Samuel Beckett - On Est Pas la Pour Se Faire Engueuler

Transcription

Samuel Beckett - On Est Pas la Pour Se Faire Engueuler
[Agence de Fabrication Perpétuelle]
Avignon
Samuel Beckett
Souffle
précédé de Cascando, Pas Moi et Pas
EVER TRIED... EVER FAILED... NO MATTER... TRY AGAIN... FAIL AGAIN... FAIL BETTER
Partition autour de
la recherche de la
mémoire et de la répétition
pour une comédienne et des voix
création 2013
avec Laetitia Mazzoleni et les voix de Noam Cadestin,
Nicolas Chatenoud et Sophie Mangin
d'après la mise en scène de l'auteur
travail chorégraphique Samir El Yamni
scénographie et regard extérieur Noam Cadestin
musique originale Nicolas Chatenoud - ArchiPass
conception vidéo Guillaume Sarrouy
dramaturgie Laetitia Mazzoleni
création lumière Sébastien Piron
Agence de Fabrication Perpétuelle – 11, rue Armand de Pontmartin - 84000 Avignon - 04 90 27 05 87
Quatre pièces courtes d’un auteur emblématique qui raconte
l’humanité, sa vision de l’humanité. Un humain à l’âme en
perdition qui se raccroche à la parole pour survivre, pour ne pas
oublier. Tout n’est qu’éternel recommencement, un purgatoire
sur Terre.
Un parcours initiatique pour le spectateur, une mise en abîme des
sensations:
Souffle, installation plastique présentant le chaos de l’univers,
l’érotisme de l’homme tombé en désuétude...
Cascando, pièce écrite pour la radio, gardée uniquement en
audition, avec cet homme qui tente encore et toujours de fnir
d’écrire l’histoire de Maunu, personnage chaotique qui tombe et
retombe mais “pas encore... pas fni encore”...
Pas moi, la fameuse bouche vociférante dont le flot de parole
incessant raconte pour ne pas oublier ses souvenirs, flmée et
projetée sur grand écran pour que ce trou béant vous hypnotise...
Pas, et ce va-et-vient incessant d’un être parlant à sa mère, à la
voix de sa mère, à sa voix dans sa tête...
C’est avant tout une expérience, une plongée dans l’univers
Beckettien, une idée de la scène, une approche philosophique du
texte dramatique. Il n’y a rien à comprendre, juste à se laisser
porter dans cet univers enveloppant. Comprenne qui pourra.
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Le non personnage,
l'abstraction,
chez Samuel Beckett
ou la recherche du corps
L’expérience théâtrale de Beckett est aussi une exploration de tous
les moyens techniques mis à sa disposition. Déjà, dans La dernière
bande, 1958, il utilise le magnétophone pour traduire le
dédoublement du sujet: Krapp, fgure de l’écrivain, écoute sa propre
voix comme si c’était celle d’un autre. Alors pourquoi ne pas utiliser
les outils actuels? Beckett explore jusqu’à leur réduction extrême les
possibilités de la forme théâtrale. Il joue avec les possibles de la
parole et du jeu pour les ramener à l’épure. Il démembre, en quelque
sorte, le corps de la représentation théâtrale dont il sépare les
éléments. Il opère aussi souvent la disjonction du corps et de la voix.
Le corps en scène de May (M) et la voix de femme sont séparés, dans
Pas. Beckett disait de Pas "comprenne qui peut". Amy et May, May
est Amy. Dans Pas moi, la parole a cessé de se nouer à des gestes, de
s’appuyer sur des objets et des mouvements. Il ne reste plus que la
voix, sortie d’une bouche occupant toute la scène, et qui s’agrippe à
son histoire. Le théâtre est alors minimal, réduit au travail de la
bouche qui profère. Impressionné par le souvenir visuel de La
Décollation de Saint-Jean Baptiste, peinte par le Caravage, Beckett a
retenu cette tête saisissante détachée du corps, pour en faire, dans
un puissant clair-obscur, l’objet de la scène théâtrale. Cette parole
pour tuer le temps, pour ne pas être tuée par le temps. Cette bouche
est dérangeante, obscène, et déjà lors de la création Beckett avait
utilisé un néon sous la bouche de la comédienne pour mettre en
avant cet organe. D'où la confortation dans l'idée que cette bouche
flmée et projetée sur grand écran allait dans la lignée des volontés de
l'auteur. Pour Cascando, le personnage physique n'est que l'ouvreur
et les personnages narratifs sont deux boites dont les sons, musique
et voix, sortent. Dans les courtes pièces, ces fragments de théâtre,
les «fgures» (car il ne s'agit plus là de personnages) ne se livrent plus
qu’aux jeux spasmodiques d’une mémoire désœuvrée. Le théâtre se
joue dans la montée du dire, dans une respiration des mots qui, à la
limite extrême, se confond avec la musique du soufe. Exercice de
haut vol que celui de l’interprète beckettien. La partition est serrée,
exigeante, le comédien rejoint le musicien. Beckett est beaucoup
moins préoccupé d’un discours métaphysique que d’une physique de
la scène. Le paroxysme du non personnage est atteint dans Soufe,
respiration qui met en lumière la vision chaotique du monde selon
Beckett. N’a-t-il pas dit : « Le mot clé de mes pièces est : peut-être »?
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«Le plus grand des pêchés est d’être né.»
«Le fait est, on dirait, que tout ce qu’on
peut espérer c’est d’être un peu moins,
à la fin, celui qu’on était au commencement.»
«C’est le commencement qui est le pire,
puis le milieu puis la fin; à la fin, c’est la fin
qui est le pire.»
«Chaque mot est comme une souillure
inutile du silence et du néant.»
«Le sujet s'éloigne du verbe... et le
complément direct vient se poser quelque
part dans le vide.» (Extrait d’ En attendant Godot)
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De la difficulté de
dire à l'incapacité
de se raconter
L’art de mettre en scène la vie et le temps chez Samuel Beckett...
Pour S. Beckett, la tâche de l’artiste est de trouver une forme qui accommode le gâchis et le
désordre de la vie et du temps. En nous appuyant sur quatre de ses œuvres dramatiques nous
montrons comment il met en scène le gâchis et le désordre. Premièrement: la vie est un instant
interminable (Soufe). Deuxièmement: la condition humaine est tragicomique, à cause du fait
qu’on est né, à cause du fait que le tragique peut s’identifer avec le comique (Pas moi).
Troisièmement: l’art scénique de Beckett est paradoxal: il impose des images jalousées dans leur
manque mais radicales; il propose une interaction essentiel avec tous les composants du langage
dramatique. Ceci crée une multiplicité en profondeur, ce qui est représenté est apparemment
simple mais devient complexe en interpellant nos expériences essentielles (Pas). Quatrièmement:
nous ne sommes que les pantins de nos vies, notre histoire se raconte d'elle même et nous ne
pouvons qu'en être les auditeurs. (Cascando). Du suspens de l’attente, Beckett, retient l’instant
qui s’évanouit, il impose le présent de la scène et rappelle que seul l’art résiste au temps en créant
la vie. L'œuvre d'art vie et crée (avec) le temps. La représentation de la vie et du temps varie selon
les spécifcités de chaque époque, de chaque genre, de chaque style. Les auteurs classiques
cherchaient l'harmonie, ceux du 20e siècle le trouble. Son gâchis et son désordre concernent
l'incommensurabilité de la condition humaine: le statut de l'individu et sa relation avec ce qui
l'entoure, le temps, l'espace. «Où maintenant? Quand maintenant? Qui maintenant?». Beckett
explore le chaos, l'incertitude, le tragique et le comique de la condition humaine. Nous tenterons
de déchiffrer cette vision originale, radicale et critique de la vie et du temps.
Pour Beckett, le temps est «un monstre bicéphale de damnation et de salut». Le temps est
damnation parce qu'il englobe en lui la mémoire. Tout ce qui appartient au passé est disséminé
dans le temps et dans l'espace, ce n'est plus ni matériel ni présent, tout ce qui appartient au passé
peut se présenter sous forme d'hallucination, d'illusion, de défaillance. Ce qu'il en reste c'est la
déformation. Et chose paradoxale, notre lien incontournable avec le passé c'est l'hier qui nous
déforme. Nous ne pouvons pas échapper au temps : l'hier nous a déformés. Le temps déforme et
modife tout. Dans En attendant Godot, Pozzo, lors du premier acte, perd plusieurs objets, sa
bruyère, sa pipe, sa montre... lors du deuxième, il est aveugle. La détérioration que porte le temps
est ainsi incorporée.
La recherche d'une incarnation d'une parole brute. Ces voix qui racontent la difculté de la vie et
de l'humanité. D'où le besoin de travailler avec un chorégraphe plutôt qu'avec un metteur en
scène. Non pas pour créer une pièce chorégraphique mais pour pousser le corps au-delà de ses
limites et laisser entrevoir les failles physiques de l'humain. Si le corps doit se retirer pour laisser
place aux mots, qu'il n'est qu'une présence, ce corps doit représenter la torture et la déchirure de la
vie. Ce corps doit nous raconter.
Les thèmes récurrents de ce «mouvement» sont la solitude l’homme, le tragique de l’existence, le
néant, l’impossibilité de communiquer, l’angoisse humaine devant la mort. Le terme «absurde» lié
à l'écriture de S. Beckett a été emprunté à la philosophie existentialiste et désigne l’absurdité de la
condition humaine.
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… tout le corps comme
en allé… rien que la face…
bouche… lèvres… joues…
mâchoire… pas une – …
quoi ?… langue ?… oui…
bouche… lèvres… joues…
mâchoire… langue…
pas une seconde de répit…
bouche en feu… flot de
paroles… dans l’oreille…
pratiquement dans l’oreille…
n’y comprenant rien…
pas la moitié… pas le quart…
aucune idée…
Pas moi, extrait
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Les fragments
Souffle
Histoire de Soufe: Tynan avait demandé à S. Beckett d'écrire un bref sketch pour une revue érotique et S.
Beckett accepte lorsqu'il apprend qu' Edna O'Brien, Jules Feiffer, Leonard Melf, John Lennon et Tynan luimême allaient participer. Toutes les contributions devaient être anonymes sur le programme pour qu'aucun
contributeur ne puisse être identifé. S. Beckett envoie le script de la pièce sur une carte postale à Tynan. Une
respiration, accompagnée d'une montée puis une descente de la lumière, laissée apercevoir une scène jonchée de
détritus. Lors de la première représentation, la mise en scène est modifée par Tynan qui ajoute des corps nus
aux détritus pour que la pièce colle plus à l'érotisme de la revue, les corps faisant passer les sons de la pièce pour
les bruits de rapports sexuels. Dans une rare démonstration publique de colère, S. Beckett traite Tynan de
menteur et de tricheur, le menaçant d'envoyer une mise en demeure de ses avocats pour déclarer que cette
parodie n'est pas de son fait. Finalement s. Beckett décide que l'incident ne vaut pas la peine d'aller plus loin.
Cascando
L'ouvreur comme le guide, comme un être suprême qui expose la vie. Une partition entre parole et musique qui
nous raconte. Et l'ouvreur inlassablement décide de l'ouverture ou de la fermeture des boites, concentrées de nos
esprits, de notre mémoire, de ce qui fait ce que nous sommes. Cet être parle peu, se confe à peine au public, ne
se dévoile jamais mais ouvre la boite de Pandore, la boite à musique et joue au pantin avec nos vie. Dieu? Non.
Mais quelqu'un qui ne dévoile pour nous que ce qui doit être entendu, au moment où il le décide. Un être entre le
spectre et le diablotin. Un être qui glisse et pourrait s'envoler. Une partition chorégraphique clownesque.
Pas moi
Pas moi est la mise en scène d'un refus du dire, d'un refus de se dire à la première personne. La négation du moi
va jusqu'à la représentation partielle de l'être physique: seul l'instrument à parole est utile, seul l'instrument à
parole est visible. S. Beckett réduit à l’extrême la notion d'être pour se concentrer sur ce qu'il y a à dire. Ce qu'il y
a à dire? La parole vient-elle de la mémoire ou bien est-ce l'inverse?
Pour travailler sur cette « bouche », l'idée première était de la magnifer, de l'amplifer, de la rendre centre de
tout, d'où la vidéo. La projection est le moyen d'agrandir la vision presque obscène de cet orifce béant proférant
son histoire, les bribes de mémoire d'une histoire.
Pas
Voix de femme sortie de nulle part, de dernière, d'un endroit qu'on ne voit pas. Personnage féminin (May) qui
converse avec cette voix, qui cherche dans une mémoire commune. Partant de là, cet « autre lieu » peut être un
imaginaire... Partant de là, cette voix de femme peut être celle de May cinquante ans plus tard (« -Quel âge aije...déjà? -Et moi alors? -Quatre vingt-dix. -Tellement? […] -Quel âge ai-je...déjà? -La quarantaine. -Seulement? »)
se parlant à elle-même... Comme un va et vient entre mémoire perdue, souvenirs qui remontent à la surface, et
invention pour combler les vides. Le travail du chorégraphe commence ici. Un personnage seul sur une scène
converse avec une voix venue de son imaginaire, tout repose sur le corps et la façon d'aborder ces allers et
retours du personnage. A la recherche d'autre chose dans le corps, de cette façon qu'on les danseurs d'être à la
fois aérien et très ancré dans le sol. Une lourdeur du pas associée à la légèreté du fantôme.
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Un plateau jonché de ce qui fait
l'humanité, en transparence(s)
Je souhaite mettre en valeur le côté spectral
de l'oeuvre en jouant avec les différentes
nuances de la transparence. Samuel Beckett a
mis énormément d'éléments à la disposition
des équipes de création mais tout dépend du
mode de lecture. Dans Soufe, qui est le texte
de référence pour la scénographie, l'auteur
parle d'un amas de déchets, de détritus, qui
jonche le sol. Il y a une certaine noirceur dans
l'imaginaire visuel de cette pièce. Et pour moi
un lien pertinent avec le travail de Vik Muniz
autour de ses oeuvres à base d'ordures de
recyclage. Jeu de transparence encore avec la
projection du flm Pas moi sur un support
plexiglas. Un travail de lumière qui traverse
plusieurs épaisseurs de plastiques plus ou
moins opaques et utiliser la couleur qui en
sort.
Noam Cadestin
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Samuel Beckett
Il est né en 1906 à Dublin, dans une famille de la bourgeoisie protestante. Pensionnaire à la Portora Royal
School, il reçoit une éducation rude, où il développe un grand intérêt pour l’étude du français, le rugby et le
cricket. Lecteur d’anglais à l’École Normale Supérieur de Paris, il fait, en 1928, la connaissance de James Joyce…
A partir de 1929, il vit entre Londres, Dublin et Paris, publiant avec difculté ses premiers poèmes et essais. Son
roman, Murphy, est édité sans vrai succès en 1938, à Londres.
Au début de la guerre, il est à Paris, où il sert de « boîte à lettres » à un groupe de la Résistance Recherché par la
Gestapo, il se réfugie, en 1942, dans le Vaucluse.
Les années qui suivent la Libération sont une période d’intense création pour Beckett: Mercier et Camier,
Premier amour, 1946 ; Malone meurt, En attendant Godot, 1948; L’Innommable, Textes pour rien, 1950.
Fin de partie est créée en français, à Londres 1957, suivie de La Dernière Bande, 1958, Oh les beaux jours, 1963.
Prix Nobel de littérature en 1969, Beckett meurt en 1989 dans une modeste maison de retraite parisienne.
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La Cie On est pas là pour se faire engueuler
On est pas là pour se faire engueuler est née en 2006 de la rencontre de
Laetitia Mazzoleni et de Noam Cadestin. Tous deux comédiens de formation
mais aux parcours très différents, ils se retrouvent dans l'idée que le théâtre
est le vecteur des pensées et qu'il faut créer les auteurs, et donc la parole,
d'aujourd'hui.
L'Âmonyme est le “bébé” de la compagnie, créé en 2007. Un texte écrit par
Laetitia Mazzoleni pour un homme et une femme qui ne sont pas fait pour se
rencontrer, sous forme de différents monologues qui s'entremêlent. « En
allant chercher au plus profond des êtres, nous découvrons la noirceur de
l'âme humaine et comprenons ses dérives ». Elle est pureté et pourtant elle va
pousser l'Homme Sombre a commettre l'irréparable.
En 2008, deuxième création: Le Cas Gaspard Meyer de Jean-Yves Picq. Texte
on ne peut plus actuel, fable politique sur la “main-fnance” qui gouverne le
monde; un enfant que l'on a cru autiste jusque là sort de son silence pour
répandre la sage parole indienne et dénoncer les agissements de son père,
dirigeant d'un grand groupe fnancier international, dans les pays en voie de
développement.
Troisième création en 2009. La vieille dame qui fabrique 37 cocktails molotov
par jour de Matéï Visniec. Dans la lignée de la compagnie, toujours un texte
d'auteur contemporain, mais cette fois-ci, une comédie. Une pièce plus légère,
au rythme plus enlevé, qui reste une critique ouverte du monde du théâtre, De
l'écriture à la représentation, chaque intervenant au processus de création est
passé à la moulinette, même le public.
Virage en 2010, Noam Cadestin signe sa première mise en scène pour la
compagnie avec un texte de Jean-Luc Lagarce, Les règles du savoir vivre dans
la société moderne. Une critique acerbe des us et coutumes de notre société.
De la naissance à la mort.
Entre 2011 et 2012 se prépare la cinquième création de la compagnie. Un
travail plus long de recherche et d'expérimentation qui aboutit sur Tout au
Bord, texte de Laetitia Mazzoleni, spectacle hybride aux frontières du théâtre
et de la performance plastique. Des personnages virtuels, projetés sur les
parois d'un cube, côtoient les comédiens sur scène. Ce spectacle a été créé en
avril 2012 au Théâtre des Halles, à Avignon.
Dans chacune de nos créations, nous travaillons en collaboration avec d'autres
artistes (musiciens, plasticiens, vidéastes...) pour présenter dans des théâtres
ou des lieux insolites des œuvres pluridisciplinaires originales. Chaque
création est l'occasion de plusieurs rencontres avec le public lors de lectures,
répétitions ouvertes au public ou encore discussions à la fn de certaines
représentations. Les thèmes des créations ne sont pas faciles à proposer aux
scolaires, néanmoins plusieurs classes suivent le travail de la compagnie.
Parallèlement à cela, nous nous inscrivons dans une recherche d'ouverture, de
rencontre et de formation du public par le biais de lectures en présence des
auteurs et suivies de discussions, et de stages de théâtre et d'écriture. Jusque
dans nos ateliers dans des collèges et des lycées de la région, nous défendons
l'écriture contemporaine pour faire découvrir à un potentiel nouveau public
les auteurs d'aujourd'hui.
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Laetitia Mazzoleni / Comédienne - Dramaturge
Après sa formation au Conservatoire d’Avignon sous le regard de Louis Beyler et de Pascal Papini et à
l’Université d'Avignon (I.R.I.A.S.) puis au Collège Artistique du Worcestershire (Kidderminster, Angleterre), elle
fonde la Compagnie A Titre Provisoire avec Katharina Stalder et joue dans Clinique de Pascal Nordmann (M.E.S
de Katharina Stalder), Les enfants de la Truie de Gisèle Salin et Marie-Hélène Gagnon (M.E.S de Barbara
Ferraggioli) et Sofa d’après Le Sopha de Crébillon fls (M.E.S de Barbara Ferraggioli). En 2002, elle rejoint
l’équipe artistique de la Cie Salieri-Pages et joue dans Attention aux Vieilles Dames Rongées par la Solitude de
Matéï Visniec (M.E.S de Marie Pagès). De 2006 à 2009, elle travaille avec la Cie Mises en Scène pour Comédiens
à l’hôpital et anime différents ateliers de théâtre dont celui de l'hôpital psychiatrique de Montfavet. Elle crée, en
2006, avec Noam Cadestin, la Cie On est pas là pour se faire engueuler. Pour cette compagnie, elle écrit
L'Âmonyme dont elle interprète également le rôle féminin en 2007. Puis elle écrit Mellow Sleepy Boum en 2008,
pièce qui n'a pour l'instant pas été créée. En 2008 toujours, elle met en scène Le Cas Gaspard Meyer de JeanYves Picq. En 2009, elle met en scène la troisième création de la compagnie au Théâtre du Chien qui Fume La
vieille dame qui fabrique 37 cocktails molotov par jour de Matéï Visniec dans laquelle elle joue. Ce spectacle est
repris lors du Festival Off d'Avignon 2009 au Théâtre du Petit Chien, puis en tournée. Sous la direction de Noam
Cadestin, elle interprète La Dame dans Les règles du savoir vivre dans la société moderne de Jean-Luc Lagarce
en 2010 au Théâtre du Balcon puis au Théâtre des Carmes pour le Festival Off d'Avignon 2011. Elle signe son
troisième texte de théâtre, Tout au Bord, dont elle signe également la co-mise en scène, qui sera créé en 2012 au
Théâtre des Halles, en partenariat avec la Ville de Valbonne et de Théâtres en Dracénie. Elle y interprète
également le rôle féminin. Le travail autour de l'écriture de Samuel Beckett fait partie intégrante de sa formation
de comédienne puisque son projet d'étude était consacré au non personnage chez Beckett et qu'elle a été
l'assistante de Pierre Chabert pour la mise en scène de Fin de Partie présenté au Théâtre des Doms lors du
Festival Off d'Avignon 1998.
Noam Cadestin / Scénographe et regard extérieur
Suite à ses études au Conservatoire d’Orléans, il vient à Avignon. Il rencontre Laetitia Mazzoleni au Ring – Cie
Salieri Pagès avec qui il crée la Cie On est pas là pour se faire engueuler en 2006. Depuis la création de la
compagnie, il anime des ateliers et des stages en direction des amateurs. En 2006, il participe à la réalisation de
Petits Suicides Entre Amis où il travaille en collaboration avec le collectif de la compagnie en tant que auteur,
metteur en scène et comédien. Il joue dans les deux premières créations de la compagnie, L'Âmonyme de Laetitia
Mazzoleni et Le Cas Gaspard Meyer de Jean-Yves Picq. En 2009, il crée la scénographie de La vieille dame qui
fabrique 37 cocktails molotov par jour de Matéï Visniec au Théâtre du Chien qui Fume – Scène d'Avignon, qui
sera repris au Théâtre du Petit Chien lors du Festival Off d'Avignon 2009. En 2010, il signe la mise en scène des
Règles du savoir vivre dans la société moderne de Jean-Luc lagarce au Théâtre du Balcon – Scène d'Avignon,
reprise au Théâtre des Carmes pour le Festival Off d'Avignon 2011. En 2012, il co-signe la mise en scène de Tout
au Bord de Laetitia Mazzoleni, spectacle dans lequel il interprète le personnage masculin, créé au Théâtre des
Halles – Scène d'Avignon, en partenariat avec la Ville de Valbonne et de Théâtres en Dracénie.
Samir El Yamni / Chorégraphe
Après s'être formé sur le tard à la danse classique auprès de C. Pioggioli et de s’être initier au théâtre auprès de C.
Remer, il entame en 1998 sa carrière auprès de Waldemar Brandowsky, Raza Hammadi et Matteo Moles. En
parallèle, il crée en 1999 le duo "PERSONNE" et en 2OOO "QUATUOR", pour le Ballet du Loiret. A Bruxelles il
intègre la Cie Thor de Thierry Smith, où il participe à la création de "Petit Baigneur" pour le Festival International
Brigitinnes, et "Dionysos Last Day". Entre 2002 et 2005 Samir intègre le Ballet Preljocaj Centre Chorégraphique
d'Aix en Provence, où il est interprète dans "Le Sacre du Printemps", "Near Life Experience", et "N" d'Angelin
Preljocaj. En 2004 il est invité par le S.E.S.C vila Mariana à Sao Paulo à travailler avec les danseurs de différentes
compagnies brésiliennes. En 2005 il fonde sa propre compagnie et cette même année, il crée LIMIT#. En 2006 il
initie le Triptyque Identités et crée le solo "SIGNE". En 2007, la Compagnie ELYAMNI est en résidence au
CNCDC de Châteauvallon où Samir devient artiste associé. Il y crée le quatuor "DIGA-ME" deuxième volet du
triptyque, et IMMAH, dernier volet du triptyque. En 2009 il crée MOSAÏQUE, ainsi que le court métrage "Les
Murs Murs de la Méditerranée" avec la complicité du vidéaste Fabrice Duhamel. En 2010 il crée CYCLUS premier
volet d’un nouveau triptyque . En parallèle , il anime divers ateliers de recherche et de composition
chorégraphique, notamment en lien avec le Centre Chorégraphique d'Aix en Provence, le CNCDC de
Châteauvallon et le CG34 dans le cadre des actions de la Compagnie ELYAMNI, en France et à l'étranger.
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Sophie Mangin / Comédienne
Parallèlement à un double DEUG d'anglais et de danois, elle entre au Conservatoire National de Région de Nancy. Elle
participe également à divers stages de théâtre (théâtre du mouvement, l’International Visual Théâtre, ...) et de danse
contemporaine. Elle apprend également le langage des signes français. En 1994, elle co-fonde la Cie de l'Imprimerie et
joue avec cette compagnie dans Deux sur la balançoire de William Gibson (1995), Chez Germaine, cabaret littéraire pas
pareil (1995-1997), Babel Detour(s) (2003), Aux Lecteurs Manchots (2001-2004), Babyl-On-Tour (2004), Cabaret
éphémère des droits de l’enfant (2005-2007), 5.5.5… Un marathon de lecture (2007) et Babyl-On-Tour #2 (2007).
Elle joue également sous la direction de Jean-François Matignon (La Tête vide, Hôtel Europa, Woyzeck, La Tentation
de l’ogre, La tragédie de Macbeth, Le Tour d’écrou) et d'Alain Timar (Ubu Roi). Elle intervient avec la Cie Mises en
scène dans le cadre de Comédiens à l'Hôpital et joue dans leur créations sous la direction d'Agnès Régolo, de Michèle
Addala ou de Nicolas Gény ( Les contes d’Hoffmann, Ailleurs, La nuit des rois, Bleus de travail, Nabucho). En 2007,
elle participe à Swan Lac (chorégraphie de Andy de Groat) pour Les Hivernales d’Avignon. En 2009 elle collabore déjà
avec la Cie On est pas là pour se faire engueuler en jouant la vieille dame de La vieille dame qui fabrique 37 cocktail
molotov par jour de Matéï Visniec. Puis après une formation de costumière de théâtre, elle joue dans W/GB84 de JeanFrançois Matignon pour le Festival d'Avignon 2012 et dans Level Four No Elevator par la Cie de l'Imprimerie en 2013.
Nicolas Chatenoud - ArchiPass / Compositeur - Interprète
A joué au sein de la Cie Mises en scène sous la direction de Michèle Addala dans
« Paroles de Pierres » et « Ailleurs » d'Henri Michaux (co-mis en scène avec Jérome Rigaut,) ainsi que« Cairn » d'Enzo
Cormann mis en scène par Agnès Régolo. Il rejoint la Cie Du jour au Lendemain dans « Que d'espoir » et « La farce de
Maître Pathelin ». Musicien issu de la scène rock, il fonde le collectif Multipass qui produit l’installation visuelle et
sonore «X Pass». Il intègre le collectif Inouï avec lequel il compose et joue pour de nombreuses créations dont «Le
Miroir et le Marteau, le Bal Inoui, Akoustic ensample (avec Fred Frith)» ainsi que sur les ciné-concerts «The Unknown»
de Tod Browning et «les Rapaces» d’Erich Von Stroheim. Pour le théâtre, il compose la musique d’une dizaine de
pièces dont «Monstre(s)» mis en scène par Brigitte Foglio, «L’été» de Romain Weingarten, mis en scène par Agnès
Régolo. Actuellement au sein du duo ArchiPass avec le violoncelliste Guillaume Saurel, il accompagne les flms
«L’homme à la caméra» de Dziga Vertov et «Maciste» de Borgnetto et Parizot.
Guillaume Sarrouy / Concepteur vidéo
Avant, pendant et après sa formation à l'ISTS, voici un aperçu non exhaustif des artistes avec lesquels il a pu travailler:
•
Musique: Manu Chao / Asian Dub Foundation / Massilia Sound System / Tarace Boulba / Clotaire K /
Dupain / Ceux Qui Marchent Debout / Java / La Phaze / Lofofora / Svinkels / Mouss et Hakim / La Rumeur /
Lo’Jo / Kaophonic Tribu / Kargol’s / Banlieue Rouge / Los Tres Puntos / Dr Ring Ding / Zawaze / Rageous
Gratoons / L’Oeuf Raide / Dj Twelve / Les Suprêmes Dindes / Karlit & Kabock / L’Angle Mort ......
•
Théâtre: Vincent Goëtals / Rosanna Blondeel / Elise Vigneron
•
Danse: Stéphane Gladyszewski
•
Anne et Patrick Poirier, expo «Vertiges» (créateurs contemporains)
•
Le groupe F et différents spectacles de musique, arts de la rue, son et lumière présentés sur le site du Pont du
Gard ( Festival Live au Pont, Les Fééries du Pont)
•
Il est depuis plusieurs années régisseur général d'un site sur le Festival d'Avignon
Sébastien Piron / Créateur lumière
Il fait ses premiers pas dans la technique du spectacle auprès du Nada Théâtre, de la Cie Jean-Louis Hourdin et la Cie
du Cercle avant d'intégrer le Théâtre de Feu à Mont de Marsan dont il reste le régisseur général pendant 4 ans, puis
pour le théâtre du Ring à Avignon pendant 3 ans. Il assiste Jean-François Saliéri (Attention Mouvement) pour
différents projets d'éclairage de musée en Europe. Formé à Scaenica et à l'ISTS, il travaille désormais avec différentes
compagnies pour lesquelles il crée les lumières (théâtre, danse, marionnettes, conte...). Il travaille avec la compagnie
On est pas là pour se faire engueuler depuis ses débuts.
Agence de Fabrication Perpétuelle – 11, rue Armand de Pontmartin - 84000 Avignon - 04 90 27 05 87
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ex Cie On est pas là pour se faire engueuler
11 rue Armand de Pontmartin
84000 Avignon
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