Le Baptême, le début d`une belle histoire
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Le Baptême, le début d`une belle histoire
L’Envoi Revue de l’Église de Saint-Hyacinthe Le Baptême, le début d’une belle histoire ... ... et plus encore! Volume XXX, numéro 4 • Mai - Juin 2015 Un service d’éveil à la foi disponible près de chez vous et en ligne! www.laptitepasto.com Sommaire 5 6 7 10 Mot de Mgr Lapierre Le Baptême Chronique du diacre par Michel Pelletier Message du Saint-Père « Communiquer la famille » Entrevue Famille Poulin-Morin et Diane Therrien En chemin vers le baptême... Avec un parrain et/ou une marraine par Micheline Fortier 14 Témoignage Alexandre Lecompte 16 « La foi, c’est comparable au brocoli... » par Stépanie Bernier 13 18 Le baptême une triple invitation à vivre dans l’amour par Mgr Jean-Marc Robillard 19175 anniversaire des Soeurs de la Charité 22 Nouvelles de la Chancellerie e MOT DE LA RÉDACTRICE Catherine D. Marcoux A voir la chance d’être la marraine d’un merveilleux petit bonhomme de trois ans est pour moi une révélation. Cette relation privilégiée permet d’aller plus loin dans son propre cheminement spirituel. Il faut constamment se remettre en question. Mettre en lumière la beauté et l’amour qui nous entoure. À vrai dire, il est plausible de croire que moi-même ayant eu des modèles de choix comme parrain et marraine pour me montrer la route, cela me donne les outils nécessaires afin d’accomplir ce rôle avec brio. Pour ce numéro, nous avons fait de belles rencontres et exploré notre territoire à la recherche de projets innovateurs. Ayant pour but de démontrer l’ampleur du sacrement du baptême et son ouverture sur un nouveau monde. Mgr JeanMarc Robillard nous parle de ce sacrement à l’aide de la bible en trois temps. On découvre les différentes formes de baptême. Puis, une fois encore nous nous laissons guider par les sages paroles du Saint-Père. Comme le dit si bien Mgr Lapierre, il est toujours aussi beau de voir ce que peut créer un baptême. Que ce soit pour un enfant ou un adulte, les familles s’unissent le temps d’un instant afin de célébrer un nouveau départ. Le baptême est un simple coup d’envoi! Le début d’une belle aventure, l’aventure de la vie. « Il ne faut pas craindre de sortir de notre zone de confort » dit-il, il ne reste plus qu’à aller au bout de ses rêves! Enfin, pour clore cette belle année pastorale, je vous souhaite, même au bord de la piscine, de « partager la joie de l’Évangile ». Passez un merveilleux été! CATHERINE D. MARCOUX, responsable aux communications [email protected] Coordination et rédaction : Catherine D. Marcoux L’Envoi de Saint-Hyacinthe Comité de rédaction : Mgr Jean-Marc Robillard, Hélène Lussier, Pauline Piché, Marie-Myssole Nelson et Micheline Fortier Équipe technique : Sylvie Beaupré, Nicole Bossinotte et Louise Robillard Adresse : Secrétariat diocésain 1900, rue Girouard Ouest, C.P. 190, Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 7B4 Téléphone : 450 773-8581 - Télécopieur : 450 774-1895 [email protected] www.diocese-st-hyacinthe.qc.ca 4 MAI - JUIN 2015 Abonnement : 20 $ / 5 revues (avec annuaire : 35 $) Chèque à l’ordre de CECR Saint-Hyacinthe Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada. L’Envoi est édité par le diocèse de Saint-Hyacinthe et est publié 5 fois par année, de septembre à juin. Il est membre de l’Association Canadienne des Périodiques Catholiques (ACPC). Tout texte publié dans L’Envoi demeure l’entière responsa- bilité de son auteur et n’engage que celui-ci. Prochaine parution : le vendredi 2 octobre 2015 Date de tombée : le jeudi 10 septembre 2015 MESSAGE DE NOTRE ÉVÊQUE François Lapierre p.m.é. Le Baptême Je ne vous cache pas que je suis impressionné quand, le dimanche après-midi, je vois des familles entières, participer à un baptême ici à la cathédrale. Ce fut aussi une immense joie d’avoir pu célébrer le baptême d’Alexandre, un jeune père de famille, durant la récente nuit pascale. L’an dernier, 2732 baptêmes ont eu lieu dans notre diocèse. Nous avons trop oublié que le baptême est donné pour la mission, pour partager la joie de l’évangile. Dernièrement, j’ai pu participer à la béatification d’Élisabeth Turgeon, une femme de chez nous qui, au XIXe siècle, a fondé une communauté pour l’éducation des enfants dans les campagnes pauvres du diocèse de Rimouski. Au début de la quarantaine, elle est morte de la tuberculose, elle était allée au bout de ses rêves pour réaliser un projet qui a changé la vie de milliers d’enfants. Elle a vécu son baptême. Dans un livre que je ne peux que vous recommander, le P. Timothy Radcliffe o.p. se demande, devant les défis qui confrontent le christianisme : indifférence, sécularisme, etc., où allons-nous trouver inspiration et énergies pour relever ces défis? À la fin de cette année pastorale, nous pouvons rendre grâce pour tous ceux et celles qui ont pris au sérieux leur baptême, qui se sont lancés dans des aventures nouvelles, audacieuses, qui n’ont pas craint de sortir de leur zone de confort. Il répond avec force et sérénité « … dans une intense et authentique vie de foi! Mais il croit que celle-ci ne pourra s’épanouir que si l’on retrouve le sens profond et la beauté du simple geste qui l’inaugure : le baptême ». Je pense à des paroisses qui ont été transformées grâce à des personnes qui ont bien saisi la puissance de leur baptême. Je pense à ces jeunes qui ont utilisé le théâtre pour faire saisir la puissance de la passion et de la Croix de Jésus à toutes les personnes qui ne craignent pas de s’engager pour en accompagner d’autres en vue du baptême. Saint Paul nous dit que, plongés dans l’eau du baptême, c’est dans la mort du Christ que nous avons été immergés pour Je vous souhaite, au cours de l’été qui vient de vous immerressusciter avec lui à une vie nouvelle, une vie toute marquée ger dans l’eau de nos rivières et de nos lacs, d’aller voir la mer, de rêver d’un monde plus beau, plus juste, plus rempli par la puissance de l’Esprit de Dieu. (Romains 6, 3-4) d’espérance. Bien des gens cherchent à échapper à la banalité d’une petite François Lapierre p.m.é. vie tranquille, sans aventure. D’autres se radicalisent, ils sont 10 juin 2015 prêts à partir combattre au bout du monde, à mettre leur vie et celle des autres en danger. L’Envoi de Saint-Hyacinthe « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle. » Épître aux Romains 6, 4 MAI - JUIN 2015 5 CHRONIQUE DU DIACRE Michel Pelletier Garder contact Depuis une quinzaine d’années déjà, je célèbre des baptêmes dans ma paroisse à Granby. C’est toujours avec autant de joie que j’accueille de jeunes familles qui demandent le baptême pour leurs enfants. Pour la grande majorité, c’est aussi pour eux un événement joyeux qu’ils vivent fièrement avec parents et amis. Un nouvel être humain est né, un nouveau membre s’ajoute à la famille. Les parents désirent ce qu’il y a de mieux pour l’enfant et le baptême en fait partie. Il est vrai que les raisons qui motivent la démarche des parents ne sont pas tout à fait les mêmes pour tous et elles ne correspondent pas toujours à ce qu’on aimerait leur entendre dire. Cela dépend du cheminement de chacun. Parfois, certains agissent simplement par tradition, d’autres souhaitent que leur enfant bénéficie d’une bénédiction ou d’une quelconque protection divine. Même si un grand nombre de ces parents ne fréquente pas souvent l’église, c’est déjà très admirable qu’ils aient pris la décision de faire baptiser leur enfant. Nous devons alors les accueillir en respectant le niveau de leur foi, même si elle est parfois très embryonnaire. Et à partir de là où ils en sont, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour qu’ils vivent une belle expérience de foi en Église. Mais étant donné que l’Église a tellement plus à leur offrir que ce qu’ils demandent, il est important de garder le contact avec eux. Cela permettra la poursuite de la relation et du dialogue qui leur permettront de mieux découvrir l’immense valeur de cette perle rare que représente la vie dans le Christ que leur enfant a reçue au jour de son baptême. Les occasions de rencontres avec les parents se font souvent rares. C’est dans cette optique que je trouve très intéressante l’idée d’un projet que m’a partagée un confrère : créer une banque de données concernant tous les enfants qui ont été baptisés dans la paroisse et, à l’aide d’un outil de gestion d’agenda, éditer à chaque mois une liste de tous les enfants dont ce sera l’anniversaire de naissance et souligner cet anniversaire par un courriel envoyé aux parents. Ainsi, chaque année, cela permettrait de garder contact avec les familles et de transmettre des informations et, possiblement, des invitations aux parents. Bien des commerçants ont compris ce principe depuis longtemps. Chaque année, mon concessionnaire automobile m’envoie un courriel pour me souhaiter un joyeux anniversaire de naissance et il m’appelle pour savoir si je suis toujours satisfait de ma voiture et, par l’occasion, m’invite à passer voir les nouveaux modèles. Par ces contacts, il s’assure de maximiser les chances de fidéliser la clientèle. C’est la même chose pour tous les commerces qui participent à des événements comme le salon de la mariée ou à tout autre événement du genre. Ils prennent minutieusement en note les coordonnées de tous les visiteurs pour prendre contact avec eux afin de leur rappeler leur offre de service ou leurs produits. Bien que l’Église ne soit pas du tout un commerce à la recherche de profits, certains outils et certaines méthodes utilisés par ces commerçants pourraient bien être utilisés aussi par les paroisses pour maintenir le contact avec leurs membres ; non seulement avec les parents dans le but de continuer l’initiation chrétienne des nouveaux baptisés, mais aussi pour communiquer avec la communauté pour toutes les activités pastorales. Pourquoi pas l’envoi d’un feuillet paroissial électronique ? La « circulaire » du curé ? Peu importe les moyens utilisés, soyons créatifs pour l’annonce de la Bonne Nouvelle. Michel Pelletier, diacre permanent Granby UN DOUBLÉ BIEN MÉRITÉ ! L’Envoi de Saint-Hyacinthe En deux ans, Sr Cécile Leduc, p.m., s’est méritée deux récompenses honorifiques pour son bénévolat au Centre d’hébergement Sainte-Croix de Marieville. En effet, elle a reçu le prix d’excellence du bénévolat des auxiliaires bénévoles de l’hôpital du Haut-Richelieu. Cette année, c’est la ville de Marieville qui l’a honorée comme bénévole par excellence lors de la soirée marquant la semaine du bénévolat. Mille bravos et mille mercis à Sr Cécile! 6 MAI - JUIN 2015 MESSAGE DU SAINT-PÈRE MESSAGE DU SAINT-PÈRE LORS D’AUDIENCES GÉNÉRALES SUR LA PLACE SAINT-PIERRE Catéchèses sur les sacrements: le Baptême C hers frères et soeurs, bonjour! Nous commençons aujourd’hui une série de catéchèses sur les sacrements, et la première concerne le baptême. Par une heureuse coïncidence, dimanche prochain est précisément la fête du Baptême du Seigneur. 1. Le baptême est le sacrement sur lequel se fonde notre foi elle-même et qui nous greffe comme des membres vivants dans le Christ et dans son Église. Avec l’Eucharistie et la confirmation, il forme ce qu’on appelle l’« initiation chrétienne », qui constitue comme un unique grand événement sacramentel qui nous configure au Seigneur et fait de nous un signe vivant de sa présence et de son amour. 2. Un grand nombre d’entre nous n’ont pas le moindre souvenir de la célébration de ce sacrement, et cela est normal, si nous avons été baptisés peu après notre naissance. J’ai posé cette question deux ou trois fois, ici, sur la place : que celui d’entre vous qui connaît la date de son baptême lève la main. Il est important de connaître le jour où j’ai été plongé précisément dans ce courant de salut de Jésus. Et je me permets de vous donner un conseil. Mais, plus qu’un conseil, un devoir pour aujourd’hui. Aujourd’hui, à la maison, cherchez, demandez MAI - JUIN 2015 7 L’Envoi de Saint-Hyacinthe Le concept de « sacrement » se trouve au coeur de la foi chrétienne et renvoie à un événement de grâce, dans lequel Dieu se rend présent et agit dans notre vie. Le Concile Vatican II, au début de la Constitution sur l’Église, affirme que : « L’Église est, dans le Christ, en quelque sorte le “sacrement”, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain » (Lumen gentium, n. 1). Cela signifie alors que les sept sacrements prennent forme dans l’Église elle-même, qui, comme sacrement universel, prolonge dans l’histoire l’action salvifique et vivifiante du Christ. C’est Lui qui, avec la force du Saint-Esprit, régénère sans cesse la communauté chrétienne et l’envoie dans le monde pour apporter à tous le salut à travers les paroles et les gestes, à travers la prédication et les sacrements. Mais une question peut naître en nous : le baptême est-il vraiment nécessaire pour vivre en chrétiens et suivre Jésus ? N’est-ce pas au fond un simple rite, un acte formel de l’Église pour donner un nom au petit garçon ou à la petite fille. C’est une question qui peut apparaître. Et à ce propos, ce qu’écrit l’apôtre Paul nous éclaire : « Ne le savez-vous donc pas : nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c’est dans sa mort que nous avons été baptisés ? Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts » (Rm 6, 3-4). Ce n’est donc pas une formalité ! C’est un acte qui touche notre existence en profondeur. Un enfant baptisé ou un enfant non baptisé, ce n’est pas la même chose. Une personne baptisée ou une personne non baptisée, ce n’est pas la même chose. Avec le baptême, nous sommes plongés dans cette source intarissable de vie qui est la mort de Jésus, le plus grand acte d’amour de toute l’histoire ; et grâce à cet amour, nous pouvons vivre une vie nouvelle, n’étant plus en proie au mal, au péché et à la mort, mais dans la communion avec Dieu et avec nos frères. MESSAGE DU SAINT-PÈRE la date de votre baptême et ainsi vous connaîtrez bien le si beau jour du baptême. Connaître la date de notre baptême signifie connaître une date heureuse. Mais le risque de ne pas la savoir est de perdre conscience du souvenir de ce que le Seigneur a fait en nous, la mémoire du don que nous avons reçu. Alors nous finissons par le considérer seulement comme un événement qui a eu lieu dans le passé — même pas par notre volonté, mais par celle de nos parents —, et qui pour cette raison n’a plus aucune incidence sur le présent. Nous devons réveiller la mémoire de notre baptême. En revanche, nous sommes appelés à vivre notre baptême chaque jour, comme la réalité actuelle de notre existence. Si nous réussissons à suivre Jésus et à rester dans l’Église, malgré nos limites, et avec nos fragilités et nos péchés, c’est précisément à cause du sacrement dans lequel nous sommes devenus de nouvelles créatures et nous avons été revêtus du Christ. C’est en vertu du baptême, en effet, que, libérés du péché originel, nous sommes greffés dans la relation de Jésus avec Dieu le Père; que nous sommes porteurs d’une espérance nouvelle, car le baptême nous donne cette espérance nouvelle : l’espérance d’aller sur la route du salut, toute la vie. Et cette espérance, rien ni personne ne peut l’éteindre, car l’espérance ne déçoit pas. Rappelez-vous : l’espérance dans le Seigneur ne déçoit jamais. C’est grâce au baptême que nous sommes capables de pardonner et d’aimer aussi ceux qui nous offensent et nous font du mal; que nous réussissons à reconnaître chez les derniers et chez les pauvres la face du Seigneur qui nous rend visite et se fait proche. Le baptême nous aide à reconnaître sur le visage des personnes dans le besoin, chez ceux qui souffrent, également de notre prochain, la face de Jésus. Tout cela est possible grâce à la force du baptême! L’Envoi de Saint-Hyacinthe 3. Un dernier élément qui est important. Et je pose la question : une personne peut-elle se baptiser elle-même ? Personne ne peut se baptiser tout seul ! Personne. Nous pouvons le demander, le désirer, mais nous avons toujours besoin de quelqu’un qui nous confère ce sacrement au nom du Seigneur. Car le baptême est un don qui est accordé dans un contexte de sollicitude et de partage fraternel. Toujours dans l’histoire, l’un baptise l’autre, l’autre, l’autre... C’est une chaîne. Une chaîne de grâce. Mais je ne peux pas me baptiser tout seul : je dois demander le baptême à un autre. C’est un acte de fraternité, un acte de filiation à l’Église. Dans sa célébration du baptême, nous pouvons reconnaître les traits les plus authentiques de l’Église, qui comme une mère continue à engendrer de nouveaux enfants en Christ, dans la fécondité du Saint-Esprit. Demandons alors de tout coeur au Seigneur de pouvoir toujours faire davantage l’expérience, dans la vie de chaque jour, de cette grâce que nous avons reçue avec le baptême. En nous rencontrant, nos frères peuvent rencontrer de véritable fils de Dieu, de véritables frères et soeurs de Jésus Christ, de véritables membres de l’Église. Et n’oubliez pas le devoir 8 MAI - JUIN 2015 d’aujourd’hui : chercher, demander la date de votre baptême. Comme je connais la date de ma naissance, je dois aussi connaître la date de mon baptême, car c’est un jour de fête. *** Chers frères et soeurs, bonjour! Mercredi dernier, nous avons initié un cycle, court, de catéchèses sur les sacrements, en commençant par le baptême. Et je voudrais m’arrêter encore aujourd’hui sur le baptême, pour souligner un fruit très important de ce sacrement : il fait de nous des membres du Corps du Christ et du peuple de Dieu. Saint Thomas d’Aquin affirme que celui qui reçoit le baptême est incorporé au Christ presque comme son propre membre, et agrégé à la communauté des fidèles (cf. Somme théologique, III, q.69, art.5 ; q.70, art.1), c’est-à-dire au peuple de Dieu. À l’école de Vatican II, nous disons aujourd’hui que le baptême nous fait entrer dans le peuple de Dieu, qu’il fait de nous des membres d’un peuple en chemin, un peuple en marche dans l’histoire. En effet, de même que la vie se transmet de génération en génération, ainsi la grâce se transmet aussi de génération en génération, à travers la renaissance sur les fonts baptismaux, et le peuple chrétien chemine dans le temps avec cette grâce, comme un fleuve qui irrigue la terre et répand dans le monde la bénédiction de Dieu. À partir du moment où Jésus a dit ce que nous avons entendu dans l’Évangile, les disciples sont allés baptiser; et depuis ce moment-là jusqu’à aujourd’hui, il y a une chaîne dans la transmission de la foi, à travers le baptême. Et chacun de nous est un maillon de cette chaîne; un pas en avant, toujours; comme un fleuve qui irrigue. C’est la grâce de Dieu et c’est notre foi, que nous devons transmettre à nos enfants, transmettre aux petits-enfants, pour que, une fois devenus adultes, ils puissent eux-mêmes la transmettre à leurs enfants. C’est cela le baptême. Pourquoi? Parce que le baptême nous fait entrer dans ce peuple de Dieu qui transmet la foi. C’est très important. Un peuple de Dieu en marche et qui transmet la foi. En vertu du baptême, nous devenons des disciples missionnaires, appelés à apporter l’Évangile dans le monde (cf. Exhort. apost. Evangelii gaudium, 120). « Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation… La nouvelle évangélisation doit impliquer que chaque baptisé soit protagoniste d’une façon nouvelle. » (ibid.), tous, tout le peuple de Dieu, que chaque baptisé soit protagoniste d’une façon nouvelle. Le peuple de Dieu est un peuple disciple – parce qu’il reçoit la foi - et missionnaire – parce qu’il transmet la foi. Et cela, c’est le baptême qui le fait en nous : il nous donne la grâce et transmet la foi. Dans l’Église, nous sommes tous MESSAGE DU SAINT-PÈRE des disciples, et nous le sommes toujours, pour toute la vie; et nous sommes tous des missionnaires, chacun à la place que le Seigneur lui a assignée. Tous : le plus petit est aussi missionnaire; et celui qui semble le plus grand est disciple. Mais parmi vous quelqu’un va dire : « les évêques ne sont pas des disciples, les évêques savent tout ; le pape sait tout, ce n’est pas un disciple ». Non, les évêques et le pape aussi doivent être des disciples, parce que s’ils ne sont pas disciples, ils ne font pas de bien, ils ne peuvent pas être missionnaires, ils ne peuvent pas transmettre la foi. Nous sommes tous disciples et missionnaires. Il existe un lien indissoluble entre la dimension mystique et la dimension missionnaire de la vocation chrétienne, l’une et l’autre étant enracinées dans le baptême. « En recevant la foi et le baptême, les chrétiens accueillent l’action de l’EspritSaint qui conduit à confesser que Jésus est le Fils de Dieu et à appeler Dieu « Abba », Père ! Tous les baptisés et toutes les baptisées d’Amérique latine et des Caraïbes sont appelés à vivre et à transmettre la communion avec la Trinité, puisque l’évangélisation est un appel à participer à la communion trinitaire » (Document final d’Aparecida, n.157). Personne ne se sauve tout seul. Nous sommes une communauté de croyants, nous sommes le peuple de Dieu et, dans cette communauté, nous goûtons la beauté de partager cette expérience d’un amour qui nous précède tous mais qui, en même temps, nous demande d’être des « canaux » de la grâce les uns pour les autres, malgré nos limites et nos péchés. La dimension communautaire n’est pas seulement un « cadre », un « contour »; elle fait partie intégrante de la vie chrétienne, du témoignage et de l’évangélisation. La foi chrétienne naît et vit dans l’Église et, dans le baptême, les familles et les paroisses célèbrent l’incorporation d’un nouveau membre au Christ et à son corps qu’est l’Église (cf. ibid. n.175b). À propos de l’importance du baptême pour le peuple de Dieu, l’histoire de la communauté chrétienne du Japon est exemplaire. Elle a subi une violente persécution au début du XVIIème siècle. Il y a eu de nombreux martyrs, les membres du clergé ont été expulsés et des milliers de fidèles ont été tués. Il n’est resté aucun prêtre au Japon, ils ont tous été expulsés. La communauté est alors entrée dans la clandestinité, en conservant la foi et la prière tout en étant cachée. Et lorsqu’un enfant naissait, le papa ou la maman le baptisait parce que, dans des circonstances particulières, tous les fidèles peuvent baptiser. Lorsque, environ deux siècles et demi plus tard, 250 ans après, les missionnaires sont retournés au Japon, des milliers de chrétiens sont sortis et se sont fait connaître et l’Église a pu refleurir. Ils avaient survécu par la grâce de leur baptême ! Que c’est grand ! Le peuple de Dieu transmet la foi, il baptise ses enfants et il avance. Et ils avaient maintenu, même dans le secret, un esprit missionnaire fort, parce que le baptême avait fait d’eux un seul corps dans le Christ ; ils étaient isolés et cachés, mais ils étaient toujours membres du peuple de Dieu, de l’Église. Nous pouvons beaucoup apprendre de leur histoire ! Merci. Du Vatican, le 8 et 15 Janvier 2014 François © Copyright - Libreria Editrice Vaticana Récompense de John Sanchez L’Envoi de Saint-Hyacinthe Le 5 juin dernier, dans le cadre de la cérémonie des Prix reconnaissance maskoutaine, la Ville de Saint-Hyacinthe a souligné l’engagement bénévole de 23 personnes qui se sont distinguées par leur implication marquée au sein de la communauté. Parmi eux se retrouvait John Sanchez, un des membres du personnel du Centre diocésain de Saint-Hyacinthe. Félicitations et merci pour ton engagement! 9 ENTREVUE 10 MAI - JUIN 2015 ENTREVUE FAMILLE POULIN-MORIN « L’ESSENTIEL EST INVISIBLE POUR LES YEUX » par Catherine D. Marcoux, responsable aux communications Le Baptême. Cet engagement traditionnel est le premier sacrement de la religion catholique où l’on entre dans la maison de Dieu. Un rituel de purification qui se vit à travers l’eau, le feu et l’huile, que l’on appelle le saint-chrême. Pratiquement tout le monde en a entendu parler au moins une fois dans sa vie. Mais, avez-vous déjà pensé faire les choses autrement? Connaissez-vous l’expression « Tous les chemins mènent à Rome »? En 2001, Diane Therrien, agente de pastorale, ainsi que toute l’équipe de l’Unité des Vignes de Cowansville ont le vent dans les voiles et créent avec passion le projet « le baptême par étapes ». Cette nouvelle approche du baptême est une démarche d’amour. En premier lieu, il s’agit de présenter le nouveau-né à la communauté et à sa famille. Pour ensuite, permettre à l’enfant qui s’est conscientisé face à sa foi, de se faire baptiser au moment qui lui conviendra. Diane nous décrit cette démarche par l’analogie de l’équipement de hockey. C’est très simple, si l’on désire que notre enfant joue au hockey, on commence par lui en parler, on l’amène voir des parties. On lui explique les règlement du jeu pour qu’il comprenne comment ça fonctionne. Lorsque l’enfant développe son intérêt, on lui fournit l’équipement nécessaire. Il est certain qu’il faut de l’investissement de la part des parents afin de transmettre une passion qui leur tient à coeur. C’est en discutant avec de nouveaux parents, incertains de la pertinence du baptême, que lui est venue l’idée de décortiquer ce rituel, afin d’accompagner les familles dans leur cheminement de foi et ainsi écouter la vision émergente. *** Pour eux, la question d’élever leurs enfants dans la foi catholique allait de soi. Ayant les mêmes valeurs chrétiennes et un profond respect l’un pour l’autre, ils ont su être à l’écoute des besoins fondamentaux de chacun. Pour Louise, il n’était Ce n’était pas un choix facile à assumer d’être marginaux. Fervents croyants qui n’avaient pas peur de partager leurs convictions, ils décident alors de faire différemment. Ils ne suivraient pas le chemin tracé pour eux, faire baptiser leurs enfants de façon traditionnelle. Le cheminement était tout autre. La catéchèse devient un contrat de quatre ans par enfant. Le parcours a demandé six ans d’implication. En tant que pionniers du baptême par étapes, il est honnête de dire que ce fût un engagement exigeant mais, ô combien gratifiant! Plusieurs années après la présentation de Justine à l’église, le désir de leur fille grandissait de faire comme ses amies d’école et suivre le même parcours de catéchèse. Le 26 avril 2009, à l’occasion de la confirmation de soixante autres jeunes de la paroisse Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus à Cowansville, Justine décide, de se faire baptiser à l ‘âge de huit ans, en présence de Mgr Lapierre, des prêtres André Vincent et Gilles Lesage. Un des avantages fut de choisir elle-même son parrain et sa marraine, qui la suivraient aux différentes étapes de sa vie. Son choix s’est arrêté sur ses grands-parents maternels. MAI - JUIN 2015 L’Envoi de Saint-Hyacinthe Louise Poulin et Sylvio Morin sont tous deux originaires de la Beauce. Elle, comptable de formation, lui, entrepreneur forestier, aujourd’hui propriétaires d’une érablière à Brigham en Estrie. Ils s’unissent en 1995 dans le but de fonder une famille. En 2001, naît leur fille Justine puis leur fils Étienne deux ans plus tard. aucunement question de faire baptiser des nouveaux-nés de façon machinale, cette initiation à la religion catholique devait revêtir un sens plus grand. « Il s’agit d’inculquer des valeurs chrétiennes au quotidien, afin qu’ils en viennent par eux-mêmes à une décision personnelle. » Pour sa part, Sylvio pensait davantage transmettre un héritage traditionnel. Il s’est investi dans l’enseignement des prières comme le Notre Père et le Je vous salue Marie. Il a également soutenu son épouse dans son approche plus contemporaine. En fait, leur but était simplement que leurs enfants baignent dans l’essence de la foi catholique dès leur plus jeune âge pour leur apprendre le langage de l’amour de Dieu. 11 ENTREVUE En cette belle journée du début du printemps, il fallait être patient, l’église était bondée et la cérémonie fut longue, mais malgré tout il y avait quelque chose de magique. Dans un grand moment d’émotion, le grand-père avait dit à sa fille Louise, « j’ai goûté au ciel durant cette célébration ». Ils se sentaient tous sur un nuage voyant cette petite fille rayonnante et heureuse. Non seulement la petite famille, mais la communauté toute entière était émue par cette preuve d’amour. Les confirmés voyaient le sens de leur baptême et Justine, elle, pouvait être témoin d’une continuité dans son cheminement spirituel. Même des membres du personnel l’évêché ont décrit comme l’événement marquant et hors du commun. Pour Étienne, les choses se sont passées autrement, il n’a pas été présenté à la communauté lorsqu’il était nouveauné. Comme sa soeur, il a vécu la catéchèse mais, pour lui l’impact fut très différent. Son parcours l’avait transformé. Sa mère sentait la force de l’Esprit en lui, une lumière. Il se demandait s’il possédait ce petit quelque chose pour faire une différence autour de lui. Il a pris conscience qu’avec le baptême il affirmait devant tous que Dieu ferait partie de sa vie. C’est pour cela qu’il a décidé de se faire baptiser le 7 avril 2012 à l’âge de neuf ans par M. l’abbé Danik Savaria à Cowansville. Il a choisi des gens significatifs lui aussi comme parrain et marraine, sa soeur, parce qu’il l’aime et Simon, son oncle, parce qu’il le trouve très drôle. Même si Justine et Étienne ne se souviennent pas dans tous les détails de la journée de leur baptême, les jeunes en gardent tout de même un bon souvenir. Ils sont conscients de la chance qu’ils ont eue car il s’agit d’un moment marquant de leur vie respective. L’Envoi de Saint-Hyacinthe *** 12 Durant l’entrevue on pouvait sentir que leur démarche était imprégnée d’Amour, le tout en concordance avec la réalité d’aujourd’hui. Cette nouvelle approche amène la participation Wde mystique dans la religion mais, n’est-ce pas cela la foi? Une communion? Un partage? Une surprise... une reconnaissance par Robert Perreault Ce fut toute une surprise pour moi de recevoir la médaille du lieutenant-gouverneur du Québec, comme aîné et pour mon engagement bénévole, le 9 mai dernier. En effet, la municipalité de Saint-Bernard avait proposé ma candidature sans m’en informer, question de ne pas décevoir le candidat si la proposition n’était pas retenue. Quelle émotion à la lecture de la lettre qui le confirmait, suite à un appel téléphonique d’une de mes nièces, qui travaille à la municipalité. Tout cela pour dire que c’est un événement qui m’a fait une grande joie. J’ai eu le plaisir d’aller chercher cette médaille avec les gens que j’aime et qui m’appuient : mon épouse Simone, ma fille Marie-Christine et son conjoint, ma mère, une belle-sœur et Francine Morin, maire de Saint-Bernard et avec laquelle j’ai souvent travaillé. La joie vient de tout ce temps passé à faire des activités avec des gens, de toutes ces petites choses qui font qu’on tisse des liens et qui remplissent la vie. Suite à tout ce que j’ai vécu avec la famille Beauchamp, les filles ont été très fières de faire, sans m’en avoir parlé, une grande pancarte placée près de leur maison, à l’entrée du village, pour faire savoir à tous que j’avais eu cette médaille. La joie, c’est quelque chose qui nous habite et qui colore la vie. C’est aussi quelque chose de contagieux qui se transmet et qui vient allumer d’autres personnes. La joie donne du goût à la vie. MAI - JUIN 2015 PASTORALE EN CHEMIN VERS LE BAPTÊME… AVEC UN PARRAIN ET/OU UNE MARRAINE par Micheline Fortier, coordonnatrice de la pastorale à l’éducation de la foi des adultes Un parrain et une marraine ne sont pas des personne de plus qui donnent des cadeaux aux fêtes et à Noël. Il s’agit d’un rôle de soutien. Soutien dans l’éducation de la foi catholique en gardant un lien complémentaire à celui de parenté. Il est important d’être présent et rester en contact aux différentes étapes de la vie du baptisé. UN PARRAIN, UNE MARRAINE DE BAPTÊME Chaque baptisé est accompagné d’un parrain et/ou d’une marraine dont la responsabilité est de veiller à ce que le baptisé se conduise en vrai témoin du Christ et accomplisse fidèlement les obligations inhérentes au sacrement. Selon son âge, les parents du baptisé ou le baptisé peuvent choisir son parrain ou sa marraine de baptême, si cela est possible et signifiant pour lui ou elle. Le parrain ou la marraine est avant tout un témoin de sa foi auprès de l’enfant ou de l’adulte, autre que les parents. QUI PEUT ÊTRE PARRAIN OU MARRAINE ? Les conditions pour être parrain ou marraine sont les suivantes : - Avoir été désigné par la personne recevant le sacrement, ses parents ou ceux qui en tiennent lieu; Avoir les aptitudes et l’intention de remplir ce rôle; Avoir plus de 16 ans ; Être catholique; Avoir reçu la confirmation et avoir fait sa première communion; Mener une vie conforme à sa foi et sa responsabilité; Ne pas être le père ou la mère du baptisé. Il est très important d’avoir son nom complet, avant la célébration pour l’inscrire aux registres de la paroisse. Finalement, être parrain ou marraine est une responsabilité spirituelle, il faut être prêt à l’assumer en offrant disponibilité et affection. MAI - JUIN 2015 L’Envoi de Saint-Hyacinthe Bonne route avec vos filleuls et filleules! 13 TÉMOIGNAGE Le baptême d’un adulte... par Alexandre Lecompte, Granby L’Envoi de Saint-Hyacinthe P 14 remièrement, le baptême pour moi n’est pas seulement qu’une nouvelle vie d’un croyant, mais aussi un moment pour y découvrir la foi et qui est Dieu. En catéchèse, on nous a appris qu’il s’agit d’un moment où l’on plonge avec Jésus pour en ressortir meilleur, lavé de nos péchés et de nos envies. C’est une grâce qui apporte des grâces en remettant nos péchés personnels antérieurs. C’est pour moi un moment de pardon, où non seulement une religion nous accueille, où Dieu nous accueille, mais aussi une communauté. Des gens d’ici, de ma localité qui m’accueillent les bras ouverts pour m’accompagner dans mon cheminement spirituel en lien avec Dieu. Le baptême est donc pour moi le commencement d’une nouvelle vie et d’une nouvelle famille. Pour en faire l’explication, c’est un peu comme si lorsque mon professeur nous enseignait la religion au secondaire, il y avait quelqu’un près de lui qui l’accompagnait, un peu comme une auréole ou un ange et je me suis toujours senti comme apaisé lorsque je lisais des textes de la Genèse et que j’entendais ses histoires. J’ai décidé de me faire baptiser à mon âge parce que j’ai eu un enfant et lui aussi s’est fait baptiser. Je me disais qu’étant plus vieux il me poserait sûrement la question « pourquoi toi papa tu n’es pas baptisé? ». Depuis que je suis jeune, j’ai toujours été attiré par ce qu’est l’Église. J’ai grandi avec la génération où nous avions des cours de catéchèse à l’école et cela m’a toujours fasciné de savoir qui étaient Adam et Ève, qui étaient Moïse, Abraham et David contre Goliath. Toutes ces histoires avaient pour moi une bonne morale et, comment dire, quelque chose de magique. Alors, en 2008, j’ai contacté le Diocèse de Saint-Hyacinthe pour connaître le processus en vue du baptême et ainsi entreprendre les démarches pour me faire baptiser. Un prêtre du nom d’André Godbout m’a alors été présenté et est venu me parler. Par manque de temps, j’ai perdu contact avec lui et ce n’est qu’en 2014 que j’ai réellement repris contact avec lui pour concrètement entrer en catéchuménat et vivre les sacrements de l’Église. Et c’est drôle à dire peut-être, mais dans la même année, j’ai vécu, incluant le mien, quatre baptêmes alors que je n’avais jamais vécu cela avant. D’ailleurs, après MAI - JUIN 2015 Depuis presque vingt ans maintenant, je fais partie du Mouvement Scout où j’ai appris à connaître des prières et des chants qui se rapportaient à Dieu et à Jésus puisque le Mouvement découlait beaucoup à l’époque de l’Église. Je me souviens avoir vu des prêtres ou même Monseigneur Lapierre venir parfois nous bénir et cela m’a toujours impressionné. TÉMOIGNAGES avoir jasé avec l’abbé Godbout, celui-ci est devenu un ami fidèle et quelqu’un envers qui j’ai beaucoup de respect. Je lui ai même fait l’honorable demande de bien vouloir baptiser mon enfant, Eliot, qui avait à l’époque six mois, et c’est avec générosité et avec joie qu’il a accepté, ce qui m’a chaudement rempli le cœur de bonheur. Au quotidien, le fait d’être baptisé me fait prendre conscience que je ne suis pas seul maintenant mais qu’il y a quelqu’un avec qui je peux parler quand ça ne va pas. Que ce soit dans mon véhicule où je demande conseil à Dieu ou que ce soit par l’entremise du prêtre Serge Pelletier en jasant avec lui de vive voix ou par courriel aussi parfois. J’ai rencontré des personnes philosophiques, matures et bonnes. Au début, j’avais peur de me faire juger par les autres, de me faire rejeter ou même regarder comme si je venais d’une autre planète en parlant de me faire baptiser, mais partout où j’en ai parlé et peu importe l’âge, je me suis toujours fait féliciter. D’ailleurs, à ma grande surprise, lors du baptême de mon jeune Eliot, l’église comptait environ une soixantaine de personnes, et ce, surtout des personnes vers le début vingtaine. Si j’avais su ce qu’était le baptême étant plus jeune je crois que j’aurais probablement fait pareil. On dirait qu’aujourd’hui, je peux faire mes choix, prendre conscience de ce que c’est et surtout, réellement m’en souvenir et avoir en tête la communauté, l’Évêque, le prêtre et la messe qui m’accompagnaient dans mon cœur et ma mémoire pour le reste de ma vie. Ce que je n’aurais pas si je l’avais fait étant bébé. En ce qui concerne la quête spirituelle en tant qu’adulte, je crois que l’Homme est en constante évolution de quête spirituelle et c’est, selon moi, ce qui nous caractérise en tant qu’être. Au fur et à mesure que nous grandissons, la foi nous guide et nous sommes plus capables de voir les signes que Dieu lance sur notre route. L’appel de Dieu s’est toujours fait sentir en moi. Depuis que je suis petit, j’entends parler de Dieu en cours de catéchèse à l’école, aux scouts, à la télévision et cela m’a toujours interpellé. Et c’est drôle à dire, mais on dirait que cet appel sonne toujours en moi. Comme s’il y avait quelque chose de plus que je devrais accomplir. Le choix de mes parrain et marraine a été simple car je voulais choisir des personnes importantes pour moi qui ont et auront toujours une place dans mon cœur. Je n’ai même pas eu à chercher . GAGNANTS DU CONCOURS DE DESSINS 1 Durant l’année 2015, l’Église portera son regard vers la beauté, le rôle et la dignité de la famille. Une rencontre mondiale des familles est prévue à Philadelphie en septembre et un synode portant sur la vocation ainsi que la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain aura lieu en octobre. 2 C’est pourquoi nous avons lancé un concours de dessins ayant pour thème Portrait de famille offert à l’ensemble de la population. Ce projet se voulait un moment de réflexion familiale intergénérationnelle suivi de la création d’un dessin qui représente la famille en action. Ce dessin pouvait être le fruit du travail de tous les membres de la famille qui désiraient mettre leur touche au dessin ou le travail d’un seul membre pour représenter l’idée de l’ensemble de la famille. 3 4 Nous félicitons les gagnants; Alyson Richer de Sorel-Tracy (photo 1), Nicolas St-Jean de Cowansville (photo 2), Vanessa Rodrigues de Granby (photo 3), Catherine Belleau de McMasterville (photo 4), ainsi que les soixante autres familles qui ont pris le temps de participer. Notre diocèse, une famille riche en talents! MAGNIFIQUES DESSINS! Comité Famille MAI - JUIN 2015 L’Envoi de Saint-Hyacinthe Nous offrirons au Pape, lors de son passage à Philadelphie, un recueil de tous les dessins des participants. Les dessins gagnants de ce concours ont été déterminés par un tirage au sort, soit un par région pastorale. Donc, quatre familles de notre diocèse ont mérité un prix parmi un choix de sorties familiales que nous leur avons proposées. 15 ACTIVITÉ FAMILIALE « La foi, c’est comparable au brocoli … » par Stéphanie Bernier, agente de pastorale Responsable de la pastorale du baptême Paroisse Saint-Ambroise-de-la-Jeune-Lorette (2005 à 2009) Au retour de mon congé de maternité, après la naissance de mon garçon, je me suis vue confier la responsabilité de la préparation au baptême. Jeune maman d’une fillette de trois ans, je me suis demandée quel genre de préparation au baptême j’aurais aimé recevoir… Et voici ce que j’ai trouvé comme comparaison pour les parents que je recevais : « La foi, c’est comparable au brocoli … » Quand on devient parent, la vie devient soudainement plus stressante parce qu’on veut donner ce qu’on considère le meilleur à nos enfants. En nous, se confrontent des convictions ancrées depuis notre jeune âge sur ce qu’on veut pour nos enfants et des questionnements sur ce qu’on considère ou non important de transmettre. Pour beaucoup des parents, dans la société actuelle, la foi et le baptême font partie de la seconde catégorie. Doit-on faire baptiser notre bébé ou le laisser « choisir » quand il sera en âge de le faire??? Les avis sont partagés selon les convictions personnelles et l’influence des familles dans lesquelles ont grandi chacun des parents. Par contre, quel que soit notre choix pour la suite des choses, tout parent catholique devrait agir avec la foi, comme avec le brocoli… Je m’explique. L’Envoi de Saint-Hyacinthe Actuellement, beaucoup de parents choisissent de faire baptiser leur enfant et, ensuite, ils ne leur parlent de Jésus qu’au moment de les inscrire dans une démarche d’initiation sacramentelle. Or, souvent, les enfants arrivent dans la démarche et ils n’ont aucune idée de qui est Jésus et de pourquoi, tout à coup, c’est si important pour leurs parents qu’ils viennent à la catéchèse. 16 Or, « la foi c’est comparable au brocoli … ». Certains aiment le brocoli et ils en mangent régulièrement apprêté de différentes façons : bouilli ou sauté, en potage ou en gratin. D’autres en mangent parce qu’ils se disent : «Il faut bien que je fasse un effort! On dit que c’est bon pour la santé et ça fait tellement plaisir à maman de m’en donner! » D’autres encore, ne sont ni particulièrement amateurs de brocoli, ni totalement dégoûtés par ce légume. Ils en mangent, sans trop se poser de questions. Certains ne connaissent pas le brocoli, ils n’y ont jamais goûté. Ils ne sont pas particulièrement intéressés à tenter l’expérience, mais n’y sont pas fermés n’ont plus. Les derniers détestent le MAI - JUIN 2015 brocoli. Ils l’évitent à tout prix. Juste l’idée d’en manger leur donne des frissons de dégoût. Pour la foi et la pratique religieuse, c’est la même chose…. Certains trouvent que de vivre leur foi est important et nourrissant pour eux. Que ça leur apporte énormément, tant sur le plan humain que spirituel. Ceux-là, vivent leur foi de différentes manières. Ils prient seuls et/ou en groupe. Ils lisent la Bible et des textes spirituels. Ils vont à la messe et se nourrissent des sacrements. Parfois, ils choisissent de cheminer dans leur foi à l’intérieur d’un groupe ou d’un mouvement. Et, surtout, ils témoignent de leur foi par ce qu’ils disent et par ce qu’ils font. D’autres, vont préférer vivre leur foi d’une manière plus personnelle. Ils prient spontanément, à différentes occasions. Ils vont intégrer les valeurs chrétiennes, souvent intuitivement, à leur choix de vie. Ils vont célébrer dans les grandes occasions, mais se nourriront rarement de l’eucharistie et du sacrement du pardon. Finalement, ils ne participeront presque jamais à la vie de l’Église et ne témoigneront que très peu de la foi qui les habite ou de la manière de vivre leur spiritualité. Pour certains, ils vont vivre leur foi comme ils vont manger et se laver : par obligation, parce qu’il faut bien le faire. Régis par la norme, ils ont compris que c’était important pour eux et/ou pour ceux qu’ils côtoient, parce que ça fait partie des traditions familiales qui ne se discutent pas. D’autres seront indifférents ou franchement réfractaires à la foi chrétienne ou à l’idée de la religion. En conclusion, pour la foi, comme pour le brocoli, on ne peut rejeter ce qu’on ne connaît pas. Il me semble donc essentiel de proposer, en respectant le cheminement et le rythme de ACTIVITÉ FAMILIALE chacun, différentes manières de vivre la pratique religieuse, de célébrer et de nourrir la foi. Cela, tant pour les baptisés adultes que pour les tout-petits. Approfondissons... Aimez-vous le brocoli? Pourquoi? Pour vous, la foi est-ce que c’est comme le brocoli? Que veut-on dire lorsqu’il parle que « la foi, c’est comparable au brocoli ... »? Comment faire pour que notre famille aime le « brocoli »? Chers parents, si le « brocoli » est bon pour la santé, pourquoi ressentons-nous une appréhension? Il y a plusieurs façons de vivre sa foi. De votre enfance, de quelle tradition catholique vous rappelez-vous? Dans les prochaines semaines, quelles recettes utilisant le brocoli comme ingrédient pourriez-vous faire en famille? MAI - JUIN 2015 L’Envoi de Saint-Hyacinthe Accompagnement des ados en formation à la vie chrétienne Visitez le: http://www.boiteatheo.org/index.html 17 RÉFLEXION BIBLIQUE LE BAPTÊME UNE TRIPLE INVITATION À VIVRE DANS L’AMOUR par Mgr Jean Marc Robillard, v. g., bibliste L’Envoi de Saint-Hyacinthe Dernièrement, dans un groupe de confirmands, un jeune m’a demandé pourquoi le prêtre versait de l’eau à trois reprises sur la tête du futur baptisé. Je lui ai fait remarquer que le mot baptême venait d’un mot grec qui signifie « plonger » ou « immerger » et que les premiers chrétiens baptisaient par immersion, c’est-à-dire en plongeant littéralement la personne sous l’eau pour la faire ressortir ensuite. Le premier élément du rituel du baptême nous rappelle donc qu’à notre naissance, nous avons reçu la vie. Mais que cette vie est mortelle, elle finira un jour. 18 En effet, si quelqu’un est en train de se noyer et que personne ne vient à son secours, c’est certain que cette personne mourra. Mais si quelqu’un se porte à son secours, cette personne sera sauvée et vivra. Et c’est là que la parole qui accompagne le geste de verser de l’eau trouve tout son sens. Tout en versant de l’eau sur le front du baptisé la première fois, le prêtre dit ces paroles : « Je te baptise au nom du Père ». Dans le contexte du sacrement du baptême, il est évident qu’ici, le mot « Père » désigne Dieu, celui que Jésus désignait comme son Père. Donc, par l’entremise du sacrement, celui qui vient au secours de la personne symboliquement immergée c’est Dieu dans sa capacité d’être Père et qui en quelque sorte invite la personne à entrer dans une relation filiale avec lui. Le baptisé est donc appelé à considérer Dieu comme son Père, de qui il tient la vie et cette vie est appelée à devenir éternelle, c’est-à-dire qu’elle se prolongera au-delà de la vie mortelle reçu à la naissance. Et si le baptisé considère Dieu comme son Père, c’est aussi dire qu’il est invité à se considérer comme le fils de Dieu sur lequel ce dernier dépose tout son amour et sa toute-puissance de vie qui va jusqu’au-delà de la mort. MAI - JUIN 2015 Dans un deuxième temps, le prêtre recommence le même scénario, c’est-à-dire qu’il verse de nouveau de l’eau sur le front du baptisé pour rappeler la vie mortelle, mais cette fois, la parole qui accompagne le geste est différente : « Je te baptise au nom du Fils ». Cette fois, ce n’est pas le Père qui vient au secours de la personne symbolique immergée, mais le Fils de Dieu, Jésus ressuscité, qui est maintenant le frère universel et aime d’un amour fraternel tous les hommes et toutes les femmes de l’humanité. En venant ainsi au secours de la personne symboliquement immergée, risquant ainsi la mort, le Ressuscité invite cette dernière à entrer à son tour dans une fraternité universelle avec tous les hommes et toutes les femmes, principalement les autres baptisés. En compagnie du Fils aîné, plongé dans la mort et la résurrection de Jésus Christ, le baptisé fait maintenant partie de la famille de Dieu le Père. Enfin, pour la troisième fois, le prêtre verse de l’eau sur le front du baptisé. Cette fois encore, le geste est accompagné d’une parole nouvelle : « Je te baptise au nom du Saint-Esprit ». L’Esprit Saint peut être considéré comme la force ou la puissance de l’amour qui unit le Père et Fils, Jésus Christ. Un amour tellement puissant et tellement fort que le Père vit pour le Fils et que le Fils vit pour le Père. Plongé dans ce même Esprit-Saint, le baptisé est invité, à l’exemple de Jésus de faire la volonté du Père, c’est-à-dire de l’aimer par-dessus tout et d’aimer aussi ses frères et ses sœurs en se faisant leur prochain pour les aider à trouver le bonheur. Dans ce même plongeon dans l’Esprit Saint, le baptisé est aussi invité à vivre sa vie dans une confiance totale au Père qui, malgré les difficultés de la vie et même la mort, ne l’abandonnera jamais et lui donnera à vie éternelle en partage. SOEURS DE LA CHARITÉ Les Soeurs de la Charité ... 175 ans d’amour! Les festivités célébrées voulaient, d’abord, faire mémoire et rendre hommage à leur fondateur et leurs fondatrices, pour l’oeuvre de charité mise sur pied ici, à l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe, et qui, après 175 ans, est encore vivante. À partir de 1840, dans leur Maison Jaune (Hôtel-Dieu), les Soeurs de la Charité commencent à soigner les malades. Dans de pauvres conditions, elles offrent des traitements de toutes sortes. Elles administrent les premiers vaccins contre la variole, dans la région, et aident à freiner les épidémies. Graduellement, elles améliorent leurs installations. Une bonne maison de pierre de taille, commencée en 1857, remplace la Maison Jaune qui deviendra, pour répondre à un autre besoin criant de l’époque, un orphelinat, en 1870. En novembre 1987, dans le but de poursuivre les soins en dehors des murs de l’Hôtel-Dieu, l’Hôpital de jour est inauguré. Des soins sont offerts aux patients qui n’ont pas besoin d’être hospitalisés. Dans les années 1990, le Centre de réadaptation, qui deviendra l’un des mieux équipés au Québec, prend du service et aide les patients à réduire leurs incapacités suite à un accident ou à une maladie grave. Les installations et tous les soins, au fil des ans, se transforment en milieu de vie. Sont heureux d’y contribuer : la Fondation Aline-Letendre, dédiée au mieux-être des malades de cette institution de soins de longue durée, l’Association des Chevaliers bénévoles et Les Amis du Crépuscule. Durant 175 ans, la grande réputation des Soeurs s’est fait entendre. Des évêques et des prêtres d’ailleurs au Québec ont souhaité posséder un établissement de ce genre dans leur paroisse ou leur diocèse. Des hôpitaux, des établissements, des hospices, des orphelinats, des écoles et des cours d’infirmière ont été mis sur pied à Sorel, Marieville, Saint-Venant de Hereford, Sherbrooke, Saint-Denis, Farnham, Nicolet et Granby. En 1901, pour répondre aux nouvelles innovations dans le domaine de la santé, elles créent un cours pour la formation des Soeurs garde-malades. Cette première école est le début de nombreux progrès dans tous les hôpitaux des Soeurs Grises. À partir de 1973, l’Hôtel-Dieu, acquis par le Gouvernement en 1967, devient une corporation laïque et un Centre hospitalier de soins prolongés spécialisé en géronto-gériatrie, sans cesser d’innover, toujours pour le bien des malades et des démunis. Dans les années 1980, sont instaurés à Hôtel-Dieu, les soins palliatifs, avec un premier lit pour permettre aux patients atteints de cancer d’avoir la meilleure qualité de vie jusqu’à la fin de leurs jours. Avec le temps, depuis 1912, l’apostolat des Soeurs de la Charité s’est aussi étendu ailleurs au Canada, dont au Manitoba : Le Pas, Norway House, Flin-Flon et Pointe Sainte-Thérèse. Depuis 1943, la relève a pris forme dans la mission d’Haïti : Dame-Marie, Jérémie, Les Cayes, Port-au-Prince. Pétion-Ville, Cavaillon, Anse d’Hainault, Île à la Vache, Carice, Saint-Louisdu-Sud, Les Irois, Dupity, Saint-Marc, Caracolie et Ennery. Aujourd’hui, quarante-neuf soeurs professent, cinq novices, trois postulantes et une soeur canadienne sont toujours en fonction! Un avenir porteur d’Espérance... *** MAI - JUIN 2015 19 L’Envoi de Saint-Hyacinthe En 1900, les besoins sont grandissants et l’espace vient à manquer. Les Soeurs deviennent alors propriétaires de l’ancienne église Cathédrale qui longe la rue Sainte-Anne. Le 1er juin 1902, la maison est inaugurée sous le nom de l’Hôpital Saint-Charles. Dès 1877, leur mission s’est poursuivie ailleurs dans le monde. Aux États-Unis : dans les états du Vermont, Maine, Massachusetts, New-Hampshire et Rhode-Island, puis à Cururupu, au Brésil. SOEURS DE LA CHARITÉ Les 7, 8, 9 et 10 mai derniers eut lieu à Saint-Hyacinthe une grande fête en l’honneur du 175e anniversaire des Sœurs de la Charité. « Le point culminant de ces festivités a été sans contredit la messe solennelle célébrée par Mgr François Lapierre, dimanche à la Cathédrale. » Nul ne peut le nier. Ce que les gens n’ont pas vu, se sont les dessous de l’événement. Le jeudi, journée de la reconstitution de l’arrivée des fondatrices de la congrégation, l’évêché de Saint-Hyacinthe bourdonnait comme une vraie ruche. Les acteurs étaient fébriles. Les anciennes s’affairaient à assembler les laborieux costumes avec une justesse impeccable. Il était possible de voir leurs yeux remplis de fierté d’avoir participé à accomplir une si belle mission. Des Soeurs de la Charité venues d’Haitï nous ont fait la gracieuseté de leurs pratiques de danse à l’Évêché en vue de leurs représentations du lendemain. Un petit avant-goût pour les curieux. Le dimanche à la Cathédrale a bien fermé la boucle. L’atmosphère était enveloppante. L’esprit de fête était à l’honneur, que de bonheur! En route vers l’Hôtel-Dieu, la calèche parcourait l’avenue de l’Hôtel-Dieu sous la chaleur de l’été. On se sentait réellement à une autre époque! De généreux donateurs... Le 24 avril, dans le cadre des fêtes du 175e anniversaire de fondation de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe, la Fondation AlineLetendre a voulu honorer les organismes et les personnes ayant fait des dons substantiels, depuis 1984, pour soutenir cette œuvre initiée par les Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe. Solidaires des Sœurs de la Charité depuis les débuts de la Fondation Aline-Letendre, les Sœurs de la Présentation de Marie et les Sœurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe ont reçu chacune un certificat avec la mention « Maître donateur » et ont vu leur nom inscrit sur des pierres placées au bas de l’Arbre de vie, immense verrière de l’artiste Sophie Côté, représentant un pommier plein de fleurs et de fruits, symbolisant la générosité des gens du milieu. L’Envoi de Saint-Hyacinthe Pauline Vertefeuille, s.j.s.h. Photos : Réal Brodeur 20 Les sœurs Clémence Moreau, p.m. Jacqueline Péloquin, s.c.s.h. et Pauline Vertefeuille, s.j.s.h. recevant le certificat « Grand donateur » des mains de M. Yves Morier, administrateur de la Fondation Aline-Letendre. MAI - JUIN 2015 Devant l’Arbre de vie, les religieuses présentes lors de la fête de reconnaissance aux donateurs sont entourées de nombreuses personnes ayant leur nom inscrit sur la magnifique verrière inaugurée pour l’occasion. SOEURS DE LA CHARITÉ L’Envoi de Saint-Hyacinthe Pour voir plus de photos des festivités rendez-vous sur le site internet du diocèse! MAI - JUIN 2015 21 COMMUNIQUÉ DE LA CHANCELLERIE À nos fraternelles prières Mgr Robert Lebel, évêque émérite de Valleyfield, est décédé à Valleyfield, le 28 mai 2015, à l’âge de 90 ans. La célébration des funérailles, présidées par Mgr Noël Simard, évêque de Valleyfield, a eu lieu en la basilique-cathédrale Sainte-Cécile de Valleyfield le 3 juin 2015. Mgr André Vallée, p.m.é., évêque émérite de Hearst et confrère de Mgr François Lapierre, p.m.é., est décédé à Laval, le 28 février 2015, à l’âge de 84 ans. La célébration des funérailles a eu lieu à la Maison centrale de la Société des missions étrangères à Laval le vendredi 6 mars 2015. Madame Gertrude Blais, mère de François Bolduc, diacre, est décédée au Centre hospitalier de Mont-Laurier, le 13 mars 2015, à l’âge de 81 ans. Ses funérailles ont été célébrées en la Cathédrale de Mont-Laurier le 21 mars 2015. Madame Antoinette Gemme Ouellette, mère de M. le chanoine Gérald Ouellette, est décédée au Centre hospitalier de Granby le 14 mars 2015, à l’âge de 92 ans. Ses funérailles, présidées par Mgr François Lapierre, p.m.é., ont été célébrées en l’église Sainte-Famille de Granby le 20 mars 2015. Monsieur Marcel Leduc, diacre permanent, est décédé au Centre hospitalier de Granby le 21 mars 2015, à l’âge de 84 ans. Ses funérailles, présidées par Mgr François Lapierre, p.m.é., ont été célébrées en l’église paroissiale de Saint-Césaire le 28 mars 2015. Monsieur Georges-Aimé Vallières, père de Sr Ginette Vallières, Sœur de Sainte Marthe qui travaille à l’évêché de Saint-Hyacinthe, est décédé au Centre hospitalier de Granby, le 6 avril 2015, à l’âge de 92 ans. Ses funérailles, présidées par Mgr François Lapierre, p.m.é., ont été célébrées en l’église Saint-Luc de Granby le 10 avril 2015. Fr. Roger Champoux, o.p. est décédé à l’Hôpital Honoré-Mercier de Saint Hyacinthe, le 22 avril 2015, à l’âge de 88 ans. Ses funérailles ont été célébrées dans la Grande chapelle du Séminaire de Saint-Hyacinthe le 27 avril 2015. Madame Alice Beaucage, mère de Mme Alice Chalifoux, agente de pastorale à Sorel-Tracy, est décédée à l’Hôtel-Dieu de Sorel, le 25 avril 2015, à l’âge de 85 ans. Ses funérailles ont été célébrées en l’église Saint-Pierre de Sorel-Tracy le 2 mai 2015. Madame Denise Dumaine Lépine, mère de M. le chanoine Denis Lépine, chancelier du diocèse de Saint-Hyacinthe et curé de la paroisse de La Présentation, est décédée au CSSSRY pavillon Honoré-Mercier de Saint Hyacinthe, le 4 mai 2015, à l’âge de 89 ans. Ses funérailles, présidées par Mgr François Lapierre, p.m.é., ont été célébrées en l’église paroissiale de Saint-Théodore-d’Acton le 9 mai 2015. L’Envoi de Saint-Hyacinthe Madame Jeannette Salvas Langevin, épouse de feu M. Maurice Langevin, diacre permanent, est décédée à l’HôtelDieu de Sorel, le 4 mai 2015, à l’âge de 92 ans. Ses funérailles, présidées par Mgr Jean Marc Robillard, p.h., v.g., ont été célébrées en l’église Enfant-Jésus le 7 mai 2015. 22 Fr. Yvon Migneault, o.p. est décédé au Séminaire de Saint Hyacinthe, le 15 mai 2015, à l’âge de 79 ans. Ses funérailles ont été célébrées dans la Grande chapelle du Séminaire le 21 mai 2015. Monsieur Gérald Gendron, époux de Mme Estelle Nolin et beau-frère de M. le chanoine André Nolin, est décédé au CHUS de Fleurimont, le 21 mai 2015, à l’âge de 77 ans. Ses funérailles ont été célébrées en l’église Saint-Luc de Granby le 31 mai 2015. Monsieur Alphonse Lanoie, père de M. Daniel Lanoie, diacre permanent, est décédé à l’Hôtel Dieu de Saint Hyacinthe, le 21 mai 2015, à l’âge de 90 ans. Ses funérailles ont été célébrées en l’église paroissiale de Sainte Hélène le 28 mai 2015. MAI - JUIN 2015 COMMUNIQUÉ DE LA CHANCELLERIE Monsieur Ghislain Lavoie, beau-frère de M. Raymond Martin, diacre permanent, est décédé au CSSS de Rivièredu-Loup, le 22 mai 2015, à l’âge de 75 ans. Une cérémonie d’adieu a été célébrée en la salle commémorative du funérarium le 31 mai 2015. Monsieur Réal-Arsène St-Amand, frère de Lise Grenon et beau-frère de Marie-Paule Saint-Amand, est décédé à Saint-Hyacinthe, le 3 juin 2015, à l’âge de 76 ans. Une cérémonie hommage a eu lieu en salon à la Résidence funéraire Maska le 6 juin 2015. Sœur Angèle Daneau, en religion sœur Claire-de-Marie, des Sœurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe, est décédée à Saint-Hyacinthe, le 5 juin 2015, à l’âge de 77 ans, après 57 ans de vie religieuse. Ses funérailles, présidées par M. l’abbé Éloi Giard, ont été célébrées en la chapelle de la résidence Les Jardins d’Aurélie le 13 juin 2015. Veuillez noter que nos bureaux du Centre diocésain seront fermés du 3 juillet au 2 août 2015 inclusivement. Madame Monique Coulombe, sœur de Jacqueline Coulombe et belle-sœur de Jacques Patenaude, diacre permanent, est décédée à l’âge de 62 ans. Ses funérailles ont été célébrées en l’église Saint-Nom-de-Marie de Marieville le 13 juin 2015. Renouvellements Mgr François Lapierre, p.m.é., a procédé aux renouvellements suivants : Monsieur Pierre Héon, animateur de pastorale carcérale à l’établissement du Service correctionnel du Canada à Cowansville. Monsieur l’abbé Jean Périgny, animateur de pastorale carcérale à l’établissement du Service correctionnel du Canada à Cowansville. Membres du Conseil pour les Affaires économiques : - Monsieur l’abbé Claude Boudreau Bonnes vacances! - Madame Thérèse Forand - Me Richard Hénault, notaire L’Envoi de Saint-Hyacinthe - Monsieur l’abbé Claude Lamoureux Chanoine Denis Lépine, chancelier Le 8 juin 2015 MAI - JUIN 2015 23 Société canadienne des postes Port payé Poste Publication 40017271 Livré à : L’Envoi fête ses 35 ans!