en Val d`Oise - GNI Greater Nagoya Initiative

Transcription

en Val d`Oise - GNI Greater Nagoya Initiative
L’économie
en Val d’Oise
22
1e trimestre
2014
photo sblce
Le magazine du Comité d’Expansion
Economique du Val d’Oise
François Scellier,
Président du Comité
d'expansion économique
du Val-d'Oise,
Premier Vice-président
du Conseil général
Député
fiLière D'AVenir en VAL D'oise
L’e-commerce B to B sur sa lancée
U
n chiffre d’affaire de 50 milliards d’euros, une progression estimée à 9 % par
an entre 2013 et 2015 : l’e-commerce B to B
pèse désormais plus lourd que la vente en
ligne aux particuliers et serait promis à un
bel avenir.
le Val-d’Oise réunit de nombreux atouts
pour structurer une filière et participer à
cette dynamique au fort potentiel de croissance : outre des leaders du secteur – Otelo,
Raja, JPG, Manutan – le territoire valdoisien
accueille des acteurs majeurs du transport et de
la logistique. et couve, dans ses pépinières, des
entreprises innovantes en matière d’informatique et intelligence des réseaux.
Or le B to B est un marché complexe à appréhender. Quels sont les moteurs de son succès ? Qui
sont ses clients ? Quels sont ses enjeux ? Quel est
son impact sur des activités connexes : logistique,
marketing, offres adaptées ?
afin de se familiariser avec le secteur, profilage
d’une économie en essor.
A lire page 12
nouVeAu p. 8
Airship Paris a réalisé
les premiers vols de
dirigeable dans le ciel
valdoisien. Un cadeau
d’affaire innovant.
mADe in frAnce p24
Entreprise Tellier
Savoir-faire, innovation
et performance pour
rester leader et exporter,
même en Chine.
Du PAin, Du Bio p 26
Patibio à Eragny. 46
personnes fabriquent
sur place et livrent en
Ile-de-France, un pain bio
élaboré artisanalement.
DéVeLoPPement p 30
La Fondation
Royaumont crée un
potager jardin de
9 000 m2. Entretien
avec Francis Maréchal
Détails en page 6
mobile World congress 2014 à Barcelone
Du 24 au 27 février 2014
Participez avec le ceeVo à la plus importante manifestation mondiale
des technologies de communications mobiles
Photo Agathe Poupeney
“
Depuis sa création, en 1973, le Comité d’expansion
économique du Val-d’Oise (CEEVO) a accompagné des
milliers de projets d’installation d’entreprises ou d’activités
sur le territoire du département. Ce travail est réalisé en
partenariat étroit avec les commercialisateurs, les
aménageurs et les responsables des collectivités territoriales,
dans un esprit marqué par une véritable collaboration et un
partage efficace des informations.
C’est avec énergie, conviction et passion que cette mission
de promotion de l’attractivité économique de notre
Département a été menée, depuis 40 ans, par les femmes
et les hommes réunis au sein de l’équipe et des instances
statutaires du CEEVO.
Depuis 1973, le Val-d’Oise a bien changé. Et d’ici 40 ans, il
sera certainement encore très différent. Riche de sa jeunesse,
de sa diversité, des compétences et des talents de ses
habitants, du dynamisme de ses entreprises, du nombre des
projets qui maillent son territoire, de ses réseaux et de son
ouverture au monde, notre département foisonne en effet
d’atouts qui en font, dans le cadre de la région Paris Île-deFrance et du « Grand Paris », l’un des sites majeurs pour le
développement économique en France et en Europe. Il nous
reste, collectivement, beaucoup de défis à relever, beaucoup
de challenges à gagner, et beaucoup d’obstacles à
surmonter. Mais si la tâche est immense, l’ambition est
grande, et rien n’est finalement impossible pour ceux qui ont
la volonté le courage d’entreprendre.
C’est en tous cas la conviction que je souhaite partager avec
vous à l’aube de cette année nouvelle, marquée encore par
des incertitudes, mais offrant, également, de belles et
solides perspectives pour le Val
d’Oise.
Dossier
ActuALité
la société japonaise isid (isi
dentsu) dont le siège social
est situé à Tokyo (Japon) a
retenu la délégation
économique conduite par le
CeeVO à Osaka et à nagoya,
entre le 9 et le 17 novembre
dernier, pour expérimenter
une solution numérique
innovante (life log).
C
ette solution développée à la
demande des pouvoirs publics
japonais a pour objectif de faciliter l'accueil des visiteurs internationaux au Japon dans la perspective des
Jeux olympiques à Tokyo en 2020.
L’objectif consiste à limiter les difficultés
de communication causées par les différences culturelles et les problèmes
liés à l'absence de maîtrise de la langue
japonaise.
Les 15 dirigeants d'entreprises et représentants des établissements universitaires et technologiques du Val d'Oise
étaient équipés d'un smartphone de
nouvelle génération, doté de puces
RFID et NFC. Ils ont ainsi disposé, en
temps réel, depuis leur départ de
France jusqu'à leur retour après leur séjour au Japon, d'une solution technologique intégrant également des
systèmes de géolocalisation et de
connectivité renforcée. Ils ont ainsi pu
Séance de travail, le 17 novembre, à Osaka, entre les représentants de la société ISID et
les membres de la délégation valdoisienne conduite par le CEEVO.
obtenir des informations pratiques, en
français, certains des lieux et établissements visités. Cette expérimentation a
permis d'analyser la nature des recherches effectuées par l'intermédiaire
de cet outil interactif, intégrant par ailleurs des applications en réalité virtuelle
et des technologies avancées de positionnement par GPS.
Dans un deuxième temps,
des sites du Val d’oise
Dans une seconde phase de ce programme, la société ISID équipera de
bornes RFID / NFC les principaux sites
touristiques et culturels du département (Abbaye de Royaumont, Maison
Van Gogh, Château d'Auvers, Centre
des Arts d'Enghien…) afin de permettre, au cours du mois de mars 2014, l'accueil en Val-d'Oise de groupes de
visiteurs japonais qui utiliseront les
mêmes outils technologiques et la
même solution innovante pour faciliter
leur découverte du département, celuici devenant alors le premier territoire
d'expérimentation de cette technologie en dehors du Japon.
Osaka et le Val d’Oise,
une longue histoire
Les départements du Val-d'Oise, en
France, et d'Osaka, au Japon sont
liés par une convention de coopération depuis 1987. Ils ont été sélectionnés pour l'expérimentation de cet
outil technologique, grâce aux
contacts développés par le CEEVO
et son bureau au Japon avec la Société ISID (ISI Dentsu).
l’economie en Val d’Oise est une publication du Comité d’expansion economique du Val d’Oise (CEEVO),
2, avenue du Parc - 95032 Cergy-Pontoise Cedex - Tél. : (33) 01 34 25 32 42 - Fax : (33) 01 34 25 32 20
E-mail : [email protected] - Internet : www.ceevo95.fr - Directeur de la publication : Jean-François Benon
Réalisation, conseil éditorial, et rédaction : La Compagnie Editoriale - Le Surena - 5, quai Marcel Dassault 92 150 Suresnes - Tél : 06 73 31 43 74 - E-mail : [email protected]
Publicité : ESER SAS. Tour Rosny 2 - 112, avenue du Général de Gaulle - 93110 Rosny-Sous-Bois
Denis Lippe, Directeur Général - Mobile : 06 10 02 74 50 - E-mail : [email protected] ISSN : 1952-9686
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
Retrouvez le CEEVO sur
3
Pour embrasser l’Asie : le Grand Nagoya
ActuALité
Programme des "Apéritifs contacts" du ceeVo
Ces conférences sur des sujets qui intéressent les chefs d’entreprises et les responsables économiques permettent aussi de développer
des relations interentreprises autour d’un buffet léger. Elles se déroulent chaque mois, entre 12 h 30 et 14 h 30
Participation gratuite - sur inscription préalable au plus tard une semaine avant la date concernée
Contact et inscription : Chrystel Berterretche, par télécopie : 01 34 25 32 20 ou E-mail : [email protected]
Date
thème
intervenant
lieu
Mercredi
29 janvier
PME-PMI : Comment gérer le poste clients ?
COFACE Services
Michel GUINOT, directeur
Régional des ventes
Conseil Général du Val d’Oise 2
avenue du Parc - Bâtiment F
3ème étage - CERGY
Mercredi
19 février
PME-PMI : Comment accompagner votre
développement à l’international ?
BNP PARIBAS
Jean-Pierre GUENARD
Responsable clientèle
Conseil Général du Val d’Oise 2
avenue du Parc - Bâtiment F
3ème étage - CERGY
mercredi 19
mars
La gendarmerie Nationale au service des PME-PMI :
Comment mettre en œuvre une démarche
d’Intelligence Economique ?
Gendarmerie du Val d’Oise Conseil Général du Val d’Oise 2
Lieutenant-Colonel
avenue du Parc - Bâtiment F
Alain GRANDJEAN
3ème étage - CERGY
Jeudi 10 Avril
L’export à temps partagé : Comment en faire une
solution alternative pour les TPE et PME ?
JUST FLYOUT
Madame Sandra LAPAY
Dirigeante
Lieu à confirmer
Mercredi 28
Mai
Licenciements économiques : Opportunités de
rebond ou fatalité ?
RC CONSEIL
Chantal ROZIER
Dirigeante
Conseil Général du Val d’Oise 2
avenue du Parc - Bâtiment F
3ème étage - CERGY
Mercredi 25
Juin
Comment bien communiquer et prospecter
VD COMMUNICATION
Conseil Général du Val d’Oise 2
efficacement via les réseaux sociaux professionnels ? » Virginie DO CARMO
avenue du Parc - Bâtiment F
Conseil en communication 3ème étage - CERGY
un nouveau site internet pour le cese 95
www.cese95.asso.com, c’est
l’adresse du nouveau site
internet du Carrefour
enseignement supérieur
entreprise 95.
U
n outil indispensable qui permet
de favoriser encore d’avantage
les mises en relations et les coopérations entre les entreprises, les étudiants, les laboratoires de recherche, les
collectivités… et tous les acteurs qui participent au développement économique
et à la dynamique du département.
Le CESE95 est une association dont le
CEEVO est membre au service des coopérations entre collectivités, entreprises
et établissements d'enseignement supérieur sur le territoire du Val d'Oise.
« Facilitateur de rencontres et agitateur
4
d'idées », il encourage les échanges et
les collaborations en matière de recherche, de transfert technologique, de
formation continue et d’emploi…
Sur le site, il est possible d’accéder à
toute l’information sur les activités de
l’association et ses événements, mais
aussi à un agenda complet des manifestations des membres et partenaires sur
tout le territoire du Val d’Oise.
En un clic, on découvre toutes les formations et tous les laboratoires de recherche de l’enseignement supérieur en
Val d’Oise, on a la possibilité de transmettre les offres, les CV, ou les demandes de collaborations particulières…
Enfin on a accès à des outils pratiques
forts utiles pour le développement des
projets.
En 2014, les équipes travailleront sur la
mise en place d’un nouvel outil
d’échanges, unique en Val d’Oise. Une
plate-forme qui permettra d’aller encore
plus vite dans les offres et demandes de
coopération en tout genre.
contact :
cese 95
Magali Terrasson
Tél. : 01.34.25.30.96
email : [email protected]
www.cese95.asso.com
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
Située entre Osaka et Tokyo,
l’agglomération de Nagoya,
fleuron de la prospère industrie
nippone, booste l’attractivité de
son territoire en accordant des
subventions aux entreprises
étrangères. Une situation géographique et économique centrale, des mètres carrés moins
coûteux : un véritable tremplin
pour le marché asiatique.
V
ingtième PIB mondial, l’agglomération de Nagoya est
l’épicentre de la production
aéronautique (50% du marché japonais), automobile (plus de 40%), et
de leurs industries connexes : catalyseurs et filtres céramiques pour
moteurs (96%), électronique (58%),
équipements lourds (52%).
Les subventions sont accordées aussi
bien par Aichi, région dont Nagoya
est la capitale, que par la commune
elle-même. Les montants sont plafonnés à près de 10 billions de yens
(80 millions d’euros) ou 10% des investissements en production, 20%
en R&D, auxquels s’ajoutent les
subsides à l’implantation (achat de
terrain, location de bureaux, équipements). Un programme d’accompagnement au démarrage d’affaires –
Greater Nagoya Initiative - est également mis en place.
Ces financements émanant d’instances territoriales sont cumulables
entre eux, et avec les aides octroyées
par le gouvernement. « D’ici à 2020,
nous voulons augmenter la balance
des investissements directs étrangers
au Japon pour atteindre 35 trillions
de yens [250 milliards d’euros], soit
le double du montant actuel », déclare Shinzo ABE, premier ministre
japonais.
Le VAL D’oise Au simi
un bon cru 2013
Tout au long du Salon de l'immobilier d'entreprise, le SIMI, qui s'est
déroulé au Palais des Congrès de Paris du au décembre, le CEEVO
a assuré la promotion des atouts économiques et des disponibilités
foncières et immobilières sur le territoire du Val d'Oise.
À cette occasion, l'ensemble des collectivités territoriales et des
aménageurs ou gestionnaires de parcs d'activités économiques
présents sur l'espace d'exposition « Choisissez le Val-d'Oise »,
animé par le CEEVO, ont pu présenter les projets et les disponibilités en termes de bâtiments et de terrains pour l'accueil de nouvelles sociétés, mais également pour la mise en place d'opérations
d'aménagements ou de promotion immobilière.
L'édition 2013 de ce salon a été unanimement considérée par les
acteurs du Val-d'Oise ainsi regroupés comme un cru de très bonne
qualité, qui a permis de très nombreux contacts, des échanges et
l'identification d'opportunités d'affaires intéressantes.
Une solide infrastructure
de transports
Quatrième ville du Japon en nombre
d’habitants (2,5 millions ; près de 7,5
millions pour l’agglomération), Nagoya longe le Pacifique, sur la baie
d’Ise. La métropole dispose de trois
ports, d’un aéroport international,
ainsi que d’une gare qui la relie à
Osaka en 52 minutes (190km) et à
Tokyo en 95 minutes (360km).
La convention de coopération entre
le Val d’Oise et le Japon, signée en
1987, donne lieu à des échanges
réguliers entre des délégations
d’entreprises et de représentants
d’établissements d’enseignement
supérieur et de recherche du département.
Chaque année, le Ceevo organise plusieurs missions internationales, dont la
participation d’entreprises valdoisiennes à la grande foire industrielle
et technologique « Nagoya Messe »
(voir article en page 3 de ce numéro).
Des entreprises membres du cluster
aéronautique de Nagoya sont des habituées du Salon international de l’air
et de l’espace au Bourget.
Parmi les secteurs prometteurs de
l’économie japonaise : le marché des
séniors (médical, biotechnologies, loisirs), les TIC (sécurisation de données), l’environnement et l’automobile.
Pour les produits de qualité, novateurs
ou à forte identité française ; pour les
entrepreneurs respectueux des délais
et ouverts aux attentes des Japonais, le
soleil s’est durablement levé à l’Est.
CONTACT :
Jetro Paris, bureau d’Aichi
Takashi MASUDA
[email protected]
Pierrick GRENIER
[email protected]
Tél.: 01 42 61 52 26
internAtionAL
Le programme des
opérations export
organisées par le comité
d'expansion economique du
Val d'oise dans le cadre du
dispositif Val d’oise
international pour l’année
2014 cible les pays suivants :
mobile World congress
Téléphonie mobile
salon - Congrès
Barcelone (espagne)
24 au 27 février
Africallia 2014
Convention d’affaires
Ouagadougou (Burkina-Faso)
26 au 28 février
eBAce
salon d’aviation d’affaires
Genève (suisse)
20 au 22 mai
foire internationale d’Alger
Multisectoriel
alger (algérie)
28 mai au 2 juin
futurallia 2014
Convention d’affaires
lyon (France)
4 au 6 juin
messe nagoya
salon industriel
nagoya (Japon)
5 au 8 novembre
contact et inscription :
AVec Le ceeVo
L'AguA-stoP D'erA-siB à ArgenteuiL
mobile World congress 2014 à Barcelone
Pour en finir avec les fuites d'eau
L
e CEEVO propose
aux entreprises du
département du secteur des télécommunications, des services
et applications mobiles, et de la fabrication de contenus
multimédias de participer au salon "Mobile World Congress
(MWC), qui se déroulera à Barcelone (Espagne), du 24 au 27 février 2014
Les entreprises pourront bénéficier de
conditions préférentielles mises en place
par UBIFRANCE afin de faciliter leur présence, au coté du CEEVO, à la plus importante manifestation mondiale des
technologies de communications mobiles, plate-forme unique pour rencontrer les principaux opérateurs mobiles et
les fournisseurs et propriétaires de
contenus venus du monde entier.
Les offres spécialement accessibles aux
entreprises intègrent notamment le
badge professionnel pour l'accès permanent au salon, l'affichage du logo de
L
e CEEVO, membre du Pôle de compétitivité Cosmetic Valley, propose
aux entreprises du Val d'Oise du secteur beauté/cosmétique de participer à
la prochaine édition du salon China
beauty expo 2014, à Shanghai, du 7 au
9 mai 2014.
Avec plus de 245 000 visiteurs et 1 657
exposants lors de sa dernière édition,
en 2013, China Beauty Expo est tou-
eRa-siB, PMe fondée en 1961,
leader européen dans le domaine
de l’électrovanne se positionne sur
un nouveau marché en
développant, un système complet
et unique de détection des fuites
d’eau, l'agua-stop.
L’
l'entreprise sur le point d'accueil du pavillon France, l'inscription de la société et
de ses représentants au catalogue de
l'exposition, la participation aux programme des animations organisées…
Un accompagnement sera assuré par le
CEEVO pour l'aide dans les contacts
professionnels durant le salon, la préparation de rendez-vous ciblés et l'organisation des déplacements.
argenteuillais la fabrication du produit
(équipé de ses propres électrovannes), sa
commercialisation, en s’appuyant sur son réseau de distribution, ainsi que l’installation.
Cet équipement est destiné aux immeubles,
résidences, établissements publics, musées,
hôtels, commerces et industries de toutes
sortes souhaitant se prémunir de ce type de
sinistres dont les conséquences, souvent très
destructrices, peuvent être ainsi être évités.
une configuration sur mesure
Le système comprend des points de détection installés en réseau maillé, pilotés par un
protocole de communication unique (Zigbee), une unité centrale, des capteurs au sol
et des électrovannes placées sur les arrivées
d’eau.
Cette solution évoluée est capable de superviser aujourd’hui jusqu’à 1 000 points de
détection, de contrôler et de gérer la fermeture de multiples vannes de manière indépendante, quelle que soit leur localisation.
Chacun des modules composant une installation peut être paramétré individuellement,
offrant ainsi une très grande souplesse d’utilisation. Le système existe en deux versions :
wi-fi et filaire ou entièrement wi-fi
Era-Sib intègre progressivement sur son site
contact :
eRa-siB
17 rue Jean Poulmarch
95100 argenteuil
T. 01 39 98 08 08
www.era-sib.com
contact :
emmanuelle desthieux
Tél. 01.48.79.61.12
email : [email protected]
jours le salon « Beauté » de référence
en Chine.
Les entreprises du Val d'Oise qui participeront à ce Salon pourront bénéficier
de conditions spécifiques et d'un accompagnement personnalisé, permettant d'optimiser leur présence à cette
manifestation incontournable dans la
zone Asie.
CeeVO
Yves Gitton
Tél. : 01 34 25 32 46
email : [email protected] www.ceevo95.fr
6
Agua-Stop est développé en partenariat
avec Systèmes GIVE inc, entreprise canadienne innovante spécialisée dans le domaine de la détection des fuites d’eau.
Après plusieurs mois de collaboration, EraSib vient de lancer la commercialisation de
ce système intelligent de détection de fuite
d’eau, qui possède des caractéristiques inégalées dans ce domaine.
L’Agua-Stop est non seulement capable
d’identifier, de localiser une fuite et d’avertir
l’utilisateur du dysfonctionnement en temps
réel (en transmettant une alarme par mail
et/ou une alerte SMS), mais également de
commander automatiquement la fermeture
à distance d’une ou plusieurs vannes afin de
contenir la fuite.
contact :
Tél. : 01 34 25 32 42
Fax : 01 34 25 32 20
email : [email protected]
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
BoLLoré Logistics
une nouvelle plate-forme à roissy
Bolloré logistics développe à
horizon 2015, un nouveau projet de
vaste plate-forme logistique sur
l'aéroport de Roissy-CdG. la
société, déjà implantée sur la zone
Cargo de l’aéroport de Roissy CdG
depuis sa création en 1976, va y
trouver un accès direct aux pistes.
Sur ce site, Bolloré Logistics regroupera
220 personnes dans la partie entrepôt et
650 dans la partie bureaux.
"Pour Bolloré Logistics, ce bâtiment servira de référence et illustrera parfaitement la nature stratégique des futurs
investissements immobiliers du groupe,
en lien également avec les projets lancés
à Nantes, en Guyane et à Dubaï." a déaccès direct aux pistes reste le prin- claré Luc Monteil, qui dirige la division
cipal avantage de cette implantation. Plus aucun autre grand aéroport
européen n’offre aujourd’hui cette opportunité.
Le projet prévoit de construire en 2015,
35 000 m2 d’entrepôts (dont une partie
en température dirigée) et 7 500 m2 de
bureaux sur le site des agents de fret.
L’
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
Bolloré Logistics
Les missions export
du CEEVO
DéVeLoPPement
Bolloré Logistics, dans une interview à
Business Immo.
C'est la société Gicram qui a remporté
l'appel d’offres pour développer ce projet. qui recevra deux certifications environnementales : LEED Gold et HQE.
Le montant total de cette opération est
évalué à 45 M€. La livraison est prévue
pour le 2e trimestre 2015.
Bolloré Logistics emploie plus de 11 000
collaborateurs et réalise 5 Mds€ de chiffre d’affaires sur plus de 800 sites dans le
monde via deux principales marques :
SDV et Saga. Il fait partie du groupe Bolloré (10 Mds€ du groupe).
contact :
www.bollore-logistics.com
7
strAtégie
strAtégie
strAtégie économique Du DéPArtement
en route vers la chine, avec le ceeVo
axe prioritaire de la stratégie
internationale du Conseil
général, le développement des
relations avec la Chine
s’intensifie. disposant d’un
bureau à shanghai depuis 2005,
le CeeVO poursuit le maillage
du territoire chinois à travers
l’organisation de missions qui
ouvrent les portes des réseaux
économiques asiatiques aux
entreprises valdoisiennes tout
en permettant la promotion de
l’attractivité du Val d’Oise. Un
service utile pour explorer les
opportunités d’un marché dont
le potentiel démesuré
enthousiasme autant qu’il
désarçonne. Une introduction
indispensable pour aborder un
pays où le business s’édifie sur
le « guanxi », les liens de
confiance que seule la durée
permet de forger.
D
evenu la première puissance
commerciale mondiale en 2012,
pariant sur plus de 7 % de croissance en 2013, après une progression à
deux chiffres pendant une décennie, le
géant asiatique s’est réveillé. Si son appétit pour le monde, conforté par d’importantes réserves de change, est
colossal, son urbanité peut paraître parcimonieuse.
Car pour réaliser des affaires ou s’implanter en Chine, il est préférable que
le projet s’inscrive dans les priorités
quinquennales d’une économie planifiée, réponde aux intérêts d’une stratégie
offensive
d’acquisition
de
savoir-faire par transfert de technologie,
mais surtout, il est indispensable d’avoir
tissé le guanxi.
8
Réception par Arnaud Bazin, Président du Conseil général du Val d’Oise, de la délégation de la
municipalité de l'Agglomération de Wuxi, intégrant des responsables du parc d'activité de
hautes technologies Jiangyin National. Le CEEVO était représenté par François Scellier, son
président et Michel Montaldo, son premier vice-président.
« Rien ne se fait en Chine sans le
guanxi, constate Jean-François Benon,
Directeur général du CEEVO. Avant de
parler affaires, il faut nouer des liens de
confiance : faire connaissance, échanger sur des sujets consensuels, aborder
des thèmes généraux, fraterniser autour de la table, assumer la tradition du
“gambei”, c’est-à-dire, lever le verre
ensemble. Cela prend du temps, des
mois, voire des années. Mais une fois le
guanxi établi, les portes s’ouvrent. Bien
sûr, il faut l’entretenir ».
A la découverte de provinces
peu visitées, au fort potentiel
L’ancienneté de la présence du CEEVO
dans l’Empire du milieu porte aujourd’hui ses fruits. La mission réalisée
en juin dernier a fait l’objet de trois reportages au « 20 heures » de la plus importante chaîne télévisée chinoise
(CCTV), outre les nombreux articles,
dont des unes, consacrés à la France
dans la presse régionale.
« En juin dernier, nous étions les seuls
Français présents au Forum international des investissements à Xiamen qui
réunit l’ensemble des investisseurs chinois en quête de projets à l’international, précise Michel Montaldo, premier
Vice-président du CEEVO et Vice-président du Conseil général. Le développement de la Chine n’est pas restreint à la
zone de Shanghai. L’objectif de nos missions est aussi d’explorer des régions au
fort développement encore peu fréquentées par les acteurs européens ».
La chine en Val-d’oise
L’accord de coopération signée fin 2012
entre le Conseil général et des villes de
l’agglomération du delta du fleuve
Yang Tsé, Shanghai – Pudong et Wuxi,
a formalisé et donné un souffle nouveau aux relations entretenues par le
CEEVO dans l’Empire du milieu.
« Les retombées pour le Val-d’Oise sont
concrètes, affirme François Scellier,
Vice-président du Conseil général et
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
Président du CEEVO. Je pense, par
exemple, au siège social européen de
Yunano, installée à Bezons, société née
de l’association d’Atos et d’Ufida, un
acteur chinois majeur des logiciels de
gestion d’entreprise qui affiche une
croissance annuelle de 35 % depuis dix
ans. Ou à Broad, qui a choisi Cergy
pour son siège européen ; ce fabricant
de climatiseurs non électriques développe des technologies innovantes,
respectueuses de l’environnement ».
C’est le cas aussi de la signature de la
convention de partenariat entre l’Ecole
Internationale des Sciences du Traitement de l’Information (EISTI) et l’Université Jiangnan de Wuxi, le 3 octobre
dernier à Cergy.
Parmi les atouts du Val-d’Oise qui devraient séduire les investisseurs chinois,
figure en premier lieu, la filière aéronautique. D’ici à 2015, il est prévu que 70
nouveaux aéroports soient construits
en Chine, et 100 autres existants, agrandis et rénovés. Comac, le constructeur
aéronautique chinois, travaille au C919,
appareil destiné à concurrencer l’Airbus
320 et le Boeing 737. Des problèmes
techniques retardent le premier vol de
cet avion prévu pour 2014, mais la légendaire patience asiatique et l’indéfectible soutien de Pékin au
programme sont des gages de poids
pour le succès imminent de la percée
chinoise sur un marché qui devrait provenir à 40 % de la zone Asie-Pacifique,
dans les vingt années à venir.
Le CEEVO accueille une
délégation de la province du
Qinghai (Chine)
La stratégie offensive du
géant asiatique
« Leur stratégie est offensive dans tous
les domaines où ils décident d’investir,
analyse Jean-François Benon. Airbus,
par exemple, assemblait chaque mois
quatre A320 à Tianjin avec un partenaire chinois. Le contrat vient d’être renégocié : pour reconduire le partenariat
et continuer à accéder au marché asiatique, Airbus assemblera progressivement 6 à 8 avions chaque mois, en
faisant appel à des sous traitants européens incités à s’implanter désormais
sur place. Efficace pour accéder aux
technologies françaises ».
Autre filière valdoisienne susceptible
d’intéresser les investisseurs : la cosmétique, qui est le plus dynamique secteur
des biens de consommation en Chine,
avec un volume d’affaires de 14 milliards
d’euros en 2012.
« Nous accompagnons
deux sociétés qui cherchent
actuellement
une opportunité pour
s’installer dans le département, révèle le directeur du CEEVO. Le
“made in France” est
un avantage concurrentiel certain dans le
Le CEEVO participe aux échanges entre l'Université Jiangnan de Wuxi
(Chine) et l’Ecole Internationale des Sciences du Traitement de
secteur cosmétique ».
l’Information. Notre photo : échange de présents entre Monsieur
Le géant, coquet, n’est
Huiming Fu, Vice-président de l’Université Jiangnan et Jean-François
Benon, Directeur général du CEEVO, en présence de Gérard Seimbille, pas près de se coucher.
Le CEEVO a accueilli le 6 novembre
dernier, au sein des locaux du Centre
Hubstart Paris Region, sur la plateforme aéroportuaire de Paris Roissy
Charles-de-Gaulle, une délégation de
la province du Qinghai, en Chine,
conduite par Monsieur Zhang Guojun,
Directeur général du service des Affaires étrangères du Qinghai, accompagné par cinq représentants des
préfectures de cette province (Guoluo,
Huangnan, Yushu, Xining).
À l'occasion de cette rencontre, ont été
évoqué les stratégies de développement économique dans le Val-d'Oise,
et le fonctionnement du processus de
développement urbain dans la zone
aéroportuaire de Paris Roissy Charlesde-Gaulle, ainsi que les principaux
équipements et projets dans les domaines logistique, hôtelier, touristique
et tertiaire programmés sur le territoire du « Grand Roissy ».
La démarche de marketing territorial
international du « Grand Roissy », autour de la marque "Hubstart Paris Region", a également été présenté aux
membres de la délégation chinoise.
Le CEEVO avait organisé, en juin dernier, une mission économique rassemblant des entreprises du département
qui avaient été reçues par le Gouverneur de cette province, à Xining.
Contact :
www.ceevo95.fr
Vice-président du Conseil général du Val d’Oise.
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
9
initiAtiVes
DéVeLoPPement
impressions de chine
avec le CeeVO, ils étaient en mission de prospection en
Chine cet été. Témoignages.
• ivan Bailly, sim Aero – formation aéronautique pour les personnels navigants, exploitation et maintenance de
simulateurs de vol, solutions et conseil
« Nous sommes toujours à Dinard (35)
où l’entreprise a été créée, basés désormais à Roissy, présents à l’international
(Johannesburg depuis 2009 et Dubaï à
partir de 2014), et nous explorons les
marchés en Asie, et particulièrement en
Chine. La mission du CEEVO nous a permis de rencontrer les décideurs, les
grands acteurs du marché chinois,
d’identifier les besoins. Notre objectif
est double : d’une part, trouver un partenaire local dans le métier qui ait intérêt
à s’associer avec une PME comme la
notre pour la connaissance que nous
avons du marché, pour les certifications
européennes que nous détenons ; et
d’autre part, rencontrer des investisseurs
locaux pour accompagner un projet
d’implantation et nous développer en
Asie. Le marché chinois est énorme, il
est impensable de l’aborder seul. Et la
Chine est un pays particulier où les circuits de décision sont complexes et très
hiérarchisés. Faire partie de la déléga-
10
tion préparée par l’équipe du CEEVO
présente en réalité un double intérêt :
celui d’avoir tout de suite accès aux réseaux locaux chinois, mais aussi celui
d’être en contact permanent avec les représentants du Val-d’Oise participant à
la mission et de bénéficier ainsi de leur
retour d’expérience ».
Le thillay : un nouveau parc d’activités
nous travaillons à la création d'une unité
de production d'ordinateurs et de serveurs informatiques ; nous avions déjà
été en Chine en 2012, pour nous fournir
en équipements IT et nous avons participé à la mission du CEEVO pour envisager, cette fois-ci, de proposer nos
services et notre expertise à des entreprises chinoises. La mission nous a permis de découvrir le potentiel des
provinces du Centre et de l’Ouest du
pays et de constater qu’il y a une réelle
opportunité de business. L’avantage est
d’être les premiers à arriver. Nous avons
bénéficié d’un accueil formidable ; tout
de suite, nous avons eu accès aux responsables politiques, aux décisionnaires
économiques, ce qui nous a ouvert
beaucoup de perspectives. Nous
n’avons pas encore signé de contrat,
mais avec les Chinois, on ne travaille jamais en “one shot”, le relationnel est primordial. Et en tout état de cause, on ne
peut discuter que de projets d’envergure. Avant de se lancer, il faut donc se
préparer, approfondir la connaissance
du marché, rencontrer des partenaires.
Depuis notre retour, nous avons beaucoup de contacts avec la Chine, et avons
même reçu une chaîne de télévision chinoise qui a consacré un reportage à nos
activités, sur site »
contacts :
sim Aero
Champ Gaillard
ZaC de la demi-lune
95700 Roissy-en-France
01 30 11 24 21
www.sim.aero
• Amadou Lam, sikatel - solutions réseaux et télécoms, expert dans l’ingénierie et le déploiement des réseaux
d'opérateurs de télécoms
« Depuis un an et demi, nous avons
amorcé des projets de diversification sur
des marchés à l’international. En Afrique,
sikatel
Parc technologique Paris nord ii
69, rue de la Belle-etoile
95932 Roissy CdG Cedex
01 70 80 97 12
[email protected]
www.sikatel.com
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
s’étendant sur près de 30 ha, à
proximité de l’aéroport de
Roissy, le nouveau parc
d’activités mixte aPark est dédié
aux échanges internationaux.
200 000 m2 de développements
immobiliers clés en main dans
l’est du Val d’Oise. Premières
livraisons prévues en 2016.
S
’étendant sur près de 30 hectares,
à proximité de l’aéroport de
Roissy, le futur parc d’activités
mixte APark est dédié aux échanges internationaux. 200 000 m2 de développements immobiliers clés en main.
Premières livraisons prévues en 2016.
« Dans un contexte de développement des relations internationales, notamment avec la Chine et le Sud-est
asiatique, nous proposons la réalisation d’un projet multiproduits, précise
Xavier Lefèvre, directeur de développement chez Sodéarif, filiale de
Bouygues Construction. Une des particularités de cette opération est la
création d’un centre commercial dédié
aux grossistes, avec un peu de logistique attenante, et un complexe hôtelier. L’idée est que les entreprises
asiatiques puissent disposer d’une vitrine pour leurs produits ».
Implanté au cœur d’un nœud de transports européen, l’APark mise sur sa situation géographique privilégiée pour
attirer les entreprises cherchant à développer leurs activités internationales.
« Nous sommes à deux pas de l’aéroport Charles-de-Gaulle et des grandes
lignes ferroviaires. Nous bénéficions
d’une excellente desserte routière –
A1, A3, A16, réseau francilien. C’est
une localisation exceptionnelle pour
un projet ouvert sur le monde », insiste
le directeur de développement.
L’opération, qui affiche son exemplarité
en matière de performance énergétique et de respect de l’environnement,
a été l’une des 23 labellisées « Grand
Paris ». « A ce titre, A Park participe au
développement des fonctions métropolitaines et à la valorisation des sites
environnants, souligne Xavier Lefèvre.
C’est un complexe novateur, complémentaire de l’offre présente sur le Hub
de Roissy-CDG ».
A terme, le parc d’activités pourrait accueillir 3 000 nouveaux emplois dans le
secteur.
contact :
sodéarif - Xavier lefèvre
[email protected]
www.a-park.eu
Dossier
Le e-commerce en B to B
Chez Raja, stocks
gigantesques et logistique
de pointe permettent de
répondre en un temps
record
Dossier
fiLière D'AVenir en VAL D'oise
L’e-commerce B to B sur sa lancée
12
50 milliards d’euros de Ca, une progression estimée à 9 % par an
entre 2013 et 2015 : l’e-commerce B to B pèse désormais plus
lourd que la vente en ligne aux particuliers et serait promis à un
bel avenir.
le Val-d’Oise réunit de nombreux atouts pour structurer une filière
et participer à cette dynamique au fort potentiel de croissance :
outre des leaders du secteur – Otelo, Raja, JPG, Manutan – le
territoire valdoisien accueille des acteurs majeurs du transport et
de la logistique. et couve, dans ses pépinières, des entreprises
innovantes en matière d’informatique et intelligence des réseaux.
Or le B to B est un marché complexe à appréhender. Quels sont
les moteurs de son succès ? Qui sont ses clients ? Quels sont ses
enjeux ? Quel est son impact sur des activités connexes :
logistique, marketing, offres adaptées ? afin de se familiariser avec
le secteur, profilage d’une économie en essor.
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
En 1988, démarrait en Europe, la première entreprise de vente à distance
d’outillage professionnel. Aujourd’hui,
le siège d’Otelo a quitté les Yvelines
pour rejoindre le Val d’Oise et a élu domicile au parc d’activités des Béthunes,
à Saint-Ouen-l’Aumône. Les 60 000 références du catalogue d’Otelo sont
maintenues disponibles en stock, livrées le jour même ou le lendemain de
la commande.
Un modèle de commercialisation semblable a emmené Raja, leader européen de la distribution d’emballages
aux entreprises, à quitter son centre de
distribution de Gonesse pour emménager, en 1995, au sein du parc d’activités
de Paris Nord 2 à Roissy-CDG. Depuis
un entrepôt de près de 50 000 m2, Raja
livre toute la France sous 24 ou 48
heures.
Il en va de même pour le n° 1 de la
vente en ligne de fournitures et mobilier de bureau, JPG, devenue une filiale
du groupe Staples depuis 2002, basée
à Survilliers.
Chez Manutan, autre leader européen
installé à Gonesse (ZAC Parc des Tulipes), l’argument commercial porte
également sur la livraison. Le spécialiste
de la vente à distance d'équipement industriel et de bureau aux entreprises et
collectivités assure la gratuité du port à
partir de 200 € d’achat.
La présence historique en Val-d’Oise et
l’implantation récente d’acteurs incontestés de l’e-commerce B to B sont sans
doute liée à la situation géographique
du territoire, à ses équipements, à sa fi-
Chez les grands de la vad, les pages web n’ont
pas tué le catalogue
Le nouveau siège Manutan,
à Gonesse en Val d’Oise
lière logistique, et aux facilités induites
en matière de transports. Car le succès
du commerce sur les écrans repose
avant tout sur l’efficience de la chaîne
permettant de faire parvenir le produit
au client. Mais pas seulement.
e-commerce B to B :
un mArché en cours
D’inVention
Comme les particuliers, les entreprises
qui achètent en ligne sont séduites par
les produits moins chers, le confort et la
commodité de l’opération. Cependant,
la vigoureuse dynamique que connaît
le secteur repose sur des forces motrices et des stratégies bien plus complexes à cerner que celles opérant dans
le B to C.
D’abord, parce que dans le B to B, les
profils, exigences, et besoins des clients
sont très divers. Ensuite, parce que les
principaux acteurs de ce marché sont
des entreprises expérimentées – de la
vente à distance pour la plupart, ou du
B to C – qui diversifient leurs activités
sans pour autant rompre avec leurs stratégies de développement initiales. L’ebusiness B to B apparaît donc comme
un marché aux pratiques commerciales
hybrides, multiformes, tout aussi foisonnantes que prolifiques, qui semble, en
définitive, en cours d’invention.
En témoigne sa croissance : la courbe
s’entête à suivre un rythme, certes
soutenu, mais qui lui est propre. « La
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
croissance de l’e-business B to B est exponentielle depuis une quinzaine d’années, toutefois plus modérée que celle
du B to C, observe Barbara Blény, directrice associée de BBDM, agence de
conseil en marketing, qui anime la commission B to B à la Fédération e-commerce et vente à distance (Fevad). C’est
à suivre page 14 ➜
Une croissance exceptionnelle
• 178 %. C’est l’augmentation du CA de
l’e-business B to B en 2011
• 111 % de croissance pour les performances des sites Internet
Source : PowerBoutique, novembre 2011.
Prix et services : des priorités pour les
clients
• 39 % des acheteurs motivés par les prix
• 32 % par la rapidité de la livraison
• 31 % par la fidélité à l’enseigne
Source : CCM Benchmark/Fevad, 2012.
Des emplois qui se créent
• 9 000 emplois créés en 2012 par l’ecommerce
• 86 % des sites d’e-commerce prévoient
de recruter en 2013
Source : CCM Benchmark/Fevad, 2012.
Le B to B en Europe
• 14 % des entreprises françaises vendent en ligne en 2011. 38 % au Danemark ; 29 % en Norvège, 24 % en
Allemagne.
•19% des entreprises françaises achètent
en ligne, 74 % au Danemark, 59 % en
Autriche, 51 % en Allemagne.
Source : Eurostat 2012.
13
Dossier
Le e-commerce en B to B
➜ suite de la page 13
depuis 2012 seulement que le CA réalisé par l’e-business B to B a dépassé
celui de son homologue B to C. Et pendant que le principal salon parisien de
l’e-commerce B to C prépare déjà sa
10e édition en septembre 2014, les acteurs du B to B se retrouveront pour
leur 4e événement seulement, en avril
prochain.
rAjA, LeADer euroPéen De L’emBALLAge
La PDG de Raja : une entrepreneuse passionnée
cliquer aujourd’hui, être livré demain
Une redoutable gestionnaire, pragmatique
et visionnaire, Danièle
Kapel-Marcovici, PDG
de Raja, est une femme
de passions et convictions.
En Val d’Oise, le centre
de distribution européen de Raja, dans ses
étages réservés aux bureaux, a des
allures de galerie d’exposition :
fresques et tableaux recouvrent les
murs, sculptures et collages peuplent les couloirs. Passionnée d’art,
Danièle Kapel-Marcovici acquiert
régulièrement des œuvres d’artistes utilisant le carton comme matière première de leurs réalisations.
Et parce que « l’entreprise a un rôle
Dossier
Les Pme, eLLes,
cLiquent
jusqu’à L’AchAt
Les chiffres méritent d’être analysés
avec attention : 73 % des professionnels
utilisent Internet pour passer commande. Or si les TPE/PME n’hésitent
pas à franchir le pas de l’achat en ligne,
les gros comptes hésitent.
Des habitudes bien ancrées dans la culture B to B freinent le clic final : paiement en différé variant de 30, voire à 90
jours ; circuits de décision soumis à des
validations hiérarchiques, impliquant
des délais de décision longs ; haute demande de services (sécurisation des
opérations, extrême rapidité de livraison, personnalisation et réactivité de
l’accompagnement après-vente, gestes
commerciaux).
« Quand le montant des paniers est
élevé, on préfère la poignée de main à
la souris, constate Barbara Blény. L’arrivée aux responsabilités d’une nouvelle
génération de cadres, plus familière du
web, changera peut-être la donne. Aujourd’hui, le face-à-face commercial demeure la règle pour les transactions
14
à suivre page 16 ➜
teur logistique. Les produits sont immédiatement contrôlés et mis en rangement pour être disponibles à la vente
et à la distribution dans les 24 heures ».
Près de 30 % des commandes
de Raja, spécialiste de la
distribution d’emballage aux
entreprises, passent par le
canal web. Un succès dans le
virtuel qui repose sur une
efficacité bien concrète dans le
réel : pour tenir son
engagement de livraison sous
24 à 48 heures maximum, les
10 000 références de produits
sont disponibles en
permanence dans le centre de
distribution européen de Paris
nord 2 à Roissy-CdG.
« Nous avons amorcé le virage du web
au début des années 2000, précise Michel Haddad, Directeur e-commerce
Groupe. Internet tire notre activité vers
le haut, mais notre stratégie de vente
s’appuie sur quatre canaux complé-
mentaires : catalogues, sites web, téléphone et force de vente terrain. Et un
objectif majeur : la proximité avec le
client. »
Au centre de distribution, les commandes centralisées, tous canaux de
vente confondus, tombent toutes les 30
minutes. 140 collaborateurs travaillent
à la logistique pour recevoir et ranger
les produits, puis préparer et expédier
les commandes, entre 6 h 00 et 20 h 30.
LA Logistique efficAce
est LA cLé De LA
réussite
« Nous recevons ici 900 palettes par
jour, indique Jean-Michel Dubois, direc-
raja : le succès
d’une aventure
familiale
fondée en 1954, raja est une
success story familiale. c’est
sous l’impulsion de la fille de
sa fondatrice que l’entreprise
est devenue leader européen
de la distribution d’emballages. Danièle Kapel-marcovici, qui entre à raja à l’âge de
16 ans, en assume la direction
en 1982. et continue de piloter le groupe qui rassemble
aujourd’hui 18 entreprises, implantées dans 15 pays européens. 1 400 collaborateurs,
500 000 clients, cA de 411
millions d’euros en 2012.
important à jouer dans
la société », la PDG s’engage : depuis sa création en 2006, la
Fondation Raja-Danièle
Marcovici « Agir pour
les femmes dans le
monde » a cofinancé
plus de 200 projets dans
une quarantaine de
pays. Parmi ses actions : la promotion de l’entreprenariat féminin en
Ile-de-France, l’aide à la création de
micro-entreprises par des femmes
en Bolivie, la formation de sagesfemmes au Sud-Soudan, de jeunes
filles cambodgiennes issues de familles défavorisées aux métiers de
l’hôtellerie-restauration.
L’organisation est la clé pour tenir les
délais de livraison – « si les produits ne
sont pas à leur place, on ne peut pas les
trouver », insiste le directeur. Et afin de
gagner du temps, l’usage du papier a
été aboli. Les préparateurs sont équipés de casque et boîtier connectés en
wifi avec le système informatique WMS
(warehouse management system). A la
voix, chacun s’identifie sur une activité,
reçoit à l’oreille, les consignes des
gestes à effectuer, et échange en permanence avec l’ordinateur pendant
tout le parcours de préparation.
Par exemple : en arrivant à l’emplacement du produit commandé, le préparateur lit au micro de son casque, le
code-détrompeur à deux chiffres figurant au-dessus de l’objet ; le système
vérifie alors la conformité de l’emplacement avec les articles de la commande,
et valide ou non, la poursuite de la préparation.
Des engagements
respectés à 98 %
« Notre système permet aux préparateurs d’avoir les mains libres et surtout,
d’éviter les erreurs, ce qui est fondamental, souligne Jean-Michel Dubois.
Chez Raja, la notion de service au client
est primordiale. Que veut notre client ?
Une commande bien préparée,
conforme, et arrivant dans les délais
pour qu’il puisse continuer à travailler.
Certains de nos clients, et en particulier
les e-commerçants, ne font pas de
stock. Leur stock est chez nous. C’est
une sacrée responsabilité ! »
L’engagement de livraison sous 48
heures maximum est tenu à 98 %. Raja
travaille avec Chronopost et un réseau
de transporteurs - sélectionnés pour
leur fiabilité et leur qualité de service.
En Ile-de-France, une flotte aux couleurs de Raja participe à la notoriété de
la marque.
contact :
• Michel Haddad
Directeur e-commerce international
[email protected]
www.raja.fr
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
15
Dossier
Le e-commerce en B to B
➜ suite de la page 14
importantes. » En 2011, quand l’augmentation de visiteurs des sites B to B
s’élevait à 67 % dans l’année, et celle
des transactions enregistrées, à 149 %,
le panier moyen d’achat se chiffrait à
deux modestes centaines d’euros :
253 €.
Les entrePrises : Des
cLients WeB qui Aiment
Le PAPier
Cet attachement aux usages pourrait-il
rendre compte du goût des professionnels, toutes tailles confondues, pour le
papier ? A la différence des particuliers,
51 % des entreprises qui s’approvisionnent sur le web auront consulté les catalogues. Un intérêt qui varie selon le
type de produit recherché : pour l’équipement industriel, ce pourcentage
grimpe à 74 % ; 22 % pour l’équipement informatique où l’on privilégie la
consultation de sites Internet concurrents.
Malgré les performances de son site Internet, Otelo édite un catalogue de
2300 pages. Raja, qui réalise en France,
un tiers de ses ventes sur Internet, affiche 315 éditions de catalogues par an,
dans 15 pays. « Internet est pour nous,
un canal de vente comme un autre, révèle Michel Haddad, responsable ecommerce international chez Raja.
Nous sommes à 100 % dans le multicanal : les clients passent commande en
ligne, par téléphone, et peuvent même
venir directement retirer leurs achats sur
place ; un accueil est prévu. »
16
à suivre page 17 ➜
qualifier toujours plus finement
les adresses de sa base
que faut-il savoir avant de se lancer
sur le web ?
Dossier
entretien avec Barbara Blény,
animatrice de la commission ebusiness B to B à la Fevad
(Fédération e-commerce et
vente à distance) qui rassemble
près de 600 entreprises et 800
sites internet.
si je veux me lancer dans l’ebusiness, comment dois-je faire ?
Barbara Blény :
Il ne suffit pas
d’être sur le web.
Les entreprises
se servent de
tous les canaux
mis à leur disposition, magasins,
téléphone, commerciaux pour
préparer leurs
commandes même si, au final, ils passent, pour une grande partie, leurs
commandes sur le web. Il faut avoir les
moyens de convaincre et de satisfaire le
client. Grâce à Internet, le client reprend sa place privilégiée : il redevient
roi. Depuis son écran, il compare, choisit, lit les commentaires sur les réseaux
sociaux. Il y a beaucoup plus de transparence dans les informations sur les
produits.
La compétitivité de l’offre serait
donc le principal défi à relever ?
B. B. : Internet a redéfini les règles de
la concurrence : avec une offre pointue,
de niche, les commerçants de toute
taille peuvent entrer en contact avec
leurs clients et tirer leur épingle du jeu.
L’e-commerce peut tout à fait bénéficier au commerce de proximité. Je
parie plutôt sur le développement de
l’ensemble des canaux de distribution
et de contacts avec le client.
manutan
quels autres conseils donneriezvous ?
B. B. : Internet est un formidable vecteur
de communication pour le meilleur
comme pour le pire. Les réputations se
font et se défont à une vitesse extraordinaire. Le véritable enjeu est de maintenir
la cohérence de l’offre à travers des canaux multiples. Encore une fois, c’est le
client qui est au centre de toutes les attentions : c’est la fluidité de son parcours
d’achat qu’il faut viser. Les gens du magasin, Darty par exemple, réussissent
bien sur le net parce qu’ils savent jouer
sur l’ensemble des canaux et surfaces de
contact. La grande exception étant bien
sûr Amazon, qui est pure player. Sa stratégie est autre : un site exceptionnel,
avec un choix pléthorique, et le développement d’outils qui permettent de tracer
et d’analyser en détail le comportement
des internautes. L’offre est ainsi continuellement affinée.
contact :
• Barbara Blény
directeur associé BBdM
18 rue Jacob
75 006 Paris
01 43 54 53 03
[email protected]
• Fédération e-commerce et
vente à distance (Fevad)
60 rue la Boétie
75 008 Paris
01 42 56 38 86
www.fevad.com
Le développement de l’e-business
impulse l’innovation informatique.
Actuellement en phase de test,
Octopeek permet de dresser, à
partir de l’e-mail d’un client, son
profil sociologique. Un logiciel
pour qualifier les bases de
données et optimiser le web social
marketing.
« Aujourd’hui, les
bases clients recensent des données statiques :
coordonnées postales,
téléphoniques. A partir de
leurs
adresses
mail, Octopeek scrolle le web et croise
ces informations avec toutes celles disponibles sur le net et les réseaux sociaux,
explique Abdelkrim Talhaoui. Cette big
data est ensuite scorée, triée selon des
degrés de pertinence. Les e-mails peuvent alors être segmentés par centres
d’intérêts, localisation géographique, situation personnelle et professionnelle. »
L’enrichissement des BDD constitue un
atout concurrentiel majeur pour mener
des campagnes marketing ciblées. Mais
est-ce bien légal ? « Octopeek ne travaille
qu’à partir de données publiques, précise
l’entrepreneur. Sa force réside dans le travail statistique et mathématique qui a été
mené en amont pour définir les algorithmes qui permettent de scorer, de rapprocher, et donc d’interpréter, les
informations. »
Les concepteurs assurent que le logiciel
permet d’identifier sur le net, les « ambassadeurs » d’une marque, ces internautes, qui par leur activité sur les
réseaux sociaux ou les blogs, font et défont la réputation des produits.
« Nous pensons que l’e-business se transforme, confie Abdelkrim Talhaoui. L’enjeu
➜ suite de la page 16
Dossier
est désormais d’être présent sur Facebook, Twitter. Les clients sont, et deviendront de plus en plus, les meilleurs
commerciaux des marques qu’ils
consomment ».
commercialisation en
janvier 2014
Octopeek est actuellement testée par
NextRadio (audiovisuel), Malakoff Médéric (assurance complémentaire santé), et
Eni (fournisseur d’électricité et de gaz).
L’outil devrait être complètement accessible en ligne dès janvier 2014. « Une entreprise pourra se connecter et qualifier
jusqu’à 10 000 mails de sa BDD », précise
l’entrepreneur. Un système d’abonnement, avec utilisation en ligne ou installation de l’application, est prévu pour les
clients qui souhaiteraient multiplier les
campagnes marketing.
« Quelle que soit la formule choisie, avec
ou sans engagement, nos clients ne paieront que les informations pertinentes qui
lui seront retournées, assure Abdelkrim
Talhaoui. Nous fonctionnons sur le principe du business à la performance. »
De start-up en start-up
Octopeek est un projet de la société LibrePost, créée en 2010 et incubée à l’Essec. LibrePost, composée de 15 salariés
dont 3 thésards, créé des logiciels et accompagne ses clients en stratégie marketing web 2.0 et réseaux sociaux.
Octopeek a été développé au sein de la
pépinière de la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency
(Cavam) à Montmagny, gérée par l’Accet
Val-d’Oise Technopole. Sa commercialisation devrait être à l’origine d’une nouvelle start up : Zaktal consulting.
Les VAD DeVenus cyBerVenDeurs ont une
Longueur D’AVAnce
Dans l’e-business B to B, les pure
players sont rares, de petite taille et misent sur les niches. Les véadistes, spécialistes historiques de la vente à
distance ont une longueur d’avance. A
condition de ne pas avoir raté le virage
du web dans les années 2000.
La raison est simple : les véadistes reconvertis en cybervendeurs savent répondre au niveau d’exigence élevé de
leur clientèle. D’une part, ils détiennent
un savoir-faire logistique : outre les livraisons sous 24/48 heures, ces enseignes n’hésitent pas à s’installer en
région, à étendre leurs réseaux de
points de retrait, à étoffer des équipes
navigantes, à diversifier les partenariats
ou investir pour assurer un dernier kilomètre performant, voire écologique.
D’autre part, ces majors de la VAD baignent dans la culture de la satisfaction
du client, de l’offre sur mesure, et ne
manquent pas d’inventivité pour ajuster
de nouvelles technologies à d’anciens
usages : Manutan a été l’un des premiers à proposer l’e-procurement qui
permet aux grands groupes d’optimiser
leur chaîne d’approvisionnement. Les
entreprises passent ainsi commande en
ligne sur un éventail de produits dont
les tarifs ont été négociés au préalable,
en face-à-face ; scellés dans la poignée
de main, en amont.
Et pour renforcer le contact commercial, l’accompagnement et la fidélisation de la clientèle, Manutan a créé un
site adapté qui répond aux questions
des internautes, entretient le lien entre
les acheteurs, la proximité avec les
clients : http://lesexperts.manutan.fr
contact :
abdelkrim Talhaoui
06 12 51 58 54
[email protected]
www.octopeek.com
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
De nouvelles
stratégies marketing
En matière de communication, les actions du B to B sont tout aussi diverses.
à suivre page 19 ➜
17
Dossier
Le e-commerce en B to B
➜ suite de la page 17
La Poste : nouvelles offres pour l’e-commerce
Dossier
le groupe la Poste surfe sur le
boom de l’e-business B to B :
une offre pléthorique de
nouveaux produits vise à
répondre aux besoins des
entreprises souhaitant
développer leurs activités ecommerce. Brève sélection.
Dès sa page
d’accueil, le
site la Poste
propose un
onglet « ecommerçant »
recensant
l’ensemble des
offres
existantes.
www.laposte.fr
un site e-commerce clé en main
Destinée aux TPE-PME, la Box e-commerce permet la création d’un site marchand clé en main. La Poste propose
également des solutions pour externaliser l’ensemble du commerce en ligne,
en confiant la gestion de toute la chaîne
de l’activité à sa filiale Mixcommerce :
création de sites, shooting des produits, merchandising, e-marketing, elogistique, SAV.
Paiement garanti par la banque
Avec BNP Paribas et la Société Générale, La Poste a lancé une solution de
paiement sécurisé sur Internet, Paylib,
qui a commencé à être proposée aux
23 millions de clients des trois banques.
Pour le commerçant, Paylib ne nécessite pas de compte spécifique. Et les
paiements
sont garantis
par la banque,
comme ceux
réalisés avec
une carte bancaire.
Dossier
un millier de colis par jour
sur la plate-forme de goussainville
la plate-forme de préparation
et de distribution de courrier
(PPdC) de Goussainville, dans
l’est du Val d’Oise, traite
environ un millier de colis par
jour. leur nombre augmente
lors des fêtes. et les retours
gratuits de marchandise
proposés par les web vendeurs
impactent les activités.
nent : Chronopost lance une offre dédiée aux e-commerçants, My Chrono,
qui permet à l’acheteur de reprogrammer sa livraison ou de modifier le lieu
de retrait, en ligne. Outre les 10 000 bureaux de poste et les 80 agences réparties sur le territoire, Chronopost
s’appuie sur les 6 200 relais de Pickup,
premier réseau de France, présent également au Benelux (plus de 1 000 relais)
et en Allemagne (4 500 relais d’ici à la
fin de l’année).
D
ès l’aube, les 90 agents de la
plate-forme de La Poste à
Goussainville préparent la tournée de distribution. L’après-midi 22
tournées ramassent les colis auprès des
optimiser logistique et livraison
Stockage des marchandises, préparation et expédition des commandes,
traitement des retours : Orium et Morin
Logistic, filiales du groupe, déclinent
des solutions sur mesure pour des entreprises de toutes tailles. Par ailleurs,
les services de livraison se perfection-
18
Le parc automobile de la plate-forme de
Goussainville est constitué de 45 véhicules
dont 15 électriques, chargés la nuit. Les
tournées sont étudiées pour respecter leur
autonomie de 50/60 km.
Côté deux-roues, de nouvelles machines à
assistance électrique viennent d’être livrées.
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
entreprises et des bureaux de Poste du
secteur. Le développement de l’e-business n’a pas changé le mode de traitement des envois dont la PPDC a la
charge.
« Notre évolution se fait dans la technologie, explique Marc Chanay, directeur
de la PPDC. Code barre, flashage, qui
permettent d’améliorer la traçabilité,
de sécuriser le parcours jusqu’au destinataire. »
cadeaux et retours gratuits
Le véritable impact sur les activités est
ressenti à travers l’augmentation des
« retours » : « de plus en plus, nous
avons à traiter des paquets que nous
avons distribués et qui repassent par
chez nous pour revenir à l’expéditeur,
précise le directeur. Avec le retour gratuit, les clients n’hésitent pas à commander sur Internet, juste pour tester
les produits. »
Noël, Nouvel an, périodes de soldes et
fête des mères sont également des moments d’activité intense au PPDC.
contact :
marc charnay
directeur de la plate-forme de la Poste
à Goussainville
[email protected]
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
« Les consommateurs ont de moins en
moins confiance dans les messages émis
par l’institution, affirme Cyril Bladier,
spécialiste des stratégies digitales et de
l’Internet B to B. Il ne suffit plus d’acheter de la pub, il faut transformer les
clients en ambassadeurs de la marque
sur les réseaux sociaux ; les clients sont
le meilleur vecteur de com. »
Community managers, référencement,
cookies : l’e-business a transformé le
marketing. « La stratégie de communication de Raja est offensive, indique Michel Haddad. Internet n’a pas augmenté
les budgets de communication mais
modifié son affectation. Le web permet
d’accroître sa notoriété et ses activités à
moindre coût ».
L’e-business impulse
d’autres secteurs économiques
Effet domino : la communication sur Internet impulse les secteurs de l’informatique. « Sur la toile la concurrence est
rude, tout va très vite. Il faut trouver le
moyen de cibler au mieux ses clients »,
explique Abdelkrim Talhaoui qui perfectionne, au sein de la pépinière de
l’Accet Val-d’Oise Technopole, un outil
permettant d’enrichir les bases clients
à partir des informations collectées sur
les internautes.
Incontestable levier de croissance, l’ebusiness infléchit les stratégies de développement de grands groupes. Forte
de ses savoir-faire (logistique, colis,
banque), La Poste a créé des solutions
et des espaces Internet réservés aux
professionnels. « Actuellement, le B to
B est notre marché le plus porteur en
termes d’activités de l’enseigne affirme
Michel Burgos, directeur territorial de
La Poste. Selon les sondages, 86 % des
entreprises déclarent ne pas avoir de
service en ligne tout en considérant
que c’est indispensable. Nos offres ecommerce ont un beau potentiel de
développement. » De fait, l’avenir de
l’e-business B to B, et de sa filière, est
encore à construire.
19
ActuALités
Atos, numéro 2 des
employeurs les plus attractifs
de France
atos, dont le siège est situé dans
le Val d'Oise, à Bezons, est n° 2
des employeurs les plus attractifs
de France selon le 'Palmarès employeurs 2013' réalisé par RégionsJob sous le contrôle de l'institut
BVa, avec une excellente note
pour son ouverture aux jeunes.
Cette attractivité pour les jeunes
est confirmée par l'obtention du
label "Happy Trainees 2013", classement des meilleures entreprises
pour faire un stage. Cette
deuxième place nationale récompense la politique qu'atos mène
depuis plusieurs années dans le
cadre de son programme Wellbeing@work.
Pour le palmarès RégionsJob, près
de 1 000 entreprises ont été évaluées par 9 000 personnes sur 27
critères de politique de gestion
des ressources humaines comme
les conditions de travail et les possibilités d'évolution de carrière, la
qualité managériale et l'attractivité
en tant qu'acteur économique.
atos se (société européenne), acteur international des services informatiques avec un Ca annuel de
8,8 milliards d'euros et 77 000 collaborateurs dans 47 pays, fournit à
ses clients du monde entier des
services transactionnels de haute
technologie, des solutions de
conseil et de services technologiques, d'intégration de systèmes
et d'infogérance.
atos est le partenaire informatique
mondial des Jeux Olympiques et
Paralympiques. le Groupe est coté
sur le marché nyse euronext Paris
et exerce ses activités sous les
noms d'atos, atos Consulting &
Technology services, Worldline et
atos Worldgrid.
contact :
http://fr.atos.net/fr-fr/
20
AéroPort De PAris-Le Bourget
Nouveau terminal d'aviation d'affaires pour Unijet
après un an de travaux réalisé par le cabinet d’architecture Étienne
Famin, le terminal d’aviation d’affaires Unijet à l’aéroport du Bourget est
entièrement opérationnel.
C
e terminal d’Unijet est la plus vaste
plate-forme d’aviation d’affaires en
Europe. Le nouveau terminal Unijet se
compose d’un bâtiment neuf de 1200m²
de surface utile, destiné aux bureaux et
aux salons VIP de la compagnie, de
600m² d’aménagements intérieurs de locaux de service aux avions dans un hangar attenant, et de 1000m² d’espaces
extérieurs clos composés d’un parking de
20 places et de 250m² d’espaces verts.
Ici, les espaces techniques ne prédominent pas sur les espaces d’accueils : le
nouveau terminal Unijet a en effet été
agrandi d’un patio, d’une terrasse, et la
clôture a été traitée comme une façade
pour étirer le bâtiment jusqu’aux limites
du terrain.
Inspirée d’une aile d’avion, la façade du
nouveau terminal Unijet constitue un des
éléments fard du projet : sur sa structure
légère perforée a été fixé une peau lisse
de verre et de résille acier inoxydable.
Unijet est la plus ancienne compagnie
d’aviation d’affaires de l’aéroport du
Bourget. Depuis 1967, elle opère une
flotte d’appareils moyens et longs courriers. Unijet propose un service complet
aux passagers, aux équipages et aux aéronefs atterrissant au Bourget. Grâce à
son nouveau fixed-base operator (FBO),
la compagnie entend améliorer le service
à ses passagers réguliers et développer
ses activités d’assistance aux avions de
passage.
contact :
Contact : www.unijet.aero
PersAn
implantation d'un nouveau site Automatic systems
automatic systems, leader mondial dans le domaine de l’automatisation
du contrôle sécurisé des entrées, vient d'ouvrir un nouveau site
industriel de 4000 m2 à Persan (Val d'Oise).
L
a nouvelle implantation en Val d’Oise,
qui remplace l’ancien site de Chambly
(Oise), accueille les activités de R& D et
de fabrication des produits outdoor (Barrières d’autoroute, parking, accès périmétrique…) du groupe Automatic Systems.
Automatic Systems entend doubler sa capacité de production tout en accélérant
le renouvellement de ses gammes de
produits outdoor.
Les activités de Service & Support pour le
marché français des produits indoor
(Tourniquets, Couloirs de sécurité…) et
outdoor (Barrières, Bornes et Obstacles
escamotables) seront également regroupés dans les nouveaux bâtiments.
Automatic Systems, filiale du groupe Bolloré, conçoit et fabrique depuis plus de
40 ans des équipements pour les accès
piétons, véhicules et passagers. Le
groupe Automatic Systems dispose
d’une présence dans le monde entier
grâce à ses filiales en Europe, Asie et
Amérique du Nord et à son vaste réseau
international de distributeurs.
contact :
www.automatic-systems.com
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
réussites
VAL D'oise technoPoLe
initiAtiVes
ArgenteuiL
AirshiP PAris à Pontoise
installée à argenteuil dans les années cinquante, eTna industrie a
soufflé ses 71 bougies en septembre dernier. dirigée par Carole
Gratzmüller, petite-fille du fondateur, l’entreprise fournit l’industrie en
produits très techniques, fabriqués en petite série. avec 50 % de son
chiffre d’affaires réalisé à l’export, eTna industrie s’impose bien audelà des frontières du Val d’Oise.
d’août à septembre, airship
Paris a réalisé les premiers vols
de dirigeable dans le ciel
valdoisien. les croisières
reprendront en avril 2014. dès à
présent, il est possible de
rejoindre le Club des
entreprises, de réserver des
espaces publicitaires ou d’offrir
des croisières aériennes à
travers des coupons de vol
valables un an. Pour une
meilleure visibilité de sa
marque. Pour un cadeau
d’entreprise inédit.
les ateliers Fair Business
Ce nouveau dispositif initié par Val
d'Oise Technopole a été conçu
pour mettre en relation les PMe et
les start-up/TPe du territoire afin
qu’elles créent des relations fructueuses (échange de compétence,
innovation collaborative, reprise
d’activité, prise de part au capital…
l’objectif recherché est de consolider les PMe familiales, gagner en
compétitivité, accélérer l’insertion
des start-up dans le tissu économique et créer des emplois qualifiés sur le territoire.
lancée en octobre 2013, l’initiative
s’est déroulée sous la forme de
trois sessions d’une soirée.
le programme de la soirée comprenait des rencontres inter-entreprises, suivies de deux tables
rondes et clôturé par un cocktail.
Ces ateliers ont rencontré un vif
succès (plus de 50 entreprises mobilisées, plusieurs partenariats initiés au cours des soirées, grands
nombre de collaboration en cours
de négociation...).
Cette approche totalement nouvelle est organisée dans le cadre
du Club des Technopoles de l'axe
seine normandie en collaboration
avec le groupe KPMG, le réseau
entreprendre Val d'Oise, les pôles
de compétitivité systématic et astech et la Technopole de Caen-laMer. le programme bénéficie du
soutien financier de la diReCCTe
Val d'Oise.
la participation des entreprises
était gratuite.
contact :
[email protected]
22
P
assionnée de voitures anciennes et
de rallye automobile, c’est tout naturellement que Carole Gratzmüller a
repris des mains de son père le volant
d’Etna Industrie. Etna (pour études techniques nouvelles et leurs applications), n’a
rien à voir avec la volcanologie. L’entreprise
est spécialisée dans la construction d’équipements et de composants hydrauliques et
pneumatiques. Elle fournit les secteurs du
transport et de la distribution d’énergie
électrique, du nucléaire, de l’aéronautique,
de l’aérospatiale…
Parti d’une idée : utiliser le gaz pour faire
face à la pénurie d’essence, Jean Gratzmüller, frais émoulu de SupAéro, met au point
en 1942 le premier détendeur 3 étages à
gaz. Mais ce n’est qu’à partir des années
cinquante qu’ETNA industrie connaît un
formidable essor, avec la production de
commandes hydrauliques de disjoncteurs
haute et très haute tension, spécialité de sécurité dont l’entreprise détient encore le
leadership mondial. « ETNA industrie a
équipé tout le réseau public français de
transport d’électricité. Ensuite, nous nous
sommes évidemment tournés vers l’Europe
pour trouver des débouchés, puis la Russie,
l’Inde, la Chine, la Corée… » résume Carole
Gratzmüller.
mance sont réalisés en petites et moyennes
séries. Et nous sommes fiers de notre réputation mondiale basée sur la fiabilité de nos
équipements et sur notre matière grise » se
félicite Carole Gratzmüller. Afin de prolonger
la durée de vie de ces produits, ETNA Industrie assure leur rénovation, réparation ou requalification dans ses ateliers d’Argenteuil.
« Un appareil rénové par ETNA Industrie aura
les mêmes garanties qu’un appareil neuf ! »
affirme la dirigeante.
Pour assurer l’entretien du parc à l’étranger,
un système de service après-vente original a
été organisé avec la création de notices très
précises et des kits spéciaux de diagnostic et
de dépannage.
La politique de l’entreprise, qui mise avant
tout sur la qualité, explique que les équipements ETNA industrie soient présents partout : sur mer (sur le porte-avions
Charles-de-Gaulle, par exemple), sur terre
(pour sécuriser les réseaux électriques notamment) et dans les airs comme sur les
conteneurs de radars.
contact :
etna industrie
8, rue de la Grande Ceinture
95104 argenteuil
Tél. : 01 39 82 09 24
www.etna-industrie.fr
une réputation mondiale
ETNA industrie compte aujourd’hui une cinquantaine de salariés en Val d’Oise et réalise
un chiffre d’affaires de 7,3 millions d’euros.
L’entreprise ne fabrique pas elle-même mais
assure l’assemblage, le montage et l’essai des
pièces et composants qu’elle commande,
selon des normes et un cahier des charges
très précis. « En vertu de notre stratégie de
niche, nous ne produisons nous-même que
sur commande. Nos produits de haute perfor-
banc d'épreuve des accumulateurs
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
I
l fallait être un peu fou. Et Eric Lopez,
à l’initiative du projet, l’a suffisamment été. « Nous n’avons eu qu’un
mois de retard par rapport au business
plan qui prévoyait le lancement des vols
en juillet, précise
le patron d’Airship
Paris. Aujourd’hui,
Paris est la seule
métropole
au
monde à proposer
des balades touristiques en dirigeable ».
La principale difficulté, et non des
moindres, a été d’obtenir les autorisations pour circuler dans l’espace aérien
de la capitale, dans un contexte de vigilance sécuritaire accrue. « La menace
terroriste n’a cessé de peser sur le projet », se souvient Eric Lopez. C’est aujourd’hui chose du passé. Airship Paris
emploie 23 personnes à temps plein et
développe des contacts internationaux
y compris en Chine et au Japon avec
l’appui du Comité d’Expansion Economique du Val d’Oise.
L’heure est à la préparation de la prochaine saison qui s’ouvrira d’avril à sep-
tembre 2014, en élaborant des produits
dérivés et des offres pour les entreprises.
Pour un marketing
prestigieux et écologique
Original, respectueux de l’environnement, le dirigeable fabriqué par le
constructeur Zeppelin en Allemagne,
dispose d’un potentiel hors norme pour
les opérations de communication : long
comme un A380 (75 m), large comme
une autoroute à quatre voies (19 m), et
haut comme un immeuble de six
étages (17 m).
L’adhésion au Club Airship Paris dédié
aux entreprises inclut des offres avantageuses évolutives selon l’une des trois
formules « privilège », « prestige », ou «
premium » : privatisation de la cabine,
service à bord, cocktail buffet d’après
vol, réductions tarifaires, espaces showroom ou dédié à l’aéroport de ParisPontoise, jusqu’à l’élaboration en
commun de projets liés à l’évolution du
dirigeable.
A ce jour, quatre circuits en boucle - départ/arrivée à l’aéroport situé à Cor-
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
meilles-en-Vexin - sont proposés, d’une
durée variant de 30 minutes à 1 h 30 de
vol : châteaux et parc naturel régional
du Vexin, château de la Roche-Guyon,
château de Chantilly et château de Versailles. Les tarifs touristiques varient de
250 € à 650 €.
Idée de cadeau,
la « Fly box »
contenant un
bon pour un vol,
valable un an, à
la date de son
choix, un porteclés souvenir et
un mini
dirigeable.
contact :
• club Airship Paris
partenariats commerciaux, événementiels, privatisation de cabine :
Franck Glaser, directeur commercial
01 58 56 40 06
[email protected]
régie publicitaire
Jean-Pierre Bonnaud, directeur de la
communication
[email protected]
www.airship-paris.fr
Boutique en ligne
shop.airship-paris.fr
23
r é u s si te s
r é us s i t e s
entrePrise teLLier
savoir-faire, innovation et performa nce
installée à argenteuil depuis
1987, la société créée 40 ans
plus tôt par louis Tellier est un
des acteurs majeurs de la
fabrication d’outils de cuisine
pour les professionnels de la
restauration et des métiers de
bouche.
en 2010, l’aventure familiale est
confiée à Ui Gestion, spécialiste
du développement de PMe, et
anne-laure nabat, désormais
PdG. depuis trois ans, Tellier
poursuit sa success story, sans
déroger aux ressorts historiques
de sa prospérité : créativité et
efficacité.
D
ouze millions d’euros de chiffres d’affaires, un catalogue de
plus de 2 000 références, la
PME exporte, depuis le Val d’Oise, vers
98 pays dans le monde. Au sein des
ateliers valdoisiens, près de cinquante
employés s’attachent à concevoir, fabriquer et distribuer des ustensiles de cuisine destinés aux professionnels,
cordons bleus et marmitons.
Tellier travaille exclusivement avec des
revendeurs - « à chacun son métier, déclare Anne-Laure Nabat, PDG. La restauration collective et commerciale
représente 70% de nos clients. Parmi
eux, sont arrivées récemment
les
grandes surfaces
qui
aménagent
leurs propres
laboratoires
pour préparer
la vente à la
coupe sous
24
Pour 2014 : food designing
et nouvelle marque
Tubes découpoirs ronds ou carrés, taille-crayon pour légumes : l’inventivité de la ligne « Food designer » pour la sculpture sur fruits et légumes.
blister ». Dernier produit plébiscité par
cette clientèle ? L’éplucheur-évideur
d’ananas.
400K pour la recherche et
développement
Tellier consacre entre 3 et 4 % de son
CA à la R & D. « Les nouveaux produits
sont notre raison d’être », affirme sans
ambages Anne-Laure Nadat. Trois personnes s’y consacrent à plein-temps. « Il
faut compter deux ans pour la mise au
point d’un nouveau produit Tellier, précise la dirigeante, et six mois pour
Gobel », ajoute-t-elle.
Car en quittant le giron familial en 2010,
la société s’est engagée dans une stratégie de diversification et de conquête
de nouveaux marchés à travers l’acquisition de marques : Gobel, spécialiste
du moule à pâtisserie depuis le
XIXe siècle ; Combrichon, créateurs reconnus de tout aussi beaux qu’astucieux produits en fil métallique ; et la
jeune et espiègle YooCook, spécialisée
en accessoires de cuisine fonctionnels
et ludiques, dont le moule de personnalisation de tablettes de chocolat a
ébloui le jury 2013 du concours international de design Reddot.
Les tonalités sont diverses mais le timbre est univoque : produits de qualité,
qui priment aussi bien par leur ingéniosité et performance que par une esthétique recherchée.
Des partenaires d’inventivité
« Notre maître-mot est l’innovation,
souligne Anne-Laure Nadat. C’est aussi
un état d’esprit : nous veillons sur les
tendances, écoutons les demandes des
clients rencontrés dans les salons, essayons de relever les défis qu’ils nous
posent, sommes curieux des idées de
ceux qui frappent à notre porte, et
cherchons à nous rapprocher de partenaires reconnus dans leur domaine professionnel, dont la notoriété repose sur
des bases solides, qui seules permettent un développement durable ».
Des exemples concrets ? L’histoire de
Tellier fourmille d’anecdotes et d’heu-
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
25 employés sont affectés à la production : le
« fait main » est de règle pour la plupart des
pièces.
reuses rencontres. Quand Prince de
Bretagne cherche à renforcer la présence du chou-fleur dans les menus de
la restauration collective, Tellier trouve
la solution qui permet de booster les
ventes du producteur de légumes frais
: un étrogneur à chou-fleur.
Quand Damien Victor-Pujebet, chef de
La Cigare étoilée (Quimperlé/Finistère),
s’évertue à explorer des cuissons respectueuses des subtilités gustatives de
produits d’excellence, Tellier affine les
exploits d’un cuiseur et élabore des accessoires adaptés à la cuisson sous vide
à très basse température.
En partenariat avec Frédéric Jaunault,
meilleur ouvrier de France, spécialiste
de la sculpture sur fruits et légumes, la
société s’est engagée dans la voie du
stylisme alimentaire. « Nous avons créé
une ligne spécifique - « Food designer » - et préparons une nouvelle
série de produits qui sortira l’année
prochaine », annonce Anne-Laure
Nabat.
L’élargissement de la gamme s’est accompagné d’un repositionnement marketing : toilettage du logo, refonte de
la charte graphique, dépoussiérage du
site Internet. Une équipe de trois personnes conçoit et développe l’ensemble de ces outils aussi bien pour Tellier
que pour ses quatre marques associées. Et peaufine actuellement le lancement de la cinquième, « La Bonne
graine » : des ustensiles de cuisine traditionnels dans un packaging soigné.
« Les clients professionnels de Tellier ne
se soucient guère d’emballages,
constate la PDG. Avec La Bonne graine,
nous investissons un marché grand public ». Une esthétique vintage, un parfum de terroir : poussent les promesses
de saveurs d’antan que l’avenir de La
Bonne graine met au goût du jour.
contact :
tellier
anne-laure nabat
[email protected]
15/21, rue Guy Moquet
95100 argenteuil
01 34 11 38 38
www.tellier.fr
www.gobel.fr
www.combrichon.com
www.yoocook.fr
www.la-bonnegraine.fr
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
Le broyeur de légumes
a fêté son
65e anniversaire
l’année dernière, le moulin
broyeur de légumes qui a
bouleversé la préparation de la
purée a fêté ses 65 ans. en un
tour de manivelle, et un débit de
20kg de purée par minute, Tellier
révolutionnait la restauration
collective et le quotidien des
foyers en France et dans le
monde. Fondée par louis Tellier,
et successivement dirigée par son
fils Jean, et son petit-fils Pierre, la
société déroule un passé jalonné
d’inventions qui ont façonné, au
travers d’innovations techniques
et technologiques, le marché de
la restauration : le coupe-frites en
1960, les ouvre-boîtes en acier
inoxydable en 1976, les coupetomates et agrumes inox en
rondelles et quartiers en 1997, les
outils pour sculpture sur fruits dès
2001. l’irremplaçable moulin à
légumes, publié chez Glénat, par
Hervé Bizeul en 1997, a rendu
hommage aux 50 ans de
l’ustensile fondateur de l’épopée
industrielle des Tellier.
25
r é u s si te s
r é us s i t e s
PAtiBio à erAgny-sur-oise
une entreprise engagée
chocoLAts guyAux à AnDiLLy
constance et ténacité pour exporter
Patibio, entreprise de 46 personnes à eragny-sur-Oise produit
pains, pâtisseries et snacking 100 % bio. elle gère
écologiquement ses déchets et utilise avec parcimonie une eau
traitée par nano filtration. Par ailleurs elle s’approvisionne en
priorité en Île-de-France, bassin sur lequel elle distribue
également ses productions. Patibio pourrait aisément concourir
pour un grand prix du développement durable, de l’économie
circulaire ou de l’entreprise Rse de l’année.
S
auf que Robert Scharr
(photo 3) a créé cette activité il y près de 25 ans, à une
époque où l’on ne connaissait pas
le sens de ces concepts, souvent
érigés aujourd’hui en arguments
marketing.
Depuis, la structure s’est développée, deux associés qui ont le
même sens éthique ont rejoint Robert Scharr, mais les convictions
du départ ne semblent pas s’être
émoussées. Le cap est tenu : produire des aliments bons pour la
santé, à des prix raisonnables en
entretenant une relation équilibrée avec ses fournisseurs et ses
clients locaux. Ça vaut bien tous
les prix de vertu. Et surtout, sa production réelle résiste plus que
bien à l’épreuve de la dégustation.
Mais commençons par la visite de
l’entreprise. Sur 2 800 m2, en
pleine agglomération de CergyPontoise, un bâtiment de
1 300 m2, dans lequel on pénètre
par la boutique de vente directe. A 14 heures, le coup de feu
est passé, les derniers clients qui
ont déjeuné sur place ont le sourire aux lèvres, la plaisanterie facile. Toujours bon signe. Jolie
lumière, grandes tables de chêne
clair accueillantes et pas de discours de type prêchi-prêcha biologique. Le superbe étalage de
pains, la discrète odeur de levain
et la bonne humeur des vendeuses vaut toutes les affiches.
L’entrepôt. Dans un bel alignement de sacs, une semaine de
matières premières. Les ingrédients sont à 100 % issus de l’agriculture biologique. “Nos farines
proviennent de blés français, de
26
même que la grande majorité de
nos ingrédients.” Précise Robert
Scharr. On pourrait acheter des
blés d’Europe de l’Est qui sont actuellement moins chers de 15 %.
On pourrait, si on voulait juste
faire du fric. Mais ça, c’est pas
nous. Comme on pourrait répondre aux demandes de revendeurs
à l’autre bout du pays. Mais ça n’a
pas de sens… “
Le fournil. L’outil qui explique la
productivité de l’entreprise. Au
cœur, la machine, impressionnante, au point de faire perdre
son air modeste à notre guide.
“Nous en avons conçu le cahier
des charges et l’avons fait fabriquer pour nous. Elle respecte
toutes les étapes et tous les
temps indispensables pour produire un pain de haute qualité
tout en diminuant la pénibilité de
certaines tâches répétitives inhérentes au métier de boulanger.
La machine avale de gargantuesques cuves d’une belle pâte
crème et restitue au boulanger les
baguettes, pains ou autres formes
qu’il lui a demandées (photo 1).
Contrôle manuel, rectifications et
les pâtons s’engagent sur un tapis
où ils connaîtront tous les stades
de la pousse du pain. C’est long,
alors la vitesse est lente.
Et astuce : comme l’espace n’est
pas infini, la route des pains
s’élève, un peu comme un chemin
de montagne (photo 2). Au bout
d’un temps certain, les pains ressortent pour être enfournés. Si
l’un des deux grands fours est
libre. Sans quoi, ils stationneront dans des chambres à la
température réglée pour ralen-
1
5
2
3
tir la pousse.
Pour alimenter la machine, des
cuves contenant un mélange de
250 kg de farine, de levain maison,
d’eau, de sel non raffiné et c’est
tout ! La cuve à roulettes est apporté au pétrin (photo 4).
Dans une salle attenante, des
boulangers façonnent à la main
les petites séries.
Du pain, des pâtisseries
et du snacking bio au
prix du non-bio
Avec cet équipement, Patibio parvient à obtenir des coûts qui lui
permettent des prix de vente au
détail proches de ceux des bou-
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
6
4
langeries classiques.
Mais la plus grande partie de la
production est commercialisée à
travers un réseau de revendeurs
en Ile-de-France ou livrée à des
collectivités.
Patibio a ainsi pu répondre avec
succès à l’appel d’offres de communes qui ont fait le choix du bio
pour leurs écoles. Les élèves qui
déjeunent à la cantine consomment du pain patibio.
C’est ce type de victoires qui renforce les convictions des dirigeants et leur optimisme aussi
raisonnable que la croissance
qu’ils envisagent pour l’entreprise
dans les prochaines années.
Dates et chiffres
• 1990 - Création de Patibio par Robert
Scharr à Pontoise. Il est rejoint par JeanPhilippe Boursier et Daniel Clermont.
• 2006 - Déménagement à Eragny-surOise. Equipement d’un outil de production performant, un investissement de
1,5 million d’euros.
• 10 boulangers
• 10 pâtissiers
• 7 camions de livraison
• 700 tonnes de pains par an
contact :
1, Rue des Frenes
95610 Éragny, France
Tél. : 01 34 42 15 15
www.patibio.com
des chocolats made in Val d'Oise dégustés en australie, au Japon ou en
Chine, c'est bien. en suisse, pays du chocolat, c'est plus fort. la
stratégie développée avec constance par la société Guyaux depuis
quelques dizaines d'années porte ses fruits.
P
lus de la moitié de la production de la
Trois générations de chocolatiers
société Guyaux est exportée à travers
le monde. “Nous avons commencé à
L'entreprise familiale, créée en 1931 à
exporter avec un client japonais, il y a
Argenteuil s'est implantée à Andilly en
maintenant 35 ans." explique Jacques
1977. Son bâtiment de 4 000 m2, situé dans
Guyaux, qui même s'il a passé le flambeau à
la zone industrielle des Cures est climatisé.
sa fille Catherine, est toujours présent et actif
Elle est dirigée par Catherine Guyaux,
au quotidien.
petite fille du fondateur, d'origine belge,
"Nous avons essayé les salons. La preFlorent Guyaux.
mière année nous n'avons rien fait, pas
Elle emploie Une cinquantaine de salariés
entre août et décembre et la moitié le
beaucoup plus la deuxième et le décolreste de l'année.
lage a eu lieu la troisième année. Il faut
La production annuelle est d'environ
être persévérant."
300 tonnes de truffes et 80 tonnes de
L'export nécessite bien d'autres caractérisbonbons
de chocolats.
tiques. Les produits doivent être d'une qualité très suivie : “Nous n’utilisons que des
matières premières, rigoureusement sélec- des navires réfrigérés. Les conteneurs pour
tionnées et nos chocolats ne contiennent l'Australie, la Chine ou l'Australie voyagent
aucun agent conservateur, ni aucun ajout de près d'un mois.
matières grasses autre que du seul beurre de Aujourd'hui, le Japon est le premier marché
cacao. Nous devons aussi faire preuve d'une pour l'entreprise, suivi de la Chine. "Dans ce
grande rigueur dans les délais.”
pays, où, il y a dix ans nous n'exportions
Guyaux est spécialisés dans les truffes et les pas du tout, la progression est très forte
bonbons de chocolat, moins dans les mou- et le potentiel immense.” La famille
Guyaux n’a pas l’intenlages et sujets de Pâques. Sa
tion de changer de straproduction est surtout comtégie.
mercialisée pendant les fêtes
de fins d'année. De ce fait,
contact :
l'activité est concentrée sur la
chocolaterie guyaux
période allant du mois d’août
1, avenue des Cures
à la mi-décembre.
95580 Andilly
Pour les pays lointains, pas Jacques Guyaux dans la nouvelle
question de rater le départ boutique de vente directe à prix doux. Tél. 01 34 16 66 84
L’ÉCONOMIE
EN VAL D’OISE 22
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initiAtiVes
initiAtiVes
LA Bergerie De ViLLArceAux
Pour des séminaires durables
lovée dans le Parc naturel du
Vexin, la Bergerie de Villarceaux
propose d’accueillir séminaires
et événements dans des
structures entièrement rénovées
et écologiques. Une manière
d’articuler travail et activités
sportives, culturelles, et de
loisirs, dans un environnement
rural et bucolique qui consacre
ses 800 hectares au
développement durable.
fonDAtion chArLes LéoPoLD mAyer
Pour le progrès de l’homme
«N
otre originalité est de pouvoir proposer aux personnes
que
nous
accueillons à l’Œcocentre*, de découvrir les diverses activités d’un vaste domaine, façonné depuis
vingt ans par un projet
plus global dont l’objectif est de créer des
relations
nouvelles
entre les hommes et le
territoire », indique Véronique Doutreleau, directrice de la
Bergerie.
L’ancien corps de ferme réhabilité, véritable complexe d’accueil de publics variés (affaires, scolaires, touristes), est
intégré au domaine de Villarceaux
(800 ha), appartenant à la fondation
« Charles-Léopold Mayer pour le progrès de l’homme ».
Le confort moderne du
premier « éco-gîte » francilien
Outre ses deux châteaux (XIIIe et XVIIIe
siècles), son golf et son bois, la propriété
comprend près de 400 hectares écogé* Le terme Œcocentre est un clin d'oeil au mot Œconomie. Il s'agit d'un vieux mot français, construit à
partir des racines grecques oikos - la maison, - et
nomos - la règle de conduite. Le premier sens du
mot Œconomie peut se traduire comme "l'art de
bien administrer une maison" ou "la bonne gestion
des ressources".
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rés et productifs, consacrés à l’agriculture biologique et à l’élevage bovin et
ovin. « Notre exploitation d’un seul tenant, convertie il y a plus de quinze ans,
permet un retour d’expériences sur des
techniques écologiques innovantes qui
attirent les chercheurs du monde entier », souligne la directrice.
Ouverte en décembre 2011, la Bergerie
a attendu 2013 pour lancer sa première
année réelle de fonctionnement. « Il
nous a fallu une année de rodage, explique Véronique Doutreleau, car la réhabilitation a obéi à un cahier de
charges extrêmement exigeant, avec
des équipements à très haute valeur
technique et technologique ». Chaufferies à plaquettes de bois, 80 m2 de panneaux solaires, assainissement par
phytoépuration, récupération des eaux
de pluie pour les toilettes : l’Œcocentre
est le premier établissement francilien
labellisé « éco-gîte » par Gîtes de
France.
Le complexe dispose de deux gîtes de
séjours (68 lits répartis en 20 chambres
de 2 à 4 lits et 3 chambres de 3 lits) et de
cinq gîtes ruraux (pour 2/3 personnes et
jusqu’à 6/8 personnes). Sept salles de
réunion et formation ainsi qu’une salle
de conférence (100 personnes) équipée
pour sonorisation et vidéo projection
complètent la structure.
Dans le restaurant (90 couverts), les
menus sont concoctés avec des produits
de saison, issus de l’agriculture biologique de l’exploitation de la Bergerie, et
de fournisseurs de proximité.
Du sur-mesure original pour
accompagner les séminaires
Dans le cadre de l’accueil de séminaires
d’entreprises, des prestations sur-mesure et inédites peuvent être organisées
à partir de l’éventail des ressources de la
propriété : découverte des méthodes de
l’écogestion, de la biodiversité environnementale, de l’agriculture et de l’élevage écologiques, ateliers de cuisine
bio, de jardinage.
« Nous souhaitons que nos visiteurs s’intéressent à nos initiatives et participent
à cette réflexion collective sur la transition écologique et sociale des territoires
ruraux », indique Véronique Doutreleau.
La création de la coopérative Saveurs du
Vexin témoigne du soutien qu’apportent
les acteurs du territoire au projet.
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le domaine de Villarceaux est une propriété de la fondation créée en 1982, à partir du patrimoine légué par
Charles léopold Mayer (1881-1971), scientifique français qui fit fortune dans la finance.
la fondation de droit suisse a pour objectif de « financer,
par l’octroi de dons ou de prêts, des recherches et actions qui concourent, de manière significative et innovante, au progrès des hommes par la science et le
développement social ».
les actions de l’institution, financées par les revenus du
patrimoine qui lui assurent un budget annuel de 10 millions de francs suisses, visent à « favoriser l’émergence
d’une communauté mondiale », en contribuant à trois
mutations du XXie siècle : « la révolution de la gouvernance pour gérer les interdépendances d’ampleur nouvelle entre les êtres humains, entre les sociétés, entre
l’humanité et la biosphère ; la recherche d’une éthique
universelle de la responsabilité ; la transition vers des
sociétés durables ».
contact : www.fpc.ch
Les “coopérateurs, consom’acteurs” de la région, s’investissent dans la commercialisation
des produits de la ferme, organisent l’achat groupé auprès des producteurs bio
environnants et promeuvent
un marché mensuel ouvert aux
adhérents de la coopérative.
Placée sous le signe d’un développement durable, l’innovation
qui
caractérise
l’ensemble des initiatives du domaine de Villarceaux aura séduit
les étudiants de la chaire d’entreprenariat social de l’Essec, un
des premiers clients valdoisiens
de la Bergerie.
contact :
Bergerie de Villarceaux
Chaussy 95710
01 34 67 08 80
[email protected]
www.bergerie-villarceaux.org
initiAtiVes
initiAtiVes
un PotAger sur Le site De royAumont
redonner un véritable usage à un lieu
en 2014, la Fondation
Royaumont aura 50 ans. Outre
une programmation artistique
exceptionnelle, la célébration
sera marquée par
l’inauguration, dès l’été
prochain, d’un potager jardin.
Ce sont 9 000 m2
supplémentaires que le site de
l’ancienne abbaye ouvre au
public. Un projet ambitieux, et
selon Francis Maréchal,
directeur de Royaumont,
emblématique de la philosophie
qui anime la politique de la
Fondation. entretien.
comment est née l’idée de ce
potager ?
francis maréchal : Le projet est né il y
a cinq ans et s’inscrit dans notre politique générale de valorisation des espaces verts et des abords de l’abbaye,
après que nous ayons déjà beaucoup
investi dans la restauration des bâtiments. La création d’un potager est
symbolique de la philosophie de la
Fondation Royaumont : nous valorisons ainsi son patrimoine classé et redonnons une vie et un véritable usage
au lieu.
Pas de patrimoine sclérosé. Le faire
vivre est une de vos priorités…
f.m. : Bien sûr, d’autant plus que les valeurs « cisterciennes », si j’ose dire, du
passé de Royaumont sont pleinement
d’actualité : la gestion raisonnée des
ressources, la confiance qui est faite à
la nature pour le développement du
potager font écho aux préoccupations
écologiques de notre époque. Le projet témoigne aussi de notre politique
de soutien aux jeunes artistes : c’est le
premier projet de cette ampleur
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conduit par nos paysagistes, Astrid Verspieren et Philippe Simonnet.
qu’est-ce qui vous a séduit dans le
projet de ces paysagistes ?
f.m. : En particulier, l’idée de remettre
le geste du jardinier au cœur du jardin.
Son espace technique sera installé au
centre du potager, de telle sorte que les
visiteurs verront le jardinier au travail. Il
sera également un médiateur. C’est un
des objectifs importants de notre politique : l’ouverture vers de nouveaux publics, leur diversification. Le projet de
potager comprend la restauration du
mur d’enceinte, de l‘allée la plus longue
du parc (230 m) et l’aménagement de
deux serres. Nous y organiserons des
ateliers d’éveil pour les enfants et les
mettrons à la disposition d’artistes pour
des spectacles. Nous comptons aussi
toucher le public spécifique des amoureux du jardinage.
quel sera le sort réservé aux
légumes du jardin ?
f.m. : Une partie du potager sera
consacrée aux expérimentations : de
nouvelles hybridations, l’observation
du cycle complet des plantes (de la
graine à la graine). La production saisonnière sera source d’inspiration pour
notre chef, utilisée en cuisine, et lors
d’ateliers de « team cooking » qui
consolideront notre offre en matière de
séminaires.
quels sont vos partenaires dans
cette aventure ?
f.m. : En ce sens également, ce projet
illustre la stratégie de partenariats public/privé qui est la nôtre, tout comme
notre volonté de renforcer nos liens
avec le territoire du Val d’Oise. Nous
avons le soutien de la Fondation Yves
Rocher, de GDF-Suez, de l’Agence des
espaces verts d’Ile-de-France, du Parc
naturel régional Oise pays de France. Et
le chantier est réalisé par une entreprise
valdoisienne, Pinson Paysage.Nous
confions déjà l’entretien général du
parc à des associations d’insertion du
Val-d’Oise.
Sans oublier que le potager crée un emploi durable : le recrutement pour le
poste de jardinier-maraîcher est ouvert !
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Des cisterciens aux arts,
le succès d’une métamorphose
edifié et fondé au Xiiie siècle par saint-louis, l’ancien
monastère cistercien à l’architecture remarquable et à
l’environnement bucolique privilégié, passe aux mains
de la famille Goüin au début du XXe siècle. en 1964,
Henry et isabel Goüin créent à Royaumont la première
fondation privée française à vocation culturelle. leur
geste visionnaire inaugure un nouveau modèle d’entreprise culturelle, fondé sur une logique partenariale
public/privé. ils ont fait de l’abbaye de Royaumont un
lieu de rencontre unique entre le monde de la culture
et le monde économique. Pour plus d’informations
sur les visites, l’organisation de séminaires, la programmation des concerts et spectacles : rendez-vous
sur www.royaumont.com. sur le site internet, sont
également présentés, les détails du projet de potager
ainsi que les différentes étapes de sa genèse, à travers
un édifiant « journal de chantier ».
Crowdfunding pour l’appli Cergyvie
L’association Actu95, qui gère,
depuis 2010, cergyvie.fr, site internet indépendant qui traite de l’actualité de l’agglomération de
Cergy-Pontoise, se lance dans
une campagne de crowdfunding.
L’objectif : récolter des micro
dons pour développer une application mobile qui contiendrait
des contenus exclusifs tels que
des informations «push» sur des
thèmes souhaités (culture, transports…) ou encore des informations et l’agenda géolocalisés.
Cergyvie est un site hyperlocal qui
informe sur l’actualité à CergyPontoise et ses alentours. Son
côté participatif en fait également
une tribune pour les habitants du
Val d’Oise, voire au-delà. L’association Actu95 compte développer une application Cergyvie et
en faire un support de contenus
exclusifs. L’équipe se donne deux
mois pour sa campagne via la
plate-forme de finances participative par micro-dons, Ulule qui
s’appuie sur le principe du tout ou
rien. Les porteurs de projets fixent
un seuil de financement à atteindre et les soutiens ne sont débités
que si le financement arrive à
terme. L’équipe espère obtenir
5 000 € de dons. Les donateurs se
verront octroyer des contreparties
pouvant aller de la simple mention du nom dans la vitrine des
donateurs jusqu’à la réalisation de
reportages pour les entreprises et
collectivités, en passant par la réalisation de CV en vidéo.
contact :
cergyvie
Bertrand Cannamela
Tél. : 06 68 45 30 08
email : [email protected]
www.cergyvie.fr
contact :
fondation royaumont
95270 asnières-sur-Oise
Tél. : 01 30 35 59 00
email : [email protected]
www.royaumont.com
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