en Val d`Oise - GNI Greater Nagoya Initiative
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en Val d`Oise - GNI Greater Nagoya Initiative
L’économie en Val d’Oise 22 1e trimestre 2014 photo sblce Le magazine du Comité d’Expansion Economique du Val d’Oise François Scellier, Président du Comité d'expansion économique du Val-d'Oise, Premier Vice-président du Conseil général Député fiLière D'AVenir en VAL D'oise L’e-commerce B to B sur sa lancée U n chiffre d’affaire de 50 milliards d’euros, une progression estimée à 9 % par an entre 2013 et 2015 : l’e-commerce B to B pèse désormais plus lourd que la vente en ligne aux particuliers et serait promis à un bel avenir. le Val-d’Oise réunit de nombreux atouts pour structurer une filière et participer à cette dynamique au fort potentiel de croissance : outre des leaders du secteur – Otelo, Raja, JPG, Manutan – le territoire valdoisien accueille des acteurs majeurs du transport et de la logistique. et couve, dans ses pépinières, des entreprises innovantes en matière d’informatique et intelligence des réseaux. Or le B to B est un marché complexe à appréhender. Quels sont les moteurs de son succès ? Qui sont ses clients ? Quels sont ses enjeux ? Quel est son impact sur des activités connexes : logistique, marketing, offres adaptées ? afin de se familiariser avec le secteur, profilage d’une économie en essor. A lire page 12 nouVeAu p. 8 Airship Paris a réalisé les premiers vols de dirigeable dans le ciel valdoisien. Un cadeau d’affaire innovant. mADe in frAnce p24 Entreprise Tellier Savoir-faire, innovation et performance pour rester leader et exporter, même en Chine. Du PAin, Du Bio p 26 Patibio à Eragny. 46 personnes fabriquent sur place et livrent en Ile-de-France, un pain bio élaboré artisanalement. DéVeLoPPement p 30 La Fondation Royaumont crée un potager jardin de 9 000 m2. Entretien avec Francis Maréchal Détails en page 6 mobile World congress 2014 à Barcelone Du 24 au 27 février 2014 Participez avec le ceeVo à la plus importante manifestation mondiale des technologies de communications mobiles Photo Agathe Poupeney “ Depuis sa création, en 1973, le Comité d’expansion économique du Val-d’Oise (CEEVO) a accompagné des milliers de projets d’installation d’entreprises ou d’activités sur le territoire du département. Ce travail est réalisé en partenariat étroit avec les commercialisateurs, les aménageurs et les responsables des collectivités territoriales, dans un esprit marqué par une véritable collaboration et un partage efficace des informations. C’est avec énergie, conviction et passion que cette mission de promotion de l’attractivité économique de notre Département a été menée, depuis 40 ans, par les femmes et les hommes réunis au sein de l’équipe et des instances statutaires du CEEVO. Depuis 1973, le Val-d’Oise a bien changé. Et d’ici 40 ans, il sera certainement encore très différent. Riche de sa jeunesse, de sa diversité, des compétences et des talents de ses habitants, du dynamisme de ses entreprises, du nombre des projets qui maillent son territoire, de ses réseaux et de son ouverture au monde, notre département foisonne en effet d’atouts qui en font, dans le cadre de la région Paris Île-deFrance et du « Grand Paris », l’un des sites majeurs pour le développement économique en France et en Europe. Il nous reste, collectivement, beaucoup de défis à relever, beaucoup de challenges à gagner, et beaucoup d’obstacles à surmonter. Mais si la tâche est immense, l’ambition est grande, et rien n’est finalement impossible pour ceux qui ont la volonté le courage d’entreprendre. C’est en tous cas la conviction que je souhaite partager avec vous à l’aube de cette année nouvelle, marquée encore par des incertitudes, mais offrant, également, de belles et solides perspectives pour le Val d’Oise. Dossier ActuALité la société japonaise isid (isi dentsu) dont le siège social est situé à Tokyo (Japon) a retenu la délégation économique conduite par le CeeVO à Osaka et à nagoya, entre le 9 et le 17 novembre dernier, pour expérimenter une solution numérique innovante (life log). C ette solution développée à la demande des pouvoirs publics japonais a pour objectif de faciliter l'accueil des visiteurs internationaux au Japon dans la perspective des Jeux olympiques à Tokyo en 2020. L’objectif consiste à limiter les difficultés de communication causées par les différences culturelles et les problèmes liés à l'absence de maîtrise de la langue japonaise. Les 15 dirigeants d'entreprises et représentants des établissements universitaires et technologiques du Val d'Oise étaient équipés d'un smartphone de nouvelle génération, doté de puces RFID et NFC. Ils ont ainsi disposé, en temps réel, depuis leur départ de France jusqu'à leur retour après leur séjour au Japon, d'une solution technologique intégrant également des systèmes de géolocalisation et de connectivité renforcée. Ils ont ainsi pu Séance de travail, le 17 novembre, à Osaka, entre les représentants de la société ISID et les membres de la délégation valdoisienne conduite par le CEEVO. obtenir des informations pratiques, en français, certains des lieux et établissements visités. Cette expérimentation a permis d'analyser la nature des recherches effectuées par l'intermédiaire de cet outil interactif, intégrant par ailleurs des applications en réalité virtuelle et des technologies avancées de positionnement par GPS. Dans un deuxième temps, des sites du Val d’oise Dans une seconde phase de ce programme, la société ISID équipera de bornes RFID / NFC les principaux sites touristiques et culturels du département (Abbaye de Royaumont, Maison Van Gogh, Château d'Auvers, Centre des Arts d'Enghien…) afin de permettre, au cours du mois de mars 2014, l'accueil en Val-d'Oise de groupes de visiteurs japonais qui utiliseront les mêmes outils technologiques et la même solution innovante pour faciliter leur découverte du département, celuici devenant alors le premier territoire d'expérimentation de cette technologie en dehors du Japon. Osaka et le Val d’Oise, une longue histoire Les départements du Val-d'Oise, en France, et d'Osaka, au Japon sont liés par une convention de coopération depuis 1987. Ils ont été sélectionnés pour l'expérimentation de cet outil technologique, grâce aux contacts développés par le CEEVO et son bureau au Japon avec la Société ISID (ISI Dentsu). l’economie en Val d’Oise est une publication du Comité d’expansion economique du Val d’Oise (CEEVO), 2, avenue du Parc - 95032 Cergy-Pontoise Cedex - Tél. : (33) 01 34 25 32 42 - Fax : (33) 01 34 25 32 20 E-mail : [email protected] - Internet : www.ceevo95.fr - Directeur de la publication : Jean-François Benon Réalisation, conseil éditorial, et rédaction : La Compagnie Editoriale - Le Surena - 5, quai Marcel Dassault 92 150 Suresnes - Tél : 06 73 31 43 74 - E-mail : [email protected] Publicité : ESER SAS. Tour Rosny 2 - 112, avenue du Général de Gaulle - 93110 Rosny-Sous-Bois Denis Lippe, Directeur Général - Mobile : 06 10 02 74 50 - E-mail : [email protected] ISSN : 1952-9686 L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 Retrouvez le CEEVO sur 3 Pour embrasser l’Asie : le Grand Nagoya ActuALité Programme des "Apéritifs contacts" du ceeVo Ces conférences sur des sujets qui intéressent les chefs d’entreprises et les responsables économiques permettent aussi de développer des relations interentreprises autour d’un buffet léger. Elles se déroulent chaque mois, entre 12 h 30 et 14 h 30 Participation gratuite - sur inscription préalable au plus tard une semaine avant la date concernée Contact et inscription : Chrystel Berterretche, par télécopie : 01 34 25 32 20 ou E-mail : [email protected] Date thème intervenant lieu Mercredi 29 janvier PME-PMI : Comment gérer le poste clients ? COFACE Services Michel GUINOT, directeur Régional des ventes Conseil Général du Val d’Oise 2 avenue du Parc - Bâtiment F 3ème étage - CERGY Mercredi 19 février PME-PMI : Comment accompagner votre développement à l’international ? BNP PARIBAS Jean-Pierre GUENARD Responsable clientèle Conseil Général du Val d’Oise 2 avenue du Parc - Bâtiment F 3ème étage - CERGY mercredi 19 mars La gendarmerie Nationale au service des PME-PMI : Comment mettre en œuvre une démarche d’Intelligence Economique ? Gendarmerie du Val d’Oise Conseil Général du Val d’Oise 2 Lieutenant-Colonel avenue du Parc - Bâtiment F Alain GRANDJEAN 3ème étage - CERGY Jeudi 10 Avril L’export à temps partagé : Comment en faire une solution alternative pour les TPE et PME ? JUST FLYOUT Madame Sandra LAPAY Dirigeante Lieu à confirmer Mercredi 28 Mai Licenciements économiques : Opportunités de rebond ou fatalité ? RC CONSEIL Chantal ROZIER Dirigeante Conseil Général du Val d’Oise 2 avenue du Parc - Bâtiment F 3ème étage - CERGY Mercredi 25 Juin Comment bien communiquer et prospecter VD COMMUNICATION Conseil Général du Val d’Oise 2 efficacement via les réseaux sociaux professionnels ? » Virginie DO CARMO avenue du Parc - Bâtiment F Conseil en communication 3ème étage - CERGY un nouveau site internet pour le cese 95 www.cese95.asso.com, c’est l’adresse du nouveau site internet du Carrefour enseignement supérieur entreprise 95. U n outil indispensable qui permet de favoriser encore d’avantage les mises en relations et les coopérations entre les entreprises, les étudiants, les laboratoires de recherche, les collectivités… et tous les acteurs qui participent au développement économique et à la dynamique du département. Le CESE95 est une association dont le CEEVO est membre au service des coopérations entre collectivités, entreprises et établissements d'enseignement supérieur sur le territoire du Val d'Oise. « Facilitateur de rencontres et agitateur 4 d'idées », il encourage les échanges et les collaborations en matière de recherche, de transfert technologique, de formation continue et d’emploi… Sur le site, il est possible d’accéder à toute l’information sur les activités de l’association et ses événements, mais aussi à un agenda complet des manifestations des membres et partenaires sur tout le territoire du Val d’Oise. En un clic, on découvre toutes les formations et tous les laboratoires de recherche de l’enseignement supérieur en Val d’Oise, on a la possibilité de transmettre les offres, les CV, ou les demandes de collaborations particulières… Enfin on a accès à des outils pratiques forts utiles pour le développement des projets. En 2014, les équipes travailleront sur la mise en place d’un nouvel outil d’échanges, unique en Val d’Oise. Une plate-forme qui permettra d’aller encore plus vite dans les offres et demandes de coopération en tout genre. contact : cese 95 Magali Terrasson Tél. : 01.34.25.30.96 email : [email protected] www.cese95.asso.com L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 Située entre Osaka et Tokyo, l’agglomération de Nagoya, fleuron de la prospère industrie nippone, booste l’attractivité de son territoire en accordant des subventions aux entreprises étrangères. Une situation géographique et économique centrale, des mètres carrés moins coûteux : un véritable tremplin pour le marché asiatique. V ingtième PIB mondial, l’agglomération de Nagoya est l’épicentre de la production aéronautique (50% du marché japonais), automobile (plus de 40%), et de leurs industries connexes : catalyseurs et filtres céramiques pour moteurs (96%), électronique (58%), équipements lourds (52%). Les subventions sont accordées aussi bien par Aichi, région dont Nagoya est la capitale, que par la commune elle-même. Les montants sont plafonnés à près de 10 billions de yens (80 millions d’euros) ou 10% des investissements en production, 20% en R&D, auxquels s’ajoutent les subsides à l’implantation (achat de terrain, location de bureaux, équipements). Un programme d’accompagnement au démarrage d’affaires – Greater Nagoya Initiative - est également mis en place. Ces financements émanant d’instances territoriales sont cumulables entre eux, et avec les aides octroyées par le gouvernement. « D’ici à 2020, nous voulons augmenter la balance des investissements directs étrangers au Japon pour atteindre 35 trillions de yens [250 milliards d’euros], soit le double du montant actuel », déclare Shinzo ABE, premier ministre japonais. Le VAL D’oise Au simi un bon cru 2013 Tout au long du Salon de l'immobilier d'entreprise, le SIMI, qui s'est déroulé au Palais des Congrès de Paris du au décembre, le CEEVO a assuré la promotion des atouts économiques et des disponibilités foncières et immobilières sur le territoire du Val d'Oise. À cette occasion, l'ensemble des collectivités territoriales et des aménageurs ou gestionnaires de parcs d'activités économiques présents sur l'espace d'exposition « Choisissez le Val-d'Oise », animé par le CEEVO, ont pu présenter les projets et les disponibilités en termes de bâtiments et de terrains pour l'accueil de nouvelles sociétés, mais également pour la mise en place d'opérations d'aménagements ou de promotion immobilière. L'édition 2013 de ce salon a été unanimement considérée par les acteurs du Val-d'Oise ainsi regroupés comme un cru de très bonne qualité, qui a permis de très nombreux contacts, des échanges et l'identification d'opportunités d'affaires intéressantes. Une solide infrastructure de transports Quatrième ville du Japon en nombre d’habitants (2,5 millions ; près de 7,5 millions pour l’agglomération), Nagoya longe le Pacifique, sur la baie d’Ise. La métropole dispose de trois ports, d’un aéroport international, ainsi que d’une gare qui la relie à Osaka en 52 minutes (190km) et à Tokyo en 95 minutes (360km). La convention de coopération entre le Val d’Oise et le Japon, signée en 1987, donne lieu à des échanges réguliers entre des délégations d’entreprises et de représentants d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche du département. Chaque année, le Ceevo organise plusieurs missions internationales, dont la participation d’entreprises valdoisiennes à la grande foire industrielle et technologique « Nagoya Messe » (voir article en page 3 de ce numéro). Des entreprises membres du cluster aéronautique de Nagoya sont des habituées du Salon international de l’air et de l’espace au Bourget. Parmi les secteurs prometteurs de l’économie japonaise : le marché des séniors (médical, biotechnologies, loisirs), les TIC (sécurisation de données), l’environnement et l’automobile. Pour les produits de qualité, novateurs ou à forte identité française ; pour les entrepreneurs respectueux des délais et ouverts aux attentes des Japonais, le soleil s’est durablement levé à l’Est. CONTACT : Jetro Paris, bureau d’Aichi Takashi MASUDA [email protected] Pierrick GRENIER [email protected] Tél.: 01 42 61 52 26 internAtionAL Le programme des opérations export organisées par le comité d'expansion economique du Val d'oise dans le cadre du dispositif Val d’oise international pour l’année 2014 cible les pays suivants : mobile World congress Téléphonie mobile salon - Congrès Barcelone (espagne) 24 au 27 février Africallia 2014 Convention d’affaires Ouagadougou (Burkina-Faso) 26 au 28 février eBAce salon d’aviation d’affaires Genève (suisse) 20 au 22 mai foire internationale d’Alger Multisectoriel alger (algérie) 28 mai au 2 juin futurallia 2014 Convention d’affaires lyon (France) 4 au 6 juin messe nagoya salon industriel nagoya (Japon) 5 au 8 novembre contact et inscription : AVec Le ceeVo L'AguA-stoP D'erA-siB à ArgenteuiL mobile World congress 2014 à Barcelone Pour en finir avec les fuites d'eau L e CEEVO propose aux entreprises du département du secteur des télécommunications, des services et applications mobiles, et de la fabrication de contenus multimédias de participer au salon "Mobile World Congress (MWC), qui se déroulera à Barcelone (Espagne), du 24 au 27 février 2014 Les entreprises pourront bénéficier de conditions préférentielles mises en place par UBIFRANCE afin de faciliter leur présence, au coté du CEEVO, à la plus importante manifestation mondiale des technologies de communications mobiles, plate-forme unique pour rencontrer les principaux opérateurs mobiles et les fournisseurs et propriétaires de contenus venus du monde entier. Les offres spécialement accessibles aux entreprises intègrent notamment le badge professionnel pour l'accès permanent au salon, l'affichage du logo de L e CEEVO, membre du Pôle de compétitivité Cosmetic Valley, propose aux entreprises du Val d'Oise du secteur beauté/cosmétique de participer à la prochaine édition du salon China beauty expo 2014, à Shanghai, du 7 au 9 mai 2014. Avec plus de 245 000 visiteurs et 1 657 exposants lors de sa dernière édition, en 2013, China Beauty Expo est tou- eRa-siB, PMe fondée en 1961, leader européen dans le domaine de l’électrovanne se positionne sur un nouveau marché en développant, un système complet et unique de détection des fuites d’eau, l'agua-stop. L’ l'entreprise sur le point d'accueil du pavillon France, l'inscription de la société et de ses représentants au catalogue de l'exposition, la participation aux programme des animations organisées… Un accompagnement sera assuré par le CEEVO pour l'aide dans les contacts professionnels durant le salon, la préparation de rendez-vous ciblés et l'organisation des déplacements. argenteuillais la fabrication du produit (équipé de ses propres électrovannes), sa commercialisation, en s’appuyant sur son réseau de distribution, ainsi que l’installation. Cet équipement est destiné aux immeubles, résidences, établissements publics, musées, hôtels, commerces et industries de toutes sortes souhaitant se prémunir de ce type de sinistres dont les conséquences, souvent très destructrices, peuvent être ainsi être évités. une configuration sur mesure Le système comprend des points de détection installés en réseau maillé, pilotés par un protocole de communication unique (Zigbee), une unité centrale, des capteurs au sol et des électrovannes placées sur les arrivées d’eau. Cette solution évoluée est capable de superviser aujourd’hui jusqu’à 1 000 points de détection, de contrôler et de gérer la fermeture de multiples vannes de manière indépendante, quelle que soit leur localisation. Chacun des modules composant une installation peut être paramétré individuellement, offrant ainsi une très grande souplesse d’utilisation. Le système existe en deux versions : wi-fi et filaire ou entièrement wi-fi Era-Sib intègre progressivement sur son site contact : eRa-siB 17 rue Jean Poulmarch 95100 argenteuil T. 01 39 98 08 08 www.era-sib.com contact : emmanuelle desthieux Tél. 01.48.79.61.12 email : [email protected] jours le salon « Beauté » de référence en Chine. Les entreprises du Val d'Oise qui participeront à ce Salon pourront bénéficier de conditions spécifiques et d'un accompagnement personnalisé, permettant d'optimiser leur présence à cette manifestation incontournable dans la zone Asie. CeeVO Yves Gitton Tél. : 01 34 25 32 46 email : [email protected] www.ceevo95.fr 6 Agua-Stop est développé en partenariat avec Systèmes GIVE inc, entreprise canadienne innovante spécialisée dans le domaine de la détection des fuites d’eau. Après plusieurs mois de collaboration, EraSib vient de lancer la commercialisation de ce système intelligent de détection de fuite d’eau, qui possède des caractéristiques inégalées dans ce domaine. L’Agua-Stop est non seulement capable d’identifier, de localiser une fuite et d’avertir l’utilisateur du dysfonctionnement en temps réel (en transmettant une alarme par mail et/ou une alerte SMS), mais également de commander automatiquement la fermeture à distance d’une ou plusieurs vannes afin de contenir la fuite. contact : Tél. : 01 34 25 32 42 Fax : 01 34 25 32 20 email : [email protected] L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 BoLLoré Logistics une nouvelle plate-forme à roissy Bolloré logistics développe à horizon 2015, un nouveau projet de vaste plate-forme logistique sur l'aéroport de Roissy-CdG. la société, déjà implantée sur la zone Cargo de l’aéroport de Roissy CdG depuis sa création en 1976, va y trouver un accès direct aux pistes. Sur ce site, Bolloré Logistics regroupera 220 personnes dans la partie entrepôt et 650 dans la partie bureaux. "Pour Bolloré Logistics, ce bâtiment servira de référence et illustrera parfaitement la nature stratégique des futurs investissements immobiliers du groupe, en lien également avec les projets lancés à Nantes, en Guyane et à Dubaï." a déaccès direct aux pistes reste le prin- claré Luc Monteil, qui dirige la division cipal avantage de cette implantation. Plus aucun autre grand aéroport européen n’offre aujourd’hui cette opportunité. Le projet prévoit de construire en 2015, 35 000 m2 d’entrepôts (dont une partie en température dirigée) et 7 500 m2 de bureaux sur le site des agents de fret. L’ L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 Bolloré Logistics Les missions export du CEEVO DéVeLoPPement Bolloré Logistics, dans une interview à Business Immo. C'est la société Gicram qui a remporté l'appel d’offres pour développer ce projet. qui recevra deux certifications environnementales : LEED Gold et HQE. Le montant total de cette opération est évalué à 45 M€. La livraison est prévue pour le 2e trimestre 2015. Bolloré Logistics emploie plus de 11 000 collaborateurs et réalise 5 Mds€ de chiffre d’affaires sur plus de 800 sites dans le monde via deux principales marques : SDV et Saga. Il fait partie du groupe Bolloré (10 Mds€ du groupe). contact : www.bollore-logistics.com 7 strAtégie strAtégie strAtégie économique Du DéPArtement en route vers la chine, avec le ceeVo axe prioritaire de la stratégie internationale du Conseil général, le développement des relations avec la Chine s’intensifie. disposant d’un bureau à shanghai depuis 2005, le CeeVO poursuit le maillage du territoire chinois à travers l’organisation de missions qui ouvrent les portes des réseaux économiques asiatiques aux entreprises valdoisiennes tout en permettant la promotion de l’attractivité du Val d’Oise. Un service utile pour explorer les opportunités d’un marché dont le potentiel démesuré enthousiasme autant qu’il désarçonne. Une introduction indispensable pour aborder un pays où le business s’édifie sur le « guanxi », les liens de confiance que seule la durée permet de forger. D evenu la première puissance commerciale mondiale en 2012, pariant sur plus de 7 % de croissance en 2013, après une progression à deux chiffres pendant une décennie, le géant asiatique s’est réveillé. Si son appétit pour le monde, conforté par d’importantes réserves de change, est colossal, son urbanité peut paraître parcimonieuse. Car pour réaliser des affaires ou s’implanter en Chine, il est préférable que le projet s’inscrive dans les priorités quinquennales d’une économie planifiée, réponde aux intérêts d’une stratégie offensive d’acquisition de savoir-faire par transfert de technologie, mais surtout, il est indispensable d’avoir tissé le guanxi. 8 Réception par Arnaud Bazin, Président du Conseil général du Val d’Oise, de la délégation de la municipalité de l'Agglomération de Wuxi, intégrant des responsables du parc d'activité de hautes technologies Jiangyin National. Le CEEVO était représenté par François Scellier, son président et Michel Montaldo, son premier vice-président. « Rien ne se fait en Chine sans le guanxi, constate Jean-François Benon, Directeur général du CEEVO. Avant de parler affaires, il faut nouer des liens de confiance : faire connaissance, échanger sur des sujets consensuels, aborder des thèmes généraux, fraterniser autour de la table, assumer la tradition du “gambei”, c’est-à-dire, lever le verre ensemble. Cela prend du temps, des mois, voire des années. Mais une fois le guanxi établi, les portes s’ouvrent. Bien sûr, il faut l’entretenir ». A la découverte de provinces peu visitées, au fort potentiel L’ancienneté de la présence du CEEVO dans l’Empire du milieu porte aujourd’hui ses fruits. La mission réalisée en juin dernier a fait l’objet de trois reportages au « 20 heures » de la plus importante chaîne télévisée chinoise (CCTV), outre les nombreux articles, dont des unes, consacrés à la France dans la presse régionale. « En juin dernier, nous étions les seuls Français présents au Forum international des investissements à Xiamen qui réunit l’ensemble des investisseurs chinois en quête de projets à l’international, précise Michel Montaldo, premier Vice-président du CEEVO et Vice-président du Conseil général. Le développement de la Chine n’est pas restreint à la zone de Shanghai. L’objectif de nos missions est aussi d’explorer des régions au fort développement encore peu fréquentées par les acteurs européens ». La chine en Val-d’oise L’accord de coopération signée fin 2012 entre le Conseil général et des villes de l’agglomération du delta du fleuve Yang Tsé, Shanghai – Pudong et Wuxi, a formalisé et donné un souffle nouveau aux relations entretenues par le CEEVO dans l’Empire du milieu. « Les retombées pour le Val-d’Oise sont concrètes, affirme François Scellier, Vice-président du Conseil général et L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 Président du CEEVO. Je pense, par exemple, au siège social européen de Yunano, installée à Bezons, société née de l’association d’Atos et d’Ufida, un acteur chinois majeur des logiciels de gestion d’entreprise qui affiche une croissance annuelle de 35 % depuis dix ans. Ou à Broad, qui a choisi Cergy pour son siège européen ; ce fabricant de climatiseurs non électriques développe des technologies innovantes, respectueuses de l’environnement ». C’est le cas aussi de la signature de la convention de partenariat entre l’Ecole Internationale des Sciences du Traitement de l’Information (EISTI) et l’Université Jiangnan de Wuxi, le 3 octobre dernier à Cergy. Parmi les atouts du Val-d’Oise qui devraient séduire les investisseurs chinois, figure en premier lieu, la filière aéronautique. D’ici à 2015, il est prévu que 70 nouveaux aéroports soient construits en Chine, et 100 autres existants, agrandis et rénovés. Comac, le constructeur aéronautique chinois, travaille au C919, appareil destiné à concurrencer l’Airbus 320 et le Boeing 737. Des problèmes techniques retardent le premier vol de cet avion prévu pour 2014, mais la légendaire patience asiatique et l’indéfectible soutien de Pékin au programme sont des gages de poids pour le succès imminent de la percée chinoise sur un marché qui devrait provenir à 40 % de la zone Asie-Pacifique, dans les vingt années à venir. Le CEEVO accueille une délégation de la province du Qinghai (Chine) La stratégie offensive du géant asiatique « Leur stratégie est offensive dans tous les domaines où ils décident d’investir, analyse Jean-François Benon. Airbus, par exemple, assemblait chaque mois quatre A320 à Tianjin avec un partenaire chinois. Le contrat vient d’être renégocié : pour reconduire le partenariat et continuer à accéder au marché asiatique, Airbus assemblera progressivement 6 à 8 avions chaque mois, en faisant appel à des sous traitants européens incités à s’implanter désormais sur place. Efficace pour accéder aux technologies françaises ». Autre filière valdoisienne susceptible d’intéresser les investisseurs : la cosmétique, qui est le plus dynamique secteur des biens de consommation en Chine, avec un volume d’affaires de 14 milliards d’euros en 2012. « Nous accompagnons deux sociétés qui cherchent actuellement une opportunité pour s’installer dans le département, révèle le directeur du CEEVO. Le “made in France” est un avantage concurrentiel certain dans le Le CEEVO participe aux échanges entre l'Université Jiangnan de Wuxi (Chine) et l’Ecole Internationale des Sciences du Traitement de secteur cosmétique ». l’Information. Notre photo : échange de présents entre Monsieur Le géant, coquet, n’est Huiming Fu, Vice-président de l’Université Jiangnan et Jean-François Benon, Directeur général du CEEVO, en présence de Gérard Seimbille, pas près de se coucher. Le CEEVO a accueilli le 6 novembre dernier, au sein des locaux du Centre Hubstart Paris Region, sur la plateforme aéroportuaire de Paris Roissy Charles-de-Gaulle, une délégation de la province du Qinghai, en Chine, conduite par Monsieur Zhang Guojun, Directeur général du service des Affaires étrangères du Qinghai, accompagné par cinq représentants des préfectures de cette province (Guoluo, Huangnan, Yushu, Xining). À l'occasion de cette rencontre, ont été évoqué les stratégies de développement économique dans le Val-d'Oise, et le fonctionnement du processus de développement urbain dans la zone aéroportuaire de Paris Roissy Charlesde-Gaulle, ainsi que les principaux équipements et projets dans les domaines logistique, hôtelier, touristique et tertiaire programmés sur le territoire du « Grand Roissy ». La démarche de marketing territorial international du « Grand Roissy », autour de la marque "Hubstart Paris Region", a également été présenté aux membres de la délégation chinoise. Le CEEVO avait organisé, en juin dernier, une mission économique rassemblant des entreprises du département qui avaient été reçues par le Gouverneur de cette province, à Xining. Contact : www.ceevo95.fr Vice-président du Conseil général du Val d’Oise. L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 9 initiAtiVes DéVeLoPPement impressions de chine avec le CeeVO, ils étaient en mission de prospection en Chine cet été. Témoignages. • ivan Bailly, sim Aero – formation aéronautique pour les personnels navigants, exploitation et maintenance de simulateurs de vol, solutions et conseil « Nous sommes toujours à Dinard (35) où l’entreprise a été créée, basés désormais à Roissy, présents à l’international (Johannesburg depuis 2009 et Dubaï à partir de 2014), et nous explorons les marchés en Asie, et particulièrement en Chine. La mission du CEEVO nous a permis de rencontrer les décideurs, les grands acteurs du marché chinois, d’identifier les besoins. Notre objectif est double : d’une part, trouver un partenaire local dans le métier qui ait intérêt à s’associer avec une PME comme la notre pour la connaissance que nous avons du marché, pour les certifications européennes que nous détenons ; et d’autre part, rencontrer des investisseurs locaux pour accompagner un projet d’implantation et nous développer en Asie. Le marché chinois est énorme, il est impensable de l’aborder seul. Et la Chine est un pays particulier où les circuits de décision sont complexes et très hiérarchisés. Faire partie de la déléga- 10 tion préparée par l’équipe du CEEVO présente en réalité un double intérêt : celui d’avoir tout de suite accès aux réseaux locaux chinois, mais aussi celui d’être en contact permanent avec les représentants du Val-d’Oise participant à la mission et de bénéficier ainsi de leur retour d’expérience ». Le thillay : un nouveau parc d’activités nous travaillons à la création d'une unité de production d'ordinateurs et de serveurs informatiques ; nous avions déjà été en Chine en 2012, pour nous fournir en équipements IT et nous avons participé à la mission du CEEVO pour envisager, cette fois-ci, de proposer nos services et notre expertise à des entreprises chinoises. La mission nous a permis de découvrir le potentiel des provinces du Centre et de l’Ouest du pays et de constater qu’il y a une réelle opportunité de business. L’avantage est d’être les premiers à arriver. Nous avons bénéficié d’un accueil formidable ; tout de suite, nous avons eu accès aux responsables politiques, aux décisionnaires économiques, ce qui nous a ouvert beaucoup de perspectives. Nous n’avons pas encore signé de contrat, mais avec les Chinois, on ne travaille jamais en “one shot”, le relationnel est primordial. Et en tout état de cause, on ne peut discuter que de projets d’envergure. Avant de se lancer, il faut donc se préparer, approfondir la connaissance du marché, rencontrer des partenaires. Depuis notre retour, nous avons beaucoup de contacts avec la Chine, et avons même reçu une chaîne de télévision chinoise qui a consacré un reportage à nos activités, sur site » contacts : sim Aero Champ Gaillard ZaC de la demi-lune 95700 Roissy-en-France 01 30 11 24 21 www.sim.aero • Amadou Lam, sikatel - solutions réseaux et télécoms, expert dans l’ingénierie et le déploiement des réseaux d'opérateurs de télécoms « Depuis un an et demi, nous avons amorcé des projets de diversification sur des marchés à l’international. En Afrique, sikatel Parc technologique Paris nord ii 69, rue de la Belle-etoile 95932 Roissy CdG Cedex 01 70 80 97 12 [email protected] www.sikatel.com L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 s’étendant sur près de 30 ha, à proximité de l’aéroport de Roissy, le nouveau parc d’activités mixte aPark est dédié aux échanges internationaux. 200 000 m2 de développements immobiliers clés en main dans l’est du Val d’Oise. Premières livraisons prévues en 2016. S ’étendant sur près de 30 hectares, à proximité de l’aéroport de Roissy, le futur parc d’activités mixte APark est dédié aux échanges internationaux. 200 000 m2 de développements immobiliers clés en main. Premières livraisons prévues en 2016. « Dans un contexte de développement des relations internationales, notamment avec la Chine et le Sud-est asiatique, nous proposons la réalisation d’un projet multiproduits, précise Xavier Lefèvre, directeur de développement chez Sodéarif, filiale de Bouygues Construction. Une des particularités de cette opération est la création d’un centre commercial dédié aux grossistes, avec un peu de logistique attenante, et un complexe hôtelier. L’idée est que les entreprises asiatiques puissent disposer d’une vitrine pour leurs produits ». Implanté au cœur d’un nœud de transports européen, l’APark mise sur sa situation géographique privilégiée pour attirer les entreprises cherchant à développer leurs activités internationales. « Nous sommes à deux pas de l’aéroport Charles-de-Gaulle et des grandes lignes ferroviaires. Nous bénéficions d’une excellente desserte routière – A1, A3, A16, réseau francilien. C’est une localisation exceptionnelle pour un projet ouvert sur le monde », insiste le directeur de développement. L’opération, qui affiche son exemplarité en matière de performance énergétique et de respect de l’environnement, a été l’une des 23 labellisées « Grand Paris ». « A ce titre, A Park participe au développement des fonctions métropolitaines et à la valorisation des sites environnants, souligne Xavier Lefèvre. C’est un complexe novateur, complémentaire de l’offre présente sur le Hub de Roissy-CDG ». A terme, le parc d’activités pourrait accueillir 3 000 nouveaux emplois dans le secteur. contact : sodéarif - Xavier lefèvre [email protected] www.a-park.eu Dossier Le e-commerce en B to B Chez Raja, stocks gigantesques et logistique de pointe permettent de répondre en un temps record Dossier fiLière D'AVenir en VAL D'oise L’e-commerce B to B sur sa lancée 12 50 milliards d’euros de Ca, une progression estimée à 9 % par an entre 2013 et 2015 : l’e-commerce B to B pèse désormais plus lourd que la vente en ligne aux particuliers et serait promis à un bel avenir. le Val-d’Oise réunit de nombreux atouts pour structurer une filière et participer à cette dynamique au fort potentiel de croissance : outre des leaders du secteur – Otelo, Raja, JPG, Manutan – le territoire valdoisien accueille des acteurs majeurs du transport et de la logistique. et couve, dans ses pépinières, des entreprises innovantes en matière d’informatique et intelligence des réseaux. Or le B to B est un marché complexe à appréhender. Quels sont les moteurs de son succès ? Qui sont ses clients ? Quels sont ses enjeux ? Quel est son impact sur des activités connexes : logistique, marketing, offres adaptées ? afin de se familiariser avec le secteur, profilage d’une économie en essor. L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 En 1988, démarrait en Europe, la première entreprise de vente à distance d’outillage professionnel. Aujourd’hui, le siège d’Otelo a quitté les Yvelines pour rejoindre le Val d’Oise et a élu domicile au parc d’activités des Béthunes, à Saint-Ouen-l’Aumône. Les 60 000 références du catalogue d’Otelo sont maintenues disponibles en stock, livrées le jour même ou le lendemain de la commande. Un modèle de commercialisation semblable a emmené Raja, leader européen de la distribution d’emballages aux entreprises, à quitter son centre de distribution de Gonesse pour emménager, en 1995, au sein du parc d’activités de Paris Nord 2 à Roissy-CDG. Depuis un entrepôt de près de 50 000 m2, Raja livre toute la France sous 24 ou 48 heures. Il en va de même pour le n° 1 de la vente en ligne de fournitures et mobilier de bureau, JPG, devenue une filiale du groupe Staples depuis 2002, basée à Survilliers. Chez Manutan, autre leader européen installé à Gonesse (ZAC Parc des Tulipes), l’argument commercial porte également sur la livraison. Le spécialiste de la vente à distance d'équipement industriel et de bureau aux entreprises et collectivités assure la gratuité du port à partir de 200 € d’achat. La présence historique en Val-d’Oise et l’implantation récente d’acteurs incontestés de l’e-commerce B to B sont sans doute liée à la situation géographique du territoire, à ses équipements, à sa fi- Chez les grands de la vad, les pages web n’ont pas tué le catalogue Le nouveau siège Manutan, à Gonesse en Val d’Oise lière logistique, et aux facilités induites en matière de transports. Car le succès du commerce sur les écrans repose avant tout sur l’efficience de la chaîne permettant de faire parvenir le produit au client. Mais pas seulement. e-commerce B to B : un mArché en cours D’inVention Comme les particuliers, les entreprises qui achètent en ligne sont séduites par les produits moins chers, le confort et la commodité de l’opération. Cependant, la vigoureuse dynamique que connaît le secteur repose sur des forces motrices et des stratégies bien plus complexes à cerner que celles opérant dans le B to C. D’abord, parce que dans le B to B, les profils, exigences, et besoins des clients sont très divers. Ensuite, parce que les principaux acteurs de ce marché sont des entreprises expérimentées – de la vente à distance pour la plupart, ou du B to C – qui diversifient leurs activités sans pour autant rompre avec leurs stratégies de développement initiales. L’ebusiness B to B apparaît donc comme un marché aux pratiques commerciales hybrides, multiformes, tout aussi foisonnantes que prolifiques, qui semble, en définitive, en cours d’invention. En témoigne sa croissance : la courbe s’entête à suivre un rythme, certes soutenu, mais qui lui est propre. « La L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 croissance de l’e-business B to B est exponentielle depuis une quinzaine d’années, toutefois plus modérée que celle du B to C, observe Barbara Blény, directrice associée de BBDM, agence de conseil en marketing, qui anime la commission B to B à la Fédération e-commerce et vente à distance (Fevad). C’est à suivre page 14 ➜ Une croissance exceptionnelle • 178 %. C’est l’augmentation du CA de l’e-business B to B en 2011 • 111 % de croissance pour les performances des sites Internet Source : PowerBoutique, novembre 2011. Prix et services : des priorités pour les clients • 39 % des acheteurs motivés par les prix • 32 % par la rapidité de la livraison • 31 % par la fidélité à l’enseigne Source : CCM Benchmark/Fevad, 2012. Des emplois qui se créent • 9 000 emplois créés en 2012 par l’ecommerce • 86 % des sites d’e-commerce prévoient de recruter en 2013 Source : CCM Benchmark/Fevad, 2012. Le B to B en Europe • 14 % des entreprises françaises vendent en ligne en 2011. 38 % au Danemark ; 29 % en Norvège, 24 % en Allemagne. •19% des entreprises françaises achètent en ligne, 74 % au Danemark, 59 % en Autriche, 51 % en Allemagne. Source : Eurostat 2012. 13 Dossier Le e-commerce en B to B ➜ suite de la page 13 depuis 2012 seulement que le CA réalisé par l’e-business B to B a dépassé celui de son homologue B to C. Et pendant que le principal salon parisien de l’e-commerce B to C prépare déjà sa 10e édition en septembre 2014, les acteurs du B to B se retrouveront pour leur 4e événement seulement, en avril prochain. rAjA, LeADer euroPéen De L’emBALLAge La PDG de Raja : une entrepreneuse passionnée cliquer aujourd’hui, être livré demain Une redoutable gestionnaire, pragmatique et visionnaire, Danièle Kapel-Marcovici, PDG de Raja, est une femme de passions et convictions. En Val d’Oise, le centre de distribution européen de Raja, dans ses étages réservés aux bureaux, a des allures de galerie d’exposition : fresques et tableaux recouvrent les murs, sculptures et collages peuplent les couloirs. Passionnée d’art, Danièle Kapel-Marcovici acquiert régulièrement des œuvres d’artistes utilisant le carton comme matière première de leurs réalisations. Et parce que « l’entreprise a un rôle Dossier Les Pme, eLLes, cLiquent jusqu’à L’AchAt Les chiffres méritent d’être analysés avec attention : 73 % des professionnels utilisent Internet pour passer commande. Or si les TPE/PME n’hésitent pas à franchir le pas de l’achat en ligne, les gros comptes hésitent. Des habitudes bien ancrées dans la culture B to B freinent le clic final : paiement en différé variant de 30, voire à 90 jours ; circuits de décision soumis à des validations hiérarchiques, impliquant des délais de décision longs ; haute demande de services (sécurisation des opérations, extrême rapidité de livraison, personnalisation et réactivité de l’accompagnement après-vente, gestes commerciaux). « Quand le montant des paniers est élevé, on préfère la poignée de main à la souris, constate Barbara Blény. L’arrivée aux responsabilités d’une nouvelle génération de cadres, plus familière du web, changera peut-être la donne. Aujourd’hui, le face-à-face commercial demeure la règle pour les transactions 14 à suivre page 16 ➜ teur logistique. Les produits sont immédiatement contrôlés et mis en rangement pour être disponibles à la vente et à la distribution dans les 24 heures ». Près de 30 % des commandes de Raja, spécialiste de la distribution d’emballage aux entreprises, passent par le canal web. Un succès dans le virtuel qui repose sur une efficacité bien concrète dans le réel : pour tenir son engagement de livraison sous 24 à 48 heures maximum, les 10 000 références de produits sont disponibles en permanence dans le centre de distribution européen de Paris nord 2 à Roissy-CdG. « Nous avons amorcé le virage du web au début des années 2000, précise Michel Haddad, Directeur e-commerce Groupe. Internet tire notre activité vers le haut, mais notre stratégie de vente s’appuie sur quatre canaux complé- mentaires : catalogues, sites web, téléphone et force de vente terrain. Et un objectif majeur : la proximité avec le client. » Au centre de distribution, les commandes centralisées, tous canaux de vente confondus, tombent toutes les 30 minutes. 140 collaborateurs travaillent à la logistique pour recevoir et ranger les produits, puis préparer et expédier les commandes, entre 6 h 00 et 20 h 30. LA Logistique efficAce est LA cLé De LA réussite « Nous recevons ici 900 palettes par jour, indique Jean-Michel Dubois, direc- raja : le succès d’une aventure familiale fondée en 1954, raja est une success story familiale. c’est sous l’impulsion de la fille de sa fondatrice que l’entreprise est devenue leader européen de la distribution d’emballages. Danièle Kapel-marcovici, qui entre à raja à l’âge de 16 ans, en assume la direction en 1982. et continue de piloter le groupe qui rassemble aujourd’hui 18 entreprises, implantées dans 15 pays européens. 1 400 collaborateurs, 500 000 clients, cA de 411 millions d’euros en 2012. important à jouer dans la société », la PDG s’engage : depuis sa création en 2006, la Fondation Raja-Danièle Marcovici « Agir pour les femmes dans le monde » a cofinancé plus de 200 projets dans une quarantaine de pays. Parmi ses actions : la promotion de l’entreprenariat féminin en Ile-de-France, l’aide à la création de micro-entreprises par des femmes en Bolivie, la formation de sagesfemmes au Sud-Soudan, de jeunes filles cambodgiennes issues de familles défavorisées aux métiers de l’hôtellerie-restauration. L’organisation est la clé pour tenir les délais de livraison – « si les produits ne sont pas à leur place, on ne peut pas les trouver », insiste le directeur. Et afin de gagner du temps, l’usage du papier a été aboli. Les préparateurs sont équipés de casque et boîtier connectés en wifi avec le système informatique WMS (warehouse management system). A la voix, chacun s’identifie sur une activité, reçoit à l’oreille, les consignes des gestes à effectuer, et échange en permanence avec l’ordinateur pendant tout le parcours de préparation. Par exemple : en arrivant à l’emplacement du produit commandé, le préparateur lit au micro de son casque, le code-détrompeur à deux chiffres figurant au-dessus de l’objet ; le système vérifie alors la conformité de l’emplacement avec les articles de la commande, et valide ou non, la poursuite de la préparation. Des engagements respectés à 98 % « Notre système permet aux préparateurs d’avoir les mains libres et surtout, d’éviter les erreurs, ce qui est fondamental, souligne Jean-Michel Dubois. Chez Raja, la notion de service au client est primordiale. Que veut notre client ? Une commande bien préparée, conforme, et arrivant dans les délais pour qu’il puisse continuer à travailler. Certains de nos clients, et en particulier les e-commerçants, ne font pas de stock. Leur stock est chez nous. C’est une sacrée responsabilité ! » L’engagement de livraison sous 48 heures maximum est tenu à 98 %. Raja travaille avec Chronopost et un réseau de transporteurs - sélectionnés pour leur fiabilité et leur qualité de service. En Ile-de-France, une flotte aux couleurs de Raja participe à la notoriété de la marque. contact : • Michel Haddad Directeur e-commerce international [email protected] www.raja.fr L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 15 Dossier Le e-commerce en B to B ➜ suite de la page 14 importantes. » En 2011, quand l’augmentation de visiteurs des sites B to B s’élevait à 67 % dans l’année, et celle des transactions enregistrées, à 149 %, le panier moyen d’achat se chiffrait à deux modestes centaines d’euros : 253 €. Les entrePrises : Des cLients WeB qui Aiment Le PAPier Cet attachement aux usages pourrait-il rendre compte du goût des professionnels, toutes tailles confondues, pour le papier ? A la différence des particuliers, 51 % des entreprises qui s’approvisionnent sur le web auront consulté les catalogues. Un intérêt qui varie selon le type de produit recherché : pour l’équipement industriel, ce pourcentage grimpe à 74 % ; 22 % pour l’équipement informatique où l’on privilégie la consultation de sites Internet concurrents. Malgré les performances de son site Internet, Otelo édite un catalogue de 2300 pages. Raja, qui réalise en France, un tiers de ses ventes sur Internet, affiche 315 éditions de catalogues par an, dans 15 pays. « Internet est pour nous, un canal de vente comme un autre, révèle Michel Haddad, responsable ecommerce international chez Raja. Nous sommes à 100 % dans le multicanal : les clients passent commande en ligne, par téléphone, et peuvent même venir directement retirer leurs achats sur place ; un accueil est prévu. » 16 à suivre page 17 ➜ qualifier toujours plus finement les adresses de sa base que faut-il savoir avant de se lancer sur le web ? Dossier entretien avec Barbara Blény, animatrice de la commission ebusiness B to B à la Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance) qui rassemble près de 600 entreprises et 800 sites internet. si je veux me lancer dans l’ebusiness, comment dois-je faire ? Barbara Blény : Il ne suffit pas d’être sur le web. Les entreprises se servent de tous les canaux mis à leur disposition, magasins, téléphone, commerciaux pour préparer leurs commandes même si, au final, ils passent, pour une grande partie, leurs commandes sur le web. Il faut avoir les moyens de convaincre et de satisfaire le client. Grâce à Internet, le client reprend sa place privilégiée : il redevient roi. Depuis son écran, il compare, choisit, lit les commentaires sur les réseaux sociaux. Il y a beaucoup plus de transparence dans les informations sur les produits. La compétitivité de l’offre serait donc le principal défi à relever ? B. B. : Internet a redéfini les règles de la concurrence : avec une offre pointue, de niche, les commerçants de toute taille peuvent entrer en contact avec leurs clients et tirer leur épingle du jeu. L’e-commerce peut tout à fait bénéficier au commerce de proximité. Je parie plutôt sur le développement de l’ensemble des canaux de distribution et de contacts avec le client. manutan quels autres conseils donneriezvous ? B. B. : Internet est un formidable vecteur de communication pour le meilleur comme pour le pire. Les réputations se font et se défont à une vitesse extraordinaire. Le véritable enjeu est de maintenir la cohérence de l’offre à travers des canaux multiples. Encore une fois, c’est le client qui est au centre de toutes les attentions : c’est la fluidité de son parcours d’achat qu’il faut viser. Les gens du magasin, Darty par exemple, réussissent bien sur le net parce qu’ils savent jouer sur l’ensemble des canaux et surfaces de contact. La grande exception étant bien sûr Amazon, qui est pure player. Sa stratégie est autre : un site exceptionnel, avec un choix pléthorique, et le développement d’outils qui permettent de tracer et d’analyser en détail le comportement des internautes. L’offre est ainsi continuellement affinée. contact : • Barbara Blény directeur associé BBdM 18 rue Jacob 75 006 Paris 01 43 54 53 03 [email protected] • Fédération e-commerce et vente à distance (Fevad) 60 rue la Boétie 75 008 Paris 01 42 56 38 86 www.fevad.com Le développement de l’e-business impulse l’innovation informatique. Actuellement en phase de test, Octopeek permet de dresser, à partir de l’e-mail d’un client, son profil sociologique. Un logiciel pour qualifier les bases de données et optimiser le web social marketing. « Aujourd’hui, les bases clients recensent des données statiques : coordonnées postales, téléphoniques. A partir de leurs adresses mail, Octopeek scrolle le web et croise ces informations avec toutes celles disponibles sur le net et les réseaux sociaux, explique Abdelkrim Talhaoui. Cette big data est ensuite scorée, triée selon des degrés de pertinence. Les e-mails peuvent alors être segmentés par centres d’intérêts, localisation géographique, situation personnelle et professionnelle. » L’enrichissement des BDD constitue un atout concurrentiel majeur pour mener des campagnes marketing ciblées. Mais est-ce bien légal ? « Octopeek ne travaille qu’à partir de données publiques, précise l’entrepreneur. Sa force réside dans le travail statistique et mathématique qui a été mené en amont pour définir les algorithmes qui permettent de scorer, de rapprocher, et donc d’interpréter, les informations. » Les concepteurs assurent que le logiciel permet d’identifier sur le net, les « ambassadeurs » d’une marque, ces internautes, qui par leur activité sur les réseaux sociaux ou les blogs, font et défont la réputation des produits. « Nous pensons que l’e-business se transforme, confie Abdelkrim Talhaoui. L’enjeu ➜ suite de la page 16 Dossier est désormais d’être présent sur Facebook, Twitter. Les clients sont, et deviendront de plus en plus, les meilleurs commerciaux des marques qu’ils consomment ». commercialisation en janvier 2014 Octopeek est actuellement testée par NextRadio (audiovisuel), Malakoff Médéric (assurance complémentaire santé), et Eni (fournisseur d’électricité et de gaz). L’outil devrait être complètement accessible en ligne dès janvier 2014. « Une entreprise pourra se connecter et qualifier jusqu’à 10 000 mails de sa BDD », précise l’entrepreneur. Un système d’abonnement, avec utilisation en ligne ou installation de l’application, est prévu pour les clients qui souhaiteraient multiplier les campagnes marketing. « Quelle que soit la formule choisie, avec ou sans engagement, nos clients ne paieront que les informations pertinentes qui lui seront retournées, assure Abdelkrim Talhaoui. Nous fonctionnons sur le principe du business à la performance. » De start-up en start-up Octopeek est un projet de la société LibrePost, créée en 2010 et incubée à l’Essec. LibrePost, composée de 15 salariés dont 3 thésards, créé des logiciels et accompagne ses clients en stratégie marketing web 2.0 et réseaux sociaux. Octopeek a été développé au sein de la pépinière de la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam) à Montmagny, gérée par l’Accet Val-d’Oise Technopole. Sa commercialisation devrait être à l’origine d’une nouvelle start up : Zaktal consulting. Les VAD DeVenus cyBerVenDeurs ont une Longueur D’AVAnce Dans l’e-business B to B, les pure players sont rares, de petite taille et misent sur les niches. Les véadistes, spécialistes historiques de la vente à distance ont une longueur d’avance. A condition de ne pas avoir raté le virage du web dans les années 2000. La raison est simple : les véadistes reconvertis en cybervendeurs savent répondre au niveau d’exigence élevé de leur clientèle. D’une part, ils détiennent un savoir-faire logistique : outre les livraisons sous 24/48 heures, ces enseignes n’hésitent pas à s’installer en région, à étendre leurs réseaux de points de retrait, à étoffer des équipes navigantes, à diversifier les partenariats ou investir pour assurer un dernier kilomètre performant, voire écologique. D’autre part, ces majors de la VAD baignent dans la culture de la satisfaction du client, de l’offre sur mesure, et ne manquent pas d’inventivité pour ajuster de nouvelles technologies à d’anciens usages : Manutan a été l’un des premiers à proposer l’e-procurement qui permet aux grands groupes d’optimiser leur chaîne d’approvisionnement. Les entreprises passent ainsi commande en ligne sur un éventail de produits dont les tarifs ont été négociés au préalable, en face-à-face ; scellés dans la poignée de main, en amont. Et pour renforcer le contact commercial, l’accompagnement et la fidélisation de la clientèle, Manutan a créé un site adapté qui répond aux questions des internautes, entretient le lien entre les acheteurs, la proximité avec les clients : http://lesexperts.manutan.fr contact : abdelkrim Talhaoui 06 12 51 58 54 [email protected] www.octopeek.com L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 De nouvelles stratégies marketing En matière de communication, les actions du B to B sont tout aussi diverses. à suivre page 19 ➜ 17 Dossier Le e-commerce en B to B ➜ suite de la page 17 La Poste : nouvelles offres pour l’e-commerce Dossier le groupe la Poste surfe sur le boom de l’e-business B to B : une offre pléthorique de nouveaux produits vise à répondre aux besoins des entreprises souhaitant développer leurs activités ecommerce. Brève sélection. Dès sa page d’accueil, le site la Poste propose un onglet « ecommerçant » recensant l’ensemble des offres existantes. www.laposte.fr un site e-commerce clé en main Destinée aux TPE-PME, la Box e-commerce permet la création d’un site marchand clé en main. La Poste propose également des solutions pour externaliser l’ensemble du commerce en ligne, en confiant la gestion de toute la chaîne de l’activité à sa filiale Mixcommerce : création de sites, shooting des produits, merchandising, e-marketing, elogistique, SAV. Paiement garanti par la banque Avec BNP Paribas et la Société Générale, La Poste a lancé une solution de paiement sécurisé sur Internet, Paylib, qui a commencé à être proposée aux 23 millions de clients des trois banques. Pour le commerçant, Paylib ne nécessite pas de compte spécifique. Et les paiements sont garantis par la banque, comme ceux réalisés avec une carte bancaire. Dossier un millier de colis par jour sur la plate-forme de goussainville la plate-forme de préparation et de distribution de courrier (PPdC) de Goussainville, dans l’est du Val d’Oise, traite environ un millier de colis par jour. leur nombre augmente lors des fêtes. et les retours gratuits de marchandise proposés par les web vendeurs impactent les activités. nent : Chronopost lance une offre dédiée aux e-commerçants, My Chrono, qui permet à l’acheteur de reprogrammer sa livraison ou de modifier le lieu de retrait, en ligne. Outre les 10 000 bureaux de poste et les 80 agences réparties sur le territoire, Chronopost s’appuie sur les 6 200 relais de Pickup, premier réseau de France, présent également au Benelux (plus de 1 000 relais) et en Allemagne (4 500 relais d’ici à la fin de l’année). D ès l’aube, les 90 agents de la plate-forme de La Poste à Goussainville préparent la tournée de distribution. L’après-midi 22 tournées ramassent les colis auprès des optimiser logistique et livraison Stockage des marchandises, préparation et expédition des commandes, traitement des retours : Orium et Morin Logistic, filiales du groupe, déclinent des solutions sur mesure pour des entreprises de toutes tailles. Par ailleurs, les services de livraison se perfection- 18 Le parc automobile de la plate-forme de Goussainville est constitué de 45 véhicules dont 15 électriques, chargés la nuit. Les tournées sont étudiées pour respecter leur autonomie de 50/60 km. Côté deux-roues, de nouvelles machines à assistance électrique viennent d’être livrées. L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 entreprises et des bureaux de Poste du secteur. Le développement de l’e-business n’a pas changé le mode de traitement des envois dont la PPDC a la charge. « Notre évolution se fait dans la technologie, explique Marc Chanay, directeur de la PPDC. Code barre, flashage, qui permettent d’améliorer la traçabilité, de sécuriser le parcours jusqu’au destinataire. » cadeaux et retours gratuits Le véritable impact sur les activités est ressenti à travers l’augmentation des « retours » : « de plus en plus, nous avons à traiter des paquets que nous avons distribués et qui repassent par chez nous pour revenir à l’expéditeur, précise le directeur. Avec le retour gratuit, les clients n’hésitent pas à commander sur Internet, juste pour tester les produits. » Noël, Nouvel an, périodes de soldes et fête des mères sont également des moments d’activité intense au PPDC. contact : marc charnay directeur de la plate-forme de la Poste à Goussainville [email protected] L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 « Les consommateurs ont de moins en moins confiance dans les messages émis par l’institution, affirme Cyril Bladier, spécialiste des stratégies digitales et de l’Internet B to B. Il ne suffit plus d’acheter de la pub, il faut transformer les clients en ambassadeurs de la marque sur les réseaux sociaux ; les clients sont le meilleur vecteur de com. » Community managers, référencement, cookies : l’e-business a transformé le marketing. « La stratégie de communication de Raja est offensive, indique Michel Haddad. Internet n’a pas augmenté les budgets de communication mais modifié son affectation. Le web permet d’accroître sa notoriété et ses activités à moindre coût ». L’e-business impulse d’autres secteurs économiques Effet domino : la communication sur Internet impulse les secteurs de l’informatique. « Sur la toile la concurrence est rude, tout va très vite. Il faut trouver le moyen de cibler au mieux ses clients », explique Abdelkrim Talhaoui qui perfectionne, au sein de la pépinière de l’Accet Val-d’Oise Technopole, un outil permettant d’enrichir les bases clients à partir des informations collectées sur les internautes. Incontestable levier de croissance, l’ebusiness infléchit les stratégies de développement de grands groupes. Forte de ses savoir-faire (logistique, colis, banque), La Poste a créé des solutions et des espaces Internet réservés aux professionnels. « Actuellement, le B to B est notre marché le plus porteur en termes d’activités de l’enseigne affirme Michel Burgos, directeur territorial de La Poste. Selon les sondages, 86 % des entreprises déclarent ne pas avoir de service en ligne tout en considérant que c’est indispensable. Nos offres ecommerce ont un beau potentiel de développement. » De fait, l’avenir de l’e-business B to B, et de sa filière, est encore à construire. 19 ActuALités Atos, numéro 2 des employeurs les plus attractifs de France atos, dont le siège est situé dans le Val d'Oise, à Bezons, est n° 2 des employeurs les plus attractifs de France selon le 'Palmarès employeurs 2013' réalisé par RégionsJob sous le contrôle de l'institut BVa, avec une excellente note pour son ouverture aux jeunes. Cette attractivité pour les jeunes est confirmée par l'obtention du label "Happy Trainees 2013", classement des meilleures entreprises pour faire un stage. Cette deuxième place nationale récompense la politique qu'atos mène depuis plusieurs années dans le cadre de son programme Wellbeing@work. Pour le palmarès RégionsJob, près de 1 000 entreprises ont été évaluées par 9 000 personnes sur 27 critères de politique de gestion des ressources humaines comme les conditions de travail et les possibilités d'évolution de carrière, la qualité managériale et l'attractivité en tant qu'acteur économique. atos se (société européenne), acteur international des services informatiques avec un Ca annuel de 8,8 milliards d'euros et 77 000 collaborateurs dans 47 pays, fournit à ses clients du monde entier des services transactionnels de haute technologie, des solutions de conseil et de services technologiques, d'intégration de systèmes et d'infogérance. atos est le partenaire informatique mondial des Jeux Olympiques et Paralympiques. le Groupe est coté sur le marché nyse euronext Paris et exerce ses activités sous les noms d'atos, atos Consulting & Technology services, Worldline et atos Worldgrid. contact : http://fr.atos.net/fr-fr/ 20 AéroPort De PAris-Le Bourget Nouveau terminal d'aviation d'affaires pour Unijet après un an de travaux réalisé par le cabinet d’architecture Étienne Famin, le terminal d’aviation d’affaires Unijet à l’aéroport du Bourget est entièrement opérationnel. C e terminal d’Unijet est la plus vaste plate-forme d’aviation d’affaires en Europe. Le nouveau terminal Unijet se compose d’un bâtiment neuf de 1200m² de surface utile, destiné aux bureaux et aux salons VIP de la compagnie, de 600m² d’aménagements intérieurs de locaux de service aux avions dans un hangar attenant, et de 1000m² d’espaces extérieurs clos composés d’un parking de 20 places et de 250m² d’espaces verts. Ici, les espaces techniques ne prédominent pas sur les espaces d’accueils : le nouveau terminal Unijet a en effet été agrandi d’un patio, d’une terrasse, et la clôture a été traitée comme une façade pour étirer le bâtiment jusqu’aux limites du terrain. Inspirée d’une aile d’avion, la façade du nouveau terminal Unijet constitue un des éléments fard du projet : sur sa structure légère perforée a été fixé une peau lisse de verre et de résille acier inoxydable. Unijet est la plus ancienne compagnie d’aviation d’affaires de l’aéroport du Bourget. Depuis 1967, elle opère une flotte d’appareils moyens et longs courriers. Unijet propose un service complet aux passagers, aux équipages et aux aéronefs atterrissant au Bourget. Grâce à son nouveau fixed-base operator (FBO), la compagnie entend améliorer le service à ses passagers réguliers et développer ses activités d’assistance aux avions de passage. contact : Contact : www.unijet.aero PersAn implantation d'un nouveau site Automatic systems automatic systems, leader mondial dans le domaine de l’automatisation du contrôle sécurisé des entrées, vient d'ouvrir un nouveau site industriel de 4000 m2 à Persan (Val d'Oise). L a nouvelle implantation en Val d’Oise, qui remplace l’ancien site de Chambly (Oise), accueille les activités de R& D et de fabrication des produits outdoor (Barrières d’autoroute, parking, accès périmétrique…) du groupe Automatic Systems. Automatic Systems entend doubler sa capacité de production tout en accélérant le renouvellement de ses gammes de produits outdoor. Les activités de Service & Support pour le marché français des produits indoor (Tourniquets, Couloirs de sécurité…) et outdoor (Barrières, Bornes et Obstacles escamotables) seront également regroupés dans les nouveaux bâtiments. Automatic Systems, filiale du groupe Bolloré, conçoit et fabrique depuis plus de 40 ans des équipements pour les accès piétons, véhicules et passagers. Le groupe Automatic Systems dispose d’une présence dans le monde entier grâce à ses filiales en Europe, Asie et Amérique du Nord et à son vaste réseau international de distributeurs. contact : www.automatic-systems.com L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 réussites VAL D'oise technoPoLe initiAtiVes ArgenteuiL AirshiP PAris à Pontoise installée à argenteuil dans les années cinquante, eTna industrie a soufflé ses 71 bougies en septembre dernier. dirigée par Carole Gratzmüller, petite-fille du fondateur, l’entreprise fournit l’industrie en produits très techniques, fabriqués en petite série. avec 50 % de son chiffre d’affaires réalisé à l’export, eTna industrie s’impose bien audelà des frontières du Val d’Oise. d’août à septembre, airship Paris a réalisé les premiers vols de dirigeable dans le ciel valdoisien. les croisières reprendront en avril 2014. dès à présent, il est possible de rejoindre le Club des entreprises, de réserver des espaces publicitaires ou d’offrir des croisières aériennes à travers des coupons de vol valables un an. Pour une meilleure visibilité de sa marque. Pour un cadeau d’entreprise inédit. les ateliers Fair Business Ce nouveau dispositif initié par Val d'Oise Technopole a été conçu pour mettre en relation les PMe et les start-up/TPe du territoire afin qu’elles créent des relations fructueuses (échange de compétence, innovation collaborative, reprise d’activité, prise de part au capital… l’objectif recherché est de consolider les PMe familiales, gagner en compétitivité, accélérer l’insertion des start-up dans le tissu économique et créer des emplois qualifiés sur le territoire. lancée en octobre 2013, l’initiative s’est déroulée sous la forme de trois sessions d’une soirée. le programme de la soirée comprenait des rencontres inter-entreprises, suivies de deux tables rondes et clôturé par un cocktail. Ces ateliers ont rencontré un vif succès (plus de 50 entreprises mobilisées, plusieurs partenariats initiés au cours des soirées, grands nombre de collaboration en cours de négociation...). Cette approche totalement nouvelle est organisée dans le cadre du Club des Technopoles de l'axe seine normandie en collaboration avec le groupe KPMG, le réseau entreprendre Val d'Oise, les pôles de compétitivité systématic et astech et la Technopole de Caen-laMer. le programme bénéficie du soutien financier de la diReCCTe Val d'Oise. la participation des entreprises était gratuite. contact : [email protected] 22 P assionnée de voitures anciennes et de rallye automobile, c’est tout naturellement que Carole Gratzmüller a repris des mains de son père le volant d’Etna Industrie. Etna (pour études techniques nouvelles et leurs applications), n’a rien à voir avec la volcanologie. L’entreprise est spécialisée dans la construction d’équipements et de composants hydrauliques et pneumatiques. Elle fournit les secteurs du transport et de la distribution d’énergie électrique, du nucléaire, de l’aéronautique, de l’aérospatiale… Parti d’une idée : utiliser le gaz pour faire face à la pénurie d’essence, Jean Gratzmüller, frais émoulu de SupAéro, met au point en 1942 le premier détendeur 3 étages à gaz. Mais ce n’est qu’à partir des années cinquante qu’ETNA industrie connaît un formidable essor, avec la production de commandes hydrauliques de disjoncteurs haute et très haute tension, spécialité de sécurité dont l’entreprise détient encore le leadership mondial. « ETNA industrie a équipé tout le réseau public français de transport d’électricité. Ensuite, nous nous sommes évidemment tournés vers l’Europe pour trouver des débouchés, puis la Russie, l’Inde, la Chine, la Corée… » résume Carole Gratzmüller. mance sont réalisés en petites et moyennes séries. Et nous sommes fiers de notre réputation mondiale basée sur la fiabilité de nos équipements et sur notre matière grise » se félicite Carole Gratzmüller. Afin de prolonger la durée de vie de ces produits, ETNA Industrie assure leur rénovation, réparation ou requalification dans ses ateliers d’Argenteuil. « Un appareil rénové par ETNA Industrie aura les mêmes garanties qu’un appareil neuf ! » affirme la dirigeante. Pour assurer l’entretien du parc à l’étranger, un système de service après-vente original a été organisé avec la création de notices très précises et des kits spéciaux de diagnostic et de dépannage. La politique de l’entreprise, qui mise avant tout sur la qualité, explique que les équipements ETNA industrie soient présents partout : sur mer (sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, par exemple), sur terre (pour sécuriser les réseaux électriques notamment) et dans les airs comme sur les conteneurs de radars. contact : etna industrie 8, rue de la Grande Ceinture 95104 argenteuil Tél. : 01 39 82 09 24 www.etna-industrie.fr une réputation mondiale ETNA industrie compte aujourd’hui une cinquantaine de salariés en Val d’Oise et réalise un chiffre d’affaires de 7,3 millions d’euros. L’entreprise ne fabrique pas elle-même mais assure l’assemblage, le montage et l’essai des pièces et composants qu’elle commande, selon des normes et un cahier des charges très précis. « En vertu de notre stratégie de niche, nous ne produisons nous-même que sur commande. Nos produits de haute perfor- banc d'épreuve des accumulateurs L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 I l fallait être un peu fou. Et Eric Lopez, à l’initiative du projet, l’a suffisamment été. « Nous n’avons eu qu’un mois de retard par rapport au business plan qui prévoyait le lancement des vols en juillet, précise le patron d’Airship Paris. Aujourd’hui, Paris est la seule métropole au monde à proposer des balades touristiques en dirigeable ». La principale difficulté, et non des moindres, a été d’obtenir les autorisations pour circuler dans l’espace aérien de la capitale, dans un contexte de vigilance sécuritaire accrue. « La menace terroriste n’a cessé de peser sur le projet », se souvient Eric Lopez. C’est aujourd’hui chose du passé. Airship Paris emploie 23 personnes à temps plein et développe des contacts internationaux y compris en Chine et au Japon avec l’appui du Comité d’Expansion Economique du Val d’Oise. L’heure est à la préparation de la prochaine saison qui s’ouvrira d’avril à sep- tembre 2014, en élaborant des produits dérivés et des offres pour les entreprises. Pour un marketing prestigieux et écologique Original, respectueux de l’environnement, le dirigeable fabriqué par le constructeur Zeppelin en Allemagne, dispose d’un potentiel hors norme pour les opérations de communication : long comme un A380 (75 m), large comme une autoroute à quatre voies (19 m), et haut comme un immeuble de six étages (17 m). L’adhésion au Club Airship Paris dédié aux entreprises inclut des offres avantageuses évolutives selon l’une des trois formules « privilège », « prestige », ou « premium » : privatisation de la cabine, service à bord, cocktail buffet d’après vol, réductions tarifaires, espaces showroom ou dédié à l’aéroport de ParisPontoise, jusqu’à l’élaboration en commun de projets liés à l’évolution du dirigeable. A ce jour, quatre circuits en boucle - départ/arrivée à l’aéroport situé à Cor- L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 meilles-en-Vexin - sont proposés, d’une durée variant de 30 minutes à 1 h 30 de vol : châteaux et parc naturel régional du Vexin, château de la Roche-Guyon, château de Chantilly et château de Versailles. Les tarifs touristiques varient de 250 € à 650 €. Idée de cadeau, la « Fly box » contenant un bon pour un vol, valable un an, à la date de son choix, un porteclés souvenir et un mini dirigeable. contact : • club Airship Paris partenariats commerciaux, événementiels, privatisation de cabine : Franck Glaser, directeur commercial 01 58 56 40 06 [email protected] régie publicitaire Jean-Pierre Bonnaud, directeur de la communication [email protected] www.airship-paris.fr Boutique en ligne shop.airship-paris.fr 23 r é u s si te s r é us s i t e s entrePrise teLLier savoir-faire, innovation et performa nce installée à argenteuil depuis 1987, la société créée 40 ans plus tôt par louis Tellier est un des acteurs majeurs de la fabrication d’outils de cuisine pour les professionnels de la restauration et des métiers de bouche. en 2010, l’aventure familiale est confiée à Ui Gestion, spécialiste du développement de PMe, et anne-laure nabat, désormais PdG. depuis trois ans, Tellier poursuit sa success story, sans déroger aux ressorts historiques de sa prospérité : créativité et efficacité. D ouze millions d’euros de chiffres d’affaires, un catalogue de plus de 2 000 références, la PME exporte, depuis le Val d’Oise, vers 98 pays dans le monde. Au sein des ateliers valdoisiens, près de cinquante employés s’attachent à concevoir, fabriquer et distribuer des ustensiles de cuisine destinés aux professionnels, cordons bleus et marmitons. Tellier travaille exclusivement avec des revendeurs - « à chacun son métier, déclare Anne-Laure Nabat, PDG. La restauration collective et commerciale représente 70% de nos clients. Parmi eux, sont arrivées récemment les grandes surfaces qui aménagent leurs propres laboratoires pour préparer la vente à la coupe sous 24 Pour 2014 : food designing et nouvelle marque Tubes découpoirs ronds ou carrés, taille-crayon pour légumes : l’inventivité de la ligne « Food designer » pour la sculpture sur fruits et légumes. blister ». Dernier produit plébiscité par cette clientèle ? L’éplucheur-évideur d’ananas. 400K pour la recherche et développement Tellier consacre entre 3 et 4 % de son CA à la R & D. « Les nouveaux produits sont notre raison d’être », affirme sans ambages Anne-Laure Nadat. Trois personnes s’y consacrent à plein-temps. « Il faut compter deux ans pour la mise au point d’un nouveau produit Tellier, précise la dirigeante, et six mois pour Gobel », ajoute-t-elle. Car en quittant le giron familial en 2010, la société s’est engagée dans une stratégie de diversification et de conquête de nouveaux marchés à travers l’acquisition de marques : Gobel, spécialiste du moule à pâtisserie depuis le XIXe siècle ; Combrichon, créateurs reconnus de tout aussi beaux qu’astucieux produits en fil métallique ; et la jeune et espiègle YooCook, spécialisée en accessoires de cuisine fonctionnels et ludiques, dont le moule de personnalisation de tablettes de chocolat a ébloui le jury 2013 du concours international de design Reddot. Les tonalités sont diverses mais le timbre est univoque : produits de qualité, qui priment aussi bien par leur ingéniosité et performance que par une esthétique recherchée. Des partenaires d’inventivité « Notre maître-mot est l’innovation, souligne Anne-Laure Nadat. C’est aussi un état d’esprit : nous veillons sur les tendances, écoutons les demandes des clients rencontrés dans les salons, essayons de relever les défis qu’ils nous posent, sommes curieux des idées de ceux qui frappent à notre porte, et cherchons à nous rapprocher de partenaires reconnus dans leur domaine professionnel, dont la notoriété repose sur des bases solides, qui seules permettent un développement durable ». Des exemples concrets ? L’histoire de Tellier fourmille d’anecdotes et d’heu- L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 25 employés sont affectés à la production : le « fait main » est de règle pour la plupart des pièces. reuses rencontres. Quand Prince de Bretagne cherche à renforcer la présence du chou-fleur dans les menus de la restauration collective, Tellier trouve la solution qui permet de booster les ventes du producteur de légumes frais : un étrogneur à chou-fleur. Quand Damien Victor-Pujebet, chef de La Cigare étoilée (Quimperlé/Finistère), s’évertue à explorer des cuissons respectueuses des subtilités gustatives de produits d’excellence, Tellier affine les exploits d’un cuiseur et élabore des accessoires adaptés à la cuisson sous vide à très basse température. En partenariat avec Frédéric Jaunault, meilleur ouvrier de France, spécialiste de la sculpture sur fruits et légumes, la société s’est engagée dans la voie du stylisme alimentaire. « Nous avons créé une ligne spécifique - « Food designer » - et préparons une nouvelle série de produits qui sortira l’année prochaine », annonce Anne-Laure Nabat. L’élargissement de la gamme s’est accompagné d’un repositionnement marketing : toilettage du logo, refonte de la charte graphique, dépoussiérage du site Internet. Une équipe de trois personnes conçoit et développe l’ensemble de ces outils aussi bien pour Tellier que pour ses quatre marques associées. Et peaufine actuellement le lancement de la cinquième, « La Bonne graine » : des ustensiles de cuisine traditionnels dans un packaging soigné. « Les clients professionnels de Tellier ne se soucient guère d’emballages, constate la PDG. Avec La Bonne graine, nous investissons un marché grand public ». Une esthétique vintage, un parfum de terroir : poussent les promesses de saveurs d’antan que l’avenir de La Bonne graine met au goût du jour. contact : tellier anne-laure nabat [email protected] 15/21, rue Guy Moquet 95100 argenteuil 01 34 11 38 38 www.tellier.fr www.gobel.fr www.combrichon.com www.yoocook.fr www.la-bonnegraine.fr L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 Le broyeur de légumes a fêté son 65e anniversaire l’année dernière, le moulin broyeur de légumes qui a bouleversé la préparation de la purée a fêté ses 65 ans. en un tour de manivelle, et un débit de 20kg de purée par minute, Tellier révolutionnait la restauration collective et le quotidien des foyers en France et dans le monde. Fondée par louis Tellier, et successivement dirigée par son fils Jean, et son petit-fils Pierre, la société déroule un passé jalonné d’inventions qui ont façonné, au travers d’innovations techniques et technologiques, le marché de la restauration : le coupe-frites en 1960, les ouvre-boîtes en acier inoxydable en 1976, les coupetomates et agrumes inox en rondelles et quartiers en 1997, les outils pour sculpture sur fruits dès 2001. l’irremplaçable moulin à légumes, publié chez Glénat, par Hervé Bizeul en 1997, a rendu hommage aux 50 ans de l’ustensile fondateur de l’épopée industrielle des Tellier. 25 r é u s si te s r é us s i t e s PAtiBio à erAgny-sur-oise une entreprise engagée chocoLAts guyAux à AnDiLLy constance et ténacité pour exporter Patibio, entreprise de 46 personnes à eragny-sur-Oise produit pains, pâtisseries et snacking 100 % bio. elle gère écologiquement ses déchets et utilise avec parcimonie une eau traitée par nano filtration. Par ailleurs elle s’approvisionne en priorité en Île-de-France, bassin sur lequel elle distribue également ses productions. Patibio pourrait aisément concourir pour un grand prix du développement durable, de l’économie circulaire ou de l’entreprise Rse de l’année. S auf que Robert Scharr (photo 3) a créé cette activité il y près de 25 ans, à une époque où l’on ne connaissait pas le sens de ces concepts, souvent érigés aujourd’hui en arguments marketing. Depuis, la structure s’est développée, deux associés qui ont le même sens éthique ont rejoint Robert Scharr, mais les convictions du départ ne semblent pas s’être émoussées. Le cap est tenu : produire des aliments bons pour la santé, à des prix raisonnables en entretenant une relation équilibrée avec ses fournisseurs et ses clients locaux. Ça vaut bien tous les prix de vertu. Et surtout, sa production réelle résiste plus que bien à l’épreuve de la dégustation. Mais commençons par la visite de l’entreprise. Sur 2 800 m2, en pleine agglomération de CergyPontoise, un bâtiment de 1 300 m2, dans lequel on pénètre par la boutique de vente directe. A 14 heures, le coup de feu est passé, les derniers clients qui ont déjeuné sur place ont le sourire aux lèvres, la plaisanterie facile. Toujours bon signe. Jolie lumière, grandes tables de chêne clair accueillantes et pas de discours de type prêchi-prêcha biologique. Le superbe étalage de pains, la discrète odeur de levain et la bonne humeur des vendeuses vaut toutes les affiches. L’entrepôt. Dans un bel alignement de sacs, une semaine de matières premières. Les ingrédients sont à 100 % issus de l’agriculture biologique. “Nos farines proviennent de blés français, de 26 même que la grande majorité de nos ingrédients.” Précise Robert Scharr. On pourrait acheter des blés d’Europe de l’Est qui sont actuellement moins chers de 15 %. On pourrait, si on voulait juste faire du fric. Mais ça, c’est pas nous. Comme on pourrait répondre aux demandes de revendeurs à l’autre bout du pays. Mais ça n’a pas de sens… “ Le fournil. L’outil qui explique la productivité de l’entreprise. Au cœur, la machine, impressionnante, au point de faire perdre son air modeste à notre guide. “Nous en avons conçu le cahier des charges et l’avons fait fabriquer pour nous. Elle respecte toutes les étapes et tous les temps indispensables pour produire un pain de haute qualité tout en diminuant la pénibilité de certaines tâches répétitives inhérentes au métier de boulanger. La machine avale de gargantuesques cuves d’une belle pâte crème et restitue au boulanger les baguettes, pains ou autres formes qu’il lui a demandées (photo 1). Contrôle manuel, rectifications et les pâtons s’engagent sur un tapis où ils connaîtront tous les stades de la pousse du pain. C’est long, alors la vitesse est lente. Et astuce : comme l’espace n’est pas infini, la route des pains s’élève, un peu comme un chemin de montagne (photo 2). Au bout d’un temps certain, les pains ressortent pour être enfournés. Si l’un des deux grands fours est libre. Sans quoi, ils stationneront dans des chambres à la température réglée pour ralen- 1 5 2 3 tir la pousse. Pour alimenter la machine, des cuves contenant un mélange de 250 kg de farine, de levain maison, d’eau, de sel non raffiné et c’est tout ! La cuve à roulettes est apporté au pétrin (photo 4). Dans une salle attenante, des boulangers façonnent à la main les petites séries. Du pain, des pâtisseries et du snacking bio au prix du non-bio Avec cet équipement, Patibio parvient à obtenir des coûts qui lui permettent des prix de vente au détail proches de ceux des bou- L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 6 4 langeries classiques. Mais la plus grande partie de la production est commercialisée à travers un réseau de revendeurs en Ile-de-France ou livrée à des collectivités. Patibio a ainsi pu répondre avec succès à l’appel d’offres de communes qui ont fait le choix du bio pour leurs écoles. Les élèves qui déjeunent à la cantine consomment du pain patibio. C’est ce type de victoires qui renforce les convictions des dirigeants et leur optimisme aussi raisonnable que la croissance qu’ils envisagent pour l’entreprise dans les prochaines années. Dates et chiffres • 1990 - Création de Patibio par Robert Scharr à Pontoise. Il est rejoint par JeanPhilippe Boursier et Daniel Clermont. • 2006 - Déménagement à Eragny-surOise. Equipement d’un outil de production performant, un investissement de 1,5 million d’euros. • 10 boulangers • 10 pâtissiers • 7 camions de livraison • 700 tonnes de pains par an contact : 1, Rue des Frenes 95610 Éragny, France Tél. : 01 34 42 15 15 www.patibio.com des chocolats made in Val d'Oise dégustés en australie, au Japon ou en Chine, c'est bien. en suisse, pays du chocolat, c'est plus fort. la stratégie développée avec constance par la société Guyaux depuis quelques dizaines d'années porte ses fruits. P lus de la moitié de la production de la Trois générations de chocolatiers société Guyaux est exportée à travers le monde. “Nous avons commencé à L'entreprise familiale, créée en 1931 à exporter avec un client japonais, il y a Argenteuil s'est implantée à Andilly en maintenant 35 ans." explique Jacques 1977. Son bâtiment de 4 000 m2, situé dans Guyaux, qui même s'il a passé le flambeau à la zone industrielle des Cures est climatisé. sa fille Catherine, est toujours présent et actif Elle est dirigée par Catherine Guyaux, au quotidien. petite fille du fondateur, d'origine belge, "Nous avons essayé les salons. La preFlorent Guyaux. mière année nous n'avons rien fait, pas Elle emploie Une cinquantaine de salariés entre août et décembre et la moitié le beaucoup plus la deuxième et le décolreste de l'année. lage a eu lieu la troisième année. Il faut La production annuelle est d'environ être persévérant." 300 tonnes de truffes et 80 tonnes de L'export nécessite bien d'autres caractérisbonbons de chocolats. tiques. Les produits doivent être d'une qualité très suivie : “Nous n’utilisons que des matières premières, rigoureusement sélec- des navires réfrigérés. Les conteneurs pour tionnées et nos chocolats ne contiennent l'Australie, la Chine ou l'Australie voyagent aucun agent conservateur, ni aucun ajout de près d'un mois. matières grasses autre que du seul beurre de Aujourd'hui, le Japon est le premier marché cacao. Nous devons aussi faire preuve d'une pour l'entreprise, suivi de la Chine. "Dans ce grande rigueur dans les délais.” pays, où, il y a dix ans nous n'exportions Guyaux est spécialisés dans les truffes et les pas du tout, la progression est très forte bonbons de chocolat, moins dans les mou- et le potentiel immense.” La famille Guyaux n’a pas l’intenlages et sujets de Pâques. Sa tion de changer de straproduction est surtout comtégie. mercialisée pendant les fêtes de fins d'année. De ce fait, contact : l'activité est concentrée sur la chocolaterie guyaux période allant du mois d’août 1, avenue des Cures à la mi-décembre. 95580 Andilly Pour les pays lointains, pas Jacques Guyaux dans la nouvelle question de rater le départ boutique de vente directe à prix doux. Tél. 01 34 16 66 84 L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 27 initiAtiVes initiAtiVes LA Bergerie De ViLLArceAux Pour des séminaires durables lovée dans le Parc naturel du Vexin, la Bergerie de Villarceaux propose d’accueillir séminaires et événements dans des structures entièrement rénovées et écologiques. Une manière d’articuler travail et activités sportives, culturelles, et de loisirs, dans un environnement rural et bucolique qui consacre ses 800 hectares au développement durable. fonDAtion chArLes LéoPoLD mAyer Pour le progrès de l’homme «N otre originalité est de pouvoir proposer aux personnes que nous accueillons à l’Œcocentre*, de découvrir les diverses activités d’un vaste domaine, façonné depuis vingt ans par un projet plus global dont l’objectif est de créer des relations nouvelles entre les hommes et le territoire », indique Véronique Doutreleau, directrice de la Bergerie. L’ancien corps de ferme réhabilité, véritable complexe d’accueil de publics variés (affaires, scolaires, touristes), est intégré au domaine de Villarceaux (800 ha), appartenant à la fondation « Charles-Léopold Mayer pour le progrès de l’homme ». Le confort moderne du premier « éco-gîte » francilien Outre ses deux châteaux (XIIIe et XVIIIe siècles), son golf et son bois, la propriété comprend près de 400 hectares écogé* Le terme Œcocentre est un clin d'oeil au mot Œconomie. Il s'agit d'un vieux mot français, construit à partir des racines grecques oikos - la maison, - et nomos - la règle de conduite. Le premier sens du mot Œconomie peut se traduire comme "l'art de bien administrer une maison" ou "la bonne gestion des ressources". 28 rés et productifs, consacrés à l’agriculture biologique et à l’élevage bovin et ovin. « Notre exploitation d’un seul tenant, convertie il y a plus de quinze ans, permet un retour d’expériences sur des techniques écologiques innovantes qui attirent les chercheurs du monde entier », souligne la directrice. Ouverte en décembre 2011, la Bergerie a attendu 2013 pour lancer sa première année réelle de fonctionnement. « Il nous a fallu une année de rodage, explique Véronique Doutreleau, car la réhabilitation a obéi à un cahier de charges extrêmement exigeant, avec des équipements à très haute valeur technique et technologique ». Chaufferies à plaquettes de bois, 80 m2 de panneaux solaires, assainissement par phytoépuration, récupération des eaux de pluie pour les toilettes : l’Œcocentre est le premier établissement francilien labellisé « éco-gîte » par Gîtes de France. Le complexe dispose de deux gîtes de séjours (68 lits répartis en 20 chambres de 2 à 4 lits et 3 chambres de 3 lits) et de cinq gîtes ruraux (pour 2/3 personnes et jusqu’à 6/8 personnes). Sept salles de réunion et formation ainsi qu’une salle de conférence (100 personnes) équipée pour sonorisation et vidéo projection complètent la structure. Dans le restaurant (90 couverts), les menus sont concoctés avec des produits de saison, issus de l’agriculture biologique de l’exploitation de la Bergerie, et de fournisseurs de proximité. Du sur-mesure original pour accompagner les séminaires Dans le cadre de l’accueil de séminaires d’entreprises, des prestations sur-mesure et inédites peuvent être organisées à partir de l’éventail des ressources de la propriété : découverte des méthodes de l’écogestion, de la biodiversité environnementale, de l’agriculture et de l’élevage écologiques, ateliers de cuisine bio, de jardinage. « Nous souhaitons que nos visiteurs s’intéressent à nos initiatives et participent à cette réflexion collective sur la transition écologique et sociale des territoires ruraux », indique Véronique Doutreleau. La création de la coopérative Saveurs du Vexin témoigne du soutien qu’apportent les acteurs du territoire au projet. L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 le domaine de Villarceaux est une propriété de la fondation créée en 1982, à partir du patrimoine légué par Charles léopold Mayer (1881-1971), scientifique français qui fit fortune dans la finance. la fondation de droit suisse a pour objectif de « financer, par l’octroi de dons ou de prêts, des recherches et actions qui concourent, de manière significative et innovante, au progrès des hommes par la science et le développement social ». les actions de l’institution, financées par les revenus du patrimoine qui lui assurent un budget annuel de 10 millions de francs suisses, visent à « favoriser l’émergence d’une communauté mondiale », en contribuant à trois mutations du XXie siècle : « la révolution de la gouvernance pour gérer les interdépendances d’ampleur nouvelle entre les êtres humains, entre les sociétés, entre l’humanité et la biosphère ; la recherche d’une éthique universelle de la responsabilité ; la transition vers des sociétés durables ». contact : www.fpc.ch Les “coopérateurs, consom’acteurs” de la région, s’investissent dans la commercialisation des produits de la ferme, organisent l’achat groupé auprès des producteurs bio environnants et promeuvent un marché mensuel ouvert aux adhérents de la coopérative. Placée sous le signe d’un développement durable, l’innovation qui caractérise l’ensemble des initiatives du domaine de Villarceaux aura séduit les étudiants de la chaire d’entreprenariat social de l’Essec, un des premiers clients valdoisiens de la Bergerie. contact : Bergerie de Villarceaux Chaussy 95710 01 34 67 08 80 [email protected] www.bergerie-villarceaux.org initiAtiVes initiAtiVes un PotAger sur Le site De royAumont redonner un véritable usage à un lieu en 2014, la Fondation Royaumont aura 50 ans. Outre une programmation artistique exceptionnelle, la célébration sera marquée par l’inauguration, dès l’été prochain, d’un potager jardin. Ce sont 9 000 m2 supplémentaires que le site de l’ancienne abbaye ouvre au public. Un projet ambitieux, et selon Francis Maréchal, directeur de Royaumont, emblématique de la philosophie qui anime la politique de la Fondation. entretien. comment est née l’idée de ce potager ? francis maréchal : Le projet est né il y a cinq ans et s’inscrit dans notre politique générale de valorisation des espaces verts et des abords de l’abbaye, après que nous ayons déjà beaucoup investi dans la restauration des bâtiments. La création d’un potager est symbolique de la philosophie de la Fondation Royaumont : nous valorisons ainsi son patrimoine classé et redonnons une vie et un véritable usage au lieu. Pas de patrimoine sclérosé. Le faire vivre est une de vos priorités… f.m. : Bien sûr, d’autant plus que les valeurs « cisterciennes », si j’ose dire, du passé de Royaumont sont pleinement d’actualité : la gestion raisonnée des ressources, la confiance qui est faite à la nature pour le développement du potager font écho aux préoccupations écologiques de notre époque. Le projet témoigne aussi de notre politique de soutien aux jeunes artistes : c’est le premier projet de cette ampleur 30 conduit par nos paysagistes, Astrid Verspieren et Philippe Simonnet. qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet de ces paysagistes ? f.m. : En particulier, l’idée de remettre le geste du jardinier au cœur du jardin. Son espace technique sera installé au centre du potager, de telle sorte que les visiteurs verront le jardinier au travail. Il sera également un médiateur. C’est un des objectifs importants de notre politique : l’ouverture vers de nouveaux publics, leur diversification. Le projet de potager comprend la restauration du mur d’enceinte, de l‘allée la plus longue du parc (230 m) et l’aménagement de deux serres. Nous y organiserons des ateliers d’éveil pour les enfants et les mettrons à la disposition d’artistes pour des spectacles. Nous comptons aussi toucher le public spécifique des amoureux du jardinage. quel sera le sort réservé aux légumes du jardin ? f.m. : Une partie du potager sera consacrée aux expérimentations : de nouvelles hybridations, l’observation du cycle complet des plantes (de la graine à la graine). La production saisonnière sera source d’inspiration pour notre chef, utilisée en cuisine, et lors d’ateliers de « team cooking » qui consolideront notre offre en matière de séminaires. quels sont vos partenaires dans cette aventure ? f.m. : En ce sens également, ce projet illustre la stratégie de partenariats public/privé qui est la nôtre, tout comme notre volonté de renforcer nos liens avec le territoire du Val d’Oise. Nous avons le soutien de la Fondation Yves Rocher, de GDF-Suez, de l’Agence des espaces verts d’Ile-de-France, du Parc naturel régional Oise pays de France. Et le chantier est réalisé par une entreprise valdoisienne, Pinson Paysage.Nous confions déjà l’entretien général du parc à des associations d’insertion du Val-d’Oise. Sans oublier que le potager crée un emploi durable : le recrutement pour le poste de jardinier-maraîcher est ouvert ! L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 Des cisterciens aux arts, le succès d’une métamorphose edifié et fondé au Xiiie siècle par saint-louis, l’ancien monastère cistercien à l’architecture remarquable et à l’environnement bucolique privilégié, passe aux mains de la famille Goüin au début du XXe siècle. en 1964, Henry et isabel Goüin créent à Royaumont la première fondation privée française à vocation culturelle. leur geste visionnaire inaugure un nouveau modèle d’entreprise culturelle, fondé sur une logique partenariale public/privé. ils ont fait de l’abbaye de Royaumont un lieu de rencontre unique entre le monde de la culture et le monde économique. Pour plus d’informations sur les visites, l’organisation de séminaires, la programmation des concerts et spectacles : rendez-vous sur www.royaumont.com. sur le site internet, sont également présentés, les détails du projet de potager ainsi que les différentes étapes de sa genèse, à travers un édifiant « journal de chantier ». Crowdfunding pour l’appli Cergyvie L’association Actu95, qui gère, depuis 2010, cergyvie.fr, site internet indépendant qui traite de l’actualité de l’agglomération de Cergy-Pontoise, se lance dans une campagne de crowdfunding. L’objectif : récolter des micro dons pour développer une application mobile qui contiendrait des contenus exclusifs tels que des informations «push» sur des thèmes souhaités (culture, transports…) ou encore des informations et l’agenda géolocalisés. Cergyvie est un site hyperlocal qui informe sur l’actualité à CergyPontoise et ses alentours. Son côté participatif en fait également une tribune pour les habitants du Val d’Oise, voire au-delà. L’association Actu95 compte développer une application Cergyvie et en faire un support de contenus exclusifs. L’équipe se donne deux mois pour sa campagne via la plate-forme de finances participative par micro-dons, Ulule qui s’appuie sur le principe du tout ou rien. Les porteurs de projets fixent un seuil de financement à atteindre et les soutiens ne sont débités que si le financement arrive à terme. L’équipe espère obtenir 5 000 € de dons. Les donateurs se verront octroyer des contreparties pouvant aller de la simple mention du nom dans la vitrine des donateurs jusqu’à la réalisation de reportages pour les entreprises et collectivités, en passant par la réalisation de CV en vidéo. contact : cergyvie Bertrand Cannamela Tél. : 06 68 45 30 08 email : [email protected] www.cergyvie.fr contact : fondation royaumont 95270 asnières-sur-Oise Tél. : 01 30 35 59 00 email : [email protected] www.royaumont.com L’ÉCONOMIE EN VAL D’OISE 22 31