ENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN ENSEMBLE

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ENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN ENSEMBLE
Vendredi 29 novembre 2013, 20h
Centre Pompidou, Grande salle
Sophie Cherrier, flûte
Philippe Grauvogel, hautbois
Ensemble intercontemporain
Direction Jurjen Hempel
Réalisation informatique musicale Ircam / Nicolas Vérin, Jan Vandenheede*
Michael Jarrell
Congruences*
18h30
Centre Pompidou, Grande salle
Entracte
Présentation du concert par Pierre-Yves Macé.
Arnulf Herrmann
rondeau sauvage, commande Ensemble intercontemporain avec le soutien
de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique.
CRÉATION MONDIALE
Mauricio Kagel
Orchestrion-Straat
Durée : 2h
Concert en l’honneur du 40e anniversaire de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique.
Un événement associant la Fondation Ernst von Siemens pour la musique, l’Ircam/
Les Spectacles vivants-Centre Pompidou, l’Ensemble intercontemporain.
Concert diffusé sur France Musique le 9 décembre à 20h dans Le concert contemporain.
Anwendungsmanual
Corporate Design
„40 Jahre Ernst von Siemens Mu
Vendredi 29 novembre 2013, 20h
Centre Pompidou, Grande salle
Ulrich Kreppein
Départ
création mondiale
Ensemble intercontemporain
Ensemble
intercontemporain
Ensemble intercontemporain |
Ernst von Siemens :
histoire d’un mécénat
Ernst Albrecht von Siemens est né en 1903,
à Kingston-upon-Thames dans le sud-ouest
de Londres. Comme son grand-père Werner
von Siemens, inventeur (notamment du hautparleur électrodynamique et d’une locomotive
électrique) qui a donné son nom à une unité
de conductance électrique, et fondateur de la
dynastie industrielle Siemens, Ernst se destine
tout d’abord aux sciences. Il étudie ainsi la physique à l’université technique de Munich avant
de rejoindre, en 1929, l’entreprise familiale – dans
la branche berlinoise de télécommunication –
dont il gravit les échelons. Après avoir occupé
diverses positions au sein des conseils d’administration des filiales de Siemens, il intègre celui
de la maison mère, qu’il dirigera de 1956 à 1971.
C’est sous sa férule que l’empire industriel se
reconstruit après le désastre du second conflit
mondial, et que toutes les ramifications de la
société originelle fusionnent pour former la multinationale innovante qu’on connaît aujourd’hui.
Célibataire et sans enfant, Ernst von Siemens
abandonne la direction du groupe en 1971, et
pose l’année suivante les bases d’une fondation
pour la musique qui porte son nom. Par statuts,
la fondation est à but non lucratif et destinée à
soutenir divers projets de musique contemporaine, concerts, initiatives pédagogiques, à l’endroit des compositeurs comme des instrumentistes, et actions de sensibilisation du public…
C’est dans cet esprit à la fois patrimonial et
créatif que naît, deux ans plus tard, le prestigieux prix dont nous soufflons ce soir les quarante bougies. Sur le modèle d’un « prix Nobel
de musique », le Prix Ernst von Siemens récompense chaque année un compositeur, un interprète ou un universitaire, qui a fait une contribution remarquable au monde musical. Un prix
au reste substantiel, puisque son prestige s’accompagne d’une somme d’argent conséquente
(250 000 € en 2013). Mauricio Kagel, dont nous
entendrons une œuvre ce soir, en est le lauréat
2000.
Ce n’est pas le seul geste de ce genre de l’industriel. Toute sa vie durant, Ernst von Siemens
aura soutenu la créativité et l’innovation. En
1958 déjà, il avait été à l’initiative d’une première fondation pour l’avancement des sciences,
à laquelle il avait donné le nom de son père, Carl
Friedrich. Et, en 1983, c’est le tour de la Fondation Ernst von Siemens pour l’art – à laquelle il
léguera l’entièreté de sa collection –, dont l’objet
est le financement des achats d’œuvres par les
musées, et la promotion d’expositions et autres
événements artistiques.
À sa mort en 1990, une nouvelle récompense est
créée. Contrairement au « prix » dont il émane,
qui couronne une carrière, cet Ernst von Siemens Music Award distingue chaque année trois
artistes (au maximum), généralement jeunes et
au potentiel prometteur, pour les encourager
dans leurs voies. C’est cet « Award » qu’ont reçu
trois des quatre compositeurs au programme
de ce soir : Michael Jarrell fait partie de la promotion inaugurale, Arnulf Herrmann de celle de
2010 et Ulrich Kreppein de celle de 2012.
Entre les récompenses et ses autres activités, la
Fondation pour la Musique Ernst von Siemens
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| Ensemble intercontemporain
dispose ainsi d’un budget conséquent, réajusté
chaque année. En 2013, celui-ci s’élevait à 3 millions d’euros – la somme la plus haute allouée
depuis ses débuts – et la fondation a bon espoir
de le voir reconduit.Un conseil préside naturellement à ses destinées ainsi qu’à l’attribution des
prix, où siègent aujourd’hui, entre autres, des
compositeurs – Beat Furrer, Helmut Lachenman,
Wolfgang Rihm et Peter Ruzicka –, un musicologue – Hermann Danuser –, des responsables
de structures culturelles – Thomas von Angyan
(Gesellschaft der Musikfreunde, Vienne), Ilona
Schmiel (Beethovenfest Bonn), Nikos Tsouchlos
(Megaron, Athènes) et Winrich Hopp (musica
viva, Munich). Par statut, sa direction incombe
au président de l’Académie bavaroise des beauxarts et un membre de la famille Siemens doit en
faire partie.
J. S.
Lauréats du Prix de la Musique Ernst von Siemens
1974 Benjamin Britten (compositeur)
1975 Olivier Messiaen (compositeur)
1976 Mstislav Rostropovitch (violoncelliste et chef
d’orchestre)
1977 Herbert von Karajan (chef d’orchestre)
1978 Rudolf Serkin (pianiste)
1979 Pierre Boulez (compositeur et chef d’orchestre)
1980 Dietrich Fischer-Dieskau (baryton et chef
d’orchestre)
1981 Elliott Carter (compositeur)
1982 Gidon Kremer (violoniste et chef d’orchestre)
1983 Witold Lutosławski (compositeur)
1984 Yehudi Menuhin (violoniste et chef d’orchestre)
1985 Andrés Segovia (guitariste)
1986 Karlheinz Stockhausen (compositeur)
1987 Leonard Bernstein (compositeur et chef d’orchestre)
1988 Peter Schreier (ténor et chef d’orchestre)
1989 Luciano Berio (compositeur)
1990 Hans Werner Henze (compositeur)
1991 Heinz Holliger (compositeur et chef d’orchestre)
1992 H. C. Robbins Landon (musicologue et journaliste)
1993 György Ligeti (compositeur)
1994 Claudio Abbado (chef d’orchestre)
1995 Sir Harrison Birtwistle (compositeur)
1996 Maurizio Pollini (pianiste)
1997 Helmut Lachenmann (compositeur)
1998 György Kurtág (compositeur)
1999 Quatuor Arditti
2000 Mauricio Kagel (compositeur)
2001 Reinhold Brinkmann (musicologue)
2002 Nikolaus Harnoncourt (chef d’orchestre)
2003 Wolfgang Rihm (compositeur)
2004 Alfred Brendel (pianiste)
2005 Henri Dutilleux (compositeur)
2006 Daniel Barenboim (pianiste et chef d’orchestre)
2007 Brian Ferneyhough (compositeur)
2008 Anne-Sophie Mutter (violoniste)
2009 Klaus Huber (compositeur)
2010 Michael Gielen (compositeur et chef d’orchestre)
2011 Aribert Reimann (pianiste et compositeur)
2012 Friedrich Cerha (compositeur et chef)
2013 Mariss Jansons (chef d’orchestre)
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Ensemble intercontemporain |
Récipiendaires du Prix d’encouragement
Ernst von Siemens
1990 Michael Jarrell, George Lopez
1991 Herbert Willi, Ensemble Avantgarde
1992 Beat Furrer, Benedict Mason
1993 Sylvia Fomina, Param Vir
1994 Hans-Jürgen von Bose, Marc-André Dalbavie,
Luca Francesconi
1995 Gerd Kühr, Philippe Hurel
1996 Volker Nickel, Rebecca Saunders
1997 Moritz Eggert, Mauricio Sotelo
1998 Antoine Bonnet, Claus-Steffen Mahnkopf
1999 Thomas Adès, Olga Neuwirth
2000 Hanspeter Kyburz, Augusta Read Thomas,
Andrea Lorenzo Scartazzini
2001 Isabel Mundry, André Werner,
José María Sánchez Verdú
2002 Mark Andre, Jan Müller-Wieland, Charlotte Seither
2003 Chaya Czernowin, Christian Jost, Jörg Widmann
2004 Fabien Lévy, Johannes Maria Staud, Enno Poppe
2005 Sebastian Claren, Philipp Maintz, Michel van der Aa
2006 Jens Joneleit, Alexander Muno, Athanasia Tzanou
2007 Vykintas Baltakas, Markus Hechtle
2008 Dieter Ammann, Márton Illés, Wolfram Schurig
2009 Francesco Filidei, Miroslav Srnka, Lin Yang
2010 Pierluigi Billone, Arnulf Herrmann, Oliver Schneller
2011 Steven Daverson, Hèctor Parra, Hans Thomalla
2012 Luke Bedford, Zeynep Gedizlioğlu,
Ulrich Alexander Kreppein
2013 David Philip Hefti, Samy Moussa, Marko Nikodijevic
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| Ensemble intercontemporain
MICHAEL JARRELL
Congruences (1988-1989)
Pour flûte midi, hautbois, ensemble et électronique
Durée : 16 minutes
Dédicace : À Saskia
Commande : Ircam-Centre Pompidou
Éditions : Lemoine, Paris
Réalisation informatique musicale Ircam/ Nicolas Vérin,
Jan Vandenheede
Création : le 22 novembre 1989, au Centre Georges
Pompidou (Paris), par Pierre-André Valade (flûte
midi), Didier Pateau (hautbois) et l’Ensemble
intercontemporain, sous la direction de Peter Eötvös.
Congruence, du latin congruere, convenir, est un
terme de géométrie : « lorsque tous les points de
deux figures superposées coïncident, elles sont
dites congruentes », rapporte le compositeur. Le
pluriel du titre implique alors un attachement au
principe de « degrés de congruence », réactivant
ainsi la notion de tuilage, de recouvrement, de
stratification, à l’œuvre dans Trace-Ecart, une
partition de laquelle Congruences tire sa quintessence.
Créée dans une seconde version pour flûte,
hautbois et orchestre, où, à la manière du Ligeti
des années soixante, l’orchestre avait à charge
de transposer les sons électroniques dans l’instrumentarium classique, l’œuvre découvre, dans
sa première version, les expériences du compositeur avec un nouveau médium instrumental
où réverbération, retardement, spatialisation,
transformation du son et modulation de fréquence engendrent une polyphonie complexe.
Emblématiquement, la première note posée par
la flûte et le hautbois, dont la complémenta6
rité acoustique et spatiale se donne à voir et à
entendre, s’abîme ici dans la réverbération du
dispositif électronique, là dans la résonance des
flûtes de l’orchestre.
Les notes tenues structurent la partition dans
une esthétique du gel, dans une polarité qui
oriente la perception ; la flexibilité du vocabulaire
rythmique est créée à la fois par l’omniprésence
de rythmes non rétrogradables qui contrôlent
l’enveloppe du son – et donc l’attaque différée
et l’extinction disloquée des harmonies –, et
par la superposition de différentes subdivisions
engendrant des « cycles réguliers de vitesses différentes ». Enfin, le surgissement d’un bref palindrome dans l’antépénultième section de l’œuvre,
mémoire de Trace-Ecart, et la recherche d’une
continuité brisée et d’un discontinu interne,
résurgence d’une problématique latente depuis
Instantanés, apparaissent comme les principes
majeurs de Congruences.
Laurent Feneyrou.
Ensemble intercontemporain |
ULRICH KREPPEIN
Départ (2010)
Pour grand ensemble
Durée : 18 minutes
Éditions Meteor
Création mondiale
En français dans le texte – Ulrich Kreppein, qui
parle un français parfait, est francophile, amoureux de la musique française et ancien élève de
Tristan Murail à l’université Columbia de New
York –, le titre de cette pièce de 2010, Départ,
peut se comprendre de diverses manières.
D’abord, l’œuvre est le fruit d’une longue maturation et d’une composition intermittente –
contrairement aux autres œuvres du compositeur, généralement écrites d’un bout à l’autre,
sans s’arrêter. Ensuite, tout comme le Quatuor à
cordes écrit entre 2004 et 2009, Départ prend
sa source dans une œuvre antérieure, Verwandlungen im Spiegel. Composée en 2003, alors
qu’Ulrich Kreppein est à New York, cette pièce
fut à l’époque une source de frustration pour le
jeune compositeur : il y a là, surtout dans le mouvement central de Verwandlungen im Spiegel, un
matériau et des sonorités d’une grande richesse,
un potentiel compositionnel formidable qu’il a le
sentiment de n’avoir qu’effleuré. Ce n’est donc
que beaucoup plus tard, entre 2008 et 2010,
alors que son écriture a beaucoup mûri, qu’il a
remis l’ouvrage sur le métier.
Enfin, et c’est peut-être là que se situe le
cœur du propos, ce matériau premier est le
point de départ de toute la partition : « Toute
la pièce est présente, en germe, dans les cinq
premières secondes, dit Ulrich Kreppein. D’un
bout à l’autre, ce ne sera qu’une succession des
divers développements possibles du matériau
repris à Verwandlungen im Spiegel – développements que j’y avais perçus dès en 2003. À la
fin de chaque développement, on a le sentiment
d’avoir avancé, de s’être affranchi de notre point
de départ, mais on y revient toujours, on y est
inlassablement ramenés, et de plus en plus vite.
C’est sans doute la pièce la plus rapide de mon
catalogue : le tempo est toujours enlevé, comme
une fuite en avant dans un labyrinthe circulaire
et sans issu. »
Ce « labyrinthe circulaire » aura également été
aussi le lieu d’une évolution dans le mode d’écriture du jeune compositeur : si, jusque-là, il avait
coutume d’écrire une œuvre d’un bout à l’autre,
du début à la fin, « en pensant la forme à la
manière d’un flâneur, sans idée préconçue d’un
développement téléologique et irréversible »,
Départ, et la plupart des pièces qui ont suivi,
ont été composées par bribes désordonnées – la
forme ne se finalisant que très tardivement dans
le processus.
J. S.
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| Ensemble intercontemporain
ARNULF HERRMANN
rondeau sauvage (2012-2013)
Pour sept musiciens : flûte (et piccolo), clarinette en sib,
violon, alto, violoncelle, piano et un percussionniste
Durée : 20 minutes
Commande : Ensemble intercontemporain avec le soutien
de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique
Éditions : Henry Litolff’s Verlag / C. F. Peters
Création mondiale
rondeau sauvage tourne autour de l’expérience
quotidienne d’un objet qui change en fonction
du contexte où il se situe. Tributaire de son lieu
et de la fonction qui lui a été attribuée, un objet
manifeste, à chaque changement de contexte,
d’autres qualités et nous le percevons différemment, voire même comme autre chose.
Comme dans un rondo, on trouve dans rondeau sauvage des éléments récurrents. Ces éléments ont pourtant cela de particulier qu’ils ne
s’agrègent pas les uns aux autres en s’additionnant mais s’agencent sans cesse d’une manière
nouvelle. Et à chaque nouvel agencement, ils
modifient leur substance musicale. Semblable à
un organisme vivant, la matière musicale réagit
à son environnement en même temps qu’elle
l’influence.
Partant d’une grande forme intrinsèquement
rigoureuse, une vaste structure de ramifications
se déploie peu à peu, réseau de relations qui
s’étend et se subdivise comme un mycélium –
relation ensorcelée de la préservation et de la
déformation.
Arnulf Herrmann
(traduction : Philippe Abry)
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Ensemble intercontemporain |
MAURICIO KAGEL
Orchestrion-Straat (1995-1996)
Pour ensemble de chambre
Durée : 24 minutes
Commande : Holland Festival
Dédicace : « den Strassenmusikern » (aux musiciens
des rues)
Éditions : Peters
Création : le 16 juin 1996 au Theater Carré d’Amsterdam
par le Schönberg Ensemble sous la direction de Reinbert
de Leeuw
Orchestrion-Straat : littéralement « la rue de
l’orchestrion » – terme désignant tout appareil
mécanique capable de jouer de la musique à la
manière d’un orchestre : cela peut ressembler à
un orgue portatif, auquel on a ajouté des instruments de percussion et même parfois un piano.
Le compositeur suggère de disposer les interprètes sur une diagonale, signifiant que « la rue
où l’on joue est la salle de concert elle-même ».
Orchestrion-Straat, comme toutes les partitions
de Mauricio Kagel, se distingue par une distance,
par un regard critique vis-à-vis des pratiques
musicales. L’humour et une dramaturgie, implicite ou explicite, en sont le ferment. L’œuvre
alterne des sections enjouées et d’autres beaucoup plus mélancoliques. On y entend les « obsessions » qui caractérisent la manière du compositeur depuis plusieurs années : un amour presque
coupable pour le répertoire militaire (dont il
sait bien entendu souligner toute la vanité), une
affection sans partage pour des styles mal aimés
(la musique de salon, les rengaines).
La rue : un espace ouvert où différents styles
peuvent cohabiter et interférer. Dans Orchestrion-Straat, cette perméabilité se marque
notamment par un art subtil de « fausses citations », jamais vraiment inscrites, toujours suggérées, qui viennent du premier tableau de
Pétrouchka, lequel se déroule lui aussi dans un
espace ouvert, une foire. L’instrument des rues
et des foires, c’est l’orgue. Orgue-automate dont
la couleur particulière s’entend ici dans les raffinements de l’orchestration. L’effectif choisi,
constitué principalement de paires, manque
de bois graves, de cors et de trombones, ainsi
que d’altos – seuls le saxophone et l’accordéon
viennent y faire des transitions qui assurent
« l’homogénéité » de l’orchestre au sens traditionnel. Le compositeur joue de ces couleurs
qu’il s’est données, réalisant de véritables « mixtures » entre les registres, comme on dit pour
l’orgue d’église.
Dominique Druhen,
in « Rendez-vous avec David Robertson et l’Ensemble
intercontemporain : jeudi 17 juin 1999 »,
note de programme, Paris, Cité de la musique, 1999.
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| Ensemble intercontemporain
BIOGRAPHIE
DES COMPOSITEURS
Arnulf Herrmann (né en 1968)
Après des études de piano avec Gernot Sieber
à Munich, Arnulf Herrmann intègre l’université
de musique de Dresde, où il compte parmi ses
professeurs Wilfried Krätzschmar (composition)
et Arkadi Zenzipér (piano). Après s’être formé
auprès d’Hartmut Fladt et Jörg Mainka (théorie
de la musique) ainsi que de Friedrich Goldmann,
Gösta Neuwirth et Hanspeter Kyburz à Berlin,
il est en 1995-1996 l’élève de Gérard Grisey et
Emmanuel Nunes au Cnsmdp. En 1999-2000,
grâce à une bourse du Service d’échange académique allemand, il suit le Cursus de composition
et d’informatique musicale de l’Ircam.
Herrmann travaille en étroite collaboration avec
quelques-uns des plus prestigieux ensembles
spécialisés en musique contemporaine, parmi
lesquels l’Ensemble intercontemporain, Klangforum Wien, et bien sûr l’Ensemble Modern. Ses
œuvres sont jouées dans de grands festivals
comme Donaueschingen, le Witten New Chamber
Music Festival, Wien Modern, Ultraschall (Berlin),
Eclat (Stuttgart), et Musica à Strasbourg.
Herrmann enseigne la composition, l’analyse et
l’orchestration à l’Académie de musique Hanns
Eisler de Berlin.
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Michael Jarrell (né en 1958)
Michael Jarrell étudie dans un premier temps les
arts visuels parallèlement à la musique. Il étudie
la composition avec Éric Gaudibert au Conservatoire de Genève puis se forme auprès de Klaus
Huber à Freiburg-im-Breisgau. Après un séjour
à Paris durant lequel il suit le stage d’informatique musicale de l’Ircam, il est pensionnaire à la
Villa Médicis, puis membre de l’Institut suisse de
Rome. De 1991 à 1993, il est compositeur résident
à l’Orchestre de Lyon, puis en 1996 au festival de
Lucerne. Le festival Musica Nova Helsinki lui est
dédié en mars 2000. En 2001, le festival de Salzbourg lui passe commande d’Abschied, concerto
pour piano et orchestre.
L’œuvre de Jarrell est marquée par l’art de Giacometti et de Varèse qui retravaillaient sans cesse
la même idée. Le compositeur utilise des motifs
récurrents qui se développent comme autant
de ramifications à travers ses œuvres. Quoique
s’inscrivant dans la descendance du sérialisme,
la musique de Michael Jarrell se caractérise
par une certaine transparence de texture, une
pensée originale des notions de figuration et de
polarité harmonique, à l’intérieur d’une conception formelle d’essence discursive et dramatique.
Trois œuvres dramatiques marquent sa carrière :
le monodrame Cassandre (1994), l’opéra Galilei
(2006) d’après Bertold Brecht ainsi qu’une pièce
de théâtre musical, Le Père (2010), sur une nouvelle de Heiner Müller.
Michael Jarrell enseigne la composition à la
Haute école de musique de Genève.
Ensemble intercontemporain |
Mauricio Kagel (1931-2008)
Mauricio Kagel étudie la musique, l’histoire de
la littérature et la philosophie à l’université de
Buenos Aires. Co-fondateur de la cinémathèque
argentine, critique de cinéma et de photographie, il commence à composer avant de s’installer en 1957 à Cologne. Il y crée deux ans plus
tard le Kölner Ensemble für Neue Musik, et entre
1969 et 1975, y dirige les Cours de musique nouvelle. À partir de 1974, il y occupe la chaire de
théâtre musical ouverte pour lui à la Hochschule
für Musik. Même si Kagel n’est à l’origine d’aucune « école », trente-cinq années d’enseignement ont eu un impact important sur un grand
nombre de compositeurs.
L’œuvre de Kagel est étendue et variée :
orchestre, voix, piano et orchestre de chambre,
et de très nombreuses œuvres scéniques, films
et pièces radiophoniques. Au début des années
1960, le compositeur met l’accent sur le théâtre
instrumental. Par la suite, ses pièces instrumentales et scéniques se multiplient, entrecoupées
de symphonies de conception « ouverte ». Dans
les années 1970, il oriente son travail vers la
déconstruction de la grande tradition (Bach, Beethoven, Brahms), qu’il confronte à des formes de
musique de variété. En 1970, Ludwig van vient
souligner, par le retentissement de sa version
cinématographique, l’invention de Kagel dans les
genres de la scène, du concert, du cinéma et de
la radio. L’année suivante, Staatstheater précède
de peu un retour à l’orchestre symphonique avec
les Variationen ohne Fuge. Pièces instrumentales et pièces théâtrales continuent de s’imbriquer dans cette exploration des sons inouïs et
des gestes « producteurs » de musique : de Charakterstück pour quatuor de cithares et Exotica
pour instruments extra-européens (1972) aux
deux opéras Die Erschöpfung der Welt (1980) et
Aus Deutschland (1981). Dans les années 1980,
Kagel brise de plus en plus les conventions et les
habitudes auditives.
L’esprit théâtral et l’humour de Kagel restent
toujours sous-jacents dans les pièces de ces dernières années, où le compositeur revient pourtant plus souvent à l’utilisation d’une instrumentation plus traditionnelle.
Ulrich Alexander Kreppein (né en 1979)
Ulrich Kreppein débute la musique par le piano,
le violoncelle et l’orgue d’église à Schorndorf, en
Allemagne. Sorti du lycée, il intègre l’Université
de musique Robert Schumann de Düsseldorf, où
il suit les enseignements de Thomas Leander
(piano), Andreas Ballstaedt (musicologie) et de
Manfred Trojahn (composition).
« Manfred Trojahn a été une personne très importante pour moi, dit-il, même si je ne me sens pas
très proche de sa musique. C’est un pédagogue
qui, par ses critiques, pousse les étudiants dans
leurs retranchements, les force à penser par euxmêmes et les empêche de devenir des épigones
de quiconque. Cette indépendance d’esprit m’a
été utile par la suite, notamment lorsque j’ai travaillé auprès de Tristan Murail, à l’Université de
Columbia de New York ou d’Helmut Lachenmann
à l’Université de Cambridge à Harvard. Les postulats esthétiques de ces compositeurs sont si
forts, que leurs élèves peuvent facilement se
laisser influencer. Quant à moi, lorsque je me suis
lancé dans la composition, la scène contemporaine allemande était principalement partagée
entre deux orientations : l’une plutôt néo-romantique ou néo-classique, et l’autre se réclamant
de l’héritage avant-gardiste de Darmstadt. Ce
sont les découvertes successives des musiques
de Lachenmann et des spectraux Français qui
m’ont ouvert l’horizon d’une possible synthèse
entre ces deux univers apparemment inconciliables. »
Au cours de ses études, Ulrich Kreppein a bénéficié des conseils de Julian Anderson, Brian
Ferneyhough, Chaya Czernowin, Hans Tutschku
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| Ensemble intercontemporain
et Joshua Fineberg. Il remporte depuis ses débuts
une kyrielle de prix et de distinctions – parmi les
plus récents, citons le Ernst von Siemens Music
Award en 2012 et le premier prix de la Compétition Alexander Zemlinsky de l’université de
Cincinnati. Ulrich Kreppein reçoit des commandes de la part du ROC-GmbH Berlin, du Callithumpian Consort de Boston, du Britten Sinfonia
de Cambridge et de la SWR Stuttgart, parmi
d’autres. En 2012, son opéra Die Versuchung des
heiligen Antonius (la Tentation de saint Antoine)
est créé au Staatstheater d’Oldenburg.
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Ensemble intercontemporain |
BIOGRAPHIE
DES INTERPRÈTES
Sophie Cherrier, flûte
Sophie Cherrier étudie au Conservatoire national
de région de Nancy (classe de Jacques Mule)
puis au Conservatoire de Paris (Cnsmdp), où elle
remporte le premier prix de flûte (classe d’Alain
Marion) et de musique de chambre (classe de
Christian Lardé). Elle intègre l’Ensemble intercontemporain en 1979. Elle collabore à de nombreuses créations, parmi lesquelles Mémoriale
de Pierre Boulez (enregistrement Erato), Esprit
rude/Esprit doux d’Elliott Carter (Erato), Chu
Ky V de Ton-Thât Tiêt. Sophie Cherrier a enregistré la Sequenza I de Luciano Berio (Deutsche
Grammophon), … explosante fixe… (Deutsche
Grammophon) et la Sonatine pour flûte et
piano de Pierre Boulez (Erato), Imaginary Skylines pour flûte et harpe d’Ivan Fedele (Adès),
Jupiter et La Partition du ciel et de l’Enfer de
Philippe Manoury (collection « Compositeurs
d’aujourd’hui »). Elle s’est produite avec le Hallé
Orchestra de Manchester, l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre philharmonique de Los Angeles,
le London Sinfonietta, et l’Orchestre philharmonique de Berlin. Sophie Cherrier est professeur
au Conservatoire de Paris (Cnsmdp) depuis 1998
et donne également de nombreuses master
classes, en France et à l’étranger.
Philippe Grauvogel, hautbois
Philippe Grauvogel a débuté sa formation musicale auprès de Roger Raynard puis d’Yves Poucel.
Il entre au Conservatoire de Paris (Cnsmdp)
en 1989 dans les classes de David Walter et de
Maurice Bourgue. Il y obtient deux premiers prix
de musique de chambre et le premier prix de
hautbois. En 1994, il devient membre de l’Itinéraire, ce qui lui permet d’aborder le répertoire
contemporain, de rencontrer de nombreux compositeurs et de participer à de multiples créations. En 1996, il intègre en tant que hautbois
solo l’Orchestre Poitou-Charentes au sein duquel
il aborde un vaste répertoire, tant classique que
contemporain, et participe à des festivals nationaux et internationaux. Philippe Grauvogel est
amené à jouer régulièrement au sein de grandes
formations lyriques et symphoniques telles que
l’Opéra de Paris, l’Opéra de Lyon, l’Orchestre
philharmonique de Radio France. Il se produit
également en musique de chambre, plus particulièrement dans le répertoire baroque avec
Bruno Morin à l’orgue et Joël Pontet au clavecin.
En 2010, il devient membre de l’Ensemble intercontemporain. Parallèlement à ses activités
d’interprète, Philippe Grauvogel est professeur
de hautbois au conservatoire d’Antony.
Ensemble intercontemporain
Créé par Pierre Boulez en 1976 avec l’appui de
Michel Guy (alors secrétaire d’État à la Culture)
et la collaboration de Nicholas Snowman,
l’Ensemble intercontemporain réunit 31 solistes
partageant une même passion pour la musique
du vingtième siècle à aujourd’hui.
Constitués en
groupe permanent, ils participent aux missions
de diffusion, de transmission et de création fixées
dans les statuts de l’Ensemble. Placés sous la
direction musicale du compositeur et chef d’orchestre Matthias Pintscher depuis septembre
2013 ils collaborent, au côté des compositeurs,
à l’exploration des techniques instrumentales
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| Ensemble intercontemporain
ainsi qu’à des projets associant musique, danse,
théâtre, cinéma, vidéo et arts plastiques. Chaque
année, l’Ensemble commande et joue de nouvelles œuvres, qui viennent enrichir son répertoire et s’ajouter aux chefs-d’œuvre du vingtième siècle.
En collaboration avec l’Institut de
recherche et coordination acoustique/musique
(Ircam), l’Ensemble intercontemporain participe
à des projets incluant des nouvelles techniques
de génération du son.
Les spectacles musicaux
pour le jeune public, les activités de formation
des jeunes instrumentistes, chefs d’orchestre et
compositeurs ainsi que les nombreuses actions
de sensibilisation des publics, traduisent un
engagement profond et internationalement
reconnu au service de la transmission et de
l’éducation musicale.
Depuis 2004, les solistes
de l’Ensemble participent en tant que tuteurs à
la Lucerne Festival Academy, session annuelle
de formation de plusieurs semaines pour des
jeunes instrumentistes, chefs d’orchestre et
compositeurs du monde entier.
En résidence à
la Cité de la musique (Paris) depuis 1995, l’Ensemble se produit et enregistre en France et à
l’étranger où il est invité par de grands festivals
internationaux. Financé par le ministère de la
Culture et de la Communication, l’Ensemble
reçoit également le soutien de la Ville de Paris.
L’Ensemble intercontemporain a été reconnu
« Ambassadeur culturel européen » en 2012 par
la Commission Européenne.
www.ensembleinter.com
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Musiciens participant au concert
Sophie Cherrier, Emmanuelle Ophèle, flûtes
Philippe Grauvogel, Didier Pateau, hautbois
Alain Billard, Alain Damiens, clarinettes
Pascal Gallois, basson
Jean-Christophe Vervoitte, cor
Vincent David*, saxophone
Clément Saunier, Charly Villoteau*, trompettes
Jérôme Naulais, trombone
Émilien Courait*, Raphaël Martin*, tubas
Gilles Durot, Samuel Favre, Victor Hanna,
percussions
Hidéki Nagano, Sébastien Vichard, pianos
Anthony Millet*, accordéon
Frédérique Cambreling, harpe
Jeanne-Marie Conquer, Diégo Tosi, violons
Odile Auboin, alto
Éric-Maria Couturier, Delphine Biron*, violoncelles
Nicolas Crosse, Caleb Salgado*, contrebasses
*musiciens supplémentaires
Jurjen Hempel, direction
Jurjen Hempel se forme à la direction d’orchestre auprès de David Porcelijn et Kenneth
Montgomery au Conservatoire d’Utrecht. Durant
ses études, il assiste Edo de Waart, Hans Vonk et
David Robertson. Sur l’invitation de Seiji Ozawa, il
se perfectionne à Tanglewood où il travaille avec
Bernard Haitink et Lorin Maazel. C’est sa performance au premier concours de chefs d’orchestre
Sibelius, en 1996 à Helsinki, qui lance sa carrière,
d’abord en Finlande puis en Europe. Assistant de
Valery Gergiev à l’Orchestre Philharmonique de
Rotterdam en 1996-97, il fait des débuts remarqués au Concertgebouw d’Amsterdam et entretient aujourd’hui encore une relation particulière
avec cet orchestre.
Sa réputation dans le répertoire contemporain
l’amène à travailler avec des ensembles tels
que le London Sinfonietta, le Asko En­semble, le
Nieuw Ensemble, le Nether­lands Wind Ensemble,
Ensemble intercontemporain |
l’Ensemble Contrechamps à Genève – dont il est
nommé directeur musical en 2005 –, le Schönberg Ensemble, l’Orchestre de Vol­har­ding et
l’Ensemble Intercontemporain.
Chef principal du Netherlands Youth Orchestra,
Jurjen Hempel a dirigé le Netherlands Radio Philharmonic Orchestra, le Helsinki Philharmonic
Orchestra, le Finnish Radio Symphony Orchestra,
le Tapiola Sinfonietta, l’Orchestre Philharmonique de Liège, l’Orquestra Nacional do Porto,
le Basel Symphony Orchestra, le Bochum Sinfoniker et le Iceland Symphony Orchestra, le BBC
Symphony et le BBC Scottish.
Jurjen Hempel est également un chef d’opéra
recherché, notamment depuis qu’il a dirigé
Salomé de Strauss au Gergiev Festival de Rotterdam puis au Théâtre Mariinsky de Saint
Petersbourg. Depuis, il se distingue autant dans
l’opéra contemporain (Shadowtime de Brian Ferneyhough à la Biennale de Munich en 2004) que
classique (Don Giovanni de Mozart avec l’Opera
Zuid company en 2006)
www.jurjenhempel.com
Nicolas Vérin, réalisateur en informatique
musicale
Guitariste de pop à treize ans, pianiste de jazz
mais aussi étudiant en physique (avec Emile
Leipp) et en musicologie à l’université, en
musique aux conservatoires de Saint-Maur-desFossés, de Brest et au Conservatoire de Paris
(avec Pierre Schaeffer et Guy Reibel), il part cinq
ans aux États-Unis d’où il revient avec un PhD
en composition de l’Université de Californie à
San Diego (Roger Reynolds, Joji Yuasa, JeanCharles François, Bernard Rands, Julioi Estrada
et Gordon Mumma).
Passionné par le geste musical et par la vie des
sons, il explore d’une façon singulière sa fascination pour le temps et sa complexité. Puisant
dans ce large champ ouvert à une pluralité de
langages, une synthèse au-delà des dogmes et
des modes, il y nourrit son inspiration.
Il est professeur de composition et d’électroacoustique à l’École nationale de musique et de
danse d’Évry. Il pratique l’improvisation notamment au sein de l’ensemble Cécile avec le clarinettiste Louis Sclavis.
Jan Vandenheede, réalisateur en informatique
musicale
Jan Vandenheede est titulaire d’un diplôme supérieur de fugue de l’École normale de musique de
Paris, d’un Master of Arts en musique de l’université de Stanford et d’un doctorat en arts et
sciences de l’art de la Sorbonne. Struktur I, créée
au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, est
une commande de l’Ircam pour lequel il a collaboré pendant près de dix ans. Ses œuvres sont
jouées en Europe et aux États-Unis.
15
| Ensemble intercontemporain
Ircam
Institut de recherche et coordination acoustique/musique
L’Institut de recherche et coordination acoustique/musique est aujourd’hui l’un des plus grands
centres de recherche publique au monde se consacrant à la création musicale et à la recherche scien-
ÉQUIPES TECHNIQUES
Centre Pompidou
Direction de la production – régie des salles
de spectacles
tifique. Lieu unique où convergent la prospective
artistique et l’innovation technologique, l’institut
Ensemble intercontemporain
est dirigé depuis 2006 par Frank Madlener, et
Jean Radel, régisseur général
réunit plus de cent soixante collaborateurs.
Nicolas Berteloot, Samuel Ferrand,
L’Ircam développe ses trois axes principaux – création,
Benjamin Moreau, régisseurs plateau
recherche, transmission – au cours d’une saison parisienne, de tournées en France et à l’étranger et d’un
rendez-vous annuel, ManiFeste, qui allie un festival
Ircam
Julien Aléonard, ingénieur du son
Cyril Claverie, régisseur général
international et une académie pluridisciplinaire.
Fondé par Pierre Boulez, l’Ircam est associé au
PROGRAMME
Centre Pompidou sous la tutelle du ministère de la
Jérémie Szpirglas, textes
Culture et de la Communication. Soutenue institu-
Olivier Umecker, graphisme
tionnellement et, dès son origine, par le ministère
de la Culture et de la Communication, l’Unité mixte
de recherche STMS (Sciences et technologies de
la musique et du son), hébergée par l’Ircam, bénéficie de la tutelle du CNRS et, depuis 2010, de celle
de l’université Pierre et Marie Curie.
16
Ensemble intercontemporain |
Prochains
rendez-vous
TRIO
Lundi 9 décembre, 20h
Ircam, Espace de projection
Tedi Papavrami violon
François-Frédéric Guy piano
Xavier Phillips violoncelle
Réalisation informatique musicale
Ircam/Carlo Laurenzi
Franz Liszt Nuages Gris/Am Grabe RW/Sursum
Corda
Marc Monnet Trio n°3, commande Ircam-Centre
Pompidou, création
Marc Monnet Imaginary Travel
Béla Bartók Sonate pour violon seul
TP 14€ – TR 10€ – Carte Ircam 5€
Réservation [email protected] ou 01 44 78 12 40
ensemble
intercontemporain
Mardi 14 janvier, 20h
Cité de la musique
Susan Graham mezzo-soprano
Ensemble intercontemporain
Pablo Heras-Casado direction
Luigi Dallapiccola
Piccola musica notturna
Bruno Maderna
Serenata n.2
Arnold Schönberg
Lied der Waldtaube,
extrait des Gurrelieder
Yves Chauris
Un minimum de monde visible,
commande Ensemble intercontemporain,
création mondiale
Gustav Mahler
Lieder eines fahrenden
Gesellen
(transcription A. Schönberg)
Tarifs : 25 ou 20€
ISIS & OSIRIS
Formules d’abonnements de 15 à 40% de réduction
CRÉATION
Lundi 13 janvier, 20h
Ircam, Espace de projection
www.citedelamusique.fr
Réservations 01 44 84 44 84
Ensemble Multilatérale
Réalisation informatique musicale
Ircam/Serge Lemouton
Jacques Lenot Isis & Osiris
TP 14€ – TR 10€ – Carte Ircam 5€
Réservation [email protected] ou 01 44 78 12 40
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| Ensemble intercontemporain
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BelleVille 2013 - photo Christophe Gaubert
saison ircam
www.ircam.fr
ABONNEZ-VOUS !
3 spectacles : à partir de 30€
À partir du 4e concert,
tarif réduit à 5€
RÉSERVATION
01 44 78 12 40
[email protected]
18
NOtes
LA CULTURE
DÉBORDE,
TÉLÉRAMA AUSSI
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L’actualité culturelle au quotidien sur telerama.fr
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Vollmond : ensemble Tanztheater Wuppertal Pina Bausch - © Laurent Philippe -
MUSIQUES