Le-Metroscope.fr-n-106-janvier-Fevrier-2014

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Le-Metroscope.fr-n-106-janvier-Fevrier-2014
MAGAZINE BIMESTRIEL
DE GRENOBLE-ALPES MÉTROPOLE
COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION
JANVIER-FÉVRIER 2014
n°106
GRENOBLE-ALPES MÉTROPOLE :
49 communes,
1 destin commun
© Création DCOM La Métro
Pages 8 à 18
SuperTri : « les héros du tri,
c’est vous ! » page 20
Le Baobab, marché de Noël équitable – p. 22 – APASH, la
tribu sportive du droit à la différence – p. 26 – Fabrique
Métropolitaine : trois temps forts – p. 30-31
Hier - 4/7
Le Nordic day, la charte alimentaire,
la réussite éducative, la collection de
collections, le pôle métropolitain du
Sillon alpin, GIANT, Michel Zorman…
Dossier - 8/18
La Métro, 49 communes et 1 destin
commun.
Actualité/rubriques
19/33
La nouvelle croisade de SuperTri,
balade dans le pays vizillois, le Fonds
de Participation Intercommunal de la
Métro, les écoles à énergie positive,
café-restaurant l’Atypik, Pierre Novat
et la représentation de la montagne,
etc…
L’agenda - 36/37
Expositions – concerts – conférences
musées – spectacles – théâtre – sports
rendez-vous métropolitains.
Tribune - 38/39
L’opinion des groupes politiques
représentés à la Métro.
Le Métroscope. fr, bimestriel d’informations
de Grenoble-Alpes Métropole, communauté
d’agglomération grenobloise.
3, rue Malakoff – 38 031 Grenoble CEDEX 01.
Tel : 04 76 59 59 59 – Télécopie : 04 76 42 33 43
site Internet : www.lametro.fr Téléchargez le
Métroscope. fr sur le site en PDF.
Directeur de la publication : Marc Baïetto
Directeur de l’information : Olivier Renaud
Rédacteur-en-chef : Marc Mingat
Rédaction : Muriel Emphoux, Nathalie Anula,
Marc Mingat
Collaborateurs : Emmanuel Chion (responsable
site Internet), Richard Gonzalez (Geaster),
Denis Michel (studio photo), Philippe Fabre,
Karine Conticchio, Églantine Cook (stagiaire
collège Fantin-Latour)
Conception maquette : Jean-Noël Duru
Direction artistique et mise en pages :
Alain Carrier
Assistante de rédaction/administration :
Nadine Bertoncello
Impression : imprimerie Rockson (13 340
Rognac)
Distribution : ADREXO (38 130 Échirolles)
Dépôt légal à parution/distribution toutes
boîtes aux lettres. Dépôt en nombre : mairies,
équipements d’agglomération.
Tirage : 197 000 exemplaires
Papier certifié PEFC 70 % issu de
gestion durable de la forêt.
2
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
L’ÉVÈNEMENT
Trois présidents réunis sur le stand du
SMTC à la Foire Internationale d’automne
de Grenoble : Marc Baïetto, Gilbert Biessy
et Michel Issindou
En 1973, les élus de l’agglomération grenobloise décident le rachat de
la SGTE (Société Grenobloise de Transport et d’Entreprise, ex Société
Grenobloise de Tramways Électriques) et la création du Syndicat Mixte
des Transports en Commun.
En 40 années, le réseau de transports urbains est passé de 17 millions
de voyages par an à 77 millions. Une augmentation exponentielle due
à la structuration forte du réseau (quatre et bientôt cinq lignes de tram,
modernisation et réorganisation du réseau bus, avec création entre autres
de lignes Chrono, changement des comportements en matière de déplacements, soutien à la multimodalité, parcs - relais, tarification intermodale, agences de mobilité, organisation du service Métrovélos, etc…) et
à l’accompagnement environemental et architectural mené en parallèle.
Sans oublier l’accessibilité, cheval de bataille du SMTC dès son origine
pour l’accès de tous aux services des transports en commun. Dès 1987, la
société Alstom créait à la demande de l’agglomération grenobloise le 1er
tramway au monde à plancher bas, totalement accessible à tous (personnes à mobilité réduite, poussettes, personnes âgées, etc…).
Aujourd’hui, avec la fin prochaine du chantier de la ligne E et la prolongation de la ligne B sur la presqu’île scientifique de Grenoble, le projet
d’extension de la ligne A vers Flotibulle à Pont-de-Claix, le SMTC continue
d’étoffer le réseau de tramway tout en conduisant de front la réorganisation du réseau bus. Un engagement pour le transport public qui place le
réseau de l’agglomération grenobloise, exploité par la Sémitag, dans le
peloton de tête des grandes métropoles nationales.
MM
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
3
Louis Maisonnat
(1973 – 1977)
wG
ilbert Biessy (1977 – 1985
puis 1995 – 2001)
wC
harles Descours
(1985 – 1995)
wC
laude Bertrand
(2001 – 2008)
w Marc Baïetto (2008 – 2010)
w Michel Issindou (2010 - …)
w
© Christian Pédrotti/Terrapublica
© Christian Pédrotti/Terrapublica
Le SMTC, 40 ans et toujours
plein d’allant !
6 présidents
Le tram adhésivé pour les 40 ans du
SMTC
Accessibilité
totale,
1re mondiale
L’accessibilité pour tous a été
depuis les origines au cœur du
réseau TAG. Avec l’arrivée de la
ligne A, en 1987, le SMTC frappait
un grand coup en inaugurant le
1er tramway à plancher bas. En
concertation permanente avec les
associations de handicapés et le
constructeur Alsthom (avec un H à
l’époque !), le tramway grenoblois a
été étudié pour permettre l’accès de
plain pied depuis les quais. En 1979,
est créé le service PMR, transport
en minibus dédié aux personnes
à mobilité réduite ne pouvant pas
emprunter le réseau TAG. Viendra
aussi la mise en accessibilité du
réseau bus, la mise en place de la
palette d’agenouillement… En 2010,
le réseau du SMTC était déclaré
100 % accessible !
HIER
SPORT
© La Métro/Marc Mingat
Nordic Day,
la saison
à fond !
De gauche à droite : José Arias, conseil général, Richard Samuel, préfet de
l’Isère, Morad Bachir-Chérif, vice-président de la Métro, Jacques Thiar, conseiller ville de Grenoble, et Daniel Vitte, président de l’association des maires de
l’Isère.
SOLIDARITÉ
Non au gaspillage
alimentaire !
pour la saison du ski nordique en Isère. À
l’initiative du team « Grenoble-Isère nordique », une animation Ice Biathlon ainsi
qu’une grande soirée du nordique ont permis de faire découvrir le ski nordique et le
biathlon (ski de fond conjugué à du tir à la
carabine sur cible) au plus grand nombre.
Outre la présentation des athlètes du team
(une vingtaine), la manifestation a également assuré la promotion des domaines
nordiques de la région ainsi que la synergie entre le tourisme, le sport, l’économie
et les clubs des trois massifs de Belledonne, de Chartreuse et du Vercors.
© La Métro/Marc Mingat
16/10.
Le département de
l’Isère possède désormais sa charte
de l’aide alimentaire et de lutte
contre le gaspillage. Réunies au
siège de la Direction Départementale des Territoires à Grenoble sous
l’égide de Richard Samuel, préfet de
l’Isère, les institutions iséroises et
collectivités territoriales (chambres
consulaires, association des maires
de l’Isère, conseil général, Métro,
ville de Grenoble, associations des
femmes élues, etc…), les entreprises (grande distribution, MIN de
Grenoble, restauration collective,
etc…) et les associations caritatives
et d’aide alimentaire ont solennellement lancé la lutte anti-gaspillage
dans notre département.
Ses grands principes ? réaffirmer
et renforcer le réseau de solidarité
isérois au bénéfice des requérants à
l’aide alimentaire, améliorer l’accès
de ces bénéficiaires à des produits
de qualité dont des produits frais,
faciliter les partenariats entre entreprises et associations et accélérer
sur le territoire isérois l’objectif
national de réduction du gaspillage
alimentaire.
29/11. Lancement réussi à Polesud
4
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
HIER
© La Métro/Marc Mingat
Plus d’infos
sur le site
www.lametro.fr
DEVELOPPEMENT DURABLE
i-Road
bientôt en
test dans
l’agglo
Le Métroscope.fr,
c’est un magazine et
un site internet couplés. Cet œil grand
ouvert vous signale
des contenus enrichis
sur www.lametro.fr
(vidéos, photos,
documents à télécharger, etc…).
Solidarité,
innovation,
nature,
les 3 priorités
de la Métro
04/12. Après un protocole d’accord ratifié en mars 2013, le projet
d’expérimentation en autopartage
du véhicule électrique i-Road franchit une nouvelle étape. Un accord
de coopération a été signé au SIMI
à Paris entre tous les partenaires :
Toyota (représenté par le n° 2 du
groupe en personne, Keiichi Mori),
Grenoble-Alpes Métropole, Ville de
Grenoble, EDF et Cité lib. Véhicule
ultracompact de 50 km d’autonomie,
l’i-Road sera expérimenté sur deux
sites dans le monde, à Grenoble et à
Toyota City (Japon). Le véhicule doit
répondre aux besoins de déplacements de courte distance en lien
avec les autres modes de transports
en commun ou individuel. Le projet
prévoit l’expérimentation de 70
véhicules dans les rues de l’agglomération grenobloise à partir de
l’automne 2014 et pour trois ans.
EC
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
5
Regardez bien ce
petit logo. Vous le
retrouvez désormais
dans nos pages pour
signaler des articles
faisant référence aux
3 grandes priorités
de la Métro pour
aménager la ville
de demain, la ville
“post-carbone” : une
agglomération plus
solidaire, plus nature
et plus innovante. Le
logo vous signalera si
l’article fait référence
à une seule, à deux
ou à trois de ces
priorités.
HIER
RÉUSSITE ÉDUCATIVE
CULTURE
Une collection de
collections
© La Métro/Nathalie Anula
© La Métro/Marc Mingat
Rencontres
nationales
8/10.
Agencée par « Laboratoire », la structure fondée par Maryvonne
Arnaud et Philippe Mouillon, qui réalise des installations artistiques à
l’échelle urbaine, « Une Collection de collections » a ouvert les journées
du patrimoine dans l’agglomération grenobloise. Une sorte de cabinet de
curiosités installé en ville, qui rendait hommage aux collectionneurs et à
leur passion de l’accumulation. Soutenue par l’office de tourisme, l’université Grenoble-Alpes, les villes de Grenoble, St-Martin-d’Hères et Gières, la
Métro, les conseils général et régional et les différents musées et bibliothèques de Grenoble, la manifestation s’est achevée sur le domaine universitaire. Marc Baïetto président de la Métro l’a visitée en compagnie de
Bertrand Girard, président de l’Université de Grenoble, et Lise Dumasy, présidente de l’Université Stendhal Grenoble 3.
© Thierry Chenu- ville de Grenoble
27-28/11.
Au Prisme
de Seyssins, les 7es rencontres
nationales de la réussite éducative
ont abordé l’avenir et les
contraintes du plan national lié à
cette problématique. Conférences,
présentations d’expériences ou
d’études, table ronde se sont
enchaînés pendant ces deux
journées riches d’échanges et
d’enseignements auxquelles
près de 400 acteurs de la réussite
éducative ont participé. L’ouverture
officielle des rencontres s’est
déroulée en présence de Marc
Baïetto, président de la Métro,
Michel Baffert, vice-président de
la Métro chargé de l’éducation
dans le cadre de la politique de la
ville et de Frédéric Bourthoumieu,
président de l’Anaré (Association
nationale des Acteurs de la Réussite
Éducative).
Les personnalités réunies après la signature de la convention-cadre partenariale.
6
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
HIER
HOMMAGE
PROSPECTIVE
Michel
Zorman
au centre
universitaire
de santé
07/10.
Huit intercommunalités (7 communautés d’agglomération de Annecy, Chambéry Métropole, Grenoble-Alpes
Métropole, du lac du Bourget, du Pays de Romans, du Pays
Voironnais, de Valence sud Rhône-Alpes et la communauté de
communes du Grésivaudan) ont décidé de se regrouper pour
coordonner leurs politiques au sein d’une association, le pôle
métropolitain du sillon alpin. Trois caractéristiques réunissent
les huit agglomérations : un lien fort à la montagne, La taille des
agglomérations (aucune ne concentre à elle seule l’ensemble
des fonctions politiques, économiques, financières, scientifiques, etc.) et l’appartenance à un espace géographique en
relation avec trois des plus importantes régions européennes
(Rhône-Alpes/Lyon, la partie francophone de la Suisse, le nord
de l’Italie/Turin/Milan). Réunis au siège de la Métro à Grenoble,
les membres du pôle ont élu Marc Baïetto à la présidence, JeanPaul Bret (président du Pays Voironnais) aux finances et Francis
Gimbert (président du Pays du Grésivaudan) au secrétariat.
© La Métro/Marc Mingat
© La Métro/Mark Buscaïl
Sillon Alpin :
un pôle métropolitain
INNOVATION
La Presqu’île avance
à pas de GIANT
21/11.
Tous les partenaires du projet GIANT (Grenoble Isère Alpes
Nano Technologies), le campus d’innovation basé sur la Presqu’île
de Grenoble, ont signé à la mairie de Grenoble une convention cadre
partenariale. Ce document de référence pour l’ensemble des acteurs
(l’État, le CEA, le conseil général, la ville de Grenoble, la Métro, le SMTC,
la SEM Innovia, le CNRS, l ‘UJF, Grenoble INP, GEM, l’ESRF, l ‘ILL, l’EMBL,
la Caisse des dépôts etc.) propose la mise en œuvre d’un modèle unique
d’écoquartier. Un modèle urbain en matière de développement durable,
de mobilité, d’accessibilité, de compétitivité, de mixité et d’excellence
technologique.
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14/11. Émouvant hommage
rendu à Michel Zorman au centre
de santé universitaire dont il fut le
fondateur et le directeur de 1984
jusqu’à son décès l’an dernier.
Chercheur et médecin, Michel
Zorman souhaitait que ce centre,
le premier créé en France et le
plus important en terme d’activité,
fournisse aux étudiants une
palette complète de services, de la
prévention aux soins. Baptisé du
nom de son fondateur en présence
du personnel, de sa famille, de
ses proches et de différentes
personnalités, dont Marc Baïetto
président de la Métro et Bertrand
Girard, président de l’Université
Grenoble-Alpes, le centre devrait
intégrer de nouveaux locaux
courant 2016.
DOSSIER
GRENOBLE-ALPES MÉTROPOLE :
49 COMMUNES,
UN DESTIN COMMUN
Dossier réalisé par
Muriel Emphoux, Nathalie
Anula et Marc Mingat
© La Métro/Denis Michel
Le 1er janvier 2014,
34 802 nouveaux
HABITants vont
faire partie de
la communauté
d’agglomération
Grenoble-Alpes
Métropole. Des
métropolitains qui
résident dans les
21 communes qui
rejoignent les 28
villes et villages
déjà membres de
la Métro. Avec
440 466 habitants,
le nouvel
établissement
public de
coopération
intercommunale
devient la onzième
agglomération
française par sa
population.
LE MÉTROSCOPE, JOURNAL
DE TERRITOIRE
Les habitants des 21 nouvelles communes, qui fusionnent avec celles
qui font déjà partie de la Métro, vont
contribuer à donner une nouvelle dimension et un nouvel élan à la communauté d’agglomération. le Métroscope sera le premier signal de leur
appartenance à la nouvelle collectivi-
8
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
Vue aérienne de Quaix-en-Chartreuse avec à droite le Néron et en fond l’agglomération Grenobloise.
té. Ce numéro, daté de 2014 mais distribué quelques jours avant Noël, leur
souhaite donc la bienvenue. Il présente, dans la deuxième partie de ce
dossier consacré à la fusion des trois
territoires, un tour d’horizon succinct
des 21 communes sous forme d’une
fiche signalétique illustrée. Journal
de territoire, le Métroscope privilégie
l’actualité institutionnelle de l’agglo-
mération, ses projets et ses réalisations. Il ambitionne de rendre compte
de cette actualité de manière vivante
et variée, dans le cadre des grandes
compétences dévolues à GrenobleAlpes Métropole. Maintenant que
les habitants du Sud Grenoblois et
du Balcon Sud de Chartreuse font
désormais partie de la Métro, leurs
21 communes doivent prendre toute
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
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leur place dans cette nouvelle entité.
D’ores et déjà, le Métroscope souhaite la bienvenue à ses nouveaux
habitants et ses meilleurs vœux à
tous ses lecteurs pour la nouvelle
année.
MM
DOSSIER
Sud Grenoblois :
21 communes
31 919 habitants, 220
entreprises industrielles,
6 500 emplois salariés privés
(la moitié en production),
un environnement préservé,
des réserves foncières de
qualité, une agriculture
maintenue, 500 commerçants
et artisans, des sites
naturels, historiques et
patrimoniaux exceptionnels,
le Sud Grenoblois jouit
d’atouts considérables.
Présentation rapide de ses
21 communes.
COMMUNE DE
VIZILLE
Mairie : 38 220 Vizille
Tel : 0476 789 900
courriel : [email protected]
site : www.ville-vizille.fr
Maire : Lionel Coiffard
Superficie totale : 1 051 ha
Nombre d’habitants : 7 818
Emplois : 2 369 emplois
Surface agricole utile :
52 ha, soit 5 %
Surface boisée : 525 ha, soit 49 %
Logements : 3 445 habitations
principales (+ 294 logements
depuis 1999) 49 % de propriétaires
Logement sociaux (bailleurs) : 718
Objectifs du PLH : 55
Équipements : Écoles et cantines,
collège, lycée, bibliothèques,
cinéma, piscine, équipements sportifs (terrains de sports, gymnases),
salles associatives, crèche, maison
de retraite.
POS/PLU : UBetAUb : 0,8 UC : 0,
2à0,6UD : 0,2 à 0,4 et AU a 0,3 pour
habitat individuel
Zones Urbanisables : environ 52 ha
au POS mais 23 % soumis à un
risque d’inondation soit un résiduel
d’environ 38,5 ha.
© DR
Vizille
Vizille est la commune la plus importante du Sud Grenoblois, elle
se distingue à la fois par l’importance de sa population, la concentration de ses services publics ou privés rendus à la population, son
attractivité commerciale, mais surtout par son patrimoine historique
qu’il n’est plus nécessaire de présenter (Musée de la Révolution
française, Domaine départemental).
La commune se présente sous la forme de trois entités distinctes :
la partie centrale avec son bourg historique et son château ainsi
que ses divers quartiers satellites, le Péage de Vizille au sud qui
s’est fortement développé ces dernières années, le secteur du Plan
en direction d’Uriage.
La commune subit des contraintes lourdes (risque d’inondation,
risque technologique) mais possède de nombreuses potentialités
économiques et touristiques que la collectivité souhaite développer.
L’ensemble des projets visent à un renforcement de son rôle
de ville centre autant qu’à un réaménagement global des espaces
publics.
10
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Jarrie
COMMUNE DE
JARRIE
Mairie : 100, montée de la Creuse
38 560 Jarrie
Tel : 0476 688 801
courriel : [email protected]
site : www.ville-jarrie.fr
Maire : Raphaël Guerrero
Superficie totale : 1 326 hectares
Nombre d’habitants : 3 920
Surface agricole : 452 hectares
Exploitants agricoles : 16 dont
5 exploitations de plus de 15
hectares.
Écoliers : 410
Collège de Jarrie : 614 élèves
© DR
La plateforme chimique de Jarrie emploie environ un millier de personnes.
Musée de la chimie (scénographie en
cours de transformation), zone naturelle de l’étang de Haute-Jarrie, château de Bon Repos. Quelques commerces de proximité.
Vaulnaveys-le-Haut
Mairie : 584 avenue d’Uriage
38 410 Vaulnaveys-le-Haut
Tel : 0476 891 805
courriel :
[email protected]
site : www.vaulnaveys-le-haut.fr
Maire : Jérôme Richard
Nombre d’habitants : 3 596
Superficie de la commune :
1 986 hectares
COMMUNE DE
Vaulnaveys-le-Haut
© DR
Réserve naturelle et site inscrit du
lac Luitel, site inscrit de la Charteuse
de Prémol, site classé du lac Achard,
arrêté préfectoral de biotope de la
tourbière de l’Arselle (la commune
intègre les périmètres périphériques
de ces sites, mais non les parties
centrales des lacs et de la tourbière).
13 hectares du golf sont loués à la
Métro. Commerces de proximité,
quelques infrastructures liées aux
curistes d’Uriage.
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11
DOSSIER
COMMUNE DE
Champ-sur-Drac
Champ-sur-Drac
Mairie : 5 rue Henri Barbusse
38 560 Champ-sur-Drac
Tel : 0476 688 857
courriel :
[email protected]
site : www.ville-champsurdrac.fr
Maire : Jacques Nivon
Nombre d’habitants : 3 172
Superficie de la commune :
892 hectares
© DR
Musée, site inscrit (tour, église,
maisons), ancienne cité ouvrière
des papèteries, Roselière de la
Combe, nombreux équipements
sportifs. Marché 2 fois par
semaine.
COMMUNE DE
Brié-et-Angonnes
Brié-et-Angonnes
Mairie : 2 place de l’Église
38 320 Brié-et-Angonnes
Tel : 0476 736 335
courriel :
[email protected]
site : www.brie-et-angonnes.fr
Maire : Robert Meyer
Nombre d’habitants : 2 460
Superficie de la commune : 970
hectares
© DR
Commerces, professions de
santé, un marché.
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COMMUNE DE
Saint-Georges-de-Commiers
Saint-Georges-deCommiers
© DR
Mairie : rue de la mairie
38 450 Saint-Georges-de-Commiers
Tel : 0476 725 719
courriel :
[email protected]
site :
www.st-georges-de-commiers.fr
Maire : Norbert Grimoud
Nombre d’habitants : 2 147
Superficie de la commune :
1 462 hectares
COMMUNE D’
Herbeys
Herbeys
© DR
Mairie : le village 38 320 Herbeys
Tel : 0476 736 376
courriel :
[email protected]
site : www.herbeys.fr
Maire : Brigitte Goillot
Nombre d’habitants : 1 371
Superficie de la commune : 773
hectares
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13
DOSSIER
COMMUNE DE
Champagnier
Champagnier
© DR
Mairie : place de l’Église
38 800 Champagnier
Tel : 0476 980 883 – courriel :
[email protected]
site : www.champagnier.fr
Maire : Jean-François Fallet
Nombre d’habitants : 1 281
Superficie de la commune : 661
hectares
COMMUNE DE
Notre-Dame-de-Mésage
Notre-Dame-de-Mésage
© DR
Mairie : la Commanderie
38 220 Notre-dame-de-Mésage
Tel : 0476 680 733 – courriel :
[email protected]
Maire : Tonino Toia
Nombre d’habitants : 1 219
Superficie de la commune : 453
hectares
COMMUNE DE
Vaulnaveys-le-Bas
© DR
Vaulnaveys-le-Bas
14
Mairie : Les Revols
38 410 Vaulnaveys-le-Bas
Tel : 0476 891 821 – courriel :
[email protected]
site : www.vaulnaveys-le-bas.fr
Maire : Jean-Marc Gauthier
Nombre d’habitants : 1 206
Superficie de la commune : 1 190
hectares
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
COMMUNE DE
Séchilienne
Séchilienne
© DR
Mairie : 196 rue de l’ALS
38 220 Séchilienne
Tel : 0476 721 806 – courriel :
[email protected]
Maire : Gérard Cret
Nombre d’habitants : 9 36
Superficie de la commune : 2 045
hectares
COMMUNE DE
Saint-Pierre-de-Mésage
Saint-Pierre-de-Mésage
© DR
Mairie : rue communale 38 220
Saint-Pierre-de-Mésage
Tel : 0476 682 276 – courriel : mairie.
[email protected] - site :
www.mairiestpierredemesage.fr
Maire : Jean-Claude Vayr
Nombre d’habitants : 7 30
Superficie de la commune : 703
hectares
COMMUNE DE
Bresson
© DR
Bresson
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
15
Mairie : 11 Grande-Rue
38 320 Bresson
Tel : 0476 252 661 – courriel : mairie.
[email protected] - site : www.
village-de-bresson.fr
Maire : Michel Rebuffet
Nombre d’habitants : 723
Superficie de la commune : 278
hectares
DOSSIER
COMMUNE DE
Notre-Dame-de-Commiers
Notre-Dame-de-Commiers
© DR
Mairie : 1 chemin du Drac 38 450
Notre-Dame-de-Commiers
Tel : 0476 726 135 – courriel :
[email protected]
site : www.notredamedecommiers.fr
Maire : Patrick Marron
Nombre d’habitants : 488
Superficie de la commune : 548
hectares
COMMUNE DE
Saint-Barthélémy-de-Séchilienne
Saint-Barthélémy-deSéchilienne
© DR
Mairie : le Village 38 220
Saint-Barthélémy-de-Séchilienne
Tel : 0476 721 823 – courriel :
[email protected]
Maire : Gilles Strappazzon
Nombre d’habitants : 477
Superficie de la commune : 1 210
hectares
COMMUNE DE
Montchaboud
Montchaboud
© DR
Mairie :
le Village 38 220 Montchaboud
Tel : 0476 682 996 – courriel : [email protected]
site : mairie-montchaboud. fr
Maire : Magdeleine Fasola
Nombre d’habitants : 376
Superficie de la commune : 196
hectares
16
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
Balcon Sud de Chartreuse :
5 communes
Mairie :
38 700 Le Sappey-en-Chartreuse
Tel : 0476 888 051 – courriel :
[email protected]
Site : www.sappey-mairie.fr
Maire : Jean Barbet
Nombre d’habitants : 1 109
Station village, avec ski alpin (5
remontées mécaniques) et ski de
fond en hiver (piste nocturne éclairée). Nombreuses activités et animations, hébergement, restauration,
commerces. Artisans et professions
libérales.
COMMUNE DU
Sappey-en-Chartreuse
© DR
Un massif qui mêle
nature préservée et
histoire millénaire, des
villages authentiques,
un environnement
exceptionnellement préservé,
une beauté paysagère maintes
fois plébiscitée, ce territoire
attachant mêle ruralité,
qualité forestière et espaces
touristiques. 18 agriculteurs
(vaches allaitantes en
majorité, au Sappey, à
Quaix et Proveysieux),
un apiculteur également
chevrier (chèvres angora au
Sappey), un chevrier-laitier
et un éleveur de daims (MontSt-Martin, lire page 34) tous
deux transformateurs en
vente directe, ce territoire
a conservé une agriculture
vivace, au Sappey et à Quaix
notamment. Présentation
rapide des 5 communes de
Chartreuse.
Le Sappey-en-Chartreuse
COMMUNE DE
Quaix-en-Chartreuse
Quaix-en-Chartreuse
Mairie : 38 950 Quaix-en-Chartreuse
Tel : 0476 568 266 – courriel :
[email protected]
site : www.quaix-en-chartreuse.fr
Maire : Pierre Faure
Nombre d’habitants : 943
© DR
Activité agricole et exploitation de
la forêt. Une douzaine d’entreprises
artisanales (ébénisterie, secteur tertiaire, BTP, tapissier d’ameublement,
etc.), professions libérales, vie associative, foire de Quaix, cross (mai) et
fête de la pomme (octobre).
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
17
DOSSIER
Proveysieux
Mairie : 38 120 Proveysieux
Tel : 0476 568 416
courriel : [email protected]
Maire : Christiane Raffin
Nombre d’habitants : 533
Dix hameaux, col de la Charmette,
sentier thématique des peintres
(« école de Proveysieux » au
XIXe siècle), torrent le Tenaison,
quelques commerces (gîtes) et
restaurants, professions libérales
(paramédical, graphisme, architecture) église romane.
COMMUNE DE
Proveysieux
Sarcenas
© DR
Mairie : la Place 38 700 Sarcenas
Tel : 0476 888 231 – courriel :
[email protected]
Maire : Paul Garin
Nombre d’habitants : 205
Vocation rurale, forestière, résidentielle et touristique. Deux sommets
environnants emblématiques :
Chamechaude (2 082 m) et La Pinéa
(1 771 m). Quatre hameaux principaux : l’Église, Guilletière, le Croz et
le Col de Porte. Ce dernier hameau
est une petite station de ski (piste
et fond) qui connaît un très bon
enneigement. Station météo de
Météo-France. Trois restaurants dans
la commune, départ de magnifiques
promenades pédestres (le Charmant
Som, etc..), gîtes, chambres d’hôtes.
COMMUNE DE
© DR
Sarcenas
Mont-Saint-Martin
COMMUNE DE
Mairie : 38 120 Mont-Saint-Martin
Tel : 0476 561 441 – courriel :
[email protected]
Maire : Jean-Pierre Villoud
Nombre d’Habitants : 93
Le village est situé à 7 580 m d’altitude mais la commune s’étage de
630 m à plus de 1 800 m (Rocher de
Chalves). Randonnées pédestres
(col des Bannettes, Grande Sure,
monastère de Chalais), sentiers
découvertes (boucles du Sabot et
du Cuchet, sentier des Meulières
avec carrière médiévale). Activités
agricoles et forestières. Élevage de
daims (lire page 34), vente à la ferme
(fromages de chèvres et cabris).
© DR
Mont-Saint-Martin
18
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
SENTIERS D’AGGLO
VIZILLE
Le Belvédère de
Voir
et
Savoir
© Illustration Thomas Lemot
© Philippe Fabre
Le château de Vizille :
château présidentiel
des IIIème et IVe République,
l’État cède ce patrimoine au
Conseil général de l’Isère
en 1972.
Le domaine devient au fil du
temps un lieu de détente, de
partage et de culture :
le château abrite le musée de
la Révolution Française où est
exposé une collection unique
d’œuvres d’art en rapport
avec cette
période.
Depuis le parking de « Chantefeuille », le départ de la balade se
fait du panneau « porte d’entrée »
des promenades et randonnées
installé récemment.
Prendre la direction de « Vizille ».
L’itinéraire chemine bientôt dans les
vieilles ruelles du château de Paille,
quartier historique construit au pied
d’un éperon rocheux fièrement gardé
au XIVe siècle par le château du Roy,
dont il ne reste que quelques ruines
aujourd’hui. À « La Voûte » prendre
sur la gauche en passant sous le
tunnel, continuer au bord de la D524
jusqu’au pont des Allas. Prendre à
droite, suivre le chemin des murs,
ces derniers abritent le très beau
parc du château de Vizille, jusqu’au
croisement « derrière les Murs ».
Prendre alors à gauche un chemin
assez abrupt, en versant ouest,
qui louvoie entre les arbres d’une
forêt mixte. 30 minutes plus tard, le
belvédère récompense largement
l’effort consenti et propose une
large vue sur Vizille et la vallée de la
Romanche, le Connex et les balcons
Est du Vercors. La table d’orientation
est là pour décrire précisément le
paysage, mais aussi pour décrire
quelques éléments important du
patrimoine historique local. Notez
qu’une table de pique nique rend
bien agréable un pique nique à la
belle saison. La descente s’effectue
par une confortable piste et rejoint,
plus bas le GR 549 qui descent
du Luitel. A l’intersection « Les
Barontes », prendre à gauche en
direction de Vizille. Le chemin rejoint
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
19
1 km plus loin le pont des Allas puis,
le retour s’effectue par le même
chemin qu’à l’aller. En repassant
sous le tunnel, il est possible d’aller
flâner dans le parc du château de
Vizille dont l’entrée se trouve à une
centaine de mètres, près de la statue
de la Marianne.
PF
Départ :
de Vizille, du parking relais
de Chantefeuille (P + R) situé
avenue Maurice Thorez.
Dénivelé : 400 m
Durée : 3 heures
Longueur : 7,5 km
Balade familiale
BRÈVES
ACTUALITÉ
Grenoble-Vizille :
ouverture des
inscriptions
Après une première
édition plébiscitée (2 800
concurrents), le semimarathon Grenoble Vizille
reviendra le 6 avril 2014 avec
un nouveau visuel et un panel
d’épreuves ouvertes à tous.
En solo, en duo, en rando ou
pour minots, les distances et
les formules seront, une fois
encore, adaptées à toutes les
envies, tous les niveaux et
tous les âges ! Fort des 2 800
concurrents réunis l’an dernier,
le semi-marathon Grenoble
Vizille semble bien parti pour
suivre son destin : devenir
une grande classique de la
course à pied ! Informations et
actualités sur le site officiel
www.grenoble-vizille. fr
Nouvelle campagne
Personnes âgées
hospitalisées
L’association Phares
(Personnes Hospitalisées
Âgées Réadaptation Écoute
et Soutien) s’est créée
en 1971 à l’initiative du
professeur Robert Hugonot,
gériatre. Elle lutte contre
la solitude des personnes
âgées hospitalisées au CHU
de Grenoble. Les bénévoles
de l’association interviennent
en complémentarité avec le
personnel hospitalier dans
les cinq services gériatriques
qui dépendent du CHU. Phares
recrute des bénévoles avec
un peu de temps libre pour
accompagner, écouter et
soutenir les personnes âgées
hospitalisées et leur famille.
Contact : 0476 765 415 poste
63 910 – 0630 501 642 –
[email protected] - www.associationphares.org
© La Métro/Nathalie Anula
SuperTri félicite les
bons trieurs
Lancement de la campagne sur le stand SuperTri à la Foire internationale de Grenoble, en compagnie de Catherine Kamowski (viceprésidente Métro à la Collecte des déchets), de Richard (l’un des
habitants piégés) et de Marc Baïetto (président de la Métro).
Après trois années passées à dispenser ses conseils de tri aux quatre coins
de l’agglomération, le super-héros au tempérament de feu revient avec une
nouvelle vidéo façon caméra cachée et remercie les habitants de leurs bons
gestes de tri.
Depuis début novembre, le champion du tri des déchets dans l’agglomération s’affiche sur les camions poubelle aux côtés de Stéphanie, Georges,
Loïc, Jean-Yves, Victorine… De véritables habitants qui ont un point commun :
avoir été piégés par SuperTri dans une vidéo alors qu’ils triaient correctement
leurs déchets. Comme Richard, professeur de lycée : « j’étais à la déchèterie
pour me débarrasser d’une vielle gazinière quand SuperTri a surgi de nulle
part pour me féliciter. Je dois avouer que je me suis bien marré en voyant ma
tête sur un camion poubelle ! Et puis, le développement durable fait partie de
mes enseignements donc je me devais de jouer le jeu ». Comme Richard, des
milliers d’anonymes trient chaque jour leurs déchets dans l’agglomération et
c’est l’ensemble de ces citoyens que la Métro a tenu à remercier au travers de
cette nouvelle campagne de communication intitulée « SuperTri te dit merci ».
Car depuis que le super-héros masqué a pris son bâton de pèlerin pour sensibiliser les habitants au tri des déchets fin 2010, les efforts réalisés ont porté
leurs fruits. En 3 ans, la quantité d’emballages ménagers recyclés a augmenté de 9 % dans l’agglomération, passant de 15 600 tonnes en 2010 à 17 000
tonnes en 2012 soit 42 kg/habitant/an (contre 39 kg en 2010). Côté qualité,
on constate également une progression du taux de déchets valorisables dans
la poubelle verte “Je trie” (53 % en 2012 contre 51 % en 2010). Des résultats
encourageants qui prouvent que chaque habitant peut être acteur du changement et contribue, par de petits gestes quotidiens, à protéger l’environnement.
NA
Découvrez la nouvelle vidéo de SuperTri sur lametro. fr, sur les réseaux sociaux et sur tous les camions-poubelle de la Métro.
20
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
SUPERTRI
Cordon, pile ou batterie,
l’électrique ça se recycle !
Héééé ! les D3E, Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques, c’est
pas que des frigos, des cuisinières mahousse costaud et des ordis pas très
nouveaux. Pense aussi sèche-cheveux, rasoirs électriques, radios, perceuses, jouets à piles ou MP3. Pour eux aussi, le recyclage, c’est à la page.
Les D3E, c’est quoi ?
Des produits qui fonctionnent à
l’électricité quand on les branche
ou par électromagnétisme quand on
insère des piles. Tu hésites encore ?
Pense au logo, la fameuse poubelle
barrée, collée sur le produit ou son
emballage. Il ne faut donc pas les
jeter dans les poubelles, ni verte ni
grise. C’est pigé ?
Les D3E, du lourd et du léger
Il y en a des gros (réfrigérateur,
congélateur, climatiseur, lave-vaisselle et lave-linge, four, cuisinière,
chauffe-eau, micro-onde, radiateur),
des mi-lourds (télévisons, ordinateurs avec moniteur et clavier,
tondeuse électrique, aspirateur) et
aussi des légers (jouets enfants,
appareil photos, perceuse, cafetière,
robot ménager, rasoir, sèche-cheveux, téléphone portable ou sans fil,
télécopieur, radios, mini-chaîne hifi,
station d’accueil MP3,…)
Les D3E, les trier c’est classe
Quand tu tries, c’est du bonheur
pour ceux qui en manquent (grâce à
l’économie sociale et solidaire, des
employés en insertion rénovent et
réparent ce qui peut l’être pour une
revente à bas coût à ceux qui en ont
besoin). Mais c’est aussi du bonheur
pour la planète terre. Recycler des
produits qui contiennent parfois des
gaz, toujours du fer, du plastique
et des composants électroniques
constitués de métaux rares et dangereux, c’est fort pour l’environnement.
Pour une chic planète, recycler c’est
pas bête !
BON À SAVOIR :
DEEE : collecte en
augmentation
Depuis 2007, le tonnage
collecté en déchèteries
augmente en moyenne de
7,5 % par an. En 2012, ce
sont 1 642 tonnes qui ont été
réceptionnées, soit 4,06 kg/
an/habitant. La marge de
progression reste importante,
puisque la quantité globale
collectée au niveau national
(déchèteries, grandes surfaces,
associations) est de 7 kg/an/
hab.
© La Métro/Denis Michel
DEEE, les lieux de collecte
- Les associations (Grenoble
Solidarité, Solidura, Emmaüs,
Osmose, Secours Populaire,
Ozanam, Le Fournil, la
Remise, etc…)
- Magasins (distributeurs et
vendeurs) si on rachète du
neuf
- Déchèteries Métro (Claix,
Domène, Échirolles, Eybens,
Gières, Grenoble (Jacquard,
Jouhaux, Peupliers), Meylan,
Saint-Égrève, SaintMartin-d’Hères, Sassenage,
Seyssins)
Adresses, horaires et contacts
sur www.lametro.fr
N° VERT 0 800 500 027
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
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LES MARCHÉS DE DÉTAIL
LES MARCHÉS DE L’AGGLO
© Photos DR
© Photos DR
Sur les branches
de la solidarité
© Richard Gonzalez/DR
Sophie Martins-Amarelo
L’équipe d’organisation.
Marché du Baobab, du
5 au 23 décembre, de
11 heures à 19 heures
du dimanche au
jeudi, de 10 heures à
20 heures du vendredi
au samedi.
Tram A, bus 3, 13, 16,
31, 32, 33, 34, 41 et
6 020. Entrée libre et
gratuite.
Grenoble Équitable,
espace Vaucanson,
82 rue Anatole France
à Grenoble
Rendez-vous incontournable des acteurs du commerce bio et équitable, le
marché du Baobab prend racine square Docteur Martin à Grenoble. Voyageuse entre l’Amérique Latine, l’Orient et notre territoire, cette 8e édition
se déroule du 5 au 23 décembre.
Imaginé en 2006 par deux étudiants d’école de commerce, le marché du
Baobab est propulsé depuis cinq ans par l’association Grenoble Équitable.
Un marché vibrant, généreux et coloré, avec une vingtaine de stands proposant des articles variés, produits alimentaires, vestimentaires et cosmétiques, et des tas d’idées cadeaux aussi originales qu’utiles. Comme l’an
passé, l’événement s’ouvre à l’économie sociale et solidaire, représentée
par exemple par Artisans du Monde et Artisanat SEL, dont on connaît la vision engagée. Reflet d’un monde chamarré, le marché accueille, parmi des
artisans du Pérou, d’Inde ou de Palestine, un atelier du Burkina Faso, Zaam
Zoug Bangré, où l’on fabrique, sous l’œil même des passants, des jouets à
partir d’objets recyclés. A noter aussi la présence de Couleurs Sensations,
acteur d’un tourisme solidaire, qui propose des séjours chez l’habitant et
des voyages thématiques.
Acheter plus juste
Une nouvelle fois, le marché du Baobab donne de la visibilité à des chantiers d’insertion de l’agglomération grenobloise, l’Arche aux Jouets et les
Ateliers Marianne, par exemple, structurés au sein du collectif Deuxième
Acte, donnent à des personnes en difficulté la possibilité de renouer avec
l’emploi. L’idée défendue par ce carrefour de producteurs et fabricants ?
« Saisir l’occasion de Noël pour réfléchir à l’acte d’achat, en proposant un
autre mode de consommation, à travers une offre peut-être moins diversifiée que dans les grands magasins, mais qualitative et socialement utile »,
décrypte Sophie Martins-Amarelo, coordinatrice au sein de Grenoble Equitable.
R. Gonzalez
22
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
LOGEMENT
PONT-DE-CLAIX
Les papèteries
36 logements ont été réhabilités dans
les ensembles Belledonne et Beausite (maisons jumelées ou logements
collectifs). Isolation thermique dans
les combles et en façade, installation
de menuiseries PVC double vitrage à
occultation, remplacement des couvertures de toit, ont occupé l’essentiel des travaux sur les bâtiments.
Dans les logements, la création de
sanitaires (Beausite) est allée de pair
avec la rénovation du chauffage, assuré maintenant par des chaudières
© La Métro/Marc Mingat
Racheté en 2007 au papetier Rhodia
par Actis, qui finit de réhabiliter deux
des trois ensembles résidentiels, le
groupe « les Papèteries » achève sa
mue.
individuelles au gaz (condensation).
Dernier changement mais pas des
moindres, chaque locataire a obtenu un « crédit embellissement » de
3 000 € par logement. Pour financer
cette opération, outre un prêt (CDC)
et des fonds propres, Actis a obtenu
des concours de l’État, des conseils
régional et général, ainsi que de la
Métro (807 333 €).
FONTAINE
L’EHPAD l’Églantine
Le nouvel EHPAD, d’une surface de
6 000 m2 (1 500 m2 pour la MAPA actuelle), devrait être livré d’ici 18 mois.
La ville de Fontaine, gestionnaire du
bâtiment, et l’ARMAPA, association
de caisse de retraite de l’ARRCO
propriétaire des locaux actuels, se
sont assurés des concours importants pour la réalisation de ce nouvel établissement estimé à 16 M€. Notamment ceux des
caisses de retraite, du conseil général, de la Métro et de
l’ARMAPA, la ville de Fontaine prenant en charge l’aménagement des abords de la résidence. Parmi les points
forts du bâtiment, la haute qualité environnementale et
l’innovation en matière de soins et d’hébergement, ainsi
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
Les personnalités assistant au scellement de la 1re pierre par Yannick Boulard,
maire de Fontaine.
que l’augmentation conséquente des capacités d’accueil
pour renforcer la viabilité économique. L’établissement
comprendra 84 lits dont 28 spécialisés (pathologies type
Alzheimer), 4 places en hébergement temporaire, une unité PASA (Pôle d’activités et de soins adaptés) ainsi qu’un
accueil de jour (12 lits).
23
© La Métro/Marc Mingat
La Maison d’Accueil pour Personnes
Âgées l’Églantine va se transformer
en Établissement d’Hébergement
pour Personnes Âgées Dépendantes.
La 1re pierre du nouveau bâtiment,
plus moderne et mieux adapté, vient
d’être posée.
ACTUALITÉ
ÉCONOMIE SOCIALE
Atypik, de A à K !
© Karine Conticchio/DR
Conso Solidaires :
le site
C’est un café restaurant et bien plus encore. Inauguré récemment,
l’Atypik se situe au centre de la rue Très-Cloitre, en lieu et place de
l’ancien Mama Di Roma. A découvrir…
Dans cette rue en pleine requalification, l’Atypik va devenir incontournable. Accueillant, très joliment agencé, il propose café ou restauration
le midi, en salle ou à l’extérieur. Côté cuisine, les produits issus de producteurs locaux sont à la fête et des plats sont systématiquement conçus
pour les personnes végétariennes ou intolérantes au gluten. Côté café,
l’Atypik veut être un véritable lieu de vie pour tous, quelque soit l’âge et
les cultures. Il est possible de se mettre au piano, de feuilleter la presse
ou des livres de bibliothèque et de se connecter au réseau Wifi. Expositions et animations parents-enfants nourriront ponctuellement des débats. Ce projet, porté par l’association La compagnie des TED (troubles
envahissants du développement) et sa présidente Françoise Ayzac, a
été soutenu et salué par de nombreux organismes privés et publics dont
la Métro qui lui a attribué un coup de cœur dans le cadre du concours
d’idées « Je crée ma boîte » en 2012. La communauté d’agglomération
a également reconnu cette réalisation, qui emploie un personnel différent de celui d’un café-restaurant traditionnel, comme projet innovant
relevant de l’Economie Sociale
et Solidaire. L’Atypik a ouvert
L’Atypik, rue Très-Cloître
ses portes cet automne 2013 en
à Grenoble
bénéficiant d’un hébergement en
w Lundi, 12 heures-18 heures
pépinière d’entreprises. Une cerw Du mardi au vendredi,
titude ; ici vous serez réellement
8 h 30-18 heures
invité à venir comme vous êtes.
Tel: 09 67 33 12 94
Karine Conticchio
24
La plateforme multi-boutiques
Conso-Solidaires a récemment mis
en ligne deux sites web :
www.conso-solidaires.org
www.pro.conso-solidaires.org
dédiés respectivement aux particuliers et aux acheteurs professionnels. Conso-Solidaires référence
l'offre commerciale des entreprises
et associations locales qui réinventent les façons de consommer
et de produire au service d'une
économie plus humaine et respectueuse de l'environnement. Consosolidaires référence et valorise les
produits et services qui répondent à
des besoins quotidiens des particuliers et des acheteurs professionnels tout en garantissant une origine et une production socialement
responsable. Dans l'agglomération
grenobloise, près d'une trentaine de
boutiques solidaires sont référencées sur le site. Elles relèvent d'un
statut ESS (associations, structures
d'insertion par l'activité économique, coopératives, mutuelles)
ou proposent au minimum 60 % de
références labellisées responsables
tout en adhérant à un réseau de
l'ESS. Conso-Solidaires est une
initiative de l'association RhôneAlpesolidaires et de la Chambre
régionale de l’économie sociale et
solidaire Rhône-Alpes. Elle est soutenue par l'Agence de valorisation
des initiatives socio-économique et
le Fonds social Européen, la Région
Rhône-Alpes, la Métro et la Ville
de Grenoble. La plateforme est
animée par la Scop La Péniche en
partenariat avec linter-réseaux pour
l'insertion par l'activité économique
(IRIAE).
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
PLAN AIR CLIMAT
Les enfants se penchent sur
© Richard Gonzalez/DR
la fée électricité
L’école Joliot-Curie
à Échirolles
La classe de CM1 de Catherine Tourniaire
Les élèves des écoles primaires de l’agglo participent pour la première
fois cette année au défi des Écoles à Énergie Positive, dans le cadre du
Plan Air Climat de la Métro, avec l’ALEC (Agence locale de l’énergie et du
Climat). Zoom sur le groupe scolaire Joliot-Curie à Échirolles.
Dans la classe de CM1 de Catherine Tourniaire, des panneaux fixés sur le tableau illustrent des puits de pétrole et des éoliennes. Cet après-midi-là, les
enfants apprennent à distinguer les énergies fossiles des énergies renouvelables et comparent les incidences de leur exploitation sur l’environnement. C’est le volet pédagogique du grand concours dans lequel ils se sont
lancés cette année, avec une dizaine d’autres écoles de l’agglo. Véritable
projet d’éducation aux économies d’énergie, le défi engage les écoles à
diminuer d’au moins 8 % leur consommation par rapport aux années précédentes. Des thermomètres et différents appareils de mesure vont les aider
à évaluer l’efficacité de leurs efforts au fil de l’hiver.
Objectif citoyen
« A partir des actions que l’on aura défini ensemble, nous allons mesurer
tout ce qui se passe dans la classe, puis en différents lieux de l’école, en
lien avec le service technique de la Ville d’Échirolles », explique Catherine
Tourniaire, directrice de Joliot-Curie depuis quatre ans. L’école n’en est
pas à son premier projet d’éducation à l’environnement. Avec la LPO par
exemple, elle avait permis aux enfants d’apprendre à reconnaître les oiseaux et à les protéger. Avec l’ONF et le Conseil général, les élèves avaient
aussi pu découvrir les espaces naturels sensibles. Des animations toujours plébiscitées par les parents : « Ces projets citoyens, comme le défi
des écoles à énergie positive, participent d’un même objectif : donner aux
enfants les clés du monde de demain », conclut la directrice.
R. Gonzalez
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
25
Quatre classes de CM1 et CM2
de l’école participent au défi des
Écoles à énergie positive, soit
une centaine d’élèves âgés de 9
à 11 ans. Tous ces enfants seront
amenés à porter les bons gestes
pour économiser l’énergie dans
les maternelles, à la cantine… Et
pourquoi pas à la maison ? Une
prise de responsabilité d’autant
plus grande que les professeurs
de l’école tiendront compte de
leurs avis pour faire avancer
certains projets.
Défi des écoles à
énergie positive :
les participants
Échirolles-Joliot-Curie (2 CM1
et 2 CM2), Seyssinet-Pariset
– Chamrousse (1 CLIS, 1 CE2,
1 CM1, 1 CM2), Sassenage –
Rivoire de la Dame (1 CM2),
Meylan-Haut-Meylan (1 CE2),
Grenoble – Houille Blanche (2
CM1 et 1 CE2/CM1), Poisat- Jean
Mermoz (1 CE2/CM1 et 1 CM1/
CM2), soit 15 classes au total.
ACTUALITÉ
SOLIDARITÉ
© La Métro/Marc Mingat
© La Métro/Marc Mingat
APASH, la tribu sportive qui défend
le droit à la différence
APASH
Née en 2007 au sein de l’Association Sportive du CEA/ST, la commission
d’Aide à la Promotion des Activités Sportives pour le Handicap (APASH) propose 12 activités sportives ouvertes aux jeunes handicapés moteurs et intellectuels.
Le sport pour faire connaître le droit
à la différence et le refus de l’indifférence. Depuis plus de six ans, les
indiens d’APASH sont sortis de leur
réserve pour ouvrir les sections de
l’association sportive du CEA/ST
aux pratiques sportives adaptées.
Rugby, parapente, ski, voile, golf,
équitation, etc…, sans oublier le
karting. Sous l’impulsion de Marc
Samaille, président de la commission
et titulaire du brevet d’État moniteur,
l’activité karting a pris son envol en
2008. APASH installe de temps en
temps son campement sur le circuit
de Crolles. Ni tippee ni signaux de
fumées, mais 5 karts biplaces et 28
karts monoplaces, ceux de la section karting de l’AS CEA/ST. Aux
commandes, les 50 adhérents de la
section, dont 10 handicapés, auxquels se joignent adultes et enfants
de clubs et d’associations affiliés
au Comité Départemental de Sport
Adapté. « L’implication de nombreux
bénévoles nous permet d’offrir à ces
enfants et jeunes adultes des moments de joie et de tendresse inoubliables » affirme Frédéric Né, chef de
projet au CEA et président de l’Association Sportive. Une joie qui se lit
sur le visage de ces pilotes différents
des autres, mais tout aussi motivés et concentrés pour dompter en
conduite solo ou en duo ces engins
qui peuvent frôler les 60 km. Dans
une odeur d’huile synthétique aux
effluves de Ricin, la ronde des minibolides trace la piste des solidarités
actives sur le circuit du Grésivaudan.
26
L’Association Sportive
du Commissariat à
l’Énergie Atomique et de
STMicroelectronics Grenoble
(AS CEA/ST) a été fondée en
1958 et compte environ 3 000
adhérents à ce jour. APASH
est une de ses commissions
qui accompagne les sections
sportives qui souhaitent intégrer
des personnes handicapées dans
leurs activités.
L’AS CEA/ST est affiliée à la
Fédération Française Handisport
et à la fédération Française de
Sport Adapté. Contact : AS CEA/
ST 04 38 78 39 01 - Courriel :
[email protected] - Site :
www.apash-asceast.fr
Un sentier de la paix pour les indiens
d’APASH, heureux d’apporter affection et tendresse grâce à la pratique
du sport, sous le signe du bonheur et
de la solidarité.
MM
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
CITOYENNETÉ
Fond de Participation Intercommunal :
La Métro soutient
les projets citoyens
Jinane et Mounia, deux des quatre
bénévoles lecture de l’association,
procèdent aux dernières répétitions
avant que leur public n’arrive. Les
histoires seront racontées dans le
local chaleureux de l’Amal, au cœur
du centre ancien de Grenoble, pour
cette séance de fin octobre ; d’habitude c’est à l’extérieur, mais le temps
est incertain. Plusieurs ouvrages ont
Caméra Club Dauphiné
Focus sur
l’intergénérationnel
Le club de vidéastes amateurs s’est
penché sur le lien jeunes-anciens.
Leur court métrage a été diffusé fin
octobre dans le cadre de la Semaine
Bleue.
Il y a un monde qui sépare les plus
âgés et les plus jeunes de nos sociétés, un monde traversé en quelques
années par des révolutions technologiques majeures, un monde dans
lequel il devient difficile aux uns de
comprendre les autres, et réciproquement. « Il se passe beaucoup de
choses dans la ville de Seyssins pour
créer du lien entre les enfants et les
anciens et c’est ce dont nos caméras
ont essayé de témoigner » explique
© karine Conticchio/DR
Une fois par mois, petits et grands
sont invités à découvrir la culture
et la langue maghrébine au travers
d’histoires enfantines lues par des
bénévoles.
été choisis, dont L’âne Khâl
du célèbre auteur marocain
Driss Chraïbi. Ils seront lus
alternativement en français et en arabe littéraire
ou dialectal. « J’ai envie de
transmettre le goût de la
lecture et de donner la possibilité à ceux qui le souhaitent de
s’ouvrir à d’autres civilisations via les
histoires » explique Mounia quand on
l’interroge sur son implication bénévole. Jinane, quant à elle, aime l’idée
de pousser les français à s’intéresser
à des langues qu’ils ne connaissent
pas. Inutile en effet de préciser
comme nous sommes frileux à apprendre les langues étrangères alors
qu’au Maghreb, le multilinguisme est
valorisant, il ouvre des perspectives.
le Président de l’association, Guy Arnod. Cent-vingt
heures de travail plus tard,
un court métrage de vingt
minutes environ retrace
une rencontre entre le
Conseil municipal jeune
et le Conseil des Sages
autour du patrimoine local. Les interrogations des
enfants sont nourries par
les connaissances de ceux
qui ont traversé l’histoire.
A l’école primaire Condorcet, un instituteur a invité
chaque élève de sa classe à écrire une
lettre à une personne âgée résidant
en foyer. Une lettre, une vraie, chargée d’engager la discussion lors d’un
goûter commun. L’école d’antan, les
jeux vidéo mais aussi les livres, entre
bibliothèque rose et mangas, ali-
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
D’ailleurs l’association qui cherche
à promouvoir la culture maghrébine
dans son ensemble, entre musique
et danse, propose aussi des cours
de langue pour ceux qui voudrait se
familiariser avec l’arabe.
Karine Conticchio
Contacts :
Association Amal, 57 av. Maréchal
Randon (Tram B, arrêt Notre Dame)
04 76 44 71 14
© karine Conticchio/DR
Association Amal
Raconte-moi une
histoire !
27
mentent des discussions qui prêtent
à sourire. Ce film a le mérite d’immortaliser un souvenir partagé par ceux
qui, à Seyssins, sont à chaque bout
de la chaîne des générations.
Karine Conticchio
BRÈVES
ACTUALITÉ
SPORT
Vélo et sécurité routière :
la vidéo qui buzze
Quel point commun entre un
poulet, un camion et un vélo ?
Réponse : une vidéo loufoque
(et pédagogique !) d’1mn30 pour
parler du danger des angles
morts, bête noire de la Sécurité
routière. Réalisé pour la Métro par
le Grenoblois Renaud Marquot,
le spot met en évidence la
difficulté pour les conducteurs
de gros engins de voir les vélos
qui roulent devant, derrière, ou à
côté d’eux. Le poulet en fera les
frais ! On ne vous en dit pas plus…
En tous cas, les 98 000 fans de
la page Facebook de la Sécurité
routière ont visiblement apprécié.
> A voir sur www.lametro.fr ou
www.metrovelo.fr
Repair Café :
nouveau courriel
Le premier « Répare café »
de France, inspiré du modèle
néerlandais, à ouvert ses
portes depuis quelques mois
déjà à Saint-Égrève. Il dispose
désormais d’une nouvelle
adresse de messagerie (contact@
repaircafesaint-egreve.fr) ainsi
qu’un site internet reconfiguré
(www.repaircafesaint-egreve.fr).
Un Repair Café est un endroit où
l’on peut faire réparer des tas
d’objets dont la remise en état
n’est pas prise en charge par les
circuits traditionnels de vente. On
évite ainsi le gaspillage, ont fait
des économies et on contribue à la
sauvegarde de l’environnement.
© photo Jonas/DR
Le kayak se jette à l’eau
Le stade nautique de l’agglomération grenobloise et sa base du pont d’Oxford accueillent un centre universitaire de formation et d’entraînement au
Canoë-Kayak.
Depuis les exploits de Tony Estanguet, triple champion du monde slalom et
triple champion olympique, la pratique du canoë-kayak a le vent en poupe.
Grenoble, une des premières villes universitaires de France, ne pouvait rester
longtemps sans un centre de haut niveau. C’est chose faite grâce à la volonté
de la Ligue Rhône-Alpes et du Comité Départemental Isère de canoë-kayak.
Avec deux partenaires locaux, le club Grenoble-Alpes Canoë-Kayak (matériel
et moyens logistiques) et l’association Nautic-Sports (locaux et infrastructures), laquelle gère et coordonne l’utilisation de la base nautique du Pont
d’Oxford à Grenoble, propriété de la Métro.
Grâce à la création du CUFE (Centre Universitaire de Formation et d’Entrainement) il y a un an, quatre étudiants bénéficient d’un cursus aménagé pour
s’entraîner dans de bonnes conditions. « Ces athlètes de haut niveau profitent
d’entrainements cadrés, structurés sous la tutelle de Claire Landrin », explique Sabine Da Dalt, directrice du Nautic Sports, qui souhaite donner toute
sa place au kayak. « C’est aussi une volonté d’équilibre avec l’aviron, autre
discipline enseignée ici et qui s’adresse déjà à des jeunes sportifs en classe
à horaires aménagés. Il faut donner à chacun la chance d’atteindre le haut
niveau ». Dès la rentrée 2014, le canoë-kayak devrait lui aussi permettre aux
collégiens et lycéens de l’agglomération grenobloise de se perfectionner par
le biais de classes à horaires aménagés. L’enjeu et le challenge sont de taille.
Il faudra ouvrir des portes, créer du lien avec le monde de l’éducation et faire
valoir le bien-fondé d’un tel projet qui s’appuie sur le potentiel géographique
de notre région pour les deux pratiques phares du canoë-kayak : slalom et
course en ligne. Un beau défi pour ce sport spectaculaire, dont les athlètes
universitaires (Julie Roux, kayak polo, Jonas Lermorvan, slalom, Cléo Lhote,
freestyle, Antoine Lopez, freestyle) participeront aux championnats de France
universitaires de la discipline au printemps prochain.
Karine Conticchio
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MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
PORTRAIT
TÊTE D’AFFICHE
Sébastien Chabannes
© karine Conticchio/DR
© La Métro/Marc Mingat
De l’énergie pure
au service du hand
Sébastien Chabannes (à droite) et son mentor, André Delaunois.
A 36 ans, il est le nouveau président du GSMHGUG handball. Un
club qu’il compte bien remonter en D1 avec l’aide d’André Delaunois, entraineur incontournable et ami fidèle de ce jeune-homme
qui revient de loin…
Sébastien Chabannes a joué dans quatre clubs de hand différents en
championnat de France. Le sport est son moteur depuis l’enfance.
Sauf qu’il y a deux ans, un terrible accident le laisse quasiment
tétraplégique. Est-ce un mental d’acier et l’habitude d’être poussé
dans ses retranchements par celui qu’il appelle affectueusement
Dédé qui vont lui permettre de réaliser ce qu’aucun médecin n’a
encore vu en France ? Aujourd’hui, Sébastien marche, conduit et
préside désormais ce club qui a magnifiquement orchestré les 10e
masters de Handball à Pôle Sud en août dernier. « Cette rencontre
réunit les 4 clubs qui jouent la ligue des champions une semaine
avant la reprise officielle. C’était ambitieux de l’organiser à Pôle Sud,
mais nous avons réussi ! Le bilan est positif en terme d’entrées, de
recettes et d’image ». Le Président est fier et partage cette victoire
avec les bénévoles de tous âge qui l’ont rendue possible. Il souhaite
tirer son club vers le haut et valoriser ce sport qu’il trouve sain et
spectaculaire. « Depuis les JO de Barcelone, l’équipe de France est
une vraie locomotive. Nous attendons 300 licenciés cette année mais
les infrastructures disponibles manquent. Pourtant, pour avancer,
nous devons nous entraîner dans des conditions
optimales ». Et il sait de quoi il parle…
Karine Conticchio
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
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Jean-Pierre
Verjus
Conseiller du président de
l’INRIA (Institut National de
Recherche en Informatique et
Automatique), c’est un ardent
défenseur de la filière informatique
et logicielle de la grande région
grenobloise. Sollicité en 2011 puis
2 013 par la Métro, Jean-Pierre
Verjus a remis deux rapports
où il pointe les potentialités du
logiciel dans le creuset grenoblois, où le numérique compte
aujourd’hui plus d’emplois que
la microélectronique. Grenoble,
« ville complète du numérique »,
doit selon lui valoriser cette
compétence mondiale unique.
Jean-Pierre Verjus se satisfait donc
de la création d’un pole logiciel
au sein de Minalogic, le pôle de
compétitivité, pour la conception
d’objets avec logiciel embarqué, la
conception et l’édition de logiciels,
d’applications et de services numériques. L’alliance des matériels et
du logiciel pour le lancement du
programme national « Ambition
logicielle » porté nationalement
par l’INRIA et localement par
Minalogic.
CONCERTATION
Fabrique Métropolitaine :
Le dispositif de la
Fabrique Métropolitaine
continue son
bonhomme de chemin.
Le mois dernier,
trois événements ont
rythmé la réflexion
autour de l’avenir de
la métropole et de ses
enjeux. Une Rencontre
métropolitaine, une
édition des Ateliers
MétroCitoyens et un
séminaire Métrolab.
16 novembre
Rencontre
Métropolitaine (n° 4) :
la métropole alpine
désirable
Sur le thème « Quelles qualités
attendre des espaces publics pour
mieux les partager ? », la 4e Rencontre Métropolitaine organisée par
le Conseil de développement de la
Métro s’est déroulée dans l’amphithéâtre de la Maison du tourisme à
Grenoble. L’occasion d’entendre le
témoignage d’Yves Chalas, professeur à l’Institut d’urbanisme de
Grenoble (UPMF) et chercheur à
l’UMR Pacte. Pour lui, la ville-nature
contemporaine se définie selon les
cinq concepts d’interpénétration (grignotage de la nature environnante),
de centralité (fréquentation importante), de sensorialité (demande
de nature de la part des habitants),
de monumentalité (repères urbains
naturels) et de vide structurant
(espaces non bâtis urbains). Une
démonstration de l’importance des
représentations et des fonctions des
© La Métro/Marc Mingat
imaginer l’agglomération
demain
La rencontre Métropolitaine à la Maison du tourisme de Grenoble.
espaces publics et de la place de la
nature dans la ville contemporaine.
Un travail mis en lumière par Henri
Torgue, sociologue et docteur en
Études Urbaines, chercheur CNRS
au laboratoire CRESSON (espace
sonore) à l’École Supérieure d’Architecture de Grenoble.
20 novembre
Ateliers MétroCitoyens :
les jeunes et l’Europe
En partenariat avec l’UPEG (Université Populaire Européenne de
Grenoble) et GEM (Grenoble École
de Management), cet atelier s’est
tenu dans les locaux de l’école,
quartier Europole à Grenoble. Après
l’atelier (17 heures-19 h 30), qui a
mis en évidence les attentes, les
incompréhensions et les désirs des
jeunes français vis-à-vis de l’Europe,
son histoire, ses institutions et sa
construction, l’UPEG proposait une
conférence (20 heures) consacrée à
30
la connaissance et à la compréhension des actions de l’Union Européenne, ses enjeux et ses réalisations.
21 novembre
Séminaire Métrolab (2e) :
le bonheur en équation,
l’équation du bonheur
Deuxième séminaire Métrolab
(chercheurs, experts, universitaires, techniciens, élus) consacré
à la recherche du bonheur sous
toutes ses formes, entre approches
individuelles et bien-être collectif.
Quelle est sa définition ? Peut-on le
mesurer ? Comment comptabiliser
les choses qui comptent pour les
individus ? le bonheur et le bien-être
ont-ils une hiérarchie, des critères
objectifs d’appréciation ? Et l’action
publique peut-elle influer ou agir
sur ces éléments ? Toutes questions
que le philosophe Gilles Lipovetsky
abordera dans son intervention,
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
INTERVIEW
Conso-Solidaires,
© Richard Gonzalez
qu’on se le dise !
Site : www.conso-solidaires.org
© La Métro/Marc Mingat
La plate-forme multi-boutiques en ligne www.conso-solidaires.org propose une autre façon de faire ses courses en achetant « responsable ».
Découverte avec ses deux coordinatrices Sophie Malichier et Hélène
Couvreur, de la coopérative La Péniche, maître d’ouvrage du site.
Comment est né le projet Conso Solidaires ? Il s’inscrit dans la continuité
de la plate-forme Rhône-Alpes Solidaires, lieu d’échanges d’informations entre les acteurs locaux de l’économie sociale et solidaire. Nous
avons imaginé cette plate-forme pour donner une meilleure visibilité aux
structures qui proposent des services et des produits respectueux de
l’environnement, engagées dans une démarche éthique et qui valorisent
le territoire.
Gilles Lipovetsky
axée sur la société d’hyperconsommation qui s’avère être celle du
« bonheur paradoxal ». C’est-à-dire
qu’à la jouissance consumériste correspondent anxiétés et dépressions,
déceptions affectives et professionnelles. À l’exigence envahissante du
bonheur privé répond la montée des
insatisfactions et des déceptions.
D’autres interventions (Laurent
Bègue, professeur de psychologie
sociale, Pierre Le Quéau, maître de
conférence en sociologie, Liliane
Perrin-Bensahel, économiste et
directrice adjointe de l’IUG, Adeline
Attia, directrice d’UBTrends cabinet
d’études et de prospective urbaine,
et Raul Magni-Berton, professeur en
science politique) ont clôturé cette
soirée où les conditions du bonheur
ont semblé osciller entre sphère
privée et réalisation collective.
Que peut-on y trouver ? Conso-Solidaires répond à la sensibilité croissante pour l’achat local. Chacun doit donc savoir ce qu’il y a près de chez
lui en termes de produits bio et de services de qualité qui ont du sens, et
qui créent de l’emploi au niveau local. Une soixantaine d’acteurs issus de
la région Rhône-Alpes s’affichent, et parmi eux une vingtaine de l’agglomération grenobloise. L’objectif est d’atteindre 300 références d’ici un
an. Ce qui marche en ce moment : les jouets en bois, les services à la
personne, les voyages solidaires, la fourniture d’énergie verte, l’autopartage…
Comment ça fonctionne ? Les consommateurs peuvent se servir du site
comme d’un annuaire mais aussi comme d’un site de vente en ligne. Les
commerçants et les producteurs souscrivent à un abonnement annuel,
qui leur permet de créer leur propre page et s’ils le souhaitent d’activer
la fonction de vente en ligne. L’affichage dans l’annuaire est gratuit. Il y
a bien sûr un objectif d’accompagnement à la professionnalisation des
structures.
Des évolutions à venir ? Depuis septembre, le site Conso Solidaires offre
un nouveau design pour encore mieux valoriser les structures qui s’affichent, pour que le consommateur trouve aussi plus facilement ce qu’il
recherche. Et nous venons de mettre en place un deuxième site, celui-là
réservé aux acheteurs d’entreprises. Conso Solidaires, c’est aussi un
partenaire d’événements et de marchés solidaires. Notre ambition est de
nous affirmer en tant qu’outil de développement économique.
R. Gonzalez
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
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PASSION
Pierre Novat :
© Églantine Cook
© Églantine Cook
la montagne pour décor
Une exposition de plus de 50 illustrations originales est à découvrir Couvent Sainte-Cécile
(37 rue Servan à Grenoble) siège des éditions Glénat, jusqu’au 30 janvier 2014.
Dans les années soixante, les skieurs étaient livrés à eux mêmes et à
leur maigre connaissance des pistes. Pierre Novat fut le premier à entrevoir l’intérêt de créer et de mettre à la disposition du public les plans des
domaines skiables.
En 1962, après avoir fait les Beaux-Arts de Lyon, Val d’Isère lui propose
de réaliser un plan de la station ; mais ce n’est qu’en 1992, après les Jeux
d’Albertville, que les demandes abondent. Il devient le premier dessinateur des pistes alpines. Véritable novateur, il a réussi à concevoir une
nouvelle manière de voir et représenter les montagnes afin de les rendre
plus accessibles. Il les transformait et les redessinait, tout en gardant
leur beauté première. Sur ses plans, les sommets devenaient compréhensibles… Il s’affranchissait alors des codes : « le réalisme n’existe pas sur
les panoramas de papa. Derrière, au sud, à l’ouest… peu importe. La réalité topographique, il ne s’en préoccupait pas » précise Arthur Novat, fils
et successeur du dessinateur. Il n’a d’ailleurs toujours pas été égalé : « un
jour, on a donné à un skieur un plan de piste qui n’était pas réalisé par Novat et il s’est perdu » raconte Laurent Belluard, coauteur du livre « Plans
des pistes, les domaines skiables de France dessinés par Pierre Novat ».
Même le numérique ne le supplante pas et reste un outil de travail : il a
encore une faille, ne transmet pas de sentiments, ne « représente » pas
l’émotion… Lui savait faire, comme le précise Laurent Belluard : « ses réalisations sont une alchimie remarquable entre efficacité du plan et attractivité pour les skieurs, entre beau et utile ». Artiste ? Lui ne se définissait
pas comme tel. Aujourd’hui, la souris a remplacé les crayons, mais ses
enfants Véronique et Arthur poursuivent et transmettent cette révolution
dans l’art des pistes.
Églantine Cook
32
Pendant la rencontre-débat à l’occasion de l’ouverture de l’exposition,
de gauche à droite : Frédérique Novat,
Laurent Belluard, Arthur Novat, Pascal
Kober, animateur de la soirée et rédacteur en chef de l’Alpes, Pierre Lestas,
président des Domaines skiables de
France, et Philippe Bourdeau, professeur
à l’institut de géographie alpine de
Grenoble.
Comment Pierre Novat
travaillait-il ?
Pour réaliser ses œuvres, il
commençait par parcourir les
stations à pied ou à ski, afin
de s’imprégner des lieux et
de mieux l’inscrire dans ses
pensées. Il prenait également
des prises de vues aériennes
et au sol. Ensuite, débutait la
phase de réalisation : il utilisait des calques pour dessiner
les lieux, chaque détail devait
apparaître : remontées mécaniques, télésièges, restaurants…
Ces calques sont maintenant les
ébauches les plus révélatrices et
impressionnantes de son œuvre.
Enfin, il gommait, recoupait, peignait, principalement à l’aérographe, et on découvrait enfin
l’incroyable résultat final.
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
FEUILLES D’HIVER
Planète miel
L’apiculture est multimillénaire, mais elle est
aussi universelle. 20 000 espèces d’abeilles
sont répertoriées dans le monde, et l’on récolte le miel de la Finlande, au niveau du cercle
polaire, en passant par le Sénégal, l’Indonésie,
l’Éthiopie, le Maroc, le Yémen, la Tanzanie, et
même au sommet des gratte-ciels de New-York
et en plein océan, sur l’île d’Ouessant ! Ce livre
écrit par des martinérois conjugue leur passion
apicole avec les voyages de par le monde et
la photographie. Quand l’apiculture se fait
humaine et humaniste.
Abeilles du
monde – Erwan
et Sandrine
Keraval –
18,50 € - à commander sur
www.abeillesdumonde.fr
Les Alpes de Doisneau
(coffret cartes postales)
Vladimir Vasak et Atelier
Doisneau – coffret 20 X 20
avec livre cartonné 16 X 19 et
20 tirages 19 X 19 – 22 €
Planète alpine
Après le succès fou de l’exposition-hommage « Les Alpes de
Doisneau » au musée de l’Ancien
Évêché à Grenoble, paraît un
coffret avec 20 photos tirées
à part ainsi qu’un livret. On y
retrouve le regard doux et pointu
que le grand photographe a su
porter sur les Alpes, tour à tour
décor spectaculaire de la vie
quotidienne ou objet de mises
en scènes loufoques ou décalées
avec la complicité de son ami
Maurice Baquet. Ce coffret prolonge la magie de l’exposition
Planètes et système
solaire
Les enfants sont curieux de tout,
encore faut-il pouvoir leur donner
les explications nécessaires.
Après le succès de son album
pour enfants « Le volcan se
réveille », l’auteur récidive avec
le système solaire. Les quatre
enfants, héros de l’ouvrage
précédent, profitent des vacances
pour voyager dans l’espace…
en soucoupe volante ! Planètes
du système solaire mais aussi
leurs satellites, les étoiles et
les astéroïdes, les principales
constellations et les grands noms
de la conquête spatiale défilent
de façon ludique et attrayante.
Un docu-fiction joliment illustré
pour les cosmonautes en culottes
courtes.
Planète golfique
Ceux qui n’ont jamais joué au golf ne
peuvent connaître ce méli-mélo d’exalhtation, de dépit, de colère et d’enthousiasme
qui vous emplit le corps et le cœur sur un
parcours dans la même après-midi. Avec
un humour à l’anglaise et une exubérance
à la française, l’auteur-dessinateur, ancien
directeur artistique d’une collectivité
territoriale et père d’un des meilleurs
illustrateurs français de BD, propose un
recueil illustré qui
fourmille d’anecdotes autant que
d’esprit. Un grand
moment de détente
à glisser entre
les clubs de son
chariot au moment
d’aller taquiner la
petite balle blanche
alvéolée.
Entre 2 swings ! – Christian Kéramidas
Éditions Grancher – 11 €
Litchi dans
l’espace –
Jacques-Marie
Bardintzeff avec
illustrations
de Bérengère
Delaporte –
Éditions Le
Pommier –
14,90 €.
Planète sommitale
Grenobli-cimes – Diverticimes –
Éditions Glénat – format 295 X 248
cartonné – 30 €
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
33
Les photographes de l’association
DiVertiCimes confient leur regard
particulier sur la montagne et sur
la région grenobloise à un éditeur.
Un beau livre au format à l’italienne
où les six « photognards montagraphes » partagent plaisir, objectifs, lumière et frêles silhouettes
suspendues au fil ténu d’une corde
ou abritées sous un vaste parapluie
à la troublante incongruité. Une
palanquée des cimes qui apporte un
grain de folie et de poésie dans les
lumières irisées de l’aurore ou du
crépuscule.
PASSION COMMUNES
MONT-SAINT-MARTIN
Gastronomie agricole
au menu !
NOYAREY
À la ferme-auberge de Namière, une hôtesse
vous attend et se fera une joie de vous faire
découvrir ses spécialités culinaires…
Oui la rareté a un prix : celle d’une ascension
à 800 mètres d’altitude sur le balcon sud de la
Chartreuse. Mais puisque l’effort est toujours
récompensé, après quelques virages en épingle
à cheveux, la route vous mène au cœur d’une nature revigorante, loin du tumulte urbain. C’est ici
que Anne et Hubert Denat ont hérité il y a plus
de vingt ans de terres agricoles qu’ils ont alloué
à l’élevage d’un animal rare dans nos contrées :
le daim. Un élevage confidentiel d’abord, qui
s’élève à 80 têtes depuis que la maîtresse de
maison a décidé d’en faire son activité principale. « Le daim est un animal rustique qui
s’adapte parfaitement aux conditions locales.
Il est autonome et reste dehors quelle que soit
la saison. Il faut juste qu’il puisse s’abriter de
la pluie ». Rustique et pourtant ! Sa viande, fine
et noble, était fréquemment servie à la table du
Roi. Anne Denat a donc tout appris des façons
de la cuisiner, entre ragoûts, terrines, rillettes,
civets ou mijotés. Plats qu’elle et son mari proposent les midis le week-end et, à la demande,
aux groupes en semaine. Il est aussi possible
de s’arrêter pour le goûter et de repartir avec
quelques conserves faites maison. Sans omettre
d’aller contempler ces animaux hors du commun
dans leur environnement naturel.
© Karine Conticchio
© DR
Une plasticienne
dans la force
de l’art
Son moteur créatif, c’est la machine, sous toutes ses formes,
pour toutes ses fonctionnalités. Anne-Laurence Terrasse nous
ouvre ses portes, celles de son atelier et de son âme.
KC
L’atelier occupe un large espace de sa maison. Chaque parcelle
de mur porte un tableau aux tonalités lumineuses et chaudes.
Les rouges et les oranges incandescents attirent l’œil. Couplés
à la puissance du noir, ils jaillissent tels des flammes liquéfiants l’acier. Ici, des robots totem. Là, une série de tableaux
acryliques de l’exposition « l’eau monte » où les machines
industrielles, tels des fantômes, sont laissées à l’abandon,
errant dans des paysages dénués de vie. « J’aime les machines
depuis l’enfance. Leurs formes, leurs dégaines, leurs bruits et
ce qu’elles incarnent pour l’homme. Il y a une récurrence dans
ce que je fais, mais je joue sur les formats, les matières, les
tendances. Je plonge dans un style à chaque fois ! » L’artiste
s’est largement fait connaître dans l’agglomération, des Ateliers Marianne aux Phosphorescentes, comme enseignante Arts
plastiques ou au travers d’expositions. Depuis dix ans, elle se
consacre uniquement à la création qu’elle considère vitale, tant
le besoin de créer peut jaillir avec force. Une fois par semaine
elle donne des cours à des passionnés qui peuvent ici laisser
libre cours à leur créativité. Son atelier accueille aussi deux
expo-ventes par an durant lesquels elle présente ses nouvelles
collections.
Contacts : 04 76 75 55 72 - Site :
ferme-de-namière.fr
Contacts : 06 79 05 85 46 - [email protected]
KC
34
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
GM
POISAT
Les premiers arceaux à vélo
« Métro »
Première commune à recevoir les nouveaux arceaux à vélo siglés
« Métro », Poisat a vu fleurir une trentaine de ces équipements sur
son territoire. Établissements scolaires, centre socio-culturel, mairie,
commerces, salles polyvalentes, terminus de la ligne 34, ces arceaux
gris portant le logo jaune et noir de la Métro ont été scellés par les
équipes de la ville et de la Métro aux emplacements stratégiques de la
commune. C’est la première vague d’une installation de plus de 1 000
arceaux sur l’ensemble de l’agglomération grenobloise.
MM
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
35
Manuel Laversanne est le permanent de cette
radio associative qui rayonne sur l’agglomération depuis 1981. Bientôt à l’antenne, les
expériences citoyennes financées par le FPI.
Rendez-vous sur la fréquence 97.
C’est au cœur du Village Olympique qu’émet
cette radio portée par son permanent et près
de cinquante bénévoles selon les années. Les
programmes y sont éclectiques, entre militantisme, émissions musicales pures, politiques
ou sociales. Depuis quelques temps, Manuel
Laversanne part, micro à la main, à la rencontre
de ceux qui se mobilisent pour réaliser les projets qui leur tiennent à cœur et qui bénéficient
du soutien du Fonds de Participation Intercommunal (FPI). « Il se passe des petites choses
merveilleuses au sein de l’agglomération,
réalisées par des personnes de tous âges, de
toute nature et aux disciplines multiples. Elles
ont en commun de se faire plaisir et de faire
plaisir ». L’idée pour cet homme de radio et de
convictions est aussi de faire connaître à chacun
le FPI pour qu’émergent d’autres initiatives. « Je
milite pour le « possible » La bienveillance et
la fraternité sont pour moi des mots qui ont du
sens ». Un journal des bonnes nouvelles à suivre
le samedi à 11 heures et le mercredi à 17 heures
dès le courant du mois de décembre.
© La Métro/Marc Mingat
© La Métro/Marc Mingat
Le 6 octobre dernier, le Sipavag, syndicat qui aménage et valorise les
sentiers qui ceinturent l’agglomération grenobloise, organisait sa 28e
randonnée au départ et sur les hauteurs de Vaulnaveys-le-Haut. 987
participants inscrits gratuitement ont eu le choix entre trois parcours
(6 km, 10 km et 16 km), jalonnés de points de ravitaillement et d’aires
de pique-nique. Des parcours ponctués d’animations consacrées au
patrimoine historique et naturel local. Grâce notamment à l’association
« Patrimoine des Vaulnaveys », qui a présenté l’église de Vaulnaveysle-Haut et l’histoire de la Chartreuse de Prémol. Carole Desplanque,
conservatrice de la réserve Naturelle Nationale du Luitel, la 1re créée en
France, a également informé les randonneurs au sujet de l’importance
et de la riche biodiversité de la réserve. Quant aux « éclaireurs de la nature », un stand d’information présentait les activités de l’association.
Pour l’organisation de cette journée de randonnée et de découverte patrimoniale, 74 personnes dont 9 employés Métro, 3 accompagnateurs
en moyenne montagne, 52 bénévoles des associations partenaires,
10 scouts dont 3 encadrants et une équipe de sauveteurs-secouristes
se sont mobilisés du matin au soir. Tous se sont réunis il y a quelques
jours à la salle polyvalente de la commune pour tirer le bilan de cette
randonnée et revivre par l’image les meilleurs moments du parcours.
© Karine Conticchio
GRENOBLE
Radio Kaléidoscope :
les initiatives heureuses
à l’antenne
VAULNAVEYS-LE-HAUT
Bilan positif
pour la 28e randonnée Sipavag
AGENDA
METRO
Vendredis 10 et 17 janvier à
14 heures
Grenoble-Alpes Métropole – 3 rue
Malakoff – Grenoble
Séance publique ouverte à tous
Ordre du jour sur www.lametro.fr
RUGBY
> FCG/
CASTRES
(Top 14)
Dimanche 29 décembre
à 17 heures - Stade des Alpes
Billetterie sur fcgrugby. com
HOCKEY-SUR-GLACE
> Winter
Game :
Grenoble VS
Briançon
© Sylvie Chappaz
> Conseil
communautaire
SPECTACLE
JEUNE
PUBLIC
> « Papa est en
bas », Théâtre
d’objets
Lundi 23 décembre à 10 heures et
15 heures - L’autre rive - CLC Eybens
(27 rue Victor Hugo)
Ce spectacle chocolaté pour les 2-5
ans aborde les thèmes de l’amour,
de la différence, de la naissance…
au travers d’une rencontre entre une
poule et un coq.
Réservation au 04 76 62 67 47 ou sur
[email protected]
SKI
NORDIQUE
> Foulée
Blanche
Du 15 au 19 janvier 2014 – Autrans
Foulée des jeunes, foulée des
enfants, foulée classique… L’événement nordique propose des courses
adaptées à tous les âges et tous les
niveaux. A ne pas rater dimanche
19 janvier, la célèbre Foulée Blanche,
course populaire et conviviale, qui
accueillera près de 2 500 participants sur quatre parcours (5, 10,
20 et 42 km), en style classique ou
skating. www.lafouleeblanche.com
© DR
Dimanche 22 décembre
à partir de 15 h 30
Stade des Alpes – Grenoble
Une rencontre de ligue Magnus en
plein air et dans un stade de foot : du
jamais vu ! Dimanche 22 décembre,
les Brûleurs de Loups affronteront
les Diables Rouges de Briançon au
stade des Alpes. Pour l’occasion,
l’enceinte sportive troquera son
tapis végétal contre une arène de
glace et de nombreuses animations
viendront ponctuer le derby alpin.
Spectacle garanti !
www.wintergame.fr
36
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
SALON
> Créativa
Du 30 janvier au 2 février
Alpexpo – Avenue d’Innsbruck
Grenoble - 10 heures-19 heures (nocturne le 31 janvier jusqu’à 21 heures)
Broderie, décoration florale, céramique, peinture, cuisine, scrapbooking… Une centaine d’exposants
proposent matériel, idées et conseils
pour se lancer ou se perfectionner
dans un de ces loisirs créatifs. Egalement au programme, des ateliers
et animations pour petits et grands.
www.creativa-grenoble.com
EXPOS
> « Plans
des pistes »
© DR
Dessins et panoramas de Pierre
Novat. Chapelle du couvent SainteCécile. 37 rue Servan – Grenoble
Jusqu’au 30 janvier 2014
9 heures-12 h 30/13 h 30-19 heures
Entrée gratuite.
Voir article p. 30
RUGBY FÉMININ
> France/
Angleterre
(Tournoi des VI
Nations)
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
© DR
© DR
Samedi 1er février à 20 h 55
Stade des Alpes - Grenoble
Prix d’entrée unique à 8 €
A quelques mois de la Coupe du
monde féminine de rugby qui aura
lieu en France au mois d’août 2014,
cette rencontre internationale est
l’occasion de promouvoir le sport
féminin dans son ensemble. Toute
la journée du samedi 1er février
sera ainsi dédiée à la femme dans
le sport, dans l’entreprise, mais
aussi à l’égalité homme/femme.
Au programme, des animations
et initiations à la pratique sportive sur le parvis du stade des
Alpes et dans le parc Paul Mistral
(9 heures-15 heures) ainsi que des
débats et tables rondes sur le rugby
féminin, la mixité de l’encadrement…
(16 heures-19 heures). Une soirée
réservée aux femmes est également
proposée dans les salons du stade
avec apéritif, cocktail dinatoire, animation et surprises (40 €).
Coup d’envoi du match France/Angleterre à 20 h 55 (rencontre retransmise sur France 4).
© CCSTI/Pierre Borghi
> « Animalement Vôtre »
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Exposition-ateliers pour les 3-6 ans
CCSTI – La Casemate
Place Saint-Laurent - Grenoble
Jusqu’au 29 juillet 2014
Comment les animaux se déplacentils ? Que mangent-ils ? Pourquoi ontils 2, 4 et parfois 1 000 pattes ? Cette
exposition réalisée par le Pavillon
des sciences de Montbéliard permettra aux plus petits de découvrir
le monde fascinant des animaux via
des jeux tactiles et des jeux de rôle.
www.ccsti-grenoble.org
Une intercommunalité
qui rassemble et respecte
Définir un outil de coopération au
service des communes, un outil allant
dans le sens d’une modernisation de
l’action publique territoriale comme
de l’amélioration du service rendu à
ses habitants, de l’optimisation des
moyens et de la maîtrise des coûts,
voilà bien la genèse et le sens de l’intercommunalité. L’évolution du cadre
de son action au niveau national et,
localement, l’élargissement constant de
son périmètre interrogent quant à son
devenir et au devenir, intimement lié,
des communes. Nous devons réaffirmer avec force que la commune est et
demeure l’échelon à même d’assurer
la proximité que nos concitoyennes et
concitoyens sont en droit d’attendre, un
échelon qui doit sans aucun doute évoluer, se transformer, s’adapter. Loin des
caricatures parfois véhiculées, l’intercommunalité représente une formidable opportunité pour nos communes,
celle de renforcer leur(s) capacité(s)
à agir en unissant leurs forces afin de
répondre à des besoins qui évoluent
et d’y répondre à l’échelle territoriale
pertinente. L’intercommunalité doit
être synonyme de valeur ajoutée, de
complémentarité par rapport à l’action
de ses communes. Il s’agit là d’impératifs qui nous obligent et doivent nous
conduire à faire preuve de pédagogie
mais aussi d’exigence, en premier lieu
à notre propre égard. Notre territoire
sera, demain, plus étendu mais aussi
et surtout plus divers. Il en va de même
de nos communes, de leurs habitants,
renforçant encore la nécessité d’un
projet partagé construit avec toutes et
tous. C’est la condition indispensable
d’une action à la fois utile et légitime,
respectant les identités sans les réduire
à des particularismes, s’affranchissant
d’oppositions qui ne souvent que des
postures et capable de souplesse
pour porter l’action communautaire
là où celle-ci est la plus efficace et
nécessaire. En somme, une action qui
rassemble et respecte un territoire et
une population divers mais en aucun
cas condamnés à la division.
Les élues et élus du groupe Pour une
Agglomération Solidaire, écologique et
Citoyenne se joignent à moi pour vous
souhaiter une belle et heureuse année
2014.
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Président du groupe « Métro Alternatives »
Sénateur-maire de Domène
Pour une liaison ferroviaire à
grande vitesse Grenoble/SaintExupéry/Lyon
Michel Savin
Christophe Ferrari
Président du groupe « Pour une Agglomération Solidaire, Ecologique et Citoyenne »
Maire de Pont-de-Claix
TRIBUNE
Notre future intercommunalité devrait
devenir en 2015, une Métropole. Mais il ne
suffit pas de le décréter pour en assumer
le rang. Quelle va être sa place parmi les
métropoles nationales ou européennes ?
L’agglomération grenobloise, future
métropole, doit se poser la question de
sa stratégie métropolitaine. Sa taille
(450 000 habitants), les fonctions qu’elle
concentre, ne lui permettent pas de
prétendre, à nos yeux, seule, au rang de
métropole de taille européenne en comparaison avec les métropoles d’Aix Marseille ou Lyon (1,4 millions d’hts) ou celles
européennes de Barcelone (5 millions
d’hts), Milan (3 millions d’hts), Birmingham et Manchester (2,4 millions d’hts)
ou même Turin, Naples ou Hambourg, qui
bien que n’étant pas des capitales, sont
de véritables métropoles européennes.
En effet, si l’agglomération grenobloise
est réputée pour son pôle scientifique,
son rôle économique, politique et financier, mérite quant à lui d’être conforté.
Deux options stratégiques s’offrent à
notre agglomération, elles orienteront
toutes les politiques d’aménagement de
notre territoire :
- s’intégrer dans le système métropolitain lyonnais, qui est le seul aujourd’hui
en France à pouvoir émerger, à terme, à
l’échelle européenne ;
- être le pivot d’une métropole en réseau
à l’échelle du sillon Alpin, de Valence à
Annecy.
Pour notre part, nous pensons qu’il est
important de renforcer les liens avec la
Métropole Lyonnaise et nous demandons
pour cela l’amélioration de la liaison
ferroviaire entre Grenoble et Saint-Exupéry, dans le cadre du contrat de plan
Etat/Région (en cours d’élaboration). Ce
doit être La priorité car cela permettrait de
réduire les temps de parcours vers Lyon et
Paris et d’avoir une ouverture sur l’international avec l’aéroport de Saint Exupéry.
L’enclavement de la capitale des Alpes
handicape clairement son dynamisme
économique et sa création d’emplois,
évitons qu’une erreur historique ne soit
commise. Nous demandons donc l’inscription de la liaison ferroviaire à grande
vitesse Grenoble/Saint-Exupéry/Lyon au
Contrat de Plan Etat/Région 2014-2020.
C’est un élément structurant essentiel
au développement et devenir de notre
territoire.
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
Dans quelques jours, les 142 conseillers-ères des 3 Établissements Publics
de Coopération Intercommunale (EPCI)
(Grenoble Alpes Métropole, Communauté de Communes du Sud Grenoblois, Communauté de Communes du
Balcon Sud de Chartreuse) siégeront
ensemble jusqu’aux prochaines
échéances électorales.
Pendant cette période « transitoire »,
le nouvel EPCI exercera en commun les
compétences obligatoires et chacune
des anciennes intercommunalités
conservera ses compétences optionnelles ou facultatives (ainsi de la petite
enfance pour le Sud Grenoblois ou
encore des grands équipements pour
La Métro).
Mais au lendemain des élections municipales des 23 et 30 mars prochains
qui verront, pour la toute première fois,
l’élection au suffrage direct des conseillers-ères communautaires, la nouvelle
assemblée devra se pencher sur les
choix de compétences, en gardant
comme horizon 2 015 et le passage en
Métropole.
Dans un souci de mutualisation et,
nous dit-on, d’« économies », des
compétences vont être retirées aux
communes pour être transférées à La
Métro.
Mais demain, quelles compétences
va prendre La Métro ? Dans quelle
enceinte ces choix seront-ils débattus ?
Les communes et les citoyen-nes
auront-ils leur mot à dire ? Et au final,
ces économies souhaitées ne vontelles pas aller à l’encontre de l’intérêt
général ?
Beaucoup trop de questions aujourd’hui encore sans réponse.
Nous avons toujours été convaincus
de l’intérêt de l’intercommunalité
lorsqu’elle découlait de la volonté
des communes. Mais demain, avec la
métropole et cette « re-centralisation »,
ce ne sera plus le cas.
Nous continuerons à défendre avec
force et conviction la commune qui,
pour nous, reste le premier espace de
démocratie, de souveraineté populaire
et de partage du pouvoir.
Avec 21 communes supplémentaires
et 21 maires en attente d’un avenir
radieux sous le ciel de la Métro, nous
nous interrogeons sur l’identité mais
aussi sur les moyens de ce nouvel ensemble intercommunal. Si les élus du
groupe NISC n’ont jamais été opposés
à l’intégration des deux communautés
de communes, le parcours qui a été
celui de la fusion ne peut que faire réagir. Pourquoi s’être tant pressé pour
faire siéger ces nouveaux membres
alors que des échéances électorales
fin mars remettront tous les mandats
en jeu ? Il y aura nécessairement de
nouveaux élus qui rejoindront les
rangs de la Métro.
La Métro a augmenté
son territoire de 60 % et
sa population de 8 % ;
de nombreuses forêts
et terres agricoles
renforcent son côté
nature. Au sud, des
friches industrielles
importantes viennent
apporter du nouveau
foncier économique.
Vos élu-es communistes et du Front de
gauche vous souhaitent une excellente
année 2014 !
MÉTROSCOPE - n°106 - JANVIER-FÉVRIER 2014
Notre différence est que nous ne
nous rattachons pas à une obédience
politique et que nous n’agissons pas
dans le calcul pour de prochaines
échéances. Notre priorité est ailleurs :
les maires sont l’échelon central
de l’intercommunalité, celle-ci ne
pouvant réussir sans eux, voire pire
contre eux. Quelque-soit la taille de
nos communes, nos problématiques
restent les mêmes : celles d’élus de
terrain qui doivent être au cœur de la
gouvernance de la Métro, car ce sont
eux qui donnent le vrai sens à l’intercommunalité. Ceci restera notre cheval de bataille pour 2014. Nous vous
souhaitons une excellente année !
39
Gilles Kuntz
Avec le recul, nous aurions pu
attendre le 1er janvier 2015 et un
éventuel statut de Métropole pour
élargir notre collectivité. Aujourd’hui
la Métro nouvelle est effective et il est
du devoir de tous les élus de prendre
leurs responsabilités car les attentes
de la population vis-à-vis de notre
intercommunalité sont grandes ; il
ne faudra pas les décevoir, de leurs
approbation dépendra l’accueil de nos
décisions futures. Il faut que les choix
se fassent dans la transparence, avec
calme et méthode. Au sein du groupe
NISC, nous continuerons d’agir non
pas dans la défiance et la confrontation de principe, mais au contraire
dans la concertation et l’échange.
Conseiller Communautaire « Écologie & solidarité »
Conseiller municipal de Grenoble
La Métro agrandie :
et maintenant ?
Présidente du groupe « Non Inscrits et Société Civile »
Maire de Saint-Égrève
Quelle identité pour la
nouvelle Métro ?
Catherine Kamowski
Président du groupe « Communes et Démocratie »
Maire de Fontaine
Yannick Boulard
Demain, quelles compétences
pour la Métro ?
Comment peser le pour
et le contre ?
Le fossé risque de se
creuser un peu plus
entre citoyens et élus
de la Métro si tout n’est
pas mis en œuvre pour
le combler. L‘élection
de mars n’y changera
rien, car elle se fera sur
des enjeux municipaux
et non d’agglo. Nous
devons créer des
assemblées citoyennes
à l’échelle de la nouvelle agglo pour que les
citoyens s’emparent de
cette nouvelle démocratie.
Des politiques essentielles (transports,
urbanisme, grands
équipements
culturels et
sportifs…)
ne peuvent
plus être
seulement
communales.
Il faut
trouver un
équilibre entre orientations de la Métro et
respect des communes
qui connaissent bien le
terrain. « Penser global,
agir local » sera plus
que jamais d’actualité.
Pour notre part, nous
entendons participer
à ce débat avec la
création d’un groupe
d’élus écologistes de
plusieurs communes.