d’une chirurgie vieille de plus de 40 ans. On retrouve une amélioration des douleurs dans plus de 90% des cas. La marche normale sans aucune boiterie est obtenue généralement au 3ème mois suivant l’intervention. La reprise des activités est souvent complète. Contrairement aux prothèses, la hanche reste complètement naturelle et tous les types d’activité sportive sont possibles. Néanmoins, certaines activités sollicitantes avec des mouvements extrêmes de la hanche ou la course à pied peuvent favoriser la dégradation cartilagineuse et compromettre le résultat à long terme. L’effet bénéfique d’une butée de la hanche est en moyenne d’une quinzaine d’années ce qui permet de repousser d’autant la pose d’une prothèse. 88 Changement simple de prothèse Le problème : Descellement de prothèse de hanche La prothèse totale de hanche est constituée de deux pièces : la cupule qui est une partie hémisphérique creuse implantée au cotyle, et la tige fémorale avec une bille qui est implantée au fémur. La bille remplace la tête du fémur et s’articule avec la cupule (figure 1). Avec le temps, et surtout avec les prothèses posées dans le passé, la surface de friction entre les deux pièces s’use. La fixation de la prothèse à l’os se dégrade et la tenue de la prothèse dans l’os se détériore. Ceci aboutit à un descellement de la prothèse, c’est à dire à une mobilité de celle-ci par rapport à l’os. Le descellement peut concerner la cupule (figure 2), la tige fémorale (figure 3), ou bien les deux implants (figure 4). D’autres causes que l’usure naturelle comme une infection, un mauvais positionnement des implants ou des luxations récidivantes peuvent être responsables de cette évolution avec des délais plus rapides par rapport à la date d’implantation. Bassin Cupule Tige fémorale Le descellement va occasionner des douleurs, une boiterie, voire un raccourcissement du membre ainsi qu’une raideur diminuant progressivement les possibilités fonctionnelles qu’offrait la prothèse. 1 L’évolution de l’usure se fait vers une fragilisation osseuse et une gêne croissante. La radiographie, le scanner ou la scintigraphie vont confirmer le diagnostic. Quand celui-ci est posé, il faut changer la prothèse. Le but de l’opération est de prévenir la dégradation osseuse, ainsi que le soulagement de la douleur, la récupération des mobilités et la reprise normale de la marche. L’intervention : Changement simple de prothèse L’intervention consiste à retirer la ou les parties descellées de l’ancienne prothèse, et de les remplacer. On reprend habituellement l’ancienne cicatrice quand cela est possible afin d’aborder et d’exposer la prothèse. Après l’extraction du ou des implants défectueux, tous les débris de l’usure sont nettoyés. L’os du cotyle et/ou l’os du fémur sont alors préparés pour recevoir la nouvelle prothèse. 2 3 4 5 6 7 Selon le siège du descellement, une nouvelle cupule (figure 5), une nouvelle tige fémorale plus longue (figure 6), ou une nouvelle prothèse complète (figure 7) sont alors reposées. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne 2 à 3 heures et nécessite une hospitalisation d’environ 1 semaine. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 90 91 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le kinésithérapeute vous lève le lendemain de l’intervention et vous aide à marcher. Des cannes sont utiles au début. La montée et la descente des escaliers se fait à partir du 3ème jour. Sauf cas très particulier, il n’est pas nécessaire d’aller en centre de rééducation. Votre kinésithérapeute prendra en charge votre rééducation. La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général après le 2ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives douces débutent progressivement après le 3ème mois. Changement de prothèse Les risques et les complications hanche En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires. La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1% dans notre établissement), est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Le risque étant plus important dans les reprises de prothèse que dans les prothèses de première intention, un traitement antibiotique est mis en place pendant plusieurs jours de façon systématique. Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines. La prothèse de hanche peut se déboîter lors de certains mouvements extrêmes et causer des luxations de prothèse surtout dans les premières semaines. Une fracture du cotyle ou du fémur peut intervenir lors de l’intervention, nécessitant un traitement spécifique. Une inégalité des membres peut toujours exister et nécessiter le port de semelles pour la corriger. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas. Il est préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents car ils peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing. La durée de vie moyenne d’une prothèse de hanche est d’environ 20 ans. On peut espérer qu’avec les progrès sur les matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante. 92 Changement de prothèse avec reconstruction du cotyle Le problème : Descellement de prothèse de hanche avec destruction du cotyle La prothèse totale de hanche est constituée de deux pièces : la cupule qui est une partie hémisphérique creuse implantée au cotyle, et la tige fémorale avec une bille qui est implantée au fémur. La bille remplace la tête du fémur et s’articule avec la cupule (figure 1). Avec le temps, et surtout avec les prothèses posées dans le passé, la surface de friction entre les deux pièces s’use. La fixation de la prothèse à l’os se dégrade et la tenue de la prothèse dans l’os se détériore. Ceci aboutit à un descellement de la prothèse, c’est à dire à une mobilité de celle-ci par rapport à l’os et peut occasionner une destruction osseuse du cotyle (figure 2). D’autres causes que l’usure naturelle comme une infection, un mauvais positionnement des implants ou des luxations récidivantes peuvent être responsables de cette évolution avec des délais plus rapides par rapport à la date d’implantation. Bassin Cupule Tige fémorale Le descellement va occasionner des douleurs, une boiterie, voire un raccourcissement du membre ainsi qu’une raideur diminuant progressivement les possibilités fonctionnelles qu’offrait la prothèse. 1 L’évolution de l’usure se fait vers une fragilisation osseuse et une gêne croissante. La radiographie, le scanner ou la scintigraphie vont confirmer le diagnostic. Quand celui-ci est posé, il faut changer la prothèse. Le but de l’opération est de prévenir la dégradation osseuse, ainsi que le soulagement de la douleur, la récupération des mobilités et la reprise normale de la marche. L’intervention : Changement de prothèse avec reconstruction du cotyle L’intervention consiste à retirer l’ancienne prothèse et de la remplacer par une nouvelle en apportant une greffe osseuse au cotyle. On reprend habituellement l’ancienne cicatrice quand cela est possible afin d’aborder et d’exposer la prothèse. Après l’extraction des implants défectueux, tous les débris de l’usure sont nettoyés (figure 3). L’os du cotyle et l’os du fémur sont alors préparés (figures 4 et 5). 2 3 4 5 6 7 Une greffe osseuse prise directement sur le bassin, ou provenant d’un donneur après avoir été traitée en laboratoire est implantée au niveau du cotyle et soutenue par un renfort métallique. Une nouvelle cupule et une nouvelle tige fémorale plus longue sont alors implantées dans de bonnes conditions (figures 6 et 7). L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne 2 à 3 heures et nécessite une hospitalisation d’environ 1 semaine. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 94 95 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le kinésithérapeute vous lève le lendemain de l’intervention et vous aide à marcher. La marche s’effectue à l’aide de deux cannes afin de soulager la hanche de votre poids pendant 6 semaines. Un centre de rééducation peut être nécessaire après l’intervention. La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général après le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives douces débutent progressivement après le 6ème mois. Changement de prothèse Les risques et les complications hanche En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires. La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1% dans notre établissement), est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Le risque étant plus important dans les reprises de prothèse que dans les prothèses de première intention, un traitement antibiotique est mis en place pendant plusieurs jours de façon systématique. Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines. La prothèse de hanche peut se déboîter lors de certains mouvements extrêmes et causer des luxations de prothèse surtout dans les premières semaines. Une fracture du cotyle ou du fémur peut intervenir lors de l’intervention, nécessitant un traitement spécifique. Une inégalité des membres peut toujours exister et nécessiter le port de semelles pour la corriger. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas. Il est préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents car ils peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing. La durée de vie moyenne d’une prothèse de hanche est d’environ 20 ans. On peut espérer qu’avec les progrès sur les matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante. 96 Changement de prothèse avec fémorotomie Le problème : Descellement de prothèse de hanche La prothèse totale de hanche est constituée de deux pièces : la cupule qui est une partie hémisphérique creuse implantée au cotyle, et la tige fémorale avec une bille qui est implantée au fémur. La bille remplace la tête du fémur et s’articule avec la cupule (figure 1). Avec le temps, et surtout avec les prothèses posées dans le passé, la surface de friction entre les deux pièces s’use. La fixation de la prothèse à l’os se dégrade et la tenue de la prothèse dans l’os se détériore. Ceci aboutit à un descellement de la prothèse, c’est à dire à une mobilité de celle-ci par rapport à l’os. Le descellement peut concerner la cupule, la tige fémorale, ou bien les deux implants (figure 2). D’autres causes que l’usure naturelle comme une infection, un mauvais positionnement des implants ou des luxations récidivantes peuvent être responsables de cette évolution avec des délais plus rapides par rapport à la date d’implantation. Bassin Cupule Tige fémorale Le descellement va occasionner des douleurs, une boiterie, voire un raccourcissement du membre ainsi qu’une raideur diminuant progressivement les possibilités fonctionnelles qu’offrait la prothèse. 1 L’évolution de l’usure se fait vers une fragilisation osseuse et une gêne croissante. La radiographie, le scanner ou la scintigraphie vont confirmer le diagnostic. Quand celui-ci est posé, il faut changer la prothèse. Le but de l’opération est de prévenir la dégradation osseuse, ainsi que le soulagement de la douleur, la récupération des mobilités et la reprise normale de la marche. L’intervention : Reprise de prothèse avec fémorotomie L’intervention consiste à retirer l’ancienne prothèse et de la remplacer par une nouvelle en réalisant une ouverture du fémur. On reprend habituellement l’ancienne cicatrice quand cela est possible afin d’aborder et d’exposer la prothèse. Une fémorotomie, c’est à dire une ouverture sur le coté du fémur, est parfois nécessaire pour enlever la tige (figure 3). Une fois les implants défectueux retirés, les débris de l’usure sont nettoyés et l’os est préparé pour recevoir la nouvelle prothèse (figure 3). 2 Après avoir implanté la cupule, une greffe osseuse prise directement sur le bassin, ou provenant d’un donneur après avoir été traitée en laboratoire peut être déposée au niveau du fémur. Une tige longue est alors mise en place et stabilisée par des vis ou par du ciment à sa partie distale. Des cerclages métalliques sont de plus positionnés autour du fémur pour assurer sa tenue (figures 4 et 5). L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne 2 à 3 heures et nécessite une hospitalisation d’environ 1 semaine. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 98 3 4 5 99 Le kinésithérapeute vous lève le lendemain de l’intervention et vous aide à marcher. La marche s’effectue à l’aide de deux cannes afin de soulager la hanche de votre poids pendant deux mois. Un centre de rééducation peut être nécessaire après l’intervention. La reprise du volant est envisageable après le 3ème mois. Celle du travail survient en général après le 4ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives douces débutent progressivement après le 6ème mois. Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires. La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1% dans notre établissement), est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Le risque étant plus important dans les reprises de prothèse que dans les prothèses de première intention, un traitement antibiotique est mis en place pendant plusieurs jours de façon systématique. Les nerfs et artères qui entourent la hanche peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines. La prothèse de hanche peut se déboîter lors de certains mouvements extrêmes et causer des luxations de prothèse surtout dans les premières semaines. Une fracture du cotyle ou du fémur peut intervenir lors de l’intervention, nécessitant un traitement spécifique. Une inégalité des membres peut toujours exister et nécessiter le port de semelles pour la corriger. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas. Il est préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents car ils peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing. La durée de vie moyenne d’une prothèse de hanche est d’environ 20 ans. On peut espérer qu’avec les progrès sur les matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante. 100 GENOU La rééducation post-opératoire et la reprise des activités menisque Genou Suture Méniscale Le problème : Lésion méniscale Le genou correspond à l’articulation entre la partie basse du fémur et la partie haute du tibia. Les surfaces de glissement sont recouvertes de cartilage. Les ménisques sont des petits coussinets en forme de croissant situés entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Il existe deux ménisques dans chaque genou : un ménisque interne et un ménisque externe (figures 1 et 5). Il améliorent le contact et jouent un rôle d’amortisseurs entre le fémur et le tibia. Avec le temps, les ménisques ont tendance à perdre leur hydratation et le cartilage a tendance à s’amincir. Une lésion méniscale peut survenir lors d’un traumatisme du genou ou à la suite de petits traumatismes répétitifs subis lors de certains mouvements. Cette lésion peut toucher une partie plus ou moins importante du ménisque (figures 2 et 6) et peut parfois être associée à un kyste. La partie abîmée du ménisque n’est plus fonctionnelle et ne fait que provoquer la gêne. Fémur Cartilage Ligament croisé antérieur Ménisque Tibia Elle occasionne des douleurs, des blocages, des gonflements et parfois même des sensations d’instabilité du genou. Des lésions cartilagineuses peuvent être associées et participer à la symptomatologie douloureuse. 1 Les ménisques sont mal vascularisés et cicatrisent mal. En l’absence d’amélioration avec le traitement médical, une arthroscopie peut être proposée. Elle aura pour but le soulagement des douleurs, des blocages, des gonflements et la reprise normale de la marche et des activités. L’intervention : Suture méniscale L’intervention consiste à suturer la partie déchirée du ménisque quand celle-ci peut faire espérer une cicatrisation. Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées en avant du genou. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour réaliser le geste chirurgical. 2 3 4 5 6 7 Un ou plusieurs fils montés sur des petites ancres sont passés dans le ménisque (figure 3) et noués entre eux pour refermer la lésion sur elle-même (figures 4 et 7). Ils permettent de stabiliser la lésion méniscale, le temps que celle-ci puisse cicatriser. Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire et cela en fonction de leur nature. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une demie-heure et se fait lors d’une journée d’hospitalisation en ambulatoire. Après l’opération, un pansement stérile est mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 104 105 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Vous pouvez commencer à marcher dès votre sortie le soir. La marche s’effectue à l’aide de deux cannes pendant 4 semaines afin de soulager le genou de votre poids. Après la première semaine, la rééducation chez votre kinésithérapeute peut commencer, son but est de préserver la souplesse du genou et de maintenir la masse musculaire. La reprise du volant ainsi que celle du travail est envisageable après le 1er mois et cela en fonction de votre profession. Une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent généralement après le 3ème mois. Les risques et les complications menisque En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Genou Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines. Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition des blocages, des gonflements et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention. La récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre le 2ème et le 3ème mois. Le résultat sur la douleur peut dépendre de l’existence de lésions cartilagineuses sous-jacentes. Un traitement médical complémentaire peut alors s’avérer nécessaire pour soulager la douleur et ralentir l’évolution arthrosique. La cicatrisation n’est pas obtenue dans tous les cas. Une gêne peut alors réapparaître nécessitant une nouvelle arthroscopie afin de réséquer la partie non cicatrisée du ménisque. Les résultats sont cependant très encourageants car les chances de cicatrisation sont de l’ordre de 60% pour un ménisque interne et de 75% pour un ménisque externe. 106 Régularisation méniscale Le problème : Lésion méniscale Le genou correspond à l’articulation entre la partie basse du fémur et la partie haute du tibia. Les surfaces de glissement sont recouvertes de cartilage. Les ménisques sont des petits coussinets en forme de croissant situés entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Il existe deux ménisques dans chaque genou : un ménisque interne et un ménisque externe (figure 1). Il améliorent le contact et jouent un rôle d’amortisseurs entre le fémur et le tibia. Avec le temps, les ménisques ont tendance à perdre leur hydratation et le cartilage a tendance à s’amincir. Une lésion méniscale peut survenir lors d’un traumatisme du genou ou à la suite de petits traumatismes répétitifs subis lors de certains mouvements. Cette lésion peut toucher une partie plus ou moins importante du ménisque (figures 2 et 5) et peut parfois être associée à un kyste. La partie abîmée du ménisque n’est plus fonctionnelle et ne fait que provoquer la gêne. Fémur Cartilage Ligament croisé antérieur Ménisque Tibia Elle occasionne des douleurs, des blocages, des gonflements et parfois même des sensations d’instabilité du genou. Des lésions cartilagineuses peuvent être associées et participer à la symptomatologie douloureuse. 1 Les ménisques sont mal vascularisés et cicatrisent mal. En l’absence d’amélioration avec le traitement médical, une arthroscopie peut être proposée. Elle aura pour but le soulagement des douleurs, des blocages, des gonflements et la reprise normale de la marche et des activités. L’intervention : Régularisation méniscale L’intervention consiste à retirer la partie abîmée du ménisque quand celle-ci n’a aucune chance de cicatriser. Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées en avant du genou. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour enlever à minima la partie déchirée du ménisque tout en laissant en place toute la partie intacte (figures 3, 4, 6 et 7). S’il existe un kyste méniscal, il est aspiré en même temps à l’aide d’un petit instrument motorisé. 2 3 4 5 6 7 Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire et cela en fonction de leur nature. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une demie-heure et se fait lors d’une journée d’hospitalisation en ambulatoire. Après l’opération, un pansement stérile est mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 108 109 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Vous pouvez commencer à marcher dès votre sortie le soir. Au fil des jours suivants, vous reprenez une marche de plus en plus normale. Il faut limiter les déplacements pendant les 10 premiers jours pour éviter que le genou ne regonfle. Après la première semaine, la rééducation chez votre kinésithérapeute peut commencer, consistant à retrouver la souplesse de votre genou et la force musculaire de votre cuisse. La reprise du volant est envisageable au 5ème jour. Celle du travail survient en général après le 15ème jour et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent généralement entre le 2ème et le 3ème mois. Les risques et les complications ligament En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Genou Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines. Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition des blocages, des gonflements et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention. La récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre le 2ème et le 3ème mois. Après une régularisation méniscale, une arthrose peut se développer à long terme, et cela en fonction de l’importance de la lésion méniscale initiale et d’autres facteurs comme le poids, la forme des jambes ou encore l’activité pratiquée. Le résultat sur la douleur peut dépendre de l’existence de lésions cartilagineuses sous-jacentes. Un traitement médical complémentaire peut alors s’avérer nécessaire pour soulager la douleur et ralentir l’évolution arthrosique. 110 Ligamentoplastie au tendon rotulien (kj) Le problème : Rupture du ligament croisé antérieur Le genou correspond à l’articulation entre la partie basse du fémur et la partie haute du tibia. Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage. Les ménisques sont de petits coussins en forme de croissant qui améliorent le contact et jouent le rôle d’amortisseurs entre le fémur et le tibia (figure 1). La stabilité du genou est assurée par des ligaments qui sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques. Le ligament croisé antérieur, situé à l’intérieur de l’articulation, relie la partie antérieure du tibia à la partie postérieure du fémur. Il empêche le tibia de partir en avant et stabilise le genou lors des mouvements en rotation (figures 1 et 5). Fémur Cartilage Ligament croisé antérieur Ménisque Il peut être rompu à la suite d’un traumatisme (figures 2 et 6), occasionnant une instabilité du genou. Il ne cicatrise pas spontanément dans une position efficace. Les répercussions sur la stabilité du genou sont variables selon les personnes et elle est d’autant plus ressentie lors de la pratique sportive ou lors des mouvements en rotation. Tibia 1 L’instabilité se manifeste par des sensations de lâchage et de blocage du genou et peut engendrer des lésions du cartilage, des ménisques et des autres ligaments. Le but de la ligamentoplastie du croisé antérieur est de stabiliser le genou permettant la reprise de toutes les activités sportives, et d’éviter les lésions cartilagineuses ou méniscales limitant ainsi la dégradation de l’articulation. L’intervention : Ligamentoplastie au tendon rotulien (kj) L’intervention consiste à remplacer le ligament rompu. Ce geste est réalisé sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Une petite caméra est introduite dans l’articulation pour visualiser la rupture du ligament et vérifier les ménisques et le cartilage. Des petits instruments sont utilisés par la suite pour réaliser un tunnel au fémur et un autre au tibia (figure 3). 2 3 4 5 6 7 Une incision courte est réalisée en avant du genou pour prélever une partie du tendon rotulien avec une petite baguette osseuse de part et d’autre (figure 3). Le prélèvement est alors passé à l’intérieur du genou et fixé dans les tunnels osseux par des vis résorbables. Il remplace ainsi le ligament rompu (figures 4 et 7). Les lésions méniscales et cartilagineuses seront traitées dans le même temps opératoire et cela selon leur nature. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 112 113 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. La marche s’effectue avec l’attelle entre deux cannes. A la sortie de la clinique, la rééducation peut être réalisée en centre ou chez un kinésithérapeute. L’attelle est gardée pour une durée totale de 4 semaines. Pendant la première semaine, le genou est bloqué dans l’attelle en extension. À partir de la deuxième semaine, les cannes sont abandonnées et l’attelle est déverrouillée pour permettre la flexion du genou. La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général entre le 2ème et le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. La reprise des sports dans l’axe (natation, vélo, course à pied) se fait au 3ème mois. La reprise de tous les sports à l’entraînement est envisageable à partir du 6ème mois. Il faut souvent attendre encore 1 à 2 mois pour retrouver tous les automatismes et renouer avec la compétition. ligament Les risques et les complications Genou En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines. Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition des douleurs, des blocages et des sensations d’instabilité est très rapide après l’opération. La récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre 3 et 6 mois. L’état des muscles est un élément majeur à considérer avant de pousser le genou à sa limite, en particulier dans le sport. Le ligament remplacé n’est pas meilleur que le ligament d’origine et une nouvelle rupture peut toujours survenir. Il faut donc rester vigilant face aux risques que représentent les sports où le genou pivote comme le tennis ou le football. Les résultats de cette technique sont néanmoins très encourageants puisqu’on retrouve un genou stable avec une amélioration de la fonction dans plus de 90% des cas. Le risque de dégradation cartilagineuse et méniscale est moins important sur un genou stable. 114 Ligamentoplastie aux ischio-jambiers (didt) Le problème : Rupture du ligament croisé antérieur Le genou correspond à l’articulation entre la partie basse du fémur et la partie haute du tibia. Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage. Les ménisques sont de petits coussins en forme de croissant qui améliorent le contact et jouent le rôle d’amortisseurs entre le fémur et le tibia (figure 1). La stabilité du genou est assurée par des ligaments qui sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques. Le ligament croisé antérieur, situé à l’intérieur de l’articulation, relie la partie antérieure du tibia à la partie postérieure du fémur. Il empêche le tibia de partir en avant et stabilise le genou lors des mouvements en rotation (figures 1 et 5). Fémur Cartilage Ligament croisé antérieur Ménisque Il peut être rompu à la suite d’un traumatisme (figures 2 et 6), occasionnant une instabilité du genou. Il ne cicatrise pas spontanément dans une position efficace. Les répercussions sur la stabilité du genou sont variables selon les personnes et elle est d’autant plus ressentie lors de la pratique sportive ou lors des mouvements en rotation. Tibia 1 L’instabilité se manifeste par des sensations de lâchage et de blocage du genou et peut engendrer des lésions du cartilage, des ménisques et des autres ligaments. Le but de la ligamentoplastie du croisé antérieur est de stabiliser le genou permettant la reprise de toutes les activités sportives, et d’éviter les lésions cartilagineuses ou méniscales limitant ainsi la dégradation de l’articulation. L’intervention : Ligamentoplastie aux ischio-jambiers (didt) L’intervention consiste à remplacer le ligament rompu. Ce geste est réalisé sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Une petite caméra est introduite dans l’articulation pour visualiser la rupture du ligament et vérifier les ménisques et le cartilage. Des petits instruments sont utilisés par la suite pour réaliser un tunnel au fémur et un autre au tibia (figure 3). 2 3 4 5 6 7 Une incision courte est réalisée en bas du genou pour prélever une partie des tendons de la cuisse. Le prélèvement est alors passé à l’intérieur du genou et fixé dans les tunnels osseux par un système de vis ou de bouton. Il remplace ainsi le ligament rompu (figures 4 et 7). Les lésions méniscales et cartilagineuses seront traitées dans le même temps opératoire et cela selon leur nature. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 116 117 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. La marche s’effectue avec l’attelle entre deux cannes. A la sortie de la clinique, la rééducation peut être réalisée en centre ou chez un kinésithérapeute. L’attelle est gardée pour une durée totale de 4 semaines. Pendant la première semaine, le genou est bloqué dans l’attelle en extension. À partir de la deuxième semaine, les cannes sont abandonnées et l’attelle est déverrouillée pour permettre la flexion du genou. La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général entre le 2ème et le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. La reprise des sports dans l’axe (natation, vélo, course à pied) se fait au troisième mois. La reprise de tous les sports à l’entraînement est envisageable à partir du 6ème mois. Il faut souvent attendre encore 1 à 2 mois pour retrouver tous les automatismes et renouer avec la compétition. Les risques et les complications Genou rotule En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines. Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition des douleurs, des blocages et des sensations d’instabilité est très rapide après l’opération. La récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre 3 et 6 mois. L’état des muscles est un élément majeur à considérer avant de pousser le genou à sa limite, en particulier dans le sport. Le ligament remplacé n’est pas meilleur que le ligament d’origine et une nouvelle rupture peut toujours survenir. Il faut donc rester vigilant face aux risques que représentent les sports où le genou pivote comme le tennis ou le football. Les résultats de cette technique sont néanmoins très encourageants puisqu’on retrouve un genou stable avec une amélioration de la fonction dans plus de 90% des cas. Le risque de dégradation cartilagineuse et méniscale est moins important sur un genou stable. 118 Section de l’aileron rotulien externe Le problème : Désaxation externe de la rotule Le genou correspond à l’articulation entre le fémur, le tibia et la rotule. Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage. La stabilité de la rotule est assurée par le tendon quadricipital en haut, le tendon rotulien en bas et les ailerons rotuliens sur les côtés. Les ailerons sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques reliant la rotule au fémur (figures 1 et 5). La rotule s’emboîte dans la trochlée du fémur qui est une gorge plus ou moins profonde. Cet emboîtement harmonieux dépend des formes osseuses, des tendons et des ailerons rotuliens. La rétraction de l’aileron externe peut provoquer un dysfonctionnement rotulien sous la forme d’une bascule isolée occasionnant des phénomènes d’hyperpressions cartilagineuses ou associé à un véritable déplacement de celle-ci sur le côté responsable d’un défaut de contact des surfaces articulaires (figures 2 et 6). Ceci peut occasionner une gêne à type de douleurs, de blocages, de gonflements, ou d’instabilité. Rotule Cartilage Aileron rotulien externe Fémur Tendon rotulien Tibia 1 Le jeu de la rotule ne s’harmonise pas spontanément, et peut générer progressivement des lésions cartilagineuses. En cas d’évolution défavorable avec le traitement kinésithérapique et médical, se pose alors la question d’une intervention. Le but de l’opération est de soulager les douleurs, limiter l’instabilité et ralentir la dégradation cartilagineuse. L’intervention : Section de l’aileron rotulien externe L’intervention consiste à recentrer la rotule dans la gorge trochléenne afin de lui redonner un jeu harmonieux. Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées en avant du genou. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour sectionner l’aileron (figures 3 et 7). 2 3 4 5 6 7 La rotule va alors se recentrer et l’aileron externe ainsi sectionné va par la suite cicatriser de façon moins tendue, ce qui permet l’engagement de la rotule dans la trochlée sans contraintes excessives (figure 4). Les lésions cartilagineuses peuvent être traitées dans le même temps opératoire, et cela en fonction de leur nature. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une demie-heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours. Après l’opération, un pansement stérile est mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 120 121 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Les cannes sont utiles les premiers jours et sont rapidement abandonnées. A la sortie de la clinique, la rééducation est réalisée chez votre kinésithérapeute. Il faut limiter les déplacements pendant les 10 premiers jours pour éviter que le genou ne gonfle. La reprise du volant est envisageable au 15ème jour. Celle du travail survient en général après le 1er mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent généralement entre le 2ème et le 3ème mois. Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : rotule Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Genou Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines. Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats L’amélioration des douleurs et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention. La récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre le 2ème et le 3ème mois. Le résultat sur la douleur dépend de l’existence et de l’importance des lésions cartilagineuses sous-jacentes. Un traitement médical complémentaire peut alors s’avérer nécessaire. Une récidive de l’instabilité peut survenir lors de certaines activités, pouvant nécessiter un geste complémentaire. Les résultats sont cependant encourageants, puisqu’on obtient une amélioration des douleurs et de la fonction du genou dans plus de 80 % des cas et une stabilisation de la rotule dans plus de 90% des cas. 122 Transposition de la tubérosité tibiale antérieure Le problème : désaxation externe de la rotule Le genou correspond à l’articulation entre le fémur et le tibia et la rotule . Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage. La stabilité de la rotule est assurée par le tendon quadricipital en haut, le tendon rotulien en bas s’insérant sur une bosse du tibia appelée Tubérosité Tibiale Antérieure, et les ailerons rotuliens sur les côtés. Les ailerons sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques reliant la rotule au fémur (figure 1). Rotule La rotule s’emboîte dans la trochlée du fémur qui est une gorge plus ou moins profonde. Cet emboîtement harmonieux dépend des formes osseuses, des tendons et des ailerons rotuliens. Fémur Une rétraction de l’aileron externe associée à une insertion trop latéralisée du tendon rotulien et de la tubérosité tibiale antérieure sur le tibia provoquent une bascule externe de la rotule voire un véritable déplacement de celle-ci sur le côté responsable d’un défaut de contact des surfaces articulaires (figures 2 et 5). Ceci peut occasionner une gêne à type de douleurs, de blocages, de gonflements, ou d’instabilité avec de véritables luxations de la rotule. Cartilage Aileron rotulien externe Tendon rotulien Tibia 1 Le jeu de la rotule ne s’harmonise pas spontanément, et peut générer progressivement des lésions cartilagineuses. En cas d’évolution défavorable avec le traitement kinésithérapique et médical, se pose alors la question d’une intervention. Le but de l’opération est de soulager les douleurs, limiter l’instabilité et ralentir la dégradation cartilagineuse. L’intervention : Transposition de la tubérosité tibiale antérieure L’intervention consiste à recentrer la rotule dans la gorge trochléenne afin de lui redonner un jeu harmonieux. Une section de l’aileron rotulien est d’abord réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées en avant du genou. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour sectionner l’aileron rotulien externe (figures 3 et 6). 2 3 4 5 6 7 Par la suite, une incision d’environ 5 cm est réalisée à la partie supérieure du tibia. La tubérosité tibiale antérieure est exposée puis sectionnée (figure 3). Elle est ensuite translatée et repositionnée au milieu du tibia puis fixée par deux vis (figures 4 et 7). Ces deux gestes permettent de bien repositionner la rotule au milieu de la trochlée et de la stabiliser. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours. Après l’opération, un pansement stérile et une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 124 125 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Le genou est immobilisé dans une attelle et la marche s’effectue entre deux cannes pendant 6 semaines. A la sortie de la clinique, la rééducation est réalisée chez votre kinésithérapeute. La reprise du volant ainsi que celle du travail est envisageable au 2ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent généralement après le 3ème mois. Les risques et les complications cartilage En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines. Genou Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Une fracture ou une mauvaise consolidation de la tubérosité tibiale antérieure peuvent survenir nécessitant un traitement spécifique. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats L’amélioration des douleurs et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention. La récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre le 2ème et le 3ème mois. Le résultat sur la douleur dépend de l’existence et de l’importance des lésions cartilagineuses sous-jacentes. Un traitement médical complémentaire peut alors s’avérer nécessaire. Une récidive de l’instabilité peut survenir lors de certaines activités, pouvant nécessiter un geste complémentaire. Les résultats sont cependant encourageants, puisqu’on obtient une amélioration des douleurs et de la fonction du genou dans plus de 80 % des cas et une stabilisation de la rotule dans plus de 90% des cas. 126 Fixation ostéo-cartilagineuse Le problème : Lésion ostéo-cartilagineuse Le genou correspond à l’articulation entre le fémur et le tibia. Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage. Il s’agit d’une fine couche de 1 à 2 mm d’épaisseur qui permet le glissement de l’articulation. Les ménisques sont des petits coussinets situés entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Ils améliorent le contact et jouent un rôle d’amortisseurs. Les ligaments sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques qui assurent la stabilité du genou (figures 1 et 2). Fémur Cartilage Menisque Ligament Une lésion ostéo-cartilagineuse peut survenir lors d’un choc ou à la suite d’une imperfection de la croissance. Le cartilage ainsi abîmé se décolle de son emplacement naturel accompagné d’une petite partie osseuse sous-jacente (figure 3). Il peut se détacher partiellement sous forme d’un clapet, ou bien complètement constituant ainsi un fragment libre. Ceci peut occasionner des douleurs, des blocages, des gonflements voire des sensations d’instabilité. Des lésions ligamentaires ou méniscales peuvent être associées. Le cartilage présente des capacités de réparation et de régénération très limitées. Une lésion partiellement détachée ne cicatrise pas d’elle même et un fragment libre peut se coincer entre les surfaces articulaires et endommager le cartilage sain. Tibia 1 2 La chirurgie peut être alors proposée afin de restituer une surface de glissement homogène, limiter les douleurs, les blocages et les gonflements et ralentir la dégradation articulaire. L’intervention : Fixation ostéo-cartilagineuse L’intervention consiste à refixer une lésion ostéo-cartilagineuse large et profonde, détachée sous forme d’un clapet ou d’un fragment libre intra-articulaire, afin de permettre sa cicatrisation. Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées en avant du genou. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour réaliser le geste chirurgical. 3 4 5 Le fragment détaché est repositionné à son emplacement naturel (figure 4) puis fixé par une vis enfouie (figures 5, 6 et 7) pour permettre la reconstitution d’une surface cartilagineuse homogène. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une demie-heure et nécessite une hospitalisation d’environ 2 jours. Après l’opération, un pansement stérile est mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 6 128 7 129 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. La marche s’effectue entre deux cannes pendant 6 semaines afin de soulager le genou de votre poids. A la sortie de la clinique, la rééducation est réalisée chez votre kinésithérapeute. La reprise du volant ainsi que celle du travail est envisageable au 2ème mois et cela en fonction de votre profession. Une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives douces telles que le vélo et la natation débutent généralement après le 3ème mois. Il faut souvent attendre 4 à 6 mois avant de reprendre toutes les activités sportives. cartilage Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. Genou La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines. Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Une mobilisation du fragment ostéo-cartilagineux fixé peut survenir et nécessiter une reprise chirurgicale. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition des blocages, des gonflements et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention. La cicatrisation de la fixation d’un fragment ostéo-cartilagineux varie de 75% à 90%, une lésion post traumatique ayant plus de chances de cicatriser. 130 Microfractures Le problème : Lésion du cartilage Le genou correspond à l’articulation entre le fémur et le tibia. Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage. Il s’agit d’une fine couche de 1 à 2 mm d’épaisseur qui permet le glissement de l’articulation. Les ménisques sont des petits coussinets situés entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Ils améliorent le contact et jouent un rôle d’amortisseurs. Les ligaments sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques qui assurent la stabilité du genou (figure 1). Une lésion cartilagineuse peut survenir lors d’un choc, à la suite de petits traumatismes répétitifs, ou à la suite d’une imperfection de la croissance. Le cartilage ainsi abîmé se décolle seul de son emplacement naturel ou accompagné d’une petite partie osseuse sous-jacente (figures 2 et 5). Il peut se détacher partiellement sous forme d’un clapet, ou bien complètement constituant ainsi un fragment libre. La zone de défect cartilagineux peut être plus ou moins étendue et plus ou moins profonde. La lésion cartilagineuse peut occasionner des douleurs, des blocages, des gonflements voire des sensations d’instabilité. Des lésions ligamentaires ou méniscales peuvent être associées. Fémur Cartilage Ligament croisé antérieur Ménisque Tibia 1 Le cartilage présente des capacités de réparation et de régénération très limitées. Un défect ne se comble pas spontanément, une lésion partielle ne cicatrise pas d’elle même et un fragment libre peut se coincer entre les surfaces articulaires et endommager le cartilage sain. La chirurgie est proposée en cas de clapet ou de fragment libre symptomatique, ou en présence d’un large défect cartilagineux. Son but est de restituer une surface de glissement homogène, limiter les douleurs, les blocages et les gonflements et ralentir la dégradation articulaire. L’intervention : Microfractures L’intervention consiste à extraire une lésion superficielle partiellement ou complètement détachée. Elle traite par ailleurs la zone du défect en stimulant la réparation cartilagineuse. Elle est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées en avant du genou. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision pour réaliser le geste chirurgical. 2 3 4 5 6 7 On réalise l’excision de la lésion et la régularisation des bords (figure 3). L’os mis à nu est stimulé par un instrument pointu permettant de réaliser une surface irrégulière (figures 4, 6 et 7), provoquer un saignement local et relancer le processus de régénération du cartilage. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une demie-heure et se fait lors d’une journée d’hospitalisation en ambulatoire. Après l’opération, un pansement stérile est mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 132 133 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. La marche s’effectue entre deux cannes pendant 4 semaines afin de soulager le genou de votre poids. A la sortie de la clinique, la rééducation est réalisée chez votre kinésithérapeute. cartilage La reprise du volant ainsi que celle du travail est envisageable à la fin du 1er mois et cela en fonction de votre profession. Une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives douces telles que le vélo et la natation débutent généralement après le 2ème mois. Il faut souvent attendre 4 à 6 mois avant de reprendre toutes les activités sportives. Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. Genou La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines. Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition des blocages, des gonflements et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention. Le résultat dépend de la localisation et de l’étendue de la lésion. L’amélioration fonctionnelle et du statut cartilagineux est de l’ordre de 80% en cas de lésion cartilagineuse isolée. 134 Mosaïcplastie Le problème : Lésion du cartilage Le genou correspond à l’articulation entre le fémur et le tibia. Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage. Il s’agit d’une fine couche de 1 à 2 mm d’épaisseur qui permet le glissement de l’articulation. Les ménisques sont des petits coussinets situés entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Ils améliorent le contact et jouent un rôle d’amortisseurs. Les ligaments sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques qui assurent la stabilité du genou (figure 1). Une lésion cartilagineuse peut survenir lors d’un choc, à la suite de petits traumatismes répétitifs, ou à la suite d’une imperfection de la croissance. Le cartilage ainsi abîmé se décolle seul de son emplacement naturel ou accompagné d’une petite partie osseuse sous-jacente (figures 2 et 5). Il peut se détacher partiellement sous forme d’un clapet, ou bien complètement constituant ainsi un fragment libre. La zone de défect cartilagineux peut être plus ou moins étendue et plus ou moins profonde. La lésion cartilagineuse peut occasionner des douleurs, des blocages, des gonflements voire des sensations d’instabilité. Des lésions ligamentaires ou méniscales peuvent être associées. Fémur Cartilage Ligament croisé antérieur Ménisque Tibia 1 Le cartilage présente des capacités de réparation et de régénération très limitées. Un défect ne se comble pas spontanément, une lésion partielle ne cicatrise pas d’elle même et un fragment libre peut se coincer entre les surfaces articulaires et endommager le cartilage sain. La chirurgie est proposée en cas de clapet ou de fragment libre symptomatique, ou en présence d’un large défect cartilagineux. Son but est de restituer une surface de glissement homogène, limiter les douleurs, les blocages et les gonflements et ralentir la dégradation articulaire. L’intervention : Mosaïcplastie L’intervention consiste à extraire une lésion superficielle partiellement ou complètement détachée. Elle traite par ailleurs la zone du défect en y apportant des prélèvements d’os et de cartilage réalisés sur le même genou. Une incision courte est réalisée en avant du genou. La lésion est exposée, excisée et ses bords sont régularisés. 2 3 4 5 6 7 Une ou plusieurs carottes ostéo-cartilagineuses sont prélevées à partir d’une zone peu sollicitée en périphérie du fémur à l’aide d’un instrument spécifique (figure 3). L’os du défect est préparé pour recevoir la greffe. Enfin, les carottes ostéo-cartilagineuses sont impactées côte à côte comme une vraie mosaïque pour reformer une surface de glissement homogène (figures 4, 6 et 7). L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 3 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 136 137 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. L’attelle est rapidement abandonnée. La marche s’effectue entre deux cannes pendant 6 semaines afin de soulager le genou de votre poids. A la sortie de la clinique, la rééducation est réalisée chez votre kinésithérapeute. La reprise du volant ainsi que celle du travail est envisageable au 2ème mois et cela en fonction de votre profession. Une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives douces telles que le vélo et la natation débutent généralement après le 3ème mois. Il faut souvent attendre 4 à 6 mois avant de reprendre toutes les activités sportives. arthrose Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare. Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire. La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale. Genou Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines. Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. La mobilisation d’un greffon cartilagineux peut survenir et nécessiter une reprise chirurgicale. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats La disparition des blocages, des gonflements et des phénomènes d’instabilité est rapide après l’intervention. Une gêne modérée au niveau du site de prélèvement survient dans près de 15% des cas. Néanmoins, les résultats restent très encourageants puisqu’on obtient de bons résultats dans près de 90% des cas lorsqu’il s’agit d’une localisation fémorale, de 85% lorsqu’il s’agit d’une localisation tibiale et de 80% pour la rotule. 138 Ostéotomie tibiale de valgisation Le problème : Arthrose débutante interne du genou Le genou correspond à l’articulation entre la partie basse du fémur et la partie haute du tibia. Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage (figure 1). Les ménisques sont des petits coussinets en forme de croissant situés entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Ils améliorent le contact et jouent un rôle d’amortisseurs entre le fémur et le tibia. Fémur Cartilage L’arthrose débutante interne est l’usure du cartilage présent entre la partie interne du fémur et du tibia. La morphologie du membre inférieur en est souvent la cause principale. Sur une forme incurvée, tout le poids du corps passe plutôt par la partie interne du genou (figure 2). Cette surcharge aboutit à l’usure prématurée du cartilage et du ménisque occasionnant douleur, enraidissement et difficulté à la marche. L’axe du membre inférieur ne se corrige pas spontanément et l’usure interne aggrave la déformation du membre, ce qui aggrave davantage l’usure. L’évolution naturelle se fait vers l’aggravation de l’usure et de la gêne pour aboutir à l’arthrose évoluée nécessitant un remplacement prothétique. Tibia 1 Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention chirurgicale. Le but de l’opération est de soulager la partie interne du genou des pressions excessives et de casser le cercle vicieux de l’usure chez le sujet jeune. Ceci permettra le soulagement de la douleur et le ralentissement de l’évolution arthrosique. L’intervention : Ostéotomie tibiale de valgisation L’ostéotomie tibiale de valgisation vise à corriger l’axe du membre inférieur. Une incision courte est réalisée à la partie basse du genou. L’os du tibia est exposé, puis partiellement sectionné sous contrôle radiographique (figure 3). La correction de l’axe du membre est réalisée en ouvrant la tranche de section. L’importance de l’ouverture est calculée en fonction de la déformation initiale et contrôlée par une radiographie per-opératoire (figure 5). Une plaque vissée permet le maintien de la correction (figure 4). Un substitut osseux ou une greffe osseuse prise au niveau du bassin est placé dans l’ouverture pour combler le vide et favoriser la consolidation (figure 4). 3 L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 5 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 2 140 4 5 141 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Pendant les 6 premières semaines suivant l’opération, la marche s’effectue à l’aide de deux cannes afin de soulager le genou de votre poids. Une attelle est maintenue lors de vos déplacements et durant le sommeil pendant cette période. La rééducation est généralement réalisée par votre kinésithérapeute. Sauf cas très particulier, il n’est pas nécessaire d’aller en centre de rééducation. La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois. Celle du travail survient en général après le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent progressivement après le 6ème mois. Les risques et les complications arthrose En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires. La survenue d’une infection, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication sévère et peut nécessiter une reprise chirurgicale et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue. Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Genou L’os qui a été sectionné peut ne pas consolider. Une fracture non voulue de l’articulation peut se produire ainsi qu’une correction du membre inférieur insuffisante ou excessive. Ces complications, bien que rares, peuvent nécessiter une reprise chirurgicale. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Les résultats de cette technique sont bien connus puisqu’il s’agit d’une chirurgie vieille de plus de 40 ans. On retrouve une disparition des douleurs ainsi qu’une récupération de la mobilité et de la force musculaire dans plus de 90% des cas. La marche normale sans boiterie est obtenue généralement au 3ème mois suivant l’intervention. La reprise des activités est souvent complète. Contrairement aux prothèses, le genou reste complètement naturel et toutes les activités sportives sont possibles. Néanmoins, certaines activités sollicitantes comme la course à pied peuvent accélérer la dégradation cartilagineuse et compromettre le résultat à long terme. L’effet bénéfique d’une ostéotomie tibiale de valgisation est en moyenne d’une dizaine d’années ce qui permet de repousser d’autant la pose d’une prothèse. 142 Prothèse unicompartimentale Le problème : Arthrose partielle du genou Le genou correspond à l’articulation entre le fémur et le tibia. La rotule est une troisième partie osseuse qui est située en avant et qui fait partie de l’articulation. Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage (figure 1). De nombreux muscles et tendons entourent cette articulation et permettent d’étendre et de plier le genou. La stabilité du genou est assurée par des ligaments qui sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques. L’arthrose est l’usure du cartilage présent au niveau des surfaces de glissement. Cette usure s’accompagne aussi de remaniements de l’os sous-jacent. L’arthrose est partielle quand elle ne touche qu’une partie du genou (figures 2 et 5). Elle occasionne des douleurs ainsi qu’un enraidissement et une difficulté à la marche nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires, d’anti-douleurs et parfois même d’une canne. L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas spontanément. L’évolution naturelle se fait vers une dégradation progressive de l’articulation, une limitation de plus en plus importante de la mobilité et une marche de plus en plus difficile. Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention chirurgicale. Fémur Rotule Cartilage Ligament Tibia 1 Le but de l’opération est le soulagement de la douleur, la récupération de la mobilité et la reprise normale de la marche. L’intervention : Prothèse unicompartimentale L’intervention consiste à enlever les zones d’os et de cartilage qui sont usées, et de les remplacer par des pièces artificielles ayant les mêmes formes. Une incision est réalisée au niveau de la partie antérieure du genou. Un passage est fait sur le côté de la rotule pour accéder à l’articulation. Le cartilage usé est enlevé. Le cartilage sain est préservé ainsi que l’ensemble des ligaments. La partie usée du fémur et la partie usée du tibia sont préparées (figure 3). 2 3 4 La prothèse comportant une pièce fémorale et une pièce tibiale est alors implantée de manière à assurer une stabilité parfaite du genou et une mobilité la plus complète possible (figures 4 et 6). Son bon positionnement peut être contrôlé par l’assistance informatique. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et nécessite une hospitalisation d’environ 5 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 5 144 6 145 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Les cannes et l’attelle sont utiles les premiers jours et sont rapidement abandonnées. La montée et la descente des escaliers se fait à partir du 3ème jour. Sauf cas très particulier, il n’est pas nécessaire d’aller en centre de rééducation. La rééducation est généralement réalisée par votre kinésithérapeute. La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général après le 2ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent progressivement après le 3ème mois. Les risques et les complications Genou arthrose En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires. La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Quand elle est détectée rapidement, un simple lavage de la prothèse et une mise sous antibiotiques peuvent être suffisants. Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Les résultats de cette technique sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas. La marche normale sans boiterie est généralement obtenue dans le mois suivant l’intervention. Même si la reprise des activités est souvent complète, il est tout de même préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont cependant possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing. La durée de vie moyenne d’une prothèse unicompartimentale du genou est d’environ 15 ans. On peut espérer qu’avec les progrès des techniques d’implantation et des matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante. 146 Prothèse totale Le problème : Arthrose du genou Le genou correspond à l’articulation entre le fémur et le tibia. La rotule est une troisième partie osseuse qui est située en avant et qui fait partie de l’articulation. Les surfaces articulaires de glissement sont recouvertes de cartilage (figure 1). De nombreux muscles et tendons entourent cette articulation et permettent d’étendre et de plier le genou. Fémur Rotule L’arthrose est l’usure du cartilage présent au niveau des surfaces de glissement. Cette usure s’accompagne aussi de remaniements de l’os du fémur, du tibia et de la rotule (figures 2 et 5). Ces modifications occasionnent des douleurs au niveau du genou ainsi qu’un enraidissement et une difficulté à la marche nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires, d’anti-douleurs et parfois même d’une canne. L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas spontanément. L’évolution naturelle se fait vers une dégradation progressive de l’articulation, une limitation de plus en plus importante de la mobilité et une marche de plus en plus difficile. Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention chirurgicale. Cartilage Tibia 1 Le but de l’opération est le soulagement de la douleur, la récupération de la mobilité et la reprise normale de la marche. L’intervention : Prothèse totale L’intervention consiste à enlever les zones d’os et de cartilage qui sont usés, et de les remplacer par des pièces artificielles ayant les mêmes formes. Une incision est réalisée au niveau de la partie antérieure du genou. Un passage est fait à la partie interne de la rotule pour accéder à l’articulation. Le cartilage usé est enlevé. Le fémur, le tibia et la rotule sont préparés pour recevoir la prothèse (figure 3). 2 3 4 La prothèse comporte trois parties : la partie fémorale, la partie tibiale et la partie rotulienne (figures 4 et 6). Elle est implantée de manière à assurer une stabilité parfaite du genou et une mobilité la plus complète possible. Son bon positionnement peut être contrôlé par l’assistance informatique. L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne une heure et demie et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 5 148 6 149 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Les cannes et l’attelle sont utiles les premiers jours et sont rapidement abandonnées. La montée et la descente des escaliers se fait à partir du 3ème jour. A la sortie de la clinique, la rééducation peut être réalisée en centre ou chez un kinésithérapeute. La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général après le 2ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent progressivement après le 3ème mois. changement de prothese Les risques et les complications Genou En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires. La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Quand elle est détectée rapidement, un simple lavage de la prothèse et une mise sous antibiotiques peuvent être suffisants. Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas. La marche normale sans boiterie est généralement obtenue dans le mois suivant l’intervention. Même si la reprise des activités est souvent complète, il est tout de même préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont cependant possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing. La durée de vie moyenne d’une prothèse du genou est d’environ 20 ans. En fait, au bout des 20 ans, plus de 90% des prothèses implantées restent en place et ne posent pas de problèmes particuliers. On peut espérer qu’avec les progrès des techniques d’implantation et des matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante. 150 Reprise de prothèse par prothèse simple Le problème : Descellement de prothèse du genou La prothèse totale du genou est constituée de quatre pièces : la pièce fémorale, la pièce tibiale, la pièce rotulienne et une pièce intermédiaire plastiforme permettant le bon coulissement de la prothèse (figures 1 et 2). La stabilité de la prothèse est assurée par les ligaments qui sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques qui relient le fémur au tibia. Le fonctionnement de la prothèse est assuré par l’ensemble des tendons reliant les muscles à l’os notamment l’appareil extenseur formé par le quadriceps, la rotule et le tendon rotulien. Fémur Rotule Pièce fémorale Ligament Pièce tibiale Avec le temps, la pièce intermédiaire s’use, la fixation de la prothèse à l’os se dégrade et la tenue de la prothèse dans l’os se détériore. Ceci aboutit à un descellement de la prothèse, c’est à dire à une mobilité de celle-ci par rapport à l’os (figures 3 et 4). D’autres causes que l’usure, comme une infection ou un mauvais positionnement des implants, peuvent être responsables de cette évolution avec des délais plus rapides par rapport à la date d’implantation. Le descellement va occasionner des douleurs, une boiterie, voire une déformation du membre ainsi qu’une raideur diminuant progressivement les possibilités fonctionnelles qu’offrait la prothèse. Tibia 1 2 L’évolution de l’usure se fait vers une fragilisation osseuse et une gêne croissante. La radiographie, le scanner ou la scintigraphie vont confirmer le diagnostic. Quand celui-ci est posé, il faut changer la prothèse. Le but de l’opération est de prévenir la dégradation osseuse, ainsi que le soulagement de la douleur, la récupération de la mobilité et la reprise normale de la marche. L’intervention : Reprise de prothèse par prothèse simple L’intervention consiste à retirer l’ancienne prothèse et la remplacer par une nouvelle. On reprend habituellement l’ancienne cicatrice. Un passage est réalisé à la partie interne de la rotule pour accéder à la prothèse. Une section de la tubérosité tibiale antérieure refixée en fin d’intervention par deux vis peut s’avérer nécessaire pour assurer une bonne exposition opératoire. 3 4 5 Après l’extraction des implants défectueux, tous les débris de l’usure sont nettoyés. De nouvelles recoupes en zone osseuse saine sont alors réalisées (figure 5). En fonction de la destruction osseuse, l’utilisation de cales métalliques fixées à la prothèse, voire une greffe osseuse peut s’avérer nécessaire pour le bon positionnement de la nouvelle prothèse. La bonne tenue prothétique est renforcée par un ancrage supplémentaire par des tiges d’extension au sein du fémur et du tibia (figures 6 et 7). L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne 2 à 3 heures et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 6 152 7 153 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le kinésithérapeute vous lève le lendemain de l’intervention et vous aide à marcher. Les cannes et l’attelle sont utiles les premiers jours et sont abandonnées progressivement. La montée et la descente des escaliers se fait à partir du 3ème jour. Un centre de rééducation est souvent nécessaire après l’intervention. La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général au 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. En cas de section de la tubérosité tibiale antérieure, l’attelle est maintenue pendant 6 semaines, ce qui retarde de quelques semaines les délais de reprise. changement de prothese Les risques et les complications Genou En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires. La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Le risque étant plus important dans les reprises de prothèse que dans les prothèses de première intention, un traitement antibiotique est mis en place pendant plusieurs jours de façon systématique. Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines. Une fracture du fémur ou du tibia ainsi qu’une fragilisation de l’appareil extenseur peuvent survenir lors de l’intervention, nécessitant un traitement spécifique. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas. La marche normale sans boiterie est généralement obtenue pendant le deuxième mois. Il est préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents car ils peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing. La durée de vie moyenne d’une prothèse de genou est d’environ 20 ans. On peut espérer qu’avec les progrès des techniques d’implantation et des matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante. 154 Reprise de prothèse par prothèse charnière Le problème : Descellement de prothèse du genou La prothèse totale du genou est constituée de quatre pièces : la pièce fémorale, la pièce tibiale, la pièce rotulienne et une pièce intermédiaire plastiforme permettant le bon coulissement de la prothèse (figures 1 et 2). La stabilité de la prothèse est assurée par les ligaments qui sont des sortes de rubans plus ou moins élastiques qui relient le fémur au tibia. Le fonctionnement de la prothèse est assuré par l’ensemble des tendons reliant les muscles à l’os notamment l’appareil extenseur formé par le quadriceps, la rotule et le tendon rotulien. Fémur Rotule Pièce fémorale Ligament Pièce tibiale Avec le temps, la pièce intermédiaire s’use, la fixation de la prothèse à l’os se dégrade et la tenue de la prothèse dans l’os se détériore. Ceci aboutit à un descellement de la prothèse, c’est à dire à une mobilité de celle-ci par rapport à l’os (figures 3 et 4). D’autres causes que l’usure, comme une infection ou un mauvais positionnement des implants, peuvent être responsables de cette évolution avec des délais plus rapides par rapport à la date d’implantation. Le descellement va occasionner des douleurs, une boiterie, voire une déformation du membre ainsi qu’une raideur diminuant progressivement les possibilités fonctionnelles qu’offrait la prothèse. Tibia 1 2 L’évolution de l’usure se fait vers une fragilisation osseuse et une gêne croissante. La radiographie, le scanner ou la scintigraphie vont confirmer le diagnostic. Quand celui-ci est posé, il faut changer la prothèse. Le but de l’opération est de prévenir la dégradation osseuse, ainsi que le soulagement de la douleur, la récupération de la mobilité et la reprise normale de la marche. L’intervention : Reprise de prothèse par prothèse charnière L’intervention consiste à retirer l’ancienne prothèse et la remplacer par une nouvelle. On reprend habituellement l’ancienne cicatrice. Un passage est réalisé à la partie interne de la rotule pour accéder à la prothèse. Une section de la tubérosité tibiale antérieure refixée en fin d’intervention par deux vis peut s’avérer nécessaire pour assurer une bonne exposition opératoire. 3 4 5 Après l’extraction des implants, le nettoyage des débris et la réalisation des recoupes osseuse (figure 5), l’utilisation d’une prothèse dite charnière s’impose en cas d’atteinte ligamentaire ou de destruction osseuse massive. La pièce fémorale et la pièce tibiale sont alors reliées pour assurer la stabilité du genou. Ceci augmente les contraintes au niveau de l’os et nécessite la mise en place de tiges longues au niveau du fémur et du tibia pour assurer la bonne tenue de la prothèse dans l’os (figures 6 et 7). L’intervention peut être réalisée sous rachi-anesthésie ou bien sous anesthésie générale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé. Elle dure en moyenne 2 à 3 heures et nécessite une hospitalisation d’environ une semaine. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire. 6 156 7 157 La rééducation post-opératoire et la reprise des activités Le kinésithérapeute vous lève le lendemain de l’intervention et vous aide à marcher. Les cannes et l’attelle sont utiles les premiers jours et sont abandonnées progressivement. La montée et la descente des escaliers se fait à partir du 3ème jour. Un centre de rééducation est souvent nécessaire après l’intervention. La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général au 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. En cas de section de la tubérosité tibiale antérieure, l’attelle est maintenue pendant 6 semaines, ce qui retarde de quelques semaines les délais de reprise. Les risques et les complications En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie : Une raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge. Il est possible que la zone opérée saigne après l’intervention et qu’il se forme un hématome. En fonction de l’importance du saignement, une évacuation de l’hématome ou une transfusion peuvent s’avérer nécessaires. La survenue d’une infection de la prothèse, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Le risque étant plus important dans les reprises de prothèse que dans les prothèses de première intention, un traitement antibiotique est mis en place pendant plusieurs jours de façon systématique. Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire. Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines de la jambe occasionnant une phlébite. Afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit pendant plusieurs semaines. Une fracture du fémur ou du tibia ainsi qu’une fragilisation de l’appareil extenseur peuvent survenir lors de l’intervention, nécessitant un traitement spécifique. Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention. Les résultats Les résultats sont très encourageants puisqu’on retrouve une disparition complète des douleurs et une récupération rapide de la mobilité et de la force musculaire dans la grande majorité des cas. La marche normale sans boiterie est généralement obtenue pendant le deuxième mois. Il est préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents car ils peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. Certaines activités comme le vélo, la natation, le golf ou la randonnée sont possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le ski, le tennis et le footing. La durée de vie moyenne d’une prothèse de genou est d’environ 20 ans. On peut espérer qu’avec les progrès des techniques d’implantation et des matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante. 158 Première édition, Janvier 2012 Imprimé en France, Union Européenne Réalisation : [email protected]