Livret - Santé Algérie
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ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE SUR LES MALADIES NEUROGENETIQUES (ADRMN) LE LABORATOIRE DE RECHERCHE NEUROSCIENCES UNIVERSITE D'ALGER Et LE SERVICE DE NEUROLOGIE UNIVERSITE D’ANNABA CHU IBN SINA ème XIII JOURNEE DE NEUROGENETIQUE FACULTE DE MEDECINE - ANNABA 19 et 20 Décembre 2014 Site web: http//www.ands./adrmng ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE SUR LES MALADIES NEUROGENETIQUES (ADRMN) LE LABORATOIRE DE RECHERCHE NEUROSCIENCES UNIVERSITE D'ALGER Et LE SERVICE DE NEUROLOGIE UNIVERSITE D’ANNABA CHU IBN SINA XIIIème JOURNEE DE NEUROGENETIQUE Thèmes : - Maladies neurogénétiques (Myopathies, Dystonies, Neuropathies héréditaires, Divers). - Neurosciences : Sclérose en plaques, Vascularites, Neuroinfectiologie et Divers. Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger Comite d'Organisation ALGER Salima ASSAMI Présidente de l'ADRMN Mériem TAZIR Vice–Présidente de l'ADRMN Directrice du Laboratoire Neurosciences Saddek SLIMANI Trésorier de l'ADRMN Lamia ALI PACHA Membre de l’ADRMN Sonia NOUIOUA Membre de l’ADRMN Dalila MOUALEK Membre de l’ADRMN Mohamed Islam KEDIHA Membre de l’ADRMN Hassina BEDROUNI Secrétariat de l’ADRMN ANNABA Service de Neurologie CHU Annaba Nadia TOUBAL Professeur Chef de Service de Neurologie Amina NEZZAL Sabrina CHEBINI Maghnia GHOUL Samia BOUROKBA Mehdi BRINET Amar ZEMOULI Mouna LAHMAR Karim TOUAREF Messaoud CHERGUI Wafa MENASRIA 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 3 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger Programme Vendredi 19 Décembre 2014 : Séance Sclérose en Plaques 13h 30 Accueil des participants 14h 00 Ouverture des Journées SEP et Neurogénétique Allocution de Bienvenue M. le Doyen de la faculté de médecine d’Annaba, M. le Directeur Général du CHU d’Annaba, Mesdames les Professeurs ASSAMI, TOUBAL et TAZIR 1ère Séance : Modératrices: S. Makri, N. Toubal 14h 30 Étude clinique, biologique, radiologique, évolutive d’enfants atteints de Sclérose en plaques S. Makri, N. Hecham, CH-L Maghnouche, S. Assami, M. Ait-Kaci Ahmed 14h 50 Sclérose en plaques familiale et typage HLA à propos de 24 patients. S. Bourokba, A.Retima, M. Lakehal, N. Toubal 15h 10 CIS, RIS et conversion SEP S. Daoudi, N. Ababou, S. Hattab 15h 30 Points forts de l ‘ACTRIMS /ECTRIMS Boston 2014 N. Toubal 15h 50 IRM des Leucodystrophies et autres anomalies de la substance blanche N. Ababou, S. Daoudi 16h 10 Les affections démyélinisantes du SNC en dehors de la SEP. Expérience du service de neurologie du CHU Annaba. M.Ghoul , M.Lakehal, R. Mellouah, S.Bourokba, N.Toubal. 16h 30 Pause café 2ème séance : Modératrices : Y. Sifi, S. Nouioua 16h 45 Séance interactive autour des données cliniques et IRM issues de patients atteints de SEP avec les résidents des services de neurologie du CHU Annaba et du CHU Mustapha, Alger. - R. Layadi, M. Ghoul, Ghernoub, CHU Annaba - A. Benaoua, O. Benchaabi, CHU Mustapha, Alger 18h 00 Fin de la séance SEP . 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 4 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger Samedi 20 Décembre 2014 1ère Séance : Maladies Neurogénétiques Modératrices : S. Assami, T. Benhassine 9h 00 Les ataxies autosomiques récessives. Etude d’une cohorte de 205 patients L. Ali Pacha, S. Nouioua, W. Hamza, S. Assami, T. Benhassine, M. Koenig, M. Tazir 9h 20 Diagnostic moléculaire de patients Algériens avec Ataxie autosomique récessive. W. Hamza, L. AliPacha, T. Hamadouche, M. Tazir, M. Koenig, T. Benhassine. 9h 40 Algorithme diagnostique face à une ataxie cérébelleuse récessive CH. Tranchant 10h 00 Stratégies diagnostiques des Neuropathies Héréditaires Motrices et Sensitives M. Tazir, M. Bellatache, T. Hamadouche, S. Nouioua, C. Magdelaine, JM Vallat 10h 20 Aspects génétiques des dystonies CH. Tranchant 10h 40 Prise en charge thérapeutique des dystonies S. Assami, D. Moualek 11h 00 Pause café 2ème Séance : Maladies Neurogénétiques et Dysimmunitaires Modérateurs : L. Ali Pacha, A. M’Zahem 11h 30 Indications et technique de la stimulation du GPI dans le traitement des syndromes dystoniques. B.Merrouche, F.YsmailDahlouk, L.Guenane, N.Benzadi, D. Moualek, S. Assami, M. Tazir, B.Abdennebi 11h 50 Les Dystrophies musculaires progressives : Etude clinique, immunohistochimique et génétique. S. Nouioua, M. Benahmed, A. Charaallah, A. Hamadouche, T. Benhassine ,T.Terki, M. Tazir. 12h 10 Neuropathies dysimmunitaires primitives. JM Vallat, L. Richard 12h 30 L’Apport de la pharmacogénétique au traitement des épilepsies. D. Grid 13h 00 Pause déjeuner 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 5 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger 3ème Séance : Modérateurs : JM . Vallat, S.Makri : Posters 1 à 11 D. Grid, N. Toubal : Posters 12 à 20 14h 30 - 16h Visite et discussion des communications affichées 16h 00 Clôture de la journée 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 6 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger Liste des communications affichées 1- Paraplégie spastique familiale : Etude phénotypique et génotypique de 14 familles. A.M’zahem, N Taghane, A .S Fekraoui , A. Boulefkhad , F.Serradj, A.Hamri 2- Apport du « Targeted genomic capture and massive parallel sequencing » pour exploration moléculaire de patients Algériens avec ataxie autosomique récessive. W. Hamza, L. Ali Pacha, T. Hamadouche, M. Tazir, M. Koenig, et T. Benhassine 3- Variabilité phénotypique de deux familles AR-CMT avec une mutation du gène GDAP1. M. Bellatache, S.Nouioua, C.Magdelaine, S.Assami ,J.M.Vallat,M.Tazir 4- Neuropathie héréditaire sensitive et autonome : Etude clinique et génétique de deux familles. S.Nouioua , B.Funalot , M.Bellatache , MI. Kediha , S. Mehlal , J.Baets, J.M. Vallat, M.Tazir 5- Syndrome myasthénique congénital par mutation du gène collagène Q. Existe-t-il un traitement efficace? A . Benaoua, S. Nouioua, D.Sternberg, S. Mehlal, EH. Hammouda, B. Eymard, M. Tazir 6- Caractéristiques cliniques et évolutives des syndromes myasthéniques congénitaux liés à la mutation 1293insG. B. Boudra, Y.Sifi, H.Semra, A.Chibane, D.Grid, A.Hamri 7- Phénotype des gamma-sarcoglycanopathies observées dans l’est Algérien M.Bourezg, Y.Sifi, I.Dalichaouche, K.Sifi, N.Abadi, F.Leturcq, A.Hamri 8- Maladie de Pompe chez l’adulte, a propos d’un cas suivi au service de neurologie d’Annaba S.Benhamada, N.Toubal 9- Diagnostic et prise en charge des mucopolysaccharidoses de type I (MPSI) Y.Sifi, M.Zemmar, N.Makhlouf., M.Graeff. Burin, A.Hamri 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 7 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger 10- Anomalies de la substance blanche cérébrale d’origine génétique : cas observes au CHU Tizi Ouzou S.A Hattab, N.Ababou, L. Nessah, S. Daoudi. 11- Syndrome CASH à propos d’une famille. H.Rezki. 12- Anomalies du développement cortical. Etude clinique et génétique de deux familles. D.Moualek , N. Boudrahem-Addour, M.Tazir, C. Beldjord, S. Assami 13- DJ-1 et Maladie de Parkinson : A propos d’un cas F.Ysmail-dahlouk, L .Guenane, B .Merrouche, F .Ferrat, M .Chaouche ,B. Abdennebi. 14- La douleur dans la maladie de Wilson. O.Benchaabi, D.Moualek, S.Nouioua, O.Belkhamsa, S.Assami, M.Tazir. 15- Syndrome parkinsonien secondaire : Deux cas particuliers S. Hannachi, M.Louanchi, N.Toubal 16- Accident vasculaire cérébral ischémique chez un adulte associé à une tuberculose pulmonaire : A propos d’un cas S.Arab, M.Lakhal, N.Toubal 17- Epilepsie partielle temporale sur meningoencephalite tuberculeuse S.Hannachi, M .Louanchi, N.Toubal 18- Epidémiologie et aspects radiologiques des complications neurologiques infectieuses et post- infectieuses a propos de 47 cas. S. Bourokba , M. Louanchi, S. Arab, A. Nouadria , N.Toubal 19- Polyradiculoneuropathie subaiguë paranéoplasique? A propos d’un cas Y.Hadri, A.Bouleghlem, N.Toubal 20- Une mononeuropathie multiple sub-aigue révélant la granulomatose eosinophilique avec polyangeite (syndrome de Churg et Strauss) R. Layadi, A. Rachedi, Y. Hadri, M. Lakehal, M. Louanchi, N.Toubal 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 8 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger _______________________________________________________________________________ RESUMES DES COMMUNICATIONS ORALES _______________________________________________________________________________ 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 9 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger ETUDE CLINIQUE, BIOLOGIQUE, RADIOLOGIQUE, EVOLUTIVE D’ENFANTS ATTEINTS DE SCLEROSE EN PLAQUES S. Makri¹, N. Hecham², CH-L Maghnouche¹, S. Assami², M. Ait-Kaci-Ahmed¹ 1- Service de Neurologie. EHS Ali Ait-Idir. Faculté de médecine. Université d’Alger 1. 2- Service de Neurologie. CHU Mustapha. Faculté de médecine. Université d’Alger 1. Introduction : La sclérose en plaques (SEP), est typiquement une affection de l’adulte .Elle touche beaucoup plus rarement la population infantile. Nous rapportons une étude de 75 enfants SEP. Observation : Données présentées en moyenne ± DS. Nombre de patients en %.Age de début : 14,33 ± 2,77 ans (A). 90% ont été diagnostiqués initialement avec une SEP rémittente et 2 cas d’ADEM. Durée de la maladie : 8,88 ± 7,18 A.Délai des 1ers symptômes au diagnostic : 03±16,25 mois. Des symptômes initiaux mofocaux dans 74%, à prédominance visuelle dans 35%. Une épilepsie inaugurale dans 3% et une fatigue isolée dans 3%. 11 % ont eu le 1er évènement avant 10 A, 75 % entre 13 et 16 A. 25% ont gardé des séquelles après la 1ere poussée. EDSS à l’examen initial : 1.7±0,8, 22% présentent des troubles cognitifs, 6% une dépression modérée, 20% une anxiété et 9 % une fatigue somatique. Bande oligoclonal présente dans 67%, PEV altérés dans 69%. Présence des critères de Barkhof dans 90% et taux de vitamine D3 effondrée dans 78%. Nombre de poussées durant les 2 premières années : 2.01 ± 1.34, 57% ont moins d’une poussée/an. 7 % ont une SEP-SP après une durée entre 8 -23 A et EDDS entre 6-7. 10% de SEP-R ont EDSS entre 4.- 6.5 après 10 A d’évolution.69% ont été traités. EDSS du dernier examen : 2.43 ± 2.08, 34% de troubles cognitifs, 45% des troubles psychiatriques et 22% une asthénie. Discussion : La présentation clinique de la SEP varie selon l’âge des enfants. L'imagerie cérébrale montre une charge lésionnelle et une accumulation rapide des lésions. L’incapacité motrice affecte moins les jeunes patients. Les atteintes cognitives sont progressives ainsi que les troubles psychiatriques et la fatigue. Les traitements sont bien tolérés chez l’enfant Conclusion : La SEP pédiatrique est une réalité clinique rare mais dont le diagnostic précoce est important pour débuter des thérapeutiques qui améliorent leur qualité de vie. . 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 10 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger SCLÉROSE EN PLAQUES FAMILIALE ET TYPAGE HLA À PROPOS DE 24 PATIENTS. S.Bourokba (1); A.Retima (2); M.Lakehal (1); N.Toubal (1) (1) service de neurologie- CHU Annaba (2) Service d’hémobiologie et de transfusion sanguine- CHU Annaba La sclérose en plaques est une affection inflammatoire auto-immune démyélinisante du système nerveux central. Les formes familiales de sclérose en plaques représentent environ 15 % des cas. HLA est un gène de prédisposition à la maladie. La surreprésentation de l’allèle DR chez les patients d’origine caucasienne a été démontrée ainsi que chez certains patients d’origine marocaine (Ouadghiri et al) Dans notre série nous comptons 20 familles ; nous avons pu prélever 24 patients. Le typage HLA a été réalisé selon la technique de PCR-SSP avec 70 témoins, Dans ce travail nous avons étudié l’implication des allèles HLA-DR et DQ dans la susceptibilité à la sclérose en plaques à l’extrême est Algérien. Nous vous exposons nos résultats et les comparons à d’autres séries. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 11 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger CIS, RIS ET CONVERSION SEP S. Daoudi . N.ABabou . S.HAttab Service de neurologie.CHU Tizi Ouzou Le syndrome clinique isolé (SCI) traduit une atteinte démyélinisante du SNC isolée dans le temps avec un risque de conversion en sclérose en plaques (MS). L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est actuellement l'outil le plus utile pour évaluer le risque sans oublier l’apport de la ponction lombaire, notamment dans nos régions (Maghreb). Par ailleurs dans notre approche de lésion démyélinisante inflammatoire , tous les neurologues se posent la même question : s’agit il d’un premier épisode de SEP, d’une ADEM notamment chez l’enfant ou d’une neuromyélite optique de Devic ou du spectre NMO , d’une maladie inflammatoire systémique à mode d’entrée SEP like. Par ailleurs nous sommes confrontés en consultation de plus en plus à ces patients qui viennent pour découverte fortuite ou, en l'absence de symptômes cliniques associés suggestifs de la sclérose en plaques (MS), d’anomalies de la substance blanche. Ces patients sont maintenant diagnostiqués pour certains, syndrome radiologiquement isolé (RIS). L'histoire naturelle et l'approche clinique pour les patients atteints de CIS ou de RIS sont passées en revue dans cette présentation. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 12 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger POINTS FORTS DE L ‘ACTRIMS /ECTRIMS (HIGHLIGHTS) BOSTON 2014 N.Toubal Service de neurologie .CHU Annaba Quelques points forts de l’ACTRIMS/ECTRIMS sont rapportés brièvement. - le thalamus et les réseaux fonctionnels thalamo-corticaux sont altérés dans la SEP .Deux études (A.Bisecco et al ; P. Tewarie et al) sous tendent le rôle du thalamus dans la régulation des réseaux neuronaux impliqués dans la cognition. -Il y a une augmentation du risque de survenue d’une SEP chez les personnes consommant l’alcool (Pakpoor J et al ) et le tabac -La consommation de sel entraîne une exacerbation clinique (Farez MF et al) - La vit D jouerait un rôle sur l’avenir de l’orientation immunitaire dès la période intra-utero déterminée par le statut vitaminique maternel (Munger K et al) -L’interaction entre MNI et obésité chez l’adolescent et risque de SEP (Alfredsson L et al ) - l’instauration d’un traitement précoce dès le CIS améliore le pronostic à long terme (Tintoré M et al) -transplantation autologue de cellules souches mésenchymateuses par voie iv : résultats d une étude de phase 1 (Cohen J A et al) -Bio marqueurs dans la SEP. - NMO : un nouveau phénotype radiologique : les « bright spotty lesions « des images en hyper-hyper signal T2 (Hyun JW et al) 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 13 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger IRM DE LEUCODYSTROPHIES ET AUTRES ANOMALIES DE LA SUBSTANCE BLANCHE N. Ababou, S. Daoudi Service de neurologie.CHU Tizi Ouzou Les leucodystrophies constituent un ensemble de pathologies rares à transmission génétique, caractérisées par des anomalies structurelles de la substance blanche cérébrale. L’IRM est un examen hautement sensible pour le diagnostic et la classification de ces pathologies, ces dernières pouvant comporter lésions d’hypomyélinisation, de démyélinisation ou d’hypomyélinisation ainsi que des aspects de cavitation, spécifiques à certaines leucodystrophies. Le clinicien a donc la tâche, à travers les données de l’imagerie, de poser le diagnostic positif d’une leucodystrophie, en veillant à chaque fois à établir un diagnostic différentiel avec toute autre pathologie affectant la substance blanche (métabolique, inflammatoire..), tout en confrontant l’IRM aux données cliniques et biologiques. A ce titre, les difficultés rencontrées pour la réalisation des dosages métaboliques et des études génétiques, nous incitent à étudier minutieusement les données de l’imagerie pour lesquelles nous essayons de proposer un algorithme, afin de collaborer avec nos confrères radiologues. Quelques cas suivis dans notre service, essentiellement chez l’enfant, seront présentés. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 14 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger LES AFFECTIONS DÉMYÉLINISANTES DU SNC EN DEHORS DE LA SEP. EXPÉRIENCE DU SERVICE DE NEUROLOGIE DU CHU ANNABA. M.Ghoul, S. Belkebir, M. Mokhtari, M.Lakehal, R.Mellouah, S.Bourokba, N.Toubal. Service de neurologie .CHU Annaba Il s’agit d’une étude rétrospective s’étalant sur une période de trois ans (2010, 2011, 2012) sur 70 cas d’affections démyélinisantes observés au service de neurologie. Elle a pour objectif de rapporter le profil clinique, biologique et radiologique des manifestations neurologiques au cours des différentes affections démyélinisantes du SNC autres que la SEP. L’âge des patients varie entre 16 et 63 ans. La moyenne d’âge est de 38.21 ans. La tranche d’âge la plus concernée est celle comprise entre 30 et 40 ans soit un pourcentage de 40%. On remarque une prédominance féminine avec 69% de femme contre 31% d’homme avec un sexe ratio de 0.45.Nos patients sont originaires de l’est de l’Algérie (Annaba, Guelma, El Taref). Les motifs de consultation les plus fréquents sont les troubles moteurs (46% des cas). L’examen neurologique des malades retrouve fréquemment une association de différents syndromes neurologiques. Les syndromes les plus fréquemment retrouvés sont le syndrome pyramidal (83% des patients), le syndrome cérébelleux (51%), le syndrome cordonal postérieur (45% des malades.) Les anomalies extra neurologiques sont retrouvées chez 40% des patients. L’atteinte cutanéo muqueuse en est la plus fréquente. Plus de la moitié de nos patients (65%) avaient un bilan inflammatoire et immunologique positif. La sérologie était négative chez 60% des patients.4 patients ont eu une sérologie de Wright positive.1 patient a une sérologie CMV positive. La ponction lombaire était normale chez 40% de nos patients, elle était pathologique chez 37% des patients. L’anomalie du LCR la plus retrouvée est l’hyperprotéinorachie qui a été retrouvée chez 20 patients dont 15 atteint de vascularite. Un déficit en vitamine B 12 a été retrouvé chez 7 patients. Presque la moitié des patients avaient une atteinte cérébrale isolée.17% des patients avaient une atteinte médullaire isolée.26% des patients avaient une atteinte cérébro-médullaire. Résultats : 57% de nos patients avaient une vascularite (neuro-Behçet ¼ des vascularites), les causes infectieuses et carentielles sont plus rares.21% des patients n’ont pas eu de diagnostic précis et reste classé comme affection démyélinisante indéterminée. La maladie infectieuse la plus retrouvée est la neuro brucellose (3 patients sur 7). Conclusion : Les affections démyélinisantes du SNC sont un motif relativement fréquent d’hospitalisation en neurologie, il est essentiel de poser le diagnostic étiologique exact afin d’instituer le traitement adéquat et limiter les séquelles neurologiques. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 15 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger LES ATAXIES CEREBELLEUSES AUTOSOMIQUES RECESSIVES : ANALYSE DE 205 PATIENTS L. Ali Pacha1, W. Hamza2, S. Assami1, S.Nouioua1, C. Lagier-Tourenne3, T.Benhassine2, M.Koenig3, M. Tazir1. 1-Laboratoire de Neurosciences, Service de Neurologie CHU Mustapha Alger, Algérie 2-Laboratoire de biologie moléculaire, Institut de génétique de Bab Ezzouar, Alger, Algérie 3-Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC) Illkirch, France Les ataxies cérébelleuses autosomiques récessives sont des affections hétérogènes héréditaires et dégénératives qui constituent un des registres les plus complexes de la neurogénétique. A la faveur des avancées génétiques enregistrées ces dernières années, plus de 20 entités cliniques ont été individualisées, et de nombreux gènes ainsi que de nombreuses mutations ont été identifiés. Nous avons étudié 205 patients ataxiques, avec pour objectif de déterminer le pourcentage des différentes ataxies, ainsi que de déterminer les caractéristiques cliniques, paracliniques et génétiques de nos patients. Pour ce faire, nous avons procédé à l’étude prospective et rétrospective de 205 patients appartenant à 136 familles, durant la période qui s’étend de Janvier 2001 à Aout 2014. Chaque patient a bénéficié d’un examen clinique, ophtalmologique et cardiologique, un bilan biologique standard, le dosage de la vitamine E , le dosage de l’alpha foetoprotéine, le lipidogramme, l’electromyographie, les potentiels évoqués cérébraux, la TDM ou l’IRM cérébrale, ainsi que l’analyse moléculaire après consentement éclairé. A la fin, le diagnostic génétique a pu être établi pour 155 patients appartenant à 93 familles. Nous avons retrouvé 26,34% de patients atteints de maladie de Friedreich (FRDA), 14,14% de cas d’ataxie par déficit en vitamine E (AVEC) , 10,24% de cas d’ataxie avec apraxie oculomotrice type 2 (AOA2), 1,46% de cas d’ataxie avec apraxie oculomotrice type 1 (AOA1), 6,82% de cas d’ataxie – télangiectasie (AT), 5,36% de cas d’ataxie spastique de Charlevoix-Saguenay (ARSACS), 6,34% de cas de syndrome de Joubert, 2,92% de cas d’ataxie cérébelleuse autosomique récessive type 2 (ARCA2 ), 0,97% de cas de syndrome PHARC, 0,48% 1 cas d’ d’ataxie cérébelleuse autosomique récessive type1(ARCA1) , 0,48% de cas de Marinesco-Sjogren . 29,26% des patients sont demeurés sans diagnostic génétique. Dans cette large cohorte, l’analyse moléculaire nous a permis de mettre en évidence 11 types d’ataxies récessives. La maladie de Friedreich est la plus fréquente, telle que rapportée dans la majorité des séries, suivie par l’AVED pour laquelle il existe un effet fondateur en Afrique du Nord, et qui représente l’un des rares types d’ataxies accessibles au traitement. Pour près d’un tiers de nos patients, aucun diagnostic génétique n’a été posé, suggérant l’existence de gènes non encore identifiés. Il est important d’établir de caractériser les phénotypes de chaque type d’ataxie , afin notamment de faciliter l’orientation de l’analyse moléculaire. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 16 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger DIAGNOSTIC MOLECULAIRE DE PATIENTS ALGERIENS AVEC ATAXIE AUTOSOMIQUE RECESSIVE W. Hamza 1, L. Ali Pacha 2, T. Hamadouche 3, M. Tazir 2, M. Koenig 4, T. Benhassine 1 1. Laboratoire de Biologie Cellulaire et Moléculaire, FSB, USTHB, Bab Ezzouar, Alger. 2. Service de Neurologie et Laboratoire de Recherche en Neurosciences, Université d’Alger, CHU Mustapha Bacha, Alger. 3. Laboratoire de Biologie Moléculaire, FS, UMBB, Boumerdès. 4. Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IGBMC), Illkirch, France. Introduction : Les ataxies autosomiques récessives, ARCA (pour Autosomal Recessive Cerebellar Ataxia) sont un des domaines les plus complexes de neurogénétique en raison des importantes hétérogénéités phénotypique et génétique. En effet, plus d’une vingtaine de formes cliniques aux symptômes chevauchants et un nombre encore plus important de gènes/loci impliqués font du diagnostic moléculaire une nécessité. Patients et méthodes : Nous avons exploré un panel de 50 patients (44 familles) Algériens par PCR et séquençage direct de gènes responsables d’ARCA, criblant systématiquement et prioritairement les mutations responsables des d’ARCA les plus fréquentes (ataxie de Friedreich « FRDA » et Ataxie avec Déficit isolé en Vitamine E « AVED »), puis, en fonction d’orientations cliniques, certains gènes responsables d’autres formes d’ARCA. Par la suite, des patients ont été sélectionnés pour analyse par capture ciblée couplée au séquençage haut-débit, méthode permettant un criblage simultané et exhaustif des exons de 57 gènes impliqués dans les ataxies. Résultats et discussion : A travers notre approche, nous avons identifié dans notre panel, en sus des formes FRDA et AVED, des mutations responsables des ataxies avec apraxie oculomotrice de type 1 et 2 et d’Ataxie Spastique Autosomique Récessive de Charlevoix-Saguenay (ARSACS), permettant ainsi de poser ainsi un diagnostic précis pour près de la moitié des patients. En revanche, en dépit de signes cliniques évocateurs de formes particulières, aucune mutation n’a été identifiée pour la plus de la moitié des patients. Le séquençage haut-débit a alors permis de poser un diagnostic pour une partie des patients, mettant en évidence des formes très rares d’ARCA. Conclusion : Les altérations moléculaires les plus récurrentes peuvent être efficacement criblées par des méthodes classiques. Pour les patients sans diagnostic, pousser les explorations moléculaires vers des criblages plus exhaustifs permet la détection d’un plus large spectre de mutations. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 17 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger ALGORITHME DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE ATAXIE CEREBELLEUSE RECESSIVE C. Tranchant Unité des Pathologies du Mouvement. Service de Neurologie, CHU Strasbourg Les ataxies cérébelleuses de transmission autosomique récessive (ACAR) constituent un groupe d’affections dont le tableau clinique est dominé par un syndrome cérébelleux qui peut être isolé, ou associé à d’autres signes neurologiques ou plus rarement, extra- neurologiques. La prédominance de la maladie de Friedreich (MF) a été confirmée depuis la mise en évidence du gène de la frataxine, mais de nombreux autres gènes ont été trouvés et ont conduit à une complète modification de la nosologie des ARCA. Il résulte du démembrement génétique des ARCA, la nécessité d’un arbre diagnostique permettant d’orienter, et donc de rentabiliser, les études métaboliques et/ou génétiques. L’âge de début, la présence d’autres signes neurologiques (troubles oculomoteurs, signes pyramidaux, mouvements anormaux, altération cognitive) ou pluri- systémiques (cardiopathie, diabète, hépatosplénomégalie), la présence d’une polyneuropathie axonale ou démyélinisante, d’anomalies à l’IRM cérébrale, et la réalisation de quelques tests biologiques de débrouillage constituent les éléments clés de cet arbre diagnostique. Néanmoins, la MF (qui reste la plus fréquente) et l’ataxie par déficit en vitamine E (AVED) (qui peut bénéficier d’un traitement) doivent dans tous les cas être exclues en priorité. Ces 2 ACAR ont pour particularité l’absence le plus souvent d’atrophie cérébelleuse à l’IRM cérébrale, et pour l’AVED, un déficit en vitamine E Sérique. Les autres ACAR qui peuvent déboucher sur une thérapeutique, sont la maladie de Niemann Pick de type C (souvent associée à une ophtalmoplégie supra nucléaire), la xanthomatose cérébro-tendineuse (dosage du cholestanol) et la maladie de Refsum (dosage de l’acide phytanique). Parmi les autres ataxies génétiquement individualisées, l’ataxie avec apraxie oculomotrice de type 2 (AOA2), et l’ataxie télangiectasie partagent la présence fréquente de troubles oculomoteurs, de mouvements anormaux, d’une polyneuropathie, d’une atrophie cérebelleuse à l’IRM et surtout d’une élévation de l’alpha foetoprotéine (AFP) dont le dosage doit faire partie de tout bilan d’ARCA. En l’absence d’élévation de l’AFP, le diagnostic s’oriente plutôt vers l’AOA1. L’absence de polyneuropathie associée à l’ataxie cérébelleuse oriente vers ARCA 1 (Gène SYNE1) ; ARCA 2 (Gène ADCK3) ou ARCA 3 (gène ANO10). Certains aspects IRM caractéristiques peuvent orienter vers l’ataxie spastique de Charlevoix Saguenay (hypersignaux FLAIR du pont) ou vers une cytopathie mitochondriale (gène POLG1 : calcifications ou hypersignaux FLAIR). Cependant, 45 % des ataxies d’allure récessive restent sans diagnostic étiologique. De nouvelles techniques de diagnostic génétique se développent et vont sans doute révolutionner la prise en charge diagnostique des ACAR. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 18 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger STRATEGIES DIAGNOSTIQUES DES NEUROPATHIES HEREDITAIRES MOTRICES ET SENSITIVES M. Tazir1, M. Bellatache1, S. Nouioua1, C. Magdelaine2, JM Vallat2 1- Laboratoire neurosciences, service neurologie CHU Mustapha 2- Centre de Référence Neuropathie Périphériques Rares - Service de Neurologie CHU de Limoges – France Les neuropathies héréditaires motrices et sensitives (HMSN) ou maladie de Charcot Marie Tooth (CMT), sont un groupe hétérogène d’affections classés sur la base de leurs caractéristiques cliniques, neurophysiologiques, génétiques et neuropathologiques. Les patients qui en sont atteints développent un tableau de polyneuropathie motrice et sensitive distale avec des déformations squelettiques notamment des pieds et du rachis. Durant les deux dernières décennies, des avancées rapides en biologie moléculaire ont permit l’identification de plus de 70 gènes pouvant être à l’origine de cette maladie. La compréhension des mécanismes physiopathologiques à l’origine de cette affection s’en est nettement développée. Par ailleurs, la fréquence des différentes formes cliniques est variable selon les différentes populations. Durant les deux dernières décennies le recrutement de 121 familles atteintes nous a permit d’entrevoir la fréquence des différents formes de CMT et d’en déduire une stratégie diagnostique dans l’exploration de ces affections chroniques invalidantes, pour une meilleure prise charge. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 19 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger ASPECTS GENETIQUES DES DYSTONIES C. Tranchant. Unité des pathologies du mouvement. CHU Strasbourg France La dystonie est définie par une contraction musculaire anormale soutenue ou intermittente, responsable de mouvements ou de postures anormales, souvent répétitifs, reproductifs chez un même patient. Les formes génétiques sont fréquentes. Leur classification permet actuellement sur des critères cliniques (dystonie isolée ou combinée (signes cliniques associés), dystonie permanente ou paroxystique) et sur les antécédents familiaux, d’orienter plus facilement le diagnostic moléculaire. Parmi les dystonies isolées monogéniques la plus fréquente est DYT1 (gène TOR1A, torsine), de transmission autosomique dominante (AD), à pénétrance incomplète (30%). Elle débute dans l’enfance le plus souvent au niveau des membres inférieurs et se généralise secondairement. DYT 6 (gène THAP1) débute plus tardivement et peut être cherchée en deuxième intention. Les dystonies localisées initialement à la région craniocervicale, de transmission AD, conduisent à étudier les gènes TUBB4A (dysphonie spasmodique), GNAL, CIZ1 et ANO 3 (tremblement associé possible). Le groupe des dystonies monogéniques combinées est dominé par la dystonie dopa sensible (DYT5) dont le diagnostic ne doit pas être manquée en raison des conséquences thérapeutiques. La forme dominante de DYT5a (gène de la cyclohydrolase) débute avant 10 ans, touche préférentiellement les membres inférieurs et peut être associée à des signes parkinsoniens. Les formes récessives (DYTb (gène de la tyrosine hydroxylase) et DYT 5c (gène de la sepiapterine)) débutent dans la petite enfance et peuvent donner des tableaux d’encéphalopathie plus sévère avec crises dysautonomiques. La dystonie myoclonique DYT 11 (gène de l’epsilon sarcoglycan) n’est pas exceptionnelle. Elle débute dans l’enfance, associe une dystonie et des myoclonies (parfois isolées) touchant préférentiellement la moitié supérieure du corps, sensibles à l’alcool. Le syndrome dystonie-Parkinson de début rapide (DYT 12, gène ATP1A3) est de transmission dominante, mais des cas de novo ne sont pas exceptionnels. La symptomatologie s’installe en quelques minutes à quelques heures et prédomine à la partie supérieure du corps. Le DAT scan est normal ; la sensibilité à la Ldopa faible. D’autres syndromes plus rares peuvent associer une dystonie et un syndrome parkinsonien (gènes PRKRA, ATP13A2, PLAG2G6..). Le dernier groupe est celui des dystonies paroxystiques : non kinésigéniques (gène MR1), kinésigéniques (Gène PRRT2), ou induites par l’exercice (gène SLCA2 dont les mutations sont à l’origine d’un déficit en GLUT 1). Une dystonie peut également survenir au cours de nombreuses maladies neurdégénératives génétiques. Elle y est en général un des symptômes et est associée à un tableau neurologique voire plurisystémique plus diffus. Les antécédents familiaux, les signes cliniques associés, l’IRM cérébrale et quelques dosages biologiques peuvent dans ces cas orienter le diagnostic étiologique. Les diagnostics à ne pas manquer sont notamment la maladie de Wilson et la maladie de Niemann Pick C pour lesquelles un traitement est possible. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 20 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE DES DYSTONIES S. Assami, D. Moualek Service de Neurologie, CHU Mustapha Alger La dystonie est un mouvement anormal défini comme une contraction musculaire tonique, involontaire et soutenue, entrainant des mouvements répétitifs de torsion ou des postures anormales. Dans la pratique quotidienne, la mise en œuvre du traitement et le suivi sont particulièrement difficiles dans les dystonies de l’enfant. Le traitement des dystonies repose sur deux volets, pharmacologique et non pharmacologique. Il est symptomatique dans la majorité des cas et vise à réduire les spasmes et les douleurs musculaires. Il doit être précédé d’une recherche d’éléments orientant le diagnostic étiologique (dystonie primaire ou secondaire), d’une évaluation des symptômes (dystonie généralisée ou focale) et du retentissement fonctionnel. Le traitement médical avec l’utilisation de nombreuses molécules, constitue malgré tout, un traitement de première intention. Chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune qui présentent une dystonie généralisée, un test thérapeutique par l-dopa s’impose même dans les cas de dystonie sans fluctuation diurne observée dans la forme classique de dystonie dopa-sensible. Si la l-dopa est inefficace, un traitement anticholinergique (triexiphénidyle) se justifie et constitue le meilleur choix. L’efficacité de ce médicament dans les dystonies de l’enfant non dopa-sensible a été démontrée. D’autres molécules sont utilisées. Les benzodiazépines peuvent être prescrites devant des spasmes douloureux ou des myoclonies. Les myorelaxants sont parfois utiles. La toxine botulique, utilisée depuis environ 30ans dans le traitement des dystonies, a une efficacité certaine chez l’adulte dans les formes localisées (torticolis spasmodique et blépharospasme en particulier). Chez l’enfant, la toxine botulique peut être utilisée dans les formes sévères uniquement pour faire face à des problèmes ponctuels avec un objectif focal. Les progrès de la neurochirurgie fonctionnelle (stimulation cérébrale profonde:DBS) ont ouvert de nouvelles perspectives. Les résultats de la stimulation du pallidum obtenus sont très bons dans la dystonie primaire et notamment la DYT1. Ils sont moins bons dans les dystonies secondaires mais ils sont intéressants sur la qualité de vie (diminution des contractures douloureuses et des troubles de la déglutition). Des rapports récents suggèrent que la DBS peut être efficace dans les dystonies secondaires (dystonie tardive, l’anoxie cérébrale les et la neurodégénéréscence avec accumulation intracérébrale de fer, la dystonie myoclonique). La rééducation fonctionnelle spécifique à chaque type de dystonie, constitue un complément important du traitement médical ou chirurgical entrepris. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 21 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger INDICATIONS ET TECHENIQUE DE LA STIMULATION DU GPI DANS LE TRAITEMENT DES SYNDROMES DYSTONIQUES B.Merrouche1, F.Ysmail dahlouk1, L.Guenane1, N.Benzadi1, B.Abdennebi1, D. Moualek2, S. Assami2, M. Tazir2 1. Service de Neurochirurgie Hopital Salim Zemirli El Harrach Alger 2. Service de Neurologie et Laboratoire de Recherche en Neurosciences, Université d’Alger, CHU Mustapha Bacha, Alger Introduction : La grande hétérogénéité des syndromes dystoniques et l’absence d’étiologie identifiable pour un grand nombre d’entre eux laissent une place fondamentale a l’évaluation clinique du désordre du mouvement au moment de proposer un traitement chirurgical. Objectifs : - Les critères d’indication chirurgicale. - Décrire la procédure chirurgicale. Méthodes : A travers notre début d’expérience, plusieurs paramètres sont étudiés, l’âge, le syndrome Neuro-orthopédique, le contexte familial, la douleur, la sémiologie, la pharmaco-résistance, l’étiologie, L’IRM. Résultats : - l’âge varie entre 9ans et 54 ans. (Dans la littérature l’âge varie entre 05ans et 63 ans) - Il faut opérer avant la survenue des complications ostéo-articulaires. -L’intégration de la famille dans le traitement est indispensable. -Surveillance rapprochée incluant consultations et hospitalisations - mensuelles -trimestrielles la première année -Résultats spectaculaires et précoces sur la douleur. -La nécessité d’augmenter les doses précocement doit être un critère d’orientation vers la chirurgie. -La présence de lésions à l’IRM n’est pas une contre indication absolue à la chirurgie. Discussion : Nous rapportant notre début d’expérience concernant le traitement de la dystonie généralisée par stimulation cérébrale profonde. La sélection des patients nécessite la collaboration des services de neurologie. Une évaluation clinique grâce à l’échelle de BMFDRS avant l’intervention, puis chaque jour pendant le post op, chaque mois pendant la 1ere année puis chaque 3mois. La procédure chirurgicale se fait sous anesthésie générale après la mise en place du cadre stéréotaxique. L’implantation des électrodes s’effectue en condition stéréotaxique avec une IRM pré et post opératoire. La stimulation est activée dés la sortie du bloc opératoire. Les paramètres de la stimulation utilisées sont -Impulsion – Amplitude –Fréquence, avec une surveillance chaque 15 jours puis 1fois par mois Conclusion. La prise en charge des patients dystoniques est facilitée par la chirurgie, bien que de nombreuses questions restent posées concernant les critères d’indication. La DBS produit un avantage significatif avec des améliorations moyennes environ de 50-60% dans l'échelle d'évaluation de Burke, alors que les patients atteints de dystonie primaire généralisée ont ressentit une amélioration allant jusqu'à 90%. La DBS a été également pratiquée sur des personnes atteintes de dystonies secondaires, la dystonie cervicale, la dystonie segmentaire, et la dystonie myoclonique avec des résultats encourageants. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 22 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger LES DYSTROPHIES MUSCULAIRES PROGRESSIVES : ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINICO-GENETIQUE. S. Nouioua1, M. Benahmed2, A. Charaallah4, A. Hamadouche3, T. Benhassine4 ,T.Terki2, M. Tazir1 1- service de neurologie CHU Mustapha Bacha Alger, Laboratoire Neurosciences Université d’Alger 2- Laboratoire Anapath, CPMC Alger 3- Laboratoire de biologie moléculaire. Faculté des Sciences, UMBB, Boumerdès 4- Laboratoire de Biologie Cellulaire et Moléculaire, Faculté des Sciences Biologiques, USTHB, Alger Les myopathies des ceintures, comprenant les dystrophies musculaires des ceintures proprement dites ou LGMD (limb girdle muscular dystrophies) et les dystrophinopathies, représentent un ensemble très hétérogène d’affections génétiques dégénératives ayant en commun une atteinte musculaire primitive des ceintures. Pas moins de 25 gènes différents sont responsables des formes autosomiques récessives (17) et dominantes (8). Les dystrophinopathies de transmission récessive liée à l’X (Xp21) sont représentées essentiellement par la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) et la dystrophie musculaire de Becker (BMD). Les formes autosomiques récessives et particulièrement la gamma Sarcoglycanopathie (LGMD2C), liée au chromosome 13q12, codant pour la protéine gamma Sarcoglycane (SGCG), est due à une mutation homozygote del521T, prévalente en Algérie. Sa fréquence élevée est liée à une forte endogamie dont le taux est de 23% selon le dernier recensement de la population Algérienne. Dans cette étude portant sur 237 patients appartenant à 178 familles, 179 patients (122 familles) ont pu être caractérisés sur le plan protéique et ou génétique, par une stratégie adaptée à notre population. Cette stratégie concerne d’abord une étude génétique avec la recherche en première intention, de délétions par PCR multiplexe du gène DMD, devant tout cas masculin suspect de dystrophinopathie et la recherche de la mutation fondatrice maghrébine del521T du gène γ sarcoglycane devant tous les cas féminins avec un phénotype DMD/BMD like, ainsi que les cas masculins non liés au gène DMD. Le recours systématique à la biopsie musculaire, avec étude de l’expression des protéines musculaires par les anticorps disponibles, s’effectue devant les cas négatifs lors de l’étude génétique mentionnée, ou si le tableau clinique évoque d’emblée une LGMD2 non liée aux sarcoglycanes. Nos résultats démontrent la fréquence élevée des dystrophinopathies (47%) et de la γ sarcoglycanopathie (30%), qui représentent les formes les plus sévères puisque la perte de la marche survient avant l’âge de 14 ans dans les deux formes. Les dysferlinopathies (LGMD2B) constituent la seconde forme (13%) de LGMD2, caractérisées par une grande variabilité clinique inter et intrafamiliale. Les autres formes (calpainopathies et alpha dystroglycanopathies) sont probablement sous diagnostiquées du fait de la non disponibilité des techniques du western blot et du screening des gènes d’intérêt, permettant de les identifier. La prise en charge est palliative organisée autour d’un cadre pluridisciplinaire, avec application des recommandations internationales (glucocorticoides dans la DMD) pour la prise en charge optimale de ces affections graves, encore de nos jours, incurables et fatales pour les plus sévères d’entre elles. Mots clés: dystrophinopathies ; LGMD2 ; γ sarcoglycanopathie ; dysferlinopathies, glucocorticoides. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 23 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger LES NEUROPATHIES AUTO IMMUNES PRIMITIVES J.M. Vallat, L. Richard Centre de Référence National « Neuropathies Périphériques Rares » Service de Neurologie – CHU Limoges – France Le principal objectif de cette présentation est de discuter les données actuelles immunologiques et immunopathologiques concernant en particulier le syndrome de Guillain-Barré (SGB) et les polyradiculonévrites inflammatoires démyélinisantes chroniques (PIDC) par rapport aux constatations cliniques et électrophysiologiques. Des travaux pathologiques, immunologiques, immunocytochimiques ont permis de mieux comprendre le phénotypes et l’évolution de ces neuropathies auto-immunes aiguës, subaiguës ou chroniques, bien que dans la très grande majorité des cas, très peu d’antigènes ont pu être déterminé comme spécifiques. Cette meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques a conduit à l’identification des formes axonales, motrices pures ou sensitivo-motrices du SGB. Parallèlement, des recherches immunologiques ont mis rarement en évidence des anticorps caractéristiques de certaines de ces formes. Seront donc décrits au cours de cette présentation les différents sous-types de polyradiculonévrites aiguës et/ou chroniques désormais identifiés caractérisés par des phénotypes cliniques, pathologiques et immunologiques variés. Les polyradiculonévrites inflammatoires démyélinisantes chroniques présentent également de nombreuses variations phénotypiques qui doivent être reconnues pour être traitées spécifiquement et souvent avec efficacité. Trop de ces cas atypiques sont encore considérés comme des neuropathies de cause indéterminée et ne bénéficient donc d’aucun traitement particulier. Il y a probablement plusieurs raisons à la méconnaissance des antigènes : il pourrait s’agir d’antigènes variés, différents suivant les cas. De plus, il est toujours difficile lorsqu’ est constatée une élévation de certains anticorps, de savoir s’ils sont les causes ou les conséquences de ces neuropathies dysimmunes. Au contraire, a été identifiée dans les années 80, la neuropathie avec anticorps anti-MAG qui est la seule neuropathie dysimmune dont un antigène soit détecté de façon certaine et spécifique. Ce soustype particulier ne rend pas néanmoins compte de tous les mécanismes possibles lorsqu’une dysglobulinémie monoclonale est associée à une neuropathie périphérique. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 24 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger L'APPORT DE LA PHARMACOGENETIQUE AU TRAITEMENT DES EPILEPSIES D.Grid La pharmacogénétique se définit comme l'étude de la variabilité de la réponse aux médicaments en raison de l'hérédité. Bien que son histoire remonte au début des années soixante, ses applications cliniques sont restées confidentielles. Jusqu’à ces dernières années. Les progrès majeurs de la génomique et de la génétique humaine ont permis de mieux comprendre la variabilité de la réponse aux médicaments et ainsi d’intégrer la pharmaco génomique et la pharmacogénétique dans les choix des stratégies thérapeutiques. La recherche dans ce domaine a conduit à des découvertes fondamentales, qui ont contribué à une meilleure compréhension des mécanismes qui régissent les réactions des les individus aux médicaments, que ce soit en termes d'efficacité ou de toxicité. Dans le domaine de la neurologie, les pathologies accessibles au traitement médicamenteux ont bénéficié de ces en particulier les plus fréquentes d'entre elles: les épilepsies. Le traitement médicamenteux des épilepsies se heurte dans plus de 30% à de cas de pharmaco-résistance et/ou d'effets secondaires mal tolérés malgré des indications bien posées. Une meilleure connaissance des mécanismes de l’absorption, du transport à travers la barrière hémato-méningée ont permis d'identifier les supports impliqués dans ces différentes étapes. Des mutations intéressant les transporteurs, les récepteurs ou des enzymes vont déterminer des cas d'inefficacité thérapeutique, de pharmaco-résistance et/ou de toxicité .Des résultats dans la conduite des traitements des épilepsies, et ce en fonction des données de la pharmacogénétique , sont de plus en plus disponibles grâce à la diminution des coûts de génotypage. Il reste à espérer que les progrès de la pharmacogénétique des épilepsies conduira à un traitement plus adapté et donc mieux toléré avec un maximum d'efficacité et ainsi ouvrir une voie nouvelle à une médecine personnalisée. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 25 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger _______________________________________________________________________________ RESUMES DES COMMUNICATIONS AFFICHEES ___________________________________________________________ 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 26 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger PARAPLEGIE SPASTIQUE FAMILIALE : ETUDE PHENOTYPIQUE ET GENOTYPIQUE DE 14 FAMILLES A.M’zahem Hamri (1,2) (1, 2), N .Taghane (1, 2), A .S Fekraoui (1, 2), A. Boulefkhad (1, 2), F.Serradj(1, 2) ,A. 1- Service de Neurologie CHU Benbadis Constantine. 2- Laboratoire de génétique et de biologie moléculaire université 3 Constantine Introduction : Les paraplégies spastiques (PS, SPG) sont des affections neurodégénératives héréditaires génétiquement déterminées, caractérisées par une spasticité et une faiblesse des membres inférieurs d’installation progressive. On distingue des formes pures et compliquées. Les formes pures se limitent à un syndrome pyramidal spastique et/ou déficitaire des membres inférieurs. Les formes compliquées associent d’autres signes neurologiques et/ ou extra neurologiques. Sur le plan génétique, tous les modes de transmissions sont décrits (autosomique récessive ou dominante et liée à l’X). Objectifs : rapporter les aspects cliniques et génétiques de 14 familles SPG. Patients et méthodes : Le diagnostic a été retenu en se basant sur les critères de Harding (Harding A et al. 1983).Les données cliniques des différents membres atteints on été recueillies à l’aide d’une fiche de diagnostic des paraplégies spastiques familiales du réseau SPATAX. Un interrogatoire complet et un examen neurologique détaillé on été réalisés. Un bilan biologique usuel, une IRM cérébrale et médullaire, un EMNG ont été effectués chez la plupart des malades. Après un consentement éclairé, trois familles ont été testées par analyse de liaison aux différents loci connus. Résultats : Nous avons dénombré 25 patients appartenant à 14 familles. La symptomatologie initiale était une difficulté à la marche en rapport avec une raideur et/ou une faiblesse des membres inférieurs chez tous les patients. Neuf familles étaient des PS complexes et 5 des PS pures. Les signes associés étaient notamment un retard mental, une neuropathie périphérique, une amyotrophie, un pied creux et une ataxie. Trois familles avaient les mutations SPG11 et SPG15. Conclusion : La transmission autosomique récessive est presque exclusive au Maghreb. Les 2 gènes majeurs sont SPG15 et SPG11. Le phénotype est le plus souvent complexe associé à un handicap mental ou à une neuropathie périphérique. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 27 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger APPORT DU « TARGETED GENOMIC CAPTURE AND MASSIVE PARALLEL SEQUENCING » POUR EXPLORATION MOLECULAIRE DE PATIENTS ALGERIENS AVEC ATAXIE AUTOSOMIQUE RECESSIVE. W. Hamza1, L. Ali Pacha2, T. Hamadouche3, M. Tazir2, M. Koenig4, et T. Benhassine1 1. Laboratoire de Biologie Cellulaire et Moléculaire, FSB, USTHB, Bab Ezzouar, Alger 2. Service de Neurologie et Laboratoire de Recherche en Neurosciences, CHU Mustapha Bacha, Alger 3. Laboratoire de Biologie Moléculaire, FS, UMBB, Boumerdès 4. Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire, Illkirch, France Introduction : Avec plus de 30 gènes/loci identifiés et plus de 20 entités cliniques différentes, les ataxies autosomiques récessives (ARCA pour Autosomal Recessive Cerebellar Ataxia) sont des pathologies neurodégénératives complexes génétiquement et phénotypiquement extrêmement hétérogènes rendant ainsi le diagnostic étiologique des plus ardus. Objectifs : Caractérisation fine et précise des altérations moléculaires responsables d’ataxies autosomiques récessives dans notre population. Méthodes : L’exploration moléculaire se fait classiquement par PCR et séquençage direct des gènes responsables d’ARCA, criblant prioritairement et systématiquement les gènes/mutations à l’origine des formes les plus fréquentes d’ARCA et secondairement d’autres gènes en s’appuyant sur certains signes d’orientation cliniques. Nous avons exploré des patients Algériens par « Targeted Genomic Capture and Parallel Massive Sequencing » permettant le criblage des exons de 57 gènes impliqués dans différentes formes d’ataxies héréditaires. Résultats : Nous avons pu par « Targeted Genomic Capture and Parallel Massive Sequencing » poser un diagnostic précis pour une partie des patients et mettre en évidence des formes rares, voire très rares, d’ARCA. Discussion : Nonobstant l’efficacité de l’approche classique pour le criblage des mutations les plus fréquentes, une grande partie des patients demeure sans diagnostic génétique. L’avènement de nouvelles méthodes de biologie moléculaire et de séquençage à haut débit, tel le « Targeted Genomic Capture and Parallel Massive Sequencing », permet de pallier ces difficultés et d’optimiser la détection des mutations en offrant un criblage simultané et exhaustif de plusieurs gènes. Conclusion : Le séquençage à haut débit ouvre de nouvelles perspectives à la fois en termes de diagnostic et de recherche. Cette approche nous a également permis, en sus des mutations rares retrouvées dans des gènes qui ne sont pas criblés par séquençage classique, de caractériser de nouvelles altérations moléculaires. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 28 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger VARIABILITE PHENOTYPIQUE DE DEUX FAMILLES AR-CMT AVEC UNE MUTATION DU GENE GDAP1 M Bellatache (1), S. Nouioua (1), C. Magdelaine (3),S. Assami (1), JM.Vallat(2), M. Tazir (1) 1- Service de neurologie CHU Mustapha 2- Service de neurologie CHU Limoges France 3- UF de génétique moléculaire - CHU Limoges La maladie de CHARCOT MARIE TOOTH représente un groupe de neuropathies héréditaires sensitivomotrices, caractérisé par une très grande hétérogénéité clinique éléctrophysiologique, neuropathologique et génétique. Le gène GDAP1 (ganglioside-induced differenciation- associated protein1) est situé e 8q13-q21. La protéine GDAP1 est exprimée par les cellules de Schwann du SNC et SNP et possède un rôle fondamental dans la dynamique mitochondriale. Le spectre clinique des neuropathies liées aux mutations du gène GDAP1 est relativement large, pouvant comprendre des formes démyélinisantes et axonales de transmission autosomique récessive ou dominante. Les formes AR sont nettement plus fréquentes dans le pourtour du bassin méditerranéen réalisant des phénotypes sévères. Nous rapportons les observations de 3 patients appartenant à 2 familles algériennes, issues de mariages consanguins et porteuses d’une même mutation du gène GDAP1, chez lesquelles nous avons établi le diagnostic de : - AR CMT2K pour la famille F1 qui comporte deux frères atteints d’une neuropathie axonale sévère à début précoce dès l’acquisition de la marche, associée à une atteinte des cordes vocales. -AR-CMT1A (CMT4A) pour la famille F2 comportant une patiente atteinte d’une neuropathie démyélinisante à début précoce associée à une scoliose importante sans atteinte des cordes vocales La biopsie nerveuse a objectivé une atteinte histopathologique sévère ; associée à des anomalies mitochondriales dans les deux familles. L’analyse moléculaire a permis de détecter la mutation c.311-1G>A à l’état homozygote dans les deux familles. Cette mutation a été déjà décrite à l’état hétérozygote composite. CONCLUSION Nos observations montrent pour la même mutation une variabilité phénotypique interfamiliale : une forme démyélinisante dans une famille et axonale dans l’autre ; facteurs épigéniques en cause ? La recherche d’une mutation du gène GDAP1 doit être réalisée systématiquement chez tous les cas de CMT autosomiques récessives à début précoce et d’évolution rapide. La recherche systématique de la mutation c.311-1G>A pourrait détecter un effet fondateur de cette mutation dans la région. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 29 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger NEUROPATHIE HEREDITAIRE SENSITIVE ETAUTONOME : ETUDE CLINIQUE ET GENETIQUE DE DEUX FAMILLES. S.Nouioua1 , B.Funalot2 , M.Bellatache1 , MI. Kediha1 , S. Mehlal1 , J.Baets3, J.M. Vallat2, M.Tazir1 1- Service de Neurologie CHU Mustapha Alger, Algérie. 2- Service de Neurologie CHU Dupytren Limoges France 3- Molecular Neurogenomics Group, Department of Molecular Genetics, VIB, University of Antwerp, Antwerp, Belgium. Introduction : Les neuropathies héréditaires sensitives et autonomes (NHSA) sont un groupe d’affections génétiques qui touchent essentiellement les fibres sensitives du nerf périphérique et parfois le système nerveux autonome périphérique. Elles sont rares comparativement aux neuropathies héréditaires sensitivomotrices du type maladie de Charcot Marie Tooth.. Elles s’expriment par des troubles de la sensibilité, des maux perforants plantaires et une acro-ostéolyse des extrémités. La classification de Dyck distingue 5 types mais la classification actuelle inclut les données moléculaires. Nous rapportons les premiers cas de NHSA Type IV et type IIC confirmés génétiquement dans notre population. Observations : Nous rapportons le cas de deux patientes issues de deux familles consanguines non apparentées, âgées respectivement de 7 ans avec un début congénital et 14ans avec un début à l’âge de 9 ans. Leur tableau clinique associait une acropathie mutilante diffuse, d’évolution sévère avec insensibilité à la douleur, des troubles dysautonomiques à type d’anhidrose et d’hyperthermie dans le 1er cas, et de sévérité moindre dans le 2éme cas sans signes de dysautonomie. On ne notait pas de déficit moteur ou de retard mental dans les deux cas. L’électroneuromyographie a mis en évidence une absence des potentiels d’action sensitifs, la biopsie nerveuse a montré une raréfaction sévère des fibres myeliniques et absence quasi-totale des fibres amyéliniques. L’étude génétique a permis d’identifier une mutation causale dans le gène NTRK1 (HSAN IV) chez la 1ere patiente et le gène KIF1A (HSAN IIC) chez la 2éme patiente. Discussion - Conclusion : Les NHSA sont des affections génétiques rares et hétérogènes avec un large chevauchement clinique. En raison de leur vaste phénotype et de la gravité des complications cutanées et orthopédiques, elles présentent un intérêt interdisciplinaire pour les médecins généralistes, neurologues, orthopédistes, pédiatres, dermatologues et chirurgiens plasticiens. Malgré de nombreux gènes mutés le taux de mutations global est relativement faible ce qui suggère que d’autres gènes seraient impliqués. En plus du conseil génétique, leur identification peut améliorer la compréhension des mécanismes de ces affections graves et invalidantes et mener à des thérapies efficaces. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 30 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger SYNDROME MYASTHENIQUE CONGENITAL PAR MUTATION DU GENE COLLAGENE Q. Existe-t-il un traitement efficace ? A. Benaoua1, S. Nouioua1, D. Sternberg2, S. Mehlal1, EH Hammouda3, B. Eymard2, M. Tazir1 1- Service de Neurologie, CHU Mustapha Bacha Alger. 2- Unité clinique de Pathologie Neuromusculaire Institut de Myologie CHU Paris-GH La Pitié Salpêtrière-Charles Foix, Paris. 3- AFM, Généthon, Paris. Introduction : On distingue les syndromes myasthéniques congénitaux (SMC) pré-synaptiques, synaptiques et post-synaptiques. Quinze gènes codant pour les molécules de la synapse neuromusculaire ont été identifiés (CHAT, LAMB2, SCN4, CHRNA1, CHRNB1, CHRND, CHRNE, DOK7, COLQ, RAPSN, AGRN, MUSK, PLECTIN, GFPT1, DPAGT). Les SMC dues à une mutation fondatrice : 1293 ins G du gène CHRNE sont prévalents dans la population maghrébine. Nous rapportons l’observation d’une famille de myasthénie congénitale et les difficultés de sa prise en charge Observation : Il s’agit d'une famille avec consanguinité parentale comportant 3 frères atteints âgés de 12, 21, et 23 ans ayant présenté à la naissance une hypotonie néonatale et un retard psychomoteur dans la première enfance, ainsi qu’ une ophtalmoplégie externe, une atteinte bulbaire avec difficulté de la déglutition, une scoliose et un palais ogival ; de plus une fatigabilité évoluant de façon progressive vers l'aggravation avec usage d’une canne vers l’âge de 16 ans. Le test à la prostigmine était négatif, il n’y avait pas de bloc de conduction neuromusculaire, mais une tracé myopathique à la détection, les CK étaient normales. Un test thérapeutique à la pyridostigmine a eu un effet aggravant. Par la suite le diagnostic génétique a pu être effectué : une mutation du gène codant pour le collagène Q a été identifiée dans cette famille. Discussion et conclusion : Le gène COLQ code pour le collagène Q, qui permet l'ancrage de l'acétylcholinestérase (AChE) à la lame basale synaptique. En l'absence du collagène Q, l'acétylcholinestérase n'est plus fixée à la lame basale synaptique et ne peut donc pas dégrader l'acétylcholine. Les anticholinestérasiques qui représentent le traitement de choix dans certains SMC, ont un effet aggravant dans le syndrome du canal lent et les SMC liés aux gènes COLQ et DOK 7. Pour ces derniers d’autres thérapeutiques ont un effet favorable : l’Ephédrine ; le 3,4-diaminopyridine et le Salbutamol. Ce dernier a entrainé une diminution notable de la fatigabilité chez l’un des frères dès les premières semaines de traitement. Le diagnostic génétique dans les SMC est une étape cruciale pour la prise en charge thérapeutique. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 31 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger CARACTERISTIQUES CLINIQUES ET EVOLUTIVES DES SYNDROMES MYASTHENIQUES CONGENITAUX LIES A LA MUTATION 1293insG. B. Boudra(1), Y.Sifi(1,2), H.Semra(1,2), A.Chibane(1,2), D.Grid (4), A.Hamri (1,2) (4) HAMRI. A (1, 2) (1). Service de neurologie, faculté de médecine, UMC3 (2). Laboratoire de biologie et de génétique moléculaire, faculté de médecine, UMC3 (3). Laboratoire de biochimie, faculté de médecine, UMC3 (4). Genethon, Paris, France Introduction : Les syndromes myasthéniques congénitaux (SMC) liés à la mutation 1293insG portée par le gène CHRNE sont les plus fréquents des (SMC) post synaptiques. Ils sont de transmission autosomique récessive, affectant la sous unité ε des récepteurs d’acétylcholine (RACh). Leur tableau clinique est dominé par une atteinte oculaire d’évolution bénigne s’installant dès la première décennie. L’objectif de notre travail était d’analyser les caractéristiques cliniques et évolutives des SMC liés à la mutation 1293insG observés dans notre service. Patients et méthodes : Notre étude a inclus 7 patients de phénotype SMC appartenant à 3 familles de l’Est algérien, sélectionnés selon les critères d’inclusion suivants, enfants nés de mères non myasthéniques ayant présenté dés la naissance ou dans l’enfance un tableau de syndrome myasthénique. Tous les patients ont bénéficié d’un ENMG et d’une étude génétique. Le dosage des Ac anti récepteurs à l’acétylcholine (Ac anti RACh) a été effectué chez les 3 cas index. Résultats : L’âge moyen de début des patients était de 17 mois. L’atteinte oculomotrice était constante. L’ensemble des signes cliniques étaient d’intensité modérée. La réponse aux anticholinestérasiques était bonne chez 5 patients. L’étude génétique a révélé l’existence d’une mutation de la sous unité epsilon du (RACh) par insertion d’un nucléotide G en 1293 du gène CHRNE chez tous les patients Discussion et Conclusion : Nos résultats concordent avec les plus grandes séries de la littérature. En effet les mutations homozygotes de la sous-unité epsilon par insertion d’un nucléotide G en 1293 sont responsables d’un phénotype bénin dominé par l’atteinte des muscles oculaires. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 32 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger PHENOTYPE DES GAMMA-SARCOGLYCANOPATHIES OBSERVEES DANS L’EST ALGERIEN M.Bourezg(1), Y.Sifi(1,2), I.Dalichaouche (3), K.Sifi (2,4), N.Abadi(2,4), F.Leturcq(5), A.Hamri (1,2) (1)-Service de neurologie, faculté de médecine, université Constantine3 (2)-Laboratoire de biologie et de génétique moléculaire de la faculté de Médecine et de l’université Constantine 3 (3)-Laboratoire de biologie cellulaire et moléculaire .Université Constantine 1 (4)-Laboratoire de biochimie, faculté de médecine, université Constantine3 (5)- Service de biochimie et génétique moléculaire. Hôpital Cochin, Paris. France Introduction : La gamma-sarcoglycanopathie ou LGMD2C est la myopathie des ceintures la plus fréquente au Maghreb. Elle est secondaire à un déficit en gamma sarcoglycane, protéine de 35-DAG. L’objectif de notre étude était de rapporter les caractéristiques cliniques et génétiques des LGMD2C observées dans l’Est Algérien. Matériels et Méthodes: Nous avons recherché la mutation à effet fondateur, c.525delT (p.Phe175LeufsX20) chez 6 patients de phénotype LGMD2C, appartenant à 2 familles Constantinoises sans lien de parenté. L’analyse de la biopsie musculaire par western blot et l’étude génétique ont été réalisées au laboratoire de Biochimie et Génétique moléculaire de l’Hôpital Cochin de Paris. Le criblage moléculaire a été réalisé en amplifiant et séquençant l’exon 6 du gène SGCG. Résultats: Nos 6 patients étaient de sexe masculin. L’âge moyen de début de la maladie était de 3ans. Tous nos patients ont perdu la marche à un âge moyen de 12 ans. Quatre sont décédés à un âge moyen de 33 ans. L’analyse de la biopsie musculaire par Western blot a révélé dans tous les cas l’absence totale de la gamma- sarcoglycane avec une diminution de l’alpha sarcoglycane. L’altération mutationnelle c.521delT dans le gène SGCG a été retrouvée dans tous les cas. Conclusion : L’identification de la mutation de l521T dans le gène SGCG, a confirmé le diagnostic de LGMD2C chez tous nos patients. Le phénotype de nos patients était Duchenne like. Notre prochain objectif est d’établir des corrélations phénotype/génotype dans un échantillon plus grand. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 33 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger MALADIE DE POMPE CHEZ L’ADULTE, A PROPOS D’UN CAS SUIVI AU SERVICE DE NEUROLOGIE D’ANNABA S.Benhamada ; N.Toubal Service de neurologie CHU Annaba La maladie de pompe est une maladie de surcharge lysosomale, de transmission autosomale récessive. Elle est liée à un déficit enzymatique en α glucosidase ou maltase acide. Le gène responsable est localisé sur le bras long du chromosome 17 en 17q25. Nous rapportons l’observation du patient B.K âgé de 47 ans originaire d’EL TAREF et demeurant à Annaba , issu d’un mariage non consanguin .Il a présenté depuis l’âge de 29 ans une faiblesse musculaire des ceintures scapulaire et pelvienne d’installation et d’aggravation progressive. Le diagnostic de maladie de pompe a été confirmé par le dosage de la maltase acide sur papier Guthrie. Le patient a alors été mis sous traitement spécifique de substitution: Myozyme avec une évolution satisfaisante sur le plan clinique et biologique. La maladie de pompe est une pathologie génétique rare mais curable, il faut y penser devant tout tableau de dystrophie musculaire progressive d’autant plus que l’évolution est plus favorable si le traitement est instauré précocement. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 34 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger DIAGNOSTIC ET PRISE EN CHARGE DES MUCOPOLYSACCHARIDOSES DE TYPE I (MPSI) Y.Sifi (1,2), M.Zemmar(1), N.Makhlouf(1), M.Graeff. Burin(3), A.Hamri (1,2) (1). Service de neurologie, faculté de médecine de Constantine, université Constantine3 (2). Laboratoire de biologie et de génétique moléculaire, faculté de médecine, université Constantine3 (3). Laboratoire de génétique médicale, Hôpital de Porto Alegre Bresil Introduction : La mucopolysaccharidose de type I (MPS I) est une maladie génétique rare, de transmission autosomique récessive, due à un déficit enzymatique en alpha-L-iduronidase. Il s’agit d’une affection multi systémique de nature invalidante, très hétérogène tant sur le plan clinique que biologique. L’objectif de notre travail était de rapporter les différents aspects cliniques, biologiques et évolutifs des (MPS I) observés dans notre service. Patients et méthodes : Notre étude clinique et biochimique a porté sur 05 patients de phénotype MPSI, appartenant à 5 familles, toutes de l’Est Algérien. L’ensemble de nos patients a bénéficié d’un examen clinique complet et d’un dosage leucocytaire de l’ alpha-L-iduronidase. Nous avons par ailleurs recherché soigneusement l’atteinte des autres systèmes (cœur, poumon, foie, œil, os …. ). Résultats : Nos patients étaient répartis en 03 garçons et 02 filles, âgés en moyenne de 14.6 ans avec un âge moyen de début de 1.4 ans. La consanguine était notée dans 03 familles. Les signes de début étaient dominés par la dysostose et la hernie ombilicale. En plus des signes de surcharge, tous les malades présentaient un retard staturo- pondérale, une dysmorphie faciale et une dysostose. L’atteinte neurologique a été observée chez 03 patients. Le taux de l’alpha-Liduronidase était dans tous les cas bas. Seule une patiente bénéficie régulièrement d’une enzymothérapie substitutive (ETS) démarrée en Juin 2014. Conclusion : La MPS I est de loin la plus fréquente des MPS, elle mérite une attention particulière, surtout qu’elle s’améliore sous TRT (ETS). Son diagnostic repose sur le dosage enzymatique de l’alpha-L-iduronidase, l’analyse génétique serait une idée non négligeable dans le cadre surtout du conseil génétique. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 35 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger ANOMALIES DE LA SUBSTANCE BLANCHE CEREBRALE D’ORIGINE GENETIQUE : CAS OBSERVES AU CHU TIZI OUZOU. S.A Hattab, N.Ababou, L. Nessah, S. Daoudi. Service de Neurologie – CHU Tizi Ouzou Les leucodystrophies sont des maladies rares caractérisées par un trouble de la myélinisation du système nerveux central (et parfois périphérique), d'apparence primitive et non inflammatoire et aboutissant à une sclérose cérébrale. Les leucodystrophies sont un ensemble polymorphe de pathologies génétiques pouvant être diagnostiquées chez l'enfant comme chez l'adulte. Cette communication s'attèlera à l'étude de cas cliniques de leucodystrophies, aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte, à leur caractéristiques cliniques, dont certaines pourraient les différencier les unes des autres, ainsi qu'à leurs caractéristiques génétiques et radiologiques. Il s'agira de cas cliniques, suivis au service de neurologie du CHU TiziOuzou, et d'une revue de littérature. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 36 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger SYNDROME CASH A PROPOS D’UNE FAMILLE H.REZKI Cabinet Médical Bab Ezzouar Alger Le syndrome CASH est une leucodystrophie de transmission autosomique récessive, la forme infantile débute entre 2 et 5 ans par un trouble de la marche après un développement initial le plus souvent normal. Cliniquement un syndrome cérébellospastique avec des fonctions cognitives relativement conservées. Les formes tardives débutantes chez l’adolescent et l’adulte ont une évolution plus lente. Patient : je rapporte le cas d’Abdelkader enfant âgé de 31 mois, issu de parents consanguins du deuxième degrés originaire de Tiaret , cinquième enfant d’une fratrie de 06, 02 sœurs Razika et Imene décédées respectivement à l’âge de 12 mois et de 02 ans suite à des épisodes de décompensation aigue avec dégradation progressive des fonctions cognitivo-motrices. Abdelkader à présenté un développement initial quasi-normal avec une marche acquise à l’âge de 15 mois, un début de régression dés l’âge de 28 mois avec cliniquement un syndrome cérébellospastique. L’IRM cérébrale à permis d’évoquer le diagnostic révélant une atteinte diffuse et étendue avec images de cavitation extensive de la substance blanche périventriculaire. L’étude génétique à mis en évidence la mutation du gène EIF2B5 à l’état homozygote, la même mutation à été retrouvée chez les parents à l’état hétérozygote. L’évolution à été émaillée par une régression de la marche, des troubles de la déglutition avec conservation des fonctions cognitives. Conclusion : le syndrome CASH est une leucodystrophie sévère, le décès survient le plus souvent dans l’enfance suite à la survenue d’épisodes de décompensation aigues avec dégradation cognitivomotrice, à l’heure actuelle il n’existe pas de traitement curatif, la thérapie génique représente un espoir d’avenir. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 37 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger MALFORMATIONS DU DEVELOPPEMENT CORTICAL ETUDE CLINIQUE ET GENETIQUE DE 2 FAMILLES D. Moualek (1), N. Boudrahem-Addour (2), M. Tazir (1) , C. Beldjord (3), S. Assami (1) 1- Service de Neurologie CHU Mustapha Bacha- Alger 2- Laboratoire de biologie cellulaire et moléculaire USTHB- Alger 3- Laboratoire de Biochimie et de génétique moléculaire Hôpital Cochin- Paris -France Introduction : Les malformations du développement cortical (MDC) sont rares. Elles sont la conséquence d'anomalies de la prolifération cellulaire, de la migration neuronale et de l'organisation corticale au cours de l’embryogenèse. Elles représentent une cause majeure d’épilepsie sévère, de déficience cognitive et de retard du développement. Actuellement, on compte au moins 5 gènes impliqués dans les anomalies de la migration neuronale avec une implication prédominante des gènes LIS1 (chromosome 17) et DCX (chromosome x). Récemment, il a été démontré que différentes mutations dans le gène WDR62 (chromosome 19) impliqué dans la microcéphalie primaire autosomique récessive (MCPH 2), peuvent être associées à un large éventail de MDC, telles que la lissencéphalie, la polymicrogyrie, la schizencéphalie, la microcéphalie et autres malformations. Observations : Nous rapportons les observations de 3 enfants atteints de MDC appartenant à 2 familles non apparentées. Le tableau clinique est fait d’un retard psychomoteur et d’une épilepsie sévères chez tous les cas. Dans les 2 cas appartenant à la même famille ce tableau clinique est associé à une microcéphalie. L’imagerie cérébrale a montré chez la 1ere famille un aspect de lissencéphalie. Chez la 2éme famille, la lissencéphalie est associée à une polymicrogyrie avec atrophie chez un cas et a une schisencéphalie chez l’autre cas. L’étude moléculaire par PCR multiplex/MLPA a révélé chez la 1ere famille une délétion sporadique du gène LIS1 (exons 3-4-5et 6). Chez la 2eme famille, l’étude dont la confirmation est en cours a montré des mutations dans le gène WDR62 avec un mode de transmission autosomique récessif. Discussion : Dans la lissencéphalie classique, le gène LIS1 est le plus souvent impliqué avec des néomutations. L’étude moléculaire a permis chez notre malade l’identification d’une délétion de novo de ce gène. Les découvertes récentes concernant le gène WDR62 et les mutations de la tubuline ont remis en question le concept « un gène – un mécanisme – une malformation » : les données cliniques et radiologiques de la 2eme famille ont permis l’orientation de l’exploration moléculaire vers le gène WDR62 responsable de plusieurs malformations cérébrales à caractère familial de mécanismes différents. Conclusion : -Les données rapportées dans cette étude montrent l’implication du gène LIS1dans un cas sporadique et le gène WDR62 dans un cas familial. -La corrélation phénotype clinico-radiologique a permis l’orientation vers le gène WDR62 et confirme l’importance de ces données dans l’orientation de toute investigation moléculaire. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 38 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger DJ-1 ET MALADIE DE PARKINSON : A PROPOS D’UN CAS F.Ysmail-dahlouk1, L .Guenane1, B .Merrouche1, F .Ferrat2, M .Chaouche2 , B .Abdennebi1. 1 - Service de neurochirurgie EPH Zemirli, Alger 2 - Service de neurologie CHU Benaknoun ,Alger Introduction : DJ-1 est une protéine codant chez les Homo sapiens. Elle provient du chromosome 1p36 et plus précisément, du locus Park 7. Elle contient 189 acides aminés et son poids moléculaire est de 19891 daltons. DJ-1 est aussi connue sous le nom d’oncogène DJ-1 comme la protéine 7 de la maladie de Parkinson. Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 44 ans issue d’un mariage consanguin qui présente un syndrome parkinsonien depuis l’âge de 12 ans avec un UPDRS moteur en OFF coté à 52 qui est passé à 20 avec dyskinésies très importante. L’IRM cérébrale n'a retrouvé aucune anomalie. On rapporte dans cette famille plusieurs membres atteints de maladie de parkinson avec un cas de stérilité dans la fratrie. L’étude génétique a retrouvé une mutation DJ1. La patiente a été stimulée au niveau de notre service avec une amélioration sur le plan de la rigidité et l’akinésie. Discussion : La maladie de Parkinson est une maladie liée à une dégénérescence des neurones dopaminergiques dans la substance noire et la présence d'inclusions intra neuronaux appelées corps de Lewy. Bien que PD soit connu depuis près de 2 siècles, les mécanismes moléculaires physiopathologiques de la MP ne sont toujours pas compris. Des données récentes indiquent qu'au moins 10 loci génétiques distincts, PARK1-PARK10, sont liés à des formes familiales de maladie de Parkinson. Les gènes responsables de trois de ces locus, PARK1, PARK2, et PARK5, se sont avérés coder α-synucléine , Parkine, et carboxy-terminale de l'ubiquitine hydrolase . L'étude de ces produits de gène de MP familiale, nous ont éclairés sur la pathogenèse de la maladie de parkinson et conduit à l'hypothèse que le dysfonctionnement de la voie ubiquitaire-protéasome. Récemment, il a été rapporté que des mutations dans DJ-1 sous-tendent les lieux de PARK7 pour une autosomique récessive, la forme à début précoce de maladie de Parkinson familiale Conclusion : Alors que les formes familiales mono géniques de la maladie de Parkinson sont l’objet de rares études moléculaires, des produits de gènes sous-jacents responsables de ces cas de PD peuvent fournir de nouveaux éclairages sur les mécanismes physiopathologiques de cette maladie dévastatrice. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 39 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger LA DOULEUR DANS LA MALADIE DE WILSON O.Benchaabi, D. Moualek, S.Nouioua, O. Belkhamsa, S. Assami, M. Tazir. Service de Neurologie - C.H.U Mustapha. Alger Introduction : Décrite en 1912, la maladie de Wilson (MW) ou dégénérescence hépatolenticulaire progressive est une génopathie autosomique récessive liée au gène Wilson situé sur le chromosome 13(13 q 14,3) réalisant une toxicose cuprique par surcharge et accumulation de cuivre dans les tissus. Le tableau clinique, parfois très grave, est à prédominance hépatique, neurologique et psychiatrique. La douleur dans la MW est un symptôme relativement fréquent dans les formes avancées, peut être inaugural et trompeur et résulte de mécanismes différents. Observation : Nous rapportons l’observation de deux patients non apparentés âgés de 14 (P1) et 18 ans (P2) issus de mariages consanguins hospitalisés pour des troubles de la posture et de l’élocution d’installation rapide précédés d’un syndrome douloureux chronique de type neuropathique chez P1 et articulaire chez P2. Le tableau clinique s’est complété par un syndrome extra pyramidal type dystonique et une atteinte ophtalmologique (anneau de keyser et fleisher). Notre cas2 a présenté une rétropulsion du tronc et notre cas1a présenté des mouvements stéréotypés (TIC) des mains. Le bilan paraclinique initial retrouvait une fonction hépatique conservée, un bilan cuprique perturbé et l’imagerie cérébrale a mis en évidence des lésions des noyaux gris de la base notamment des lésions thalamiques chez nos deux patients. Devant le tableau clinique le diagnostic de MW est retenu. La douleur était réfractaire à toute thérapeutique classique spécifique. Discussion : L’expression de la MW est essentiellement hépatique. L’atteinte neurologique représente le tableau initial dans 35% des cas. La douleur articulaire dont le mécanisme est un dépôt de cuivre dans la synoviale est retrouvée dans 34% des cas. Elle fut un symptôme majeur chez nos deux patients. D’autres mécanismes de la douleur peuvent être extrapolés des syndromes parkinsonien à savoir la douleur musculo-squelettique, la neuropathie radiculaire, neuropathique centrale, douleur dystonique et douleur due à la kinesthésie. La douleur d’allure neuropathique centrale chez notre cas1 semble être due aux lésions thalamiques. Conclusion :Si de nombreux progrès ont été réalisés ces dernières années concernant la physiopathologie de la MW, il semble persister des interrogations quant aux mécanismes de la douleur, encore ambigus et intriqués, rendant sa prise en charge délicate. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 40 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger SYNDROME PARKINSONIEN SECONDAIRE : DEUX CAS PARTICULIERS S. Hannachi ; M. Louanchi ; N.Toubal Service de neurologie CHU Ibn Sina Annaba Le syndrome parkinsonien peut être secondaire à de nombreuses étiologies. Nous rapportons deux cas observés au service de neurologie d’Annaba : Le premier est celui d’un syndrome de Fahr (SF) révélé par un syndrome parkinsonien associé à des hallucinations auditives et visuelles chez un patient âgé de 60 ans avec à la tomodensitométrie cérébrale des calcifications bilatérales et symétriques des noyaux gris centraux. Le bilan biologique était en faveur d’une pseudo-hyperparathyroïdie. Le second est celui d’un patient âgé de 75 ans, sans antécédents, admis pour un syndrome parkinsonien hémi corporel gauche. L’imagerie par résonance magnétique (IRM cérébrale) a mis en évidence une lésion profonde para ventriculaire droite évoquant un angiome caverneux une localisation plutôt rare au niveau des noyaux gris centraux. L’apport des examens complémentaires reste une aide primordiale afin de révéler des causes parfois rares de syndromes parkinsoniens. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 41 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL ISCHEMIQUE CHEZ UN ADULTE ASSOCIE A UNE TUBERCULOSE PULMONAIRE : A PROPOS D’UN CAS S.Arab, M.Lakhal, N.Toubal Service de Neurologie - Hôpital Ibn Sina - CHU -Annaba Introduction : Les causes d’un accident cérébral ischémique (AVCI) du sujet jeune sont multiples. Toute infection, même à distance, peut être à l’origine d’une obstruction d’un vaisseau cérébral. Nous rapportons l'association d'une tuberculose pulmonaire à un AVCI chez un adulte jeune. Observation : Un homme de 34 ans, sans antécédents, est admis pour une hémiplégie gauche d'installation brutale. Il présentait un état général altéré avec asthénie, anorexie, fièvre à 40°, frissons, sueurs nocturnes et amaigrissement important. L’examen neurologique a retrouvé un syndrome pyramidal de l’hémicorps gauche avec participation faciale. L’examen pleuropulmonaire a décelé un encombrement bronchique et une toux avec expectoration jaunâtre. La TDM cérébrale et l’Angio-RM cérébrale ont révélé un AVCI sylvien profond droit .La radiographie thoracique a objectivé une opacité de l’hémi thorax droit à contours flous. Le bilan hématologique, inflammatoire était perturbé, le bilan hépatique, rénal et sérologique (HVB, HVC, HIV, Wright) étaient normaux. La recherche de BK par l’examen direct cytobactériologique des crachats était positive. Le bilan cardiaque, le doppler des vaisseaux du cou ne présentaient pas d’anomalies. Le diagnostic de tuberculose pulmonaire avec complication d’accident vasculaire cérébrale type ischémique a été posé et le malade a été mis sous traitement antituberculeux avec une amélioration spectaculaire au bout d’un mois. Discussion : Devant un AVCI du sujet jeune, il convient de toujours rechercher une cause cardiaque, une dissection des vaisseaux cervicaux ou des perturbations hématologiques. Les emboles d’origine septique peuvent être à l’origine d’accidents ischémiques cérébraux, ce qui semble être le cas ici, les autres causes fréquentes chez le sujet jeune ayant été écartées. Conclusion : La tuberculose reste un problème de santé publique dont les complications peuvent être graves. Que ce soit par embolie ou par le biais d’une angéite, elle peut être la cause d’un accident ischémique cérébral. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 42 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger EPILEPSIE PARTIELLE TEMPORALE SUR MENINGOENCEPHALITE TUBERCULEUSE S.Hannachi , M .Louanchi, N.Toubal Service de neurologie - CHU Annaba- Introduction : La tuberculose reste une maladie commune dans le monde entier. Après une période de déclin, son incidence est à nouveau en pleine croissance. L’atteinte du système nerveux central est toujours secondaire. Observation : Nous présentons le cas d’une patiente âgée de 40 ans aux antécédents de tuberculose pulmonaire qui a présenté des crises d’épilepsie d’allure temporale avec un syndrome d’hypertension intracrânienne. Le diagnostic d’une méningo-encéphalite tuberculeuse a été retenu sur les images évocatrices de tuberculose à l’IRM, l’aspect méningitique du LCR et confirmé par la biopsie ganglionnaire. L’électroencéphalogramme a objectivé des anomalies électriques temporales. L’évolution de la patiente a été favorable après un traitement antituberculeux. Discussion : L’atteinte du système nerveux centrale au cours de la tuberculose survient essentiellement par dissémination hématogène à partir d’un foyer primaire essentiellement pulmonaire ; Les signes cliniques sont polymorphes, La comitialité est la plus rare. Les images IRM dépendent du stade évolutif de la maladie. Conclusion : La tuberculose cérébro-méningée est toujours d’actualité .Son diagnostic doit se faire le plus rapidement possible, afin de démarrer un traitement anti bacillaire adapté. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 43 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger EPIDEMIOLOGIE ET ASPECTS RADIOLOGIQUES DES COMPLICATIONS NEUROLOGIQUES INFECTIEUSES ET POST-INFECTIEUSES A PROPOS DE 47 CAS S. Bourokba, M. Louanchi, S. Arab , A. Nouadria, N.Toubal Service de neurologie CHU Annaba Introduction : Les manifestations neurologiques survenant pendant ou suite à une infection, qu’elle soit bactérienne, virale, parasitaire ou mycosique sont extrêmement variées Objectifs : Apprécier la fréquence des étiologies infectieuses et post infectieuses au service de neurologie du CHU Annaba. Déterminer l’existence d’un profil paraclinique évocateur d’une origine microbienne Méthodes : C’est une étude rétrospective concernant des malades admis au service de neurologie du CHU Annaba du 01 janvier 2010 au 15 juillet 2014 .Pour les causes infectieuses le diagnostic est évoqué devant l'association d'un syndrome infectieux et d'une preuve biologique ou histologique.Pour les étiologies post-infectieuses, la négativité du bilan biologique et l’existence d'une histoire infectieuse précédant le tableau neurologique nous fait suggérer le diagnostic. Résultats : 47 malades dont 11 cas de neurotuberculose, 10 cas de neurobrucellose, 3 cas d'encéphalite virale,1 cas d'encéphalite bactérienne, 1 cas de neurosyphilis, 1 cas d'HIV, 1 cas d'encéphalopathie postérieure réversible bactérienne, 1 cas de névralgie du trijumeau zostérienne,1 cas de fièvre boutonneuse méditerranéenne, 1 cas d'empyème cérébral,1 cas d’abcès cérébral et 15 cas de complications neurologiques post-infectieuses avec 9 syndromes de Guillain-Barré, 4 myélites, une encéphalomyélite aigue disséminée et une neuromyélite optique. Discussion : Notre série représente 1.7% de nos hospitalisations, ce qui est non négligeable sachant qu'il existe un service des maladies infectieuses dans notre région.Sur les 32 complications neurologiques infectieuses, 27 sont d’origine bactérienne, ceci est probablement dû au manque de moyens nécessaires à la détection microbienne surtout virale dans le sang et le LCR.L’interrogatoire demeure un temps capital dans l’orientation diagnostique des origines post-infectieuses qui représentent 32% de notre série. La diversité des tableaux cliniques rejoint les données de la littérature mais avec certaines exceptions. L’atteinte centrale du système nerveux prédomine sur l’atteinte périphérique, les aspects radiologiques ne sont pas toujours évocateurs d’une origine infectieuse. Conclusion et perspective : L’endémicité des infections en Algérie impose la recherche systématique des causes microbiennes devant toute atteinte neurologique qu'elle soit centrale ou périphérique, vasculaire ou parenchymateuse, artérielle ou veineuse ; C’est ainsi que l’autorité de tutelle a décidé d’inscrire dans son plan d’action le projet de recherche intitulé « Etude épidémiologique et prise en charge des complications neurologiques des maladies infectieuses à Annaba » dirigé par notre équipe. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 44 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger POLYRADICULONEUROPATHIE SUBAIGUË PARANEOPLASIQUE ? À PROPOS D’UN CAS Y.Hadri, A.Bouleghlem, N.Toubal Service de Neurologie - Hôpital Ibn Sina - CHU Annaba Introduction : Les neuropathies périphériques sont fréquentes chez les patients cancéreux et relèvent de plusieurs mécanismes. Il peut s’agir d’un envahissement ou d’une compression des nerfs par un cancer solide ou par une métastase. Les neuropathies paranéoplasiques sont rares mais elles sont importantes à connaître ca relles précèdent le cancer dans plus de la moitié des cas. Observation : Un homme de 54 ans aux antécédents d’un épisode infectieux digestif (fièvre, diarrhée) ayant présenté une faiblesse des quatre membres d’installation subaiguë. Le début de la symptomatologie remonte à 6 semaines marqué par l’installation d’une diplégie faciale. Cinq jours après, installation d’une faiblesse du membre inférieur droit suivie de celle du membre inférieur gauche avec fourmillements des pieds. Quelques jours plus tard, extension du déficit au membre supérieur droit puis gauche avec fourmillements des mains. L’examen neurologique a retrouvé un syndrome neurogène périphérique sensitivomoteur des quatre membres type polyradiculoneuropathie avec diplégie faciale. L’examen somatique a décelé des adénopathies inguinales bilatérales de petite taille. L’électromyogramme était en faveur d'une polyradiculonévrite. La ponction lombaire retrouvait une dissociation albumino-cytologique. Le bilan inflammatoire était perturbé. Le reste du bilan biologique incluant les sérologies et le bilan auto-immun était négatif. TDM cérébrale avait montré une ischémie ancienne temporale gauche. La TDM thoraco-abdominale retrouvait des adénopathies multiples axillaires, médiastinales, hilaires droites et inguinales, un kyste hépatique, un épaississement diffus de la paroi antérieure vésicale et une lame liquidienne pleurale gauche. L’adénogramme parle d’un aspect évocateur d’un lymphome malin à grandes cellules. La rémission complète spontanée a été obtenue 3 mois après le début de la symptomatologie. Conclusion : S’agit-il d’une PRNsubaiguë d’origine paranéoplasique avec une amélioration spontanée et rapide ? 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 45 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger UNE MONONEUROPATHIE MULTIPLE SUB-AIGUE REVELANT LA GRANULOMATOSE EOSINOPHILIQUE AVEC POLYANGEITE (SYNDROME DE CHURG ET STRAUSS) R. Layadi, A. Rachedi, Y. Hadri, M. Lakehal, M. Louanchi, N.Toubal Service de Neurologie – CHU Annaba La granulomatose éosinophilique avec polyangéïte (EGPA) Eosinophilicgranulomatosiswithpolyangiitis (Churg et Strauss) est une vascularite nécrosante des vaisseaux de petit calibre. Elle survient chez des patients asthmatiques et se caractérise par un asthme sévère, une hyperéosinophilie et des signes extrapulmonaires au premier parmi lesquels, la neuropathie périphérique. Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 36 ans hospitalisée en neurologie pour des douleurs, paresthésies et faiblesse des quatre membres évoluant depuis un mois. Le tableau clinique aigu évoquait d’abord le syndrome de Guillain Barré mais devant l’aggravation rapide et asymétrique du déficit au cours de l’hospitalisation, l’évolution vers une mononeuropathie multiple subaiguë, l’absence d’une dissociation albuminocytologique à la ponction lombaire, l’hyperéosinophilie à la FNS ainsi que l’ATCD d’asthme, un syndrome de Churg et Strauss fut évoqué puis confirmé. Les symptômes ont régressé significativement après une corticothérapie et une rééducation fonctionnelle intensive. 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 46 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger Remerciements Le Comité d'Organisation remercie tous ceux qui ont contribué à l'organisation de la XIIIème Journée de Neurogénétique et du Laboratoire NeuroSciences, notamment : - Les laboratoires Pharmaceutiques : BIOLOGIX/BIOGEN SERONO-MERK NOVARTIS BAYER - Monsieur le Doyen de la Faculté de Médecine d’Annaba - Monsieur le Directeur Général du CHU d’Annaba 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 47 Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche en Neurosciences Université d’Alger LISTE DES COMMUNICANTS ABABOU ALI PACHA ARAB ASSAMI BELLATACHE BENAOUA BENCHAABI BENHAMADA BENHASSINE BOUDRA BOUREZG BOUROKBA DAOUDI GHOUL GRID HADRI HAMZA HANNACHI HATTAB LAYADI MAKRI MERROUCHE MOUALEK M'ZAHEM NOUIOUA REZKI SIFI TAZIR TOUBAL TRANCHANT VALLAT YSMAIL DAHLOUK NADJIA LAMIA SARA SALIMA MOUNIA ALI OUISSEM S. TRAKI B. M. SAMIA SMAIL MAGHNIA DJAMEL YASMINE OUAHIBA SELMA SAMIRA R. SAMIRA BRAHIM DALILA ABDERAHIM SONIA HANANE YAMINA MERIEM NADIA CHRISTINE JEAN MICHEL FARIDA 13ème Journée de Neurogénétique 19 et 20 Décembre 2014 – Annaba - Page 48