Histoire de la cosmologie - Observatoire Astronomique
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Histoire de la cosmologie - Observatoire Astronomique
Histoire de la cosmologie Un cours offert aux étudiants de la Faculté des lettres, de la Faculté de biologie et de médecine, de la Faculté de géosciences et environnement, de la Faculté des sciences sociales et politiques et de la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Lausanne dans le cadre de « Sciences au carré » Histoire de la cosmologie Histoire de la cosmologie 04 – Des mythes à la réalité - A Prof. Georges Meylan 04.A.1 Le Soleil et la Lune ou l’origine de tous les mythes 04.A.2 Les planètes, la sphère des étoiles fixes et la Voie Lactée 04.A.3 Astronomie mégalithique 04.A.4 Les premières cartes célestes 04.A.5 Astronomie égyptienne 04.A.6 Astronomie mésopotamienne Laboratoire d’astrophysique Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne Site web du laboratoire et du cours : http://lastro.epfl.ch Voir le fichier 04-Desmythesalarealite-A.pdf sur le site web du laboratoire et du cours : http://lastro.epfl.ch Histoire de la cosmologie 04 – Des mythes à la réalité – A Bibliographie succincte • • • • • • • EVANS, James. The History and Practice of Ancient Astronomy. Oxford : OUP, 1998. HEGGIE, Douglas C. Megalithic Science : Ancient Mathematics and Astronomy in North-West Europe. London : Thames and Hudson, 1981. KELLEY, David H., MILONE, Eugene F. Exploring Ancient Skies : A Survey of Ancient and Cultural Astronomy. New York, Berlin : Springer-Verlag, 2011. ROUGIER, Louis. Astronomie et religion en Occident. Paris : PUF, 1980. SZCZECINIARZ, Jean-Jaques. La Terre immobile. Paris : PUF, 2003. THURSTON, Hugh. Early Astronomy. Berlin, New York, London : SpringerVerlag, 1994. WRIGHT, M. R. Cosmology in Antiquity. Oxford : Routledge, 1995. Soho MDI Continuum 04.A.1 Le Soleil et la Lune ou l’origine de tous les mythes L’éclipse totale de Soleil du 3 nov 1994 Parque National de Lauca, Chile Le Soleil vu par SOHO L’éclipse totale de Soleil du 3 nov 1994 L’éclipse totale de Soleil du 3 nov 1994 Salar de Surire, Parque de Lauca, Chile Lago de Chungara, Cerro Parinacota, Parque de Lauca, Chile L’éclipse totale de Soleil du 3 nov 1994 L’éclipse totale de Soleil du 3 nov 1994 L’éclipse totale de Soleil du 1er août 2008 détails de la couronne solaire Malakbêl (l'ange de Bêl - !" #َ!َ% "! ـ#!%-) le dieu-soleil palmyrénien Détail du linteau aux aigles du temple du dieu Baal Shamin ('(%)!*" +, '(%-) !*") Musée de Palmyre (Tadmor - .%/0) - Syrie Temple du dieu Baal Shamin, Palmyra, Syria Temple du dieu Baal Shamin, Palmyra, Syria Le Soleil au centre d’un calendrier aztèque. National Museum of Anthropology and History Temple du dieu Baal Shamin, Palmyra, Syria Mexico City. L’éclipse de lune du 3 mars 2007 Une nuit de pleine lune L’éclipse de lune du 3 mars 2007 L’éclipse de lune du 3 mars 2007 L’éclipse de lune du 3 mars 2007 L’éclipse de lune du 3 mars 2007 L’éclipse de lune du 3 mars 2007 L’éclipse de lune du 3 mars 2007 L’éclipse de lune du 3 mars 2007 L’éclipse de lune du 3 mars 2007 Séléné entourée des Dioscures ou de Phosphoros (l'étoile du matin) et Hespéros (l'étoile du soir) autel de marbre du IIe siècle trouvé en Italie, musée du Louvre Chandra Virginia Woolf 25 January 1882 – 28 March 1941 Temple de la Lune, Harran, Turquie le dieu de la Lune Le centre de ce mandala montre Chandra flanqué de deux archers (femmes) tirant des flèches de lumière afin d’éloigner les Ténèbres. Chandra tient deux lotus et est assis sur un chariot tiré par sept oies, ce qui rappelle le dieu du Soleil Surya, dont le chariot est tiré par sept cheveaux. Le panneau supérieur présente les cinq buddhas (tathagatha) flanqués aux deux bouts par des bodhisattvas. Le panneau inférieur est divisé en trois parties qui représentent, de gauche à droite, une cérémonie, un groupe de musiciens et danseurs, et un groupe de sages. Détrempe sur toile Népal, fin 14e - début 15e siècles The Metropolitan Museum of Art, NY Harran se situe au Sud-est de la Turquie actuelle, au croisement des routes de Damas, de Karkemish et de Ninive. Cette très ancienne ville fut l'un des principaux centres commerciaux, culturels et religieux de Mésopotamie. Elle est connue dans la haute-antiquité pour être l'un des deux principaux sanctuaires (avec la ville d'Ur) dédiés au Dieu lune Sîn. Le temple de Sîn a été reconstruit par plusieurs souverains, dont celui d'Assyrie Assurbanipal (669-626 BC) et celui de Babylone Nabonide (555-539 BC). Temple de la Lune, Harran, Turquie Kudurru (stèle) du roi Melishipak Ier (1186– 1172 av. J.-C.) Le roi présente sa fille à la déesse Nannaya. Le soleil représente le dieu Shamash, le croissant de lune le dieu Sîn et l'étoile la déesse Ishtar. Période kassite, transféré à Suse comme butin de guerre au XIIe siècle av. J.-C. Harran se situe au Sud-est de la Turquie actuelle, au croisement des routes de Damas, de Karkemish et de Ninive. Cette très ancienne ville fut l'un des principaux centres commerciaux, culturels et religieux de Mésopotamie. Elle est connue dans la haute-antiquité pour être l'un des deux principaux sanctuaires (avec la ville d'Ur) dédiés au Dieu lune Sîn. Le temple de Sîn a été reconstruit par plusieurs souverains, dont celui d'Assyrie Assurbanipal (669-626 BC) et celui de Babylone Nabonide (555-539 BC). 04.A.2 Les planètes, ces astres errants, la sphère des étoiles fixes et la Voie Lactée Musée du Louvre, Paris Qu’est-ce qu’une planète ? • Définition du Petit Robert Edition 2004 Planète : 1119 : bas latin planeta, grec planêtê « errant » Astre errant, étoile errante (opposés à étoile fixe). On comptait sept planètes : le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, et Saturne (seules les cinq dernières sont des planètes au sens moderne). 1686 : Corps céleste du système solaire, sans lumière propre, décrivant autour du Soleil une orbite elliptique peu allongée dans un plan voisin de l’écliptique Les planètes, ces astres errants qui bougent par rapport à la sphère des étoiles fixes Les planètes, ces astres errants qui bougent par rapport à la sphère des étoiles fixes Les cinq (autres que la Terre) planètes visibles à l’œil nu La sphère des étoiles fixes Vues de la Terre, les positions des étoiles, beaucoup plus éloignées que les planètes, semblent immuables Représentation géocentrique du système solaire entouré par la sphère des étoiles fixes Représentation héliocentrique du système solaire entouré par la sphère des étoiles fixes La Voie lactée et le centre galactique vus de Paranal Constellation d'Orion dans le célèbre manuscrit Suwar al-kawâkib al-thâbita (Catalogue des étoiles fixes) de 'Abd al-Rahmân al-Sûfî La Voie lactée et le centre galactique vus de Paranal La structure de notre galaxie, la Voie Lactée La Voie lactée et le centre galactique vus de Paranal Two Micron All Sky Survey (2MASS) project image composite mosaïque La structure de notre galaxie, la Voie Lactée NGC 4565 : une galaxie vue par la tranche et semblable à notre Voie Lactée Origine mythologique de la Voie lactée Le Tintoret, L'origine de la Voie lactée, 1570 La présence de la bande lumineuse de la Voie lactée dans le ciel nocturne a donné lieu à de nombreuses interrogations dans de nombreuses civilisations, qui ont souvent inclus la Voie lactée au sein de leur cosmogonie. - Le terme de « Voie lactée » nous provient de la mythologie grecque. Celle-ci expliquait la présence de cette bande d’apparence laiteuse par la légende d’Héraclès, héros mythologique né de l’union de Zeus et d’une mortelle, Alcmène. Pour lui assurer l’immortalité, Zeus avait mis Héraclès encore nourrisson au sein de son épouse Héra, profitant du sommeil de celle-ci, afin qu’Héraclès puisse devenir immortel en s’abreuvant de son lait. En se réveillant, Héra aperçoit cet enfant qui n’est pas d’elle et le repousse. Le lait qui jaillit encore de son sein se répand alors dans le ciel en une traînée blanchâtre qui forme la Voie lactée. - Le terme de « galaxie » trouve également sa racine dans cette légende, puisqu’il est emprunté au latin galaxias, lui-même emprunté au grec γαλαξίας signifiant « voie lactée » (en grec, γαλακτος signifie « lait »). - Les interprétations mythologiques des autres civilisations, tout aussi fantaisistes, sont évidemment radicalement différentes de celle-ci. Göbekli Tepe érigé à l’aube de la révolution néolithique une période durant laquelle laquelle la sédentarisation a rendu possible la construction de mégalithes 04.A.3 Astronomie mégalithique : menhirs, dolmens, cromlechs Göbekli Tepe (La colline du nombril) est un site archéologique érigé à l’aube de la révolution néolithique durant le Néolithique précéramique A (9000 à 8500 BC) situé au sud-est de l’Anatolie, près de la frontière avec la Syrie. Sur ce site repose le plus ancien temple de pierre jamais découvert (datation estimée entre 11 500 et 10 000 avant notre ère). Les travaux de constructions auraient duré de trois à cinq siècles. La civilisation à l’origine de ce site est encore très mal connue. Göbekli Tepe (La colline du nombril) prédate les pyramides d’Egypte de 70 siècles ! Göbekli Tepe Le temple aurait été abandonné en 8000 av. J.-C. et le site volontairement enfoui durant le Néolithique précéramique B (8500 à 7000 BC). animal prédateur taureau, renard et grue Göbekli Tepe (La colline du nombril) Göbekli Tepe (La colline du nombril) Longtemps négligé, enregistré en tant que site archéologique en 1963 lorsque des archéologues américains remarquent plusieurs collines étranges recouvertes de milliers de silex cassés, signes certain d'activité humaine. Mais le manque de temps et de financement pour procéder à des études fait que le site n’est l'objet de fouilles à partir de 1995. près de Plourin-Ploudalmezeau, Finistère Menhir : monument mégalithique, pierre allongée dressée verticalement (1833 mot bas breton, de men pierre et hir longue) Les menhirs de Kergadiou Situés près de PlourinPloudalmezeau en Bretagne, France Le menhir dressé mesure 9 mètres de haut, alors que celui qui est couché mesure 11 mètres Menhir : monument mégalithique, pierre allongée dressée verticalement (1833 mot bas breton, de men pierre et hir longue) Les menhirs de Kergadiou Situés près de PlourinPloudalmezeau en Bretagne, France Le menhir dressé mesure 9 mètres de haut, alors que celui qui est couché mesure 11 mètres près de Dol-de-Bretagne, Ille-et-Vilaine surface taillée, circulaire vers le haut, carrée à la base Menhir : monument mégalithique, pierre allongée dressée verticalement (1833 mot bas breton, de men pierre et hir longue) près de Locmariaquer, Morbihan Le menhir de Champ-Dolent Situé près de Dol-de-Bretagne, Ille-et-Vilaine en Bretagne, France Le menhir dressé mesure 9,5 mètres de haut, pèse 50 tonnes et a été transporté sur environ 4 km. Le menhir brisé de Locmariaquer dans le Morbihan en Bretagne, France En tenant compte des 4 morceaux, le menhir mesurait 20 mètres de long, pesait 200 tonnes et a été transporté sur environ 12 km. tous ces cailloux pâtissent de datations incertaines ~ entre 7000 et 4000 and avant notre ère près de Carnac, Morbihan Dolmen : monument mégalithique, composé de pierres brutes agencées en forme de table gigantesque (1805 du breton tol table et men pierre) Alignements de menhirs de Kermario, Carnac, Morbihan, France Dolmen : monument mégalithique, composé de pierres brutes agencées en forme de table gigantesque Le Parc naturel régional des Causses du Quercy, au nord de Toulouse, France Dolmen de Kermario, Carnac, Morbihan, France Stonehenge, dont le nom signifie « les pierres suspendues », est un grand monument mégalithique composé d'un ensemble de structures circulaires concentriques, érigé entre -2800 et -1100, du Néolithique à l'âge du bronze. Il est situé à 13 km au nord de Salisbury. Une des premières photographies de Stonehenge datant de juillet 1877 Carte postale de Stonehenge datant de 1895 Vue prise en 2008 sous le même angle montrant l’étendue des restaurations Stonehenge 1ère période ~ 2800 ans BC ? Un observatoire solaire et lunaire ? Création du talus circulaire et de la tranchée (diam. extérieur ~ 100 m), positionnement des 4 pierres du rectangle, de la « Heel Stone » et creusement des 56 trous d’Aubrey (cercle de 87 m de diam.). Stonehenge 2e période ~ 2800-2400 ans BC ? Stonehenge 3e période a ~ 2400-1500 ans BC? Les pierres bleues (~ 4 tonnes chacune) auraient peut-être dû former un double cercle central, mais seulement environ 2/3 d’entre elles furent installées, puis enlevées pour d’autres usages. Le fer à cheval central est constitué de 10 grandes pierres dressées (chacune ~ 8 m de long, ~ 50 tonnes) Chaque paire étaient coiffée d’un linteau massif. Le cercle extérieur est constitué de 30 pierres dressées (chacune ~ 25 tonnes) connectées par 30 linteaux (chacun ~ 7 tonnes). Stonehenge 3e période a ~ 2400-1500 ans BC? Stonehenge 3e période b ~ 2400-1500 ans BC? Le fer à cheval central est constitué de 10 grandes pierres dressées (chacune ~ 8 m de long, ~ 50 tonnes) Chaque paire étaient coiffée d’un linteau massif. Le cercle extérieur est constitué de 30 pierres dressées (chacune ~ 25 tonnes) connectées par 30 linteaux (chacun ~ 7 tonnes). Environ 20 pierres bleues sont positionnées en un arrangement ovale à l’intérieur du fer à cheval. Des trous sont creusés en deux cercles concentriques (2×30) à l’extérieur du grand cercle de 30 pierres. Stonehenge 3e période c ~ 2400-1500 ans BC? Stonehenge, dont le nom signifie «les pierres suspendues», est un grand monument mégalithique composé d'un ensemble de structures circulaires concentriques, érigé entre -2800 et -1100, du Néolithique à l'âge du bronze. Il est situé à 13 km au nord de Salisbury. Finalement , le groupe ovale de 20 pierres bleues est démantelé pour être réarrangé sous la forme d’un fer à cheval à l’intérieur du fer à cheval des grandes pierres. Les 60 pierres bleues restantes sont réarrangées en un cercle intérieur au cercle des 30 pierres à linteaux. Un des 3 trilithes encore debout 75 pierres « sarsen » venues d’une carrière d’Avebury à 30 km 80 pierres « bleues » venues des Preseli Mountains à 200 km Liens avec l’astronomie : directions liées aux levers et couchers du Soleil et de la Lune Oscillation annuelle des points de levers et de couchers du Soleil, calculée pour la latitude de Stonehenge Direction du Soleil levant au solstice d’été Liens avec l’astronomie : directions liées aux levers et couchers du Soleil et de la Lune A cause de l’angle variable entre le plan de l’orbite lunaire et la direction de l’axe de rotation de la Terre, l’oscillation mensuelle des points de levers et de couchers de la Lune varies entre 60° et 100° à la latitude géographique de Stonehenge, Première structure construite par les constructeurs de Stonehenge. Les positions 91, 92, 93 et 94 constituent les quatre coins d’un rectangle. La droite de 91 à 94 coupe en deux portions presque égales la droite de 28 à la Heelstone. Les grandes étapes de l’étude scientifique de Stonehenge John Aubrey (1626 – 1697) était un antiquaire anglais et écrivain. Il passait beaucoup de temps à la campagne, et en 1649 reconnut le premier dans les rochers d’Avebury et de Stonehenge des vestiges mégalithiques, dont il dressa le plan et dont il discute l'antiquité dans son recueil des Monumenta Britannica. A Stonehenge, les trous d’Aubrey rappellent sa mémoire. Alexander Thom (1894–1985) était un ingénieur écossais, principalement connu pour ses études sur les monuments mégalithiques britanniques et bretons. Gerald Stanley Hawkins (1928–2003) était un astronome anglais, auteur célèbre pour ses travaux et son livre de 1965 sur l’archéoastronomie, dont ses travaux sur Stonehenge. Sir Fred Hoyle (1915 – 2001) était un astronome anglais, ayant grandement contribué à la cosmologie et à la nucléosynthèse stellaire et cosmologique. Il a rejeté la théorie du « Big Bang », dont le nom n’est qu’un terme facétieux et méprisant inventé par lui pour déprécier un théorie cosmologique opposée à la sienne, dite de « l’état stationnaire ». Il a écrit en 1976 un livre sur Stonehenge. probablement un observatoire solaire et lunaire mais probablement incapable de prédire les éclipses lunaires et solaires Douglas Heggie est un astronome anglais qui a écrit un livre critique sur le sujet. Diodore de Sicile : historien et chroniqueur grec du Ier siècle av. J.-C., contemporain de Jules César et d’Auguste, né à Agyrium en Sicile au début de ce siècle, auteur une œuvre considérable, l'une des plus riches d'informations sur l'Égypte antique, la Grèce antique et la Rome antique. Sa Bibliothèque historique, fruit de 30 ans de travail, couvre plus de mille ans d'histoire, des temps mythologiques à Jules César. Il existe de très sérieuses et nombreuses présomptions qui permettent de conclure que Diodore de Sicile parle de Stonehenge Il semblerait donc que déjà durant lʼAntiquité notre humanité avait perdu toutes traces écrites ou orales de ce quʼétait Stonehenge, perdu toutes mémoires de ce qu’était sa finalité Diodore de Sicile, Bibliothèque Historique, livre II, trad. Bernard Eck, Les Belles Lettres, Paris, 2003. Cérémonie de druides à Stonehenge célébrant le solstice d’hiver 21 juin 2007 Cérémonie de druides à Stonehenge célébrant le solstice d’hiver 21 juin 2007 Cérémonie de druides à Stonehenge célébrant le solstice d’hiver John Constable (1776 – 1837) Stonehenge en 1820 22 décembre 2009 John Constable (1776 – 1837) Stonehenge en 1820 J. M. William Turner (1775 – 1851) The Guardian Weekly 22 March 2013 Stonehenge - an existing UNESCO Heritage site Stonehenge en 1828 Cromlech : (1785 du galois pierres en courbe) Enceinte de monolithes verticaux appartenant à l’âge de pierre The three henges of the Thornborough Henges complex, North Yorkshire County 900 cercles comme celui-ci dans le Royaume Uni L’observatoire le plus ancien d’Europe ? Vieux de 7000 ans environ L’observatoire le plus ancien d’Europe ? Vieux de 7000 ans environ (2000 ans plus âgé que Stonehenge) (2000 ans plus âgé que Stonehenge) Situé dans la province de Saxe-Anhalt, en Allemagne, près de la ville de Goseck, à 180 km au sud-ouest de Berlin, le cercle de 75 m de diamètre a été repéré par avion au début des année 1990. Constitué à l’origine de quatre cercles concentriques, ses orientations majeures prouvent son utilisation astronomique. Le cercle de Goseck, après les premières fouilles. L’observatoire le plus ancien d’Europe ? Vieux de 7000 ans environ (2000 ans plus âgé que Stonehenge) Le cercle de Goseck, tel qu’il apparaît maintenant, après reconstitution… ! Sarmizegetusa (Roumanie) était probablement le centre spirituel des Dacians entre 100 BC et 106 AD, lorsque les romains conquirent cette région et détruisirent cette cité Nabta Playa en Egypte le plus ancien site mégalithique, vieux de plus de 6000 ans Sarmizegetusa Monument préhistorique situé en Roumanie L’axe de l’alignement de pierres en forme de fer à cheval pointe vers la direction où le Soleil se lève au solstice d’hiver Nabta Playa (situé à 90 km à l’ouest d’Abu Simbel), près de la frontière avec le Soudan, est un grand basin géologique qui a servi comme important centre de rassemblement des tribus nomades. Nabta devint une zone habitable grâce à un changement climatique, survenu en Afrique du Nord voilà environ 12’000 ans, essentiellement causé par un décalage vers le Nord des moussons d’été. Ce changement amena assez de pluies (10-15 cm par année) dans la région de Nabta pour permettre de subvenir à la vie d’êtres humains et d’animaux. Les premiers campements s’établirent durant une période s’étalant entre - 9’000 et -7’300 ans. Les habitants de Nabta élevaient du bétail. Ils utilisaient des récipients en céramique, considérés être parmi les plus anciens trouvés en Afrique. Nabta contient un nombre important de mégalithes dressés et couchés. Ils comprennent des pierres tombales plates ainsi que des cercles de pierres qui précèdent de plusieurs milliers d’années Stonehenge (- 2800) et d’autres sites préhistoriques similaires. Nabta Playa en Egypte le plus ancien site mégalithique, vieux de plus de 6000 ans Nabta Playa en Egypte le plus ancien site mégalithique, vieux de plus de 6000 ans 04.A.4 Les premières cartes célestes découvert en 1974 voir Nature, 1998, Vol. 392, pp. 488-491 La grotte de Lascaux un des plus beaux exemples d’art pariétal les Pléiades ? Il s’agit d’une des plus importantes grottes ornées paléolithiques, tant par le nombre que par la qualité esthétique de ses œuvres. Les peintures et les gravures ont des âges estimés entre environ 18 000 et 15 000 ans. Disque de Nebra les Pléiades ? Le disque de Nebra est un disque qui a été mis au jour illégalement, par des fouilleurs clandestins, en juillet 1999 à Nebra-sur-Unstrut en Saxe-Anhalt (Allemagne). Ce disque de bronze, d'environ 32 cm de diamètre, pèse à peu près 2 kg. Il daterait d'environ 1600 avant notre ère (transition Bronze ancien/Bronze moyen). Ce véritable trésor, constituant avec d'autres objets un dépôt culturel rare, est conservé au Musée régional de Préhistoire de Halle, en Allemagne. les Pléiades ? pleine Lune ou Soleil ? étoiles ? barque solaire ? Ce serait la représentation la plus ancienne de la voûte céleste jamais retrouvée. les Pléiades ? pleine Lune ou Soleil ? les Pléiades ? pleine Lune ou Soleil ? horizon coucher de Soleil étoiles ? barque solaire ? croissant de Lune ? croissant de Lune ? étoiles ? barque solaire ? horizon lever de Soleil croissant de Lune ? 04.A.5 Astronomie égyptienne l’Egypte de l’Antiquité Nefertiti (c. 1370 BC – c. 1330 BC) épouse du pharaon Akhenaton Pergamon Museum Berlin Pyramides de Khéops arrière plan (2528 av. JC), de Khéphren milieu (2494 av. J.C) et de Mykérinos avant plan (2472 av. J.C.) Pyramide de Khéops (2528 av. JC), la plus ancienne et la seule survivante des sept merveilles du monde de l’Antiquité Les pyramides de Gyseh seules survivantes des 7 merveilles du monde de l’Antiquité Les sept merveilles du monde • • • • • • • Pyramide de Khéops Age : -2560 (+ 25 ans de travaux). Lieu : Memphis, Gizeh, Egypte. Utilité : tombeau du Pharaon. Commanditaire : Khéops. Auteur : Hémiounou. Destin : encore debout, mais parement disparu; exploitation partielle en carrière avant le XXe siècle. Jardins suspendus de Babylone Age : VIe siècle av. J.-C. Lieu : Babylone (Irak). Utilité : jardin d’agrément pour une princesse. Commanditaire : Sémiramis ou Nabuchodonosor II. Auteur : ? Destin : disparus à partir du IIIe siècle av. J.-C., avec le déclin puis l’abandon de la cité. Statue de Zeus olympien Age : -437 (+ 5 ans de travaux). Lieu : Olympie, Élide, Grèce. Utilité : pour siéger au nouveau temple. Commanditaire : la cité des Éliens. Auteur : Phidias. Destin : détruite lors d’un incendie en 475, à Constantinople où elle avait été transportée. Mausolée d'Halicarnasse Age : -355 (+ 6 ans de travaux). Lieu : Halicarnasse, Carie, Turquie. Utilité : tombeau du couple royal. Commanditaires : Mausole & Artémise II. Auteur : Pythéos de Priène. Destin : détériorations à partir du IVe siècle (guerres et intempéries) ; au XIe siècle, enlisement, puis exploitation en carrière pour des défenses militaires à partir du XIVe siècle. Temple d'Artémis Age : -340 (+ 1 siècle de travaux). Lieu : Éphèse, Lydie, Turquie. Utilité : remplacement d’un temple détruit. Commanditaire : la cité d'Éphèse. Auteur : sur les plans du précédent temple dû à Chersiphron. Destin : Pillage et incendie au IIIe siècle par les Scythes. Partiellement relevé. Puis, abandon du culte et exploitation en carrière vers la fin du IVe siècle. Colosse de Rhodes Age : -303 (+ 12 ans de travaux). Lieu : Rhodes, Grèce. Utilité : en souvenir du siège de la ville levé par Démétrios Ier Poliorcète (-304). Commanditaire : la ville de Rhodes. Auteur : Charès de Lindos. Destin : détruit lors du tremblement de terre de -224 (cassé au niveau des genoux) ; puis enlèvement des débris en 653. Phare d'Alexandrie Age : -290 (+ 10 ans de travaux). Lieu : île de Pharos, Alexandrie, Egypte. Utilité : aide à la navigation. Commanditaire : Ptolémée Ier. Auteur : Sostrate de Cnide. Destin : troisième étage plusieurs fois restauré à la suite de séismes. Dégradation progressive et ruine au XIVe siècle ; enfin exploitation en carrière pour des défenses militaires à partir de 1477. Les sept merveilles du monde Structure de la pyramide de Khéops La pyramide de Khéops en quelques chiffres : • • • • • • • • Base de la pyramide : 440 coudées royales anciennes, soit environ 230,5 mètres. Valeurs empiriques d'aujourd'hui au sud : 230,454 m ; nord : 230,253 m ; ouest : 230,357 m ; est : 230,394 m ; Hauteur initiale : 280 coudées royales anciennes, soit environ 146,7 mètres, mais sa hauteur réelle n'est aujourd'hui que 137 mètres seulement ; Périmètre : 922 m ; Surface : 53 056 m² ; Volume : 2 592 341 m³ ; Masse : 5 000 000 t ; Orientation : faces orientées sur les quatre points cardinaux (erreur : ~ 3') ; Masse par bloc : chaque bloc de pierre calcaire polie pèse en moyenne 2,5 t Structure de la pyramide de Khéops • • • • • • L’entrée principale (1) de la pyramide, située sur la face nord de la pyramide à une hauteur de 15,63 mètres On accède aujourd'hui aux infrastructures par la percée (2) qu'effectua le calife Al-Mamoun en 820. Le revêtement lisse de la pyramide était encore en place à cette époque et masquait le dispositif de fermeture antique. Elle fut creusée quelques mètres sous la véritable entrée et débouche sur le couloir ascendant (3), juste derrière les blocs bouchons. La descenderie (4), couloir descendant, incliné de 26°26'46" et long de 105 mètres, menant à la chambre souterraine (5). Le couloir ascendant (6) mène à la chambre « de la reine » (7) par le couloir horizontal (8). La grande galerie (9) est l'élément architectural le plus impressionnant et le plus élaboré de l'Ancien Empire. Son extrémité supérieure donne sur une antichambre (11) menant à la chambre « du roi » (10). Cette antichambre comportait un système de fermeture avec herses obstruant le passage mais aujourd'hui disparues. De la chambre « de la reine » (7) comme de la chambre « du roi » (10), deux conduits dits de ventilation s'élèvent vers les faces de la pyramide. Pyramide de Khéops La grande galerie La grande pyramide de Khéops et les alignements astronomiques dépendent de la précession des équinoxes La grande pyramide : un observatoire astronomique ?!?! • • • La direction de l’étoile Alnitak (ζ Orion) dans la constellation d’Orion Le couloir de ventilation sud de la chambre « du roi » est incliné suivant un angle de 45° par rapport à l'horizontal. Ceci indique une direction vers un point du ciel dont l'altitude est égal à 45° alors que l'altitude de l'étoile Alnitak, à cette époque était de 44°23' à son passage au méridien. Un petit écart de moins de 1° ne permettait cependant pas d'avoir une visée directe de l'étoile. La direction de l’étoile Sirius dans la constellation du Grand Chien Une autre théorie affirme que le conduit de ventilation sud de la chambre « de la reine » pointait l'étoile Sirius qui, à l'époque avait une altitude à sa culmination de 37°10’. Or ce conduit, incliné de 38°28’, pointe une position différente de Sirius de plus d'un degré. Toutes les étoiles du ciel, sauf l'étoile polaire, ont un mouvement apparent dû à la rotation de la Terre en 24 h. Ce mouvement implique que, si une étoile (Alnitak ou Sirius) était effectivement visée, ce n'était le cas que durant quelques dizaines de secondes. Enfin, si l'intention des constructeurs était de viser ces étoiles, il faut noter que les conduits de la chambre « de la reine » ne sont pas parfaitement rectilignes ; de surcroit ils sont bouchés au niveau de la chambre et s'arrêtent à quelques mètres de la surface du monument, rendant toute observation impossible. Le calendrier d'Eléphantine Le calendrier d'Eléphantine (près d'Assouan) conservé au Louvre et découvert par l'égyptologue français Auguste Mariette en 1851. Il aurait été gravé sous le règne de Thoutsomis Ier vers 1450 av. JC. Le calendrier d'Eléphantine Zodiaque du temple de Denderah Le début des inondations dues à la crue du Nil correspondait avec le lever héliaque de Sothis (Sirius), étoile représentée ici dans le cercle rouge. L'apparition de l'étoile constituait un repère indispensable en raison d’un décalage croissant entre l’année civile de 365 jours et l’année solaire de 365,25 jours. Le Zodiaque de Dendéra, Epoque ptolémaïque, règne de Cléopatre VII, 50 avant J.-C. http://www.louvre.fr/ Zodiaque du temple de Denderah Zodiaque du temple de Denderah constellations zodiacales Sirius constellations circumpolaires liste de 36 décans Orion dieux à tête de faucon symbolisant l’éternité une des 4 déesses soutenant un des 4 piliers de l’univers Zodiaque du temple de Denderah Zodiaque du temple de Denderah Vivant Denon published the first drawing of the Zodiac in his Voyage dans la Basse et la Haute Égypte (Paris, 1802). Since the zodiac was on the ceiling of a dark chapel, he had to lie on his back and draw by candlelight. Color lithograph of the Dendera zodiac, Landgraf Karl, La pierre zodiacale du temple de Dendérah. (Copenhagen, 1824). Le Zodiaque de Dendéra Le Zodiaque de Dendéra (Epoque ptolémaïque, règne de Cléopatre VII, 50 avant J.-C.) Une configuration astronomique bien datée Les cinq planètes connues alors sont associées avec certains signes zodiacaux : Vénus appelée "ledieu-du-matin" derrière le Verseau, Jupiter "Horus-qui-dévoile-le-mystère" près du Cancer, Mars "Horus-le-rouge" sur le dos du Capricorne. Mercure s'appelle "l'Inerte" et Saturne "Horus-letaureau". Leur disposition parmi les constellations du ciel ne se reproduit à l'identique que tous les mille ans environ ; des astrophysiciens ont pu dater cette configuration précisément : elle a eu lieu entre le 15 juin et le 15 août 50 avant J.-C. Deux éclipses ont été représentées à l'endroit précis où elles se sont produites. L'éclipse solaire du 7 mars 51 est figurée sous l'aspect de la déesse Isis retenant un babouin par la queue, c'est-à-dire empêchant la Lune, sous la forme du dieu Thot, de cacher le Soleil. L'éclipse lunaire du 25 septembre 52 est un oeil - oudjat (qui signifie "être intact"), car une éclipse lunaire a toujours lieu à la pleine lune. Monument célèbre entre tous, le Zodiaque trouble les esprits contemporains, qui y cherchent un reflet des croyances astrologiques actuelles. En réalité, ce bas-relief représentait le paysage d'un ciel nocturne au plafond d'une chapelle où étaient célébrés les mystères de la résurrection du dieu Osiris dans le temple d'Hathor à Dendéra. Un plafond décoré d'une image du ciel Cette dalle de grès provient du domaine dédié aux déesses Hathor et Isis à Dendéra. Elle appartenait au plafond de l'une des chapelles consacrées aux cérémonies de la résurrection d'Osiris, édifiées sur le toit du grand temple d'Hathor. La voûte céleste est représentée sous la forme d'un disque soutenu par quatre femmes, aidées par des génies à tête de faucon. Sur son pourtour, 36 génies ou "décans" symbolisent les 360 jours de l'année égyptienne. A l'intérieur de ce cercle se trouvent des constellations au nombre desquelles figurent les signes du Zodiaque. Pour la plupart, leur représentation reste proche de leur désignation actuelle. On peut ainsi facilement reconnaître le Bélier, le Taureau, le Scorpion, le Capricorne. D'autres ont une iconographie plus égyptienne : le Verseau est représenté comme le dieu de l'inondation Hâpy tenant deux vases d'où jaillit de l'eau. Au centre se trouvent les constellations du ciel du Nord, dont la Grande Ourse, sous la forme d'une patte avant de taureau. Une déesse hippopotame en face de la Petite et de la Grande Ourse figure la constellation du Dragon. Le Zodiaque, une illustration à l'égyptienne ? Transporté en France en 1821 avec l'autorisation du Pacha d'Egypte Méhemet Ali, le Zodiaque de Dendéra est un des plus célèbres monuments égyptiens conservés en France. Il doit être interprété comme une carte du ciel et non comme un horoscope géant ou un outil astrologique perpétuel. Toutefois, les Egyptiens croyaient que certaines constellations et décans pouvaient avoir une influence néfaste sur le destin ou la santé. Les représentations des signes du zodiaque, tels qu'ils sont encore utilisés, n'apparaissent en Egypte qu'à partir de l'époque gréco-romaine. Ce monument reflète la façon dont s'est formalisée la fusion d'éléments culturels égyptiens avec des théories astronomiques et astrologiques babyloniennes et grecques. Cette fusion résulte des déportations conduites par les Assyriens au 8e siècle avant J.-C. et les Babyloniens au 6e siècle avant J.-C., ainsi que des invasions perses et grecques des 6e et 4e siècle avant J.-C. Nature Vol. 465 3 June 2010 p. 551 04.A.6 Astronomie mésopotamienne Le récent éveil de l’humanité Pendant plusieurs millions d'années, les hommes ont été des nomades vivant de la cueillette, de la pêche et de la chasse. Vers 8000 avant J.-C., dans le Croissant fertile, région du Moyen-Orient s'étendant entre la mer Morte et le golfe Persique, en passant par le sud de la Turquie actuelle, ils développent une agriculture et se sédentarisent. Ce changement de mode de vie déclenche la « révolution néolithique », caractérisée par la constitution des premiers villages, peu à peu fortifiés, l'essor de la poterie, du tissage et de la métallurgie, et la mise en place de systèmes d’irrigation. Des premiers échanges commerciaux se développent entre les communautés villageoises. Le commerce et la comptabilité, qui nécessitent des traces écrites, entraînent la naissance d'une écriture cunéiforme, consistant en des symboles tracés sur des plaquettes d'argile. Contemporaines de cette invention fondamentale, des entités politiques se développent en pays de Sumer, qui donnent lieu à la création de cités-États, telle Our. Leurs souverains élaborent des codes juridiques qui sont transcrits sur des stèles. Vers 1200 avant J.-C., les Phéniciens mettent au point le premier alphabet. À la fin du VIe s. avant J.-C., les Perses de Cyrus II mettent fin à la civilisation mésopotamienne. Mésopotamie ! principaux sites archéologiques − frontières de l’Iraq actuel Empire mésopotamien IXe -VIIe s. BC domine l'Orient L'expansion maximale de l'Assyrie L'histoire de l'Assyrie commence avec celle de la cité d'Assour. Le terme d'Assyrie est la dénomination grecque du « pays d'Assour ». État guerrier, il célébre ses mythes et ses conquêtes dans une architecture colossale. Le lointain éveil de la science La science astronomique s’éveille lorsque les êtres humains découvrent que le caractère répétitif de certains phénomènes célestes, tels que les mouvements du Soleil, de la Lune et des planètes, offre la possibilité de les prévoir avec précision en élaborant des modèles. La conception de théories mathématiques abstraites constitue un premier pas vers l’élaboration de la science moderne. C’est à Babylone que ces premiers modèles astronomiques ont vu le jour. dès 8’000 av. J.-C. les Sumériens s’installent ; les empereurs se succèdent, dont Hammurabi qui établit Babylone comme capitale de son empire ; dès 800 av. J.-C. les Assyriens envahissent du nord, suivis vers 600 av. J.-C. par les Chaldéens ; suivent ensuite par les Perses au VIe siècle, puis les Grecs au IVe av. J.-C. La porte d’Ishtar La porte d’Ishtar Une des huit portes de la cité intérieure de Babylone. Elle fut construite au nord de la cité aux alentours de -575 sur ordre du roi Nabuchodonosor II Une des huit portes de la cité intérieure de Babylone. Elle fut construite au nord de la cité aux alentours de -575 sur ordre du roi Nabuchodonosor II (v. 630 – 562 av. J.-C.), souverain de Babylone entre 605 av. J.-C. et 562 av. J.-C. Il doit sa renommée à la conquête de Jérusalem et du royaume de Juda dont la Bible se fait écho. (v. 630 – 562 av. J.-C.), souverain de Babylone entre 605 av. J.-C. et 562 av. J.-C. Il doit sa renommée à la conquête de Jérusalem et du royaume de Juda dont la Bible se fait écho. Cette porte est dédiée à la déesse éponyme Ishtar. Cette porte est dédiée à la déesse éponyme Ishtar. Pergamon Museum Berlin Pergamon Museum Berlin La porte d’Ishtar détails de la porte d’Ishtar Une des huit portes de la cité intérieure de Babylone. Elle fut construite au nord de la cité aux alentours de -575 sur ordre du roi Nabuchodonosor II (v. 630 – 562 av. J.-C.), souverain de Babylone entre 605 av. J.-C. et 562 av. J.-C. Il doit sa renommée à la conquête de Jérusalem et du royaume de Juda dont la Bible se fait écho. Cette porte est dédiée à la déesse éponyme Ishtar. Reconstitution libre Une des huit portes de la cité intérieure de Babylone. Elle fut construite au nord de la cité aux alentours de -575 sur ordre du roi Nabuchodonosor II. Cette porte est dédiée à la déesse éponyme Ishtar. Ruines de Babylone en 1932 La grande ziggourat d’Ur en Chaldée temple des anciens babyloniens, en forme de pyramide à étages, qui portait un sanctuaire sur son sommet et servait à l’observation des astres Date du 21e siècle av. J.-C., restaurée par le roi Nabonidus qui règne de 556 à 539 av. J.-C. Les fouilles des années 1920s à 1930s conduites par Sir Leonard Woolley sont enfouies lors des reconstructions des façades et des escaliers ordonnées par Saddam Hussein dans les années 1980s. Ruines des jardins suspendus de Babylone La ziggourat d’Ur en Chaldée temple des anciens babyloniens, en forme de pyramide à étages, qui portait un sanctuaire sur son sommet et servait à l’observation des astres (reconstitution libre) La ziggourat d’Ur en Chaldée La ziggourat d’Ur en Chaldée, après le 20 mars 2003 … Taureau androcéphale de Dûr Sharrukîn Musée du Louvre Destruction joyeuse de statues de taureaux ailés assyriens du musée de Mossoul, en Irak, héritées de la civilisation de Ninive … AFP 28 février 2015 maquette de la ziggourat de Babylone, la Tour de Babel de la Genèse biblique vue d’avion des restes de la ziggourat de Babylone la Tour de Babel de la Genèse biblique (reconstitution libre) • • EPFL - GM La tour de Babel (1563) 163 Huile sur bois de chêne 108 x 156 cm Kunsthistorisches Museum Wien Code de Hammurabi, roi de Babylone Le Code de Hammurabi est l'emblème de la civilisation mésopotamienne. La haute stèle de basalte érigée par le roi de Babylone au XVIIIe siècle av. J.-C. est une oeuvre d'art, un ouvrage historique et littéraire et le recueil juridique le plus complet de l'Antiquité, antérieur aux lois bibliques. Transporté par un prince du pays voisin d'Élam en Iran, au XIIe siècle av. J.-C., le monument fut exposé sur l'acropole de Suse au milieu d'autres chefsd'oeuvre mésopotamiens prestigieux. • • Code de Hammurabi, roi de Babylone Le Code de Hammurabi est l'emblème de la civilisation mésopotamienne. La haute stèle de basalte érigée par le roi de Babylone au XVIIIe siècle av. J.-C. est une oeuvre d'art, un ouvrage historique et littéraire et le recueil juridique le plus complet de l'Antiquité, antérieur aux lois bibliques. Transporté par un prince du pays voisin d'Élam en Iran, au XIIe siècle av. J.-C., le monument fut exposé sur l'acropole de Suse au milieu d'autres chefsd'oeuvre mésopotamiens prestigieux. détails d’écriture cunéiforme sur la stèle La plupart des tablettes astronomiques sont plus récentes Elles datent de 650 av. J.-C à 50 av. J.-C. Elles rapportent des observations systématiques du ciel, des prédictions d’observations, ainsi que des méthodes afin d’aboutir à ces prédictions. On y trouve les durées des mois (29 ou 30 jours du calendrier lunisolaire), la durée du jour au milieu du mois considéré, les dates des solstices et des équinoxes, le lever héliaque de Sirius, les durées entre levers et couchers de Lune et de Soleil, les conjonctions de la Lune avec des étoiles « normales », 30 étoiles servant de référence. Sont mentionnées les descriptions précises d’éventuelles éclipses de Soleil (jour, heures et durée, étoiles et planètes visibles durant l’éclipse, étoiles qui culminent à ce moment-là, direction et force du vent) ainsi que des éphémérides planétaires (positions à certaines dates, première et dernière visibilité, points stationnaires, oppositions, conjonction avec des étoiles « normales », direction du mouvement, direct ou rétrograde), les comètes et les météores observés. Les deux principales sources écrites qui ont aidé à notre construction du savoir mésopotamien sont l’ensemble Enuma Anu Enlil et la tablette Mul Apin. Une des premières écritures dite cunéiforme, déchiffrée au XIXe siècle tablettes d’argile, fragiles : seules env. 1500 tablettes comportant des mentions astronomiques nous sont parvenues. Ci-contre, la plus ancienne des tablettes astronomiques connues, dite tablette de Vénus, date du règne d’Ammisaduqa (XVIIe siècle av. J.-C.), roi de Babylone, arrière-petit-fils de Hammurabi. Elle comporte 59 présages basés sur la première et la dernière visibilité de la planète Vénus. Copie de l’original, copie réalisée à Ninive au VIIe siècle av. J.-C. !! Tablette « Enuma Anu Enlil » Doit son nom à ses trois premiers mots : « Quand les dieux Anu et Enlil » Constitue un ensemble de 7000 présages répartis sur 70 tablettes : dont 22 pour la Lune, 18 pour le Soleil, 5 pour Vénus, 4 pour Mars, 2 pour Jupiter, 3 pour les orages et une tablette pour les Pléiades. Tablette « Mul Apin » Doit son nom à la première constellation qui y est rapportée. Constitue le premier grand catalogue stellaire. Elle date de 1100 av. J.-C. mais fait état d’un savoir beaucoup plus ancien. Les constellations sont groupées en 3 chemins : le chemin d’Anu (équateur céleste), d’Enlil (au nord de l’équateur) et d’Ea (au sud de l’équateur). La plupart de ces constellations sont encore utilisées de nos jours. Un zodiac dès le IIe millénaire • Dès le IIe millénaire av. J.-C., les Mésopotamiens élaborent un zodiac sur le « Chemin de la Lune », qui correspond plus ou moins à l’écliptique, le « Chemin du Soleil ». Il comportait au départ 17 ou 18 constellations, mais ce nombre se réduit à 12 constellations au Ve siècle av. J.-C. pour se modifier encore au milieu du Ve siècle av. J.-C. En effet, les signes du zodiac font leur apparition : il s’agit de douze intervalles égaux de l’écliptique, de 30 degrés d’arc chacun. La précession des équinoxe, qui entraîne la voûte céleste, provoque un décalage d’environ un signe en 2000 ans. • Alors que les Grecs auront tendance à utiliser la géométrie, les Mésopotamiens élaborent des théories purement arithmétiques, en se basant sur un système sexagésimal (en base 60, alors que notre système décimal est en base 10) dont il nous reste la division du cercle en 360 = 6 × 60 parties appelées degrés, chacune étant divisées en 60 minutes d’arc, divisées à leur tour en 60 secondes d’arc. La durée du mois lunaire • Mois sidéral : un mois lunaire sidéral correspond à la période que met la Lune pour que, vue de la Terre, elle retrouve la même position par rapport aux étoiles sur la sphère céleste. Le mois lunaire sidéral vaut ~ 27,321661 jours. • Mois synodique : un mois lunaire synodique correspond à l'intervalle entre deux nouvelles Lunes consécutives. Une nouvelle Lune se produit lorsque la Lune et le Soleil, vus depuis le centre de la Terre, possèdent la même longitude écliptique. Le mois synodique vaut ~ 29,530589 j. • Mois anomalistique : un mois lunaire anomalistique est l'intervalle de temps entre deux périgées de la Lune, c'est-à-dire le point de son orbite le plus proche de la Terre. Le mois anomalistique vaut en moyenne ~ 27,554550 j. • Mois tropique : un mois lunaire tropique est le temps mis par la Lune pour retrouver la même longitude écliptique. Le mois tropique vaut ~ 27,321582 j. • Mois draconitique : un mois lunaire draconitique est la période entre deux passages de la Lune au même nœud de son orbite ; les nœuds sont les points où l'orbite lunaire coupe le plan de l'orbite de la Terre. Un mois draconitique vaut en moyenne 27,212221 j. L’observation de cycles dans le ciel • • Les Mésopotamiens remarquèrent que : - 242 mois draconitiques valent : 6585,32 jours - 223 mois synodiques valent : 6585,36 jours. Ainsi après une période de 18 ans 11⅓ jours, la configuration Lune-Soleil et les éclipses se répètent dans le même ordre dans le même laps de temps. Ce cycle est appelé Cycle du Saros. Les Mésopotamiens remarquèrent également que : dix-neuf années tropiques et 235 mois synodiques ne diffèrent que de 2 h ; donc au bout de dix-neuf ans, les mêmes dates de l'année correspondent avec les mêmes phases de la Lune. Ce cycle est appelé Cycle de Méton. Des écrits cunéiformes indiquent que ce cycle était connu en Mésopotamie dès le VIe siècle av. J.-C. Le nom cycle de Méton provient de l'astronome grec Méton qui, aux environs de 432 av. J.-C., remarqua cette périodicité, comme le fit l'astronome chaldéen Kidinnu vers 380 av. J.-C. Les progrès de la connaissance astronomique dans le monde entier et en particulier en Mésopotamie, en Egypte et en Grèce s’effectuent en parallèle et en collaboration avec de constants échanges d’informations générés par les voyages et les invasions
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