« Sauvegarde des Hirondelles de rivage dans le sud de la Belgique »
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« Sauvegarde des Hirondelles de rivage dans le sud de la Belgique »
Virelles-Nature « Sauvegarde des Hirondelles de rivage dans le sud de la Belgique » 1. Description du projet 1.1. Résumé du projet En 2011, L’Aquascope Virelles organisera une journée de découverte, de sensibilisation et de protection de l’Hirondelle de rivage sur le magnifique site de l’étang de Virelles. A cette occasion, un mur à Hirondelle de rivage sera finalisé avec la collaboration active des visiteurs et inauguré. L’objectif de cette opération consiste à la fois à assurer un site de nidification pérenne pour l’espèce mais également à monter une action de sensibilisation forte pour conscientiser le public à sa protection. Les effectifs de cette espèce restent fragiles en Wallonie et en particulier dans le sud Hainaut. Malheureusement, faute de berges adaptées, l’étang de Virelles ne peut accueillir de colonie, d’où la mise en œuvre de ce projet. 1.2. Historique et contexte 1.2.1 La situation de l’Hirondelle de rivage en Wallonie et dans le sud du Hainaut Evolution de l’aire occupée et de l’effectif nicheur Evolution de l'aire occupée : -22,0 % Evolution de l'aire occupée (en ne considérant que les 121 cartes "les plus comparables" – voir méthodologie) : -5,1 % Les données à paraître dans le futur Atlas des Oiseaux nicheurs de Wallonie montrent clairement que l’Hirondelle de rivage, en site naturel, se porte mal. Enrochement, gabionnage, kayak, bétail, camping et faible hauteur des berges en sont les principales raisons. Des 14 colonies naturelles citées lors de l’enquête de 1972, qui abritaient un minimum de 242 nids, il n’en restait que 5 avec seulement 52 nids occupés en 2001. La situation est heureusement meilleure en ce qui concerne les sites artificiels ou l’espèce a trouvé un habitat de substitution dans les sablières, les carrières …qui peut présenter une plus grande garantie de quiétude voire de stabilité. Toutefois, le contexte pour cette espèce reste très difficile, d’une part en raison de la difficulté de protection à long terme de ces sites de substitution et d’autre part du fait de la désertification du sahel, qui augmente les difficultés en période migratoire. Enfin, il est vraisemblable que ces chiffres bruts sont sous estimés pour la période du premier atlas (faible nombre d’observateurs) et surestimés pour le futur atlas (l’enquête de terrain s’est étalée sur 7 ans), ce qui doit inciter à la prudence dans l’analyse de ces chiffres. En Hainaut, le manque de sites naturels propices, en raison notamment de l’absence de larges rivières non canalisées, a toujours limité les effectifs de cette espèce. Comme ailleurs, elle a trouvé refuge dans un certain nombre de carrières, mais ses effectifs ont décliné avec la diminution du nombre de petites exploitations. Près de Virelles, elle s’est installée dans les tas de poussier de la carrière de Frasnes depuis la fin des années 80 (1988). 20 années plus tard, en 2008, la colonie a déserté le site en raison du faible niveau d’eau dans le décanteur qui était leur principal terrain de chasse. Selon Claudy Noiret, qui suivait cette colonie depuis son installation, une partie des effectifs se serait repliée sur la carrière de Yves-Gomezée dans la Province de Namur (à plus de 10 km de Frasnes). Il ne reste aujourd’hui (en 2009) plus aucune colonie de plus de 10 couples dans le sud-Hainaut. A titre d’information, la colonie de Frasnes, du temps de sa splendeur, a culminé à plus de 200 couples… 1.2.2 L’intérêt biologique de l’étang de Virelles Le domaine de Virelles, fort de ses 140 hectares, est caractérisé par une remarquable diversité de milieux humides. Tout autour de l’étang, roselières, aulnaies humides, saulaies, caricaies, jonchaie, mares, ruisseaux et prairies humides alternent en une mosaïque unique en Wallonie. La taille de certains de ces biotopes est également à souligner : L’étang de Virelles, avec ses 80 hectares de surface d’eau, est le plus grand du pays et sa roselière ouest, qui couvre 12 hectares d’un seul tenant, est la plus vaste de Wallonie. L’intérêt biologique remarquable du site de Virelles a été reconnu dès l’année 1989 par la Région Wallonne qui l’a doté du statut de Réserve Naturelle Agréée sur plus de la moitié de sa superficie (la totalité du domaine à l’exception de la rive sud et d’une partie de l’étang). Ce potentiel biologique résulte de la convergence de trois éléments : la diversité en habitats du site, les actions de gestion mises en œuvre par l’association et le caractère naturel très bien préservé des alentours de l’étang. Insistons sur ce dernier point : la pauvreté des sols en Fagne, et dans une moindre mesure en Calestienne, n’a jamais incité l’intensification de l’agriculture dans la région. Sur les 3000 hectares du bassin versant de l’étang, seuls 1200 sont dédiés à l’agriculture et à l’élevage. Des réseaux denses de haies, des mares et des bosquets sont encore présents dans la campagne environnante. Il n’est donc pas étonnant de retrouver le site de Virelles, la partie ouest de son bassin versant et le bois de Blaimont (tienne jouxtant le déversoir de l’étang) en zone Natura 2000. Ces richesses ont fait l’objet de plusieurs articles scientifiques (citons par exemple « Virelles : Un étang en voie de régénération », B. Philippart, Aves, 79 (2), 1992), d’un livre (l’étang de Virelles, un site à découvrir, B. Philippart, 1990), de plus d’une vingtaine de travaux de fin d’étude et de multiples enquêtes. L’omniprésence de l’eau à Virelles a favorisé l’essor et la diversité de la vie aquatique, dont l’observation est facilitée par les aménagements importants apportés par la création de l’Aquascope Virelles. Tous ces milieux font l’objet d’une gestion appropriée depuis plus de 20 ans par Virelles-Nature afin de développer leur potentiel biologique. Fauchage de la roselière, vidange de l’étang, étrépage, charte étang, gestion par du bétail de race rustique,… sont quelques unes des actions mises en œuvres par l’association pour augmenter la biodiversité sur le site. Ce faisant, l’association a acquis une véritable expertise en gestion et restauration de ces biotopes naturels et a amassé un grand nombre de données à caractère scientifique les concernant. 1.2.3 Le programme évènementiel de l’Aquascope Depuis plus de cinq ans, l’Aquascope s’est lancé dans un programme évènementiel. D’abord modestement, puis de plus en plus franchement. En 2009, pas moins de 12 évènements, de taille plus ou moins grande, seront organisés sur le site de Virelles. Ces événements ont pour objectifs conjoints de drainer un nombre élevé de visiteurs en un temps restreint et de leur porter un message de protection de l’Environnement (décliné sous diverses formes) tout en assurant un ancrage local et une visibilité à l’ensemble de nos activités dans les medias. Le plus populaire d’entre eux est la Foire aux pommes qui a accueilli plus de 2100 visiteurs en 2008. Une promotion de ceux-ci a été réalisée sur set de table (voir annexe 1). La Journée des Hirondelles d’avril 2009 y figure en bonne place. 1.3. Evaluation des ressources locales ou nationales existantes dans le domaine 1.3.1 Potentialités d’accueil du site de Virelles pour les Hirondelles de rivage Le site, malgré ses 80 hectares de surface d’eau, ne dispose d’aucune berge adéquate pour accueillir une colonie d’Hirondelles de rivage. Par contre, il n’y a aucun doute quant à ses capacités de zone d’alimentation pour l’espèce. En effet, dès que les jeunes de la colonie de Frasnes étaient émancipés, ils arrivaient en grand nombre sur le site de Virelles vu la petitesse du décanteur de la carrière. Il était courant de voir plus de 100 Hirondelles de rivage au-dessus de l’étang en août durant les années 90 et au début des années 2000. La roselière servait également de dortoir pour l’espèce, comme pour l’Hirondelle rustique. Au printemps, les observations de l’espèce sont également quotidiennes en période de migration. 1.3.2 Potentialité des sites « très artificiels » pour l’Hirondelle de rivage Un article de Marc Fasol paru dans Aves en 2007 fait le point sur l’occupation de sites très artificiels, c'est-à-dire caractérisés par des parois en « dur » par l’espèce en Wallonie (Aves, 44 (1)2007, 13-25), à la suite de la découverte d’une colonie dans les murs d’une tour d’un château surplombant l’Ourthe. Le recensement de ces colonies montrent qu’elles ne sont pas si rares : berges bétonnées, dessous de pont, autres murs,…. Les cas de nidifications dans des sites très artificiels se sont multipliés ces dernières années en Wallonie et concernaient pas moins de 2.5% de la population. Ces colonies, même si elles sont souvent modestes au départ, peuvent totaliser par la suite plusieurs dizaines de couples. Par ailleurs, en Hollande et en Angleterre, la construction de parois à Hirondelles de rivage n’est pas rare et leur succès est réel. Le cas le plus étonnant est celui d’une pile de fûts métalliques remplis de sable et percés de trous qui a accueilli une colonie de cette espèce. En Champagne, Vincent Ternois a construit une paroi à Hirondelle de rivage qui a été occupée quelques semaines après sa finition. 1.3.3 Organisation d’une journée consacrée à l’Hirondelle de rivage sur le site de Virelles Virelles-Nature peut compter sur de nombreuses compétences en son sein (12 ETP, animateurs nature, scientifique, ouvrier,….) et depuis plus de 5 ans, nous nous investissons dans ce type d’évènement. La Journée de l’Hirondelle de rivage 2011 clôturerait notre cycle hirondelle, entamé en 2007 (H. de fenêtre) et poursuivi en 2008 (H. rustique). En 2007, nous avions inauguré une tour à Hirondelles de fenêtre, dont les plans avaient été réalisés par le groupe de travail Hirondelles de Natagora (Charles Carels). Claudy Noiret y avait été invité en tant que conférencier. 1.4. Les objectifs du projet Les objectifs qui sous-tendent ce projet sont au nombre de trois : Offrir un site de nidification pérenne pour l’espèce, dans un site qui lui convient parfaitement et où sa protection est garantie sur le long terme. Assurer la sauvegarde de l’espèce dans le sud de la province du Hainaut. En effet, aucun des sites colonisés aujourd’hui par l’espèce n’offre de garantie sur le long terme. Informer et sensibiliser le public sur la situation de cette espèce. Les trois espèces d’Hirondelles présentes en Belgique sont en déclin ou au mieux en difficulté. Une mobilisation importante commence à voir le jour dans notre pays pour sauver ces oiseaux proches des gens. A travers l’Hirondelle de rivage, c’est un regard sur l’état de nos rivière et plan d’eau qui est jeté, une sensibilisation à la qualité de l’eau. L’emplacement du mur à Hirondelles a été étudié pour permettre une bonne visualisation de la colonie par les visiteurs de l’Aquascope au départ d’un des affûts bordant l’étang. 1.5. Les modes de réalisation - Emplacement du mur : L’expertise du meilleure spécialiste wallon de l’espèce a été demandée. La localisation de ce mur a en effet été décidée de commun accord avec Claudy Noiret. - Construction : Le cahier des charges qui a guidé la construction de la paroi à Hirondelles de Boisford (Bruxelles) a été obtenu auprès de l’IBGE (Institut bruxellois de gestion de l’environnement) (voir annexe 2). - Matériaux : Le bois à utiliser tant pour les planches que pour les piliers sera du mélèze (réputé pour sa bonne tenue à l’extérieur). Il sera labellisé PEFC. Le matériau de remplissage sera conforme aux exigences de l’Hirondelle de rivage car il proviendra de la carrière de YvesGomezée et aura la même granulométrie que celle des tas de poussier occupé par l’espèce sur le site même. - Réalisation : Nous voulons faisons confiance à un petit entrepreneur local, Rémy Leblon, très actif dans les chantiers « nature », souvent en temps que bénévole. Il est notamment gestionnaire dans plusieurs réserves naturelles de Natagora. 1.6. Méthodes d’analyse de l’impact du projet L’analyse de l’impact d’un tel projet est assez évidente : D’un point de vue biologique : les indicateurs seront : (1) la présence ou non d’une colonie à Virelles, (2) le taux d’envol des jeunes, (3) l’évolution des effectifs dans le temps. Ces indicateurs sont faciles à mesurer. Par contre, il faudra évaluer si la croissance des effectifs est due à la vitalité de la colonie ou si elle est consécutive au déplacement de nicheurs vers le site de Virelles. D’un point de vue sensibilisation : La participation à la Journée des Hirondelles 2011 sera bien entendu un premier indicateur. Un second sera fourni par le succès des pages internet dédiées à ce projet. Enfin, un troisième prendra en compte le nombre de visiteurs de l’Aquascope qui se déplaceront jusqu’à « l’affût Est », qui permet une excellente vision de la construction. 2. Calendrier précis 2.1 De la réalisation du projet dans son entièreté La Journée des Hirondelles se déroulera en avril 2011. 2.2 De la réalisation de la partie sollicitée auprès de la Fondation La confection du mur à Hirondelles de rivage débutera en octobre 2010. L’ouvrage sera finalisé durant la Journée de l’Hirondelle 2011 et les 15 jours qui suivent. L’objectif est que ce mur soit opérationnel pour la saison de nidification 2011. 1-15 mars 15-30 mars 1-15 avril 15-30 avril Fixation des parois Remplissage Bâche supérieure + terre Trous + amorces de tunnel Installation d’une repasse 3. Liste des partenaires 3.1. Aves / RNOB/ Natagora/ WWF Aves (la plus grande association d’étude et de protection des oiseaux en Wallonie), RNOB (Réserve naturelle et ornithologique de Belgique ; spécialisée dans l’acquisition et la gestion de terrain de haut potentiel biologique) et le WWF sont les partenaires historiques de VirellesNature et sont considérés comme les associations mères de l’association. Cette « filiation » se traduit encore aujourd’hui par une présence massive de représentants de ces trois associations dans le Conseil d’Administration de Virelles-Nature. Natagora est issue du rapprochement entre Aves et RNOB. Elle est aujourd’hui la plus grande association de naturalistes de terrain dans l’espace Wallonie-Bruxelles et compte plus de 9.200 membres. Cette association gère en son nom une partie des compétences d’Aves et de RNOB. Virelles-Nature bénéfice donc d’une excellente visibilité dans la revue de Natagora. 3.2 Les Bocages Les Bocages, c’est une petite association très active dans le domaine de la protection de la nature dans le sud du Hainaut. Ses sujets de prédilection : l’Hirondelle de fenêtre, l’Hirondelle de rivage ; le Cincle plongeur, les vergers haute tige, le réaménagement des carrière,…. Claudy Noiret, qui la dirige, a notamment initié un partenariat tout à fait original avec CAREMEUSE (société exploitant la carrière de Frasnes) pour la protection de l’Hirondelle de rivage. Ce partenariat dure depuis 20 ans. Il est également l’auteur de deux plaquettes d’information publiée avec l’aide de la Région wallonne dont l’une porte spécifiquement sur l’Hirondelle de rivage (NOIRET C, COPPEE, J-L (2004) / Contribution à l’étude de l’Hirondelle de rivage, Répartition, habitats et mesures de sauvegarde en Wallonie. Les Bocages – Région wallonne, 80 pages). Claudy Noiret est partenaire du projet de Virelles. C’est lui qui nous a conseillé sur la localisation du mur à Hirondelles de rivage et sur la granulométrie du matériau à employer. Il est notamment venu sur place le samedi 8juin 2009 et reviendra pour jalonner l’emplacement exact du mur. Coordonnées de Claudy : 060/37.77.35 ou 0478/78.10.38. Voir aussi www.lesbocages.be 3.3 Charles Carels Charles est responsable du Groupe de Travail Hirondelles de Natagora. Il coordonne toutes les activités de l’association dans ce domaine. En outre, il est très actif sur internet, ainsi que sur la liste de discussion martinet et hirondelles. Ses contacts sont donc extrêmement nombreux (et précieux). C’est lui qui nous a mis en rapport avec les responsables du site français dont le mur à Hirondelles est aujourd’hui occupé. L’annexe 3 reprend les derniers échanges de mails entre Cédric Calberg et Charles Carrels, dit Charlie. Dans ces extraits se trouvent notamment l’adresse du « bllog » (avec deux ailes) de Charlie, l’adresse de la liste de discussion Martinets et Hirondelles, la « confirmation » que les murs à Hirondelles de rivage peuvent fonctionner ainsi que quelques photos d’une tour à Hirondelles de fenêtre occupée (ce que l’extrait ne dit pas, c’est que la tour à Hirondelles de fenêtre montée en France en 2009 sur les bons conseils de Charlie est la copie conforme de celle de Virelles, installée en 2007 sous la responsabilité de Charlie. Voir aussi : www.aves.be/hirondelles 4. Budget 4.1. Budget détaillé pour la partie sollicitée auprès de la Fondation désignation des produits prix unitaire (€) quantité coût HTVA coût TVAC "cailloux" 0/100 (1) 13,45 la tonne 66 t 887,7 1074,1 graviers 7/14 (1) 16,50 la tonne 58 t 957 1158 sable 04 lavé (1) 11,85 la tonne 121 t 1433,9 1735 bâche horticole (2) 2m×1m: 1,36 1m×1m: 0,76 15m 15m 26,3 31,8 Entrepreneur (3) main d'œuvre 3545,5 4290 piliers (bois certifié PEFC) (4) 20×20×100 cm : 22,2 108 m 2397,6 2901,1 planches (bois certifié PEFC) 34×132 mm (4) 26,5 le m2 108 m2 2862 3463 Cornières 9 le m 72 m 648 784,1 vis 15,69/100pc 17 266,7 322,7 boulons 19,29/100pc 3 57,9 70 location mini pelle 7,5t (5) 190/j 7 1330 1609,3 location carotteuse (5) 35,2/j 7 246,4 298,2 14659 17737,4 total Les chiffres de 1 à 5 de la première colonne se réfèrent au numéro de justificatif. Il manque le devis de visserie, qui n’est jamais arrivé en temps utile. Les chiffres mentionnés sont néanmoins sûrs (conversation téléphonique) 4.2 Budget détaillé pour la partie assumée sur fonds propres objet Promotion (6) affiches (impression + pose) promotion via site internet, newsletter…) Remarques 1 parution dans Vers l’Avenir, sur trois éditions régionale 350 ex. (7) 1 jour de travail ANNE accompagnateurs nature 355 350 1J SEBASTIEN + 1J Patrick + 1 J Adrien + 1J Marie-Ange 4 350 100 boissons offerte aux participants 150 x 2,5€ main d'œuvre pour la construction du mur (aide de l'entrepreneur) 12J Patrick 375 950 total 4.2. 2153 90 location chapiteau 10×10m main d'œuvre journée de l'hirondelle (accueil + différents personnels) coût 4723 Budget total Budget TVAC (€) Fonds propres 4.723 Sollicité auprès de la Fondation N&D 17.737,4 TOTAL 22.460,4 5. Présentation de l’Association porteuse du projet 5.1 Bref historique de l’association et présentation de son objet social Le projet Virelles est l’une des plus belles réussites des associations de protection de la Nature en Wallonie. Il débute en 1983, lors de la vente de l’étang par la famille des Princes de Chimay. Conscientes du patrimoine naturel unique que représente ce site, 3 associations mobilisent leurs ressources en vue de l’acquérir. Las, les fonds récoltés auprès du grand public sont trop faibles et il faut attendre l’arrivée d’un mécène exceptionnel, la Générale de Banque, pour débloquer la situation. Le site est acheté et sa gestion en est confiée sous forme d’un bail emphytéotique de 99 ans à Aves, une association d’études ornithologiques ; Réserve Naturelles, une association spécialisée dans l’acquisition et la gestion de terrains de haut intérêt biologique et au WWF, dont l’action de sensibilisation à la protection de la nature à l’échelle mondiale est bien connue. Le projet Virelles résulte donc d’un partenariat unique entre 1 entreprise privée et 3 des plus importantes associations de protection de la nature actives sur le sol wallon. En 1989, les statuts de l’asbl Virelles-Nature sont publiés au Moniteur belge. L’objet social de l’association mentionne deux axes de travail : la nécessité de préserver et de restaurer le patrimoine naturel de l’étang de Virelles et l’ouverture du site au grand public pour le sensibiliser à la protection de la nature. Dès sa naissance officielle, il y a 20 ans, Virelles-Nature ambitionne donc de devenir un centre d’éducation à la nature et à l’environnement. Il est décidé également que le Conseil d’Administration de l’association est composé de 12 membres, que chaque association fondatrice y est représentée par trois administrateurs et que l’Assemblée Générale est composée par les trois associations. En 2001, le projet de Centre d’Interprétation de la Nature déposé par Virelles-Nature dans le cadre du programme de Phasing Out de l’Objectif 1 en Hainaut est accepté par le Gouvernement wallon. Plus de 4 millions d’euros sont investis sur le site pour permettre le renouvellement des infrastructures d’accueil, de découverte et de scénographie de la nature. Sans aucun doute, il s’agit du plus gros projet de sensibilisation à la nature jamais confié à une association en Wallonie. La visite de ce centre suit un parcours en trois phases (émerveillement, conscientisation et solutions) qui responsabilise le visiteur face aux enjeux environnementaux d’aujourd’hui et de demain, dans une optique de développement durable et via une approche citoyenne de ces enjeux. Ce nouveau projet, nous avons souhaité lui donner un nom qui évoque à la fois sa raison d’être et son origine : Né au cœur du biotope aquatique de l’étang de Virelles et dédié à l’observation de la nature, la dénomination « Aquascope Virelles » s’imposait. A travers l’Aquascope, Virelles-Nature poursuit deux ambitions majeures : D’une part, en créant cet outil moderne et attractif d’interprétation de la nature, notre association veut favoriser l’éveil d’une conscience environnementale plus respectueuse du monde naturel qui nous entoure. Et d’autre part, en se profilant comme un acteur touristique important en Hainaut, notre association veut devenir le chaînon nature d’une gamme intégrée de services et d’équipements dans une région ou le tourisme vert est pressenti comme une alternative prioritaire à la redynamisation des activités économiques. Ce projet ambitieux a été inauguré le 2 avril 2004 en présence de son Altesse Royale le Prince Laurent et du Ministre de l’Environnement, Mr Foret. Avec 35.000 visiteurs en moyenne annuelle, l’Aquascope Virelles a accueilli près de 200.000 visiteurs. Aujourd’hui, Virelles-Nature est en passe de réussir son pari. Avec 35.000 visiteurs en moyenne annuelle, l’Aquascope Virelles a accueilli près de 200.000 visiteurs. Nous sommes reconnus par la Région wallonne pour la qualité de notre programme pédagogique, ainsi que pour la gestion de la partie du site en Réserve Naturelle Agréée. Sur le plan touristique, notre politique de développement s’inscrit de plus en plus dans un tourisme durable et se veut exemplative d’un tourisme respectueux du milieu duquel il bénéficie. La proportion des visiteurs étant venu plus d’une fois à l’Aquascope ne cesse d’augmenter…. Pour en savoir plus sur Virelles-Nature comme sur l’Aquascope, un dépliant d’accueil (annexe 4) est annexé au présent dossier de candidature. Nous ne pouvons également que vous conseiller une petite visite sur le site www.aquascope.be. 6. Autres renseignements utiles 6.1. Inventaire scientifique Divers milieux caractéristiques des zones humides se retrouvent sur le domaine : étang, roselière, phalaridaie, pré de Fagne à molinion, mégaphorbiaie, habitats forestiers (aulnaie frênaie, aulnaie à Carex elongata, et saussaie à Salix cinerea)… dont plusieurs figurent parmi les habitats Natura 2000. Toute cette diversité de milieux amène bien sur une diversité biologique caractéristique. Le site accueille donc de nombreuses plantes, des plus communes aux plus rares comme le Jonc des chaisiers (scirpus lacustris), l’Hottonie des marais (Hottonia palustris), l’Utriculaire, le Plantain d’eau lancéolé (Alisma lanceolatum), le Jonc des vasières (Juncus tenageia), la Laîche jaunâtre (Carex flava), le Sénéçon des marais (Tephroseris palustris) ou la Pilulaire (Pilularia globulifera), dont la station de Virelles serait la dernière en Wallonie. Au niveau de l’avifaune, de très nombreux oiseaux profitent et dépendent des milieux présents, que ce soit pour nicher ou faire une halte. Au niveau de la roselière : Sarcelle d’hiver (Anas crecca), Canard souchet (Anas clypeata), Fuligule morillon (Aythya fuligula), Fuligule milouin (Aythya ferina) ainsi que des oiseaux plus rares comme la Gorgebleue à miroir blanc (Luscinia svecica) ou le dernier couple de Locustelle luscinioïde wallon (Locustella luscinioïdes). Les îlots présents attirent aussi de nombreux limicoles : Petit Gravelot (Charadrius dubius), Grand Gravelot (Charadrius hiaticula), l’avocette élégante (Recurvirostra avoceta), Tournepierre à collier (Arenaria interpres), Becasseau variable (Calidris alpina), Chevalier culblanc (Tringa nebularia), Courlis cendré (Numenius arquata) et corlieu (N. phaeopus), Combattant varié (Philomacus pugnax) ,… La rare bécassine sourde (Lymnocryptes minimus) hiverne à présent certaines années parmi les Bécassines des marais (Gallinago gallinago). Sur un radeau artificiel, la seule couple de Sterne pierregarin wallon élève ses jeunes depuis trois saisons. De nombreux piscivore arboricoles sont également présents sur le site comme la Grande Aigrette (Egretta alba), l’Aigrette garzette (Egretta garzetta), le Héron cendré (Ardea cinerea), … Cette diversité est aussi propice aux rapaces comme le Babuzard pêcheur (Pandion haliaetus), le faucon hobereau (Falco subbuteo), la bondrée apivore (Pernis apivorus), la buse variable (Buteo buteo), le milan noir (Milvus migrans)… Tous ces milieux plus ou moins humides abritent aussi un très grand nombres d’insectes ; des odonates : anax empereur (anax imperator), aeshne grande (aeshnae grandis)…, des diptères (tipulidae, ptichoptéridae, culicidae…), des orthoptères : criquet ensanglanté (stetophyma grossum), … Cette liste donne un aperçu de la faune et de la flore de l’étang de Virelles. Des listes exhaustives sont disponibles à la demande. Au départ du site internet de Virelles-Nature (www.aquascope.be), les dernières observations ornithologiques effectuées sur l’étang peuvent par ailleurs être visualisées (en première page). Dans le contexte wallon, l’étang de Virelles est considéré comme la deuxième surface d’eau d’importance biologique, juste après le complexe de Harchies - Hensies - Pommereul. 6.2. Plan de situation Voir annexe 9 : En rouge figure l’emplacement du futur mur à Hirondelles et en mauve l’emplacement de l’affût existant. 6.3. Galerie photos Vue de l’affût Est et vue de cet affût en direction du futur mur à Hirondelles