Dossier de presse - Cirque du Soleil

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Dossier de presse - Cirque du Soleil
Dossier de presse
Présentation du spectacle
Conçu et mis en scène par Robert Lepage
TOTEMTM retrace le périple fascinant de l’espèce humaine, de son état primitif d’amphibien jusqu’à son désir ultime de voler. Ses personnages
évoluent sur une piste en forme de tortue géante, symbole d’origine de plusieurs civilisations anciennes.
De nombreux mythes fondateurs servent d’inspiration au spectacle et illustrent, dans un langage visuel et acrobatique, la marche évolutive
des espèces. Quelque part entre science et légende, TOTEM pose un regard sur les liens qui unissent l’Homme aux autres espèces, sur ses rêves
et sur son potentiel infini.
TOTEM
Un « totem » incarne l’idée de l’ordre des espèces. L’être humain porte dans son corps le potentiel de toutes les espèces vivantes, jusqu’au désir
de voler, comme l’oiseau-tonnerre au sommet d’un « totem ».
Les numéros
(par ordre alphabétique)
Antipodisme (Crystal Ladies)
Barres (Carapace)
Barres russes
Deux Crystal Ladies sortent des entrailles de la terre en
fusion pour évoquer la création de la planète et la
beauté du monde minéral. Portant des costumes
éblouissants qui les apparentent à l’Homme de cristal,
deux artistes font tournoyer des carrés de tissu sur
leurs pieds et leurs mains. Elles maintiennent les
morceaux de tissu en constante rotation dans un
numéro qui requiert beaucoup d’adresse et une
grande coordination.
La carapace de la tortue représente une île qui se
dévoile au centre du chapiteau. Sous cette carapace
se cache un monde en effervescence composé
d’amphibiens et d’autres poissons, un monde
aquatique à l’origine de plusieurs espèces. Quand
la carapace disparaît pour ne laisser que le squelette
de la tortue, ce petit monde prend vie dans un numéro
de barres très ludique, où des artistes « grenouilles »
passent d’une barre parallèle à l’autre et se livrent à
des chassés-croisés saisissants en utilisant le power
track comme surface de rebond.
Vêtus de costumes colorés inspirés, entre autres,
des peuples disparus d’Amérique latine, dix artistes
exécutent des mouvements de voltige, passant d’une
barre à l’autre avec une agilité désarmante, s’élançant
dans le ciel en apesanteur. Les voltigeurs sont
propulsés dans les airs, tels des cosmonautes, dans
une évocation saisissante du désir de l’Homme de
s’arracher à la gravité terrestre.
Bâtons du Diable
Danseur de cerceaux
Duo sur trapèze fixe
(1re partie) Un danseur amérindien présente une
forme de danse narrative en incorporant des cerceaux
qui sont utilisés pour créer des formes à la fois
statiques et dynamiques rappelant divers animaux.
Pendant cette danse, les images se forment dans un
rituel qui symbolise le cercle sans fin de la vie.
Dans un jeu de séduction très naïf, un jeune homme
et une jeune femme se courtisent et s’apprivoisent sur
un trapèze fixe, comme deux inséparables. Travaillant
dans la verticalité et se défiant comme chien et chat
pour ensuite jouer à se séduire, les deux trapézistes se
repoussent, se défilent et s’enlacent dans une suite de
portés rafraîchissants et inusités.
Le Traqueur exécute, tel un toréador, un numéro viril
de bâtons du diable. Entouré de musiciens, il manie
les bâtons dans une performance étincelante sur un
air de flamenco.
(2e partie) Dans la deuxième partie, entouré de
membres de différentes tribus, le danseur amérindien
revient pour créer différentes figures avec ses
cerceaux, l’ultime image étant celle d’un globe
qu’il porte haut au-dessus de sa tête.
Manipulation
Monocycles et bols
Dans son « laboratoire » constitué d’un orchestre
de verres, d’éprouvettes et de béchers d’où émane
une musique cristalline, le Scientifique – un clin d’œil
à Charles Darwin – propose un numéro de
manipulation poétique et mathématique dans une
ode à la vision scientifique du monde. Le maelström
de sphères lumineuses, avec lesquelles il jongle dans
son énorme cône transparent, évoque des molécules
en mouvement ou des corps célestes en orbite.
Dans un tableau évoquant le temps des semences
et l’effervescence de la nature, cinq monocyclistes
exécutent un numéro de manipulation invraisemblable
exigeant un synchronisme de tous les instants.
En équilibre sur leur monocycle et avec une agilité
surprenante, elles se lancent des bols avec les pieds –
parfois même par en arrière – et les attrapent toujours
sur la tête sans jamais utiliser leurs mains.
Patins à roulettes
Dans une scène évoquant une cérémonie nuptiale,
un couple de patineurs exécute des figures
acrobatiques et des vrilles saisissantesà une
vitesse déconcertante sur un plateau de 1,8 mètre
de diamètre en forme de tambour.
Perches
Trio d’anneaux
Dix hommes d’affaires, qui tentent d’atteindre les
plus hauts sommets, se transforment en équilibristes
et porteurs pour exécuter un numéro de perches qui
exige une force et un travail d’équipe hors du
commun. Les porteurs au sol soutiennent de longues
perches métalliques pendant que d’agiles acrobates
grimpent jusqu’à la coupole du chapiteau.
Au son d’une musique bollywoodienne, deux garçons
rivalisent d’adresse aux anneaux jusqu’à ce qu’une
jeune femme leur fasse la démonstration de son
savoir-faire. Les trois acrobates se croisent et
s’entrecroisent dans les airs, formant de grands arcs
qui se prolongent jusqu’au-dessus du public.
Les principaux personnages
Le Traqueur
Soucieux de l’environnement et ami des animaux,
le Traqueur guide et assiste le Scientifique dans ses
explorations. Fâché de l’inconscience d’un clown
pollueur, il se transforme sous nos yeux en Toréador.
Danseur amérindien
Ce jeune danseur amérindien nous entraîne dans un
monde magique. Avec ses anneaux, il retrace toute
l’histoire de l’évolution des espèces.
Le Scientifique
Explorateur « à la Darwin », le Scientifique visite les
différents univers du spectacle. Dans son laboratoire
sophistiqué, aidé de ses assistants et d’un singe, ce
savant nous éblouit avec ses expériences de
physique étonnantes.
L’Homme de cristal (Crystal Man)
Homme venu de l’espace pour provoquer la vie sur
Terre, on le voit descendre au début du spectacle pour
animer le squelette de la tortue. À la fin, il clôt le
spectacle en plongeant dans un lagon.
Costumes
Gros plan sur certains costumes
Dès le début du processus de création, la conceptrice de costumes
Kym Barrett a orienté ses concepts sur une approche documentaire
ancrée dans la réalité. Pour réaliser ses créations audacieuses
et ingénieuses, elle a dirigé sa recherche tantôt sur le monde des
animaux, des plantes et des oiseaux, tantôt sur les motifs
traditionnels de diverses tribus et cultures.
En explorant le thème de l’évolution dont s’inspire le spectacle TOTEM,
Kym Barrett a voulu mettre en évidence l’importance du corps humain.
Dans une scène peuplée de papillons et de grenouilles, par exemple,
elle met pleinement en valeur le corps des artistes dans la mosaïque
visuelle globale du tableau.
Indissociable de l’idée de la nature, le cycle des saisons est le troisième
thème du spectacle qui s’est glissé jusque dans les concepts de
costumes. Les couleurs néon, les tissus vifs et luisants et les détails
ludiques des costumes du numéro d’anneaux reflètent bien
l’influence bollywoodienne ayant inspiré cette scène qui se déroule
pendant l’été au bord d’une plage. Afin de suggérer le temps des
semences et le foisonnement de l’automne, on a appliqué sur les
costumes des objets évoquant des fruits, des fleurs, des bourgeons et
des feuilles. L’hiver, quant à lui, est symbolisé par le blanc et l’argent
qui prédominent sur les costumes que portent les artistes du numéro
de patins à roulettes.
Pour recréer la gamme infinie de textures, de couleurs et de motifs
que l’on retrouve dans la nature, Kym Barrett a mis l’accent sur le
traitement des matières plutôt que sur les tissus eux-mêmes. Elle
a eu recours à des techniques d’impression avancées, des pigments
fluorescents, des fragments de miroir et des cristaux en tous genres
pour « peindre » sur des matières qui vont de l’élasthanne (ou Lycra)
au cuir. Les textures et les couleurs réagissent et s’adaptent aux
changements multiples des jeux d’éclairage.
• L’Homme de cristal, un personnage récurrent dans le spectacle,
représente la force vitale. Son costume littéralement éblouissant
a été entièrement recouvert de petits fragments de miroir
et de cristaux pour donner l’impression d’une boule d’énergie.
Ce costume – une scintillante mosaïque en mouvement – compte
quelque 4 500 éléments réfléchissants, incorporés à un justaucorps
de velours extensible.
• Le costume du danseur de cerceaux s’inspire des vêtements
cérémoniaux de plusieurs tribus amérindiennes, sans pour
autant évoquer de manière précise une culture en particulier.
Garni de nombreuses plumes, son costume compte une croix
hopi et une coiffe.
• Dans le premier tableau du spectacle, le marécage est peuplé
de poissons et de grenouilles. Les couleurs et les motifs de leurs
costumes sont inspirés de vrais poissons et de vraies grenouilles,
y compris l’espèce de grenouille la plus venimeuse de la jungle
amazonienne. Pour créer ces costumes, des images réelles ont été
pixélisées, puis sérigraphiées sur la matière. Même la texture des
tissus reproduit très fidèlement la peau de ces créatures réelles.
Ce groupe de personnages ressemble à une communauté
d’humains amphibiens.
• Chaque monocycliste possède un look qui lui est propre mais, dans
leur ensemble, les costumes présentent une uniformité graphique
et visuelle. Tous les costumes de ce numéro sont de couleur terre
et chacun est orné de petites pièces cousues – verrous, vis, plumes,
faux insectes et autres objets divers. La ligne des costumes et les
tutus stylisés évoquent de fines silhouettes de ballerines.
• Les costumes des deux antipodistes sont créés à partir de
justaucorps garnis de quelque 3 500 cristaux. On a incrusté mille
autres cristaux à leur coiffe.
• Les cosmonautes portent deux costumes en un : lorsqu’ils entrent
en scène sous la lumière noire, leur justaucorps s’illumine dans
l’obscurité, mais lorsqu’on passe aux éclairages de scène, les
costumes se transforment complètement. On a imprimé sur
chacun des motifs différents, inspirés des dessins mayas dans
de multiples variations.
Scénographie et projections
La tortue – support du monde
Quelques faits
Au cœur de nombreux mythes fondateurs qui perdurent encore dans
diverses légendes et traditions orales, la tortue représente la terre et
porte sur sa carapace tout le poids du monde. Cet animal totémique
est omniprésent dans l’environnement scénique du spectacle TOTEM.
• Le bord de scène évoque le plastron (ou ventre) d’une tortue.
Sur la piste de forme oblongue repose le squelette d’une énorme
carapace de tortue servant à la fois d’élément scénique et d’appareil
acrobatique. Au début du spectacle, cette structure est entièrement
recouverte d’une toile sur laquelle on a reproduit la carapace d’une
tortue des bois réalisée en macrophotographie. Selon les besoins
artistiques du spectacle, le squelette est hissé verticalement à plat
jusqu’au sommet du chapiteau ou soulevé vers l’arrière comme une
énorme coquille qui s’ouvre.
• Bordant le marécage en arrière-scène, des roseaux servent à
Un monde organique
aux transformations multiples
L’environnement scénique de TOTEM représente un monde
organique : un « marécage à images » bordé de roseaux à proximité
d’une île (la scène). Le scénographe Carl Fillion a voulu créer des
courbes et des formes non linéaires, afin de refléter le monde naturel.
Légèrement incliné vers l’avant, le marécage à images est à la fois une
manière d’accéder à la piste et une surface de projection. Ce marécage
virtuel devient, par la magie des images, une source, un marais, un lac,
un océan, une île volcanique, un étang desséché et une voûte céleste.
Les images qui ont servi à créer les projections de TOTEM sont tirées
de la nature et ont été filmées dans différentes contrées du monde,
notamment en Islande, à Hawaï et au Guatemala. Même les images
de lave en ébullition ont été filmées dans leur contexte réel par le
concepteur Pedro Pires !
Un « pont scorpion », qui sert également de plateforme mobile,
relie le marécage à la scène. Cette structure à géométrie variable
se transforme au fil des tableaux. Dans un numéro clownesque,
par exemple, il devient la proue d’un bateau et se redresse pour
se transformer en avion, puis en fusée qui décolle. Dans une autre
scène, ce même pont fait alors figure de totem.
Tout en acier, le pont scorpion est articulé et mu par un puissant
système hydraulique fonctionnant à l’huile minérale. Équipé de huit
cylindres, il peut se rallonger, se rétracter et s’enrouler sur lui-même
comme la queue d’un scorpion. Le pont scorpion pèse plus de 4 500 kg.
Ses surfaces réfléchissantes comme du miroir sont en fait des plaques
d’acier inoxydable. La base du pont scorpion abrite des dispositifs
d’éclairage, un laser, des haut-parleurs et des caméras. Durant le
spectacle, le pont est surveillé par un opérateur à l’aide de quatre
caméras infrarouges.
Les dessins sur la surface de la scène elle-même sont un collage
d’images dessinées à la main et inspirées des motifs apparaissant
sur le plastron de diverses tortues.
dissimuler les artistes et certains éléments scéniques avant
leur entrée en scène, en plus de servir de surface de projection.
Pour des raisons de poids et de facilité d’entreposage durant
les déplacements de la tournée, les roseaux sont des éléments
gonflables.
• Durant le numéro du trio d’anneaux, le pont scorpion se
transforme en un tapis indien se déroulant sur la plage afin
d’évoquer l’esthétique bollywoodienne dont s’inspire ce tableau.
• Certaines projections sur le marécage interagissent en temps
réel avec les mouvements des artistes. Des caméras infrarouges
situées au-dessus de la scène et près du marécage détectent les
déplacements des artistes et produisent en direct des effets de
cinétique tels que des ondulations, des éclaboussures, des reflets
dans l’eau et des flammes.
• Dans le numéro final de barres russes où les cosmonautes tentent
de s’arracher à la gravité terrestre, on a intégré aux projections
des photographies prises par Guy Laliberté lors de sa Mission
sociale et poétique à bord de la Station spatiale internationale,
à l’automne 2009.
Équipement acrobatique
• Le squelette de la tortue pèse environ 1 225 kg, inclut deux barres
horizontales et est complètement recouvert d’un fini antidérapant.
• Les monocycles font un peu plus de deux mètres en hauteur. Étant
toutefois fort légers, ils sont ainsi faciles à manipuler dans la rampe
d’accès à la scène, au début du numéro.
• Les perches sont faites de duralumin, un alliage utilisé dans
l’aéronautique. La plus grande fait près de 10 mètres de haut.
Biographies des concepteurs
Guy Laliberté est né à Québec, en 1959. Accordéoniste, échassier et cracheur de feu, il fonde,
avec le soutien d’un noyau de complices, le premier cirque d’origine québécoise de réputation
internationale. Visionnaire audacieux, M. Laliberté sait reconnaître et cultiver le talent des
amuseurs publics de la Fête foraine de Baie-Saint-Paul pour créer, en 1984, le Cirque du Soleil.
Premier artisan du métissage des cultures et des disciplines artistiques et acrobatiques qui
caractérise le Cirque du Soleil, Guy Laliberté a été, depuis 1984, le guide de l’équipe de concepteurs
participant à la création de tous les spectacles. Il a ainsi contribué à élever les arts du cirque au
rang des grandes disciplines artistiques.
guy lalibertÉ | Fondateur et Guide
Le Cirque du Soleil est aujourd’hui une entreprise internationale par la composition de son
organisation, par ses influences et par l’étendue de ses activités. Guy Laliberté se retrouve à la tête
d’une entreprise qui déploie ses projets et ses réalisations sur cinq continents.
En octobre 2007, Guy Laliberté réalise un deuxième grand rêve : il crée ONE DROP, un organisme
visant à contrer la pauvreté en favorisant l’accès durable à l’eau potable. Ce projet, qui s’inscrit
au cœur même de la survie des êtres humains et des sociétés partout sur la planète, est né des
mêmes valeurs qui animent le Cirque du Soleil depuis ses débuts : la conviction que ce que l’on
donne à la vie nous revient et que chaque geste individuel peut faire toute la différence.
En septembre 2009, Guy Laliberté est devenu le premier explorateur privé canadien de l’espace.
Sa mission avait pour but de sensibiliser l’humanité aux questions liées à l’eau sur la planète.
Sous le thème « L’eau pour tous, tous pour l’eau », cette première mission sociale et poétique dans
l’espace visait à sensibiliser le public au moyen d’une approche artistique : une émission spéciale
de 120 minutes diffusée sur le Web et regroupant diverses prestations artistiques dans 14 villes
sur cinq continents, incluant la Station spatiale internationale.
Prix et distinctions
En 2008, Guy Laliberté reçoit un doctorat honoris causa de l’Université Laval, à Québec. L’année
précédente, Guy Laliberté est triple lauréat du Grand prix de l’entrepreneur d’Ernst & Young
en remportant les honneurs des volets régional, national et international de ce prestigieux
programme de reconnaissance. En 2004, la Gouverneure générale du Canada remet à Guy
Laliberté l’insigne de l’Ordre du Canada, la plus haute distinction du pays. La même année, son
nom figure au palmarès des cent personnes les plus influentes de Time Magazine. Guy Laliberté
est également honoré par le groupe Condé Nast, en 2003, dans le cadre du Never Follow Program,
un hommage aux créateurs et aux innovateurs. En 2001, il est nommé Grand Montréalais par
l’Académie du même nom. En 1997, Guy Laliberté reçoit l’Ordre national du Québec, la plus haute
distinction décernée par le gouvernement du Québec.
Artiste multidisciplinaire, Robert Lepage exerce avec une égale maîtrise les métiers d’auteur
dramatique, de metteur en scène, d’acteur et de réalisateur. Salué par la critique internationale,
il crée des œuvres modernes et insolites qui transcendent les frontières entre les disciplines.
ROBERT LEPAGE | Auteur et metteur en scène
En 1975, Robert Lepage entre au Conservatoire d’art dramatique de Québec et, après un stage
d’études en France, il participe à plusieurs créations dans lesquelles il cumule les rôles de
comédien, d’auteur et de metteur en scène. En 1985, il crée La Trilogie des dragons, spectacle qui
lui vaudra une reconnaissance internationale. Viennent ensuite Vinci (1986), Le Polygraphe (1987),
Les Plaques tectoniques (1988), Les Aiguilles et l’opium (1991) et A Midsummer Night’s Dream (1992),
pièce qui lui permet de devenir le premier Nord-Américain à diriger une pièce de Shakespeare au
« Royal National Theatre » de Londres.
De 1989 à 1993, il assume la direction artistique du Théâtre français du Centre national des Arts
du Canada et fonde, l’année suivante, sa propre compagnie de production multidisciplinaire,
Ex Machina, où il produit Les sept branches de la rivière Ota, Le Songe d’une nuit d’été (1995)
ainsi que le spectacle solo Elseneur (1995). C’est aussi en 1994 que Robert Lepage touche pour
la première fois au septième art en signant le scénario et la réalisation du long métrage
Le Confessionnal, présenté l’année suivante à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de
Cannes. Par la suite, il réalise Le Polygraphe (1996), Nô (1997), Possible Worlds (2000) et, en 2003,
l’adaptation de sa pièce La Face cachée de la Lune. C’est sous son élan que le centre de
production pluridisciplinaire La Caserne voit le jour en juin 1997, à Québec. Il crée et produit La
Géométrie des miracles (1998), Zulu Time (1999), La Face cachée de la Lune (2000), une nouvelle
version de La Trilogie des dragons (2003), The Busker’s Opera (2004), Le Projet Andersen (2005),
Lipsynch (2007), Le Dragon bleu (2008) et Éonnagata (2009).
Robert Lepage fait une entrée remarquée dans le monde de l’opéra avec la mise en scène
du programme double Le Château de Barbe-Bleue et Erwartung (1993). Il poursuit sa collaboration
avec le monde lyrique en signant les mises en scène de La Damnation de Faust au Festival Saito
Kinen de Matsumoto au Japon (1999), 1984 à Londres (2005), The Rake’s Progress à Bruxelles
(2007) et Le Rossignol et autres fables à Toronto (2009). Il a aussi signé la conception et la mise
en scène des tournées du chanteur britannique Peter Gabriel, The Secret World Tour (1993) et
Growing Up Tour (2002). Dans le cadre des festivités entourant le 400e anniversaire de la ville
de Québec en 2008, il crée la plus grande projection architecturale jamais réalisée, Le Moulin à
imagesMC. Robert Lepage et Ex Machina exploitent à nouveau, en 2009, les silos à grain, lignes de
force de l’imposante structure architecturale qu’est la Bunge, avec Aurora Borealis, un éclairage
permanent qui s’inspire des véritables couleurs des aurores boréales.
Lauréat de très nombreux prix prestigieux, il reçoit, en 2009, le Prix du Gouverneur général pour
les arts de la scène pour sa contribution exceptionnelle à la scène culturelle canadienne tout au
long de sa carrière.
Avec TOTEM, Robert Lepage signe la conception et la mise en scène de son deuxième spectacle
du Cirque du Soleil, après KÀ (2004). « Inspiré des récits fondateurs des premiers peuples, TOTEM
explore la naissance et l’évolution du monde, la curiosité inlassable de l’humain et son désir
constant de se surpasser, explique-t-il. Le mot « totem » suggère que l’humain porte dans son
corps tout le potentiel des espèces vivantes, jusqu’au désir de voler comme l’oiseau-tonnerre
au sommet du totem ».
GILLES STE-CROIX | Guide artistique
Lorsque Gilles Ste-Croix a annoncé à ses parents qu’il voulait se lancer dans le show-business, ils se sont
exclamés : « N’importe quoi, mais pas ça ! » Gilles Ste-Croix a grandi sur une ferme en Abitibi, mais il était résolu
à ne pas y rester. Devenu un hippie et un saltimbanque, il entreprend un voyage de quatre années sur la côte
Ouest canadienne, où il est happé par la contre-culture. Il vit alors dans un réseau de communes, côtoyant
d’autres jeunes voulant transformer la société.
Gilles Ste-Croix a pourtant fait des efforts pour se conformer, s’enrôlant même dans un bureau d’architectes.
Toutefois, il savait que le monde des affaires tel qu’il était à l’époque ne lui convenait pas. Gilles Ste-Croix
souligne que, durant son adolescence, il avait un ardent désir de réussir, mais aussi de divertir les gens. Son
entrée dans le monde du show-business s’est effectuée d’une manière tout à fait inusitée.
À la fin des années 1970, Gilles Ste-Croix vivait dans une commune à Victoriaville, au Québec, et cueillait des
pommes dans un verger pour gagner de l’argent. Un jour, il songea que ce serait beaucoup plus facile s’il fixait
l’échelle à ses jambes : il a donc fabriqué sa première paire d’échasses. Un ami voyant l’échassier cueillant le
fruit lui a alors parlé d’une troupe d’artistes au Vermont – le Bread and Puppet Theatre – qui présentaient
des spectacles sur échasses. Intrigué, Gilles Ste-Croix est allé voir leur spectacle et s’est rendu compte que ses
aptitudes de cueilleur de pommes pourraient fort bien être exportées dans le monde du divertissement !
En 1980, Gilles Ste-Croix, en compagnie d’une bande d’artistes de rue, fonde les Échassiers de Baie-SaintPaul, à qui l’on doit l’organisation de la Fête foraine de Baie-Saint-Paul. Ce rassemblement coloré d’amuseurs
publics allait donner naissance au Cirque du Soleil, en 1984, sous la direction de Guy Laliberté.
En 1984 et en 1985, Gilles Ste-Croix conçoit et interprète de nombreux numéros d’échasses pour le
Cirque du Soleil. En 1988, il en devient le directeur artistique tout en coordonnant la recherche de talents
aux quatre coins du monde. De 1990 à 2000, il a été le directeur de la création de toutes les productions
du Cirque du Soleil, soit Nouvelle Expérience, Saltimbanco, Alegría, Mystère, Quidam, La Nouba, «O» et
Dralion. En 1992, il a signé la mise en scène de Fascination, le premier spectacle du Cirque du Soleil présenté
en aréna au Japon. Il met également en scène, en 1997, Pomp Duck and Circumstance, un cabaret-théâtre
présenté en Allemagne.
Porté par son amour des chevaux, Gilles Ste-Croix décide, en 2000, de quitter le Cirque du Soleil afin de
concrétiser un de ses grands rêves : créer un spectacle équestre. Il fonde donc sa propre entreprise. Entre
mai 2001 et janvier 2003, son spectacle Cheval Théâtre, réunissant 30 chevaux et autant d’acrobates, a
été présenté sous chapiteau dans dix villes en Amérique du Nord.
de création
NEILSON VIGNOLA | Directeur
En décembre 2002, Gilles Ste-Croix revient au Cirque du Soleil pour assumer le rôle de vice-président de la
création – développement de tous les nouveaux spectacles et projets au Cirque du Soleil. En juillet 2006, il
devient vice-président principal – contenu créatif.
« Le directeur de création, qui veille à maintenir
et à protéger l’élan créateur, incite les concepteurs
à se surpasser, car ils disposent, au Cirque,
d’un espace de création exceptionnel. »
Neilson Vignola a mené une carrière impressionnante en tant que régisseur, directeur de production
et assistant à la mise en scène au théâtre, à l’opéra et au cirque. Il complète ses études en production
à l’École nationale de théâtre en 1980 et occupe, par la suite, plusieurs fonctions au sein d’importantes
compagnies de théâtre à Montréal, dont le Théâtre du Nouveau Monde, la Compagnie Jean Duceppe et
plusieurs autres compagnies québécoises.
C’est avec Les contes d’Hoffman, en 1981, que Neilson Vignola fait ses premiers pas dans le monde de l’opéra en
tant que régisseur. Lauréat d’une bourse du Conseil des arts du Canada et du Ministère des arts et de la culture
du Québec, il part en Europe en 1985 où, pendant un an, il côtoiera des metteurs en scène du milieu de l’opéra.
En 1986, il seconde le metteur en scène Richard Dembo sur Les contes d’Hoffman ainsi que Robert Altman sur
The Rake’s Progress. Il récidive en 1989 avec Aïda, présenté au Tokyo Dome, au Japon, et au Skydome de Toronto.
L’Opéra de Montréal lui confie le rôle de directeur de production, poste qu’il occupera de 1990 à 1993. Il participe
ensuite à la création de Turandot, présenté au Stade olympique de Montréal et, en 1997, il signe la mise en scène
de La Cenerentola à l’Université McGill de Montréal. Fidèle collaborateur de Robert Lepage, il seconde le metteur
en scène sur trois opéras, soit La damnation de Faust (à l’affiche au Japon en 1999, à Paris en 2001 et à New York en
2008), 1984 (présenté à Londres en 2005) et The Rake’s Progress (à Bruxelles et Lyon en 2007).
Au fil de sa fructueuse carrière, Neilson Vignola a imprimé sa marque sur de nombreux festivals, spectacles de
danse, concerts et comédies musicales. La compagnie de danse La La La Human Steps, le Théâtre populaire de
Québec, le Festival international de nouvelle danse, le Festival de théâtre des Amériques et la chanteuse Diane
Dufresne feront appel à ses talents de régisseur, de directeur technique ou d’assistant à la mise en scène durant
la décennie 1987 à 1997.
En 1998, Neilson Vignola se joint au Cirque du Soleil. D’abord directeur technique sur Saltimbanco, il est ensuite
nommé directeur de tournée intérimaire de ce spectacle. Après avoir été directeur du projet des nouvelles
infrastructures de tournée en 2002, il se joint à l’équipe de KÀ la même année en tant qu’assistant du metteur
en scène Robert Lepage et régisseur de production. Il cumule ces mêmes fonctions pour la production
DELIRIUM, mise en scène par Victor Pilon et Michel Lemieux en 2005, avant de se voir confier la direction de la
création de ZAIA et, maintenant, de TOTEM.
« La plus grande satisfaction que l’on puisse avoir est de conquérir le public, avoue Neilson Vignola. Pour y
arriver, nous devons fournir un travail d’équipe de tous les instants. Je suis un mordu de la collaboration et
déteste travailler en vase clos. Le brassage d’idées me nourrit. Nous avons voulu créer un spectacle de chapiteau
où l’humain – l’humanité – est au cœur de nos préoccupations. »
Scénographe et
CARL FILLION | concepteur
des accessoires
KYM BARRETT | Conceptrice des costumes
« J’aime transformer l’environnement scénique en
créant des éléments qui se déplacent et se
transforment sur scène, devant les spectateurs.
La façon dont je construis l’espace et les volumes
en mouvement constitue ma principale signature
visuelle comme scénographe. »
« Je vois les costumes d’abord et avant tout
comme un moyen d’appuyer l’histoire que nous
voulons raconter. J’ai une formation de modiste
et j’aime le côté sculptural des tissus. »
Carl Fillion est diplômé en scénographie du Conservatoire d’art dramatique de Québec où il a
enseigné le dessin technique de 1992 à 2002. Sa formation comprend aussi des études en dessin
d’architecture et de structure.
Carl Fillion a travaillé avec des compagnies et des metteurs en scène réputés aux quatre coins
du monde. Il a réalisé des concepts scéniques au théâtre, dans le monde du multimédia et à
l’opéra, dont la pièce La Célestine de Fernando de Rojas, présentée au Royal Dramaten Theatre
de Stockholm en 1998, l’opéra La Damnation de Faust de Berlioz pour le Saito Kinan Festival
(Japon), en 1999, The Burial at Thebes, pour le Abbey Theatre de Dublin en 2004, et l’opéra Simon
Boccanegra au Gran Teatre del Liceu de Barcelone, en 2008.
Avec TOTEM, Carl Fillion signe sa première scénographie pour un spectacle du Cirque du Soleil.
Avec cette production, il a voulu créer des formes organiques, toutes en courbes et en formes
irrégulières, afin de refléter le monde naturel et de répondre aux besoins artistiques complexes
des performances.
Carl Filion est un fidèle collaborateur du metteur en scène Robert Lepage depuis 1994, année où il a
conçu les dispositifs scéniques de la pièce innovatrice Les Sept branches de la rivière Ota. Il a ensuite
signé la scénographie d’une douzaine de créations de Robert Lepage pour le théâtre et l’opéra.
« TOTEM porte sur le thème de l’évolution. Dans cette optique, les dispositifs scéniques ont aussi
fait partie d’un processus évolutif, explique Carl Fillion. Je n’applique d’ailleurs pas de formule
unique à ma démarche artistique : cela dépend du type de création – théâtre, opéra et maintenant
cirque – et du metteur en scène aussi, bien sûr. Dans tous les cas, j’aime jouer avec l’espace, le
transformer sans cesse et le mettre en mouvement. »
Carl Fillion est né à Baie-Comeau, au Québec.
Depuis quelques années, l’impact des créations de Kym Barrett dépasse largement le seul domaine
du cinéma. Elle retient l’attention pour la première fois avec ses costumes pour Leonardo DiCaprio
et Claire Danes dans le film Romeo + Juliet (1996) de Baz Luhrmann. Par la suite, ses créations
pour les longs métrages The Matrix, The Matrix Reloaded et The Matrix Revolutions a été source
d’inspiration pour des stylistes, des concepteurs de costumes et des consommateurs aux quatre
coins du monde.
Née à Brisbane en Australie, Kym Barrett a beaucoup voyagé durant sa jeunesse, vivant pour un
temps à l’île Christmas sur l’océan Indien avant de fréquenter un pensionnat dans son Australie
natale. À la National Institute of Dramatic Arts de Sydney, elle fait la connaissance de Baz
Luhrmann, une rencontre qui la mène aux États-Unis et au Mexique. C’est en Californie qu’elle
côtoie les frères Wachowski, qui l’invitent à dessiner les costumes du film The Matrix, en 1999.
Le nom de Kym Barrett apparaît également au générique des longs métrages Three Kings (1999),
mettant en vedette George Clooney, From Hell (2001), des frères Hughes avec Johnny Depp, et
Speed Racer (2008), aussi des frères Wachowski.
Ses créations pour le grand écran lui valent une nomination dans la catégorie « Meilleurs
costumes » aux prix de la Costume Designers Guild of America (CDGA), en 2001. L’année
suivante, elle remporte le prix de la « Meilleure conception de costumes » de la CDGA et obtient
une nomination dans la même catégorie aux prix Golden Globe pour From Hell. En 2007, ses
costumes pour le film Eragon lui valent une nomination pour un prix d’excellence.
Avec ses costumes pour TOTEM, Kym Barrett a exploité les thèmes de la création, de l’évolution
de l’Homme et de l’avènement des civilisations sur Terre. Elle a aussi exploité le cycle des saisons.
« Le monde de TOTEM est empreint de réalisme même s’il est une pure invention, affirme Kym
Barrett. J’ai voulu donner aux costumes un certain look documentaire. »
et
BOB & BILL | Compositeurs
directeurs musicaux
Les compositeurs, arrangeurs et orchestrateurs Guy Dubuc et Marc Lessard, travaillant
professionnellement sous les noms de Bob & Bill et étant reconnus pour leur aptitude à brouiller
les repères entre les genres et les styles, possèdent une vaste expérience du monde du spectacle
et des médias.
« Nous faisons feu de tous les genres pour créer
une musique métissée, visuelle et atmosphérique. »
En 2003, les deux complices composent la musique de Splinter Cell (Pandora Tomorrow), un jeu
vidéo de Ubisoft couronné de succès pour lequel ils créent aussi des effets sonores. En 2004, Bob
& Bill collaborent à la création du méga spectacle Soleil de Minuit, une production du Cirque du
Soleil dans le cadre du 25e anniversaire du Festival international de jazz de Montréal. Ils en signent
la direction musicale et les arrangements.
C’est également à Bob & Bill qu’est revenue la réalisation de plusieurs albums dont ceux de
Monica Freire (Bahiatronica), Pink Floyd Redux (un album de chansons remixées du groupe culte
britannique) ainsi que l’album du spectacle KOOZA du Cirque du Soleil. En lice à trois reprises aux
prix de l’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo, les deux
acolytes ont également créé la musique de plusieurs films et téléséries. En 2008, le duo a lancé
son tout premier album, Crime Report, une œuvre mêlant sonorités électroniques et organiques.
Depuis 2007, Bob & Bill ont renouvelé leur association avec le Cirque du Soleil en signant les
arrangements de plusieurs événements spéciaux, notamment le spectacle du 400e anniversaire
de la ville de Québec. En 2009, ils ont composé la musique du spectacle Pageant de Canotgraphie,
mis en scène par Robert Lepage.
La musique et les paroles imaginées par les deux concepteurs de TOTEM forment un mélange
où se percutent les cultures et les genres en lien avec les thèmes du spectacle. « Chaque numéro
acrobatique a une respiration, un rythme, une montée qui lui est propre et la musique doit en
tenir compte, non seulement dans l’intérêt du spectateur, mais aussi dans celui de l’artiste luimême », précisent Bob & Bill.
ÉTIENNE BOUCHER | CConcepteur
des éclairages
Depuis sa sortie de l’École nationale de théâtre du Canada, en 1999, Étienne Boucher a été très
sollicité pour ses conceptions d’éclairage, tant pour le théâtre et la danse que pour les comédies
musicales et l’opéra. Il a participé à près d’une centaine de productions.
« Des le premier enchaînement d’un spectacle,
les idées fusent et se bousculent à une vitesse folle.
Tout se construit, se crée dès le début dans ma tête.
Les répétitions me permettent par la suite
de synthétiser et de préciser mon concept. »
« J’aime bien remplir de lumière tout l’espace entre le projecteur et l’artiste, ce qui me permet
de colorer l’air ambiant et, par le fait même, de découper la scénographie et de sculpter les
artistes », explique celui dont les éclairages ciselés tantôt expressionnistes, tantôt poétiques,
sont de véritables tableaux de lumière qui alimentent la trame narrative des œuvres auxquelles
il participe. Soucieux du sens même de la couleur et de la lumière, il est considéré dans le milieu
davantage comme un illuminateur qu’un éclairagiste.
Fidèle complice de metteurs en scène tels que René Richard Cyr, Brigitte Haentjens et Martin
Faucher, il collabore depuis 2004 avec la compagnie Ex Machina et le metteur en scène Robert
Lepage. L’association avec ce dernier a débuté avec La Celestina (Espagne) et s’est poursuivie avec
Lipsynch en tournée internationale, The Rake’s Progress (présenté en coproduction à Bruxelles,
Lyon, San Francisco, Londres, Madrid et Milan) et Le Rossignol et autres fables (Toronto et Festival
d’Aix-en-Provence, en 2010).
Au fil des ans, Étienne Boucher se fait remarquer, notamment lorsqu’il récolte plusieurs
nominations à la Soirée des Masques et qu’il réalise un doublé, en 2007, en recevant le «Masque
de la conception des éclairages » pour Du vent entre les dents et La Dame aux camélias.
«Dans TOTEM, j’ai voulu jouer avec les teintes des projections du marécage pour créer une
troisième dimension, en prolongeant ces effets jusqu’à la piste », raconte Étienne Boucher. « La
lumière que j’ai créée est un reflet emprunté à la nature ; si la lumière a des teintes de bleu ou de
vert, la glace m’aura inspiré ; et si c’est le rouge ou le jaune qui apparaissent, alors l’inspiration
aura sans doute été le feu. »
PEDRO PIRES | Concepteur d’images
JACQUES BOUCHER | Concepteur sonore
« J’ai l’habitude de créer des images réalistes, mais
j’aime jouer avec les textures et les couleurs pour
qu’il s’en dégage une force d’évocation poétique. »
« Je me laisse guider par mon instinct. Une fois
que je me suis laissé imprégner par l’émotion
d’un tableau, j’amplifie cette émotion pour créer
des états d’âme. »
Né à Nantes, en France, de parents portugais, Pedro Pires a grandi dans la ville de Québec où il
se découvre très tôt l’habileté de reproduire par lui-même des modèles de personnages et de
monstres pour ensuite les animer. Par ses expérimentations, il développe ses propres techniques
de moulage et d’effets spéciaux.
En 1990, alors âgé de 21 ans, il fait son entrée à l’Université Laval afin d’y étudier les arts
plastiques. Par la suite, il obtient un certificat de « Special Make-Up Effects » du renommé
Dick Smith de New York, puis un diplôme d’infographie au Centre national d’animation
et de design de Montréal.
Il vit sa première expérience cinématographique en 1995 avec The Sound of the Carceri,
documentaire du réalisateur François Girard, dans lequel il recrée en trois dimensions les prisons
fictives de Piranesi autour du violoncelliste Yo-Yo Ma. Ce travail lui vaut, en 1998, un Emmy Award
pour « Effets visuels remarquables » ainsi qu’un Gemini Award pour « Meilleurs effets visuels »,
lui permettant de retrouver François Girard à la direction artistique des effets visuels sur le long
métrage Le Violon rouge.
C’est en 2001 qu’il assume la conception visuelle du film Possible Worlds, ce qui marque
le début d’une collaboration artistique soutenue avec le dramaturge, metteur en scène
et réalisateur Robert Lepage.
En 2007, il fonde sa société de production cinématographique, Pedro Pires inc., dédiée à la création
de contenus originaux utilisant les technologies numériques. C’est en 2008 que sa compagnie
produit le court métrage Danse Macabre, collaboration multidisciplinaire avec Anne Bruce
Falconer et Robert Lepage, où il cumule les rôles de scénariste, directeur photo, réalisateur et
monteur. Le film a été présenté dans de nombreux festivals depuis 2009 où il a remporté 27 prix
internationaux jusqu’à ce jour, en plus de mériter à son producteur la reconnaissance de ses pairs.
TOTEM marque sa première collaboration avec le Cirque du Soleil. « Dans TOTEM, un marécage
virtuel sert d’écran de projection derrière la piste, explique Pedro Pires. Toutes les images
projetées sont tirées de la nature, même lorsqu’elles paraissent abstraites. En symbiose avec les
éclairages, les images évoluent au gré du spectacle, dans un mélange
de tableaux en constante mutation, et interagissent avec les mouvements des artistes. »
Jacques Boucher explore, depuis déjà plus de vingt-cinq ans, mille et une manières de toucher le
cœur des publics du Québec et d’ailleurs par ses conceptions sonores.
Diplômé du Conservatoire de musique de Québec en contrebasse, Jacques s’est joint à des formations
de musique rock tout en poursuivant ses études en musique classique. Intrigué par le pouvoir des
vibrations sonores, il s’intéresse tôt à l’univers de la sonorisation car le son, dit-il, est un puissant
véhicule d’émotions. Il commence sa carrière dans ce domaine avec la compagnie québécoise Le Bruit
bleu où il crée des installations sonores de grande envergure. Cette expérience le mène au Théâtre
Capitole de Québec où il occupera le poste de chef sonorisateur pendant dix ans.
Sonorisateur pour différents artistes dont Richard Séguin, Laurence Jalbert, Diane Dufresne et
Bruno Pelletier, Jacques Boucher développe ensuite une expertise en conception sonore pour des
comédies musicales telles que Dracula (2006) et de grands événements, dont le mégaspectacle
2000 voix chantent le monde, présenté à Québec en 2000, avec plus de 2 300 choristes sur scène.
La carrière de Jacques Boucher culmine en 2008 lorsqu’il est invité à mettre la main à la presque
totalité des événements de la Société du 400e anniversaire de la ville de Québec en tant que
concepteur et chef sonorisateur. Il participe aussi à la Symphonie des milles de Gustav Mahler avec
l’Orchestre symphonique de Québec, au spectacle Le Moulin à images™ de Robert Lepage, dont
il conçoit l’imposant système de diffusion sonore s’étalant sur 1,2 km, ainsi qu’à l’événementspectacle présenté par le Cirque du Soleil.
Jacques Boucher agit à titre de concepteur sonore et de chef sonorisateur pour des événements
spéciaux du Cirque du Soleil, dont Les Chemins invisibles créé spécialement pour la ville de Québec
en 2009.
« Pour TOTEM, j’ai créé un environnement sonore multisources pour produire des ambiances
enveloppantes. Compte tenu du thème du spectacle qui traite de l’évolution de l’homme,
j’ai voulu rendre hommage à la faculté humaine de percevoir les sons selon la provenance,
une fonction qui a permis à l’Homme de survivre pendant des millénaires. »
Conceptrice
NATHALIE J. SIMARD | des
maquillages
« Pour créer des concepts touchants,
ça doit venir droit du cœur. Quand on travaille
avec passion, les œuvres parlent d’elles-mêmes. »
Nathalie J. Simard pratique l’art du maquillage depuis plus de 20 ans. Elle a fait des études en arts
plastiques, a suivi quelques ateliers de théâtre et de maquillage, mais c’est en tant qu’autodidacte
qu’elle a appris son métier dans les rues de la ville de Québec. Explorant à fond les multiples
facettes du maquillage, elle a ainsi développé un style bien à elle dont l’une des particularités est
d’utiliser le corps et le visage de l’artiste comme une toile.
Innovatrice dans cette forme d’art depuis les années 1980, Nathalie J. Simard s’est fait connaître en
métamorphosant petits et grands avec ses concepts originaux, parcourant festivals et événements
spéciaux partout au Québec. Toujours à l’affût de nouvelles inspirations, elle a porté ses talents sur
d’autres scènes partout au pays jusqu’en Asie, en passant par l’Europe et les États-Unis.
Les créations de Nathalie J. Simard ont été vues par des dizaines de milliers de personnes dans
plusieurs festivals d’envergure tels que le réseau « International Children’s Festivals » à l’échelle
du Canada, ainsi que les festivals d’amuseurs publics de Singapour et de Kuala Lumpur.
En plus de prêter son talent aux réalisations théâtrales de Marie Dumais et aux explorations
photographiques de David Cannon, elle a également créé les personnages du Cirque EOS (Québec)
et réalisé des centaines de maquillages dans le cadre du Festival d’été et du Carnaval de Québec.
Pendant dix ans, elle a imaginé des personnages pour les créations du concepteur québécois Olivier
Dufour, dont l’événement-spectacle Le Chemin qui marche (l’un des principaux événements des
célébrations du 400e anniversaire de la ville de Québec) et le festival Montréal en lumière.
Au début des années 2000, Nathalie a fondé Kromatik, une compagnie spécialisée en
maquillages pour les arts de la rue. Entourée d’artistes aussi passionnées qu’elle, Nathalie a
développé une technique de maquillage et d’animation qui fait chavirer les repères dans le
domaine. Alliant rapidité, créativité et originalité, elle parvient à faire apparaître une œuvre
collective en seulement quelques minutes.
TOTEM marque la première collaboration de Nathalie J. Simard à un spectacle du Cirque du
Soleil. « Le spectacle porte sur l’humanité dans toute sa diversité et toute sa richesse, dit-elle.
J’ai eu recours aux motifs et à l’iconographie d’une foule de cultures pour créer les différents
personnages. Je me suis aussi inspirée des artistes, de leur énergie et de leur performance pour
créer des personnages qui leur collent à la peau. »
JEFFREY HALL | Chorégraphe
Reconnu pour son aptitude à amalgamer ses grandes qualités athlétiques et son éclectisme
artistique incontestable, Jeff Hall apporte à la scène un mélange distinct d’humour, de dialogue
et de performance physique. Après avoir été sacré champion canadien de frisbee de style libre en
1989 et en 1990, il suit un cours de danse pour parfaire ses aptitudes techniques en frisbee, ce qui
le mènera vers les arts de la scène. Il obtient par la suite un baccalauréat en danse contemporaine à
l’université Concordia et suit une formation en musique classique à l’université McGill, à Montréal.
« La chorégraphie, dans les arts du cirque,
s’apparente à du théâtre physique axé sur
les compétences des artistes et nourri par
les émotions que véhicule le propos du spectacle. »
Jeff a amorcé sa carrière professionnelle en collaborant avec plusieurs chorégraphes indépendants.
Il a créé l’œuvre avant-gardiste Duodénum avec Pierre-Paul Savoie avant de participer comme
danseur dans les créations Joe et Piazza de la Fondation Jean-Pierre Perreault. De 1990 à 1995, il a
fait de nombreuses tournées avec la compagnie de danse montréalaise Carbone 14, participant à la
fois au spectacle et au film intitulés Café des aveugles, à la création Le Dortoir ainsi qu’à l’adaptation
cinématographique de ce spectacle, signée François Girard et lauréate de nombreux prix.
À titre de codirecteur artistique de la compagnie montréalaise PPS Danse, Jeff Hall a cosigné la
création de Bagne et de la production multimédia intitulée Pôles en collaboration avec les artistes
visuels Michel Lemieux et Victor Pilon. Présentée dans de grandes salles au Canada et ailleurs dans
le monde, Pôles a valu à Jeff Hall et à Pierre-Paul Savoie le prestigieux prix Jacqueline-Lemieux 1996
pour leur travail de chorégraphes.
En 2001, Jeff Hall renoue avec la compagnie Carbone 14 en tant qu’artiste, prenant part au
spectacle Silences et cris du metteur en scène Gilles Maheu, dont il sera l’assistant en 2002, lors
de la création de Bibliothèque. Cette même année, il sera l’assistant du metteur en scène Robert
Lepage dans la reprise de La Trilogie des dragons. Il jouera le même rôle auprès de Marie Brassard
en collaborant à la création de La Noirceur. Ces deux œuvres ont été présentées dans le cadre
du Festival de théâtre des Amériques, en 2003. Depuis lors, il a fait des études en réalisation
cinématographique à l’Institut national de l’image et du son (INIS).
La première collaboration de Jeff Hall avec le Cirque du Soleil remonte à 2005, année où il devient
entraîneur artistique pour le spectacle LOVE. Il a également occupé le poste de chorégraphe
acrobatique pour le spectacle ZAIA.
En 2009, Jeff Hall participe, à titre de chorégraphe et de danseur, à la création du film Falling des
réalisateurs Philip Spozer et Marlene Miller. Il signe également la chorégraphie du spectacle Du haut
des airs, présenté en 2010 par le Cirque de Demain (France).
« Chaque numéro de TOTEM s’inscrit dans une démarche évolutive qui est le fil conducteur du
spectacle, explique-t-il. L’idée d’illustrer le thème de l’évolution au moyen de styles de danse aussi
variés que le hip-hop et la danse Bollywood s’est imposée d’elle-même et de manière organique.
Nous avons exploré les danses hindoues, amérindiennes et africaines, mais aussi différents rites
animistes et totémiques. »
Conceptrice
de la
FLORENCE POT | performance
acrobatique
Gymnaste dès l’âge de six ans, Florence Pot a fait des études universitaires en France, en éducation
physique et sportive (EPS), et s’est ensuite spécialisée en psychologie du sport. Elle décide de
s’installer à Montréal en 1991 principalement pour y poursuivre ses études.
Florence Pot entreprend alors une maîtrise en psychologie du sport à l’Université de Montréal tout
en agissant comme entraîneur au club Gymnix de Montréal. Elle retournera travailler en France
deux ans plus tard à titre de chorégraphe pour la Fédération française de gymnastique, mais
l’absence de défis professionnels et le souhait de travailler au Cirque du Soleil la convainquent de
revenir au Canada.
Dès son retour à Montréal en 1997, Florence Pot assume divers mandats dans le milieu de
la gymnastique – elle chorégraphie notamment les prestations de quatre gymnastes canadiennes
en vue des Jeux olympiques de Sydney en 2000 – tout en élargissant son réseau de contacts
au Cirque du Soleil. Un an plus tard, le Cirque lui confie le poste de dépisteur acrobatique à la
Direction du casting, rôle qu’elle tiendra jusqu’en 2003, année où elle est promue dépisteur en
chef. En 2006, désireuse d’exploiter davantage son côté créatif et « d’aller au bout de la création
d’un spectacle », elle accepte l’offre de participer à la création du spectacle ZED à titre de
conceptrice de la performance acrobatique, rôle qu’elle assume à nouveau dans TOTEM.
« Avec TOTEM, le thème de l’évolution s’est immiscé jusque dans les numéros acrobatiques,
explique Florence Pot, où le choix de ceux-ci s’est effectué en fonction de l’évolution de la
motricité des espèces. »
PIERRE MASSE
|
Concepteur de
l’équipement
et des
gréements acrobatiques
« Je ne fais pas de distinction entre les aspects
acrobatiques et artistiques de la performance.
L’acrobatie est un art, au même titre que
les arts visuels. »
« Mon rôle est de soutenir les aspects artistiques
et créatifs du spectacle en permettant aux artistes
de s’exprimer le plus librement et le plus pleinement
possible. Mais je dois aussi veiller à ce qu’ils
ne courent aucun risque inutile. »
Issu d’une famille imprégnée du milieu du spectacle, Pierre Masse travaille dans les coulisses du
show-business depuis les 25 dernières années et a touché à presque tous le domaines des arts de
la scène. Son nom est associé à des productions d’envergure de l’Opéra de Montréal et des Grands
Ballets canadiens ainsi qu’à une production de la comédie musicale Les Misérables.
De 1995 à 1997, Pierre cumule les fonctions de chef machiniste et de spécialiste de l’automatisation pour
la tournée mondiale Falling Into You de Céline Dion. De 1997 à 2000, il est directeur technique
de la tournée Let’s Talk About Love de la diva québécoise et s’engage ensuite comme chargé de
projet principal (automatisation) pour son spectacle A New Day, qui
a tenu l’affiche à Las Vegas.
Pierre Masse s’est joint au Cirque du Soleil en 1996 en tant que consultant en automatisation
pour Quidam. Ses compétences ont d’abord été mises en valeur sur un nombre de projets jusqu’à
ce qu’il se joigne aux équipes de création des spectacles Varekai, Zumanity, KÀ et CRISS ANGEL
Believe. TOTEM marque sa première collaboration avec le Cirque du Soleil à titre de concepteur
de l’équipement et des gréements acrobatiques.
« Je suis complètement captivé par chacune des pièces d’équipement que nous créons pour nos
spectacles, dit Pierre Masse, mais à mon avis le corps humain est l’équipement le plus sophistiqué
qui soit. Ce dont les artistes sont capables ne cessera jamais de m’étonner. »
Faits saillants
TOTEM:
• TOTEM a tenu sa Première mondiale à Montréal en avril 2010.
Après avoir visité Montréal et Québec, au Canada, TOTEM a voyagé
à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le spectacle a entamé l’année 2011 à
Londres, au Royal Albert Hall, pour ensuite retourner en Amérique
du Nord. 2012 commence avec le retour de TOTEM au Royal Albert
Hall avant de retourner aux États-Unis en mars prochain et
continuer sa tournée nord-américaine.
• TOTEM marque la deuxième collaboration de Robert Lepage
avec le Cirque du Soleil (après le spectacle KÀ qui est présenté à Las Vegas).
• Au total figurent 53 artistes de 18 pays différents : Australie,
Bélarus, Belgique, Brésil, Canada, Finlande, France, Allemagne,
Italie, Japon, Kazakhstan, Moldavie, Mongolie, Chine, Russie,
Espagne, Suisse, Ukraine, États-Unis et Angleterre.
Distribution et équipe d’arrière-scène:
• L’équipe de tournée est composée ainsi de 13 personnes au
soutien artistique, de 10 personnes aux services aux publics,
de 15 personnes aux services à la tournée et de 35 employés
au soutien technique. Au total, ce sont 120 employés et artistes
en plus de 50 membres accompagnateurs officiels (partenaires
et familles). Donc, un grand total de 170 personnes provenant
de dix pays dont Australie, Canada, France, Hollande, NouvelleZélande, Chine, Russie, Suisse, Angleterre et États-Unis.
• Les langues les plus utilisées sont évidemment le français
et l’anglais, mais plusieurs autres langues sont parlées sur le site:
le chinois, l’espagnol, le russe, l’italien, l’allemand, le portugais, etc.
• Au total, 23 enfants font partie de la tournée (âgés entre 6 mois
et 17 ans). Présentement, la personne la plus jeune sur la tournée
à 6 mois et la plus âgée parmi l’équipe a 61ans.
• Dans chaque ville, nous engageons environ 150 travailleurs locaux.
Les rôles peuvent variés : hôtes, placiers, contrôleurs de billets,
réceptionnistes, sous-chefs, responsables à la boutique etc. Il y a
également plus de 100 personnes à la main-d’œuvre pour aider
au montage et au démontage.
• La cuisine emploie aussi 1 gérant de la cuisine, de façon
permanente en tournée, et 3 cuisiniers.
• L’école sur le site compte 2 professeurs à temps plein et 6 élèves.
• S’ajoutent 1 thérapeute sportif et 1 physiothérapeute en tournée !
Village en mouvement
Le village ambulant du Cirque du Soleil comprend le Grand Chapiteau, la tente artistique, la billetterie, la cuisine, l’école, les bureaux, les entrepôts
et bien plus encore. Le site, entièrement autonome sur le plan de l’alimentation électrique, compte uniquement sur un approvisionnement local
en eau et à des installations de télécommunications pour subvenir à ses besoins.
De vraies merveilles, les quatre autres villages sur roues du Cirque du Soleil accompagne les spectacles Corteo, Kooza, OVO and Varekai.
Le site
• Il faut 8 jours pour monter et 3 jours pour démonter
les installations.
•U
n total de 65 remorques sont nécessaires pour transporter
les 1200 tonnes de matériel que TOTEM porte autour.
Quelques-uns de ces remorques sont utilisés pendant
la saison comme des espaces de rangement, de cuisine
ou d’atelier.
•Q
uatre génératrices de 500 kva fourni de l’électricité
au Grand Chapiteau et l’ensemble du site.
• L e Grand Chapiteau, la tente artistique et la tente
Tapis Rouge sont tous des environnements contrôlés.
Le Grand Chapiteau
• L e Grand Chapiteau peut accueillir un peu plus de
2 600 spectateurs.
• C onçu par une équipe d’ingénieurs canadiens, le Grand
Chapiteau a été fabriqué par la société Voileries du Sud-Ouest,
réputée dans le monde entier pour ses grands chapiteaux.
• L a toile de la tente et de ses 11 tunnels pèsent environ
5227,3 kg.
• L a hauteur du Grand Chapiteau est de 20,12 mètres
et possède un diamètre de 50,5 mètres.
• L e Grand Chapiteau est soutenu par quatre mâts d’acier
d’une hauteur d’environ 24 mètres.
La tente d’entrée
• Il y a une seule grande tente d’entrée où l’on retrouve
comptoirs à souvenir ainsi que des points de restauration.
La tente Tapis Rouge
• L a suite Tapis Rouge VIP qui peut accueillir jusqu’à 250 invités
et être réservée à titre privé.
La tente artistique
• L a tente artistique abrite un espace pour les costumes,
les loges des artistes, une aire d’entraînement tout équipée
ainsi qu’une salle de physiothérapie.
La cuisine
• Il y a une seule grande tente d’entrée où l’on retrouve
comptoirs à souvenir ainsi que des points de restauration.
Cirque du Soleil en bref
De la vingtaine de saltimbanques qui le constituaient à ses
débuts en 1984, le Cirque du Soleil est une entreprise québécoise de
divertissement artistique de haute qualité qui compte 5 000 employés,
dont plus de 1 300 artistes, provenant de plus d’une cinquantaine
de pays différents.
Le Cirque du Soleil a entraîné dans son rêve plus de 100 millions
de spectateurs, dans plus de trois cents villes dans plus d’une
quarantaine de pays sur six continents. L’entreprise a établi son
Siège social international à Montréal.
Pour plus d’information sur le Cirque du Soleil visitez
www.cirquedusoleil.com.
La mission
La mission du Cirque du Soleil est d’invoquer l’imaginaire,
provoquer les sens et évoquer l’émotion des gens autour du monde.
Création du Cirque du Soleil
Tout a commencé à Baie-Saint-Paul, une petite municipalité située
près de la ville de Québec, au Canada, au début des années 80.
Les membres d’une troupe de théâtre de rue fondée par Gilles
Ste-Croix (Les Échassiers de Baie-Saint-Paul) déambulent sur des
échasses, jonglent, dansent, crachent le feu et jouent de la musique.
Ces jeunes amuseurs publics, dont Guy Laliberté (le fondateur du
Cirque du Soleil), impressionnent déjà et intriguent les résidents
de Baie-Saint-Paul.
La troupe fonde ensuite Le Club des talons hauts puis, en 1982,
organise La Fête foraine de Baie-Saint-Paul, un événement culturel
où des amuseurs publics de partout se donnent rendez-vous pour
échanger et animer pendant quelques jours les rues de la petite
municipalité. La Fête foraine est reprise en 1983 et en 1984. Le Club
des talons hauts se fait remarquer. Guy Laliberté, Gilles Ste-Croix
et leurs complices nourrissent dès lors un rêve fou : créer un cirque
québécois et amener cette troupe à voyager autour du monde.
En 1984, le Québec célèbre le 450e anniversaire de la découverte
du Canada par Jacques Cartier, et on cherche un spectacle pour
faire rayonner les festivités dans toute la province. Guy Laliberté
présente alors un projet de spectacle, nommé Cirque du Soleil, et
réussit à convaincre les organisateurs. Le tout premier spectacle
du Cirque parcourt donc le Québec. L’entreprise n’a jamais cessé
ses activités depuis !
Statistiques générales
• En 1984, 73 personnes travaillaient pour le Cirque du Soleil.
L’entreprise compte aujourd’hui 5 000 employés dans
le monde entier, dont plus de 1 300 artistes.
• Le Siège social international, établi à Montréal,
compte à lui seul près de 2 000 employés.
• On retrouve plus de 100 corps de métier au Cirque du Soleil.
• Plus de 50 nationalités sont représentées au sein de
l’entreprise et 25 langues différentes sont parlées parmi
les employés et les artistes.
• Plus de 100 millions de spectateurs ont vu un spectacle
du Cirque du Soleil depuis 1984.
• Près de 15 millions de personnes verront un spectacle
du Cirque du Soleil en 2012.
• Depuis 1992, le Cirque du Soleil ne reçoit plus aucune
subvention gouvernementale ou privée pour ses opérations.
spectacles en tournée dans les arénas
En 2011, Le Cirque du Soleil
présentera simultanément
21 spectacles différents :
Europe
Europe
spectacles en tournée
sous le grand chapiteau
Amérique du Nord
Amérique du Nord
Amérique du Nord/Europe
Amérique du Sud
Europe
Japon
Amérique du Nord / Australie
Amérique du Nord
Spectacles fixes
Amerique du Nord
Treasure Island
à Las Vegas
Bellagio
à Las Vegas
New York-New York
Hotel & Casino
à Las Vegas
Walt Disney World® Resort
à Orlando, en Floride
MGM Grand
à Las Vegas
The Mirage
à Las Vegas
Luxor
à Las Vegas
ARIA Resort & Casino
CityCenter,
à Las Vegas
Russie/Amerique du Nord
Kodak Theatre
à Los Angeles
TM
Cirque du Soleil, Logo Soleil, Saltimbanco, Alegría, Dralion, Quidam, Varekai, Corteo, KOOZA, OVO, TOTEM, Amaluna, Mystère, «O», Zumanity – the Sensual Side of Cirque du Soleil, La Nouba, KÀ, Zarkana, IRIS – A Journey Through the World of Cinema sont des marques
de commerce détenues par Cirque du Soleil et utilisées sous licence. LOVE est une marque de commerce détenue par The Cirque Apple Creation Partnership et utilisée sous licence. The Beatles est une marque de commerce détenue par Apple Corps Limited. CRISS
ANGEL et Believe sont des marques de commerce détenues par Criss Angel et utilisées sous licence. Viva ELVIS est une marque de commerce détenue par Elvis Presley Enterprises, Inc. et utilisée sous licence. © The Cirque EPE Partnership. Le nom Elvis et toute
ressemblance sont utilisés sous licence. Michael Jackson THE IMMORTAL World Tour est une marque détenue par Cirque Jackson I.P., LLC. Marques employées sous licence. Le nom et l’image de Michael Jackson ainsi que toutes les marques de commerce, logos
et autres reproductions y afférents sont détenus par Triumph International, Inc. et employés sous licence. © 2010 Cirque Jackson I.P., LLC.
SUR SCÈNE OU
DANS LES COULISSES
À VOTRE TOUR DE VOUS JOINDRE AU SPECTACLE
/EMPLOIS