97.10813 UG Mittelalter - Schweizerischer Burgenverein

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97.10813 UG Mittelalter - Schweizerischer Burgenverein
Zeitschrift des Schweizerischen Burgenvereins
2. Jahrgang
1997/2
1997/3
Zeitschrift des Schweizerischen Burgenvereins
Revue de l’Association Suisse Châteaux forts
Rivista dell’Associazione Svizzera dei Castelli
Revista da l’Associaziun Sivzra da Chastels
2. Jahrgang, 1997/3
INHALT
François Christe et Valentine Chaudet:
Le port médiéval et les défenses
de la Villeneuve de Chillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Jakob Obrecht:
Brunnen SZ, Untersuchungen an den Pfahlreihen
im Vierwaldstättersee 1996 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
PUBLIKATIONEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
VEREINSMITTEILUNGEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Vormals Nachrichten des Schweizerischen Burgenvereins
Redaktion:
Geschäftsstelle:
lic. phil. Thomas Bitterli, Blochmonterstrasse 22, 4054 Basel
Schweizerischer Burgenverein, Postfach 1539,
4001 Basel, Telefon 061/261 99 77
Postcheckkonto Zürich 80-14239-2
Publiziert mit Unterstützung der Schweizerischen Akademie der
Geistes- und Sozialwissenschaften (SAGW)
Erscheint vierteljährlich
ISSN 1420-6994
Druck:
Titelbild:
Schwabe & Co. AG, Basel, Verlag und Druckerei
«Das die nuwenstatt ouch gewunnen und manlichen erobert wartt», ou la prise de Villeneuve par
les Bernois, le 10 mars 1476, selon la «grosse Burgunderchronik des Diebold Schilling von Bern»,
vers 1485, p. 461. Le chroniquer représente bien l’absence de fortifications du côté du lac (Zentralbibliothek, Zurich, Ms. A5, S. 461).
Editorial
François Christe und Thomas Bitterli
Ce numéro présente deux exemples de fortifications lacustres mises au jour par des investigations récentes, à Villeneuve
(VD) et Brunnen (SZ). Au Moyen Age, tant le lac des Quatre-Cantons, sur l’axe du Gothard, que le Léman, sur celui du
Grand-Saint-Bernard, ont joué un rôle essentiel dans le transit et le transport des marchandises à travers l’Europe. Si les
rangées de pieux étudieés au large de Brunnen assumaient une fonction défensive, bien connue par l’iconographie ancienne
(p.ex. le siège de Morat en 1476 dans Luzerner Chronik de Schilling), elles servaient également de brise-lames protégeant
les bateaux contre la vague. C’est là l’unique fonction, de protection du port, des ouvrages dégagés à Villeneuve qui, comme
nombre de villes savoyardes lémaniques, n’est par fermée du côté du lac. La défense y est assurée par des maisons fortes flanquées de tours, et, surtout, par les puissantes galères armées par la maison de Savoie.
In dieser Ausgabe werden zwei Beispiele von Seebefestigungen vorgestellt, deren Spuren im Verlauf jüngst erfolgter
archäologischer Untersuchungen zum Vorschein gekommen sind. In Villeneuve VD am Genfersee wurde das mittelalterliche Hafenbecken mit seinen Hafenmauern, Molen und Wehrtürmen freigelegt. Im Vierwaldstättersee sind vor Brunnen
SZ an zwei Stellen Pfahlreihen aus dem Mittelalter eingemessen und genauer auf ihre Substanz untersucht worden. Im Mittelalter spielten sowohl der Vierwaldstättersee an der Gotthardroute, wie der Genfersee an der Route zum Grossen St. Bernhardt-Pass eine wichtige Rolle im Transit von Waren in Europa. Die Pfahlreihen im See vor Brunnen hatten einerseits eine
wehrhafte Funktion, indem sie feindliche Schiffe am Eindringen in den Hafenbereich hindern sollten, zum anderen schützten sie die im Hafenbecken liegenden Schiffe vor Wellenschlag. Im Unterschied dazu dienten bei Villeneuve die im
Hafenbereich freigelegten Mauern und Molen lediglich als Wellenbrecher. Wie die meisten Städte am Genfersee, war auch
Villeneuve auf der Seeseite offen, d.h. ohne Befestigungsanlagen am Ufer oder im See. Die Verteidigung der Seeseite stützte
sich nur auf ‘feste Häuser’ und Türme, und im übrigen vertrauten die Städte ganz auf die Seemacht der Savoyer, die mit
ihren grossen Kriegsgaleeren auf dem Genfersee kreuzten.
Le port médiéval et les défenses
de la Villeneuve de Chillon
par François Christe et Valentine Chaudet
La Villeneuve de Chillon appartient à
ce phénomène de fondations nouvelles bien connu à l’échelle du
pays1. C’est la plus ancienne attestée dans le canton de Vaud, dès
12142 où des franchises lui sont
accordées par Thomas Ier de Savoie.
Elle remplace alors l’ancien bourg
situé à proximité immédiate du
château. Passage obligé entre lac et
marais, au point de rupture de
charge sur la route reliant l’Italie
à la Champagne et aux Flandres,
l’habitat y est attesté dès le Paléolithique3, et presque continûment
par la suite; elle est mentionnée
dans la Table de Peutinger sous le
nom de Pennelucos, auquel se substitue celui de Compengie en 10054. Au
Moyen Age, elle connaîtra son principal essor aux XIIIe et XIVe siècles,
grâce à la perception du péage sur
les marchandises en transit, à ses
deux foires annuelles et à son
marché hebdomadaire5. Elle déclinera par la suite aux dimensions
d’un modeste bourg6. C’est au XIIIe
siècle qu’elle sera dotée des principaux édifices caractéristiques de la
vie urbaine: église paroissiale vers
1220 (Fig. 1, No 1), hôpital vers
12367, dont la chapelle conservée a
été transformée en Hôtel de ville
(Fig. 1, No 2), et halles-entrepôts attestées dès 1271–12798 (Fig. 1, No
3), les deux derniers situés hors les
murs, tout comme le port.
45
Le mur de ville
Le mur d’enceinte en maçonnerie
est mentionné en 1236 déjà9; sa largeur, relativement faible, est donnée par les sources historiques, soit
quatre pieds d’épaisseur au nord et
à l’est, contre trois seulement au
sud10. Comme dans de nombreuses
villes lémaniques, la ville n’est pas
fermée du côté du lac11. Malgré la
bonne conservation de ce monument au sud-est de la ville, il n’a
jamais encore fait l’objet d’investigations détaillées, à l’exception
d’une petite tranche à son extrémité
nord-est, à l’occasion de la reconstruction d’une maison appuyée
contre lui12 (Fig. 1, No 4). Il n’en
1
4
2
7
9
3
5
6
8
0
150 m
1: Plan général de Villeneuve. En trait plein, mur de ville existant; en traitillé, mur de ville restitué. No 1: église Saint-Paul; No 2: chapelle de l’Hôpital;
No 3: halles-entrepôts; No 4: tronçon du mur de ville documenté en 1995; No 5: bassin du port médiéval; No 6: tour; No 7: maison du métral puis Bouvier;
No 8: bassin du nouveau port; No 9: deuxième tour Bouvier.
subsistait que la base du parement
extérieur, qui a pu être relevée sur
une longueur de 3 m, avec deux
lambeaux d’élévation de part et
d’autre d’une vitrine moderne,
hauts de 2 m au maximum et larges
de 0,50 et 1,20 m. C’est dans le mur
mitoyen sud, où sa tranche était
bien visible, que l’observation a été
la plus complète, avec une hauteur
conservée de 5,70 m et une largeur
à la base de 1,20 m passant à 90 cm
seulement au sommet. La maçonnerie présente deux parements de
boulets de rivière retaillés, avec un
blocage de matériaux de plus petite
dimension au cœur du mur, jointoyé au mortier à la chaux blanc et
grossier.
Par une chance extraordinaire,
compte tenu de la faible conservation de la maçonnerie ancienne,
une meurtrière bouchée de 80 par
11 cm a pu être dégagée. Les piédroits sont formés de boulets retaillés
et la couverte de blocs de tuf. La surface extérieure est redressée avec un
enduit au plâtre fin, légèrement
rosé. L’ébrasement est asymétrique,
ce qui ne paraît guère pouvoir s’expliquer que par la présence d’un
mur mitoyen; cette asymétrie indiquerait ainsi la simultanéité de construction entre le mur de ville et les
maisons adjacentes. Ses dimensions
sont proches de celles observées sporadiquement à Lutry dans les parties basses du mur de ville, qui remonte au XIIIe siècle, soit 1,20 m
par 10 cm13; elles y protègent,
comme ici, les angles ou les portes.
Le port médiéval et ses
défenses
Le port médiéval de Villeneuve
correspond en fait au débouché
nord-ouest du fossé qui double l’enceinte, entre la porte de Chillon et
le lac (Fig. 1, No 5); il s’agit là d’un
point crucial pour l’économie de la
cité, puisqu’il accueille les hallesentrepôts abritant les marchandises
en transit, donc le péage à l’origine
de la fortune médiévale de la ville.
La défense y est renforcée par plusieurs édifices connus par les sources documentaires. Le premier des
bâtiments à entrer dans l’histoire
est la maison du métral Uldric, qui
appartient alors à son fils Antoine;
les bourgeois de Villeneuve se
plaignent en 1272 de la présence de
portes percées sans leur assentiment
et de l’empiétement de la maison
sur le fossé de la ville, empêchant
ainsi le mouvement des bateaux14.
46
Les halles-entrepôts sont mentionnées dès 1271–127915. La construction de murs formés de gros
blocs de pierre est attestée dans ces
parages au début du XIVe siècle16.
En 1408, la maison passe aux mains
de François Bouvier, futur bailli
du Chablais, par mariage avec une
riche héritière17. Le 4 mai 1409, les
bâtiments sont gravement endommagés par l’incendie de la ville; la
convention du 26 juin de la même
année entre Bouvier, son maçon
Pierre, d’Aigle, et son charpentier
Henri Lucat, donne de très précieux
renseignements sur le plan et la
nature des constructions qui occupent la parcelle18. C’est ici qu’apparaît la mention de deux tours, l’une
haute et l’autre basse, reliées par un
petit corps de bâtiment avec pièce
chauffée et cuisine. D’autres travaux sont sporadiquement évoqués
par la suite, comme l’autorisation
en 1542 de bâtir au-dessus de la
porte de ville19, ou attestés par
l’archéologie, comme les tailles de
fenêtres remployées dans la maçonnerie du XIXe siècle, avec notamment deux linteaux à accolade, l’un
portant les armes de la famille20,
l’autre la date de 1588 (Fig. 2).
Cette même année, compromis
dans la conspiration antibernoise
0
1,50 m
2: Restitution des fenêtres à linteau en accolade sur base des blocs en remploi dans les constructions du XIXe
siècle.
d’Isbrand Daux, Ferdinand Bouvier, lieutenant baillival et châtelain de Chillon, doit prendre la fuite
en terre savoyarde21. Confisquée par
LL.EE., la maison sert dès lors de
cure réformée, ce jusqu’en 183822,
date de sa «démolition»23 accompagnée de la vente des matériaux de la
tour. La reconstruction suivra
rapidement, les bâtiments abritant
l’Hôtel du Raisin. Comme souvent
pourtant, cette démolition n’a été
que partielle, et des pans significatifs des constructions médiévales
(Fig. 3) ont pu être mis au jour dans
le cadre d’un vaste chantier de près
de 4000 m2, comprenant notamment l’aménagement d’un parc à
voitures enterré24. Il n’est pas inutile, pour la bonne compréhension
des lignes qui suivent, de donner
quelques indications sur le déroulement du chantier; le terrassement,
grosso modo entre les cotes 374 et
370 m, a été effectué au moyen de
très gros engins de chantier en deux
étapes, la première jusqu’à la nappe
phréatique à 372 m, la seconde
étant précédée par le battage d’un
rideau de palplanches permettant
l’épuisement de l’eau pour couler le
radier. De ce fait, de petits segments
des maçonneries enterrées, notamment certains raccords, ont été
détruits sans avoir pu être observés;
de plus, pendant cette opération, le
roulage d’engins de chantier lourds
a fait disparaître les assises
supérieures des vestiges, compliquant ainsi le raccordement en plan
entre les deux étapes de dégagement. Enfin, pour des raisons
3: La tour et la maison du métral après démolition des bâtiments du XIXe siècle.
47
essentiellement financières, les travaux de reprise en sous-œuvre des
murs de la tour et de la maison n’ont
été l’objet que d’une surveillance
sporadique. Les vestiges ne sont
donc pas sortis totalement indemnes de ce traitement assez brutal.
De plus, les sondages préliminaires
avaient montré qu’aucun raccord
stratigraphique ne les reliait, l’essentiel du secteur ayant été comblé
par un apport massif de graviers
suite à une transgression de la
Tinière, le torrent qui coule de ce
côté de la ville.
Malgré ces réserves, il a été largement possible de démêler l’écheveau, en élévation comme en soussol. Faute de place, et parce qu’elle
ne concerne plus le complexe portuaire, nous avons renoncé à présenter l’évolution du bâti postérieure
au XVIe siècle; notons enfin que
certains aménagements non contigus ont été regroupés arbitrairement dans une seule étape, de manière à simplifier la présentation des
résultats.
Etape I (Fig. 4-I)
Les structures les plus anciennes
repérées ici sont les murs endiguant
l’extrémité du fossé en direction du
lac, large de 15 m, protégée par une
tour carrée du côté de la ville. Le
mur nord a été observé sur une
cinquantaine de mètres. Il ne présente pas de particularités notables
dans la partie orientale, où il a longtemps subsisté comme limite de
propriété et a de ce fait été souvent
remaçonné. Il en va bien différemment à l’ouest, où la largeur observée passe de 55 cm au sommet à
plus de 1 m à la base, voire même
1,25 m à l’extrémité orientale (Fig.
5, No 1); ce changement de largeur
est obtenu au moyen d’un fruit
important, du côté du fossé uniquement. La fondation est posée sur
l’ancienne grève, qui présentait une
pente importante comme l’indique
la base du mur, qui passe de 373,45
à l’est à 370,55 m côté lac (Fig. 6);
la maçonnerie, assez soignée, est en
boulets généralement équarris, liés
au mortier blanchâtre dans la partie
supérieure; la première assise, formée de gros blocs atteignant 70 cm,
7
5
6
6
6
5
3
5
I
III
IV
0
7
30 m
7
7
6
6
6
3
3
3
5
V
VI
48
VII
4: Reconstitution du développement du complexe du Raisin
I: 1236–1238. Construction du mur de ville avec
la porte, aménagement du bassin du premier port (5),
protégé par une digue sur la rive opposée et défendu
par une tour carrée (6) du côté de la ville.
II–III: Avant 1272. Consolidation et extensions du
musoir nord, le plus exposé au vent et à la vague, extension et aménagement d’un quai au sud.
IV: 1272. Construction des halles-entrepôts (3)
extra muros et de la maison du métral (7), qui
entrave le mouvement des bateaux, aménagement d’un
quai en travers du canal.
V: Avant 1409. Agrandissement de la maison (7)
jusqu’à la porte de ville, extension du quai de l’étape
IV.
VI: XV e siècle. Fermeture complète du bassin du port.
VII: XVe–XVIe siècle. Dernière extension de la
digue nord, rétrécissement de la porte des halles,
reliées à la rive par une chaussée pavée.
IV: 1272. Errichten der Stapelhallen (3) ausserhalb
der Stadtmauern und Bau des Wohnturmes (7) für
den savoyischen Stadtverwalter. Der Turm ragt in
das Hafenbecken (5) und behindert dadurch den
Schiffsverkehr. Bau einer Quermauer im Becken.
V: Vor 1409. Vergrösserung des Wohnturmes (7) bis
zum Stadtor, Ausweitung der Hafenmauern vor den
Stapelhallen (3).
VI: 15. Jh. Vollständiges Abschliessen des Hafenbeckens (Verlegung des Hafens ins Stadtzentrum).
VII: 15.–16. Jh. Letzte Verlängerung der nördlichen Aufschüttung, Verengen der Tore der Stapelhallen und Anlegen einer gepflästerten Fahrstrasse
zum Ufer.
4: Rekonstruktion der Entwicklung im
Bereich des mittelalterlichen Hafens von
Villeneuve.
I: 1236–1238. Bau der Stadtmauer mit dem
Stadttor, Einrichten des ersten Hafenbecken (5), an
der Aussenseite geschützt durch eine Hafenmauer.
Auf der Stadtseite Bau eines viereckigen Wehrturmes
(6).
II–III: Vor 1272. Konsolidieren des nördlichen Molenkopfes, der dem Wind und den Wellen am stärksten ausgesetzt ist. Die südliche Hafenmauer wird
verlängert und verstärkt.
4: Ricostruzione e sviluppo nell’ambito del
complesso portuale medioevale di Villeneuve.
I: 1236–1238. Edificazione delle mura cittadine e
della porta d’ingresso alla città, impianto del bacino
(5) del primo sistema portuale, nella parte esterna
verso la riva opposta protetto da una diga e difeso da
una torre quadrata (6) sul lato della città.
II–III: Prima del 1272. Consolidazione ed estensione della testa del molo a nord, le più esposte al
vento e alle onde, estensione e rafforzamento delle
mura portuali a sud.
IV: 1272. Edificazione del deposito (3) esternamente
alle mura cittadine, e costruzione della casa torre (7)
per i funzionari dei Savoia preposti per l’amministrazione della città. La torre dominante sul bacino
portuale intralcia conseguentemente la navigabilità
degli scafi. Costruzione di un muro posto trasversalmente sul bacino.
est en revanche maçonnée à sec.
Le musoir, soit l’extrémité de la
jetée côté lac, a bénéficié d’un
système de construction très rarement observé: il s’agit d’un cadre en
bois long de 5 m, formé de trois
poutres de 25 cm de section assemblées à l’équerre par des mortaises à
mi-bois; des planches jointives, larges de 50 et épaisses de 2 cm, ont
été fixées par des chevilles contre
leur face intérieure (Fig. 7 et 8). La
présence de poutres verticales
ancrées dans des mortaises sur la
face supérieure des pièces horizontales implique la présence d’un
second cadre, disparu, au sommet
du caisson. Le mode de construction
peut dès lors être restitué ainsi: le
caisson est assemblé sur terre ferme,
puis mouillé et arrimé à son emplacement dans les graviers par des
fiches logées dans deux perforations
à l’extrémité côté terre. Le caisson
sert alors de coffrage à un remplissage de gros boulets, soigneusement équarris sur la face au contact
avec le bois.
Cette technique de construction
paraît inédite dans notre région, où
seuls sont bien documentés, à Yverdon par exemple, le pilotis dense ou
le radier sur pilotis25. Un système
proche a toutefois été mis au jour à
Vevey en 1898, connu uniquement
par cette brève description «de gros
cadres de bois, pourvus, dans le sens vertical, de larges rainures dans lesquelles
on pouvait glisser des planches épaisses;
ce sont les vestiges d’un ancien rempart»26. Un ouvrage similaire à celui mis en œuvre à Villeneuve paraît avoir été observé sous une des
piles du pont sur la Loire, à
Orléans27. Cette technique du caisson sans fond, attribuée à Vitruve28,
a été ici logiquement adaptée aux
besoins locaux, qui n’impliquaient
pas la fermeture du caisson vers la
terre. Le mur sud constitue en fait
l’extrémité nord-ouest du mur de
ville. Il a disparu sur une bonne partie de la zone fouillée au Moyen Age
déjà, à l’étape IV avec la construction de la maison du métral, et plus
partiellement en cours de chantier
avec les travaux de reprise en sousœuvre de la tour. Il a été observé sur
une longueur de 30 m et présente,
comme au nord, un pendage marqué vers le large, de 372,04 à
370,66 m. Sa largeur passe de 1,25
au sommet à 1,70 m à la base (Fig.
5, No 2); elle est donc nettement
49
V: Prima del 1409. Ampliamento della casa torre
(7) fino la porta della città, ed ampliamento delle
mura portuali prima del deposito.
VI: XV secolo. Chiusura completa del bacino portuale (collocamento del porto nel centro della città).
VII: XV–XVI secolo. Ultimo ampliamento della
diga posta a nord, restringimento della porta del deposito, realizzazione di un lastricato stradale verso
la riva.
4: Reconstrucziun dal svilup enturn il port
medieval da Villeneuve
I: 1236–1238. Erecziun dal mir da la citad cun la
porta, construcziun da l’emprima batschida dal port
(5), protegì vers il lai cun in cuntschet. Ina tur quadrata da defensiun (6) vers la citad.
II–III: Avant 1272. Consolidà il chau dal cuntschet al nord, expost il pli ferm al vent ed a las undas. Il mir al sid vegn prolungà e rinforzà.
IV: 1272. Construcziun da las sustas da rauba (3)
dador il mir da la citad ed erecziun da la tur abitabla (7) per l’administratur savoiard da la citad.
La tur penetrescha en la batschida dal port ed impedescha la navigaziun. Construcziun d’in mir traversal en la batschida.
V: Engrondiment da la tur abitabla (7) enfin a la
porta da la citad, schlargiament dals mirs dal port
avant las sustas da rauba.
VI: 15avel tsch. Clusiun cumpletta da la batschida
dal port (Spustament dal port en il center da la citad).
VII: 15–16avel tsch. Davosa prolungaziun da l’uor
al nord, fatg pli stretg las portas da las sustas e construì ina via charrabla cun sulada vers la riva.
supérieure à celle observée sur
l’autre rive, et correspond aux
quatre pieds indiqués par les sources29. Il est en revanche moins soigneusement appareillé et construit
en boulets grossièrement équarris,
plus gros à la base, noyés dans un
mortier très dur, avec des ressauts
irréguliers. Cette moindre qualité
de construction s’observe également dans le cadre en bois du
musoir, où la largeur du mur atteint
2,10 m. Long d’un peu plus de 5 m,
il est formé de trois poutres de
sections fort différentes, 33 par
20 cm et 43 par 26 cm pour les
longitudinales, 16 par 30 cm seulement pour la transversale (Fig. 9 et
10). Elles sont aussi amarrées par
des pieux, présents ici également en
aval. Trois planches du coffrage
seulement subsistaient, mal conservées. Contre le bois, la face des
blocs, qui atteignent 60 cm, est
aussi régulièrement équarrie, avec
entre ces parements un blocage lié
au limon argileux.
Comme indiqué plus haut, la reprise en sous-œuvre des fondations
de la tour a perturbé la liaison entre
les deux segments du mur, empêchant ainsi d’attester formellement
6
5
1
0
10 m
9
10
8
7
2
3
4
5: Plan général après la deuxième étape du terrassement. No 1: digue nord; No 2: digue sud; No 3: fondation de la tour; No 4: tour; No 5: pieux du brise-lames de l’étape
II; No 6: deuxième extension du musoir nord; No 7: première extension du musoir sud; No 8: maison du métral puis Bouvier; No 9: digue barrant le canal; No 10:
extension de la digue No 9.
la construction de la digue sud en
une seule étape. Toutefois, la présence d’une forte poutre de bois
blanc, peuplier ou saule, longue de
3,50 m avec une section de 30 cm,
a été interprétée comme une réparation de l’articulation entre la
digue et le mur de la tour, à l’endroit où la fondation de ces deux
structures diffère suffisamment
pour générer des tassements inégaux. En effet, si le musoir repose
simplement sur les graviers, bloqué
horizontalement par son caisson, il
en va différemment pour le mur de
la tour côté lac, protégé par un
important radier de poutres; la plus
longue, avec une section de 30–40
par 30–35 cm, dont deux segments
sont conservés, mesurait 10,50 m;
elle est posée parallèlement à la
tour, à 1,50 m en aval, et maintenue
en place par trois pièces perpendiculaires longues de 4,50 m, amarrées par des pieux fichés dans les
graviers, comme pour les musoirs
(Fig. 5, No 3); l’assemblage est
assuré par des mortaises à mi-bois et
bloqué par des chevilles; la section
de ces poutres est de 20 par 20 cm
E
O
371,00 m.s.m
0
3m
6: Le musoir nord, vue vers le sud. En première étape, le cadre en bois et son coffrage de planches bloquant la maçonnerie; en deuxième étape, les pieux du brise-lames et les
gros blocs de la première extension; en troisième étape, au-dessus des pieux, l’assise inférieure de la deuxième extension.
N
S
O
E
371,00 m.s.m
0
7: Vue de face et vers le nord du cadre en bois du musoir nord.
50
3m
(Fig. 11). Ce dispositif, complété
par de très fortes planches et pieux
de 25–30 cm de longueur par
15–25 d’épaisseur, fichés dans les
graviers, bloquait un amas de gros
blocs de 50 cm de diamètre, non
maçonné, en fondation du mur de la
tour. La reprise en sous-œuvre de
cette fondation n’a permis d’observations que ponctuelles; sa base a
été repérée à 370,90 m côté lac, à
371,90 à l’opposé, avec un ressaut
respectivement à 372 et 372,80 m.
La tour, de plan carré de 10,50 m de
côté, est appuyée contre la digue et
mur de ville (Fig. 5, No 4); elle n’est
conservée qu’à rez-de-chaussée, soit
sur une hauteur de 5 m. L’épaisseur
des murs est de 1,25 m au nord et à
l’est, 1,35 au sud et 1,40 à l’ouest,
ménageant un vide intérieur de
7,50 par 8 m. La maçonnerie, pour
l’essentiel en boulets retaillés au
parement, est très soignée, avec des
assises régulières de 15 à 20 cm; les
chaînes d’angle sont formées de
blocs qui peuvent atteindre 1 m.
Dans les murs sud et est, deux rangs
de trous de boulin de 15 par 15 cm
ont été repérés, à 2,20 m d’intervalle. Il n’a pas été possible d’identifier l’aspect originel des murs
extérieurs, crépis avec une bonne
charge de ciment à la période hôtelière. A l’intérieur en revanche,
malgré la construction de cuves à
vin en béton contre les murs, un
enduit ancien a été dégagé, pietra
rasa, avec les joints horizontaux
marqués à la pointe. Il recouvre
l’ébrasement de deux meurtrières
voûtées en arc surbaissé, dressé avec
un enduit au plâtre rose, réduites
plus tard en soupiraux. Les piédroits sont constitués de blocs de
tuf taillés et les voûtes de petits
boulets noyés dans du plâtre
8: Le premier état du musoir nord avec son cadre de poutres et ses planches de coffrage.
9: Le premier état du musoir sud avec son cadre de poutres.
E
O
N
S
371,00 m.s.m
0
3m
10: Vue de face et vers le sud du cadre en bois du musoir sud.
51
N
S
x
371,00 m.s.m
371,00 m.s.m
O
0
E
3m
11: Vue de face et coupe de la fondation de la tour.
rosâtre, soigneusement lissé sous la
voûte. Ce matériau, bien représenté
dans le bassin lémanique, est très
fréquemment rencontré dans le
Chablais, notamment au château de
Chillon, et son usage «… remonte à
une très haute antiquité et fut très fréquent, presque général même, jusqu’au
milieu du XIIIe siècle…»30, bien qu’il
soit encore attesté au siècle suivant31. La largeur des ébrasements
atteint 1,80 pour 2,50 m de hauteur. Le niveau de circulation correspondant peut être situé autour de
373,50 m, confirmé par le seuil de
la porte d’accès à la tour, de plain
pied, percée dans le mur oriental
(Fig. 12).
Couverte en plein cintre avec des
blocs de tuf soigneusement taillés,
ses piédroits sont constitués de
blocs de tuf et de calcaire taillés,
ménageant un vide de passage de
1,75 pour une hauteur de 2,15 m.
Cette porte remonte bien à l’origine
de la construction, comme l’indiquent le chaînage au mur de la tour
des blocs formant piédroit ainsi que
l’insertion des claveaux de l’arc dans
cette maçonnerie, l’ensemble étant
lié avec le même mortier. Les deux
portes et le soupirail percés dans le
mur nord, en revanche, sont tardifs;
il est toutefois probable qu’ils aient
utilisé l’ébrasement de meurtrières
battant le fossé.
Etape II
Elle n’est d’intérêt que très local,
puisqu’il s’agit d’une consolidation
du musoir nord par un alignement
de plusieurs dizaines de pieux
battus en prolongement de son
parement contre terre sur une
longueur de 4 m, pour s’infléchir
ensuite vers le sud où ils ont encore
été repérés sur 6 m (Fig. 5, No 5 et
Fig. 6). Les pieux en bois blanc ont
une section de 8–10 cm et sont
taillés en pointe sur 20 cm. Le
sommet conservé est à 371,30, et
l’implantation assez variable, entre
370,90 m pour le plus haut, les plus
profonds dépassant le fond de
fouille à 369,60 m. Cet ouvrage, un
brise-lames apparemment, a aussi
partiellement servi de fondation à
une petite extension maçonnée, à la
manière d’un contrefort, du musoir;
en deuxième étape de fouille, son
parement nord a seul pu être
observé. Longue de 1,80 m au sommet à 374 m et de 2 m à la base à
370 m, large de 60 cm au sommet,
elle est formée en fondation de très
gros blocs maçonnés à sec, l’un
atteignant 1,35 par 0,70 m, surmontés par un blocage d’éléments
de plus petite taille liés au mortier.
Etape III (Fig. 4-III)
Il s’agit d’une extension des
musoirs, avec un nouveau renforcement de celui du nord, le plus
exposé au vent du nord-ouest, qui
peut entraîner des courants violents
à Villeneuve32. Comme les précédents, il est plus soigneusement
maçonné du côté du fossé, où il
présente un fruit important. La
fondation traduit ici encore la pente
marquée de la grève, passant de
12: La porte d’accès au rez-de-chaussée de la tour.
52
13: Le quai sud de l’étape III en cours de dégagement. A l’arrière plan, la tour et la maison du métral.
369,70 à 371,70 m, avec un sommet conservé à 373,30 m (Fig. 6).
De plan trapézoïdal, sa longueur est
de 10,60 m; la largeur au sommet
passe de 95 cm à 1,40 m côté lac, où
la base mesure 2,65 m (Fig. 5, No
6). La différence majeure provient
de la technique utilisée pour fonder
l’ouvrage dans l’eau: il n’y a plus ici
de cadre ni de pilotis, mais une
manière d’empierrement de gros
blocs observé à son extrémité sur
une longueur de 4 m, formant une
saillie très irrégulière vers le fossé et
le large, variant entre 25 et 60 cm,
remontant de 370,60 à 371 m. Pour
le reste, la maçonnerie obéit au
même principe constructif, soit une
fondation maçonnée à sec jusqu’à la
cote 372,60, avec un blocage entre
deux parements de gros blocs
pouvant atteindre 1,20 m, puis en
assises régulières de dalles liées
au mortier, dont les dimensions
moyennes sont de 60 par 40 côté
fossé, de 25 par 20 côté terre, avec
15 cm de hauteur dans les deux cas.
La régularité de la maçonnerie est
liée au changement de matériau: il
ne s’agit plus ici de boulets morainiques, mais de plaques de molasse
rougeâtre, présente notamment à
La Tour-de-Peilz33.
Le musoir sud est également prolongé de 7 m vers le lac où il présente un retour d’équerre long de
11 m, formant ainsi une manière de
quai (Fig. 5, No 7). La semelle de
fondation est à 370,90 m. La largeur est de 1 m à compter des
parements, assez réguliers, présents
côté fossé et lac uniquement; ils
bloquent un amas de boulets de
15 cm de diamètre. Les matériaux
diffèrent de ceux utilisés sur l’autre
rive, puisqu’il s’agit ici d’énormes
boulets pouvant atteindre 1 m,
parfois sommairement équarris
(Fig. 13).
Etape IV (Fig. 4-IV)
Elle voit l’apparition de deux
nouvelles constructions, les hallesentrepôts et la maison du métral. Le
bâtiment abritant les halles est
appuyé extra muros contre la digue
53
nord (Fig. 14, No 1). Il mesure 28
par 12 m et ne comportait à l’origine qu’un seul niveau, dont l’arase
a pu être située à 3,50 m environ du
niveau de circulation intérieur. La
maçonnerie, large de 90 cm, est en
boulets et en blocs de calcaire liés
par un mortier assez grossier, posés
en assises plutôt soignées, de hauteur irrégulière.
Comme indiqué en préambule,
nous n’entrerons pas dans le détail
de la chronologie de cet édifice, qui
pourrait avoir connu un ancêtre de
dimensions plus réduites, exprimées par un pavage lacunaire
retrouvé uniquement du côté de la
façade lac à la cote moyenne de
373,30 m. Sa documentation, de
plus, n’a pu être effectuée qu’en
cours de démolition; les éventuelles
ouvertures d’origine, de ce fait,
n’ont pu être assurément identifiées
qu’en façade lac. Il s’agit alors d’une
ouverture très large, de plus de 9 m,
entre deux piédroits de 1,10 m de
longueur et 1 m de largeur, reposant
sur une fondation enterrée continue
5
1
4
0
2
20 m
3
2
14: Plan général après la première étape du terrassement. No 1: halles-entrepôts; No 2: fermeture du bassin du port à l’étape VI; No 3: bâtiment construit dans l’ancien
bassin du port; No 4: dernière extension de la digue vers le lac; No 5: chaussée pavée entre les halles-entrepôts et le lac.
repérée à la cote 372,70, avec sa
semelle à 372 m. Cette largeur
exceptionnelle devait permettre
l’accostage des bateaux et le transbordement direct des marchandises.
La solidarité entre cette façade et la
digue a été assurée par une poutre
de 30 par 20 cm de haut, traversant
l’intégralité du piédroit et pénétrant dans le mur de digue à
373,50 m par un empochement
soigneusement redressé, profond de
50 cm. La maison du métral, édifiée
entre la tour et la porte, n’est que
partiellement conservée (Fig. 5, No
8). Elle présente de nouveau un plan
presque carré de 13,30 par 14,50 m
et une épaisseur des murs de
1,50 m, 2,50 à 3 m en fondation,
pratiquement horizontale à la cote
371,70; les dimensions intérieures
atteignent ainsi 10,15 m dans le
sens nord-sud par 11,25 dans
l’autre. La maison empiète de 2 m
sur le fossé et chevauche le mur de
ville. La hauteur entre la semelle du
mur et le sommet conservé est de
6 m, dont près de 2 m pour la
fondation, en très gros boulets
pouvant atteindre 1,50 m de longueur, tout comme ceux des chaînes
d’angle conservées; les moellons
équarris sont posés en assises moins
régulières que celles de la tour, et
aucun trou de boulin n’y a été
observé. Une porte de plain-pied
fait face à celle de la tour; de même
largeur, soit 1,75 m, elle est un peu
plus haute avec ses 2,50 m. Dans le
mur nord, les ébrasements de deux
meurtrières à piédroits en molasse
et couverte en tuf ont été dégagés,
avec à l’extérieur un encadrement
chanfreiné en molasse ménageant
un jour très étroit de 1,15 m par
5 cm. Un troisième peut y être restitué dans le pan de mur démoli à
l’ouest34. La maçonnerie, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, est recouverte d’un enduit pietra rasa avec les
joints horizontaux seuls soulignés à
la pointe (Fig. 15), observé également à l’intérieur de la tour. Ce type
d’enduit, dans la région, paraît remonter à l’époque romane, comme
sur le mur sud de l’église de Lutry,
du XIe siècle35. Malgré les profonds
54
remaniements du XIXe siècle, la
partie sud-ouest de la maison présentait encore un solivage médiéval
partiellement en place à 377,80 m,
avec un entraxe de 60 à 70 cm et une
section des solives de 22 par 35 cm
de hauteur. Le niveau de circulation
originel peut être situé à 373,50,
grâce à l’interruption de l’enduit
précité, indiquant donc une hauteur d’étage de 4,30 m. L’empiétement sur le fossé entrave dès lors le
mouvement des bateaux, comme
l’indique la plainte des bourgeois36.
C’est donc logiquement à cette
étape que peut aussi être rattachée
la construction d’un mur barrant
partiellement le canal. Appuyé
contre la digue nord, sa longueur
conservée atteint une dizaine de
mètres, avec une largeur de 1,40 m
(Fig. 5, No 9). Fondé à 371,95 m, il
n’en subsiste qu’une assise de très
gros boulets, atteignant jusqu’à
1 m, qui forment un parement très
soigné côté lac, sans mortier, confinant un blocage irrégulier de petits
boulets côté terre.
O
375,00 m.s.m
E
쑼
0
4m
15: La paroi nord de la maison du métral, avec l’ébrasement des meurtrières et l’enduit pietra rasa souligné à la pointe.
Etape V (Fig. 4-V)
Elle correspond à des adjonctions
aux ouvrages de l’étape précédente.
Celle qui concerne la maison n’est
connue que grâce aux sources documentaires, puisque la partie orientale de l’édifice a été démolie en
183837. Ce sont donc les dimensions indiquées dans une convention de reconstruction38 qui permettent de restituer cette extension, avec deux «tyrent»39 de 63
pieds de long, soit une longueur de
20 m environ au lieu des 15 de l’état
originel.
Le mur barrant le canal, quant à lui,
a été complété côté lac par une
maçonnerie en retour d’équerre,
d’une longueur restituée dans le
sens nord-sud de 8,50 avec une
largeur de 1,55 m, fondée à 371 m
(Fig. 5, No 10). Le parement côté lac
est ici également formé de gros
boulets de 70 à 125 cm, de seulement 15 par 30 cm côté terre. Le
mur est maçonné à sec. La partie en
retour d’équerre est conservée sur 5
m de longueur; sa largeur au sommet, à 372,70 m, atteint 1,10 m, et
1,65 m à la base, toujours avec un
pendage marqué passant de 371,10
à 371,50 m côté lac. Les trois assises inférieures sont maçonnées à sec,
avec de gros boulets de 40 à 50 cm
pour le parement côté fossé, qui
présente un talus important, et un
blocage de petits boulets côté terre.
A partir de la cote 372,10 m, les
boulets sont liés par un mortier
blanchâtre. Bien que le contact
direct n’ait pas été observé, cette
structure paraît correspondre à une
manière de plate-forme ou de quai
gagné sur le fossé, appuyée contre
la digue nord et le premier mur
barrant le canal.
Etape VI (Fig. 4-VI)
Il s’agit là de l’aboutissement du
processus entamé lors des deux
précédentes étapes, soit la fermeture complète de l’ancien fossé par
la construction d’un mur appuyé
contre le musoir de l’étape III, qu’il
prolonge de 8 m, et contre l’angle
sud-ouest de la tour (Fig. 14, No 2).
Seule la partie centrale de ce mur,
en travers du canal, a pu être observée en deuxième étape, les retours
latéraux étant situés à l’extérieur ou
sous le rideau de palplanches. Sa
fondation a été relevée sur une
longueur de 22 m sur les 30 de sa
longueur totale, où la largeur au
sommet, à 373 m, est de 80 cm,
alors qu’elle atteint 2 m à la base par
plusieurs ressauts irréguliers côté
terre jusqu’à la cote 371,10. Elle est
composée de boulets et de blocs de
calcaire, maçonnés à sec jusqu’à
372,30, puis liés au mortier blanc
et grossier en élévation. Son retour
55
nord, observé en élévation uniquement entre 372 et 373,30, est
pareillement construit, avec une
largeur de 80 cm. Il en va de même
pour le retour sud, long de 26 m et
large au sommet de 70 cm, avec un
ressaut irrégulier de 40 cm du côté
nord à 372,40; le sommet de la fondation est constitué de gros boulets
maçonnés à sec et formant un ressaut irrégulier au nord. Au-dessus,
l’appareil est en petits boulets
retaillés avec un enduit pietra rasa.
Deux seuils y ont été détectés
autour de la cote 373. Le quai est
ainsi repoussé de près de 25 m par
rapport à l’état initial. Le comblement de tout le secteur est précisément traduit par la construction,
sur l’espace nouvellement conquis,
d’un bâtiment (Fig. 14, No 3) dont
le sol pavé, à 372,60, a fossilisé les
étapes du cloisonnement intérieur,
notamment par une sablière-basse
contemporaine, comme l’indique le
logement ménagé pour elle dans le
retour sud du mur. De plan rectangulaire de 9 par 12 m défini par des
murs larges de 80 cm fondés autour
de 372,30, il présente trois travées
longitudinales larges d’est en ouest
de 1,20, 2,60 et 3,30 m séparées par
la sablière précitée, large de 15 cm
ainsi que par un mur de 50 cm.
L’accès au bâtiment se faisait en
façade est par une porte large de
O
372,00 m.s.m
E
쑼
0
20 m
16: Coupe en long du canal avec la digue sud, les extensions successives du musoir, la tour et la maison du métral, puis Bouvier (étape IV).
S
372,00 m.s.m
N
쑼
0
20 m
17: Coupe en travers du canal avec les halles, la tour et la maison du métral (étape IV).
90 cm, avec un fort élargissement
des piédroits à l’intérieur. La façade
côté fossé, quant à elle, présente à
l’est une porte large de 1,10 m, de
2,80 m à l’ouest, qui débouchent
sur une cour pavée de 8 par 3 m,
avec de grosses dalles formant le
seuil du passage le plus large, alors
que le plus étroit est souligné par un
demi-cercle en boulets posés de
chant.
Etape VII (Fig. 4-VII)
Celle-ci n’a pu être que très partiellement observée sous la forme
d’une nouvelle extension de la digue nord en direction du lac (Fig.
14, No 4). La longueur dégagée est
de 10 m, avec une largeur de 1,60 à
373,40 m, passant à 1,75 par un
ressaut au nord à 372,70 jusqu’au
fond de fouille à 372,40 m. Elle est
construite en boulets et en blocs de
calcaire de 20 cm, liés avec un
mortier blanc et grossier, soigneusement appareillés et retaillés au
parement sud.
Parallèlement, une chaussée rectiligne est construite depuis les halles en direction du lac, pavée en
56
boulets de 10 à 15 cm posés de
chant (Fig. 14, No 5); elle présente
une légère dénivellation dans ce
sens, passant de 373,40 à 373,30 m.
Elle repose sur une forme épaisse de
20 cm, composée de gravier mêlé à
de nombreux débris de terre cuite
dans une matrice limoneuse brun
clair. Observée sur une longueur de
21 m jusqu’aux limites du chantier,
elle est bordée par des éléments de
plus forte dimension, atteignant 18
à 25 cm. Sa largeur est de 2,80 m,
qui correspond à la réduction du
vide de passage originel des halles
par deux segments de mur reposant
sur le sommier décrit à l’étape
IV. Cette disposition ne va pas
sans rappeler celle des halles de
Lausanne-Ouchy, où un plan de
1723 mentionne une «Terrasse pour
décharger les marchandises»40, qui
s’avance dans le lac.
La datation des constructions
La tour et les premiers musoirs
La chance de disposer de bois, du
chêne exclusivement, a permis d’obtenir des datations par analyse
dendrochronologique41; l’exploitation de ces résultats, toutefois,
s’avère délicate. En effet, quatre
groupes de dates d’abattage ont été
identifiés. Le plus ancien, vers
1168, ne concerne que la poutre
côté fossé du musoir sud; le suivant,
en 1202–1203, deux des pièces
d’amarrage de la fondation de la
tour et une partie des planches de
coffrage. Le plus important, en
1214–1215, comprend la poutre
côté lac de cette fondation, la troisième pièce d’amarrage et le reste
des planches, une partie de celles du
musoir nord et les trois poutres de
son cadre; la dernière, en 1237–
1238, concerne la plus grande
partie des planches de coffrage de
ce musoir. Dans bien des cas, le
remploi est évident, puisque nombre de ces poutres présentent des
mortaises inutiles, sur la face inférieure dans le cas du musoir nord,
ou des mortaises de contrevente-
une maison forte qui protège le port
médiéval47.
Il est évidemment bien difficile de
restituer l’aspect de l’élévation de
cet édifice, la convention de remise
en état ne précisant pas le nombre
de niveaux; toutefois, une aquatinte
de J.-S. Weibel48 représente nos
bâtiments quelques années avant
leur démolition; la tour y figure,
avec le crénelage apparemment
réutilisé en fenêtres. Le nombre
total de niveaux est ainsi de trois sur
un rez-de-chaussée plus élevé que
celui de la maison, dont la hauteur
est de 4,30 m. La maçonnerie devait
donc s’élever à une bonne quinzaine
de mètres, sans la couverture à
quatre pans. Une couverture de ce
type, en tavillons, est explicitement
mentionnée dans la convention de
1409, avec un seul pommeau49.
Cette cupha correspond à une toiture
avec avant-toits, comme l’indique
la longueur des sablières, de 38
pieds, excédant de 1 m les dimensions de la maçonnerie. Ces précisions paraissent indiquer que la tour
n’ait pas été couverte à l’origine, ou
alors simplement dotée d’une couverture intérieure du type qui subsiste sur la tour ronde du château
d’Orbe ou qui a été récemment mise
en évidence au donjon du château
de Lucens50.
ment dans les pièces en fondation de
la tour. Ce n’est toutefois pas le cas
des pièces du cadre du musoir sud,
qui pourrait ainsi formellement
remonter à 1215; la grande différence de section des poutres, toutefois, constitue une bonne indication de remploi. Le seul ouvrage
qui puisse être assurément daté est
le musoir nord, en 1237–1238,
puisque les planches ont été chevillées de l’intérieur, avant le remplissage maçonné, et n’ont donc pas
pu être remplacées. Malgré les
différences évoquées plus haut, la
similitude de conception entre ces
trois ouvrages, a contrario la différence radicale de mise en œuvre
pour les constructions ultérieures,
la présence enfin dans les trois
cadres de bois abattus à la même
date et provenant sans doute d’un
même ouvrage, peut-être un pont,
démantelé pour la circonstance,
incitent à faire remonter l’ensemble
à un unique chantier, en 1237–
1238. Typologiquement, cet ouvrage appartient à une famille de
tours carrées protégeant des ports
connue dans la région, comme à
Nyon-Rive42, à la tour du Bluard
à Morges43, St-Prex dès 123444,
Lausanne-Ouchy, de la fin du XIIe
peut-être et fortement reprise au
XIIIe siècle45, à Lutry enfin, avec
une configuration très comparable
et une datation en 1221–122946 très
proche de celle de Villeneuve, là
aussi avec domus et halles. Le cas de
Vevey mérite également d’être
mentionné puisque c’est là aussi
Le renforcement et le prolongement des
musoirs
Ces travaux ne paraissent se justifier
que si le port est encore en fonction,
ce qui ne sera plus le cas en 1272,
E
372,00 m.s.m
O
쑼
0
20 m
18: Coupe en long du canal avec la digue nord, les extensions successives du musoir et les halles-entrepôts (étape IV).
57
Plan
Vue Nord
O
E
combles
2ème étage
0
3m
1er étage
374,20 m.s.m
19: Vue et plan de la deuxième tour Bouvier, Grand-Rue No 47.
58
avec la construction de la maison du
métral. Ils peuvent donc être attribués au deuxième tiers du XIIIe
siècle. L’étape II, de plus, est
antérieure à la construction des halles, qui prennent appui contre elle.
La construction de la maison du métral
et des halles-entrepôts
Ce sont ici les sources documentaires qui permettent de dater ces deux
constructions, avant 1272 pour la
maison, puisque c’est l’année où les
bourgeois s’en plaignent51, vers
1271–1279 pour les halles, date de
leur première mention52. Le premier mur barrant le fossé peut être
rattaché à la même étape, puisque le
canal est alors devenu inutilisable.
L’agrandissement de la maison
Il est antérieur à 1409, puisque la
convention passée cette année-là53
ne fait mention que de la surélévation de certains murs et non de
constructions nouvelles; elle pourrait remonter à 1395, date d’abattage des bois du solivage sur le rezde-chaussée54.
La construction des quais et de l’entrepôt
En l’absence de matériel ou de
mention dans les sources, celle-ci ne
peut être datée que par l’absence de
ces ouvrages sur le plan de 1695 et
sur les suivants55. A l’évidence en
relation avec le port, ils ont dû être
construits au XVe siècle ou au début du suivant, en tous cas avant son
déplacement au milieu du XVIe
siècle.
Le nouveau port et sa tour
L’abandon du port médiéval doit
être attribué, selon nos observations, à une transgression de la
Tinière, le torrent qui coule de ce
côté de la ville, qui aurait comblé le
bassin par un apport massif de graviers. L’activité des torrents de la
région, en effet, peut être dévastatrice, comme l’a montré récemment
la crue du Pissot, pas même cartographié au 1:25 00056, qui a charrié
6000 m3 de matériaux57, dont un
rocher de 60 m3. Le port est alors
déplacé vers le centre de la ville, à
un emplacement mieux protégé, la
place de la Grande-Rive (Fig. 1, No
8), au milieu du XVIe siècle58. La
rénovation partielle d’une maison,
au No 47 de la Grand-Rue59 a permis de localiser une tour, mentionnée dans les sources en 1594
seulement60. Elle se dressait sur la
parcelle voisine au nord, parfaitement au centre de la place de la
Grande-Rive (Fig. 1, No 9). Elle
n’est plus conservée que dans le mur
mitoyen, sous forme d’une maçonnerie encore médiévale en assises régulières avec trous de boulin et forte
chaîne d’angle vers le nord, très
semblable à celle observée à la tour
du premier port. Le couronnement
ancien a disparu, comme l’indique
l’absence de crénelage et l’arasement du mur, parallèle au pan du
toit de la maison (Fig. 19); la hauteur conservée atteint tout de même
encore 13 m. La transformation
lourde du bâtiment voisin, à la fin
des années 1950, a fait disparaître
toute trace des autres forts murs,
qui figurent sur les plans de mise à
l’enquête conservés aux Archives
communales61. Ces indications permettent de restituer un plan carré
de 10 m de côté.
D’autres observations ont pu être
faites au cours des transformations
de la maison; ainsi, dans le mur mitoyen accolé à la tour à l’est, un
encadrement de porte, couvert en
arc brisé encore médiéval, a pu être
dégagé dans ce mur au premier
étage; sa largeur atteint 1 m et
sa hauteur à l’axe 2,30 m. Il était
recouvert par un enduit au plâtre
très lisse, courant dans le Chablais
notamment62. Enfin, un fort mur de
refend prend appui contre la chaîne
d’angle de la tour; son épaisseur de
1 m est supérieure à celle des façades «civiles» de la maison.
Le dégagement de ces structures
n’est évidemment pas suffisant
pour en déterminer assurément la
nature. Il est fort tentant toutefois
d’y lire une duplique du scénario du
port d’origine, soit l’adjonction à la
tour initiale d’une maison forte défendant le bassin du nouveau port.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si
ces bâtiments sont également aux
mains de la famille Bouvier63.
59
Ville ouverte et galères …
Malgré les lacunes consécutives à la
technique de fouille utilisée, que
nous avons évoquées en préambule,
la fouille du complexe du Raisin, à
Villeneuve, a été l’occasion d’une
exceptionnelle moisson d’informations sur la vie urbaine lémanique
au Moyen Age. La richesse des sources historiques, par ailleurs, a permis une interprétation remarquable
du développement des défenses
urbaines, liées à l’accaparement
précoce en mains privées de prérogatives communales essentielles,
de police tout d’abord, avec les
portes percées sans autorisation, de
contrôle du port aussi, puisqu’il
empêche les bateaux de remonter
les fossés comme auparavant64.
Comme nous l’avons développé
ailleurs, ce phénomène, mis ici très
clairement en évidence, n’a sans
doute pas été unique dans le bassin
lémanique65. Il n’est d’ailleurs pas
sans rappeler le complexe Zum
Schwert, en défense de la tête du
pont de l’Hôtel de ville de Zurich,
récemment publié dans ces colonnes66, avec là aussi une tour carrée
doublée par une maison forte,
pareillement aux mains d’une puissante famille de la ville.
L’histoire très embryonnaire des
techniques de construction en
milieu lacustre s’est aussi enrichie
d’un chapitre inédit, avec les caissons sans fond des musoirs de 1238,
tôt remplacés par de puissants
enrochements sans pilotis, également remarquables. Le niveau des
eaux lors de ces travaux peut ainsi
être situé par l’altitude de la maçonnerie au mortier, dans la règle ici
autour de la cote 372,50, 1 m en
dessous du niveau de circulation
commun à la tour, à la maison et
aux halles. La fréquence des transformations et adjonctions, enfin,
traduit bien la prospérité que
connaît Villeneuve aux XIIIe et
XIVe siècles.
Un élément frappe tout particulièrement ici, soit la situation à rezde-chaussée de la porte d’entrée tant
à la tour qu’à la maison, en lieu et
place de la porte haute de règle dans
la fortification médiévale. En plus
de l’affectation utilitaire – écurie ou
cave à vin – en temps de paix, qui
peut nécessiter pareil accès, il faut
noter que cet emplacement de la
porte n’est pas exceptionnel dans les
défenses périphériques urbaines; il
suffira de rappeler les nombreuses
tours ouvertes à la gorge dans ce
type de position, ou le bel exemple
de la tour de l’Ale à Lausanne 67,
dont la porte s’ouvrait à l’origine au
niveau du sol.
Mais cette ouverture est encore plus
frappante à l’échelle de la ville, qui
n’est défendue que par ces deux
tours du côté du lac; déjà connue par
les sources68, elle a pu être archéologiquement démontrée par l’absence d’un retour quelconque de
l’enceinte vers le sud. Les palissades,
très explicitement mentionnées
dans l’acte de fondation de St-Prex
en 1234 par exemple 69, et fréquemment représentées ailleurs, ne sont
attestées ici que tardivement, aux
XVIIe et XVIIIe siècles, et clairement en défense contre les inondations et l’affouillement des rives,
un problème chronique à Villeneuve70. Cette particularité, commune à la plupart des villes lémaniques savoyardes, nous paraît trouver
son explication dans l’évidente suprématie donnée à cette maison dès
la seconde moitié du XIIIe siècle par
sa puissante flotte de galères, étudiée par Albert Naef 71. Son
port d’attache est Villeneuve, où se
trouve également l’arsenal. La construction et le commandement de
ces navires, d’origine méditerranéenne, sont confiés à des maîtres
génois. Outre de nombreux bateaux
de taille modeste, elle comptera au
moins quatre navires principaux,
les plus grands propulsés par une
centaine de rameurs, permettant de
«… porter rapidement soldats et machines de siège un peu partout, d’un bout du
lac à l’autre, sans pouvoir être inquiété
ni arrêté par qui que ce soit.»72; cette
suprématie est encore évidente lors
de la prise de Chillon par l’armée
bernoise: celle-ci s’était assuré du
soutien d’une «… flottille genevoise
forte de deux galères, deux barques et
quelques bateaux légers, [qui] essaya en
vain de s’emparer de la grande galère
savoyarde, qui échappa facilement à sa
poursuite.»73. C’est sur ce chapitre
glorieux de la navigation lémanique que s’achèvera notre évocation
de la Villeneuve médiévale.
Zusammenfassung
La Villeneuve de Chillon, 1214 mit
savoyischem Stadtrecht ausgestattet, erlebte im 13. und 14. Jahrhundert eine grosse Blüte dank dem
Zoll und Stapelrecht an diesem
Umschlagplatz von Strasse und
Schiff im internationalen Handelsverkehr. Im 13. Jahrhundert entstanden Gebäude mit städtischem
Charakter: Pfarrkirche 1220, Spital
1236 und die Stapelhallen um
1270; die landseitige Stadtmauer
wird 1236 erstmals erwähnt. Am
nördlichen Ende des Stadtgrabens
entstand ausserhalb der Stadtmauern der Handelshafen. Die Ergebnisse der archäologischen Forschung ergaben zusammen mit der
Auswertung der historischen Quellen und der Dendrochronologie ein
gutes Bild der baulichen Entwicklung des Hafens über drei Jahrhunderte. Dabei konnten auch Fortschritte in der Wasserbautechnik
beobachtet werden. Der Hafen, beschützt durch einen Turm (1238),
war eingefasst von einer Mole,
deren Ende (musoir) eine bisher wenig beobachtete Konstruktion aufwies: ein nach unten offener Holzrahmen (caisson) aus Eichenholz,
der mit Trockenmauerwerk ausgefüllt waren. Die Mole wurde mehrfach verlängert, zuerst durch eine
Palisade, später durch mächtige
Deiche.
Der savoyische Stadtverwalter
errichtete 1272 einen Wohnturm,
der das Stadttor kontrollierte. Da
der Turm in die Hafeneinfahrt
ragte, wurde der Schiffsverkehr behindert, was zu Differenzen mit den
Stadtbürgern führte. Infolge Verlandung des Hafenbeckens durch
Aufschüttungen des benachbarten
Bach La Tinière wurde im 15. Jahrhundert der Hafen ins Zentrum der
Stadt verlegt; wiederum zu Füssen
eines Wohnturmes der Bouvier.
Es ist dies die einzige Befestigungseinrichtung der Stadt auf
60
der Seeseite. Die späteren Palisaden
dienten nur dazu, das Ufer vor
Unterspülung zu schützen. So sah
es in ähnlicher Weise in zahlreichen
savoyardischen Städten am Genfersee aus. Denn sie waren alle genügend gesichert durch die mächtige Kriegsflotte der Savoyer, die
mit ihren grossen Galeeren in
mediterraner Bauart auf dem See
kreuzten, angetrieben durch eine
grosse Zahl von Ruderknechten.
(Thomas Bitterli, Basel)
Riassunto
Il Villeneuve di Chillon, venne
fondato nel 1214 per esigenze
governative della casa Savoia. In un
lasso di tempo che va dal XIII secolo fino al XIV, ebbe il suo momento di massima prosperità economica, e questo grazie ai pedaggi
applicati alle mercanzie, difatti in
questo punto di raccordo dei traffici
marittimi internazionali si svolgevano le fasi di trasbordo dei carichi.
Al complesso portuario verranno
aggiunti nel XIII i principali edifici caratteristici dell’agglomerato
urbano: La chiesa parrocchiale nel
1220, l’ospedale nel 1236, il deposito merci nel 1270. La parte periferica delle mura cittadine saranno
menzionate per la prima volta nel
1236. Alla fini del fossato nella
parte settentrionale esternamente
alle mura cittadine vi era collocato
il porto mercantile. Gli esiti congiunti degli esami archeologici sul
sito, le interpretazioni delle fonti
storiche, abbinate alla dendrocronologia, ci forniscono ed illustrano
un quadro più che soddisfacente
sullo sviluppo dell’impianto, e le
fasi evolutive della tecnica di
costruzione acquatica intraprese nel
corso dei tre secoli. Il porto venne
protetto da una torre eretta nel
1238, affiancata da un molo alla cui
sommità è ivi presente una costruzione fino ad ora relativamente
sottoposta ad analisi di studio. La
stessa risulta essere incassata da una
intelaiatura in legno di quercia,
aperta verso il basso riempita con un
sistema di muri a secco. Il molo
venne più volte prolungato, da
prima con una palizzata, successivamente con una possente diga.
Per i funzionari Savoiardi preposti
per amministrare la città, venne
eretta nel 1272 una casa torre posta
prevalentemente a controllo della
porta d’ingresso cittadina, e in
posizione dominante sul canale del
porto, usurpando una parte del
bacino intralciandone conseguentemente la navigabilità. Questo atto
fu vivacemente contestato dai cittadini. Successivamente fu interrato il
bacino portuale, facendo uso del
ciotolame prelevato dal vicino ruscello La Tinière. Nel XV secolo il
porto venne trasferito nel centro
della città, ed ancora una volta ai
piedi di una torre dei Balivi della
casa Savoia.
Questo risulta essere l’unico impianto fortificato presente sulla
costa del lago, le palizzate realizzate
successivamente avevano il solo
scopo di proteggere la riva dal dilavamento causato dal moto ondoso
delle acque. Più o meno nella stessa
maniera questo metodo costruttivo
lo troviamo presente in molte città
appartenute alla dinastia Savoia,
situate attorno al lago di Ginevra.
Oltretutto le città erano sufficientemente difese dalla possente flotta
navale della casa Savoia, le quali
spaziavano in lungo e largo sulle
acque del lago, con le loro grosse
galere mediterranee spinte dalla
propulsione di centinaia di rematori.
(Gianluca Petrini, Basilea)
Resumaziun
La Villeneuve de Chillon che ha
retschavì 1214 il dretg savoiard da
citad, ha enconuschì en il 13avel e
14avel tschientaner ina gronda prosperitad grazia al dazi ed al dretg da
susta en quest lieu da transtgargiada da la via a la bartga per il
transport internaziunal. Il 13avel
tschientaner èn vegnids fabritgads
bajetgs cun caracter urban: la baselgia parochiala 1220, il spital 1236
e las sustas da rauba enturn 1270; il
mir da la citad vers la champagna
vegn documentà l’emprima giada
1236. Al nord a la fin dal foss da la
citad è vegnì installà in port da
commerzi. In bun purtret dal svilup
da la construcziun dal port durant 3
tschientaners han furnì ils resultads
da la perscrutaziun archeologica
ensemen cun las funtaunas istoricas
e cun la dendrocronologia. Cun
questa chaschun han ins er pudì
constatar progress en la construcziun idrologica. Il port protegì
d’ina tur (1238) era circundà d’in
cuntschet da mir che finiva cun ina
tecnica (musoir) fin alura anc pauc
derasada: ina chista (caisson) da lain
ruver averta en bass ed emplenida
cun in mir senza maulta. Il cuntschet è vegnì prolungà pliras
giadas, l’emprim cun ina palissada,
pli tard cun uors voluminus.
L’administraziun da la citad savoiarda ha fabritgà 1272 ina tur
abitabla per controllar la porta da la
citad. Damai che la tur occupava
per part l’entrada en il port, impediva ella la navigaziun e chaschunava differenzas cun ils citadins.
Pervi da terrenisaziun da la batschida dal port entras l’emplenida
dal flum La Tinière han ins translocà il port en il 15avel tschientaner
en il center da la citad; puspè al pe
da la tur abitabla dals Bouvier.
Quai è la suletta fortificaziun da la
citad da la vart da lai. Las palissadas
pli tardivas servivan be per proteger
la riva cunter l’erosiun. Numerusas
citads savoiardas al Lai leman eran
pli u main dal medem tip, cunquai
ch’ellas eran protegidas avunda
entras la flotta militara dals Savoiards che duvravan galeras dal tip
mediterran, mintgina cun ina gronda equipa da remaders.
(Lia rumantscha, Cuira)
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Notes
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Paul Hofer, Les villes neuves du Moyen Age
entre Genève et Constance. Dans: Villes suisses à vol d’oiseau (Berne 1963) 85–116.
Marcel Grandjean, Villes neuves et bourgs
médiévaux. Dans: L’homme dans la ville,
Cours général public 1983/84 (Lausanne
1984) 75.
Michel Egloff, Esquisse d’une Préhistoire.
Dans: Encyclopédie illustrée du Pays de Vaud,
t. 4, L’Histoire vaudoise (Lausanne 1973)
9–10.
Charles Kraege, De la Préhistoire à Compengie. Dans: République de la Calabre, Villeneuve – Promenade dans son histoire (Villeneuve 1991) 18–19.
Marcel Grandjean/Michèle Grote, Villeneuve.
61
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22
23
24
25
26
Guide de monuments suisses, Série 37, No 370
(Berne 1985) 3.
Daniel de Raemy, Déclin du péage de Villeneuve. Dans: Bernard Andenmatten/Daniel de
Raemy (s. dir.), Catalogue de l’exposition La
Maison de Savoie en Pays de Vaud (Lausanne
1990) notice II 8, 34–35.
Cf. Grandjean/Grote (v. note 5) 6–10.
Dossier «Villeneuve» de Marcel Grandjean
cité dans Michèle Grote, Villeneuve – Rapport
historique, manuscrit dactylographié déposé à
la Section des monuments historiques et
archéologie de l’Etat de Vaud (= MHAVD),
Lausanne 1986, 2.
Cf. Grandjean/Grote (v. note 5) 6.
Marcel Grandjean et al., Lutry – Arts et
monuments, T. 1 (Lutry 1990) 66.
François Christe, Le Canton de Vaud. Dans:
Stadt- und Landmauern 2. Stadtmauern in der
Schweiz. Kataloge, Darstellungen (Zurich
1996) 301 et passim.
Valentine Chaudet/François Christe (Bureau
d’archéologie monumentale et urbaine, Lausanne), Villeneuve – Rue de l’Ancienne-Poste
No 2 – Relevé des vestiges du mur de ville, manuscrit dactylographié de juin 1995 déposé
aux MHAVD.
Grandjean et al. (v. note 10) 67.
… dictus Mistralis tempore suo in domo sua
… fecit portas per quas, invitis et nescientibus burgensibus, possent gentes intromitti et
extra villam mitti … Item proponit quod
dictus mistralis fossale quod circuibat villam
ante portam versus hospitale, quod protendebatur usque ad lacum et per quod naves intrabant lacum et exiebant a lacu impedivit et
idem domificavit sine consensu dicte universitatis. Archives cantonales vaudoises (=
ACV), AC Villeneuve, B10, 1272, sam. av. StJean-Baptiste, Grote (v. note 8) 15–16.
Grote (v. note 8) 2.
Par exemple … in 13 navatis grossorum lapidum ad faciendum bastimentum retro
domum ballarum … (Archivio di Stato di
Torino/SR/69/31/Villeneuve/m1/ve. av. StGeorges 1303–5 mars 1304; … pro 9 tesis
muri facti iuxta domum ballarum a parte lacus … pro 13 navatis grossorum lapidum ad
ponendum in bastimento ante domum ballarum Villenove … (AST/SR/69/31/Villeneuve/
m1/5 mars 1304–26 mai 1305. Aimable communication de Daniel de Raemy.
ACV, C XVI/33/6, 1408, 1er fév., Grote
(v. note 8) 16.
ACV, C XVI/33/6bis/Bouvier, 1409, 26 juin,
Grote (v. note 8) 17–24.
ACV, AC Villeneuve, Titre J; no 45, 15 juillet 1542, Grote (v. note 8) 25.
«De gueules à la fasce d’argent accompagnée
de trois écussons du même» d’après Donald
Lindsay Galbreath, Armorial vaudois 1
(Baugy-sur-Clarens 1934) 77 et pl. IX.
Charles Kraege, Un conspirateur: Ferdinand
Bouvier (v. note 4) 52–53.
Monique Fontannaz, Les cures vaudoises –
Histoire architecturale 1536–1845. Bibliothèque historique vaudoise (=BHV) 84 (Lausanne 1987) 428, et Grote (v. note 8) 26–27.
RC IIb No 21, 109–110, 20 déc. 1838, Grote
(v. note 8) 27.
Ces travaux ont été effectués en 1991 et 1992
par le bureau Archéotech SA, Pully, sous la
direction de F. Christe. Mandat MHAVD.
Christe (v. note 11) 314–315.
Edouard Recordon, Etudes historiques sur le
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passé de Vevey 2 (Vevey 1945) 57.
Jean Mesqui, Le pont en France avant le temps
des ingénieurs (Paris 1986) 230 et fig. 245,
231.
Ibid., 257.
Grandjean et al. (v. note 10) 66.
Albert Naef, Chillon – La Camera Domini I
(Genève 1908) 50.
Ibid., Notes et pièces justificatives, VII, note
28.
D’après Gilbert Huser, syndic de Villeneuve.
Denis Weidmann, La Tour-de-Peilz – Nécropole du Clos d’Aubonne. Dans: Chronique
archéologique 1989 (= CA). Revue historique
vaudoise (= RHV) 1990, 134.
Pour y loger le four récent de la boulangerie
attenante…
Grandjean et al. (v. note 10) 156 et Tome 2
(Lutry 1991) 462, fig. 726.
Cf. note 14.
Cf. note 4, 53.
ACV, C XVI/33/6bis/Bouvier, 1409, 26 juin,
Grote (v. note 8) 21.
Tirants, soit sablières.
«Plans de la ville de Lausanne, son vignoble et
de son territoire», levés par Antoine-Michel
Gignillat en 1721–1723, ACV, GB 132/f, fo
84.
Christian Orcel, Alain Orcel, Jean Tercier
(Laboratoire romand de dendrochronologie,
Moudon), Analyses dendrochronologiques de
bois provenant des jetées du «Complexe du
Raisin» à Villeneuve (VD), Réf. LRD92/
R3179RP, et Analyses dendrochronologiques
de bois provenant des soubassements de la tour
et de l’aménagement des berges du «Complexe
du Raisin» à Villeneuve (VD), Réf. LRD92/
R3179A, manuscrits dactylographiés d’octobre 1992 déposés aux MHAVD.
Louis Blondel, Châteaux de l’ancien diocèse de
Genève (Genève 1956, 2e éd. 1978) 422.
Paul Bissegger, Les monuments d’art et d’histoire du canton de Vaud V: La ville de Morges
(à paraître).
ACV, C V a/25: «… retinere ad opus capituli
casale in quo capitulum possit facere capellam
et turrim et aulam…», Grandjean (v. note 2)
76.
Marcel Grandjean, Les monuments d’art et
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d’histoire du canton de Vaud I: La ville de Lausanne. Introduction, extension urbaine, ponts,
fontaines, édifices religieux (sans la cathédrale), hospitaliers, édifices publics (Bâle
1965) 337–342.
Grandjean et al. (v. note 10) 26–29 et 85–86.
François Christe, Vevey – Place de l’AncienPort Nos 2–6. Dans: Denis Weidmann, CA
1992 (RHV 1993) 205.
Edouard Pittet, Jakob Samuel Weibel –
Peintre et graveur de paysages 1771–1846,
170, No 480. Ce document est reproduit à plus
grande échelle dans Grandjean, Grote (v. note
5) 3, et en couleurs (v. note 4) 55.
Cf. note 18.
François Christe, Lucens – Château – Datation
du donjon et analyse de son couronnement.
Dans: Denis Weidmann, CA 1996 (RHV à
paraître en 1997).
Cf. note 14.
Cf. note 8.
Cf. note 18.
Date d’abattage des bois en automne-hiver
1394–1395 d’après Christian Orcel, Alain
Orcel, Jean Tercier (Laboratoire romand de
dendrochronologie, Moudon), Analyse dendrochronologique de bois provenant du café
du Raisin à Villeneuve (VD), Réf. LRD91/
R2954, manuscrit dactylographié, mars
1991, déposé aux MHAVD.
1695, Plans de tout le territoire de Villeneuve,
ACV GB 14a 1 (v. note 4, 60). 1766, ACV GB
14c; 1842–1848, ACV GB 14d 1.
Office fédéral de topographie, No 1264.
Selon le quotidien lausannois 24 Heures du 15
août 1995.
L’actuelle place de la Laiterie. ACV, Ai 10/1,
164, dernier fév. 1576; renseignement de
Mme Michèle Grote.
François Christe (Archéotech SA, Pully),
Villeneuve – Grand-Rue Nos 43 et 47 – Relevé d’anciens éléments, manuscrit dactylographié de décembre 1994 déposé aux
MHAVD.
François Christe/Michèle Grote, A Villeneuve,
une maison comme les autres… Cahier de
l’Académie du Chablais 1 (à paraître).
No 302, avril 1957.
Cf. note 60.
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Christe/Grote (v. note 60).
Cf. note 14.
François Christe, La pierre et la plume. Le port
de la Villeneuve de Chillon au travers des sources et de l’archéologie. Dans: Paul Bissegger,
Monique Fontannaz (s. dir.), Des pierres et des
hommes – Matériaux pour une histoire de l’art
monumental régional – Hommage à Marcel
Grandjean. BHV 109 (Lausanne 1995) 161–
168.
Jürg E. Schneider, Felix Wyss, Jürg Hanser,
Das Haus «Zum Schwert» in Zürich – vom
Wohnturm zur Standes- und Nobelherberge
am Limmatbrückenkopf. Mittelalter 1,
1996/1, 3–26.
François Christe, Lausanne – Rue de l’Ale –
Repérage du tracé des courtines contre la tour.
Dans: Denis Weidmann, CA 1994 (RHV
1994) 189, note 11; François Christe, Lausanne, la ville et ses vignes. Mittelalter 1,
1996/2, 38, fig. 8.
Cf. note 10.
«… a parte lacus de pauz…», Grandjean (v.
note 2) 76.
Christe/Grote (v. note 60).
La Flottille de Guerre de Chillon aux XIIIe et
XIVe siècles (Lausanne 1904).
Op. cit., 25.
Op. cit., 66.
Adresse des auteurs:
François Christe, Valentine Chaudet, Bureau
d’archéologie monumentale et urbaine (BAMU),
3, place du Château, Case postale 179, 1000 Lausanne 17.
Crédit des illustrations:
1: Isabelle Guignard Christe (BAMU, Lausanne,
d’après Grandjean/Grote [v. note 5] 1).
2, 15: Colette Grand (Archéotech SA, Pully). 3,
8–9, 12–13: Archéotech SA, Pully.
4–7, 10–11, 14, 19: Valentine Chaudet (Archéotech SA, Pully).
16–18: Valentine Chaudet (BAMU, Lausanne).
Brunnen SZ
Untersuchungen an den Pfahlreihen
im Vierwaldstättersee, 1996
von Jakob Obrecht
Vorgeschichte
Am 2. Februar 1850 schrieb Felix
Donat Kyd aus Brunnen folgenden
Brief an David Walker, Student bei
Altrath Kuriger in Einsiedeln1:
«Freitag, den 25. Jänner, hatten wir
gleichsam vor unsern Fenstern ein
wahrhaft schauerliches Ereigniss.
Des Knörren Dampfschiff, der Gothard, indem er halb 7 Uhr Vormittag bei dichtem Nebel zu nahe am
Land fahrend auf die Palisaden,
welche vor dem Wehrihausli im See
stehen fuhr, schlitze sich ein großes
Loch in seinem Vordertheil. Doch
fuhr das Dampfschiff noch bis neben
unser Haus & ließ da einen Nauen
mit Pferden, den es nach sich
schleppte, los. Das Wasser drang
heftig in die Kajütten. (…) Als das
Waßer in den Feuerofen trang, verursachte es ein förchterliches Toßen.»
Mit diesem Vorfall beginnt die
neuere schriftlich festgehaltene
Geschichte der hölzernen «Palisaden» im Vierwaldstättersee vor
Brunnen. Schon bald darauf, am
15. April 1850, fasste der Regierungsrat des Kantons Schwyz2
nämlich folgenden Beschluss:
«Mit Schreiben vom 6. vMt. ersucht
der Verwaltungsrath der Postdampfschifffahrtsgesellschaft auf dem Vierwaldstättersee um die Bewilligung,
die Pfähle im See bei Brunnen, insoweit sie die Zufahrt zur Landungsbrücke erschweren u. gefährden, auf
seine Kosten beseitigen zu dürfen. Er
macht dabei auf das Zweklose dieser
Pfähle u. das Gefahrfolle derselben
für die Dampfschiffe aufmerksam,
von denen dies Jahr eines auf einem
solchen Pfahl aufgefahrne u. in Folge
der dadurch erlittenen Beschädigung
am nahem Gestade, wohin es sich mit
Noth zu richten vermochte, versunken
ist. Laut Eröffnung des Cit. Praesidiums hat der Gemeinderath Ingenbohl, an welchen zuerst diese Ansuchen gerichtet worden war, nicht einzutreten beschlossen, weil der Strandboden dem Staat gehöre, einerseits, u.
weil anderseits die fraglichen Pfähle
in Angelegenheit des Abflusses des
Vierwaldstättersees hinsichtlich der
frühern u. gegenwärtigen Höhe des
Wasserspiegels einen wichtigen Beweis zu Gunsten der Uferbewohner
an Hand zu geben im Fall sein dürften. Der Regierungsrath hielt einen
Augenschein im Verein mit dem
Gemeindsvorstand von Ingenbohl für
angemessen und beauftragte damit
Tit. Regierungsrat Kündig.»
Eine verbindliche Antwort auf die
Anfrage der Postdampfschiffahrtsgesellschaft gab der Regierungsrat
am 28. Mai 18503:
«Auf Bericht u. Antrag des Hrn.
RRath Kündig, der im Verein mit
dem Gemeindsvorstand von Ingenbohl den ihm diesfalls aufgetragenen
Augenschein vorgenommen, ward im
Einverständnis mit den Gemeindesu. Ortsbehörden von Ingenbohl u.
Brunnen beschlossen was folgt: Der
Postdampfschifffahrtsgesellschaft in
Luzern sei die Wegschaffung der
Pfähle im See bei Brunnen auf ihre
Kosten zu gestatten, insofern sie,
ebenfalls in ihren Kosten, durch einen
unbetheiligten Experten einen Plan
aufnehmen und der hiesigen Regierung zustellen lassen, welcher jene
Palisadenreihe u. die Höhe des Wasserstandes über denselben im Vergleich zu der Höhe des Wasserstandes
am Pegel in Luzern darstelle. Als
Experte sei Hr. Ingenieur Schwyzer
in Luzern vorzuschlagen.»
Der Beschluss des Regierungsrates,
die «Schwirren» vor der Dampfschiffstation von Ingenieur Schwyt-
1: Plan der «Palisaden» vor dem Wehrihacken. Aufgenommen von Ingenieur Franz Xaver Schwytzer, Luzern,
im Dezember 1850, im Anschluss und als Folge des Dampfschiffunglücks vom 25. Januar 1850.
63
2: Topographische Karte der Schweiz, Blatt Luzern,
1:100 000, Bern 1910.
sehen werden. Auch nordwestlich
des Muotadeltas, in der sogenannten «Schroten»5 (Abb. 2) am Fusse
des Urmiberges, waren seit langem
Pfähle im See bekannt6. Diese wurden als nördliche Verlängerung der
Letzimauer betrachtet7. Auch im
ausgehenden 20. Jahrhundert geistern die «Schwirren» weiterhin in
den Köpfen historisch interessierter
Personen herum. Die wohl wichtigste Frage ist diejenige nach dem Alter der Pfähle, obwohl mehrheitlich
zer einmessen zu lassen, ist gleichzeitig der Ausgangspunkt unserer
Forschungen4. Der von ihm angefertigte kolorierte Plan (Abb. 1)
zeigt vor dem Wehrihacken eine
halbkreisförmige Pfahlreihe.
Es ist davon auszugehen, dass
die Existenz der Pfähle vor dem
Wehrihacken allgemein bekannt
war – wenigstens bei der Bevölkerung Brunnens – und noch heute als
südliche Fortsetzung der mittelalterlichen Letzimauer im See ange-
0
50 m
3: Plan der «Palisaden» vor dem Wehrihacken. Aufgenommen von Tauchern der Kantonspolizei Schwyz, Abt. See- und Umweltschutzpolizei.
4: Lage der Palisaden im See. Die Fischzucht liegt
unmittelbar dahinter an der Gersauerstrasse.
5: Lage der Palisaden im See. Westlich davon ist das
Hotel «Waldstätterhof» zu erkennen.
64
unbestritten war, dass diese noch
vor dem Morgartenkrieg im Jahre
1315 eingerammt worden sind.
Die andauernde Diskussion führte
dazu, dass Dr. Josef Wiget, Staatsarchivar Schwyz, durch Taucher der
Kantonspolizei SZ erstmals eingehendere Abklärungen vor dem
Wehrihacken durchführen liess.
Diese fanden am 3. November
1992 statt. Die Polizeitaucher nahmen an diesem Tag neben einigen
Unterwasserfotos auch einen neuen,
grob eingemessenen Lageplan der
Pfähle auf. Im Gegensatz zum Plan
von F. X. Schwytzer sind darauf
zwei hintereinanderliegende Pfahlreihen (Abb. 3) eingezeichnet.
Im Anschluss daran wurde 1993/94
zum ersten Mal versucht das Alter
der Pfahlreihen zu bestimmen. Zu
diesem Zweck holten Mitglieder
des «Tauchklubs Innerschwyz»8 je
einen Pfahl aus der Pfahlreihe in der
«Schroten» (im folgenden Fischzucht genannt) (Abb. 4) und einen
aus derjenigen vor dem Wehrihacken (im folgenden Waldstätterhof genannt) (Abb. 5).
Die 14C-Datierung, wurde am
Geographischen Institut der Universität Zürich-Irchel und an der
ETH-Hönggerberg durchgeführt.
Die beiden Proben wurden dort wie
folgt datiert:
Waldstätterhof9 710 ± 55 y BP10
oder 1240 ± 55 Jahre
Fischzucht11 780 ± 55 y BP
oder 1170 ± 55 Jahre
Projekt und Verlauf
Anfangs 1995 erteilte Dr. Wiget an
den Autor den Auftrag ein Projekt
zur Kartierung und Datierung der
Pfahlreihen «Fischzucht» und
«Waldstätterhof» zu verfassen.
Eine Vorabklärung sollte zunächst
die für das Projekt benötigten
Daten liefern, doch andauernde
Regenfälle verhinderten während
einiger Monate einen ersten Tauchgang. Erst am 12. Oktober 1995
hatte die lange Wartezeit ein Ende.
Dafür waren die Verhältnisse bei
diesem ersten Tauchgang geradezu
ideal. Drei Taucher vom Büro für
Archäologie der Stadt Zürich gingen unter der Leitung von Peter
Riethmann ins Wasser (Abb. 6).
Die insgesamt sieben Proben – alles Nadelhölzer – wurden anschliessend im Dendrolabor der Stadt
Zürich untersucht. Leider konnte
keiner der Pfähle datiert werden; sie
hatten alle zu wenig Jahrringe. Die
Hauptarbeit des Tages bestand
jedoch darin, die beiden Pfahlreihen abzuschwimmen und festzustellen, wieviele Pfähle etwa noch
im Boden stecken. Das Auszählen
der Pfahlreihen ergab beim Standort «Fischzucht» 157 Pfähle mit
Durchmessern von ca. 12–15 cm.
Gleichzeitig stellten die Taucher
fest, dass die Pfähle in Ufernähe in
einer Doppelreihe stehen und deren
Verlauf dort einen markanten
Knick aufweist. Die Pfähle stehen
einander nicht gegenüber, sondern
sind versetzt zueinander angeordnet. Beim Standort «Waldstätterhof» wurden 67 Pfähle mit Durchmessern grösser als 15 cm gezählt.
Wie erwartet, verläuft die Pfahlreihe in einem Halbkreis, mit
einem ca. 40 m vom Ufer des Wehrihackens entfernten Scheitelpunkt.
Die wohl wichtigste Beobachtung
des Tages war die Feststellung, dass
die Pfahlreihen durchwegs aus
schnellgewachsenen Nadelhölzern
– leider mit dementsprechend wenigen Jahrringen – bestehen. Dies
hatte zur Folge, dass die erste
Kostenschäztung nach oben korrigiert werden musste, um bei Bedarf
zusätzliche dendrochronologische
Untersuchungen oder sogar einige
jahrringgenaue 14C-Datierungen finanzieren zu können.
Bereits im Januar 1996, erhielt
der Schreibende den Auftrag, die
Arbeiten gemäss Projekt auszuführen. Weil die Zürcher Taucher
in der dafür vorgesehenenen Zeit
nicht zur Verfügung standen,
musste umgehend nach Ersatz Ausschau gehalten werden. Dr. Peter
Suter, Leiter der Abteilung Ur- und
Frühgeschichte des Archäologischen Dienstes Bern, stellte freundlicherweise sofort zwei Taucher der
«Bielerseeequipe» samt technischer Ausrüstung zur Verfügung.
Am Donnerstag, 14. März 1996,
war es dann soweit. Die beiden Taucher, Nicolas Leuch und Andreas
Kähr, unternahmen einen ersten
Augenschein und fotografierten bei
ausgezeichneten Sichtverhältnissen
Ausschnitte aus den beiden Pfahlreihen. Am Ende dieser zweiten
Besichtigung beschlossen wir, die
Taucharbeiten in der Woche vom
18. bis 22. März auszuführen.
Befunde
Vermessung
Das Einmessen der Pfähle gestaltete sich sehr einfach. Die uneingeschränkte Sicht auf den See und
genügend Polygonpunkte in Ufernähe erleichterten uns die Arbeit
sehr. Dank der überaus ruhigen Seeoberfläche war es ohne weiteres
möglich, jeden einzelnen Pfahl mit
Hilfe eines auf einer Boje befestigten sechseckigen Reflektors vom
Ufer aus einzumessen.
6: Von den Tauchern mit einem Wasserstrahl freigespühlter, zum Absägen vorbereiteter Pfahlstumpf. «Fischzucht», äussere Pfahlreihe.
65
Pfahlreihe vor dem Waldstätterhof
(Abb. 7)
Mit dem Vermessen begannen wir
auf der Westseite der Pfahlreihe vor
205 300
688 600
0
50 m
7: Plan der Pfahlreihen vor dem Waldstätterhof.
Waldstätterhof
Nummern
Innere Pfahlreihe numeriert
Äussere Pfahlreihe numeriert
Äussere Pfahlreihe nicht numeriert
Pfahlhaufen nähe Landungssteg
Total
501–585
601–735
2001–2142
586–604
Fischzucht
Nummer
Innere Pfahlreihe
Innere Pfahlreihe
Äussere Pfahlreihe numeriert
Äussere Pfahlreihe nicht numeriert
Total
51–77
81–113
1–2214
2201–2314
dem Waldstätterhof. Dort numerierten wir noch jeden einzelnen
Pfahl. Das Befestigen einer mit
einer fortlaufenden Nummer versehenen Polyesterfolie, dauerte
jeweils ein bis zwei Minuten; das
eigentliche Einmessen, bei straffer
Bojenleine, im Gegensatz dazu nur
etwa 10 Sekunden.
Im Herbst 1985 hatten die Zürcher
Taucher hier 67 Pfähle gezählt.
Nach der Markierung von mehr als
80 Pfählen wurden wir langsam
stutzig, da auch der Verlauf der eingemessenen Pfahlreihe überhaupt
nicht mit dem Plan der Schwyzer
Anzahl
Pfähle
85
135
142
19
381
Anzahl
Pfähle
27
33
20
114
194
Seepolizei übereinstimmte (vgl.
Abb. 3). Eine Überprüfung ergab,
dass wir die zu diesem Zeitpunkt
noch unbekannte Verlängerung der
inneren, kürzeren Pfahlreihe eingemessen hatten und uns nicht bei
der im vorliegenden Plan eingezeichneten grossen, halbkreisförmigen Reihe befanden. Die
Kontrolle ergab, dass die nun als
äusser Reihe zu bezeichnende
Pfahlreihe ebenfalls vorhanden war
und zwar genau in dem von der Seepolizei eingemessenen Bereich.
Wir beendeten zuerst die Arbeit an
der inneren Pfahlreihe und wand66
ten uns dann sofort der äusseren zu.
Nach 135 Pfählen hörten wir mit
dem Bezeichnen der einzelnen
Hölzer auf, denn der zeitliche Aufwand dafür wurde uns in Anbetracht der unerwartet hohen Anzahl
Pfähle zu gross. Zusammen mit
dem Pfahlhaufen vor dem Landungssteg massen wir insgesamt
381 Pfähle ein, etwa 300 Stück
mehr als erwartet12.
Pfahlreihe vor der Fischzucht (Abb. 8)
Hier verlief die Vermessung ebenfalls reibungslos. Um Zeit zu
sparen, numerierten wir nur noch
einige ausgewählte Pfähle mit grösserem Durchmesser, in der Absicht
diese Hölzer später für die dendrochronologische Untersuchung abzusägen13. Bei der Arbeit am Theodolit entdeckte ich im seichten
Wasser ein paar Pfähle, die sich
nach einer Überprüfung durch die
Taucher als Anfang einer neuen
inneren, parallel zum Ufer verlaufenden Pfahlreihe entpuppten. Die
Zahl der Pfähle der äusseren Reihe
unterschritt diejenige der Zählung
vom Herbst 1995. Vermutlich hatten damals die Taucher ein Stück
der Pfahlreihe in der Eile zweimal
abgeschwommen. Zuletzt waren es
an Stelle von 157 nur noch 114
206 150
687 300
0
50 m
8: Plan der Pfahlreihen vor der «Fischzucht».
Stück.
Bei der Probenentnahme am späten
Freitagnachmittag ging es etwas
hektisch zu. Wie sich später zeigte,
hatten wir in unserer Hast nur aus
dem doppelreihigen Abschnitt der
äusseren und aus der inneren Pfahlreihe Proben entnommen. Hier
wirkte sich der Nachteil direkt aus,
dass die genaue Lage der Pfähle und
somit der Verlauf der beiden Pfahlreihen erst nach Abschluss der
Arbeiten, am Computerbildschirm
zu Hause, richtig zu sehen war.
Dort wurde schon auf den ersten
Blick klar, dass der Wechsel zwischen dem doppelten und dem
einfachen Abschnitt der äusseren
Reihe gleichzeitig zwei verschiedene Bauphasen markieren könnte
und wir deshalb aus der einfachen
Reihe noch zusätzliche Dendroproben haben sollten.
Dendrochronologische
Datierung
Die dendrochronologische Untersuchung wurde vom Dendrolabor
Egger15, Boll, durchgeführt16. Erfreulicherweise liessen sich die
gesammelten Proben gut datieren
und es war nicht nötig, die Resultate mit Hilfe der 14C-Methode zu
präzisieren. Die dadurch eingesparten Mittel wurden in der Folge dazu
verwendet, noch zusätzliche Proben
aus dem einfach geführten Abschnitt der äusseren Pfahlreihe
«Fischzucht» zu holen. Diese
Arbeit erledigten Nicolas Leuch
und Andreas Kähr am 28. Mai
1996. Bereits am 10. Juli lag auch
die Datierung des einreihigen
Abschnittes vor.
Die anhand der aufgenommenen
Pläne (vgl. Abb. 7 und 8) vermuteten Bauphasen wurden durch die
Resultate der Dendrochronologie
vollumfänglich bestätigt.
Die dendrochronologischen Untersuchungen brachten uns nicht nur
die genauen Schlagdaten der einzelnen Bäume17, sondern auch eine
grosse Überraschung bezüglich der
verwendeten Holzarten. Unter den
40 untersuchten Pfählen (ca. 7%
der Gesamtpfahlzahl von 575)
hatte es 39 Rottannen (Picea abies)
und eine einzige Weisstanne (Abies
alba). Dass die Pfahlreihen ausschliesslich aus Nadelhölzern bestehen, war seit dem ersten Tauchgang klar. Die deutliche Dominanz
der Rottanne in dieser von der
Menge her repräsentativen Anzahl
Waldstätterhof
Äussere Reihe
Innere Reihe
Pfahlhaufen
Anzahl
Proben
10
9
keine
datierte
Proben
9
8
ältestes
Datum
1394
1422
jüngstes
Datum
1404
1427
mit Rinde
Fischzucht
Anzahl
Proben
9
datierte
Proben
8
ältestes
Datum
1297
jüngstes
Datum
1306
mit Rinde
1298/1307
8
7
1447
1457
1451/1453
3
3
1299?
1307
Äussere Reihe
doppelt
Innere Reihe
einfach
Innere Reihe
67
1394/1404
1422/1427
von Proben überraschte nun doch
sehr. Es scheint, dass nur schnell
gewachsene Rottannen, etwa von
der Dimension einer heutigen Telefonstange, in den Seegrund eingeschlagen worden sind. Es darf
dabei nicht vergessen werden, dass
diese Feststellung für alle vier
Bauabschnitte, verteilt über ca. 150
Jahre bzw. rund sechs Generationen, zutrifft.
Es scheint, dass jeweils bewusst
rottannenes Holz verwendet worden ist. Diese Feststellung steht im
deutlichen Gegensatz zu den Palisaden in Stansstad NW, wo wir
anlässlich einer Untersuchung im
Jahre 1990 unter den ersten sieben
entnommenen Pfählen nicht weniger als fünf Holzarten (Birke,
Buche, Eiche, Rottanne, Weisstanne) nachweisen konnten18. Am
meisten erstaunt aber, dass mehrheitlich rasch gewachsenes Stammholz verwendet wurde, wie es heutzutage in den Monokulturen des
Mittellandes geschlagen wird. Gemäss Aussage mehrerer Fachleute
gab es zu dieser Zeit im Gebiet des
alten Landes Schwyz sicher Rottannen, doch kaum in dieser Menge
und Qualität. Der hoch über dem
Muothatal gelegene, heute als einer
der letzten Urwälder der Schweiz
bekannte Bödmerenwald, lieferte
beispielsweise schon immer ausgezeichnetes rottannenes Bauholz.
Dieses war jedoch gerade wegen seiner Feinwüchsigkeit beliebt. Auch
am Südabhang des nahegelegenen
Urmiberges, einem eher trockenen
Standort, wachsen mehr Kiefern,
als Feuchtigkeit liebende Rottannen19. Aus den vorliegenden Resultaten darf geschlossen werden, dass
die mittelalterlichen Bauleute und
Auftraggeber bewusst rottannene
Stämme verwenden wollten und
deshalb nur solche bestellten und
einkauften. In Anbetracht der für
den Holztransport ausgezeichneten
Verkehrslage Brunnens (Vierwaldstättersee, Muota) und des Holzreichtums der gesamten Innerschweiz war es sicher ein leichtes,
grosse Holzmengen mit der gewünschten Qualität heranzuschaffen.
Auffallend sind weiter die, wenn
auch nur einige wenige Jahre voneinander abweichenden Schlagdaten innerhalb der einzelnen Bauphasen. Es ist durchaus denkbar,
dass die verschiedenen Holzlieferanten dem jeweiligen Bauherr
auch eine Anzahl bereits einige
Jahre gelagerte Stämme verkauften20.
Zurichten der Pfähle
Alle, zwecks Begutachtung ihrer
Spitze ausgerissenen Pfähle stammen aus der äusseren Reihe vor dem
Waldstätterhof. Dies, weil es dort
für die Taucher beim Sammeln der
Dendroproben einfacher war, die
streckenweise direkt an der Kante
zum Seebecken stehenden Pfähle
freizuspühlen, statt mühsam abzusägen. Die Betrachtungen zu den
Pfahlspitzen haben daher nur für
diese Reihe Gültigkeit.
Insgesamt bargen die Taucher dort
elf Pfähle (Abb. 9 bis 12). An jedem
von ihnen ist die Wirkung der
jahrhundertelangen Erosion gut
abzulesen. Nur in dem im Boden
steckenden Teil sind die Pfähle in
ihrem vollen Querschnitt erhalten
geblieben21. Über dem Seegrund
sind sie alle zu dünnen, unterschiedlich langen Spitzen erodiert.
Die Zerstörung der Pfähle hat min-
9: Pfahl Nr. 716, äussere Pfahlreihe «Waldstätterhof». Länge noch 1.1 m. Der im vollen Umfang erhaltene
Teil steckte im Boden. Die dünne Spitze ist der erodierte Rest des ehemaligen oberirdischen Teils des Pfahles.
10: Pfahl Nr. 716, äussere Pfahlreihe «Waldstätterhof». Länge der Spitze 45 cm. Die Spitze wurde wohl mit
dem Ziehmesser zugerichtet.
68
unversehrten Spitzen in den harten
Boden gelangten24. Da dies ohne
einen beträchtlichen finanziellen
Aufwand nicht möglich ist, bleibt
mir hier etwas Raum für einige
Spekulationen.
Mittelalterlicher Seespiegel
11: Pfahl Nr. 717, äussere Pfahlreihe «Waldstätterhof». Länge der Spitze 20 cm. Die Spitze wurde mit
wenigen Beilhieben grob zugerichtet.
12: Pfahl Nr. 677, äussere Pfahlreihe «Waldstätterhof». Länge der Spitze 85 cm. Die lange, schlanke Spitze
scheint mit der Säge bearbeitet worden zu sein.
destens zwei Ursachen: Einerseits
das Faulen im Bereich der stetig
wechselnden Wasserlinie und andererseits der kontinuierliche Abrieb,
durch die vom Wellenschlag aufgewirbelten Sandkörner. Die Spitzen der einzelnen Pfähle waren
unterschiedlich bearbeitet. Ein
dünneres Exemplar (vgl. Abb.11)
ist nur grob mit dem Beil zugerichtet, während die dickeren
Hölzer sauber, mit langen, gleichmässigen Schnitten zugespitzt sind
(vgl. Abb. 9, 10, 12). Es ist nicht
klar, ob beim Zurichten mit dem
Ziehmesser oder gar mit der Säge
gearbeitet worden ist.
Das grösste Rätsel gibt uns aber der
gute Erhaltungszustand der Pfahlspitzen auf; klagten doch beide
Taucher über den extrem harten
Kiesboden vor dem Waldstätterhof. Beim Einrammen von Pfählen
in einen derart harten, mit grösseren Steinen durchsetzten Boden,
werden ungeschützte Pfahlspitzen
normalerweise stark in Mitleidenschaft gezogen. Von eisernen Pfahlschuhen, wie sie seit römischer
Zeit22 benutzt wurden, fanden wir
aber keine Spur23. Einzig mit gezielten archäologischen Grabungen, bei denen einigen Pfähle
minutiös freigelegt würden, könnte
man vielleicht die Frage beantworten, auf welche Art die Pfähle mit
69
Die nun folgenden Überlegungen
gehen davon aus, dass sich der Seegrund vor dem Waldstätterhof seit
dem Mittelalter kaum verändert
hat. Unter der Annahme, dass der
mittlere Wasserstand des Vierwaldstättersees um 1400, dem Baudatum der äusseren Pfahlreihe,
etwa einen Meter niedriger war als
heute, können wir für die tiefste
Stelle von folgender Pfahllänge ausgehen: Bei einer Eindringtiefe in
den Seegrund von 1 bis 1,5 m, einer
mittleren Wasserhöhe von 2,5 m
und einer frei aufragenden Höhe
von 2,5 m (dies, damit im Sommer
bei Höchstwasserstand die Pfähle
noch etwa 1,5 m über den Seespiegel ragten), erhalten wir eine
minimale Gesamtpfahllänge von
6 bis 6,5 m. Allerdings kann ein
derart langer Pfahl nur von einer
mit einem Schlagwerkzeug ausgerüsteten Plattform aus in einen
harten Boden gerammt werden.
Von Hand, selbst mit schwersten
Hämmern, ist dies nicht möglich.
Der Einsatz eines auf einem Gestell
montierten «Rammbärs», oft auch
«Katze» genannt, ist für die in
Frage kommende Zeit nicht auszuschliessen. Doch spricht die
Unversehrtheit der Pfahlspitzen in
unserem Fall dagegen.
Wie setzte man die Pfähle nun aber
in den Seegrund? Um eine Antwort
darauf zu finden, muss zuerst der
Frage nach der Wasserspiegelhöhe
des Vierwaldstättersees in der Zeit
zwischen 1300 und 1450 nachgegangen werden25. Genau in diese
Zeit fallen die ersten künstlichen
Erhöhungen26 des Seewasserspiegels, eine Voraussetzung für den
Betrieb von Mühlen unterhalb der
Reussbrücke in Luzern. Um auch in
den Wintermonaten eine kontinuierliche und ausreichende Wasserversorgung zu haben, wurde
oberhalb der heutigen Spreuerbrücke eine im Verlauf der folgenden Jahrhunderte mehrfach umgebaute und erneuerte Schwelle
errichtet27. Der Seespiegel wurde
dadurch bis auf das heutige Niveau
von 433,6 m ü.M. bei mittlerem
Wasserstand angehoben28. Die Messungen dieses Jahrhunderts (vgl.
Anm. 28) zeigen, dass der Seespiegel bei Hochwasser etwa einen
Meter über und bei Niedrigwassser
etwa 0,5 m unter dem mittleren
Wasserstand liegt.
Es gilt nun anhand einiger Überlegungen die Höhe des mittleren
Wasserstandes um 1300 zu rekonstruieren. Dieser kann u.a. daran
abgelesen werden, dass die Burg
Altstad (Gde Meggen LU) im 13.
Jahrhundert auf einer Halbinsel
und nicht wie heute auf einer Insel
lag29. Heute beträgt die Wassertiefe
zwischen dem Festland und der Insel gemäss der Seekarte des Vierwaldstättersees etwa einen Meter.
Geht man davon aus, dass die Burgstelle Altstad bei Hochwasser noch
knapp trockenen Fusses zu erreichen war, erhalten wir, ohne die
Berücksichtigung der Verlandung
dieser seichten Stelle, etwa folgenden Wert für den damaligen mittleren Wasserstand:
Zieht man vom heutigen mittleren
Wasserstand von 433,6 m ü.M. die
Wassertiefe von 1 m und die Hochwasserschwellung von 1 m ab, so
erhält man für den mittleren Wasserstand um 1300 den Wert von
431,6 m ü.M.
Einen weiteren Hinweis gibt uns
auch die Grabung auf der Landseite
des Schnitzturmes in Stansstad
NW. Zur Zeit der Grabungen,
anfangs April 1989, lag der Seespiegel auf einer Höhe von 433,5 m
ü.M., 10 cm unter dem Mittelwert.
Dank dem Einsatz einer Pumpe
konnten wir dort eine etwa auf
dieser Höhe liegende Brandschicht
untersuchen, in der Keramikfragmente aus dem 13. Jahrhundert
lagen30. Geht man davon aus, dass
die Brandschicht über einem ehemaligen Gehniveau lag, darf daraus
geschlossen werden, dass der mittlere Wasserspiegel – mindestens in
bezug auf diese Schicht – damals
unter einer Höhe von 433 m ü.M.
gelegen haben muss. Andernfalls
wäre der Platz bei jedem Hochwasser überflutet gewesen.
Diese beiden Beispiele zeigen, dass
sich der mittlere Wasserstand um
1300 etwa im Bereich zwischen
431,5 und 432 m ü.M. bewegte.
Dementsprechend lag er bei niedrigem Wasserstand 0,5 m tiefer,
zwischen 431 und 431,5 m ü.M.
Wie hoch der See um 1400 bereits
aufgestaut war, kann anhand der
beiden aufgeführten Beispiele nicht
mehr rekonstruiert werden.
Bei unseren Arbeiten am 18. März
1996 lag der Seespiegel auf
433,35 m ü.M. Im Uferbereich vor
dem Waldstätterhof betrug die
Wasserhöhe ungefähr einen Meter,
an den tiefsten Stellen der inneren
und der äusseren Pfahlreihe lag sie
etwa bei 2 bzw. 3,5 m. Vor der
Fischzucht war das Wasser bei der
äusseren Pfahlreihe rund 2,5 m tief,
bei der inneren stellenweise weniger als ein Meter.
Mit Hilfe dieser Zahlen ist es nun
möglich die absolute Höhe des Seegrundes zu berechnen. Überschlagsmässig ergibt dies bei einer Seespiegelhöhe von 433,5 m ü.M. folgende
Werte: (s. untenstehende Tabelle)
Die Überlegungen zeigen, dass um
1300 die Pfahlreihen während der
winterlichen Trockenzeit (Seespiegel bei ca. 431 m ü.M.) über weite
Pfahlreihe
Wassertiefe
Waldstätterhof aussen
Scheitelpunkt
Waldstätterhof innen
Scheitelpunkt
Fischzucht aussen
Fischzucht innen
3,5 m
Höhe
Seegrund
430,00 m ü.M.
2,0 m
431,50 m ü.M.
2,5 m
1,0 m
431,00 m ü.M.
432,50 m ü.M.
70
Strecken, wenn nicht gar vollständig, auf dem Trockenen gestanden
haben müssen. Wie weit diese
Aussage auch für den Beginn des
15. Jahrhunderts noch Gültigkeit
hat, kann wegen den fehlenden
Angaben zu den Staukoten in
Luzern nicht gesagt werden.
Die Annahme, dass es möglich war,
die Pfähle trockenen Fusses, d.h.
nicht ab Flossen oder zu Arbeitsplattformen umgebauten Schiffen
einzusetzen, eröffnet neue Möglichkeiten. So könnten die Pfähle auch
direkt in vorbereitete Löcher gestellt worden sein. Die bereits
erwähnten, nicht durch Pfahlschuhe geschützten, aber dennoch
unversehrten Pfahlspitzen der äusseren Pfahlreihe deuten jedenfalls
auf ein solches Vorgehen hin. Um
einen Eindruck zu erhalten, wie
lange das Ausheben eines Pfahlloches dauerte, sei hier angefügt,
dass heute Freileitungsmonteure
für das Aufstellen eines Strommastes etwa 3 Stunden benötigen31.
Eine weitere denkbare Technik
besteht darin, einen kurzen, mit
Eisenbändern verstärkten Rammpfahl in den Boden zu treiben und
anschliessend wieder auszuziehen,
um so ein Loch zum Einsetzen eines
Pfahles zu schaffen. Diese Arbeit
kann auch von einer schwimmenden Plattform ausgeführt werden.
Funktion der Pfahlreihen
Die Pfahlreihen werden üblicherweise als «Palisaden» bezeichnet.
Der Ausdruck Palisade meint einen
langen, oben zugespitzten Schanzpfahl, der mit anderen Pfählen
zusammen zur Befestigung in dichter Reihe in den Boden gerammt
wird32. Palisade ist deshalb eindeutig ein Begriff aus der Wehrtechnik. Meines Erachtens waren
die Pfahlreihen aber nicht nur als
Annäherungshindernisse gegen das
Eindringen feindlicher Schiffe gedacht, sondern sie dienten auch als
Wellenbrecher zum Schutz der im
Hafen liegenden Schiffe33. Brunnen
war schon immer Umschlagplatz
für Güter und Waren aller Art. Ein
sicherer Hafen war darum be-
stimmt ein unabdingbares Erfordernis, um die Schiffe bei aufziehendem Sturm samt ihrer Ladung
in Sicherheit bringen zu können.
Ein Hilferuf vom 5. November
1554 des Statthalters und des Rates
von Schwyz an Luzern gibt uns
einen deutlichen Hinweis in dieser
Richtung34:
«Der nächst vergangene Wasserfluß
habe die ‹Schiffswehri› zu Brunnen
zu guten und mehrerem Teil zerbrochen und etliche Zangen35 aufgelöst
und sie auch soviel ‹versaret›36, daß
man mit keinem Schiff mehr darein
kommen kann, was den Schiffsleuten
bei einem Windsturm zu großen
Schaden gereichen möchte.
Schwyz möchte das Werk gerne
wieder herstellen, habe aber keine
Leute, die es verrichten können.
Luzern werde daher gebeten, sofern es
tüchtige Werkmeister für dergleichen
Arbeiten habe, einen auf Kosten von
Schwyz hinzusenden, um mit ihm zu
beraten, ob und wie die zerstörte
Schiffswehre wieder zu machen sei
oder nicht.»
Dank dieser kurzen Meldung können mehrere wichtige Rückschlüsse bezüglich der Pfahlreihen
gezogen werden. Mit «Wasserfluß»
wird vermutlich ein spätherbstliches Hochwasser der damals noch
unverbauten Muota bezeichnet.
Mit «Schiffswehri» wird wohl eine
Pfahlreihe gemeint sein. Dieser
Ausdruck muss etwas genauer
betrachtet werden, denn er hat
sicher eine doppelte Bedeutung.
Einerseits ist damit eine Einrichtung zum Schutz vor eindringenden Schiffen gemeint, andererseits
kann auch ein zum Schutz der
Schiffe errichteter Wellenbrecher
so umschrieben werden. Die zweite
Funktion wird in der Anfrage der
Schwyzer an Luzern, mit der
Erwähnung der Angst der Schiffersleute vor einem grossen Windsturm auch klar bestätigt. Im
Zusammenhang mit einem Hochwasser der Muota kann eigentlich
nur der Geländeabschnitt zwischen
der «Schroten» und dem Wehrihacken gemeint sein. Der Hinweis
auf die zerstörten Zangen ist damit
zu erklären, dass die in Abständen
von 60 bis 80 cm versetzten Pfähle
wohl durch liegende Hölzer (vermutlich oberhalb des Wasserspiegels) verbunden waren. Eine Massnahme, die die Stabiltät eines derartigen Bauwerks in jeder Hinsicht
beträchtlich vergrössert. Ob die
Lücken zwischen den Pfählen zusätzlich noch mit Flechtwerk aus
Ruten und groben Ästen ausgefüllt
waren, was den Schutz gegen Feind
und Wellen sicher zusätzlich erhöht
hätte, entzieht sich unserer Kenntnis37. Dass gerade in der Stadt
Luzern nach geeigneten Werkmeistern gesucht wurde, ist sicher kein
Zufall. Die langen Brücken (Hof-,
Kapell- und Spreuerbrücke) mit
den davorliegenden Palisaden erforderten sicher einen laufenden
Unterhalt, so dass es zu dieser Zeit
in Luzern sicher genügend Handwerker mit dem nötigen Fachwissen zur Reparatur der Pfahlreihe
gab.
Zusammenfassend ist festzuhalten,
dass die mit «Schiffswehri» bezeichnete Einrichtung von ihrem
Namen her wohl gleichzeitig als
Hindernis (Palisade) gegen feindliche Schiffe, von der Beschreibung
ihrer Funktion her aber auch als
Schutz (Mole) gegen den hohen und
harten Wellenschlag bei Sturmwinden, gedient hat.
der Resultate
Waldstätterhof
Bei den beiden halbkreisförmigen
Pfahlreihen, bestehend aus Hölzern, die in den Zeiträumen
1394–1404/5 (äussere Reihe) und
1422–1427/8 (innere Reihe) geschlagen wurden, scheint es sich
eher um eine Hafenanlage als um
eine Palisade zu handeln. Einzig
einige, knapp vor den Pfahlreihen
in einem Winkel von 45° gegen
aussen gerichtete Pfähle38 sprechen
gegen diese Annahme (Abb. 13).
Jeder davon war bestens zum Aufspiessen herannahender Schiffsrümpfe gegeignet – möglicherweise war ein solcher Pfahl auch
Ursache des einleitend beschriebenen Schiffsunglücks. Auffallenderweise ist die innere Pfahlreihe etwa
25 Jahre jünger als die äussere.
Vielleicht hängt dies mit einer
Anhebung der Reussschwelle in
den ersten 20 Jahren des 15. Jahrhunderts zusammen. Dadurch ragte die äussere Pfahlreihe weniger
weit aus dem Wasser, was einen
landseitigen Ersatz notwendig
gemacht haben kann.
Fischzucht
Die innere und der doppelt geführte Teil der äusseren Pfahlreihe
wurden zur selben Zeit gebaut. Erst
Zusammenfassung
13: Ausschnitt aus der äusseren Palisade vor dem Waldstätterhof. Knapp vor der Pfahlreihe ragen zwei Pfähle
in einem Winkel von 45° aus dem Boden.
71
viel später – zwischen 1450 und
1460 – wurde der einfache Teil der
äusseren Pfahlreihe in den Seeboden gesetzt. Anlass zu dieser
Reparatur könnten von einem
Hochwasser der Muota angerichtete Zerstörungen gewesen sein,
wie sie hundert Jahre später im
Brief vom 5. November 1554 der
Schwyzer an die Stadt Luzern
beschrieben sind.
Die Funktion der inneren, mehr
oder weniger parallel zum heutigen
Ufer verlaufenden Pfahlreihe ist
hingegen unklar. Vielleicht ist sie
der Rest einer ehemaligen Uferverbauung, deren Hinterfüllung
längst weggeschwemmt worden
ist. Die doppelt geführte, geknickte Pfahlreihe liegt in der Verlängerung der Letzimauer und darf
wohl als Palisade bezeichnet werden. Sie schliesst – quer über das
Muotadelta – die Lücke zwischen
der Letzi und dem Urmiberg. Die
Frage, ob an dieser Stelle auch mit
einem geschützten Hafen zu rechnen ist, kann hier nicht beantwortet werden. Es gilt dabei zu bedenken, dass das hinter der Palisade liegende Muotadelta zu dieser Zeit
sicher mehrheitlich aus Sumpf und
Auenwald bestand.
Funde
Die Taucher fanden beim Einmessen
der Pfähle auch eine ansehnliche Zahl
Artefakte. Bei der Palisade «Fischzucht» kamen eine geschnitzte
Holzkugel und ein halber Holzteller
zum Vorschein. Vor dem Waldstätterhof fanden die beiden etwa zwanzig oder dreissig eiserne Tischmesser
aus dem Inventar des Hotels, eine
Viehschelle und einen Ankerstein.
Überraschenderweise konnten auch
zwei eiserne Kanonenkugeln geborgen werden. Die grössere der
beiden, mit einem Durchmesser
von ca. 18 cm ist eine Granate. Die
beiden Geschosse stammen wohl
von der Beschiessung Brunnens
durch die Franzosen am 14. August
1799. Der Pfarrer und bischöfliche
Kommissar Thomas Fassbind
schreibt dazu39:
«Neuer Überfall der Franzosen auf
Schwiz im Augst, und der unglükliche Übergang an Selbe den 14. u.
15. August 1799. A. Bey Brunnen.
Um halb 6 Uhr des morgens wurde
von den Franzosen vom See her mit
16 Schifen die wohl mit Stuken40 versehen waren, der Angrif auf die dortige Schanzen, wo nur 4 Stuk waren,
gemacht, man leistete dem Feind den
hartnäckigsten Widerstand, und
zwey Schife wurden zu Grund geschossen, viele Leute ertranken, und
eine große Zahl wurde stark verwundt. Dieser Kampf dauerte bis
halb 9 Uhr, und sicher würden die
unsern gesiegt haben, wen Sie besser
unterstützt gewesen wären, aber weil
sie zu wenige Stuk hatten, konnten sie
in die Länge das Landen des Feindes
nicht verhindern; …»
Dank
Abschliessend danke ich nochmals
allen, die mir bei der Arbeit in
irgend einer Form geholfen haben.
Die Taucharbeiten wären ohne die
uns von allen Seiten entgegengebrachte Hilfsbereitschaft wohl
mehrmals zum Stillstand gekommen. Besonders in meinen Dank
einschliessen möchte ich den
Staatsarchivar Herrn Dr. Josef
Wiget, als Initianten und seinen
Mitarbeiter Herrn Peter Inderbitzin, der nicht nur ein geduldiger
Ansprechpartner war, sondern auch
unermüdlich nach Akten und
Schriftstücken zu den Pfahlreihen
suchte. Zuletzt danke ich noch
meiner Frau Verena für die kritische
Durchsicht des Manuskriptes.
Résumé
Depuis des années, au bord du lac
des Quatre-Cantons à Brunnen,
l’origine et la fonction de rangées de
pieux en deux groupes constituaient une énigme. En 1996, le
relevé, avec la datation par dendrochronologie d’une quarantaine de
pieux, a montré dans l’un et l’autre
cas deux étapes d’aménagement. La
palissade «Fischzucht», qui prolonge le retranchement, devait par72
ticiper à l’ancien système de défense
du territoire. Les segments les plus
anciens remontent autour de 1300,
autour de 1450 pour les adjonctions, interprétées comme une réparation de l’ouvrage.
Les deux rangées de pieux en demicercle, devant le «Waldstätterhof»,
paraissent correspondre à la fermeture d’un port. Les pieux isolés qui
s’avancent en oblique vers le large
indiquent toutefois que cet ouvrage
assumait lui aussi une fonction de
défense. Cette palissade a été aménagée vers 1400, l’autre vers 1425.
(François Christe, Lausanne)
Riassunto
Da anni ormai si discute molto
animatamente sulle origini, e l’importanza di due gruppi di file di
palizzate lignee, situate davanti a
Brunnen sul lago dei quattro Cantoni. Le misurazioni effettuate nel
1996 combinatamente alle analisi
dendrocronologiche effettuate su
40 pali rinvenuti, ci indicano per
certo che le due distinte palizzate
siano state realizzate in due tappe
separate. La palizzata «Fischzucht»
prolungamento della muraglia di
sbarramento (Letzimauer), sembrerebbe facesse parte della fortificazione periferica d’un tempo. La sua
epoca più remota dovrebbe risalire
al 1300, le successive riparazioni di
sostentamento sono state intraprese
solamente verso il 1450.
Le due palizzate di «Waldstätterhof» realizzate con tronchi semicircolari, sembrerebbero aver svolto
per lo più la funzione di cinta portuale. Conficcate in senso sdoppiato
sul terreno, una fila verticalmente,
mentre l’altra obliquamente declinata in avanti verso l’acqua aperta,
mostrano anche qui un esempio
caratteristico costruttivo di difesa
statica. La palizzata esterna venne
realizzata nel 1400 mentre quella
interna risale al 1425.
(Gianluca Petrini, Basilea)
Resumaziun
Dapi onns vegni speculà davart
l’origin e la muntada da duas gruppas da pals en colonna en il Lai dals
quatter chantuns avant Brunnen. La
mesiraziun da 1996 sco era l’analisa
dendrocronologica da 40 pals en tut
demussa che la palissada è vegnida
construida en omadus lieus en duas
etappas. La palissada «Fischzucht»
en prolungaziun cun il mir da
dustanza para dad esser stada ina
part dal sistem da defensiun. Las
parts pli veglias derivan dal temp
enturn 1300, entant che la cumplettaziun sto esser ina reparatura e
datescha dals 1450.
Las duas gruppas da pals en furma
da mez rudè davant il «Waldstätterhof» paran dad esser stadas plitost in cuntschet dal port. Singuls
pals inclinads enavant vers l’aua
averta laschan supponer er en quest
cas in caracter defensiv dal sistem.
La palissada externa è vegnida
construida enturn 1400 e l’interna
deriva dal temp enturn 1425.
(Lia rumantscha, Cuira)
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Anmerkungen
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Staatsarchiv SZ, Sammlung Kyd, Bd. 7, 158/
159.
Beschluss des Regierungsrates des Kantons
Schwyz, RRB Nr. 367, 15. April 1850.
Beschluss des Regierungsrates des Kantons
Schwyz, RRB Nr. 570, 28. Mai 1850.
Aus der heutigen Sicht der Denkmalpflege
muss der Beschluss der Schwyzer Regierung
als wegweisend bezeichnet werden. Entspricht er doch der heute gängigen Regelung,
Kulturgüter vor ihrer Zerstörung eingehend
zu dokumentieren.
Name gemäss Topographischer Karte der
Schweiz, Blatt Luzern, 1:100 000, Bern 1910.
Bei gutem Licht und klarem See sind die
Pfähle noch heute vom Urmiberg herunter gut
zu sehen.
A. Nüscheler beschreibt in seinem Werk «Die
Letzinen der Schweiz» (Zürich 1872) 13 zwar
nur die «Schwirren» vor dem Wehrihacken,
doch ist anzunehmen, dass zu dieser Zeit die
einheimische Bevölkerung von der Existenz
der Pfahlreihe in der «Schroten» ebenfalls
Kenntnis hatte. Im Gegensatz dazu beschreibt
Linus Birchler in «Die Kunstdenkmäler des
Kantons Schwyz II» (Basel 1930) 170 die
Letzi im See unterhalb des Urmiberges.
An dieser Stelle möchte ich Herrn Erich Wegmann, Brunnen, Präsident des «Tauch Teams
SLRG Innerschwyz», für seine grosse Unterstützung danken. Gleichzeitig danke ich auch
Herrn Hans-Peter Steiner, Materialwart des
«Tauch Teams SLRG Innerschwyz», denn
ohne seine Hilfe wäre den Tauchern im Früh-
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23
jahr 1996 im wahrsten Sinne des Wortes die
Luft ausgegangen.
UZ-1611 (1587).
y BP = years Before Present. Gemeint sind
damit die Anzahl Jahre vor dem als Berechnungsgrundlage gewählten Jahr 1950.
UZ-3685/ETH-12 319. Die für die Altersbestimmung erforderliche Präparation, und
Aufbereitung des Probenmaterials erfolgte im
Radiokarbonlabor des Geographischen Institutes der Universität Zürich (GIUZ). Die
anschliessende Datierung wurde mittels der
AMS-Technik (accelerator mass spectrometry)
auf dem Tandem-Beschleuniger des IPT (Institut für Teilchenphysik) der ETH-Hönggerberg durchgeführt.
Es ist hier darauf hinzuweisen, dass sicher
noch mehr Pfähle, entweder gut getarnt unter
dem Algenteppich oder von einigen Zentimetern Kies und Schlamm überdeckt, im Boden
stecken.
Aus diesem Grund stehen die Pfähle mit den
Nummern 1–22 nicht hintereinander, sondern sind über die ganze Länge der Pfahlreihe
verteilt.
Die Nummern 16 und 17 fehlen.
Christina und Heinz Egger möchte ich für
die rasche Bearbeitung der Proben besonders
danken. Ohne ihren Einsatz wäre es nicht
möglich gewesen die Arbeit innerhalb der
geforderten Frist abzuschliessen.
Die Resultate der dendrochronologischen
Untersuchung haben Christina und Heinz
Egger in den folgenden zwei Berichten festgehalten: 1. Brunnen – Palisaden Fischzucht
und Waldstätterhof. Dendrochronologische
Analyse einiger Pfähle aus den Palisaden
Fischzucht und Waldstätterhof. 1. Mai 1996.
2. Brunnen – Palisade Fischzucht. Dendrochronologische Analyse einiger Zusatzproben
aus dem einreihigen Teil der Palisade «Fischzucht». 10. Juli 1996.
Die Frage, warum die Mittelwerte der beiden
14
C-Datierungen gegenüber den Dendrodaten
abweicht, kann hier nicht schlüssig beantwortet werden. Eine Möglichkeit besteht
jedenfalls darin, dass jeweils nicht nur Material des äussersten Jahrrings, sondern ein Mix
von mehreren Jahrringen datiert wurde.
Vgl. Jakob Obrecht, Schnitzturm NW. Neue
Erkenntnisse über das Bauwerk und die
Befestigungswerke im See. Nachrichten des
Schweizerischen Burgenvereins 1992/1, 55.
Für all diese Informationen danke ich den
Herren A. Nipkow, Kantonsförster SZ, Dr.
F. Schweingruber, Eidg. Forschungsanstalt für
Wald, Schnee und Landschaft, Birmensdorf
und Prof. A. Schuler, ETHZ.
Die im Zusammenhang mit der Verwendung
von Rottannen aufgeworfenen Fragen können
an dieser Stelle nicht abschliessend behandelt
werden. Es wäre sicher lohnenswert sie in einer eigenen Arbeit anzugehen.
Es ist daher durchaus möglich, dass noch mehr
Pfähle im Boden stecken, entweder knapp unter der heutigen Oberfläche des Seegrundes
oder unter dem dichten Algenteppich für die
Taucher verborgen.
Vgl. Martin Hartmann, Eine spätrömische
und eine mittelalterliche Rheinbrücke in
Zurzach AG. archäologie der schweiz 10,
1987/1, 13–15; Jost Bürgi, Römische
Brücken im Kanton Thurgau. archäologie der
schweiz 10, 1987/1, 16–22.
Im Luzerner Tagblatt vom 4. März 1953 wird
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unter dem Titel «Entdeckungen bei Uferarbeiten in Brunnen» über den Fund eines mit
einem Pfahlschuh aus Eisenbändern versehenen Pfahles berichtet. Die Überlegung des
Autors, dass es ich dabei um einen in den Jahren 1869/70 eingeschlagenen Pfahl handeln
soll, scheint mir angesichts der vorliegenden
Befunde von der äusseren Pfahlreihe wohl
richtig zu sein.
Dafür müssten mehrere Pfahlgruben, samt der
darin stecken Pfähle der Länge nach geschnitten werden. Nur so ist zu klären, ob ein Pfahl
in einer ausgehobenen Grube steckt oder
direkt in den Boden gerammt worden ist.
Herrn Jürg Manser, stellvertretendem Kantonsarchäologen LU, danke ich an dieser Stelle
für mündlich erteilte Auskünfte und seine
Hilfe bei der Suche nach Literatur zu den
Reussschwellen in Luzern.
Das Delta des geschiebereichen Krienbaches
staute den See seit der letzten Eiszeit kontinuierlich auf. Vgl. Fritz Glauser in: Luzern
1178–1978. Beiträge zur Geschichte der
Stadt (Luzern 1978) 54.
Heute wird der Seespiegel durch das in den
Jahren 1859/60 erbaute Nadelwehr reguliert.
Vgl. Fritz Glauser, Eine Brücke, ihre Geschichte, ihr Umfeld. In: Die Spreuerbrücke
in Luzern (Luzern 1996) 14.
Herr Kurt Kummer, Zimmerwerk der Stadt
Luzern, zuständig für die Regulierung des Nadelwehrs, hat mir freundlicherweise folgende
Angaben zu den Schwankungen des Seespiegels in diesem Jahrhundert gemacht: Mittlerer Wasserstand 433,6 m ü.M. Höchster Wasserstand gemessen am 17.6.1910: 435,25 m
ü.M. Tiefster Wasserstand gemessen am
26.4.1917: 433,05 m ü.M. 1996 wurden folgende Werte gemessen: Höchster Wasserstand 434,15 m ü.M. Tiefster Wasserstand
433,33 m ü.M.
Vgl. Burgenkarte der Schweiz 2 (Wabern
1984) 28.
Vgl. Anm. 18, 50–55.
Herr Peter Schaub, Elektra BL, Liestal, gab
mir dazu freundlicherweise folgende Auskünfte: Freileitungsmonteure verwenden zum
Ausheben der Stangenlöcher nur einfachste
Geräte, nämlich: Locheisen, Lochzange,
Pickel und Schaufel. Löcher mit Tiefen von
1,3 bis 1,7 m werden von 3 Männern in ca.
2 bis 2,5 h gegraben. Zum Aufstellen der
Stangen mit Längen von 9 bis 14 m benötigen
5 Mann ca. 0,5 h. Gemäss seiner Auskunft
setzt eine Gruppe von 5 Mann zwischen 6 und
8 Stangen pro Tag.
Vgl. Duden, Deutsches Universalwörterbuch
A–Z (1989).
Wer schon einmal bei einem mittleren Föhnsturm an der Schifflände in Brunnen stand,
weiss, mit welcher Kraft die Wellen des
Urnersees dort gegen die Uferverbauung
schlagen. Aus diesem Grund gibt es hinter
dem Wehrihacken einen «Föhnhafen», in dem
die Schiffe vor hohem Wellengang geschützt
sind.
Vgl. Schwyzer Geschichtskalender 1916,
Separatabzüge aus dem «Bote der Urschweiz»
(Schwyz) 76.
Mit dem Wort «Zange» umschreibt der
Zimmermann einen liegenden, auf Zug beanspruchten und anderen Balken fest verbundenen (überblattet, genagelt) Balken.
Mit Geröll und Schutt zugedeckt.
Wie auf dem Murerplan der Stadt Zürich gut
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39
zu erkennen ist, waren die vor den Mühlen
und Schöpfwerken in der Limmat trichterförmig angeordneten Pfahlreihen ausgeflochten.
Sie dienten in erster Linie dazu, den Strömungsdruck auf die Wasserräder zu vergrössern. Im Gegensatz dazu ist bei der Sperre mit
dem Wassertor am Ausfluss des Zürichsees
kein Flechtwerk dargestellt.
Es handelt sich dabei um die Pfähle mit den
Nummern 504, 507, 527, 553, 560 (innere
Reihe) und 664, 667, 677, 679 (äussere
Reihe).
Thomas Fassbind, Vaterländische Geschichte
40
4 (STASZ, PA 9, Slg. Fassbind) 202.
Stuk = Stück = Kanone.
Adresse des Autors:
Jakob Obrecht, Kapellenstrasse 3,
4402 Frenkendorf
Abbildungsnachweise:
1: Staatsarchiv Schwyz
3: Kantonspolizei SZ, Abt. See- und Umweltschutzpolizei
4, 5, 9–12: Jakob Obrecht
6, 13: Andreas Kähr
7, 8: Hans Ritzmann, CAD-Bearbeitung
PUBLIKATIONEN
Werner Wild, Reichenbach –
Burg und Letzi Mülenen
Die Rettungsgrabungen
von 1941 und 1990–1996
Schriftenreihe der Erziehungsdirektion des
Kantons Bern, herausgegeben vom Archäologischen Dienst des Kantons Bern – 136 Seiten, 131 Abbildungen. Preis CHF 36.–.
ISBN 3-258-05661-7
Der frühe Schlossbau und seine
mittelalterlichen Vorstufen
Hrsg. von der Wartburg-Gesellschaft zur Erforschung von Burgen und Schlössern (Forschungen zu Burgen und Schlössern Bd. 3),
München/Berlin: Deutscher Kunstverlag
1997 – 235 Seiten. Preis: DEM 88.–.
ISBN 3-422-06208-4
Aus dem Inhalt:
Heiko K. L. Schulze: Schloss Gottorf in
Schleswig. Horst Masuch: Burg Celle.
Karl-Heinz Schumacher / Claus Weber:
Neue Erkenntnisse über die Baugeschichte von Schloss Rheydt. Christofer Herrmann: Schloss Dillich bei
Borken/Hessen. Edith Ulferts: Der
Schlossbau in Rudolstadt und seine
Beziehungen zu Dresden. Andreas
Konopatzki: Burganlage «Arnshaugk»
nahe Neustadt a.d.Orla – Eine Burg
und doch keine Burg – Wissenschaftliche Untersuchung einer vermeintlichen Vorburg. Dankwart Leistikow:
Palas- und Schlossbauten auf Burg
Wertheim am Main. Thomas Biller:
Burg – Festung – Schloss – Amtshaus?
Lichtenau bei Ansbach als Stützpunkt
und Symbol der Reichsstadt Nürnberg. Daniel Burger: Der SchaumbergBau auf der Willibaldsburg bei Eich-
stätt. Liliane Châtelet-Lange: Firmitas
und venustas im Konflikt: Zur Disposition des Grossen Saales in deutschen
Renaissanceschlössern. Tomas Durdik:
Von der Burg zum Schloss. Tomasz
Torbus: Die Deutschordensburg von
Stuhm (Sztum) im ehemaligen Ordensland Preussen. Ieva Ose: Umbau
der livländischen Ordensburgen in
Kurland zu Schlössern des Manierismus. Ulrich Stevens: Der Benrather
Schlosspark. Udo Liessem: Ein unbekannter Entwurf zur Blomenburg
bei Selent in Schleswig-Holstein von
Hermann Nebel (1816 bis 1893).
Ulrich Müller, Holzfunde aus
Freiburg/Augustinereremitenkloster und Konstanz.
Herstellung und Funktion einer
Materialgruppe aus dem späten
Mittelalter.
Landesdenkmalamt Baden-Württemberg
(Forschungen und Berichte der Archäologie
des Mittelalters, Bd. 21), Stuttgart:
Theiss-Verlag, 1996 – 328 Seiten, 52
Tafeln.
ISBN 3-8062-1266-X
Aus dem Inhalt: Einführung – Holzarten und ihre technologischen Eigenschaften – Herstellung (Drechseln /
Böttchern / Schnitzen / Gefügeformen
/ Flechttechniken) – Funktion.
Hans Graeve, Die offene Zukunft.
Lehren und Orientierung aus
der Universalgeschichte.
Verlag Ingo Resch, Gräfelfing und Frankfurter Allgemeine, Frankfurt 1996 – 239
74
Seiten. Preis: CHF 39.50.
ISBN 3-930039-57-5.
Graeves Buch vermittelt ein neues
Verständnis der Geschichte. Er beschreibt die grossen Regelmässigkeiten, die in der Entwicklung aller
Kulturen zu beobachten sind und
daher nur auf allgemeine historische
Bewegkräft zurückgehen können.
Diese Faktoren, die sich aus der Beschaffenheit der Welt und des Menschen erklären, sind entsprechend auch
in der Gegenwart wirksam. Wie die
Untersuchung Graeves im einzelnen
darlegt, ergibt sich daraus die Möglichkeit, den historischen Standort der
Gegenwart genauer zu bestimmen und
Kriterien für eine Einschätzung der
weiteren Entwicklung des neuzeitlichen Westens zu geben.
Burgenforschung aus Sachsen,
Bd. 9 (1996)
Beiträge zur Burgenforschung und Kurzfassung der Vorträge, die in der Landesgruppe Sachsen der Deutschen Burgenvereinigung gehalten wurden. Hrsg. von Heinz
Müller. Weissbach 1996 – 168 Seiten.
Aus dem Inhalt:
W. Schwabenicky: Beziehungen zwischen Burgen und Bergbau im sächsischen Erzgebirge. A. Neugebauer: Strassenschutz durch Burgen im Gebiet
zwischen Sachsen und Böhmen. Teil II:
Oberlausitz. P. Degenkolb: Herrensitzforschung im sächsischen Vogtland –
Forschungsstand, Methoden und Ergebnisse.
Châteaux forts d’Alsace 1 Histoire ·
Archéologie · Architecture
Publication du Centre de Recherches Archéologiques Médiévales de Saverne
(CRAMS) s. dir. de Bernard Haegel et
René Kill, Saverne 1996 – 96 p.
Sommaire:
N. Mengus: La paix castrale du château
de Wangenbourg – 23. mai 1393.
B. Haegel: château fort de Wangenbourg – Découverte des vestiges d’une
cuisine dans le logis de Georg de
Wangen. N. Mengus: Histoire d’un
château mal connu: le Crax, forteresse
des sires de Bergheim. J.-M. Rudrauf:
le site fortifié du Crax. R. Kill: les signes lapidaires utilitaires des puits et
citernes – Présentation d’un Thème
d’étude. J.-M. Rudrauf: Les châteaux
forts ignorés de l’Alsace: 3. Le rocher
aménagé du Grossfelsen, un projet
avorté de poste avancé du Herrenstein?
P. Brunel: Contribution à l’inventaire
des graffiti en forme de grille de
marelle. J.-M. Rudrauf: Remarques
complémentaires à propos du plan du
château de Philippfels (Philippsbourg). B. Haegel / R. Kill: Le Centre
de Recherches Archéologiques Médiévales de Saverne (CRAMS).
Marlu Kühn, Spätmittelalterliche
Getreidefunde aus einer Brandschicht des Basler Rosshof-Areals
(15. Jahrhundert A.D.)
Archäobotanische Untersuchung im Rahmen einer Diplomarbeit unter der Leitung
von Stefanie Jacomet. Materialhefte zur
Archäologie in Basel 11. Verlag Archäologische Bodenforschung des Kantons BaselStadt, Basel 1996 – 92 Seiten mit 43
Abbildungen und 87 Fundzeichnungen,
19 Tabellen.
ISBN 3-905098-19-9
VEREINSMITTEILUNGEN
Jahresversammlung 1997
des Schweizerischen Burgenvereins
Das Wochenende vom 30./31. August,
mustergültig organisiert von Vorstandsmitglied Peter Kaiser, brachte
den Teilnehmerinnen und Teilnehmern Stadt und Landschaft Solothurn
auf eindrückliche Weise nahe. Die
Stadtführung zu den Mauern und Türmen der ehemaligen Stadtbefestigung
endete mit einem stilgerechten Apéro
auf der Plattform des Riedholzturms.
Im Gewölbesaal des Buristurms hatte
zuvor die Jahresversammlung stattgefunden. Sie stimmte u.a. dem Vorschlag des Vorstandes zu, an Stelle des
zurücktretenden Werner Meyer, der
während 25 Jahren dem Verein vorgestanden hat (vgl. separate Würdigung), Heinrich Boxler zum neuen
Präsidenten zu wählen. Die Versammlung ernannte Werner Meyer zum
Ehrenpräsidenten. Er wird weiterhin
im Vorstand mitarbeiten. Die sonntägliche Exkursion verschaffte den
Teilnehmerinnen und Teilnehmern
mit dem Besuch der Teufelsburg sowie
der Burgen Buchegg, Landshut, Halten und Balm nicht nur einen Überblick über verschiedenartige Bautypen, sondern gewährte auch Einblicke in die Entstehungsgeschichte
des Kantons Solothurn. Die einmalige
Fernsicht verwandelte den Jurakanton
beinahe in einen Alpenkanton.
Werner Meyer – als «Burgenmeyer» fast eine Legende
Auf die Jahresversammlung 1997 hin
hat Prof. Dr. Werner Meyer seinen
Rücktritt als Präsident des Schweizerischen Burgenvereins erklärt. Während 25 Jahren hat er den Verein
geführt und geprägt. Sein Markenzeichen kommt nicht von ungefähr.
Schon im Alter, in dem viele Mittelschüler um ihren Berufsweg ringen,
begann Werner Meyer sich intensiv
mit der Erforschung von Burgen zu befassen. Sternenberg bei Flüh (SO) und
die Löwenburg (JU) gehören zu den
frühen Unternehmungen. Mit der
Dissertation über «Die Löwenburg im
Berner Jura. Geschichte der Burg, der
Herrschaft und ihrer Bewohner»
(1968) schloss Werner Meyer sein
Studium in den Fächern Allgemeine
und Schweizer Geschichte, Volkskunde, Germanistik, Lateinische
Philologie, Ur- und Frühgeschichte
ab. In der Folge verging kaum ein Jahr
ohne kleinere oder grössere Grabungskampagnen. Es folgten u.a. die Erforschung der Burgplätze Grenchen,
Wartburg bei Olten, Schiedberg/
Sagogn, Bellinzona, Bümpliz, Rickenbach (SO), Frohburg, Zwing-Uri,
Attinghausen, Seedorf, Salbüel und
Altenberg. Immer wieder verstand es
Werner Meyer, neue Forschungsfragen
ins Zentrum zu rücken. In neuerer Zeit
sind es u.a. auch Fragen zur Alpwirt-
75
schaft im Mittelalter, denen er mit der
Untersuchung von Alpwüstungen auf
Bergeten, Ämpächli, Charretalp, Blumenhütte, Illgau/Balmis, Hockenalp
und Melchsee-Frutt nachgegangen ist.
Die Ergebnisse erscheinen als Jahresgabe in der ersten Hälfte des nächsten
Jahres. Vieles, was heute zum Allgemeinwissen über die Burgen- und
Adelsgeschichte, über den Burgenbau,
die Ritterkultur und das Alltagsleben
auf den Burgen der Schweiz bekannt
ist, geht auf Werner Meyers Forschungsarbeit zurück. Durch die laufende Publikation der Forschungsergebnisse und durch die Teilnahme an
internationalen Kolloquien hat er entscheidend dazu beigetragen, dass die
schweizerische Burgenforschung auch
im Ausland hohes Ansehen geniesst.
Parallel zu den archäologischen Unternehmungen trat Werner Meyer die
universitäre Laufbahn an. 1970 habilitierte es sich an der Universität Basel,
wo er die Venia legendi für die Bereiche Ältere Schweizer Geschichte und
Archäologie des Mittelalters erhielt.
1975 erfolgte die Ernennung zum
Extraordinarius, 1989 wurde er auf
dem Berufungsweg zum Vollamtlichen Extraordinarius und kürzlich
zum Ordinarius ernannt. Daneben
lehrte er an der ETH Zürich das Fach
Sportgeschichte. Die ehrenvolle Wahl
zum Dekan der Philosophisch-Historischen Fakultät der Universität Basel
hat ihn bewogen, das Amt des Präsi-
tailkenntnisse, gepaart mit einem untrüglichen Gedächtnis und mit einem
wachen Sinn für Kombinationen und
spekulative Gedankengänge haben der
Burgenforschung wertvolle Impulse
verliehen. In Anbetracht der besonderen Verdienste um den Verein wurde
Werner Meyer von den Teilnehmerinnen und Teilnehmern der
Jahresversammlung zum Ehrenpräsidenten ernannt.
Im Namen des Vorstandes und der
Vereinsmitglieder danke ich dir, lieber
Werner, für dein unermüdliches Engagement. Wir freuen uns, weiterhin auf
deine Mitarbeit im Vorstand zählen zu
dürfen. Für dein anspruchsvolles Amt
an der Universität Basel wünschen wir
dir alles Gute.
(Heinrich Boxler)
Heinrich Boxler –
Der neue Präsident
Asuel JU, Mai 1990: Werner Meyer im Gespräch mit Kantonsvertretern (Photo Peter Kaiser).
denten des Schweizerischen Burgenverein niederzulegen. Werner Meyer
wird aber weiterhin mit seinem Fachwissen und mit seinen mannigfachen
Beziehungen dem Vorstand eine
wertvolle Stütze sein. Das erwähnte
Fachwissen hat seinen Niederschlag in
einer fast unübersehbaren Anzahl von
Publikationen gefunden. Sie vollständig aufzuzählen ist hier nicht der Ort,
aber einige der markantesten Werke
sollen in Erinnerung gerufen werden,
so etwa «Das grosse Burgenbuch der
Schweiz» (1977), die Silva-Reihe
«Burgen der Schweiz» (1981–83), für
die Werner Meyer als Herausgeber und
Verfasser einzelner Bände zeichnete,
das Burgenlexikon der Basler Regio
(Burgen von A bis Z, 1981) und
der unentbehrliche Begleiter zu den
Bündner Burgen, «Das Burgenbuch
von Graubünden» (1984). Nicht zu
vergessen sind die Jahresgaben AltWartburg (1974), Castel Grande
(1976), Burgenforschung in Graubünden (1977), die bösen Türnli (1984),
Frohburg (1989) und die Auswertung
der Grabung Salbüel in «Pfostenbau
und Grubenhaus» (1991) in der von
Werner Meyer begründeten Reihe
«Schweizer Beiträge zur Kulturgeschichte und Archäologie des Mittelalters», die im In- und Ausland viel
beachtet wird. Werner Meyer hat die
Geschichte des Schweizerischen Bur-
genvereins wesentlich mitgeprägt. Vor
36 Jahren in den Vorstand gewählt,
unterstützte Werner Meyer die Bestrebungen, mit denen sein Vorgänger,
Hugo Schneider, aus dem «Verein zur
Erhaltung der Burgen und Ruinen»
einen forschungsorientierten «Burgenverein» gemacht hat, der aber weiterhin seine Türen für alle interessierten
Laien offen hielt. 1972 wurde Werner
Meyer als Nachfolger Hugo Schneiders
zum 3. Präsidenten des Vereins
gewählt. Die wissenschaftliche Ausrichtung ermöglichte dem Verein den
Beitritt zur Schweizerischen Akademie der Geistes- und Sozialwissenschaften. Zusammen mit dem Vorstand verstand es Werner Meyer, die
Vereinsziele laufend einem sich verändernden Umfeld anzupassen. So
kommt es, dass heute das Schwergewicht auf der Erforschung des Mittelalters und der Burgen und nicht mehr
in Zuschüssen zu Unterhaltsarbeiten
von Burgen liegt, was bei den heutigen
Kosten den Verein ohnehin überfordern würde. Dank der unkomplizierten und kompetenten Art ist
Werner Meyer allen Besuchern von
Veranstaltungen ein Begriff. Auf
Exkursionen, Führungen, in Vorträgen und Publikationen versteht er es,
wissenschaftliche Fakten und Zusammenhänge in einer allgemein verständlichen Sprache darzulegen. Seine De-
76
wurde 1937 in Rheineck/SG geboren.
Nach seiner Ausbildung zum Primarund Sekundarlehrer und nach einigen
Jahren Unterricht auf der Volksschulstufe studierte er an der Universität
Zürich Germanistik, Allgemeine
Geschichte und Schweizergeschichte.
1976 schloss er das Studium mit dem
Doktorexamen ab; in der Dissertation
befasste er sich mit der Burgnamengebung in der Nordostschweiz und in
Graubünden. Heinrich Boxler lebt in
Feldmeilen am Zürichsee und unterrichtet am Seminar für Pädagogische
Grundausbildung in Zürich Sprache
und Allgemeine Didaktik. In Studienwochen und an der Volkshochschule
Zürich bietet er Kurse im Bereich
Mittelalter und Burgen an. In den
Vorstand des Burgenvereins wurde
Heinrich Boxler an der Generalversammlung 1978 in Sion gewählt und
seit 1980 hatte er das Amt eines Vizepräsidenten inne. Den Mitgliedern aus
der Region Zürich und Ostschweiz ist
er seit längerer Zeit bekannt als Organisator der «Zürcher Vortragsreihe des
Schweizerischen Burgenvereins». Eine
grössere Zahl von Lesern im In- und
Ausland kennt ihn durch sein hervorragend verfasstes und gestaltetes Buch
«Burgenland Schweiz – Bau und Alltag», das 1990 erschienen ist.
(Thomas Bitterli)
Zürcher Vortragsreihe 1997/
1998
Donnerstag, 4. Dezember 1997
Dr. des. Hannes Steiner (München):
Das Siedlungsbild der
Umgebung Zürichs im frühen
Mittelalter.
Obwohl die vor 1200 nicht eben reichlich fliessenden Schriftquellen nur
punktuell Licht auf die Siedlungsgeschichte unserer Region werfen,
lässt sich zeigen, dass im Umland von
Zürich der Landesausbau schon gegen
Ende des 9. Jahrhunderts einsetzt. Die
Besiedlung von Neuland erscheint als
konfliktreicher Vorgang, in dem sich
auch die sozialen Umwälzungen dieser
Epoche spiegeln.
Donnerstag 15. Januar 1998
Jakob Obrecht, dipl. Ing. ETH
(Frenkendorf):
Spuren des Handwerks am
Rohbau der Burg.
Jede handwerkliche Tätigkeit hinterlässt Spuren am Bau. Beobachtungen
bei bauhistorischen und archäologischen Untersuchungen, kombiniert
mit überlieferten Angaben zu alten
Bautechniken, ermöglichen Rückschlüsse auf den gesamten Bauvorgang. Die Betrachtungen beschränken
sich auf den Rohbau und gehen
hauptsächlich auf die Arbeit der
Maurer und Zimmerleute ein. Die
ausgewählten Beispiele folgen dem
Bauablauf.
Antiquarische Gesellschaft in
Zürich
17. November 1997
Donnerstag, 19. Februar 1998
Dr. Renata Windler, Kantonsarchäologie
Zürich
Winterthur – von der ländlichen
Siedlung zur Stadt.
Zahlreiche archäologische Untersuchungen der letzten Jahre geben
Einblick in die Anfänge der Stadt
Winterthur. Im 12. und 13. Jahrhundert wandelte sich die ländliche Siedlung zur Stadt, ein Prozess, der auch im
Siedlungsbild markante Veränderungen mit sich brachte.
Die Vorträge finden statt um 18.15
Uhr in der Universität Zürich-Zentrum, Hörsaal 221.
lic. phil. Thomas Bitterli-Waldvogel
(Basel)
Wie viele Burgen gibt es
in der Schweiz?
(Erläuterungen zur Burgenkarte und
Burgenführer)
20.15 Uhr: im Bahnhofbuffet Zürich
«Au Premier».
Eintritt frei, Gäste willkommen.
Für die Antiquarische Gesellschaft
Dr. Jürg E. Schneider
Volkshochschule
Kanton Zürich
22. Oktober bis 10. Dezember 1997
Samstag, 16. Mai 1998
Exkursion: Kirche St. Arbogast in
Oberwinterthur und Schloss Hegi mit
Frau Dr. Renata Windler, Referentin
des Vortrages vom 19.2 1998.
Besammlung: 13.45 Uhr Bahnhof
Oberwinterthur.
Gäste sind an den Veranstaltungen
herzlich willkommen. Der Eintritt ist
frei.
Für den Schweizerischen Burgenverein
Dr. Renata Windler
Dr. Heinrich Boxler
77
Archäologie im Kanton Zürich –
40 Jahre Kantonsarchäologie
(1958–1998)
Ringvorlesung, jeweils Mittwoch
19.30–20.45 Uhr, Universität ZürichZentrum.
8 Vortragsabende zu verschiedenen
Aspekten der Tätigkeit der Kantonsarchäologie Zürich. Ausführliches
Programm und Anmeldung beim
Sekretariat der Volkshochschule
Zürich, Tel. 01/205 84 84.
Dr. Renata Windler
Zürcher Vortragsreihe 1997/
1998
Maurer und Zimmerleute ein. Die
ausgewählten Beispiele folgen dem
Bauablauf.
Donnerstag, 4. Dezember 1997
17. November 1997
Dr. des. Hannes Steiner (München):
Donnerstag, 19. Februar 1998
Das Siedlungsbild der
Umgebung Zürichs im frühen
Mittelalter.
Dr. Renata Windler, Kantonsarchäologie
Zürich
Obwohl die vor 1200 nicht eben reichlich fliessenden Schriftquellen nur
punktuell Licht auf die Siedlungsgeschichte unserer Region werfen,
lässt sich zeigen, dass im Umland von
Zürich der Landesausbau schon gegen
Ende des 9. Jahrhunderts einsetzt. Die
Besiedlung von Neuland erscheint als
konfliktreicher Vorgang, in dem sich
auch die sozialen Umwälzungen dieser
Epoche spiegeln.
Antiquarische Gesellschaft in
Zürich
Winterthur – von der ländlichen
Siedlung zur Stadt.
Zahlreiche archäologische Untersuchungen der letzten Jahre geben
Einblick in die Anfänge der Stadt
Winterthur. Im 12. und 13. Jahrhundert wandelte sich die ländliche Siedlung zur Stadt, ein Prozess, der auch im
Siedlungsbild markante Veränderungen mit sich brachte.
Die Vorträge finden statt um 18.15
Uhr in der Universität Zürich-Zentrum, Hörsaal 221.
lic. phil. Thomas Bitterli-Waldvogel
(Basel)
Wie viele Burgen gibt es
in der Schweiz?
(Erläuterungen zur Burgenkarte und
Burgenführer)
20.15 Uhr: im Bahnhofbuffet Zürich
«Au Premier».
Eintritt frei, Gäste willkommen.
Für die Antiquarische Gesellschaft
Dr. Jürg E. Schneider
Volkshochschule
Kanton Zürich
Donnerstag 15. Januar 1998
22. Oktober bis 10. Dezember 1997
Jakob Obrecht, dipl. Ing. ETH
(Frenkendorf):
Samstag, 16. Mai 1998
Spuren des Handwerks am
Rohbau der Burg.
Exkursion: Kirche St. Arbogast in
Oberwinterthur und Schloss Hegi mit
Frau Dr. Renata Windler, Referentin
des Vortrages vom 19.2 1998.
Besammlung: 13.45 Uhr Bahnhof
Oberwinterthur.
Gäste sind an den Veranstaltungen
herzlich willkommen. Der Eintritt ist
frei.
Für den Schweizerischen Burgenverein
Dr. Renata Windler
Dr. Heinrich Boxler
Jede handwerkliche Tätigkeit hinterlässt Spuren am Bau. Beobachtungen
bei bauhistorischen und archäologischen Untersuchungen, kombiniert
mit überlieferten Angaben zu alten
Bautechniken, ermöglichen Rückschlüsse auf den gesamten Bauvorgang. Die Betrachtungen beschränken
sich auf den Rohbau und gehen
hauptsächlich auf die Arbeit der
Archäologie im Kanton Zürich –
40 Jahre Kantonsarchäologie
(1958–1998)
Ringvorlesung, jeweils Mittwoch
19.30–20.45 Uhr, Universität ZürichZentrum.
8 Vortragsabende zu verschiedenen
Aspekten der Tätigkeit der Kantonsarchäologie Zürich. Ausführliches
Programm und Anmeldung beim
Sekretariat der Volkshochschule
Zürich, Tel. 01/205 84 84.
Dr. Renata Windler
Schweizerischer
Association Suisse
Associazione Svizzera
Associaziun Svizra
Burgenverein
des Châteaux forts
dei Castelli
da Chastels