Livret - Santé Algérie

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Livret - Santé Algérie
ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE
LA RECHERCHE SUR LES MALADIES
NEUROGENETIQUES (ADRMN)
LE LABORATOIRE DE RECHERCHE
NEUROSCIENCES
UNIVERSITE D'ALGER
Et
LE SERVICE DE NEUROLOGIE UNIVERSITE D’ANNABA
CHU IBN SINA
ème
XIII JOURNEE DE
NEUROGENETIQUE
FACULTE DE MEDECINE - ANNABA
19 et 20 Décembre 2014
Site web: http//www.ands./adrmng
ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE
LA RECHERCHE SUR LES MALADIES
NEUROGENETIQUES (ADRMN)
LE LABORATOIRE DE RECHERCHE
NEUROSCIENCES
UNIVERSITE D'ALGER
Et
LE SERVICE DE NEUROLOGIE UNIVERSITE D’ANNABA
CHU IBN SINA
XIIIème JOURNEE DE
NEUROGENETIQUE
Thèmes :
- Maladies neurogénétiques (Myopathies, Dystonies,
Neuropathies héréditaires, Divers).
- Neurosciences : Sclérose en plaques, Vascularites, Neuroinfectiologie et Divers.
Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de
Recherche en Neurosciences Université d’Alger
Comite d'Organisation
ALGER
Salima ASSAMI
Présidente de l'ADRMN
Mériem TAZIR
Vice–Présidente de l'ADRMN
Directrice du Laboratoire Neurosciences
Saddek SLIMANI
Trésorier de l'ADRMN
Lamia ALI PACHA
Membre de l’ADRMN
Sonia NOUIOUA
Membre de l’ADRMN
Dalila MOUALEK
Membre de l’ADRMN
Mohamed Islam KEDIHA
Membre de l’ADRMN
Hassina BEDROUNI
Secrétariat de l’ADRMN
ANNABA
Service de Neurologie CHU Annaba
Nadia TOUBAL
Professeur Chef de Service de Neurologie
Amina NEZZAL
Sabrina CHEBINI
Maghnia GHOUL
Samia BOUROKBA
Mehdi BRINET
Amar ZEMOULI
Mouna LAHMAR
Karim TOUAREF
Messaoud CHERGUI
Wafa MENASRIA
13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba -
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Recherche en Neurosciences Université d’Alger
Programme
Vendredi 19 Décembre 2014 : Séance Sclérose en Plaques
13h 30
Accueil des participants
14h 00
Ouverture des Journées SEP et Neurogénétique
Allocution de Bienvenue
M. le Doyen de la faculté de médecine d’Annaba, M. le Directeur Général du CHU d’Annaba,
Mesdames les Professeurs ASSAMI, TOUBAL et TAZIR
1ère Séance :
Modératrices: S. Makri, N. Toubal
14h 30
Étude clinique, biologique, radiologique, évolutive d’enfants atteints de Sclérose en plaques
S. Makri, N. Hecham, CH-L Maghnouche, S. Assami, M. Ait-Kaci Ahmed
14h 50
Sclérose en plaques familiale et typage HLA à propos de 24 patients.
S. Bourokba, A.Retima, M. Lakehal, N. Toubal
15h 10
CIS, RIS et conversion SEP
S. Daoudi, N. Ababou, S. Hattab
15h 30
Points forts de l ‘ACTRIMS /ECTRIMS Boston 2014
N. Toubal
15h 50
IRM des Leucodystrophies et autres anomalies de la substance blanche
N. Ababou, S. Daoudi
16h 10
Les affections démyélinisantes du SNC en dehors de la SEP. Expérience du service de
neurologie du CHU Annaba.
M.Ghoul , M.Lakehal, R. Mellouah, S.Bourokba, N.Toubal.
16h 30
Pause café
2ème séance :
Modératrices : Y. Sifi, S. Nouioua
16h 45
Séance interactive autour des données cliniques et IRM issues de patients atteints de SEP
avec les résidents des services de neurologie du CHU Annaba et du CHU Mustapha, Alger.
- R. Layadi, M. Ghoul, Ghernoub, CHU Annaba
- A. Benaoua, O. Benchaabi, CHU Mustapha, Alger
18h 00
Fin de la séance SEP .
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Samedi 20 Décembre 2014
1ère Séance :
Maladies Neurogénétiques
Modératrices : S. Assami, T. Benhassine
9h 00
Les ataxies autosomiques récessives. Etude d’une cohorte de 205 patients
L. Ali Pacha, S. Nouioua, W. Hamza, S. Assami, T. Benhassine, M. Koenig, M. Tazir
9h 20
Diagnostic moléculaire de patients Algériens avec Ataxie autosomique récessive.
W. Hamza, L. AliPacha, T. Hamadouche, M. Tazir, M. Koenig, T. Benhassine.
9h 40
Algorithme diagnostique face à une ataxie cérébelleuse récessive
CH. Tranchant
10h 00
Stratégies diagnostiques des Neuropathies Héréditaires Motrices et Sensitives
M. Tazir, M. Bellatache, T. Hamadouche, S. Nouioua, C. Magdelaine, JM Vallat
10h 20
Aspects génétiques des dystonies
CH. Tranchant
10h 40
Prise en charge thérapeutique des dystonies
S. Assami, D. Moualek
11h 00
Pause café
2ème Séance : Maladies Neurogénétiques et Dysimmunitaires
Modérateurs : L. Ali Pacha, A. M’Zahem
11h 30
Indications et technique de la stimulation du GPI dans le traitement des syndromes
dystoniques.
B.Merrouche, F.YsmailDahlouk, L.Guenane, N.Benzadi, D. Moualek, S. Assami, M. Tazir,
B.Abdennebi
11h 50
Les Dystrophies musculaires progressives : Etude clinique, immunohistochimique et
génétique.
S. Nouioua, M. Benahmed, A. Charaallah, A. Hamadouche, T. Benhassine ,T.Terki, M. Tazir.
12h 10
Neuropathies dysimmunitaires primitives.
JM Vallat, L. Richard
12h 30
L’Apport de la pharmacogénétique au traitement des épilepsies.
D. Grid
13h 00
Pause déjeuner
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3ème Séance :
Modérateurs :
JM . Vallat, S.Makri : Posters 1 à 11
D. Grid, N. Toubal : Posters 12 à 20
14h 30 - 16h
Visite et discussion des communications affichées
16h 00
Clôture de la journée
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Liste des communications affichées
1- Paraplégie spastique familiale : Etude phénotypique et génotypique de 14 familles.
A.M’zahem, N Taghane, A .S Fekraoui , A. Boulefkhad , F.Serradj, A.Hamri
2- Apport du « Targeted genomic capture and massive parallel sequencing » pour
exploration moléculaire de patients Algériens avec ataxie autosomique récessive.
W. Hamza, L. Ali Pacha, T. Hamadouche, M. Tazir, M. Koenig, et T. Benhassine
3- Variabilité phénotypique de deux familles AR-CMT avec une mutation du gène GDAP1.
M. Bellatache, S.Nouioua, C.Magdelaine, S.Assami ,J.M.Vallat,M.Tazir
4- Neuropathie héréditaire sensitive et autonome : Etude clinique et génétique de deux
familles.
S.Nouioua , B.Funalot , M.Bellatache , MI. Kediha , S. Mehlal , J.Baets, J.M. Vallat,
M.Tazir
5- Syndrome myasthénique congénital par mutation du gène collagène Q. Existe-t-il un
traitement efficace?
A . Benaoua, S. Nouioua, D.Sternberg, S. Mehlal, EH. Hammouda, B. Eymard, M. Tazir
6- Caractéristiques cliniques et évolutives des syndromes myasthéniques congénitaux liés
à la mutation 1293insG.
B. Boudra, Y.Sifi, H.Semra, A.Chibane, D.Grid, A.Hamri
7- Phénotype des gamma-sarcoglycanopathies observées dans l’est Algérien
M.Bourezg, Y.Sifi, I.Dalichaouche, K.Sifi, N.Abadi, F.Leturcq, A.Hamri
8- Maladie de Pompe chez l’adulte, a propos d’un cas suivi au service de neurologie
d’Annaba
S.Benhamada, N.Toubal
9- Diagnostic et prise en charge des mucopolysaccharidoses de type I (MPSI)
Y.Sifi, M.Zemmar, N.Makhlouf., M.Graeff. Burin, A.Hamri
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10- Anomalies de la substance blanche cérébrale d’origine génétique : cas observes au
CHU Tizi Ouzou
S.A Hattab, N.Ababou, L. Nessah, S. Daoudi.
11- Syndrome CASH à propos d’une famille.
H.Rezki.
12- Anomalies du développement cortical. Etude clinique et génétique de deux familles.
D.Moualek , N. Boudrahem-Addour, M.Tazir, C. Beldjord, S. Assami
13- DJ-1 et Maladie de Parkinson : A propos d’un cas
F.Ysmail-dahlouk, L .Guenane, B .Merrouche, F .Ferrat, M .Chaouche ,B. Abdennebi.
14- La douleur dans la maladie de Wilson.
O.Benchaabi, D.Moualek, S.Nouioua, O.Belkhamsa, S.Assami, M.Tazir.
15- Syndrome parkinsonien secondaire : Deux cas particuliers
S. Hannachi, M.Louanchi, N.Toubal
16- Accident vasculaire cérébral ischémique chez un adulte associé à une tuberculose
pulmonaire : A propos d’un cas
S.Arab, M.Lakhal, N.Toubal
17- Epilepsie partielle temporale sur meningoencephalite tuberculeuse
S.Hannachi, M .Louanchi, N.Toubal
18- Epidémiologie et aspects radiologiques des complications neurologiques infectieuses
et post- infectieuses a propos de 47 cas.
S. Bourokba , M. Louanchi, S. Arab, A. Nouadria , N.Toubal
19- Polyradiculoneuropathie subaiguë paranéoplasique? A propos d’un cas
Y.Hadri, A.Bouleghlem, N.Toubal
20- Une mononeuropathie multiple sub-aigue révélant la granulomatose eosinophilique
avec polyangeite (syndrome de Churg et Strauss)
R. Layadi, A. Rachedi, Y. Hadri, M. Lakehal, M. Louanchi, N.Toubal
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RESUMES DES COMMUNICATIONS ORALES
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ETUDE CLINIQUE, BIOLOGIQUE, RADIOLOGIQUE, EVOLUTIVE
D’ENFANTS ATTEINTS DE SCLEROSE EN PLAQUES
S. Makri¹, N. Hecham², CH-L Maghnouche¹, S. Assami², M. Ait-Kaci-Ahmed¹
1- Service de Neurologie. EHS Ali Ait-Idir. Faculté de médecine. Université d’Alger 1.
2- Service de Neurologie. CHU Mustapha. Faculté de médecine. Université d’Alger 1.
Introduction : La sclérose en plaques (SEP), est typiquement une affection de l’adulte .Elle touche
beaucoup plus rarement la population infantile. Nous rapportons une étude de 75 enfants SEP.
Observation : Données présentées en moyenne ± DS. Nombre de patients en %.Age de début : 14,33
± 2,77 ans (A). 90% ont été diagnostiqués initialement avec une SEP rémittente et 2 cas d’ADEM.
Durée de la maladie : 8,88 ± 7,18 A.Délai des 1ers symptômes au diagnostic : 03±16,25 mois. Des
symptômes initiaux mofocaux dans 74%, à prédominance visuelle dans 35%. Une épilepsie
inaugurale dans 3% et une fatigue isolée dans 3%. 11 % ont eu le 1er évènement avant 10 A, 75 %
entre 13 et 16 A. 25% ont gardé des séquelles après la 1ere poussée. EDSS à l’examen initial : 1.7±0,8,
22% présentent des troubles cognitifs, 6% une dépression modérée, 20% une anxiété et 9 % une fatigue
somatique. Bande oligoclonal présente dans 67%, PEV altérés dans 69%. Présence des critères de
Barkhof dans 90% et taux de vitamine D3 effondrée dans 78%. Nombre de poussées durant les 2
premières années : 2.01 ± 1.34, 57% ont moins d’une poussée/an. 7 % ont une SEP-SP après une
durée entre 8 -23 A et EDDS entre 6-7. 10% de SEP-R ont EDSS entre 4.- 6.5 après 10 A
d’évolution.69% ont été traités. EDSS du dernier examen : 2.43 ± 2.08, 34% de troubles cognitifs,
45% des troubles psychiatriques et 22% une asthénie.
Discussion : La présentation clinique de la SEP varie selon l’âge des enfants. L'imagerie cérébrale
montre une charge lésionnelle et une accumulation rapide des lésions. L’incapacité motrice affecte
moins les jeunes patients. Les atteintes cognitives sont progressives ainsi que les troubles
psychiatriques et la fatigue. Les traitements sont bien tolérés chez l’enfant
Conclusion : La SEP pédiatrique est une réalité clinique rare mais dont le diagnostic précoce est
important pour débuter des thérapeutiques qui améliorent leur qualité de vie.
.
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SCLÉROSE EN PLAQUES FAMILIALE ET TYPAGE HLA À PROPOS DE 24
PATIENTS.
S.Bourokba (1); A.Retima (2); M.Lakehal (1); N.Toubal (1)
(1) service de neurologie- CHU Annaba
(2) Service d’hémobiologie et de transfusion sanguine- CHU Annaba
La sclérose en plaques est une affection inflammatoire auto-immune démyélinisante du système
nerveux central. Les formes familiales de sclérose en plaques représentent environ 15 % des cas.
HLA est un gène de prédisposition à la maladie. La surreprésentation de l’allèle DR chez les patients
d’origine caucasienne a été démontrée ainsi que chez certains patients d’origine marocaine (Ouadghiri
et al)
Dans notre série nous comptons 20 familles ; nous avons pu prélever 24 patients. Le typage HLA a été
réalisé selon la technique de PCR-SSP avec 70 témoins, Dans ce travail nous avons étudié
l’implication des allèles HLA-DR et DQ dans la susceptibilité à la sclérose en plaques à l’extrême est
Algérien.
Nous vous exposons nos résultats et les comparons à d’autres séries.
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CIS, RIS ET CONVERSION SEP
S. Daoudi . N.ABabou . S.HAttab
Service de neurologie.CHU Tizi Ouzou
Le syndrome clinique isolé (SCI) traduit une atteinte démyélinisante du SNC isolée dans le temps
avec un risque de conversion en sclérose en plaques (MS). L'imagerie par résonance magnétique
(IRM) est actuellement l'outil le plus utile pour évaluer le risque sans oublier l’apport de la ponction
lombaire, notamment dans nos régions (Maghreb). Par ailleurs dans notre approche de lésion
démyélinisante inflammatoire , tous les neurologues se posent la même question : s’agit il d’un premier
épisode de SEP, d’une ADEM notamment chez l’enfant ou d’une neuromyélite optique de Devic ou
du spectre NMO , d’une maladie inflammatoire systémique à mode d’entrée SEP like.
Par ailleurs nous sommes confrontés en consultation de plus en plus à ces patients qui viennent pour
découverte fortuite ou, en l'absence de symptômes cliniques associés suggestifs de la sclérose en
plaques (MS), d’anomalies de la substance blanche. Ces patients sont maintenant diagnostiqués pour
certains, syndrome radiologiquement isolé (RIS). L'histoire naturelle et l'approche clinique pour les
patients atteints de CIS ou de RIS sont passées en revue dans cette présentation.
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POINTS FORTS DE L ‘ACTRIMS /ECTRIMS (HIGHLIGHTS) BOSTON 2014
N.Toubal
Service de neurologie .CHU Annaba
Quelques points forts de l’ACTRIMS/ECTRIMS sont rapportés brièvement.
- le thalamus et les réseaux fonctionnels thalamo-corticaux sont altérés dans la SEP .Deux études
(A.Bisecco et al ; P. Tewarie et al) sous tendent le rôle du thalamus dans la régulation des réseaux
neuronaux impliqués dans la cognition.
-Il y a une augmentation du risque de survenue d’une SEP chez les personnes consommant l’alcool
(Pakpoor J et al ) et le tabac
-La consommation de sel entraîne une exacerbation clinique (Farez MF et al)
- La vit D jouerait un rôle sur l’avenir de l’orientation immunitaire dès la période intra-utero
déterminée par le statut vitaminique maternel (Munger K et al)
-L’interaction entre MNI et obésité chez l’adolescent et risque de SEP (Alfredsson L et al )
- l’instauration d’un traitement précoce dès le CIS améliore le pronostic à long terme (Tintoré M et al)
-transplantation autologue de cellules souches mésenchymateuses par voie iv : résultats d une étude de
phase 1 (Cohen J A et al)
-Bio marqueurs dans la SEP.
- NMO : un nouveau phénotype radiologique : les « bright spotty lesions « des images en hyper-hyper
signal T2 (Hyun JW et al)
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IRM DE LEUCODYSTROPHIES ET AUTRES ANOMALIES DE LA
SUBSTANCE BLANCHE
N. Ababou, S. Daoudi
Service de neurologie.CHU Tizi Ouzou
Les leucodystrophies constituent un ensemble de pathologies rares à transmission génétique,
caractérisées par des anomalies structurelles de la substance blanche cérébrale.
L’IRM est un examen hautement sensible pour le diagnostic et la classification de ces pathologies, ces
dernières pouvant comporter lésions d’hypomyélinisation, de démyélinisation ou d’hypomyélinisation
ainsi que des aspects de cavitation, spécifiques à certaines leucodystrophies.
Le clinicien a donc la tâche, à travers les données de l’imagerie, de poser le diagnostic positif d’une
leucodystrophie, en veillant à chaque fois à établir un diagnostic différentiel avec toute autre pathologie
affectant la substance blanche (métabolique, inflammatoire..), tout en confrontant l’IRM aux données
cliniques et biologiques. A ce titre, les difficultés rencontrées pour la réalisation des dosages
métaboliques et des études génétiques, nous incitent à étudier minutieusement les données de
l’imagerie pour lesquelles nous essayons de proposer un algorithme, afin de collaborer avec nos
confrères radiologues.
Quelques cas suivis dans notre service, essentiellement chez l’enfant, seront présentés.
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LES AFFECTIONS DÉMYÉLINISANTES DU SNC EN DEHORS DE LA SEP.
EXPÉRIENCE DU SERVICE DE NEUROLOGIE DU CHU ANNABA.
M.Ghoul, S. Belkebir, M. Mokhtari, M.Lakehal, R.Mellouah, S.Bourokba, N.Toubal.
Service de neurologie .CHU Annaba
Il s’agit d’une étude rétrospective s’étalant sur une période de trois ans (2010, 2011, 2012) sur 70 cas
d’affections démyélinisantes observés au service de neurologie. Elle a pour objectif de rapporter le
profil clinique, biologique et radiologique des manifestations neurologiques au cours des différentes
affections démyélinisantes du SNC autres que la SEP. L’âge des patients varie entre 16 et 63 ans. La
moyenne d’âge est de 38.21 ans. La tranche d’âge la plus concernée est celle comprise entre 30 et 40
ans soit un pourcentage de 40%. On remarque une prédominance féminine avec 69% de femme contre
31% d’homme avec un sexe ratio de 0.45.Nos patients sont originaires de l’est de l’Algérie (Annaba,
Guelma, El Taref). Les motifs de consultation les plus fréquents sont les troubles moteurs (46% des
cas). L’examen neurologique des malades retrouve fréquemment une association de différents
syndromes neurologiques. Les syndromes les plus fréquemment retrouvés sont le syndrome pyramidal
(83% des patients), le syndrome cérébelleux (51%), le syndrome cordonal postérieur (45% des
malades.)
Les anomalies extra neurologiques sont retrouvées chez 40% des patients. L’atteinte cutanéo muqueuse
en est la plus fréquente. Plus de la moitié de nos patients (65%) avaient un bilan inflammatoire et
immunologique positif. La sérologie était négative chez 60% des patients.4 patients ont eu une
sérologie de Wright positive.1 patient a une sérologie CMV positive.
La ponction lombaire était normale chez 40% de nos patients, elle était pathologique chez 37% des
patients. L’anomalie du LCR la plus retrouvée est l’hyperprotéinorachie qui a été retrouvée chez 20
patients dont 15 atteint de vascularite.
Un déficit en vitamine B 12 a été retrouvé chez 7 patients. Presque la moitié des patients avaient une
atteinte cérébrale isolée.17% des patients avaient une atteinte médullaire isolée.26% des patients
avaient une atteinte cérébro-médullaire.
Résultats : 57% de nos patients avaient une vascularite (neuro-Behçet ¼ des vascularites), les causes
infectieuses et carentielles sont plus rares.21% des patients n’ont pas eu de diagnostic précis et reste
classé comme affection démyélinisante indéterminée. La maladie infectieuse la plus retrouvée est la
neuro brucellose (3 patients sur 7).
Conclusion : Les affections démyélinisantes du SNC sont un motif relativement fréquent
d’hospitalisation en neurologie, il est essentiel de poser le diagnostic étiologique exact afin d’instituer
le traitement adéquat et limiter les séquelles neurologiques.
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LES ATAXIES CEREBELLEUSES AUTOSOMIQUES RECESSIVES :
ANALYSE DE 205 PATIENTS
L. Ali Pacha1, W. Hamza2, S. Assami1, S.Nouioua1, C. Lagier-Tourenne3, T.Benhassine2,
M.Koenig3, M. Tazir1.
1-Laboratoire de Neurosciences, Service de Neurologie CHU Mustapha Alger, Algérie
2-Laboratoire de biologie moléculaire, Institut de génétique de Bab Ezzouar, Alger, Algérie
3-Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC) Illkirch, France
Les ataxies cérébelleuses autosomiques récessives sont des affections hétérogènes héréditaires et
dégénératives qui constituent un des registres les plus complexes de la neurogénétique.
A la faveur des avancées génétiques enregistrées ces dernières années, plus de 20 entités cliniques ont
été individualisées, et de nombreux gènes ainsi que de nombreuses mutations ont été identifiés.
Nous avons étudié 205 patients ataxiques, avec pour objectif de déterminer le pourcentage des
différentes ataxies, ainsi que de déterminer les caractéristiques cliniques, paracliniques et génétiques
de nos patients.
Pour ce faire, nous avons procédé à l’étude prospective et rétrospective de 205 patients appartenant à
136 familles, durant la période qui s’étend de Janvier 2001 à Aout 2014.
Chaque patient a bénéficié d’un examen clinique, ophtalmologique et cardiologique, un bilan
biologique standard, le dosage de la vitamine E , le dosage de l’alpha foetoprotéine, le lipidogramme,
l’electromyographie, les potentiels évoqués cérébraux, la TDM ou l’IRM cérébrale, ainsi que l’analyse
moléculaire après consentement éclairé.
A la fin, le diagnostic génétique a pu être établi pour 155 patients appartenant à 93 familles.
Nous avons retrouvé 26,34% de patients atteints de maladie de Friedreich (FRDA), 14,14% de cas
d’ataxie par déficit en vitamine E (AVEC) , 10,24% de cas d’ataxie avec apraxie oculomotrice type 2
(AOA2), 1,46% de cas d’ataxie avec apraxie oculomotrice type 1 (AOA1), 6,82% de cas d’ataxie –
télangiectasie (AT), 5,36% de cas d’ataxie spastique de Charlevoix-Saguenay (ARSACS), 6,34% de
cas de syndrome de Joubert, 2,92% de cas d’ataxie cérébelleuse autosomique récessive type 2
(ARCA2 ), 0,97% de cas de syndrome PHARC, 0,48% 1 cas d’ d’ataxie cérébelleuse autosomique
récessive type1(ARCA1) , 0,48% de cas de Marinesco-Sjogren .
29,26% des patients sont demeurés sans diagnostic génétique.
Dans cette large cohorte, l’analyse moléculaire nous a permis de mettre en évidence 11 types d’ataxies
récessives.
La maladie de Friedreich est la plus fréquente, telle que rapportée dans la majorité des séries, suivie par
l’AVED pour laquelle il existe un effet fondateur en Afrique du Nord, et qui représente l’un des rares
types d’ataxies accessibles au traitement.
Pour près d’un tiers de nos patients, aucun diagnostic génétique n’a été posé, suggérant l’existence de
gènes non encore identifiés.
Il est important d’établir de caractériser les phénotypes de chaque type d’ataxie , afin notamment de
faciliter l’orientation de l’analyse moléculaire.
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DIAGNOSTIC MOLECULAIRE DE PATIENTS ALGERIENS AVEC ATAXIE
AUTOSOMIQUE RECESSIVE
W. Hamza 1, L. Ali Pacha 2, T. Hamadouche 3, M. Tazir 2, M. Koenig 4, T. Benhassine 1
1. Laboratoire de Biologie Cellulaire et Moléculaire, FSB, USTHB, Bab Ezzouar, Alger.
2. Service de Neurologie et Laboratoire de Recherche en Neurosciences, Université d’Alger, CHU
Mustapha Bacha, Alger.
3. Laboratoire de Biologie Moléculaire, FS, UMBB, Boumerdès.
4. Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IGBMC), Illkirch, France.
Introduction : Les ataxies autosomiques récessives, ARCA (pour Autosomal Recessive Cerebellar
Ataxia) sont un des domaines les plus complexes de neurogénétique en raison des importantes
hétérogénéités phénotypique et génétique. En effet, plus d’une vingtaine de formes cliniques aux
symptômes chevauchants et un nombre encore plus important de gènes/loci impliqués font du
diagnostic moléculaire une nécessité.
Patients et méthodes : Nous avons exploré un panel de 50 patients (44 familles) Algériens par PCR et
séquençage direct de gènes responsables d’ARCA, criblant systématiquement et prioritairement les
mutations responsables des d’ARCA les plus fréquentes (ataxie de Friedreich « FRDA » et Ataxie avec
Déficit isolé en Vitamine E « AVED »), puis, en fonction d’orientations cliniques, certains gènes
responsables d’autres formes d’ARCA. Par la suite, des patients ont été sélectionnés pour analyse par
capture ciblée couplée au séquençage haut-débit, méthode permettant un criblage simultané et
exhaustif des exons de 57 gènes impliqués dans les ataxies.
Résultats et discussion : A travers notre approche, nous avons identifié dans notre panel, en sus des
formes FRDA et AVED, des mutations responsables des ataxies avec apraxie oculomotrice de type 1 et
2 et d’Ataxie Spastique Autosomique Récessive de Charlevoix-Saguenay (ARSACS), permettant ainsi
de poser ainsi un diagnostic précis pour près de la moitié des patients. En revanche, en dépit de signes
cliniques évocateurs de formes particulières, aucune mutation n’a été identifiée pour la plus de la
moitié des patients. Le séquençage haut-débit a alors permis de poser un diagnostic pour une partie des
patients, mettant en évidence des formes très rares d’ARCA.
Conclusion : Les altérations moléculaires les plus récurrentes peuvent être efficacement criblées par
des méthodes classiques. Pour les patients sans diagnostic, pousser les explorations moléculaires vers
des criblages plus exhaustifs permet la détection d’un plus large spectre de mutations.
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ALGORITHME DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE ATAXIE CEREBELLEUSE
RECESSIVE
C. Tranchant
Unité des Pathologies du Mouvement. Service de Neurologie, CHU Strasbourg
Les ataxies cérébelleuses de transmission autosomique récessive (ACAR) constituent un groupe
d’affections dont le tableau clinique est dominé par un syndrome cérébelleux qui peut être isolé, ou
associé à d’autres signes neurologiques ou plus rarement, extra- neurologiques.
La prédominance de la maladie de Friedreich (MF) a été confirmée depuis la mise en évidence du gène
de la frataxine, mais de nombreux autres gènes ont été trouvés et ont conduit à une complète
modification de la nosologie des ARCA.
Il résulte du démembrement génétique des ARCA, la nécessité d’un arbre diagnostique permettant
d’orienter, et donc de rentabiliser, les études métaboliques et/ou génétiques. L’âge de début, la
présence d’autres signes neurologiques (troubles oculomoteurs, signes pyramidaux, mouvements
anormaux, altération cognitive) ou pluri- systémiques (cardiopathie, diabète, hépatosplénomégalie), la
présence d’une polyneuropathie axonale ou démyélinisante, d’anomalies à l’IRM cérébrale, et la
réalisation de quelques tests biologiques de débrouillage constituent les éléments clés de cet arbre
diagnostique. Néanmoins, la MF (qui reste la plus fréquente) et l’ataxie par déficit en vitamine E
(AVED) (qui peut bénéficier d’un traitement) doivent dans tous les cas être exclues en priorité. Ces 2
ACAR ont pour particularité l’absence le plus souvent d’atrophie cérébelleuse à l’IRM cérébrale, et
pour l’AVED, un déficit en vitamine E Sérique. Les autres ACAR qui peuvent déboucher sur une
thérapeutique, sont la maladie de Niemann Pick de type C (souvent associée à une ophtalmoplégie
supra nucléaire), la xanthomatose cérébro-tendineuse (dosage du cholestanol) et la maladie de Refsum
(dosage de l’acide phytanique). Parmi les autres ataxies génétiquement individualisées, l’ataxie avec
apraxie oculomotrice de type 2 (AOA2), et l’ataxie télangiectasie partagent la présence fréquente de
troubles oculomoteurs, de mouvements anormaux, d’une polyneuropathie, d’une atrophie cérebelleuse
à l’IRM et surtout d’une élévation de l’alpha foetoprotéine (AFP) dont le dosage doit faire partie de
tout bilan d’ARCA. En l’absence d’élévation de l’AFP, le diagnostic s’oriente plutôt vers l’AOA1.
L’absence de polyneuropathie associée à l’ataxie cérébelleuse oriente vers ARCA 1 (Gène SYNE1) ;
ARCA 2 (Gène ADCK3) ou ARCA 3 (gène ANO10). Certains aspects IRM caractéristiques peuvent
orienter vers l’ataxie spastique de Charlevoix Saguenay (hypersignaux FLAIR du pont) ou vers une
cytopathie mitochondriale (gène POLG1 : calcifications ou hypersignaux FLAIR).
Cependant, 45 % des ataxies d’allure récessive restent sans diagnostic étiologique. De nouvelles
techniques de diagnostic génétique se développent et vont sans doute révolutionner la prise en charge
diagnostique des ACAR.
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STRATEGIES DIAGNOSTIQUES DES NEUROPATHIES HEREDITAIRES
MOTRICES ET SENSITIVES
M. Tazir1, M. Bellatache1, S. Nouioua1, C. Magdelaine2, JM Vallat2
1- Laboratoire neurosciences, service neurologie CHU Mustapha
2- Centre de Référence Neuropathie Périphériques Rares - Service de Neurologie CHU de Limoges –
France
Les neuropathies héréditaires motrices et sensitives (HMSN) ou maladie de Charcot Marie Tooth
(CMT), sont un groupe hétérogène d’affections classés sur la base de leurs caractéristiques cliniques,
neurophysiologiques, génétiques et neuropathologiques. Les patients qui en sont atteints développent
un tableau de polyneuropathie motrice et sensitive distale avec des déformations squelettiques
notamment des pieds et du rachis. Durant les deux dernières décennies, des avancées rapides en
biologie moléculaire ont permit l’identification de plus de 70 gènes pouvant être à l’origine de cette
maladie. La compréhension des mécanismes physiopathologiques à l’origine de cette affection s’en est
nettement développée. Par ailleurs, la fréquence des différentes formes cliniques est variable selon les
différentes populations. Durant les deux dernières décennies le recrutement de 121 familles atteintes
nous a permit d’entrevoir la fréquence des différents formes de CMT et d’en déduire une stratégie
diagnostique dans l’exploration de ces affections chroniques invalidantes, pour une meilleure prise
charge.
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ASPECTS GENETIQUES DES DYSTONIES
C. Tranchant.
Unité des pathologies du mouvement. CHU Strasbourg France
La dystonie est définie par une contraction musculaire anormale soutenue ou intermittente,
responsable de mouvements ou de postures anormales, souvent répétitifs, reproductifs chez un même
patient. Les formes génétiques sont fréquentes. Leur classification permet actuellement sur des critères
cliniques (dystonie isolée ou combinée (signes cliniques associés), dystonie permanente ou
paroxystique) et sur les antécédents familiaux, d’orienter plus facilement le diagnostic moléculaire.
Parmi les dystonies isolées monogéniques la plus fréquente est DYT1 (gène TOR1A, torsine), de
transmission autosomique dominante (AD), à pénétrance incomplète (30%). Elle débute dans l’enfance
le plus souvent au niveau des membres inférieurs et se généralise secondairement. DYT 6 (gène
THAP1) débute plus tardivement et peut être cherchée en deuxième intention. Les dystonies localisées
initialement à la région craniocervicale, de transmission AD, conduisent à étudier les gènes TUBB4A
(dysphonie spasmodique), GNAL, CIZ1 et ANO 3 (tremblement associé possible). Le groupe des
dystonies monogéniques combinées est dominé par la dystonie dopa sensible (DYT5) dont le
diagnostic ne doit pas être manquée en raison des conséquences thérapeutiques. La forme dominante de
DYT5a (gène de la cyclohydrolase) débute avant 10 ans, touche préférentiellement les membres
inférieurs et peut être associée à des signes parkinsoniens. Les formes récessives (DYTb (gène de la
tyrosine hydroxylase) et DYT 5c (gène de la sepiapterine)) débutent dans la petite enfance et peuvent
donner des tableaux d’encéphalopathie plus sévère avec crises dysautonomiques. La dystonie
myoclonique DYT 11 (gène de l’epsilon sarcoglycan) n’est pas exceptionnelle. Elle débute dans
l’enfance, associe une dystonie et des myoclonies (parfois isolées) touchant préférentiellement la
moitié supérieure du corps, sensibles à l’alcool. Le syndrome dystonie-Parkinson de début rapide
(DYT 12, gène ATP1A3) est de transmission dominante, mais des cas de novo ne sont pas
exceptionnels. La symptomatologie s’installe en quelques minutes à quelques heures et prédomine à la
partie supérieure du corps. Le DAT scan est normal ; la sensibilité à la Ldopa faible. D’autres
syndromes plus rares peuvent associer une dystonie et un syndrome parkinsonien (gènes PRKRA,
ATP13A2, PLAG2G6..). Le dernier groupe est celui des dystonies paroxystiques : non kinésigéniques
(gène MR1), kinésigéniques (Gène PRRT2), ou induites par l’exercice (gène SLCA2 dont les mutations
sont à l’origine d’un déficit en GLUT 1).
Une dystonie peut également survenir au cours de nombreuses maladies neurdégénératives génétiques.
Elle y est en général un des symptômes et est associée à un tableau neurologique voire plurisystémique
plus diffus. Les antécédents familiaux, les signes cliniques associés, l’IRM cérébrale et quelques
dosages biologiques peuvent dans ces cas orienter le diagnostic étiologique. Les diagnostics à ne pas
manquer sont notamment la maladie de Wilson et la maladie de Niemann Pick C pour lesquelles un
traitement est possible.
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PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE DES DYSTONIES
S. Assami, D. Moualek
Service de Neurologie, CHU Mustapha Alger
La dystonie est un mouvement anormal défini comme une contraction musculaire tonique, involontaire
et soutenue, entrainant des mouvements répétitifs de torsion ou des postures anormales. Dans la
pratique quotidienne, la mise en œuvre du traitement et le suivi sont particulièrement difficiles dans les
dystonies de l’enfant.
Le traitement des dystonies repose sur deux volets, pharmacologique et non pharmacologique. Il est
symptomatique dans la majorité des cas et vise à réduire les spasmes et les douleurs musculaires. Il doit
être précédé d’une recherche d’éléments orientant le diagnostic étiologique (dystonie primaire ou
secondaire), d’une évaluation des symptômes (dystonie généralisée ou focale) et du retentissement
fonctionnel.
Le traitement médical avec l’utilisation de nombreuses molécules, constitue malgré tout, un traitement
de première intention. Chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune qui présentent une dystonie
généralisée, un test thérapeutique par l-dopa s’impose même dans les cas de dystonie sans fluctuation
diurne observée dans la forme classique de dystonie dopa-sensible.
Si la l-dopa est inefficace, un traitement anticholinergique (triexiphénidyle) se justifie et constitue le
meilleur choix. L’efficacité de ce médicament dans les dystonies de l’enfant non dopa-sensible a été
démontrée. D’autres molécules sont utilisées. Les benzodiazépines peuvent être prescrites devant des
spasmes douloureux ou des myoclonies. Les myorelaxants sont parfois utiles.
La toxine botulique, utilisée depuis environ 30ans dans le traitement des dystonies, a une efficacité
certaine chez l’adulte dans les formes localisées (torticolis spasmodique et blépharospasme en
particulier). Chez l’enfant, la toxine botulique peut être utilisée dans les formes sévères uniquement
pour faire face à des problèmes ponctuels avec un objectif focal.
Les progrès de la neurochirurgie fonctionnelle (stimulation cérébrale profonde:DBS) ont ouvert de
nouvelles perspectives. Les résultats de la stimulation du pallidum obtenus sont très bons dans la
dystonie primaire et notamment la DYT1. Ils sont moins bons dans les dystonies secondaires mais ils
sont intéressants sur la qualité de vie (diminution des contractures douloureuses et des troubles de la
déglutition). Des rapports récents suggèrent que la DBS peut être efficace dans les dystonies
secondaires (dystonie tardive, l’anoxie cérébrale les et la neurodégénéréscence avec accumulation
intracérébrale de fer, la dystonie myoclonique).
La rééducation fonctionnelle spécifique à chaque type de dystonie, constitue un complément important
du traitement médical ou chirurgical entrepris.
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Recherche en Neurosciences Université d’Alger
INDICATIONS ET TECHENIQUE DE LA STIMULATION DU GPI DANS LE
TRAITEMENT DES SYNDROMES DYSTONIQUES
B.Merrouche1, F.Ysmail dahlouk1, L.Guenane1, N.Benzadi1, B.Abdennebi1, D. Moualek2,
S. Assami2, M. Tazir2
1. Service de Neurochirurgie Hopital Salim Zemirli El Harrach Alger
2. Service de Neurologie et Laboratoire de Recherche en Neurosciences, Université d’Alger, CHU Mustapha
Bacha, Alger
Introduction : La grande hétérogénéité des syndromes dystoniques et l’absence d’étiologie
identifiable pour un grand nombre d’entre eux laissent une place fondamentale a l’évaluation clinique
du désordre du mouvement au moment de proposer un traitement chirurgical.
Objectifs :
- Les critères d’indication chirurgicale.
- Décrire la procédure chirurgicale.
Méthodes : A travers notre début d’expérience, plusieurs paramètres sont étudiés, l’âge, le syndrome
Neuro-orthopédique, le contexte familial, la douleur, la sémiologie, la pharmaco-résistance, l’étiologie,
L’IRM.
Résultats :
- l’âge varie entre 9ans et 54 ans. (Dans la littérature l’âge varie entre 05ans et 63 ans)
- Il faut opérer avant la survenue des complications ostéo-articulaires.
-L’intégration de la famille dans le traitement est indispensable.
-Surveillance rapprochée incluant consultations et hospitalisations - mensuelles -trimestrielles la
première année
-Résultats spectaculaires et précoces sur la douleur.
-La nécessité d’augmenter les doses précocement doit être un critère d’orientation vers la chirurgie.
-La présence de lésions à l’IRM n’est pas une contre indication absolue à la chirurgie.
Discussion : Nous rapportant notre début d’expérience concernant le traitement de la dystonie
généralisée par stimulation cérébrale profonde.
La sélection des patients nécessite la collaboration des services de neurologie.
Une évaluation clinique grâce à l’échelle de BMFDRS avant l’intervention, puis chaque jour pendant
le post op, chaque mois pendant la 1ere année puis chaque 3mois.
La procédure chirurgicale se fait sous anesthésie générale après la mise en place du cadre
stéréotaxique. L’implantation des électrodes s’effectue en condition stéréotaxique avec une IRM pré et
post opératoire. La stimulation est activée dés la sortie du bloc opératoire.
Les paramètres de la stimulation utilisées sont -Impulsion – Amplitude –Fréquence, avec une
surveillance chaque 15 jours puis 1fois par mois
Conclusion.
La prise en charge des patients dystoniques est facilitée par la chirurgie, bien que de nombreuses
questions restent posées concernant les critères d’indication.
La DBS produit un avantage significatif avec des améliorations moyennes environ de 50-60% dans
l'échelle d'évaluation de Burke, alors que les patients atteints de dystonie primaire généralisée ont
ressentit une amélioration allant jusqu'à 90%. La DBS a été également pratiquée sur des personnes
atteintes de dystonies secondaires, la dystonie cervicale, la dystonie segmentaire, et la dystonie
myoclonique avec des résultats encourageants.
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LES DYSTROPHIES MUSCULAIRES PROGRESSIVES : ETUDE
EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINICO-GENETIQUE.
S. Nouioua1, M. Benahmed2, A. Charaallah4, A. Hamadouche3, T. Benhassine4 ,T.Terki2,
M. Tazir1
1- service de neurologie CHU Mustapha Bacha Alger, Laboratoire Neurosciences Université d’Alger
2- Laboratoire Anapath, CPMC Alger
3- Laboratoire de biologie moléculaire. Faculté des Sciences, UMBB, Boumerdès
4- Laboratoire de Biologie Cellulaire et Moléculaire, Faculté des Sciences Biologiques, USTHB, Alger
Les myopathies des ceintures, comprenant les dystrophies musculaires des ceintures proprement dites
ou LGMD (limb girdle muscular dystrophies) et les dystrophinopathies, représentent un ensemble très
hétérogène d’affections génétiques dégénératives ayant en commun une atteinte musculaire primitive
des ceintures. Pas moins de 25 gènes différents sont responsables des formes autosomiques récessives
(17) et dominantes (8).
Les dystrophinopathies de transmission récessive liée à l’X (Xp21) sont représentées essentiellement
par la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) et la dystrophie musculaire de Becker (BMD). Les
formes autosomiques récessives et particulièrement la gamma Sarcoglycanopathie (LGMD2C), liée au
chromosome 13q12, codant pour la protéine gamma Sarcoglycane (SGCG), est due à une mutation
homozygote del521T, prévalente en Algérie. Sa fréquence élevée est liée à une forte endogamie dont le
taux est de 23% selon le dernier recensement de la population Algérienne.
Dans cette étude portant sur 237 patients appartenant à 178 familles, 179 patients (122 familles) ont pu
être caractérisés sur le plan protéique et ou génétique, par une stratégie adaptée à notre population.
Cette stratégie concerne d’abord une étude génétique avec la recherche en première intention, de
délétions par PCR multiplexe du gène DMD, devant tout cas masculin suspect de dystrophinopathie et
la recherche de la mutation fondatrice maghrébine del521T du gène γ sarcoglycane devant tous les cas
féminins avec un phénotype DMD/BMD like, ainsi que les cas masculins non liés au gène DMD.
Le recours systématique à la biopsie musculaire, avec étude de l’expression des protéines musculaires
par les anticorps disponibles, s’effectue devant les cas négatifs lors de l’étude génétique mentionnée,
ou si le tableau clinique évoque d’emblée une LGMD2 non liée aux sarcoglycanes.
Nos résultats démontrent la fréquence élevée des dystrophinopathies (47%) et de la γ
sarcoglycanopathie (30%), qui représentent les formes les plus sévères puisque la perte de la marche
survient avant l’âge de 14 ans dans les deux formes.
Les dysferlinopathies (LGMD2B) constituent la seconde forme (13%) de LGMD2, caractérisées par
une grande variabilité clinique inter et intrafamiliale. Les autres formes (calpainopathies et alpha
dystroglycanopathies) sont probablement sous diagnostiquées du fait de la non disponibilité des
techniques du western blot et du screening des gènes d’intérêt, permettant de les identifier.
La prise en charge est palliative organisée autour d’un cadre pluridisciplinaire, avec application des
recommandations internationales (glucocorticoides dans la DMD) pour la prise en charge optimale de
ces affections graves, encore de nos jours, incurables et fatales pour les plus sévères d’entre elles.
Mots clés: dystrophinopathies ; LGMD2 ; γ sarcoglycanopathie ; dysferlinopathies, glucocorticoides.
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LES NEUROPATHIES AUTO IMMUNES PRIMITIVES
J.M. Vallat, L. Richard
Centre de Référence National « Neuropathies Périphériques Rares »
Service de Neurologie – CHU Limoges – France
Le principal objectif de cette présentation est de discuter les données actuelles immunologiques et
immunopathologiques concernant en particulier le syndrome de Guillain-Barré (SGB) et les
polyradiculonévrites inflammatoires démyélinisantes chroniques (PIDC) par rapport aux constatations
cliniques et électrophysiologiques.
Des travaux pathologiques, immunologiques, immunocytochimiques ont permis de mieux comprendre
le phénotypes et l’évolution de ces neuropathies auto-immunes aiguës, subaiguës ou chroniques, bien
que dans la très grande majorité des cas, très peu d’antigènes ont pu être déterminé comme spécifiques.
Cette meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques a conduit à l’identification des
formes axonales, motrices pures ou sensitivo-motrices du SGB. Parallèlement, des recherches
immunologiques ont mis rarement en évidence des anticorps caractéristiques de certaines de ces
formes.
Seront donc décrits au cours de cette présentation les différents sous-types de polyradiculonévrites
aiguës et/ou chroniques désormais identifiés caractérisés par des phénotypes cliniques, pathologiques et
immunologiques variés. Les polyradiculonévrites inflammatoires démyélinisantes chroniques
présentent également de nombreuses variations phénotypiques qui doivent être reconnues pour être
traitées spécifiquement et souvent avec efficacité. Trop de ces cas atypiques sont encore considérés
comme des neuropathies de cause indéterminée et ne bénéficient donc d’aucun traitement particulier.
Il y a probablement plusieurs raisons à la méconnaissance des antigènes : il pourrait s’agir d’antigènes
variés, différents suivant les cas. De plus, il est toujours difficile lorsqu’ est constatée une élévation de
certains anticorps, de savoir s’ils sont les causes ou les conséquences de ces neuropathies dysimmunes.
Au contraire, a été identifiée dans les années 80, la neuropathie avec anticorps anti-MAG qui est la
seule neuropathie dysimmune dont un antigène soit détecté de façon certaine et spécifique. Ce soustype particulier ne rend pas néanmoins compte de tous les mécanismes possibles lorsqu’une
dysglobulinémie monoclonale est associée à une neuropathie périphérique.
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L'APPORT DE LA PHARMACOGENETIQUE
AU TRAITEMENT DES EPILEPSIES
D.Grid
La pharmacogénétique se définit comme l'étude de la variabilité de la réponse aux médicaments en
raison de l'hérédité. Bien que son histoire remonte au début des années soixante, ses applications
cliniques sont restées confidentielles. Jusqu’à ces dernières années. Les progrès majeurs de la
génomique et de la génétique humaine ont permis de mieux comprendre la variabilité de la réponse aux
médicaments et ainsi d’intégrer la pharmaco génomique et la pharmacogénétique dans les choix des
stratégies thérapeutiques. La recherche dans ce domaine a conduit à des découvertes fondamentales,
qui ont contribué à une meilleure compréhension des mécanismes qui régissent les réactions des les
individus aux médicaments, que ce soit en termes d'efficacité ou de toxicité. Dans le domaine de la
neurologie, les pathologies accessibles au traitement médicamenteux ont bénéficié de ces en particulier
les plus fréquentes d'entre elles: les épilepsies. Le traitement médicamenteux des épilepsies se heurte
dans plus de 30% à de cas de pharmaco-résistance et/ou d'effets secondaires mal tolérés malgré des
indications bien posées. Une meilleure connaissance des mécanismes de l’absorption, du transport à
travers la barrière hémato-méningée ont permis d'identifier les supports impliqués dans ces différentes
étapes. Des mutations intéressant les transporteurs, les récepteurs ou des enzymes vont déterminer des
cas d'inefficacité thérapeutique, de pharmaco-résistance et/ou de toxicité .Des résultats dans la conduite
des traitements des épilepsies, et ce en fonction des données de la pharmacogénétique , sont de plus en
plus disponibles grâce à la diminution des coûts de génotypage. Il reste à espérer que les progrès de la
pharmacogénétique des épilepsies conduira à un traitement plus adapté et donc mieux toléré avec un
maximum d'efficacité et ainsi ouvrir une voie nouvelle à une médecine personnalisée.
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RESUMES DES COMMUNICATIONS AFFICHEES
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PARAPLEGIE SPASTIQUE FAMILIALE :
ETUDE PHENOTYPIQUE ET GENOTYPIQUE DE 14 FAMILLES
A.M’zahem
Hamri (1,2)
(1, 2),
N .Taghane (1, 2), A .S Fekraoui (1, 2), A. Boulefkhad (1, 2), F.Serradj(1, 2) ,A.
1- Service de Neurologie CHU Benbadis Constantine.
2- Laboratoire de génétique et de biologie moléculaire université 3 Constantine
Introduction : Les paraplégies spastiques (PS, SPG) sont des affections neurodégénératives
héréditaires génétiquement déterminées, caractérisées par une spasticité et une faiblesse des membres
inférieurs d’installation progressive. On distingue des formes pures et compliquées. Les formes pures
se limitent à un syndrome pyramidal spastique et/ou déficitaire des membres inférieurs. Les formes
compliquées associent d’autres signes neurologiques et/ ou extra neurologiques.
Sur le plan génétique, tous les modes de transmissions sont décrits (autosomique récessive ou
dominante et liée à l’X).
Objectifs : rapporter les aspects cliniques et génétiques de 14 familles SPG.
Patients et méthodes : Le diagnostic a été retenu en se basant sur les critères de Harding (Harding A
et al. 1983).Les données cliniques des différents membres atteints on été recueillies à l’aide d’une fiche
de diagnostic des paraplégies spastiques familiales du réseau SPATAX.
Un interrogatoire complet et un examen neurologique détaillé on été réalisés. Un bilan biologique
usuel, une IRM cérébrale et médullaire, un EMNG ont été effectués chez la plupart des malades. Après
un consentement éclairé, trois familles ont été testées par analyse de liaison aux différents loci connus.
Résultats : Nous avons dénombré 25 patients appartenant à 14 familles. La symptomatologie initiale
était une difficulté à la marche en rapport avec une raideur et/ou une faiblesse des membres inférieurs
chez tous les patients. Neuf familles étaient des PS complexes et 5 des PS pures. Les signes associés
étaient notamment un retard mental, une neuropathie périphérique, une amyotrophie, un pied creux et
une ataxie. Trois familles avaient les mutations SPG11 et SPG15.
Conclusion : La transmission autosomique récessive est presque exclusive au Maghreb. Les 2 gènes
majeurs sont SPG15 et SPG11. Le phénotype est le plus souvent complexe associé à un handicap
mental ou à une neuropathie périphérique.
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APPORT DU « TARGETED GENOMIC CAPTURE AND MASSIVE
PARALLEL SEQUENCING » POUR EXPLORATION MOLECULAIRE DE
PATIENTS ALGERIENS AVEC ATAXIE AUTOSOMIQUE RECESSIVE.
W. Hamza1, L. Ali Pacha2, T. Hamadouche3, M. Tazir2, M. Koenig4, et T. Benhassine1
1. Laboratoire de Biologie Cellulaire et Moléculaire, FSB, USTHB, Bab Ezzouar, Alger
2. Service de Neurologie et Laboratoire de Recherche en Neurosciences, CHU Mustapha Bacha, Alger
3. Laboratoire de Biologie Moléculaire, FS, UMBB, Boumerdès
4. Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire, Illkirch, France
Introduction : Avec plus de 30 gènes/loci identifiés et plus de 20 entités cliniques différentes, les
ataxies autosomiques récessives (ARCA pour Autosomal Recessive Cerebellar Ataxia) sont des
pathologies neurodégénératives complexes génétiquement et phénotypiquement extrêmement
hétérogènes rendant ainsi le diagnostic étiologique des plus ardus.
Objectifs : Caractérisation fine et précise des altérations moléculaires responsables d’ataxies
autosomiques récessives dans notre population.
Méthodes : L’exploration moléculaire se fait classiquement par PCR et séquençage direct des gènes
responsables d’ARCA, criblant prioritairement et systématiquement les gènes/mutations à l’origine des
formes les plus fréquentes d’ARCA et secondairement d’autres gènes en s’appuyant sur certains signes
d’orientation cliniques. Nous avons exploré des patients Algériens par « Targeted Genomic Capture
and Parallel Massive Sequencing » permettant le criblage des exons de 57 gènes impliqués dans
différentes formes d’ataxies héréditaires.
Résultats : Nous avons pu par « Targeted Genomic Capture and Parallel Massive Sequencing » poser
un diagnostic précis pour une partie des patients et mettre en évidence des formes rares, voire très
rares, d’ARCA.
Discussion : Nonobstant l’efficacité de l’approche classique pour le criblage des mutations les plus
fréquentes, une grande partie des patients demeure sans diagnostic génétique.
L’avènement de nouvelles méthodes de biologie moléculaire et de séquençage à haut débit, tel le
« Targeted Genomic Capture and Parallel Massive Sequencing », permet de pallier ces difficultés et
d’optimiser la détection des mutations en offrant un criblage simultané et exhaustif de plusieurs gènes.
Conclusion : Le séquençage à haut débit ouvre de nouvelles perspectives à la fois en termes de
diagnostic et de recherche. Cette approche nous a également permis, en sus des mutations
rares retrouvées dans des gènes qui ne sont pas criblés par séquençage classique, de caractériser de
nouvelles altérations moléculaires.
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Recherche en Neurosciences Université d’Alger
VARIABILITE PHENOTYPIQUE DE DEUX FAMILLES AR-CMT AVEC
UNE MUTATION DU GENE GDAP1
M Bellatache (1), S. Nouioua (1), C. Magdelaine (3),S. Assami (1), JM.Vallat(2), M. Tazir (1)
1- Service de neurologie CHU Mustapha
2- Service de neurologie CHU Limoges France
3- UF de génétique moléculaire - CHU Limoges
La maladie de CHARCOT MARIE TOOTH représente un groupe de neuropathies héréditaires
sensitivomotrices, caractérisé par une très grande hétérogénéité clinique éléctrophysiologique,
neuropathologique et génétique.
Le gène GDAP1 (ganglioside-induced differenciation- associated protein1) est situé e 8q13-q21. La
protéine GDAP1 est exprimée par les cellules de Schwann du SNC et SNP et possède un rôle
fondamental dans la dynamique mitochondriale. Le spectre clinique des neuropathies liées aux
mutations du gène GDAP1 est relativement large, pouvant comprendre des formes démyélinisantes et
axonales de transmission autosomique récessive ou dominante. Les formes AR sont nettement plus
fréquentes dans le pourtour du bassin méditerranéen réalisant des phénotypes sévères.
Nous rapportons les observations de 3 patients appartenant à 2 familles algériennes, issues de mariages
consanguins et porteuses d’une même mutation du gène GDAP1, chez lesquelles nous avons établi le
diagnostic de :
- AR CMT2K pour la famille F1 qui comporte deux frères atteints d’une neuropathie axonale sévère à
début précoce dès l’acquisition de la marche, associée à une atteinte des cordes vocales.
-AR-CMT1A (CMT4A) pour la famille F2 comportant une patiente atteinte d’une neuropathie
démyélinisante à début précoce associée à une scoliose importante sans atteinte des cordes vocales
La biopsie nerveuse a objectivé une atteinte histopathologique sévère ; associée à des anomalies
mitochondriales dans les deux familles.
L’analyse moléculaire a permis de détecter la mutation c.311-1G>A à l’état homozygote dans les deux
familles. Cette mutation a été déjà décrite à l’état hétérozygote composite.
CONCLUSION
Nos observations montrent pour la même mutation une variabilité phénotypique interfamiliale : une
forme démyélinisante dans une famille et axonale dans l’autre ; facteurs épigéniques en cause ?
La recherche d’une mutation du gène GDAP1 doit être réalisée systématiquement chez tous les cas de
CMT autosomiques récessives à début précoce et d’évolution rapide.
La recherche systématique de la mutation c.311-1G>A pourrait détecter un effet fondateur de cette
mutation dans la région.
13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba -
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NEUROPATHIE HEREDITAIRE SENSITIVE ETAUTONOME : ETUDE
CLINIQUE ET GENETIQUE DE DEUX FAMILLES.
S.Nouioua1 , B.Funalot2 , M.Bellatache1 , MI. Kediha1 , S. Mehlal1 , J.Baets3, J.M. Vallat2, M.Tazir1
1- Service de Neurologie CHU Mustapha Alger, Algérie.
2- Service de Neurologie CHU Dupytren Limoges France
3- Molecular Neurogenomics Group, Department of Molecular Genetics, VIB, University of Antwerp, Antwerp,
Belgium.
Introduction : Les neuropathies héréditaires sensitives et autonomes (NHSA) sont un groupe
d’affections génétiques qui touchent essentiellement les fibres sensitives du nerf périphérique et parfois
le système nerveux autonome périphérique. Elles sont rares comparativement aux neuropathies
héréditaires sensitivomotrices du type maladie de Charcot Marie Tooth.. Elles s’expriment par des
troubles de la sensibilité, des maux perforants plantaires et une acro-ostéolyse des extrémités.
La classification de Dyck distingue 5 types mais la classification actuelle inclut les données
moléculaires.
Nous rapportons les premiers cas de NHSA Type IV et type IIC confirmés génétiquement dans notre
population.
Observations : Nous rapportons le cas de deux patientes issues de deux familles consanguines non
apparentées, âgées respectivement de 7 ans avec un début congénital et 14ans avec un début à l’âge
de 9 ans. Leur tableau clinique associait une acropathie mutilante diffuse, d’évolution sévère avec
insensibilité à la douleur, des troubles dysautonomiques à type d’anhidrose et d’hyperthermie dans le
1er cas, et de sévérité moindre dans le 2éme cas sans signes de dysautonomie. On ne notait pas de
déficit moteur ou de retard mental dans les deux cas. L’électroneuromyographie a mis en évidence une
absence des potentiels d’action sensitifs, la biopsie nerveuse a montré une raréfaction sévère des fibres
myeliniques et absence quasi-totale des fibres amyéliniques. L’étude génétique a permis d’identifier
une mutation causale dans le gène NTRK1 (HSAN IV) chez la 1ere patiente et le gène KIF1A (HSAN
IIC) chez la 2éme patiente.
Discussion - Conclusion : Les NHSA sont des affections génétiques rares et hétérogènes avec un
large chevauchement clinique. En raison de leur vaste phénotype et de la gravité des complications
cutanées et orthopédiques, elles présentent un intérêt interdisciplinaire pour les médecins généralistes,
neurologues, orthopédistes, pédiatres, dermatologues et chirurgiens plasticiens.
Malgré de nombreux gènes mutés le taux de mutations global est relativement faible ce qui suggère
que d’autres gènes seraient impliqués. En plus du conseil génétique, leur identification peut améliorer
la compréhension des mécanismes de ces affections graves et invalidantes et mener à des thérapies
efficaces.
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SYNDROME MYASTHENIQUE CONGENITAL PAR MUTATION DU GENE
COLLAGENE Q.
Existe-t-il un traitement efficace ?
A. Benaoua1, S. Nouioua1, D. Sternberg2, S. Mehlal1, EH Hammouda3, B. Eymard2, M. Tazir1
1- Service de Neurologie, CHU Mustapha Bacha Alger.
2- Unité clinique de Pathologie Neuromusculaire Institut de Myologie CHU Paris-GH La Pitié
Salpêtrière-Charles Foix, Paris.
3- AFM, Généthon, Paris.
Introduction : On distingue les syndromes myasthéniques congénitaux (SMC) pré-synaptiques,
synaptiques et post-synaptiques. Quinze gènes codant pour les molécules de la synapse
neuromusculaire ont été identifiés (CHAT, LAMB2, SCN4, CHRNA1, CHRNB1, CHRND, CHRNE,
DOK7, COLQ, RAPSN, AGRN, MUSK, PLECTIN, GFPT1, DPAGT). Les SMC dues à une mutation
fondatrice : 1293 ins G du gène CHRNE sont prévalents dans la population maghrébine. Nous
rapportons l’observation d’une famille de myasthénie congénitale et les difficultés de sa prise en charge
Observation : Il s’agit d'une famille avec consanguinité parentale comportant 3 frères atteints âgés de
12, 21, et 23 ans ayant présenté à la naissance une hypotonie néonatale et un retard psychomoteur dans
la première enfance, ainsi qu’ une ophtalmoplégie externe, une atteinte bulbaire avec difficulté de la
déglutition, une scoliose et un palais ogival ; de plus une fatigabilité évoluant de façon progressive vers
l'aggravation avec usage d’une canne vers l’âge de 16 ans. Le test à la prostigmine était négatif, il n’y
avait pas de bloc de conduction neuromusculaire, mais une tracé myopathique à la détection, les CK
étaient normales. Un test thérapeutique à la pyridostigmine a eu un effet aggravant. Par la suite le
diagnostic génétique a pu être effectué : une mutation du gène codant pour le collagène Q a été
identifiée dans cette famille.
Discussion et conclusion : Le gène COLQ code pour le collagène Q, qui permet l'ancrage de
l'acétylcholinestérase (AChE) à la lame basale synaptique. En l'absence du collagène Q,
l'acétylcholinestérase n'est plus fixée à la lame basale synaptique et ne peut donc pas dégrader
l'acétylcholine.
Les anticholinestérasiques qui représentent le traitement de choix dans certains SMC, ont un effet
aggravant dans le syndrome du canal lent et les SMC liés aux gènes COLQ et DOK 7. Pour ces
derniers d’autres thérapeutiques ont un effet favorable : l’Ephédrine ; le 3,4-diaminopyridine et le
Salbutamol. Ce dernier a entrainé une diminution notable de la fatigabilité chez l’un des frères dès les
premières semaines de traitement.
Le diagnostic génétique dans les SMC est une étape cruciale pour la prise en charge thérapeutique.
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CARACTERISTIQUES CLINIQUES ET EVOLUTIVES DES SYNDROMES
MYASTHENIQUES CONGENITAUX LIES A LA MUTATION 1293insG.
B. Boudra(1), Y.Sifi(1,2), H.Semra(1,2), A.Chibane(1,2), D.Grid (4), A.Hamri (1,2)
(4) HAMRI. A (1, 2)
(1). Service de neurologie, faculté de médecine, UMC3
(2). Laboratoire de biologie et de génétique moléculaire, faculté de médecine, UMC3
(3). Laboratoire de biochimie, faculté de médecine, UMC3
(4). Genethon, Paris, France
Introduction : Les syndromes myasthéniques congénitaux (SMC) liés à la mutation 1293insG portée
par le gène CHRNE sont les plus fréquents des (SMC) post synaptiques. Ils sont de transmission
autosomique récessive, affectant la sous unité ε des récepteurs d’acétylcholine (RACh). Leur tableau
clinique est dominé par une atteinte oculaire d’évolution bénigne s’installant dès la première décennie.
L’objectif de notre travail était d’analyser les caractéristiques cliniques et évolutives des SMC liés à la
mutation 1293insG observés dans notre service.
Patients et méthodes : Notre étude a inclus 7 patients de phénotype SMC appartenant à 3 familles de
l’Est algérien, sélectionnés selon les critères d’inclusion suivants, enfants nés de mères non
myasthéniques ayant présenté dés la naissance ou dans l’enfance un tableau de syndrome
myasthénique. Tous les patients ont bénéficié d’un ENMG et d’une étude génétique. Le dosage des
Ac anti récepteurs à l’acétylcholine (Ac anti RACh) a été effectué chez les 3 cas index.
Résultats : L’âge moyen de début des patients était de 17 mois. L’atteinte oculomotrice était constante.
L’ensemble des signes cliniques étaient d’intensité modérée. La réponse aux anticholinestérasiques
était bonne chez 5 patients.
L’étude génétique a révélé l’existence d’une mutation de la sous unité epsilon du (RACh) par
insertion d’un nucléotide G en 1293 du gène CHRNE chez tous les patients
Discussion et Conclusion : Nos résultats concordent avec les plus grandes séries de la littérature. En
effet les mutations homozygotes de la sous-unité epsilon par insertion d’un nucléotide G en 1293 sont
responsables d’un phénotype bénin dominé par l’atteinte des muscles oculaires.
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PHENOTYPE DES GAMMA-SARCOGLYCANOPATHIES OBSERVEES DANS
L’EST ALGERIEN
M.Bourezg(1), Y.Sifi(1,2), I.Dalichaouche (3), K.Sifi (2,4), N.Abadi(2,4), F.Leturcq(5),
A.Hamri (1,2)
(1)-Service de neurologie, faculté de médecine, université Constantine3
(2)-Laboratoire de biologie et de génétique moléculaire de la faculté de Médecine et de l’université
Constantine 3
(3)-Laboratoire de biologie cellulaire et moléculaire .Université Constantine 1
(4)-Laboratoire de biochimie, faculté de médecine, université Constantine3
(5)- Service de biochimie et génétique moléculaire. Hôpital Cochin, Paris. France
Introduction : La gamma-sarcoglycanopathie ou LGMD2C est la myopathie des ceintures la plus
fréquente au Maghreb. Elle est secondaire à un déficit en gamma sarcoglycane, protéine de 35-DAG.
L’objectif de notre étude était de rapporter les caractéristiques cliniques et génétiques des LGMD2C
observées dans l’Est Algérien.
Matériels et Méthodes: Nous avons recherché la mutation à effet fondateur, c.525delT
(p.Phe175LeufsX20) chez 6 patients de phénotype LGMD2C, appartenant à 2 familles Constantinoises
sans lien de parenté. L’analyse de la biopsie musculaire par western blot et l’étude génétique ont été
réalisées au laboratoire de Biochimie et Génétique moléculaire de l’Hôpital Cochin de Paris. Le
criblage moléculaire a été réalisé en amplifiant et séquençant l’exon 6 du gène SGCG.
Résultats: Nos 6 patients étaient de sexe masculin. L’âge moyen de début de la maladie était de 3ans.
Tous nos patients ont perdu la marche à un âge moyen de 12 ans. Quatre sont décédés à un âge moyen
de 33 ans. L’analyse de la biopsie musculaire par Western blot a révélé dans tous les cas l’absence
totale de la gamma- sarcoglycane avec une diminution de l’alpha sarcoglycane. L’altération
mutationnelle c.521delT dans le gène SGCG a été retrouvée dans tous les cas.
Conclusion : L’identification de la mutation de l521T dans le gène SGCG, a confirmé le diagnostic de
LGMD2C chez tous nos patients. Le phénotype de nos patients était Duchenne like. Notre prochain
objectif est d’établir des corrélations phénotype/génotype dans un échantillon plus grand.
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MALADIE DE POMPE CHEZ L’ADULTE, A PROPOS D’UN CAS SUIVI AU
SERVICE DE NEUROLOGIE D’ANNABA
S.Benhamada ; N.Toubal
Service de neurologie CHU Annaba
La maladie de pompe est une maladie de surcharge lysosomale, de transmission autosomale récessive.
Elle est liée à un déficit enzymatique en α glucosidase ou maltase acide.
Le gène responsable est localisé sur le bras long du chromosome 17 en 17q25.
Nous rapportons l’observation du patient B.K âgé de 47 ans originaire d’EL TAREF et demeurant à
Annaba , issu d’un mariage non consanguin .Il a présenté depuis l’âge de 29 ans une faiblesse
musculaire des ceintures scapulaire et pelvienne d’installation et d’aggravation progressive.
Le diagnostic de maladie de pompe a été confirmé par le dosage de la maltase acide sur papier
Guthrie.
Le patient a alors été mis sous traitement spécifique de substitution: Myozyme avec une évolution
satisfaisante sur le plan clinique et biologique.
La maladie de pompe est une pathologie génétique rare mais curable, il faut y penser
devant tout tableau de dystrophie musculaire progressive d’autant plus que l’évolution est plus
favorable si le traitement est instauré précocement.
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DIAGNOSTIC ET PRISE EN CHARGE DES MUCOPOLYSACCHARIDOSES
DE TYPE I (MPSI)
Y.Sifi (1,2), M.Zemmar(1), N.Makhlouf(1), M.Graeff. Burin(3), A.Hamri (1,2)
(1). Service de neurologie, faculté de médecine de Constantine, université Constantine3
(2). Laboratoire de biologie et de génétique moléculaire, faculté de médecine, université Constantine3
(3). Laboratoire de génétique médicale, Hôpital de Porto Alegre Bresil
Introduction : La mucopolysaccharidose de type I (MPS I) est une maladie génétique rare, de
transmission autosomique récessive, due à un déficit enzymatique en alpha-L-iduronidase.
Il s’agit d’une affection multi systémique de nature invalidante, très hétérogène tant sur le plan clinique
que biologique. L’objectif de notre travail était de rapporter les différents aspects cliniques, biologiques
et évolutifs des (MPS I) observés dans notre service.
Patients et méthodes : Notre étude clinique et biochimique a porté sur 05 patients de phénotype
MPSI, appartenant à 5 familles, toutes de l’Est Algérien. L’ensemble de nos patients a bénéficié d’un
examen clinique complet et d’un dosage leucocytaire de l’ alpha-L-iduronidase. Nous avons par
ailleurs recherché soigneusement l’atteinte des autres systèmes (cœur, poumon, foie, œil, os …. ).
Résultats : Nos patients étaient répartis en 03 garçons et 02 filles, âgés en moyenne de 14.6 ans avec
un âge moyen de début de 1.4 ans. La consanguine était notée dans 03 familles.
Les signes de début étaient dominés par la dysostose et la hernie ombilicale. En plus des signes
de surcharge, tous les malades présentaient un retard staturo- pondérale, une dysmorphie faciale
et une dysostose. L’atteinte neurologique a été observée chez 03 patients. Le taux de l’alpha-Liduronidase était dans tous les cas bas. Seule une patiente bénéficie régulièrement d’une
enzymothérapie substitutive (ETS) démarrée en Juin 2014.
Conclusion : La MPS I est de loin la plus fréquente des MPS, elle mérite une attention particulière,
surtout qu’elle s’améliore sous TRT (ETS). Son diagnostic repose sur le dosage enzymatique de
l’alpha-L-iduronidase, l’analyse génétique serait une idée non négligeable dans le cadre surtout du
conseil génétique.
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ANOMALIES DE LA SUBSTANCE BLANCHE CEREBRALE
D’ORIGINE GENETIQUE : CAS OBSERVES AU CHU TIZI OUZOU.
S.A Hattab, N.Ababou, L. Nessah, S. Daoudi.
Service de Neurologie – CHU Tizi Ouzou
Les leucodystrophies sont des maladies rares caractérisées par un trouble de la myélinisation du
système nerveux central (et parfois périphérique), d'apparence primitive et non inflammatoire et
aboutissant à une sclérose cérébrale.
Les leucodystrophies sont un ensemble polymorphe de pathologies génétiques pouvant être
diagnostiquées chez l'enfant comme chez l'adulte.
Cette communication s'attèlera à l'étude de cas cliniques de leucodystrophies, aussi bien chez l'enfant
que chez l'adulte, à leur caractéristiques cliniques, dont certaines pourraient les différencier les unes des
autres, ainsi qu'à leurs caractéristiques génétiques et radiologiques.
Il s'agira de cas cliniques, suivis au service de neurologie du CHU TiziOuzou, et d'une revue de
littérature.
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SYNDROME CASH A PROPOS D’UNE FAMILLE
H.REZKI
Cabinet Médical Bab Ezzouar Alger
Le syndrome CASH est une leucodystrophie de transmission autosomique récessive, la forme infantile
débute entre 2 et 5 ans par un trouble de la marche après un développement initial le plus souvent
normal. Cliniquement un syndrome cérébellospastique avec des fonctions cognitives relativement
conservées. Les formes tardives débutantes chez l’adolescent et l’adulte ont une évolution plus lente.
Patient : je rapporte le cas d’Abdelkader enfant âgé de 31 mois, issu de parents consanguins du
deuxième degrés originaire de Tiaret , cinquième enfant d’une fratrie de 06, 02 sœurs Razika et Imene
décédées respectivement à l’âge de 12 mois et de 02 ans suite à des épisodes de décompensation aigue
avec dégradation progressive des fonctions cognitivo-motrices.
Abdelkader à présenté un développement initial quasi-normal avec une marche acquise à l’âge de 15
mois, un début de régression dés l’âge de 28 mois avec cliniquement un syndrome cérébellospastique.
L’IRM cérébrale à permis d’évoquer le diagnostic révélant une atteinte diffuse et étendue avec images
de cavitation extensive de la substance blanche périventriculaire.
L’étude génétique à mis en évidence la mutation du gène EIF2B5 à l’état homozygote, la même
mutation à été retrouvée chez les parents à l’état hétérozygote.
L’évolution à été émaillée par une régression de la marche, des troubles de la déglutition avec
conservation des fonctions cognitives.
Conclusion : le syndrome CASH est une leucodystrophie sévère, le décès survient le plus souvent dans
l’enfance suite à la survenue d’épisodes de décompensation aigues avec dégradation cognitivomotrice,
à l’heure actuelle il n’existe pas de traitement curatif, la thérapie génique représente un espoir
d’avenir.
13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba -
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MALFORMATIONS DU DEVELOPPEMENT CORTICAL
ETUDE CLINIQUE ET GENETIQUE DE 2 FAMILLES
D. Moualek (1), N. Boudrahem-Addour (2), M. Tazir (1) , C. Beldjord (3), S. Assami (1)
1- Service de Neurologie CHU Mustapha Bacha- Alger
2- Laboratoire de biologie cellulaire et moléculaire USTHB- Alger
3- Laboratoire de Biochimie et de génétique moléculaire Hôpital Cochin- Paris -France
Introduction : Les malformations du développement cortical (MDC) sont rares. Elles sont la
conséquence d'anomalies de la prolifération cellulaire, de la migration neuronale et de l'organisation
corticale au cours de l’embryogenèse. Elles représentent une cause majeure d’épilepsie sévère, de
déficience cognitive et de retard du développement.
Actuellement, on compte au moins 5 gènes impliqués dans les anomalies de la migration neuronale
avec une implication prédominante des gènes LIS1 (chromosome 17) et DCX (chromosome x).
Récemment, il a été démontré que différentes mutations dans le gène WDR62 (chromosome 19)
impliqué dans la microcéphalie primaire autosomique récessive (MCPH 2), peuvent être associées à
un large éventail de MDC, telles que la lissencéphalie, la polymicrogyrie, la schizencéphalie, la
microcéphalie et autres malformations.
Observations : Nous rapportons les observations de 3 enfants atteints de MDC appartenant à 2
familles non apparentées.
Le tableau clinique est fait d’un retard psychomoteur et d’une épilepsie sévères chez tous les cas. Dans
les 2 cas appartenant à la même famille ce tableau clinique est associé à une microcéphalie.
L’imagerie cérébrale a montré chez la 1ere famille un aspect de lissencéphalie. Chez la 2éme famille,
la lissencéphalie est associée à une polymicrogyrie avec atrophie chez un cas et a une schisencéphalie
chez l’autre cas.
L’étude moléculaire par PCR multiplex/MLPA a révélé chez la 1ere famille une délétion sporadique
du gène LIS1 (exons 3-4-5et 6). Chez la 2eme famille, l’étude dont la confirmation est en cours a
montré des mutations dans le gène WDR62 avec un mode de transmission autosomique récessif.
Discussion : Dans la lissencéphalie classique, le gène LIS1 est le plus souvent impliqué avec des
néomutations. L’étude moléculaire a permis chez notre malade l’identification d’une délétion de
novo de ce gène.
Les découvertes récentes concernant le gène WDR62 et les mutations de la tubuline ont remis en
question le concept « un gène – un mécanisme – une malformation » : les données cliniques et
radiologiques de la 2eme famille ont permis l’orientation de l’exploration moléculaire vers le gène
WDR62 responsable de plusieurs malformations cérébrales à caractère familial de mécanismes
différents.
Conclusion :
-Les données rapportées dans cette étude montrent l’implication du gène LIS1dans un cas sporadique et
le gène WDR62 dans un cas familial.
-La corrélation phénotype clinico-radiologique a permis l’orientation vers le gène WDR62 et confirme
l’importance de ces données dans l’orientation de toute investigation moléculaire.
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DJ-1 ET MALADIE DE PARKINSON : A PROPOS D’UN CAS
F.Ysmail-dahlouk1, L .Guenane1, B .Merrouche1, F .Ferrat2, M .Chaouche2 , B .Abdennebi1.
1 - Service de neurochirurgie EPH Zemirli, Alger
2 - Service de neurologie CHU Benaknoun ,Alger
Introduction : DJ-1 est une protéine codant chez les Homo sapiens. Elle provient du chromosome
1p36 et plus précisément, du locus Park 7. Elle contient 189 acides aminés et son poids moléculaire est
de 19891 daltons. DJ-1 est aussi connue sous le nom d’oncogène DJ-1 comme la protéine 7 de la
maladie de Parkinson.
Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 44 ans issue d’un mariage consanguin
qui présente un syndrome parkinsonien depuis l’âge de 12 ans avec un UPDRS moteur en OFF coté à
52 qui est passé à 20 avec dyskinésies très importante. L’IRM cérébrale n'a retrouvé aucune anomalie.
On rapporte dans cette famille plusieurs membres atteints de maladie de parkinson avec un cas de
stérilité dans la fratrie.
L’étude génétique a retrouvé une mutation DJ1. La patiente a été stimulée au niveau de notre service
avec une amélioration sur le plan de la rigidité et l’akinésie.
Discussion : La maladie de Parkinson est une maladie liée à une dégénérescence des neurones
dopaminergiques dans la substance noire et la présence d'inclusions intra neuronaux appelées corps de
Lewy. Bien que PD soit connu depuis près de 2 siècles, les mécanismes moléculaires
physiopathologiques de la MP ne sont toujours pas compris. Des données récentes indiquent qu'au
moins 10 loci génétiques distincts, PARK1-PARK10, sont liés à des formes familiales de maladie de
Parkinson. Les gènes responsables de trois de ces locus, PARK1, PARK2, et PARK5, se sont avérés
coder α-synucléine , Parkine, et carboxy-terminale de l'ubiquitine hydrolase . L'étude de ces produits
de gène de MP familiale, nous ont éclairés sur la pathogenèse de la maladie de parkinson et conduit à
l'hypothèse que le dysfonctionnement de la voie ubiquitaire-protéasome.
Récemment, il a été rapporté que des mutations dans DJ-1 sous-tendent les lieux de PARK7 pour une
autosomique récessive, la forme à début précoce de maladie de Parkinson familiale
Conclusion : Alors que les formes familiales mono géniques de la maladie de Parkinson sont l’objet
de rares études moléculaires, des produits de gènes sous-jacents responsables de ces cas de PD
peuvent fournir de nouveaux éclairages sur les mécanismes physiopathologiques de cette maladie
dévastatrice.
13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba -
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LA DOULEUR DANS LA MALADIE DE WILSON
O.Benchaabi, D. Moualek, S.Nouioua, O. Belkhamsa, S. Assami, M. Tazir.
Service de Neurologie - C.H.U Mustapha. Alger
Introduction : Décrite en 1912, la maladie de Wilson (MW) ou dégénérescence hépatolenticulaire
progressive est une génopathie autosomique récessive liée au gène Wilson situé sur le
chromosome 13(13 q 14,3) réalisant une toxicose cuprique par surcharge et accumulation de cuivre
dans les tissus. Le tableau clinique, parfois très grave, est à prédominance hépatique, neurologique et
psychiatrique.
La douleur dans la MW est un symptôme relativement fréquent dans les formes avancées, peut être
inaugural et trompeur et résulte de mécanismes différents.
Observation : Nous rapportons l’observation de deux patients non apparentés âgés de 14 (P1) et 18
ans (P2) issus de mariages consanguins hospitalisés pour des troubles de la posture et de l’élocution
d’installation rapide précédés d’un syndrome douloureux chronique de type neuropathique chez P1 et
articulaire chez P2. Le tableau clinique s’est complété par un syndrome extra pyramidal type
dystonique et une atteinte ophtalmologique (anneau de keyser et fleisher).
Notre cas2 a présenté une rétropulsion du tronc et notre cas1a présenté des mouvements stéréotypés
(TIC) des mains.
Le bilan paraclinique initial retrouvait une fonction hépatique conservée, un bilan cuprique perturbé et
l’imagerie cérébrale a mis en évidence des lésions des noyaux gris de la base notamment des lésions
thalamiques chez nos deux patients. Devant le tableau clinique le diagnostic de MW est retenu.
La douleur était réfractaire à toute thérapeutique classique spécifique.
Discussion : L’expression de la MW est essentiellement hépatique. L’atteinte neurologique représente
le tableau initial dans 35% des cas. La douleur articulaire dont le mécanisme est un dépôt de cuivre
dans la synoviale est retrouvée dans 34% des cas. Elle fut un symptôme majeur chez nos deux patients.
D’autres mécanismes de la douleur peuvent être extrapolés des syndromes parkinsonien à savoir la
douleur musculo-squelettique, la neuropathie radiculaire, neuropathique centrale, douleur dystonique et
douleur due à la kinesthésie.
La douleur d’allure neuropathique centrale chez notre cas1 semble être due aux lésions thalamiques.
Conclusion :Si de nombreux progrès ont été réalisés ces dernières années concernant la
physiopathologie de la MW, il semble persister des interrogations quant aux mécanismes de la douleur,
encore ambigus et intriqués, rendant sa prise en charge délicate.
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SYNDROME PARKINSONIEN SECONDAIRE : DEUX CAS PARTICULIERS
S. Hannachi ; M. Louanchi ; N.Toubal
Service de neurologie CHU Ibn Sina Annaba
Le syndrome parkinsonien peut être secondaire à de nombreuses étiologies. Nous rapportons deux cas
observés au service de neurologie d’Annaba :
Le premier est celui d’un syndrome de Fahr (SF) révélé par un syndrome parkinsonien associé à des
hallucinations auditives et visuelles chez un patient âgé de 60 ans avec à la tomodensitométrie
cérébrale des calcifications bilatérales et symétriques des noyaux gris centraux. Le bilan biologique
était en faveur d’une pseudo-hyperparathyroïdie.
Le second est celui d’un patient âgé de 75 ans, sans antécédents, admis pour un syndrome
parkinsonien hémi corporel gauche. L’imagerie par résonance magnétique (IRM cérébrale) a mis en
évidence une lésion profonde para ventriculaire droite évoquant un angiome caverneux une
localisation plutôt rare au niveau des noyaux gris centraux.
L’apport des examens complémentaires reste une aide primordiale afin de révéler des causes parfois
rares de syndromes parkinsoniens.
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ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL ISCHEMIQUE CHEZ UN ADULTE
ASSOCIE A UNE TUBERCULOSE PULMONAIRE : A PROPOS D’UN CAS
S.Arab, M.Lakhal, N.Toubal
Service de Neurologie - Hôpital Ibn Sina - CHU -Annaba
Introduction : Les causes d’un accident cérébral ischémique (AVCI) du sujet jeune sont multiples.
Toute infection, même à distance, peut être à l’origine d’une obstruction d’un vaisseau cérébral.
Nous rapportons l'association d'une tuberculose pulmonaire à un AVCI chez un adulte jeune.
Observation : Un homme de 34 ans, sans antécédents, est admis pour une hémiplégie gauche
d'installation brutale. Il présentait un état général altéré avec asthénie, anorexie, fièvre à 40°, frissons,
sueurs nocturnes et amaigrissement important. L’examen neurologique a retrouvé un syndrome
pyramidal de l’hémicorps gauche avec participation faciale. L’examen pleuropulmonaire a décelé un
encombrement bronchique et une toux avec expectoration jaunâtre.
La TDM cérébrale et l’Angio-RM cérébrale ont révélé un AVCI sylvien profond droit .La radiographie
thoracique a objectivé une opacité de l’hémi thorax droit à contours flous.
Le bilan hématologique, inflammatoire était perturbé, le bilan hépatique, rénal et sérologique (HVB,
HVC, HIV, Wright) étaient normaux. La recherche de BK par l’examen direct cytobactériologique des
crachats était positive. Le bilan cardiaque, le doppler des vaisseaux du cou ne présentaient pas
d’anomalies.
Le diagnostic de tuberculose pulmonaire avec complication d’accident vasculaire cérébrale type
ischémique a été posé et le malade a été mis sous traitement antituberculeux avec une amélioration
spectaculaire au bout d’un mois.
Discussion : Devant un AVCI du sujet jeune, il convient de toujours rechercher une cause cardiaque,
une dissection des vaisseaux cervicaux ou des perturbations hématologiques.
Les emboles d’origine septique peuvent être à l’origine d’accidents ischémiques cérébraux, ce qui
semble être le cas ici, les autres causes fréquentes chez le sujet jeune ayant été écartées.
Conclusion : La tuberculose reste un problème de santé publique dont les complications peuvent être
graves. Que ce soit par embolie ou par le biais d’une angéite, elle peut être la cause d’un accident
ischémique cérébral.
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EPILEPSIE PARTIELLE TEMPORALE SUR MENINGOENCEPHALITE
TUBERCULEUSE
S.Hannachi , M .Louanchi, N.Toubal
Service de neurologie - CHU Annaba-
Introduction : La tuberculose reste une maladie commune dans le monde entier. Après une période de
déclin, son incidence est à nouveau en pleine croissance. L’atteinte du système nerveux central est
toujours secondaire.
Observation : Nous présentons le cas d’une patiente âgée de 40 ans aux antécédents de tuberculose
pulmonaire qui a présenté des crises d’épilepsie d’allure temporale avec un syndrome d’hypertension
intracrânienne.
Le diagnostic d’une méningo-encéphalite tuberculeuse a été retenu sur les images évocatrices de
tuberculose à l’IRM, l’aspect méningitique du LCR et confirmé par la biopsie ganglionnaire.
L’électroencéphalogramme a objectivé des anomalies électriques temporales.
L’évolution de la patiente a été favorable après un traitement antituberculeux.
Discussion : L’atteinte du système nerveux centrale au cours de la tuberculose survient
essentiellement par dissémination hématogène à partir d’un foyer primaire essentiellement
pulmonaire ; Les signes cliniques sont polymorphes, La comitialité est la plus rare. Les images IRM
dépendent du stade évolutif de la maladie.
Conclusion : La tuberculose cérébro-méningée est toujours d’actualité .Son diagnostic doit se faire le
plus rapidement possible, afin de démarrer un traitement anti bacillaire adapté.
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EPIDEMIOLOGIE ET ASPECTS RADIOLOGIQUES DES COMPLICATIONS
NEUROLOGIQUES INFECTIEUSES ET POST-INFECTIEUSES A PROPOS DE
47 CAS
S. Bourokba, M. Louanchi, S. Arab , A. Nouadria, N.Toubal
Service de neurologie CHU Annaba
Introduction : Les manifestations neurologiques survenant pendant ou suite à une infection, qu’elle
soit bactérienne, virale, parasitaire ou mycosique sont extrêmement variées
Objectifs : Apprécier la fréquence des étiologies infectieuses et post infectieuses au service de
neurologie du CHU Annaba. Déterminer l’existence d’un profil paraclinique évocateur d’une origine
microbienne
Méthodes : C’est une étude rétrospective concernant des malades admis au service de neurologie du
CHU Annaba du 01 janvier 2010 au 15 juillet 2014 .Pour les causes infectieuses le diagnostic est
évoqué devant l'association d'un syndrome infectieux et d'une preuve biologique ou histologique.Pour
les étiologies post-infectieuses, la négativité du bilan biologique et l’existence d'une histoire infectieuse
précédant le tableau neurologique nous fait suggérer le diagnostic.
Résultats : 47 malades dont 11 cas de neurotuberculose, 10 cas de neurobrucellose, 3 cas d'encéphalite
virale,1 cas d'encéphalite bactérienne, 1 cas de neurosyphilis, 1 cas d'HIV, 1 cas d'encéphalopathie
postérieure réversible bactérienne, 1 cas de névralgie du trijumeau zostérienne,1 cas de fièvre
boutonneuse méditerranéenne, 1 cas d'empyème cérébral,1 cas d’abcès cérébral et 15 cas de
complications neurologiques post-infectieuses avec 9 syndromes de Guillain-Barré, 4 myélites, une
encéphalomyélite aigue disséminée et une neuromyélite optique.
Discussion : Notre série représente 1.7% de nos hospitalisations, ce qui est non négligeable sachant
qu'il existe un service des maladies infectieuses dans notre région.Sur les 32 complications
neurologiques infectieuses, 27 sont d’origine bactérienne, ceci est probablement dû au manque de
moyens nécessaires à la détection microbienne surtout virale dans le sang et le LCR.L’interrogatoire
demeure un temps capital dans l’orientation diagnostique des origines post-infectieuses qui
représentent 32% de notre série. La diversité des tableaux cliniques rejoint les données de la littérature
mais avec certaines exceptions. L’atteinte centrale du système nerveux prédomine sur l’atteinte
périphérique, les aspects radiologiques ne sont pas toujours évocateurs d’une origine infectieuse.
Conclusion et perspective : L’endémicité des infections en Algérie impose la recherche systématique
des causes microbiennes devant toute atteinte neurologique qu'elle soit centrale ou périphérique,
vasculaire ou parenchymateuse, artérielle ou veineuse ; C’est ainsi que l’autorité de tutelle a décidé
d’inscrire dans son plan d’action le projet de recherche intitulé « Etude épidémiologique et prise en
charge des complications neurologiques des maladies infectieuses à Annaba » dirigé par notre équipe.
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POLYRADICULONEUROPATHIE SUBAIGUË PARANEOPLASIQUE ?
À PROPOS D’UN CAS
Y.Hadri, A.Bouleghlem, N.Toubal
Service de Neurologie - Hôpital Ibn Sina - CHU Annaba
Introduction : Les neuropathies périphériques sont fréquentes chez les patients cancéreux et relèvent
de plusieurs mécanismes. Il peut s’agir d’un envahissement ou d’une compression des nerfs par un
cancer solide ou par une métastase. Les neuropathies paranéoplasiques sont rares mais elles sont
importantes à connaître ca relles précèdent le cancer dans plus de la moitié des cas.
Observation : Un homme de 54 ans aux antécédents d’un épisode infectieux digestif (fièvre, diarrhée)
ayant présenté une faiblesse des quatre membres d’installation subaiguë. Le début de la
symptomatologie remonte à 6 semaines marqué par l’installation d’une diplégie faciale. Cinq jours
après, installation d’une faiblesse du membre inférieur droit suivie de celle du membre inférieur gauche
avec fourmillements des pieds. Quelques jours plus tard, extension du déficit au membre supérieur
droit puis gauche avec fourmillements des mains.
L’examen neurologique a retrouvé un syndrome neurogène périphérique sensitivomoteur des quatre
membres type polyradiculoneuropathie avec diplégie faciale.
L’examen somatique a décelé des adénopathies inguinales bilatérales de petite taille.
L’électromyogramme était en faveur d'une polyradiculonévrite.
La ponction lombaire retrouvait une dissociation albumino-cytologique.
Le bilan inflammatoire était perturbé.
Le reste du bilan biologique incluant les sérologies et le bilan auto-immun était négatif.
TDM cérébrale avait montré une ischémie ancienne temporale gauche.
La TDM thoraco-abdominale retrouvait des adénopathies multiples axillaires, médiastinales, hilaires
droites et inguinales, un kyste hépatique, un épaississement diffus de la paroi antérieure vésicale et une
lame liquidienne pleurale gauche.
L’adénogramme parle d’un aspect évocateur d’un lymphome malin à grandes cellules.
La rémission complète spontanée a été obtenue 3 mois après le début de la symptomatologie.
Conclusion : S’agit-il d’une PRNsubaiguë d’origine paranéoplasique avec une amélioration spontanée
et rapide ?
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UNE MONONEUROPATHIE MULTIPLE SUB-AIGUE REVELANT
LA GRANULOMATOSE EOSINOPHILIQUE AVEC POLYANGEITE
(SYNDROME DE CHURG ET STRAUSS)
R. Layadi, A. Rachedi, Y. Hadri, M. Lakehal, M. Louanchi, N.Toubal
Service de Neurologie – CHU Annaba
La granulomatose éosinophilique avec polyangéïte (EGPA) Eosinophilicgranulomatosiswithpolyangiitis
(Churg et Strauss) est une vascularite nécrosante des vaisseaux de petit calibre. Elle survient chez des
patients asthmatiques et se caractérise par un asthme sévère, une hyperéosinophilie et des signes
extrapulmonaires au premier parmi lesquels, la neuropathie périphérique.
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 36 ans hospitalisée en neurologie pour des douleurs,
paresthésies et faiblesse des quatre membres évoluant depuis un mois. Le tableau clinique aigu
évoquait d’abord le syndrome de Guillain Barré mais devant l’aggravation rapide et asymétrique du
déficit au cours de l’hospitalisation, l’évolution vers une mononeuropathie multiple subaiguë, l’absence
d’une dissociation albuminocytologique à la ponction lombaire, l’hyperéosinophilie à la FNS ainsi que
l’ATCD d’asthme, un syndrome de Churg et Strauss fut évoqué puis confirmé. Les symptômes ont
régressé significativement après une corticothérapie et une rééducation fonctionnelle intensive.
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Remerciements
Le Comité d'Organisation remercie tous ceux qui ont contribué à l'organisation de la XIIIème Journée de
Neurogénétique et du Laboratoire NeuroSciences, notamment :
- Les laboratoires Pharmaceutiques :
BIOLOGIX/BIOGEN
SERONO-MERK
NOVARTIS
BAYER
- Monsieur le Doyen de la Faculté de Médecine d’Annaba
- Monsieur le Directeur Général du CHU d’Annaba
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LISTE DES COMMUNICANTS
ABABOU
ALI PACHA
ARAB
ASSAMI
BELLATACHE
BENAOUA
BENCHAABI
BENHAMADA
BENHASSINE
BOUDRA
BOUREZG
BOUROKBA
DAOUDI
GHOUL
GRID
HADRI
HAMZA
HANNACHI
HATTAB
LAYADI
MAKRI
MERROUCHE
MOUALEK
M'ZAHEM
NOUIOUA
REZKI
SIFI
TAZIR
TOUBAL
TRANCHANT
VALLAT
YSMAIL DAHLOUK
NADJIA
LAMIA
SARA
SALIMA
MOUNIA
ALI
OUISSEM
S.
TRAKI
B.
M.
SAMIA
SMAIL
MAGHNIA
DJAMEL
YASMINE
OUAHIBA
SELMA
SAMIRA
R.
SAMIRA
BRAHIM
DALILA
ABDERAHIM
SONIA
HANANE
YAMINA
MERIEM
NADIA
CHRISTINE
JEAN MICHEL
FARIDA
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