soigner - Cancer Environnement
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soigner - Cancer Environnement
C O L L E C T I O N soigner C O L L E C T I O N www.arc-cancer.net Je soutiens la recherche, je fais un don. soigner Les cancers de la vessie Les cancers de la vessie © MEG TAKAMURA / GETTY IMAGES Les facteurs de risque Les symptômes et le diagnostic Les traitements Vivre avec (et après) la maladie Les avancées de la recherche Maquette : Philippe Hofstetter / Studio Goustard 1er tirage : janvier 2010 - Réimpression : Centr’Imprim - septembre 2010 Ce document participe à la protection de l’environnement. Il est imprimé avec des encres à base d’huiles végétales et sur papier issu de forêts gérées durablement. solution c’est la recherche La recherche est essentielle à la lutte contre le cancer. L’Association pour la Recherche sur le Cancer emploie ses ressources, issues exclusivement de la générosité du public, au financement des projets les plus prometteurs. La lutte contre la maladie passe aussi par une meilleure compréhension des différents cancers, des moyens de prévention, de dépistage et de traitement. L’ARC édite et met régulièrement à jour des brochures d’information grand public, rédigées avec le concours des meilleurs professionnels de la cancérologie. Cette brochure est le fruit de la collaboration entre un éditeur scientifique de renom et une association de premier plan pour la recherche sur le cancer. C O L L E C T I O N soigner Ces brochures sont disponibles gratuitement : - sur le site de l’association : www.arc-cancer.net - sur simple demande par téléphone : 01 45 59 59 09 - par courrier à l’adresse suivante : Association pour la Recherche sur le Cancer BP 90003 94803 Villejuif cedex 2 Ensemble, faisons avancer la Recherche ! Le cancer du sein Les cancers de la peau Le cancer du poumon Le cancer colorectal Les cancers de l’utérus Les cancers de la prostate Les leucémies de l’adulte Les leucémies de l’enfant Les soins palliatifs Les traitements Les cancers ORL Les cancers de la thyroïde Les cancers de la vessie Les cancers du foie Les cancers du cerveau Informer Pour aider le grand public à mieux comprendre la maladie et bénéficier de la meilleure prise en charge possible, l’ARC développe un important programme d’information. Elle édite des brochures sur les différents types de cancer, la prévention, le dépistage, les traitements. Elle diffuse des dépliants et affiches auprès des cabinets médicaux, participe à des expositions, et communique quotidiennement de l’information sur son site internet (www.arc-cancer.net). Aller à l’essentiel C’est consacrer près de 80 % de nos ressources utilisées au soutien de la recherche et à l’information sur les avancées des connaissances. C’est soutenir et valoriser l’excellence scientifique pour sauver davantage de vies. Merci de nous indiquer vos coordonnées : C’est garantir au public et à ses donateurs des règles de bonne pratique. NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PRÉNOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’ARC se soumet aux contrôles du Comité de la Charte et reçoit chaque année, le renouvellement de son agrément. Les contrôleurs sont indépendants des organisations contrôlées et ont toute latitude pour s’assurer que les principes suivants sont respectés : fonctionnement conforme aux statuts, gestion rigoureuse et désintéressée, transparence financière et qualité des actions de communication et de collecte de fonds. Le Comité peut, à tout moment, retirer son agrément. ADRESSE : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............................. .............................. .............................. TÉL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . EMAIL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SOUTENEZ L’ARC L’ARC est agréée par le Comité de la Charte depuis 2001. À compléter et à retourner accompagné de votre don à : ARC - BP 90003 94803 Villejuif Cedex Donner en confiance L’ARC c’est* : - plus de 217 000 donateurs ; - près de 80 % de nos ressources utilisées, consacrés au soutien de la recherche et à l’information sur les avancées des connaissances ; - plus de 30 millions d’euros consacrés chaque année aux missions sociales ; - plus de 500 projets de recherche soutenus par an ; - un « exemple à suivre dans le domaine caritatif » (Cour des comptes, Février 2005) ; - près de 120 experts bénévoles dans les Instances scientifiques. OUI, JE SOUTIENS la recherche sur le cancer ! Je fais un don de : 15 euros 40 euros 25 euros 60 euros autre montant : euros * Source : rapport d’activité 2009 L’ ARC vous enverra un reçu fiscal. Cochez cette case, si vous ne souhaitez pas que vos coordonnées soient communiquées à des tiers. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 06/01/78, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant dans notre fichier. Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 35 2902001 Des brochures pour vous informer SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 3 S O M M A I R E Les cancers de la vessie Qu'est-ce que le cancer ? 4 Les cancers de la vessie 6 Les facteurs de risque 10 Les symptômes et le diagnostic 12 Les traitements 16 Vivre avec (et après) la maladie 24 Les avancées de la recherche 28 Lexique 32 Contacts utiles 33 L’ARC, un acteur majeur de la recherche sur le cancer 34 Les mots suivis d’un astérisque* sont définis en fin de brochure dans le Lexique. Remerciements Cette brochure a été réalisée avec le concours du Pr Pascal Rischmann, chef du service urologie au CHU de Toulouse. 3 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 4 Symptomes etlediagnostique Qu’est-ce que cancer ? L e cancer est une prolifération incontrôlée de cellules se développant anormalement au sein de l’organisme. La transformation d’une cellule normale en cellule cancéreuse est la résultante d’altérations génétiques qui vont progressivement dérégler les systèmes de contrôle de la cellule. Les cellules saines, qui sont l’élément de base des tissus, naissent, se divisent et se renouvellent d’une façon ordonnée en suivant un programme précis défini par leur patrimoine génétique. Ce processus permet à l’organisme de conserver son équilibre. Il arrive cependant que certaines cellules perdent leur capacité de croissance contrôlée : elles se divisent trop rapidement et croissent de façon désordonnée, formant une grosseur appelée tumeur. tumorales peuvent diffuser dans d’autres parties de l’organisme pour y former de nouvelles tumeurs. C’est ce qu’on appelle les métastases. Le cancer devient invasif. Ainsi, même si une tumeur cancéreuse initiale est enlevée, la maladie peut de ce fait récidiver. Cette capacité de diffusion dans tout l’organisme fait qu’il est essentiel de détecter le plus tôt possible une tumeur et de savoir si elle est bénigne ou maligne. Dans tous les cas, des traitements efficaces, en vue de maîtriser la maladie, sont possibles dès que le diagnostic de cancer est posé. ■ Pour autant, toutes les tumeurs ne sont pas cancéreuses. Si la prolifération s’arrête, ce n’est pas un cancer mais un phénomène normal. Mais dans un certain nombre de cas, la tumeur peut évoluer vers un carcinome in situ, c’est à-dire un cancer localisé. Quand les cellules continuent à se diviser de façon anarchique, la tumeur locale grossit au détriment des tissus et des organes sains avoisinants. Pour se développer davantage la tumeur produit des substances amenant les vaisseaux sanguins à l’alimenter en énergie. C’est ce qu’on appelle la néovascularisation des tumeurs. En passant dans le sang ou dans le système lymphatique, les cellules 4 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 5 e © ERIC SAULT/ARC De la cellule altérée à la cellule cancéreuse. Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 5 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 6 Symptomes Les cancersetde diagnostique la vessie Les cancers de la vessie touchent majoritairement les hommes de plus de 50 ans. Lorsqu’ils sont diagnostiqués suffisamment tôt, ils sont faciles à traiter. Cependant, ils récidivent fréquemment dans les années suivant leur traitement. Qu’est-ce que la vessie? a vessie est un organe creux situé derrière le pubis. Chez l’homme, elle est localisée juste au-dessus de la prostate, en avant du rectum. Chez la femme, elle se situe sous l’utérus, en avant du vagin. La vessie possède une fonction de réservoir : elle stocke l’urine proLes tumeurs duite par les reins à superficielles travers deux conduits sont généraleappelés uretères*. Elle ment plus faciles se dilate progressiveà traiter que ment avec l’augmentales tumeurs tion du volume d’urine infiltrantes. collecté. Lorsque la vessie est pleine (300600 ml), elle se contracte pour évacuer les urines vers l’urètre*, un conduit qui débouche sur l’extérieur du corps par le méat urinaire*. Il existe un petit muscle très important à la jonction de la vessie et de l’urètre* : il s’agit du sphincter qui se contracte pour retenir les urines dans la vessie, mais se relâche pour permettre l’émission d’urine (ou miction) vers l’extérieur. La paroi de la vessie (paroi vésicale*) est constituée de plusieurs couches de tissus (voir schéma p.9) : L 6 - la muqueuse qui tapisse l’intérieur de la vessie est nommée urothélium ; - l’enveloppe qui assure la jonction entre l’urothélium et la couche musculaire de la paroi de la vessie s’appelle le chorion ; - le tissu musculaire, situé au milieu de la paroi vésicale, permet à l’organe de se contracter ou de se dilater selon les besoins physiologiques ; - la couche externe de la paroi, celle qui sépare la vessie des organes voisins, est appelée séreuse. Les différents cancers de la vessie Les cancers de la vessie peuvent se développer à partir de différentes couches de la paroi vésicale*(voir schéma p.9) : dans la majorité des cas, ils prennent naissance au niveau de l’urothélium*. On parle alors de tumeurs « urothéliales* ». Mais dans 10 % des cas, les tumeurs naissent dans d’autres couches de la paroi. Elles sont alors dites « non urothéliales* ». Les tumeurs urothéliales sont classées selon leur degré de progression : - les tumeurs n’envahissant pas le muscle (dites superficielles) restent cantonnées à l’urothélium ou peuvent avoir progressé jusqu’au chorion. Elles représentent environ 70 % des cancers de la vessie. Lorsqu’elles ont un aspect charnu, on parle de tumeurs papillaires ou de polypes. Si elles sont parfaitement planes (ce qui est plus rare), il s’agit alors de carcinomes in situ*. Les deux types de lésions peuvent coexister chez un même patient. Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 7 e Localisation de la vessie chez l’homme (en haut) et chez la femme (en bas) Vessie Urètre Prostate Utérus © SJACOPIN.COM Vessie ●●● Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 7 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 8 Les Symptomes cancersetde diagnostique la vessie ●●● - Les tumeurs envahissant le muscle (dites infiltrantes), moins fréquentes, se développent à partir de l’urothélium et grossissent dans l’épaisseur de la paroi pour atteindre le tissu musculaire, voire la séreuse. Les tumeurs superficielles sont généralement plus faciles à traiter que les tumeurs infiltrantes. Néanmoins, elles récidivent après traitement dans 60 à 70 % des cas. Et si certaines conservent leur caractère superficiel, d’autres évoluent vers une forme infiltrante et envahissent le muscle. C’est notamment le cas des carcinomes in situ. Les tumeurs infiltrantes sont plus délicates à prendre en charge. Sans traitement, elles évoluent pour atteindre les ganglions voisins, puis pour former des métastases. Les cancers de la vessie métastatiques ont un pronostic réservé. Pour un même type de tumeur, les cellules cancéreuses peuvent être plus ou moins « anormales » : ce degré d’anomalie détermine le « grade » de la tumeur. Plus le cancer est de haut grade*, c’est-à-dire plus ses cellules sont anormales, et plus il est agressif. ■ Quelques chiffres Avec près de 10 000 nouveaux cas annuels, dont 8 000 chez l’homme, les cancers de la vessie se placent au 5ème rang des cancers les plus fréquents. Généralement diagnostiqués après 50 ans, ils sont responsables de plus de 4 000 décès annuels. L’incidence de ces cancers augmente régulièrement. Cette augmentation s’explique notamment par l’amélioration du diagnostic, qui permet de détecter davantage de tumeurs. 8 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 9 e Les différents types et stades de cancers de la vessie TUMEUR SUPERFICIELLE OU TVNIM TUMEUR INFILTRANTE OU TVIM MUQUEUSE UROTHÉLIUM CHORION MUSCLE SUPERFICIEL MUSCLE PROFOND TISSU ADIPEUX PÉRIVÉSICAL ORGANES VOISINS, PAROI ABDOMINALE ET PELVIENNE STADE DE LA TUMEUR TIS - TA T1 (a et b) T2 T3a T3b T4a - T4b Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 9 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 10 Les Symptomes facteurs etde diagnostique risque Les cancers de la vessie sont souvent dus à un tabagisme important. Il existe également un surrisque associé à l’exposition à certains composés chimiques utilisés dans l’industrie. Le tabac A u total, un à deux tiers des cancers de la vessie se raient liés au tabac. Il est en effet bien établi que les fumeurs ont un risque de développer un cancer de la vessie qui est deux à quatre fois plus important que les non-fumeurs. Il apparaît en outre que plus le tabagisme est important et/ou ancien, et plus le risque tumoral est accru. (schistosome) a aussi été identifiée comme facteur de risque de développement de tumeurs de la vessie. Dans la majorité des cas, ces infections augmentent le risque de tumeurs non urothéliales*. D’autres facteurs à l’étude D’autres paramètres pourraient aussi augmenter le risque de cancer de la vessie : certains médicaments (comme le cyclophosphamide), l’hérédité, le café… Des études scientifiques visant à explorer ces différentes pistes sont en cours. ■ Le risque professionnel Certains produits utilisés en milieu professionnel augmentent également le risque de cancer de la vessie. C’est notamment le cas des amines aromatiques, des substances reconnues comme cancérigènes, employées dans l’industrie du goudron, des pneumatiques ou du textile. Des mesures de prévention ont été mises en place dans ces entreprises afin de diminuer le risque de cancer lié à ces activités professionnelles. Les facteurs infectieux Il est démontré que les infections urinaires chroniques et/ou récidivantes augmentent le risque de cancer de la vessie, notamment chez les femmes. Dans certains pays, essentiellement africains, l’infection par un parasite 10 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 11 e © ISTOCKPHOTO Les fumeurs ont un risque deux à quatre fois plus important de développer un cancer de la vessie que les non-fumeurs. Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 11 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 12 Les Symptomes symptômes et diagnostique et le diagno st La présence de sang dans les urines est le principal symptôme des cancers de la vessie. Pour poser le diagnostic, plusieurs examens sont nécessaires. Ils permettent également d’évaluer le degré d’extension du cancer. Des symptômes faciles à reconnaître e principal symptôme lié au cancer de la vessie est l’hématurie*, c’est-à-dire la présence de sang dans les urines. On la retrouve chez 90 % des patients environ. Le saignement apparaît souvent à la fin de la micLe pronostic de tion*. Les urines peuvent la maladie est être légèrement rosées, d’abord déterrouge foncé ou bordeaux, miné par la selon l’intensité du saisévérité du cangnement. Il n’y a pas de lien entre l’importance du cer au moment de son diagnostic. saignement et la sévérité du cancer. L Les hématuries sont parfois trop faibles pour être repérées à l’œil nu (hématurie microscopique). Elles peuvent aussi être intercalées avec des urines d’aspect normal ou s’interrompre pendant quelques temps. Il est donc recommandé de consulter systématiquement un médecin dès la première hématurie. Cette démarche permet de mener les examens nécessaires pour poser le diagnostic de cancer de la vessie ou, au contraire, pour s’orienter vers d’autres maladies responsables d’hématurie (calculs rénaux, infections chroniques, cancer du rein…). 12 Dans un cas sur cinq environ, les saignements sont associés à des symptômes locaux : le sujet se plaint de mictions plus fréquentes qu’à l’habitude, il parle de brûlures ou de douleurs lors de la miction… Lorsque ces manifestations persistent, il est préférable de consulter. Les étapes du diagnostic Les symptômes du cancer de la vessie ne sont pas spécifiques : d’autres maladies peuvent être évoquées en présence de sang dans les urines ou devant des problèmes de miction. Pour confirmer le diagnostic de cancer de la vessie, plusieurs examens sont donc nécessaires. L’examen clinique L’examen clinique concerne la région pelvienne : le médecin ausculte l’abdomen et le bassin du patient. Il pratique généralement un toucher rectal, associé à un toucher vaginal chez la femme. Ces gestes permettent de rechercher une éventuelle anomalie. Si les résultats de ces examens sont généralement normaux en cas de tumeurs superficielles*, une anomalie est parfois repérée en cas de formes infiltrantes*. L’ECBU L’ECBU (examen cyto-bactériologique des urines) permet de repérer les infections urinaires mais aussi la présence de sang dans les urines. Il est envisagé pour distinguer le cancer d’une infection urinaire chronique, et pour mettre Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 13 eno stic © BSIP / CHASSENET L’analyse de l’urine permet de distinguer le cancer d’une infection urinaire chronique et d’étudier par microscope l’aspect des cellules. en évidence une hématurie micros copique*. céreuses assez semblables aux cellules normales. La cytologie urinaire Comme la peau, l’urothélium se desquame naturellement : il perd des cellules mortes qui sont évacuées dans les urines. La cytologie urinaire est un examen qui permet d’étudier l’aspect – normal ou cancéreux – de ces cellules, à partir d’un simple échantillon d’urine. Cet examen permet de repérer les tumeurs de haut grade*. En revanche, il n’est pas toujours adapté à la détection des tumeurs de bas grade*. Celles-ci sont en effet formées de cellules can- La cystoscopie La cystoscopie est un examen très efficace pour le diagnostic des tumeurs de la vessie. Elle consiste à introduire un système optique à l’intérieur de la vessie pour repérer et observer des anomalies cancéreuses. Le système optique est un tube fin et souple qui est introduit au travers du méat urinaire*. Il est ensuite guidé à travers l’urètre* jusqu’à la vessie. Pour éviter l’inconfort lié à l’examen, une anesthésie locale peut être réalisée auparavant, en introduisant un gel ●●● Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 13 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 14 Les symptômes et le diagno st ●●● anesthésiant dans l’urètre*. De l’eau stérile est injectée pour arrondir la vessie et faciliter l’observation des parois internes. Le médecin observe alors le nombre, la localisation, la taille et l’aspect de la/les tumeurs. S’il souhaite prélever un échantillon de tissu (biopsie) au cours de l’examen, la cystoscopie doit être réalisée sous anesthésie générale. L’urographie intraveineuse (IV) ou l’urographie-tomodensitométrique (uro-TDM) L’urographie IV permet de visualiser par radiographie l’ensemble du système urinaire. Elle très utile pour repérer des anomalies qui ne touchent pas la vessie elle-même, mais d’autres organes urinaires : reins, uretères*, vessie, urètre*. L’urographie permet notamment de repérer les cancers du rein ou de l’uretère, qui coexistent chez 2 à 4 % des patients présentant une tumeur de la vessie. L’examen est indolore. Il dure généralement une à deux heures et se pratique de préférence lorsque le patient est à jeun. Dans un premier temps, une radiographie de référence est réalisée en position couchée. Ensuite, un produit de contraste est injecté par voie intraveineuse : ce produit iodé va passer dans les voies urinaires et les rendre visibles à la radiographie. 14 Après quelques minutes, un ou plusieurs clichés sont alors réalisés. Ils seront analysés et interprétés par le radiologue. Aujourd’hui, l’urographie IV est souvent remplacée par l’urographie-scanner, ou uro-TDM. La technique est la même, mais la radiographie classique est remplacée par la tomodensitométrie ou scanner. Cette alternative permet d’élargir l’observation pour repérer simultanément l’atteinte des ganglions ou des organes voisins. Le bilan d’extension Lorsque les examens précédents ont mis en évidence une tumeur infiltrante* ou une tumeur superficielle* à haut risque (haut grade*, carcinome in situ*), des examens complémentaires sont programmés. Ils permettent d’apprécier dans quelle mesure le cancer de la vessie s’est étendu aux ganglions lymphatiques locaux ou à d’autres organes. Le bilan d’extension repose principalement sur un scanner thoracoabdomino-pelvien, un examen de radiographie qui permet d’obtenir une image de l’ensemble du tronc dans les trois dimensions. D’autres examens sont ensuite envisagés au cas par cas : le cancer de la vessie pouvant donner des métastases notamment osseuses ou hépatiques, une scintigraphie osseuse ou une échographie hépatique sont respectivement prescrites si le patient se plaint de symptômes pouvant Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 15 no stic Le grade Il correspond au degré d’anomalies présenté par les cellules tumorales. Les tumeurs à cellules de bas grade sont celles de meilleur pronostic. Grâce à une radiographie, il est possible de visualiser l’ensemble du système urinaire et ainsi les éventuelles autres atteintes cancéreuses. © BSIP / DR PICHARD T. Le stade Il correspond à la progression de la tumeur vers les tissus profonds de la paroi vésicale puis vers les organes voisins. Il est décrit à travers une lettre T (pour Tumeur) assortie d’un numéro échelonné de 1 à 4 : - Un cancer T1 est un cancer n’enva hissant pas le muscle. - Dès le stade T2, la tumeur envahit le muscle. - Les stades T3 et T4 correspondent à des tumeurs qui ont traversé la paroi musculaire de la vessie et se sont propagées aux organes voisins ou à distance. être en rapport avec ces atteintes. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien apporte des informations en cas de suspicion de métastases pulmonaires. Le pronostic de la maladie Le pronostic de la maladie est d’abord déterminé par la sévérité du cancer au moment de son diagnostic. Cette sévérité dépend de deux paramètres : Plus le stade du cancer est avancé, plus le pronostic de la maladie est réservé. Le pronostic dépend également du risque de récidive du cancer. Plusieurs facteurs sont connus comme prédictifs d’une récidive : le grade et le stade de la tumeur, mais aussi le nombre de tumeurs, leur nature et la survenue d’une récidive précoce. L’ensemble de ces critères permet à l’équipe médicale de choisir le ou les traitements les plus adaptés qui apporteront au patient les meilleurs résultats. ■ Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 15 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 16 Les Symptomes traitements et diagnostique La chirurgie est le principal traitement du cancer de la vessie. L’étendue de l’opération dépend du degré d’extension de la maladie : le retrait total de la vessie peut être nécessaire lorsque le cancer est très évolué. Une chimiothérapie et/ou une radiothérapie viennent parfois compléter le traitement chirurgical. L e traitement de référence des cancers de la vessie est la chirurgie. Son objectif est de retirer la ou les tumeurs, afin de limiter la progression de la maladie et de réduire les risques de récidives. Il existe plusieurs types d’opérations en fonction du stade de la tumeur : lorsque le cancer a un faible risIl existe que métastatique de plusieurs types récidive, l’ablation de la d’opérations en tumeur est suffisante. fonction du stade Lorsque le risque de de la tumeur (…) métastase est élevé, l’ablation de la vessie est nécessaire. L’ablation de la tumeur : la résection endoscopique Principe et déroulement La résection endoscopique est un traitement conservateur : la vessie n’est pas retirée. Seules la ou les tumeurs sont enlevées. Elle est principalement utilisée pour retirer les tumeurs superficielles de la vessie. Elle est aussi utilisée pour mieux évaluer la nature des tumeurs infiltrantes et décider du traitement à proposer par la suite. 16 L’opération a lieu sous anesthésie générale ou sous rachi-anesthésie, une forme d’anesthésie qui insensibilise uniquement le bas du corps. Les instruments sont introduits jusqu’à la vessie par le biais de l’urètre*. Il s’agit d’un tube optique qui permet au chirurgien de visualiser ses gestes, et d’un « résecteur » qui va permettre de retirer ou de « raboter » la tumeur. Les tumeurs superficielles sont retirées entièrement. Les tumeurs infiltrantes sont au moins « rabotées » jusqu’à la couche musculaire de la paroie de la vessie. À la fin de l’intervention, une sonde urinaire est mise en place pour un à deux jours afin de drainer la vessie. L’hospitalisation dure deux à quatre jours. Les tissus retirés sont analysés par microscopie pour confirmer le stade et le grade* de la tumeur. En cas de tumeurs infiltrantes, cette étape va permettre de décider du traitement ultérieur à proposer au patient : retrait partiel ou total de la vessie (cystectomie* partielle ou totale), ou encore traitement général par chimiothérapie et/ou radiothérapie lorsque le cancer est trop étendu pour que le patient tire un bénéfice de l’ablation de la vessie. Les effets secondaires Dans les jours suivant l’opération, le patient peut ressentir des douleurs abdominales ou des brûlures lors des mictions*. Du sang peut être retrouvé dans les urines. Pour faciliter l’élimination des saignements et le risque de formation de caillots, il est conseillé de boire beaucoup d’eau pendant les Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 17 e Le traitement complémentaire des tumeurs superficielles : les instillations intra-vésicales L’ablation d’une tumeur peut favoriser la réimplantation de cellules cancéreuses à d’autres endroits de la vessie. Un traitement complémentaire est utilisé pour réduire ce risque : il consiste à introduire un médicament liquide directement dans la vessie. On parle d’ « instillations ». Les deux médicaments les plus utilisés sont la mitomycine C (un anticancéreux) et le BCG (Bacille de Calmette et Guérin). Ce dernier permet de stimuler les défenses du patient contre les cellules cancéreuses, à la manière d’un vaccin. La première instillation de mitomycine a lieu dans les 24 heures suivant l’opération. Celle de BCG ne peut en revanche avoir lieu qu’environ deux semaines après la chirurgie. Dans les deux cas, le produit est introduit dans la vessie via une sonde placée dans l’urètre*. Les médicaments doivent rester au contact de la vessie pendant une à deux heures, délai durant lequel le patient ne doit pas uriner. La fréquence et la nature des instillations sont adaptées au risque de récidive de la tumeur : - lorsque le risque est faible, une instillation unique de mitomycine C est suffisante ; - lorsque le risque est intermédiaire, une instillation est faite toutes les semaines, généralement sur 6 à 8 semaines consécutives ; - enfin, lorsque le risque de récidive est élevé, les médecins privilégient souvent le traitement par BCG : des instillations sont alors répétées à intervalles réguliers sur deux ou trois ans. Après une instillation intra-vésicale, le patient peut se sentir fatigué. Il peut avoir de la fièvre ou souffrir de sensation de brûlures lorsqu’il urine. Avec le BCG, les envies d’uriner peuvent aussi devenir fréquentes et pressantes. Toutes ces manifestations s’estompent généralement dans les 48 heures. Après un traitement par BCG, il arrive quelquefois que les effets secondaires soient intenses et persistent plus de 7 jours : il s’agit de manifestations semblables à celles de la grippe (fièvre, frisson…), de difficultés respiratoires, de douleurs articulaires, d’infection urinaire sévère… Le médecin doit être rapidement consulté pour mettre en place un traitement adapté. ●●● Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 17 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 18 Les traitements vention est parfois suspendue. Le patient sera alors orienté vers un traitement par chimiothérapie. ●●● quelques semaines suivant l’opération. Si un ou des saignements apparaissent après quelques semaines, il faut consulter son médecin. L’ablation de la vessie : la cystectomie La cystectomie totale Il s’agit du traitement de référence de toutes les tumeurs infiltrantes. Elle est aussi utilisée lorsqu’une tumeur superficielle récidive rapidement après la résection endoscopique* ou après les instillations intra-vésicales. La cystectomie totale est réalisée sous anesthésie générale. La paroi abdominale est incisée. La première partie de l’opération consiste à retirer les ganglions lymphatiques voisins de la vessie : on appelle cette opération un curage ganglionnaire. Les ganglions sont analysés immédiatement afin de voir s’ils ont été envahis par des cellules tumorales. Si c’est le cas, l’interLa cystectomie partielle est une alternative intéressante : effectivement, elle permet de retirer seulement la partie de la vessie portant la tumeur tandis que l’autre partie reste en place pour assurer les fonctions normales de la vessie. Mais en pratique cette option n’est possible que dans 5 % des tumeurs infiltrantes ; dans les autre cas, le risque de récidive est trop important. 18 Si aucune cellule cancéreuse n’est mise en évidence dans les ganglions, l’opération se poursuit. La vessie est retirée. La plupart du temps, d’autres organes voisins doivent aussi être enlevés : prostate et vésicules séminales chez l’homme, ovaires, utérus et une partie du vagin chez la femme. Si une atteinte tumorale de l’urètre* est constatée, il est également retiré. Les nouveaux circuits de dérivation Le chirurgien doit ensuite créer un nouveau circuit de dérivation des urines en remplacement de la vessie. Trois alternatives sont possibles. Elles sont présentées et discutées avec le patient avant l’opération : - Une néo-vessie La première consiste à créer une vessie artificielle (néo-vessie*) à partir d’un segment d’intestin, qui est connecté aux uretères* en amont et à l’urètre* en aval. Cette opération, appelée entérocystoplastie*, est l’option privilégiée lorsque l’urètre n’a pas été retiré et lorsque l’anatomie ou l’âge du patient permettent d’envisager l’opération. En effet, elle permet d’obtenir une continence quasi-normale après quelques semaines de transition. À défaut, le chirurgien peut envisager l’une des deux autres options. - L’uretérostomie de Bricker Les urines sont évacuées par un orifice créé au niveau de l’abdomen. Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 31/08/10 11:13 Page 19 © BSIP / LOUISE OLIGNY SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie Le retrait totale de la vessie ou cystectomie est le traitement de référence pour les tumeurs de la vessie infiltrantes et pour certains cas de tumeurs superficielles qui ont rapidement récidivé. L’opération s’appelle uretérostomie* de Bricker : elle consiste à faire confluer les deux uretères* dans un morceau d’intestin. Celui-ci est accolé à l’abdomen par un orifice unique, la stomie*. À la sortie de la stomie, l’urine est collectée dans une poche. Quand elle est envisageable, l’uretérostomie de Bricker est préférée à l’uretérostomie cutanée classique qui n’utilise pas de segment intermédiaire d’intestin et qui nécessite donc deux orifices pour faire aboucher chacun des deux uretères. La ou les stomies se situent généralement au niveau du bas ventre (sous le nombril), à droite et/ou à gauche selon le type de chirurgie pratiqué. - La dérivation uretéro-colique La dernière solution est de dériver les urines dans les intestins : la dérivation uretéro-colique connecte les uretères* au côlon. Les urines sont alors évacuées par l’anus. Cette alternative n’est possible que chez les sujets dont le sphincter de l’anus est suffisamment tonique pour retenir les urines. ●●● Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 19 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 20 Les traitements ●●● Si l’option choisie nécessite d’utiliser l’intestin, un régime sans résidu doit être suivi dans les jours précédant l’opération. Une préparation buvable est aussi prescrite au patient dans les heures précédant l’opération pour évacuer le contenu des intestins. La durée totale de l’hospitalisation dans le cadre d’une cystectomie* totale est d’une quinzaine de jours. Les suites immédiates de la cystectomie La douleur est la principale conséquence de la cystectomie*. Elle est traitée par des antalgiques dont la nature et les doses sont adaptées à l’intensité de la douleur ressentie. Dans les jours suivant l’intervention, le patient est nourri par une sonde qui passe par le nez pour apporter les éléments nutritifs directement dans l’estomac. Puis, l’alimentation normale est reprise petit à petit. Enfin, deux fonctions de l’organisme sont immédiatement et durablement touchées par la cystectomie : - La première est la miction*. Le patient doit s’adapter à une nouvelle vie sans vessie : selon la dérivation des urines choisie, il doit apprendre à gérer sa stomie ou apprendre à maîtriser sa continence (voir Vivre avec la maladie, p.24). Dans les temps qui suivent l’opération, 20 il doit veiller à boire suffisamment d’eau pour limiter le risque d’infection urinaire. Après une entérocystoplastie* ou une uretérostomie*, il est aussi conseillé de privilégier l’eau alcaline (type Vichy) pour limiter l’acidité des intestins liées à la présence des urines. Du mucus blanchâtre sécrété par le segment d’intestin est souvent retrouvé dans les urines. - La seconde est l’apparition de troubles sexuels. Chez l’homme, l’ablation de la prostate et des vésicules séminales, qui ont une fonction centrale dans la production du sperme, entraîne une disparition définitive de l’éjaculation. Dans certains cas, la lésion de certains nerfs lors de l’intervention implique des troubles de l’érection. Chez la femme, le retrait du vagin, des ovaires et/ou de l’utérus trouble la vie sexuelle et/ou induit une ménopause. Des solutions thérapeutiques peuvent être proposées pour y remédier (voir Vivre avec la maladie, p.24). Les traitements généraux : radiothérapie et chimiothérapie La chimiothérapie est le traitement de référence des tumeurs vésicales qui ont métastasées. Elle utilise géné ralement plusieurs molécules administrées par voie intraveineuse. Ces associations de molécules, appelées protocoles, sont standardisées : dans le cancer de la vessie, on utilise souvent le protocole « MVAC » qui associe quatre médicaments – le méthotre- Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 31/08/10 11:13 Page 21 © BSIP / BELMONTE SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie Dans le cas d’une cystectomie, un des nouveaux circuits de dérivation des urines se fait par uretérostomie : les urines sont évacuées par un orifice créé au niveau de l’abdomen. xate, la vinblastine, l’adriamycine et le cisplatine – mais d’autres combinaisons peuvent être utilisées comme la bithérapie gemcitabine-cisplatine ou le VAC (vinblastine, adriamycine, cisplatine). La chimiothérapie peut aussi être envisagée pour traiter des tumeurs infiltrantes non métastatiques, lorsque la cystectomie* est contre-indiquée ou lorsque le patient refuse l’opération. Dans ce cas, la chimiothérapie est associée à la radiothérapie. On parle de radio-chimiothérapie concomitante. Ce protocole combine une irradiation locale modérée au niveau du bassin (rayons X, gamma, photons ou électrons) et des médicaments anticancéreux comme le cisplatine. L’utilisation de la radiothérapie seule n’est pas recommandée : elle est cependant utilisée lorsque la chimiothérapie est contre-indiquée. Elle permet principalement d’améliorer la qualité de vie des patients en réduisant la présence de sang dans les urines. Elle est aussi envisagée pour traiter les métastases que le cancer a formé à distance : l’irradiation réduit la taille des métastases et, par conséquent, les symptômes qui leur sont liés. ●●● Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 21 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 22 Les traitements ●●● Les effets secondaires de la chimiothérapie Chacune des molécules utilisées est responsable de plusieurs effets secondaires qui lui sont spécifiques, mais les patients présentent rarement l’ensemble de ces évènements. Des traitements adaptés peuvent être proposés pour traiter chacune de ces manifestations, en fonction de leur sévérité. L’association gemcitabine-cisplatine semble provoquer moins d’effets secondaires que le protocole MVAC. Les effets secondaires de la radiothérapie La radiothérapie n’est pas douloureuse © BSIP / BELMONTE Globalement, les principaux effets secondaires que rencontrent les patients traités par MVAC sont : - la diminution du nombre de globules blancs dans le sang, qui peut augmenter le risque d’infection ; - l’apparition de lésions douloureuses dans la bouche, ou mucites ; - les vomissements sévères. Dans le cas de tumeurs vésicales métastatiques, la chimiothérapie est le traitement de référence. 22 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 mais elle peut entraîner une gêne ou une douleur au niveau des zones irradiées. La peau peut y prendre l’aspect d’un coup de soleil, en devenant rouge et douloureuse. Le patient peut aussi être fatigué, avoir moins d’appétit, souffrir de nausées ou de diarrhées, présenter des douleurs abdominales. Toutes ces manifestations sont généralement transitoires et disparaissent quelques temps après la fin du traitement. Une cystite radique peut apparaître avec des saignements répétés. La surveillance après le traitement Les modalités de suivi des patients sont bien formalisées : elles dépendent du stade et du grade de la tumeur. Après une ablation de la tumeur Après le traitement d’une tumeur superficielle de la vessie, le but de la surveillance est de repérer précocement le risque de récidive. L’examen de surveillance privilégié est la cystoscopie* : © BSIP / BELMONTE - lorsque le risque de récidive est faible, une cystoscopie est réalisée 3, 6 et 12 mois après l’opération, puis une fois par an pendant au moins 15 ans ; - lorsque la tumeur présente un risque de récidive moyen, la surveillance par cystoscopie suit le même calendrier, mais elle est complétée à chaque fois par une cytologie urinaire. Tous les deux ans, une urographie IV (ou un uro-TDM) est réalisée ; 11:13 Page 23 important, la surveillance par cystoscopie et cytologie urinaire est trimestrielle pendant la première année, puis mensuelle pendant la deuxième année. En cas d’examens normaux, la surveillance repasse à un rythme annuel pendant les 15 années suivantes. Enfin, tous les deux ans, une urographie IV (ou un uro-TDM) est réalisée. Après une cystectomie* La surveillance est fondée sur la réalisation d’analyse de sang et d’examens cliniques. Ceux-ci sont associés à une radiographie des poumons et à une échographie de la région du bassin. La surveillance est semestrielle durant les cinq premières années puis devient annuelle. Un an après l’opération, puis tous les deux ans, ce bilan est complété par un scanner de la région du bassin. En l’absence de récidive, la surveillance est maintenue durant 15 ans. Au-delà, le risque de récidive est minime. Pour les patients qui présentaient une forme métastatique, les mêmes examens doivent être réalisés, mais leur fréquence est supérieure : trimestrielle pendant deux ans, puis semestrielle pendant trois ans. Si une récidive ou une métastase est repérée par l’un de ces examens, une prise en charge adaptée et personnalisée sera proposée au patient. ■ - lorsque le risque de récidive est Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 23 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 24 Vivre avec (et après) la maladie En dehors de l’impact psychologique, les cancers de la vessie modifient deux aspects de la vie quotidienne des patients – la sexualité et la miction*– drier de surveillance précisé par surtout lorsque la maladie a été prise en charge à l’équipe soignante est essentiel. Il permet de rapidement prendre en charge un stade évolué. les nouvelles tumeurs qui pourraient se développer. Lorsque le cancer est déjà à un stade métastatique, la prise en charge gloPendant la maladie près le choc lié à l’an- bale qui est proposée permet de mieux nonce du diagnostic de maîtriser la maladie, avec une durée de cancer, le patient doit survie plus longue et surtout une progressivement s’impli- meilleure qualité de vie pour le patient. quer dans sa prise en Dans tous les cas, la fin des traitecharge. Acteur de sa maladie, il ne ments peut être déstabilisante pour les doit pas perdre pied pour éviter les patients qui peuvent avoir le sentiment fortes baisses de moral. Évidem- d’être abandonnés. Ils vivent avec la ment, le soutien de ses proches et peur d’une récidive, ils se sentent parfois en décalage avec leur entourage ; l’écoute du personnel soignant sont le soutien des proches et des soi essentiels à cette démarche. Ils facilignants est très important pour vertent l’acceptation de la maladie et, à baliser ces bouleversements et retrouterme, l’efficacité des traitements. ver confiance et équilibre. Après une S’il le souhaite, le patient peut longue lutte contre la maladie, la fin du recourir à une aide psychologique : traitement implique une reconstrucun spécialiste – psychologue ou psy- tion psychologique et sociale (reprise cho-oncologue – est généralement de l’activité professionnelle, des loisirs, disponible au sein des services d’on- du sport, des voyages...). Lorsque la cologie. Dans le cas contraire, il ne vessie a été retirée, le patient doit se faut pas hésiter à le demander à son réapproprier l’image modifiée de son médecin. Enfin, les associations de corps et apprendre à gérer une noupatients sont très actives dans ce velle vie quotidienne. Il doit retrouver domaine. Il existe des permanences une continence acceptable, ou apprentéléphoniques et des groupes d’échan- dre à vivre avec une stomie urinaire*. ge permettant aux patients ou aux La sexualité après une cystectomie proches de dialoguer avec des personnes touchées directement ou La cystectomie* a un impact parfois important sur la sexualité. indirectement par le cancer. Chez l’homme, elle impose souvent la Après le traitement lésion des nerfs responsables de l’érecLes cancers de la vessie ont un fort tion. Dans certains cas, des techniques risque de récidive. Le respect du calen- chirurgicales et/ou des médicaments A 24 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 25 die © BSIP / CHASSENET Le retrait de la vessie impacte souvent de manière importante la sexualité. Dans le cadre d’une consultation, il est possible pour l’homme ou la femme d’échanger avec un médecin pour trouver des moyens d’atténuer les difficultés rencontrées. adaptés pourront améliorer cette situation. Par ailleurs, lorsque la prostate et les vésicules séminales sont enlevées, il n’y a plus de production de sperme et donc plus d’éjaculation. Le patient ne peut plus avoir d’enfant. S’il le souhaite, il lui est possible de faire conserver du sperme (banque de sperme) pour une éventuelle utilisation ultérieure. Chez la femme, le retrait des ovaires et de l’utérus entraine une infertilité. Celui des ovaires provoque par ailleurs une ménopause définitive. Les symptômes qui peuvent apparaître sont les mêmes que ceux d’une ménopause naturelle : bouffée de chaleur, sécheresse vaginale, diminution de la libido… Lorsqu’une partie du vagin a été retirée, les rapports sexuels peuvent être compliqués : un inconfort ou des douleurs ainsi qu’une sécheresse vaginale peuvent être ressentis… Des traitements peuvent soulager ces différents symptômes. Vivre avec une néo-vessie Le patient doit réapprendre à uriner : son cerveau ne reçoit plus le signal l’alertant que le réservoir est plein. En ●●● Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 25 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 26 Vivre avec (et après) la maladie outre, la vessie artificielle, formée avec un segment d’intestin, ne peut pas se contracter. Ainsi, le patient doit contracter ses muscles abdominaux pour uriner. Dans les premiers temps post-chirurgicaux, les mictions* doivent être Petit à petit, le régulières et rappro patient apprend chées, pour éviter les à vivre avec cette néo-vessie. fuites d’urine. La nuit, les réveils sont nécessaires pour éviter les accidents. Petit à petit, le patient apprend à vivre avec cette néo-vessie. Il apprend à reconnaître la sensation de pesanteur lorsque celle-ci est pleine. Les mictions deviennent alors moins fréquentes : après trois mois, le patient va uriner toutes les trois heures environ. À long terme, environ 80 % des patients sont parfaitement continents. Pour les autres, des fuites peuvent se produire, mais elles sont majoritairement dues à une attente trop longue entre deux mictions ou à des efforts physiques importants. La nuit, les problèmes d’incontinence sont plus importants : le patient doit généralement se lever plusieurs fois. Dans ce cas, des solutions existent, comme l’utilisation de garnitures ou, pour les hommes, d’étui pénien. ●●● 26 Malgré le risque de fuites, il est essentiel que le patient boive suffisamment d’eau (type Vichy) tous les jours : on recommande au moins 1,5 litres par jour pour éviter les infections, limiter l’accumulation du mucus et empêcher la formation de calculs dans la néovessie. Un risque de blocage des urines existe : si le patient n’arrive pas à uriner, il doit consulter sans délai. Vivre avec une stomie Lorsqu’une stomie urinaire a été réalisée, l’équipe soignante et/ou un stomathérapeute aide le patient à devenir autonome dans la manipulation et la gestion de son appareillage. Un système de collecte des urines est nécessaire : il fait intervenir un sac collecteur qui est maintenu devant la stomie. Généralement, un champ protecteur est utilisé entre la stomie et la poche pour limiter l’irritation de l’urine sur la peau : il s’agit d’une grosse pastille plane et adhésive percée d’un orifice que l’on colle au niveau de la stomie. Le sac collecteur est fixé sur le champ protecteur. On conseille au patient de vider sa poche dès qu’elle est à moitié remplie. L’évacuation se fait par la valve de drainage de la poche. La vie quotidienne du patient stomisé est relativement semblable à celle qu’il menait auparavant : il peut indifféremment prendre des bains ou des douches, il peut continuer à se nourrir normalement, à pratiquer la plupart des sports, à reprendre son activité professionnelle, à voyager, à s’habiller classiquement… Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 27 die Les complications liées à la stomie sont relativement rares : l’orifice n’est pas douloureux, mais il peut facilement saigner. Si des douleurs et/ou un saignement abondant apparaissent, il est recommandé de consulter son médecin. Il est aussi préconisé de boire au moins 1,5 litres par jour pour éviter les infections, limiter l’accumulation du mucus et empêcher la formation de calculs. Le risque de rétrécissement de la stomie existe également : si l’urine ne s’écoule plus, le patient doit consulter sans délai. ■ Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 27 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 28 Les avancées de la recherche L’amélioration des techniques de diagnostic et de traitement est un des objectifs permanents des scientifiques impliqués dans la recherche contre le rechercher dans les urines des subscancer. Plusieurs évolutions majeures pourraient tances produites exclusivement par les être utilisées au quotidien dans les années à venir. cellules cancéreuses. Certains de ces tests sont déjà commercialisés (BTA Trak, Urovision…), d’autres sont enAméliorer la surveillance core à l’état de recherche (télomérase, et le diagnostic CYFRA 21…). Des études doivent être menées afin de déterminer si ces techLe marquage des tumeurs niques ont la même précision que la par fluorescence cystoscopie. S’il s’avère que c’est bien ors d’une cystoscopie*, ou le cas, certains de ces tests pourront d’une résection endosco- remplacer la méthode la cystoscopie. pique*, le chirurgien doit Ils pourront aussi être utilisés dans le parvenir à localiser toutes cadre d’un dépistage régulier des perles tumeurs présentes dans sonnes qui présentent un risque élevé la vessie du patient. Malheureuse- de cancer de la vessie. ment, certaines tumeurs sont difficilement repérables. Pour Réduire l’impact pallier ce problème, un de la chirurgie système de marquage La chirurgie des tumeurs infiltrantes De nouveaux fluorescent a été déve- de la vessie est lourde et elle a des contraitements (…) loppé : un produit intro- séquences importantes sur la vie quoduit dans la vessie co- tidienne ultérieure des patients. Les qui permettent lore spécifiquement les chirurgiens recherchent donc des d’accroître tumeurs, notamment moyens pour réduire cet impact. l’espérance de celles qui sont difficiles Deux approches sont aujourd’hui vie des patients à repérer à l’œil nu. Les étudiées : sont sans cesse modalités de son utili- la première est la laparoscopie. étudiés. sation sont actuelle- L’abdomen du patient n’est plus incisé. Seules deux ou trois petites ment à l’étude. entailles de quelques millimètres suffisent. Elles permettent d’insérer Les marqueurs tumoraux Après le traitement d’une tumeur su- des outils miniaturisés et un système perficielle, des cystoscopies doivent optique de visualisation jusqu’à la être pratiquées régulièrement, durant vessie. Du point de vue esthétique, de nombreuses années, afin de repérer la cicatrice est minimale. Mais le précocement les éventuelles récidives. bénéfice de la laparoscopie est Les chercheurs essayent de dévelop- surtout d’améliorer les suites de per des méthodes de surveillance plus l’opération, avec une diminution de simples, se fondant sur des tests la douleur, des complications, des urinaires. Ces tests consistent à séquelles liées à la chirurgie. L 28 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 29 he La seconde approche vise à réduire les effets secondaires fonctionnels induits par la cystectomie* : des techniques opératoires sont développées pour préserver les nerfs de l’érection ou pour limiter au maximum l’ablation des organes voisins (prostate, utérus, vagin…). Avant de pouvoir utiliser largement de telles techniques, des études sont nécessaires pour savoir si le taux de récidive et la survie à long terme sont les mêmes que ceux des patients ayant eu une chirurgie complète. Améliorer le pronostic de la maladie De nouveaux traitements ou nouvelles associations de traitements qui permettent d’accroître l’espérance de vie des patients sont sans cesse étudiés. L’optimisation des traitements existants Des études ont montré que l’administration d’un protocole de chimiothérapie avant la cystectomie* pouvait améliorer la survie globale de certains patients. Des études sont aujourd’hui en cours pour optimiser le protocole et mieux définir le profil des patients qui pourraient en bénéficier. Actuellement, certains essais cliniques évaluent aussi l’intérêt d’une chimiothérapie après la cystectomie. lesquelles les récepteurs HER. Divers médicaments ont donc été développés pour bloquer spécifiquement ces récepteurs : le cétuximab, le trastuzumab, le gefitinib ou l’erlotinib… Plusieurs d’entre eux sont aujourd’hui utilisés en routine dans le traitement de certains cancers, comme les tumeurs du sein, du côlon, du poumon… Ils sont aussi étudiés dans le traitement des tumeurs infiltrantes de la vessie. D’autres traitements ciblés, dits « anti-angiogéniques », sont également développés : les tumeurs sécrètent des messagers qui favorisent le développement de vaisseaux sanguins lui permettant de recevoir suffisamment d’éléments nutritifs et énergétiques pour croître. Si ces messagers sont bloqués par des molécules antiangiogéniques, les nouveaux vaisseaux ne se forment plus et la tumeur, affamée, cesse d’évoluer. Plusieurs médicaments de ce type déjà utilisés dans d’autres cancers sont aujourd’hui étudiés dans le traitement des tumeurs infiltrantes de la vessie (bévacizumab, sunitinib…). ●●● L’arrivée des thérapies ciblées Les cellules cancéreuses ont une activité intense et se multiplient rapidement. Ces phénomènes dépendent de nombreuses protéines, parmi Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 29 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 30 Les avancées de la recherche ●●● L’ARC et la recherche sur les cancers de la vessie Au cours des cinq dernières années, l’ARC a financé 73 projets de recherche sur les cancers de la vessie pour un montant total de 3,9 M€. Les travaux de ces équipes ont pour objectifs l’élucidation du processus de cancérisation, l’amélioration des traitements existants ou la recherche de nouvelles thérapies et de nouvelles méthodes diagnostiques. De nombreux projets sont consacrés à l'étude du métabolisme cellulaire spécifique des cellules cancéreuses et les mécanismes impliqués dans le processus de cancérisation. Les chercheurs étudient notamment les mécanismes génétiques opérant dans les cellules normales et cancéreuses, la surveillance par le système immunitaire et l'angiogénèse tumorale (création de nouveaux vaisseaux sanguins autour de la tumeur). Le rôle des toxines environnementales et de l'alimentation dans les cancers de la vessie est également étudié. D'autres projets de recherche concernent plus spécifiquement la mise au point de nouveaux traitements pour les cancers de la vessie selon différentes approches : immunothérapies, traitements antiangiogéniques, photothérapie, etc. Un meilleur ciblage et une plus grande efficacité des traitements actuels des cancers de la vessie font également l'objet de recherches. Ce sont par exemple des essais de transport ciblé (vectorisation) des chimiothérapies afin d'en améliorer la spécificité ou l'analyse des mécanismes d'action du BCG (voir encadré p.17) afin d'optimiser son efficacité. 30 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 31 © NOAK / LE BAR FLORÉAL / ARC he Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 31 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:13 Page 32 Lexique Symptomes et diagnostique Carcinome in situ Tumeur infiltrante Type particulier de tumeur de la vessie qui apparaît parfaitement plane à l’examen visuel, en général de haut grade. Cancer développé à partir de l’urothélium et qui a progressé dans la couche musculaire de la vessie. Cystectomie Tumeur superficielle Ablation de la vessie. Elle peut être totale ou ne toucher qu’une partie de la vessie. Cancer qui reste localisé au niveau de l’urothélium et du chorion. Cystoscopie Tumeur urothéliale Examen permettant d’observer les tumeurs de la vessie au niveau de la paroi par un système optique. Cancer de la vessie qui prend naissance au niveau de l’urothélium : il est superficiel ou infiltrant selon son évolution. Entérocystoplastie Tumeur non urothéliale Création d’une néo-vessie à partir d’un segment intestinal après ablation de la vessie avec rétablissement de la continuité urinaire. Cancer de la vessie qui prend directement naissance dans l’épaisseur de la vessie. Grade Conduit qui transporte l’urine depuis les reins jusqu’à la vessie. Degré d’anomalie présenté par les cellules de la tumeur. Une tumeur de haut grade présente un risque de récidive supérieur à celui d’une tumeur de bas grade. Hématurie Uretère Uretérostomie Dérivation des uretères vers l’abdomen après une ablation de la vessie. Présence de sang dans les urines. Elle est dite microscopique lorsqu’elle n’est pas repérable à l’œil nu. Urètre Méat urinaire Urothélium Orifice par lequel les urines sont émises. Tissu qui tapisse l’intérieur de la vessie. Miction Vésical Émission d’urine. Relatif à la vessie. Conduit qui transporte l’urine depuis la vessie jusqu’au méat urinaire. Néo-vessie Vessie reconstruite à partir d’un segment intestinal après ablation de la vessie. Résection endoscopique Ablation de la tumeur par endoscopie. Stomie urinaire Dérivation des urines à la peau de l’abdomen. 32 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 31/08/10 11:13 Page 33 Contacts utiles © ISTOCKPHOTO e SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie La fédération des stomisés de France est une association régie par la Loi de 1901, créée pour venir en aide aux patients stomisés. www.fsf.asso.fr L’association française d’urologie (AFU) propose un site Internet à destination des médecins, personnels soignants et grand public. www.urofrance.org L’association d'aide aux personnes incontinentes (AAPI) propose de l’information à destination des personnes concernées par l’incontinance. www.aapi.asso.fr Tél. : 09 75 63 50 60 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 33 SG_Int_Vessie.qxd:SG_Int_Vessie 31/08/10 11:14 Page 34 L’ ARC, pour combattre le cancer, la Symptomes et diagnosL'Association pour la Recherche sur le Cancer est une association reconnue d’utilité publique qui apporte aux chercheurs un soutien financier indispensable pour mener à bien leurs travaux et réaliser les progrès qui bénéficieront à ceux qui souffrent du cancer. Ses ressources proviennent exclusivement de dons et de legs de particuliers. Elle constitue donc un lien essentiel entre les chercheurs qui font avancer la connaissance, les patients qui ont besoin des progrès de la recherche et les donateurs qui rendent son action possible. lle remplit également une mission d’information pour faire partager au plus grand nombre les connaissances et les avancées en matière de recherche, de traitement et de prévention. E Chercher Pour donner aux chercheurs les moyens de conduire leurs projets et couvrir l’ensemble des champs de la cancérologie, de la recherche fondamentale à la recherche clinique, l’ARC met en œuvre une politique scientifique dynamique. L’Association subventionne des équipes de recherche à Paris et en régions, alloue des aides à de jeunes chercheurs en cours de formation et finance des équipements scientifiques de pointe. © ADAM GAULT / GETTY IMAGES Sur la dernière décennie, elle a soutenu en moyenne, chaque année, plus de 700 projets afin de mieux comprendre les mécanismes d’apparition du cancer, découvrir de nouveaux traitements, améliorer les thérapeutiques existantes et assurer une meilleure prévention… 34 Innover Au-delà de ces financements, l’ARC veut privilégier l’innovation en favorisant l’émergence d’idées nouvelles nécessaires pour trouver les solutions de demain. Dans cet objectif, elle lance de nouveaux appels à projets destinés à accélérer le passage auprès des patients des données acquises en laboratoire et à attirer des chercheurs de haut niveau vers les instituts français. Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer solution c’est la recherche La recherche est essentielle à la lutte contre le cancer. L’Association pour la Recherche sur le Cancer emploie ses ressources, issues exclusivement de la générosité du public, au financement des projets les plus prometteurs. La lutte contre la maladie passe aussi par une meilleure compréhension des différents cancers, des moyens de prévention, de dépistage et de traitement. L’ARC édite et met régulièrement à jour des brochures d’information grand public, rédigées avec le concours des meilleurs professionnels de la cancérologie. Cette brochure est le fruit de la collaboration entre un éditeur scientifique de renom et une association de premier plan pour la recherche sur le cancer. C O L L E C T I O N soigner Ces brochures sont disponibles gratuitement : - sur le site de l’association : www.arc-cancer.net - sur simple demande par téléphone : 01 45 59 59 09 - par courrier à l’adresse suivante : Association pour la Recherche sur le Cancer BP 90003 94803 Villejuif cedex 2 Ensemble, faisons avancer la Recherche ! Le cancer du sein Les cancers de la peau Le cancer du poumon Le cancer colorectal Les cancers de l’utérus Les cancers de la prostate Les leucémies de l’adulte Les leucémies de l’enfant Les soins palliatifs Les traitements Les cancers ORL Les cancers de la thyroïde Les cancers de la vessie Les cancers du foie Les cancers du cerveau Informer Pour aider le grand public à mieux comprendre la maladie et bénéficier de la meilleure prise en charge possible, l’ARC développe un important programme d’information. Elle édite des brochures sur les différents types de cancer, la prévention, le dépistage, les traitements. Elle diffuse des dépliants et affiches auprès des cabinets médicaux, participe à des expositions, et communique quotidiennement de l’information sur son site internet (www.arc-cancer.net). Aller à l’essentiel C’est consacrer près de 80 % de nos ressources utilisées au soutien de la recherche et à l’information sur les avancées des connaissances. C’est soutenir et valoriser l’excellence scientifique pour sauver davantage de vies. Merci de nous indiquer vos coordonnées : C’est garantir au public et à ses donateurs des règles de bonne pratique. NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PRÉNOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’ARC se soumet aux contrôles du Comité de la Charte et reçoit chaque année, le renouvellement de son agrément. Les contrôleurs sont indépendants des organisations contrôlées et ont toute latitude pour s’assurer que les principes suivants sont respectés : fonctionnement conforme aux statuts, gestion rigoureuse et désintéressée, transparence financière et qualité des actions de communication et de collecte de fonds. Le Comité peut, à tout moment, retirer son agrément. ADRESSE : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............................. .............................. .............................. TÉL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . EMAIL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SOUTENEZ L’ARC L’ARC est agréée par le Comité de la Charte depuis 2001. À compléter et à retourner accompagné de votre don à : ARC - BP 90003 94803 Villejuif Cedex Donner en confiance L’ARC c’est* : - plus de 217 000 donateurs ; - près de 80 % de nos ressources utilisées, consacrés au soutien de la recherche et à l’information sur les avancées des connaissances ; - plus de 30 millions d’euros consacrés chaque année aux missions sociales ; - plus de 500 projets de recherche soutenus par an ; - un « exemple à suivre dans le domaine caritatif » (Cour des comptes, Février 2005) ; - près de 120 experts bénévoles dans les Instances scientifiques. OUI, JE SOUTIENS la recherche sur le cancer ! Je fais un don de : 15 euros 40 euros 25 euros 60 euros autre montant : euros * Source : rapport d’activité 2009 L’ ARC vous enverra un reçu fiscal. Cochez cette case, si vous ne souhaitez pas que vos coordonnées soient communiquées à des tiers. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 06/01/78, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant dans notre fichier. Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer 35 2902001 Des brochures pour vous informer C O L L E C T I O N soigner C O L L E C T I O N www.arc-cancer.net Je soutiens la recherche, je fais un don. soigner Les cancers de la vessie Les cancers de la vessie © MEG TAKAMURA / GETTY IMAGES Les facteurs de risque Les symptômes et le diagnostic Les traitements Vivre avec (et après) la maladie Les avancées de la recherche Maquette : Philippe Hofstetter / Studio Goustard 1er tirage : janvier 2010 - Réimpression : Centr’Imprim - septembre 2010 Ce document participe à la protection de l’environnement. Il est imprimé avec des encres à base d’huiles végétales et sur papier issu de forêts gérées durablement.