Mille-et-une-tunisie.com – Le hors

Transcription

n°1
2012 -
Gratuit
Mille-et-une-tunisie.com – Le hors-série
Mille-et-une-tunisie.com
Le reflet de tous les possibles
Précieuse comme son histoire, iodée comme ses fruits
de mer, bleue comme sa mer, blanche comme ses
maisons, dorée comme son blé… Rouge comme le cœur
palpitant d’un peuple qui s’éveille au lendemain d’une
révolution et qui réinvente une des destinations les plus
incontournables en Méditerranée. La Tunisie !
Depuis sa naissance en mai 2010, le portail « mille-et-unetunisie.com », à la fois guide, annuaire et webmagazine,
explore les richesses de ce pays. Il est à l’écoute d’un
savoir-faire et d’un savoir-être. Il soutient les initiatives
et la création.
Ce périodique, issu de nos articles parus en 2010 et 2011,
se veut l’accompagnateur des principaux événements liés
à la culture, au commerce équitable, à l’écotourisme, à
l’artisanat. Il suit l’ouverture de nouvelles maisons d’hôtes,
d’hôtels de charme, de restaurants, de boutiques…
Il vous livre le concentré d’un pays qui se réinvente en
cette période de tous les possibles.
Ce hors-série est un hymne à la Tunisie. Il est le creuset
de partages où « mille-et-une-tunisie.com » vous suggère
le meilleur des nouvelles idées et concepts qui germent,
évoluent et font grandir.
Il est la passerelle qui propose et partage, qui cherche,
découvre, redécouvre, étonne et s’étonne, de la
découverte d’un pays pluriel et oh combien méconnu.
Il est notre invitation personnelle au voyage et à tous les
voyages. Ceux du corps et de l’esprit, des rencontres et
de la culture, des émotions fortes et des plaisirs exquis
« mille-et-une-tunisie.com » vous offre la plus belle des
balades pour découvrir un pays qui bouge, s’engage et
innove. Une goutte d’huile d’olive sur un pain « tabouna »,
une maison d’hôtes au cœur d’une médina classée au
patrimoine mondial de l’Unesco, un site archéologique
majestueux, un copieux plat populaire dans une gargote
qui ne paye pas de mine, un gîte rural baigné par la
lumière… Tout est à voir, entrevoir, ressentir et partager
avec passion.
Amel Djait
Directrice de publication :
Amel Djait-Belkaid
Rédactrice en chef :
Aurélie Machghoul
Conseillers rédactionnels :
Alain Trémiseau, Mireille Pena
Conception et réalisation :
Créations Chouettes
Collaborations : Olfa Belhassine,
Fatma Benmosbah, Leïla Bornaz,
Frida Dahmani, Béatrice Dunoyer,
Nadia Jendoubi, Mireille Pena,
CéCiL Thuillier, Tahar Ayachi
Publicité : Emna Ben Romdhane-Toumi
Photographes : Nebras Charfi,
Ambre Courbot-Ludwiczak, Pol Guillard,
Issam Miladi, Abdellatif Snoussi, Orkhan Turki,
Marouan Zbidi
Impression : SIMPACT
Mille et une Tunisie
Publication de la société NetKontent
Tél. : (+216) 27 894 791
E-mail : [email protected]
www.mille-et-une-tunisie.com
www.net-kontent.com
SOMMAIRE
Mille et une Tunisie
P.10
à vivre
Évasions
& détente
Côté mer comme côté terre,
toutes les passions
trouveront écho. Envie de
gagner 50 mètres dans son
swing, de partir manger
des pâtes italiennes sur l’île
d’en face, envie de trek ou
de raids… Autant de programmes que de chemins
ignorés et de plages sauvages.
Raffinement &
Styles
Toute la beauté d’un artisanat d’excellence qui saura
vous surprendre. Soieries, argent, tissages, broderies,
bijoux, parfums… Un monde de matières et de mille et
une senteurs.
P.154
Le miel, l’huile d’olive, le
vin, les produits de la mer…
Toutes les saveurs de Tunisie
à travers les trésors des petits
producteurs, des boutiques
spécialisées, des produits du
terroir, des restaurants chic et
branchés... sans oublier
l’irrésistible « street-food ».
P.102
P.76
Escales
gourmandes
Les hébergements les plus
singuliers du pays, de l’hôtel
d’exception au gîte troglodyte en passant par les tentes
prestigieuses ou les belles
nuits étoilées pour dormir un
peu et rêver beaucoup…
Thalasso
& Spa
Styles
Une parenthèse de santé, une pause de
douceur dans les meilleurs hammams,
spas et centres de thalassothérapie du
pays. Découvrez les secrets des soins
orientaux conjugués aux meilleurs massages du monde. Un spa dans le désert,
après un trek ou un golf…
P.132
P.48
Art de
recevoir
Art &
Culture
La richesse culturelle et
historique de la Tunisie
à travers ses sites et monuments, ses paysages
naturels, ses musées, ses
galeries et ses festivals...
7
Mille et une régions
P.176
P.172
à arpenter
Tunis et ses
environs
Tunis, Zaghouan, Takrouna et les
villages berbères…
Hammamet, Nabeul, Kelibia,
El Haouaria, Kerkouane…
P.174
Le Cap Bon
Le
Nord-Ouest
(Côte de
Corail et
Tell)
P.182
Bizerte, Tabarka, Cap Serrat,
Sejnane, Aïn Draham, Dougga,
Le Kef, Sbeïtla…
P.178
Djerba et
le Sud-Est
Djerba, Zarzis, Gabès, Matmata,
Medenine, Tataouine, Ksar Ghilane…
Sousse, Mahdia, El Jem, Kairouan,
Sfax, les îles Kerkennah…
P.180
Le Sahel
Le Sud-Ouest
Tozeur, Nefta, Tamerza, Douz…
Mille & une Tunisie - N°1 - 2012
9
Art de
recev oir
L’art de recevoir et le sens de
l’hospitalité du Tunisien. Une qualité aussi
naturelle, une évidence aussi incontournable
que ce métissage humain et culturel, engendré
par l’histoire, les échanges commerciaux et les
mouvements de peuples, au fil du temps.
La Tunisie, ce creuset de populations, est peutêtre unie par quelque chose de bien plus subtil
que l’appartenance nationale elle-même. Elle
est reliée par une espèce de seconde nature dans
laquelle tous les Tunisiens se retrouvent. C’est le
goût et la volonté d’être eux-mêmes, d’ouvrir
leur porte, de recevoir celle et celui auxquels ils
décident d’ouvrir les bras.
© Khaled Frikha
Ce pays cultive les arts de recevoir, à travers des
traditions et des trésors d’innovation que nous
vous invitons à découvrir : de l’hôtel d’exception
au gîte troglodyte, de la maison d’hôte dans
un palais du XVIIème siècle à l’hôtel de charme
éco responsable en passant par des locations
de prestige ou des hôtels aux prestations
d’exception. Balade aux quatre coins du pays.
Ar t de rec e v o i r
Etre
l’hôte
de…
Comparativement aux pays du
bassin méditerranéen comme
l’Italie, le Maroc, le Portugal, ou
la France, l’hébergement alternatif
en Tunisie est longtemps resté à la
traîne. Aujourd’hui, notre pays peut
rapidement rattraper le retard qu’il a
accumulé.
De très nombreux projets sont en
cours et un an après la révolution,
on espère qu’ils vont enfin pouvoir
s’imposer comme une chance
réelle pour la diversification de
l’hébergement et de l’activité
touristique.
Chambres d’hôtes
et gîtes ruraux,
une chance
pour le tourisme
tunisien et ses
régions.
Depuis quelques temps déjà, ces hébergements offraient le gîte
et le couvert dans des villes comme Zaghouan, Chatt-Mami,
Mdhilla, Hergla, etc. Ils y mettent en valeur des régions oubliées
du développement touristique et tentent par leur dimension
humaine de s’inscrire dans la dynamique d’un tourisme de
proximité équitable et résolument tourné vers son environnement
direct.
L’hébergement alternatif apporte également de la diversification à
une offre mono produit principalement balnéaire.
Chambres d’hôtes, gîtes ruraux et locations de prestige se
déploient dans des maisons avec piscine, des fermes agricoles,
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Des associations
pour un tourisme
de proximité
Depuis juin 2011, l’association « EDHIAFA »
regroupe des propriétaires de maisons d’hôtes,
gîtes, campements et hôtels de charme. A l’automne
2011, c’est l’ « Association de promotion du tourisme
alternatif » - APTAT qui voit le jour.
Deux associations qui œuvrent à la reconnaissance
des potentialités et des spécificités touristiques
régionales, ainsi qu’à la valorisation d’une autre
image touristique de la Tunisie. L’association APTAT
organise en 2012 au village Ken (Bouficha) le premier
Salon du tourisme alternatif.
Pour en savoir plus : [email protected] et
[email protected]
des “riadhs“ dans des palmeraies, des
tentes traditionnelles… Tenues la plupart
du temps par des passionnés, les maisons
d’hôtes permettent de découvrir ou de
re-découvrir autrement une localité, un
village, une région.
A lieu original, démarche insolite ! Chacun
y va de la sienne : balade en calèche
maltaise, atelier-cuisine, cours de
danse, de poterie ou de tissage, soirée
astronomie, classe environnementale,
massage, trek, etc.
Par leur créativité, ces lieux imposent un
tourisme vivant et vivifiant. Ils jouent un
rôle considérable dans la construction du
tourisme tunisien de demain. Un tourisme
qui saura mettre en valeur les régions et
panser les blessures de l’injustice sociale
et du déséquilibre entre celles-ci. Un
tourisme qui donne non seulement une
autre image à la Tunisie mais qui permet
surtout de vraiment la découvrir.
Amel Djait
Notre sélection
de maison d’hôtes
Dar Bibine - Djerba pour
le design et le côté branché
www.darbibine.com
Dar Jbel - Hammamet pour ses
cours de cuisine
e-mail : [email protected]
Dar Chennoufi - Le Kef pour découvrir les
richesses culturelles et naurelles de la région
www.dar-chennoufi.com
Dar Selma - Sfax pour découvrir
la ville de Sfax
Dar Cherif - Djerba pour
le centre culturel qu’il abrite
www.dar-cherif.com
Dar Yahia - Besbessia pour ses
déjeuners et tea-time
Dar Ennour - Tozeur pour découvrir le Sud
La Chambre bleue et Dar Hayder médina de Tunis pour dormir
dans un palais
www.lachambrebleue.net
et e-mail : [email protected]
Dar Farisa - Chatt Mami pour
découvrir la côté de Corail
Dar Fatma - Sidi Bou Saïd pour
découvrir le mythique village
www.darfatma.com
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Sonia Achour-Sadkaoui, propriétaire de la
maison d’hôte Dar Jasmin à La Marsa.
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« J’ai décidé d’ouvrir ma maison à
des hôtes pour partager avec le monde
entier ma vie en tant que Tunisienne.
Pour montrer à ceux qui viennent vers
nous qui nous sommes vraiment. Chez
moi, les gens viennent du monde entier.
Ils sont artistes, diplomates, conseillers
journalistes… et aspirent à découvrir la
vraie Tunisie. Ils apprécient de plonger
dans notre culture et partagent avec
entrain notre mode de vie. Ils apprennent
sur nous, notre religion, notre art culinaire
et notre générosité. »
Désert
A Tijma, proche de Matmata, la maison
troglodyte Trait d’union (www.autraitduniontijma.com) est probablement la plus insolite
des maisons d’hôtes de Tunisie. Elle suscite
une véritable émotion de par son caractère
exceptionnel puisque c’est une habitation
traditionnelle troglodyte. Les cinq chambres y
sont creusées à même la terre et portent les noms
des villages berbères avoisinants.
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© Camp Mars
Le soir, les hôtes de la maison se retrouvent
autour de la table. Salah, le cuisinier, est un
as de l’agneau à la gargoulette. Et quand le
personnel de la maison commence à jouer
des instruments, ce ne sont pas seulement les
flammes des bougies qui dansent...
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Le sud tunisien est une splendeur
à découvrir en hiver comme au
printemps pour celles et ceux qui
craignent les fortes chaleurs. Et quoi
de mieux que de loger au plus près
du désert et de ceux qui le vivent à
chaque saison ?
© Camp Mars
Découvrir le
désert au plus
près des gens
qui le vivent
17
Afin de partager leur passion pour le
désert et de faire connaître sa faune et
sa flore, Marie-Gilles et Ali organisent
des méharées (lire encadré p.19)
accompagnées d’un guide bédouin. Dar
Souleiman est une étape indispensable
pour tous ceux qui désirent, pour
quelques jours ou plus, prendre le temps
de revivre.
A Sabria, dans le grand sud, Dar Ayoub
(e-mail : [email protected]) est
l’histoire d’une révélation, d’un coup de
foudre, celui du propriétaire Taïeb pour le
village de Sabria… au bout du bout de la
Tunisie. Pour les amoureux d’une nature
aride, de tranquillité et de grands espaces,
Dar Ayoub est l’adresse à ne pas louper. Enfin, le campement, éco gîte L’Autre
Désert (https://sites.google.com/site/
lautredeserttunisie) situé dans le Grand
Sud tunisien, dans les montagnes de
Mdhilla entre Tozeur, Metlaoui et Gafsa,
s’adresse aux voyageurs en quête d’une
expérience authentique de rencontre
avec le reg. Le reg? C’est ce désert de
montagnes, un paysage méditatif et
aride dans lequel Véronique et son mari
Lotfi, berbère nomade originaire de cette
localité, s’installent en 2007. Ils habitent
alors un campement traditionnel, sous
une rhima (tente tissée). En 2009 l’éco
gîte accueille ses 1ers hôtes. Celui-ci
est construit dans l’esprit «zéro impact
environnemental».
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Pour en savoir plus :
www.dar-tamazret.com
Quoi de plus merveilleux que de
s’immerger au milieu des dunes, dans
un sable d’une finesse exceptionnelle,
loin de tout, en liberté. Dar Souleiman
vous propose des méharées sur mesure,
à votre rythme, de 2 à 15 jours que vous
soyez sportif ou non.
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Faut-il concevoir « Trait d’union » comme
une petite halte technique offrant le gîte
pour une nuit? Surtout pas ! Il serait tout
à fait dommage de rater l’un des plus
beaux villages tunisiens : Toujane. Il
serait tout autant regrettable de rater le
minuscule Musée berbère de Tamerzet
et son généreux propriétaire Mongi
Bouras, un puits de savoir sur la culture
du pays.
Méharées
sahariennes
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Les villages
berbères
du sud
© Pol Guillard
Un peu plus à l’ouest, à Douz, ce
sont deux amoureux du désert, MarieGilles et Ali, qui accueillent dans
leur maison d’hôtes, Dar Souleiman
(randomadairedouz.org). Inspirée de
l’architecture et des matériaux locaux,
la maison est bâtie en bord de désert, la
terrasse lui faisant d’ailleurs face. MarieGilles et Ali reçoivent en toute simplicité
et si chaleureusement leurs hôtes. MarieGilles connaît bien la vie nomade, elle a
vécu au Maroc, en Algérie, en Mauritanie,
au Mali, au Burkina et au Niger. Ali, lui,
est né ici et est intimement lié à cette vie
nomade.
randomadaire.com et
randomadairedouz.org
19
locations
de vacances
Envie d’indépendance ?
A peine les beaux jours
commencent-ils à s’installer que
des « chasseurs » d’un genre
particulier se mettent à l’affût des
« bonnes occases » en visitant
de jolies maisons ou de petits
bungalows à Hammamet, Sousse,
Kélibia, Korba, Mahdia, Djerba…
Tous y proposent les meilleurs prix et biens.
Entre les offres des agences immobilières et
celles des sites de «particulier à particulier »,
vous n’aurez que l’embarras du choix !
De particulier à particulier : Prévoyance
Surfez, choisissez et comparez. Prenez surtout
votre temps. Il est fréquent que le même bien
soit «déposé » sur différents sites et parfois
à différents prix. Essayez de prendre contact
avec le propriétaire ou vérifiez si le descriptif
correspond bien au produit annoncé en
vous déplaçant. Il arrive que la capacité
de couchage soit exagérée, surtout si vous
ne souhaitez pas vous retrouver avec un
© Dar Zargouni
Nouvelle technologie oblige, ils mettent aussi
le cap sur Internet ! Ce dernier se substitue de
plus en plus au bouche à oreille et limite le
rôle des intermédiaires et autres agences immobilières quand ce ne sont pas directement
elles qui recherchent le client sur la toile.
Tout loueur est en quête de la perle rare : une
maison sympathique à louer pour l’été. Il va
de soi qu’il la veut jolie, proche de la mer,
centrale, calme, à proximité des commerces,
bon marché… De nos jours, de nombreux
sites dédiés à ce « juteux business » éclosent
sur le Net.
Notre sélection de
locations de prestige
Dar Akram - Kélibia
Dar Sabri - Nabeul
www.dar-sabri.be
Dar Hirondelle - Nabeul
darhirondelle.eklablog.com
Dar Safran - Djerba
www.safran-djerba.com
Dar Mohsen - Bou Merdès
www.darmohsen.com
Dar Zargouni - Nefta
www.darzargouni.com
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Consultez les appréciations des locataires
qui vous ont précédés : certains sites
mettent un système de notation pour évaluer
le bien immobilier, l’environnement, le
locataire, le confort. Ce sont des indicateurs
à ne pas négliger.
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mais aussi www.homelidays.com,
www.nachoua.com,
www.tunisie-location.com,
www.petitfute.fr, www.
tunisiechezlhabitant.fr, www.
figuesdebarbarie.com et
www.inter-immobiliere.com
champ de matelas dans le salon. Exigez un
maximum de photos récentes.
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Les sites à
consulter
pour trouver votre
location
Signez un accord. Un contrat se signe à la
municipalité et s’enregistre à la recette des
finances. Cette pratique reste assez rare. Le
secteur est encore, à cet égard, balbutiant
et comporte des zones floues. Essayez
de négocier un contrat (à faire en deux
23
exemplaires), et demandez qu’il vous
soit envoyé par courrier. Le document
doit comporter la situation et l’adresse
du logement, la durée avec les dates
d’entrée et de départ, le prix, le montant
du dépôt de garantie, le mode et le
délai de restitution. Il est courant que
les charges soient calculées au forfait.
Le propriétaire ne pourra en aucun cas
réclamer de supplément en fin de séjour.
Exigez un état des lieux. Une fois sur
place, il est nécessaire de réaliser un
état des lieux. Cela vous évitera d’être
accusé par le propriétaire d’éventuels
dégâts occasionnés avant votre séjour.
Pour éviter cela, un état des lieux sortant
doit être également signé.
© Dar Zargouni
Location de luxe en Tunisie :
ça commence… Envie de vacances haut
de gamme comme ou mieux qu’à la
maison. Envie de services hôteliers dans
de belles maisons ? De plus en plus de
demeures à faire rêver sont disponibles à
la location saisonnière avec personnel et
tous les services souhaités. Ces produits
bien qu’encore assez rares commencent
à éclore en Tunisie.
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Eco
tourisme
Certains gîtes comme
Dar Ben Abdallah,
Dar Zaghouan, Ksar Ezzit ou
Dar Chennoufi proposent à
sa clientèle des sorties nature,
découverte de la faune et de la
flore ainsi que des randonnées
pédestres.
© Pol Guillard
Notre sélection de gîtes
Dar Ben Abdallah - Zougueg
Dar Tabarka - Tabarka
www.tabarka.convergence-tn.com
Dar el Yasmine - Tunis
Dar Znaidi - Kerkouane
Dar Faaz - Bizerte
La Maison bleue - Tazarka
Dar Khadija - Hergla
www.dar-khadija.com
Oxala House - Djerba
www.tingitingi.com
Dar La Vigne - Hammamet
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location,
à quel
prix?
Il faut compter en haute
saison entre 400 et 1200 dt
la semaine pour les gîtes
locatifs et entre 1200 et
3100 dt la semaine pour les
locations prestige.
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Hébergements insolites aux
quatre coins du pays
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A Matmata c’est l’habitation troglodyte de Trait
d’Union qui saura vous séduire en toute saison
tandis qu’à Mdhilla la hkaima, tente nomade, de
l’Autre Désert vous accueillera en toute simplicité
au cœur du grand erg oriental.
Diar Abou Habibi – Tozeur : diarhabibi.com
Ksar Ezzit – Jouggar : www.ksar-ezzit.com
Dar Ben Abdallah – El Haouaria (Zougueg)
e-mail : benabdallahdar @hotmail.com
Trait d’Union – Tijma
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L’Autre Désert – Mdhilla
https://sites.google.com/site/lautredeserttunisie
© Hamadi Rgayeg
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Au Fahs, le « domaine de Ksar Ezzit » c’est
une propriété de 440 hectares plantés
d’oliviers cultivés selon les normes de
l’agriculture biologique. L’heureux propriétaire
des lieux a reconstitué des maisons s’inspirant
des différents styles d’architecture du pays. De
fait, il vous faudra choisir de dormir dans une
maison de Tataouine, de Sidi Bou Saïd,
de Tabarka... A moins de choisir la « villahuilerie » ou celle d’argile. La cuisine de la
maison est une cuisine généreuse du terroir.
A Haouaria (Zougueg) Dar Ben Abdallah vous
accueille dans des chalets de bois tout équipés au
cœur d’une nature encore préservée.
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A Tozeur, « Diar Abou Habibi », c’est 12
lodges construits sur pilotis dans le respect de
l’arbre qui les abrite et disposant de tout le
confort. Une expérience inoubliable à tenter et
un souvenir à cultiver pour les petits… comme
pour les grands!
Le pain tabouna traditionnel, les légumes sauvages
comme l’asperge, le fruit du chardon, les oignons
de printemps, les artichauts et les fromages maison
auront raison des amateurs de bonnes choses.
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Passer la nuit sous tente berbère, dans un
habitat troglodyte, dans des chalets en bois,
dans les palmiers, au cœur des arbres, de
la nature et de l’oasis ou dans une maison
d’argile en pleine nature? C’est possible.
Les
hôtels
de charme
du pays…
Au cœur de demeures
historiques
Dans la capitale, « Dar Saïd »,
dans le mythique village de
Sidi Bou Saïd, et « Dar el
médina » dans la médina de
Tunis offrent à leurs résidents
un goût certain de l’art de
vivre. Nichée dans un écrin
de bougainvillées, de cyprès
et de palmiers centenaires,
le « Dar Saïd » procure la
sensation de pénétrer dans la
demeure de quelque ancienne
famille de la bourgeoisie
tunisienne, du temps où, pour
fuir la canicule de la capitale,
celle-ci venaient chaque été
en villégiature profiter de la
fraîcheur du célèbre village.
© Khaled Frikha
Les hôtels de charme
offrent un joli compromis
entre l’approche intimiste
d’une maison d’hôtes et le
caractère plus impersonnel
d’un grand hôtel. De
petite capacité d’accueil
(souvent moins de 20
chambres), ils proposent
des aménagements
chaleureux mélangeant les
éléments de décoration
pour créer des ambiances
uniques.
30
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De passage à Sidi Bou Saïd ne ratez surtout pas le
thé à la menthe fraîche au célèbre Café des nattes
et les «bambalouni « (délicieux beignet frit et
sucré) croustillants de Am Ali avant de finir votre
exploration du village par une balade jusqu’au
café Sidi Chaabanne pour y admirer le coucher du
soleil. Visitez aussi le Centre des musiques arabes et
méditerranéennes consacré au patrimoine musical
arabe et méditerranéen.
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A Sidi Bou Saïd :
bambalouni
et cie !
Pour en savoir plus
sur le CNAM : www.cmam.tn
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Au « Dar el médina », les doux parfums
de jasmin embaument les douze
chambres portant de jolis prénoms de
femmes : Leïla, Baya, Zina… et réparties
autour de deux patios. Dès les premiers
rayons de soleil, on investit la terrasse,
un havre de paix lorsque le soir arrive
et que le muezzin appelle à la prière.
L’ensemble est sobre et élégant : des
soieries, des tentures, des tableaux de
maîtres, des meubles d’époque et ici
et là quelques pièces modernes. On
apprécie ce côté maison où traînent des
livres et des objets de décoration.
Offrant une gastronomie raffinée
© Ambre
Plus au sud, à Rejiche, les pieds
dans l’eau, le « Dar Sidi » est
incontestablement parmi les plus
atypiques hôtels de la région. La
demeure se compose de petites maisons
individuelles ouvertes sur des terrasses
aménagées en coin jardin, à l’ombre
des bougainvillées, et à quelques
mètres d’une superbe plage. Quand
le matin se lève, on déguste beignets,
figues, miel et pain «tabouna» pour
un retour aux sources. Sous forme de
menus-dégustation de plats régionaux et
traditionnels, la restauration est raffinée.
Ce qui est également l’atout de l’hôtel
« Dar Dhiafa » à Djerba. Celui-ci allie
dans une atmosphère orientale luxueuse
confort, charme oriental et décoration
raffinée.
32
Pour en savoir plus : www.eden-palm.com
rki
Lors de votre séjour à « Dar Sidi »,
explorez la ville de Mahdia et découvrez
son artisanat de la soie hérité de l’époque
fatimide. La boutique de Karim Arous,
tisserand de père en fils, offre des
créations très contemporaines aux
couleurs chatoyantes inspirés des modèles
traditionnels.
rkha
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Lors de votre séjour à Tozeur, visitez
l’ «Eden Palm», le premier écomusée privé
du pays. Il nous plonge au cœur de la vie
oasienne en proposant de comprendre le
système d’irrigation, la culture du palmier,
les métiers d’artisanat centrés autour de
l’un des arbres les plus emblématiques
de Tunisie. Comme un embarquement
immédiat pour une promenade à la
découverte du palmier dattier et de son
fruit sacré, la datte !
Mahdia et
ses traditions
artisanales
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Découvrir
le palmier à
l’Eden Palm
Création Karim Arous
Tél. : (+216) 98 369 987
© Dar Saïd
Tout ce raffinement s’exprime au
restaurant où la table est dressée
avec art. Chaque détail est orchestré
pour rappeler avec finesse la
majesté d’antan : assiettes en
cuivre martelé, verres soufflés…
Le mélange original d’épices et de
saveurs entremêle avec bonheur,
l’inspiration méditerranéenne et
les spécialités locales. Ce haut-lieu
de la gastronomie djerbienne offre
également à ses clients, un choix
entre lecture, détente ou quelques
instants d’intimité sur les toits en
terrasse.
A Tozeur, « Dar Saida Beya »,
avec 9 chambres et suites toutes
personnalisées avec une décoration
différente, a tout pour être la
nouvelle adresse de Tozeur. La
magnifique palmeraie aux plus
d’un million et demi de palmiers
dattiers est à quelques mètres et
l’hôtel dispose d’un hammam et de
nombreuses terrasses ombragées
Notre sélection
d’hôtels de charme
Dar Dhiafa - Djerba
14 chambres
www.hoteldardhiafa.com
Dar Saïd - Sidi Bou Saïd
24 chambres
www.darsaid.com.tn
Dar Saida Beya - Tozeur
9 chambres
www.darsaidabeya.com
34
Dar Sidi (ouvert d’avril à octobre)
- Rejiche
Tél. : (+216) 73 687 001
Diar Abou Habibi - Tozeur
12 lodges - site : diarhabibi.com
Ksar Ezzit - Jougar - El Fahs
4 villas à thème
www.ksar-ezzit.com
Choisir un
hôtel au
charme
fou…
La designer
Matali Crasset :
« Le Dar Hi est un concept
innovant entre maison
d’hôtes et hôtel »
Dar Hi
Quartier Ezzaouira - 2240 Nefta
Tél. : (+216) 21 67 42 98
www.dar-hi.net
Matali Crasset compte parmi les plus
fortes personnalités du design français.
Riche d’une expérience auprès de Philippe
Stark, elle fonde son atelier et se déploie
autour de l’architecture d’intérieur, de la
scénographie et du graphisme.
Pour la première fois, Matali Crasset aborde
le bâti en concevant un hôtel contemporain
et écologique dans le Sahara tunisien. Sa
démarche reste pourtant la même. Elle
commence par une réflexion autour de
l’intention et de l’idée qui entourent le
projet.
Entretien pour comprendre le concept de
cet hôtel à part.
Mille et une Tunisie : Si vous deviez définir
le « Dar Hi » en tant qu’architecte-designer
du lieu, qu’en diriez-vous ?
Matali Crasset : La Dar Hi est un hôtel
maison d’hôtes pour appréhender la culture
de l’oasis. C’est un lieu de retraite et
d’ouverture en même temps. Retraite pour
mettre son corps et son esprit à l’unisson.
Le Dar Hi
primé
aux
Trophées
du Tourisme
responsable
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© Jérôme Spriet
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Le Dar Hi a reçu à Paris au
Salon du Tourisme Responsable le
prix 2011
des Trophées du Tourisme
responsable dans
la catégorie «Luxe et zen».
37
Ouverture sur la culture tunisienne et
sur la vie dans l’oasis. Le Dar Hi est un
lieu où l’on doit pouvoir rester pour
s’inscrire dans le rythme de la ville et
très rapidement tout oublier. Nefta a
cette capacité à nous absorber.
Pensez-vous que le Dar Hi peut
renouveler les codes du tourisme en
Tunisie ?
Le projet de la Dar Hi est très décalé.
Il est en rupture, par la taille. C’est un
hôtel de petite capacité avec 17 unités
de vie (chambres). D’ailleurs, je préfère
employer le mot d’unité de vie que
de chambres car l’espace intérieur et
extérieur sont aussi importants. L’hôtel
est inscrit dans la ville, alors que les
hôtels touristiques sont souvent dans des
zones touristiques
A quelle clientèle s’adresse le Dar Hi ?
Aux curieux. A ceux qui veulent
réapprendre à donner du temps aux
choses
Qu’est ce que le Palm Lab ?
Le « Palm Lab » est un espace de
recherche dédié au palmier dattier. Nous
avons utilisé le palmier pour les espaces
intérieurs pour faire du mobilier et des
objets. Nous souhaitons continuer les
recherches au niveau culinaire ainsi
que pour les soins. Le « Palm Lab »
comprend un espace de documentation
dans l’hôtel. Il comprendra aussi un
espace pour faire des essais et des
ateliers dans la palmeraie.
© Jérôme Spriet
Propos recueillis par A.D.
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© Le Sultan
… ou un
hôtel
d’exception
La Tunisie possède un parc hôtelier important. Pas facile alors
de choisir. Cependant certains hôtels aux prestations sur mesure
savent se distinguer. Fêtards, jeune couple en lune de miel,
famille avec bébé… besoin d’une remise en forme ou d’un
stage de perfectionnement golfique ? Chacun a ses critères pour
choisir l’hôtel le mieux adapté à ses envies. La Tunisie offre
plusieurs options pour des vacances réussies et notre sélection
d’hôtels prend en compte le cadre, le service et les prestations
offertes lors de votre séjour. Choisir un hôtel c’est opter pour
une architecture ou une ambiance, c’est profiter de la piscine et
de la plage, des installations sportives et de loisirs, du centre de
remise en forme, c’est encore être attentif aux facilités offertes
aux familles et aux personnes handicapées, à la restauration, à
la chambre…Ce sont aussi et surtout un personnel et une équipe
à l’écoute et aux petits soins pour vous.
41
© Pol Guillard
© Africa Jade
© Pol Guillard
© Tamerza Palace - Nicolas Fauqué
Notre sélection d’hôtels
Africa Jade - Korba pour sa plage, sa thalasso
et sa gastronomie - www.africajade.com
La Kasbah - Kairouan pour découvrir
la ville sainte
www.goldenyasmin.com/la-kasbah/fr
Le Sultan - Hammamet pour son ranch
équestre et son club de plongée
www.lesultan.com
Mövenpick Resort & Marine Spa - Sousse
pour ses restaurants thématiques (japonais,
français, cuisine fusion) et sa Thalasso-spa. Un
voyage autour du monde !
www.moevenpick-hotels.com
Radisson Blu Resort & Thalasso - Djerba
pour sa thalasso-spa, sa gastronomie,
son club enfants
www.radissonblu.fr/resort-djerba
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Tamerza Palace - Tamerza pour la superbe
oasis de désert qui l’accueille et son spa
Les Bains Berbères
www.tamerza-palace.com
The Orangers Beach resort & bungalows Hammamet pour sa démarche culinaire et
ses suites sur la plage
www.tunisia-orangers.com
The Residence - Gammarth pour son golf
18 trous d’exception.
www.theresidence.com/tunis
The Russelior - Yasmine Hammamet pour
son prestigieux spa Saint Barth et son jardin
www.therusselior.com
Le
Sultan
Un hôtel aux
prestations sur
mesures
Le Sultan, Le Phénicia, Les
Orangers, Le Radisson Djerba,
etc. Autant d’hôtels qui ont su
brillamment réussir leur mise
à niveau. Réaménagés, ils sont
les joyaux d’une hôtellerie
tunisienne qui séduit des millions
de touristes depuis plus de
50 ans. Un savoir-faire qui a
construit une des destinations les
plus incontournables du bassin
méditerranéen. La révolution
touristique tunisienne est belle et
bien en marche…
« Le Sultan » à Hammamet a été entièrement
rénové en 2005 dans une ambiance zen et
moderne. Il propose de nombreuses prestations de
qualité à ses clients. La proximité des parcours
« Citrus » et « Yasmine » ravira les amateurs de
golf. Et pour ceux qui préfèrent l’équitation, pas
de soucis Le Sultan possède son propre ranch et
une école équestre de renom. Côté mer, Le Sultan
accueille l’Odysea diving school, qui répond aux
attentes d’une clientèle internationale exigeante.
L’hôtel Le Sultan accorde toute son attention aux
familles avec une aire de jeux sécurisée et clôturée
ainsi qu’un mini golf. Le ranch possède également
des poneys afin d’initier les plus petits, à partir
de 6 ans. Enfin, l’hôtel dispose de chambres
spécifiquement aménagées pour les personnes
handicapées, ce qui n’est malheureusement pas si
répandu que cela en Tunisie !
Le Sultan : Tél. : (+216) 72 280 588
e-mail : [email protected] - www.lesultan.com
Le Spa
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Pour en savoir plus : www.5sensesthalasso.com
L’hôtel Le Sultan est situé à proximité du
« Citrus Golf Course » (45 trous) et du « Yasmine Golf Course »
(27 trous). Dessinés par le célèbre architecte Américain Ronald
Fream, ces parcours offrent à chaque golfeur un challenge à
la mesure de son niveau. Deux parcours pour les joueurs de
tous niveaux et un 9 trous compact, « executive course » au
Citrus. 5 aires de départs par trou offrant une souplesse de jeu
incomparable et 2 lacs artificiels au Yasmine.
L’hôtel Le Sultan met à disposition de sa clientèle une
navette gratuite afin de rallier ces deux parcours.
© Le Sultan
Gol
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Golfer
à Hammamet
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Le Spa Five Senses du Sultan propose des soins de grande
qualité répondant aux besoins et envies de chacun. Son
ambiance intimiste est d’autant mieux appréciée à l’étage
asiatique où les couleurs, les objets et les senteurs vous
assurent un voyage «mental» immédiat. Réputé pour son
hammam et son massage aux pierres chaudes, ce Spa
propose désormais un massage Thémae. Un programme
de mise en forme et en beauté-Express. Au terme de deux
heures de soins, on vous aura chouchouté les pieds, fait
un nettoyage de peau avec des produits à base de thé
et fait bénéficier d’un massage dynamique au sol. Car si
le thé est bon pour la santé, il l’est aussi pour la beauté.
On aime particulièrement le baume aux quatre thés. A
découvrir absolument !
Pour en savoir plus : Citrus Golf Course : citrus.golftunisia.net
Yasmine Golf Course : www.golfyasmine.com/fr/news.php
47
Escales
gourmandes
Nos « Escales gourmandes » à travers la
Tunisie, ses influences, ses emprunts…
partagent tout ce que notre pays a gardé
de son histoire, tout ce qu’il a puisé dans
la cuisine italienne, turque, africaine,
berbère. Elles révèlent l’âme de nos
préparations traditionnelles, les petits
détours incontournables ou le goût des
cuisines lointaines, comme autant de
preuves d’ouverture d’esprit et de curiosité.
Au fil de ces escales, nous vous proposons
une sélection loin d’être exhaustive
de bonnes tables du pays. Restaurants
traditionnels, chics ou gargotes pleines de
charme, il y en a pour tous les moments,
tous les goûts et toutes les bourses.
© Pol Guillard
L’art de cuisiner. Le plaisir de
savourer. La curiosité de découvrir le goût
d’un plat inconnu. La gastronomie est bien
plus que le réflexe de se nourrir. Elle est
porteuse de cultures. Elle est révélatrice
de l’identité d’un pays, d’une région, de la
personne qui a préparé un repas.
Escales gourmandes
Trésors de
nos vergers
Une huile d’olive
biologique
tunisienne chez «
Oliviers & Co »
L’huile d’olive du Domaine
« Henchir Rebiaa » trône aujourd’hui
à New-York, Paris, Milan, Francfort
et Tokyo parmi la sélection retenue
dans le catalogue de la rigoureuse
maison «Oliviers&Co». Rencontre.
Mille et une Tunisie : Comment a
commencé l’aventure avec
« Oliviers&Co »?
© Pol Guillard
Leith Ben Bechr : La sélection
«Oliviers&Co» n’a pas été facile.
La maison a été fondée autour des
meilleures huiles de Méditerranée et
la concurrence était et demeure très
rude avec les Italiens, les Espagnols
et même les Turcs ou les Marocains.
«« Oliviers&Co», les
Hommes de l’olivier
50
«Oliviers&Co» est une société et une marque bâties
autour de l’olivier et de ses dérivés. C’est au cœur des
Alpes-de-Haute-Provence, en France, en 1996 que
l’aventure a commencé. Depuis cette création, en
allant sur le terrain, à la rencontre des producteurs, en
Provence et dans tout le Bassin méditerranéen, s’est
forgée une image nouvelle de l’olivier, nourrie de la
tradition et ancrée dans le monde contemporain. Au fil
de ces rencontres, en même temps que se nouaient des
amitiés, une incroyable diversité de terroirs et de goûts
se révélait, et l’idée s’imposait, qu’à l’instar de la vigne
et du vin, l’olivier méritait ses grands crus. rd
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En savoir plus : www.tunisia-oliveoil.com
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Oil
«Tunisian Olive Oil» est un
programme de promotion de
grande envergure orchestré
depuis près de 5 ans par
Packtech (ministère de
l’Industrie et des Technologies)
pour valoriser l’huile d’olive
tunisienne conditionnée.
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Tunisian
Olive Oil
En savoir plus : www.oliviers-co.com
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Le Nord de la Tunisie, réputé
pour avoir été dans l’Antiquité
le « Grenier de Rome » a depuis
quelques décennies un nouvel
atout : l’oléiculture.
Les forêts d’oliviers regorgent de
belles variétés comme la
« Chemtou » de Djebba ou de
Rebiaa. Dans ces «magni campi»
et plus exactement à Ben Béchir,
au pied du Djebel Rebiaa, Leïth
Ben Bechr se démarque. Sa
démarche originale et innovante
impose l’huile d’olive de ses
vergers de «Chetoui», comme
un produit de qualité, sur un
marché européen très fortement
concurrentiel.
51
Escales gourmandes
Les responsables d’«Oliviers&Co» en
plus des critères physico-chimiques et
organoleptiques recherchent des hommes
et une histoire derrière chaque huile
qu’ils sélectionnent, d’où leur slogan “Les
hommes de l’olivier”.
Mille et une Tunisie : Y voyez-vous une
véritable reconnaissance pour le terroir et
pour le savoir-faire des hommes ?
Le fait que mon huile dont la traçabilité
est totale ait été retenue dans un
catalogue aussi prestigieux que celui de
«Oliviers&Co» est une reconnaissance.
Cela exige en même temps de chercher à
s’améliorer, pour être toujours à la hauteur
de la confiance que l’on vous donne.
«Oliviers&Co» est vraiment une très belle
vitrine pour le savoir-faire tunisien.
Mille et une Tunisie : De façon plus
générale, la conquête de l’huile d’olive
tunisienne vers plus de notoriété est en
marche. Que manque t-il afin que cette
dernière soit plus visible ?
© Pol Guillard
Pour améliorer l’image de notre huile
d’olive, que l’on a laissé se déprécier au
fil des années, et conquérir de nouveaux
marchés, il nous faut impérativement
améliorer la traçabilité de ce produit en
encourageant les signes de qualité et
les indications d’origine (AOC, IGP). En
matière d’huile d’olive, la Tunisie a aussi
une véritable carte à jouer avec le bio.
Car à trop miser sur les volumes, sans se
soucier de la qualité, on ne peut que rester
dans le commun.
Un Festival
dédié au
patrimoine
culinaire
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Festival des saveurs du patrimoine culinaire :
Tél. : (+216) 73 620 092
e-mail: [email protected]
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© Tunisian Olive Oil
La petite ville de Bou Merdès fête chaque
automne le patrimoine culinaire tunisien
à travers un Festival des saveurs. Au
programme, show cooking, dégustation,
concours de cuisine familiale, etc.
© The Orangers Beach resort & bungalows - Nicolas Fauqué
© Abdellatif Snoussi
Escales gourmandes
Restaurants
chics et
branchés
Un restaurant où le poisson
et les produits de la mer
sont d’une fraîcheur
irréprochable. « Le Sport
nautique » dispose de
plusieurs terrasses avec vue
sur mer.
Le Sport nautique
Quai Tarak Ibn Ziad - Bizerte
Tél. : (+216) 26 432 262 La mer à
l’honneur au
Sport Nautique
Dans cet établissement qu’on sent surtout fréquenté
par des habitués, on apprécie le service très
professionnel, ce qui n’est pas si courant, et son
personnel discret, aimable et attentif. Dans l’assiette,
les poissons, poulpes et calamars sont délicieux et
leur cuisson est tout simplement parfaite. La carte
propose également des plats peu courants en Tunisie
comme le steak tartare ou le plateau de fromages.
L’accompagnement pourrait être par contre un peu
plus recherché.
Notre sélection de
restaurants
Chez Slah - Tunis pour ses calamars sautés,
son complet de poisson et sa mousse au chocolat
Tél. : (+216) 71 258 588
Dar el Jeld - Tunis pour la valorisation du
patrimoine gastronomique tunisien
www.dareljeld.tourism.tn
Dar el Shot - Mahdia pour sa plage et son poisson
Dar Zarrouk - Sidi Bou Saïd pour son couscous au
«berzguène» et sa vue sur le Boukornine
Tél. : (+216) 71 740 591
On regrettera que les desserts ne soient pas à la
hauteur des plats. Autant les éviter... en attendant.
Côté prix, il faut compter entre 8 et 25 dinars l’entrée,
22 et 30 dinars le plat et 8 dinars le dessert. Coquillages
de Tunisie
Peu de personnes savent que le long des
côtes Nord de Tunisie, on trouve des
produits rares, forme de quintessence des
produits de la mer. Il s’agit des huitres et
des moules de Bizerte.
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Station FMB : Port de pêche Zarzouna
Bizerte et à l’étal n° 65 du Marché central
de Tunis.Tél. : (+216) 72 591 222
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La Ferme Marine de Bizerte (FMB)
propose deux points de vente de produits
labellisés CoquillagesDelicios©.
El Ali - Tunis pour ces plats d’antan
Tél. : (+216) 71 321 927
El Firma - La Soukra pour sa cuisine française
www.elfirma.com
L’Astragale - Tunis Belvédère pour la finesse
de ses mets
Tél. : (+216) 71 78 50 80
La Closerie - La Soukra pour ses pâtes à la
boutargue et ses soirées branchées
Tél. : (+216) 70 938 537
La Salle à manger - Tunis Belvédère
pour la finesse de ses plats
Tél. : (+216) 71 793 283
La Terrasse - Hammamet
Tél. : (+216) 72 260 659
Le Cap - Gammarth pour ses tapas et sa
galerie d’art - www.lecap-restaurants.com
Le Golfe - La Marsa pour ses produits de
la mer - Tél. : (+216) 71 748 219
Le Guépard - Sousse pour son carpaccio de
mérou - Tél : (+216) 73 212 120
Le Slovénia - Nabeul pour la couseila
et son Festival de l’asperge
Tél. : (+216) 72 285 343
Le Sport nautique - Bizerte pour son poisson
Tél. : (+216) 26 432 262
Origami - Ennasr II pour ses sushis inventifs
Tél. : (+216) 71 818 315
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© Dar Zarrouk
Escales gourmandes
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RafikTlatli, chef cuisinier du
restaurant Le Slovenia à Nabeul
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« Les produits du terroir que l’on trouve un peu
partout autour de la Méditerranée : l’olive et
l’huile d’olive, les courgettes, les aubergines,
les poivrons et les tomates, l’oignon, l’ail et les
épices. Le poisson est incontournable. Bleu ou
plus noble, on ne peut passer à côté des sardines,
des daurades, du loup ou du mérou, ou des fruits
de mer comme les calmars et les crevettes. La
viande n’est pas en reste. Surtout l’agneau de Sidi
Bouzid ou de Thibar. Les pâtes sont évidentes
comme le couscous, les noicers et les hlalems. »
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Les produits
emblématiques
de la cuisine
tunisienne…
Escales gourmandes
Le chef Alain
Ydraut : “Les vins
tunisiens ont
connu d’immenses
progrès“ »
Directeur exécutif du restaurant
« La Terrasse » à Hammamet, du
café « Le Must » et du magnifique
« Terrasse Beach », Alain Ydraut se
passionne pour la cuisine et s’est
épris depuis quelques années de
la Tunisie. Entretien, pour mieux
connaitre le chef et sa cuisine.
Mille et une Tunisie : Quels sont les plats phares du
restaurant « La Terrasse » ?
Alain Ydraut : Les poissons entiers cuits au gros sel,
les langoustes vivantes, le filet de loup aux tomates
séchées, pignons et copeaux de parmesan, les filets
de rougets à l’encre de seiche et ses spaghettis de
légumes. Selon l’arrivage, la Terrasse propose aussi
des noix de St Jacques à la citronnelle, des filets de
soles farcies en mousseline de homard.
Si l’on vous demande de résumer la Tunisie en une
saveur, un plat, une épice, un légume, un fruit ?
Difficile, car il y a la cuisine populaire et celle des
initiés qui voyagent en Europe. Pour les premiers,
je citerais les saveurs de la « Mloukhiya », du
couscous, de l’harissa, de la tomate et de la
pastèque.
Pour les seconds, je citerais les saveurs de la
« baklawa » et des assortiments fruits de mer frits. Je
pense aussi au piment, à la tomate et à l’orange.
© Pol Guillard
La Terrasse - Hôtel le Président
Zone touristique El Mrezqua - Hammamet Nord
Tél. : (+216) 98 479 019
Que pensez-vous des vins de Tunisie ?
Les vins tunisiens ont connus d’immenses progrès
depuis ma découverte en 1985 notamment au
niveau de la vinification. Ils sont de plus en plus
agréables tout en gardant leur identité.
Semaine du
fromage et
du vin tunisien
L’hôtel Les Orangers organise chaque
année au mois d’avril une semaine
de découverte et dégustation des vins
et fromages tunisiens. Producteurs et
négociants présentent leur produit sur
des stands. Noter que cet événement
est réservé aux résidents de l’hôtel.
Hôtel Les Orangers - Hammamet
www.orangershotel.com
60
Je peux citer le « Vieux Magon »
ou un autre vin un peu plus léger
mais avec beaucoup de caractère
« Le Kuribis ». C’est un vin réservé
à la restauration, un magnifique
assemblage de Syrah et de Mourvèdre.
Un vin très équilibré aux senteurs de
fruits rouges, de cuir qui tient très bien
en bouche.
Je me dois aussi de citer le « Muscat
de Kélibia », le rosé « Jour et nuit »
ainsi que le « Gris d’Hammamet ».
Vignerons de
Carthage
Les vins de l’Union Centrale des
Coopératives Viticoles - UCCV ont
incontestablement pris des couleurs en
gagnant des dizaines de prix à l’étranger
à la fois pour les performances à l’export
et pour l’image de marque qu’ils sont en
train de construire. L’UCCV coiffe plus de
10 mille hectares de vignobles et regroupe
plus de 1500 viticulteurs. La marque, qui
répond au joli nom des « Vignerons de
Carthage » est le premier exportateur de
vin tunisien avec 10 caves sur 18.
Pour en savoir plus : www.uccv.com
Une journée
au cœur des
vignobles
De Testour au Cap Bon, la Tunisie est riche de ses vins
de qualité. Le Domaine Atlas, tout près de Hammamet,
ouvre ses portes aux amateurs avec un objectif
innovant dans le pays : l’agrotourisme.
La journée proposée se compose ainsi d’une visite du
domaine, des chais avec explications des différents
cépages et dégustations avant de passer à table pour
déguster des mets délicieux. A découvrir absolument.
Domaine Atlas, Bouargoub : Ouvert toute l’année
sur réservation au (+216) 22 822 937
25 dinars la journée, repas compris.
61
Escales gourmandes
Un produit
sublime :
la grenade
Connue pour ses vertus médicinales
(antioxydant) mais également
beaucoup utilisée comme teinture
naturelle, la grenade se cultive
en Tunisie du nord au sud et se
consomme de septembre à décembre.
La grenade est le fruit de l’automne
par excellence.
© Pol Guillard
Délicieusement désaltérante, elle se consomme
en jus le matin pour le petit déjeuner, en
dessert dans une coupe arrosée d’eau de fleurs
d’oranger (zhar) et d’une cuillerée de sucre ou
parsemées dans un couscous sucré (mathfoufa).
N’oubliez pas aussi de faire sécher les pelures
et de les moudre pour en faire un produit de
beauté. Mélangée à une cuillerée à café dans
un bol de thé noir cette poudre sera appliquée
sur votre chevelure pour l’entretenir et lui
donner un magnifique reflet auburn.
Grenades
de Gabès
62
Actuellement, la région de Gabès est
la première région productrice du pays
avec 35 % de la production nationale de
grenades. Elle dispose de 2600 ha soit
environ 230 mille pieds de grenadiers.
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arou
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Le grenadier, originaire de l’Iran et du
Nord-Est de la Turquie a été cultivé très
tôt, avec l’olive et la datte. Il fut importé
par les Phéniciens lors de la fondation
de Carthage et est un symbole de Tanit,
la déesse tutélaire. Il est lié au sang, à la
vie, et à la fécondité.
© Marouan Zbidi
Escales gourmandes
Nos
restaurants
tradition
Le Poisson d’or : Route du musée - Guellala - Djerba
Tél. : (+216) 22 732 728/ (+216) 20 253 054 Chez Ahmed : Plage Sidi Ali El Mekki - Ghar El Melh
Tél.: (+216) 98 442 851
Sidi Saïd : 9, rue du 9 Avril Houmet Echorfaa - Hergla
Tél. : (+216) 21 034 586
Restaurant Le Régal : El Attaya - îles Kerkennah
Tél.: (+216) 74 484 100/ (+216) 98 291 235
Fraîcheur
de la mer à
l’honneur
On adore la simplicité du lieu. La paillote,
les ventilateurs au plafond, la carte
géographique de Djerba sous la nappe
plastifiée et les fautes d’orthographe dans
une carte alléchante sont autant d’atouts
craquants. Et la simplicité de l’accueil est
là pour parfaire l’ensemble.
Mais le Poisson d’or, c’est aussi et d’abord
du poisson frais… du poisson du jour
que les pêcheurs des alentours déposent
quotidiennement. Les prix sont doux :
© Pol Guillard
A Djerba, le Poisson d’or est un petit
restaurant où l’on prend plaisir à s’arrêter
après un tour dans le village de Guellala,
autrefois connu pour ses artisans potiers
(plus de 400), et la visite de son irrésistible
musée du patrimoine.
une salade tunisienne à 2,5 dinars, du
poisson grillé à 12 dinars et du poulpe
à 10 dinars. La soupe est également
délicieuse.
A Ghar el Mehl, il faut parcourir la
route jusqu’à la plage de Sidi Ali El
Guellala en
sortant de table…
Un Festival du
poulpe
66
KUNUZ - Tarek Hammami - Guellala centre :
Tél. : (+216) 97 968 653
Vibrez chaque année en décembre au
rythme des îles Kerkennah lors du Festival
du poulpe, animal emblématique de cet
archipel. Découvrez également les broderies
traditionnelles et tissages de Kerkenatiss et
parcourez le musée du patrimoine insulaire
méditerranéen à El Abbassia.
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Après avoir fait pitance au Poisson d’or ne loupez
pas le musée du patrimoine de Guellala. Conçu sur
plusieurs salles, il propose une jolie balade à travers les
arts et traditions populaires de Djerba. L’architecture
de l’espace inspirée d’un « houch » typique djerbien
est de toute beauté. Toujours à Guellala, poussez votre
découverte du village en rendant visite à l’atelier de
micro mosaïque Kunuz tenu par Tarek Hammami.
Musée du patrimoine à Guellala
Tél.: (+216) 75 761 114 : Horaire d’ouverture :
En été : 08h00-22h00 - En hiver : 08h00-18h00
Mekki pour déguster du poisson et des
fruits de mer chez Ahmed. Une figure
incontournable de la région. Chez Ahmed
est un restaurant de poissons comme on
les aime. Le principe est simple : Ahmed
fait le marché et vous faites votre marché
chez lui… dans le frigo.
© Marouan Zbidi
La Tunisie regorge de restaurants
traditionnels où le poisson, d’une
fraîcheur exceptionnelle, est mis
à l’honneur. Mulets, sols, rougets,
poulpes, calamars, maquereaux,
etc. des bonheurs de la mer qui se
cuisinent en sauce, en couscous,
mosli ou tout simplement méchoui…
Kerkenatiss : Ouled Kacem
Tél. : (+216) 71 232 304
Musée du patrimoine insulaire
méditerranéen - El Abbassia
67
Escales gourmandes
Les poissons et fruits de mer sont
accompagnés de pomme de terre
coupées à l’ancienne et dorées à cœur.
Il est impossible d’oublier les poivrons
frits, la salade méchouia, l’huile
d’olive… Prévoir autour de 20 à 25
dinars par personne.
Dar Slah est l’adresse pour vos repas
de midi dans la médina de Tunis. On
y sert une cuisine goûteuse préparée
par trois cuisinières d’exception.
Au menu, une cuisine classique et
familiale composée, entre autres, de
plats en voie de disparition comme
les nouassers, la tbikha, la mloukhiya
à la tête d’agneau ou aux tripes...
A Hergla, c’est le restaurant Sidi Saïd
qui inspire la bonne humeur.
Une adresse sympathique et authentique
à découvrir dans un village qui à lui
seul est un voyage. On ne sait si Sidi
Saïd est davantage une table d’hôte, un
vrai restaurant ou une petite gargote de
famille. Sidi Saïd, c’est une cuisine
familiale sans prétention, avec des plats
simples et frais. Sur la terrasse située au
premier étage, la vue sur le grand bleu
est vraiment magnifique.
Le goût de la
tradition au
Dar Slah
»Le concept est simple et efficace, on vous
propose deux menus au choix : tradition ou
poisson. Les portions sont copieuses et les
mets variés.
En plat de résistance, laissez-vous tenter
par un couscous à l’osbane aux grains fins.
Outre la portion généreuse, c’est un délice.
En guise de dessert, on vous propose une
assida au zgougou (pin) et un joli assortiment
de petites douceurs pour accompagner le thé
à la menthe fraîche.
La maison est généreuse, mais comment
peut-il en être autrement avec la cuisine
traditionnelle tunisienne ?
A Kerkennah, Le Régal, une pension
bien connue tire son épingle du jeu.
Najet, la patronne, dirige son affaire en
parfaite femme kerkennienne !
La soupe au poulpe est un délice,
comme la ojja aux crevettes ou les
spaghettis aux fruits de mer qui ont fait
la célébrité du Régal. Les produits sont
très frais.
La médina
secrète avec
Jamila Binous
Craquer et
croquer les
makroudhs
uilla
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uilla
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Départ : Tous les samedis à 10h sur
réservation - Espace Diwan - 9, rue Sidi Ben
Arous - Médina de Tunis
Infos et réservation : (+216) 22 53 98 08
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Une envie de découvrir une médina
insoupçonnée ? C’est possible avec
l’historienne-urbaniste
et fille de la médina Jamila Binous.
Une excursion de 2h est proposée tous les
samedis matins et trois fois par semaine de
nuit pendant le mois du Ramadan.
Chez Rafik est la meilleure adresse dans la
médina de Tunis pour déguster des makroudhs.
Rafik est, bien entendu, originaire de Kairouan,
la capitale mondiale de ce gâteau frit à base
d’amandes et de dattes. On adore la version
classique avec les petits motifs géométriques et
les makroudhs en bouchée parsemés de graines
de sésame. Prix dérisoire devant le plaisir qu’il
procure : 3 dinars/kg.
Chez Rafik 163, rue de la Kasbah
Médina de Tunis
© Dar Slah
Dar Slah
145, rue de la Kasbah - Médina de Tunis
Tél. : (+216) 71 261 026
Ouvert à midi uniquement. Ouvert le soir
seulement au cours du mois de Ramadan.
©P
ol G
© Pol Guillard
Si vous arrivez un peu tôt, vous
croiserez les pêcheurs qui livrent et
jetterez un œil intrigué sur les clovisses
en attente de leur ébullition dans les
bassines à l’entrée du restaurant !
69
Escales gourmandes
© Ahmed Snoussi
Lablabi Story ou
le sandwich
bizertin
A Bizerte, on l’appelle
« caskrout homs » (pois
chiche) ou « ouahed
lablabi ». Il n’est pas
seulement le sandwich
du pauvre, il est très
prisé, et constitue même
une « attraction » pour
les Tunisiens qui visitent
Bizerte.
Très utile pour des
dépannages rapides
ou à l’occasion des
journées à la plage,
il est assez bon pour
être servi dans des
établissements aussi
prestigieux que le
Britannia Hotel
Manchester. On
apprend même qu’il
est servi à Londres et à
New York.
70
Composition de base : une
demi-baguette remplie
de pois chiches cuits à
la vapeur, du sel et du
cumin. On améliore
aussi l’ordinaire avec des
options : huile (normale
ou olive), harissa,
sardines, thon, olives. Ce
sandwich chaud est très
agréable en hiver, lorsque
la vapeur de la marmite
accentue le plaisir visuel
et olfactif.
Pour commander il faut
lancer : « ouahedzit » ou
« ouahedzitzitouna » ou
« ouahed sardina » ou
« ouahedtone » et surtout
préciser « har » (piquant)
ou « mouchhar » (pas
piquant).
Tout commence dans les
années 50, avec un petit
bonhomme du nom de
«Am Gadour » (l’oncle
Gadour) qui a l’idée de
cuire des pois chiches à
la vapeur. Il s’installe près
de l’école franco-arabe,
s’accroupit et place entre
ses jambes son seau
métallique contenant les
pois chiches et recouvert
d’un sac en jute pour
conserver la chaleur. Il
confectionne habilement
en une seconde un
cornet avec une feuille
de papier… Il saupoudre
le cornet avec du gros
sel. C’est un régal, une
friandise pour l’époque,
le bonheur pour 5
millimes !
Dans les années 60, un
certain Mokhtar qu’on
appelle aussi « Mokhtar
abane » a l’idée de
vendre des pois chiches
et des sandwichs aux pois
chiches : un petit pain
rempli de pois chiche
+ sel et cumin. Le petit
pain est chaud et les pois
chiches fondants. Son
petit étalage est devant
Bab-Jdid et son slogan
publicitaire est « abanemel
banane » (meilleur que
les bananes), d’où son
surnom.
Mokhtar a fait fortune. Il
s’est payé un immeuble
et a fini ses jours à La
Mecque où il repose en
paix. Son fils a pris la
relève. Il est installé près
de la pâtisserie Zallez.
A la fin des années
70, les marchands ont
commencé à augmenter
en nombre. Les plus
connus : «Bonhof» et
«Zarga» ...
Actuellement la star
du « caskrout homs »
est incontestablement
Mohamed-el-Hedi,
qui a fixé son étalage
du côté de l’ancien
hôpital. Son sandwich
est bon, copieux et
généreusement garni.
Parfois, on doit même
faire la queue pendant
quinze minutes et plus
pour être servi. Mohamed
roule en BMW... Mais il
met toujours la main à
la pâte et sert ses clients
avec le même plaisir.
Mokhtar Larbi
Source :
www.bizerte1.com
Escales gourmandes
Gourmand…
De salons en
gourmandises :
notre « route
du thé »
Le concept de salon de thé
proposant boissons et pâtisseries
toute la journée mais aussi brunch
le dimanche se développe ces
dernières années. Du nord au sud,
les salons de thé ouvrent leur porte.
Nous vous proposons une sélection
des meilleures adresses du pays.
A Hammamet, outre le fait d’être l’adresse chérie
des ados les week-ends, le salon de thé The Must a
ses habitués. L’espace est agréable et très joliment
agencé. Le Must est idéal pour siroter un thé, déguster
un vrai chocolat chaud et se délecter d’une tarte
Tatin. Celle-ci est servie dans les règles de l’art : tiède
avec sa boule de glace à la vanille. La tarte au citron
est délicieuse et la crème catalane exquise. Le Must
est aussi une bonne adresse pour un petit déjeuner
gourmand. Dans la matinée, il se transforme en bar à
salades.
A Tunis, du côté des Berges du Lac, le Barista’s Café
et ses cheese-cake, au chocolat, à la vanille, au moka
ou à la fraise en séduira plus d’un. Il propose aussi
des gâteaux aux fruits des bois, des spéculoos, des
cookies accompagnés d’excellents cafés. Le Barista’s
est ouvert le dimanche jusqu’à 13 heures pour de
bons petits déjeuners. Les portions sont gigantesques
et savoureuses.
Barista’s Café : www.baristas-cafe.com
La Bizertine : Rue d’Espagne - Bizerte
Fleur de thé
Hôtel Soviva route touristique - Hammam Sousse
Tél. : (+216 73 246 149/ (+216) 24 766 766
72
A travers « La cuisine de ma mère »,
Prix Ladurée du meilleur livre de
gastronomie 2003, Odette Touitou nous
propose une incursion dans la cuisine et l’art
de vivre d’une famille de Tunisie.
Ici la cuisine est indissociable du plaisir
de manger. Les souvenirs se confonden
avec des portraits de famille, des
chroniques et des recettes de cuisine
tunisienne.
illar
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Pâtisserie Garza Place de la monnaie – Tunis
« La cuisine de
ma mère, un livre à savourer
d
La pâtisserie Garza est l’un des plus vieux temples de
la gourmandise à Tunis, un vrai monument historique.
Aujourd’hui repris par le fils Garza, ce petit commerce
à l’ancienne reflète toujours le Tunis des années
cinquante. Sur les étagères de la boutique couleur
crème, des bocaux en verre à l’ancienne sont alignés,
en attendant les clients dès les premières heures de
la matinée. Les gâteaux déclinés autour de l’amande
et des variations sur le thème de la génoise dans tous
ses états sont délicieux et les prix aussi légers que les
pâtisseries.
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Chez Garza : des
pâtisseries uniques
© Pol Guillard
Le Must
Zone touristique El Merezka-Hammamet Nord
Tél. : (+216) 72 260 659
« La cuisine de ma mère »,
Odette Touitou - Editions Minerva – 35 euros
73
Escales gourmandes
La fabuleuse
aventure de
Typik A Bizerte, la célèbre pâtisserie
La Bizertine devant laquelle il y a
toujours un attroupement se décline en
salon de thé face au Bizerta Resort. On
vous sert des gourmandises dans une
atmosphère un peu surannée digne d’un
véritable salon de thé anglais.
Les mille-feuilles à la pâte mi-salée,
mi-sucrée croquante à souhait y sont les
meilleurs du monde (après ceux de la
piazza della Signoria, à Florence). Les
choux à la crème nappés de chocolat
ou de caramel se font accompagner de
généreux verres de citronnade…
A Sousse, ne ratez pas Fleur de thé,
un espace protéiforme qui évolue du
matin au soir pour répondre à des envies
de sucré, de salé, de déjeuners ou de
dîners. L’ambiance très « british » met
immédiatement de bonne humeur.
L’espace se compose d’un salon de
thé et d’un restaurant gastronomique.
On fond littéralement en savourant les
subtilités de la tarte au citron ou celles
à l’orange et son coulis de goyave. On
aime tout autant la carte des thés.
La gamme de Typik se compose de plus de 30 produits,
très vite identifiables grâce à un beau packaging dans les
tons gris et vert. Selima Abou, sa créatrice, sillonne les
coins et recoins du pays à la recherche de fraises goûteuses,
de thym sauvage, de poivrons parfumés, de figues et de
coings matures, de jasmin… Énergique, elle est intarissable
sur le sujet : « Je choisis mes produits grain par grain,
fraise par fraise et piment par piment. Quand je fais le
tour des producteurs, je tente de les éveiller à mes besoins
et de les fidéliser à mes exigences ; comme éliminer les
pesticides, par exemple. Les récoltes rythment mon unité de
production. Je vis au temps des condiments, puis vient la
période des olives, puis celle des eaux distillées de rose, de
néroli ou de romarin. Je m’acharne à retrouver les goûts et
la qualité d’antan. » C’est une aventure fabuleuse!
Typik
63, Rue de l’Aéroport - La Soukra - Tunis
Tél: (+216) 70 94 60 36
www.typik.com
Seima Abou rêve de commerce équitable et pense à une
gamme issue de la culture biologique.
Dans ses laboratoires, on dose, adapte et goûte. On y lutte
surtout, au fil des récoltes, pour la maitrise de la qualité et
sa constance. Dans ce secteur, « quand les règles de l’art de
toute la chaîne (de la production, à la cueillette, en passant
par l’élaboration) sont respectées, les résultats sont fabuleux »,
résume Selima Abou. Ses exigences de qualité et la médiocre réalité de l’offre
classique l’ont poussée à redoubler d’efforts pour passer à
la vitesse supérieure. L’aventure de la production exclusive
s’est imposée. « A l’aéroport, nous faisons un carton ! Nos traditions
locales sont un terreau fertile. Je m’en rends compte tous
les jours. Il est dommage que nous ne l’exploitions pas
suffisamment », lâche Selima, non sans une pointe de
regret, consciente qu’il faut davantage centrer ses efforts
sur un « trip plus culture, plus plaisir et art de vivre ».
Aujourd’hui Typik exporte environ 20% de sa production
en France, au Japon et en Italie.
© Typik
© Pol Guillard
Pour le petit déjeuner, on optera pour
la formule Fleur de thé (9 dinars),
composée d’une boisson chaude, d’un
jus de fruits frais, d’une omelette avec
saucisse ou jambon et d’une corbeille
de viennoiseries. Une adresse à
découvrir et à redécouvrir !
Huile d’olive, crème d’aubergine
ou d’olives, harissa, confiture au
jasmin, citrons confits, vinaigre et
sel aromatisé mais aussi foutas, sels
de bain… Ce n’est pas une recette
de plat traditionnel, mais quelques
produits de la marque Typik saveurs
et traditions.
A.D.
74
an Z
b
Eden Nature œuvre en Tunisie au développement de l’agriculture
biologique, à la promotion et à la distribution de ses produits.
Eden Nature sensibilise le grand public à mieux consommer et manger.
Tous ses produits sont certifiés par les certificateurs européens agréés.
Depuis l’automne 2011, vous pouvez commander sur le site des paniers
de fruits et légumes de saison. A venir prochainement : des activités
de sensibilisation, des ateliers de diététique, des visites à la ferme avec
dégustation et buffet bio…
En parallèle, tous les dimanches matins à la Foire des Expositions de la
Soukra se tient un petit marché des producteurs biologiques de 10h à 13h.
Fruits et légumes de saison, miel, volailles…
arou
l Gu
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Pour en savoir plus : www.coursdecuisinetunis.com
©M
d
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Le bio se
développe en Tunisie
illar
d
illar
Les Berges du Lac de Tunis accueillent depuis
Octobre 2010 l’Atelier Mille et une saveurs où il se
mitonne de petits trésors d’inventivité.
Conçue et murie par Habiba Bennani, l’Atelier
propose des cours d’initiation à l’art culinaire.
Cuisines du monde animée par des chefs tunisiens
ou étrangers, cours de cuisine pour enfants,
découverte et utilisation des épices en cuisine,
recettes malignes autour d’un thème, cook&go
spécial Ramadan… A tester absolument.
l Gu
©Po
©Po
l Gu
illar
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Atelier de cuisine
Mille et une
Saveurs
Pour en savoir plus : www.eden-nature.eu et www.soukraexpo.com
75
Quand des millions
de voyageurs ont éprouvé l’envie,
le temps et les moyens de suivre la
ronde estivale du soleil, la Tunisie est
devenue synonyme d’évasions et de
détente.
Des millions de touristes sont venus
vivre avec la mer, avec la Méditerranée ;
attirés par nos 1300 kilomètres de
littoral et nos 575 kilomètres de
plages. Aujourd’hui, le voyageur du
XXIème siècle a d’autres attentes et
Evasion
& détente
notre offre touristique balnéaire doit se
diversifier et s’ouvrir sur l’autre Tunisie.
Cette évolution constitue l’opportunité
de valoriser nos richesses intérieures,
de développer un tourisme culturel et
environnemental, articulé autour de
notre patrimoine historique, de nos huit
sites inscrits au Patrimoine mondial de
l’humanité, de nos 15 parcs naturels
nationaux, des plaines, des monts et
du désert. Des trésors dont le monde
doit encore découvrir l’essentiel.
Evasion et détente
Tunisie,
côté
mer
Le kayak : une «
balade verte »
en pleine mer
Kayak de mer
Jean-Louis Acquère - Tél. : (+216) 23 38 27 08
Loin des zones touristiques aménagées, la
Tunisie recèle de magnifiques sites protégés.
Le Cap Bon et la côte Nord-Ouest se
distinguent particulièrement par leur richesse
naturelle, leur biodiversité et leurs espèces
végétales et animales uniques.
Le kayak de mer est l’instrument idéal
pour découvrir les côtes sauvages et
profiter des belles plages cachées dans
des criques inaccessibles. Très stable et
facilement manœuvrable, il ne demande
aucune aptitude physique particulière et
est facilement maitrisable par les enfants de
plus de 12 ans. Pour les grands sportifs, des
parcours spécifiques peuvent aussi être établis
sur demande.
Les sorties en kayak sont accompagnées et
encadrées par un guide accompagnateur
diplômé d’Etat français, qui connaît bien le
milieu. Ses explications sur la faune et la flore
©Pol Guillard
Pédalo, planche à voile, kayak de
mer, plongées, voile, ski nautique,
jet ski, kite-surf, sorties en mer
et parachute ascensionnel pour
découvrir la côte vue du ciel…
Tout est mis en œuvre pour
satisfaire nos envies.
Sur cette «Côte d’azur» tunisienne
qui s’étend de Tabarka à Djerba
des hôtels proposent cette belle
palette d’activités sportives
nautiques à pratiquer en famille,
en couple ou entre amis. Ne pas
oublier de réserver à l’avance.
révèlent des richesses insoupçonnées, là,
juste sous vos yeux. Une véritable balade
verte sur la mer !
multitude d’activités autour et avec la mer.
Les randonnées durent environ deux heures.
Plusieurs circuits sont possibles dans des
endroits accessibles uniquement en kayak de
mer. Au programme, randonnées,
« snorkelling », pêche aux oursins… Une
78
© ON
TT
arfi
Une lagune de 40 km 2 avec une eau peu
profonde entièrement dédiée au kite-surf,
garantie sans vague, avec un vent modéré
l’été, entre 8 et 17 nœuds, vent soufflant
essentiellement de la mer vers la terre ce
qui permet un apprentissage sans risque.
L’hiver le vent est plus soutenu et peut
atteindre 25/30 nœuds. Une école franco
tunisienne pour vous initier ou vous
perfectionner.
s Ch
La Tunisie compte pas moins de 15 parcs
naturels nationaux créés entre 1980 et
2010 (Parc national de Bouhedma, de
Boukornine, de Chambi, de Dghoumès,
d’El Feija, de l’Ichkeul, des îles de
Zembra et Zembretta, de Jbil, de Jebel
Orbata, de Jebel Mghilla, de Jebel Serj, de
Jebel Zaghdoud, de Jebel Zaghouan, de
Senghar-Jabess et de Sidi Toui).
Chaque parc est spécifique par sa
situation géographique, sa faune et
sa flore, sa diversité biologique et
son histoire. Un patrimoine naturel à
préserver… et à découvrir.
Kite-surf
à Djerba
©N
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Un patrimoine
naturel
exceptionnel !
Grâce au kayak de mer, il est aussi possible
de découvrir l’incroyable faune et flore du
parc national d’Ichkeul, classé Patrimoine
Mondial par l’Unesco en 1979. Près de 200
espèces d’oiseaux dont la cigogne, l’oie
cendrée et le flamand rose vous y attendent.
Pour en savoir plus : www.djerbakite.com
79
Evasion et détente
L’incontournable escale
des
plaisanciers
Jo Mineti, fondateur, organisateur et surtout
passionné de la Route du Jasmin, répond à nos
questions.
Mille et une Tunisie : La plaisance est-elle une
forme de tourisme à développer en Tunisie ?
Jo Mineti : La plaisance fonctionne déjà très bien
en Tunisie. La Route du Jasmin est la manifestation
nautique la plus importante de Méditerranée en
nombre de participants avec, depuis son origine,
1.500 voiliers compétiteurs de navigation sportive
hauturière.
Pour de nombreux navigateurs, c’est l’occasion
d’être accompagnés dans leur traversée pour
amener leur bateau en Tunisie, où ils trouvent des
anneaux libres à des prix intéressants. Il n’y a plus
de places en France et dans le nord de l’Italie.
Ils nous font confiance sur le choix d’un port
d’accueil.
Un tiers des bateaux de Hammamet et Monastir
sont des anciens de la Route du Jasmin. Cela
constitue un apport économique important pour
le pays quand on sait que ces personnes font
en moyenne quatre voyages par an pour passer
quelques jours sur leur bateau, et que d’autres, à la
retraite, décident d’habiter à bord.
La Route du Jasmin
www.routedujasmin.org
Selon une étude de la Fédération française
des ports de plaisance, un plaisancier dépense
environ 150 euros par jour sur place, avec une
consommation purement tunisienne. Sans compter
l’activité d’entretien de bateaux qui se développe
en Tunisie.
© ONTT
Avec un littoral de 1 300 kms
et une chaîne de 26 ports et
mouillages, la Tunisie est un
passage incontournable de la
Méditerranée. Distante d’à peine
100 à 515 miles (161 à 830 kms)
de Porto Cervo, Pantellegria,
Antibes, etc., elle attire nombre
de plaisanciers, qui y trouvent,
outre la beauté du cadre, des
aménagements de qualité, mais
aussi une disponibilité d’anneaux
et des tarifs des plus avantageux.
Les ports de plaisance
de Tunisie
Hammamet - port Yasmine
Capacité : 700 anneaux
(dont 100 pour le passage)
Tél. Capitainerie : (+216) 72 241 111
www.portyasmine.com.tn
Port de Tabarka
Capacité : 100 anneaux (dont
50 pour le passage).
Tirant d’eau : 3,5m
Tél. : (+216) 78 670 599
port-tabarka.com
Propos recueillis par Mireille Pena
80
Située entre le Cap Zebib et le Cap Blanc,
Bizerte offre la protection d’une baie
naturelle et une proximité avec l’Europe.
Construite sur un port en activité, la marina
bénéficie d’un site stabilisé depuis plus
de cent ans, ce qui lui donne l’assurance
d’un non-ensablement et d’une nonmodification de la côte. Ses promoteurs ont
d’ailleurs pris appui sur cet environnement
pour construire de façon écologique. Au
printemps 2012, Cap 3000 proposera 800
anneaux pour bateaux de 6 à 110 mètres.
bde
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Port El Kantaoui
Tirant d’eau : 4 m
Tél. Capitainerie :
(+216) 73 348 600/ 348 799
www.portelkantaoui.com.tn
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Cap
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©M
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Bize
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Marina Cap
3000 Bizerte
www.marinabizerte.com
Marina Cap Monastir
www.marinamonastir.com
Port de Sidi Bou Saïd
81
© Selim Baccar
Evasion et détente
Plongée sur
épave…
Ceux qui croient que les épaves sont nocives pour la
mer se trompent. A moins qu’elles ne soient remplies de
matériaux radioactifs ou chimiques, elles sont bien au
contraire porteuses de vie. Car elles attirent de nouvelles
espèces de poissons et servent de support pour une flore
tout aussi vitale.
Pour les plongeurs, plonger sur une épave est un plaisir
incomparable. C’est comme aller au musée car derrière
une épave, il y a tous les scenarii possibles. Ceux que
l’on se fait personnellement et ceux de l’Histoire. La
Méditerranée a été le cimetière de milliers de bateaux
et d’avions de la Seconde Guerre mondiale. En Tunisie,
et pour ne citer que les épaves les plus connues avec
une profondeur qui varie entre 14 et 20 mètres, on
mentionne l’épave de Bouficha qui est un des sites les
plus incontournables de la plongée sous-marine dans le
pays.
Les passionnés d’histoire trouveront aussi de quoi
nourrir leur imaginaire sur l’épave de Takrouna. Les
experts parlent encore de la Faille de Sidi Bou Ali. Un
site majeur qui présente le grand avantage de pouvoir
accueillir aussi bien les débutants que les initiés. En
fonction des souhaits et des capacités de chacun, on
peut y effectuer des plongées qui vont de 9 à 15 mètres.
François Brun est journaliste, spécialisé dans la plongée
sous-marine. Il collabore depuis des années avec la
revue de plongée française « Plongée Magazine ». Pour
lui, il ne fait aucun doute que la Tunisie possède un
trésor qu’elle sous-exploite. Il faut s’y connaître pour
comprendre et réaliser ce que représente une épave
pour un plongeur. « Une épave, c’est un voyage dans le
temps. Cela n’a pas de prix ! »
et Kélibia, qui pense qu’indépendamment
des épaves, il y a tous les fonds marins à
découvrir avec ce qu’ils comportent comme
faune et flore. Malgré les centaines de
Même son de cloche du côté de Selim Baccar,
propriétaire du club de plongée Odysea à Hammamet
Centres de
plongée
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A travers ses photographies,
suivons Selim Baccar, l’amoureux
des profondeurs, et François
Brun. Partons pour une
immersion extraordinaire dans
la richesse des fonds tunisiens
où faune et flore se disputent la
suprême étrange beauté. Albert
Falco est l’auteur de la préface de
cet ouvrage à paraître en 2012.
Div
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82
A.D.
«La Tunisie
sous marine»
Pas moins d’une quinzaine de centres de
plongée sont à la disposition des novices et
des initiés tout le long du littoral tunisien
pour faire un voyage au fond de la mer.
Le centre de plongée Odysea à
Hammamet et Kélibia se distingue par son
professionnalisme et sa spécialisation en
plongée profonde.
Odysea Diving School Hôtel Le Sultan
Hammamet Nord - Tél. : (+216) 23 443 836
plongées à son actif, il s’émerveille toujours
des fonds marins tunisiens. Chaque plongée
est unique.
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Avec deux cents
épaves répertoriées
le long des côtes
tunisiennes, la
Tunisie est une
destination de
plongée inscrite
au 1er rang
méditerranéen
des pays recélant
le plus grand
nombre d’épaves
subaquatiques.
Toutes les
conditions sont
réunies pour
devenir un véritable
paradis des
plongeurs, lorsque
nous tirerons les
avantages de nos
nombreux atouts.
83
Evasion et détente
a savoir
Quels oiseaux
dans le ciel
tunisien ?
La Tunisie,
côté
terre
En Tunisie, on peut
observer environ 180
espèces d’oiseaux différentes entre espèces
migratrices et sédentaires. Il arrive qu’audessus d’El Haouaria,
on puisse voir plus de
30 espèces de rapaces
au printemps.
Les oiseaux
n’ont pas
attendu les
touristes
© Pol Guillard
Le tourisme nature ou écologique tarde à
se mettre en place en Tunisie et jusqu’il y a
peu, il était très difficile de réserver une sortie
ornithologique dans le peu de programmes
disponibles sur le marché malgré 2 millions de
«birdwatchers» britanniques… Heureusement un
passionné d’ornithologie a décidé d’en faire son
métier.
Issam Miladi est guide ornithologique et opère à
partir d’El Haouaria. Avec «Escapades», sa société
de tourisme éco responsable, il propose des
excursions ornithologiques à des petits groupes.
Rencontre avec un passionné.
Héron garde-boeufs (Bubulcus ibis) - Parc national de l’Ichkeul - Nord tunisien
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
Parc national de l’Ichkeul - Nord tunisien
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Vol de cigognes blanches (Ciconia ciconia)
Période de migration - El Haouaria - Cap-Bon - Tunisie
[email protected]
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Escapades organise l’été des sorties marines
et des randonnées pédestres sur la presqu’île
du Cap Bon. Le vacancier seul, en famille
ou entre amis est entièrement pris en charge
pour une journée.
Au programme : balade en bateau, barbecue
dans une crique sauvage, dégustation
d’oursins fraîchement pêchés, découverte
des richesses du monde sous-marin, collecte
de coquillages, crabes, poulpes, patelles, et
plein d’autre activités. Comptez un budget
moyen de 60 dinars par personne.
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La saison d’observation de la
migration des oiseaux s’étale de
mars à juin à El Haouaria. Pour les
escapades dans le désert tunisien à
la recherche d’espèces sahariennes,
la maison d’hôte Dar Souleiman
à Douz (www.randomadairedouz.
org) propose des méharées avec
observation de la faune et de la flore
désertique.
Escapades
variées
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La période
idéale
pour le
bird-watching
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Escapade, natures & loisirs
écoresponsables
Tél. : (216) 50 496 125
(216) 21 136 732
La Tunisie, une destination
ornithologique prisée
©P
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Peu de gens le savent
mais la Tunisie, 3ème pont
migratoire mondial, après
le détroit de Gibraltar et
le couloir Liban-Palestine,
est une destination
idéale pour l’observation
ornithologique.
Moineau blanc - Espèce très rare
Parc national de Jbil - Sud tunisien
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Evasion et détente
Mille et une Tunisie : En quoi consiste une
sortie ornithologique ?
Issam Miladi : Il s’agit de visiter des
biotopes où on peut rencontrer des
espèces d’oiseaux. Certains ornithologues
sont passionnés par les oiseaux d’eaux,
d’autres par les rapaces ou encore les
passereaux, etc. Tous sont sensibles aux
spécificités éco culturelles du milieu :
botanique, agriculture, art culinaire…
Combien de temps dure une sortie
ornithologique ?
Une sortie peut durer d’une journée
à une semaine. Les escapades dans le
désert tunisien à la recherche d’espèces
sahariennes durent jusqu’à une semaine.
Vos sorties sont-elles régulières ? Les
enfants sont-ils admis et de combien de
personnes se composent les groupes ?
Tous les âges sont acceptés. Il vaut mieux
éviter d’être trop nombreux pour ne pas
gêner la faune et la flore du milieu. Nous
n’excédons pas la douzaine de personnes
par groupe. Me concernant, je suis sur
le terrain tous les week-ends soit pour
assurer un suivi soit pour la prospection de
nouveaux sites. Pour le moment, les gens
me contactent par email car je suis inscrit
sur le site « birding pal », un site destiné
aux ornithologues.
Combien coûte une sortie ?
Le prix dépend de la durée de la sortie
et des sites à visiter. Il dépend aussi de
la distance à parcourir et du nombre de
personnes qui composent le groupe. Les
prix peuvent aller de 150 à 500 dt la
journée.
Dormir
au Cap Bon
©Pol Guillard
La péninsule du Cap Bon, cette
bande de terre de 80 kms de long
sur 20 kms de large, ne manque
pas d’hôtels dans les grandes
zones touristiques de Hammamet,
Nabeul et Korba. Vous aurez
l’embarras du choix ! Si vous désirez
plus d’authenticité, optez pour
des maisons d’hôtes et gîtes.
Villa Zembra : www.villa-zembra.com,
Dar Ben Abdallah :
e-mail : [email protected] ou
le gîte d’Echraf : www.optiqueloisir.com
86
© Pol Guillard
Evasion et détente
Swings, approches
et putting...
Mais qu’en est-il précisément en Tunisie ?
Disons-le… le constat n’est pas fameux.
Si le premier terrain de golf a vu le jour en
Tunisie en 1924, ce n’est que dans les années
80 que ce sport taxé d’élitiste commence à
se développer petit à petit avec notamment
l’ouverture des golfs de Djerba, Sousse et
Hammamet. Aujourd’hui, on recense 10
parcours de golf en Tunisie. Chaque année,
une moyenne de 250.000 greenfees y est
enregistrée, soit environ 70 000 golfeurs.
Est-il suffisant de détenir 1,2 % du marché
européen destiné à l’export ? “C’est très peu”,
répondront les professionnels du tourisme.
Qu’à cela ne tienne ! A défaut de devenir une
vraie destination golfique concurrentielle,
la Tunisie peut au moins gagner quelques
parts en plus sur ce marché et optimiser ses
bénéfices. A condition de s’en donner les
moyens.
Mohamed Belajouza, président de la
Fédération tunisienne de l’Hôtellerie, affirme
que « le golf est une réponse pour assurer un
meilleur taux de remplissage de nos hôtels.
Il peut être considéré comme une option
très sérieuse pour améliorer la rentabilité
de ceux-ci ».
Face à une crise bien réelle du tourisme,
le golf pourrait s’avérer une alternative
intéressante. Avec sa situation géographique
proche de l’Europe et son climat doux
et ensoleillé, la Tunisie possède déjà de
nombreux atouts de charme. Il ne reste plus
© ONTT
Le golf comme atout pour attirer
les touristes! En voilà une idée de
génie! Elle a tout de suite séduit
les professionnels du tourisme et
considérablement boosté le secteur.
Actuellement, on estime à 12
milliards par an la valeur du marché
des voyages de golf, avec plus de 50
millions de golfeurs dans le monde.
Un touriste-golfeur en vacances
dépense aussi entre 50 et 100 %
de plus qu’un touriste moyen. En
quelques années, le tourisme golfique
a donc acquis une telle valeur et est
devenu tellement concurrentiel qu’il
est l’objet de toutes les convoitises.
Il suffit de jeter un coup d’œil sur
l’Espagne, le Portugal, la Turquie ou
encore le Maroc pour s’apercevoir
que le développement de ce secteur
occupe désormais le cœur de la
stratégie de nombreux pays dans
le monde et notamment ceux du
pourtour méditerranéen.
qu’à mettre en place des solutions pour
développer efficacement le tourisme
golfique. C’est dans ce sens que de
nombreux projets golfiques devront être
créés et que des travaux de rénovation et
d’extension de parcours golfiques devront
également avoir lieu.
Amel Djait
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Pour en savoir plus : www.djerbagolf.org
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Gol
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Du côté de Djerba, le Centre de promotion du golf
mène un travail de qualité en permettant à des enfants
de l’île issus de milieux défavorisés de découvrir et
d’apprendre à jouer au golf. L’objectif est d’offrir à ces
jeunes à la fois un espace de loisir et l’opportunité de
pratiquer un sport aux valeurs éducatives et humaines
reconnues. Au vu des bons résultats sportifs obtenus
par certains de ces jeunes, l’objectif du centre de
promotion a évolué aujourd’hui pour permettre leur
accompagnement dans une pratique sportive de haut
niveau. Le centre de promotion du golf est soutenu
depuis 2008 par la Fondation Lacoste.
Citrus Golf Course - Hammamet
www.citrus.golftunisia.net
Flamingo Golf Course - Monastir
www.golfflamingo.com
Djerba Golf Club - Midoun
www.djerbagolf.com
Golf des Oasis - Tozeur
www.tozeuroasisgolf.com
El Kantaoui Golf Course - Sousse
www.portelkantaoui.com.tn
Golf fédéral de Carthage - La Soukra
www.golfcarthage.com
Le Tournoi Lacoste international Pro Am
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Centre de
promotion du golf
Golfer en Tunisie
Depuis 2006, le parcours du The Residence
Golf Course accueille à l’automne le seul
tournoi professionnel de Tunisie, le Lacoste
International Pro Am. Sur le green, en 2011,
24 équipes professionnelles (tunisiennes,
françaises, algériennes, marocaines et
libyennes) et 72 amateurs, sans oublier la
presse spécialisée nationale et internationale
(Fairway, Driver Mag, Golf Européen, Golf
Magazine, Journal du Golf) s’y sont donnés
rendez-vous.
Palm Links Golf Course - Monastir
www.golf-palmlinks.com
Tabarka Golf Course - Tabarka
www.tabarkagolf.com
The Residence Golf Course Gammarth
Yasmine Golf Course - Hammamet
www.golfyasmine.com
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Putt & Jump
Allier le saut obstacles au swing d’un
golfeur, il fallait l’oser. En 2011, le
1er Challenge Putt&Jump a eu lieu en
Tunisie sur le parcours du Residence
Golf Course. Il s’agit d’un évènement
sportif jumelant un tournoi de golf et un
concours équestre de saut d’obstacles.
En 2012 le Challenge Putt & Jump
revient et se jouera sur 4 tournois : en
avril au golf fédéral de La Soukra,
en juillet à Hammamet, en octobre à
Sousse et la finale en décembre au golf
fédéral de La Soukra.
© ONTT
L’organisation d’un tel évènement cible
deux objectifs principaux, à savoir la
promotion des sports équestres et du
golf, mais surtout la promotion de ces
activités en tant que produits d’appel
touristiques visant à mettre en avant la
destination Tunisie comme site touristique sportif.
© Citrus Golf Course
Le Challenge Putt & Jump, s’adresse non
seulement à un public de passionnés
de golf et d’équitation, mais également
au grand public dans la mesure où il
s’agit d’un vrai spectacle en soi et qui en
outre, comporte des animations diverses
et variées.
Les 5 événements golfiques
incontournables
de Tunisie
Lacoste International
Pro Am - octobre 2012
Tournoi du cœur
décembre 2012
Finale du championnat
de Tunisie - juin 2012
Vous initier au
golf ou améliorer
votre drive de 50
mètres ?
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Finale Soukra Trophy
6 mai 2012 - Golf fédéral
de Carthage
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Gol
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Gol
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www.golfandco.net
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www.golfplusplus.com
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Réservation de green-fees, documents administratifs, leçons indivi-
duelles, etc. tout est mis en œuvre
pour votre confort.
Golf +… Plus dispose des derniers supports professionnels pour
montrer les fautes des clients (Laser
Putter, Putting Mat, Club d’entraînement spécial, cameras vidéos,
“Swing Analyser”, etc.).
Finale AGH à Marrakech
du 20 au 25 Mars 2012.
L’agence Golf and co
organise pour vous des
combinés personnalisés
qui allient le golf et vos
autres envies : thalasso,
culture, trek…
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Golf +… Plus ce sont des professionnels de golf qui proposent un
grand choix de cours et de stages
de golf : Individuels, Groupes,
Débutants, Avancés, Famille, Enfants et Juniors, Clients Revenants,
Journées de Golf pour entreprises,
Journée de Golf pour VIP, etc.
Finale The Residence
Golf Trophy - 30 juin
2012 - The Residence
Golf Course
Finale inter club
10 juin 2012 - El Kantaoui
Golf Course
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Evasion et détente
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Sports et
loisirs
Le concept du Sahara lounge
Tozeur est doublement inédit
en Tunisie. D’abord, parce qu’il
s’agit d’un parc de loisirs de
tourisme écologique et actif
où l’on propose de partager
des valeurs de développement
solidaire et de commerce
équitable. Ensuite, parce que le
classique «accrobranches» cède
le pas à l’«accropalmes» où
comment découvrir le palmier
dattier… d’en haut.
© Sahara Lounge
Sahara Lounge
Tél.: (+216) 25 616 001
www.sahara-lounge.com
Un parcours
d’aventure
dans le
palmier dattier
au Sahara
Lounge Tozeur
Une façon intelligente d’adapter à la Tunisie
un concept qui cartonne dans le monde
entier. Questions à Imed Lagha, l’initiateur de
ce projet.
Mille et une Tunisie : Qu’est ce qui a inspiré
la création du Sahara lounge Tozeur ?
Imed Lagha : Tombé sous le charme de Tozeur
en 1994, j’ai eu envie de créer un produit
unique et complémentaire des diverses
prestations proposées à Tozeur. Par la création
d’un espace évènementiel haut de gamme,
doublé d’un éco-parc d’aventures, Sahara
Lounge répond à un réel besoin et contribue
à dynamiser la région. Celle-ci jouit d’un
Les
parcours
d’aventure
du Sahara
Lounge
sont certifiés par CERES
CONTROL France, organisme leader en France pour
les certifications des parcours
d’aventures.
94
superbe ensoleillement et d’un climat
d’exception durant neuf mois. Les activités
en pleine nature ne peuvent être que les
bienvenues.
Votre installation touristique s’appuie
sur des problématiques telles que le
développement durable, l’engagement
bio... Pensez vous que ces arguments
peuvent retenir l’attention des touristes ?
Sahara Lounge est un éco- parc et
propose un ensemble de produits BIO tels
que des dattes, des plantes médicinales,
des agrumes, des figues... De nombreux
moyens sont aussi mis en place pour
réduire notre consommation d’énergie
et contribuer à la préservation de
l’environnement (lampes d’éclairage LED
à basse consommation, politique zéro
papier au niveau de l’administration, etc.).
En termes de développement durable et
de tourisme équitable, nous soutenons
des artisans locaux qui produisent des
meubles, des paniers tressés et des
coffrets ou plateaux en bois de palmes.
Ces produits sont exposés et vendus en
nos murs par les artisans eux-mêmes. Les
touristes sont très sensibles à ces valeurs
de tourisme équitable, développement
95
Evasion et détente
durable et engagement Bio… Sahara
Lounge commence d’ailleurs à recevoir
des demandes spécifiques pour des
groupes incentives avec des briefings
portés sur l’écologie.
Sud
extrême…
à la
découverte
du désert
©Pol Guillard
Amateurs de découverte et d’évasion,
Sud extrême propose des voyages
d’exception pour découvrir autrement
le désert : à pieds, en quad, en 4x4, à
cheval... Au programme : éco balade
à cheval à travers le parc national du
Jebil, entre Douz et Timbaine, rallye
photographique pour découvrir sa
faune et sa flore ; circuit des sources
naturelles d’eau chaude du Sud ; circuit
botanique saharien afin de découvrir
avec des spécialistes la flore éphémère
mais particulièrement riche autour
de Timbaine et rencontre musicale
originale en plein désert Musique et
Silence (concerts de jazz, opéra, blues,
etc. programmés au lever et au coucher
du soleil).
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Mar
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Mar
s
www.sud-extreme.com
Evasion et détente
La spéléologie
en Tunisie est un
monde inconnu »
Pour en savoir plus
www.speleo-tunisie.com
Mohamed Tiouri - spéléologie
Tél.: (+216) 98 68 19 44
Grâce à une vraie passion et une
association, Mohamed Touiri
œuvre à mettre en avant un
sport-découverte jusqu’ici assez
confidentiel. Entretien avec ce
spécialiste pour en savoir plus et
se laisser tenter par une expérience
inoubliable.
Mille et une Tunisie : Pourquoi
proposer des excursions
spéléologie ?
Mohamed Tiouiri : Afin de
découvrir les grottes et un monde
souterrain fantastique. Faire de
la spéléologie est une source de
bonheur. Aller sous terre, c’est
s’éloigner des contraintes de la vie
de tous les jours. En spéléologie,
dans le labyrinthe des couloirs
souterrains, personne ne nous
impose de contrainte.
A qui s’adresse la spéléologie ?
Que vous soyez amateurs ou
simples curieux, nous saurons
vous faire rencontrer des paysages
inouïs : des roches taillées par l’eau,
des stalactites modelés au gré des
cristaux, des animaux adaptés à une
vie nocturne... Un autre monde,
juste sous nos pieds.
Comment se déroule une balade
spéléologique ? Combien de
personnes ? Quelle est sa durée ?
Il faut compter des petits groupes
de 6 personnes pas plus. Vous
devez savoir que les grottes ne sont
pas aménagées et donc je préfère
limiter le nombre des participants
pour bien maitriser l’expérience.
Au programme : de la marche, des
cordages, du rappel, des stalactites,
des stalagmites…
qu’elles sont magnifiques. Il y a
également les grottes d’Ain Dhab.
Faut-il avoir peur durant une
expérience spéléologique ?
Sûrement pas. Vous êtes avec un
spécialiste diplômé en spéléologie.
Vous ne courez aucun risque.
D’ailleurs nous travaillons depuis
peu avec un psychiatre afin d’aider
certaines personnes à maitriser
leurs peurs.
Où se trouvent les principales
grottes en Tunisie ?
Entre Zaghouan et Kairouan. Les
grottes de Jbel Essarj, pour ne citer
Où manger
et dormir à
Zaghouan ?
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Dans les petites gargotes de la ville. Faites vos
achats chez le boucher du quartier et venez
faire griller vos emplettes dans les
nombreuses petites gargotes de la rue
principale. Pour un budget plus élevé, le 1 er
gîte rural de Tunisie, Dar Zaghouan
(www.darzaghouane.com), vous accueille.
Et à une cinquantaine de kilomètres, à
Jouggar, c’est le domaine de Ksar Ezzit
(www.ksar-ezzit.com) et son restaurant
L’Empreinte qui proposent couvert et
hébergement. Dans les deux cas pensez à
réserver.
L’Association
Randonnée et
Environnement
à Zaghouan
© Nebras Charfi
Si vous mettez le cap
sur Zaghouan et décidez
de visiter le majestueux
Temple des eaux, prenez
aussi le temps de découvrir
l’écomusée et de flâner
un peu dans le village.
Vous y croiserez surement
des membres du club de
spéléologie. Et oui, de la
spéléologie en Tunisie !
Une association qui œuvre à la
promotion d’un tourisme écologique et
responsable dans la région de Zaghouan.
Randonnée avec nuitée dans un marabout
de montagne ou randonnées à thème
(peintures rupestres ; les orchidées du
printemps, randonnées à VTT…).
Pour plus d’informations : www.are.org.tn
99
Evasion et détente
Des raids
équestres pour
découvrir le
pays, autrement
Et si l’on vous proposait
des raids équestres pour
découvrir la Tunisie ?
Une façon originale pour
les débutants et une
suggestion à ne rater sous
aucun prétexte si l’on est
passionné de cheval.
L’hôtel Le Sultan à Hammamet,
programme, grâce à son centre
équestre de renom, des raids de 1
ou de 4 jours de février à avril et de
septembre à décembre. L’occasion
de poser un regard différent sur le
pays.
Au programme : de l’équitation,
bien évidemment, mais aussi un
circuit offrant bien des découvertes.
Qui ne serait pas surpris par le
marché traditionnel de Sidi Djedidi,
les plaisirs des bains dans les
sources naturelles d’eau chaude
de Lella Khadija ? Qui résisterait
à l’intérêt du travail artisanal
réalisé au village Ken et les jolies
balades dans la région agricole de
Zaghouan ?
Il va de soi qu’il ne faut pas rater la
sebkha d’Enfidha où les galops sur
la plage procurent une sensation
grisante de liberté. Se faire plaisir
passe aussi par la découverte
gastronomique.
Ranch équestre Le Sultan
Hammamet nord
Tél.: (+216) 72 280 588
www.lesultan.com
Les raids équestres du Sultan ont
justement pensé aux escapades
culinaires avec la dégustation de
poissons frais grillés en bord de
mer, des pauses thé et café dans des
gargotes et une nuit de bivouac sous
tente…
Ce sont Hedi Labbene et son
assistant Kamel Mansouri, tous deux
excellents cavaliers, qui encadrent
les raids pour un maximum de
sécurité et une vraie approche de la
région. Côté public, on retrouve les
amoureux d’équitation, mais aussi
des curieux, tunisiens ou étrangers,
ayant un niveau suffisant pour tenir
plusieurs heures en selle !
Le centre équestre de l’hôtel Le
Sultan travaille aussi avec des
agences de voyage spécialisées
en tourisme équestre comme
l’allemand Pferd&Reiter, le suédois
Hast Sport ou l’anglais High&Traler.
Avant de débuter le raid, une séance
de quelques heures en manège
déterminera votre niveau, votre
capacité ou non à partir en raid et
le cheval qui vous sera attribué.
Sachez enfin qu’il faut compter
600 dinars tout compris (matériel,
restauration, hébergement, etc.)
pour un raid de 4 jours.
Aurélie Machghoul
100 Mille & une Tunisie - N°1 - 2012
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Le cheval en
toute liberté
à Djerba
Du côté de l’île des Lotophages, le gîte
équestre Dar el Foursan propose une
découverte alternative de Djerba... à cheval.
Le ranch qui accueille 5 chevaux est à
proximité de la maison, une vraie attraction
pour les familles avec enfants.
Dar el Foursan qui propose le gîte et le
couvert s’adresse aux cavaliers confirmés
comme aux amateurs et novices,
chacun allant à son rythme et en fonction
de son niveau.
Pour en savoir plus : www.darelfoursan.com
Raffinement
& Sty le s
« L’artisanat tunisien a longtemps
été associé aux souks et aux objets bon marché.
Il a finalement la même image que le tourisme ! A présent via des Salons comme Maison&Objet
à Paris ou Ambiente à Francfort mais aussi des
expositions d’artisanat d’art, le monde découvre
la dimension qualitative voire luxueuse de nos
produits. On peut alors y découvrir le vrai savoirfaire tunisien. » Baraa Ben Boubaker, créatrice de
la marque Baraa (www.baraa.com)
© SOCADECO
Toute la beauté d’un artisanat d’excellence :
soieries, argent, tissage, broderie, bijoux, parfums,
un monde matière et de mille et une senteurs.
Raff ine m e nt & S t y le s
L’art
du
tissage
Baraa
Baraa
8, Quai Papacino – 06300 Nice
www.baraa.com
Mille et Une Tunisie : Où et quand présentez-vous
vos nouvelles collections ?
Baraa Ben Boubaker : Je présente mes collections au
Salon Maison & Objet à Paris deux fois par an, en
septembre et janvier, ainsi qu’au salon Côté Sud à
Aix-en-Provence.
Lauréate de la 1re édition de la Maison euroméditerranéenne de la Mode en 2010, vous avez
côtoyé en France les grands de la mode …
La Maison de la Création a été une expérience
inoubliable. Pendant six mois, nous avons été en
contact direct avec les plus grands dont Jean-Jacques
Picard, Christophe Le Maire, Jocelyne Imbert, les
maisons Kenzo, YSL, Dior, Chanel, etc. J’ai pu
bénéficier d’un coaching unique en peu de temps.
Cette session a été couronnée par une exposition
En septembre 2010 votre
collection de tissus est remarquée
par la Maison Hermès qui la
commande pour ses vitrines 2011.
Quel bilan tirez-vous de cette
expérience ?
Pendant mon exposition avec
l’Office de l’Artisanat à Maison &
Objet, Leila Menchari, directrice
artistique des vitrines Hermès,
a passé commande de toute ma
collection de tissus. C’était un
moment magique. C’est une
femme formidable qui valorise
beaucoup l’artisanat tunisien. C’est
une très belle expérience qui m’a
beaucoup encouragée.
Comment peut-on revitaliser le
secteur de l’artisanat qui pourrait
être pourvoyeur d’emplois et
valorisant pour la Tunisie ?
A mon avis, il faut commencer
par inciter les artisans, les former,
araa
Notre sélection
de tissages et broderies
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© Ambre
Baraa Ben Boubaker vit entre
Kélibia et Nice. Parcourant le pays à
la recherche de vieilles techniques
de tissage, elle découvre un savoirfaire qu’il faut revaloriser en
impliquant les jeunes, héritiers d’un
patrimoine qu’ils méconnaissent
et que l’on a trop longtemps
dévalorisé.
au Palais Royal, à Paris. Elle est
aussi programmée pour Marseille,
Capitale de la Culture en 2013.
Il y aura bien entendu
les vêtements «Baraa» et ceux des
lauréats des autres sessions.
Baraa - Nice/Kélibia
www.baraa.com
Mariem Besbes - Tunis
www.mariembesbes.com
Création Karim Arous - Mahdia
Tél. : (+216) 98 369 987
Nessege - Nabeul
www.nessege.nabeul.net
Dar el Yasmine - Tunis
Tél. : (+216) 71 325 825 / 23 533 528
SOCADECO - Tunis
Tél. : (+216) 22 513 883
Kerkennatiss - Kerkennah
Tél. : (+216) 71 232 304
Mille & une Tunisie - N°1 - 2012 105
leur apprendre de nouvelles techniques
et leur montrer un produit fini et bien
exposé. Parfois, il suffit de peu pour
que les jeunes soient motivés et aient
envie de s’investir dans un domaine
jusqu’ici « sous-estimé ». De par mes
déplacements dans toute la Tunisie à
la recherche de « vieux tisserands », je
me suis rendue compte qu’ils étaient
très fatigués. Eux-mêmes n’ont pas
forcément envie que leurs enfants
prennent le même chemin qu’eux.
Où se trouvent vos points de vente en
Tunisie et ailleurs ?
Concernant la Tunisie, une petite partie
de ma collection se vend à l’hôtel The
Résidence à Gammarth. A l’étranger, on
retrouve la marque au Japon, à la galerie
Vie à Tokyo, Jiyugaok, Ginza. Mes
collections sont aussi exposées à Rome,
Milan, Torino, Genève, Miami, San
Francisco, Francfort… Barra existe aussi
en France, en Allemagne, en Espagne et
en Arabie Saoudite.
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Héla Chadi,
le malti équitable
à l’honneur
En Tunisie, la broderie est un art séculaire, citadin et
raffiné. Issue d’une lignée de maîtres tisserands, Héla
Chadi explore ce riche patrimoine culturel et l’interprète
à travers des créations modernes. Sa rencontre avec le
malti dit aussi “tissu maltais” (tissu 100% coton naturel
anciennement fabriqué à Malte à partir de résidus de
coton égyptien et fabriqué actuellement en Tunisie ) a été
un véritable déclic. Fascinée par sa couleur et sa texture,
elle le décline selon son imagination dans des articles de
linge de maison et de décoration.
Socadéco : 4, rue Ibn El Abbar - El Menzah IV – Tunis
Tél. : (+216) 22 513 883 - e-mail : [email protected]
© Ambre
La chéchia, bien
plus qu’un petit
bonnet rouge !
La chéchia serait tunisienne. Plus exactement de
Kairouan, où elle serait née au IIème siècle de l’hégire.
Nous sommes au IXème siècle du calendrier chrétien.
L’Espagne est décimée par la bataille de Grenade,
ce qui pousse les Maures à fuir vers la ville sainte
tunisienne. Ils y apportent ce qui était d’abord un
turban en laine cardée. Intéressant quand on sait
qu’aujourd’hui, en français, un turban s’appelle un
chèche… Et la chéchia de se répandre dans tout le
monde arabe, changeant de style selon les pays.
Noire en Lybie, elle est plus haute au Maroc, où
elle est appelée « fez ».
Typiquement
tunisienne, la
chéchia est l’un
des symboles
incontournables
de la vie orientale.
Traversant les
époques, elle est
aujourd’hui encore
l’indispensable
couvre-chef
du vestiaire
traditionnel
masculin. Mais
quelle est son
origine ?
A partir des années 60, la jeunesse tunisienne
boudera la chéchia au profit de la mode occidentale,
ne réservant le petit bonnet rouge qu’aux occasions
culturelles et familiales. Ainsi, de nombreux artisans
abandonneront le métier, laissant la fabrication
industrielle prendre du galop.
Mais aujourd’hui, de jeunes créateurs tunisiens de
mode ont modernisé la chéchia, notamment dans ses
couleurs, faisant d’elle un véritable accessoire «hype».
Côté économie, la Tunisie se place au premier rang des
pays fabricants, exportant le savoir-faire tunisien vers
tous les pays arabes portant la chéchia.
Nadia Jendoubi
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Nahj Sidi Ben Arous, au
cœur de la médina de Tunis,
est l’antre où se regroupent
maîtres artisans appelés
« chaouachi » qui fabriquent
et vendent la chéchia.
Prenez le temps de vous y
promener et de demander
des explications sur les
différentes étapes de sa
fabrication. Ce couvre-chef
est désormais décliné en
plusieurs couleurs.
A lire
si
Nahj Sidi
Ben Arous
“Dans un monde qui change très vite,
les gens aiment découvrir et redécouvrir
le passé de leur pays, de leur région,
l’histoire, les arts, les techniques, les
modes de vie… Il s’agit de culture. Dans
le cas de l’histoire de la chéchia, il s’agit
d’une épopée technique et commerciale
qui commence dès l’Antiquité. Discute-ton de la couleur d’un drapeau national ?
La chéchia fait partie de la Tunisie.“
Extrait de « Chéchia. Le bonnet de
feutre méditerranéen » de Mika Ben
Miled. Editions Cartaginoiseries
Oct.2010, 40Dt.
L’Art du
cuivre
Mohamed
Lidarssa, la
passion du
cuivre
Mohamed Lidarssa est un des rares
artisans de la capitale à exercer,
avec encore autant de passion et
de labeur le métier de dinandier.
Sous les coups répétés de son burin,
les plaques de laiton, de cuivre
ou d’argent amoncelées dans son
atelier se tordent pour devenir
luminaires, panneaux décoratifs,
plateaux et autres objets.
Mohamed Liderssa
2, impasse du Blé - Medina de Tunis
à côté de la grande mosquée Zitouna
www.artisanat-lidarssa.com
Mohamed Lidarssa a appris très jeune son métier en le
pratiquant. Il observe et s’attarde dans les échoppes des
anciens artisans de la Médina de Tunis, puis il pratique
timidement. Peu à peu, il fait siennes ces techniques de
martelage, de ciselage et de repoussage, mais travaille
essentiellement des petits objets métalliques destinés
aux touristes, comme beaucoup de dinandiers. Il faut
gagner sa vie et le statut d’artisan en Tunisie n’est pas
des plus évidents.
En parallèle de cette activité alimentaire, il s’exerce
à des motifs plus complexes, il recherche des
techniques quasiment perdues. Ses souvenirs d’enfance
lui reviennent en mémoire ainsi que la qualité du
travail des dinandiers de l’époque. Il s’exerce alors,
expérimente, tâtonne...
Au salon de la Création artisanale organisé chaque
année en mars par l’Office National de l’Artisanat à la
Foire des Expositions du Kram, il expose ses créations
et il les confronte au regard de l’autre. C’est ainsi que
Leïla Menchari, directrice artistique des vitrines chez
Premier titre de la collection « Manuel
pratique de l’artisan » dirigée par
Abdelaziz Daoulatli aux éditions Alif,
cet ouvrage écrit par Naceur Baklouti est
dédié au cuivre. L’ouvrage en français
et en arabe dispense les connaissances
essentielles sur le matériau et sur
les techniques de sa transformation,
fabrication et décoration.
L’Artisanat du cuivre de Naceur
Baklouti, éd. Alif, mars 2010, 19,5Dt
© Ambre
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A lire :
« L’artisanat
du cuivre »
© Kahenart
son travail, de sa démarche et de la valeur
de l’artisanat tunisien. A présent entouré
de ses deux compagnons Mansour et
Samir, il poursuit son travail, sa principale
source d’inspiration demeurant le monde
qui l’entoure. Hermès à Paris, le découvre et l’invite à
participer deux hivers de suite aux vitrines
qu’elle crée et met en scène. Il participe
également en juin 2010 à l’exposition
Orient-Hermès Voyages de Leïla Menchari
organisée à l’Institut du monde arabe.
C’est la reconnaissance de la qualité de
A.M.
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Le cuivre
réinventé
Si la tradition du cuivre martelé est ancienne en Tunisie,
des marques comme Kahenart (Khédija Khouini-Kilani)
ou Les Ateliers du Roi ont su admirablement repenser nos
modèles pour en faire des objets aux lignes définitivement
contemporaines. Langage universel, ces marques ont su
conquérir le marché à l’étranger. Kahenart s’expose à
New-York, Paris, Milan, Berne, Francfort, Koweït City… La
revue française Côté Maison suit avec attention son travail
et la célèbre Maison parisienne de chocolaterie Lenôtre
présente ses coffrets gourmands dans des boîtes signées
Kahenart alliant bois et cuivre !
Pour en savoir plus
Les Ateliers du roi : www.lesateliersduroi.com Kahenart : www.kahenart.com
Les
étendards
d’un artisanat
renouvelé
Atelier Driba 93 : 72 bis, rue Ennouairi
Sidi Fraj - La Soukra-Tunis
Tél. : (+216) 71 759 363
L’atelier
Driba 93 »
A Driba coexistent pratiquement tous les métiers de
l’artisanat tunisien : sculpteurs, mosaïstes, menuisiers,
ébénistes, ferronniers, peintres, maquettistes,
tisseurs, stylistes modélistes, couturières, brodeuses,
bijoutières… Mohamed Messaoudi prend de temps
à autre l’initiative de montrer au grand public une
partie de ses collections de ferronnerie d’art, de
poteries et de pièces en bois sculpté et peint avec un
raffinement à nul autre pareil.
Une obsession :
restituer les objets du passé
Mohamed Messaoudi, avec sa silhouette gracile
d’éternel adolescent, a suivi une solide formation de
céramiste à Paris. Il possède la collection de jelliz
(carreaux) de Kallaline la plus complète de Tunisie.
« Regardez ces vieux marfaâ, aucun ne ressemble
à l’autre. Ils racontent tous la dextérité des artisans
Boutique
Makhzen
El Makhzen : 35, rue Sidi Ben
Arous Tunis médina
© Ambre
Retrouvez toutes les créations
Driba comme celle de
Caravan Sérail à la boutique
El Makhzen, une ancienne
menuiserie reconvertie en
boutique branchée, située
dans la médina de Tunis !
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© Ambre
Mohamed Messaoudi est artiste,
décorateur, designer, fondateur de
l’atelier d’artisanat « Driba 93 »
et fin collectionneur de pièces du
patrimoine, ramassées dans les souks
depuis vingt ans.
L’homme se plaît à transposer les
caractères d’un art sur un autre.
Il crée ainsi de nouveaux objets,
de belles émotions et un style
reconnaissable entre tous.
© Ambre
ARTYSHOW est à
la fois une vitrine
de l’innovation
dans le domaine de
l’artisanat «made
in Tunisia» et un
espace d’expression
artistique :
peinture, dessin,
photographie,
vidéo, sculpture,
installation, bande
dessinée, graffiti...
De futurs grands
artistes y font leur
première exposition
personnelle : Hedi
Khelil, Thameur
Mejri, Sandra
Remili, Maya ben
Ayed, Hafedk
Khediri, Rabaa
Skik...
© Ambre
d’antan et les diversités régionales en
matière d’artisanat. Malheureusement,
80% de ce qui se faisait ne se fabrique
plus », souligne-t-il.
Un souci majeur, telle une obsession,
agite le chef d’orchestre de l’espace
Driba. Celui de la mémoire. Cette
ancienne chaise de mariée du Sahel,
il la reproduit en miniature, pour le
bonheur des petites filles. Le poisson
que Chemla, grand céramiste tunisien
du début du XXème siècle, dessinait
sur l’une de ses grandes bassines est
reconverti, avec ses petits défauts, en
objet décoratif.
Cette démarche n’exclut pas qu’il y ait
un label Driba. Un style qui a fait depuis
le temps des petits. Driba transpose
les caractères d’un métier d’art sur un
autre : des motifs de céramique sont
déplacés sur des miroirs, les teintes
utilisées d’habitude pour le tapis (le vert
et le rouille) se retrouvent sur le bois,
des chutes de tapis sont récupérées pour
fabriquer un étonnant panneau mural
rappelant une mosaïque romaine, une
passementerie de jebba se retrouve sur
une belgha remise au goût du jour…
Olfa Belhassine
Artyshow, une
boutique
haute en
couleurs
ARTYSHOW shop
propose une relecture
de l’artisanat pour
une déco haute
en couleurs. Les
différents corps de
métiers de l’artisanat
local sont mis en
valeur et les meilleurs
savoir-faire du pays
s’y exposent : cuivre
martelé, verre soufflé,
céramique, tissage,
tapis, poterie, nattes
en jonc de mer,
savons naturels,
mosaïque...et bien
d’autres à redécouvrir.
Notre sélection
de boutiques
ARTYSHOW
4, rue Imam Chaffai - La Marsa
Amarante à Sidi Daoud :
www.amaranteparfums.com
Grain de sable à Hammamet :
tél.: (+216) 31 155 604
Aries à Houmet Souk :
ariesdjerba.net
La Différence à Hammamet
Artisanet à Manar
Maison de Senteurs à Tunis :
www.maisondesenteurs.com
Artyshow à La Marsa :
Makhzen à Tunis Medina :
Dar Essouk à Douz :
www.dar-essouk.com
Sous l’Escalier à Marsa
et Menzah 5
tél. : (+216) 24 770 402
El Hanout à Carthage :
e-mail : [email protected] Yukka à Marsa Plage
Espace Sadika à Gammarth :
www.sadika.tn
La céramique
ajourée du
Lézard rouge
Caravan Sérail,
l’art du couffin
Parmi les créations artisanales présentées à la
boutique Artyshow on retrouve l’univers coloré du
Lézard rouge. Une marque fondée en 2003 et qui
a su se distinguer en développant toute une gamme
d’accessoires et d’objets décoratifs colorés consacrés
aux arts de la table et à la maison. Brûle-parfum,
photophores, arbres à parfum, écuelles… L’émaillage
uni, l’ajourage mais aussi les motifs en léger relief font
la griffe facilement reconnaissable du Lézard rouge.
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Caravan Sérail
Le Lézard rouge : Usine : Cité des Artisans - Dar
Chaâbane El Fehri – Nabeul - Pour acheter Le Lézard
rouge : Artyshow shop à La Marsa, Grains de sable et
La Différence à Hammamet et Djerba
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Porté par sa créatrice, Hajer Messaoudi,
Caravan Sérail est dédié à l’univers féminin
des sacs à main, étoles, broderie, ceintures...
Des créations originales qui réinventent avec
subtilité et élégance l’artisanat tunisien du
couffin alliant cuivre et fibres naturelles.
En décembre 2010, la galerie Tucker Robinson
de Manhattan accueillait ses créations comme
régulièrement le Salon parisien Maison&Objet.
Commerce
équitable
www.tunisie-equitable.com
Notre site de commerce équitable,
www.tunisie-equitable.com, est
sponsorisé par Tunisiana.
Une chance
pour la Tunisie
La démarche de commerce équitable consiste en une action collective
d’organisation de nouveaux chemins de production et de distribution,
basés sur des normes sociales, économiques et environnementales
propres, ne nécessitant pas l’intermédiaire des États et la modification
des législations nationales.
En février 2012, Mille-et-une-tunisie.com soutenu par Tunisiana lance
avec différents partenaires (Enda inter-arabe, INRGREF, La Ferme
thérapeutique et Zazia artisanat ) la première boutique en ligne des
produits issus de ce commerce. A travers 4 grandes rubriques (BijouxEpicerie-Déco-Art de la table), découvrez des produits de qualité pour
consommer engager.
Parole de sponsor...
“Tunisiana a toujours choisi de dépasser la simple mission d’un
opérateur économique, au service d’une cause purement financière.
Faire de la croissance, oui, mais en s’engageant dans une démarche
responsable, en créant durablement de la valeur pour l’environnement
social, culturel, éducationnel, économique et culturel de la Tunisie.
Le commerce équitable, le modèle d’équité par excellence, répond
donc parfaitement aux valeurs intrinsèques de Tunisiana : dialogue,
proximité, transparence et respect.
INRGREF : L’Institut
National de Recherches en
Génie Rural, Eaux et Forêts
Pour en savoir plus : www.zazia-artisanat.com
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Créé en 2008 Zazia artisanat a pour vocation
de regrouper designers et artisans de la région
de Kasserine autour de la fibre naturelle d’alfa si
spécifique de la région. Tous les produits, tissés
mains, sont à base de fibres 100% naturelles
et les colorations, naturelles également, sont
inspirées de la culture berbère et saharienne du
centre de la Tunisie. Il s’agit pour Zazia artisanat
de préserver et de valoriser des traditions
locales mais aussi de les renouveler tout en
permettant aux artisans de la région d’avoir des
revenus réguliers et de vivre décemment.
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Zazia artisanat
Kasserine
L’INRGREF est un organisme public qui s’occupe des
recherches relatives au Génie Rural, Eaux et Forêts.
Depuis 2008, l’INRGREF travaille dans la région de Nefza
en collaboration avec le Centre canadien de Recherche
pour le Développement International (CRDI) pour trouver
des solutions appropriées afin de contribuer à la fois à
l’amélioration de la gestion des ressources forestières et
à la réduction de la pauvreté des communautés qui en
dépendent. La valorisation des espèces végétales de la
région telles que le lentisque, le pin pignon, le myrte,
l’arbousier et le diss est au cœur de ce dispositif.
INRGREF : e-mail : [email protected]
Tél. : (+216) 96794872 ou (+216) 96062254.
© Ambre
La Révolution tunisienne
a révélé les inégalités
régionales et l’importance
d’œuvrer pour résorber
celles-ci. Dans ce contexte,
la mise en place d’un réseau
de commerce équitable,
ce système d’échange dont
l’objectif est de parvenir à
une plus grande équité, et le
soutien de celui-ci est apparu
comme une évidence au site
Mille-et-une-tunisie.com.
Promouvoir les produits artisanaux locaux non
répertoriés par « l’industrie artisanale »
ou « le folklore touristique » afin de
permettre à des artisans indépendants de
vivre de leur précieux savoir-faire et de
faire connaitre les produits ethniques et
par le produit promouvoir le pays, dans
ses moindres spécificités et à travers toutes
ses régions, cela revient à connecter les
plus enclavés et les plus défavorisés au
reste du monde, sans les « modifier »“.
Nejla Chaar, directrice de
communication Tunisiana
ENDA inter-arabe
- Tunis
ENDA inter-arabe est une ONG
internationale à but non lucratif fondée
en Tunisie en 1990. Membre de la
famille ENDA Tiers-Monde basée au
Sénégal, elle a accompli 20 années
d’activités en Tunisie dont 15 dans le
domaine du microcrédit. Ses missions ?
Contribuer à l’amélioration des revenus
et de la qualité de vie des Tunisiens à
faibles revenus par le biais de microcrédits et d’une institution leader,
socialement responsable, engagée pour
l’environnement. En 2010, ENDA a reçu le
Prix de l’Entrepreneur Social De l’Année
Moyen-Orient Et Afrique Du Nord. Enda
inter-arabe propose sur ce site les produits
de ses artisans : Tarek ben Othman, Jalila
Khlil et Najet Nefzi.
La Ferme
thérapeutique
Sidi-Thabet
La Ferme thérapeutique est un projet solidaire qui reçoit
quotidiennement une soixantaine de jeunes de 8 à 33 ans souffrant
de handicaps mental, moteur ou de poly handicaps et issus, pour la
plupart, de familles nécessiteuses des quartiers avoisinant de la Ferme.
Encadrés par une équipe pédagogique professionnelle, les jeunes
bénéficient de formations professionnelles certifiantes en cuniculture,
horticulture et fabrication de fromage. La Ferme thérapeutique propose
à la vente des produits tels que kadids, merguez séchées, eaux florales,
huile d’olives, coriandre, menthe séchée, bsissa… La Ferme mène
actuellement un travail d’amélioration de la qualité du sol tout en
respectant l’environnement. L’objectif ? Obtenir le label Bio en 2013.
Pour en savoir plus : La Ferme thérapeutique
Tél. : (+216) 70 66 68 57 - e-mail : [email protected]
© Ambre
© Nebras Charfi
ENDA inter-arabe : www.endarabe.org.tn
De mars à juin 2011, dans le
Nord-Ouest tunisien, du côté
de Sejnane et des bourgs
environnants (Jmaiat, Sbessa,
Stayliya, Groof, Boujrir, El
Getma), un collectif d’artistes
tunisiens a mené avec les
femmes potières de la région
une action artistique, sociale,
culturelle et politique
intitulée Laaroussa. Il faut
rappeler que Sejnane et
ses environs sont connus
pour leurs poteries d’argile
réalisées par les femmes et
vendues au bord des routes
à d’éventuels clients de
passage.
Laaroussa à
Sejnane
Les femmes de Sejnane sont potières
de mère en fille et portent un artisanat
traditionnel et original dont les formes
et les décorations géométriques datent
du deuxième millénaire, à la fin de
l’âge de bronze méditerranéen. Chaque
pièce est modelée entièrement à la
main. Chaque poterie est unique,
façonnée consciencieusement avec
de l’argile longuement travaillée puis
peinte avec des colorants à base de
plantes, comme le dharou (lentisque) et
enfin cuite de manière ancestrale dans
un feu mêlant branchages et bouses
de vache (djella). Un trésor méconnu
et ignoré de tous les gouvernements
malgré les cris d’alarme ou les
tentatives de valorisation de quelques
ethnologues.
(Sonia Kallel, Tobi Ayédadjou
et le collectif français La Luna),
chorégraphes (Selma et Sofiane
Ouissi), musicienne (Saloua Ben
Salah) avec un groupe d’une
cinquantaine de ces femmes
regroupées autour de ce savoirfaire et des traditions qui en
découlent. L’objectif étant à terme
d’œuvrer à la construction d’une
coopérative de poterie à Sejnane
afin d’améliorer durablement les
conditions de vie et de travail
des femmes de la région. Une
coopérative « idéale » qui œuvrera
au développement économique,
intellectuel et au bien-être des
potières et de leurs enfants.
Béatrice Dunoyer
Source : revue ZAT - août 2011
© Pol Guillard
Créativité
en liberté
Le projet Laaroussa a donc consisté à
faire travailler ensemble plasticiennes
L’huile
de lentisque… comme
l’huile d’argan ?
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Ecrit par l’anthropologue
Nozha Skik, le livre
« Les potières de Sejnane, des
femmes et un savoir-faire », paru
en 2007, renoue, par le texte et
l’image, le fil de l’histoire
et de l’actualité des poteries
modelées de Sejnane.
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Sejnane :
des
femmes
et un
savoir-faire
Les plantes à la base des recettes traditionnelles de beauté et de
bien-être ne manquent pas en Tunisie. Alors pourquoi ne pas
en faire un atout commercial comme le Maroc l’a réalisé avec
l’argan? C’est à partir de ce constat que Faten Mezni, chercheuse
à l’INRGREF, travaille sur les propriétés et la production de l’huile
de lentisque (l’huile de gaddhoum). Le lentisque est cet arbuste
abondant dans la zone de Nefza-Sejnane connu car sa sève est
utilisée pour décorer de motifs les poteries locales. Cette huile,
extraite des fruits, est antibactérienne, antifongique et antioxydante.
Autrement dit, elle a des vertus cicatrisantes et antivieillissement.
Alors à quand une crème visage L’Oréal à l’huile de lentisque
biologique de Tunisie ?
Pour en savoir plus : Faten Mezni : [email protected]
La magie des
marionnettes
© Marouan Zbidi
Dalila Laabidi donne vie
depuis plus de trente ans à
des trésors de marionnettes.
C’est un peu le pendant
féminin et tunisien de
Gepetto! Il faut savoir que
ce genre théâtral remonte
en Tunisie au XIVème siècle
avec le théâtre de l’ombre
né avec «Karakouz» et les
marionnettes siciliennes avec
Ismail Pacha sous l’empire
ottoman.
Dalila Laabidi
34, rue Mohamed Marzouk Ben Arous
Tél. : (+216) 98 272 023
C’est dans son petit atelier de Ben Arous que Dalila reçoit
les curieux comme ceux déjà conquis par son travail, une
clientèle fidèle qui a su garder une part de son âme d’enfant.
Un souvenir personnel, un tissu chiné aux fripes, un conte
ou une scène de rue, tout est source d’inspiration pour créer
un nouveau personnage, une marionnette qui deviendra le
réceptacle d’un imaginaire et d’une mémoire collective.
Et lorsqu’on interroge Dalila sur son parcours et ses
motivations, elle répond simplement qu’elle a eu envie
de créer des marionnettes pour les enfants. La passion
qui l’anime est palpable et c’est ainsi que dans son atelier
prennent vie Barguellil et sa princesse, le Guerbagi porteur
d’eau, l’agriculteur, le soufiste Bou Jlita, la tzigane vendeuse
de dentelles…Plus de 15000 personnages sont nés de ses
mains de magicienne. Chacun a son histoire que Dalila se
fera une joie de vous conter.
En 2005, invitée par les éditions Actes Sud, Dalila Laabidi
présentait en Arles «Graine d’Amour», un spectacle pour
marionnettes où l’histoire d’une nomade qui sème des
graines d’amour de la lecture et du savoir.
En Tunisie les boutiques «Negretta» d’Houmt Souk,
d’Hammamet, de La Marsa et de la Médina de Tunis mais
aussi «La Différence» à Midoun et le musée «Chraiet»
de Tozeur vendent les marionnettes de Dalila. Elle est
également présente régulièrement au Salon de la création
artisanale du Kram et sur des Salons internationaux. Côté
prix, il faut compter entre 45 et 100 dinars en fonction des
modèles et de la technique utilisée.
A.M.
Un Centre
National
des Arts de
la Marionnette
A découvrir, le Centre National des Arts de la Marionnette (C.N.A.M). Celui-ci développe des activités de création autour de cet art. La naissance du
centre en 1993 est venue couronner les efforts de
la Troupe de Théâtre de la Marionnette de Tunis qui
croit au rôle primordial de l’art de la marionnette
comme outil culturel, éducationnel et de loisir.
Centre national des Arts de la marionnette :
23, Avenue de la Liberté, 1002 Tunis
Tél. : (+216) 71 833 079
Sadika Keskes,
quand
l’artisanat et
la création
convergent
Espace Sadika
Centre de Réhabilitation des métiers d’Art
Zone touristique de Gammarth
www.sadika.com et www.sadika.tn
Mille et une Tunisie : « Mon vrai
plaisir est de contribuer à faire en
sorte que le monde évolue autour
de moi vers plus de beauté. » C’est
une phrase lue dans un de vos
catalogues. Est-ce un aboutissement
de votre parcours ou une
philosophie ?
Sadika Keskes : C’est tout cela à la
fois. Dans la création, il n’y a pas de
frontières. Je souffle dans le verre,
transforme la matière, crée des
modèles et innove. Je suis toujours
inspirée par la diversité du riche
patrimoine historique tunisien et son
savoir faire manuel.
Votre réputation à l’international
se confirme avec la demande de
franchise de la marque « Sadika ».
Après Nice, Milan, bien d’autres
sont en cours. Est-ce une nouvelle
aventure ?
La marque d’artisanat Sadika fait
son chemin à travers quelques pays
européens. Malgré la copie de mes
modèles, comme la cage de Sidi Bou
Saïd, ma marque plaît toujours. C’est
effervescence autour du design,
des arts plastiques et bien d’autres
disciplines. Mon plaisir est autant
d’y participer moi-même, que de
permettre aux organisateurs de belles
manifestations artistiques d’organiser
leurs manifestations en mettant à
disposition tous les espaces de Sadika.
pour moi un signe de reconnaissance
et un engouement pour notre
patrimoine. Celui-ci restera à jamais
ma plus belle source d’inspiration.
Quelle appréciation générale
faites-vous des métiers d’art en
Tunisie ? Quelle place occupe
Sadika, l’artisane, la marque, le
centre ?
La démarche reste encore rare, mais
vous êtes aussi l’une des pionnières
du commerce équitable en Tunisie.
Quel est l’engagement de Sadika visà-vis des artisans ?
Je ne suis pas pionnière dans le
domaine de la réhabilitation des
métiers d’art. Il y a d’autres femmes
qui l’ont fait avant moi comme Leïla
Menchari et Sémia Ben Khalifa.
Mon engagement résulte d’une prise
de conscience qui s’est faite au fil des
actions et des liens forts que j’ai tissés
avec les artisans. Cet engagement
est là pour contrecarrer les préjugés
et autres réticences que rencontre
l’Artisanat Tunisien à l’étranger.
Aujourd’hui, les notions de commerce
équitable et de développement
durable sont une nécessité dans le
développement économique mondial
des « industries créatives ».
Le verre, la ferronnerie, le ciselage
mais aussi le tissage et la broderie
ont occupé mon esprit. Petit à
petit, s’est formé autour du Centre
Sadika une soixantaine d’artisans
et artisanes de toutes les régions
de Tunisie. Ensemble, nous avons
élaboré de nouvelles méthodes de
travail dans la création.
Nous sommes aussi une association
juste et équitable. Aujourd’hui,
c’est notre pays qui vit une
véritable renaissance. Il y a une
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Un lieu de
création
© Ambre
A Gammarth, le désormais
célèbre Centre des métiers
d’Art fondé par la souffleuse de
verre Sadika Keskes propose
une programmation régulière
de performances, débats,
expositions, musiques, etc.
Rencontre avec une figure
discrète de la Culture en
Tunisie dont le prénom est
aujourd’hui une marque, un
concept qui s’internationalise
et se franchise, Sadika Keskes.
Régulièrement l’Espace Sadika
organise et reçoit des événements
culturels et artictiques. Ainsi ,
chaque année au mois de juin
l’espace reçoit à Gammarth des
expositions, concerts, performances,
rencontres, etc. dans le cadre de la
manifestation « Le Printemps
des Arts » de la Marsa.
L’art
du
bijou
© Nebras Charfi
Ghalya :
le bijou
haute-couture
Aicha Ben Khalifa-Ben Cherif puise
dans les souks, son fief, son quartier,
une myriade de pierres précieuses
et semi-précieuses qu’elle enfile
pour créer des bijoux où l’ambre et
l’or côtoient le jade et les coraux.
D’une collection à l’autre, Aicha se
renouvelle. Mais le poisson, qu’elle
décline sous toutes ses formes et
coutures, continue à l’inspirer. Il est
devenu sa marque de fabrique.
Boutique Ghalya
94, avenue Habib Bourguiba - Carthage
Aicha Ben Chérif aime cultiver la rareté. Ses articles
ne sont visibles qu’à l’occasion d’expositions
exceptionnelles souvent organisées hors du circuit
commercial. Elle a pour spécialité ces séries
limitées de poissons pendentifs composés de pièces
hétéroclites. Entre ces deux parties, l’artisane
introduit de l’ambre, des coraux, des amazonites,
de l’onyx, des malékites, des boules et des
cercles dorés…
Résultat : une touche, un brin oriental, véritablement
personnel et résolument contemporain imprègne ses
bracelets, colliers, bagues, broches... Des symboles
bien de chez nous en argent martelé, en argent
doré ou en argent pur émaillent ses magnifiques
sautoirs notamment, les poissons, les cornes, les
mains, l’œil. La richesse, la magnificence et le
raffinement des bijoux de la jeune femme rappellent
étrangement les joyaux beylicaux…
La création en
héritage...
Aicha Ben Chérif alias Ghalya, née dans
la médina de Tunis, a pour grand-mère la
fameuse Sémia Ben Khalifa, la fondatrice
de la maison Fella. Une dame qui a habillé
les reines, les princesses et les stars et a su
rendre au costume traditionnel ses lettres
de noblesse en le parant de lumières et de
broderies.
Boutiques Fella Médina de Hammamet
Tél. : (+216) 72 28 04 26
9 bis place Pasteur Tunis
Aujourd’hui, chaque bijou
qu’elle conçoit la rapproche de
sa grand-mère. Mais aussi de
ces lieux enchanteurs où elle a
grandi, le monde des artisans
et leurs échoppes débordant
de mille et une merveilles…
Là, elle continue à s’imbiber
d’odeurs de musc, de henné,
d’épices, et à s’initier à un
répertoire de signes qui ne
cessent d’émailler ses bijoux…
Olfa Belhassine
Notre
sélection
d’artisans
bijoutiers
Alex&Véro : Médina de Tunis
Tél. : (+216) 71 560 865 / 22 78 66 43
E-mail: [email protected]
Amel Henchiri :
www.amelhenchiri.com
Atf Somai : Hammamet
Tél. : (+216) 22 779 302
Ghalya : Tél. : (+216) 24 21 24 24
Sara Jomaa
www.bijouxdetunisie.com
Tarek Ben Othman : Médina de Tunis
Tél. : (+216) 98 57 44 43 / 25 57 44 43
« Mes créations s’appuient sur la technique
traditionnelle du filigrane pour aboutir à des
pièces contemporaines. Je m’inspire à la fois des
formes et motifs traditionnels tunisiens, mais aussi
africains ou asiatiques. Le filigrane est le point
de départ de mes créations. Souvent, j’associe
l’argent à des pierres et matériaux précieux pour
imaginer colliers, bagues, boucles d’oreilles et
bracelets. », Sarah Jomaa créatrice de bijoux et
une des rares femmes spécialisées dans le travail
de l’argent en filigrane
Sara Jomaa : www.bijouxdetunisie.com
Réforme de
la bijouterie
Courant septembre 2011, un décret-loi a réformé
le secteur de la bijouterie d’or en Tunisie. Une vraie
révolution puisque cette loi libéralise enfin un secteur
qui était en train de mourir malgré des compétences
et un savoir-faire recherchés.
L’or tunisien, après près de deux décennies d’une
taxation lourde, n’est plus taxé. Les machines sous
pression ne sont plus sous scellées et sont utilisées
comme n’importe quelle machine de production.
Enfin, l’accès à l’or sans poinçon tunisien
est devenu légal.
Pour l’acheteur cela signifie, des bijoux moins chers,
moins de fraude et une plus grande créativité dans
les modèles proposés !
© Alex&Véro - Nicolas Fauqué
© Nicolas Fauqué
l’argent en
filigrane
La Tunisie peut se targuer de posséder huit sites
classés par l’Unesco au Patrimoine Mondial de l’Humanité,
plus d’une vingtaine de musées sous l’égide du ministère de
la Culture, mais aussi des sites préhistoriques d’exception, des
sites naturels et paysagers à couper le souffle, un patrimoine
architectural art déco significatif, des festivals de musique
électronique et symphonique, de danse et de cinéma de qualité.
Mais qui a pleinement conscience de ces richesses et les met
en valeur comme outil éducatif et de promotion culturelle et
touristique ?
© Abdellatif Snoussi - Dream City
Art &
Culture
A r t & C u l ture
La Tunisie
des
festivals
Un terrain à
fertiliser
Les festivals, rencontres et salons qui rythment le
calendrier tunisien et international constituent autant
d’événements incontournables pour les meilleurs artistes.
En 2010 et 2011, nos festivals accueillaient la chanteuse
Souad Massi, la reine du Maalouf Cyrine Ben Moussa,
mais aussi les stars internationales Mory Kanté, Johnny
Clegg, Raul Paz, Seal, Eros Ramazzoti…
En 2011, ces rendez-vous étaient d’autant plus riches
qu’ils recevaient l’appel d’air lié au sentiment de liberté
créatrice retrouvée, consécutif à la révolution (Festival des
Musiques du Monde à Djerba, Festival des Esprits Libres
Tunisiens à Gabès, Festival de cinéma au Kef…)
Et depuis ce «printemps arabe», les professionnels
des différents secteurs (musique, arts plastiques,
théâtre, danse, cinéma…) travaillent, à l’élaboration de
nouveaux décrets, portant sur une simplification des
procédures, la diminution des taxes et la taxation de tous
les spectacles de façon équitable et transparente ; ou
encore sur la question du droit d’auteur.
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« Musiques de Tunisie » par Ali Louati édité chez
Simpact est un ouvrage encyclopédique sur
l’origine et l’évolution de la musique en Tunisie.
Abondamment documenté et richement illustré,
il a pour propos de présenter au large public un
panorama des diverses pratiques de la musique
dans notre pays en soulignant l’existence d’un
héritage proprement tunisien qui s’est développé
de manière spécifique. En intégrant, de manière
originale, divers apports exogènes, cet héritage
a pu, à ce jour, sauvegarder l’essentiel de sa
personnalité mais doit encore relever de nouveaux
défis que lui lance la modernité…
on
A paraître :
Musiques de
Tunisie
« La jeunesse tunisienne a
besoin d’assister à des concerts
de qualité pour constituer sa
propre culture musicale, avec
des références. Elle a besoin
aussi de découvrir ce qui se fait
et s’expérimente, c’est un des
objectifs du Festival Mûsîqât. On
ne peut plus se permettre de faire
de l’approximatif dans la Tunisie
nouvelle, il faut tendre vers
l’excellence et l’exigence. »
Anas Ghrab, musicologue
et directeur du
palais Ennejma Ezzahra
© Scoop Organisation
Toute l’année, à moins de trois
heures de vol de toutes les
grandes capitales européennes,
la Tunisie organise des
manifestations artistiques qui
comptent. En Tunisie et au
niveau international. L’été 2011,
six mois après une révolution
historique et dans un contexte
politique instable, le calendrier
des festivals reprenait dans
des conditions optimales. Il y
soufflait même un vent inédit de
liberté.
Dream City
à Tunis
Agenda 2012 des festivals
Un rapport nouveau
entre l’art et la ville
Docs à Tunis www.nesselfen.org
Festival de cinéma et Festival Boumakhlouf au Kef
Festival de Douz
www.festivaldouz.org.tn
Depuis 2007, la médina de Tunis
s’anime chaque automne grâce au
Festival Dream City. Des parcours
d’art contemporain permettent de
découvrir la jeune scène artistique
tunisienne mais aussi d’approcher
différemment la vieille ville historique.
Trois questions aux créateurs et
directeurs artistiques de Dream City,
les danseurs et chorégraphes Selma et
Sofiane Ouissi.
Festival de la Médina de Tunis :
pendant Ramadan (20 juillet -19 août 2012)
Festival de musique symphonique d’El Djem
www.festivaleljem.com :
juillet-août 2012
Festival des Esprits Libres Tunisiens
à Gabès
Festival des Musiques du Monde à Djerba
www.dar-cherif.com
Festival Echos Sonores Tunis
www.lefest.org : 23-24 Juin 2012 sur une plage
de Gammarth et 23-24 Novembre 2012 à
l’Acropolium de Carthage.
Festival international de Carthage
www.festival-carthage.com.tn :
juillet-août 2012
Festival international du film amateur de Kélibia
(FIFAK) www.ftca.org.tn
Itinéraires artistiques de « Dream City »
www.dreamcitytunisie.com.com :
du 26 au 30 septembre 2012 à Tunis et
du 5 au 7 octobre 2012 à Sfax
Jazz à Carthage by Tunisiana
www.jazzacarthage.com / 5 – 15 Avril 2012
Jazz à Tabarka
Journées du Cinéma de Carthage
www.jccarthage.org
Journées de danse contemporaine
Espace Mad’Art Carthage : février 2012
Journées du cinéma européen, la Marsa :
décembre 2012
La Route du Cinéma, 13 villes de Tunisie :
juillet/août 2012
Le Printemps des arts plastiques de La Marsa
www.marsa-arts.com : 25 mai au 8 juin 2012
Mûsîqât - le Festival des musiques traditionnelles
et néo-traditionnelles www.musiqat.com :
Première quinzaine d’Octobre 2012
Octobre musical
www.acropoliumcarthage.com : octobre 2012
Rencontres chorégraphiques de Carthage
www.nesselfen.org
Salon du livre www.foiredulivre.nat.tn
Salsa Festival de Tabarka
www.tabarkasalsafestival.com : juillet 2012
Views of America, Rencontres du cinéma
américain indépendant, Tunis : janvier 2012
Leur objectif prioritaire est de sortir
des pratiques de clientélisme,
habituels sous le régime Ben Ali et
d’offrir un cadre et un statut légal et
transparent aux professionnels de
ces secteurs.
Que manque-t-il à ces événements
pour devenir de véritables atouts
et attraits touristiques pour le
pays ? Valoriser ces festivals déjà
nombreux et réellement ancrés
sur le territoire est une urgence.
Du côté du tourisme festivalier,
si l’on regarde chez nos voisins
marocains, on se rend compte
qu’ils ont rapidement colmaté le
retard qu’ils avaient sur la Tunisie
et peuvent aujourd’hui se targuer
d’avoir une longueur d’avance dans
ce domaine.
Le Festival international du Film
de Marrakech, en seulement dix
éditions, s’est parfaitement installé
dans le paysage et le calendrier
cinématographique international.
Il permet à la ville marocaine
de bénéficier de retombées
économiques indiscutables en
Aujourd’hui, la Tunisie est en
mesure de proposer et de bâtir
un vrai modèle qui lui est propre.
Dans leur grande majorité, les
Festivals 2011 ont effectivement été
organisés. Et c’est ce qui importait.
Cependant il est impératif de
repenser la fonction même de
ces festivals et de travailler à une
vraie programmation artistique
d’excellence en invitant des
professionnels, des artistes
internationaux et de jeunes talents.
Les Festivals de Tunisie ont un rôle
à jouer dans la découverte de la
nouvelle image du pays et dans
l’éducation artistique et l’ouverture
d’esprit de notre jeunesse.
Selma et Sofiane Ouissi : Pour nous,
« Dream City » est avant tout un terrain
d’expérimentation pour repenser notre rapport
à la ville, à l’espace public et à l’art en
Tunisie. Mais plus concrètement, ce sont des
itinéraires artistiques pluridisciplinaires d’art
contemporain en espace public, proposés
pendant quatre jours dans la Médina de
Tunis. Chaque itinéraire a pour ambition
de re-découvrir autrement la ville par le
vecteur de l’art (installations, performances
chorégraphiques et sonores, vidéos,
photographies, lecture, théâtre…). Demeures
privées, bâtiments publics, places, rues,
zaouïa, etc. accueillent les œuvres originales
d’artistes tunisiens et étrangers créées, en
majorité, pour ces lieux.
Pourquoi « Dream City » et pourquoi
la Médina ?
matière d’hôtellerie et de produits
para touristiques. Cet événement
permet également de profiter d’une
promotion de la destination via
l’image de marque des «people»
présents. Les retombées en termes
d’images dépassent largement le
budget consacré au festival et celuici coïncidant avec une période de
basse saison permet de remplir des
hôtels qui sont au quart vides.
Parce qu’en tant qu’individus et artistes
tunisiens, nous avons ressenti le besoin, à un
moment donné de notre carrière, de nous
questionner sur la création dans notre pays
et sur les spécificités de l’art contemporain
qui était produit sur ce territoire. C’est dans
ce contexte qu’est née en 2007 la première
édition de « Dream City ». Et puis, devant
le succès rencontré auprès des publics mais
aussi auprès des artistes du collectif, la
nécessité s’est fait ressentir de reconduire cet
événement.
La médina de Tunis s’est imposée car c’est le
cœur de la ville et de notre culture. En 2012,
Dream City s’étendra à toute la ville de Tunis
(du 26 au 30 septembre 2012) et à celle de
Sfax (du 5 au 7 octobre 2012).
Vous parlez souvent de nécessité et
de partage artistique, pouvez-vous nous
en dire plus ?
© Chakib Mahjoub
Festival international pour l’enfance et la
Jeunesse de Sousse www.fifej.com : mars 2012
Dream City - Tunis
www.dreamcitytunisie.com
© Pol Guillard
Festival international de Hammamet
www.festivalhammamet.com :
Mille et une Tunisie : Qu’est-ce que
« Dream City » ?
« Dream City » est un collectif d’artistes
mais aussi de théoriciens (sociologues,
anthropologues, urbanistes, etc.) qui ont cette
© Zied Ben Miled
A r t & C u l ture
envie de se questionner sur la place et
le rôle de l’art dans notre pays pour, au
final, construire ensemble un événement
dans l’espace public. Chaque édition de
Dream City est précédée de rencontres
régulières pour échanger, faire évoluer
et construire ensemble l’événement.
Nous avons appelé ces réunions de
travail et cette façon de construire l’Art
ensemble, les Remue-Dream. Pour
nous, c’est cette démarche qui fait aussi
sens. Il faut également préciser que sur
les éditions 2007 et 2010, nous étions
tous bénévoles. Chaque personne qui
a fait partie de « Dream City » y a
adhéré spontanément ce qui démontre
également à quel point le besoin de
partage artistique et de questionnement
s’impose chez nous tous.
Propos recueillis par A.M.
Dream City
invité à
Marseille en
2013 !
Le collectif des artistes de Dream City 2012
participera à Marseille Provence 2013 capitale
européenne de la Culture. Cet événement
proposera tout au long de l’année 2013 des
centaines de manifestations culturelles et
artistiques qui animeront tout ce territoire. Une
reconnaissance et une visibilité maximum pour
nos artistes !
Pour en savoir plus : www.mp2013.fr
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Depuis la révolution, la vie associative
culturelle et artistique tunisienne bat son
plein. L’année 2011 a vu naître un nombre
incroyable d’associations à dimension
culturelle et ces initiatives naissent sur
tout le territoire. De l’Association Tunisie
Cultures à l’Association Tunisienne des Arts
pour le Cinéma et le Théâtre du Kef (ATACT)
en passant par l’association Hypoccampe
Art et Citoyenneté, etc. La Tunisie artistique
et associative est en pleine effervescence !
© Heithem Chebbi
L’effervescence
associative,
culturelle et
artistique
© Pol Guillard
A r t & C u l ture
Patrimoine
archéologique
La Tunisie est riche d’un patrimoine
archéologique assez exceptionnel. Les
nombreux sites parmi les plus importants
du bassin méditerranéen témoignent
d’un long passé d’occupation
préhistorique, phénicienne, punique et
romaine. L’Amphithéâtre d’El Jem, la cité
punique de Kerkouane et sa nécropole,
Dougga / Thugga, Kairouan, la Médina
de Sousse, la Médina de Tunis ou
encore le site archéologique de Carthage
sont ainsi classés au Patrimoine Mondial
de l’Humanité par l’Unesco. Une vraie
richesse culturelle et touristique pour
notre pays.
Patrimoine archéologique de Tunisie
www.patrimoinedetunisie.com
Bientôt un
circuit des
sites antiques ?
A cette liste s’ajoutent d’autres
sites et plus d’une vingtaine de
musées. L’avenir n’est-il pas à
un tourisme régional sélectif en
parallèle, bien sur, au tourisme
balnéaire standard ?
La réhabilitation de certains
sites archéologiques, l’entretien
et la pleine valorisation d’autres
via des circuits touristiques
de qualité, la mise en place
de musées pédagogiques, la
formation de guides locaux
et le développement d’un
artisanat de qualité pourraient
permettre le désenclavement
de certaines localités du nordouest et œuvrer au développement
économique régional.
« Le patrimoine doit
être le moteur du
développement d’un
tourisme culturel et
non le sous-produit du
tourisme balnéaire. »
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Taher Ghalia
Conservateur en chef
du musée national du Bardo.
A ce titre, en août 2011 six cent
mille dinars ont été débloqués
par les ministères du Tourisme et
de la Culture pour le lancement
de l’aménagement d’un circuit
touristique et culturel de
l’ancienne médina du Kef, sur un
investissement global prévu de 9
millions de dollars. Cette initiative
serait l’amorce d’un plan national
de circuits culturels et touristiques.
Souhaitons-le vivement !
A r t & C u l ture
Nesrine Nasr est guide au musée
national du Bardo et vice-secrétaire
générale du Syndicat de base des guides
de Tourisme (Grand Tunis). Rencontre.
Etre guide
culturel, une
affaire de
passion… et de
formation
Mille et une Tunisie : Qu’est-ce que signifie
être guide culturel en Tunisie en 2011 ?
Nesrine Nasr : La profession de guide local
n’existe que depuis 2007 et nous sommes
attachés à un site en particulier (Bardo,
Dougga, El Jem…).
© ONTT
Il faut distinguer deux parcours. Les guides
nationaux professionnels obtiennent ce statut
après avoir suivi des études universitaires
de trois ans à l’école de Sidi-Dhrif ou suite
à leur admission au concours national.
D’autres guides locaux comme moi, sont des
jeunes diplômés des métiers du patrimoine
ou d’histoire et ont suivi une formation
complémentaire de neuf mois à Sidi Dhrif.
Les guides nationaux dépendent
majoritairement des agences de voyages et
travaillent pour celles-ci en tant que salarié
ou en extra.
De qui dépendent les guides culturels et
que fait le syndicat pour améliorer le statut
de guide ?
Il faut savoir que cette profession concerne
environ 1200 personnes à l’échelle nationale.
Nous dépendons tous de l’Office National
du Tourisme Tunisien. Nous avons obtenu
dernièrement la carte professionnelle qui nous
permet d’avoir un statut. Nous travaillons à un
projet de revalorisation de nos revenus.
Nous avons également conscience que nous
devons renouveler et enrichir régulièrement
© ONTT
© Orkhan Turki
Pour la grande majorité, nous travaillons en
free-lance et n’avons un statut que depuis cette
année. Avant la Révolution ce n’était pas le cas
ce qui signifie que nous n’avions pas droit à la
sécurité sociale, par exemple. Avec la création
du Syndicat de base des guides de Tourisme de
Djerba (décembre 2010) puis ceux du Centre,
du Cap Bon et du Grand Tunis, nous essayons
maintenant de faire évoluer les choses.
A r t & C u l ture
nos connaissances via des formations,
des lectures spécialisées, des
séminaires animés par des
archéologues, des chercheurs,
apprendre des langues rares…
A lire : « Confidences de Tunisie »
Conçu comme un voyage, ce
livre de 350 pages paru aux
éditions Le Cherche midi et Oikos
Diffusion, présente 20 promenades
culturelles et touristiques
incontournables pour la plus belle
des flâneries possibles en Tunisie. Que fait le Syndicat pour lutter
contre les guides clandestins des
médinas du pays qui, sans s’en
rendre compte, n’œuvrent pas
en faveur de l’épanouissement
du tourisme culturel tunisien en
harcelant les touristes et bien souvent
en les arnaquant ?
Pour l’instant pas grand-chose…
malheureusement. Nous procédons
par étape. Nous pensons
avoir des choses à apporter en
revalorisant certains sites exclus
des circuits habituels. Je pense, par
exemple, à Kairouan ou à El Jem.
La majorité des circuits prévoit à
Kairouan la visite de la mosquée
El Okba et à El Jem celle de
l’amphithéâtre mais peu le musée de
Raqqada ou le musée d’El Jem pour
le Sahel.
Que fait le Syndicat pour faire
connaitre le patrimoine culturel aux
Tunisiens ?
Nous sommes en train de mettre
en place sur différents sites (Bardo,
Sousse, Carthage…) des projets
pilotes de collaboration et de visites
adaptées aux scolaires. Nous pensons
également à une double tarification
sur les sites : touristes étrangers/
locaux. Il faut savoir que d’après
une étude datant de 2008 portant
sur le public du musée du Bardo,
seul 6% de Tunisiens fréquentent
ce lieu chaque année. Nous devons
tout faire pour sensibiliser notre
peuple à l’incroyable richesse de son
patrimoine.
Les sites
archéologiques
de Tunisie :
Makthar - Nord Ouest
Neapolis - Cap Bon
Pupput - Cap Bon
Sbeïtla - Centre
Sidi Khélifa - Sahel
Thuburbo Majus - Nord
Uthina - Nord
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© droits réservés
Bulla Regia - Nord-Ouest
Carthage ( classé Patrimoine
Mondial ) - Nord
Chemtou - Nord Ouest
Dougga ( PM ) - Nord Ouest
Gightis - Sud Est
Kerkouane ( PM ) - Cap Bon
A r t & C u l ture
Tataouine,
le « bout du
monde » aux
origines de
la terre ?
Tataouine ! Jusqu’à nos jours,
l’évocation de cette cité du Dhahar
renvoie, dans l’imaginaire français, à
l’idée de bout du monde.
Mais ces dernières années, ce qui était
réputé être la fin du monde, Tataouine,
s’est révélé être à son origine grâce à la
découverte, vers la fin des années 1980,
de fossiles de dinosaures le long de la
grande falaise crétacée au nord de la
ville de Tataouine.
Dans ces gisements qui courent sur la ligne
Oued el Khîl, Bîr Mîter, Jebel Kamboût
et Jebel Nekrîf, on a retrouvé bien des
restes. Des empreintes d’ailes d’insectes,
des ossements de gigantesques reptiles,
tels le spinosaurus, l’un des plus grands
dinosaures carnivores ayant jamais existé.
D’autres représentants de cette famille,
tels le carcharodontosaurus saharien
et l’iguanodon montelli. Le sous-sol de
Tataouine trahissait également les antiques
fluctuations marines de la Thétys, une
immense mer qui inondait il y a plus de
150 millions d’années le socle rocheux
continental ; à l’emplacement de notre
Méditerranée actuelle. En se retirant, Thétys
laissait les traces de crocodiles et autres
espèces de poissons qui y vivaient, au gré
de ses fluctuations marines.
Musée de la Mémoire de la Terre
Zone touristique, route Chenin - Tataouine
Tél. : (+216) 75 850 244 - www.aamtt.com
© Pol Guillard
La richesse géologique exceptionnelle du
relief dans cette région de Tunisie est à
l’origine de la création d’un petit musée, le
musée de la Mémoire de la Terre, aménagé
vers la sortie nord de la ville en direction
de Ghomrassen. Clair, très bien aménagé,
il est le fruit d’une collaboration entre
l’Office des mines de Tunisie, les autorités
régionales et l’Association locale des Amis
de la Terre. Tahar Ayachi
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Le réalisateur américain
Georges Lucas a tourné
son film culte «La Guerre
des étoiles» dans la région
de Tataouine et a rendu
hommage à celle-ci en
donnant pour nom Chénini à
l’une des lunes et Tatooine à
la planète des sables.
©Pol Guillard
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Le décor
de « La
Guerre
des
étoiles »
A r t & C u l ture
Musées
et centres
culturels
Le B’chira Art Center de Sidi-Thabet
a ouvert ses portes en novembre
2011. Mille et une Tunisie a
rencontré sa fondatrice et directrice,
l’artiste Bchira Triki. Un projet à la
hauteur de son rêve et porté par une
artiste peintre et céramiste inspirée.
Rencontre.
Bchira
Triki-Bouazizi :
«‘‘Je rêvais d’un lieu
perfectionnement, concerts de
musique, cycles de projections
de courts-métrages, de
documentaires, de performances
chorégraphiques…
Exposeront au centre des
artistes tunisiens dont le
travail contemporain relève
d’une démarche plastique et
intellectuelle de qualité, des
artistes étrangers, des artistes
tunisiens résidents à l’étranger.
Nous sommes ouverts à toutes
les propositions à partir du
moment où il s’agit d’un art
contemporain d’excellence.
spacieux entièrement
dédié à l’art
contemporain»’’
Mille et une Tunisie : Qu’est ce qui vous a donné l’envie de créer
ce centre d’art contemporain, le B’chira Art Center ?
Bchira Triki-Bouazizi : Mon rêve d’artiste d’un lieu spacieux,
lumineux, équipé pour exposer l’art contemporain. Je porte
cette envie en moi depuis plus d’une dizaine d’année. Je voyage
beaucoup et j’ai toujours eu ce désir que la Tunisie, mon pays,
dispose un jour d’un espace d’expérimentation dédié à l’art
contemporain pouvant accueillir des expositions, des débats, des
projections, des performances, des rencontres littéraires et des
ateliers de pratiques artistiques.
B’chira Art Center
Sabelet Ben Ammar – Sidi Thabet
Tél.: (+216) 55 76 71 17 - (+216) 55 76 71 67
www.bchirartcenter.com
Quelle sera sa programmation ?
Le B’chira Art Center propose une programmation de rencontres,
débats, workshops, expositions, ateliers d’initiation et de
rvés
rése
roits
Ammar Farhat à Sidi Bou Saïd : tél. : (+216) 71 727 927
Arts du Belvédère au Belvédère : tél. : (+216) 71 893 720
Artyshow galery et El Borj à La Marsa :
tél. : (+216) 20 122 792 / (+216) 25 281 973
Bchira Triki Art Center à Sidi Thabet : www.bchirartcenter.com
Centre national d’art vivant à Tunis : tél. : (+216) 71 890 834
Cherif Fine Art à Sidi Bou Saïd : tél. : (+216) 71 741 733
Dar Am Taieb à Sousse : www.art-tunisie.com
Dar Cherif à Sidi Jmour : www.dar-cherif.com
Dar Sebastian à Hammamet : www.darsebastian.com
El Marsa à la Marsa : www.galerielmarsa.com
Espace Sadika à Gammarth : www.sadika.com
Kanvas à La Soukra : www.kanvas-artgallery.com
Le Violon Bleu à Sidi Bou Saïd : www.leviolonbleu.com
Palais Kheireddine dans La Médina Tunis : tél. : (+216) 71 561 780
Le Cap à Gammarth : www.lecap-restaurants.com
Le Golfe à Marsa Cube : (+216) 71 748 219
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Notre sélection
de galeries d’art
et lieux culturels
A r t & C u l ture
Musée national
du Bardo
Taher Ghalia, Conservateur en chef
du musée national du Bardo, est
sur le point de voir s’achever les
vastes travaux de réaménagement
et d’extension de ce célèbre musée
qui, rappelons-le, abrite la plus vaste
collection mondiale de mosaïques
antiques. L’ouverture du nouveau lieu,
prévue pour mai 2012, représente
un changement important dans la
politique culturelle du pays et le
développement d’un tourisme culturel
de qualité. Rencontre.
Mille et une Tunisie : Pourquoi le réaménagement du
musée national du Bardo ?
Le musée national du Bardo fondé en 1885 est de
notoriété internationale. Dans les années 1990 puis
2000, le flux touristique des visiteurs a beaucoup
augmenté. Nous sommes passés d’une moyenne
annuelle de 200 000 visiteurs à 650 000 en 2005.
Le musée devenait donc trop petit et la muséographie
datait. De plus, à mon sens, ce musée national n’avait
pas tenu son rôle, à savoir permettre aux Tunisiens
d’acquérir une bonne connaissance de leur propre
histoire. Nous avons donc commencé une réflexion
sur le devenir de ce musée. A cette même époque,
la banque internationale pour la reconstruction
et le développement (BIRD) s’est intéressée au
développement du tourisme culturel en Tunisie.
Celle-ci a alors accordé un prêt de 30 millions de
dinars pour 3 projets pilotes : réaménagement du
musée du Bardo, de celui de Sousse et de celui des
arts et traditions populaires de Djerba.
Parlez-nous du projet muséologique ?
Musée national du Bardo
2000 Le Bardo - Tunis
Tél.: (+216) 71 513 650
www.museedebardo-tunisie.tn/test
Côté expositions permanentes, les circuits de visite,
indiqués par des signalétiques appropriées, obéiront à
des critères chronologiques et thématiques, régis par
une scénographie moderne. La nouvelle présentation
se veut un témoignage des civilisations réhabilitées
et présentées au public à travers des départements
dédiés à la préhistoire, à la civilisation phénico-
Une
architecture
contemporaine
au Bardo
Le projet architectural du nouveau
musée national du Bardo a été conçu par
les architectes muséographes,
Pierre-François Codou et Franck
Hindley associés à l’agence Amira
Nouira architecte. La surface
muséale a ainsi doublé (23 000 m 2).
punique, au monde numide, à la période
romano-africaine, à la collection sousmarine de Mahdia, à l’Antiquité tardive
et chrétienne, au judaïsme africain et à
l’Islam.
Il s’agit de parler de l’identité culturelle de
la Tunisie dans sa pluralité. Nous allons
développer les expositions temporaires
car un musée vivant doit proposer au
moins deux fois par an des expositions à
thème. Un espace du nouveau bâtiment a
été spécialement pensé à cet effet.
Le discours international actuel est à la
rentabilisation financière des institutions
muséales. Qu’en est-il du musée du
Bardo ?
Nous travaillons juridiquement à
l’autonomie financière de ce musée qui
dépend actuellement de l’INP. Il nous
paraît fondamental de faire de ce lieu un
projet pilote à l’échelle nationale afin de
susciter le développement d’autres projets
de développement du tourisme culturel.
La culture peut être un produit touristique
très rentable, nous l’avons trop longtemps
ignoré.
Notre objectif est de passer à plus d’1
million de visiteurs par an. Nous allons
développer une boutique de produits
dérivés basés sur l’artisanat tunisien
d’excellence. Un visiteur du Bardo pourra
ainsi acheter en fonction de ses moyens
aussi bien une reproduction en micro
mosaïque d’une pièce du musée qu’un
porte-clés. Le seul critère sera l’exigence
de qualité. Le musée disposera également
d’espaces polyvalents qui pourront être
loués pour des évènements.
Notre seule exigence est celle de la
qualité et de l’excellence. Nous avons
une responsabilité car les collections du
musée national du Bardo représentent
bien plus que le patrimoine tunisien, il
s’agit d’un patrimoine méditerranéen et
mondial.
A r t & C u l ture
Livres et
éditions
Les Editions
Elyzad, une
histoire de petit
poucet
Elisabeth Daldoul est une femme
honnête avec les livres. C’est en
tout cas ce qu’elle revendique, et
on a envie de la croire car Elisabeth
Daldoul est une maison d’édition à
elle toute seule.
Editions Elyzad
4, rue d’Alger, 1000 Tunis
Tél.: (+216) 71 237 813
www.elyzad.com
«Je suis française, mais je n’ai jamais vécu en
France. Mes seules attaches à ce pays, ce sont
ma mère et ma langue.» Insolite destin qui
s’est pourtant bel et bien bâti sur l’amour d’une
langue maternelle et a donné naissance à Elyzad.
Modeste et ambitieuse entreprise de publication
dédiée à la littérature francophone du monde
arabe ou d’Afrique.
En 6 ans d’existence, Elisabeth Daldoul a publié
une quarantaine de textes. Cette faiseuse de livres
ne connaissait rien à l’édition avant de lancer
Elyzad. Elle savait simplement que c’était par làbas qu’elle voulait aller. Elle savait aussi qu’ouvrir
une maison d’édition en Tunisie n’allait pas lui
assurer des jours tranquilles. Après plusieurs
années passées dans la vente en librairie et dans
l’enseignement du français, elle a fini par suivre le
chemin qui menait à la publication des livres.
Les éditions
Elyzad prix
Alioune Diop
2011
Lors de l’édition 2011 de la Foire
internationale du livre de Dakar
(décembre), les éditions Elyzad ont
reçu le prix Alioune Diop, du nom
du pionnier de l’édition africaine
et fondateur de la maison Présence
africaine. Institué par l’Organisation
internationale de la Francophonie, le
prix Alioune Diop, « récompense un
éditeur s’étant illustré dans la qualité
de sa production».
Les manuscrits qui arrivent entre les mains
d’Elisabeth n’ont pas tous l’assurance de
prendre vie sur les rayons des librairies.
Les écrivains publiés chez Elyzad savent
que la maison est exigeante. « Je n’ai
pas ouvert cette maison d’édition pour
l’argent et ce qui me ferait le plus mal,
c’est qu’on me dise que mes publications
font bas de gamme. » Elisabeth met un
point d’honneur à ce que des livres écrits,
élaborés et imprimés sur la Rive Sud de
la Méditerranée trouvent diffuseurs et
lecteurs sur la rive Nord. Dès le départ,
la survie des éditions dépendait
d’une réussite en France. Le marché
tunisien du roman francophone reste
encore trop petit.
Peu à peu Elyzad s’est fait un nom dans
le vaste monde littéraire. L’écrivaine
algérienne Wahiba Khiara avait choisi
de confier « Nos Silences » à Elisabeth
Daldoul. L’année dernière, le livre a été
récompensé par le Prix Senghor, prix du
meilleur premier roman francophone.
Petits et grands noms se côtoient dans le
catalogue.
Les événements du monde arabe survenus
cette année ont donné un véritable «coup
de projecteur» sur la littérature de ces
pays. Au mois d’avril dernier, la petite
maison d’édition publiait « La compagnie
des Tripolitaines », un autre premier
roman. “ Kamal Ben Hameda”, son auteur,
originaire de Libye, est à présent invité
partout et son livre n’a pas échappé
à l’attention des critiques littéraires
parisiens. Elisabeth Daldoul espère
maintenant voir naître une vraie nouvelle
génération d’écrivains francophones en
Tunisie, comme il en existe au Maroc.
« Les écrivains ont besoin de temps pour
digérer le monde autour d’eux et mûrir
leurs textes. J’attends avec impatience
l’année prochaine car je suis persuadée
que les écrits post 14 janvier vont révéler
si la littérature aura su elle aussi se libérer.»
CéCiL Thuillier
Une librairie
en ligne
S’adressant directement aux internautes, Cérès
bookshop, www.ceresbookshop.com, permet
de découvrir les publications tunisiennes et
françaises, d’être informé de l’actualité du livre et
de pouvoir acheter depuis chez-soi en quelques
clicks. Cette démarche vise essentiellement
à faciliter l’accès aux livres et d’exporter les
publications tunisiennes qui sont ainsi pour la
première fois disponibles dans le monde entier !
www.ceresbookshop.com
Thalasso
& Spa
Styles
De l’Antiquité à nos
jours, les zones thermales antiques,
les hammams traditionnels, la thalassothérapie, les SPA, la détente, le tourisme
médical… ont façonné l’image de bienêtre et de détente associée à la Tunisie.
La deuxième destination de thalassothérapie au monde après la France,
attire plus de 150.000 curistes par an.
Au-delà d’une situation géographique
privilégiée et d’un littoral long de plus de
1 300 kms, la quarantaine de centres de
thalassothérapie tunisiens, proposent des
services et des soins de qualité, à des prix
particulièrement compétitifs.
© Tamerza Palace - Nicolas Fauqué
De Gammarth à Djerba en passant par
Nefta ou Monastir pour un rendez-vous
détente, nous vous invitons à parcourir
les services tunisiens de thalassothérapie
médicalisée et de tourisme médical, les
cures spécifiques ; ou encore les SPA
luxueux à la carte
Thalasso & Spa Styles
Thalassothérapie :
Un peu, pas assez,
pas suffisamment…
Régie par une réglementation très stricte, la
thalassothérapie est définie dans le Journal officiel
tunisien « Jort » comme « une prestation à la fois
thérapeutique, préventive et de promotion du bienêtre, utilisant simultanément, dans un site marin
privilégié, sous surveillance médicale et avec le
concours d’un staff qualifié, les éléments du milieu
marin que sont le climat marin, l’eau de mer, les
algues, les boues marines, les sables et toutes autres
substances extraites de celui-ci ».
Au-delà du règlement, la composition de l’eau de
mer, très proche du plasma sanguin, ainsi que la
qualité de prélèvement et de conservation des eaux,
sont le secret principal de la thalassothérapie.
Pourquoi ?
La thalassothérapie vous aide à arrêter de
fumer, à perdre du poids, à trouver le sommeil
plus facilement ou à mieux vous rétablir après
une opération. Elle permet aussi d’appréhender sa ménopause en douceur, de gérer son
manque de sommeil, ses problèmes circulatoires …
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Combien de temps ? Pour être efficace, une
cure de thalasso doit durer au minimum six
jours (comptez quatre soins quotidiens) et être
reprise tous les six mois.
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Où ?
Impérativement en bord de mer, les centres
de thalassothérapie sont parsemés le long
des zones touristiques du pays : Gammarth,
Hammamet, Sousse, Mahdia, Djerba, Zarziz,
Korba… Le littoral, les embruns, l’iode, les
balades sur la plage et le luxe!
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Comment
Chauffer l’eau de mer à température voisine
de celle du corps (34-36°C) pour que, par effet
d’osmose, les éléments minéraux et vivants et
les principes actifs et thérapeutiques de l’eau
de mer qui y sont contenus pénètrent à travers
la peau.
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C’est quoi ?
L’utilisation combinée, sous surveillance
médicale, des bienfaits du milieu marin qui
comprend : le climat marin, l’eau de mer, les
boues marines, les algues, les sables…
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La thalassothérapie en 5
questions
© Pol Guillard
La thalassothérapie et les
Tunisiens
© Royal Elyssa Thalasso&Spa
La thalassothérapie moderne est
née en France dans les années
soixante et notre pays a ouvert son
premier centre en 1994. En près de
20 ans, beaucoup de chemin a été
parcouru. La thalassothérapie a suivi
les tendances, s’est tournée vers le
Spa, vers le soin exclusif ou privatif.
© Hasdrubal Thalasso
les bienfaits de
la Méditerranée
Les eaux puisées à distance des côtes
doivent conserver leur plancton, qui en
est la principale composition vivante.
La présence d’un médecin dans le
centre de thalassothérapie est également
obligatoire. Celui-ci assure non
seulement les consultations médicales,
suit de près les curistes et établit des
soins spécifiques en fonction des
pathologies. Il est aussi le garant de la
qualité et de l’hygiène.
© Seabel Alhambra Beach Golf&Spa
Le docteur Imen Belhadj, directrice
du centre Thalasspa Alhambra à
Hammamet, déclare : « Nous avons
des contrats de collaboration avec
des laboratoires pour des analyses
parasytologiques et bactériologiques
hebdomadaires. Mon travail consiste
à appliquer les normes d’exploitations
dictées par une réglementation très
rigoureuse. »
Notre sélection
de centres de
thalassothérapie
Alhambra Thalasso - Hammamet
www.alhambra-thalasso.com
Les Thermes marins - Gammarth :
www.theresidence-tunis.com
Athénée Thalasso - Djerba :
www.atheneethalasso.com
Royal Elyssa - Monastir :
www.royalelyssa.com
Elyssa Thalassa Spa - Mahdia :
www.royalelyssa.com
Thalassa palace - Hammamet :
www.nahrawess.com
Hasrubal Prestige - Djerba :
www.hasdrubal-thalassa.com
Ulysse Thalasso - Djerba :
www.ulysse-thalasso.com
Mais quel rapport les Tunisiens ont-ils
avec la thalassothérapie ?
Quel est donc leur comportement
face à ce produit touristique ? Le
docteur Imen Belhadj affirme que
« la participation des Tunisiens reste
timide à cause d’incompréhensions, par
manque de convictions pour certains
et incontestablement par manque de
moyens pour d’autres ». En effet, la
thalassothérapie coûte relativement cher,
en regard du niveau local des revenus.
Bien que, durant cette enquête, nous
ayons relevé que plusieurs formules
étaient disponibles (abonnements, tarifs
spéciaux, forfaits séjour + soins, cartes
privilèges), il n’en reste pas moins vrai
que les cures reviennent à plus de 800
dinars sur la base de 5 jours, à raison de
5 soins quotidiens. Le prix d’un forfait
« découverte standard », incluant les
soins immanquables, démarre autour de
140 dinars la journée.
A.D.
Une cure à
Djerba la
douce ?
Thalassothérapie,
une filière à
améliorer
La Tunisie est placée en
haut de l’affiche en matière
de thalassothérapie,
juste derrière la France…
Rencontre avec un
professionnel du domaine,
Raouf Amouri, directeur
général de la chaîne
Hasdrubal Thalassa,
présente à Hammamet, Port
El Kantaoui et Djerba.
Mille et une Tunisie : Comment,
selon vous, développer davantage
les atouts de la Tunisie dans la
thalassothérapie ?
Raouf Amouri : La Tunisie possède
plusieurs avantages. Celui, naturel
du soleil presque tout au long
de l’année, pour des clients
majoritairement issus des pays du
Nord. La proximité : nous sommes
à moins de trois heures des grandes
villes européennes. Mais le plus
important est le facteur prix qui
pèse bien évidemment dans le
choix d’une destination de cure. Les
centres y sont bien conçus et dotés
d’équipements de pointe.
Vous êtes présents sur les trois
régions touristiques importantes
en Tunisie : Hammamet, Sousse et
Djerba. Quels types de curistes y
accueillez-vous ?
Hasdrubal Thalassa& spa
Hammamet, Port el Kantaoui et Djerba
www.hasdrubal-thalassa.com
Nos centres sont le lieu adéquat
pour « se soigner en douceur ».
Notre clientèle est constituée à 90%
d’étrangers, dont une majorité de
Français. Nous en sommes presque
dépendants. Suivent ensuite les
Suisses, un peu de Belges et des
Russes. Je participe à de nombreux
salons spécialisés et je remarque
que la thalassothérapie en Europe
est très médicalisée. Les curistes
exigent une pratique de «soins de
clinique», dans un cadre rigoureux
et une ambiance médicale.
Quels sont les points faibles de la
thalasso en Tunisie ?
A mon avis, ils se situent au
niveau du marketing. Le marché
allemand est insignifiant. Les
marchés scandinaves, britanniques,
espagnols, autrichiens sont quasi
nuls. Ce sont des gisements
abondants qu’il faudrait sonder et
exploiter. La « générosité toute
orientale » pratiquée dans nos
centres n’est pas de mise, c’est
aussi un point faible aux yeux des
curistes.
S’il y a un lieu où le soleil
est plus généreux qu’ailleurs,
c’est bien sur l’île de Djerba,
au sud-est de la Tunisie. Une
terre de caractère offrant
un dépaysement réel à
seulement 2h30 de Paris :
mer, oasis, désert.
Athénée Thalasso
Radisson BluResort& Thalasso - Djerba ww.atheneethalasso.com
Hôtel Radisson BluResort& Thalasso
www.radissonblu.com/resort-djerba
d’un espace de lumière tout en
marbre blanc et bois exotique. Les
curistes ont ainsi le choix entre des
programmes classiques (Remise en
forme, Minceur ou Bio-Energie) ou
spécifiques. Ainsi, massages et soins
énergétiques inspirés de traditions
millénaires sont proposés comme
leTchong Mo, Shiatsu, Réflexologie
globale, Herbarelax ou Mandara.
Equipement : 60 cabines spacieuses
et raffinées, deux piscines d’eau de
mer dont une intérieure-extérieure
avec jacuzzi et jets, un somptueux
hammam, un vaste espace fitness,
un salon de beauté, produits La
Prairie &Thalgo.
Le centre Athénée Thalasso,
directement rattaché à l’un des
plus bel hôtels de l’île, le Radisson
Blu Resort & Thalasso, permet la
découverte de cures adaptées à
chacun pour retrouver forme et
vitalité. Une escale privilégiée
pour profiter du meilleur de la
Méditerranée !
L’implantation est idéale, à 10
minutes de Houmt-Souk, en pleine
zone touristique et à 20 minutes de
l’aéroport de Djerba-Zarzis.
Le centre de thalassothérapie
Athénée s’étend sur une superficie
de 3500 mètres carrés face à la
mer, au bord de l’une des plages
les plus réputées de l’île. Il s’agit
Il faut, me semble-il, appuyer
sur le volet formation et
perfectionnement. J’entends par
formation, la spécialisation.
Dar Zina,
« La Tunisie a eu la chance d’être
pionnière dans cette importante
composante de notre produit
touristique qu’est la thalassothérapie.
Le premier centre promu fût celui de
l’hôtel Boujaafar à Sousse en 1994
et depuis ce jour plus de 55 centres
ont vu le jour. Mais la Tunisie a eu
également la malchance d’avoir laissé
cette activité évoluer dans un désordre
organisé.»
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Habib Bouslama, vice-Président de la
Fédération tunisienne de l’hôtellerie et
PDG de l’hôtel Nahrawess à Hammamet
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la
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des hôtes aux
petits soins
pour vous
Si vous avez besoin de faire une pose
dans un cadre intimiste, ne cherchez
plus. La maison d’hôtes Dar Zina est
tout indiquée et sa maîtresse des lieux,
Halima, férue de médecine douce sera
aux petits soins pour vous.
Tous les produits de soins utilisés
sont issus de l’agriculture biologique
et l’approche thérapeutique globale
consiste à apporter bien-être et détente
au corps comme à l’esprit.
Pour en savoir plus : www.dar-zina.com
Imen Najar est gérante de la marque
Five Senses, une jeune entreprise
qui gère des centres de Spa et
aborde la thalassothérapie. Le point
sur un créneau qui a le vent en
poupe.
Five Senses Thalasso & Spa
www.5sensesthalasso.com
© Spa Five Senses
Thalassothérapie ou
Spa ?
La Tunisie devient
la destination
bien-être »
Mille et une Tunisie : Aujourd’hui, il semble que de très
nombreuses destinations touristiques se font une véritable guerre
pour être perçues comme une destination « Bien-être »…
Imen Najar : Absolument, ces destinations sont de plus en plus
nombreuses. Le Spa est devenu un élément incontournable pour
l’hôtellerie. En plus des pays asiatiques, des destinations comme
Dubaï, le Maroc, la Turquie, l’Italie, la Suisse, l’Espagne, le
Portugal ou encore les Iles Maurice ou les Maldives, cherchent
à défendre leurs chances. Ils diversifient leurs produits et
développent considérablement ce secteur.
Souvent, un endroit de rêve où les
cinq sens sont en éveil.
Quelle est la différence entre Spa et
thalassothérapie ?
Bien qu’ils aient la même vocation,
celle de soulager, de guérir,
d’équilibrer le corps et l’esprit, il
existe certains avantages au profit
du Spa. En thalassothérapie, il est
recommandé de faire une cure de
6 jours minimum renouvelable
2 fois par an. L’effet de la cure
est généralement ressenti après
quelques jours. Avec le Spa,
Longtemps resté dans le sillage de la thalassothérapie,
le Spa en Tunisie semble maintenant avoir le vent en poupe.
Quels sont ses attraits ?
Si on exclut ses origines lointaines, on peut le percevoir comme
un produit nouveau, à la mode et haut de gamme. Bon pour la
santé, il est proche de la nature et propose fréquemment des
techniques de soins orientales. Il s’implante quasiment partout :
en ville, en montagne, dans les hôtels de luxe, sur les bateaux
de croisière… C’est un endroit d’exception où l’on se ressource.
l’effet est instantané. Les cures
sont généralement moins chères
et l’ambiance plus appréciée des
clients, car plus intimiste. Le SPA est
un endroit privilégié pour s’occuper
de soi sans être trop médicalisé. L’offre
y est plus diversifiée qu’en thalasso
où le massage ne reste qu’un soin
complémentaire. N’est-ce pas aussi
pour cela que quasiment tous les
nouveaux centres de thalassothérapie
prévoient un espace Spa ?
Actuellement, la destination Spa
par excellence reste la Thaïlande.
La première destination de thalasso
est la France. Je pense que la Tunisie
sera surement une des premières
destinations « Bien-être ». Nous offrons
une qualité de soins irréprochable
à des prix doux. Nous pouvons et
devons monter davantage en gamme.
A l’instar des autres destinations, il
est important de communiquer autour
de ce segment. Cela a un impact
direct sur le taux d’occupation des
hébergements durant la période
hivernale.
Notre sélection de Spas
Biya Royal Beauty & Spa hôtel
The Sindbad - Hammamet :
www.sindbadhotel.com
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Spa Darphin
The Residence - Gammarth :
www.theresidence-tunis.com
Spa Villa Didon - Carthage :
www.villadidoncarthage.com
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Les Bains Berbères
Tamerza Palace - Tamerza :
www.tamerza-palace.com
Royal Elyssa Thalasso & Spa - Monastir :
www.royalelyssa.com
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alas
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Spa
Five senses Spa
Le Sultan - Hammamet :
www.lesultan.com
Mövenpick Resort & Marine Spa - Sousse :
www.moevenpick-sousse.com
Royal Elyssa
Thalasso & Spa
à Monastir
La Zen attitude dans
un espace unique au
monde
Le centre de spa et de
thalassothérapie dispose de
toutes les prestations habituelles :
parcours marin, bains bouillonnants
ou hydromassants, cabines de
massages à 2 ou 4 mains, balinais,
énergétiques, en individuel ou
en couple, enveloppements aux
algues, cryothérapie, douche à
jet et à effusion, électrothérapie,
endermologie mais aussi des soins
spécifiques comme Elyssa spécial
avec bain oriental, enveloppement
au chocolat, etc.
On aime l’enveloppement d’un
coussin d’eau appelé «Dry floating
bed», ainsi que la large baignoire
lumineuse travaillant sur les
7 chakras ; ou encore les cures Arbre
de vie, Nouvel Age et After Golf.
Le Royal Elyssa Thalassa et Spa est
également doté d’un spa « Cinq
mondes », d’un salon de coiffure
et de beauté Eric Zemmour, d’un
restaurant bio, d’un espace de
1200 m2 dédié au sport, avec
des coachs de qualité, et de bien
d’autres espaces surprenants.
Le Royal Elyssa Thalasso & Spa est
aujourd’hui, par la qualité des soins
proposés, les marques prestigieuses
présentes et sa technologie thalasso
thérapeutique, le seul centre au
monde à réunir autant d’atouts dans
un seul espace.
Nadia Jendoubi
Spa Cinq
mondes
Golfer à
Monastir
Voyager autour du monde grâce à la
marque « spa cinq mondes » créée en
2001 par Jean-Louis Poiroux et qui allie
produits naturels et rituels issus des cinq
continents. Désormais, on peut profiter
en Tunisie de ce concept unique au Royal
Elyssa Thalasso&Spa. L’espace offre même
une superficie nettement supérieure à celle
de la maison mère parisienne !
Un séjour thalasso et golf ? C’est possible.
Le Royal Thalassa hôtel de Monastir est situé
à proximité du Palm Links Golf course, un
parcours 18 trous plat inspiré du style écossais
et dessiné en 1994 par Chris Pitman dans une
végétation d’oliviers et de palmiers. Ses lacs
et ses dunes en font un green aussi technique
qu’esthétique.
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© Royal Elyssa Thalasso & Spa
Royal Elyssa Thalasso & Spa
Hôtel Thalassa Monastir
Superficie : 16 000 m2
Nombre de cabines de soins : 120
www.royalelyssa.com
Rares sont les endroits qui offrent un
tel charme. L’ambiance qui règne
dans ce centre procure tout de
suite la sensation d’une harmonie
parfaite. Dans ce lieu chic, raffiné
et élégant où aucun détail n’est
négligé, on éprouve une totale
sérénité. La décoration intérieure
se décline en blanc, beige et vert
pomme. L’accueil y est digne des
plus grands palaces.
www.cinqmondes.com
© ON
© Royal Elyssa Thalasso&Spa
Un Spa, un salon de
beauté Eric Zemmour, un
restaurant biologique et un
espace de 1200 m2 dédié
au sport, tout est mis en
œuvre pour le bien-être…
www.golf-palmlinks.com
Le hammam : la
tradition du bain…
Rendez-vous mythique de
toutes les femmes orientales,
le hammam est apparu environ
600 ans après Jésus-Christ.
Même si les thermes romains
sont considérés comme son
ancêtre, le hammam dont les
vertus ne sont plus à prouver est
en Tunisie une tradition qui allie
bien-être et convivialité.
Outre le bien-être qu’il dispense, le hammam, ou
«bain» en arabe, débarrasse la peau de toutes ses
impuretés, la rendant douce et propre. Le hammam
est un bain de vapeur qui permet également aux
muscles d’être chauffés et peut alors soulager de
certains rhumatismes.
A l’inverse des thermes romains, assez grands pour
accueillir toute une région, le hammam est plus petit.
Il est constitué de pièces dont le degré de chaleur
diffère. La première pièce, à l’entrée, garnie de nattes,
est réservée aux vestiaires. C’est aussi là que l’on se
détendra après le hammam, en se désaltérant avec
une boisson rafraichissante ou un thé à la menthe.
On peut également y bénéficier d’un massage et
d’un enveloppement d’algues ou d’argile, selon les
endroits. Viennent ensuite la salle tiède et la salle
chaude où l’on sue tout en s’aspergeant régulièrement
d’eau.
Pour le choix de l’adresse, il en existe de toute sortes,
du plus populaire au plus luxueux. Si vous voulez
plonger dans la vie à la tunisienne, demandez à
l’épicier du coin, à la réception de votre hôtel ou
au propriétaire de votre maison d’hôtes, ils sauront
toujours vous guider vers le hammam le plus proche.
Accessible à tous, son prix d’entrée de 1,5 dinar est
tout-à-fait symbolique.
Si vous rêvez d’un hammam plus luxueux, il faudra
vous diriger vers les hôtels. En plus d’être bien
souvent privatisés, ils ont l’avantage de disposer d’un
institut de beauté et de coiffure sur place.
Nadia Jendoubi
Petit glossaire
du hammam
Le gant de Kessa, rêche, pour vous frotter et ôter les peaux
mortes.
lace
za P
a
mer
© Ta
©S
pa F
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Se
nses
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cola
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uqu
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Le savon vert 100% naturel et aux vertus anti-acnéiques
pour vous laver.
La Fouta pour vous couvrir mais aussi vous sécher une fois
sortie du bain de vapeur.
Du tfal ou ghassoul c’est-à-dire de l’argile riche en oligoélément pour purifier votre peau et éclaircir le teint.
Le Swek, un dentifrice naturel à base d’écorce de noyer,
vendu à l’état naturel sans aucun traitement chimique,
pour blanchir les dents et lutter contre la mauvaise haleine.
Les Kobkaab, ou claquettes traditionnelles pour ne pas
glisser sur le sol humide
Dans l’univers du tourisme, depuis
quelques années déjà, un créneau
suscite toutes les convoitises. Il
s’agit du tourisme de Santé. La
carte géographique du monde est
en phase d’être redessinée, selon
les spécialités chirurgicales et les
domaines d’intervention : chirurgie
plastique, des yeux et dentaire en
Tunisie, traitement des maladies de
peau en Turquie, transplantation
d’organes, notamment reins et greffe
du foie en Thaïlande, chirurgie des
paupières au Panama, fécondation
in vitro en Espagne…
© ONTT
Le tourisme de
santé en
Tunisie
Le pari de
l’avenir?
Au delà du bien-être et des bienfaits de la
thalassothérapie, la Tunisie est donc une destination
mondiale du tourisme de santé aussi appelé tourisme
médical. Envie d’une opération chirurgicale ? Besoin
d’un implant dentaire ? Des médecins spécialisés vous
prennent en charge. Certaines agences de voyages se
sont spécialisées dans le domaine et proposent même
des combinés soin+thalassothérapie pour les personnes
qui viennent en couple.
En Tunisie, cette forme de tourisme n’est pas si
nouvelle. Elle y opère au niveau essentiellement
maghrébin, depuis plus de deux décennies. En effet,
chaque année, près de 40 000 patients venus des pays
riverains viennent se faire soigner (Libye et l’Algérie
notamment).Le secteur s’est entre autres développé
grâce à cette forte demande régionale.
De nombreux Européens viennent aussi
se faire soigner en Tunisie (en 2007,
102 000). La proximité géographique
de l’Europe, groupement des principaux
pays émetteurs de touristes médicaux,
est un atout de taille. « Le Tourisme
médical est encore une jeune industrie,
mais c’est une industrie à forte croissance
et d’avenir grâce au vieillissement des
populations occidentales, principale cause
des importants déficits de leurs systèmes
d’assurance maladie » résume Mr Amor
Dehissy, directeur général d’Estétika
Tours, tour opérateur pionnier du tourisme
médical dans le pays et leader sur le
marché français.
Une partie du parc hôtelier tunisien,
200 000 lits pour quelques 600 hôtels,
peut être considéré comme un écrin de
ESTOM, chirurgie
esthétique en
Tunisie
Pour en savoir plus : www.estom.net
A.D.
Tunisia Health Expo est à la fois une vitrine
pour les opérateurs tunisiens du domaine de
la santé pour promouvoir leurs activités et
une opportunité pour les exposants étrangers
qui désirent connaître le potentiel du
marché tunisien en matière de fabrication de
médicaments et de prestation de soins de santé.
La 1 ère édition tenue en 2010 a rassemblé 175
exposants tunisiens et étrangers et la prochaine
édition se tiendra en mars 2012.
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Agence Estom
Ce créneau est une réelle opportunité pour
la Tunisie. Par son biais, c’est aussi un juste
retour des choses. Démuni de ressources
et de richesses naturelles, le pays a
toujours parié sur les ressources humaines
et capitalisé sur la matière grise de ses
citoyens, du lendemain de l’indépendance
à ce jour. Ces atouts considérables
humains, sont aujourd’hui, à même de
supporter et d’assumer une politique qui
valorise ce choix. Celui de la santé en est
un exemple concret.
Un Salon dédié
à la santé et
au médical
« Estom a pour priorité d’informer le
patient sur les compétences du chirurgien
et d’apporter une réelle assistance postopératoire durant tout le séjour en Tunisie.
La Tunisie possède des infrastructures
médicales très développées. La proximité
géographique avec l’Europe ainsi que la
forte demande d’actes chirurgicaux nous
permettent de garder un certain optimisme
quant à l’avenir de ce secteur. »
qualité pour le développement du secteur
de la convalescence pour de longues
durées, ou encore adaptable pour le séjour
des personnes âgées dans des structures
hôtelières équipées à cet effet.
www.tunisiahealthexpo.com.tn
© Pol Guillard
Mi l le et
une rég ion s
à a rp en ter
Tunis et ses
environs
La Médina de Tunis :
voyage en Orient
résultat vous bluffera !
9 heures : Entrez d’abord
au souk El Attarine, où
les essences sont exclues
de notre sélection. Les
échoppes présentent
généralement des imitations
de grands noms de la
parfumerie internationale
qui sont sincèrement sans
intérêt. Faute d’y retrouver
du sirop de violettes
que nous servaient nos
grands-mères pendant les
chaudes siestes grenadines
de septembre, nous vous
proposons d’acheter une
pierre d’ambre, parfum pour
la barbe et les moustaches
des hommes. C’est exquis !
Certaines femmes s’en
frottent le creux du coude et
c’est, parait-il, irrésistible…
Dans ces boutiques, vous
pouvez acheter plusieurs
petits poissons brodés. Ils
sont kitchs certes, colorés
et naïfs. Groupez-les sur un
mur blanc et disposez-les
de façon harmonieuse. Le
A gauche, une échoppe
minuscule recèle des
petites merveilles : plaids,
nappes, foutas, couvre-lits,
rideaux….Vous êtes chez
Hédi Bousetta et ses fameux
tissages en provenance du
centre du pays.
10 heures : Il est temps de
vous diriger vers la boutique
Mnouchi. Pourquoi cette
suggestion ? Alors qu’il n’y
a ni vitrine, ni sollicitude
et peu d’objets à vendre.
Cette boutique est en fait
un atelier de création.
Les Mnouchi père et fils
y reçoivent le Tout Tunis
pour façonner des bijoux
en fonction des envies
et fantaisies des clients.
Des pièces d’argent, des
pierres précieuses et semiprécieuses, de l’ambre,
du vermeil, du corail, du
turquoise, des komsas et
doigts de fatma, etc. gisent
dans des tiroirs cassés
remplis de kilos d’argent.
Farfouillez, c’est le but. Une
fois vos bijoux identifiés,
laissez aux artisans le temps
de réaliser vos commandes.
Ils seront prêts dans une
heure ou deux, le temps
d’aller déjeuner.
12h30: Dans les souks, on
mange relativement tôt.
Durant votre promenade,
vous remarquerez des plats
couverts d’une serviette ou
de papier allant d’un endroit
à l’autre. Les commerçants
les plus exigeants se font
porter des couffins remplis
de mets de leur restaurant
préféré. Vous avez largement
le choix. Le Dar el Jeld est
un restaurant gastronomique
que nous vous conseillons
le soir mais il est aussi
ouvert à midi. Le restaurant
El Ali ouvert en 2012 est
à ne pas louper. Cuisine
traditionnelle raffinée à
prix doux. Au pied de
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Pour apprécier la
médina de Tunis,
classée patrimoine
mondial de
l’Humanité par
l’UNESCO, il faut
oublier le temps...
la Mosquée Ezzitouna,
se trouve le restaurant
traditionnel Le Mahdois où
le menu est inscrit sur un
tableau derrière la patronne,
assise à sa caisse et veillant
sur tout. Les plats sont
typiques et copieux. On
a l’impression de manger
à la maison : poulet farci,
couscous au poisson ou
demi-tête d’agneau. Si vous
aimez les grillades, je vous
suggère aussi d’aller déguster
celles hors concours du
restaurant des Amis non loin
du souk el Berka (marché
de l’or).
Pour le dessert, laissez-vous
tenter, au coin de la mosquée
Zitouna, par des charrettes
remplies de fenouil, de
figues de barbarie ou de
melon, selon la saison. On
vous nettoie, découpe et
sert avec beaucoup de
gentillesse votre dessert
minute. Si vous avez envie
de sucreries, dirigez-vous
vers la place des Makroudh,
en descendant la rue Jemaa
Zitouna.
Vous pouvez ensuite visiter
l’enceinte de la Grande
Mosquée de Tunis, La
Zitouna, avec ses belles
galeries hypostyles.La salle
de prière est interdite aux
non musulmans. Si vous
passez le soir par la médina,
faites une petite promenade
pour admirer la façade
© Pol Guillard
sommaire régional
orientale de la mosquée
avec sa belle galerie à
arcades et profiter de son
très bel éclairage.
14 heures : La balade
dans la médina impose un
détour par ses principaux
monuments. Tourbet el Bey
est le mausolée des beys,
représentants de l’Empire
ottoman, qui régnèrent en
Tunisie pendant plusieurs
siècles. Ces princes
husseinites sont enterrés,
ainsi que leurs épouses,
dans ce türba (mausolée de
facture ottomane) composé
d’un ensemble de vastes
salles à coupoles richement
décorées et séparées par des
cours. Les tombes des Beys
sont surmontées d’un piton
un peu phallique couvert
d’une chéchia de Tunis ou
d’un turban turc.
Tout à côté, le palais Dar
ben Abdallah est le Musée
des Arts et Traditions
populaires. La maison
est une vieille demeure
bourgeoise édifiée en
1796. Le musée vieillit un
peu, mais vaut le détour.
La Galerie Bouderbela
organise régulièrement des
expositions de jeunes talents
tunisiens. N’hésitez pas à
pousser la lourde porte,
l’accueil y est agréable. Le
musée de la ville se trouve
place Général Keireddine.
On y organise souvent des
expositions d’arts plastiques
ou de photos.
N’hésitez pas à découvrir
un atelier de soie très
particulier : les soieries de
la médina de Mohamed
Chantouri. Il vous suffit de
vous rendre jusqu’à Bathat
Général, où siège la
Direction du Patrimoine
tunisien. A quelques
enjambées de là, se trouve
un atelier qui propose des
tissages de toute beauté. Il
offre la plus belle palette de
couleurs de Tunis. Travaux
sur commande.
16 heures : Prendre un café,
siroter un thé à la menthe
est tout un art de vivre à
l’orientale en général et à
la tunisienne en particulier.
Le café est au centre de
nos vies. Il fut un temps ou
cela était le privilège des
hommes, mais aujourd’hui
il est le point de rencontres
de plusieurs générations
et nous nous y retrouvons
à divers moments dans
la journée. La médina
regorge d’endroits secrets à
découvrir pour ces plaisirs.
Dar Hamouda Pacha abrite
un café où vous pouvez
vous restaurer et apprécier
les dernières créations
artisanales du pays.
Le Diwan, petit frère du
fameux restaurant Dar el
Jeld, propose de magnifiques
objets d’art ainsi que des
créations que vous ne
trouverez nulle part ailleurs
dans la médina. Visitez le
café littéraire La Parenthèse
rue Ben Arous, où l’on
trouve les publications de
l’éditeur Alif spécialisé dans
le patrimoine méditerranéen
et n’hésitez pas à déguster
une bouza maison un peu
plus bas dans cette même
rue au Bab 55.
A.D.
sommaire régional
© Nebras Charfi
LE NORDOUEST
El Kef,
l’authentique
Pour les citadins,
séjourner au Kef
signifie faire une
coupure salvatrice
avec la cohue
urbaine pour
revenir à une plus
grande qualité des
rapports humains.
Mais ce que
l’on ignore
souvent aussi,
c’est que la
région regorge de
sites naturels et
archéologiques
d’une rare beauté.
10 heures : C’est par le
haut du Kef que nous vous
proposons de débuter la
visite. Vous pouvez laisser
votre véhicule devant le
musée des Arts et Traditions
populaires. Ce musée tout à
fait passionnant siège dans
la zaouïa du XVIIIème siècle
de Sidi Ben Ali Ben Aïssa.
Il est dédié à la culture
berbère et vous permettra
d’avoir une vision globale
des us et coutumes passés
de la région.
Ancienne cité numide, puis
colonie romaine, avant de
servir de place forte après
la conquête arabe, El Kef
signifie « rocher ». Côté
séjour, privilégier la période
d’octobre à avril pour des
questions de climat. La ville
du Kef est très chaude l’été.
9 heures : Avant de
s’attaquer aux pentes
escarpées de la médina du
Kef, il vaut mieux prendre
des forces. Les cafés ne
manquent pas… Dans une
petite ruelle derrière la
Poste, la crèmerie de Najet
Nejali propose pour une
somme modique des petits
sandwiches à la ricotta
fraîche et au miel local.
Achetez un mlaoui encore
tout chaud à la plus proche
boulangerie et dégustez le
tout accompagné d’un grand
verre de raïb frais. Votre
exploration de la ville peut
enfin commencer !
11 heures 30 : Poursuivez
votre découverte de la cité à
pieds en vous rendant vers
la forteresse qui domine
la ville. L’entrée de cette
casbah construite au XVIIème
siècle par les Ottomans
sur un bastion punique,
numide, puis romain est
libre. Beau panorama sur
la ville depuis le bastion
oriental.
12 heures : Un peu en
contrebas de la forteresse,
vous trouverez sans peine la
jolie petite zaouïa Sidi Bou
Makhlouf. Ce bâtiment du
XVIIème siècle, qui demeure
le siège de la confrérie
des Aïssaouia fondée il y
a quatre siècles à Meknès,
accueille le tombeau du
saint éponyme, un Marocain
devenu saint patron d’El
Kef. Juste à l’entrée de la
zaouïa, ne manquez pas
de faire une pause au café
Bou Makhlouf. Le lieu
permet d’apprécier en toute
quiétude l’architecture de
la zaouïa attenante et de la
casbah un peu plus loin.
13 heures : Pour vous
restaurer, la ville du Kef
ne manque pas de petites
gargotes. En centre-ville, les
sandwichs mlaoui composés
de salades, salami ou thon,
sauront vous rassasier pour
1 dinar. Côté restaurant,
il n’y a pas grand choix.
Hôtel
Les Pins
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L’hôtel Les Pins propose un
excellent rapport qualité/prix.
Les chambres sont spacieuses,
propres et lumineuses. Elles
donnent pour certaines sur
la montagne voisine. Pour
séjourner en famille au Kef et
sillonner la région, c’est La
bonne adresse.
Hôtels Les Pins - Boulevard de
l’Environnement - Le Kef
Tél. : (+216) 78 204 300
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vés
les sites archéologiques
d’Althiburos, de Bulla Regia,
le musée de Chemtou,
les ruines de Makhtar,
de Dougga et de Mustis,
la Table de Jugurtha, la grotte
de l’artiste peintre Ammar
Belghith dans la plaine de
Dahmani, le barrage de
Mellégue et son auberge, les
parcs naturels nationaux de
Saddine et El Feija…
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A découvrir près
du Kef :
Le restaurant Kechkech
situé dans la rue devant la
Poste et le restaurant Venus
avenue Habib-Bourguiba
sont les plus connus. On
y sert une cuisine familiale
constituée de grillades,
salades, marqa loubia. Pour
les amoureux de bonne
chère, Dar Chennoufi fait
table d’hôte pour ses clients.
Vous y dégusterez une
nourriture typique faite avec
amour et subtilité.
15 heures : Afin de digérer
votre déjeuner, rien de
tel qu’un peu d’exercice.
Laissez-vous porter par
les ruelles de la citadelle.
L’Institut national du
Patrimoine et le ministère
de la Culture ont mis en
place un circuit touristique
et culturel de découverte
des 13 sites historiques,
archéologiques et
patrimoniaux de la médina
du Kef. Pour vous guider, les
plans de ce circuit joliment
réalisés en carreaux de
faïence sont affichés un
peu partout dans la ville.
L’itinéraire permet
d’arpenter la médina en y
découvrant, de rue en rue,
la grande mosquée,
l’ancienne basilique
transformée au VIIIème
siècle en mosquée, les
thermes romains, la
basilique Saint-Pierre, une
ancienne synagogue...
Cette dernière, ouverte
au public, témoigne non
seulement de l’importante
communauté juive présente
au Kef au XVIème siècle après
la Reconquista espagnole,
mais aussi de cette belle
capacité de la Tunisie à être
une terre de partage et de
tolérance.
17 heures : La balade dans
les ruelles du Kef, vous
ayant très probablement
un peu fatigué, nous vous
proposons une petite pause
au café Casa Glob situé à
l’entrée du Kef, sur la route
de Tunis. Ce café familial
propose l’incontournable
thé aux pignons, mais aussi
des jus frais, des parts de
gâteaux et des glaces.
18 heures : Le soir venu,
tout proche du café Casa
Glob, l’hôtel Les Pins pourra
vous accueillir pour la nuit.
Si vous avez envie d’une
découverte plus authentique
avec des amoureux de la
région et pour un budget
beaucoup plus conséquent,
alors la maison d’hôtes Dar
Chennoufi est votre adresse.
A.M.
sommaire régional
LE Cap bon
Hammamet, une
ville à redécouvrir
10 heures : Rien de tel
qu’un café à Sidi Bou Hadid
pour débuter la promenade.
Ce café est le lieu où l’on
commence et finit la journée
avec le coucher du soleil
marqué par le retour des
pêcheurs. Visitez le fort
espagnol qui surplombe
la mer.
Prenez ensuite le temps
de vous promener dans la
médina, largement investie
de bazars et d’échoppes
remplis d’objets de mauvais
goût. Cela reste divertissant
malgré la pression des
vendeurs ! Découvrez
la boutique Fella. Vous
prendrez conscience de la
beauté et du raffinement
de l’artisanat tunisien.
La maison existe depuis
plus de quarante ans et a
habillé les plus grands de ce
monde. Laissez-vous guider
jusqu’à la galerie Dar Biba,
une boutique qui est aussi
une galerie et un musée,
avec une jolie terrasse qui
donne sur les cimetières
marins. Y sont exposés
de magnifiques costumes
féminins rebrodés de fils
d’or. En sortant du fort,
dirigez-vous vers la placette
ou se trouve la galerie d’art
de l’artiste Baker ben Fredj. 13 heures : Je vous suggère
de vous restaurer au
restaurant de la Poste, au
premier étage d’une petite
maison traditionnelle sur la
place centrale du centreville. C’est tout simplement
le plus vieux restaurant de
la ville. Le propriétaire fait
son marché au petit matin
chez ses amis d’enfance,
les pêcheurs. On aime
particulièrement ses frites
maison, sa salade de
saison sans prétention et
les épices de son poisson
frit. Si le restaurant a déjà
fermé ses portes (il ferme
dès qu’il finit son stock de
poissons du jour), je vous
conseille l’Angolo Verde
ou le Café Vert. Le premier
sert de délicieux sandwichs,
le second offre de larges
déclinaisons autour des
pâtes et des pizzas. Du côté
de la plage, le Café de la
plage propose crêpes et
aubergines grillées. Le café a
une jolie terrasse en teck, à
même le sable. Le service
y est efficace, mais le thé
trop sucré !
15 heures : En guise de
dessert, rendez-vous
Chez Jamel, à Sidi Ben
Aissa. Ce glacier est devenu
en quelques années une
véritable institution. On
y vient de partout pour
déguster un sorbet à la
pastèque ou aux figues. Sa
sélection autour du chocolat
est irrésistible.
S’il fait beau et que vous
avez le pied marin, gardez
en tête que Hammamet
n’est jamais aussi belle
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On a tendance
à croire que
Hammamet n’a
plus de secrets à
livrer. Touristes
habitués, estivants
égarés, résidents
blasés et population
exaspérée par trop
de monde l’été et
pas assez le reste
de l’année. On
pourrait croire
qu’Hammamet n’a
plus grand intérêt.
C’est injuste.
Hammamet se
mérite.
que vue du large… Prenez
un bateau… La baie est
vraiment des plus belles.
© Pol Guillard
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18 heures : A la belle heure,
il est temps de revenir
au pied du fort pour un
café turc à l’eau de fleur
d’oranger ou un thé à la
menthe et aux pignons.
Ceux qui aiment le shopping
ou qui préfèrent un apéritif
avec le coucher du soleil
doivent sauter dans un
taxi pour partir du côté
de l’hôtel Continental.
Commencez par Au fil de
l’Art, une boutique qui offre
une sélection de tissages,
céramiques et objets divers
en verre soufflé. Adel, le
propriétaire, travaille dans
le fer forgé depuis plus
de vingt-cinq ans et peut
réaliser des meubles sur
mesures. Non loin de cette
jolie boutique, se trouve
Goia. La dame est une
italienne qui, après des
années dans la joaillerie en
Italie, s’est reconvertie dans
les couffins et les maillots
brodés de toutes couleurs.
Non loin de l’hôtel Sindbad
se trouve l’ancienne
résidence du milliardaire
George Sebastian.
Hammamet fut un temps le
summum du glamour. La
balade à l’ombre des cyprès
dans le parc de la maison
est très agréable. Retenez
que c’est le peintre Paul Klee
qui attribuera à Hammamet
1914 le qualificatif de
« prestigieuse ».
A.D.
Mahdia, la
Méditerranéenne
Mahdia est une
petite ville très
fréquentée l’été
pour la beauté
de ses plages et
la limpidité de
la mer, mais la
cité historique est
surtout agréable
à découvrir hors
saison, notamment
au printemps.
9 heures : Commençons
par un petit déjeuner au
café El Médina, sur la petite
place devant la mosquée
historique. Le soleil y est
toujours au rendez-vous et,
l’été, la place au cœur de
la ville s’anime jusque tard
le soir. Le Dar el Medina
attenant propose également
pour le midi ou le soir des
grillades, sandwichs et plats.
Montez sur le toit du caférestaurant pour profiter de
la vue. La mer est à portée
de main et le marché aux
poissons n’est pas loin.
D’ailleurs, c’est là que nous
vous emmenons.
10 heures : Le marché aux
poissons de Mahdia a ses
adeptes. Familles locales
toute l’année, et badauds
l’été. Le poisson y est frais,
très frais, les prix défient toute concurrence et le
spectacle vaut le détour. Au
marché aux légumes, juste à
côté, on vend au printemps
du « boudlaqa », le pourpier
avec lequel on prépare une
des spécialités de la ville.
11 heures : Sachez
que Mahdia s’anime
particulièrement chaque
vendredi, jour du marché.
C’est un rendez-vous
incontournable que
fréquente toute la région.
Sous le porche imposant du
Skifa el Kahla, porte fortifiée
datant du XVIème siècle, juste
à côté du musée de Mahdia
(à visiter absolument aussi),
ce jour-là se déroulent de
bien secrètes négociations:
on vend et achète les
accessoires et parures de
la mariée mahdoise. Et pas
n’importe quelle parure
puisque celle-ci n’est que
d’or, d’argent et de soie.
Un peu plus loin, en
pénétrant le cœur
historique de Mahdia, vous
découvrirez les échoppes
d’artisans qui travaillent
la soie dans la plus pure
tradition locale. Nous vous
conseillons le magasin
du célèbre Karim Arous,
situé dans la rue Obeid
Allah el Mehdi. Les étoles
et écharpes de soie y sont
hautes en couleur.
Il est si agréable de se
laisser porter au coeur
de la Mahdia historique
par ses ruelles et ses
impasses labyrinthiques, en
découvrant ses nombreux
« maqamr wali » et ses
maisons de pêcheurs
restaurées depuis en
villégiature. Au détour d’une
ruelle, vous pourriez bien
vous faire surprendre par
l’immensité de la mer si
proche.
13 heures : Pour vous
régaler des produits de la
mer, Mahdia ne manque
pas d’adresses. Pour ceux
qui veulent rester sur le
Borj Erras, le petit caférestaurant Sidi Salem, tout
proche du fort du Borj
el Kébir et suspendu à la
roche au-dessus de la mer,
est une adresse sympa. Si
la nourriture n’y est pas
exceptionnelle, le mérite
de ce restaurant est de
proposer des plats pour
toutes les bourses et surtout
de disposer d’une vue
magnifique.
© Orkhan Turki
LE SAHEL
Pour les plus exigeants, au
début de la zone touristique,
sur la plage, le restaurant
Dar El Shat est connu
pour être fréquenté par la
bourgeoisie locale. Fruits de
mer et fritures de poissons.
L’atout majeur de ce club
privé est de permettre qu’on
y mange en tenue de plage.
15 heures : C’est la bonne
heure, de mai à septembre,
pour piquer une tête. Côté
zone touristique, les plages
ne manquent pas, même
si elles sont surpeuplées
en juillet-août. Vous
pouvez vous baigner sur
le Borj Erras, vers l’ancien
port fatimide qui pouvait
accueillir à l’époque jusqu’à
300 galères et où attendent
patiemment de nos jours
les barques des pêcheurs
locaux. Ici, plus de sable
fin, mais des rochers. Le
sentier côtier qui épouse
la presqu’île vous offre un
autre visage de la ville.
Entre la mer, les vestiges des
fortifications et l’imposant
cimetière marin du XVIème
siècle, on est plongé au
cœur des passés de la cité, à
la pointe du cap Africa.
17 heures 30 : Avant de
reprendre la route ou de
rentrer à l’hôtel, arrêtezvous pour déguster un thé
ou un café sur la petite
place du Caire, juste en face
de la belle mosquée Haj
Mustapha Hamza. Place du
Caire ? Et oui, n’oubliez pas
que la dynastie fatimide qui
© Ambre
sommaire régional
Le saviez-vous ?
Dans la région de Mahdia, contre le fameux
mauvais œil, des queues de gros poissons
(thon, espadon) séchées sont fixées à
l’avant de certains véhicules ou sous le
porche d’entrée des maisons. On retrouve
également le symbole du poisson sur le
vêtement traditionnel de la mariée locale.
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Pour les sportifs,
le club de plongée situé à côté du petit
restaurant Sidi Salem et en face du
Borj el Kébir propose des sorties à la
journée. Au nord de la ville après la zone
touristique, un centre équestre propose des
balades à cheval.
fit de Mahdia sa capitale fonda et
régna pendant deux siècles sur…
Le Caire.
18 heures 30 : Pour ceux qui
voudraient prolonger leur
séjour à Mahdia, les hôtels
ne manquent pas. La zone
touristique située au nord de la
ville regorge d’établissements.
Si vous cherchez quelque-chose
de moins impersonnel, à 6 kms
au sud de Mahdia, sur une plage
paradisiaque, la pension Dar Sidi
accueille ses hôtes dans un cadre
charmant. Attention : réservez à
l’avance, l’adresse est connue et
c’est souvent complet l’été.
A.M.
sommaire régional
LE SUDOUEST
Douz, l’antichambre
du désert
© Pol Guillard
Douz n’est plus en
apparence qu’une
ville qui brille de
mille lumières
une fois par an,
durant le Festival
international du
Sahara. Pourtant,
à bien y chercher,
lieux insolites,
artisans de qualité,
sites sublimes
foisonnent…
Douz, une ville à
découvrir.
Sachez que l’animation
principale de la vie
quotidienne se fait autour
des arcades. Une place
joliment plantée de vieux
tamaris de plus de 200
ans. Il est impossible de
rater la jolie mosquée et
les nombreuses boutiques
d’artisanat. Nous vous
conseillons notamment
celle d’Adel, Dar Essouk,
réputée pour son travail du
cuir et celle d’Ahmed, sur
la place du marché, pour sa
vaisselle et poterie. Non loin
de là, se trouve Hadj Jdidi,
célèbre pour ses babouches
faites à la main. Si vous êtes
intéressés par les tenues
sahariennes ou les burnous,
c’est à la boutique d’Ali
qu’il faut vous rendre. Douz
abrite l’un des marchés les
plus typiques et colorés
de Tunisie. Tous les jeudis
matin, on peut profiter du
spectacle du marché des
ânes et des dromadaires.
Un moment à ne pas rater.
Pour vous restaurer, vous
avez le choix entre un
bon jus frais au Café la
Rosa et son patio fleuri.
Si par contre vous avez la
fringale, on vous suggère Le
Rimmel, avenue Taeib-Mhiri,
juste à côté de la Poste.
Excellente salade méchouia
faite maison et un vrai
couscous à base de graines
traditionnelles.
Une vraie escapade à Douz
passe automatiquement
par le musée du Sahara,
hymne à la vie d’un petit
bout du désert tunisien, un
coin réduit entre le Chott El
Jerid et le début du grand
erg oriental. Sachez que le
conservateur du musée est
écrivain, poète et médecin
traditionnel. Si vous avez la
chance de le croiser, il vous
racontera son Douz. C’est là
que commencera un autre
voyage.
A.D.
Festival
international du
Sahara de
Douz
Douz célèbre chaque mois de décembre
les coutumes et traditions des Mrazigs
à travers son Festival international du
Sahara, qui a fêté son centenaire en
2010, ce qui le place parmi les festivals
les plus anciens et les mieux ancrés dans
leur histoire.
A ne pas manquer en fin de festival, le
Marathon des dromadaires
en plein désert !
Le
saviezvous ?
Les nomades sédentarisés
qui vivent à Douz et dans ses
alentours sont des Mrazig.
Certaines sources parlent de
50 000 individus descendant de
la tribu des Banu Suleyman, une
tribu qui a quitté la péninsule
arabique en VII ème siècle après
J.-C., passant par l’Egypte et la
Lybie avant d’arriver en Tunisie.
Randonnée
saharienne
Douz implique quasi
automatiquement une randonnée
à dos de dromadaire. Essayez d’y
aller suffisamment tôt pour vraiment
prendre le temps d’apprécier
votre balade. Si vous disposez de
plus de temps, offrez-vous une
vraie immersion dans le Sahara
tunisien : une nuit sous tente, un
trek, un raid… Engouffrez-vous un
peu plus dans les profondeurs pour
vraiment découvrir, décompresser, et
vous laisser surprendre. De nombreux
opérateurs locaux organisent des
programmes.
sommaire régional
LE SUD -EST
Matmata Tamerzet
Toujane : secrets
berbères
© Pol Guillard
Désormais, il y a diverses
possibilités d’hébergements
chez l’habitant à Toujane
(Dar Toutai, Relais Kilnai,
auberge de la Montagne...).
A la nuit tombée, le village
devient lunaire.
© Ambre
uilla
e
mbr
©A
©P
ol G
Toujane est aussi synonyme de
tissages et de broderies. Fortement
réputés à travers le pays, les kilims,
baknougs et mergoums de Toujane
sont de très haute qualité. Brodés
et tissés par les femmes du village,
ils sont souvent achetés par des
grossistes qui les revendent dans les principales villes du pays. Ces tapis
reflètent l’identité et l’âme du village
et de ses habitants. Il n’est pas rare
qu’une broderie résume la vie de la
tisseuse. Elle y consignera la date de
son mariage, y rajoutera la date de la
naissance de son premier enfant, ou
la triste mort d’un proche.
rd
A.D.
rd
©P
ol G
uilla
Toujane vaut vraiment
le voyage. Ce village est
probablement le plus beau
village de Tunisie. A ce jour,
près de 200 maisons y sont
inhabitées, mais aucun
étranger n’est autorisé -par
les villageois- à acheter.
A peine arrivés, on vous
proposera de l’huile d’olive
à acheter. Par curiosité,
allez quand même admirer
le moulin de Khatrouche
Mokhtar, où l’on presse
encore les olives récoltées à
Toujane. Sachez seulement
que c’est le miel qui vaut le
détour. Exceptionnel, il est
produit dans les environs.
©P
ol G
uilla
Sur votre route, faites
une halte à Tamezret.
Ce village perché est
absolument ravissant et il
serait inconcevable de rater
le petit et insolite musée
privé de Mongi Bouras, Dar
Tamezret. Une occasion
unique pour acheter de
splendides babouches
brodées main. Les artisans
des alentours déposent chez
Mongi le fruit de leur travail.
Pour vous restaurer, ne
jouez pas à la fine bouche.
Achetez du pain frais et
prenez un bon thé rouge
avec les habitants. au petit
café du coin.
A Matmata même, sur la
place, l’hôtel Marhala sert
un couscous à l’agneau,
le couscous est le même
depuis plus de trente ans.
Pas forcément le meilleur
de la région… Si vous avez
encore le temps, mettez
le cap sur Toujane ou bien
attendez le lendemain car
rd
Matmata est
desservie par
sa position
géographique :
35 kms la séparent
de Gabès et à
peine un peu plus
de Djerba et de
ses plages dorées.
On s’y arrête
peu. Dommage !
Pourtant Matmata
a un charme
inconnu.
"Aimez notre Tunisie,
nous ne sommes pas jaloux"
Un annuaire en ligne pour découvrir
les meilleures adresses
Un guide de voyage pour
répondre à vos envies
Un web magazine et agenda culturel
pour rencontrer ceux qui font
la nouvelle Tunisie

Mille-et-une-tunisie.com – Le hors

Transcription

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