Metalworking World 1/2014
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Metalworking World 1/2014
W W ns M a 10 1/14 Le magazine des affaires et des technologies de Sandvik Coromant Indonésie : Puissance montante Mach 1,3 Ce sera la voiture la plus rapide du monde et un bon moyen d'attirer les jeunes talents dans l'industrie. Un robot sous la main Suède Le très grand et le très petit ALLEMAGNE La fiabilité et la flexibilité comptent Tech Les vilebrequins en tête Tech Mieux vaut prévenir... Inde Ils y croient Tech Forage dirigé Profil éditorial Metalworking World est le magazine des affaires et des technologies d’AB Sandvik Coromant - 811 81 Sandviken, Suède Tél. : +46 (26) 26 60 00. Metalworking World est publié trois fois par an en allemand, anglais, américain, chinois, coréen, danois, espagnol, finnois, français, hongrois, italien, japonais, néerlandais, polonais, portugais, russe, suédois, tchèque et thaï, et est envoyé gratuitement aux clients de Sandvik Coromant dans le monde entier. Publié par Spoon Publishing à Stockholm, Suède. ISSN 1652-5825. klas forsström, président, sandvik coromant Le monde change En tant que Président d’une société internatio- nale, j’ai le privilège de voyager dans le monde entier. Cela me permet d’entretenir les liens avec nos collègues et nos clients, et de me tenir au courant des évolutions du monde de la production qui est le nôtre. C’est une source d’inspiration et d’enseignements. Au cours des dix dernières années, je suis allé en Inde au moins vingt fois. À chaque fois, je suis frappé de voir combien de choses ont changé. Un nouveau terminal à l’aéroport, une nouvelle usine le long de la route qui mène en ville, des infrastructures en constante amélioration, un nouveau chantier qui démarre... Ce sont là les signes d’une croissance rapide et continue. Quiconque s’est rendu en Inde sait que c’est une terre de contrastes. On peut y voir côte à côte des entreprises multinationales et de petits ateliers artisanaux avec un seul centre de tournage et une seule personne aux commandes. Il existe des marchés en Inde pour ces deux types d’entreprises. Pour moi, l’Inde est un fantastique marché pour la technologie et une extraordinaire source de connaissances. On s’en rend compte en voyant les équipements des usines et on le vit dans les réunions. Kirloskar Pneumatics, une entreprise de Pune (page 8) en est un bon exemple. Cette entreprise a été parmi les premières à adopter une nouvelle technologie de taillage d’engrenages et elle en a retiré d’importants bénéfices pour sa production. Portée par sa foi en l’avenir, l’entreprise était prête à modifier ses process, et cela lui a réussi. Quand on voyage, de nos jours, que ce soit en Inde, en Europe ou au Brésil, il est devenu très facile de garder le contact avec ses collègues ou sa famille et de se tenir au courant des nouvelles 2 metalworking world grâce aux Smartphones et aux tablettes. J’ai appris à utiliser ces petits moments, dans les taxis ou dans les aéroports, pour communiquer et me tenir informé. Découvrez à la page 6 comment les applis Sandvik Coromant vous font gagner du temps et de l’argent dans vos activités professionnelles. Pour finir, je salue à travers ce magazine le dixième anniversaire de sa publication. Nous célèbrerons cet événement tout au long de l’année dans ces pages et dans les éditions iPad. Je vous souhaite une agréable lecture ! klas forsström Président, Sandvik Coromant Directeur de la publication devant la loi suédoise relative à l’édition : Björn Rodzandt. Rédacteur en chef : Mats Söderström. Responsable budget : Christina Hoffmann. Rédacteur : Henrik Emilson. Directeur artistique : Niklas Thulin. Rédacteurs techniques : Börje Ahnlén, Martin Brunnander. Révision: Valerie Mindel. Coordinatrice : Lianne Mills. Coordinateur linguistique : Sergio Tenconi. Traduction : Olivier Laurens. Mise en page versions étrangères : Louise Holpp. Prépresse : Markus Dahlstedt. Photo de couverture : Adam Lach. Les articles non commandés ne sont pas acceptés. Les articles de cette publication ne peuvent être reproduits sans autorisation. Toute demande d’autorisation doit être envoyée au rédacteur en chef de Metalworking World. Les opinions exprimées dans Metalworking World ne reflètent pas nécessairement celles de Sandvik Coromant ou de l’éditeur. Toute correspondance ou demande concernant ce magazine peut être adressée à : Metalworking World, Spoon Publishing AB, Rosenlundsgatan 40, 118 53 Stockholm, Suède. Tél. : +46 (8) 442 96 20. Email : [email protected]. Renseignements sur la distribution : [email protected]. Imprimé en Suède par Sandvikens Tryckeri sur papiers MultiArt mat 115g/m² et MultiArt brillant 200 g/m² de Papyrus AB, certifié ISO 14001 et enregistré éco-audit. Coromant Capto, CoroMill, CoroCut, CoroPlex, CoroTurn, CoroThread, CoroDrill, CoroBore, CoroGrip, AutoTAS, GC, Silent Tools et iLock sont des marques déposées de Sandvik Coromant. Pour vous abonner gratuitement à Metalworking World. envoyez votre adresse postale à [email protected]. Metalworking World est conçu à des fins d’information. L’information publiée est d’ordre général et ne doit pas être considérée comme des conseils, servir de base à des décisions ou être utilisée dans un but spécifique. L’utilisateur exploite l’information publiée à ses seuls risques. Sandvik Coromant ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de quelque dommages directs, accidentels, consécutifs ou indirects découlant de l’utilisation de l’information publiée dans Metalworking World. Sommaire 38 Le mot de la fin Un avion à énergie solaire fait le tour du monde. 22 10 Allemagne La fiabilité et la flexibilité des process sont à l’ordre du jour. A patented new technique puts Voith Turbo on the map. 8 Inde Passage à la vitesse supérieure 4 5 6 Profil : Un nouveau collègue 7 En bref : 28 Interview : 32 Nouvelles du monde La mobilité et les applis Cri primal : Un tour en montagnes russes Inspiration : L’essor de l’indonésie Suède : 99,9 pour cent pour l’aéronautique 16 Innovation Plus rapide qu’une balle. Technologie Nouveaux défis pour le forage en haute mer Mieux vaut prévenir... Une classification générique des outils Productivité à plein régime Des outils et des techniques pour les forages pétroliers en haute mer. Votre investissement machine vous rapporte-t-il ce que vous en attendiez ? Comment le rentabiliser au maximum avec des productions en petites ou moyennes séries ? Quelques éléments de réponse. Sandvik Coromant et d’autres fournisseurs d’outils ont créé un logiciel de classification des outils indépendant des marques. Les vilebrequins sont le fleuron de l’usinage dans l’industrie automobile. 14 20 26 36 metalworking world 3 EN BREF texte : Henrik emilson photo : doron gild aperçu du futur. Le co-fondateur de Rethink Robotics, Rodney Brooks, et Baxter, le robot. Un nouveau collègue Robotique – On utilise des robots sur les lignes d’assemblage depuis plus de cinquante ans, mais ils sont toujours situés à une distance respectable des hommes. Ce n’est plus le cas avec Baxter, un robot adaptable de la société Rethink Robotics de Boston. Il est conçu pour travailler en toute sécurité aux côtés des hommes. Contrairement aux robots industriels conventionnels, Baxter est doué d’un « bon sens » basé sur le comportement et est capable de sentir et de s’adapter à son travail et à son environnemment. Il ne nécessite pas de programmation car il peut être formé par ses collègues humains pour effectuer de nombreuses tâches répétitives généralement difficiles à automatiser. Tout comme les autres robots industriels de nouvelle génération conçus pour les besoins de la production moderne, Baxter n’a pas besoin de cage. Il est équipé d’un système de détection des collisions avec les hommes qui réduit la force des contacts. Il est en outre capable de communiquer à l’aide d’expressions faciales. Il ne lui manque plus que la possibilité de raconter des histoires drôles et de servir les boissons dans les pots entre collègues. n 4 metalworking world EN BREF Le chiffre : Pieds de table cactus en aluminium recyclé. Des canettes pour des meubles 90 secondes seulement sont nécessaires pour remplacer une batterie de voiture Tesla déchargée. Recyclage – Studio Swine, un cabinet de design de São Paulo, a créé une ligne de meubles presque entièrement faits à partir de canettes de boissons en aluminium collectées dans les rues de la métropole brésilienne. Le cabinet travaille avec les récupérateurs des rues de São Paulo, les catadores. Toutes les étapes du projet respectent les pratiques du design durable. Les canettes de récupération sont fondues et coulées selon une technique simple. Les catadores pourront, à l’avenir, utiliser ce procédé pour créer leurs propres produits en aluminium. n Éoliennes flottantes Énergies nouvelles – Plusieurs pays s’intéressent aux bas fonds, au delà de la profondeur de 30 mètres à laquelle la plupart des éoliennes marines actuelles sont installées. Mais en haute mer, la profondeur interdit aux éoliennes de reposer sur le fond. Le Centre pour les Structures et Composites Avancés de l’Université du Maine a récemment installé un prototype d’éolienne flottante en béton et composite. Des projets similaires existent aussi en Europe. L’intérêt de la haute mer réside non seulement dans la plus grande force des vents et leur régularité, mais aussi dans le nombre réduit des parties prenantes et dans l’absence de conflits esthétiques. n LE SAVIEZ-VOUS ? Les éoliennes n’ont plus besoin de fondations stables et peuvent jeter l’ancre en haute mer. Emploi solaire Il y a désormais plus de personnes employées dans le secteur de l’énergie solaire en Californie que d’acteurs. Le chiffre : 1 000 Nombre de voitures à hydrogène basées sur le modèle du crossover Tucson que Hyundai lancera aux États-Unis à partir de 2015. metalworking world 5 EN BREF SWATCH: ON TIME WITH THE MIRACLE WATCH METALWORKINGWORLD A BUSINESS AND TECHNOLOGY MAGAZINE FROM SANDVIK COROMANT #1 2004 USD 15 BILLION TO SAVE – ARE YOU GETTING YOUR SHARE? TOTAL CHIP CONTROL WITH COROCUT XS TAKE UP THE CHALLENGE AND DO IT RIGHT REAPING GLOBAL SUCCESS AGRICULTURAL GIANT JOHN DEERE IN PARTNERSHIP FOR GROWTH 10ème anniversaire Célébration « Une réussite internationale », c’était le tout premier gros titre du magazine Metalworking World en janvier 2004, pour un article sur John Deer. Un brin de fierté ne nuit pas : avec une décennie de publication, le même gros titre pourrait s’appliquer au magazine luimême. Il est maintenant publié en 19 langues et distribué à un quart de million de lecteurs sur 40 marchés. Son audience est très bonne ; selon nos enquêtes auprès des lecteurs, vous consacrez 25 minutes de votre temps à sa lecture et vous êtes nombreux à le placer parmi les cinq meilleures publications d’entreprise. Nous vous remercions pour votre soutien et, c’est promis, nous continuerons à vous apporter un magazine de qualité. n Une batterie biologique Médecine – Les chercheurs se rapprochent de la pilule électronique, une pilule à avaler qui surveille la physiologie du corps de l’intérieur. Un des obstacles était l’alimentation de la pilule en énergie. Mais les chercheurs de l’Université Carnegie Mellon ont mis au point une batterie comestible qui pourrait être la solution. Cette batterie produit le même courant que les autres batteries, mais elle est complètement biodégradable dans le corps humain. Son secret ? Elle utilise du sodium au lieu du lithium des batteries ordinaires. n Nouveau Centre de Productivité à Singapour Sandvik Coromant a récemment ouvert un nouveau Centre de Productivité à Singapour. C’est le vingthuitième et le choix du lieu souligne l’importance de Singapour dans l’économie de l’Asie du Sud-Est. Les Centres de Productivité du monde entier disposent de tous les équipements les plus récents et offrent des formations à la pointe de la technologie. n metalworking world Christian Fredriksen, spécialiste applis mobiles chez Sandvik Coromant. Q : La société offre des applis pour les smartphones et les tablettes ; quelles sont les plus appréciées ? Nos calculatrices pour l’usinage sont les plus téléchargées. Ce n’est pas surprenant car elles touchent un grand public. Mais nous avons aussi lancé récemment des applis de nature plus informative destinées aux cadres afin de leur apporter des informations sur l’industrie et les affaires en général ainsi que des connaissances spécifiques qui peuvent leur servir. Ces applis sont de plus en plus appréciées. Q : Quels sont les projets actuels du service des applis ? Nous améliorons les calculatrices et nous les enrichissons ; nous développons aussi des applis pour notre offre web, en particulier dans le domaine des affaires et des publications. Nous espérons les rendre plus attrayantes. Q : Quelle est votre vision des applis mobiles ? La pilule passe mieux avec un peu de sodium. 6 Bonjour à… Acier modélisé QuestTek Innovation a inventé deux alliages inoxydables, résistants à la corrosion, sans placage de cadmium toxique. Leur mise au point a été faite à l’aide de modèles informatiques simulant la thermodynamique chimique. Notre site Internet est probabement l’un des plus avancés de l’industrie et nous cherchons en permanence à développer des applis qui enrichissent l’interaction entre Internet et les terminaux mobiles. Entre autres projets, nous développons actuellement deux domaines. Le premier est la mise en œuvre d’une stratégie mobile pour augmenter notre efficacité d’entreprise et exploiter les possibilités des appareils mobiles afin de communiquer mieux et plus vite avec nos clients. Le second est le développement de notre offre traditionnelle de connaissances techniques pour les appareils mobiles avec un contenu de différents niveaux pour tous nos clients ou futurs clients. Nous proposerons aussi des données pour la réflexion sur les affaires afin d’aider nos clients à exploiter au mieux les brefs instants libres dans leurs emplois du temps chargés. Q : Qu’entendez-vous par ces « brefs instants » et leur exploitation ? Il s’agit des temps de pause ou d’attente, par exemple à l’aéroport ou au restaurant, pendant lesquels vous pouvez lire ou utiliser une appli. Prenez notre appli d’économie de la production, par exemple. Il faut moins d’une minute pour saisir vos données et voir quels bénéfices supplémentaires vous pouvez réaliser en améliorant l’exploitation de vos machines. -------------------------------------Pour en savoir plus sur les applis, rendez-vous sur le portail de téléchargement sur www.sandvik.coromant.com En bref texte : HENRIK EMILSON Hauteur : 53 mètres Plongeon : 51 mètres Inversions, retournements, spirales géantes, loopings, montées vertigineuses et grands plongeons ne sont que quelques-uns des plaisirs promis aux passagers des montagnes russes Gatekeeper du parc d’attractions de Cedar Point, Ohio (États-Unis). Le parcours est le plus long de sa catégorie et il comporte le plus grand plongeon jamais réalisé sur des montagnes russes. Les 32 passagers sont positionnés de part et d’autre des rails plutôt que directement au dessus. Le tour sur cette merveille d’ingénierie en acier de 30 millions de dollars dure environ deux minutes et 40 secondes, spirale incluse. Cette dernière est en fin de parcours ; elle fait effectuer au train un tour complet sur lui-même. Les sensations fortes sont garanties. ILLUSTRATION : peter grundy Places : Quatre par wagonnet Longueur du parcours : 1 290 metres Angle de la montée de départ : 40 degrés Wagons : Huit par train, Trains : Trois trains de 32 passagers Conception des wagons : Fibre de verre et acier avec harnais rigide et ceintures de sécurité Durée : 2 minutes, 40 secondes Structure : Tubes acier Fabricant : Bolliger & Mabillard Capacité : Environ 1 710 personnes à l’heure Vitesse maximum : Environ 108 km/h Cedar Point metalworking world 7 texte : R.F. Mamoowala photo : Ashesh Shah Un grand bond en avant Pune, Inde. Kirloskar Pneumatic a réussi à redynamiser ses activités de taillage d’engrenages en optant pour la technologie des plaquettes indexables. Ce faisant, sa productivité a fait un bond de plusieurs centaines de pourcents. Grâce à la nouvelle technologie de fraises à plaquettes indexables, le Vice Président de Kirloskar Pneumatic a pu augmenter la productivité. [1] [2] 10 metalworking world [1] La nouvelle fraise à plaquettes indexables a donné des résultats impeccables dès le début. [2] Kirloskar Pneumatic utilise désormais 14 fraises Sandvik Coromant. nnn Pour Debashish Chakravarty, « la situation était critique » lorsqu’il a rejoint Kirloskar Pneumatic Co Ltd (KPCL) à Pune en 2010 en tant que Vice Président responsable de la division transmissions qui produit des engrenages pour les chemins de fer indiens en plein essor. « Il y avait énormément de commandes d’engrenages et de pignons en retard avec des pénalités et un client extrêmement contrarié. » Il n’y avait qu’une seule machine de taillage CNC en plus des machines conventionnelles. Compte tenu des fraisesmères endommagées ou inutilisables, chaque équipe ne pouvait produire qu’un seul engrenage, deux au plus. « Nous ne produisions que 190 engrenages par mois », se souvient Chakravarty. La machine de taillage CNC avait une grande capacité, mais la technologie des fraises-mères utilisée alors était obsolète. Mais il a découvert en ligne la technologie des fraises-disques à plaquettes indexables de Sandvik Coromant et les grandes vitesses de coupe qui étaient possibles. « J’ai dit aux patrons que je voulais mettre en place cette nouvelle technologie », dit-il, « car elle nous permettrait de réduire considérablement les temps de coupe. J’ai aussi demandé une machine CNC supplémentaire. » Mais, selon Chakravarty, comme les fraises Sandvik Coromant coûtent sept fois plus cher que les fraises conventionnelles, personne ne voulait prendre le risque. Il était néanmoins convaincu que la nouvelle technologie serait essentielle pour rattraper les retards de la division. Dans le secteur du taillage d’engrenages, les changements sont longs à accepter, aussi la décision représentait-elle un véritable acte de foi pour KPCL. « Les doutes et le scepticisme étaient omniprésents », affirme Chakravarty. Quand la nouvelle machine CNC et la fraise à plaquettes indexables de Sandvik Coromant ont été installées, les résultats ont été immédiats. D’un engrenage par équipe, la production est passée à deux, voire trois. Satisfait, Chakravarty est rentré chez lui. Dans la nuit, il a reçu un appel signalant qu’un opérateur avait endommagé la fraise. « Ça m’a secoué, un équipement aussi cher », dit Chakravarty. La production a été stoppée et des représentants de Sandvik Coromant sont arrivés dès le lendemain matin. Heureusement, la fraise n’était que déformée et non cassée. Elle a été expédiée dans un atelier de Sandvik Coromant en Allemagne pour être réparée. Alors que ses détracteurs étaient à l’affût, Chakravarty a été soulagé par le prêt immédiat d’un outil de remplacement par Sandvik Coromant. « Cet outil a donné des résultats « Personne n’arrivait à le croire. » Debashish Chakravarty de Kirloskar Pneumatic a réussi faire passer le temps de coupe des engrenages de 6,5 heures à 45 minutes. metalworking world 11 Kirloskar Pneumatic Co Ltd KPCL, un grand fabricant indien de compresseurs et d’équipements de réfrigération et de climatisation, produit aussi des engrenages et des pignons pour les chemins de fer indiens avec 80 pour cent des parts de ce marché. Sa croissance et son succès reposent sur des valeurs centrales telles que l’innovation, les avancées technologiques, l’engagement, le service à la clientèle et l’éthique des affaires. Prête à prendre des risques, la société encourage ses 1000 employés à innover et à piloter le changement. La production d’engrenages est passée de 190 à 450 par mois. Kirloskar Pneumatic a pu faire passer le temps de coupe de 6,5 heures à seulement 45 minutes. impeccables », dit-il. Quatre semaines plus tard, la fraise réparée est revenue. Pendant quelque temps, Chakravarty a eu les deux fraises à sa disposition. La production mensuelle d’engrenages est passée de 190 à 450 et Sandvik Coromant a instauré un climat de bonne volonté et de confiance. En un an, le temps de coupe par engrenage est passé de 6,5 heures à 45 minutes. « Personne n’arrivait à le croire », dit Chakravarty. Il a commencé à utiliser des fraises à plaquettes indexables pour d’autres pièces de chemin de fer. Il en a aujourd’hui 14. La rentabilité a doublé. Les représentants de Sandvik Coromant ont participé au bon fonctionnement, modifiant certaines choses si nécessaire. « Ils nous donnent des solutions complètes, fiables et transparentes », dit Chakravarty. « Si quelque chose n’est pas possible, ils nous le disent. » Chakravarty travaille actuellement à une solution de coupe encore plus rapide : une fraise-mère à plaquettes indexables de Sandvik Coromant. n 12 metalworking world Côté technique Un ensemble de solutions Traditionnellement, en Inde, les engrenages sont usinés à la fraise-mère, une technologie que Kirloskar Pneumatic a utilisée jusqu’en 2010. Mais ces outils s’usent et ils doivent être réaffûtés ; leur revêtement doit aussi être rénové. Cela prend du temps, selon Debashish Chakravarty qui dirige la division des grands engrenages pour les chemins de fer indiens. Ingénieur automobile, Chakravarty a trouvé cette technologie inacceptable et il est passé aux fraises à plaquettes indexables de Sandvik Coromant. La capacité de taillage s’est trouvée accrue et la production d’engrenages est passée de 190 à 450 par mois. La valeur de cette approche a entraîné la mise en place d’autres solutions. Lorsque le traitement thermique s’est avéré être un goulot d’étranglement, Chakravarty a acquis de nouveaux bancs et a augmenté la capacité. Il s’est ensuite attaqué à la rectification des alésages pour obtenir des tolérances plus serrées et augmenter la capacité. « Nous avons trouvé de nouvelles solutions à chaque étape », dit-il. Grâce à la rapidité de la coupe et à la capacité supplémentaire, il peut prendre plus de commandes et il fabrique désormais aussi des boîtes de vitesses pour des laminoirs et des cimenteries en utilisant la technologie de Sandvik. La plus grande satisfaction de Chakravarty est que le taux d’exécution des commandes, qui n’était que de 45 pour cent en 2010-11, a grimpé à 60 pour cent l’année suivante puis à 86 pour cent au bout de deux ans. « Et cette année, il est de cent pour cent », indiquet-il avec fierté. Kirloskar Pneumatic existe depuis 120 ans et emploie environ 1000 personnes. metalworking world 13 technologie texte : Elaine McClarence image : Borgs Problème : Comment répondre aux nouveaux besoins de l’exploitation pétrolière en haute mer ? solution : En adoptant des outils hautes performances, résistants et durables. Nouveaux défis pour le forage en haute mer La prospection et l’exploitation pétrolières en eaux profondes imposent des contraintes importantes, aussi des technologies de forage avancées telles que le forage dirigé sont-elles de plus en plus utilisées. Le forage dirigé dans des bas-fonds éloignés des côtes nécessite des systèmes complexes qui supportent des températures élevées et des forces importantes en raison de la profondeur. Les puits peuvent être forés à l’horizontale comme à la verticale et le forage peut débuter à plusieurs kilomètres de la poche de pétrole. Le forage dirigé est une technique qui permet de forer selon plusieurs angles pour extraire plus efficacement le pétrole avec un seul puits et qui permet d’atteindre des réserves difficiles d’accès ; cette méthode est en outre plus respectueuse de l’environnement. Le train de tiges de forage porte non seulement la tête de forage, généralement composée de deux ou trois cônes faits dans des matières dures comme l’acier, le carbure de tungstène ou le diamant naturel ou synthétique, et équipés de dents acérées capables de couper la roche et les sédiments, mais il porte aussi des systèmes de guidage, des moteurs, des capteurs et des systèmes de communication et d’enregistrement des données. Les progrès faits dans la technologie des capteurs de forage et du positionnement par satellite ont permis de réaliser des avancées considérables dans la technologie du forage dirigé. Le mécanisme de direction et les systèmes de mesure du train de tiges de forage sont situés dans le collier d’unité de contrôle qui protège ces dispositifs essentiels pendant le déplacement dans des environnements très agressifs. Pour Sandvik Coromant, le défi est d’aider les clients du secteur pétrolier à fabriquer des pièces pour le forage de 14 metalworking world précision dans des matières difficiles à usiner comme l’Inconel, le titane et les aciers inoxydables, avec une grande sécurité au niveau des process, une longue durée de vie des outils et d’excellents états de surface. Les pièces du secteur pétrolier nécessitent fréquemment le forage de trous profonds et des opérations de réalésage en tirant. Sandvik Coromant a mis au point des solutions d’outillage spécialisées pour ces opérations, notamment CoroDrill 801 et CoroDrill 818. Le perçage dans le plein et le réalésage en tirant doivent impérativement se faire avec une bonne évacuation des copeaux sur toute la longueur des pièces et avec une très grande sécurité des process. Les trous forés doivent avoir une bonne concentricité afin de faciliter les opérations de réalésage ultérieures. CoroDrill 801 permet un forage sûr dans les matières à copeaux difficiles comme les aciers inoxydables et les superalliages réfractaires. De conception rigide et utilisant les dernières technologies de plaquettes et d’ételles, cet outil offre une grande sécurité de process et un très bon contrôle des copeaux dans les trous de grand diamètre. CoroDrill 818 est basé sur un concept de réalésage qui offre une grande sécurité de process grâce à des plaquettes spécialement développées (TXN) et à l’interface de logement de plaquette iLock exclusive très stable. Cet outil est rigide et aisé à mettre en œuvre. Il est très flexible avec une grande plage de réglage du diamètre. La même plaquette sert pour l’alésage en poussant et en tirant. Il est particulièrement bien adapté aux opérations complexes des pièces du secteur pétrolier. Les géométries et les nuances proposées sont résistantes et elles permettent d’optimiser la coupe dans toutes les matières. n Étude de cas : Longs d’une dizaine de mètres et faits en acier inoxydable non magnétique, les colliers d’unités de contrôle sont difficiles à usiner. Il est essentiel d’obtenir de bons états de surface et des tolérances serrées sur le diamètre, ainsi qu’une excellente concentricité des alésages. Collier d’unité de contrôle : jusqu’10 mètres de long Matière : Acier inoxydable non magnétique Process d’usinage : foreuse Réalésage avec CoroDrill® 818.20-1D078.00S14B Conditions de coupe : vc :70 m/min (210 pieds/min) fn :0.24–0.28 mm/tr (0.010–0.011 pouce/tr) Puissance consommée et besoins en arrosage : P :5 kW (7 hp) à Ff:1.7 kN (380 lbs) p :19 bars (275 psi) et q : 350 l/min (93 gallons/min) Outre la sécurité, ce process de réalésage offre une très bonne rectitude de trou et des possibilités étendues de réglage du diamètre. Forage dans le plein avec CoroDrill® 801.20-14D0680 Conditions de coupe : vc :70 m/min (210 pieds/min) fn :0.20–0.24 mm/tr (0.008–0.010 pouce/tr) Puissance consommée et besoins en arrosage : P :20 kW (27 hp) à Ff :15.8 kN (3550 lbs) p :21 bars (305 psi) et q : 306 l/min (81 gallons/min) Très bonne sécurité du process, productivité élevée, excellents états de surface. Flexibilité grâce aux possibilités étendues de réglage du diamètre. Résumé Le forage dirigé est de plus en plus courant dans l’industrie du pétrole et du gaz pour exploiter des réserves difficiles d’accès dans des environnements très défavorables. Sandvik Coromant a développé des outils spécifiques pour usiner les pièces métalliques qui composent l’ossature de ces systèmes de forage avancés. metalworking world 15 texte : Geoff Mortimore photo : Bloodhound Project Force Magnum Innovation. Plus rapide qu’une balle de .357 Magnum, la voiture Bloodhound ne fait pas que battre le record de vitesse au sol. C’est aussi un projet qui attire de nouveaux talents vers l’industrie. Attachez vos ceintures. Le réacteur hybride, que l’on voit ici dans les installations d’essais aux États-Unis, pourrait être plus bruyant qu’un 747 au décollage. La voiture est propulsée par un réacteur hybride et un réacteur Rolls-Royce. Le réacteur EJ 200 pourrait vider entièrement une maison de son air en trois secondes, soit 64 000 litres à la seconde. La Bloodhound totalise 135 000 chevaux, 25 000 de plus que le paquebot Queen Elizabeth II. Fournisseur de savoir La force sur le périmètre des roues tournant à 10 200 tr/min est de 50 000 G. À cette force, un morceau de sucre pèse plus que deux hommes. Les spécialistes de Sandvik Coromant ont usiné des pièces du châssis de la voiture Bloodhound en collaboration avec le Nuclear Advanced Manufacturing Research Centre (Nuclear AMRC). « Le processus de planification des pièces impliquait la collaboration entre le Nuclear AMRC, Bloodhound et Sandvik Coromant. Tous les aspects de l’usinage des pièces devaient être pris en compte, notamment le bridage, la complexité des pièces, la configuration des machines-outils et la stabilité des pièces », indique Jon Clarke, spécialiste du développement des applications chez Sandvik Coromant. L’équipe produit les éléments de la partie inférieure de l’arrière du châssis destinée à supporter le réacteur, le plancher, la suspension et d’autres parties du châssis. Ces pièces sont faites dans un alliage d’aluminium haute résistance. « Nous apportons notre expérience et nos connaissances en matière d’usinage de pièces complexes et exigeantes avec des tolérances serrées, sans aucun défaut », dit Clarke. « Nos connaissances portent sur les matières, les stratégies d’usinage et l’outillage standard qui convient pour la pièce, la machine-outil et les délais de production serrés. » Parmi les pièces de la partie arrière du châssis concernées se trouvait aussi le support arrière en étrier. Toutes les pièces sont des exemplaires uniques. Elles ont été usinées à l’aide d’outils comme la fraise pour épaulements CoroMill 390, la fraise à surfacer-dresser pour les alliages d’aluminium CoroMill 790, le foret CoroDrill 860-NM et des fraises carbure monobloc en bout CoroMill Plura. Ces outils étaient serrés dans le mandrin hydraulique CoroChuck 930 qui a été lancé au CoroPak 13.1 en mars 2013. nnn Une voiture supersonique capable de parcourir quatre terrains de foot et demi à la seconde, plus rapide qu’une balle de .357 Magnum, ne manque pas d’attirer l’attention. Lorsque l’équipe britannique à l’origine du projet Bloodhound s’est assignée pour tâche de battre le record de vitesse au sol et de dépasser la barre des 1000 miles à l’heure (1609 km/h), elle visait aussi un autre objectif, celui de résoudre le problème plus sérieux du manque de compétences qui menace l’avenir de l’ingénierie en Grande-Bretagne. Ce sont deux défis de taille, mais le directeur du projet, Richard Noble et le pilote et lieutenant-colonel Andy Green n’en sont pas à leurs premières armes. Pilote de chasse, Green a établi le record actuel de 763 mph (1228 km/h) avec le prédécesseur de la Bloodhound, la Thrust SSC, en 1997. Il ne doute pas de battre son propre record. La voiture est essentiellement un réacteur hybride avec un moteur Rolls-Royce sur quatre roues. Elle atteindra la vitesse de 1609 km/h sur la piste de 20 kilomètres actuellement en cours de préparation dans le désert de Hakskeen Pan, en Afrique du Sud. Ses deux moteurs fournissent une puissance équivalente à celle de 180 Formules Un. Seize caméras montées à l’intérieur du cockpit et à l’extérieur, le long des 14 mètres du véhicule, enregistreront les essais. Les échanges entre Green et son équipe seront retransmis en direct et l’audimat 18 metalworking world potentiel se compte en millions. La conception de la Bloodhound n’a pas été sans problèmes. « Il nous a fallu deux années de plus que ce qu’on pensait pour mettre au point le profil adéquat », explique Green. « En fait, la solution allait à l’encontre de nos intuitions. Nous avons dû créer un profil plus simple, plus émoussé et moins sophistiqué du point de vue aérodynamique. » Le financement s’est aussi avéré difficile, mais le projet a reçu un bon coup de pouce de Rolls-Royce, avec un support financier mais aussi technique. « Pour Rolls-Royce, le projet a une vraie valeur sociale », indique Noble. « RollsRoyce sait que, pour faire face aux besoins liés à la croissance de l’industrie aéronautique, il faudra 830 000 ingénieurs et techniciens de plus en Grande-Bretagne. C’est pour cela que l’implication du secteur de l’enseignement dans ce projet est si importante. » Le gouvernement britannique a lancé une initiative qui contribuera à former 100 000 techniciens d’ici 2018 et a octroyé un million de livres sterling (1,2 millions d’Euros) à Bloodhound au titre du développement de la formation initiale. « La réussite ne se mesurera pas qu’en kilomètres à l’heure », a déclaré David Willets, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Le nom de la voiture vient du missile britannique Bloodhound S2A développé par l’aérodynamicien Ron Ayers. Le capot avant de la voiture est monocoque et fait en fibre de carbone comme les voitures de course. La partie arrière comporte un châssis métallique et des panneaux comme les avions. lors de la cérémonie d’inauguration du siège de Bloodhound près de Bristol. « Cet investissement contribuera à éveiller des vocations pour la science et la technique dans la jeunesse. » Il n’a pas été difficile de stimuler l’imagination du public, notamment grâce à un programme éducatif dans le cadre duquel la voiture a été exposée dans quelque 16 000 établissements scolaires dans tout le pays. « J’en ai entendu parler pour la première fois quand j’avais 13 ans », dit Jess Herbert de Portishead, maintenant agé de 16 ans. « J’ai été fasciné et, plus j’y pensais, plus j’avais de questions dans la tête, alors je me suis intéressé à la technique et j’ai fini par décrocher une des 12 places d’apprenti chez Rolls-Royce. » Les essais commenceront en Afrique du Sud l’année prochaine. La Bloodhound sera poussée jusqu’à 800 mph (1290 km/h). Green essaiera ensuite de battre son propre record mondial de vitesse au sol. Les données seront analysées et les adaptations nécessaires seront faites sur la voiture. La version complète du réacteur hybride sera testée en 2016 pour atteindre la vitesse de 1600 km/h. Si cette histoire semble tout droit sortie d’un livre d’aventures, son sens est plus profond pour Green et l’équipe de la Bloodhound. « Tout est excitant, de la page blanche du début à la réalisation du profil parfait, avec une approche scientifique intéressante et des défis techniques de taille, et en travaillant avec les meilleures personnes du monde pour réussir », dit Green. « En tant que mathématicien et pilote de chasse, c’est fascinant. En plus, je vais conduire la voiture la plus rapide du monde. De quoi pourrais-je me plaindre ? »n L’empreinte carbone du projet Bloodhound est équivalente à celle de 4,1 vaches laitières. RECORDS PRÉCÉDENTS RECORDS MONDIAUX DE VITESSE AU SOL Le record mondial actuel de vitesse au sol a été établi en 1997 par Andy Green dans la Thrust SSC. Il a atteint la vitesse de 1227,985 km/h (763.035 mph) sur un mile. Autres titulaires célèbres du record mondial de vitesse au sol : 1983 Thrust II, pilotée par Richard Noble 1019,470 km/h 1970 The Blue Flame, pilotée par Gary Gabelich 1014,496 km/h 1965 Spirit of America, pilotée par Craig Breedlove 966,574 km/h 1964Bluebird, pilotée par Donald Campbell 648,730 km/h 1935 Blue Bird, pilotée par Malcolm Campbell 484,620 km/h 1929 Golden Arrow, pilotée par Henry Segrave 327,340 km/h metalworking world 19 technologie texte : christer richt La préparation compte La conception des machines-outils vise à plus de flexibilité pour faciliter les changements de lots. Il existe de nombreux exemples de machines multifonctions et de centres de tournage dotés de dispositifs qui offrent plus de possibilités pour l’usinage de pièces en un seul montage et qui réduisent les temps de montage. Christer Richt : Lorsqu’un atelier investit dans des équipements de production, par où faut-il commencer ? Chris Mills : Il faut commencer par étudier la question de l’exploitation des machines et de l’efficacité de l’usinage. Cela permet de révéler les opportunités d’amélioration de la productivité et d’amortissement. Les ateliers doivent savoir où ils en sont et où ils veulent aller, et de quelle manière. En choisissant la bonne machine et les bons équipements, la différence est de taille. Et nous pouvons le prouver. Si la machine a déjà été achetée, il faut se demander pourquoi on a choisi ce type, pourquoi on n’a pas pris telle option ni inclus telles possibilités, etc. Il y a toujours des limites, mais les machines peuvent toujours être modifiées. Si vous envisagez l’achat d’une nouvelle machine, profitez-en pour revoir à la hausse les capacités et la rentabilité. L’analyse de l’objectif, des besoins, de l’investissement et des options peut apporter des réponses qui font une réelle différence pour la productivité. Pour ce qui est de 20 metalworking world l’outillage, nous pouvons offrir bien plus que les seules arêtes de coupe. Christer Richt : Les ateliers peuvent avoir des concepts éprouvés qui fonctionnent depuis des années, pourquoi ne pas s’y tenir ? Chris Mills : Les ateliers qui s’en tiennent à leurs machines, équipements, process, outils, méthodes et programmes traditionnels et qui ne saisissent pas les occasions de progresser lorsque de nouvelles technologies se présentent finissent inévitablement à la traîne. Il n’est pas nécessaire que les centres de tournage produisent des copeaux pendant 65 pour cent du temps de production seulement. Il n’est pas non plus nécessaire de surinvestir dans les machines, ou de limiter les capacités d’usinage. La collaboration en amont avant les investissements de production est la seule manière d’obtenir la bonne solution d’usinage afin d’être compétitif. Nous croyons qu’il est essentiel de prendre le bon départ pour la solution complète. En faisant tomber les frontières, les clients peuvent obtenir le meilleur. Il est important d’effectuer une bonne analyse des différentes parties prenantes internes et externes afin de bien spécifier les besoins. Christer Richt : Que pouvez-vous dire sur le potentiel d’amélioration de l’usinage pour les volumes faibles à moyens ? Chris Mills : Il ne fait aucun doute que les machines multifonctions ont eu un impact très important sur la réduction des temps de montage, et elles sont surtout employées pour les productions en volumes faibles à moyens. Pour que leur exploitation soit optimale, je tiens à souligner qu’il faut étudier toutes les options possibles et ne pas faire de compromis Comment mieux amortir les investissements machines et augmenter le temps de production pour les lots de petite à moyenne taille ? Christer Richt, rédacteur technique pour Metalworking World a posé la question à Chris Mills, le responsable global de l’intégration machine chez Sandvik Coromant. Les porte-outils entraînés d’aujourd’hui sont puissants et, avec un axe y, ils couvrent la plupart des besoins en fraisage/perçage 3 axes. L’axe y apporte en outre d’autres positions de tournage, ce qui réduit les temps de montage. Il faut envisager d’utiliser un système d’outillage à changement rapide pour réduire les temps de montage. sur les choses qui peuvent faire gagner du temps dans la production, par exemple la taille du magasin d’outils, la pression d’arrosage, le fonctionnement du post-traitement et la longueur de l’adaptateur de barres d’alésage pour les trous profonds. Les machines plus conventionnelles - les centres de tournage et les centres d’usinage ont, par ailleurs, tendance à être sous évaluées ; il existe pourtant de nombreuses options modernes qui peuvent améliorer la productivité. Les centres de tournage peuvent aujourd’hui être équipés de porte-outils entraînés puissants qui, avec un axe y, couvrent la plupart des besoins en fraisage/perçage 3 axes. L’option de l’axe y doit être étudiée avec un grand soin, car elle apporte d’autres positions de tournage, ce qui réduit les temps de montage. Le changement d’outil rapide ou automatique doit aussi être considéré car les temps de montage sont longs sur les tours. Les outils doivent être pré-réglés hors machine pendant qu’elle fonctionne. Pour les centres d’usinage, il est intéressant de comparer la version à palette à la version ordinaire. J’ai souvent constaté que l’investissement est rentable. Par ailleurs, je recommande les grands magasins d’outils qui peuvent couvrir la totalité des pièces à produire ou qui peuvent recevoir des outils frères. Le choix d’une pompe d’arrosage haute pression est aussi intéressant s’il y a beaucoup d’opérations de perçage car la sécurité sera meilleure et les arrêts non programmés seront réduits. n metalworking world 21 La sécurité d’abord texte : Tomas Lundin photo : adam lach Oubliez la productivité. La société suisse Endress+Hauser, implantée en Allemagne, fabrique des équipements de mesure. Chacun de ses produits existe dans un très grand nombre de versions. Ce qui compte le plus est la fiabilité des process ainsi que la flexibilité. Et ceci est particulièrement vrai pour l’étape finale de la fabrication des pièces, le tronçonnage. Avec son partenaire, Endress+Hauser a trouvé une méthode fiable. Maulburg, Allemagne. nnn Armin Nüssle a une véritable passion pour la fiabilité et la stabilité des process, c’est-à-dire tout ce qui réduit les risques d’usure des outils et, par conséquent, les risques de destruction des pièces car elles sont chères et entrent dans la composition d’un nombre quasi infini de produits dont la majeure partie est faite sur mesure. « Cet appareil de mesure est un exemple typique », explique le responsable de la production de l’usine principale de Endress+Hauser à Maulburg, dans le sud de l’Allemagne. Il désigne un dispositif à radar qui sert à mesurer le niveau d’eau dans des citernes de très grande taille. Une erreur de quelques centièmes de millimètres peut représenter plusieurs milliers de litres. « Ça peut paraître fou, mais nous produisons ce radar en plus de 2 millions de versions », indique-t-il. « Chaque client a ses propres besoins et ses propres spécifications. » L’histoire a commencé il y a 60 ans dans une salle à manger de Lörrach dans le sud de l’Allemagne, à 10 kilomètres au nord de Bâle. L’ingénieur George H Endress et le banquier Ludwig Hauser importaient des équipements de mesure d’Angleterre. Ils modifiaient les appareils pour les revendre aux entreprises de production par processus. C’était une start-up avant l’heure du numérique dans une région où des inventeurs de génie et des entrepreneurs obstinés et ambitieux étaient monnaie courante. Les produits nouveaux et les innovations avançaient de concert. Aujourd’hui, la société familiale Endress+Hauser est dirigée par le fils de George Endress, Klaus. C’est un des premiers fabricants au monde d’appareils de mesure et d’automatisation qui emploie plus de 10 000 personnes sur la planète et réalise un chiffre de plus de 1,7 milliards d’euros. La société dépose plus de 200 brevets chaque année. Les produits de Endress+Hauser sont fabriqués dans un très grand nombre de versions et sont utilisés partout, des zones à haut risque dans l’industrie chimique aux environnements de production avec des exigences élevées sur l’hygiène comme l’industrie alimentaire. On les trouve aussi sur les plateformes pétrolières, dans les usines de traitement municipales et dans la production laitière. Ils servent à mesurer des niveaux, des débits ou des températures. Indépendamment des différentes versions, ces appareils sont presque tous faits dans un acier spécial coûteux. Leur fabrication doit donc être stable et éviter le gaspillage. « Le tronçonnage est particulièrement délicat », explique Nüssle. « C’est l’étape où la pièce presque finie est séparée de la barre. Bien des choses peuvent mal se passer à ce moment là. Nous avons longtemps cherché de nouvelles solutions. » C’est là que Sandvik Coromant entre en scène. Fin 2010, Sandvik a entamé une enquête auprès de 15 fabricants internationaux pour mieux comprendre les besoins des clients et proposer un nouveau système de tronçonnage. « Endress+Hauser Maulburg [représentants] faisait partie du groupe et s’est montré très ouvert et capable d’expliquer exactement ses besoins et ses attentes vis-à-vis des fabricants d’outillage », se souvient Theo Jörissen, spécialiste produits de tronçonnage chez Sandvik Torsten Enderwitz travaille chez Endress+Hauser depuis 23 ans. Moana Deiss est dans sa seconde année d’apprentissage. Dimitri Eckard en train de monter une machine. metalworking world 23 [1] [1] Endress+Hauser existe depuis 60 ans et emploie 10 000 personnes dans le monde. [2] [2] L’opérateur Dimitri Eckard avec Armin Nüssle, responsable production, à droite. [3] Le responsable production Armin Nüssle, à gauche, et Theo Jörissen de Sandvik Coromant discutent du process de tronçonnage. [4] Sandvik Coromant a pu tester un prototype de CoroCut QD chez Endress+Hauser. [3] 24 metalworking world [4] Coromant en Allemagne. « Ça n’a pas toujours été facile pour nous. Les exigences étaient assez grandes. » Ralf Hübner, du distributeur d’outils Hengst-Kessler, faisait partie du noyau du groupe qui apportait son aide lorsque de nouvelles idées étaient nécessaires. « C’était avant tout un projet combiné et tout le monde participait à la création de quelque chose de nouveau », dit-il. La principale attente de Endress+Hauser portait sur l’amélioration de la fiabilité du process. Les pièces sont produites dans une trentaine de tours et peuvent coûter de deux à 500 euros. Leur fabrication dure en moyenne cinq minutes. En principe, elles sont terminées lorsqu’elles sont tronçonnées de la barre. Celle-ci peut faire jusqu’à 60 millimètres de diamètre. Si quelque chose se passe mal à cette étape, la pièce doit être mise au rebut et il faut tout recommencer. Mais ce n’est pas tout, car généralement l’outil est aussi endommagé et la géométrie de la machine est déréglée. L’opérateur doit intervenir et un temps précieux est perdu. « Dans ces conditions, ce n’est pas grave si le tronçonnage prend quelques dixièmes de seconde de plus », explique Nüssle. « Le principal est que le process soit stable. » Endress+Hauser a donné à Sandvik Coromant l’occasion de tester un prototype de CoroCut QD en 2012. Ensemble, les deux sociétés ont mis au point une version finale et Endress+Hauser l’a testée intensivement en 2013. Mais Nüssle ne s’est pas laissé convaincre facilement. « Honnêtement, j’étais assez sceptique au début », dit-il. « Mais les résultats ont dépassé nos attentes. » Les nouveaux outils durent en moyenne cinq fois plus longtemps que la technologie existante ; ils améliorent la fiabilité du process grâce à un nouveau matériau, à une conception améliorée et à une adduction de liquide de coupe optimisée. Ils permettent aussi d’économiser la matière car les plaquettes sont plus étroites. En plus de la fiabilité des process, Endress+Hauser souhaitait aussi un outil polyvalent plutôt qu’une multitude d’outils spéciaux. « On ne doit pas hésiter et risquer de choisir le mauvais outil », dit Nüssle. « Il faut que tout soit simple et évident. C’est notre philosophie. » Sandvik Coromant a produit une solution « plug-and-play ». Il n’y a rien à raccorder et les manipulations sont simples. Il suffit de mettre l’outil en place et de lancer la production. En outre, il n’y a qu’une seule nuance de coupe, ce qui permet de réduire les stocks et les coûts. L’ancienne technologie n’a plus cours chez Endress+Hauser. Lorsque les stocks d’outils existants seront épuisés, la société passera à CoroCut QD de Sandvik Coromant, mais pour plus de sûreté, elle travaille aussi avec un autre fabricant d’outils pour la phase de démarrage. L’opérateur Dimitri Eckard a participé aux essais avec les différents outils concurrents. Il pense que le changement est une bonne décision, mais il ajoute : « à mon avis, le système de Sandvik Coromant est le plus stable ». n CoroCut QD est le nouveau système de tronçonnage de Sandvik Coromant. Theo Jörissen, spécialiste produits chez Sandvik Coromant Allemagne, nous explique cette technologie et ses avantages. En quoi cette nouvelle solution est-elle différente des systèmes de tronçonnage existants ? Le principal avantage est l’adduction de liquide de coupe directement sur la plaquette ou juste en dessous ; cela permet le tronçonnage profond ainsi que les dimensions relativement larges qui seraient compliquées autrement. Quelles sont les caractéristiques les plus importantes ? Avec l’arrosage directionnel, vous pouvez contrôler la température dans la gorge pendant le tronçonnage, par conséquent vous pouvez tronçonner des matières plus tenaces soit à plus grande vitesse, soit en profitant d’une durée de vie d’outil plus longue. Qu’est-ce qui intéresse le plus les techniciens ? La solution « plug-and-play ». Il n’y a pas de conduits de distribution ni de tuyaux. Chez Endress+Hauser, nous pouvons aussi usiner toutes les matières avec une seule plaquette de 3 millimètres de large dans la géométrie -CM et la nuance 1145. Une seule géométrie, un seul outil, une seule nuance. Theo Jörissen, Sandvik Coromant Quels résultats obtient-on avec CoroCut QD ? La durée de vie est en moyenne cinq fois plus longue que celle des technologies existantes. Certains de nos clients réalisent des économies sur l’outillage de 50 à 70 pour cent. metalworking world 25 technologie texte : turkka kulmala image : borgs Question : Comment échanger automatiquement des données numériques sur les outils ? Réponse : En utilisant GTC, un système d’encodage neutre, indépendant des marques. GTC : Generic Tool Classification LPR LB LU DC Avantages des données numériques Les fabricants, les distributeurs d’outils et les éditeurs de logiciels ressentent tous le besoin de données numériques sur l’outillage. Jusqu’à présent, la plupart des fournisseurs utilisaient leurs propres systèmes et les échanges automatiques de données étaient impossibles en pratique. La seule façon d’utiliser les données numériques était de les saisir manuellement dans les systèmes de production, ce qui prenait beaucoup de temps et pouvait aussi être une source d’erreurs. Une grande entreprise du secteur automobile fait ainsi état de dizaines de milliers d’heures passées à traiter manuellement les données sur les outils au cours de ces dernières années. L’utilisation des classes d’outils et des propriétés définies par la norme ISO-13399 (« représentation et échange des données sur les outils coupants »), et d’une structure de catalogue neutre et indépendante des fabricants présente de grands avantages pour toutes les parties concernées. Sur la base de la norme ISO 13399, Sandvik Coromant et Siemens PLM Software ont développé la première version d’une structure de catalogue baptisée Generic Tool Classification (GTC) qui sera entretenue par un organisme indépendant. GTC est un système de classification générique, indépendant des marques, qui complète la norme ISO 13399 et qui peut être utilisé par tous. Il prédéfinit des classes d’outils et des paramètres qui peuvent ensuite être transposés dans différents systèmes. La structure 26 metalworking world hiérarchique générique de GTC facilite la navigation et la recherche. Les outils non classifiés ou définis par l’utilisateur peuvent être saisis manuellement. GTC supporte aussi les modèles STEP 3D, les dessins 2D, les dessins cotés, etc. Un des grands avantages de GTC est la qualité de l’interface avec les systèmes de FAO. Les données 3D facilitent l’utilisation de modèles solides pour la programmation NC, pour le pré-réglage et pour les simulations. Selon les fournisseurs de systèmes de FAO, cela peut faire gagner jusqu’à 20 pour cent à la productivité d’un process d’usinage. Sandvik Coromant et son partenaire TDM Systems développent aussi leur propre logiciel de gestion de l’outillage, baptisé Adveon, sur la base de la norme ISO 13399 et de GTC. Adveon est destiné à être intégré aux logiciels de FAO. Il permet de charger les données sur les outils quel que soit leur fournisseur. Une fois les données chargées, l’utilisateur du système de FAO peut facilement créer des assemblés d’outils virtuels utilisables pour la programmation, les tests de collision, etc. Lorsqu’on sait qu’il y a plus de 600 000 postes de travail de FAO dans le monde, on imagine facilement l’ampleur des économies qu’il sera possible de réaliser dans l’industrie transformatrice des métaux avec GTC et Adveon. n OAL Cas client DCON L’industrie aéronautique nécessite des pièces très coûteuses et peut donc tirer avantage des simulations sur les logiciels de FAO. Une entreprise a investi 25 années-hommes pour définir une bibliothèque d’outils dont la maintenance occupe deux employés à plein temps afin de satisfaire aux besoins de 36 programmeurs FAO. Cette entreprise reconnaît qu’Adveon lui aurait fait économiser 23 annéeshommes, soit 92 pour cent, et lui permettrait de se passer des deux employés à plein temps qui effectuent la maintenance. Adveon permettrait, de plus, de faire gagner 10 à 15 pour cent sur le temps de travail des 36 programmeurs FAO. Le système générique de classification des outils GTC combine les classes d’outils ISO 13399 et une structure de catalogue indépendante des fabricants afin de faciliter l’interfaçage avec les systèmes de FAO. Résumé Sandvik Coromant, en collaboration avec d’autres fournisseurs d’outils et Siemens PLM Software, développe une application neutre, indépendante des marques, basée sur la norme ISO 13399, qui définit les données sur l’outillage. Les avantages et les économies qui en résultent sont considérables. metalworking world 27 L’essor de l’Indonésie Indonésie. Dans moins de vingt ans, l’Indonésie pourrait devenir la septième puissance économique du monde avec 135 millions de consommateurs. Réservez vos places dès à présent. Couverture de smog et de poussière au lever du soleil sur une ville surpeuplée, Jakarta en Indonésie. Croissance annuelle moyenne du PIB (%) 1998 – 1999 - 6,65 2000 – 2004 4,60 2005 – 2009 5,64 2010 – 2013 6,25¹ texte : Tomas Lundin L’Indonésie est la plus grande économie d’Asie du Sud-Est. nnn « Le développement de l’Indonésie a été occulté par celui de la Chine », dit Mark te Riele, responsable marketing Asie chez BNP Paribas Investment Partners. « Les gros titres alarmistes des journaux et les catastrophes naturelles ont joué leur rôle aussi. » L’Indonésie a été durement touchée par la crise financière asiatique de la fin des années 1990. De 4,7 pour cent de croissance en 1997, le PIB est tombé à moins 13,6 pour cent l’année suivante. En janvier 1998, la rupiah perdait plus de la moitié de sa valeur en cinq jours. Les banques fermaient et la ruée sur le capital vidait le pays de son argent. Le pays n’a retrouvé une stabilité qu’après quatre campagnes de subvention de la part du FMI, plusieurs révoltes sanglantes et, pour finir, la démission du président Suharto. Depuis, la croissance indonésienne est de 4 à 6 pour cent par an. L’inflation décroît, la dette nationale se réduit et le retour à la démocratie après les 31 années de règne de Suharto est assuré. L’indonésie est aujourd’hui la plus grande économie d’Asie du Sud-Est et le quatrième pays du monde en termes de population. Elle tient le 17ème rang dans le classement économique mondial. Selon les consultants McKinsey, elle devrait grimper à la septième place d’ici 2030 alors que la Chine atteindra la première place devant les États-Unis et l’Inde. Et, selon les pronostics de l’OCDE, elle sera à la quatrième place vingt ans plus tard. Ce développement spectaculaire repose sur un marché domestique énorme et une classe moyenne croissante. Dans les meilleurs scénarios établis chez McKinsey, l’Indonésie comptera 90 millions de nouveaux consommateurs aisés d’ici 2030. Les services, l’agriculture, la pêche, l’énergie et l’éducation vaudront alors 1800 milliards de dollars et attireront d’importants investissements nationaux et étrangers. L’Indonésie devrait rejoindre le groupe des pays développés en 2025 au plus tard. Selon le plan du gouvernement pour l’accélération du développement économique, le revenu moyen par tête passera à 15 500 USD, contre 3 592 USD actuellement, et l’économie, pesant actuellement 878 milliards de dollars, se rapprochera des 4500 milliards de dollars. Dans l’immédiat, des milliards sont investis dans des secteurs stratégiques comme les matières premières, l’alimentation, le transport, le tourisme et les infrastructures dans des corridors choisis. L’autoroute Trans-Sumatra, longue de 2700 kilomètres, fait partie de ces investissements. À son ouverture, prévue pour 2025, elle reliera les dix provinces de Sumatra qui sont riches en ressources naturelles. Il y a aussi le pont du détroit de la Sonde qui relie Java et Sumatra, un édifice de 27 kilomètres de long qui comporte le plus long segment suspendu du monde et qui coûte pas moins de 10 milliards de dollars américains. La perspective est époustouflante. Mais le chemin d’une économie basée sur les matières premières et l’agriculture à une économie d’industrie et de services à forte valeur ajoutée est semé d’embûches. L’éducation est un des grands défis à relever. L’Indonésie aura besoin de travailleurs qualifiés pour construire des aéroports et des Le Plan pour l’Accélération et l’expansion du développement économique de l’Indonésie Les couloirs économiques Une partie importante du Plan repose sur le développement de couloirs économiques basés sur les potentiels et avantages des différentes régions de l’Indonésie. En tenant compte du potentiel et du rôle stratégique de chacune des grandes îles, six couloirs économiques ont été identifiés : Sumatra Centre pour la production et la transformation des ressources naturelles et des réserves d’énergie du pays Java Pilote de l’industrie nationale et des services Kalimantan Centre de production et de transformation pour les minerais et les réserves d’énergie Sulawesi Centre de production et de transformation pour l’agriculture, la pêche, le pétrole, le gaz et les minerais Bali -Nusa Tenggara Portail du tourisme et du soutien alimentaire national Papua - Moluccas Centre pour le développement de l’alimentation, de la pêche, de l’énergie et des mines nationales metalworking world 29 usines de voitures, pour développer l’informatique et pour transformer sur place, au lieu de les exporter, les matières premières comme le charbon, l’huile de palme, le cuivre et le nickel. Actuellement, il n’y a que 164 ingénieurs et techniciens par million d’habitants, soit plus de deux fois moins qu’en Malaisie ou qu’au Vietnam. « Il y aura une crise des compétences avant 2025 », prévient le ministre de l’économie Hatta Rajasa. L’explosion économique a des répercussions inégales sur la société et les régions. Depuis 2000, la population vivant sous le seuil de pauvreté est passée de 20 pour cent à un peu plus de 12 pour cent. Mais la répartition des revenus va dans la direction opposée, contrairement aux pays voisins. Les dépenses sociales de l’Indonésie sont les plus basses de la région, 1,1 pour cent à peine, selon la Banque de Développement Asiatique qui craint que l’instabilité sociale ne devienne un obstacle à la croissance. Les deux années à venir seront décisives. Des élections présidentielles auront lieu en avril 2014 et leur résultat déterminera la politique économique à venir. De plus, le marché commun d’Asie du Sud-Est sera créé fin 2015. Les capitaux, les biens, les services et les personnes pourront circuler librement et l’Indonésie pourrait en retirer d’importants avantages car l’Asie connaîtra une transformation économique historique. n Chew-Kong Pang, responsable de l’Indonésie chez Sandvik Coromant Asie du Sud-Est Sandvik Coromant se développe en Indonésie Selon Chew-Kong Pang, responsable de l’Indonésie chez Sandvik Coromant Asie du Sud-Est, Sandvik Coromant investit beaucoup en Indonésie en raison de sa croissance rapide. Un plan de cinq ans est en place. Il inclut notamment le déménagement de Sandvik Coromant dans de nouveaux locaux l’année prochaine. « Il y aura un centre de technologie qui sera équipé de deux machines neuves pour faire des démonstrations aux clients. Nous mettrons aussi en place un centre de formation. » Dans le cadre du développement, le personnel de Sandvik Coromant passera à 25 avec huit recrutements. D’autres recrutements auront lieu en fonction des besoins et du développement du marché. Sandvik Coromant est présente en Indonésie depuis 35 ans. « Au fil des années, nous avons développé des relations de confiance. Aujourd’hui, nous sommes parmi les cinq ou sept premiers fabricants d’outils sur la place », indique Chew-Kong Pang. L’industrie automobile, qui produit des voitures à deux et quatre roues motrices et des camions, fait partie des plus grands clients. Les constructeurs sont principalement japonais, mais tous les grands constructeurs internationaux sont présents. « Ce marché n’est pas simple », reconnaît Chew-Kong Pang. 30 metalworking world Cratère volcanique du Mont Papandayan. Charbon Méthane houiller Cacao Café Pétrole brut Gaz Énergie géothermique Or Huile de palme Riz Caoutchouc naturel Thé Production ou réserves (R) indonésiennes Production ou réserves (R) mondiales 237,4 millions de tonnes 12 827 milliards de m (R) 0,48 millions de tonnes 8,25 millions de sacs 942 000 barils/jour 71,1 milliards m³ 27 510 MW (R) 97 tonnes 23,9 millions de tonnes 65,4 millions de tonnes 3,01 millions de tonnes* 0,14 millions de tonnes 3845.3 millions de tonnes 213 792 milliards de m3 (R) 3,96 millions de tonnes 131,25 millions de sacs 83 576 000 barils/jour 3363,9 milliards m³ 68 775 MW (R) 2700 tonnes 48,9 millions de tonnes 672,0 millions de tonnes 10,97 millions de tonnes* 4,20 millions de tonnes Part de l’Indonésie 6.2% 6.0% 12.2% 6.3% 1.1% 2.1% 40.0% 3.6% 48.9% 9.7% 27.4% 2.8% * Le chiffre ne tient compte que des membres de l’Association des Pays Producteurs de Caoutchouc Naturel (Indonésie, Inde, Malaisie, Thaïlande, Vietnam, Chine, Sri Lanka, Philippines et Cambodge). Source : Indonesia Investments L’Indonésie rejoindra le groupe des pays développés d’ici 2025. 3 Prix du Contenu Marketing 2013 Meilleur Design Général Connaissez-vous l'appli ? Si vous appréciez le magazine Metalworking World, vous allez adorer l'édition numérique ! Téléch ar l'appl gez gratu i ite ! Maint enan t aus si en is, am allema éricain, n espag d et nol ! MWW ipad est so 1/14 rti chino Cas concrets : Encore plus d'images du monde entier Articles techniques : Plus d'articles approfondis Contenu interactif : Films Animations Liens L'appli Metalworking World est gratuite. Téléchargez-la pour votre iPad sur iTunes app store. metalworking world 31 texte : Susanna Lindgren photo : Karl Andersson La taille ne fait rien à l’affaire La petite société Novator AB a développé une technique unique pour percer des trous parfaits pour la fixation des ailes du nouveau Boeing 787 Dreamliner. Stockholm, Suède. 32 metalworking world Le perçage orbital permet de résoudre de nombreux problèmes posés par les matériaux composites. Novator AB suffit d’imaginer les forces subies par les ailes à l’atterrisnnn Novator est une très petite entreprise suédoise sage. » Andersson désigne la partie du segment central spécialisée dans un créneau bien particulier, l’usinage de fuselage-ailes où les ailes sont fixées à l’aide de quelque trous de précision dans des matières complexes pour 400 trous. l’aéronautique. Elle fournit à Boeing, le plus grand « Les avions sont d’énormes constructions et les constructeur d’avions en 2012 en termes de ventes, des tolérances sont très serrées, il est impossible de faire des machines essentielles. Novator travaille aussi pour d’autres avant-trous », explique Andersson. géants de l’aéronautique, dont Airbus « Ces trous sont faits pendant la et Bombardier, mais son contrat avec dernière phase de l’assemblage, ce qui Boeing qui concerne des machines rend la précision et la qualité encore pour la technique de perçage orbital plus essentielles. » de Novator destinées à la construction du nouveau Dreamliner est une percée importante qui montre l’exclusivité de Le contrat avec Boeing résulte d’une cette technique. collaboration étroite avec le centre de « Boeing aurait certainement Recherche et Technologie Boeing de préféré travailler avec une entreprise Long Beach en Californie. Le plus importante que la nôtre », dit Dreamliner comporte plus de Hans-Petter Andersson, le PDG de composites que les générations Novator, « mais nous sommes les précédentes d’avions. Quand Boeing a seuls au monde à offrir ce procédé commencé à utiliser plus de compod’avant-garde pour des secteurs qui sites à la place de l’aluminium, il a Björn Pettersson, responsable du requièrent un haut niveau de précision développement chez Novator. Cette fallu de nouvelles machines. Une des technique a fait de la petite entreprise un et de qualité ». Le PDG prend le difficultés était de percer des trous leader mondial dans son domaine. modèle réduit du Boeing 787 précis dans des stratifiés CFRP Dreamliner qui orne son bureau. (polymère renforcé à la fibre de « Nos machines servent pour la carbone) et titane, deux matières avec fixation des ailes sur le fuselage, tout à des propriétés très différentes. En la fin des lignes d’assemblage », général, cela est fait en plusieurs explique-t-il. « Ce sont les trous les étapes dont le perçage lui-même et le plus importants de tout l’avion. Il réalésage. Mais avec le perçage Le perçage orbital découle d’un projet de recherche entre SAAB Aéronautique et l’Institut Royal de Technologie de Suède où le fondateur, le Dr Ingvar Eriksson, était professeur assistant. L’objectif était de déterminer l’effet de la qualité des trous usinés sur la résistance et la longévité des composites à base de fibres. Un trou de référence dépourvu de délaminage et de bavures a donné lieu au premier brevet sur le perçage orbital. Vers l’an 2000, Eriksson a commencé à développer ce concept unique et il a fondé sa société à Spånga, à l’ouest de Stockholm. Novator a déposé de nombreuses demandes de brevets sur le perçage orbital et en a obtenu beaucoup. Aujourd’hui, les plus grands constructeurs d’avions – Boeing, Airbus et Bombardier – comptent parmi ses clients aux côtés de Korea Aerospace et du constructeur de satellites suisse Ruag Space. La plus belle réussite à ce jour pour l’entreprise et ses 14 employés est le contrat avec Boeing pour le Dreamliner qui offre un potentiel pour les 30 prochaines années. metalworking world 33 Côté technique Novator : SpångA, Suède « Il ne sert à rien de développer des machines performantes si l’on n’a pas d’outils à la hauteur. » Hans-Petter Andersson, PDG, Novator Novator a créé le concept de machine et Sandvik Coromant a développé les fraises en bout afin de fournir une solution complète pour l’industrie aéronautique. « Cette collaboration est un avantage pour les clients car ils ont une solution complète », dit Lars Lindstedt, chef de projet chez Sandvik Coromant. « Elle nous a aussi permis, ainsi qu’à Novator, de mieux comprendre le fonctionnement de la machine et l’impact des outils de coupe, c’est important pour poursuivre les développements. » Le perçage orbital est une méthode d’usinage dans laquelle l’outil tourne à la fois sur le plan axial et dans une direction horizontale pour usiner des trous d’un plus grand diamètre ; cela permet d’effectuer des opérations de perçage et de finition complexes dans des trous de différentes tailles avec un seul et même outil. Cette méthode réussit très bien pour les stratifiés composites et métaux. « C’est un défi pour nous », explique Lindstedt. « Normalement, nous développons les outils pour des matières spécifiques. Mais là, il fallait un outil capable d’usiner aussi bien les CFRP que le titane. » La collaboration a débuté en 2011 après la 34 metalworking world visite de Sandvik Coromant au centre de Recherche et Technologie de Boeing aux États-Unis. « Nous étions intéressés de savoir si nos fraises en bout fonctionneraient avec le process de perçage orbital », dit Lindstedt. « Le résultat n’était pas très convaincant et il a fallu plusieurs visites chez Novator pour que nous puissions adapter et optimiser les fraises. » Le perçage orbital présente plusieurs avantages. Comme le diamètre de l’outil est plus petit que celui du trou usiné, la température est moins élevée lors de la coupe en raison de la circulation de l’air. La force de poussée est relativement faible et la qualité des trous est meilleure. Il est possible d’usiner à sec ou sous micro lubrification, ce qui est important pour les stratifiés CFRP-titane. L’usinage à sec est meilleur pour l’environnement, plus sûr pour les opérateurs et moins coûteux car il n’est pas nécessaire de nettoyer. La méthode du perçage orbital produit de petits copeaux faciles à évacuer, ce qui réduit les risques de rayures en surface. Les entrées et sorties de trous sont exemptes de délaminage, la durée de vie des outils est plus longue, la sécurité des process est meilleure et la productivité est plus élevée. orbital, les trous sont terminés en une seule opération. « Le principe du perçage orbital est simple », explique Andersson. « C’est comme un foret normal qui tourne sur lui-même, mais auquel on donne en plus un mouvement circulaire. Ce type d’interpolation est facile à comprendre, mais, comme toujours, les détails sont difficiles à maîtriser. Il a fallu du temps pour raffiner la technique afin qu’elle satisfasse les besoins de l’industrie aéronautique. Il ne suffit pas de réussir 90 pour cent des trous. Le taux de réussite attendu est de 99,9 pour cent. Ce sont ces dix pour cent supplémentaires qui sont durs à obtenir. » [1] [3] [1] L’avantage du perçage orbital est qu’il permet d’effectuer des opérations complexes avec un seul outil. [2] L’arrosage n’est pas nécessaire, mais le perçage du titane doit se faire sous micro lubrification. [3] De gauche à droite : Björn Pettersson, Novator, Lars Lindstedt, Sandvik Coromant, Hans-Petter Andersson, PDG de Novator. Il est essentiel d’avoir des outils de coupe qui fonc- tionnent aussi bien dans les CFRP que dans le titane, c’est là que Sandvik Coromant intervient. Tandis que Novator raffinait sa technique, Sandvik Coromant mettait au point et testait de nouvelles générations de fraises en bout optimisées pour ce type d’utilisation. Au départ, les fraises en bout étaient testées chez Novator qui mesurait les résultats, vérifiait la qualité et évaluait la durée de vie de ces outils afin d’ajuster les paramètres du process. Depuis 2012, Sandvik Coromant dispose d’une machine de perçage orbital de Novator dans son centre de R&D Outils Cylindriques à Sheffield, au Royaume-Uni. « Nous travaillons avec les plus grandes entreprises du marché et elles sont très exigeantes », dit Björn Pettersson, le responsable du développement chez Novator. « C’est pourquoi nous avons besoin d’un partenaire fiable et solide. Sandvik Coromant a appris à maîtriser notre technologie afin de trouver des fraises en bout parfaitement adaptées. Les fraises en bout de Sandvik Coromant sont, par exemple, souvent utilisées pour usiner des trous de grande taille parmi les plus difficiles. » Sandvik Coromant jouera un rôle encore plus important dans la prochaine génération de machines de perçage orbital. Son système modulaire avec interface Coromant EH sera intégré dans certaines machines où l’attachement, le mandrin et la queue seront d’un seul tenant pour plus de stabilité. « Sandvik Coromant n’est pas qu’un fournisseur d’outils, c’est aussi un partenaire, et pas n’importe lequel », dit Andersson. « Il ne sert à rien de développer des machines performantes si l’on n’a pas d’outils à la hauteur. » La mise en place du perçage orbital sur le 787 Dreamliner a été présentée par la Recherche et Technologie de Boeing au salon SAE AEROTECH à Montréal en septembre 2013 devant des experts de l’aéronautique du monde entier. Une excellente carte de visite pour Novator. n [2] [4] La méthode produit de petits copeaux faciles à évacuer. [5] De gauche à droite : Erik Ejdepalm, Simon Palmgren et Fredrik Holmberg, techniciens chez Novator. [4] [5] metalworking world 35 technologie texte : turkka kulmala image : borgs De grands volumes, des exigences qualitatives élevées, des solutions spéciales en raison de la forme de la pièce et des méthodes spécialisées, tout ceci fait des vilebrequins les pièces les plus difficiles dans l’industrie automobile. La fonte nodulaire est la matière standard pour les moteurs à faible compression, c’est-à-dire les moteurs à essence. Pour les moteurs à forte compression, en particulier les moteurs diesel, on utilise des alliages d’acier forgés plus coûteux. Les nuances d’acier utilisées pour les vilebrequins subissent divers traitements thermiques tels que la trempe et le revenu. Pour les applications de pointe, par exemple les moteurs de voitures de course, les vilebrequins peuvent être usinés directement à partir de barres. En raison des contraintes décrites plus haut, l’usinage des vilebrequins en grandes séries est l’une des opérations les plus exigeantes qui soient. Les lignes de production des vilebrequins sont aussi les plus grosses consommatrices de carbure cémenté dans la fabrication des voitures. Usinage des vilebrequins : Tête de peloton Le rôle du vilebrequin dans les moteurs à combustion interne est de convertir le mouvement alternatif des pistons en un mouvement rotatif. Il est soumis à des accélérations et des décélérations rapides, à des couples de flexion et de torsion importants et à des vibrations. Les contraintes sont très grandes et variables. Les contraintes extrêmes imposent une conception soignée avec des calculs sophistiqués ; la matière doit être adaptée, tout comme le process de production. Les contraintes sont concentrées au niveau des rayons de congé entre les tourillons et au niveau des trous de lubrification, aussi une attention particulière doit-elle être portée à l’usinage de ces zones. Le marché actuel demande des moteurs plus petits mais plus rapides et puissants, ce qui impose des charges et des contraintes supérieures aux vilebrequins. C’est pourquoi les fabricants recherchent des matières plus tenaces, souvent des matières alliées.n 36 metalworking world La manière la plus évidente d’usiner les extrémités et les tourillons des vilebrequins est le tournage dans un tour conventionnel ou un centre de tournage. Il faut, bien entendu, que les porte-outils offrent suffisamment de dégagement pour atteindre la surface des tourillons. L’avantage de cette approche est qu’elle utilise des machines, des outils et des plaquettes standard ; elle est donc plus flexible et moins coûteuse. La combinaison du tournage et du tournage-brochage dans des machines spécialisées permet d’usiner les tourillons dans l’axe des vilebrequins. Les plaquettes d’ébauche et de finition peuvent être montées simultanément sur un même disque afin d’usiner entièrement la forme spécifique en une seule opération. Le tournage-brochage offre une répétabilité précise, de bons états de surface, des tolérances serrées, une longue durée de vie d’outil et une bonne exploitation de la machine en raison des temps de cycle courts et de la faible fréquence des changements d’outils. En revanche, le coût est plus élevé étant donné qu’il faut des machines et des outils spécialisés ainsi qu’un grand nombre de plaquettes. Une approche du tournage plus spécialisée consiste à utiliser des plaquettes à plusieurs pointes pour plus de rentabilité avec de petits copeaux ; le brochage peut être éliminé. Quelle que soit la méthode, l’usinage des vilebrequins impose d’obtenir de petits copeaux, une longue durée de vie d’outil, des temps de cycle courts et une très bonne qualité. Les vilebrequins sont produits en grandes séries sur des lignes avec plusieurs machines spécifiques. Mais pour des projets spéciaux clés en mains comme des voitures de course ou des moteurs diesels de bateaux, l’approche en un seul montage est aussi possible. Le fraisage extérieur et intérieur est une des autres méthodes nécessaires, notamment pour les manetons. Les fraises-disques à plaquettes indexables montées sur segments sont un choix intéressant lorsque les masses d’équilibrage nécessitent un enlèvement de matière important. Sandvik Coromant a plus de 40 ans d’expérience avec ces applications. Avec le perçage des trous de lubrification, le fraisage consomme beaucoup de carbure dans l’usinage des vilebrequins. La profondeur des trous de lubrification est de l’ordre de 20 x le diamètre ; leur perçage est exigeant. On utilise soit des forets 3/4, soit des forets à goujures hélicoïdales avec une lubrification par brouillard d’huile. La finition doit être de grande qualité pour éviter de créer des zones de fortes contraintes autour des trous. Le Centre de Compétences pour les vilebrequins « Sur les centaines de fabricants d’outils de coupe dans le monde, il n’y en a qu’une demi-douzaine qui puisse fournir des outils pour l’usinage des vilebrequins », affirme Stefan Knecht, responsable solutions au Centre de Compétences pour les vilebrequins de Sandvik Coromant à Düsseldorf en Allemagne. « Et ceux qui font avancer la technologie sont encore moins nombreux. Sandvik Coromant en fait partie. » Le Centre de Compétences travaille avec les équipementiers et les fabricants de machines-outils du monde entier ; il mène des projets dans une vingtaine de pays. Les marchés émergents gagnent du terrain dans ce domaine, surtout la Chine où le Centre a récemment ouvert une succursale. Résumé La fabrication des vilebrequins est l’une des opérations les plus difficiles dans le secteur automobile. Quelle que soit la méthode utilisée, il est nécessaire d’obtenir de petits copeaux, une longue durée de vie d’outil, des temps de cycle courts et une très bonne qualité. metalworking world 37 le mot de la fin texte : henrik emilson 38 metalworking world photo : solar impulse Vol de nuit Avec une envergure de 63 mètres, autant qu’un gros porteur, mais du poids d’une voiture ordinaire, Solar Impulse est un drôle d’oiseau. Les avions à énergie solaire existent depuis les années 1980, mais celui-ci vise à être le premier à pouvoir faire le tour du monde en volant aussi la nuit. Son premier vol autour du monde devrait avoir lieu en 2015. L’équipe suisse a déjà rallié la Belgique à la France en 2011 et l’Europe au Maroc en 2012, puis a traversé les États-Unis en 2013. L’appareil est en fibre de carbone et comporte 12 000 cellules photovoltaïques qui alimentent les quatre moteurs électriques et chargent simultané- ment les batteries au lithium-polymère nécessaires pour les vols de nuit. La conception et les nouvelles technologies feront date dans l’histoire de l’aviation. « Le Solar Impulse n’est pas fait pour porter des passagers mais plutôt un message », dit Bertrand Piccard, l’initiateur du projet. « Notre objectif est de montrer que la technologie d’aujourd’hui peut réaliser des choses incroyables comme de voler jour et nuit avec la seule énergie du soleil, sans carburant et sans émissions de gaz polluants. C’est un voyage expérimental destiné à inspirer les talents de pionnier et d’inventeur de tout un chacun. » n metalworking world 39 Print n:o C-5000:574 FRE/01 © AB Sandvik Coromant 2014:1 Inveio™ Orientation unidirectionnelle des cristaux Nuance GC4325 pour le tournage des aciers Nouvelle structure atomique, nouvelles performances La première nuance de coupe avec Inveio™ Une innovation au niveau atomique change la donne de l’usinage. La structure atomique du revêtement garantit une durée de vie plus longue et un schéma d’usure plus fiable dans une variété d’applications de tournage des aciers plus étendue que jamais. Les performances dans le domaine ISO P25 ne se jaugent plus à la même aune. Tout ce dont vous avez besoin est désormais rassemblé dans une seule plaquette. Prévisibilité hors-pair Les plaquettes sont passées aux rayons X pour vérifier leur qualité Résistance supérieure Les machines peuvent donner le maximum de leurs capacités Redéfinition du tournage ISO P25 Le champ d’applications est le plus large jamais connu Découvrez le fin mot de l’histoire sur : www.sandvik.coromant.com/gc4325
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