Télécharger le dossier de presse de l`exposition Mario Giacomelli
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Le Château d’Eau pôle photographique de Toulouse Dossier de presse Mario Giacomelli « Je ne fais pas le photographe, je ne sais pas le faire » Galerie 2 du 31 mars au 29 mai 2016 Vernissage le jeudi 31 mars de 18h30 à 20h30 Conférence le mercredi 18 mai à 19h00 - Katiuscia Biondi Giacomelli, philosophe et commissaire d’exposition, présentera l’œuvre de son oncle Mario Giacomelli. Exposition présentée en collaboration avec : Archivio Mario Giacomelli - Sassoferrato et les éditions Contrejour. Un livre : «Mario Giacomelli, je ne fais le photographe, je ne sais pas le faire» est édité à cette occasion. Contact presse : Laurence Mellies - [email protected] - 05 61 77 09 40 Le Château d’Eau 1, Place Laganne 3 1 3 0 0 To u l o u s e +33(0)5 61 77 09 40 wwwgaleriechateaudeau.org Communiqué de presse Mario Giacomelli, Toulouse le 16 mars 2016 Je ne fais le photographe, je ne sais pas le faire Je ne voudrais pas répéter les choses visibles, mais les rendre visibles, intériorisées, je désirerais pouvoir glisser sous la peau des choses, pouvoir montrer l’énergie qui passe entre mon âme et les choses qui sont autour de moi. Mario Giacomelli, 1990 Mario Giacomelli est une figure de la photographie italienne à la réputation mondiale. On retient principalement de lui les ensembles sur les hospices, les paysages, le monde paysan dont il tire des images au contraste marqué, sans doute influencé par son métier d’imprimeur. Pourtant Giacomelli s’est toujours considéré comme un fabriquant d’images et non comme un photographe, d’où le titre de cette exposition et du livre qui l’accompagne. Tout en cherchant à mettre en évidence les traces de l’homme et de son travail, il élimine les détails et réduit les nuances de gris de ses images pour mieux en faire ressortir les lignes et les masses, le tout se conjuguant en de véritables compositions picturales. Et concomitamment aux autres travaux, il expérimente. Empruntant des photographies à ses différentes séries, en trouvant d’autres sur ses pellicules, jouant dans le laboratoire, superposant les négatifs, s’appropriant les accidents, il a créé un langage graphique et abstrait singulier. Cette exposition rompt les frontières des ensembles thématiques et, assemblant les images en sorte d’un long poème visuel, elle souligne la dimension essentielle de l’œuvre de cet artiste. JM Lacabe Repères Biographiques Né le 1 août 1925 à Senigallia, un village des Marches d’où il ne s’éloignera guère, Mario Giacomelli crée dans cette région de l’Italie une grande partie de son corpus photographique. En 1950 il ouvre l’imprimerie Tipografia Marchigiana. En 1953 il achète un Bencini Comet et commence à photographier ses parents et ses collègues. Il fait la connaissance de Giuseppe Cavalli, photographe et critique d’art charismatique qui l’introduit dans le milieu des grands cercles photographiques comme la « Bussola » et la « Gondola », avant qu’il ne fasse partie du groupe « Misa ». La route vers la célébrité est ouverte par la victoire au prestigieux Concours National de Castelfranco Veneto dans le 1955, où Mario Monti, le jury, appelle Giacomelli : “l’homme nouveau de la Photographie”. En 1955 entre en scène le mythique Kobell Press, qu’il ne quittera jamais. Son style s’affine et devient unique, reconnaissable avec des noirs profonds, des atmosphères denses et étranges dus à la vétusté d’un appareil photographique, aux tirages sur papier contrasté et à une liberté totale d’intervention sous l’agrandisseur. Il est reconnu outre-Atlantique, quand John Szarkowski, directeur du département de Photographie du MOMA de New York, lui achète en 1964 sa série sur Scanno et celle des prêtres en soutane qui jouent dans la neige de la série « Io non ho mani che mi accarezzino il volto». Mondialement connu, il participe en 1978 à la Biennale de Venise avec des photographies de Paysage et ne cesse jamais d’expérimenter et d’interroger la réalité et lui-même à travers la photographie. Ses oeuvres sont conservées dans les plus importants musées du monde. Il meurt le 25 novembre de 2000 à Senigallia. Á propos de l’exposition et du livre. Le choix des photographies pour le livre et l’exposition : Mario Giacomelli, Je ne fais pas le photographe, je ne sais pas le faire, a été réalisé en suivant deux directions, celle de l’inédit, parce que il y a encore beaucoup à montrer de Giacomelli (il n’a jamais cessé d’expérimenter la photographie jusqu’à sa mort, dans les années 2000); et celle de rendre évident que l’ensemble du corpus photographique de Giacomelli est un Tout indivisible, et que sa production, plutôt qu’une somme des photos, est une véritable œuvre d’art. Dans son corpus, les constantes références symboliques et iconiques lient ensemble toutes les photos entre elles car, comme Giacomelli dit, « essentiellement un artiste fait toujours la même chose : dans une sorte d’obsession cohérente, il se déplace dans un art qui ne fait qu’un avec la vie, parce que il s’agit d’une recherche existentielle ». Giacomelli utilise la photographie pour mettre en scène visuellement son idée de recréer une dimension où passé et présent sont unis, pour annuler chaque Distance et Manque. Giacomelli a à voir avec le Vide, avec la transformation, avec la conscience de lui-même en rapport à la réalité, et dans le vertige d’un sujet nécessairement insaisissable, il tente de reconstruire un monde dans lequel se réfléchir et ce monde est constamment en métamorphose, tout comme l’objet, tout comme ses séries photographiques. Giacomelli est un Performer lorsque, après avoir fait entrer son imaginaire dans le réel durant toute sa vie (ses photos n’ont jamais été véristes), à la fin de son parcours artistique/existentiel, il entre lui-même avec son propre corps, en utilisant le retardateur, dans le cadre à photographier : il a exprimé son soi-même à travers une longue succession de 40000 images tous reliées entre elles, comme un film, ou comme les longs rouleaux dada de Richter (il était très proche dans sa pensée à l’abstrait Informel). Pour Giacomelli la valeur est dans la totalité de la production et non pas dans les photos individuelles; la valeur est dans l’acte créateur. Pour échapper à la finitude du réalisme, et exprimer l’infini de l’énergie créatrice, Giacomelli utilise principalement la lumière, porté à l’excès de contraste. L’éclat du flash (utilisé même quand il fait jour) ou le blanc qui brûle dans la phase de tirage, rendent impossible la reconnaissance et le positionnement de l’objet photographié dans un espace et dans un temps précis. La lumière contrastée élimine ce qui est humain dans un sujet (les particuliers disparaissent, les corps deviennent pures formes, ou noir ou blanc, ou remplis avec des superpositions): ce qui reste c’est un sujet réduit à une « masque ». Jusqu’à la dernière phase créatrice de Giacomelli (les années ’90), où l’exaspération du masque, fait de la scène photographiée un lieu du Vide, habité des figures inanimées (un mannequin, un masque en caoutchouc, chiens en tissu, oiseaux en plastique). Un parcours du coté de l’essentialisation de la Photographie, décharnée, traitée pour ce qu’elle est : un pur index de ce qui a été, et donc un espace vidé dans lequel Giacomelli pouvais se déplacer pour se chercher. Et on a voulu exprimer tout ça, l’Archive Mario Giacomelli de Sassoferrato, Contrejour et le Château d’Eau, à travers le livre et l’exposition. Katiuscia Biondi Giacomelli, directrice de l’Archive Mario Giacomelli de Sassoferrato. Le Livre Mario Giacomelli, Je ne fais pas le photographe, je ne sais pas le faire. Texte de Katiuscia Biondi Giacomelli Edition Contrejour Distribution Pollen 112 pages , format 21,5 x 32 cm Prix public : 35,00€ Visuels à disposition Tous les visuels de ce dossier sont à votre disposition par mail, sur demande. Ils sont libres de droit dans le cadre d’une annonce de l’exposition : «Mario Giacomelli, Je ne fais le photographe, je ne sais pas le faire» présentée au Château d’Eau du 31 mars au 29 mai 2016 Le respect des œuvres de l’artiste est demandé et ces visuels ne doivent pas subir de recadrage lors de leurs reproductions. © Rita Giacomelli, Courtesy Archivio Mario Giacomelli - Sassoferrato Mario Giacomelli, Poesie in cerca d’autore (anni ’80/90), © Rita Giacomelli, Courtesy Archivio Mario Giacomelli - Sassoferrato Mario Giacomelli, Spoon River (1968/73), © Rita Giacomelli, Courtesy Archivio Mario Giacomelli Sassoferrato 10: Mario Giacomelli, Le mie Marche (anni ’70/80), © Rita Giacomelli, Courtesy Archivio Mario Giacomelli - Sassoferrato Mario Giacomelli, Favola, verso possibili significati interiori (1983/84), © Rita Giacomelli, Courtesy Archivio Mario Giacomelli - Sassoferrato Mario Giacomelli, La zia di Franco (Ospizio, 1981/83), © Rita Giacomelli, Courtesy Archivio Mario Giacomelli - Sassoferrato
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