le matériel dans le sport d`Endurance
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le matériel dans le sport d`Endurance
Bon à savoir dans le sport d’endurance Pour toutes idées, critiques ou questions, toujours à l’écoute et disponible : Andrea Amacher (e-mail : [email protected]) Le matériel dans le sport d’endurance La multiplicité du matériel dans le sport équestre a énormément augmenté ces dernières années. Egalement le matériel plus spécifique pour l’endurance augmente d’année en année au niveau de la couleur et du choix. Est-il toutefois nécessaire de suivre la mode afin d’être au top sportivement ? Lors d’une conférence pour la région Berne, Suzanne Dollinger a comparé et analysé sur la base de 2000 photos prises lors de la Coupe du Monde 2006 à Aix-la-Chapelle, le matériel utilisé. Plus particulièrement, l’analyse faite dans le top 10 et le top 20 était très intéressante. Je vous expose ci-dessous un résumé de ce qui est ressorti de cette analyse. Les guêtres : La grande majorité des chevaux portaient des guêtres. La plupart des guêtres étaient en néoprène léger. Les chevaux portaient surtout des guêtres fermées aux antérieurs et des protège-boulets aux postérieurs voire rien du tout aux postérieurs. Mais aucune corrélation n’a pu être tirée entre le port de guêtres et un meilleur résultat final. En effet, quelques chevaux du top 10 n’en portaient pas du tout. La conclusion à tirer est que la constitution correcte du cheval est bien plus importante et ne peut pas être compensée par le port de guêtres. Les guêtres offrent certainement une bonne protection des membres surtout à la fin d’une longue course lorsque le cavalier et le cheval sont fatigués. Ferrure : Au niveau du ferrage, il était étonnant de voir autant de possibilités à ce niveau de compétition. Au niveau des pinçons, certains fers n’en avaient pas du tout d’autres plusieurs. Il en va de même en ce qui concerne la pince du fer. On a pu voir certaines pinces placées très en arrière et d’autres sans ajustage. L’utilisation de pointes était difficilement visible. Toutefois, celles-ci devaient être placées assez profondément afin de ne pas ralentir l’allure du cheval. La plupart des participants portaient des semelles dont la matière utilisée différait également beaucoup. Ici aussi, beaucoup de liberté était donnée au maréchal-ferrant. On ne peut pas tirer de conclusion sur une ligne à suivre. Une fois de plus, ce qui semble primordiale avant tout est la morphologie correcte du cheval et que la ferrure soit adaptée aux allures du cheval. Chabraques : Ici aussi on trouvait de tout. De celle en peau de mouton naturelle passant par la synthétique d’une à plusieurs chabraques, amortisseurs, tout y était. Toutefois, la plus utilisée était la chabraque mouton synthétique. Celle-ci était utilisée seule ou en combinaison avec un tapis lesté. Le meilleur conseil pour le choix d’une chabraque est d’essayer à la maison et de voir ce qui convient le mieux pour les longues distances. Harnachement : bricole, martingale et croupière. Le plus utilisé était la bricole en combinaison avec une martingale à anneaux et ceci dans toutes les couleurs. La matière était essentiellement en biothane, une sorte de matière synthétique résistante utilisée essentiellement en endurance. Des croupières n’étaient utilisées que par 2 concurrents sur 100. En ce qui concerne l’harnachement, on constate une certaine mode qui veut que les cavaliers d’une même équipe portent la même couleur d’harnachement. Selle : Voici le sujet qui a intéressé le plus les participants de cette conférence. Une fois de plus, une grande quantité de modèles (tendance western ou classique) et de marques de selles était utilisée. Par contre, on a pu noter que les selles étaient très « épurées » ce qui laissait beaucoup de liberté de mouvement au cavalier. La plupart des selles disposaient de sangle courte recouverte par des protections (mousses). En ce qui concerne les étriers, on a pu voir de tout au départ : traditionnel, avec sécurité, fermé. Pour les cavaliers qui montaient avec des chaussures sans talon, les étriers fermés devaient être utilisés (malheureusement cela ne semblait pas obligatoire). Pour conclure sur le choix de la selle, il est important que celle-ci permette au cavalier la position d’endurance moderne, c’est-à-dire l’assise de chaise avec le haut du corps plutôt vers l’arrière. Ce qui entre plus en ligne de compte est plutôt quelle est la position du cavalier sur le cheval et comment il arrive à soulager et soutenir au maximum sa monture. Tout d’abord le cavalier doit se sentir à l’aise sur sa selle afin qu’il n’ait pas de douleurs même après plusieurs heures à cheval. En effet, si le cavalier n’est pas à l’aise sur sa selle et qu’il change sans arrêt sa position cela va se ressentir sur le cheval qui ne sera plus à l’aise non plus. La selle doit bien entendu aussi convenir au cheval et être essayé au cheval à la maison sur de longues chevauchées. Filet et mors : Le plus utilisé était le filet combiné licol en biothane et de toutes les couleurs. Il est important que le filet soit bien ajusté et qu’il ne ballotte pas sur la tête du cheval. Au niveau des mors, il y avait également de tout. Toutefois, les mors à olive et en D étaient les plus fréquents ainsi que les hackamores. D’un point de vue statistique, les chevaux montés avec un mors normal ont été moins éliminés que ceux qui portaient un mors dur (western à branches, pessoa à 3 ou 4 boucles, pelham, etc.). Par contre, dans le Top 10 beaucoup de chevaux avaient un mors « durs ». On peut penser que les cavaliers du Top 10 voulaient avoir leur cheval sous contrôle et que d’autres employaient des mors durs parce qu’ils n’avaient pas leur cheval sous contrôle. Pour l’emploi du mors, on peut dire qu’un mors dur ne peut pas compenser le manque de travail/éducation du cheval mais qu’il peut affiner les aides chez les chevaux bien dressés. Electronique : on a pu voir des montres pour le pouls et des GPS, seuls ou en combinaison. Par contre, dans le Top 10 plus de la moitié des cavaliers n’étaient pas équipés d’un tel appareil. Leur utilisation n’influence donc aucunement la performance. Ils peuvent être une indication pour le cavalier mais ne vaut pas l’observation du cheval et du parcours. Crinière et queue : Même sur ces détails, les participants ont reçu des informations. Il est peu étonnant que les chevaux qui avaient la crinière rasée ou tressée donc l’encolure libre aient de meilleurs résultats en comparaison à ceux qui avaient une longue et épaisse crinière. Si la « coupe » de la queue jouait également un rôle, n’a pas pu être déterminé. Equipement du cavalier : Le cavalier est habillé confortablement avec de bonnes chaussures montantes (jusqu’à la cheville) ou des baskets. Les charges supplémentaires n’étaient pratiquement jamais placées sur le cavalier mais comme déjà mentionné, un pad lesté était utilisé. Les différents accessoires tels que gourdes, sacoches, étui pour mettre la carte, éponge tendent à disparaître de plus en plus. Par contre, beaucoup de cavaliers emportent avec eux un Easy Boot, mais il n’est pas non plus garant d’une bonne performance. Il offre une certaine sécurité au cavalier en cas de perte d’un fer. En ce qui concerne l’habillement du cavalier, la mode tend plutôt vers les couleurs. En effet, on trouve toutes sortes de couleurs de mini-chaps, chaussettes et casques. Cette conférence a prouvé clairement que la priorité dans le choix de l’équipement devait être le confort. L’équipement du cavalier et du cheval doit rester confortable des heures durant, de sorte que cheval et cavalier se sentent à l’aise jusqu’à l’arrivée. Il n’existe aucune recette toute faite et chaque cavalier doit tester chez lui ce qui lui convient ainsi qu’à son cheval. Je vous souhaite à tous une belle saison remplie de couleurs ! Andrea Amacher